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Georges BRASSENS - Bibliothèque municiaple de Sceaux

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notes, Une jolie fleur. D’autres chansons sont directement liées à sa relation avecPüppchen : La non-<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en mariage, Saturne, J’ai ren<strong>de</strong>z-vous avec vous, Je me suisfait tout petit, Rien à jeter.La mortCe thème est fortement présent dans le répertoire <strong>de</strong> Brassens, dès les premierstitres parus. Dans chaque disque, une chanson lui est essentiellement consacrée et bonnombre d’autres textes y font une mention épisodique.La mort, souvent désignée sous les termes <strong>de</strong> « camar<strong>de</strong> » ou <strong>de</strong> « faucheuse », quitémoignent du goût <strong>de</strong> l’artiste pour les tournures anciennes, apparaît à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés divers,souvent sous forme ironique – Oncle Archibald, La Supplique pour être enterré sur la plage<strong>de</strong> Sète, Trompe-la-mort – parfois sous forme grave – Le Fossoyeur, Pauvre Martin,Bonhomme. Brassens a vingt ans lors <strong>de</strong> la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, il connaît l’exo<strong>de</strong>en 1941, les camps <strong>de</strong> STO en 1943. Il fait aussi l’expérience <strong>de</strong> la maladie. LeTestament, le premier titre évoquant explicitement et en longueur sa propre mort, sort alorsqu’il n’a que trente ans.Plusieurs chansons évoquent la cérémonie <strong>de</strong>s funérailles – Grand-Père, La Balla<strong>de</strong><strong>de</strong>s cimetières, Les Funérailles d’antan, Les quat’z’arts. Brassens aura toute sa vie uneattirance pour les cimetières et les cérémonies d’enterrement. Liée à la mort, l’obsessiondu temps qui passe plane sur <strong>de</strong>s chansons comme Saturne, Boulevard du temps quipasse, Trompe la mort ou Le Bulletin <strong>de</strong> santé. L’artiste y affirme son caractère éphémère.La natureLes textes <strong>de</strong> Brassens sont parsemés <strong>de</strong> fleurs. Chez lui, la fleur est toujours liée àla femme et à l’amour. Une place <strong>de</strong> choix est donnée à la marguerite, effeuilléeanxieusement par les amoureux. Elle peut être citée comme symbole <strong>de</strong> la fidélité dusentiment dans Pénélope ou La non-<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en mariage, mais dans Cupidon s’enfout ou Sale petit bonhomme, elle <strong>de</strong>vient celui <strong>de</strong> l’amour empoisonné et voué à l’échec.D’autres végétaux poussent encore en abondance dans les chansons. Les orties,par exemple, dont chaque buisson cache une soutane – Le Mécréant – ou l’ « herbedouce » du printemps – Il suffit <strong>de</strong> passer le pont – qui offre aux amoureux <strong>de</strong> Cupidons’en fout une couchette. Les arbres s’invitent également dans le répertoire avec uneprédilection pour le chêne, son alter ego – Auprès <strong>de</strong> mon arbre –, arbre <strong>de</strong> vie et d’espoirmais aussi arbre <strong>de</strong> mort – Le Grand chêne, La Messe au pendu.On trouve encore un bestiaire abondant et varié, peuplé <strong>de</strong> papillons, <strong>de</strong> chevaux <strong>de</strong>corbillard, d’un gorille, <strong>de</strong> poux et d’oiseaux en tous genres. C’est bien sûr aux chats queva toute la tendresse <strong>de</strong> Brassens, qui apprécie sans doute l’indépendance <strong>de</strong> cet animal.Cette connivence entre l’écrivain et les chats s’inscrit dans une longue tradition littéraire,<strong>de</strong> Bau<strong>de</strong>laire à Colette, sans oublier Huysmans ou Léautaud – Don Juan.

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