13.07.2015 Views

Télécharger ce livre au format PDF

Télécharger ce livre au format PDF

Télécharger ce livre au format PDF

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Il fron<strong>ce</strong> le nez.– C’est tout <strong>ce</strong> que j’ai trouvé pour cacher mon tatouage dans le cou, OK ?Je souris nerveusement. J’avais oublié mes tatouages, mais mon tee-shirt les recouvre convenablement.Les voitures des Érudits entrent dans l’en<strong>ce</strong>inte. Il y en a cinq, toutes argentées avec un toit noir. Leursmoteurs ronronnent tandis que les roues tress<strong>au</strong>tent sur les nids-de-poule. Je rentre à la hâte dans lebâtiment en laissant la porte ouverte derrière moi, pendant que Tobias s’active sur le système defermeture de la poubelle.Les voitures s’arrêtent et les portières s’ouvrent, révélant <strong>au</strong> moins cinq Érudits, hommes et femmes,vêtus de bleu.Et une quinzaine d’Audacieux en noir.À leur approche, je distingue des bandes de tissu bleu nouées <strong>au</strong>tour de leurs bras, qui ne peuvent quesignifier leur allégean<strong>ce</strong> <strong>au</strong>x Érudits. À la faction qui a asservi leurs esprits.Tobias me prend par la main et me conduit dans le dortoir.– Je ne pensais pas que notre faction était <strong>au</strong>ssi stupide, soupire-t-il. Tu as bien le pistolet ?– Oui. Mais je ne suis pas sûre de pouvoir viser de la main g<strong>au</strong>che.– Tu devrais t’entraîner, me conseille-t-il, en bon instructeur qu’il est.– Je le ferai.Et j’ajoute avec un frisson :– Si on survit.Il effleure mes bras nus.– Essaie de s<strong>au</strong>tiller un peu quand tu marches, me dit-il en déposant un baiser sur mon front. Faiscomme si tu avais peur de leurs pistolets (Il me plante un baiser entre les sourcils.), comporte-toi commela petite chose fragile que tu n’es pas… (Un baiser sur la joue.) et tout ira bien.– OK.Mes mains tremblent en agrippant le col de sa chemise. J’attire sa bouche vers la mienne.Une cloche sonne, une fois, deux fois, trois fois. C’est le signal du rassemblement dans le réfectoire, oùles Fraternels se retrouvent pour les occasions moins formelles que la réunion à laquelle on a déjàassisté. On se joint <strong>au</strong> groupe des Altruistes transformés en Fraternels.Je retire les épingles des cheveux de Susan ; sa coiffure est trop <strong>au</strong>stère pour une Fraternelle. Elle megratifie d’un petit sourire reconnaissant tandis que ses cheveux tombent sur ses ép<strong>au</strong>les. C’est la premièrefois que je la vois coiffée ainsi. Ça adoucit sa mâchoire anguleuse.Je suis <strong>ce</strong>nsée être plus courageuse que les Altruistes, or ils n’ont pas l’air <strong>au</strong>ssi inquiets que moi. Ilss’échangent des sourires et marchent silencieusement – trop silencieusement. Je me f<strong>au</strong>file entre eux et jetape sur l’ép<strong>au</strong>le d’une femme.– Dites <strong>au</strong>x enfants de jouer à chat.– À chat ? répète-t-elle, étonnée.– Ils se comportent de manière trop respectueuse et… Pète-sec, expliqué-je, en me raidissant quand jepronon<strong>ce</strong> le surnom qu’on me donnait chez les Audacieux. Chez les Fraternels, les enfants chahutent.Faites <strong>ce</strong> que je dis !La femme se penche vers un enfant Altruiste et murmure à son oreille. Quelques secondes plus tard, unpetit groupe d’enfants s’élan<strong>ce</strong> dans le couloir en slalomant entre les jambes des Fraternels et en criant :– Touché ! C’est toi le chat !– Raté ! C’était ma manche !Caleb prend le relais en enfonçant ses doigts dans les côtes de Susan jusqu’à <strong>ce</strong> qu’elle pouffe de rire.J’essaie de me détendre ; j’adopte une démarche s<strong>au</strong>tillante, comme me l’a conseillé Tobias, et je prendsles tournants du couloir en balançant les bras. C’est fou comme ça change les choses de faire semblantd’appartenir à une <strong>au</strong>tre faction – ça modifie même la façon de marcher. C’est peut-être <strong>ce</strong> qui rend <strong>au</strong>ssi

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!