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édition spéciale à découvrir ici et disponible depuis le 22 mai 2011

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Un demi sièc<strong>le</strong> de formation<strong>à</strong> HasparrenMende erdi batformakuntzaz HazparnenLYCEES ST JOSEPH ET ARMAND DAVID


Responsab<strong>le</strong> de la publication :Christian Labatsuzan, chef d’établissementdu lycée Armand David <strong>et</strong> coordinateurde l’ensemb<strong>le</strong> scolaire avec la collaboration<strong>et</strong> la contribution de Jean Louis Davant,Gabriel Durruty, Sylvain Haicaguerre,Jean Pascal Lah<strong>et</strong>juzan, Christian Lavie,Pierre Charriton, Michel Gary, ChristianVigié, Sauveur Lecuona, Joseph Bennes.Mak<strong>et</strong>azioa : Ramuntxo PartarrieuImpression : Bonnin Laffontan / Angl<strong>et</strong>Mai <strong>2011</strong>LYCEE ARMAND DAVIDLYCEE SAINT JOSEPH1, ROUTE DES MISSIONNAIRES64240 HASPARRENwww.lyceearmanddavid.frOuvrage édité grâce <strong>à</strong> la part<strong>ici</strong>pationfinancière de l’Institut de DéveloppementLocal IDL, fondation dépendante du CréditAgrico<strong>le</strong> Mutuel Pyrénées Gascognequi aide <strong>le</strong>s initiatives associatives.Le soutien du Crédit Agrico<strong>le</strong> a fait l’obj<strong>et</strong>d’un accompagnement sans fail<strong>le</strong> <strong>depuis</strong>1961, notamment via <strong>le</strong>s caisses loca<strong>le</strong>s<strong>et</strong> <strong>le</strong>urs représentants dont notammentmessieurs Richard Gaby <strong>et</strong>Sauveur Charritton.


Le blason des années 60réunit <strong>le</strong>s deux établissements autour desymbo<strong>le</strong>s <strong>et</strong> de va<strong>le</strong>ursqui <strong>le</strong>s positionnent parfaitement dans unedynamique commune.1


2La déclinaison artistiquede la cinquantième année scolaire deslycées de Hasparren réaliséepar Mattin Partarrieu.Nous r<strong>et</strong>rouvons dans c<strong>et</strong>te oeuvrel’expression du substrat <strong>et</strong> du soc<strong>le</strong>commun qui ont nourri <strong>et</strong> soutenula vitalité des lycées.Des reproductions numériquesde l’original sont <strong>disponib<strong>le</strong></strong>s sur demandeauprès des établissements.


EditorialSar hitzaEn c<strong>et</strong>te année <strong>2011</strong>,<strong>le</strong> classement des lycées françaisplace <strong>le</strong> lycée technologique StJoseph en première positionen Aquitaine <strong>et</strong> au 15 ème rang,au niveau national. Quel plus belhommage pouvions-nous espérerrendre <strong>à</strong> ceux qui, il y a cinquanteans, ont fondé <strong>à</strong> Hasparren,“l’éco<strong>le</strong> technique” <strong>et</strong> ‘l’éco<strong>le</strong>secondaire d’agriculture” ?Doté d’un esprit pionnier, avecpour seuls moyens une volonté<strong>à</strong> toute épreuve <strong>et</strong> une foiinébranlab<strong>le</strong> en l’avenir, PierreCharriton, accompagnéde Michel Gary <strong>et</strong> Jean-LouisDavant avaient eu pour missionde l’évêque de Bayonne,Monseigneur Gouyon, d’offrir<strong>à</strong> la jeunesse du Pays basque <strong>le</strong>smoyens de se former aux métiersde l’industrie <strong>et</strong> de l’agriculture.Cinquante années sont passées,pendant <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s “nos éco<strong>le</strong>s”d’hier sont devenues lycées,se sont développées, ont diversifié<strong>le</strong>ur offre de formation, ont misun pied dans l’enseignementsupérieur. Ce saut qualitatif,on <strong>le</strong> doit <strong>à</strong> la clairvoyance <strong>et</strong> <strong>à</strong>la détermination des directeurs<strong>et</strong> des équipes enseignantes quise sont succédés. Fidè<strong>le</strong>s <strong>à</strong> l’espritdes pères fondateurs, ils ontsu ant<strong>ici</strong>per <strong>et</strong> préparer l’avenir.Dans c<strong>et</strong>te histoire, n’oublionspas <strong>le</strong>s présidents <strong>et</strong> membresde l’OGEC qui, <strong>à</strong> titre bénévo<strong>le</strong>,ont partagé <strong>le</strong>s mêmes va<strong>le</strong>urs<strong>et</strong> se sont engagés pour doternos établissements d’infrastructures<strong>et</strong> d’équipements modernes,avec l’aide des col<strong>le</strong>ctivitésterritoria<strong>le</strong>s.Comme pour toute institution,riche de son histoire, <strong>le</strong>s pagesde l’avenir sont <strong>à</strong> écrire.Le Lycée St Joseph commeArmand David, sont au coeurd’un enjeu de notre société :faire <strong>découvrir</strong> <strong>à</strong> notre jeunessela nob<strong>le</strong>sse des métiers des nouvel<strong>le</strong>stechnologies de la conception<strong>et</strong> de la fabrication industriel<strong>le</strong>,ceux de la gestion écologiquede la nature, de l’agriculture<strong>et</strong> de l’aménagement paysager.Ces métiers ne sont-ils pas<strong>à</strong> la base du développementéconomique <strong>et</strong> social de nos pays<strong>et</strong> de nos régions ?Bernard Darr<strong>et</strong>che / Président de l’OGEC AEP HazparneNous avons voulu avec c<strong>et</strong> ouvragerevenir sur l’histoire des lycéesde Hasparren. Nos établissements ontproposé <strong>à</strong> tous ceux qui ont bénéf<strong>ici</strong>é denos enseignements un itinéraire qui pourbeaucoup restera un moment fort de <strong>le</strong>urado<strong>le</strong>scence.Prés de 10000 diplômés au fildu temps !!!Certains aujourd’hui osent mêmepar<strong>le</strong>r d’une aventure exceptionnel<strong>le</strong>.Les hommes <strong>et</strong> <strong>le</strong>s femmes qui ontpartagé ces cinquante années sontla raison essentiel<strong>le</strong> de c<strong>et</strong>te publication.Bien sûr nous n’avons pasla prétention de l’exhaustiviténi de l’objectivité. Il y a sans nul doutequelques omissions voire quelques erreurs.Mais l’histoire ne s’arrête pas<strong>et</strong> nous invitons <strong>le</strong>s membres de notrecommunauté éducative <strong>à</strong> s’inscrire dansc<strong>et</strong>te continuité pour plonger dans l’aveniravec autantd’enthousiasme <strong>et</strong> de passion.C<strong>et</strong> exercice trouvera ainsi sa suite dans laforce de notre proj<strong>et</strong> éducatif <strong>et</strong>pédagogique autour d’un messaged’espérance d'une terre nouvel<strong>le</strong><strong>et</strong> de cieux nouveaux pour chacunde nos élèves.3


Piarres Charriton, <strong>le</strong> précurseur.Sortzai<strong>le</strong>a.Je fis la connaissance de Pierre /Piarres Charritton au collègelycéecatholique Saint-François(d’Assise) de Mauléon-Sou<strong>le</strong>,au cours de l’année scolaire1951-1952 où il y fut nommé,<strong>et</strong> surtout en 1952-1953,où il enseignait <strong>le</strong> castillan dansma classe de 1ère.J’ai<strong>mai</strong>s c<strong>et</strong>te langue <strong>et</strong> j’y fis desprogrès sensib<strong>le</strong>s, d’autant plusque Charritton était un enseignantta<strong>le</strong>ntueux <strong>et</strong> passionné :il entrait tota<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> vifdu suj<strong>et</strong>, comme dans unecancha ou un ring. A propos,<strong>le</strong> physique <strong>et</strong> <strong>le</strong> moral en auraientfait <strong>à</strong> mon avis un boxeur tout-<strong>à</strong>faitredoutab<strong>le</strong> par <strong>le</strong> punch,la rapidité, la combativité.S’il fallait lui voir toutefoisun point faib<strong>le</strong>, ce serait <strong>à</strong> prioridans <strong>le</strong> jeu d’esquive, qui n’étaitpas non plus <strong>le</strong> point fortdu grand champion américaintoutes catégories Joe Louis.En revanche, comme celui-ci,Charritton sait encaisser, mêmes’il accuse <strong>le</strong>s coups. Par ail<strong>le</strong>ursil ne me semb<strong>le</strong> pas avoir unculte immodéré de la pelotebasque qui, <strong>à</strong> ses yeux, n’auraitpas trop <strong>à</strong> voir avec la culturebasque, bien qu’il sache regardernotre sport national en connaisseur.Mais foin du pugilat <strong>et</strong> du jeude paume ! Charritton préfèredélibérément <strong>le</strong>s joutesintel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> spirituel<strong>le</strong>s.A l’occasion, il ne déteste pointnon plus la polémique, en toutcas il ne la craint pas.Ensuite nos chemins se séparèrentpendant quatre ans. La classede termina<strong>le</strong> “philosophie” ayantété supprimée <strong>à</strong> Mauléon, j’allaipréparer la seconde partiedu baccalauréat <strong>à</strong> Saint-FrançoisXavier d’Ustaritz.Laborari semea, Hazparne Ehulateiansortua 1921ean, Baionako katedra<strong>le</strong>anapeztua 1947an, Piarres Xarritonekteologiako ikask<strong>et</strong>a gorak egin zituenErroman, <strong>et</strong>a berantago filosofiakoakPariseko unibertsitate batean.Piarresen ezagutza egin nuen 1951-1952<strong>et</strong>a 1952-1953 ikasturte<strong>et</strong>an, Mau<strong>le</strong>koikast<strong>et</strong>xe katolikoan. Irakas<strong>le</strong> berri <strong>et</strong>orriaber izeneko kusi zaharragoak zuzentzen zueneskola hortara, gogotik ari zen irakasten, <strong>et</strong>ahorrekinespainol puska bat ikasi nuenbaxorako <strong>le</strong>hen urtean, «castellano»delakoa <strong>mai</strong>te nuen hizkuntza baitzen ere.Gainera Piarresek astean oren batez,euskarazko izkirioa irakasten zaikun nahiginuenei, Deixonne <strong>le</strong>ge sortu berriarenarabera, <strong>et</strong>a Euskaltza<strong>le</strong>en Biltzarrakantolaturiko <strong>le</strong>hiak<strong>et</strong><strong>et</strong>an parte hartzerabultzatu gintuen : hola hasi nintzeneuskaraz idazten.Pierre Charrittondans son appartement Bayonnaisen mars <strong>2011</strong>.5


Puis je fis mes études supérieures<strong>à</strong> l’Eco<strong>le</strong> d’ingénieurs-agriculteursd’Angers dirigée par <strong>le</strong>s Jésuites,remarquab<strong>le</strong>s pédagogues.Lui-même, relayé par <strong>le</strong> bonEtienne Salaberry, professeurde philosophie <strong>à</strong> Ustaritz, m’avaitorienté vers c<strong>et</strong>te éco<strong>le</strong>, quicomptait parmi ses anciensélèves <strong>le</strong> Père AdrienGachitéguy, bénédictin <strong>à</strong> l’abbayede Belloc. Je r<strong>et</strong>rouvai Charrittonau cours de l’été 1957, quandj’adhérai <strong>à</strong> Euskaldun Gazteria(Jeunesse basque), branche loca<strong>le</strong>de la JAC (Jeunesse agrico<strong>le</strong>chrétienne) dont il étaitl’aumônier.A la rentrée de septembre 1957,je commençai en Auvergne, puispoursuivis <strong>à</strong> l’Institut Agrico<strong>le</strong>de Garro, <strong>à</strong> Mendionde, un stagede fin d’études qui allait durerjusqu’en août 1958. Au coursde c<strong>et</strong>te année, je rencontraisouvent Charritton dans <strong>le</strong>sactivités militantes, dont la rédactiondu mensuel Gazte (Jeune), organede la JAC basque, où j’écrivaisrégulièrement.Par la même occasion je collaboraisavec la secrétaire-permanente6Gero 1957ko udatik 1958kora, Piarresekinlan batzuen egiteko padara ukan nuenEuskaldun Gazterian, mugimendu hortakoapez omoniera baitzen : bereziki Gaztehilab<strong>et</strong>ekarian parte hartzen nuen, arduraizkiriatuz, gutiz gehien<strong>et</strong>an Xiberokoeuskaraz. Karia hortara segr<strong>et</strong>ario /idazkariaren ezagutza egin nuen, <strong>et</strong>a ezzait dolutu,berantago familia bat elgarrekinmoldatu baitugu, <strong>et</strong>a orainokoansegurik, ez dugu dibortziatu : hortanbederen ez gare modakoak …Hirugarren elgarlan aldia Piarresekin, <strong>et</strong>aluzeena, Hazparneko Laborantzaeskolakoa izan zen. Horren sortzeko <strong>le</strong>henurratsak egin zituen 1960ko buruila /irai<strong>le</strong>an, 4.eko klase berribat irekiz orain Ursuya den ko<strong>le</strong>gio hortan.Aljeriako zerbitzu luzeaabenduan utzirik, hor irakas<strong>le</strong> sartunintzen 1961eko urtarril hastean.Pierre Charritton nommé parMrg Paul Gouyon, supérieur<strong>et</strong> directeur des établissementsscolaires de l’enseignementcatholique de Hasparren avecen 1961 au premier planl’abbé Etchegorry économe(collège moderne, éco<strong>le</strong> technique<strong>et</strong> éco<strong>le</strong> d’enseignement agrico<strong>le</strong>).Le bâtiment des missionnaires issudu <strong>le</strong>gs des missionnaires diocésainsmis <strong>à</strong> disposition par <strong>le</strong> biaisde trois associations créées pourla gestion de chacune des éco<strong>le</strong>s(collège <strong>et</strong> futurs lycées).


du mouvement <strong>et</strong> du mensuel,que j’allais épouser en septembre1961, <strong>et</strong> si Dieu <strong>le</strong> veut commeon dit, nous fêterons l’été prochaince demi-sièc<strong>le</strong> de mariage,entourés de nos deux fil<strong>le</strong>s <strong>et</strong> de<strong>le</strong>urs enfants.Entre-temps Charritton avaitaidé <strong>le</strong>s jeunes travail<strong>le</strong>urs basquesde Paris <strong>à</strong> créer “Eskual Etxea”,la <strong>mai</strong>son basque de la capita<strong>le</strong>,qui <strong>le</strong>ur perm<strong>et</strong>tait de se r<strong>et</strong>rouver,notamment <strong>le</strong> dimanche,de mener une action culturel<strong>le</strong><strong>et</strong> socia<strong>le</strong>, de dépanner <strong>le</strong>snouveaux arrivants…En septembre 1958, je partis soldaten Algérie, pour en revenir endécembre 1960.Au cours de ces 27 mois d’exil,dont 23 au Sahara, drô<strong>le</strong>sde fiançail<strong>le</strong>s, je bénéf<strong>ici</strong>ai d’unepermission de 23 jours autourde Pâques 1960.J’y rencontrai <strong>à</strong> nouveauCharritton. Le 19 mars 1959,jour de la Saint Joseph, l’évêquel’avait nommé supérieurde l’Institution Saint-Josephde Hasparren, collège catholique,avec mission d’y greffer pour larentrée de septembre 1960 uneEco<strong>le</strong> technique.Pour s’y préparer, Pierre avait faitdans l’interval<strong>le</strong> un tour deFrance des établissements privés.Ce n’était pas mon souci principal,car je devais r<strong>et</strong>ourner en Algériepour sept autres mois,dans la fournaise de l’étésaharien, en quittant<strong>à</strong> nouveau ma fiancée.Seconde saison enenfer...Le bull<strong>et</strong>in “l’écho de St Joseph”de l’amica<strong>le</strong> des anciens élèvesde l’éco<strong>le</strong> chrétienne de Hasparrenfondée en 1841 par <strong>le</strong>s frères des Eco<strong>le</strong>schrétiennes sur l’emplacement de l’actuelcollège Ursuya.Lehen urteak frango nekeak izan zirendenentzat, <strong>et</strong>a bereziki zuzendariberriarentzat, dena egiteko baitzen, kasikzero edo huts<strong>et</strong>ik. Irakas<strong>le</strong>gazteek esperientziarik ez genuen,nik <strong>le</strong>hena, haien burua nintzelarikzuzendari gehienaren gerizan.Ikas<strong>le</strong> ohi batek erran izan duen bezala :“Nous étions tous apprentis “, hots denakaprendiz ginela !Egia gordina, bainan egia.Gainera euskal prob<strong>le</strong>mak ez zaizkungauzak errextu : bat<strong>et</strong>ik Enbata kas<strong>et</strong>asortu berria zen, bertz<strong>et</strong>ik ETAko <strong>le</strong>henihesliar gazteak hegoald<strong>et</strong>ik <strong>et</strong>ortzenhasiak. Batzu zaindari edo irakas<strong>le</strong> sartuzitzaizkigun, bereziki Jose-Luis AlvarezEnparantza, ordukoz idaz<strong>le</strong> famatua,“Txillardegi “izengoitiz ezagutua.1964ko irai<strong>le</strong>an matematikenirakasten hasi zen, <strong>et</strong>a ikas<strong>le</strong> guziei<strong>mai</strong>tarazi zituen : harritzekoa !Ber denboran biologiako irakas<strong>le</strong> sartuzitzaikun Kristiana Etxaluz,Domintxaineko neska gaztea,iparraldeko abertza<strong>le</strong> berri bat.Les récépissés de déclarations <strong>à</strong> la sous préfecture de Bayonnede la création des associations gestionnaires des éco<strong>le</strong>sd’enseignement technique <strong>et</strong> d’enseignement agrico<strong>le</strong>.L ’association familia<strong>le</strong> de l’éco<strong>le</strong> secondaire d’agriculturede Hasparren dont <strong>le</strong> siége social est <strong>à</strong> Hasparren, institutionSaint Joseph (21 février 1961) <strong>et</strong> l’association d’éducationpopulaire de l’éco<strong>le</strong> technique Saint Joseph de Hasparren dont<strong>le</strong> siège social est <strong>à</strong> Hasparren, institution Saint Joseph (16.02.1961).7


Je note au passage que l’abbéCharritton fut un des rares prêtresbasques (entre autres) <strong>à</strong> ém<strong>et</strong>tredes points de vue critiques surla guerre d’Algérie, <strong>et</strong> notammentsur la torture, <strong>mai</strong>s il ne futguère suivi, même au sein de laJAC : il ne fallait pas “faire depolitique” !Vers la fin de l’été 1960, je reçusau Sahara une l<strong>et</strong>tre de Charritton.Ayant décidé de jume<strong>le</strong>r uneEco<strong>le</strong> secondaire d’agriculture<strong>à</strong> l’Eco<strong>le</strong> technique - il me semb<strong>le</strong>qu’il m’en avait parlé lors demon congé du printemps - il meproposait la direction de la partieagrico<strong>le</strong> de l’ensemb<strong>le</strong> Saint-Joseph, avec l’enseignement desdisciplines correspondantes.Il allait ouvrir une classe de 4 ème<strong>à</strong> la rentrée de septembre.J’acceptai aussitôt son offred’emploi.J’y commençai mon travailau début de Janvier 1961, <strong>et</strong> je <strong>le</strong>quitterai en juill<strong>et</strong> 1995, en prenantla r<strong>et</strong>raite <strong>à</strong> 60 ans pi<strong>le</strong> ! Lessalariés d’aujourd’hui peuventm’envier... <strong>mai</strong>s je libérais <strong>le</strong>poste pour un autre : place auxjeunes, ils ne demandent que ç<strong>à</strong>.8Beraz nihau barne, hirur abertza<strong>le</strong> nabaribaginen hor irakas<strong>le</strong>, <strong>et</strong>a bertze batzu ezhain ezagunak.Gogotik lanean ari ginen eskolaren<strong>et</strong>a irakas<strong>le</strong>en alde.Gure militantziaren ondorio ezkorrezohartzen ote ginena ?Ni segurik ez, bortizkeria baztertzen zuenmugimendu bateko partzuerizanez. Ene burua ahal bezain gutierakusten nuen. Baina Hazparneherriko egoera orduan itsuskikontserbatzai<strong>le</strong>an, aise zen hutsegitea, <strong>et</strong>a behin egin nuen. Greba handibat gertaturik zapatagintzan, langi<strong>le</strong>enaldeko artikulu bat idatzi nuen herritarbatzuen laguntzarekin, <strong>et</strong>a Enbatak agertuzaikun.Ondorio latza : Hazparneko nagusiek“taxe professionnel<strong>le</strong>” delako zergatiklaguntzarik aitzinara e<strong>mai</strong>teari uko eginzioten Charritton gaixoari, baizik <strong>et</strong>aenbatatiarrak urgazten zituela.1962 : Bénédiction devant <strong>le</strong> bâtimentmissionnaires, par <strong>le</strong> chanoine NarbaitzMonseigneur Paul Gouyon, évêquede Bayonne puis cardinal en 1969<strong>et</strong> <strong>le</strong> chanoine Narbaitz sont <strong>à</strong> l’originede l’idée d’instal<strong>le</strong>r des formationstechniques <strong>à</strong> Hasparren. La mission futconfiée <strong>à</strong> Pierre Charritton ancien élève<strong>et</strong> professeur au collège St Joseph.Sur la photo <strong>à</strong> droite Pierre Charritton<strong>et</strong> <strong>à</strong> gauche <strong>le</strong> chanoine Iriartegaraysupérieur des missionnaires.Un moment de détenteen juill<strong>et</strong> 1961 :Abbé Bascans, économe, abbé Etchemendy<strong>et</strong> Robert Lassartesse qui avecMichel Garry fut l’un destechn<strong>ici</strong>ens incontournab<strong>le</strong>spour la mise en placedes formations au “collègeou éco<strong>le</strong> technique St Joseph”.


Cependant <strong>le</strong> suj<strong>et</strong> <strong>ici</strong>, ce n’estpas moi, c’est Pierre Charritton.Toutefois je dois par<strong>le</strong>r de celuique j’ai vu fonctionner, <strong>et</strong> pasd’un autre.Je peux vous dire qu’il en a bavéchez ce bon Saint-Joseph qui n’ypouvait <strong>mai</strong>s ! D’abord il lui fallaittout faire <strong>à</strong> partir de presquerien, <strong>à</strong> peu près comme <strong>le</strong> Pèrecréateur qui, selon <strong>le</strong>s premièreslignes de la Bib<strong>le</strong>, au chapitrede la Genèse, ne bénéf<strong>ici</strong>aau départ que d’un tohu-bohuindescriptib<strong>le</strong>, qu’il lui fallutorganiser avec beaucoupde patience <strong>et</strong> de méthode.A vrai dire <strong>ici</strong> ce n’était pas encore<strong>le</strong> tohu-bohu, bien au contraire,<strong>mai</strong>s pour créer il fallut l’y m<strong>et</strong>tre,<strong>le</strong> tohu-bohu, <strong>et</strong> il y en eutbientôt, je vous assure : <strong>le</strong> souk,<strong>le</strong> bazar intégral, <strong>le</strong>s jeunesactuels diraient “<strong>le</strong> bordel “(<strong>mai</strong>s nous <strong>le</strong> disions déj<strong>à</strong>).Au départ, en gros <strong>à</strong> droitede la rue en montant, l’anciencollège Saint-Joseph qui deviendraplus tard <strong>le</strong> collège Ursuya : l’onn’y touchera guère ; <strong>à</strong> gauchela chapel<strong>le</strong> <strong>et</strong> la <strong>mai</strong>son desmissionnaires diocésains, puis<strong>le</strong>ur exploitation agrico<strong>le</strong> : c’estde ce côté-l<strong>à</strong> que seraient érigées<strong>le</strong>s deux nouvel<strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s.Très bien, il y avait l<strong>à</strong> l’espacesouhaité. Mais il y manquait undétail, un p<strong>et</strong>it rien : l’évêqueavait omis de dire <strong>à</strong> ces bravesmissionnaires qu’il <strong>le</strong>ur faudrait seserrer pour laisser <strong>le</strong> maximumde place aux nouveaux arrivants,aux coucous en somme.Un enfant de Hasparren nous indiqueque <strong>le</strong> site des missionnaires deviendracelui d’un lieu de référencepour l’enseignement en Pays Basque.La plaqu<strong>et</strong>te de présentationde “l’éco<strong>le</strong> secondaire d’agriculturedu Pays Basque <strong>et</strong> de Hasparren”.Gezur ederra, zeren bera aspalditikoabertza<strong>le</strong>a izanagatik, mugimendu hori ezzuen sobera gustukoa, berezikifrantzimantegia zitzaiolakoz, Baiona,Biarritz <strong>et</strong>a Donibane Lohizunekoeuskaragabeek erabilia, Euskal Herribarneko euskaradunen bizkar…Handiena ikustekoa ginuen.1964ko larrazkena ederki joan zitzaikun.Baina neguan bi harri uharrek eskolaberriko teilatua azkarki jo zaikuten.Lehenik 1965eko urtarril hastean, Pauekopref<strong>et</strong>ak Txillardegiri<strong>le</strong>kutzeko manua eman zion, ETAkoburu<strong>et</strong>arik zelakoan, nahiz armekilakoborroka ez zen oraino hasia, jendeenkontra bederen.Gure lagunak ez<strong>et</strong>z, ez zela joanen, <strong>et</strong>xeanzagola hemen, pref<strong>et</strong>a ez bezala. PiarresekSan Josepen aterp<strong>et</strong>u zuen. Baina Baionakojaun apezpikuak arartekari bat igorri zion,eskolagobernuak diru laguntzen e<strong>mai</strong>tea bazterutz zezakeela.Txillardegi bertze nonbaitgorde zen, <strong>et</strong>a denbora puska batenburuan Belgikan agertu.9


Ceux-ci furent donc reçuscomme des immigrés clandestins,<strong>et</strong> même pis : comme desenvahisseurs armés jusqu’auxdents ! Le grand fautif c’étaitbien sûr <strong>le</strong> chef suprême,Charritton qui, tel Attila suivide ses Huns, se fit un devoir deravager l’espace soigneusementcultivé par <strong>le</strong>s bons pères,<strong>et</strong> surtout par <strong>le</strong> plus âgé, anciencombattant de la premièreguerre mondia<strong>le</strong>.Lorsque <strong>le</strong> bulldozer ou boutoirse mit <strong>à</strong> éventrer de son groin<strong>le</strong>s carrés de légumes <strong>et</strong> <strong>le</strong>sarbres fruitiers amoureusementtaillés par <strong>le</strong> vénérab<strong>le</strong> <strong>mai</strong>scombatif p<strong>et</strong>it père Chory, <strong>le</strong>sang du jardinier ne fit qu’un tour :il apostropha véhémentementCharritton, lui prédisant quesi ja<strong>mai</strong>s il y avait après c<strong>et</strong>te vieune réincarnation, lui, Charritton,revivrait sous la forme justementde bulldozer !Le pauvre (dans ce cas l<strong>à</strong>)Charritton était désolé, il n’ypouvait rien changer, il n’étaitque l’instrument (<strong>le</strong> boutoir ?)d’une mission qui lui avait étéconfiée par l’autorité supérieure.10Lehen uharra.Bigarrena laster jin zitzaikun uste gabean,ortzi karraska bat bezala. Ganderailuarratsean jakin ginuen Guardia Civildelakoak Kristiana Etxaluz Dantxarineakomuganarrastatu, atxilotu zuela, <strong>et</strong>a Iruñe /Pamplonako presondegira ereman, ETArenlaguntzai<strong>le</strong>a zelakoan.Aste guziez egun batean Iruñekounibertsitatean ikastera bazoan, bainapoliziaren arabera, harez baliatzen omendinamitazko “txokolate” txiki batzuenhegoaldera era<strong>mai</strong>teko.Egia da egun hai<strong>et</strong>an <strong>le</strong>hergailu txikibatzu zartatu zirela frankistenmonumentu batzu<strong>et</strong>an, kalte xumeaeginez harriei, baina zinez handia espainolburuzagien urgulu sakratuari !Auzi baten ondotik, Kristiana librejalgiko zen 1966ko agorrilan, urte <strong>et</strong>a erdipresondegian egonik ha<strong>le</strong>re.Le bâtiment historique desmissionnaires. A gaucheon distingue la chapel<strong>le</strong> avecla statue aujourd’hui remplacéepar une croix.Le temps des pionniers <strong>et</strong> desconstructeurs... Une photode Dominique Bassaisteguy<strong>depuis</strong> la fenêtre de sa chambre.L’abbé Dominique Bassaisteguy<strong>à</strong> son départ <strong>à</strong> la r<strong>et</strong>raite en 2001,était <strong>le</strong> dernier prêtre <strong>à</strong> enseigner<strong>à</strong> Hasparren.


Comment faire l’omel<strong>et</strong>te sanscasser <strong>le</strong>s oeufs ? Et il fallait unegrosse omel<strong>et</strong>te…Gérer <strong>le</strong>s biens matériels,ce n’est déj<strong>à</strong> pas faci<strong>le</strong>, surtoutquand ils manquent, <strong>et</strong> Charrittonn’en avait pas de trop pour un<strong>et</strong>el<strong>le</strong> entreprise : il lui fallait fairedes montages financiersétonnamment acrobatiques, avec<strong>le</strong>s économes successifs : <strong>le</strong>sabbés Bascans, Etchégorry<strong>et</strong> surtout Michel Lecuona quiremplira longtemps c<strong>et</strong>te fonction.Heureusement il n’avait pasde formation économique, sinonil ne serait ja<strong>mai</strong>s entré dansc<strong>et</strong>te galère, avec mission d’enfaire un vaisseau-éco<strong>le</strong> genreBé<strong>le</strong>m.Mais c’est bien vrai, il n’y a quela foi qui sauve, <strong>et</strong> Charritton enavait heureusement <strong>à</strong> revendre :la foi en Dieu, évidemment, c’est<strong>le</strong> moins que l’on puisse attendred’un prêtre ; <strong>mai</strong>s la foi dans <strong>le</strong>spersonnes hu<strong>mai</strong>nes est aussinécessaire, <strong>et</strong> beaucoup plusdiff<strong>ici</strong><strong>le</strong> : Charritton n’en manquaitcertes pas non plus, il l’avait bienmontré lors de son travail avec<strong>le</strong>s jeunes de la JAC.Anartean izigarriko eskandala piztu zeniparraldean, <strong>et</strong>a bereziki Hazparnen.Zernahi gaiztakeria <strong>et</strong>a menskeriaentzuten zen, hala nola gure Laborantzaeskolako laborategian bonbak egitenzirela.Bazko irian, apezpikuak Piarreskargutik kendu zuen.Geroztik hau jo hara, jo honara ibili da,Judu errebelatua bezala : batean Parisen,gero Baionan Saint-Amand parropiakoerr<strong>et</strong>or, berriz Parisen, <strong>et</strong>a Kebeken,azkenean aldebat Euskal Herrian,Baionan, 1977tik. Bitartean, apezgoautzirik Erromatik baimena ukanez,Kebeken ezkondu zen Aiherrako AñaDurruty anderearekin, <strong>et</strong>a ondotik Naiaraizeneko neska txiki bat alabatzat hartuzuten.Giristino fedeari <strong>et</strong>a Eliza katolikoari fide<strong>le</strong>gon dira beren urrats<strong>et</strong>an ere, haatikburuzagitzak bere baitan, egoki <strong>et</strong>a zuzenlitakeen bezala, egin behar lituzkeenaldak<strong>et</strong>ak azpimarratuz.Années 60 :la cour de récréation, un momentde détente dynamique <strong>et</strong> originalavec une course de vaches au lycée.11


Cela lui servira beaucoup, <strong>et</strong> demême <strong>à</strong> nous.Il y a d’abord <strong>le</strong>s élèves, qui sontau centre de l’enseignement.Mais croyez-en ma vieil<strong>le</strong>expérience, dans c<strong>et</strong>te humanitéminiature qui s’agite dans <strong>et</strong> autourde toute éco<strong>le</strong>, ils sont <strong>le</strong>s gens -perm<strong>et</strong>tez <strong>le</strong> mot - <strong>le</strong>s moinschiants, quoique certains - trèsminoraitaires - <strong>le</strong> soient quandmême plus que de raison, gênantsurtout <strong>le</strong>urs camarades dans<strong>le</strong>ur travail. Mais il y a aussil’administration de l’Etat, cel<strong>le</strong>du diocèse, cel<strong>le</strong> de l’éco<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sparents d’élèves (très tolérants<strong>à</strong> l’époque), <strong>le</strong>s voisins (certainsnouveaux propriétaires trèschicaniers sur <strong>le</strong>s limites),<strong>le</strong> personnel de bureau <strong>et</strong> deservice, la direction, <strong>le</strong>s collèguesenseignants, sans compterl’opinion publique <strong>et</strong> <strong>le</strong>sétablissements concurrents…Gouverner tout ce p<strong>et</strong>it mondesi divers, c’est encore plus délicat<strong>et</strong> comp<strong>le</strong>xe que de gérer lapartie matériel<strong>le</strong> de l’entrepriseéco<strong>le</strong>,<strong>et</strong> <strong>le</strong>s plus chiants (j’ai réglé<strong>le</strong> péage un peu plus haut) sontparfois <strong>le</strong>s collègues, en tout cas12tel ou tel... Et ce genred’emmerdeurs patentés n’a pasmanqué <strong>à</strong> Charritton, non plusque plus tard <strong>à</strong> moi-même !L’affaire était, de plus, compliquéepar l’existence de deux éco<strong>le</strong>sjumelées, <strong>mai</strong>s de caractère fortdifférent, avec deux conseilsd’administration, sous deuxministères de tutel<strong>le</strong> : l’Ecol<strong>et</strong>echnique dépend du ministrede l’Education nationa<strong>le</strong>,<strong>et</strong> l’Eco<strong>le</strong> d’agriculture est sousla houl<strong>et</strong>te du ministre del’Agriculture. Charritton <strong>et</strong> moinous <strong>le</strong> savions bien, ainsi quenos successeurs aux différentesdirections.Euskal irakas<strong>le</strong>a, euskaltzaina,idaz<strong>le</strong>a, mintzalariaOrain aipatu nahi nukeena, kultura gizonada oroz gain<strong>et</strong>ik, <strong>et</strong>a bereziki euskalidaz<strong>le</strong>a. Haatik iduri zait Xarriton ez delaberenaz aise<strong>le</strong>rratzen lumaren hartzera.Aho-mihizkoa da naturalki <strong>et</strong>afuntsez. Mintzatzeko dohain izigarriakditu, mintzatzea <strong>mai</strong>te du, zinez lak<strong>et</strong> zaio,<strong>et</strong>a ongi doakio, ederki egiten baitu.Gainera jakitun joria da, berezikifilosofian <strong>et</strong>a teologian, diziplina hori<strong>et</strong>anformakuntza barnoia baitu. Historiakogai<strong>et</strong>an ere aise ari da.Halaber hizkuntz<strong>et</strong>an treb<strong>et</strong>asun ederradu.Baina <strong>le</strong>henik irakur<strong>le</strong> handia dugu, ezinasea : iturriko ura beste nonbaitik helduda, <strong>et</strong>a gisa berean gure izpirituak erezerutiko euria behar du.Xarritonek bere gogoa ongi hazten du isurihoberen<strong>et</strong>arik, bereziki filosofoenidazki<strong>et</strong>arik.La vache ne faisait pas partiedu troupeau d’excel<strong>le</strong>nce ach<strong>et</strong>é pourl’éco<strong>le</strong> d’agriculture par l’abbé Lecuona...il s’agissait de courir vite !!!


Mais pour certains personnelsce n’était pas évident, <strong>à</strong> <strong>le</strong>ursyeux l’Eco<strong>le</strong> d’agriculture resterajusqu’au bout “la section agrico<strong>le</strong> “de Saint-Joseph, sans véritab<strong>le</strong>existence autonome. Aprèsquelques années de tâtonnementsdans <strong>le</strong> Far Est arraché <strong>à</strong> la <strong>mai</strong>sondes missionnaires diocésains,assortis de transhumance <strong>à</strong> travers<strong>le</strong>s locaux du futur Ursuya<strong>et</strong> de l’Eco<strong>le</strong> technique, l’Eco<strong>le</strong>d’Agriculture étrennait enfin sesbâtiments tout neufs <strong>à</strong> la rentréede septembre 1964.De plus Charritton embauchaitdeux nouveaux éléments quire<strong>le</strong>vaient sensib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> niveaude notre corps enseignant :José-Luis Alvarez “ Txillardegi “<strong>et</strong> Christiane Etxaluz.Le premier, originaire de Saint-Sébastien, ingénieur du bâtiment,réfugié politique basque, est<strong>le</strong> seul professeur que j’aie vufaire aimer <strong>le</strong>s maths <strong>à</strong> l’ensemb<strong>le</strong>des élèves.La seconde, dans ses coursde biologie, joignait la pratique<strong>à</strong> la théorie, grâce <strong>à</strong> des organesd’animaux pré<strong>le</strong>vés <strong>à</strong> l’abattoir.Enfin tout baignait en ce premiertrimestre 1964. Mais après <strong>le</strong> belautomne enso<strong>le</strong>illé, en janvier1965 un blizzard d’enfer s’abattitsur notre Eco<strong>le</strong> <strong>et</strong> sur son directeur.Sur ordre du préf<strong>et</strong> de Pau,Alvarez “Txillardegi” était frappéd’une mesure d’éloignement pouractivité politique en relation avec<strong>le</strong> mouvement ETA (c’était avant<strong>le</strong> passage de celui-ci <strong>à</strong> la luttemeurtrière).Juill<strong>et</strong> 1961 pourla fin de la premièreannée scolaire,Leon Bidegorry “celuiqui amena <strong>le</strong> savoir fairedans <strong>le</strong> travail du fer”,Robert Lassartesse<strong>et</strong> Jean Louis Davant.Segur balio du horren entzutea, nahizbatzu<strong>et</strong>an denbora hartu behar den,Amazoniako ibai guziz nasaiaren jarioabezain aberatsa bilakatzen baitabatzu<strong>et</strong>an Xarritonen elasturia, bere adarjoriekin, haatik azkenean bere hariraitzuliz b<strong>et</strong>i.Balio du bururaino joaitea isurihortan, edozein itsasontziz, nonez dugun treina hartu behar,edo hegazkina.Baina <strong>mai</strong>zegi presaka gabiltzamaluruski <strong>et</strong>a zoritxarrez, ilargirakonoiznahi hegaldatu behar baginu bezala !Pazientzia bezainbat, bertze gauza bat erefalta zaiku : magn<strong>et</strong>ofono baten edonoizeskupean ukaitea, hala nolaEuskaltzaindiko bazkari<strong>et</strong>an.Une “réunion” de fin d’annéepour l’équipe des précurseurs.On y identifie Pierrot Mendiburu(2e <strong>à</strong> droite). Il apporta un savoir faire trèsapprécié dans <strong>le</strong>s premiers enseignementsde mécanique avant son décès brutal danssa chambre de l’établissement en 1968<strong>à</strong> 32 ans.13


Txillardegi refusant d’obtempérer,Charritton lui accorda l’asi<strong>le</strong><strong>à</strong> Saint-Joseph, <strong>mai</strong>s l’évêquede Bayonne lui fit mander parun émissaire de quitterl’établissement pour <strong>le</strong> biende l’enseignement catholique :<strong>le</strong> réfugié entra dans la clandestinité,pour atterrir plus tard en Belgique.Ce n’est pas tout. Un jour parse<strong>mai</strong>ne, Christiane Etxaluz passaitla frontière de Navarre poursuivre des cours <strong>à</strong> l’universitéde Pampelune.Le 2 février 1965, au r<strong>et</strong>our, el<strong>le</strong>fut arrêtée par la Guardia Civil<strong>à</strong> la frontière de Dancharinea,puis incarcérée <strong>à</strong> Pampelune, sousl’accusation d’aide <strong>à</strong> l’organisationETA qui commençait <strong>à</strong> fairede p<strong>et</strong>its attentats matériels dansla capita<strong>le</strong> navarraise.Après un procès, el<strong>le</strong> sera libéréedans l’été 1966, après 18 moisde détention. En c<strong>et</strong> hiver 1965<strong>le</strong> scanda<strong>le</strong> est grand, surtout<strong>à</strong> Hasparren, <strong>et</strong> la rumeur enf<strong>le</strong> :la laboratoire de l’Eco<strong>le</strong>d’agriculture servirait <strong>à</strong> fabriquerdes bombes !Au terme du 2 ème trimestre,l’évêque dém<strong>et</strong> Pierre Charritton14de ses fonctions, <strong>et</strong> un nouveausupérieur est nommé, <strong>le</strong> chanoinePierre Camino, professeurde physique <strong>à</strong> l’éco<strong>le</strong> techniquecatholique Beaufrêne de Pau.L’homme de culture, <strong>le</strong> basquisant,l’auteur, l’académ<strong>ici</strong>en.Nous entrons l<strong>à</strong> dans une nouvel<strong>le</strong>étape de la vie de notre Eco<strong>le</strong>d’agriculture qui déborde <strong>le</strong> suj<strong>et</strong>de mon présent écrit, puisquePierre Charritton naviguedésor<strong>mai</strong>s sous d’autres cieux.Après une nouvel<strong>le</strong> périoded’exil <strong>à</strong> Paris, on <strong>le</strong> reverra aupays comme curé de la paroisseSaint-Amand de Bayonne autourde l’année 1970.Bizkitartean Piarres goizik hasi zenidazten.“Eskualdunak “ izenekoeuskaldunen historia laburra euskarazeman zuen 1943an, beraz hogeitabi urte<strong>et</strong>an, <strong>et</strong>a 1946an frantsesez“P<strong>et</strong>ite histoire religieuse du Pays Basque”delakoa.Gero bulta batez, gauza gutiagoizkiriatu zuen. Bertze lanik bazuen, delairakas<strong>le</strong>goan, dela Hazparneko ikast<strong>et</strong>xepare horren eraikuntzan, antolak<strong>et</strong>an <strong>et</strong>azuzendarigoan.Art<strong>et</strong>ik ikas<strong>le</strong> andana bat euskarazidaztera bultzatu zuen, bereziki Mau<strong>le</strong>koikast<strong>et</strong>xe katolikoan, Euskaltza<strong>le</strong>enBiltzarrak eskol<strong>et</strong>an urtero antolaturiko<strong>le</strong>hiak<strong>et</strong>en kariara, <strong>et</strong>a ni ere hola hasinintzen, gorago aipatu bezala.Ondotik ber lana egin zuen “Gazte”hilab<strong>et</strong>ekarian, idaz<strong>le</strong> berriaksustatuz, <strong>et</strong>a hor trebatu nintzen, lagunandana batekin.Présentation <strong>à</strong> des permissionnairespar l’abbé Lecuona économe,de sa dernière acquisition pour l’éco<strong>le</strong>d’agriculture en avril 1966.L’abbé Lecuona marquera <strong>le</strong>s mémoirespar sa capacité <strong>à</strong> s’attaquer <strong>à</strong> toustypes de chantiers<strong>et</strong> de défis hu<strong>mai</strong>ns ou comptab<strong>le</strong>s...


Puis il fera un séjour au Québecoù il enseignera. Il y obtiendradu Vatican sa “réduction <strong>à</strong> l’étatlaïque” pour épouser AñaDurruty, native d’Ayherre.Le coup<strong>le</strong> revient au Pays Basqueen 1977 <strong>et</strong> s’instal<strong>le</strong> <strong>à</strong> Bayonne.Pierre enseignera de nouveau<strong>à</strong> l’université, notamment dansune faculté de Saint-Sébastien.Ils resteront toujours fidè<strong>le</strong>s<strong>à</strong> la foi chrétienne <strong>et</strong> <strong>à</strong> l’Eglisecatholique, <strong>mai</strong>s très critiquesenvers la hiérarchie supérieure,<strong>et</strong> pas uniquement pour desmotifs personnels : pour des raisonsde fond aussi <strong>et</strong> surtout (étroitessed’esprit, rigidité, soumissionaux Etats, opportunismepolitique... de ladite hiérarchie).Nos routes se croiserontde nouveau <strong>à</strong> l’Académie de laLangue Basque / Euskaltzaindia,dont il était <strong>depuis</strong> 1950 “urgaz<strong>le</strong>”,membre correspondant, <strong>et</strong> <strong>à</strong> c<strong>et</strong>itre il est <strong>le</strong> plus ancien desdivers membres actuels de c<strong>et</strong>teAcadémie.Il sera élu membre titulaire,“euskaltzain oso”, littéra<strong>le</strong>ment“académ<strong>ici</strong>en entier (ou compl<strong>et</strong>)”,au printemps 1985, au fauteuilLe rugby, au coeur des liens qui soudaientla vie des établissements. Professeurs, élèves<strong>et</strong> membres du personnel, réunis par<strong>le</strong> ballon ova<strong>le</strong>. On reconnaît notammentau second rang trois économes. AndréEtcheverry (dernier <strong>à</strong> droite), l’abbé Lecuona<strong>mai</strong>ns sur <strong>le</strong>s hanches <strong>à</strong> gauche <strong>et</strong> <strong>à</strong> coté,Jean Pascal Lah<strong>et</strong>juzan <strong>ici</strong> encore élève.Il occupera de nombreux postes essentiels<strong>à</strong> la vie des établissements : surveillant,professeur, conseil<strong>le</strong>r d’éducation, directeur adjointdu lycée technique puis économe de l'ensemb<strong>le</strong>scolaire.Hazparneko kargua <strong>et</strong>a karga utzirikbadakigun bezala, jendeen eskubidezuzenez liburu pare bat idatzi zuenfrantsesez. Azken mende laurdenhontan, bi lan anima<strong>le</strong> burutu ditu :Jean Etchepare medikuaren idazlanakbortz liburutan bildu (1984-1992),<strong>et</strong>a Piarres Larzabal apezarenakzazpi tomotan (1991-1998).Bertzalde lau itzulpen handi agertu ditu“Klasikoak” sai<strong>le</strong>an :Thomas Moreren“Utopia”, Aita Vitoriaren“de Indis “, Spinzaren “Etika” <strong>et</strong>a MartinAzpilku<strong>et</strong>a “doctor navarrus “ delakoaren“Teologia <strong>et</strong>a politika : Antologia”…gainera bere oharrak “De re publica edopolitikaz”. Obra hori guzia ez da gutizuztekoa naski !Xarritonen hiztegia ez dugu ahantziko, ez<strong>et</strong>a Broussain hazpandareuskaltzain, auzapez <strong>et</strong>a kontseilari orokorabertza<strong>le</strong>az egin zuen bilduma, haufrantsesez : Euskaltzaindiak berrizagertu dio.Beraz azken hogeita hamar baturte<strong>et</strong>an, hizlari <strong>et</strong>a predikari naturalhonek luma zinez emankorra erabili du,goi <strong>mai</strong>lako gai nekeak ikertuz jakintsuki,euskara nasai, aberats, bero, ederrean :Rabelais baten ibai azkar <strong>et</strong>a gozo,amazoniarra,oroitarazten dait bere indar emankor <strong>et</strong>aerakar<strong>le</strong>an : hitz haragitsua,e<strong>le</strong> gihartsua, begien ikusmenera <strong>et</strong>abistara dakarren elokuentzia eraginkorra. 15


laissé vacant par <strong>le</strong> décèsdu fameux Pierre Lafitte, prêtre<strong>et</strong> savant bascologue. Charrittony sera reçu so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> 28 juin 1986, dans la sal<strong>le</strong>de réunion de la <strong>mai</strong>rie deHasparren, sa vil<strong>le</strong> nata<strong>le</strong> : j’aurail’honneur <strong>et</strong> surtout <strong>le</strong> plaisirde répondre <strong>à</strong> son discoursd’entrée, qui avait pour thèmela science historique.Pierre Charritton est, dans plusieurslangues, un <strong>le</strong>cteur insatiab<strong>le</strong>,<strong>à</strong> l’appétit gargantuesque doubléd’une mémoire que je ne qualifieraipas, pour éviter <strong>le</strong> piège d’unerime trop faci<strong>le</strong>, quoique riche.Comme il s’intéresse <strong>à</strong> presqu<strong>et</strong>out, il est un prodigieux hommede culture, pour <strong>le</strong> moins en basque,en latin, en français <strong>et</strong> en castillan :une vivante encyclopédie,<strong>à</strong> l’éloquence éga<strong>le</strong>ment inépuisab<strong>le</strong>.Dommage que nous n’ayons paseu d’enregistreur sonore sous la<strong>mai</strong>n lors de nos diverses rencontres,notamment <strong>à</strong> l’occasion desrepas de l’Académie basque aucours desquels, oublieux de sonappétit matériel qui n’est pasnon plus négligeab<strong>le</strong>, il nousréga<strong>le</strong> de succu<strong>le</strong>ntes nourritures16L’abbé Lecuona, gestionnaire <strong>et</strong> constructeurdes bâtiments des éco<strong>le</strong>s techniquesil sera aussi l’homme de toutes <strong>le</strong>s situationsavec <strong>le</strong>s élèves.Euskaltzaina ez dut ahantzi behar. Urgaz<strong>le</strong>izendatu zuten 1950ean, hogeita bederatziurte<strong>et</strong>an. Euskaltzaindiko Euskeraaldizkarian haren gutunak, hizkuntzakogaiez, usu agertu dira hogeita hamar baturtez. Azkenean, 1985eko udaberrian,euskaltzain oso izendatu ginuen PiarresLafitteren heriotzak hutsik utzirikoaulkian.Anitzez <strong>le</strong>henago sartzea merezi zukeen,baina <strong>le</strong>kurik ez zen libregertatzen. Hortarako, gure lagundiko <strong>le</strong>gezaharraren arabera, euskaltzain oso batbertze mundura joan arte beha egonbehar zen. Azken urte hau<strong>et</strong>an <strong>le</strong>ge horialdatu dugu :hiru<strong>et</strong>an hogeita hamabortz urte<strong>et</strong>an,“emeritu “ bilakatzen gare ; hor ondokobat hautatzen dugu, horren ezagutzekopadara badugu orain, gure aitzinekoek ezbezala. Guhauk ez dugu gauza handirikgaltzen : bilkur<strong>et</strong>ara ezin garelarik joan,gure bozarennorbaiti uzteko ahalik ez dugu, bainabertze botere guziak atxikitzen ditugu.Dena dela, lanean segi dezakegu nahidugun bezainbat. Piarresek b<strong>et</strong>i partehandia hartu du Euskaltzaindian, <strong>et</strong>a berebide horri ez dio uko egin, sekulabezainbat ari da, bereziki gramatikalan<strong>et</strong>an.


intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>s, <strong>et</strong> même spirituel<strong>le</strong>s !Mais <strong>à</strong> défaut d’écrire de lui-mêmeautant qu’on aurait pu <strong>le</strong> souhaiter,il a rassemblé puis mis au jour<strong>le</strong>s travaux d’autres auteurs basques,comme son collègue l’abbéPierre Larzabal, curé mythiquede Socoa (1915-1988), <strong>le</strong> docteurJean Etchepare (1877-1935),<strong>le</strong> docteur Pierre Broussain(1869-1920), <strong>mai</strong>re <strong>et</strong> conseil<strong>le</strong>rgénéral de Hasparren, académ<strong>ici</strong>enbasque, ainsi d’ail<strong>le</strong>urs queLarzabal.Malgré ce faci<strong>le</strong> bémol de regr<strong>et</strong>pour tant de savoirs <strong>et</strong> d’idéesnon récoltés, la productionpersonnel<strong>le</strong> de Pierre Charrittonest considérab<strong>le</strong> : <strong>à</strong> ma connaissancequatre livres en français <strong>et</strong> sixen basque, plus de nombreuxartic<strong>le</strong>s de fond dans diversesrevues périodiques, dont cel<strong>le</strong>de l’Académie basque, Euskera.Excusez du peu !Dans c<strong>et</strong>te partie française demon texte, je ne m’étendrai pasdavantage sur l’œuvre culturel<strong>le</strong><strong>et</strong> linguistique de PierreCharritton, je la traiterai de façonplus détaillée dans la partie basque.Par contre cel<strong>le</strong>-ci ne fera quesurvo<strong>le</strong>r rapidement ce queje viens de dire sur son oeuvrede pionnier dans la création<strong>et</strong> <strong>le</strong> démarrage de notreLycée agrico<strong>le</strong> qui, plus tard,deviendra hortico<strong>le</strong>, paysager<strong>et</strong> environnemental, suivantl’évolution des besoins.Jean-Louis DAVANTLuzaz ari izan da iparralde hontako lanakademikoen kudeatzen, EuskaltzaindiakBaionan duenegoitzako arduradun karguan, <strong>et</strong>a orainagertzekoak ditugun liburugaienargitaratzeaz arta hartzen du horkobu<strong>le</strong>goan.Beraz euskararen <strong>et</strong>a kulturaren alde,gaitzeko saila ereman du Piarresek, <strong>et</strong>ahor segitzen du. Baina b<strong>et</strong>i bezala, deusegiten ez duenari ez balin bazaio konturikeskatzen ez galdatzen, anitz egitenduenari ordea bai, <strong>et</strong>a erraiten zaio : hauedo hura egin behar zinuke, zergatik <strong>et</strong>azertako bada ez duzuegiten ? Adibidez entzun daiteke :“ Xarritonek bertzeen idazlanakhainbertze aipatu ditu, haiezhainbertze izkiriatu du, haienargitaratzeko hainbertze urratsegin du …Zeren bere-bereak ez ditu gehiagoagertzen, entziklopedia biziduna <strong>et</strong>aibilkaria delarik ? Burua <strong>et</strong>a jestua b<strong>et</strong>iasmakizun berriz <strong>et</strong>a xede sutsuz b<strong>et</strong>eadabilalarik ? “Nihauk ene ald<strong>et</strong>ik, <strong>mai</strong>la xumeagobatean, horrelako galdeak <strong>et</strong>a kritikakentzuten ditut noiztenka ene Zuberoa<strong>mai</strong>tean, eia zeren ez dudan hau edo huraegiten, <strong>et</strong>a ene arrapostua hauxe da :“Eüskaraz badakizü nik bezain ontsa,izkiribatzen ere bai. Arren zihauk egizü,idatz ezazü, <strong>et</strong>a ni bakean ütz, ahaldüdana egiten beitüt !17


Le premier bâtiment des sal<strong>le</strong>sde classes en décembre 1962.A droite dans la cour on devine<strong>le</strong> toit de la ferme.Piarresek ez du ene aholkuen beharrikkritikei ihardesteko, ez <strong>et</strong>a zer egindezakeen jakiteko. Hainbertze badueginik, <strong>et</strong>a bakea merezi du handizki.Haatik oraino ari da. Eiki, anitz gehiagobadu erraiteko. Ahal dugun oroz,entzuteko denbora har dezagun, segurbalio baitu. Irakurri <strong>et</strong>a <strong>le</strong>itu duenguziaren gainera, kasik mende batekomemorioa, oroimen bizia buruan dakar,damu <strong>et</strong>a dolugarri litake hori guzia, edoparte on bat bederen, ez bagineza bil gisabatez edo bertzez, ordu deno, Piarresharrigarriko indarrean baitago bere adinederrean.Agian luzarako, Aña zaindari ona lagun,Naiara alabarekin. Jainkoak nahi dezala.Xarritonen bibliografia osorik eman nahinuke, baina nekez egin dezak<strong>et</strong>, hain dazerrenda luzea...Xeh<strong>et</strong>asun guziak :www.lycéearmanddavid.frLes travaux d’agrandissement Juin 1965.18Le batiment des sal<strong>le</strong>s de classes<strong>et</strong> du futur internat de l’éco<strong>le</strong>d’agricultureen 1966.


Eco<strong>le</strong> d'agriculture de Hasparren<strong>et</strong> Centre d'apprentissageagrico<strong>le</strong> Hasparren - GarroNouveaux élèves <strong>à</strong> la rentrée1960 / 1961 / 19624°A - 1962 / 1963BEIGBEDER JBBERGEURAYOU Jean-BernardCOURREGES AndréDEBEDE ChristianETCHEBARNE Char<strong>le</strong>sETCHEVERRY MichelETCHEVERS PaulGONI MichelHIRIBURU PierreHIRIGOYEN DominiqueHIRIGOYEN SauveurHOURS LouisJAUREGUY BernardLOYATHOJosephMENDIBOURE MartinPARRIEUS Jean-DanielPIERRY AndréRECALDE Jean-PierreTHICOÏPE Michel20Elèves saisonniers - 1962 / 1963AINCIBOURE BernardARBELBIDE JeanBERHONDE Jean-LouisBONETBELCHE JacquesCASAMAJOR PierreDAUDIGNON FrancisDIRATCHETTE JeanELICERRY EtienneELIZAGOYEN EtienneELIZAGOYEN SébastienETCHART Jean-BaptisteETCHEBERRY Jean-PierreETCHEVERRY Char<strong>le</strong>sGOITY Jean-BaptisteGOUTENEGRE HenriHARISTOY EtienneHIRIBERRONDE MichelHIRIGOYEN PierreLABAT ArnaudLAVIGNASSE RobertLEGLISE RémyLOYATHO Jean-BaptisteLURO FrançoisMENDELATSU BernardMOUSTIRATZ FrançoisOSPITAL JeanOXOTEGUY Jean-PierreEco<strong>le</strong> Technique PrivéeSt Joseph de HasparrenNouveaux élèves <strong>à</strong> la rentrée1960 / 1961 / 19624°I / 1962 / 1963AINCIART Jean-PierreALDACOURROU MichelARNAUD PierreBASTERREIXBORTHAYE AntoineBREAUTE PierreCARRERE ChristianCHAUVEAU Jean-PierreDe TEYRA AntoineFIDELLE AndréGALTIE HenriHARAMBOURE LouisHIRIGOYEN RenéLABORDE JeanLACABANNE MarcelLAMOTHE JeanLAVIE ChristianLAVIGNE Jean-ClaudeMOUESCA MichelOURTHIAGUEPLAISANCE MichelPOITEVIN ChristianSALLABERRYSARRABEYROUX PierreSEILLAN MichelST JOURS Dominique1ère année de CAP - 1960 / 1961ACITORESFrançoisAGUER MarcelAPHATABERRY Jean-PierreBEHOTEGUY JeanBEHOTEGUY MartinBIDART Jean-LouisBISCAYÇACU AlainCAPDEPONT Jean-ClaudeCHAMALBIDE MichelCUESTA RaphaëlDACHARYETCHEGOIN J.BFRICAN MaxFUMA GeorgesGUILHEM Gil<strong>le</strong>sHARRIETIÑARA PierreIRIARTELASSUS GeorgesORONOS DenisPAGUEGUY JeanPARIES BernardPLOUE AndréPRADERE AlbertPRADERE LucienUGARTEMENDIA MichelURRUTY Pierre


Eco<strong>le</strong> Technique PrivéeSt Joseph de HasparrenNouveaux élèves <strong>à</strong> la rentrée1960 / 1961 / 19624°I - 1961 / 1962AIZPURUA PierreAROTCAREN LaurentBERNADET ChristianBORDENAVE AlbertCAUJOLE Jean-PaulCOURREGES JeanDELPIERRE AlainDUPEROU RémyESCOT SEP LouisETCHEGARAY HenriFIDELLE AndréHIRIBARREN Jean-LouisIBAR Jean-BertrandJUBERALABOURSAN Jean-PierreLARRANDABURU BernardLARRETCHE Jean-DominiqueLARRONDE JosephLAVIELLE JacquesMALHARIN Jean-ClaudeMATCHICOTE RenéPLANTE Jean-MichelQUILLAUD FrancisREYNAUD JacquesUSABIAGA Michel1ère année de CAP - 1961 / 1962ARAMENDY Pierre-LouisBADIE Jean-ChristianBARBERENA BernardBENGOECHEA JeanDUHART BernardDUSSAIPS FrançoisETCHEVERRIA PierreFRUCTUOSO JosephHARDOY Jean-ClaudeHARGAINRolandHARISTOY PierreHEGOAS NoëlHIRIART HubertLARRONDE Jean-LouisLATAILLADE Jean-MarieMARTIARENA Jean-BaptisteMENDIBOURE AndréOTHEGUY JeanPOUPONNEAU AlainPRAT LucienROBIN ClaudeSOLABERIETA MichelUGARTEMENDIA MichelYTURBIDE Jean-MichelEco<strong>le</strong> Technique PrivéeSt Joseph de HasparrenNouveaux élèves <strong>à</strong> la rentrée1960 / 1961 / 19624°I - 1962 / 1963ALONSO Char<strong>le</strong>sANDRES Jean-PierreARAMENDY ClaudeBERHO Jean-PierreBESSOUET FrançoisCALDUMBIDE MathieuCASAMAJOR LouisCOURTELARRE YvesDERRE RolandDUGAS Jean-PaulELISSALDE Jean-MichelETCHART Jean-PierreETCHENAUSSIA AlbertETCHEVERRY RobertGARAY PierreGOMEZ DanielHARISTOY PierreHITTA GérardIBARBURU ManuelIRASSART DominiqueLARRETCHE DominiqueLATAILLADE HubertLECUYER ChristianNOZERES Jean-ClaudeOSPITAL AndréOYHAGARRAY PierrePICABEA BernardSOLABERRIETA MichelYTURBIDEJean-Michel1ère année de CAP - 1962 / 1963APHAL JeanBALECH GeorgesBASURCO RamuntchoBATS PhilippeBELLOT LudovicBOLHER MarcBORDA Jean-ClaudeBORDAS ClaudeBORDES Jean-MichelCLAVERIE PascalDETCHART DenisDONGEUX MarcEMMERY JoëlERGUY AndréEYHARTS PierreFRALIN BernardGRACY FernandHAUSSEGUY RenéHILLAIRE RobertHIRIART DominiqueHIRIART SauveurLAMARQUE Jean-ClaudeLESPERON EtienneORLEAC BernardPALAQUER BernardPINSOLLE FrancisRUAL DominiqueURDAMPILLETA MichelURRUTY Jean-ClaudeVIGIE Christian21


Registre maîtres <strong>et</strong> employés1959 / 1960GASTELU JeanBAPTISTE Emi<strong>le</strong>BEHASTEGUY MarcelBERHOCORRIGOIN LouisCARRAU MarieDERMIT GabrielDIHARCE AnnaELISSALDE PascalERRAMOUSPE LéonETCHEVERRY TristanHARGOUS RobertHARISBOURE JeanINDART ArnaudLECUYER PierreMAITIA BertrandMONGASTON ArnaudMOURGUY JosephOLHAGARAY BenoitOURET DominiqueOXARANGO LéonSARHY Pierre1960 / 1961CHARRITTON PierreARRAMBIDE MichelBAPTISTE Emi<strong>le</strong>BASCANS Jean BaptisteBIDART ArmandBIDEGAIN ErnestBIDEGORRY LéonCARRAU MarieDIHARCE AnnaERRAMOUSPE LéonETCHEMENDY PaulETCHEPARE JeanETCHEVERRY TristanHIRIART JeanLASSARTESSE RobertLECUYER PierreMAITIA BertrandMONGASTON ArnaudOLHAGARAY BenoitORONOS MichelOXARANGO LéonOXARART Marie Louise1961 / 1962CHARRITTON PierreBAPTISTE Emi<strong>le</strong>BASCANS Jean BaptisteBIDEGORRY LéonCARRAU MarieDAVANT Jean LouisDIHARCE AnnaERRAMOUSPE LéonETCHEGORRY AntoineETCHEMENDY PaulETCHEPARE JeanETCHEVERRY AndréETCHEVERRY MichelETCHEVERRY TristanGARY MichelHARAMBOURE LucieHIRIART MartinIRIGARAY Emi<strong>le</strong>LASSARTESSE RobertLECUYER PierreMAITIA BertrandMONGASTON ArnaudORONOS MichelOXARART Marie LouiseAvant tout,une aventure “hu<strong>mai</strong>ne...“<strong>22</strong>


Jean-Louis Davant, <strong>le</strong> traceur de sillonsIraulari iraultzelariEl<strong>le</strong> devait, déj<strong>à</strong> avoir fière allure<strong>à</strong> sa création dans <strong>le</strong>s années 60c<strong>et</strong>te Eco<strong>le</strong> Secondaired’Agriculture du Pays basqueprenant la suite du fameuxInstitut de Garroa avec <strong>le</strong> mêmeobjectif soit la formation technique<strong>et</strong> hu<strong>mai</strong>ne de la jeunessedu Pays Basque.Jean Louis Davant fut recrutépour en être <strong>le</strong> premier responsabl<strong>et</strong>echnique d’une équipe de jeunesingénieurs qui essaimeront parla suite dans toutes <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>sou organismes agrico<strong>le</strong>s du pays.Ils avaient pour nom : JeanGoyen<strong>et</strong>che, Enaut Etchamendyou même Agustin Errotabehereou Jean Haira...Ces années 60-70 furent donc<strong>le</strong> temps des pionniersde l’enseignement agrico<strong>le</strong> créépar un personnage peu connu<strong>à</strong> l’époque <strong>mai</strong>s qui deviendratrès célèbre par la suite EdgarPizani.C<strong>et</strong>te éco<strong>le</strong> d‘agriculture avaitété créée pour tout <strong>le</strong> PaysBasque avec des élèves quivenaient <strong>depuis</strong> <strong>le</strong>s contrefortsd’Iraty <strong>et</strong> de la Made<strong>le</strong>ine jusqu’<strong>à</strong>Urrugne en passant par <strong>le</strong>s plainesdes Landes <strong>et</strong> la Chalosse.Cela ne dut pas être faci<strong>le</strong><strong>à</strong> l’époque de convaincre <strong>le</strong>sparents agriculteurs que pour<strong>le</strong>urs enfants, il fallait une formation<strong>à</strong> l’éco<strong>le</strong> avant de prendre <strong>le</strong>ur suitedans <strong>le</strong>s travaux de l’exploitation.Ne disait on pas que l’on ensavait toujours assez pourr<strong>et</strong>ourner <strong>à</strong> la terre <strong>et</strong>... couper<strong>le</strong>s lombrics.Il fallut donc informer, convaincre,faire ses preuves techniquement<strong>et</strong> aux examens, <strong>et</strong> dans ce rô<strong>le</strong>Jean Louis Davant sut êtrel’homme de la situation par sesqualités d’accueil toujours simp<strong>le</strong>Hamar bat urte nituen jakin nuelarikHazk<strong>et</strong>ako Mollotean jende berriakbazirela orduan ohartzen baiginen auzoanpasatzen ziren gauza guzi<strong>et</strong>az.Ondoko egun<strong>et</strong>an ezagutu nuen berazDavant jauna, eskolako haurrenautobusa hartzen baitzuen gurekilan.Bainan laster utzi gintuen, erosibaitzuen luzaz Davantengandikber<strong>et</strong>ik ezin behexia izanen zen «Dexevo»famatua.Urteak joan ziren nik jakin gabe zer ariote zen gure auzo berria ; bakarrikbaginakien laborantxa erakas<strong>le</strong> zelaGarroan edo hor nunbait…Bizpahiru urte pasa ziren hol<strong>à</strong>, <strong>et</strong>a egunbatez bazkaltzen ari nintzen ordukoSt josep eskolako kantinan.Piarres Charriton jin zautalarikgald<strong>et</strong>zerat jaun aipatu batengidatzera Davant-en <strong>et</strong>xerat…adio ene bazkaria !Jean-Louis Davant<strong>à</strong> son dom<strong>ici</strong><strong>le</strong>en Sou<strong>le</strong> <strong>à</strong> Arrast Larrebieuen mars <strong>2011</strong>.23


<strong>et</strong> attentif <strong>et</strong> un ta<strong>le</strong>nt certain depersuasion dans la négociationme faisant penser, sa modestiedut el<strong>le</strong> en souffrir, qu’il y a unpeu de Pisani en lui.Les années 70-80 furent l’époquede la montée en puissance d’autreséco<strong>le</strong>s d’agriculture comme <strong>le</strong>lycée Errecart voisin <strong>et</strong> <strong>le</strong> lycéeagrico<strong>le</strong> public <strong>et</strong> quelquesautres.Il s’en suivit une certaine dispersiondes équipes <strong>et</strong> une relative nouvel<strong>le</strong>concurrence qui même si l’onpeut dire aujourd’hui qu’el<strong>le</strong>a contribué <strong>à</strong> créer dans notrepays une offre de formationagrico<strong>le</strong> riche <strong>et</strong> diversifiée,a obligé <strong>le</strong>s équipes <strong>à</strong> se dépasserpour passer <strong>le</strong>s moments diff<strong>ici</strong><strong>le</strong>s.Il fallut négocier <strong>le</strong> partage desformations <strong>et</strong> des spécialisationstechniques.A c<strong>et</strong>te époque JL Davant se vitproposer la direction tota<strong>le</strong>de l’établissement <strong>et</strong> il fut, enla matière, un des premiersdirecteurs d’un établissementsecondaire important en PaysBasque. Preuve s’il en est besoinde la confiance qu’il inspirait ausein même du Diocèse.24C<strong>et</strong>te nouvel<strong>le</strong> direction, JeanLouis sut l’exercer de façon trèspart<strong>ici</strong>pative presque “collégia<strong>le</strong> “.Toujours attentif aux propositionsde ses enseignants dans un espritde partage des responsabilitéstout en étant <strong>le</strong> “patron”.Il y eut des moments diff<strong>ici</strong><strong>le</strong>s<strong>mai</strong>s ja<strong>mai</strong>s l’équipe ne fut plussoudée.Les années 80-90 furent cel<strong>le</strong>sde la résistance <strong>mai</strong>s ausside la préparation <strong>à</strong> de nouvel<strong>le</strong>sformations <strong>et</strong> missions, en particulierl’orientation hortico<strong>le</strong> <strong>et</strong> l’entr<strong>et</strong>iende l’espace qui sera par la suitela marque de l’établissement.Jaun hori Labeguerie diputatua zen <strong>et</strong>adenbora hartan nintzen haurtzarra ohartuzen “Euskal Politika” ereizaiten ahal zela…zerbat holakozmintzatu baitziren : kas<strong>et</strong>a bat aipu zen,Enbaten, biltzar batzu <strong>et</strong>apoliziaren gutizia politikero gaztehoriendako…jadanikUrteak joan, urteak jin, JL Davant berrizkurutzatu nuen bigarrenean sartzean,orduko Piarres Charrittonek antolatu zuenEuskal herrikolaborantxa eskolan.Hor ikasi nuen lurraren antolatzea“ phytotechnique “ deitzen zela <strong>et</strong>a harenerakas<strong>le</strong> <strong>mai</strong>xua JL Davant zela.Abian iduritu zautan gauza hori err<strong>et</strong>xaizanen zela en<strong>et</strong>ako…alabainan, erakas<strong>le</strong>a ezagutzen nuen…Gero urteak joan dira erakas<strong>le</strong> <strong>mai</strong>xuaerakas<strong>le</strong> lagun bilakatu da <strong>et</strong>a gero nagusi<strong>et</strong>a berriz erakas<strong>le</strong> lagun, azken urt<strong>et</strong>anonartzen zuelarik bere ikas<strong>le</strong>Jean Louis Davant dans son exercicefavori, celui transm<strong>et</strong>teur de passion<strong>et</strong> de savoir.


De 1964 <strong>à</strong> 1984, l’Eco<strong>le</strong> entr<strong>et</strong>ient un troupeaude vaches laitières, de race frisonne, dont <strong>le</strong>spremières têtes furent importées des Pays-Bas.Ici, en 1967, quatres grands elèves jugenten connaisseurs la conformation du taureau.De gauche <strong>à</strong> droite : Michel Etcheverry (Hel<strong>et</strong>a),Michel Chabagno (Garazi), Bernard Labouil<strong>le</strong>(Gironde),Jean Heguy (Hel<strong>et</strong>a).Plus tard, <strong>le</strong>s elèves s’occuperont du troupeau<strong>à</strong> tour de rô<strong>le</strong>, en équipe de deux par se<strong>mai</strong>ne,y compris <strong>le</strong> week end (alimentation,traite, hygiène...)Élèves de l'éco<strong>le</strong> d'agriculture <strong>à</strong> la findes années 60.25


Gabriel Durruty <strong>le</strong> pédagogue pourdes générations d’élèves.Il s’adaptera <strong>à</strong> tout dans l’établissementpuisqu’il y sera élève, professeur,représentant syndical, animateurde proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> directeur.La classe de BTS TAGE quifonctionnera de 1970 <strong>à</strong> 1973avec Jean Louis Davant <strong>et</strong>Bernard Darrieulatenseignant de l<strong>et</strong>tres.26Les travaux des champsdans la décontractionen 1963.


Préparation aussi <strong>à</strong> la relèvepour Jean Louis Davant qui estdéfinitivement <strong>et</strong> avant toutun pédagogue, rô<strong>le</strong> vers <strong>le</strong>quelil r<strong>et</strong>ournera par la suite.Durant ces années-l<strong>à</strong> viendrontaussi <strong>le</strong>s possibilités de relanceautorisées par <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s loisRocard encourageant<strong>à</strong> l’investissement autorisé par <strong>le</strong>snouvel<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de financement.C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que JeanLouis Davant passa définitivement<strong>le</strong> témoin en toute quiétuder<strong>et</strong>ournant <strong>à</strong> son cher enseignementtoute en restant très concernépar la politique de son établissement<strong>et</strong> sachant <strong>le</strong> faire savoirde temps en temps avec, malgrétout, son éternel sens de lamesure <strong>et</strong> de la pédagogie quime font penser, sa modestie dutel<strong>le</strong> en souffrir qu’il y a un peude Rocard en lui.Presque trente cinq ans de vieprofessionnel<strong>le</strong> commune nepassent pas toujours avec toujours<strong>le</strong> même type de relations entre<strong>le</strong>s gens.S’il fallait dans ces dernièreslignes décrire <strong>le</strong>ur comp<strong>le</strong>xité jedistinguerais trois phases :Jusqu’en 1970, l’Eco<strong>le</strong> aura un excel<strong>le</strong>nt troupeaude brebis laitières de race Manex (Latxa)<strong>à</strong> tête rousse. La moitié des caractères génétiquesvient du bélier pour 60 brebis, très minoritaire <strong>mai</strong>sprécieux dans la sé<strong>le</strong>ction.Toutefois, la génétiquene représenterait que 30% de la production laitière :l’alimentation est au moins aussi importante,ainsi que l’hygiène du troupeau...ohia buruzagi bezala ikustea…zinez biziaren buruzikinei buru egitenerakutsizElgarrekin pasatutako hogeita hamarurte<strong>et</strong>az zer erran, hitz nagusia litekeen<strong>et</strong>ako lasaitasuna.Segur ez dira urte horiek izan “ur trankil “baten bizia bezala ; eztabaidak <strong>et</strong>a ere kalapitak izan dirabainan Jean Louis-k jakin du gauzenbak<strong>et</strong>zen. Orroitzen naiz gure aitakerraiten zuela <strong>le</strong>hen hartzen zela <strong>et</strong>xeko“arranatzeak” egiteko, auzoko “gizonprestu” bat, <strong>et</strong>a gauza bat erran beharbanu Davant izan da Hazparnekolaborantxa eskolako“gizon prestu” hori.Segur lana ukan baitu hor gertatu direneztabaidak <strong>le</strong>untzen <strong>et</strong>a“arranatzeak” egiten.B<strong>et</strong>i izan delarik justiziaren aldebainan <strong>et</strong>xe horren geroa beiratuz.Un enseignementau laboratoire en 1970avec Michel Andrieu.27


La première, certainementla plus prégnante, cel<strong>le</strong> de l’élèveadmiratif du sérieux <strong>et</strong> del’organisation des cours ainsi quede la façon très hu<strong>mai</strong>ne de fairepasser des notions comp<strong>le</strong>xessur la vie du sol <strong>et</strong> des possibilitésde sa culture, si souvent maltraitées.On parlait déj<strong>à</strong> de bio<strong>et</strong> d’agriculture durab<strong>le</strong> sans<strong>le</strong> savoir. Il y avait aussi un autremessage dans <strong>le</strong>s cours de JeanLouis Davant celui qui nous arendu conscient que ce que l’onapprend peut nous servir, certes<strong>à</strong> gagner notre vie, <strong>mai</strong>s aussi<strong>à</strong> apporter au pays <strong>le</strong>s élémentstechniques d’un développementnécessaire.La conscience de la nécessitéde c<strong>et</strong> engagement nousapparaissant en filigrane entre <strong>le</strong>slignes de la structure du sol,du comp<strong>le</strong>xe argilo humique ouautre fertilisant de prairie.La deuxième phase de nosrelations professionnel<strong>le</strong>s fut plusintense car <strong>le</strong>s difficultés dansla vie du lycée furent réel<strong>le</strong>s,ce qui occasionna une trèsgrande proximité entre directeur<strong>et</strong> enseignants dans la réf<strong>le</strong>xion28<strong>et</strong> l’action. Je fus l<strong>à</strong>, trèsimpressionné par <strong>le</strong> calme <strong>et</strong> laconstance dans l’effort ainsi que<strong>le</strong> sens du partage d’un despremiers directeurs civilsde l’enseignement agrico<strong>le</strong> privéen Pays Basque.La troisième phase de ma vieprofessionnel<strong>le</strong> commune avec JLDavant vit l’inversion des rô<strong>le</strong>sDans <strong>le</strong>s années 80 après <strong>le</strong>s métiersde l’agriculture <strong>et</strong> l’horticulture,<strong>le</strong>s travaux paysagers deviennentprogressivement l’activité de référencedu lycée de Hasparren.Denek badakite Jean Louis Davant-ekbeste bizi bat ere bazuela idaz<strong>le</strong> <strong>et</strong>ao<strong>le</strong>rkari gisa. Nola ez erran hor ere jakindueal bere e<strong>le</strong>aren antolatzen irakur<strong>le</strong>desberdinei buruz sekulan bere gogo<strong>et</strong>akukatu gabe.Bainan horren gorestea utziko dut bereEuskal akademiako lagunosp<strong>et</strong>suek aipatzeko…segur merezi baitu.Ez naiz luzatuko bainan nahi dut erebukatzeko aipatu orroitzapen bat.Urte gehien<strong>et</strong>an <strong>le</strong>hen egiten ginuen bidaibat eskolako gazteekinUrte hartan gertatu zen Bavièredelakoa hautatua izan zela <strong>et</strong>agaldegin genion Jean Louis-ri nahi zuen<strong>et</strong>zbigarren gidaria izan bestealaguntzeko.


avec la capacité de celui <strong>à</strong> réintégrersimp<strong>le</strong>ment l’équipe qu’il avaitsu diriger <strong>et</strong> motiver.La fin de c<strong>et</strong>te troisième phase,fut aussi très exemplaire pourmoi, en eff<strong>et</strong>, Jean Louis sutmontrer comment “<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> nezdu guidon” en prenant une certainedistance par rapport auxévènements sans pour autantrefuser d’accompagner <strong>le</strong> relatifrenouveau dans <strong>le</strong>s investissements<strong>et</strong> <strong>le</strong>s orientations du nouveau“Lycée Agrico<strong>le</strong> Privé “ futurArmand David, par des conseilsavisés pour tempérer peut êtreun nouvel élan dû <strong>à</strong> une relativeaugmentation des effectifs <strong>et</strong> desmoyens.C<strong>et</strong>te présence attentive<strong>et</strong> discrète accompagnée d’unrelatif effacement pour caused’écriture de pastora<strong>le</strong>s, dirontses proches, nous fait penser encomparant <strong>le</strong>urs fin de carrièresprofessionnel<strong>le</strong>s qu’il y a,sa modestie dut el<strong>le</strong> en souffrir,quelque chose d’Armand Daviden Jean Louis Davant.Les hangars de l’éco<strong>le</strong> d’agriculturesont transformés progressivement avec<strong>le</strong> bascu<strong>le</strong>ment de l’an 2000, en bureaux,sal<strong>le</strong>s de classes, réunions, de conférence,ateliers <strong>et</strong> entreposage de matériels.Buruzagitzatik orduan joana zen <strong>et</strong>a berazgogo<strong>et</strong>ak librexago, onartu zuen <strong>et</strong>agurekin hamar egun pasatu A<strong>le</strong>maniazolan, Alpesen erdian.Denak harritu gintuen, gazteakbereziki bainan ere adinekoak.Jean Louis agertu zaukun gazteak bainobiziki kuriosago, bazter berrien <strong>et</strong>a hangojend<strong>et</strong>az b<strong>et</strong>e nahi <strong>et</strong>a behar balu bezala.Guk uste baiginuen adinarekin“kontserbatismoa nagusitzen zela “ horikusi ginuen ez dela b<strong>et</strong>i egia.B<strong>et</strong>i orroituko naiz arats bâtez“ Lili Mar<strong>le</strong>nen “ airean gureo<strong>le</strong>rkariak egin zauzkigun erdarazkobertsu<strong>et</strong>az.Aire arin batekin pentsamendu <strong>et</strong>a hitzsarkor <strong>et</strong>a barnakorrak… horiez ote dea Jean Louis-ren sinadura.Le supérieur Pierre Camino avec<strong>le</strong>s élèves de l'éco<strong>le</strong> d'agriculture.29


Nous l’avons trouvé dans sonbureau occupé <strong>à</strong> corriger descopies. Son physique révè<strong>le</strong><strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> basque. Au premierabord il semb<strong>le</strong> soucieux, <strong>mai</strong>sson visage vous inspire toutde suite la sympathie.C’est notre jeune <strong>et</strong> dynamiqueprofesseur d’agriculture :Monsieur Jean Louis Davant.Est ce que la vil<strong>le</strong> de Hasparrenvous semb<strong>le</strong> accueillante ?Vo<strong>ici</strong> 16 mois que je suis<strong>à</strong> Hasparren. L’année dernièreje n’y suis pas resté souvent.Tous mes moments de libres<strong>et</strong> nos jours de loisirs je <strong>le</strong>s aipassés ail<strong>le</strong>urs. C<strong>et</strong>te année je <strong>le</strong>spasse en famil<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> plussouvent hors de Hasparren.Quels sont <strong>le</strong>s principauxmoments de votre vie avant devous trouver comme professeur<strong>à</strong> Hasparren ?J’étais militaire dans l’arméefrançaise, en Algérie, où j’ai faittout mon service. Auparavant j’aitravaillé un an <strong>à</strong> Garro commemoniteur d’apprentissageagrico<strong>le</strong> <strong>et</strong> conseil<strong>le</strong>r agrico<strong>le</strong>stagiaire.30“Il doit certainement y avoir desraisons qui vous ont poussé <strong>à</strong>venir au collège. Pourriez-vousnous en donner quelques unes ?Je connais <strong>depuis</strong> très longtempsMonsieur l’abbé Charrittonactuel<strong>le</strong>ment Supérieur duCollège. Je suis toujours restéen relation avec lui. Il m’a parléde ses proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> m’a offert uneplace que j’ai acceptée.N’auriez-vous pas préférétravail<strong>le</strong>r pour quelqueorganisation agrico<strong>le</strong> ?Au départ j’aurais préféré suivrel’agriculture parmi <strong>le</strong>s paysans.Mais <strong>le</strong>s circonstances n’ont pasfavorisé mes proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> je me suisdécidé <strong>à</strong> la carrière de professeurd’agriculture.Votre place doit vous m<strong>et</strong>treen relation avec de nombreuxorganismes ou personnalitésdu monde agrico<strong>le</strong> ?En vérité j’ai peu de relationsavec <strong>le</strong>s services agrico<strong>le</strong>s<strong>et</strong> d’ail<strong>le</strong>urs ils me connaissenttrès peu.Labourage <strong>et</strong> pâturageou l’interwiew de MonsieurJean Louis Davant par des élèves pour<strong>le</strong> journal des établissements“La <strong>mai</strong>n dans la <strong>mai</strong>n”Année scolaire 1961 / 1962“Que pensez vous faire aprèsc<strong>et</strong>te année scolaire qui<strong>mai</strong>ntenant touche <strong>à</strong> sa fin ?Je pense rester au collège.Auparavant j’avais envisagéde partir, <strong>mai</strong>s mes exigencesn’ont pas été satisfaites. C’estpour cela que je me suis décidé<strong>à</strong> suivre c<strong>et</strong>te voie, d’autant plusque je m’y sens de plus en plusattiré.Nous venons d’apprendre quevous avez fait partie de la JAC.Pouvez-vous nous dire quel<strong>le</strong>sétaient vos activités dans c<strong>et</strong>teorganisation ?Je n’avais aucune activité bienfixe <strong>et</strong> je travaillais un peucomme un franc tireur. J’ai écritdes artic<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> journal enbasque “Gazte”. J’ai préparé<strong>et</strong> dirigé deux voyages d’étudesl’un au Pays Basque Espagnol<strong>et</strong> l’autre en Br<strong>et</strong>agne.


1965, <strong>le</strong>s élèves de l'éco<strong>le</strong> d'agricultureavec notamment <strong>le</strong>s abbés Etchemendy,Etcheverry <strong>et</strong> Lecuona.De 1967 <strong>à</strong> 1976, toutes <strong>le</strong>s 2 se<strong>mai</strong>nes,en classe Termina<strong>le</strong> BTA / G, conformémentau programme off<strong>ici</strong>el du ministère, l’on consacreune demi-journée <strong>à</strong> la visite d’une entreprise :exploitation agrico<strong>le</strong>, fromagerie, <strong>mai</strong>son de semencede maïs... Chaque visite est préparée, avecun questionnaire adapté. La se<strong>mai</strong>ne suivante,l’on m<strong>et</strong> en commun <strong>le</strong>s notes <strong>et</strong> observationscol<strong>le</strong>ctées par <strong>le</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>le</strong>s autres lors de la visite.Ce fut peut-être <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur côté de la formationapportée par notre Eco<strong>le</strong>. Mais, au fil des ans,<strong>le</strong> diplôme devint essentiel, <strong>et</strong> il nous fallut renoncer<strong>à</strong> ces précieuses visites pour privilégier <strong>le</strong> bachotage,déj<strong>à</strong> pratiqué par <strong>le</strong>s établissements concurrents.Nos réussites <strong>à</strong> l’examen progresseront <strong>à</strong> ce prix.C’est quand même dommage de sacrifierla qualité de la formation au sacro-saint diplômequi ne saurait nourrir ni vache ni brebis !31


321960 / Photo réalisée dans la courdu collège St Joseph “dit moderne”<strong>et</strong> aujourd’hui collège Ursuya.Au centre <strong>le</strong> chanoine Jean Gasteludirecteur du collège entouré des différentsprofesseurs. Son concours au cotéde Pierre Charritton fut précieuxau moment du démarrage des éco<strong>le</strong>stechniques.


Michel Gary, <strong>le</strong> formateurKudeatzai<strong>le</strong>aUn formateur-né qui osa quitterla région parisienne pour part<strong>ici</strong>per<strong>à</strong> la création d’une éco<strong>le</strong> techniquedans ce milieu rural.D’où êtes-vous originaire ?Deux ans après ma soeurJacqueline, je suis né <strong>à</strong> Montreuilsous Bois dans la banlieue estde PARIS, en 1923, un beaujour du mois de décembre.J’ai donc 87 ans c<strong>et</strong>te année.Depuis, après avoir déménagé en1924, j’ai vécu ma jeunesse<strong>à</strong> Champigny sur Marne.Quel type de formationavez-vous suivi ?Jusqu’<strong>à</strong> obtenir mon certificatde fin d’études, j’ai usé <strong>le</strong>s bancsde ces tab<strong>le</strong>s biplaces <strong>à</strong> planincliné avec <strong>le</strong>s fameux encriersen porcelaine.Comme en ces temps-l<strong>à</strong> il n’yavait aucun lycée dans la banlieueparisienne, pendant un an j’aisuivi mes études dans <strong>le</strong> “courssupérieur” me perm<strong>et</strong>tant d’accéder<strong>à</strong> l’éco<strong>le</strong> pratique de commerce<strong>et</strong> d’industrie de Nogent surMarne. A 19 ans, au boutde trois de formation j’ai puy obtenir mon B.E.I. (Brev<strong>et</strong>d’Enseignement Industriel)de tournage usinage.Dans ma jeunesse, j’ai été marquépar <strong>le</strong> “Patro” où pendant maformation scolaire je part<strong>ici</strong>paisaux activités des jeudis <strong>et</strong> dimanchesaprès-midi. A c<strong>et</strong>te occasion, j’aipart<strong>ici</strong>pé <strong>à</strong> 6 colonies de vacancescomme colon puis animateur.C<strong>et</strong>te activité a sûrement guidémes choix ultérieurs.Comment êtes-vous rentrédans <strong>le</strong> monde du travail ?A la fin de c<strong>et</strong>te formation, j’aicommencé <strong>à</strong> travail<strong>le</strong>r au “centreJoan den mendean 1959-komartxoaren 19-an, GOUYON JaunApezpikuaren galde baten ondorioz, arrasmundu ezberdin<strong>et</strong>ako bi gizon elgarr<strong>et</strong>aratuziren.Lehenik Piarres Charriton, Apezpikuarengaldea ukan zuen Eskualdun apez filosofohaundia. Bigarrena aldiz, Parisen sortua,Michel GARY, bere fomakuntzarenondotik, teknika <strong>mai</strong>lan laneanari zena.Ez jatorri bera ukanik ere, ohartu zirenlaster pundu batzu<strong>et</strong>an ados zirela :gazteen artean erakas<strong>le</strong>izaiteko behar zirela <strong>le</strong>henik gazteak<strong>mai</strong>te izan <strong>et</strong>a bigarrenik, pundu baliosen<strong>et</strong>arikbat, <strong>et</strong>senplu onaren erakustea.Piarres-ek, manua ukan bezain laster, bereproi<strong>et</strong>ua ongi antolatzeko,deliberatu zuen Frantzia barnekozonbait teknika <strong>mai</strong>lako esko<strong>le</strong>nbisitatzea.Michel Gary en mars <strong>2011</strong>sur <strong>le</strong> site des lycées<strong>à</strong> l’occasion de l’une de sesfréquentes visites.33


de formation Citroën” comm<strong>et</strong>ourneur “Outillage central” s<strong>et</strong>rouvant au quai de Javel <strong>à</strong> Paris.Un jour, un collègue de travailplus âgé que moi me dit “Lelycée St Nicolas organise descours pour être moniteur(professeur)”. Je m’y suis inscrit<strong>et</strong> j’ai suivi ces cours. Au coursde c<strong>et</strong>te formation, la guerres’étant terminée j’ai été mobilisédans l’aviation avant que <strong>le</strong>scours ne soient terminés.Après une période de formationcomme chauffeur mécan<strong>ici</strong>en,j’ai été affecté <strong>à</strong> Meersburg,p<strong>et</strong>ite vil<strong>le</strong> d'Al<strong>le</strong>magne de Bade-Wurtemberg (Arrondissementdu Lac de Constance), située aubord du lac de Constance,comme chauffeur d’off<strong>ici</strong>er.A ce titre, j’ai souvent voyagédans <strong>le</strong> sud-est de l'Al<strong>le</strong>magne,en Bavière.A la fin de la mobilisation, j’aicommencé comme tourneur<strong>à</strong> Champigny dans l’entrepriseMauricen. Je fabriquais des piècespour la <strong>mai</strong>ntenance.J’ai éga<strong>le</strong>ment repris la formationde moniteur entreprise<strong>à</strong> St Nicolas. Dès la fin de ces34Michel Garyen cours de technologie(1963).Pierrot Mendiburu dans son atelieravec <strong>le</strong>s élèves accueil<strong>le</strong> un appelédu contingent.


cours, j’ai pu y bénéf<strong>ici</strong>er d’uneplace d’enseignant qui venaitde se libérer.Comment avez-vous connu <strong>le</strong>Pays Basque ?Pendant c<strong>et</strong>te période, j’avais faitla connaissance de ma femmeClaire ; nous nous sommesmariés <strong>le</strong> 17 juill<strong>et</strong> 1948.Le directeur du lycée St Nicolas,Mr L’abbé Chenot, m’avaitsouvent dit “il faut al<strong>le</strong>r au paysbasque, <strong>le</strong>s hommes chantentde façon merveil<strong>le</strong>use pendantla messe, c’est vraiment bien,je vous conseil<strong>le</strong> d’y al<strong>le</strong>r”.Sur ces conseils avisés, <strong>et</strong> commenous avions pas mal de temps,nous sommes donc partis envoyage de noces au Pays Basque.Dans un premier temps nousavons passés 2 ou 3 jours <strong>à</strong> Lourdespuis nous sommes partis en busvers <strong>le</strong> Pays Basque. Après unarrêt <strong>à</strong> St Jean Pied de Port nousnous sommes arrêtés <strong>à</strong> Cambo<strong>le</strong>s Bains munis de notre sac<strong>à</strong> dos. Nous y avons campé2 <strong>à</strong> 3 jours avant de partir versSt Jean de Luz où nous avonsatterri dans <strong>le</strong> quartier St Barbe.De jeunes élèves fiersde <strong>le</strong>urs maqu<strong>et</strong>tes de moteurs.Jean Hiriart Urrutyprofesseur de tournage.Sail hortan, Donomartiri-tar RobertMendiburu Kostel<strong>et</strong>eiko seme gazte <strong>et</strong>adinamikoak lagundu zuen.Beren itzuli hartan, St Nicolas Parisekoeskola famaturat heltzean, hangozuzendari Chenot apezakerrezebitu zituen.Hunek erran zakon Piarres-iezagutzen zuela gizon heldu bat, EskualHerriaz arras gustatua, <strong>et</strong>againerat eskola e<strong>mai</strong>ten zakiena.Hori jakin bezain laster, Piarres sartu zenharreman<strong>et</strong>an Michel-ekin <strong>et</strong>a harenikusten izan.Handik laster, Michel bereemaztearekin jautsi zen Hazparnerat ;alabainan bere begiz nahi zuen ikusizertarat buruz <strong>et</strong> nola abiatuko zen.35


Ce joli coin nous a tel<strong>le</strong>ment pluque nous avons élu dom<strong>ici</strong><strong>le</strong>avec notre p<strong>et</strong>ite tente pendantplus de deux se<strong>mai</strong>nes.Comme nous étions sportifs,nous en avons profité pour sillonnerla côte Basque d’Hendaye jusqu’<strong>à</strong>Bayonne.De r<strong>et</strong>our <strong>à</strong> Paris, j’ai continué<strong>à</strong> enseigner <strong>à</strong> St Nicolas. Commeen ces temps-l<strong>à</strong> on ne gagnaitpas beaucoup, en 1950, je suisreparti dans l’industrie commechef de bureau chez Citroën.Tout en travaillant, j’ai suivi descours <strong>le</strong> samedi matin au seind’un syndicat professionnel.Par la suite, ayant vu une annonce,j’ai postulé pour rentrer dansl’entreprise Radiall fondéeen 1952 par <strong>le</strong>s frères Yvon<strong>et</strong> Lucien GATTAZ.Le changement de cap.Le 19 mars 1959, <strong>le</strong> jour de laSt Joseph, patron des travail<strong>le</strong>urs,Mgr Paul Gouyon évêquedu diocèse de Bayonne avaitconvoqué par téléphone l’abbéPiarres Charriton. Lors de c<strong>et</strong>entr<strong>et</strong>ien, l’évêque lui demandade prendre en <strong>mai</strong>n l’héritage36Les postes d’exercicesdes futurs é<strong>le</strong>ctr<strong>ici</strong>ens.Une promotion entouréede Pierrot Mendiburu<strong>et</strong> de Michel Gary.


laissé par <strong>le</strong> chanoine Gastelu quiétait jusqu’alors directeurdu collège St Joseph, pour y créerune éco<strong>le</strong> technique.Afin d’affiner <strong>le</strong> type d’écol<strong>et</strong>echnique qu’il fallait créer l’abbéCharriton, accompagné d’unjeune homme dynamique,Pierrot Mendiburu, originaire deSt Martin d’Arbéroue, entrepritde visiter quelques éco<strong>le</strong>s enFrance. Entre autres, ils visitèrentune éco<strong>le</strong> technique de la chaussure<strong>à</strong> Romans où <strong>le</strong> directeur <strong>le</strong>uravait conseillé de former de bonsmécan<strong>ici</strong>ens qui sauraient<strong>à</strong> l’oreil<strong>le</strong> reconnaître l’obstac<strong>le</strong>qui entrave <strong>le</strong> bon fonctionnementd’une machine. Ils allèrentéga<strong>le</strong>ment <strong>à</strong> l’éco<strong>le</strong> St Nicolasoù <strong>le</strong> directeur l’abbé Chenot<strong>le</strong>ur communiqua <strong>le</strong> nomde Michel Gary.Il précisa <strong>à</strong> l’abbé Charriton queMichel avait été conquis par <strong>le</strong>Pays Basque lors de son voyagede noces <strong>et</strong> puis lors de plusieursséjours durant <strong>le</strong>s vacancesd’été. L’abbé Charriton partitdonc <strong>à</strong> la rencontre de Michel<strong>à</strong> Champigny afin de lui présenter<strong>le</strong> proj<strong>et</strong>.Michel Gary en coursde dessin technique(1963).1963 : <strong>le</strong>s premiers étauxlimeurs ach<strong>et</strong>és en Gipuzkoa<strong>à</strong> Placentia de las armas<strong>et</strong> <strong>le</strong>s tours <strong>à</strong> Donosti /San Sébastian.37


Comment vous êtes-vousdécidé <strong>à</strong> venir <strong>à</strong> Hasparren ?Au cours de l’année 1961, j’avaisfait quelques voyages <strong>à</strong> Hasparrenavec ma femme Claire, <strong>le</strong>s bâtimentsétaient en p<strong>le</strong>ine construction<strong>et</strong>, pour <strong>le</strong>s élèves de la premièrepromotion, <strong>le</strong>s cours étaientassurés par M. Lassartesse<strong>et</strong> M. Bidegorry dans <strong>le</strong>s mursde l’actuel collège Ursuya quise nom<strong>mai</strong>t alors <strong>le</strong> “Moderne”.Au mois de mars 1961, au r<strong>et</strong>ourd’une de ces visites, <strong>à</strong> la garede Bayonne, juste avant<strong>le</strong> départ vers Paris, l’AbbéCharriton me demanda “Vousvenez ou vous ne venez pas ?”.Je lui répondis : “oui”.Une fois arrivé <strong>à</strong> Champigny,je me dis“Oh j’ai fait une connerie !“.Mais, ma femme me dit alors“Si tu n’y vas pas, je divorce”.Je n’avais plus <strong>le</strong> choix !La perspective d’un agréab<strong>le</strong> cadrede vie <strong>et</strong> d’une vie de famil<strong>le</strong>épanouie me confortèrent dansma décision. En eff<strong>et</strong> je ne voulaispas mener une vie “métro, boulot,dodo”. Il est vrai qu’<strong>ici</strong>, j’ai puavec ma femme profiter p<strong>le</strong>inement38de nos cinq enfants (quatre garçons<strong>et</strong> en dernier une fil<strong>le</strong>) qui étaientnés avant notre arrivéeau Pays Basque.De plus, l’idée d’avoir <strong>à</strong> lancerce proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> d’être en quelquesorte la première pierre d’unlycée technique me plaisait.Avant de descendre, il a fallunégocier <strong>le</strong> salaire.Comment s’est faitevotre intégrationdans ce nouveau pays ?Je suis donc arrivé au lycéeen novembre 1961.Les prêtres assuraient l’enseignementgénéral <strong>et</strong> pour assurerl’enseignement technique nousétions Robert Lassartesse,Léon Bidegorry <strong>et</strong> moi-même.Je dois citer quelques difficultésd’adaptation parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>sl’énorme fossé que j’ai sentientre <strong>le</strong> milieu industriel d’oùje venais <strong>et</strong> l’esprit un peu“dil<strong>et</strong>tante”qui régnait <strong>ici</strong>.Il faut dire que j’avais éga<strong>le</strong>mentdu mal <strong>à</strong> prononcer ces nomsbasques <strong>à</strong> rallonge, <strong>et</strong> je disaispar exemp<strong>le</strong> “Achéri je ne saispas quoi “pour AcheritogarayBeharrik, berak dion bezala, gazte <strong>et</strong>alorios baitzen, bai <strong>et</strong>a, ez baita guti kasuhori<strong>et</strong>an, emaztea hor zuen bultzazai<strong>le</strong>.Michel-ek berak erranik diot :“Egun batez, San Josep eskolaren bisitabaten ondotik, Charriton apezak galdeginzautan zer deliberatzen nuen <strong>et</strong>a nerebaia eman nion orduan. Etxerat helduorduko, dolutuzitzautan bainan nere emazteak erranzautan ez baginen Hazparnera joaiten,berehala berexiko ginela ! Hori entzun<strong>et</strong>a, ez nuen ikusten duzuen bezala, hautuhaundirik. Bistan da hunat <strong>et</strong>orriz besteabantailik ikusten nuela : hala nolafamiliako bizia <strong>et</strong>a goxotasuna, hemengoingurumena (airea, mendiak, itsasoa …).Ez nuen ikusten nere burua bizi guzian“m<strong>et</strong>ro, boulot, dodo” trintinan !”“ Bestalde, ez naiteke egon bi apezen lanaazpimaratu gabe :Emi<strong>le</strong> Baptiste,ainitz lan desberdin<strong>et</strong>an ariizan dena : beste ainitz bezala eskolae<strong>mai</strong><strong>le</strong>, barn<strong>et</strong>egian haurren zeintza<strong>le</strong>,eskolieren bila autobusaren gidatzai<strong>le</strong> bai<strong>et</strong>a ere nerekin luzaz ingurrukoempresekin har emanen sortzai<strong>le</strong> <strong>et</strong>akudeatzai<strong>le</strong>.Michel Lecuona, hau aldiz errandaiteke erraikitzai<strong>le</strong>a izan dela.


ou Acheritobehere”.Bien qu’immergé constammentdans un milieu bascophone,je n’ai pas réussi <strong>à</strong> apprendrec<strong>et</strong>te langue basque.Quel<strong>le</strong> a été votre fonctionprincipa<strong>le</strong> dans ce lycée ?Jusqu’<strong>à</strong> mon départ <strong>à</strong> la r<strong>et</strong>raite,en juin 1986, j’ai été chef destravaux. Parmi <strong>le</strong>s travaux liés<strong>à</strong> c<strong>et</strong>te fonction, je peux citerquelques points importants :■ Comme il n’y avait aucunéquipement, nous sommes partisassez souvent en Espagne pournégocier l’achat de machinesdont nous avions besoin.■ Je me suis éga<strong>le</strong>ment impliquédans la recherche des enseignantsdu do<strong>mai</strong>ne technique.Vo<strong>ici</strong> d’ail<strong>le</strong>ursl’un des premiersmessages que je communiquais<strong>à</strong> chaque nouvel enseignant :“Pour bien enseigner il faut toutd’abord aimer <strong>le</strong>s jeunes <strong>et</strong> surtoutdonner l’exemp<strong>le</strong>”.■ De plus, durant toutes cesannées, avec l’aide des différentsPrésidents du conseil d’administration,je me suis efforcé de tisser d<strong>et</strong>rès bonnes relations avec <strong>le</strong>sentreprises loca<strong>le</strong>s. Il est vrai quedans c<strong>et</strong>te tâche, pendantlongtemps nous avons travailléensemb<strong>le</strong> avec l’abbé Emi<strong>le</strong>Baptiste <strong>et</strong> plus particulièrementlors de l’implantation de l’entrepriseSomepa sur Hasparren.D’ail<strong>le</strong>urs, en 1979 au coursde la construction des bâtimentsde c<strong>et</strong>te entreprise, <strong>le</strong>s premiersouvriers avaient commencéla production dans un atelierdu lycée.Je dois noter que l’abbé Baptisteavait plusieurs casqu<strong>et</strong>tes :relations avec <strong>le</strong>s entreprises<strong>et</strong> avec <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s, recrutementdes élèves, surveillant de réfectoire<strong>et</strong> d’internat, poursuite de scolarité,chauffeur de bus pour assurer unepartie du ramassage scolaire.1965 : Elèves devantune classe d’enseignementgénéral.Mila bederazi ehun <strong>et</strong>a hiru<strong>et</strong>an hogoitazortzian, <strong>le</strong>kua xuhurtzen ari zaukun<strong>le</strong>henik eraiki <strong>le</strong>kuan.Nik galdegin bezain laster, errepustuazautan :“obra berriak eginen ditugu”.Orduan hak bultzaturik eginak izan diraobra haundiak.Hunat <strong>et</strong>orri <strong>et</strong>a, zonbait zailtasun biziukan zituen :■ Orduko hemengo berak dionaz “goazengoxoan” lan moldearen <strong>et</strong>a Parisenezagutua zuenlantegi<strong>et</strong>eko lan erritmoen artekoezberdintasunarekin.■ Hemengo izenen ahozkatzearekin.Orroit naiz arras ongi zer zailtasunakzituen erraiten zuelarik “Acheri,je ne sais pas quoi “ Acheritogarayedo Acheritobeheren-tzat.Erran behar da, enegu horiek orogaindituz, Michel GARY Jaunak lan balios<strong>et</strong>a paregabeak egin dituela <strong>mai</strong>ladesberdin<strong>et</strong>an ainitz urtez. Hala nola :■ San Josep eskolan bistan dena,ikas<strong>le</strong>ak <strong>et</strong>a erakas<strong>le</strong>ak bizikihurbil<strong>et</strong>ik lagunduz.■ Inguruko enpresekin har eman<strong>et</strong>a lotura azkarrak sortuz.39


Je ne peux terminer maréf<strong>le</strong>xion sans citer <strong>le</strong> très grostravail réalisé par l’abbé MichelLecuona. En eff<strong>et</strong>, un jour en1968, Jean Claude Jauregiberryme dit “il n’est plus possib<strong>le</strong>d’assurer la formation é<strong>le</strong>ctriquedans <strong>le</strong>s locaux actuels”. Suite<strong>à</strong> c<strong>et</strong>te réf<strong>le</strong>xion j’avais demandé<strong>à</strong> Michel Lecuona d’ach<strong>et</strong>er dessal<strong>le</strong>s de classes préfabriquées.Il me répondit “nous allonsconstruire !”.Il entreprit de construire <strong>le</strong> bâtimenté<strong>le</strong>ctr<strong>ici</strong>té, <strong>le</strong> porche d’entrée avec<strong>le</strong> bureau attenant <strong>et</strong> <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>sde dessin au dessus.S’il ne fallait r<strong>et</strong>enir qu’une desdevises de Michel, ce seraitcel<strong>le</strong>-ci “Qui n’avance pas recu<strong>le</strong>”.Les élèves <strong>et</strong> l’encadrement avec l’abbéBaptiste au premier rang <strong>à</strong> droite.Durant de nombreuses années<strong>à</strong> Hasparren, devenu « incontournab<strong>le</strong><strong>et</strong> indispensab<strong>le</strong> » il s’est imposé pourbeaucoup comme l’homme essentiel<strong>à</strong> la bonne marche de l’éco<strong>le</strong> techniqueSt Joseph.Quelques professeurs l’entourent :Bidegorry, Gary, Guénin, Mendiburu,Lassartesse, Jean Hiriart Urruty,<strong>et</strong> <strong>le</strong>s abbés Behaxateguy, Etcheverry,Idiart.■ Borda<strong>le</strong> <strong>et</strong>a Tolosako akadem<strong>et</strong>iakoeskola giristino<strong>et</strong>ako “Chefdes travaux “ taldearen buruzagi <strong>et</strong>abultzatzai<strong>le</strong> izanez ainitz urtez.■ Hazparneko paropian, elizkizunenantolazeko taldean parte hartuz.■ Hazparne herriko saski baloi taldeamuntatuz <strong>le</strong>henik <strong>et</strong>a berrogoi bat urtezsustengatuz <strong>et</strong>a lagunduz.40


Les personnes ayant occupées <strong>le</strong> postede chefs de travaux.A droite, Michel GARY, <strong>à</strong> gaucheJean Claude JAUREGUIBERRY<strong>et</strong> au milieu André DURANDqui occupe ce poste actuel<strong>le</strong>ment.41


Michel GARY :une carrière d’éducateur<strong>et</strong> de FormateurEn 1961, M. Michel GARYarrivait <strong>à</strong> l’Éco<strong>le</strong> Technique Saint-Joseph d’Hasparren, nouvel<strong>le</strong>mentouverte, pour y exercer <strong>le</strong>sfonctions de Chef de Travaux.Il venait de l’Éco<strong>le</strong> St Nicolasde la rue de Vaugirard <strong>à</strong> Paris,Etablissement qui avait une longueexpérience de l’EnseignementTechnique. Le nouveau venuentre donc dans une structureoù tout est <strong>à</strong> créer : locaux<strong>à</strong> adapter, ateliers <strong>à</strong> équiper<strong>et</strong> surtout Professeurs techniques<strong>à</strong> former. Ce seront sespréoccupations essentiel<strong>le</strong>s pendant<strong>le</strong>s 25 ans de sa présence dansl’Établissement. Et il y a parfaitementréussi comme a pu l’écrire untémoin :“J’ai apprécié chez nos confrèresd’Hasparren <strong>le</strong>ur bonne humeur,<strong>le</strong> sens de la fête, tout en n’oubliantpas <strong>le</strong> sérieux <strong>et</strong> la rigueur dans<strong>le</strong> travail. Je garde un excel<strong>le</strong>ntsouvenir de <strong>le</strong>ur compétence,notamment pour moi, en dessinindustriel. Avec humilité <strong>et</strong> simpl<strong>ici</strong>té42ils m’ont beaucoup apporté<strong>et</strong> enrichi. J’ai été impressionnépar la grande volonté <strong>et</strong> <strong>le</strong>scapacités de c<strong>et</strong>te équipepédagogique pour se rem<strong>et</strong>treen cause <strong>et</strong> se soucier de faireévoluer <strong>le</strong>s structures pédagogiques<strong>et</strong> <strong>le</strong>s équipements. L’équipe StJo d’Hasparren a été pour moiun référent <strong>et</strong> un modè<strong>le</strong> tantson dynamisme, mobilisé par sonChef de Travaux, Michel Gary,rayonnait !”Il convient d’ajouter qu’un autreacteur important des évolutionsde l’Éco<strong>le</strong> a été l’abbé Emi<strong>le</strong>Baptiste.Tous deux étaient trèsamis <strong>et</strong> c’est sans doute l’actioncommune de ce tandem quia fait de St Joseph une pépinièrede formation d’hommes debout<strong>et</strong> de techn<strong>ici</strong>ens avertis.Beaucoup de nouvel<strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>stechniques avaient vu <strong>le</strong> jourautour des années 50, souventdans l’improvisation. Les besoinsen équipement <strong>et</strong> surtout enformation des ProfesseursTechniques étaient énormes.En 1958, des pionniers,conscients du problème, ontcréé <strong>le</strong> CTPN (Centre Technique<strong>et</strong> Pédagogique National) destiné<strong>à</strong> fédérer toutes <strong>le</strong>s formationsentreprises loca<strong>le</strong>ment. C<strong>et</strong>teAssociation sera toujours géréepar <strong>le</strong>s Chefs des Travaux. Sonbut : assurer la mise <strong>à</strong> niveau <strong>et</strong>l’actualisation des connaissancestechniques des Professeurs <strong>et</strong>l’initiation aux techniques nouvel<strong>le</strong>sde l’industrie. C<strong>et</strong>te formationest assurée par des stages organiséspendant <strong>le</strong>s vacances. M. Garyadhère au CTPN dès son entréeen fonction en 1961 <strong>et</strong> en 1967celui-ci lui demande d’être sondélégué pour <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s techniquesdu Sud-Ouest. Dés lors, un autrechantier s’ouvre pour lui <strong>et</strong> il vas’y investir avec la même ardeurque dans son propreEtablissement.Il réunit ses collègues <strong>à</strong> Toulouse<strong>à</strong> chaque trimestre scolaire (<strong>le</strong>sweek-ends, bien sûr !). Avec euxil fait <strong>le</strong> bilan des besoins <strong>et</strong> desproj<strong>et</strong>s ; il cherche <strong>le</strong>s moyensd’adapter <strong>le</strong>s Établissementsaux nouvel<strong>le</strong>s exigences del’Administration ; il prévoit <strong>le</strong>slieux, <strong>le</strong>s dates <strong>et</strong> <strong>le</strong>s animateursdes futurs stages de formation ;il créé une coopérative d’achat


de p<strong>et</strong>it matériel destiné auxélèves ou aux éco<strong>le</strong>s.Toujours avec <strong>le</strong>s Chefs deTravaux il pilote la formation desProfesseursTechniques du secteur.Pour l’aider dans c<strong>et</strong>te tâcheil obtient l’accompagnement d’unconseil<strong>le</strong>r pédagogique en 1969.Ainsi, sous la couverture duCTPN, un grand nombre d’actionsseront organisées dans notresecteur géographique.Entre autres :■ Stages de préparation auxconcours de recrutement desProfesseurs.■ Journées de formation auxnouvel<strong>le</strong>s technologies :automatismes, cotation fonctionnel<strong>le</strong>,sécurité, domotique, pédagogiepar objectifs…■ Organisation de visitesd’entreprises pour que <strong>le</strong>sProfesseurs connaissent mieux<strong>le</strong>s matières qu’ils enseignent :haut-fourneau, aciérie, couléealternative <strong>et</strong> coulée en continu,laminage alternatif <strong>et</strong> laminageen continu, moulage de l’acier<strong>et</strong> de la fonte, nouveaux procédésd’usinage, tuberie, métallurgie dutitane, du zinc <strong>et</strong> de l’aluminium,traitements thermiques divers,p<strong>et</strong>ite mécanique (microturbo),forgeage industriel, estampage,emboutissage, fluage... Ces visitesavaient aussi pour Michel <strong>le</strong> butd’ouvrir nos éco<strong>le</strong>s vers l’industrie<strong>et</strong> d’éviter ainsi l’enseignementtechnique “en chambre”.A partir de 1972 est créé, <strong>à</strong> Lyon,<strong>le</strong> CNFTP (Centre National deFormation de l’EnseignementTechnique Privé). C’est lui qui estchargé de la formationpédagogique des Enseignants,<strong>le</strong> CTPN se réservant ce qui estrelatif aux connaissances.M. Gary, en lien avec ce Centre<strong>et</strong> avec l’aide des autres Chefsde Travaux <strong>et</strong> du conseil<strong>le</strong>rpédagogique prolonge <strong>et</strong>complète son action dans<strong>le</strong> Sud-Ouest. Cela se traduitdans <strong>le</strong>s faits par :■ La mise en place des visitesdu conseil<strong>le</strong>r pédagogique auxProfesseurs débutants, <strong>à</strong> ceuxqui ont besoin d’une inspectionfavorab<strong>le</strong> pour accéder aucontrat, aux Professeurs admissib<strong>le</strong>saux concours de recrutement,aux Professeurs volontaires quiveu<strong>le</strong>nt progresser,Michel Gary avec la classede Christian Vigié(1965).43


<strong>à</strong> ceux qui font de la recherchepédagogique…■ Organisation de stagespédagogiques pour <strong>le</strong>s Professeursdébutants <strong>et</strong> pour <strong>le</strong>s admissib<strong>le</strong>s :lieux, dates, tuteurs, contenude formation.■ Recherche des tuteurspédagogiques qui suivent <strong>le</strong>sadmissib<strong>le</strong>s pendant <strong>le</strong>ur annéede stage dans <strong>le</strong>ur Établissement.Enfin il faut ajouter que M. Garya été un excel<strong>le</strong>nt accompagnateurpour <strong>le</strong>s Chefs de Travauxnouvel<strong>le</strong>ment nommés.L’un d’entre eux <strong>le</strong> dit très bien :“A mes débuts, je suis allé <strong>le</strong> voir<strong>à</strong> Hasparren pour observercomment il fonctionnait. J’ai comprisce jour-l<strong>à</strong> que “l’hu<strong>mai</strong>n”était encore plus important quela pédagogie auprès desProfesseurs <strong>et</strong> des élèves”.En eff<strong>et</strong>, “l’hu<strong>mai</strong>n” c’est bience qui ressort du relationnelde Michel. Il n’a ja<strong>mai</strong>s été un“Chef” au sens péjoratif du terme.Son autorité naît de sa compétence,de son écoute, de son sens del’homme, de la force de sesconvictions dans son engagement<strong>et</strong> de la cha<strong>le</strong>ur hu<strong>mai</strong>ne44qu’il dégage. Sa Foi lui avaitinspiré <strong>le</strong> sens évangéliquede “l’autorité-service”. Il avaitcréé un tel climat dans <strong>le</strong>s réunionsavec ses collègues qu’ensemb<strong>le</strong>ils ont décidé de faire une 4 èmerencontre annuel<strong>le</strong> pendant <strong>le</strong>svacances, <strong>mai</strong>s avec toutes <strong>le</strong>sfamil<strong>le</strong>s. C’était <strong>le</strong>ur “4 ème mitemps”.El<strong>le</strong>s étaient organisées<strong>à</strong> tour de rô<strong>le</strong> par chaque ChefdeTravaux dans son Établissement.Cela nous a permis de <strong>découvrir</strong><strong>le</strong> Cirque de Gavarnie <strong>et</strong> de bel<strong>le</strong>sballades dans <strong>le</strong>s Pyrénéesbéarnaises, de faire une descentedu Gave en rafting, de profiterdes joies de l’Océan <strong>et</strong> de gravir<strong>le</strong>s rudes pentes de la Rhune,de déambu<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> Sidobre<strong>et</strong> de pique-niquer sur <strong>le</strong>s bordsdu lac de St Ferréol, de déguster <strong>le</strong>chasselas de Moissac après avoiradmiré son abbatia<strong>le</strong>,de flâner autour du Bassind’Arcachon ou de visiter quelquescaves célèbres du Bordelais,ou d’admirer <strong>le</strong>s très beaux sitesdu Rouergue. Ces “4 èmes mitemps”nous ont laissé dessouvenirs inoubliab<strong>le</strong>s.Classe d’elèves CAP tourneuravec Jean Hiriart-Urruty(1975).


Derrière Michel, <strong>le</strong> chef de fi<strong>le</strong>,l’équipe pédagogique du sudouesta fait progresser largement<strong>le</strong>s méthodes d’enseignement.Beaucoup de Professeurs ont faitdes avancées remarquab<strong>le</strong>s ; <strong>et</strong>,fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s grands bénéf<strong>ici</strong>airesde ces progrès ont été <strong>le</strong>s élèves.Le témoignage de deux collèguesde M. GARY, anciens Chefs deTravaux du Sud-Ouest, sera unebonne conclusion de ce texte :■ “Le CTPN demandait qu<strong>et</strong>ous <strong>le</strong>s 2 ans une région organiseun stage d’une se<strong>mai</strong>ne pour <strong>le</strong>sChefs de Travaux de France.Quand <strong>le</strong> Sud-Ouest a dû l’organiser,Michel s’est porté volontaire.Le thème était “l’enseignementtechnique en Europe”. De l’autrecôté des Pyrénées, nous avonsainsi découvert <strong>le</strong> Centrede formation de Mondragon quipratiquait une pédagogie particulière.Les élèves étaient <strong>à</strong> mi-tempsouvriers (<strong>et</strong> donc salariés) <strong>et</strong><strong>à</strong> mi-temps, scolaires pourl’enseignement théorique.Les produits fabriqués étaientcommercialisés sous la marque“Fagor”. Le cursus perm<strong>et</strong>tait <strong>à</strong>ceux qui <strong>le</strong> voulaient d’arriverjusqu’au titre d’ingénieur. “■ “Michel a montré, pendanttoutes ces années d’investissement<strong>à</strong> Hasparren une grande fidélité<strong>et</strong> ténacité pour promouvoirl’enseignement professionnel.Je suis convaincu qu’il avait <strong>le</strong>scompétences <strong>et</strong> <strong>le</strong> charismepour remplir de hautes fonctionsdans l’Enseignement Catholique.Il ne s’est ja<strong>mai</strong>s mis en avant<strong>et</strong> c’est toujours avec humilité<strong>et</strong> discrétion qu’il est restéun serviteur modeste, ce qui<strong>le</strong> rend encore plus attachant.Je rends grâce de l’avoir connu<strong>et</strong> rencontré sur mon chemin. “Texte réalisé par d’anciens collègues(<strong>et</strong> toujours amis) de Michel GARYBernard PISTREMichel LAPLACEFr.Joseph BENNESClasse d’elèves CAP fraiseuravec Michel Aldacourou(1975).“Notre ParisienIl est grand, il est mince,ses tempes commencent <strong>à</strong> blanchir,il porte très bien ses trente huit ans.Il vous est tout de suite sympathique.Vous avez deviné de qui il s’agit ?Vous faites connaissance avecMonsieur GARY, notre nouveauchef d’atelier...“Artic<strong>le</strong> paru dans <strong>le</strong> bull<strong>et</strong>in“la <strong>mai</strong>n dans la <strong>mai</strong>n” du Lycée technique<strong>et</strong> agrico<strong>le</strong> / 1961/6245


Témoignages d’elèvesIkas<strong>le</strong>en <strong>le</strong>kukotasunakPromotion 1966.La classe se composait de deuxsections : la section usinage(tourneurs <strong>et</strong> fraiseurs) 15 élèves<strong>et</strong> la section Mécanique généra<strong>le</strong>16 élèves.Ce qui fait la particularitéde c<strong>et</strong>te promotion, c’est qu’<strong>à</strong>ce jour encore ces anciensélèves continuent <strong>à</strong> se r<strong>et</strong>rouvertous <strong>le</strong>s ans.Que dire de Michel Gary, il a étédurant notre formation <strong>le</strong> pivotde c<strong>et</strong> enseignement <strong>et</strong> en mêm<strong>et</strong>emps la personne qui nousa permis de nous épanouir dansla vie, aidé en cela par messieursLassartesse, Bidégorry,Mendiburu, Guénin, Hiriart-Urruty pour l’atelier <strong>et</strong> messieursDarricau, Oyhenart, abbéBaptiste <strong>et</strong> Bérasatéguy pourl’enseignement général.A ce moment-l<strong>à</strong> monsieur Garyétait notre professeur de dessinindustriel <strong>et</strong> de technologie.Les cours se passaient souventdans une ambiance studieuseessayant toujours de nouscommuniquer sa passiondu métier. A c<strong>et</strong>te époque <strong>le</strong>sétudes se passaient dans unegrande sal<strong>le</strong> avec l’ensemb<strong>le</strong> desélèves de l’établissement .Nous avions négocié avecMonsieur Gary <strong>et</strong> l’abbé Baptistela possibilité d’avoir des étudesnon-surveillées par sectionde classe, ce qui <strong>à</strong> l’époque, aété une p<strong>et</strong>ite révolution dans<strong>le</strong> système de fonctionnementdu collège technique.Dans un cours de techno, alorsque nous étions en dernièreannée, nous avions décidéde jauger sa réaction en m<strong>et</strong>tantdes papiers partout dans la sal<strong>le</strong>de classe <strong>et</strong> la poubel<strong>le</strong> débordantde bou<strong>le</strong>s de papiers positionnéedevant <strong>le</strong> bureau.Nous étions fin <strong>mai</strong> 1966, il faisaitbeau, <strong>le</strong>s fenêtres de la sal<strong>le</strong> declasse étaient grandes ouvertes,ainsi que la porte d’entrée, nousattendions la venue de monsieurGary tous plus excités <strong>le</strong>s unsque <strong>le</strong>s autres.Lorsqu’il arriva sa première réactionfût de pousser une gueulante <strong>et</strong>dans sa colère il mît un magistralcoup de pied <strong>à</strong> la poubel<strong>le</strong> quialla atterrir <strong>à</strong> travers la fenêtredans <strong>le</strong> champ attenant au bâtiment.Classe avec l’abbé Emi<strong>le</strong> Baptiste.Pierrot Mendiburu <strong>à</strong> l’atelierBanc moteurs thermiques(1964).47


Il nous signifia qu’il ne faisait pascours dans une porcherie<strong>et</strong> quitta la sal<strong>le</strong> pour rejoindreson bureau de chef des travaux.Ce fût la seu<strong>le</strong> <strong>et</strong> unique fois oùMonsieur Gary est sorti d’unesal<strong>le</strong> sans faire cours. Suite <strong>à</strong> c<strong>et</strong>incident, une délégation d’élèvesa été s’excuser <strong>et</strong> l’affaire s’estterminée sans suite.Les résultats aux examens c<strong>et</strong>teannée de juin 1966 ont étéexcel<strong>le</strong>nts pour notre promotion,toutefois entachée par <strong>le</strong> décèspar noyade de Perguilhem dit“Pépé “ la veil<strong>le</strong> des résultats.C<strong>et</strong>te épreuve a contribué<strong>à</strong> souder encore plus notregroupe.Dès la fin de notre scolarité,nous avons voulu scel<strong>le</strong>r nosrelations en faisant c<strong>et</strong>te fin dumois de juin, <strong>le</strong>s fêtes d’hasparren,que de souvenirs mémorab<strong>le</strong>s<strong>à</strong> plus de 15 chez <strong>le</strong>s parentsde christian ça dor<strong>mai</strong>t partoutou il y avait un peu de place,il y en a même qui ont dormidans <strong>le</strong> garage <strong>et</strong> deux dans<strong>le</strong> chenil avec <strong>le</strong>s chiens ils sereconnaitront !!!Par la suite nous nous sommes48r<strong>et</strong>rouvés chez l’un <strong>et</strong> l’autre<strong>et</strong> lorsque nous avons fait<strong>le</strong> tour, nous avons d’un communaccord décidé de nous rassemb<strong>le</strong>rrégulièrement <strong>le</strong>s vendredi desfêtes de Bayonne <strong>et</strong> cela dure<strong>depuis</strong> plus de 20 ans.A ce jour Michel Gary part<strong>ici</strong>p<strong>et</strong>oujours <strong>à</strong> nos r<strong>et</strong>rouvail<strong>le</strong>s avec<strong>le</strong> plaisir toujours intact de passerune excel<strong>le</strong>nte journée,en souhaitant que ces rencontresdurent <strong>le</strong> plus longtemps possib<strong>le</strong>.Pierrot Mendiburu avecune équipe de rugby(1964).Pierrot Mendiburuavec une classe(1965).


Classe d’elèves BEPE<strong>le</strong>ctromécanique avecJean Claude Jaureguiberry,Christian Vigié<strong>et</strong> François Gary(1975).Classe d’elèvesmécan<strong>ici</strong>ens monteursavec Claude Aramendy(1975).Une classe avecPierrot Mendiburu<strong>et</strong> Jean Hiriart-Urrutysur la butte qui se trouvaitdevant <strong>le</strong> Lycée(1965).49


Les grandes étapes Pausoz pauso1980 : Diversification des formations<strong>et</strong> intégration des formationsdu centre ménager Ste Elisab<strong>et</strong>h.A la rentrée 1985 Jean François Christydirige <strong>le</strong> lycée agrico<strong>le</strong> après <strong>le</strong> temps despionniers <strong>et</strong> du Far West selon la formu<strong>le</strong>de Jean Louis Davant.Il laissera c<strong>et</strong>te fonction <strong>à</strong> Gabriel Durrutyen 1990 <strong>et</strong> reprendra un postede professeur de mathématiques.Eté 1994 <strong>le</strong> lycée St Joseph s’agranditavec des surfaces qui perm<strong>et</strong>trontd’accueillir <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s formations.51


1960 / 1964 :Ouvertures successivesde classes de la 4 ème <strong>à</strong> la Termina<strong>le</strong><strong>et</strong> intégration des formationsdu do<strong>mai</strong>ne de Garrode Mendionde avec un régimefait d’alternance entre la fermefamilia<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> centre de Garro.120 “saisonniers” <strong>et</strong> 70 élèvesen enseignement secondaireétaient inscrits sur <strong>le</strong>s registresde l’éco<strong>le</strong>.Le do<strong>mai</strong>ne de Garro ach<strong>et</strong>épar Hippolyte Lesca fut cédépar celui-ci <strong>à</strong> la vil<strong>le</strong> de Bayonnepour y instal<strong>le</strong>rdes formations agrico<strong>le</strong>s.Intégré en 1960 <strong>à</strong> l’éco<strong>le</strong>d’agriculture de Hasparrenil avait été ouvert en 1931fonctionnait avec une dizained’élèves en moyenne par année.Aujourd’hui la mun<strong>ici</strong>palité deMendionde <strong>et</strong> la communautéde communes du paysde Hasparren sont <strong>à</strong> l’originedu développement sur <strong>le</strong> sited’un pô<strong>le</strong> d’agriculture biologiqueautour d’une activité de maraîchage.1965 : Perturbationdu fonctionnement avec <strong>le</strong>s“affaires” José Luis Alvarez<strong>et</strong> Christiane Etchalus.1970 : Le BTA est en crise aprèsl’ouverture du Bac D’ <strong>à</strong> St Palais ;<strong>le</strong> BTS TAGE ouvre <strong>mai</strong>s fermeraen 1973.1975 : Importante crisefinancière.1976 : Maladie <strong>et</strong> démission duchanoine Pierre Camino.1980 : Seconde crise financière ;<strong>le</strong> lycée est au bord de laferm<strong>et</strong>ure <strong>et</strong> de la faillite.Jean Louis Davant est off<strong>ici</strong>el<strong>le</strong>mentnommé directeur.1985 : Jean François Christy est<strong>le</strong> nouveau directeur.Absorption du centre ménager<strong>et</strong> agrico<strong>le</strong> de Bardos.1989 : Les salaires desenseignants sont pris en chargepar l’état après la loi dite“loi Rocard de 1984”, instituantun contrat de droit public concluentre l'État <strong>et</strong> <strong>le</strong>s établissementsd'enseignement agrico<strong>le</strong> privéregroupés en fédération au seindu CNEAP au siègede l’enseignement catholiqueau 277 rue St Jacques <strong>à</strong> Paris.Le lycée adopte <strong>le</strong> nom de“lycée agrico<strong>le</strong> <strong>et</strong> hortico<strong>le</strong>privé”.Quelques dates“ importantes...“1990 : Nomination de GabrielDurruty <strong>à</strong> la direction du lycée.1995 : Départ <strong>à</strong> la r<strong>et</strong>raitede J. L. Davant. Nominationde Christian Labatsuzan<strong>à</strong> la direction après cinq annéesscolaires en qualité de directeuradjoint <strong>à</strong> St Joseph.2003 : Le lycée adopte <strong>le</strong> nomde lycée Armand Davidenregistré <strong>à</strong> Paris au ministèreavec la déclinaisoncomplémentaire LEAPHasparren Bardos B64012010 : Ouverture du BTS“aménagements paysagers” sousstatut étudiant.52


Juin 1983 : Roger Hedef directeur du lycéeSt Joseph de 1980 <strong>à</strong> 1990, rem<strong>et</strong> uncadeau <strong>à</strong> Robert Lassartesse <strong>à</strong> l’occasionde son départ <strong>à</strong> la r<strong>et</strong>raite1994 : La cour de récréation devant<strong>le</strong> bâtiment des missionnaires.1995 : Bernard Darr<strong>et</strong>che <strong>et</strong> Jean ClaudeIriart accueil<strong>le</strong> de très nombreusespersonnalités pour l’inaugurationde nouveaux locaux.L’aboutissement de négociations<strong>et</strong> de démarches qui transformerontla physionomie du lycée St joseph.1994 : L’outil informatiqueest très largement introduitdans <strong>le</strong>s formationsproposées au lycée.53


54En 1960 l’abbé Pierre Charriton,successeur du chanoine JeanGastelu, ouvre l’enseignementtechnique <strong>et</strong> l’enseignementagrico<strong>le</strong> au sein de l’InstitutionSt Joseph.3 associations sont <strong>le</strong>s supportsjuridiques de ces établissementsd’enseignement :■ AEP de l’Eco<strong>le</strong> TechniqueSt Joseph de Hasparren■ Assoc Familia<strong>le</strong>de l’Eco<strong>le</strong> Secondaired’Agriculture de Hasparren■ AEP Hazparneko IkastegiaPierre Charriton dirige<strong>le</strong>s 3 établissements.Le personnel est commun aux 3,même si certains enseignantssont affectés plus spécifiquement<strong>à</strong> l’un ou <strong>à</strong> l’autre.Avant tout,une aventure “hu<strong>mai</strong>ne...“En 1965 <strong>le</strong> chanoine PierreCamino succède <strong>à</strong> l’abbéCharriton. Il restera directeurjusqu’en 1976.En 1970 la partie collègefusionne avec <strong>le</strong> collège SteThérèse pour devenir <strong>le</strong> collègeUrsuya qui a son propredirecteur.En 1976 l’abbé Martin Etchepareest nommé supérieur, tandis quel’abbé Laurent Pochelu est<strong>le</strong> directeur des 2 établissementsagrico<strong>le</strong> <strong>et</strong> technique.En 1980 <strong>le</strong>s directions sontséparées : Jean Louis Davantest <strong>le</strong> directeur du lycée agrico<strong>le</strong><strong>et</strong> Roger Hedef celui du lycé<strong>et</strong>echnique.Durant ces 20 premièresannées, <strong>le</strong>s personnes ci-après ontfait partie du personneld’enseignement, d’éducation,de service ou d’entr<strong>et</strong>ien :ACHIARY Maite 1970 -1975ALDACOURROU Michel 1970 - 2004ALTHABEGOITY Bernard 1975 - 1982ALVAREZ Jose Luis 1964 - 1964ANDRIEU Michel 1968 - 1998ANGUELU Jean 1963 - 1970ARAMENDY Claude 1971 - 2008ARRUFARIA André 1963 - 1965ASSIER Victor 1964 - 1969AUGUSTIN Alain 1962 - 1963BACARDATZ Lucie 1959 - 1973BAPSERES Béatrice 1979 - 1982BAPTISTE Emi<strong>le</strong> 1957 - 1982BARACHART Pierre 1972 - 1972BARENNES Christian 1977 - 1980BARNEIX Michel 1969 - 1970BARNETCHE Jean Baptiste 1959 - 1969BASCANS Jean Baptiste 1960 - 1967BASSAISTEGUY Dominique 1968 - 2004BEHAXATEGUY Paul 1963 - 1966BERHO Pantxika 1971 - 1975BERHOCOIRIGOIN Henri 1976 - 1977BERHOUET Jean 1972 - 1981BERNIZAN Liliane 1966 - 1971BIDART Armand 1960 - 1961BIDART Made<strong>le</strong>ine 1967 - 1967BIDART Marie Jeanne 1961 - 1965BIDART Marie Jeanne 1975 - 1977BIDART Thérèse 1965 - 1967BIDEGAIN Claude 1969 - 1970BIDEGAIN Ernest 1960 - 1961BIDEGARAY Arnaud 1969 - 1969BIDEGORRY Léon 1960 - 1975BORDALECOU Made<strong>le</strong>ine 1964 - 1968BOSOM Maite 1974 - 2010BRAND Michel 1965 - 1967BROCHART Michel 1965 - 1966BRUST Michel 1965 - 1967CAMBLONG Ramuntxo 1966 - 1977CAMINO Pierre 1965 - 1980CAMY Bruno 1972 - 2001CARRAU Marie 1936 - 1963


CASABONNE Sauveur 1968 - 1969CASAUBON-PEE François 1979 - 1980CHARRITTON Pierre 1960 - 1965CHRISTY Jean François 1976 - ,,,,,,,COPENTIPY Guy 1979 - 1980CORAS Michel 1965 - 1967DACHAGUER Jean 1978 - 1980DAGUERRE Michel 1963 - 1971DAMON Benoît 1969 - 1972DARRICAU Bernard 1963 - 1965DARRIEULAT Bernard 1967 - 2004DAVANT Jean Louis 1961 - 1995DAVEZAC Pierre 1964 - 1965DE ARTECHE Claude 1969 - 1977DESSALLES Christian 1963 - 1964DIHARCE André 1967 - 1973DIHARCE Anna 1943 - 1964DOKHELAR Hélène 1963 - 1964DOKHELAR Jean Baptiste 1963 - 1964DORDEZON Henri 1967 - 1997DORREGARAY Marie 1965 - 1973DUHALDE Pierre 1974 - 1976DURAND André 1978 -DURRUTY Etienne 1975 - 1981DURRUTY Gabriel 1969 - 2010ECHEVESTE Michel 1973 - 1973ELISSEITS Anne Marie 1967 - 2007ELISSEITS Henri 1967 - 1968ELOSEGUY Xavier 1962 - 1966ERGUY Pierre 1963 - 1964ERRAMOUSPE Léon 1956 - 1963ERROTABEHERE Auguste 1971 - 1982ETCHALUS Christiane 1964 - 1965ETCHAMENDY Enaut 1965 - 1970ETCHARREN Jean Léon 1977- 1990ETCHART Allande 1974 - 1983ETCHEBARNE Adrien 1971 - 1999ETCHEBARNE Jean Pierre 1972 - 1973ETCHEBARNE Joseph 1964 - 1965ETCHEGORRY Antoine 1961 - 1963ETCHEMENDY Paul 1960 - 1982ETCHEPARE Jean 1960 - 1961ETCHEPARE Martin 1976 - 1980ETCHEVERRY André 1962 - 1997ETCHEVERRY Elisab<strong>et</strong>h ,,,,,,, - 1961ETCHEVERRY Jean 1964 - 1969ETCHEVERRY Jean 1964 - 1964ETCHEVERRY Jean Pierre 1965 - 1968ETCHEVERRY Maite 1976 - 1996ETCHEVERRY Michel 1961 - 1962ETCHEVERRY Tristan 1947 - 1963ETCHEZAHARRETA Char<strong>le</strong>s 1963 - 1999ETCHEZAHARRETA Lucien 1969 - 1971FILATRIAU Marie Jose 1974 - 1980FORDIN Mercedes 1977 - 1997FORDIN Pierre 1967 - 1997FOURCADE Jean 1967 - 1977GABARREN Marie Jeanne 1966 - 1980GARIADOR Jean Marcel 1967 - 1969GARY François 1974 - 1976GARY Michel 1961 - 1986GOLDARACENA Jean Yves 1975 - 1975GOYHENETCHE Jean 1962 - 1973GRACIA Claude 1974 - 2007GUENIN Pierre 1963 - 1969HAICAGUERRE Jean Baptiste 1977 - 2010HAICAGUERRE Jeanine 1977 - 1980HAICAGUERRE Sylvain 1977 -HAIRA Jean 1970 - 1973HALCAREN Marie 1979 - 1999HARAMBOURE Jean Pierre 1961 - 1983HARAMBOURE Lucie 1961 - 1964HARAN Jean Pierre 1968 - 1989HARISTOY Joseph 1977 - ,,,,,,,HEDEF Roger 1968 - 1990HEMADOU Gérard 1964 - 1967HIRIART Anna 1960 - 1971HIRIART Jean 1960 - 1961HIRIART Martin 1961 - 1963HIRIART-URRUTY Jean 1963 - 1996HIRIGOYEN Arnaud 1966 - 1973HIRIGOYEN Jean Baptiste 1961 - 1968HOURCAILLOU Jacques 1976 - 1977IDIART Jacqueline 1973 - 1999IDIART Roger 1962 - 1965IDIEDER Jean 1971 - 2000IPHARAGUERRE Jacqueline 1975 -IRIGARAY Emi<strong>le</strong> 1961 - 1963IRIGOIN 1960 - 1961IZTUETA Pablo 1974 - 1974JADIN Daniel 1968 - 1969JAUREGUIBERRY Jean Claude 1968 - 2005JAUREGUIBERRY Marie Mathilde 1974 - 1999LABAT Jean Pierre 1974 - 1975LABORDE Ger<strong>mai</strong>ne 1962 - 1963LABORDE René 1962 - 1963LACOSTE Michel 1974 - 2010LAFFARGUE Claude 1976 - 1977LAFONT Jacques 1965 - 1969LAHETJUZAN Jean Pascal 1970 - 2006LARCABAL Frédéric Baptiste 1962 - 1963LARDIT Jean Albert 1965 - 1966LARRALDE Anna 1964 - 1965LARTIGAU Claude 1971 - 1972LASCARAY Pierre 1961 - 1961LASCOUMES André 1973 - 1973LASSARTESSE Robert 1960 - 1983LAVIE Christian 1973 - 2007LECUONA Michel 1962 - 1976LECUYER Pierre 1950 - 1963LESSIEUX Jean Pierre 1966 - 1968LONDAITZBEHERE Jean Michel 1974 - 1974LOYATHO Bernard 1977 -MAHE Jean 1973 - 1975MAITIA Bertrand 1958 - 1982MALDA Jean Pierre 1971 - 1972MARCARIE Jean 1960 - 1961MARCARIE Pierre 1966 - 1971MARTINON Simon 1972 - 1973MARTY Michel 1968 - 1968MEDOC-AGUER Jean Marc 1978 - 1981MENDIBURU Pierre 1962 - 1968MERGEN Paul<strong>et</strong>te 1962 - 1963MERLE Hélène 1960 - 1970MICHEL Nicolas 1975 - 1976MIRABEL Pierre 1967 - 197055


MONGASTON Arnaud 1958 - 1962MOULIA Jean Pierre 1978 - 1980NARBONNE Raymonde 1964 - 1966NERVAL Pierre 1969 - 1981OLHAGARAY Benoît 1945 - 1961ORONOS Michel 1960 - 1962OSPITAL Michel 1969 - 1972OURET Char<strong>le</strong>s 1960 - 1964OXARANGO Léon 1951 - 1961OXARART Marie Louise 1960 - 1962OYHENART Bernard 1963 - 1964PAGUEGUY Marie 1960 - 1986PAGUEGUY Véronique 1973 - 1975PASCOUAU Jean - 1975PEGON Ju<strong>le</strong>s 1970 - 1974PIERRET Michel 1965 - 1975PINSARD Philippe 1977 - 1978POCHELU Anne 1975 - 1979POCHELU Laurent 1965 - 1971POCHELU Laurent 1973 - 1980PUJOL Henri 1966 - 1967RECALDE Michel 1974 - 1976RECATUME Noël 1963 - 1974ROCHANGE Denise 1964 - 1966SABALCAGARAY Philippe 1961 - 1981SABAROTS Eugène 1970 - 1970SABAROTS Jean 1963 - 1992SABAROTS Jean Pierre 1977 - 1986SABATINE Jean 1967 - 1979SAINT ESTEBEN Jean Baptiste 1957 - 1967SALLABERRY Michel 1963 - 1964SANCHEZ Denis 1973 - 1974SANGLAR Martin 1966 - 1967SANGLAR Martin 1966 - 1975SARDOY Jean Baptiste 1961 - 1961SAUZEA Mireil<strong>le</strong> 1965 - 1967SOTERAS Jacques 1962 - 1965SOTERAS Pierre 1970 - 2007SOUBELET Firmin 1966 - 1973SUSPERREGUY Jean Michel 1965 - 1966TIPY Catherine 1959 - 1961URRUTY Michel 1976 - 197856VIDEGAIN Char<strong>le</strong>s 1969 - 1970VIGIE Christian 1973 - 2007WAISS Joseph 1960 - 1967YNSAUSTI Miren 1964 - 1974YURRAMENDI Felipe 1964 - 1966ZABALO Marie Louise 1966 - 1970ZAPIRAIN Marie Claire 1975 - 19761999 : Construction d’une sal<strong>le</strong>polyva<strong>le</strong>nte de sports col<strong>le</strong>ctifs<strong>et</strong> de pelote, sal<strong>le</strong>s de cours<strong>et</strong> de laboratoires.


Rentrée scolaire enso<strong>le</strong>illée en 1998pour l’équipe de St joseph.57


58Le plan des bâtiments avec<strong>le</strong> schéma progressifd’évolution sur plusde 40 ans des labos <strong>et</strong> ateliers<strong>à</strong> St Joseph.


LYCEE ARMAND DAVIDEco<strong>le</strong> secondaire d’Agriculturedu Pays basqueANNEE1960 LOUIS LARRAMENDY196519671969PRESIDENTLYCEE AGRICOLE ARMAND DAVIDJEAN BAPTISTE LAHIRIGOYENSUPERIEUR / DIRECTEURPIERRE CHARRITONSupérieur / Directeur / Ega<strong>le</strong>ment du collège “Moderne”St JosephPIERRE CAMINOSupérieur / Directeur / Ega<strong>le</strong>ment du collège St JosephLe collège St Joseph se regroupe avec l’éco<strong>le</strong>Ste Thérèse pour devenir <strong>le</strong> collège UrsuyaLYCEE TECHNIQUE ST JOSEPHEco<strong>le</strong> technique Saint JosephPRESIDENTLYCEE TECHNIQUE SAINT JOSEPHLOUIS MADRELOUIS SAINT ESTEBENANDRE LUBERRIAGALa directionau fil des “années...“Au fil des années<strong>le</strong>s présidents <strong>et</strong> <strong>le</strong>s directeursavec un supérieur<strong>le</strong>s premières années,<strong>et</strong> <strong>depuis</strong> 1996un coordinateur<strong>et</strong> un conseil d'administrationunique pour <strong>le</strong>s deux lycées<strong>et</strong> l'ensemb<strong>le</strong> scolaire.1975ALEXANDRE BERGOUGNAN1976MARTIN ETCHEPARE / LAURENT POCHELUSupérieurDirecteurFRANCOIS REVEILLARD1978MARIE ANDREE ARBELBIDE1980J. LOUIS DAVANT1985J. FRANCOIS CHRISTYROGER HEDEF1989Le centre de formation de Bardosfusionne avec Hasparren1990DOMINIQUE DUHALDEGABRIEL DURRUTYJEAN CLAUDE IRIARTBERNARD DARRETCHE199620012003BERNARD DARRETCHE **Nouvel<strong>le</strong> identitéLycée Armand David / HasparrenCHRISTIANLABATSUZAN *CoordinateurJEAN CLAUDE IRIART *BENAT EYHERABIDECréation de l’OGEC AEP HazparneFusion des associations du lycée, du collège <strong>et</strong> de l’éco<strong>le</strong>* A partir de 1996, un directeur est chargéde l’ensemb<strong>le</strong> scolaire.** Apartir de 1996, un seul OGECassure la gestion de l’ensemb<strong>le</strong> scolaire.2006OLIVIER LIMONDIN<strong>2011</strong>59


Premier Conseil d’administrationdu lycée St Joseph1960 / 1961Louis Madre / Président / HasparrenDe Castro / Vice Président / BayonneJean B<strong>le</strong>zio / Vice Président / HasparrenEdouard Trioll<strong>et</strong> / Secrétaire / HasparrenJean Etchepare / Secrétaire Adj / HasparrenRené Ospital / Trésorier / AyherreLouis Saint Esteben / Tésorier Adj / HasparrenJean Aguer / Mau<strong>le</strong>onMichel Arambide / Angl<strong>et</strong>Jean Charriton / HasparrenMichel Ducourau / Angl<strong>et</strong>Bernard Durruty / BayonnePierre Etchegoyen / Mau<strong>le</strong>onLaurent Haristoy / HasparrenMichel Inchauspe / St Jean pied de portJean Loustau / PauJean Orgambide / BayonnePremier Conseil d’administrationdu lycée Armand David1960 / 1961Louis Larramendy / Président / HasparrenLouis Dassance / Vice Président / UstaritzSauveur Charriton / Secrétaire / IsturitzEtienne Pochelu / Trésorier / MacayeA<strong>le</strong>xandre Bergougnan / St Etienne de BaigorryMarthe Billoud / BiarritzLouis Garat / HasparrenJean Louis Gracy / Ascain“Des hommes,des défis<strong>et</strong> des va<strong>le</strong>urs...“602001 : Rentrée scolaire autourde Christian Labatsuzan nommédirecteur du lycée agrico<strong>le</strong> <strong>et</strong>coordinateurde l’ensemb<strong>le</strong> scolaire.


Sur la photo en partant de gauche :Jacques Coum<strong>et</strong> <strong>mai</strong>re <strong>et</strong> conseil<strong>le</strong>rgénéral, Ramon Larre vice présidentde l’OGEC, Itziar Aizpuru nommée<strong>à</strong> la direction du collège Ursuya, BernardDarr<strong>et</strong>che président de l’OGEC,Jean Claude Iriart chef d’établissementde St Joseph (1990- 2001)<strong>et</strong> coordinateur de l’ensemb<strong>le</strong> scolaire<strong>depuis</strong> 1996, Gabriel Durruty qui laissela direction du lycée Armand David<strong>à</strong> Christian Labatsuzan nommé éga<strong>le</strong>mentcoordinateur (<strong>à</strong> gauche de Jean Hugron),Benat Eyherabide, laissant la directiondu collège Ursuya pour prendre cel<strong>le</strong>du lycée St Joseph, Dominique Duhaldevice président de l’OGEC<strong>et</strong> Jean Hugron chef d’établissementde l’éco<strong>le</strong> Ste Thérèse.2001 : Des changements pour<strong>le</strong>s directions des établissementsde l ‘ensemb<strong>le</strong> scolaire.2003 : François Bayrou, Jean Lassal<strong>le</strong><strong>et</strong> Jacques Coum<strong>et</strong>, plantent un Davidiainvolucrata ou “arbres aux poch<strong>et</strong>tesou aux colombes” identifié en Chinepar Armand David en 1869.61


62Éco<strong>le</strong> d'agriculture


2003, <strong>le</strong> lycée agrico<strong>le</strong>devient <strong>le</strong> lycée Armand David.Le père Armand David.2003 : A l’occasion du changementde nom en 2003, bénédiction parMgr Moléres en présence d'une descendantede la famil<strong>le</strong> d'Armand David<strong>et</strong> de nombreuses personnalités.L’ambassade de Chine <strong>à</strong> Hasparrenpour honorer Armand David.Le panda devenu plus tard l’emblème du WWF.63


Le pari de l’avenirEtorkizunaren buruz65


1994 : L’outil informatiqueest très largement introduitdans <strong>le</strong>s formations du lycée.Un vue “Est” des lycées sur laquel<strong>le</strong>on aperçoit <strong>le</strong> bâtiment dédié<strong>à</strong> la formation de conduite d’enginsagrico<strong>le</strong>s <strong>et</strong> de travaux publics au lycéeArmand David “Bac Agroéquipements”<strong>et</strong> éga<strong>le</strong>ment devant l’entrée “Nord “des véhicu<strong>le</strong>s, la pépinière d’entrepriseAldatu adossée aux lycées dansla recherche d’une complémentarité<strong>à</strong> l’initiative entre autrede Jean Claude Iriart66


Septembre 2010 : Parrainage du BTSaménagements paysagers par Vincent Bru,Maire de Cambo, M Paul Maymou<strong>et</strong> sa fil<strong>le</strong> Mme Monique Angulo,Pépinièristes - Paysagistes <strong>à</strong> BayonneVue de l'ensemb<strong>le</strong> scolaire en 2008 avecen premier plan <strong>le</strong> collège Ursuya <strong>à</strong> gauche<strong>et</strong> l'éco<strong>le</strong> Ste Thérèse <strong>à</strong> droite67


Conseil d'Administration 2010/<strong>2011</strong>A . I . E. C . HAssociation immobilièrede l’enseignement catholique HazparneOrganisme de gestion des propriétésde l’ensemb<strong>le</strong> scolaire3 place Monseigneur Mathieu64240 HasparrenEco<strong>le</strong> Ste Thérèse / Collège UrsuyaLycée Armand David / Lycée St JosephPrésident : Ramon LarreMembres du bureau : Jean PascalLah<strong>et</strong>juzan ; Association Haritz Barne, MmeSainsevin ; Jean HugronMembres de droit : Maurice Arh<strong>et</strong>s,Curé de la paroisse ; Jean Marc Aphau<strong>le</strong>Membres du CA : Beñat Azar<strong>et</strong>e ;Bernard Darr<strong>et</strong>che ; Peio Darruspe ;Andre Etcheverry ; Jean Larramendy ;Beñat Recalde ; Pierre FieschiConseil d'Administration 2010 / <strong>2011</strong>OGEC Aep HAZPARNEAssociation de gestiondes établissementsde l’enseignement catholiquede Hasparren1 route des missionnaires64240 HasparrenEco<strong>le</strong> Ste Thérèse / Collège UrsuyaLycée Armand David / Lycée St JosephPrésident : Bernard Darr<strong>et</strong>cheMembres du bureau : Beñat Recalde ;Andre Etcheverry ; Ramon Larre ;Membres de droit : DDEC,Jean Marc Aphau<strong>le</strong> ; UDOGEC PhilippeVrignon ; Parents d’élèves, Sylvie DubourdieuMembre d’honneur :Maurice Arh<strong>et</strong>s, Curé de la paroisseMembres du CA : Michel Garry;Peio Darruspe; Jean Larramendy;Pierre Fieschi; Patrick Eiche;Yves BroussaingarrayReprésentantsdes col<strong>le</strong>ctivités publiques :Mairie de Hasparren, Jean Hugron ;Conseil Général, Beñat Inchauspé ;Conseil Régional, Alice Le<strong>ici</strong>agueçahar“Des hommes,des défis<strong>et</strong> des va<strong>le</strong>urs...“69


LYCEE ARMAND DAVIDH A S P A R R E N / H A Z P A R N E

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