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- Page 8 and 9: BergonneLa chaux de Bergonnes’ét
- Page 10 and 11: BoudesMentionné pour la première
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- Page 18 and 19: GignatLe bourg, situésur la rive d
- Page 20 and 21: Le Breuilsur-CouzeLe village du Bre
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- Page 24 and 25: MoriatMoriat se trouve dans le sud
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- Page 28 and 29: OrsonnetteOrsonnette est un petitvi
- Page 30 and 31: St-Germain-LembronSituée au cœur
- Page 32 and 33: Saint GervazyLe village de Saint Ge
- Page 34 and 35: VichelVichel se trouve sur le flanc
- Page 36 and 37: Villeneuve LembronLe nom de Villene
- Page 38 and 39: Pour mieux connaître les villages
- Page 40: ANTOINGTBEAULIEUBERGONNEBOUDESCHALU
BergonneLa chaux <strong>de</strong> Bergonnes’étend sur environ300 hectareset forme uneimmense tab<strong>le</strong>basaltiqueentre la plaine<strong>du</strong> Lembronet <strong>le</strong> Val d’Allier.Le bourg est installéau bord <strong>du</strong> relief,sur un éperonqui se détache au Sud.Cette situation offre<strong>de</strong>s vues éten<strong>du</strong>essur la plaine<strong>du</strong> Lembron.Le nom <strong>de</strong> Bergonneprovient <strong>du</strong> celtique(ou pré-celtique) berg-(qui signifie montagne)avec <strong>le</strong> suffixe –onna.Les habitants sontappelés <strong>le</strong>s Bergonnais.8
Le château-fortBergonne était <strong>le</strong> siège d’unpuissant château (XII-XIII èmes )dont l’armorial <strong>de</strong> Reveldonne un <strong>de</strong>ssin vers 1450.Le château, composé d’uneenceinte défen<strong>du</strong>e parquatre tours, occupait lapointe <strong>de</strong> l’éperon.Actuel<strong>le</strong>ment, ne subsistentque <strong>le</strong>s vestigesrestaurés d’une tourd’ang<strong>le</strong>, ainsi quequelques fragments<strong>de</strong> courtines servant<strong>de</strong> murs <strong>de</strong> soutènement.L’habitat traditionnelPrès <strong>de</strong> la place principa<strong>le</strong>, s’élève une maison vigneronne caractéristique,avec perron extérieur ou estre et génoise dite « en chapeau <strong>de</strong>gendarme » ou en bicorne.A côté <strong>de</strong> l’église, on peut éga<strong>le</strong>ment observer un alignement <strong>de</strong> petithabitat traditionnel.L’église Saint-GalDans son état actuel, l’église conserve <strong>de</strong>s éléments romans, mais el<strong>le</strong>a été remaniée à diverses époques, notamment au XV ème sièc<strong>le</strong>. Lechœur rectangulaire a été remplacé par un chœur polygonal et <strong>le</strong>clocher-mur par un clocher quadrangulaire. El<strong>le</strong> renferme un mobilierintéressant, dont une Vierge à l’Enfant <strong>du</strong> XV ème sièc<strong>le</strong>.Prenez <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> vous promener sur <strong>le</strong> chemin qui mène au domaine<strong>de</strong> Malbattu. En cours <strong>de</strong> promena<strong>de</strong>, vous pourrez vous rafraîchir à unancien lavoir…Pigeonniers et tonnes, où <strong>le</strong>s vignerons entreposaient <strong>le</strong>urs outils, serepèrent encore au milieu <strong>de</strong>s champs ou sur <strong>le</strong> coteau. Leur présencerappel<strong>le</strong> l’importance récente <strong>de</strong> la viticulture.« Le jeu <strong>du</strong> Moulin »Gravé dans la pierre, ce jeu est un <strong>de</strong>s plusanciens <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>. Bergonne en possè<strong>de</strong><strong>de</strong>ux :• l’un est une tab<strong>le</strong> <strong>de</strong> lave <strong>de</strong>vant l’anciennecure,• un autre a été réemployé pour laconstruction d’un soc<strong>le</strong> <strong>de</strong> croix situé àproximité <strong>de</strong> l’église.La Fontaine Sainte-AnneCet édifice est probab<strong>le</strong>ment très ancien et a été restauré.La chaux <strong>de</strong> Bergonne –Le BrocAutrefois domaine <strong>du</strong> mouton,<strong>le</strong> plateau était couvert <strong>de</strong> pâturesd’herbe rase qui ont <strong>de</strong>puis laissé la place à une lan<strong>de</strong> composite. Lachaux <strong>de</strong> Bergonne fut éga<strong>le</strong>ment mise en culture à certaines pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> forte poussée démographique, comme au XIX ème sièc<strong>le</strong>.De nombreux murets et cabanes <strong>de</strong> pierre sèche subsistent sur <strong>le</strong>plateau et <strong>le</strong>s coteaux : ils délimitaient <strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> cultures abandonnéesou, plus bas, supportaient <strong>le</strong>s terrasses <strong>de</strong> vigne.9
Bou<strong>de</strong>sMentionné pour la première fois au 9 e sièc<strong>le</strong>, Bou<strong>de</strong>s s’est développé dans un élargissement<strong>de</strong> la vallée <strong>du</strong> Couzillou, protégé <strong>de</strong>s intempéries par <strong>le</strong> pic <strong>de</strong> l’Avoiron à l’Ouest,la Chaux <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>neuve au Nord. Le seul « écart » est <strong>le</strong> village <strong>de</strong> Bard.10
La vigne d’hier à aujourd’huiImplanté <strong>de</strong>puis l’époque gallo romaine la vigne cultivée au Moyen Agedans <strong>le</strong> cadre monastique a connu son apogée au 19 e sièc<strong>le</strong>. Le bourgrenferme encore <strong>de</strong>s maisons cossues témoignages <strong>de</strong> cette prospéritéqui s’acheva suite aux ravages <strong>du</strong> phylloxéra au début <strong>du</strong> 20 e sièc<strong>le</strong>.Quelques passionnés ont su reconstituer <strong>le</strong> vignob<strong>le</strong>, il en résulte unCôte d’Auvergne fruité et capiteux, dont la renommée dépasse <strong>le</strong>slimites régiona<strong>le</strong>s.La vallée <strong>de</strong>s SaintsA une <strong>de</strong>mi heure <strong>de</strong> marche <strong>du</strong> bourg, ce site, vestige <strong>du</strong> climat tropical<strong>de</strong> l’ère tertiaire, classé « Espace Naturel et Sensib<strong>le</strong> » est à découvrir.Cette dénomination provient <strong>de</strong>s colonnes vertica<strong>le</strong>s rouges ocrées,érodées dans <strong>de</strong>s terres argi<strong>le</strong>uses saturées d’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> fer, rappelant<strong>de</strong>s silhouettes <strong>de</strong> moines en longues robes <strong>de</strong> bure.L’architecture vigneronneCe village vigneron se caractérise par une architecture riche et diversifiée,on peut remarquer <strong>le</strong>s petites maisons avec perron ou « estre »extérieur, protégé par un auvent. Les pièces d’habitationsoccupent l’étage, <strong>le</strong> cuvage et la cave setrouvent au rez <strong>de</strong> chaussée et au sous sol. Lacou<strong>le</strong>ur ocre - rouge <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s d’habitationstraditionnel<strong>le</strong>s provient <strong>de</strong> l’utilisation d’unepierre loca<strong>le</strong>, la latérite.Les sources minéra<strong>le</strong>s salées <strong>de</strong> BardEn cheminant <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong>s Saints à Bard, vous découvrirez cessources. El<strong>le</strong>s doivent <strong>le</strong>ur salinité à un voyage <strong>de</strong> plusieurs dizainesd’années dans <strong>le</strong>s profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> la Terre. Une faune et uneflore halophi<strong>le</strong>s s’y développent à proximité. Au fond <strong>de</strong>la vasque <strong>de</strong> la source gazeuse <strong>du</strong> « chaudron », untrésor <strong>de</strong> 67 pièces <strong>de</strong> monnaie romaine en bronzefut découvert.L’époque médiéva<strong>le</strong> a profondément marquél’organisation <strong>de</strong> l’habitat à Bou<strong>de</strong>s ce quiexplique l’étroitesse actuel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s ruel<strong>le</strong>s et la<strong>de</strong>nsité <strong>du</strong> bâti. Pendant la Guerre <strong>de</strong> cent ans,une enceinte protectrice a « corseté » <strong>le</strong> noyauprimitif organisé autour <strong>de</strong> l’église St Loup,datée <strong>du</strong> 12 e sièc<strong>le</strong> et classée MonumentHistorique. Cette particularité permet <strong>de</strong> classerBou<strong>de</strong>s dans <strong>le</strong> groupe <strong>de</strong>s forts villageois <strong>du</strong>Lembron.11
ChalusLe village <strong>de</strong> Chalus, perchésur un éperon basaltique,s’est organisé autourd’un imposant châteaumédiéval qui semb<strong>le</strong> êtreà l’origine <strong>de</strong> son nom.Chalus s’appelait en effetCastel - Lucius en 950puis Caslus au 11 e sièc<strong>le</strong>(dérivé <strong>de</strong> castellum,château en bas latin).Le village qui offreun panorama superbesur la plaine<strong>du</strong> Lembron <strong>de</strong>ssineun fer à cheva<strong>le</strong>nserrant la colline.12
Le bâti religieuxLe château possè<strong>de</strong> une ancienne chapel<strong>le</strong> castra<strong>le</strong> d’origine romaneplusieurs fois remaniée.Au pied <strong>de</strong> la butte en direction <strong>de</strong> Gignat se situe la chapel<strong>le</strong> SteMa<strong>de</strong><strong>le</strong>ine construite en arkose et basalte, aujourd’hui réhabilitée sousl’impulsion <strong>de</strong> l’association « <strong>le</strong>s Amis <strong>de</strong> Ste Ma<strong>de</strong><strong>le</strong>ine», <strong>du</strong> SIVOMChalus – Vil<strong>le</strong>neuve – Gignat et <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> communes, el<strong>le</strong>fût la première église paroissia<strong>le</strong> <strong>de</strong> Chalus. Vous remarquerez qu’el<strong>le</strong>est dépourvue <strong>de</strong> clocher, ses pierres ont servi à reconstruire celui <strong>de</strong>l’église Sainte Foy dans <strong>le</strong> bourg.Le château <strong>de</strong> ChalusCet édifice est signalé dès <strong>le</strong> 10 e sièc<strong>le</strong>, pério<strong>de</strong> à laquel<strong>le</strong> Chalus <strong>de</strong>vaitêtre une place forte importante puisque <strong>le</strong>s seigneurs <strong>de</strong> Chalus étaientéga<strong>le</strong>ment ceux <strong>de</strong> Bou<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> Sansac. Aujourd’hui, <strong>le</strong> château secompose <strong>de</strong> 2 ensemb<strong>le</strong>s : La partie nord aménagée en rési<strong>de</strong>nce privéeet la partie méridiona<strong>le</strong>, classée Monument Historique, qui possè<strong>de</strong>encore un imposant donjon circulaire en arkose <strong>de</strong> la fin <strong>du</strong> 13 e sièc<strong>le</strong> etun corps <strong>de</strong> logis <strong>du</strong> 15 e sièc<strong>le</strong>.L’architecture vigneronneA la fin <strong>du</strong> 19 e sièc<strong>le</strong>, la plupart <strong>de</strong>s coteaux étaient recouverts <strong>de</strong> vignes cultivées en terrasses. Chalus n’a pas échappé à la règ<strong>le</strong> et gar<strong>de</strong> encoreaujourd’hui <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> ce passé. On remarque plusieurs anciennes maisons vigneronnes avec « estre ». Sur la place <strong>du</strong> château, un alignement <strong>de</strong>trois petites maisons i<strong>de</strong>ntiques, accolées <strong>le</strong>s unes aux autres, servaient d’habitations aux journaliers vignerons.La tradition se perpétue avec quelques vignerons passionnés qui offrent un Côte d’Auvergne fruité et capiteux.13
Charbonnier<strong>le</strong>s-MinesCharbonnier-<strong>le</strong>s-Mines,au Sud <strong>du</strong> Lembron,se trouve sur un plateaudominant l’Alagnon.Le village ancien se situeau bout d’un petit promontoire,entre <strong>le</strong> vallon <strong>de</strong> la Gazeil<strong>le</strong>et la vallée <strong>de</strong> l’Alagnon.Le nom <strong>de</strong> Charbonnierserait apparu dès 1219sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Charbonneriis.Il vient <strong>du</strong> latin carbonadérivé <strong>de</strong> carbo : charbon.En 1936, Charbonnier<strong>de</strong>vient Charbonnier-<strong>le</strong>s-Mines.Aux portes <strong>du</strong> Lembron,à proximité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ParcsNaturels d'Auvergne,Charbonnierdoit son développementà l'exploitation <strong>du</strong> charbonet son nouvel essorà l'autoroute A 75.14
Les tracés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voies romaines longeaient <strong>le</strong> village et se rejoignaientsous <strong>le</strong> château pour traverser la rivière à l’ai<strong>de</strong> d’un bac à péage.Charbonnier doit sa prospérité au charbon. On trouve d’ail<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong>village <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> ce passé florissant. L’exploitation <strong>du</strong> charbon amarqué l’histoire loca<strong>le</strong> <strong>du</strong> XV ème au XX ème sièc<strong>le</strong>s.SouterrainsSelon la légen<strong>de</strong>, un souterrain relierait <strong>le</strong> château <strong>de</strong> Charbonnier àcelui <strong>du</strong> Montce<strong>le</strong>tUn autre mènerait <strong>de</strong> la place <strong>du</strong> 1er mai au château <strong>de</strong> Charbonnier.Le château <strong>de</strong>s HospitaliersEn 1372, <strong>le</strong> comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s Hospitaliers passe convention avec <strong>le</strong>shabitants pour la construction d’un château-fort, qui s’échelonnera <strong>du</strong>XIV ème au XVI ème sièc<strong>le</strong>s.Le château fort culmine, à 400 m d’altitu<strong>de</strong>.Ven<strong>du</strong> aux Charbonnages <strong>du</strong> Centre en 1925, il n’est plus entretenu etse dégra<strong>de</strong> progressivement. Fina<strong>le</strong>ment, il a été rasé en 1945 et estaujourd’hui une propriété privée.Il reste <strong>le</strong>s murs d’enceintes et <strong>le</strong>s ruines <strong>de</strong> la tour ron<strong>de</strong> d’ang<strong>le</strong>, dotée<strong>de</strong> canonnières horizonta<strong>le</strong>s (XV-XVI ème sièc<strong>le</strong>s).La situation <strong>du</strong> château était remarquab<strong>le</strong> : construit sur l’éperon <strong>de</strong> laGar<strong>de</strong>, il dominait la vallée <strong>de</strong> l’Alagnon et était entouré, dans son<strong>de</strong>rnier état, d’un parc agrémenté <strong>de</strong> plusieurs bassins avec jets d’eau.Une allée bordée <strong>de</strong> marronniers relie encore <strong>le</strong> site <strong>du</strong> château aucentre <strong>du</strong> village.Les Cités minièresC’est en 1910 que fut construite la cité Nord, dite « cité Germinal ». En1926, <strong>le</strong>s Charbonnages décidèrent <strong>de</strong> continuer la construction <strong>de</strong>logements avec la cité Sud, la cité <strong>de</strong>s Laquets.La "Cour <strong>de</strong>s Mirac<strong>le</strong>s" : cet édifice servait d’habitat commun où résidaient<strong>le</strong>s ouvriers mineurs, généra<strong>le</strong>ment étrangers, célibataires ou enattente <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s. Les bâtiments d’origine qui délimitaient unecour intérieure ont presque entièrement disparu. Subsistent perpendiculairementun corps en ruine et un autre très remanié, reconverti enmaison d’habitation.L’église Saint-BonnetEl<strong>le</strong> fut construiteen 1876 suite àl’effondrement <strong>de</strong>l’ancienne égliseSaint-Bonnet. Cetédifice est donc <strong>de</strong>construction néoromane.Deux colonnesromanesplacées à l’entrée<strong>du</strong> chœur proviennent<strong>de</strong> l’ancienneéglise. Un clocherpeigneappareilléen pierres <strong>de</strong> tail<strong>le</strong>(pierre <strong>de</strong> Volvic)repose sur <strong>de</strong>sconso<strong>le</strong>s. Un vitrai<strong>le</strong>st dédié à Sainte-Barbe, patronne<strong>de</strong>s mineurs.15
CollangesLe village se trouve au bas <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Couze d’Ar<strong>de</strong>s, sur son flanc sud-est, ainsi qu’aupied <strong>de</strong> la chaux <strong>de</strong> Montce<strong>le</strong>t (ancienne coulée volcanique, au relief aujourd’hui inversé).La Couze d’Ar<strong>de</strong>s et son affluent la Volave traversent la commune.Le nom <strong>de</strong> Collanges viendrait <strong>du</strong> latin « colonica » : terre cultivée par un colon, terme <strong>de</strong> droitféodal. Les colons seraient venus s’instal<strong>le</strong>r à Collanges <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> centre <strong>de</strong> la paroissequi était Saint-Cirgues-sous-Montce<strong>le</strong>t, aujourd'hui disparue.Les habitants <strong>de</strong> Collanges sont <strong>le</strong>s Collangeois.16
D’origine romane, el<strong>le</strong> a été remaniée aux XVI ème et XIX ème sièc<strong>le</strong>s. Sous <strong>le</strong>chœur subsiste une crypte dédiée à Saint-Martial. Sur <strong>le</strong> tympan <strong>du</strong>portail en arc brisé, on peut observer une Piéta <strong>du</strong> XVI ème sièc<strong>le</strong>. A noteréga<strong>le</strong>ment à l’intérieur, un chapiteau représentant un singe encordé etune statue <strong>de</strong> Saint-Roch.Le château et <strong>le</strong> fort - propriété privée -Le fort moyenâgeux, entouré d’une enceinte carrée flanquée <strong>de</strong> grossestours, était ceinturé <strong>de</strong> fossés larges et profonds. On y arrivait par unpont-<strong>le</strong>vis et une porte fortifiée, aujourd’hui disparus. Le château a étécomplètement remanié au XVIII ème sièc<strong>le</strong> : Il est <strong>de</strong>venu la bel<strong>le</strong> <strong>de</strong>meureque l'on peut voir aujourd'hui (ne se visite pas). Les fondations <strong>de</strong>l’édifice antérieur sont visib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s caves actuel<strong>le</strong>s, ainsi que <strong>le</strong>départ <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux souterrains.Les bâtiments situés juste <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> la rue correspon<strong>de</strong>nt àl’emplacement <strong>de</strong> l’ancien fort villageois.Collanges, village vigneronCollanges a un passé vitico<strong>le</strong> important : en 1890, 3000hl étaient pro<strong>du</strong>its.Mais, dès 1920, <strong>le</strong>s vignes disparurent, ravagées par <strong>le</strong> phylloxéra.De cette époque, <strong>le</strong> village <strong>de</strong> Collanges renferme une bel<strong>le</strong> architecturerura<strong>le</strong> avec <strong>de</strong>s petites maisons vigneronnes et <strong>de</strong>s pigeonniers,mais aussi <strong>de</strong>s maisons plus cossues et <strong>de</strong> vastes granges <strong>de</strong> la fin <strong>du</strong>XIX ème sièc<strong>le</strong> ou <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XX ème sièc<strong>le</strong>. Quelques murs sont en pisé.Parmi <strong>le</strong>s génoises ornant <strong>le</strong>s maisons, <strong>de</strong>ux sont en bicorne.Un très bel ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> bâtiments, autrefois <strong>le</strong>s écuries, est situé àcôté <strong>du</strong> château.Un « travail », ou « entrave », symbo<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’activité agrico<strong>le</strong> loca<strong>le</strong>, estencore présent. Cet instrument était utilisé pour ferrer <strong>le</strong>s vaches.Us et coutumesSaint-Eutrope bénéficiait d’une vénération particulière : jusqu’à la fin <strong>du</strong>XIX ème sièc<strong>le</strong>, on con<strong>du</strong>isait auprès <strong>de</strong> ses reliques <strong>le</strong>s enfants mala<strong>de</strong>sou estropiés pour obtenir <strong>le</strong>ur guérison.Histoires d’eauTrois fontaines sont présentesdans <strong>le</strong> village.Plusieurs sources existentsur la commune. Leseaux <strong>de</strong> la source Saint-Marc, dans la côte au lieudit Prabonnet, guériraient<strong>de</strong> l’eczéma.L’église Saint-EutropeEdifiée au XI ème sièc<strong>le</strong>, dédiée à Saint-Martial, l’église se trouvait autrefoisdans l’enceinte <strong>du</strong> château et <strong>de</strong>vait être la chapel<strong>le</strong> seigneuria<strong>le</strong>.17
GignatLe bourg, situésur la rive droite<strong>du</strong> Lembronnetà 380 m d’altitu<strong>de</strong>,se trouve en contrebas<strong>du</strong> bord sud-ouest<strong>du</strong> plateau basaltiqueou Chaux <strong>du</strong> Broc,d’où s’offre une vuepanoramique sur la plaine<strong>du</strong> Lembron.Le nom <strong>de</strong> Gignat provient<strong>du</strong> patronyme Genniuset <strong>du</strong> suffixe acum.Une autre sourcedit que <strong>le</strong> motsemb<strong>le</strong> dériverd’un mot gaulois gena :embouchure, cuvette,débouché. Les habitantsétaient <strong>le</strong>s Gignacaires ;<strong>le</strong> nom usuel actue<strong>le</strong>st <strong>de</strong>venu Gignatois.18
Un patrimoine naturelLa pointe <strong>de</strong> la chaux <strong>de</strong> Gignat, au sud-est <strong>de</strong> la commune, constitueune zone d’intérêt écologique : 182 plantes différentes ont été i<strong>de</strong>ntifiéesdont <strong>de</strong> nombreuses espèces d’orchidées. Certaines <strong>de</strong> ces espècessont protégées en Auvergne.Un village autrefois vitico<strong>le</strong>Jusqu’au début <strong>du</strong> XX ème sièc<strong>le</strong>, Gignat était un village vitico<strong>le</strong>. De nombreusestraces <strong>de</strong> vigne subsistent sur <strong>le</strong>s coteaux et <strong>le</strong> village conserveune architecture liée à l’activité vitico<strong>le</strong>.La commune gar<strong>de</strong> aujourd’hui une vocation agrico<strong>le</strong> bien marquée.Les pigeonniers isolés ou intégrés à l’habitatSource d’une vian<strong>de</strong> agréab<strong>le</strong> ou pro<strong>du</strong>cteur d’un engrais recherché, <strong>le</strong>pigeon et son é<strong>le</strong>vage appartiennent à la tradition agrico<strong>le</strong> <strong>du</strong> Lembron.De formes architectura<strong>le</strong>s diverses, <strong>le</strong>s toitures <strong>de</strong>s pigeonniers étaienttrès souvent formées d’une seu<strong>le</strong> pente, dont <strong>le</strong> faîte et <strong>le</strong>s bords sontentourés d’un muret coupe vent.De nombreux exemp<strong>le</strong>s subsistent, soit isolés (voir une superbe « tonnepigeonnier» isolée sur <strong>le</strong> coteau), soit intégrés dans <strong>le</strong>s dépendances.L’église Saint-Julien puis Saint-PierreCe petit édifice roman à nef unique, très remanié, est mentionné <strong>de</strong>puis<strong>le</strong> début <strong>du</strong> X ème sièc<strong>le</strong>. Remarquez <strong>le</strong> portail brisé et <strong>le</strong>s baies latéra<strong>le</strong>s<strong>du</strong> chevet trilobées, tronquées sur <strong>le</strong>ur partie basse.Maison aux « pignons à bicorne »En contrebas <strong>de</strong> l’église, on peut remarquer une maison « <strong>le</strong>mbronnaise», à chapeau <strong>de</strong> gendarme, caractéristique <strong>du</strong> patrimoine vernaculaire.Faisant office <strong>de</strong> coupe vent et apportant un élément décoratif, cettepratique architectura<strong>le</strong> était assez répan<strong>du</strong>e au XVIII ème et au début <strong>du</strong>XIX ème sièc<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s maisons bourgeoises rura<strong>le</strong>s.19
Le Breuilsur-CouzeLe village <strong>du</strong> Breuil fut précédéen ces lieux par une localitédisparue, nommée Con<strong>de</strong><strong>de</strong>au IX ème sièc<strong>le</strong>, nom indiquantsa situationà la confluence <strong>de</strong> l’Allieret <strong>de</strong> la Couze d’Ar<strong>de</strong>s.Le Lembronnetlonge la limite Nord<strong>de</strong> la commune.Le nom <strong>du</strong> Breuil viendrait<strong>du</strong> terme médiéval(Brolh, en occitan),dérivé <strong>du</strong> gaulois brogilum :petit bois entouré d’un murou d’une haie.Le mot Couze désigne <strong>le</strong>s petitesrivières qui <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s montagnes volcaniqueset se jettent dans la rivière Allier.Les habitants sont <strong>le</strong>s Breuillois,surnommés autrefois<strong>le</strong>s « Mange-Grenouil<strong>le</strong>s ».20
Une position stratégiqueLe village actuel s’est développé au croisement <strong>de</strong> voies <strong>de</strong> communicationremontant au moins à la pério<strong>de</strong> médiéva<strong>le</strong> : la route Paris –Languedoc ou Chemin Français et la route <strong>de</strong> Lyon à Bor<strong>de</strong>aux, alorstrès fréquentée.L’existence d’un péage et d’une foire dès <strong>le</strong> XIII ème sièc<strong>le</strong> confirme l’importance<strong>du</strong> Breuil comme lieu <strong>de</strong> passage et d’échanges au Moyen-Age.Un site fortifiéEntre <strong>le</strong> bourg et l'Allier s’é<strong>le</strong>vait un château féodal remplacé auXVII ème sièc<strong>le</strong> par <strong>le</strong> château actuel. Aujourd'hui, la cour <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>meureprivée ouvre directement sur la rue principa<strong>le</strong> par l'intermédiaire d'unevaste esplana<strong>de</strong> bordée <strong>de</strong> bâtiments agrico<strong>le</strong>s.Ega<strong>le</strong>ment fortifié, <strong>le</strong> bourg était <strong>de</strong>sservi par <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s rues nordsudcoupées par une rue traversière, tout comme aujourd’hui.La source minéra<strong>le</strong>C'est par hasard que Le Breuil est <strong>de</strong>venu un centre d'exploitation d'eauminéra<strong>le</strong>. En 1908, la Compagnie <strong>de</strong>s Charbonnages <strong>du</strong> Centre <strong>de</strong>Brassac était à la recherche <strong>de</strong> nouveaux gisements. Un <strong>de</strong> ses sondages,<strong>de</strong>scen<strong>du</strong> à 200 m, fit jaillir <strong>de</strong> l'eau.Certains habitants s'en servirent pour laver <strong>de</strong> petites b<strong>le</strong>ssures etconstatèrent une accélération <strong>de</strong> la cicatrisation. Pour exploiter cettesource une société se créa en 1912 : la Compagnie <strong>de</strong> l'Hydroxydase,ainsi nommée en raison <strong>du</strong> pouvoir oxydo-ré<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong> l'eau.Longtemps artisana<strong>le</strong>, l'exploitation <strong>de</strong> la source est <strong>de</strong>venue in<strong>du</strong>striel<strong>le</strong>avec une pro<strong>du</strong>ction ven<strong>du</strong>e uniquement en pharmacie pour sesvertus thérapeutiques.L’église Notre-DameCe petit édifice roman est construit en arkose (grès doré voire rosé).Le portail roman présente <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s avec ceux <strong>de</strong> Nonetteet <strong>de</strong> Mailhat : colonnettes à chapiteaux sculptés <strong>de</strong> petites têtes etmotifs végétaux, voussures décorés <strong>de</strong> godrons, besants et animaux.Le béalUne dérivation <strong>de</strong> la Couze, appelée béal, traverse <strong>le</strong> bourg et faisaitfonctionner un moulin encore visib<strong>le</strong> près <strong>du</strong> château. Jusqu’au milieu<strong>du</strong> XX ème sièc<strong>le</strong>, il alimentait éga<strong>le</strong>ment fontaines et lavoirs (encoreprésents) et irriguait <strong>le</strong>s nombreux vergers <strong>de</strong> pommiers, aujourd’huidisparus, dont <strong>le</strong>s fruits étaient exportés par wagons entiers <strong>de</strong> la gare<strong>du</strong> Breuil.21
MareugheolSitué au Sud <strong>de</strong> la ferti<strong>le</strong> plaine<strong>du</strong> Lembron, <strong>le</strong> village fortifié<strong>de</strong> Mareugheol est implantésur <strong>le</strong> cours <strong>du</strong> Lembronnet,au pied d’une couléevolcanique. Les principaux« écarts » sont <strong>le</strong>s hameaux<strong>de</strong> Longchamp sur la chauxet <strong>de</strong> Pouzeix dans la vallée<strong>du</strong> Couty.22
Les origines <strong>de</strong>s forts villageois <strong>du</strong> LembronAux 14 et 15 e sièc<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s conflits dynastiques et seigneuriaux que l’onconnaît sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> « Guerre <strong>de</strong> Cent ans » font régner un sentimentd’insécurité dont profitent <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> « routiers » pour écumer <strong>le</strong>scampagnes et terroriser <strong>le</strong>s populations. Une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> communautés<strong>du</strong> Lembron édifie <strong>de</strong>s forts villageois afin d’assurer sa défenseet asseoir son indépendance vis-à-vis <strong>de</strong>s seigneurs.L’église Saint Victoret Sainte CouronneA l’intérieur <strong>de</strong> l’enceinte fortifiée, <strong>de</strong> fondationromane, l’église remaniée aux 15 et16 e sièc<strong>le</strong>s a la particularité <strong>de</strong> présenter lacoupo<strong>le</strong> la plus é<strong>le</strong>vée <strong>de</strong> la plaine <strong>du</strong>Lembron. Son autre grand intérêt rési<strong>de</strong> en laqualité <strong>de</strong> son mobilier intérieur, aveccomme pièce maîtresse une statue en calcaire<strong>de</strong> Vierge Allaitant <strong>de</strong>bout <strong>du</strong> 15 e sièc<strong>le</strong>,autrefois polychrome.Un petit patrimoine lié à l’eauLe village possè<strong>de</strong> encore en parfait état un ensemb<strong>le</strong> fontaine – abreuvoir– lavoir et buan<strong>de</strong>rie situé en contrebas <strong>de</strong> la place à l’est <strong>du</strong> fort. Leshameaux <strong>de</strong> Longchamp et Pouzeix possè<strong>de</strong>nt un bel ensemb<strong>le</strong> fontaine –lavoir.La remarquab<strong>le</strong> conservation <strong>du</strong> fort <strong>de</strong> MareugheolL’imposante enceinte, aujourd’hui encore très lisib<strong>le</strong> forme un carrépresque parfait d’environ 65 m <strong>de</strong> côté avec quatre tours ron<strong>de</strong>s auxang<strong>le</strong>s. L’entrée principa<strong>le</strong>, défen<strong>du</strong>e par un pont-<strong>le</strong>vis, est située auSud Est, <strong>le</strong>s trois autres accès sont <strong>de</strong>s passages étroits et voûtés, faci<strong>le</strong>sà défendre.Le labyrinthe <strong>de</strong>s ruel<strong>le</strong>sA l’intérieur <strong>du</strong> fort, d’étroites ruel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>sservent un bâti très <strong>de</strong>nse,aujourd’hui quasiment abandonné. On peut remarquer en parcourantces ruel<strong>le</strong>s, <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s caves qui servaient jusqu’au début <strong>du</strong>20 e sièc<strong>le</strong> à abriter <strong>le</strong> fruit <strong>de</strong>s vendanges.Croix <strong>de</strong> Saint RochLes croix sont nombreuses sur ce territoire fortement christianisé et onpeut voir à la sortie <strong>du</strong> bourg en direction <strong>de</strong> Ternant <strong>le</strong>s Eaux, cel<strong>le</strong> quiporte sur son dé St Roch, invoqué au Moyen Age contre la peste.23
MoriatMoriat se trouve dans <strong>le</strong> sud <strong>du</strong> Lembron à petite distance <strong>de</strong> l’Alagnon.Le village s’est développé en longueur, perpendiculairement à la pente, sur <strong>le</strong> versant nord-est<strong>du</strong> Puy <strong>de</strong> la Rod<strong>de</strong>, à 460 m d’altitu<strong>de</strong>. Le nom <strong>du</strong> village viendrait <strong>du</strong> patronyme latin Maurius.L’orthographe <strong>de</strong> Mauriat date <strong>de</strong> 1330 ; cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Moriat apparaît en 1789.Les habitants sont <strong>le</strong>s Morians.24
Paysages agrairesComme la plupart <strong>de</strong>s communes <strong>du</strong> secteur, <strong>le</strong> territoire <strong>de</strong> la commune<strong>de</strong> Moriat connaît une diversité <strong>de</strong>s sols et <strong>du</strong> relief avec plateau(chaux ou caure), coteaux et plaine. Un système <strong>de</strong> polyculture, particulièrementadapté à ce type <strong>de</strong> <strong>pays</strong>age, s’est donc développé, basésur l’é<strong>le</strong>vage, la vigne et la culture céréalière. Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnièresannées, la vigne a cessé d’être exploitée et a disparu.ScoularouxA découvrir, <strong>le</strong> hameau <strong>de</strong> Scoularoux, à 3 Km. Ce petit hameau, aprèsavoir subi la désertification, connaît aujourd’hui un nouveau peup<strong>le</strong>ment: toutes <strong>le</strong>s maisons sont habitées et <strong>le</strong> four à pain est à nouveau<strong>le</strong> lieu <strong>de</strong> fêtes loca<strong>le</strong>sLe châteauBâtie sur une butte artificiel<strong>le</strong> appelée « <strong>le</strong> Plot », cette constructiondate <strong>de</strong> la fin <strong>du</strong> XVI e sièc<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a été très restaurée au XIX e sièc<strong>le</strong>, avecnotamment une toiture d’ardoises reposant sur <strong>de</strong>s conso<strong>le</strong>s en bois.Le château et l’église sont entourés d’un même mur <strong>de</strong> ga<strong>le</strong>ts <strong>de</strong> rivière.Une très bel<strong>le</strong> porte fortifiée <strong>du</strong> XIV e sièc<strong>le</strong>, avec moucharabieh en boiset meurtrières, permet d’accé<strong>de</strong>r à l’église.L’église Saint-FiacreCe très joli petit édifice est en partie roman :chevet à pans coupés, portail surmonté d’unarc en p<strong>le</strong>in cintre reposant sur un linteau enbâtière. L’église, dédiée à Saint-Fiacre, patron<strong>de</strong>s jardiniers, est bâtie en arkose et l’appareillageest en pierre <strong>de</strong> tail<strong>le</strong>.Le clocher carré, é<strong>le</strong>vé par la suite, est percé<strong>de</strong> baies à arcatures brisées.A observer, <strong>le</strong> cadran solaire tracé dans lapierre à l’entrée <strong>de</strong> l’église.Chaux <strong>de</strong> la Rod<strong>de</strong>A 10 min à pied <strong>de</strong> Scoularoux, se trouvela Chaux <strong>de</strong> la Rod<strong>de</strong>, site protégé comportant<strong>de</strong>s essences rares, dominantla plaine <strong>de</strong> Lemp<strong>de</strong>s, Sainte-Florine etMoriat.Petit patrimoineVers l’église, à l’entrée <strong>du</strong> château, on peutobserver une borne <strong>de</strong> concession minière, eneffet, la concession houillère <strong>de</strong> Charbonniers’étendait jusque là.25
NonetteLa butte (dyke) est <strong>le</strong> culot d’une ancienne cheminée volcanique. Son emplacement exceptionnel et la découverte<strong>de</strong> vestiges gallo-romains laissent supposer une occupation très ancienne. Nonette était au IX e sièc<strong>le</strong> <strong>le</strong> sièged’une vicairie. L’église paroissia<strong>le</strong> primitive était cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Saint Sixte, située sur <strong>le</strong>s rives <strong>de</strong> l’Allier.Les franchises <strong>de</strong> Lorris (charte octroyant aux habitants <strong>de</strong> nombreux privilèges notamment fiscaux)accordées en 1188 par Philippe Auguste entraînèrent une relative extension <strong>du</strong> village.Au XIII e sièc<strong>le</strong>,Nonette était une prévôté roya<strong>le</strong> <strong>de</strong>s plus anciennes <strong>de</strong> la province. El<strong>le</strong> embrassait alors 90 paroisses.26
Le parc <strong>du</strong> château actuel est une création romantique <strong>du</strong> XIX ème sièc<strong>le</strong>.Il est planté <strong>de</strong> nombreuses essences d’arbres centenaires ; cèdres <strong>du</strong>Liban, sophoras <strong>du</strong> Japon, mélèzes, pins, marronniers d’In<strong>de</strong>s et érab<strong>le</strong>s.C’est un lieu calme propice à la méditation.Le château plusieurs fois remanié était protégé par plusieurs enceintes.Au XVII e sièc<strong>le</strong> une ligne <strong>de</strong> fortifications ceignait <strong>le</strong>s quartiers <strong>de</strong>l’ancienne basse-cour et <strong>de</strong> l’église St Nicolas. Le château fut adjugépour démolition sous Richelieu en 1633.La vil<strong>le</strong> qui possédait un hôpital, <strong>de</strong>ux chirurgiens, <strong>de</strong>ux notaires, perditpeu à peu <strong>de</strong> son importance au fil <strong>de</strong>s ans. Lorsque <strong>le</strong> phylloxéra, à lafin <strong>du</strong> XIX ème sièc<strong>le</strong>, détruisit <strong>le</strong>s cent et quelques hectares <strong>du</strong> vignob<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s propriétaires terriens et <strong>le</strong>s viticulteurs se virent dans l’obligation <strong>de</strong>quitter <strong>le</strong>ur petite patrie.Depuis <strong>le</strong>s ruines <strong>du</strong> château on distingue encore <strong>de</strong>s embases <strong>de</strong> tourset l’emplacement <strong>de</strong> la herse et <strong>du</strong> pont-<strong>le</strong>vis. On découvre éga<strong>le</strong>mentun panorama exceptionnel qui offre une vue quasi aérienne sur <strong>le</strong> villageet <strong>le</strong> Lembron.Le pont PakowskiConstruction en béton armé <strong>du</strong> début <strong>du</strong> XX ème sièc<strong>le</strong>, il a remplacé <strong>le</strong>bac. Il enjambe l’Allier, une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières rivières sauvages fréquentéepar <strong>le</strong>s saumons. Les canoës, <strong>le</strong>s bala<strong>de</strong>s sur berge et la pêche sont trèsappréciés <strong>du</strong>rant la pério<strong>de</strong> estiva<strong>le</strong>.Depuis <strong>le</strong> Moyen Age il existait à proximité <strong>du</strong> village une carrière,aujourd’hui disparue, où était extrait un calcaire travertin très fin, appelé« marbre <strong>de</strong> Nonette », essentiel<strong>le</strong>ment utilisé pour la réalisation <strong>de</strong>cheminées ou escaliers encore visib<strong>le</strong>s dans nombres d’anciennes<strong>de</strong>meures.L’église St Nicolas et <strong>le</strong> Beau DieuL’église St Nicolas est <strong>le</strong> siège d’un prieuré bénédictin dépendant <strong>de</strong> laChaise-Dieu. Le porche ouest et une partie <strong>de</strong> la nef sont <strong>du</strong> XII ème sièc<strong>le</strong>.Les travées <strong>du</strong> chœur et <strong>le</strong>s chapiteauxsemb<strong>le</strong>nt caractéristiques <strong>du</strong>début <strong>du</strong> gothique. La Ganivel<strong>le</strong>(porche dominant la place) estune construction <strong>du</strong> gothique flamboyant.Le bâtiment renferme unmobilier intéressant, notamment <strong>le</strong>Beau Dieu (buste en marbre <strong>de</strong>Nonette) qui aurait été commandé parJean <strong>de</strong> Berry en 1387 au sculpteur AndréBeauneveu. Le buste décapité était situéau pignon <strong>de</strong> la Ganivel<strong>le</strong> jusqu’en 1897.Monsieur Henri Salveton pensa yraccor<strong>de</strong>r une tête découverte lors<strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction d’une maison.Légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> la nonneL’histoire raconte que <strong>le</strong> plus ancien <strong>de</strong>s Comptours d’Apchon, Amblard1 er <strong>de</strong> Nonette surnommé <strong>le</strong> Mal Hiverné (meurt en 1008), en<strong>le</strong>va unejeune religieuse, suite à quoi <strong>le</strong> roi <strong>de</strong> France lui aurait confisquéNonette. Que <strong>le</strong> nom <strong>du</strong> village soit relié à l’enlèvement <strong>de</strong> cette« nonette » reste une légen<strong>de</strong>.Légen<strong>de</strong> <strong>du</strong> saut <strong>de</strong> CanillacAu sud – ouest, la partie la plus escarpée <strong>du</strong> rocher <strong>de</strong> Nonette porte<strong>le</strong> nom <strong>de</strong> « Saut <strong>de</strong> Canillac ». Il s’agirait <strong>de</strong> Monsieur <strong>de</strong> Montboissier– Canillac, condamné à mort en 1666 par <strong>le</strong>s Grands Jours d’Auvergne,qui préféra mourir tout <strong>de</strong> suite en s’élançant <strong>du</strong> haut <strong>du</strong> rocher. Uneautre tradition situe ce suici<strong>de</strong> pendant un séjour hypothétique <strong>de</strong> lareine Margot à Nonette. Après <strong>de</strong> fortes libations, <strong>le</strong> marquis <strong>de</strong>Canillac, soucieux d’impressionner la reine, aurait fait <strong>le</strong> pari <strong>de</strong> franchirà cheval <strong>le</strong> parapet <strong>de</strong> la forteresse (à moins que <strong>le</strong> désespoir amoureuxne l’ait poussé…)27
OrsonnetteOrsonnette est un petitvillage <strong>de</strong> plaine,dominé à l’ouestpar <strong>le</strong> piton volcanique<strong>de</strong> Nonette et délimitéau sud/sud-ouestpar la rivière Allier.L’origine <strong>du</strong> nomOrsonnetteest inconnue,même si au X ème sièc<strong>le</strong>il est fait état <strong>de</strong> Orsani<strong>de</strong>et en 1740 d’Orzonnette.Les habitants d’Orsonnetten’ont pas <strong>de</strong> nom officiel,même s’ils sont surnommés<strong>le</strong>s Versounu<strong>de</strong>s.28
suivie d’un transept non débordant et d’un chœur semi circulaire coifféd’un cul <strong>de</strong> four.Côté est, la porte comblée est cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’ancienne sacristie.Le chevet à trois pans est couronné d’un entab<strong>le</strong>ment sur <strong>de</strong> remarquab<strong>le</strong>smodillons sculptés : têtes d’animaux, têtes humaines et <strong>le</strong>fameux bousset <strong>de</strong>s vignerons….Us et CoutumesOn raconte qu’au XVI ème sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong> prieur recevait pour tout mariage, « undroit <strong>de</strong> noces ». Cette « livrais » se composait d une quarte <strong>de</strong> bon vin,un plat <strong>de</strong> chair <strong>de</strong>s noces, un plat <strong>de</strong> potage et <strong>le</strong> quart d’un pain blancappelé « chazeraint ».Orsonnette, village vigneronOrsonnette fut un village <strong>de</strong> vignerons, comme en atteste la présence<strong>du</strong> bousset <strong>de</strong> vigneron qui est sculpté autour <strong>de</strong> l’absi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’église.Le bousset était une petite barrique à main que <strong>le</strong> <strong>pays</strong>an portait auxchamps pour contenir sa boisson. Autrefois tous <strong>le</strong>s coteaux étaientplantés <strong>de</strong> vignes.Un élément particulier attestant <strong>de</strong> ce passé vitico<strong>le</strong> subsiste : unemagnifique porte <strong>de</strong> cave, avec ses gros croisillons <strong>de</strong> bois pour laissercircu<strong>le</strong>r l’air, qui, en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vendange, se charge <strong>de</strong> gaz carboniquepro<strong>du</strong>it par <strong>le</strong>s fermentations alcooliques.Les pigeonniersElément-clé <strong>de</strong> la polyculture limagnaise, l’é<strong>le</strong>vage <strong>de</strong>s pigeons remonteà l’Antiquité. La colombine recueillie dans <strong>le</strong>s pigeonniers servait d’engraisnaturel pour fertiliser <strong>le</strong>s vignes et parcel<strong>le</strong>s céréalières, tandis que lachair <strong>de</strong> l’animal constituait un apport alimentaire non négligeab<strong>le</strong>.Les pigeonniers carrés avec toiture à une pente ont été édifiés sur unmodè<strong>le</strong> architectural qui remonte au moins au XV ème sièc<strong>le</strong>.L’église Saint LaurentCe petit édifice roman est classé monumenthistorique <strong>de</strong>puis 1907. Il est constitué par une nef voûtée en berceau,Les FontainesIl existe sur la commune <strong>de</strong> nombreuses fontaines. Remarquez cel<strong>le</strong> <strong>de</strong>la place <strong>de</strong> l’église avec ces masques grimaçants.29
St-Germain-LembronSituée au cœur d’une région agrico<strong>le</strong>, la commune <strong>de</strong> Saint-Germain-Lembron se trouvesur la rive droite <strong>de</strong> la Couze d’Ar<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>ux ou trois kilomètres avant sa confluence avec l’Allier.Au Haut-Moyen-Age, Saint-Germain s’appelait Liciniacensis, nom venant <strong>de</strong> Licinius certainement un grandpropriétaire <strong>de</strong> l’époque. Plus tard, ce fut St-Germain <strong>du</strong> nom d’un évêque d’Auxerrequi aurait fait bâtir une église en ce lieu. Sous la Révolution, St-Germain s’appela un temps Liziniac.On surnommait <strong>le</strong>s Saint-Germinois « Tapelunes » : ceux qui veu<strong>le</strong>nt attraper la lune.30
Un bourg importantPetite capita<strong>le</strong> <strong>de</strong> la région <strong>du</strong> Lembron, <strong>le</strong> bourg <strong>de</strong> Saint-Germain apris son essor dès l’époque gallo-romaine à une intersection <strong>de</strong> routesanciennes, au bord <strong>de</strong> la Couze d’Ar<strong>de</strong>s et au cœur <strong>de</strong> la plaine agrico<strong>le</strong>.Au V ème sièc<strong>le</strong>, Saint-Germain, alors appelé Liziniat, <strong>de</strong>vient <strong>le</strong> sièged’une <strong>de</strong>s plus anciennes paroisses <strong>du</strong> secteur. A partir <strong>du</strong> X ème sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>schanoines <strong>du</strong> puissant chapitre <strong>de</strong> Briou<strong>de</strong> sont seigneurs <strong>de</strong>s lieux etfont construire un château-fort aujourd’hui disparu.Le bourg lui-même était protégé par une enceinte fortifiée ovoï<strong>de</strong>,dont la rue principa<strong>le</strong> perpétue <strong>le</strong> tracé.Signe <strong>de</strong> puissance et <strong>de</strong> prospérité, Saint-Germain est au Moyen-Ageune <strong>de</strong>s « Treize Bonnes Vil<strong>le</strong>s d’Auvergne ».Saint-VernyA remarquer à l’ang<strong>le</strong> <strong>de</strong>s rues Victor Rougier etSt-Verny, la très petite statue <strong>de</strong> Saint-Verny,patron <strong>de</strong>s vignerons.Vous pourrez observer une autre statue <strong>du</strong> saintà l’intérieur <strong>de</strong> l’église. Ses principaux attributspermettent <strong>de</strong> <strong>le</strong> repérer faci<strong>le</strong>ment : bousset(petit tonneau), chapeau et besace, pied <strong>de</strong>vigne ou grappe <strong>de</strong> raisin, serpette.La statue <strong>de</strong> l’église porte un chapeau en feutreamovib<strong>le</strong>, disposition qui permettait <strong>de</strong> « punir »<strong>le</strong> saint lorsqu’il avait manqué à sa mission : encas <strong>de</strong> maigres vendanges par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> saintse voyait privé <strong>de</strong> son chapeau, ou encoreretourné face au mur.Les maisons à « chapeau <strong>de</strong> gendarme » (ou à bicorne)On appel<strong>le</strong> ainsi <strong>le</strong>s maisons dont la faça<strong>de</strong> est surmontée d’une génoiseà plusieurs rangs <strong>de</strong> tui<strong>le</strong>s formant une courbe. Autant décoratif quefonctionnel, ce dispositif permettait un débord <strong>de</strong> toiture qui protégeaitla faça<strong>de</strong> <strong>de</strong>s intempéries.L’église Saint-GermainCet édifice très composite d’un point <strong>de</strong> vue architectural date <strong>de</strong> 1636-1637. Edifié en arkose, c’est un exemp<strong>le</strong> intéressant <strong>de</strong> l’art gothique <strong>du</strong>XVII ème sièc<strong>le</strong>. On peut encore discerner <strong>de</strong>s vestiges d’une constructionromane à 3 nefs. Les éléments gothiques, classiques et néo-romans sontétroitement imbriqués. On note une vaste nef unique <strong>de</strong> 5 travéesd’ogives d’un sty<strong>le</strong> très simp<strong>le</strong>, un chevet à 3 pans plus bas que la nef.Le porche sud, réalisé au XIX ème sièc<strong>le</strong>, abrite un portail <strong>de</strong> la fin <strong>du</strong>XVI ème sièc<strong>le</strong>.A l’extrémité nord-est <strong>de</strong> la nef, on peut voir un clocher carré dont labase semb<strong>le</strong> antérieure à la partie supérieure percée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux baies enp<strong>le</strong>in cintre sur chaque face et couverte d’ardoises. Le sommet porte unlanternon.Les fontaines <strong>de</strong> la place Saint-Jean et <strong>de</strong> la place <strong>de</strong>s Jardiniersont été construites en 1843 en pierres <strong>de</strong> Volvic.La fontaine place <strong>de</strong>s Jardiniers est surmontée d’une urne que portent4 dauphins.Sur cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la place Saint-Jean, <strong>le</strong>s 4 têtes <strong>de</strong> personnages représentent<strong>le</strong>s saisons :- <strong>le</strong> printemps avec <strong>de</strong>s cheveux longs et une tête garnie <strong>de</strong> f<strong>le</strong>urs,- l’été avec la tête couronnée d’épis <strong>de</strong> blé,- l’automne portant <strong>de</strong>s grappes <strong>de</strong> raisin et <strong>de</strong>s feuil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> vigne,- l’hiver avec une gran<strong>de</strong> barbe et une tête enturbannée.31
Saint GervazyLe village <strong>de</strong> Saint Gervazy se situe entre<strong>le</strong>s plateaux <strong>du</strong> Cézallier et <strong>le</strong> Val d’Allier, dansla basse vallée <strong>de</strong> la Couze d’Ar<strong>de</strong>s :il s’étire <strong>le</strong> long <strong>du</strong> ruisseau la Volave, affluent<strong>de</strong> la Couze d’Ar<strong>de</strong>s.Le nom <strong>de</strong> Saint Gervazy viendrait<strong>du</strong> latin Gervasius, nom d’un martyr<strong>du</strong> III e sièc<strong>le</strong> (Gervais).Auparavant nommé Serac,Saint Gervazy s’appela éga<strong>le</strong>mentDes Rochers sous la révolution.Les terminaisons <strong>de</strong> Segonzat,Unsac et Serac signa<strong>le</strong>ntune origine gallo-romaineen ces lieux.32
L’église Saint-Gervais et Saint-ProtaisL’édifice actuel s’appuie sur une base romane, comme entémoigne à l’intérieur plusieurs chapiteaux. Il a ensuitesubi <strong>de</strong>s remaniements à la fin <strong>du</strong> Moyen-Age,pério<strong>de</strong> correspondant à la réalisation <strong>du</strong> portail,<strong>de</strong>s voûtes et <strong>du</strong> chevet à pans coupés.A l’intérieur, une statue <strong>de</strong> Vierge en Majesté, viergenoire datant <strong>du</strong> XII e sièc<strong>le</strong>, a été classée monumenthistorique en 1903. El<strong>le</strong> a été dérobée en 1983 etretrouvée à Madrid en 2000.Sous <strong>le</strong> porche <strong>de</strong> l’église, <strong>le</strong> <strong>de</strong>ssin d’un canardindique <strong>le</strong> niveau atteint par la crue <strong>de</strong> la Volaveen 1880.Le châteauLe seigneur <strong>le</strong> plus connu <strong>de</strong> Saint-Gervazy est un certain Jacquesd’Oradour, qui fut maître d’hôtel <strong>du</strong> roi Char<strong>le</strong>s IX.Le château se présente sous la forme d’un quadrilatère irrégulier,flanqué <strong>de</strong> trois tours d’ang<strong>le</strong>s. Le quatrième ang<strong>le</strong> est surmonté d’uneéchauguette communiquant avec <strong>le</strong> chemin <strong>de</strong> ron<strong>de</strong>.La tour maîtresse, haute <strong>de</strong> 22 mètres, semb<strong>le</strong> remonter à la fin <strong>du</strong>XIV e sièc<strong>le</strong>. Le sommet <strong>de</strong> la tour est percé <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s archèresmeurtrières.La tour compte cinq niveaux, dont une sal<strong>le</strong> seigneuria<strong>le</strong>dotée d’une voûte à ogive hexagona<strong>le</strong>.A la fin <strong>du</strong> XVI e début XVII e sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong> logis principal (sud) sur cour a étécomplètement modifié pour abandonnerson utilisation première(défensive) et pour en faire unlieu <strong>de</strong> vie plus agréab<strong>le</strong> :ga<strong>le</strong>rie, escalier droit àbalustres. On abattit éga<strong>le</strong>mentla courtine nord afind’ouvrir <strong>le</strong> château sur <strong>le</strong>village.Le Dolmen d’Unsac ou <strong>de</strong> l’Ustau <strong>du</strong> LoupDaté d’environ 2000 ans av. J.C., ce dolmen était une allée couverte àusage funéraire. Les dal<strong>le</strong>s qui couvraient l’ensemb<strong>le</strong> gisent aujourd’huià côté <strong>du</strong> dolmen.La cabane ou Ustau <strong>du</strong> Loup, ou encore la « grotte <strong>de</strong>s fées », a naturel<strong>le</strong>mentsuscité bien <strong>de</strong>s interrogations au fil <strong>de</strong>s temps et <strong>de</strong>meurel’objet <strong>de</strong> plusieurs légen<strong>de</strong>s.Cette appellation évoque éga<strong>le</strong>ment la crainte qu’inspire ce monument.Habitat ruralSaint-Gervazy a une bel<strong>le</strong> architecture rura<strong>le</strong> avec <strong>de</strong> petites maisonsvigneronnes et <strong>de</strong>s maisons plus cossues datant <strong>de</strong>s XVIII e et XIX e sièc<strong>le</strong>s,avec cours fermées et porches ornementaux.On trouve un nombre important <strong>de</strong> pigeonniers isolés ou accolés àl’habitat, certains avec un décor peint en faça<strong>de</strong>.La légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Font-Vieil<strong>le</strong>Chaque enfant <strong>du</strong> village est instruit<strong>de</strong> la légen<strong>de</strong> d’une bêtesournoise habitant la fontaine, laFont-Vieil<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> se tapit dans <strong>le</strong>srecoins ténébreux et saisit par<strong>le</strong>s cheveux l’impru<strong>de</strong>nt qui osepencher la tête à l’intérieur.Pour preuve, il suffit d’entrebâil<strong>le</strong>rla porte et <strong>de</strong> lancer unepierre dans l’eau. Il faut, dans <strong>le</strong>mouvement, escala<strong>de</strong>r sansperdre une secon<strong>de</strong> <strong>le</strong>s cinqmarches d’accès, vers <strong>le</strong> cheminprotecteur. En tendant l’oreil<strong>le</strong>, onentend <strong>le</strong>s clapotis qui correspon<strong>de</strong>ntau réveil <strong>de</strong> l’horrib<strong>le</strong> bête.Le chanvre et la vigneLe chanvre était cultivé jusqu’à la fin <strong>du</strong> XIX e sièc<strong>le</strong> dans chaque village.Préparé <strong>de</strong> préférence à Saint-Gervazy pour <strong>le</strong> rouissage et <strong>le</strong> peignage,tissé à Ségonzat et à la Croix <strong>du</strong> Carton, il était enfin transformé envêtements ou en linge à Unsac.La vigne était la principa<strong>le</strong> richesse <strong>de</strong> la commune jusqu’en 1893 où <strong>le</strong>phylloxéra la fit pratiquement disparaître.33
VichelVichel se trouve sur <strong>le</strong> flanc nord <strong>du</strong> Montce<strong>le</strong>t, piton basaltique qui culmine à 738 mètres.L’origine <strong>du</strong> nom <strong>de</strong> Vichel viendrait <strong>de</strong> « vicellus » petit vicus, qui correspondrait à un dédoub<strong>le</strong>ment <strong>du</strong>vicus <strong>de</strong> Saint Germain Lembron. En 1790, l’ancien village, situé sur <strong>le</strong> plateau,portait <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Saint-Cirgues-sous-Montce<strong>le</strong>t.Sur la chaux, <strong>le</strong> lac <strong>du</strong> Prieur, avec sa flore rare et sensib<strong>le</strong>,constitue une étape privilégiée pour <strong>le</strong>s oiseaux migrateurs.34
Les anciens villagesL’ancienne église Saint-Cirgues, aujourd’hui nommé « Eglise Vieil<strong>le</strong> »,était située au nord <strong>de</strong> la chaux, mais seuls <strong>le</strong>s chemins et <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong>pierres marquent l’emplacement <strong>du</strong> village disparu et <strong>de</strong> son sanctuaire.Un village se forma par la suite au pied <strong>du</strong> château <strong>du</strong> pic <strong>du</strong> Montce<strong>le</strong>t(il est mentionné au XV ème sièc<strong>le</strong>). Ses ruines sont encore visib<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>sversants sud et est <strong>de</strong> la butte, sous la forme <strong>de</strong> cavités rectangulaireslimitées par <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> pierres sèches.La légen<strong>de</strong> <strong>de</strong>s douze CésarsLa légen<strong>de</strong> raconte que <strong>le</strong> seigneur <strong>du</strong> château, parti en croisa<strong>de</strong>, confiason château à son intendant. Celui-ci fit fondre l’or dont il avait la gar<strong>de</strong>et en fit douze statues représentant <strong>de</strong>s césars qu’il cacha dans un souterrain.El<strong>le</strong>s y seraient encore !!!CuriositéN’hésitez pas à jeter uncoup d’œil au cadran solaireapposé sur <strong>le</strong> mur <strong>de</strong> l’ancienneforge.Une Zone Natura2000La richesse <strong>de</strong> Vichel sesitue aussi en <strong>de</strong>hors <strong>du</strong>village avec <strong>de</strong>s espècesfauniques et floristiquesprotégées au niveau européen.Ce patrimoine naturel,recensé sur l’ensemb<strong>le</strong><strong>de</strong> la chaux, fait partie <strong>de</strong> lazone <strong>de</strong>s vallées et coteauxxérothermiques <strong>de</strong>s Couzeset Limagnes classés en Zone Natura 2000.Légen<strong>de</strong>Pendant <strong>le</strong>s terrib<strong>le</strong>s hivers où <strong>le</strong> Seigneur <strong>de</strong> Montce<strong>le</strong>t était auxCroisa<strong>de</strong>s, sa Dame rencontrait en cachette, près <strong>de</strong> cette fontaine, unevieil<strong>le</strong> femme, un peu sorcière qui avait <strong>le</strong> pouvoir <strong>de</strong> lire dans cette eauclaire <strong>le</strong>s Aventures <strong>de</strong> son preux Chevalier et <strong>de</strong> lui prédire son retour.Longtemps après, lorsque cette histoire fut connue, la fontaine futbaptisée la Fontaine Vieil<strong>le</strong>.La Tour <strong>du</strong> Montce<strong>le</strong>tLe village est dominé par la Tour <strong>du</strong> Montce<strong>le</strong>t, seul vestige d’uneforteresse <strong>du</strong> XI ème sièc<strong>le</strong> à trois enceintes, dont il ne reste que <strong>de</strong>straces. Une très jolie bala<strong>de</strong> vous permettra <strong>de</strong> découvrir ce site quidomine toute la plaine.35
Vil<strong>le</strong>neuve LembronLe nom <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>neuve indique que <strong>le</strong> village s’est formé tardivement.Il a été édifié à partir <strong>du</strong> 12 e sièc<strong>le</strong>.36
L’hôtel d’Aureil<strong>le</strong>C’est autour <strong>de</strong> cet édificefortifié que s’est développé<strong>le</strong> village. On peut y voir latour carrée <strong>du</strong> XII ème sièc<strong>le</strong>.Du haut <strong>de</strong> ces 20 m s’offreun panorama exceptionnel.El<strong>le</strong> est probab<strong>le</strong>ment la<strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> ce type encore<strong>de</strong>bout en France. On distingueéga<strong>le</strong>ment l’hôtel <strong>du</strong>XIIIème – XV ème sièc<strong>le</strong>, unrempart <strong>du</strong> XV ème sièc<strong>le</strong> et<strong>de</strong>s bâtiments vignerons <strong>du</strong>XIX ème sièc<strong>le</strong>. Cette fortificationoriginel<strong>le</strong> est <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>début <strong>de</strong>s années 1980 l’objetd’opération <strong>de</strong> rénovationpermanente <strong>de</strong> la part<strong>de</strong> son propriétaire, dans un souci <strong>de</strong> conserver l’authenticité <strong>du</strong> site.Le château <strong>de</strong> Rigaud d’Aureil<strong>le</strong>Au Nord-ouest <strong>du</strong> village, ce bâtiment, propriété <strong>de</strong> l’Etat classéMonument Historique, est un rare exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> château seigneurial <strong>du</strong>début <strong>de</strong> la Renaissance. Il renferme <strong>de</strong> superbes peintures mura<strong>le</strong>s,dont certaines sont présentées sous forme <strong>de</strong> mora<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s ont étécommandées par Rigaud d’Aureil<strong>le</strong> qui fit preuve <strong>de</strong> misogynie enfaisant représenter Chiche-face, une bête très maigre qui se nourrit <strong>de</strong>femmes obéissantes à <strong>le</strong>urs maris ainsi que la grasse Bigorne qui dévore<strong>de</strong>s hommes vertueux. Les écuries <strong>du</strong> château abritent <strong>de</strong>s fresquesmura<strong>le</strong>s tout aussi magnifiques. El<strong>le</strong>s représentent l’opposition entre <strong>le</strong>bien, la paix, <strong>du</strong> côté Sud <strong>du</strong> bâtiment et <strong>le</strong> Mal, <strong>le</strong>s ténèbres au Nord.Légen<strong>de</strong>Une gouvernante <strong>du</strong> château, dénommée « la barail<strong>le</strong> », menait uneexistence peu mora<strong>le</strong> au point d’attirer <strong>le</strong> diab<strong>le</strong>. Au cours d’une nuitSatan l’appela, el<strong>le</strong> répondit en jurant et refusa <strong>de</strong> signer <strong>le</strong> pacte qu’illui <strong>de</strong>mandait. El<strong>le</strong> fut saisie par <strong>le</strong> diab<strong>le</strong> qui l’étrangla et lui appliqua<strong>de</strong>s fers rouges sur <strong>le</strong> corps.Le blason <strong>de</strong> Rigaud d’Aureil<strong>le</strong>Au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ported’entrée <strong>du</strong> château ontrouve ce blason taillédans l’andésite, il représenteune ban<strong>de</strong> fuseléesur champ d’or avec pourcimier une tête d’âne,symbo<strong>le</strong> d’une certainedérision <strong>de</strong> Rigaudd’Aureil<strong>le</strong>. L’écu est portépar <strong>de</strong>ux chiens ; en vieuxfrançais un rigaud signifiechien. Il figure éga<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong> tympan <strong>de</strong> l’égliseSt Clau<strong>de</strong>, sculpté dans<strong>le</strong> grès et amputé <strong>de</strong> ses<strong>de</strong>ux « rigauds ».Buan<strong>de</strong>rie et lavoir <strong>de</strong> Font JuzetA l’ouest en contrebas <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Rigaud d’Aureil<strong>le</strong> se trouve unensemb<strong>le</strong> buan<strong>de</strong>rie – lavoir, encore utilisé jusqu’entre <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux guerres,magnifiquement restauré à l’initiative <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> communes.Le lavoir <strong>de</strong> la Mou<strong>le</strong>yre se situe à l’est en contrebas <strong>du</strong> château.37
Pour mieux connaître <strong>le</strong>s villages <strong>du</strong> Lembron,n'hésitez pas à contacter <strong>le</strong>s mairies <strong>de</strong> :AntoingtTél. 04 73 71 40 81mairie.antoingt@wanadoo.frBeaulieuTél. 04 73 71 63 76commune.beaulieu@wanadoo.frBergonneTél. 04 73 89 59 03mairie.bergonne@wanadoo.frBou<strong>de</strong>sTél. 04 73 96 50 79 • bou<strong>de</strong>s@wanadoo.frChalusTél. 04 73 96 48 79mairie.chalus.63@wanadoo.frCharbonnier <strong>le</strong>s MinesTél. 04 73 54 05 24mairie.charbonnier.63340@wanadoo.frCollangesTél. 04 73 96 56 25 • mairie.collanges@tiscali.frGignatTél. 04 73 96 40 84mairie<strong>de</strong>gignat@wanadoo.frLe Breuil sur CouzeTél. 04 73 71 61 09 • mairiebreuil@wanadoo.frMareugheolTél. 04 73 71 43 35mairie.mareugheol@wanadoo.frMoriatTél. 04 73 96 42 53mairie.moriat@wanadoo.frNonetteTél. 04 73 71 65 79mairie<strong>de</strong>nonette@wanadoo.frOrsonnetteTél. 04 73 96 06 69commune.orsonnette@wanadoo.frSt Germain LembronTél. 04 73 96 41 39commune-st-germain-<strong>le</strong>mbron@wanadoo.frSt GervazyTél. 04 73 96 44 44mairie.saint-gervazy@wanadoo.frVichelTél. 04 73 96 56 73mairievichel@orange.frVil<strong>le</strong>neuve LembronTél. 04 73 96 46 79commune<strong>de</strong>vil<strong>le</strong>neuve@orange.fr38
Où s'informer ?Communauté <strong>de</strong> Communes Lembron Val d’AllierPoint ITél. 04 73 96 38 25contact@<strong>le</strong>mbronvaldallier.fr • www.<strong>le</strong>mbronvaldallier.frMaison <strong>du</strong> Lembron - Rue Victor Rougier - BP463340 St Germain Lembron<strong>Office</strong> <strong>de</strong> Tourisme Pays <strong>d'Issoire</strong>Tél. 04 73 89 15 90 • www.sejours-issoire.comPlace <strong>du</strong> Général <strong>de</strong> Gaul<strong>le</strong>63500 IssoirePô<strong>le</strong> touristique <strong>du</strong> Pays <strong>d'Issoire</strong>Carrefour : Tél. 04 73 89 28 44Rue Jean Bigot63500 Issoire39
ANTOINGTBEAULIEUBERGONNEBOUDESCHALUSCHARBONNIER LES MINESCOLLANGESGIGNATLE BREUIL SUR COUZEMAREUGHEOLMORIATNONETTEORSONNETTEST GERMAIN LEMBRONSAINT GERVAZYVICHELVILLENEUVE LEMBRONRéalisé par la Communauté <strong>de</strong> Communes Lembron Val d’Allier - BP n°4 - 63340 Saint-Germain-LembronTél. 04 73 96 38 25 - Fax 04 73 96 49 55 - Mél : contact@<strong>le</strong>mbronvaldallier.frIllustrations : B. DEUBELBEISS - B. THEVENETConception et impression : Imprimerie <strong>de</strong>s Dômes - 04 73 69 16 74