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Pour un enseignement efficace de la lecture et de l'écriture

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MYTHE 7 - C’est à force <strong>de</strong> lire, lire <strong>et</strong> relire que se développe <strong>la</strong> compréhension en <strong>lecture</strong>.Certains croient encore que <strong>la</strong> compréhension en <strong>lecture</strong> se développe simplement enp<strong>la</strong>çant <strong>un</strong> livre dans les mains d’<strong>un</strong> enfant <strong>et</strong> en l’encourageant à lire <strong>et</strong> à lire encore.État <strong>de</strong>s connaissances issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche : De nombreuses étu<strong>de</strong>s démontrent qu’<strong>un</strong><strong>enseignement</strong> <strong>de</strong>s stratégies <strong>efficace</strong>s <strong>de</strong> compréhension en <strong>lecture</strong> mène à <strong>un</strong>e compréhensionbien meilleure chez les élèves que lorsque l’on n’enseigne pas <strong>de</strong> telles stratégies (Pressley, 2006).MYTHE 8 - L’orthographe <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue française est tellement irrégulière <strong>et</strong> comporte tellementd’exceptions qu’elle est difficile à enseigner.De nombreuses personnes croient qu’il est difficile d’enseigner l’orthographe parce qu’iln’existe pas <strong>de</strong> patrons orthographiques consistants.État <strong>de</strong>s connaissances issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche : L’orthographe française est pratiquementaussi irrégulière que l’orthographe ang<strong>la</strong>ise (Jaffré <strong>et</strong> Fayol, 2008; Sprenger-Charolles, 2008).Un phonème donné peut être représenté par plusieurs graphèmes différents (p. ex. /ɛ/ 3 peuts’écrire « è », « ai », « e », « ei », « ê »). L’apprentissage <strong>de</strong>s correspondances entre lesphonèmes <strong>et</strong> les graphèmes ne suffit donc pas au développement <strong>de</strong> l’orthographe lexicale.Ce développement doit également s’appuyer sur l’apprentissage <strong>et</strong> <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong> connaissancesorthographiques générales <strong>et</strong> spécifiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> connaissances morphologiques (Fayol, 2006; Jaffré<strong>et</strong> Fayol, 2008). En eff<strong>et</strong>, l’orthographe française présente certaines régu<strong>la</strong>rités (p. ex., le phonème/o/ en position finale d’<strong>un</strong> mot s’écrit généralement « eau »). L’élève doit donc apprendre cesrégu<strong>la</strong>rités en même temps qu’il acquiert l’orthographe <strong>de</strong> mots plus irréguliers (p. ex. « thym »,« monsieur »). Le développement <strong>de</strong>s connaissances liées à <strong>la</strong> morphologie <strong>de</strong>s mots estégalement essentiel à l’apprentissage <strong>de</strong> l’orthographe <strong>de</strong>s mots en français. Ces connaissancesperm<strong>et</strong>tent notamment <strong>de</strong> justifier <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> certaines l<strong>et</strong>tres mu<strong>et</strong>tes en finale <strong>de</strong> mot(p. ex. <strong>la</strong> l<strong>et</strong>tre « d » à <strong>la</strong> fin du mot « grand » s’explique par ses liens avec les mots « gran<strong>de</strong>ur »,« grandiose »). L’enseignant doit détenir <strong>de</strong>s connaissances re<strong>la</strong>tives au fonctionnement <strong>de</strong>l’orthographe française pour accompagner ses élèves dans l’apprentissage<strong>et</strong> <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong> celle-ci.En résuméC<strong>et</strong>te trousse a pour but d’éviter que ces mythes se perpétuent. <strong>Pour</strong> ce faire, elle viseà informer les enseignants <strong>de</strong>s résultats d’étu<strong>de</strong>s rigoureuses qui ont récemment étéréalisées sur l’<strong>enseignement</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>lecture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’écriture. Les étu<strong>de</strong>s documentées dans<strong>la</strong> trousse sont à caractère multidisciplinaire, dans <strong>la</strong> mesure où elles sont issues nonseulement du domaine <strong>de</strong> l’éducation, générale ou spécialisée, mais également <strong>de</strong>sdomaines <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychologie, <strong>de</strong>s neurosciences <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’orthophonie. Les enseignantspeuvent m<strong>et</strong>tre c<strong>et</strong>te trousse à profit dans le cadre <strong>de</strong> leur <strong>enseignement</strong> en c<strong>la</strong>sse.3Lorsque <strong>de</strong>s exemples sont donnés dans <strong>la</strong> trousse, les barres obliques servent à indiquer les sons ou phonèmes, alors que les guillem<strong>et</strong>s réfèrent aux l<strong>et</strong>tresou graphèmes.14 Réseau canadien <strong>de</strong> recherche sur le <strong>la</strong>ngage <strong>et</strong> l’alphabétisation • <strong>Pour</strong> <strong>un</strong> <strong>enseignement</strong> <strong>efficace</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>lecture</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’écriture

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