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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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De plus, la coopérative contribue financièrement aux dépenses médicalesdes membres <strong>et</strong> de leur famille. Et, dans la tradition des coopératives deconsommateurs, elle verse aux membres une ristourne calculée sur leurs achats,en vertu <strong>du</strong> principe coopératif de vente à prix coûtant. Il convient toutefois denoter que ré<strong>du</strong>ire la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> cibler les plus démunis ne fait pas partie desobjectifs de la plupart des coopératives. Leur but est d’améliorer le bien-être <strong>et</strong>le pouvoir d’achat de tous les membres (pauvres <strong>et</strong> moins pauvres) au travers deleurs principales activités économiques. Il en va de même pour leur contributionà l’extension des mécanismes de protection sociale. Les coopératives ré<strong>du</strong>isenteffectivement les risques auxquels leurs membres sont exposés <strong>et</strong> de ce fait leurdonne une certaine sécurité <strong>et</strong> une certaine protection mais elles ne ciblent pasdélibérément leurs membres les plus pauvres.<strong>La</strong> lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é n’est pas un vol<strong>et</strong> clair <strong>et</strong> précis des programmesde développement coopératif, peut-être parce que le mouvement n’est pasinvité à participer aux initiatives prises par l’Etat dans ce domaine. L’Etat a choiside combattre la pauvr<strong>et</strong>é en encourageant les p<strong>et</strong>ites entreprises indivi<strong>du</strong>ellesplutôt que les proj<strong>et</strong>s coopératifs collectifs.Une participation <strong>et</strong> une représentation limitéesSelon les dirigeants de la GCU, le mouvement coopératif a bien peu d’influencesur les politiciens <strong>et</strong> les législateurs. Les représentants des préoccupations <strong>du</strong>mouvement auprès des politiques sont rares, ce qui explique que des mesuresnéfastes au mouvement aient été prises, telle la nouvelle loi qui taxe lestransactions des coopératives. En outre, les dirigeants <strong>du</strong> mouvement estimentnécessaire de recourir aux médias pour promouvoir les intérêts des coopératives.<strong>La</strong> GCU prévoit donc d’utiliser tous les médias disponibles, <strong>et</strong> les journaux enparticulier, <strong>et</strong> de ne plus se limiter à la presse coopérative.ConclusionLe passage d’une situation où l’Etat promouvait <strong>et</strong> protégeait le secteurcoopératif à celle où il opte pour une économie de marché <strong>et</strong> néglige lesintérêts des coopératives a été <strong>et</strong> reste très douloureux pour le secteur. Lemouvement coopératif égyptien peine à survivre. En dépit de leur discourslibéral, les agences gouvernementales continuent à intervenir lourdement dansles activités des coopératives. Cela paralyse le mouvement <strong>et</strong> l’empêche deréagir aux changements économiques, remarque qui vaut tout particulièrementpour les coopératives agricoles. Cependant, de nombreux exemples dans lesecteur agricole <strong>et</strong> ailleurs prouvent que les coopératives peuvent affronter laLE MOUVEMENT COOPÉRATIF ÉGYPTIEN : ENTRE ETAT ET MARCHÉ261

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