Diagnostic PSADER Ardèche verte - Syndicat Mixte Ardèche Verte
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<strong>Diagnostic</strong> TerritorialProjet Stratégique pour l’Agriculture et leDéveloppement Ruraljuillet 2006<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 1 sur 44
1. LA DEMARCHE ENGAGEE PAR LE TERRITOIRE ARDECHE VERTE ENFAVEUR DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPENET RURAL 51.1 Origine et contexte du projet 51.2 Bilan du volet agriculture et développement rural du CDPRA Ardèche <strong>verte</strong> 5v Volet « gestion de l’espace, agriculture et filière bois » 5v Autres actions du CDPRA liées au développement rural 61.3 Principaux objectifs (et hiérarchisation) de la charte de territoire 71.4 Analyse de l’opportunité et de la faisabilité du projet 81.5 Communes et structures concernées 81.6 Déroulement du <strong>PSADER</strong> : étapes, organisation, calendrier de réalisation 102. DONNEES GENERALES SUR LE TERRITOIRE 102.1 Démographie 12v Evolution de la population 12v Densité de population 13v Parts d’emplois sans les différents secteurs d’activités 132.2 Géographie 13v Caractéristiques et répartition de l’occupation agricole de l’espace 14v Caractéristiques et répartition des surfaces boisées 17v Evolution des espaces agricoles et forestiers sur le territoire 17v Zonages administratifs du territoire 172.3 Autres projets sur le territoire 18v Autres études et diagnostics existants sur le territoire 18v Autres projets communaux, intercommunaux en cours 182.4 Foncier 18v La problématiques foncière agricole 18v Données générales sur le territoire en matière de foncier 193. VOLET « RESSOURCE », ESPACES PRODUCTIFS 203.1 Agriculture, forêt 20v L’activité agricole 20v L’activité forêt-filière bois 243.2 Autres activités : artisanat, commerces 26v Principaux employeurs sur le territoire, capacités d’emplois par secteurs et évolution 26v Migrations journalières vers les pôles urbains 27v Déficits en termes de population active, d’emplois à pourvoir, de formations sur leterritoire 27v Déficits éventuels en terme de services à la population 294. VOLET « CADRE DE VIE», ESPACES RESIDENTIELS ET RECREATIFS 314.1 Usages résidentiels 31v Appréciation de l’influence urbaine 31v Part relative et évolution du nombre de « néo ruraux » sur le territoire 31v Proportion d’actifs travaillant dans un pôle urbain et distance moyenne parcourue 31<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 2 sur 44
ANNEXESListe des tableauxTableau n°1 : Carte d’identité du territoire 12Tableau n°2 : Nombre d’actifs au lieu de travail par secteur d’activité, évolution/répartition 13Tableau n°3 : Type de SAU et part dans la surface du territoire 14Tableau n°4 : Prix moyen de vente des propriétés agricoles par canton 18Tableau n°5 : Caractéristiques de la population agricole en Ardèche <strong>verte</strong> 20Tableau n°6 : Evolution de la SAU et du nombre d’exploitations agricoles entre 1979/200020Tableau n°7 : Nombre d'exploitations en fonction de leur taille 21Tableau n°8 : Nombre d'exploitations en fonction de la force de travail 21Tableau n°9 : Nb et part des exploitations en 2000 en fonction de leur MBS 21Tableau n°10 : Activités des chefs d’exploitation 22Tableau n°11 : Part des chefs d’exploitation ayant plus de 55 ans (1979, 1988, 2000) 22Tableau n°12 : Typologie de la succession des chefs d’exploitation de plus de 50 ans 23Tableau n°13 : Déplacements domicile-travail 27Tableau n°14 : Solde entrées-sorties du territoire par aire urbaine 28Tableau n°15 : Caractéristiques des logements en 1999 32Tableau n°16 : Inventaire des ZNIEFF de type II 38Liste des encadrésEncadré n°1 : Le PIG Ardèche <strong>verte</strong> 6Encadré n°2 : Les productions agricoles en Ardèche <strong>verte</strong> 15Encadré n°3 : Les ressources et espaces productifs en Ardèche <strong>verte</strong> 30Encadré n°4 : Le cadre de vie, les espaces résidentiels et récréatifs 36Encadré n°5 : Les Risques naturels 41Encadré n°6 : Environnement et espaces de préservation 42Liste des cartesCarte n°1 : Le zonage Administratif du territoire Ardèche <strong>verte</strong> 9Carte n°2 : Carte de situation du territoire Ardèche <strong>verte</strong> 11Carte n°3 : Nombre d'habitants en 1999 et évolution de la population 1990 - 1999 12Carte n°4 : Le relief et les infrastructures du territoire Ardèche <strong>verte</strong> 13<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 4 sur 44
1. La dØmarche engagØe par le territoire ArdŁche <strong>verte</strong> en faveur delagriculture et du dØveloppement Rural1.1 Origine et contexte du projetDès l’élaboration du diagnostic et de la charte de territoire Ardèche <strong>verte</strong>, l’agriculture et ledéveloppement rural ont été mis en avant et ont fait l’objet d’une mobilisation importante dumonde rural et agricole. L’agriculture et la filière bois du territoire font partie intégrante del’enjeu 1 « être acteur de son développement économique ».Néanmoins, cet engagement se retrouve peu dans les actions du contrat de développement.En terme de volume financier le sous-objectif 4 consacré à l’agriculture, à l’environnement et àla filière bois représente 14 % du volume global, et seulement 6% pour les actions« agricoles ».La mise en place d’un véritable projet stratégique représente une réelle opportunité pour leterritoire d’apporter des réponses complémentaires aux préoccupations du monde ruralcomme par exemple la gestion concertée des espaces.En effet, la thématique de « gestion de l’espace » est actuellement présente à travers le posted’animation, qui a déjà permis de finaliser le programme d’actions du PLGE du Val d’Ay et detravailler avec une des EPCI du Territoire sur ces questions. Le <strong>PSADER</strong> s’inscrit donc dansla continuité du projet du territoire et de ses objectifs tels que définis dans la charte deterritoire en permettant de lui donner un nouvel élan et en lui fournissant d’autres outils pourles mener à bien.1.2 Bilan du volet agriculture et développement rural du CDPRA Ardèche<strong>verte</strong>v Volet « gestion de l’espace, agriculture et filière bois »Le volet agriculture et filière bois est inscrit dans le sous objectif 4 du contrat dedéveloppement intitulé « soutenir l'agriculture et la filière bois dans le cadre d'une politiqueconcertée de gestion de l'espace » qui comporte 10 actions :- 5 actions « agricoles » (n°17 à 21) pour un montant de 434 700 € de subventionrégionale,- 5 actions « gestion de l’espace, patrimoine naturel et filière bois » (n°22 à 26) pour unmontant de 595 000 € de subvention régionale,Ces actions sont mises en œuvre dans le cadre de la commission « gestion de l’espace,agriculture et filière bois » 1 .Au 16 février 2006, 9 % des crédits du volet ont été attribués par le comité de pilotage duCDRA pour 2 années de vie du contrat 2 .Cette « faiblesse » de la consommation des crédits peut s’expliquer par deux facteurs :- D’une part, la rapidité avec laquelle ont été élaborées les fiches actions du contrat anécessité par la suite du temps pour l’élaboration de règlements d’attribution dans lecadre de la commission « gestion de l’espace, agriculture et filière bois » précisant lesmodalités de subvention afin de rendre les fiches opérationnelles.- D’autre part, l’animation liée à la mise en œuvre de ce volet a débuté en septembre2004 pour une signature du contrat en mars 2004.1 Annexe 1 : Composition de la commission « Gestion de lEspace Agriculture FiliŁre Bois »2 Annexe 2 : Bilan du sous objectif 4 du CDPRA ArdŁche <strong>verte</strong> « Soutenir lagriculture et la filiŁre Boisdans le cadre dune politique concertØe de gestion de lespace »<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 5 sur 44
- Par ailleurs, la dimension collective des projets, condition nécessaire à l’obtention de lasubvention, semble freiner les initiatives du monde agricole, plus habitué à desinitiatives individuelles.Aujourd’hui, l’ensemble des fiches actions « agricoles » sont opérationnelles. Reste à mettreen œuvre le volet filière bois ainsi que l’action liée au patrimoine naturel.v Autres actions du CDRA liées au développement ruralLe territoire Ardèche <strong>verte</strong> est considéré par l’INSEE comme un « territoire à dominanterurale». Compte tenu des principes qui gouverne la mise en place des CDRA, on peutlégitimement penser que l’ensemble des actions du CDRA Ardèche <strong>verte</strong> a une incidencedirecte ou indirecte sur le développement rural du territoire.A titre d’illustration, on peut considérer les quelques actions ci-dessous qui impactent plusfortement sur le développement rural du territoire en raison de leur transversalité :- Action 5 : « soutenir l’attractivité des centres commerciaux ruraux et urbains ». Dans cecadre, ce sont 4 communautés de communes sur 6 qui sont engagées dans une OpérationRurale Collective.- Action 14 : « soutien à la création, à l’agrandissement et à la modernisation del’hébergement touristique », dans le cadre de laquelle près de la moitié de l’enveloppe a étéconsommée.- Action 34 : « développement d’une offre locative satisfaisante et diversifiée » dans le cadrede laquelle un PIG « Accueil des actifs » (voir encadré) a été mis en place.- Action 37 : « mise en réseau des services à la population (santé, maintien à domicile despersonnes âgées, petite enfance », action en cours de réalisation.- Action 38 : « maintien de la jeunesse sur le territoire » et l’action 39 : « mobilité des publicsfragilisés », à mettre en œuvre.Encadré n°1 : Le PIG Ardèche <strong>verte</strong>Le Programme d’Intérêt Général est une mesure incitative qui vise la réhabilitation des logementsanciens et l’amélioration des conditions de vie des locataires en respectant l’environnement.Ce programme à la spécificité de s’adresser aux actifs. Les logements améliorés devrontaccueillir des créateurs et repreneurs d’activités économiques (dont les activités agricoles), dessalariés, des saisonniers agricoles, des jeunes en insertion professionnelle.Le secteur concerné sont les villages ruraux de l’Ardèche <strong>verte</strong> (moins Annonay, Tournon et laCommunauté de communes Vivarhône) pour 120 logements à rénover du studio au T5.Chaque propriétaire est accompagné par le bureau d’études URBANIS dans le montage financieret administratif du dossier. Le PIG a aussi pour objectif de promouvoir les économies d’énergie etla maîtrise des charges locatives. A cette fin, l’association Polénergie réalisera un bilanénergétique du logement.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 6 sur 44
1.3 Principaux objectifs (et hiérarchisation) de la charte de territoireDans le cadre de la charte de territoire, des objectifs d’intervention prioritaires en matièred’agriculture et de développement rural ont étés retenus. Ils sont répartis sur 4 axes :AXE1 : Un Pays acteur de son développementéconomiqueRenforcer l’attractivitéen proposant unenvironnementpropice audéveloppement del’activité économiqueMener une politiquevolontaristed’accompagnement afinde dynamiser le tissuéconomique existantAxe 3 : Un Pays acteur du développement deson cadre de vie et de ses services à lapopulationContribuer àunaménagementde l’espaceplus cohérentFavoriser ledésenclavementdu territoireApporter unemeilleureoffre enmatière deservices,culturelle etde loisirsAXE 2 : Un Pays acteur de l’évolution de sonenvironnementValoriser lespatrimoines existantsMener une politique degestion et d’entretienAxe 4 : Un Pays acteur de son progrèsFavoriser ledéveloppementdes nouvellestechnologiesAméliorer lesoutils deformation etles apportsdecompétencesAméliorer laperformanceenvironnementaleLes objectifs de la charte sont déclinés en sous objectifs. Certains ne font pas tous l’objet d’unsoutien financier dans le cadre du CDRA. Ceux qui apparaissent ci-dessous ont un lien directavec les thématiques du <strong>PSADER</strong> et seront donc à réaffirmer à travers le diagnostic/animationmis en place dans le cadre de l’élaboration du <strong>PSADER</strong> :- Décliner une politique d’accueil adaptée en intervenant sur la maîtrise foncière etimmobilière afin de permettre l’implantation d’espaces d’activités dans le souci dumaintien des activités agricoles, artisanales et commerciales en zone rurale.- Maintenir et développer une agriculture durable en soutenant l’installation et latransmission d’exploitations, l’appropriation locale de la valeur ajoutée par la mise enplace de filière de transformation et des circuits courts de commercialisation, ladiversification de l’activité agricole, la reconnaissance du rôle de l’agriculture enmatière de gestion de l’espace.- Identifier et préserver les sites et milieux naturels remarquables.- Avoir une approche spatiale du territoire permettant la mise en place depolitiques de gestion concertée en s’appuyant sur les collectivités locales dans lecadre d’une démarche de développement durable.- Développer un urbanisme respectueux de son environnement.- Reconquérir des sites par l’installation de nouvelles activités (touristiques,agricoles…) afin de permettre une valorisation paysagère et la prévention desrisques.- Etre attentif à l’évolution des paysages et mener une politique équilibrée etdiversifiée en reconnaissant le rôle de l’agriculture et de la forêt dans la gestion del’espace.- Permettre une réflexion collective sur la politique de l’eau.- Se doter d’une politique de réserve foncière.- Apporter une meilleure offre en matière de services, culturelle et de loisirs.- Améliorer la performance environnementale en encourageant l’utilisation desénergies locales et renouvelables, développer l’efficacité énergétique dans lesdifférents secteurs d’activité.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 7 sur 44
Les enjeux et objectifs du <strong>PSADER</strong> sont présentés à la fin de ce diagnostic.1.4 Analyse de l’opportunité et de la faisabilité du projetLe contenu de la charte de territoire illustre bien la volonté du territoire de s’orienter vers unepolitique d’aménagement de l’espace cohérente et de renforcer l’attractivité du territoire.Néanmoins au moment de la signature du contrat, le territoire n’était pas prêt à travailler surces thèmes. La mise en place du <strong>PSADER</strong> lui fournit l’occasion de se réapproprier lesdifférents enjeux et objectifs de la charte.Une réappropriation rendue plus facile par la conjugaison d’un certain nombre d’éléments :- La création d’une seule et unique structure porteuse du contrat de développement le1 er janvier 2005- Une prise de consciences des enjeux à l’échelle du territoire- La nécessité d’envisager une réorientation de ses activités économiques suite à lafermeture de nombreuses entreprises.1.5 Communes et structures concernéesL’Ardèche <strong>verte</strong> est située sur le nord du département de l’Ardèche et concerne 64 communesréparties sur 6 communautés de communes :- communauté de communes du Bassin d’Annonay- communauté de communes du Haut Vivarais- communauté de communes du Pays de Saint-Félicien- communauté de communes du Tournonais- communauté de communes du Val d’Ay- communauté de communes VivarhôneLes 6 communautés de communes sont membres du <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> Ardèche <strong>verte</strong>, structureporteuse du CDRA et du <strong>PSADER</strong> 3 .3 Annexe 3 : Liste des communes et des documents durbanisme associØs du Pays ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 8 sur 44
Source : Ardèche <strong>verte</strong> 2004Carte n 1 : Le zonage administratif du territoire ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 9 sur 44
1.6 Déroulement du <strong>PSADER</strong> : étapes, organisation, calendrier de réalisationde la phase préalable et du projetð 10 novembre 2005 : commission « gestion de l’espace, agriculture, filière bois »- présentation du <strong>PSADER</strong> et proposition d’une méthodologieð 1 er décembre 2005 : Comité de Pilotage CDRA :- validation de la méthode proposée et désignation du comité de pilotage <strong>PSADER</strong>ð 19 décembre 2005 : candidature du CDRA à la mise en œuvre d’un <strong>PSADER</strong>ð 11 janvier, 25 janvier, 8 février, 22 février, 8 mars, 22 mars, 11 avril 2006 :- organisation de 7 groupes de travail co-animés par le <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> Ardèche <strong>verte</strong> etla Chambre d’Agriculture de l’Ardèche- membres du groupe de travail : 3 élus CA07, 1 représentant de chaque communautéde communes du territoire, 2 représentants du bureau du CLD, autres personnes oustructures en fonction de l’ordre du jour- objectifs des groupes de travail : définir les enjeux en matière d’agriculture et dedéveloppement rural en Ardèche <strong>verte</strong> et les décliner sous forme d’objectifsopérationnels afin de réaliser un programme d’actionð 16 février 2006 : Comité de Pilotage CDRA/<strong>PSADER</strong>- validation du projet stratégique : enjeux et objectifs définis dans le cadre du groupe detravailEn parallèle :Le <strong>PSADER</strong> fait l’objet d’une présentation et d’une discussion dans chaque communauté decommunes du territoire :ð 6 décembre 2005 : CC du Tournonaisð 15 décembre 2005 et 30 janvier 2006 : CC du Haut Vivaraisð 20 décembre 2005 : CC du Val d’Ayð 30 janvier 2006 : CC du Bassin d’Annonayð 15 février 2006 : CC du Pays de Saint FélicienUn questionnaire est distribué afin d’évaluer leur problématique en matière de gestion del’espace et leurs projets en lien avec les thématiques du <strong>PSADER</strong> 4 .Les représentants des communautés de communes au groupe de travail <strong>PSADER</strong> sontégalement chargés de réaliser un retour des travaux entrepris auprès du conseilcommunautaire.2. DonnØes gØnØrales sur le territoire :Sources :- INSEE - RGP de 1975, 1982, 1990 et 1999,- Charte de territoire- DRAF- Annexe 21 : Définitions INSEE des termes et concepts utilisés dans le diagnostic4 Annexe 4 : Questionnaire <strong>PSADER</strong> destination des communautØs de communes du territoireAnnexe 5 : SynthŁse des questionnaires par communautØs de communes<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 10 sur 44
Source : DRAF 2004Carte n 2 : Carte de situation du territoire ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 11 sur 44
Le pays Ardèche <strong>verte</strong> couvre 91 824 ha de superficie et se caractérise par :- un relief assez marqué et contrasté : de 115 mètres d’altitude à Glun à 1388 mètres auGrand Felletin (commune du Monestier),- des types d’espaces aux sensibilités démographiques différentes,- des accès routiers parfois difficiles sachant que plus de la moitié des communes duPays se situe à plus de 30 minutes d’une autoroute.Délimité à l’Ouest par les Monts du Vivarais, à l’Est par la plaine rhodanienne (le fleuve Rhônemarquant la porte d’entrée Est du territoire), au Nord par l’agglomération de Vienne et lebassin de Rhône pluriel et au Sud par l’agglomération Valentinoise, il se situe en fait auxconfins de 4 importantes agglomérations de la Région Rhône Alpes : Lyon, Grenoble, Valenceet Saint-Etienne.v Caractéristiques et répartition de l’occupation agricole de l’espaceLa SAU des communes représente 27 791 ha soit 30 % de la superficie du Pays. Ce territoireest caractérisé par un système de polyculture-élevage relativement classique et traditionnel,avec une forte présence de surfaces toujours en herbe qui est supérieure à la moyennerØgionale.Tableau n 3 : Type de SAU et part dans la surface du territoireNombre haen 2000% superficieArdèche<strong>Verte</strong>% superficie(moyennerégionale)Céréales 4 136 15,1% 21,5%Cultures industrielles 198 0,7% 4,1%Protéagineux 16 0,1% 0,6%Fourrages (hors STH) 2 732 10,0% 13,8%Surface Toujours en Herbe 16 738 61,2% 49,7%Pommes Terre 132 0,5% 0,2%Légumes Frais 63 0,2% 0,5%Fleurs & plantes d'ornement 14 0,1% 0,0%Vignes 844 3,1% 3,8%Cultures permanentes (arboriculture) 2 007 7,3% 3,0%Jachères 379 1,4% 2,6%Autres 91 0,3% 0,2%Total 27 350 ha 100% 100%Si l'on regarde les orientations agricoles dominantes à l'échelle des communes de l'Ardèche<strong>verte</strong>, 3 tendances apparaissent :- Les plateaux du Haut et Moyen Vivarais caractérisés par la polyculture (cultures, fruitset élevage laitier),- Les pentes du Haut et Moyen Vivarais caractérisées par l'élevage ovins/caprins,- Le plateau de Saint-Agrève caractérisé par une dominante bovins lait/viande,- La Vallée du Rhône caractérisée par l’arboriculture, la viticulture et le maraîchageCette approche générale doit faire l'objet d'une analyse par type de productions, de manière àmieux cerner les spécificités de chacune d'entre elles (voir encadré ci-dessous).<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 14 sur 44
Encadré n°2 : Les productions agricoles en Ardèche <strong>verte</strong>Données cantonales : ANNONAY, ANNONAY NORD, ANNONAY SUD, SAINT AGREVE, SAINTFELICIEN, SATILLIEU, SERRIERES, TOURNON SUR RHONE‣ FILIERE BOVIN LAITSources : données CA07 - 2006 / Observatoire Bovin lait - 2005La production laitière bovine est composée aujourd’hui de 273 producteurs de laitpossédant une SAU moyenne de 51 ha (dont 40 ha de surface fourragère) et 23 vacheslaitières en moyenne. 7 Entreprises assurent la collecte.La filière bovin lait est confrontée depuis une vingtaine d’année à certaines difficultés, commeles problèmes liés à la collecte du lait ayant entraîné une diminution constante de saproduction. Certaines inquiétudes pèsent alors en matière de perspectives de développementqui semblent rester faibles. Mais le secteur conserve certains atouts par rapport aux autresexploitations du département :- une densité laitière supérieure à la moyenne départementale,- de meilleurs équipements de traite,- une problématique sur l’approvisionnement en eau moindre.En conclusion, les 5 prochaines années seront marquées par une diminution du nombre deproducteurs qui aura notamment pour conséquence d’augmenter le litrage par producteur.‣ FILIERE CAPRIN LAITSources : données CA07 - 2006 / Enquêtes AOC Picodon - 2003La production laitière caprine concerne 95 producteurs possédant une SAU moyenne de 36,5ha et des troupeaux moyens composés de la manière suivante : 24 chevrettes, 97 chèvres et4 boucs. 5 entreprises assurent la collecte du lait. L’enquête de 2003-2004 a mis en évidenceque les exploitations agricoles caprines de la zone étaient proches du cahier des charges del'AOC Picodon. Depuis un certain nombre d'entre elles ont franchi ce cap et ont adhéré àl'AOC. A ce jour, Ie potentiel de développement de l'AOC sur cette zone, comme surl'ensemble du département, semble limité du fait de deux facteurs :- La conversion en AOC a été réalisée par les producteurs demandeurs,- Les laiteries ne sont plus demandeuses de lait : la tendance ici soulevée semble d'ailleursse généraliser à l'ensemble du lait caprin collecté.Faute de perspectives de développement en matière de volume et de prix du lait, la tendanceserait à l'augmentation du revenu agricole par la diminution des charges. Des modifications del'assolement et de la stratégie alimentaire du troupeau est aussi en question suite auxproblèmes climatiques récurrents des dernières années.‣ FILIERE VITICOLESources : données CA07 - 2006La frange rhodanienne concentre les exploitations viticoles pour lesquelles la vente directereprésente un circuit de commercialisation complémentaire de la vente en circuits plustraditionnelles (coopératives). La production viticole se caractérise par une dynamiqued’évolution des surfaces ces dernières années : 2005 est la première année pour laquelle ondépasse les 1000 ha sur l’appellation St Joseph. Le chiffre d’affaire des vins AOC peut êtreévalué à environ 18 000 000 € (concerne l’ensemble des cantons de l’étude). Lesperspectives de développement de la filière sont fortes : les enjeux consistent à maintenir lemarché local régional et à développer l’exportation.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 15 sur 44
‣ FILIERE ARBORICOLESources : données CA07 - 2006La production arboricole se caractérise aussi par une dynamique d’évolution des surfaces cesdernières années : augmentation de 30 % en 20 ans. Le chiffre d’affaire des fruits est de 20000 000 € (concerne l’ensemble des cantons de l’étude).Après une forme de délocalisation de la production du Sud au Nord du département tout aulong de ces 20 dernières années, des inquiétudes pèsent sur le maintien du verger dans cettezone en dehors de l'abricot. Dans ce contexte, il serait intéressant de trouver les solutionsconcourant à une valorisation de l'abricot mais aussi de la cerise. Ces deux espècesreprésentent 75 % des surfaces fruitières de la zone (d’un total de 2472 ha). Concernantl'abricot, l'importance de la variété Bergeron constitue a la fois un atout pour l'homogénéité etl’identification de la production mais aussi un facteur de fragilité tant pour des aspectscommerciaux que sanitaires. Il semble donc important de sécuriser sa production au verger(risques climatiques) afin de conserver sa filière de commercialisation.‣ PRODUCTION FERMIERESources : données CA07 - 2006La production fermière en Pays Ardèche <strong>Verte</strong> regroupe 250 exploitations qui représententprès de 30 % de l’effectif des producteurs fermiers recensés au niveau départemental. Onretrouve en tête des productions : la production fromagère, caprine essentiellement, suivie desproductions viticoles et arboricoles. En dehors des productions dominantes, le maraîchage, latransformation des fruits (jus, confitures), et l’apiculture sont bien représentés.La tendance est au développement des activités de production fermière, dont la proportiondans Ie paysage agricole est en augmentation constante, avec la découpe de viande, lacharcuterie fermière, et d'autres productions plus atypiques sur ce secteur (plantesaromatiques et médicinales).‣ FILIERES VIANDESSources : données CA07 - 2006 /RGA 2000Peu de données sont actuellement disponibles concernant la production de viandes, maisune analyse plus fine permet de constater que les volailles se développent (+ 49 %d’évolution des cheptels entre 1988 et 2000). Mais le contexte actuel lié à la grippe aviaire etses conséquences en terme de consommation font peser de lourdes menaces sur ce secteur.En revanche, il existe actuellement des perspectives de développement intéressantes sur leveau en filière bovine, en production ovine (droits à produire disponibles) et en productionporcine (comme avec la charcuterie traditionnelle ardéchoise) même si ce dernier type deproduction reste aujourd’hui fragile (- 6 % d’évolution des cheptels de porcs entre 1988 et2000).En conclusion, l’activité agricole se maintient depuis plus de 30 ans sur le secteurgrâce à :ð une diversification au sein de chaque filière de production pour maintenir leséquilibres dans les exploitationsð une complémentarité entre les différents systèmes d’exploitation (viticulture,arboriculture, élevage,…)Les perspectives de développement doivent donc être pensées dans ce sens.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 16 sur 44
v Caractéristiques et répartition des surfaces boiséesLe territoire est fortement boisé puisqu’il y a 31 705 hectares de surface boisée privée sur lePays pour 44 000 hectares sur l’ensemble du Département (surfaces publiques et privéesconfondues). On peut distinguer deux zones :- la façade est du territoire, moins boisée avec un taux de boisement de 39,3%,- la façade ouest (région des Boutières) avec un taux de boisement élevé de 64,9%.97% de la surface boisée du Pays est privée. Les espaces forestiers se caractérisentessentiellement par des peuplements de qualité moyenne avec une prépondérance desconifères (futaies de pins sylvestres, douglas, sapins et épicéas) et quelques forêts de feuilluspersistent (chênes, hêtres, …) minoritaires. Dans les reboisements de moins de 40 ans, quireprésentent plus du quart de la surface boisée, le douglas est la principale essence.Une autre caractéristique de l’espace forestier est l’important morcellement de la propriété : oncompte environ 10 500 propriétaires, soit une moyenne de 2 à 3 hectares chacun. Lemorcellement du foncier, la mauvaise desserte des massifs forestiers, le problème dedébouchés des bois rend particulièrement difficile l’application d’une gestion durable etefficace de la forêt.Les espaces boisés se caractérisent également par leur triple fonctionnalité : la forêt prochedes zones urbaines assure plutôt une fonction sociale (accueil en forêt, loisirs, tourisme), laforêt en zone de montagne joue plutôt un rôle économique. Elle remplit aussi une fonctionécologique avec entre autre le maintien de la biodiversité, des paysages et la régulation deseaux.v Evolution des espaces agricoles et forestiers sur le territoireLe nombre d'exploitations agricoles a été divisé par 2 en 20 ans. Dans le même temps, lasurface agricole utilisée a diminué de presque 30% et la SAU par exploitation a augmenté de50% (voir tableau n° 6)La diminution de la SAU peut s’expliquer par deux tendances :- d’une part la déprise agricole qui touche certains secteurs comme les zones de penteset a pour corollaire une progression des surfaces boisées par plantation ou boisementnaturel,- d’autre part, l’urbanisation en périphérie des zones urbaines d’Annonay et de Tournonsur Rhône est en progression constante et conduit à une destructuration de l’espacepar un étalement de l’habitat.En résumé, les surfaces forestières ont augmenté de façon continue, l’urbanisation aprogressé de manière constante, les surfaces agricoles n’ont cessé de diminuer. Ce qui apour conséquences :- la fermeture de l’espace et la modification des paysages,- le mitage du territoire par l’augmentation des constructions isolées,- l’augmentation des interfaces zone urbaine/zone naturelle conduisant à une forteaugmentation des risques d’incendiev Zonages administratifs du territoireLe territoire recouvre 7 cantons : ANNONAY SUD, ANNONAY NORD, SAINT AGREVE,SAINT FELICIEN (exceptée la commune de Lafarre), SATILLIEU, SERRIERES (exceptéesles communes de Andance, Champagne, Peyraud, St Etienne de Valoux et St Désirat),TOURNON SUR RHÔNE (exceptées les communes de Arras, Eclassan, Ozon et Sarras).<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 17 sur 44
2.3 Autres projets sur le territoirev Autres études et diagnostics existants sur le territoire- diagnostic et charte du territoire Ardèche <strong>verte</strong> (novembre 2003)- portrait du Pays Ardèche <strong>verte</strong>, INSEE (mars 2004)- analyse territoriale DRAF-DDAF du Pays Ardèche <strong>verte</strong> (octobre 2004)- étude du schéma d’accueil d’activités, Copernic consulting (mars 2005)v Autres projets communaux, intercommunaux en coursSur le plan des documents d’urbanisme, on recense :- Le Schéma Directeur ayant valeur de Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) dubassin d’Annonay : Communauté de communes du Bassin d’Annonay, Communautéde communes Vivarhône, communauté de communes du Val d’Ay (excepté St Pierresur Doux)- Une réflexion pour participer au SCOT de l’agglomération de Valence est égalementen cours sur le sud du territoire- Au niveau communal (données DDE juillet 2005, voir détails en annexe) :• 16 % des communes ont un PLU approuvé• 28 % sont en cours d’élaboration de PLU• 17 % ont une carte communale en cours• 17 % ont une carte communale approuvée• 11% des communes ont un POS• 11% n’ont aucun document d’urbanismeParmi les autres projets en cours sur le territoire, on peut noter :- Le Contrat de Rivière Cance-Deûme/Déôme-Torrenson porté par le <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong>des 3 Rivières signé en février 2004- En cours de préparation, le Contrat de Rivière de l’Ay porté par le SIVU de l’Ay- Le Programme Local de Gestion de l’Espace de la communauté de communes du Vald’Ay- La Ferme communale du Monestier- Les plans cantonaux DFCI : Satillieu, Annonay nord et sud, St Félicien- Les Plans de Massifs (forêt) : Satillieu (terminé), Boulieu lès Annonay (terminé),communes de la Vocance (en cours), Sainte Agrève/Devesset (émerge)2.4 Foncierv La problématique foncière agricoleTableau n 4 : Prix moyen de vente des propriØtØs agricoles par cantonNom des cantons duPays Ardèche <strong>Verte</strong>Prix moyen des ventes depropriétés agricoles notifiés à laSAFER en 2003 (euros/m²)Annonay 0,99Annonay Sud 0,99Annonay Nord 0,99Saint Agrève 1,26Saint Félicien 2,49Satillieu 2Serrières 3,34Tournon-sur-Rhône 3,64<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 18 sur 44
En moyenne, les prix sont dégressifs d’ouest (zone de montagne) en est (plateau et frangerhodanienne) et assez peu élevés en comparaison de ceux du sud du département del’Ardèche. Ce qui s’explique notamment par le fait que les communes de la bordurerhodanienne, où se situe principalement la production viticole, échappent au territoire del’Ardèche <strong>verte</strong>.On observe, par ailleurs, que le prix moyen le moins élevé du territoire concerne les cantonsd’Annonay où la pression foncière est censée être la plus forte du fait d’une situation en zonepériurbaine. Ces données doivent toutefois être nuancées par rapport au nombre de ventesde propriétés agricoles observées sur ce secteur, mais également au regard du fait qu’ellescomprennent essentiellement des terres agricoles sans bâti réduisant ainsi la valeur despropriétés agricoles.v Données générales sur le territoire en matière de foncier 6Le constat est que très peu de données sont disponibles concernant le foncier enArdèche <strong>verte</strong>. Une étude foncière exhaustive à l’échelle du territoire devra donc êtreréalisée par la SAFER (seul détenteur des données) avant la présentation dudiagnostic (septembre 2006).Le cahier des charges annexé (annexe 7) indique le contenu de l’étude proposée parla SAFER. Le CDPRA serait intéressé par la réalisation de l’Axe 1 de l’étudeproposée.6 Annexe 7 : Cahier des charges de lØtude fonciŁre<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 19 sur 44
moins de 50 ha :entre 50 ha et 99 ha :plus de 100 ha :Tableau n 7 : Nombre d’exploitations en fonction de leur taille1 508 exploitations sur 17 824 ha au total126 exploitations sur 8 343 ha au total8 exploitations sur 1 184 ha au total1 642 exploitations agricoles% du nombre% SAUd’exploitations91,84% 65,17%7,67% 30,50%0,49% 4,33%La grande majorité des exploitations ont une taille inférieure à 50 ha, avec moins de 3 UTA enmoyenne et représentent prés de 2/3 de la surface agricole. Ce qui ne constitue cependantpas une caractéristique de l’Ardèche <strong>verte</strong>, au regard de la situation similaire sur l’ensembledu département.moins de 1 UTA :entre 1 et 3 UTA :plus de 3 UTA :Tableau n 8 : Nombre d’exploitations en fonction de la force de travail724 exploitations pour 284 UTA au total820 exploitations pour 1 267 UTA au total98 exploitations pour 465 UTA au total1 642 exploitations agricoles% du nombred’exploitations44,09%49,94%5,97%% des UTA14,09%62,85%23,07%Une exploitation professionnelle est une exploitation qui atteint au moins une taille de 8 UDEet utilise au moins 0,75 UTA (unité de travail agricole). La part des exploitations agricolesprofessionnelles du Pays (47,3%) est plus faible qu’au niveau régional (50%).Tableau n 9 : Nombre et part des exploitations en 2000 en fonction de leur marge brutestandardMoins de 4UDEEntre 4 etde 8 UDEEntre 8 et12 UDEEntre 12 et16 UDEEntre 16 et40 UDEEntre 40 et100 UDEEntre 100 et250 UDEPlus de250 UDENombred’exploitations532 263 140 83 368 209 44 3Part sur nombretotal32,4% 16% 8,5% 5,1% 22,4% 12,7% 2,7% 0,2%MBS : Marge brute standard (en UDE)UDE : Unité de dimensionnement européenne (=1200 € équivalent la MBS théorique de 1,5 ha de blé en Europe)Une analyse plus fine permettrait de constater que les exploitations arboricoles dégagent unemarge brute standard plus importante, alors que les exploitations en élevage bovin etovin/caprin dégagent une marge brute standard moins importante que la moyenne duterritoire.On peut constater que près d’un tiers des exploitations agricoles du territoire ont un revenuassez faible. Chiffre probablement lié à la pluriactivité de certains chefs d’exploitation maiségalement à la fragilité de certains systèmes d’exploitations.• Les groupements d’employeurs agricolesDepuis 2002, 4 GE agricoles – hors Services de Remplacement – sur l’ensemble dudépartement ont été créés dont un sur le pays Ardèche <strong>verte</strong>. Ce dernier regroupe 3 exploitationsagricoles (dont un GAEC) possédant toutes des ateliers d’élevage en conduite extensive et desateliers de diversification différents : production arboricole bio ou transformation fermière. Ils ont créeun emploi permanent (CDI temps plein). Le salarié embauché au moment de la création estmaintenant en phase d’installation sur le territoire, une nouvelle personne a été recrutée pour leremplacer. Dans ce cas, ce sont ainsi en tout 6 emplois directs qui sont maintenus ou créés.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 21 sur 44
Tableau n 12 : Typologie de la succession des chefs dexploitation de plus de 50 ansEn 2000, chefs d'exploitation ayant + de 50 ans :sans successeur(l'exploitant n'a pas de succession familiale)avec successeur(une personne de la famille peut reprendre l'exploitation)successeur inconnu(il existe un potentiel de reprise au sein de la famille maispas de candidats à la reprise)166 9 % de tous les chefs d'exploitation197512Total : 875• Appréciation des conflits d’usage liés au voisinage périurbain11 % de tous les chefsd'exploitation29 % de tous les chefsd'exploitation49 % de tous les chefsd'exploitationLes conflits d’usages liés au voisinage périurbain n’ont fait l’objet à ce jour d’aucunrecensement sur le territoire.• Offre de produits en circuits courts : existant, besoins, contraintesLe potentiel de consommation de produits en circuits courts est réel sur le territoire. Sur lebassin d’Annonay, premier bassin de consommation du Pays Ardèche <strong>verte</strong>, on recense deuxpoints de vente collectifs de produits fermiers et structures assimilées : «La Main Paysanne»et la Biocoop « Bionacelle ». A la périphérie du territoire (département voisin de la Drôme), unpoint de vente collectif est en cours de construction « La ferme des Deux Rives » ; la moitié deses adhérents est issue du territoire.En revanche, ce type de structure reste inexistant à ce jour à proximité du 2 ème bassin deconsommation du Pays : le Tournonais. Des idées relatives à la création de ce point de venteémergent localement mais sont à l’état de projet. Ce point de vente collectif reste donc à créerface à un réel potentiel de consommation.Les producteurs peuvent également disposer des services d'ateliers collectifs tels que :- Nect’Ardéchois : atelier collectif de pressage de jus sur la commune de Pailharès- l’atelier de découpe de viandes de Bourg-Argental (42) situé en périphérie du territoire.Un projet de création d’un atelier de découpe, de transformation et de conditionnement deproduits carnés est en cours de réflexion sur le territoire Ardèche <strong>verte</strong>.Il faut également noter la présence sur le territoire depuis 1998 d’une association d’artisanslocaux et d’agriculteurs (35 membres): « les Fermiers et Artisans de l’Ay au Doux ». Cetteassociation a pour vocation de participer à l’animation et au développement local grâce à lamise en place de circuits courts de commercialisation. A ce jour, elle organise deux types demanifestations sur le territoire : les « marchés à la ferme » et les « marchés aux villages ».Cette association est en pleine dynamique de développement et continue à oeuvrer dans cesens.Au-delà des réels atouts que l’offre de produits en circuits courts peuvent apporter auterritoire, des contraintes peuvent pourtant être identifiées en matière :- d’organisation et de structuration des producteurs autour d’objectifs communs decréation du point de vente (nécessite un réel travail d’animation préalable pourdépasser les logiques individuelles),- de prise de risque par les producteurs pour la création d’une telle structure (risquesessentiellement financiers),- lisibilité / identification des produits proposés aux clients en référence au territoireArdèche <strong>verte</strong>,<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 23 sur 44
- commercialisation des produits (technique qui peut dépasser les producteursconcernés).Le territoire reste donc dans l’ensemble assez peu pourvu en outils et points de ventescollectifs ; leur développement est alors à encourager et quelques projets émergentaujourd’hui dans ce sens.• Besoins et potentiels en terme de mise en place de fermes communales,délocalisation de bâtiments d’élevageConcernant les fermes communales, peu de projets concernent à ce jour le territoire. Unprojet a été réalisé ce début d’année sur la commune du Monestier. La commune deLalouvesc, quant à elle présente à ce jour un potentiel foncier intéressant (libération d’uneemprise foncière importante) qui permettrait éventuellement l’installation d’une structure tellequ’une ferme communale (à l’état de projet). Enfin, la commune de Pailharès se mobilisedepuis quelques années autour d’un projet de mobilisation foncière sur le secteur de la« vallée du buisson » (secteur en déprise agricole).La problématique de délocalisation d’élevage sur le territoire concerne quant à elleessentiellement le périurbain d’Annonay. En effet, les activités d’élevage sont sur cette zoneconfrontées aux difficultés de cohabitation entre activités « urbaines » (infrastructures, fluxroutier, prix du foncier,…) et « rurales ». Les communes suivantes sont à terme concernées :- Boulieu lès Annonay (1 exploitation)- Davézieux (3 exploitations)- Peaugres (1 exploitation)- Saint Clair (1 exploitation)- Saint Marcel lès Annonay (1 exploitation)- Vernosc (2 exploitations)v L’activité Forêt – filière boisLa sous filière « exploitation forestière » est un secteur peu dynamique, vieillissant et en crise.Il souffre d’une conjoncture économique difficile. La quasi totalité des exploitants forestierssont des doubles actifs : soit scieurs, soit agriculteurs.Les activités de première transformation occupent quant à elle une place non négligeable (leterritoire regroupe 40% des scieries du département de l’Ardèche) mais souffrent pourtantd’une conjoncture économique difficile d’autant que l’activité de deuxième transformation estpeu présente sur le secteur.• Besoins et potentiels en terme de projets liés à l’utilisation des produits et sousproduitsdu bois sur le territoireIl est nécessaire de rappeler que l’Ardèche <strong>verte</strong> regorge d’un réel potentiel en matière deressource en bois. En effet, sa surface de boisement est forte et en progression constante :31 705 hectares 10 de surface boisée privée sur le Pays pour 44 000 hectares sur l’ensembledu Département (surfaces publics et privés confondues). La forêt progresse pour sa grandemajorité de manière naturelle mais aussi pour des raisons de déprise agricole qui continued’augmenter sur les plateaux. Ces espaces forestiers se caractérisent essentiellement par despeuplements de qualité moyenne. Les conifères sont prépondérants, avec une majorité defutaies de pins sylvestres, douglas, sapins et épicéas.Malgré la présence de cette vaste ressource, des contraintes persistent en matière devalorisation de ces boisements ; et ce car :10 DonnØes cadastrales 1999<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 24 sur 44
- la forêt privée est largement dominante : elle représente près de 97% de la surfaceboisée du Pays,- l’espace forestier est très morcelé en une multitude de détenteurs (10 513propriétaires) ayant en moyenne une superficie de 2 à 3 hectares. Ce morcellementrend particulièrement difficile l’application d’une gestion durable et efficace de la forêt,- des manques persistent en terme de dessertes des massifs forestiers,- les débouchés des bois du Nord Ardèche sont faibles (concurrence nationale maisaussi étrangère sur le marché),- les filières bois construction et bois énergie sont faiblement structurées.Conscient du potentiel en matière de boisements et dans un souci à la fois de développementde l’activité de la Filière Bois mais aussi de gestion de l’espace, le Pays Ardèche <strong>verte</strong> aengagé une réflexion. Des besoins et potentialités en terme de projets ont alors commencé àêtre identifiés; ils concernent trois volets :ð Valorisation des forêts locales en vue de la production de bois localLe Pays a engagé une réflexion pour faire face aux besoins de valorisation de nos forêtslocales. Etant donné les contraintes énoncées précédemment (morcellement du foncier,…),l’idée a emergé de réaliser ponctuellement sur le territoire des « opérations vitrines » enpartenariat avec les autres acteurs de la filière Bois (dont le CRPF). Ces opérationspermettraient de :- passer à l’action en terme de valorisation des boisements locaux sur une superficiepréalablement déterminée,- communiquer et sensibiliser l’ensemble des acteurs locaux à la problématique devalorisation des boisements locaux à travers l’illustration « concrète » queconstitueraient ces opérations dites « vitrines ».Cette réflexion est aujourd’hui en cours et n’a pas encore débouché sur un projet concret.ð Soutien à la création d’outils collectifs pour structurer la filière BoisLe Pays Ardèche <strong>verte</strong> a récemment identifié des besoins sur le territoire en matière d’outilscollectifs et notamment concernant un séchoir collectif. Celui ci permettrait de s’orienter versdes produits élaborés et normés avec la production de bois secs.Une enquête a alors été réalisée par le Pays en novembre 2005 dont les objectifspréalablement établis étaient d’estimer la demande potentielle en bois secs de notre territoireet de dimensionner le projet. Ces questionnaires (élaborés en partenariat avec Fibois 07/26)ont été transmis aux scieurs mais aussi acteurs de la seconde transformation et négoces 11 .Les résultats 12 ont permis d’identifier des professionnels de la filière (3 scieurs et 4professionnels de la seconde transformation et négoce) potentiellement intéressés par ce typed’outil collectif. Un contact a été repris récemment avec les personnes concernées qui pourcertaines restent vivement intéressées. Le projet est donc aujourd’hui en phased’avancement.Mais il faut noter que le manque d’intégration et de communication entre les différents acteursde la filière (notamment entre la première et la seconde transformation) reste un obstacleimportant à dépasser pour structurer la filière Bois.ð Développement de la filière Bois EnergieDes réels besoins en matière de bois énergie se font sentir sur le territoire même s’ils ne sontpas totalement aujourd’hui identifiés. Le Pays travaille en partenariat avec l’associationPolénergie et Fibois 26/07 afin de continuer d’avancer en matière :11 Annexe 12 : Questionnaire « SØchoir bois » - seconde transformation et nØgoce Pays 11/05Annexe 13 : Questionnaire « SØchoir bois » - Scieries Pays 11/0512 Annexe 14 : Bilan du questionnaire « SØchoir bois » - Pays - 2006<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 25 sur 44
- d’identification des besoins et potentiels en matière de bois énergie sur le territoireArdèche <strong>verte</strong>,- communication / sensibilisation des acteurs locaux à cette problématique.En terme de projets, la Communauté de Communes du Bassin d’Annonay a récemmentsollicité le Pays Ardèche <strong>verte</strong> pour la réalisation d’une étude du potentield’approvisionnement sur leur territoire intercommunal en matière de bois énergie. Ce projetest donc en cours.De vifs besoins et potentiels en matière d’utilisation des produits et sous produits du bois sontaujourd’hui ponctuellement identifiables sur l’Ardèche <strong>verte</strong> et continuent de faire l’objetd’analyses. La réflexion locale sur la valorisation de ces produits continue à s’enrichir et àavancer vers des projets qui devraient se concrétiser prochainement.3.2 Autres activités : artisanat, commercesSources :- RGP 1975, 1990, 1999,- diagnostic INSEE,- inventaire communal 1998,- Charte du territoire Ardèche <strong>verte</strong>Plus d’un tiers des commerçants et artisans sont âgés de plus de 50 ans, ce qui laisseaugurer des difficultés de reprise d’activité en particulier dans les secteurs les plus ruraux. Untravail est mené pour lutter contre la dévitalisation de ces zones et l’accueil des repreneurs àtravers la Plate Forme d’Initiative Locale Adèche Nord Initiative ou les Opérations RuralesCollectives (ORC) visant à redynamiser le commerce et l’artisanat en zone rurale. Cesinitiatives sont menées au niveau de 4 communautés de communes (sur 6).v Principaux employeurs sur le territoire, capacités d’emplois par secteurs etévolutionEntre 1975 et 1999, l’emploi a progressé de 18% en Ardèche <strong>verte</strong>. Le nombre d'actifs aaugmenté encore plus durant cette période et reste, en 1999, supérieur au nombre d'emplois.Une des caractéristiques de l'Ardèche <strong>verte</strong> est bien son caractère industriel : en 1999,l'industrie regroupe 34% des emplois contre 27% dans la zone de référence dans des filièrescomme : L’industrie automobile, les matériaux composites, le textile, l’habillement et le cuir, lepapier, l’agro-alimentaire, la pharmaceutique/chimie, l’électrique et l’électronique.La culture industrielle du nord Ardèche est héritée d'une forte tradition établie au 19 ème siècleautour des secteurs du papier, du cuir, du textile, de la mécanique… En 1999, l’industrieautomobile est le deuxième employeur (3 300 emplois, 12% du total) avec notamment troisétablissements qui font partie des quatre plus gros du territoire : Iris Bus France (autobus etautocars), Inoplast (équipements automobiles) et Trigano VDL (caravanes et véhicules deloisir).Le secteur pharmacie-parfumerie-entretien est également spécifique du territoire (7 fois plusreprésenté que dans la zone de référence) mais son poids dans l'emploi est nettement plusfaible. Ces deux activités ont accru leurs effectifs au cours des années 90 alors que l'industrieautomobile est en régression ailleurs.En revanche, le textile, second secteur industriel de l’Ardèche <strong>verte</strong>, perd des emplois toutcomme le bois-papier et l’habillement-cuir. Ils suivent en cela la tendance générale. Ces troisactivités affichent une légère spécificité dans le territoire et représentent au total 8% del'emploi.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 26 sur 44
Devançant très légèrement l'industrie automobile, c'est le secteur santé-action sociale qui estle premier employeur du territoire (3 400 emplois en 1999, soit 12 % du total), avecprincipalement les hôpitaux d’Annonay et de Tournon-sur-Rhône ainsi que celui de Saint-Agrève. Son poids dans l'emploi est conforme à la moyenne de la zone de référence. Il s'agit,comme ailleurs, d'un secteur créateur d'emplois.Plus généralement, le tertiaire accroît sensiblement ses effectifs en Ardèche <strong>verte</strong> depuisplusieurs décennies, avec une accélération dans les années 90 (+ 23% contre + 17,5% dansla zone de référence). Sa sous-représentation est ainsi moins marquée que par le passé.v Migrations journalières vers les pôles urbainsDe par son double visage à la fois urbain et rural et sa situation géographique, l'Ardèche <strong>verte</strong>voit ses habitants beaucoup se déplacer. Pour accéder aux commerces et services toutd'abord. Les communes sont en moyenne aussi bien équipées que celles de la zone deréférence mais, compte tenu de leur taille, elles pourraient l'être davantage. La population estun peu moins bien desservie sur place et donc plus éloignée en moyenne des équipementsde base et de proximité. En 1998, 5,6% des habitants se trouvent ainsi à plus de 5 km descommerces et services de base contre 3,6% pour la zone de référence et 1,9% pourl'ensemble de la région. Les habitants de la partie centrale et sud-ouest du territoireapparaissent défavorisés de ce point de vue. Il s'agit là d'un enjeu pour le maintien à domicilede la population âgée des zones rurales. De plus, l'absence de liaisons ferroviaires internesau territoire ainsi que le relief ne facilitent pas les déplacements.Le travail constitue un autre facteur de mobilité. L'agglomération d'Annonay, de loin leprincipal pôle d'emploi de l'Ardèche <strong>verte</strong>, étend son attraction sur une grande partie duterritoire. Par ailleurs, la proximité des grands axes de communication et de la vallée duRhône, avec son corollaire en termes d'offre d'emplois, favorise également les échanges avecl'extérieur. Entre 1990 et 1999, la hausse de l'emploi en Ardèche <strong>verte</strong> s’est ainsiaccompagnée d’une très forte augmentation du nombre d’actifs venant travailler dans leterritoire (+ 57 %). Dans le même temps, les flux d'actifs ayant un emploi à l'extérieur se sontaccrus de 39%. En 1999, ce sont ainsi 7 300 sortants d'Ardèche <strong>verte</strong> qui croisent chaque jour5 700 entrants.Si les déplacements se sont multipliés, le solde des entrées et des sorties est toutefois restéstable. Les communes de l'extrême nord du territoire sont en partie tournées vers Roussillon,celles du sud-est regardent vers Valence et Romans-sur-Isère, notamment Glun qui appartientà l'aire urbaine de Valence. De nombreux échanges s'effectuent aussi avec Tain-L'Hermitage,commune de l'aire urbaine de Tournon-sur-Rhône située hors des limites de l'Ardèche <strong>verte</strong>.Dans des communes comme Tournon-sur-Rhône et ses voisines Mauves et Saint-Jean-de-Muzols ou comme Félines, au nord d'Annonay, la proportion d'actifs travaillant à l'extérieur duterritoire varie entre 35 et 47%.Tableau n 13 : DØplacements domicile-travail1990 1999 EvolNombre % Nombre % 90/99Actifs occupés : 28 768 100 30 476 100 + 5,9Résidant et travaillant dans la mêmecommune 14 126 49,1 11 507 37,8 - 18,5Résidant et travaillant dans la zone 23 553 81,9 23 218 76,2 - 1,4Travaillant en dehors de la zone 5 215 18,1 7 258 23,8 + 39,2Emplois dans la zone 27 203 28 954 + 6,4Actifs venant travailler dans la zone** : % calculé par rapport au total d'emplois de la zone 3 650 13,4 5 736 19,8 + 57,2Source : INSEE – RGP 1999 et 1990<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 27 sur 44
Tableau n 14 : Solde entrØes-sorties du territoire par aire urbainePrincipales aires urbaines classées selonl'importance des échanges (entrées + sorties)Entrées Sorties SoldeValence 881 1533 -652Tournon sur Rhône (hors Ardèche <strong>verte</strong>) 456 561 -105Roussillon 348 659 -311Lyon 281 659 -378Romans sur Isère 189 268 -79Vienne 82 161 -79Saint Etienne 71 125 -54Paris 39 50 -11Grenoble 30 52 -22Privas 24 47 -23Aubenas 41 11 30Montélimar 22 20 2Saint Chamond 24 14 10Livron sur Drôme 8 22 -14Source INSEE : RGP 1999v Déficits en termes de population active, d’emplois à pourvoir, de formations surle territoireLe diagnostic Maison de l’Emploi Nord Ardèche, en cours de constitution, met en avant uncertain nombre de caractéristiques du territoire en matière d’emploi et de formation qui serontcomplétées dans le cadre du CTEF 13 .Les caractéristiques du territoire :- Un vieillissement de la population active,- Un chômage qui touche davantage les jeunes et les femmes et un taux de chômagede longue durée élevé (30/35%), mais en moyenne inférieur à la moyenne régionale,- Une mobilisation d’un réseau de professionnels de l’emploi,- Un manque de structures d’insertion par l’activité économique et d’entreprisesd’insertion,- Un manque de structures d'hébergement et de réinsertion sociale en direction depublics spécifiques (femmes victimes de violence par exemple),- Une faiblesse de la capacité de réponse aux demandes et orientations touchant lehandicap mental pour des publics en situation d'exclusion,- Un besoin de davantage de mutualisation entre les entreprises ayant des besoinsidentiques ou complémentaires tant au niveau de la gestion des ressources humainesque pour conserver et conquérir de nouveaux marchés : groupements d'employeursayant une saisonnalité complémentaire (stabilisée une main d'œuvre qualifiéeembauchée par le groupement d'employeur du type GEIQ),- Une coordination des associations de l'économie solidaire et des structures d'aide à lacréation / reprise d'entreprises mandatées pour ce travail.Les besoins en formation feront l’objet d’une évaluation complémentaire dans le cadre de lamise en place du CTEF. On peut toutefois noter au regard de la pyramide des âges duterritoire, un déficit de la population entre 20 et 25 ans, creux caractéristique des espaces nedisposant pas de sites universitaires majeurs.D’autre part, le groupe de travail <strong>PSADER</strong> a souligné l’importance d’adapter les formations duterritoire à ses besoins et ses ressources. Dans le cas de la formation agricole, il semblenécessaire de trouver un lien entre les perspectives de l’agriculture sur le territoire, tournées13 CTEF : Contrat Territorial Emploi Formation<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 28 sur 44
vers la diversification des exploitations, et le contenu des formations aujourd’hui inadapté. Ils’agit donc de bâtir un projet à moyen terme en matière de formation lié au développementrural dont un des axes pourrait être la mise en réseau des établissements de formation.Par ailleurs, la formation continue des chefs d’exploitation ne doit pas également êtrenégligée.v Déficits éventuels en terme de services à la populationEn novembre 2003, la charte de territoire a mis en avant les déficits suivants en terme deservices à la population :• En matière de transports :- un déficit en terme de transport collectif qui touche davantage les zones reculées et lapopulation des jeunes (formation) et des personnes âgées (déplacement bourgscentres, commerces et services alimentaires)- une faiblesse des infrastructures routières- l’absence d’autoroutes, gares et quais SNCF, et de port fluvial à vocation industrielle• De structures d’accueil en particulier pour la petite enfance• De services d’accueil dans les villages• De services publics dans les zones rurale• En matière de santé : un manque de médecins spécialistes et un réseau paramédical enmilieu rural et urbain à conforter.D’autre part, l’INSEE a réalisé une mesure du niveau d’équipement du territoire. 47,1 % descommunes pour 14,5 % de la population ont accès à moins de 5 équipements alors que 4,4 %des communes proposent de 33 à 36 équipements à 39,7% de la population.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 29 sur 44
Encadré n°3 : les ressources et espaces productifs en Ardèche <strong>verte</strong>L’Ardèche <strong>verte</strong> est un territoire avec une agriculture aux atouts nombreux mais des réalitésdifférentes selon les systèmes d’exploitation et les filières. Les exploitations agricoles sont, enterme de revenus, plutôt modeste et le nombre de pluriactifs y est relativement important.Il semble d’abord que la pérennité des systèmes d’exploitations du territoire passe par leurdiversification, notamment vers des activités de services qui devront être préalablementidentifiées. Ceci nécessite en amont une formation et professionnalisation des personnesconcernées mais aussi un accompagnement méthodologique. Ensuite d’autres élémentssemble agir en faveur de la viabilité des activités agricoles : le maintien d’une pluriactivité, lavalorisation du potentiel que représente par exemple la présence d’un signe de qualité(comme l’AOC) sur la zone, l’équipement en outil collectif de production ou encore ledéveloppement des circuits courts de commercialisation.Il est nécessaire de souligner que l’organisation collective des agriculteurs sur le territoirereste faible (seulement 4 groupements agricoles créés depuis 2002). Pourtant, ce typed’organisation permettrait de participer au maintien des exploitations mais aussi de surmonterdes problèmes de conditions de travail. Il serait nécessaire de soutenir la création de ce typed’organisation. La mutualisation de moyens pourrait se prolonger au-delà de l’agriculture àd’autres secteurs avec la création de Groupements d’Employeurs Intersectoriels.D’autre part, le problème de renouvellement des générations se pose avec beaucoup d’acuitépour de nombreuses exploitations agricoles mais également pour d’autres secteurs commel’artisanat et le commerce. Ce phénomène pose à terme deux questions : d’une part ladévitalisation des zones les plus rurales du territoire et d’autre part le maintien de zonesagricoles productives sur les zones à forte pression foncière. Il apparaît donc nécessaire detravailler sur la problématique de « cessation – reprise » à travers un encouragement à lareprise d’activités agricoles, commerciales ou artisanales. Ceci permettant de garantir lapérennité de ces entreprises mais également d’anticiper ce risque de cessation ; et ce afin deprévenir les conséquences en matière de développement économique et d’occupation/gestionde l’espace (en ce qui concerne les activités agricoles).La pression foncière pose également la question de la gestion des espaces dédiés àl’agriculture ou à la sylviculture qui est fondamentale pour ce territoire, notamment parréférence aux espaces à urbaniser (habitat, zones d’activités industrielles, commerciales,artisanales ou de loisirs,…).La filière Forêt-bois, quant à elle, représente une part importante en terme d’occupation dessols et de l’économie de la filière départementale mais elle souffre d’une conjonctureéconomique difficile et d’un manque d’innovation. L’utilisation des produits et des sousproduitsdu bois vers de nouveaux débouchés est donc à encourager afin de redynamisercette filière.Les emplois agricoles ont régulièrement baissé en 10 ans et représentent 5% des emplois en1999. Cette diminution s’est faite essentiellement au profit du secteur tertiaire (56 % desemplois). La part importante des emplois industriels (34%) permet de qualifier ce territoire de« territoire industriel » même si ce secteur est en perte de vitesse.Enfin, il conviendrait d’anticiper et de prendre en considération les besoins croissant despopulations en matière de services, y compris en milieu rural. Ceci semble devoir passer parune phase préalable d’étude permettant d’identifier clairement les réels besoins en matière deservices à la population selon les secteurs du territoire concernés.Afin d’accompagner la mutation du territoire vers les activités de services, il semble égalementnécessaire que les cycles de formations s’adaptent à ces nouveaux besoins. Les formationsagricoles peuvent être elles aussi à terme concernées : en effet, comme nous l’avons évoquéplus tôt, les exploitations agricoles sont aussi touchées par cette tertiarisation de l’économie.Face à des exploitations agricoles fragilisées sur le territoire, une réponse pourrait êtretrouvée dans la diversification de l’activité agricole vers des activités de services pour assurerleur viabilité.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 30 sur 44
4. Volet « cadre de vie », espaces rØsidentiels et rØcrØatifsSources :- RGP 1990, 1999, inventaire communal 1998,- Charte du territoire Ardèche <strong>verte</strong>- DRAF 20044.1 Usages résidentiels 14vAppréciation de l’influence périurbaineL'espace à dominante urbaine, essentiellement composé des aires urbaines d'Annonay et deTournon-sur-Rhône, regroupe 85% des habitants contre 64% dans la zone de référence,constituée de la région Rhône-Alpes hors les 11 principales aires urbaines. Signe d'unerelative concentration, Annonay et Tournon-sur-Rhône sont les deux seules communes quicomptent plus de 3 000 habitants et comptent respectivement, en 1999, 17 522 habitants et9 946 habitants.vPart relative et évolution du nombre de « néo ruraux » sur le territoireIl n’existe pas de recensement de la population néo rurale. On peut néanmoins noter que lapopulation de l'Ardèche <strong>verte</strong> est en augmentation (+ 12 % sur la période 1975-1999).Sur la période 1990-1999, le territoire a gagné 900 habitants par le jeu des migrations. Ilbénéficie des traditionnels flux nord-sud, en affichant notamment des gains migratoires vis-àvisdes aires urbaines de Lyon, Saint-Etienne ou Paris. Il s’agit en majorité de familles avecenfants et de retraités.vProportion d’actifs travaillant dans un pôle urbain et distance moyenneparcourue 15L’INSEE définit le pôle urbain comme une unité urbaine comptant au moins 5 000 emplois etn’appartenant pas à la couronne périurbaine d’un autre pôle urbain. Annonay puis Tournonsont les 2 pôles urbains de l’Ardèche <strong>verte</strong>. De nombreux actifs font le trajet quotidien depuisleur lieu de résidence situé dans les communes périurbaines ou multipolarisées (voir annexe1). Les tableaux n°13 et 14 permettent d’évaluer ces flux quotidiens vers les pôles urbains duterritoire.vProportion de résidents primaires, secondaires, retraitésLes retraités représentent une part stable dans la population de l’Ardèche <strong>verte</strong> : 33,6% en1999 contre 33,2% en 1990. L'arrivée de retraités conjuguée au départ des jeunes pour leursétudes a pour conséquence un vieillissement plus accentué de la population. En 1999, lespersonnes âgées de plus de 60 ans sont presque aussi nombreuses que les jeunes de moinsde 20 ans.14 Annexe 15 : Carte de la dynamique de construction de logements de 1993 200215 Annexe 16 : Carte du temps daccŁs une autoroute ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 31 sur 44
Tableau n 15 : CaractØristiques des logements en 1999Ardèche <strong>verte</strong>RéférenceNombre Part Evol 90/99 Part Evol 90/99en % en % en % en %Ensemble des logements 36 844 100 + 9,5 100 + 10,3Résidences principales 30 051 81,6 + 12,4 69,4 + 13,1Résidences secondaires et occasionnelles 4 103 11,1 - 1,6 24,5 + 6,2Dont logements occasionnels 314 0,9 - 26,6 1,2 - 26,5Logements vacants 2 690 7,3 - 2,4 6,1 - 2,4Propriétaires (résidences principales) 18 527 61,7 + 14,8 59,5 + 14,4Source : INSEE - RGP 1990 et 1999Quant aux résidences secondaires, elles sont relativement peu nombreuses (10 % del’ensemble des logements) et leur nombre a peu varié depuis 1982 alors qu'il est en pleinessor dans la zone de référence. C'est au sud-ouest, espace le plus touristique du territoire,qu'elles sont le plus présentes.Le développement des résidences secondaires dans certaines zones peut représenter unepression importante sur le bâti ancien, surtout isolé et a contrario, il peut également êtresynonyme d’un apport économique potentiellement important sur d’autres secteurs.Concernant le foncier attenant à la propriété, la majorité des propriétaires l’entretiennent ou lemettent à disposition d’agriculteurs à titre gracieux ou onéreux. Il est cependant à soulignerque sur certaines zones géographiques, l’accessibilité des terres reste une difficulté constantepour l’entretien du paysage.Globalement, la partie est de l'Ardèche <strong>verte</strong>, davantage urbanisée, en croissancedémographique, proche des équipements et des grands axes de communication se distinguede l'arrière pays à l'ouest et surtout au sud-ouest, espace plus âgé, en déclin démographique,moins bien desservi.vAttentes de ces habitants en matière de produits, services, agréments,paysageLes attentes des habitants, nouveaux ou de longue date, ou des résidents secondaires n’ontfait l’objet d’aucun recensement à ce jour. On peut tout de même souligner que la motivationdes nouveaux arrivants sur le territoire est souvent liée à la recherche d’un cadre de vie etd’un paysage de qualité. Ce qui laisse supposer une attente de ces habitants vis-à-vis de lapréservation de ce cadre de vie.vConflits d’usageLes conflits d’usage sur le territoire n’ont fait l’objet d’aucun recensement précis. Néanmoins,dans le cadre de l’animation « randonnée » du territoire et de la CDESI (CommissionDépartementale des Espaces Sites et Itinéraires), un travail est réalisé afin d’améliorer lagestion des conflits liés à la randonnée motorisée.D’autre part, les faibles débits d’étiage des rivières cumulés aux usages agricoles etindustriels de l’eau (pompage pour l’irrigation, retenues collinaires…) engendrent des conflitsentre agriculteurs, entreprises, pêcheurs et acteurs du tourisme que seule une gestionqualitative pourrait amoindrir.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 32 sur 44
D’autre part, dans le cadre du PLGE du Val d’Ay, une action est prévue afin de créer unobservatoire du territoire intercommunal qui sera amené à proposer des actions en matière degestion des conflits.vExistence d’une identité locale, d’une notion de terroirL’historique du territoire fondé sur la réunification de deux anciens Contrats Globaux deDéveloppement (Vallée du Doux et Pays Annonéen) et la jeunesse du Pays Ardèche <strong>verte</strong>(2004) pose quelques difficultés en matière d’identité locale.Néanmoins, la politique touristique du territoire basée sur l’image de l’Ardèche <strong>verte</strong> est unbon vecteur d’une identité commune qui reste à élargir à d’autres thématiques et à véhiculerauprès des habitants du territoire.4.2 Usages récréatifs, paysagesvSites et paysages classés remarquables, exceptionnels, sites inscritsLes sites inscrits 16 sur le territoire sont au nombre de 2 : Notre Dame d’Ay, et château deThorrencvPrésence d’infrastructures touristiques• La randonnée non motoriséeLes différents projets de réseaux de randonnées intercommunaux se situent à des avancéesdifférentes mais poursuivent tous des objectifs communs : le développement du tourisme derandonnées à travers la mise en place d’un système signalétique directionnelle, la valorisationthématique des sentiers, la promotion et la communication. Les réseaux de randonnées nonmotorisées couvriront à terme l’ensemble du territoire Ardèche <strong>verte</strong> dans le cadre du PDIPRfin 2006. Ce qui supposera de répondre aux interrogations suivantes :- Entretien et gestion des réseaux de sentiers à moyen et long terme- Entretien et évolution des mobiliers signalétiques et informatifs- La diversification de l’offre randonnées et son ouverture vers les différentes pratiques(pédestre, équestre, VTT)- L’animation et la promotion de ces réseaux- L’évaluation des retombées• Les Véloroutes Voies <strong>Verte</strong>sUn schéma est actuellement en cours d’élaboration au niveau du département avec desitinéraires d’intérêt européen comme le projet « Léman à la Mer ». Deux autres projets sontégalement à l’étude sur le bassin annonéen : une liaison St Marcel lès Annonay/St Cyr et unprojet de desserte vers le Rhône sur le tracé d’une ancienne voie ferrée.• Le tourisme fluvialLe port de Tournon sur Rhône/Tain l’Hermitage propose des croisières sur le Rhône.• La baignadeIl s’agit d’une activité incontournable dans l’offre touristique d’un territoire, mais qui est peuprésente à l’échelle du Pays. Quelques sites aménagés sur le Doux et le lac Devessetpermettent la pratique de la baignade en période estivale mais la qualité de l’eau semblepréoccupante sur certains plans d’eau (problème d’étiages, de pollutions,..).16 Annexe 18 : Carte des ZNIEFF et sites inscrits en ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 33 sur 44
L’aménagement d’un plan d’eau sur la communauté de communes du Bassin d’Annonay esten cours de réflexion.vPotentiels touristiques, sous ou sur fréquentationsLes principaux sites touristiques du territoire sont :- Le Safari Parc de Peaugres avec ses 265 000 visiteurs par an (3 ème site nature/culture deRhône-Alpes en visites payantes) et 50% du Chiffre d’Affaire en saison.- Le Musée de l’Alambic, 130 000 visiteurs en 2002- Le Mastrou (train touristique reliant Tournon à Lamastre), 65 000 visiteurs en 2002. Laconstruction d’un pôle touristique autour du Mastrou avec un déplacement de la gare esten cours- Le lac de Devesset (51 ha), base de loisirs nautique située sur le Haut plateau du Vivarais,- L’Ardéchoise, course de cyclotourisme, 15 000 participants avec un impact médiatiquetrès important pour le territoire- Le Musée des Papeteries Canson et Montgolfier, 10 000 visiteurs en 2002D’autres spécificités locales sont aussi susceptibles d’attirer une clientèle touristique :- Un AOC pour le vignoble (AOC St Joseph)- Un AOC pour le fromage (AOC Picodon)- Des activités humaines développées grâce au milieu naturel : textile, moulinage, papier,tanneries,…- Un patrimoine autour de la Montgolfière (Annonay, patrie des frères Montgolfier) ou del’automobile (autocars).- Des patrimoines culturels (culinaires, religieux, historiques…)vAppréciation de la perception du paysageLes principaux atouts du territoire en matière touristique résident dans ses paysages d’unegrande variété : un relief doux en certains points, des vignobles, des gorges et des routespanoramiques, des ambiances plus montagnardes au niveau des plateaux, des lacs 17 .Conformément aux études sur la demande touristique sur le territoire et, de façon plus large,dans le département de l’Ardèche et sur l’ensemble des territoires ruraux, 3 motivationsprincipales ressortent :- le « tourisme vert » : la décou<strong>verte</strong> d’un cadre naturel attrayant,- la tranquillité, la qualité de vie retrouvée, le ressourcement (en opposition à la vie citadine :la population touristique locale vient principalement des grandes agglomérations),- le sentiment de faire du tourisme qui ne nuit pas à l’environnement (en opposition autourisme de masse).Ce cadre naturel, culturel et bâti constitue l’atout principal du territoire pour un développementtouristique mais il est encore loin d’être valorisé à sa juste valeur.Certains problèmes environnementaux très actuels mettent en péril cet atout :- une fermeture brutale des paysages issue de la forte déprise agricole (apparition depaysages plus austères, moins accueillants, disparition des points de vue, risquesd’incendie rendant la fréquentation touristique dangereuse pour le milieu, …)- de nombreux « points noirs » dans les paysages (entrées de villes, de villages et devallées, peu d’intégration des bâtiments agricoles, industriels et collectifs, abandons depatrimoines bâtis et naturels…)- des problèmes de quantité et de qualité des eaux sur les lieux de baignade- des modes de déplacement « doux », appréciés des touristes, mais peu ou pasdéveloppés donc difficiles à pratiquer (notamment dans les zones urbaines)17 Annexe 19 : Carte de la typologie des Paysages en ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 34 sur 44
Les contraintes paysagères et touristiques induites par la fermeture des paysages n’a pas faitaujourd’hui d’un travail de recensement à l’échelle du Pays excepté sur la communauté decommunes du Val d’Ay qui l’a effectué dans le cadre d’un PLGE.Face au potentiel paysager du territoire qui reste dans l’ensemble peu connu et donc peureconnu, il semble nécessaire dans un premier temps d’évaluer le patrimoine paysager del’Ardèche <strong>verte</strong> grâce à une « étude patrimoine paysager» élargie qui permettrait ensuite lamise en œuvre d’actions paysagères (promotion du patrimoine paysager, chartespaysagères, …).vPatrimoine bâti architectural à recenser, à conserver, à préserverLe patrimoine bâti ne fait pas l’objet d’un repérage précis, ni d’une mise en valeur à l’échelledu territoire (signalétique commune, chantiers de réhabilitation). Plusieurs sites patrimoniauxreprésentent des lieux potentiels d’animation et de diffusion et pourraient également constituerles éléments d’un réseau de lieux d’accueil (résidences d’artistes, ateliers, formations,spectacles...).Cependant, des inventaires plus ou moins poussés ont été réalisés :- le <strong>Syndicat</strong> Vivarais-Lignon a réalisé un inventaire de type Malraux sur les communesardéchoises de son territoire en conventionnant avec les DRAC Auvergne et RhôneAlpes,- Un inventaire a été réalisé à l’échelle de la Vallée du Doux sur le patrimoine bâti etnaturel en lien direct avec les sentiers de randonnées. Actuellement, 503 fichesrenseignées peuvent servir de base à un inventaire plus approfondi.D’autre part, la présence d’un patrimoine industriel et technique qui se traduit par la présenced’activités et de savoir-faire traditionnels (papeterie, cuir, carrosserie) ne doit pas êtrenégligée.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 35 sur 44
Encadré n°4 : le cadre de vie, les espaces résidentiels et récréatifsDe par sa situation géographique et son cadre de vie préservé, le territoire Ardèche <strong>verte</strong> estattractif. Il séduit de nouveaux résidents, en majorité des familles avec enfants ou desretraités. Son double visage, à la fois urbain et rural implique de nombreuses migrationsjournalières pour accéder aux commerces et services ou pour travailler.En 1999, les trajets déplacements domicile/travail se font majoritairement à l’intérieur de lazone (76% des trajets). Mais on peut noter, entre 1990 et 1999, une diminution du nombred’actifs résidant et travaillant dans la même commune de 18,5% (tableau n°13). Cette baisseconfirme la multiplication des déplacements sur le territoire constaté dans le volet 4.Le nombre de déplacements est encouragé par une augmentation de l’habitat individuel(+17% entre 1990 et 1999) souvent situé dans les communes périurbaines ou multipolarisées.Ceci explique en partie la pression foncière dans les secteurs sous influence urbaineperturbant le marché de l’habitat : seule une politique volontariste pourrait enrayer cephénomène en répondant aux besoins des populations et permettant l’accueil de nouveauxactifs sur le territoire. Une réflexion en matière de gestion des différents types d’espaces doitêtre menée dans ces secteurs.Le développement de l’activité touristique représente un enjeu fort pour l’Ardèche <strong>verte</strong>, quidispose déjà d’atouts intéressants avec des sites touristiques à fort pouvoir d’attractivité(Safari-Parc de Peaugres, lac de Devesset…), la présence de grands centres urbains auxportes du territoire (réservoir important de clientèle de proximité pour le développement descourts séjours) et la proximité immédiate de 2 Parcs Naturels Régionaux (PNR des Montsd’Ardèche et du Pilat).Cependant, le territoire semble ne pas tirer assez profit de son positionnement géographique,ne valorise pas assez son potentiel en matière d’offre touristique. Il s’agirait alors d’anticiper etde s’adapter aux demandes des consommateurs.Cela pourrait se traduire par le développement d’une offre touristique de loisirs/décou<strong>verte</strong> dequalité en s’appuyant sur les filières qui constituent la force de ce territoire (tourisme industrielet technique, produits de terroir, randonnée, tourisme fluvial, patrimoine naturel, paysages…),le renforcement des pôles touristiques structurants, le développement d’un tourisme de courtséjour (clientèle de proximité) ainsi que la professionnalisation des acteurs et l’amélioration del’offre d’accueil.La valorisation du patrimoine (à la fois cadre de vie et espace récréatif) doit passer par unevalorisation des paysages. Cela nécessiterait éventuellement une « étude patrimoinepaysager » élargie qui pourrait être mise en valeur par la suite (avec la promotion dupatrimoine d’un point de vue touristique par exemple).Il semble également nécessaire de sensibiliser et communiquer localement sur le rôle del’agriculture, de la forêt et des espaces naturels dans la production d’un territoire de qualité(perçu comme un cadre de vie et/ou d’un espace récréatif de qualité).L’arrivée de nouveaux arrivants, la concurrence entre les différents types d’espaces, ledéveloppement de l’activité touristique rendent nécessaire l’affirmation d’une solidarité etd’identité territoriales et l’organisation d’une concertation entre acteurs et co-utilisateurs del’espace afin de répondre aux attentes de chacun.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 36 sur 44
5- Volet « environnement », espaces de préservationSources :- DIREN, inventaire des ZNIEFF rénové (données provisoires)- Charte du territoire Ardèche <strong>verte</strong>5.1 Inventaire des espaces naturels à enjeux et analyse de la menace pesantsur les habitats et espèces concernésv Les espaces naturels remarquablesLe territoire du Pays Ardèche <strong>verte</strong> regroupe des espaces naturels de grande valeur. Saqualité environnementale contribue indéniablement à son attractivité, d’autant qu’il bénéficied’une proximité avec des aires urbaines telles que Valence, Lyon, Saint Etienne et Grenoble.En effet, la « Nature » est une des premières motivations de la clientèle touristique du Pays etelle apparaît comme une valeur repère pour la population. Mais ce patrimoine naturelnécessite des mesures de préservation et de valorisation (plans de gestion,…) et restetributaire des acteurs en place (agriculteurs, forestiers, propriétaires, ou encore utilisateurs del’espace).Des espaces naturels du Pays Ardèche <strong>verte</strong> sont déjà concernés par des mesures degestion. On recense sur le territoire des :• Zones Natura 2000• Sites potentiels ENS• ZNIEFF (qualité d’inventaire)• Zones Natura 2000Le territoire Ardèche <strong>verte</strong> fait partie des sites suivants :- Site I33/D4 : « Ile de la Platière et sites périphériques » et « milieux alluviauxdu Rhône aval »Les enjeux écologiques sont forts, ils concernent à la fois les habitats (les forêts alluviales dedifférents types, les prairies à Molinie, les pelouses calcaires sèches) et les espèces (lesinsectes : coléoptères, papillons, libellules ; les poissons, le Castor,…). Le DocumentD’objectifs est élaboré (1999 – 2004) et des « contrats Natura 2000 » ont déjà été signé.- Site B22 : « Tourbières du plateau de Saint Agrève »Les enjeux écologiques du site concernent les habitats (tourbières, pelouses à Nard, prairiesde fauche de montagne, hêtraies,…) et les espèces (Loutre, Rosalie alpine (coléoptère),Saumon, Buxbaumie <strong>verte</strong> (mousse),…). Le Document d’Objectifs a été élaboré (2001 –2006) sans donner suite à des mises en application (contractualisations « Natura 2000 »).- Site B22’ :(uniquement sur le linéaire du Lignon)Site identifié mais ne possède ni porteur de projet ni Document d’Objectifs.- Site B28 : « Pelouses sèches et affleurements de serpentine du Suc de Clava »Les enjeux écologiques du site concernent les habitats (pelouses sèches et les rochers deserpentine) ainsi que les espèces (oiseaux, papillons, fougères rares,…). Le Documentd’objectifs a été élaboré (2000 – 2005) et un « contrat Natura 2000 » a été signé (réouverturedu milieu)<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 37 sur 44
- Site B15 : « Rivières, forêts, pelouses, landes et habitats rocheux des affluentsrive droite du Rhône »Les enjeux écologiques du site concernent les habitats (versants recolonisés par landes etpelouses, vallons forestiers avec chênaie <strong>verte</strong>, blanche et chênaie charmaie riche enespèces méditerranéennes), ainsi que les espèces (amphibiens, chauve souris, coléoptères,crustacés, mammifères, papillons, poissons). Une étude a été réalisée en 1997 par la DIRENmais le périmètre n’a pas encore été déposé.• Les Espaces Naturels Sensibles, un patrimoine à préserverLe Conseil Général de l’Ardèche a élargi sa politique départementale en matière desEspaces Naturels Sensibles sur l’ensemble du territoire ardéchois : 14 sites départementauxont été retenus pour le lancement d’une étude préalable. Parmi ces sites, certains concernentle territoire Ardèche <strong>verte</strong> :- Hautes vallées de la Cance et de l’AyLe secteur « hautes vallées de la Cance et de l’Ay » fait l’objet depuis 2003 d’études afin demesurer le potentiel de certains espaces en terme d’enjeux biologiques, paysagers etpatrimoniaux, mais aussi en terme d’implication et de motivation des différents acteurs locaux.Un document de programmation et de gestion de cet Espace Naturel Sensible est en coursd’élaboration pour une mise en œuvre sur la période 2006 – 2010 : il comprendra outre ladescription du site, des orientations de gestion et un programme d’actions.- Les gorges du Doux, du Duzon et de la DaronneCe site fait seulement l’objet d’une étude foncière préalable datant de 2005.• Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 1 et 2Tableau n 16 : Inventaire des ZNIEFF de type IIN° régional etnomZNIEFF type IIn°0701Corniche duRhône etensemble desvallonsrhodaniens de StPierre de Bœuf àTournonn°0702Gorges du Doux,du Duzon et de laDaronneSurfacetotaleSurfaceArdèche<strong>verte</strong>11580 ha 7 926 ha22720 ha 5898 haCaractéristiquesSite escarpé ayant été occupéautrefois par des cultures enterrasses. Certains versants sontrecolonisés par des landes et lespelousesLa rivière Doux et ses deuxaffluents forment un réseaucomplexe de gorges et les zonesles plus abruptes sont occupéespar de riches landes etboisementsIntérêtsFloristique : landes etpelouses / présenced’espèces remarquablescomme l’AchilléetomenteuseFaunistique : /Floristique : associationd’une flore montagnarde(parfois endémique dumassif central – cas del’œillet du Granite) et decortèges méditerranéensFaunistique (avifaune,espèces piscicoles etmammifères)<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 38 sur 44
N° régional etnomZNIEFF type IIn°0703Corniche etensemble desvallonsrhodaniens deTournon àValencen°2601Ensemblefonctionnel formépar le moyenRhône et sesannexes fluvialesSurfacetotaleSurfaceArdèche<strong>verte</strong>4694 ha 2690 ha24430 ha 1117 haCaractéristiquesSection de la corniche du Rhônequi présente une zone detransition entre les secteurssiliceux au nord et calcaires ausudEspace fonctionnel formé par lecours moyen du Rhône (de Lyonà Pierrelatte) et ses annexesfluviales (« lônes », « brotteaux »,basses terrasses fluviales »)IntérêtsFloristique : fortediversité avec espècesremarquables (Cytise àlongs rameaux, Gagée deBohême,…)Faunistique : avifaune etreptiles remarquables(Lézard hispanique)Floristique : ripisylvecomposée aussi par desplantesremarquables (corniflesubmergé, orchidées,…)Faunistique : cortèged’espèces remarquables(faune piscicole, insectes,avifaune, mammifères,mais aussi invertébrés)Les ZNIEFF de type II représentent 17 631 ha, soit 19 % de la superficie du territoire Ardèche<strong>verte</strong>. Il s’agit de grands espaces de fonctionnalité biologique remarquable. Les ZNIEFF detype I quant à elles sont établies selon des critères de richesse en espèces et milieuxdéterminants. En Ardèche <strong>verte</strong>, certaines ZNIEFF de type I se retrouvent dans le périmètredes ZNIEFF de type II citées dans le tableau ci-dessus tandis que d’autres sont isolées 18 :elles représentent sur le territoire Pays Ardèche <strong>verte</strong> 490 ha 19 .• Analyse de la menace pesant sur l’ensemble de ces espaces (Natura 2000, ENS,ZNIEFF)Ces procédures de gestion (Zones Natura 2000 et Espaces Naturels Sensibles) sont mises enplace dans l’objectif de préserver des espaces naturels remarquables, rares, sensibles et/oumenacés, et ce en limitant les nuisances et pressions exercées sur ces espaces ainsi qu’encontrôlant à la fois leur gestion et ouverture au public. Les ZNIEFF (qui n’ont que qualitéd’inventaire) permettent quant à elles de repérer des sites naturels riches et vulnérables.Concernant le territoire Pays Ardèche <strong>verte</strong>, les menaces sont liées aux nouvelles pratiques etusages de l’espace :- Activités touristiques (surtout « Tourisme vert »)- Déprise de l’agriculture et des pratiques sylvicoles, actrices de l’entretien de l’espace- Diffusion de l’habitat résidentiel- Développement des activités industrielles et commercialesDifférentes conséquences induites sur le territoire peuvent être alors distinguées :- Disparition d’espaces ouverts entretenus par les activités humaines entraînant ladisparition d’espèces végétales mais aussi d’espèces faunistiques (dénaturation deshabitats) : cas par exemple du site « suc de Clava » concerné par une fermeture despelouses sèches- Pollution diffusev La ressource en eau18 Annexe 17 : Inventaire des ZNIEFF type I (indØpendantes des ZNIEFF Type II)19 Annexe 18 : Carte des ZNIEFF et sites inscrits en ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 39 sur 44
L’eau est très présente sur le territoire et constitue une ressource à préserver à la fois pour labeauté et la diversité des paysages, mais aussi pour la pratique d’activités de loisirs (pêche,baignade..) et le développement économique (agriculture).Le réseau hydrographique est dense, de nombreux cours d’eau et ruisseaux parcourent ceterritoire. Un des fils conducteurs, naturellement vecteur d’identité est la rivière du Doux et sesaffluents sur le bassin versant sud du Pays. On peut citer également la Cance et le Deûme, laVallée de l’Ay avec tous leurs affluents. L’ensemble de ces rivières courre d’Ouest en Est endirection du Rhône. Ses cours d’eau subissent les variations climatiques. Les pluies peuventêtre violentes et provoquer des crues importantes, par contre l’été, les cours d’eau peuventêtre asséchés.Les eaux ont une qualité variable sur le territoire. Elle est généralement de bonne qualité surune grande partie du linéaire mais des points noirs subsistent (aval des agglomérations et despôles industriels en particulier sur Annonay et Tournon sur Rhône).L’utilisation de l’eau est sujette à des conflits d’usage (industrie, agriculture, sports, pêche, …),d’irrigation et de protection de la nature. Le Pays peut être un lieu de rencontre et de dialogueentre les différents usagers.Les outils de réflexion et d’intervention sur la gestion de l’eau, comme les Contrats de rivièreou les SAGE permettent de préserver cette ressource de base.Mais on peut noter qu’en terme de préservation et de valorisation de la ressource en eau etdes milieux aquatiques sur le Pays Ardèche <strong>verte</strong> :- aucun SAGE n’est actuellement en place- et seulement deux bassins versants sont concernés par un Contrat de Rivière :• La Vallée de l’Ay : Contrat de Rivières « Ay-Ozon » avec un premier contrat de1998 à 2003, une deuxième candidature est en cours de validation.• La Deûme, la Cance et le Torrençon font également l’objet d’un contrat de rivière :Contrat de rivière Cance – Deûme/Deôme – Torrenson signé en 2004Le Contrat de rivière « Doux clair » qui couvrait le bassin versant de la rivière Doux, a étédissous fin 2002.La problématique de la qualité de l’eau est particulièrement importante sur la Cance, à l’avald’Annonay et jusqu’à sa confluence avec le Rhône.• Analyse de la menace pesant sur la ressource en eauCes procédures de gestion (Contrats de Rivière) sont mises en place dans l’objectif depréserver et améliorer la qualité des eaux mais aussi des milieux naturels (terrestres etaquatiques). Ces contrats sont mis en œuvre à une échelle cohérente de fonctionnement del’hydrosystème : le bassin versant.Concernant le territoire Ardèche <strong>verte</strong>, les menaces concernant ces espaces sont liées auxnouvelles pratiques et usages de l’espace :- Tourisme (pêche, canoé kayak, baignade)- Déprise de l’agriculture et des pratiques sylvicoles- Diffusion de l’Habitat résidentiel- Diffusion des activités industrielles et commercialesDifférentes conséquences écologiques induites peuvent être alors distinguées à l’échelledes bassins versants considérés:- Dégradation écologique (dégradation de la qualité des eaux : pollution diffuse liée auxrejets industriels, agricoles et à l’assainissement collectif ; et des milieux : dégradationponctuelle des cours d’eau et des formations boisées)<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 40 sur 44
- Dégradation paysagère (fermeture du paysage et de l’accès aux cours d’eau)5.2 Inventaire et analyse des espaces présentant des manques en terme degestion et de protection (mesures envisageables)v Le Pays Ardèche <strong>verte</strong> : un patrimoine naturel sensible à préserverIl est possible d’identifier des insuffisances en matière de gestion et de valorisation dupatrimoine naturel.Les ZNIEFF, par exemple, font part de la présence de richesses patrimoniales réparties surl’ensemble du territoire qui nécessiteraient des mesures de gestion.On peut également constater que :- Les zones Natura 2000, même si existantes sur le territoire, n’ont pas toutesdonnées lieu à des mises en œuvre (peu de « contrats Natura 2000 » signés),- Aucun site ENS n’est actuellement en place,- La rivière Doux (rivière remarquable à l’échelle du Pays) ne bénéficie plus d’uncontrat de rivière.Force est donc de constater que le pays Ardèche <strong>verte</strong> regorge de potentialités en matièred’espaces naturels qui nécessiteraient des mesures de gestion et de valorisation. En effet, cepatrimoine naturel et paysager constitue un fort atout touristique ; le Pays Ardèche <strong>verte</strong> ayantsu garder une image d’authenticité forte.D’autre part, on peut souligner des manques en matière de mesures de protection vis-à-vis :- du risque de pollution diffuse- de l’érosion : ce point concerne surtout les bassins versants présentant desactivités vitivinicoles (terres nues facilement érodables). Les berges des coursd’eau peuvent également être soumises à ce phénomène (déstabilisation deberges)- des risques naturels (voir encadré ci-dessous)Encadré n°5 : Les Risques naturelsLe risque IncendieL’Ardèche est classé comme département à risques pour les feux de forêts. La carte desincendies de forêt de 2003 20 donne la répartition et l’ampleur des feux, par commune, durantl’année 2003, année sèche et chaude, très marquée par ce risque. Prenons l’exemple de lavallée de la Cance qui comprend d’importantes surfaces boisées qui n’ont pas été épargnéesdepuis plusieurs années. A noter l’existence de plans cantonaux (cantons Annonay Nord /Annonay Sud / Satillieu / St Félicien).Le risque InondationLe risque Inondation est assez élevé au niveau des cours d’eau du Pays Ardèche <strong>verte</strong>.Prenons de nouveau l’exemple de la Cance : ce bassin versant, répertorié comme soumis àdes risques d’orages cévenols, a connu, le 12 novembre 1996, une crue de période de retour10 – 20 ans. Cette crue généra d’importants dégâts, notamment sur le bassin de laDéôme/Deûme.v Mesures envisageables concernant les espaces présentant un manque enterme de gestion et de protection20 Annexe 20 : Carte des incendies de forŒts en 2003 Pays ArdŁche <strong>verte</strong><strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 41 sur 44
Des mesures peuvent être envisagées afin de mettre en œuvre des actions de gestion et deprotection des patrimoines naturels remarquables de l’Ardèche <strong>verte</strong>. Elles pourraients’articuler en deux temps :ð Un premier temps permettant de recenser les éléments remarquables du patrimoinenaturel (inventaires). Cela permettrait d’établir des bases de données (grâcenotamment à l’intervention des acteurs locaux et de personnes extérieures sur desmissions de courtes durées),ð Un second temps permettant d’exploiter les recherches initialement réalisées avec lamise en place de programmes de gestion mais aussi à travers de l’animation.Encadré n°6 : Environnement et espaces de préservationLe territoire Ardèche <strong>verte</strong> possède un patrimoine naturel intéressant mais qui souffre d'unesous valorisation. Celle-ci provient d'un manque de connaissance des richesses patrimonialeset également d'un réseau d'acteurs locaux faiblement mobilisé autour de cette thématique.Afin d'y remédier, il serait souhaitable de :- Réaliser des inventaires sur certains secteurs afin de mieux appréhender les richessespatrimoniales et la nécessité de mettre en place des mesures de gestion.- Mener une sensibilisation vis-à-vis des acteurs et élus du territoire afin de porter àconnaissance ce patrimoine souvent sous-estimé et sous valorisé.II semble en effet important que l'ensemble des acteurs du territoire prenne conscience qu'unegrande partie de l'attractivité du territoire, d'un point de vue touristique et résidentiel, provientde la qualité du cadre de vie souvent perçu comme sauvage et authentique. Les espacesnaturels font partie de ce cadre de vie et nécessite d'être préservés et valorisés en tant que telmais également, pour les espèces et habitats qu'ils abritent.Les menaces pesant sur ces espaces sont multiples :- déprise agricole et sylvicole,- activité touristique non organisée,- développement de l'urbanisme.Les actions liées aux espaces de préservation qui sont à mener sur le territoire ne doiventdonc pas être déconnectées de celles menées sur les autre types d'espaces : productifs,récréatifs et résidentiels ; et ce afin de conserver le caractère multiple et durable du territoire.D'autres lacunes en matière de gestion des ressources et de prévention des risques sont ànoter. Le risque de pollution diffuse d'origine agricole n'est pas significatif. En revanche, desproblèmes de qualité des eaux sont à souligner à l’approche des secteurs les plus industriels(rejets) qui ne sont pas systématiquement concernés par un Contrat de rivière. Le risqued'érosion est réel sur les coteaux vitivinicole et ne fait pas l'objet d'une prévention particulière.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 42 sur 44
6- Projet stratégique : enjeux et objectifs définis par le groupe de travail <strong>PSADER</strong>Suite à ce diagnostic et à l’animation menée dans le cadre des groupes de travail <strong>PSADER</strong>,un projet stratégique a été défini à travers des enjeux et objectifs en matière d’agriculture etde développement rural du territoire Ardèche <strong>verte</strong>.6.1 Les enjeux de durabilité du territoire Ardèche <strong>verte</strong> en matièred’agriculture et de développement ruralEnjeu 1 : Durabilité de l’équilibre et de la complémentarité entre les espacesLe territoiredoit tendrevers :Äsphère économique : toutes les activités sont représentées et trouvent leurplace, génèrent des emplois de qualitéÄsphère environnementale : le cadre de vie est préservé, pas de pollutionmajeure, paysages agréablesÄsphŁre sociale : les services la population sont prØsents, la cohabitationentre les usagers se passe plut t bienEnjeu 2 : Durabilité des fonctions de l’agriculture et de la forêt (sylviculture) sur leterritoire Ardèche <strong>verte</strong> : productions de biens, d’emplois, de paysage de qualité,entretien des espaces pour préserver un cadre de vie (multifonctionnalité del’agriculture et de la forêt)Le territoiredoit tendrevers :Ä sphère économique : production de richesses, d’emplois, de biensÄ sphère environnementale : entretien de l’espace, production de cadre devie et de loisir de qualitéÄ sphŁre sociale : production de services, tissu rural denseEnjeu 3 : Attractivité du territoireLe territoiredoit tendrevers :Ä sphère économique : implantation de nouvelles activités et de nouveauxrésidentsÄ sphère environnementale : cadre de vie et de travail de qualitéÄ sphère sociale : mise en réseau d’acteurs6.2 Les objectifs stratégiquesð Objectif Stratégique n°1 = Faire reconnaître et reconnaître le rôle et la place de l’agricultureet de la forêt dans la productions de biens et d’un cadre de vie de qualité.ð Objectif Stratégique n°2 = Ancrer l’agriculture au territoire en utilisant les ressourceslocales, et en fixant localement la valeur ajoutée.ð Objectif Stratégique n°3 = Maintenir et conforter les populations, les services et les activitésdans les espaces ruraux.<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 43 sur 44
6.3 Les objectifs opérationnelsEn réponse à OS n°1 :Faire reconnaître et reconnaître le rôle et la place des espaces agricoles, forestiers etnaturels dans la production de biens et d’un cadre de vie de qualité• Faire connaître et reconnaître le rôle de l’agriculture et de la forêt et desespaces naturels dans la production d’espaces de qualité• Favoriser la concertation et le partenariat au niveau local pour aménagerharmonieusement les différents espaces de vie et d’activités• Favoriser et développer les démarches respectueuses de l’environnementEn réponse à OS n°2 :Ancrer l’agriculture au territoire en utilisant les ressources locales et en fixantlocalement la valeur ajoutée• Anticiper l’évolution de l’agriculture et aider à l’adaptation des systèmesd’exploitation aux contraintes territoriales• Développer et valoriser les productions de qualité• Promouvoir l’utilisation de la ressource forestière locale• Valoriser la production forestière localeEn réponse à OS n°3 :Maintenir et conforter les populations, les services et les activités dans les espacesruraux• Anticiper le départ des exploitants• Pérenniser les exploitations• Réintroduire des activités agricoles extensives• Améliorer les conditions de travail• Préserver un cadre de vie et de travail de qualité• Maintenir et adapter l’offre de services à la population• Favoriser l’implantation de nouveaux actifs• Développer le potentiel touristique<strong>Diagnostic</strong> et projet stratégique <strong>PSADER</strong> – juin 2006 Page 44 sur 44