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Mise en page 1 - Syndicat Mixte Ardèche Verte

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<strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> Ardèche verte • septembre 2009


Synthèsede l’évaluationdu Contrat de PaysArdèche vertede mars 2004à mars 2010SOMMAIREPréambulePréambuleLe Pays Ardèche verteLe Pays Ardèche verte est un territoire issu de la Loi d’Ori<strong>en</strong>tationpour l’Aménagem<strong>en</strong>t et le Développem<strong>en</strong>t Durable duTerritoire du 25 juin 1999, fédérant communes, communautésde communes, <strong>en</strong>treprises et associations autour d’un projetcommun.Il regroupe 6 communautés de communes, soit 64 communeset est peuplé de 78 644 habitants (rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t 2006).Situé à l’extrémité Nord du départem<strong>en</strong>t de l’Ardèche <strong>en</strong> limitede 5 départem<strong>en</strong>ts (Haute Loire, Loire, Rhône, Isère et Drôme),il est faiblem<strong>en</strong>t peuplé, avec une conc<strong>en</strong>tration de la populationautour de deux villes : Tournon et Annonay.Le contexte de l’évaluationIIIDe la charte deterritoire au contrat dedéveloppem<strong>en</strong>t......................2L’organisation et lamise <strong>en</strong> œuvre de lagouvernance ..............................3III L’évaluation chiffrée duContrat de PaysArdèche <strong>Verte</strong> ..........................5IV L’analyse qualitativepar thématique ......................9VL’id<strong>en</strong>tité territoriale etle périmètre ............................10Depuis 1993, la Région Rhône-Alpes a mis <strong>en</strong> place des procéduresde contractualisation avec les territoires, d’abord à traversles Contrats Globaux de Développem<strong>en</strong>t (CGD) puis par le biaisdes Contrats de Développem<strong>en</strong>t de Pays Rhône Alpes (CDPRA).Ces contrats doiv<strong>en</strong>t permettre aux territoires de se construireun projet de développem<strong>en</strong>t. Ce type de démarche est égalem<strong>en</strong>tproposé par le Conseil Général de l’Ardèche qui a mis <strong>en</strong>place des contrats « Terre de Pays ».Durant le 1 er semestre 2004, les élus du territoire ont ainsi signéavec la Région Rhône-Alpes et le Conseil Général de l’Ardèchele contrat de Pays Ardèche verte.Le Contrat Ardèche verte qui avait été initialem<strong>en</strong>t prévu pour 5ans a fait l’objet de trois av<strong>en</strong>ants et a été prolongé d’un an supplém<strong>en</strong>taire,jusqu’à fin mars 2010.Afin de dresser un état des lieux des actions m<strong>en</strong>ées depuis2004 et de préparer au mieux les futurs contrats, notamm<strong>en</strong>t leContrat de Développem<strong>en</strong>t Durable Rhône Alpes (CDDRA) pourlequel il a déposé sa candidature, le Pays Ardèche verte adécidé, dès septembre 2008, de se lancer dans une démarcheévaluative.VI Le bilan évaluatif ............12La démarche évaluativeVII Les axes de progrès ..13 Une évaluation qualitativeAfin de réaliser cette évaluation, les élus du syndicat mixteArdèche verte ont mis <strong>en</strong> place <strong>en</strong> septembre 2008 une commission« Evaluation » regroupant des élus, des membres duConseil Local de Développem<strong>en</strong>t et des technici<strong>en</strong>s (associations,chambres consulaires et collectivités locales). Le CLD quia pour mission de formuler un avis sur la charte, le contrat etles av<strong>en</strong>ants s’est s’impliqué fortem<strong>en</strong>t dans cette démarche.


La commission Evaluation qui s’est réunie m<strong>en</strong>suellem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant un an a souhaité quel’évaluation permette de :• Pr<strong>en</strong>dre du recul sur les opérations réalisées et vérifier si elles ont permis de répondreaux objectifs définis dans la charte et le contrat• R<strong>en</strong>dre des comptes sur l’utilisation des subv<strong>en</strong>tions allouées• Questionner la gouvernance, l’animation et la communication• Lancer la dynamique de construction du Contrat de Développem<strong>en</strong>t DurableUn travail de définition des critères d’évaluation au regard du développem<strong>en</strong>t durable a étém<strong>en</strong>é avec des questionnem<strong>en</strong>ts sur :• Le développem<strong>en</strong>t économique : la mesure de la valeur ajoutée peut être marchandeou non marchande (interaction <strong>en</strong>treprises/territoire, valorisation de ressources locales,…)• L’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t : sa prise <strong>en</strong> compte dans les projets, questionnem<strong>en</strong>t sur les compromis,sur l’usage des TIC,…• La solidarité sociale et territoriale : <strong>en</strong> termes d’emplois, de transports, d’accès despopulations aux services, loisirs, à la culture…, de répartition géographique des crédits,de pertin<strong>en</strong>ce du périmètre, de valorisation des compét<strong>en</strong>ces prés<strong>en</strong>tes sur le territoire.• La gouvernance et la communication : quel apport du CLD et de l’animation ?Des part<strong>en</strong>ariats avec des étudiantsPour apporter une contribution et un regard extérieur à l’évaluation, le Pays a sollicitéles étudiants du Master « Aménagem<strong>en</strong>t et Développem<strong>en</strong>t Rural » de l’université LumièreLyon II. Après un travail préparatoire effectué par toute la promotion pour définir ladémarche évaluative, Mickaël Stebig a été accueilli <strong>en</strong> stage pour m<strong>en</strong>er l’évaluation proprem<strong>en</strong>tdite grâce à :• une analyse physique et financière des données internes au Pays• des participations aux commissions thématiques et à la commission Evaluation• la réalisation d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec les membres de l’équipe du <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong>, les présid<strong>en</strong>tsdes commissions, l’élu rapporteur, des membres du CLD et des porteurs de projets• l’<strong>en</strong>voi d’un questionnaire à tous les contacts du <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> pour recueillir une visionla plus large possible sur le contrat.Le mémoire réalisé par Mickaël Stebig est consultable <strong>en</strong> version informatique et téléchargeablesur le site Internet : http://www.pays-ardeche-verte.fr/En parallèle, <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec le CDPRA de la Drôme des Collines, une réflexion sur le périmètrea été réalisée par des étudiants du Master 2 « Ingénierie du Développem<strong>en</strong>tterritorial » de l’université de Gr<strong>en</strong>oble et leur junior <strong>en</strong>treprise « Idées Territoires ». Elle aconsisté <strong>en</strong> l’élaboration d’un atlas cartographique prés<strong>en</strong>tant les imbrications et les <strong>en</strong>jeux<strong>en</strong>tre les territoires et les bassins de vie.Ce docum<strong>en</strong>t synthétique est le fruit des réflexions de la commission Evaluation, desétudiants et du travail réalisé par Mickaël Stebig au cours de son stage.Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 1


1 - De la charte de territoire au contrat de développem<strong>en</strong>t…Le projet de territoire a été défini par le Pays Ardèche verte, dans la charte de territoire puisdécliné dans le contrat de développem<strong>en</strong>t de Pays, sous forme d’objectifs regroupés <strong>en</strong> 4grands axes.Les 5 <strong>en</strong>jeux de la charte de territoire• R<strong>en</strong>dre le Pays attractif et accueillant• Maint<strong>en</strong>ir l’existant <strong>en</strong> sout<strong>en</strong>ant les acteurs <strong>en</strong> place• Développer l’innovation et l’émerg<strong>en</strong>ce de nouvelles filières• Anticiper et préparer les reconversions économiques• M<strong>en</strong>er une politique d’aménagem<strong>en</strong>t concertée <strong>en</strong> préservant la qualité paysagèreLes 4 axes opérationnels du contrat de développem<strong>en</strong>t de Pays• Axe 1 : Un Pays acteur de son développem<strong>en</strong>t économique• Axe 2 : Un Pays acteur de l’évolution de son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t• Axe 3 : Un Pays acteur du développem<strong>en</strong>t de son cadre de vie et de ses services à lapopulation• Axe 4 : Un pays acteur de son progrès• 42 fiches actions inscrites dans le contrat initial• 50 fiches actions abondées <strong>en</strong> fin de contrat (après 3 av<strong>en</strong>ants et le Projet StratégiqueAgricole et de DEveloppem<strong>en</strong>t Rural <strong>en</strong> juillet 2007)… une mise <strong>en</strong> œuvre rapideLe contrat de développem<strong>en</strong>t a été rédigé avec empressem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> même temps que lacharte, pour pouvoir être finalisé avant les élections régionales de mars 2004.D’autre part, le Conseil Local de Développem<strong>en</strong>t (CLD), instance regroupant toutes les personnesdésireuses de s’impliquer dans la vie locale et formulant son avis sur certainespolitiques régionales et docum<strong>en</strong>ts du Pays, n’a pas véritablem<strong>en</strong>t participé à la rédaction dece contrat.Ce manque de concertation, de temps de débats ou de réflexion dans l’élaboration de lacharte de territoire puis dans la rédaction du contrat de Pays a am<strong>en</strong>é les acteurs à éprouverune certaine rétic<strong>en</strong>ce face à ce nouveau contrat. Sont égalem<strong>en</strong>t apparues des difficultésd’appropriation et un manque de confiance de certains vis à vis de ce contrat considérécomme « bâclé ».2 Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte


II - L’organisation et la mise <strong>en</strong> œuvre de la gouvernanceLe <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong>, une équipe efficace mais pas assez sur le terrainLe <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> Ardèche verte, structure porteuse du contrat de développem<strong>en</strong>t, a pourrôle de favoriser l’émerg<strong>en</strong>ce des projets et d’accompagner les porteurs de projets dans lemontage de leurs dossiers de demande de subv<strong>en</strong>tion. De 5 chargés de mission à sa création,il est aujourd’hui composé de 7 chargés de mission thématiques.L’équipe du <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> est jugée par les porteurs de projets et par les élus comme efficace,professionnelle, de très bon conseil et équitable <strong>en</strong>tre les porteurs de projets. Lesreproches formulés concern<strong>en</strong>t le manque de temps passé sur le terrain, à assurer leur rôlede développeur et à susciter des projets, notamm<strong>en</strong>t collectifs.Le rôle du Pays ne doit pas être réduit à la distribution des subv<strong>en</strong>tions, il a été et doitêtre davantage un incubateur, un lieu d’émerg<strong>en</strong>ce d’idées puis de projets. L’expertisepour le montage des dossiers est reconnue mais le travail d’animation et deterrain est à développer. La mission de l’équipe doit égalem<strong>en</strong>t être de susciter des projets transversauxet construire des part<strong>en</strong>ariats avec les technici<strong>en</strong>s prés<strong>en</strong>ts dans les collectivités, les chambresconsulaires et les associations.Les commissions, un outilintéressant à faire évoluerLe travail au sein du <strong>Syndicat</strong><strong>Mixte</strong> mais aussi le traitem<strong>en</strong>tdes dossiers est découpé <strong>en</strong>fonction de 5 thématiques :industrie, artisanat, commerce; gestion de l’espace,agriculture, filière bois ; tourisme; culture ; cadre de vie.Les commissions permett<strong>en</strong>taux porteurs de projets deprés<strong>en</strong>ter leurs projets devantles élus et technici<strong>en</strong>s. La prés<strong>en</strong>cedes porteurs de projetsest indisp<strong>en</strong>sable car elle est la preuve de leur motivation et de leur implication. Elle permetl’interactivité avec les membres de la commission et l’apport d’élém<strong>en</strong>ts complém<strong>en</strong>taires audossier. Il apparaît important d’homogénéiser le mode de délibération et de veiller à ce quel’expression de la décision finale revi<strong>en</strong>ne aux élus et ne soit pas gérée par les technici<strong>en</strong>s.Ce fonctionnem<strong>en</strong>t par commissions, composées d’élus prov<strong>en</strong>ant de chaque communautéde communes apparaît intéressant dans la mesure où cela permet de toucher un panel d’élusqui permet de faire redesc<strong>en</strong>dre l’information le plus largem<strong>en</strong>t possible sur le territoire.Cep<strong>en</strong>dant, pour bon nombre d’<strong>en</strong>tre eux, ces dernières n’offr<strong>en</strong>t pas suffisamm<strong>en</strong>t l’occasionde m<strong>en</strong>er un travail de réflexion sur les grandes ori<strong>en</strong>tations du contrat. Au niveau dudécou<strong>page</strong> et du nombre de commissions certains estim<strong>en</strong>t que le domaine cadre de vie esttrop vaste alors que d’autres souhaiterai<strong>en</strong>t des commissions plus transversales.Il est nécessaire de décloisonner davantage les secteurs et de considérer les activitéstouristiques, agricoles et forestières comme parties pr<strong>en</strong>antes du développem<strong>en</strong>t économique.La question de la pertin<strong>en</strong>ce du décou<strong>page</strong> actuel par thématique se posealors de manière évid<strong>en</strong>te. Le développem<strong>en</strong>t du territoire semble plutôt passer par un dépassem<strong>en</strong>tde ce raisonnem<strong>en</strong>t sectoriel et un développem<strong>en</strong>t de la transversalité dans les projets.Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 3


Le Comité de Pilotage : un équilibre à trouverLe comité de pilotage est l’organe décisionnel local, porteur du part<strong>en</strong>ariat avec la Région etle Départem<strong>en</strong>t. C’est l’instance de suivi et de mise <strong>en</strong> œuvre du contrat. Il est le lieu de validationdes dossiers avant leur <strong>en</strong>voi pour instruction.Le fonctionnem<strong>en</strong>t des comités de pilotage est souv<strong>en</strong>t remis <strong>en</strong> cause. S’il est positif degarder du temps pour aborder différ<strong>en</strong>ts points d’actualité ou pour préparer le futur contratou des av<strong>en</strong>ants, certains regrett<strong>en</strong>t que les dossiers de demande de subv<strong>en</strong>tion soi<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>téstrop rapidem<strong>en</strong>t ou que le CLD ne s’exprime pas d’avantage au cours de ces comités.Afin de trouver un équilibre <strong>en</strong>tre prés<strong>en</strong>tation des dossiers et sujets divers, il faudrait <strong>en</strong>visagerde faire plus de comités de pilotage avec moins de dossiers. Cela permettra de lesprés<strong>en</strong>ter de manière plus détaillée, tout <strong>en</strong> gardant du temps pour aborder différ<strong>en</strong>ts pointsd’actualité.Le Conseil Local de Développem<strong>en</strong>t : un acteur clé de la démocratie participativeà redynamiserLe CLD, instance regroupant des citoy<strong>en</strong>s souhaitant s’investir dans la vie locale, est composéde quelques personnes s’investissant dans la vie du contrat et participant avecassiduité à certaines commissions, notamm<strong>en</strong>t la commission Evaluation, et aux comités depilotage.Toutefois, il r<strong>en</strong>contre à l’heure actuelle des difficultés, liées à sa composition et à son animation.Il éprouve un besoin important de r<strong>en</strong>ouveler ses membres et d’étoffer son équipeafin d’apaiser les t<strong>en</strong>sions qui l’empêch<strong>en</strong>t de fonctionner correctem<strong>en</strong>t.Le CLD doit égalem<strong>en</strong>t retrouver sa place au côté du Pays et sa légitimité face aux élus quine le reconnaiss<strong>en</strong>t plus <strong>en</strong> tant qu’instance représ<strong>en</strong>tative de la société civile, lieu d’épanouissem<strong>en</strong>tde la démocratie participative.Afin de r<strong>en</strong>forcer l’id<strong>en</strong>tité du territoire et d’associer d’avantage la société civile à ladémarche Pays, il faudrait aider le C.L.D. à trouver sa place, peut être <strong>en</strong> l’associant d’avantageau <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong>, <strong>en</strong> partageant un animateur et <strong>en</strong> le déchargeant d’une partie de sestaches administratives. La solution peut égalem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ir d’un accompagnem<strong>en</strong>t par une personneextérieure missionnée spécialem<strong>en</strong>t pour cela. Les rôles respectifs du CLD et du CDRAdoiv<strong>en</strong>t être affirmés.Il faudra veiller à associer d’avantage le C.L.D. à la phase de constitution du nouveau contratet lui permettre de faire d’avantage le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre la société, les élus et les technici<strong>en</strong>s du Paysafin de co-construirele contrat et de faire<strong>en</strong> sorte que tous sel’appropri<strong>en</strong>t dès samise <strong>en</strong> œuvre, sansque personne ne ses<strong>en</strong>te écarté de ladémarche4 Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte


III - L’évaluation chiffrée du Contrat de Pays Ardèche <strong>Verte</strong>*Quelques élém<strong>en</strong>ts sur le contrat initialUne <strong>en</strong>veloppe régionale initialeUne <strong>en</strong>veloppe départem<strong>en</strong>talede 7 100 000 € initiale de 2 130 000 €Répartition prévisionnellede lʼ<strong>en</strong>veloppe régionale initialeRépartition prévisionnellede lʼ<strong>en</strong>veloppe départem<strong>en</strong>tale initialeEtat des lieux au 15 juillet 2009Au 15 juillet 2009, 6 437 819 € de subv<strong>en</strong>tion régionale et départem<strong>en</strong>tale ont été consommés,soit 71 % des crédits mobilisables. Si tous les domaines dépass<strong>en</strong>t les 60 % deconsommation, voire les 80%, le domaine « agriculture, forêt, filière bois, gestion de l’espace» est marqué par la sous consommation de ses crédits, ce qui peut s’expliquer par ladifficulté à faire émerger des projets collectifs. D’autre part, aucune action n’a été m<strong>en</strong>ée<strong>en</strong> faveur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication alors qu’une<strong>en</strong>veloppe de 48 000 € y était initialem<strong>en</strong>t affectée dans le CDPRA.* Tous les graphiques et tableaux ont été réalisés par Mickaël Stebig <strong>en</strong> juillet 2009, durant son stageSynthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 5


Une multitude de petits dossiers➜ 519 opérations sout<strong>en</strong>ues <strong>en</strong>tre mars 2004 et juillet 2009Les domaines dans lesquels leplus de dossiers ont été déposéssont ceux de la culture et ducadre de vie, avec respectivem<strong>en</strong>t150 et 129 dossiers. Dans cesdomaines, les subv<strong>en</strong>tions sontsollicitées par des particuliers ouassociations, le plus souv<strong>en</strong>t poursout<strong>en</strong>ir une multitude de petitesopérations.Le nombre de dossiers est sansrapport avec la subv<strong>en</strong>tion globaleattribuée à chacun desdomaines. Ainsi, les domaines dutourisme et de l’économie sevoi<strong>en</strong>t allouer les plus grossessubv<strong>en</strong>tions (respectivem<strong>en</strong>t1 736 873 € et 1 294 020 €), soit46 % des sommes affectées.Répartition des montants de subv<strong>en</strong>tion (hors postes d’animation)Subv<strong>en</strong>tions moy<strong>en</strong>nes = 11 000 € ➜ 8 000 € <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne pour les subv<strong>en</strong>tions régionales➜ 15 000 € <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne pour les subv<strong>en</strong>tions départem<strong>en</strong>talesPlus d’un quart des dossiers déposés ont sollicité une subv<strong>en</strong>tion inférieure à 2 000 €Les 3/4 des dossiers sollicit<strong>en</strong>t une subv<strong>en</strong>tion inférieure à 7 500 €➜ 75 % des dossiers déposés à la Région sollicit<strong>en</strong>t une aide régionale inférieure à 6 400 €➜ 75 % des dossiers déposés au CG07 sollicit<strong>en</strong>t une aide départem<strong>en</strong>tale inférieure à 9 300 €La moy<strong>en</strong>ne départem<strong>en</strong>tale plus élevée s’explique par l’abs<strong>en</strong>ce d’interv<strong>en</strong>tion dans lecadre du contrat « Ardèche Terre Pays » pour les manifestations culturelles, les opérationsfaçades et les rénovations de logem<strong>en</strong>t.Des projets, même de petit dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t, peuv<strong>en</strong>t essaimer sur tout le territoireet avoir un caractère reproductible. La mise <strong>en</strong> réseau et la coordination d’actions diffusesou ponctuelles peuv<strong>en</strong>t être structurantes pour le territoire.D’autre part, face au coût administratif pour monter un dossier et percevoir une subv<strong>en</strong>tion de 500 ou1 000 euros, la commission s’interroge sur les possibilités de déc<strong>en</strong>traliser la gestion des subv<strong>en</strong>tionsau niveau du territoire.6 Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte


Une mixité des porteurs de projetsSur les 519 dossiers déposés dans le cadre du contrat, 200 ont été portés par des associationset 130 par des <strong>en</strong>treprises ou particuliers. En ce qui concerne les maîtres d’ouvragepublics, 56 dossiers ont été montés par des communautés de communes, 45 par des communeset près de 20 par les chambres consulaires. Enfin, le <strong>Syndicat</strong> <strong>Mixte</strong> a déposé unecinquantaine de dossiers, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t pour le financem<strong>en</strong>t de ses postes.Si l’on ne pr<strong>en</strong>d pas <strong>en</strong> compte les postes d’animation du contrat, presque autant de subv<strong>en</strong>tionsont été attribuées aux acteurs publics qu’aux acteurs privés. Toutefois, ce ratio esttrès variable selon les thématiques puisque les collectivités intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t davantage sur desprojets d’<strong>en</strong>vergure tandis que les actions plus ponctuelles, aux montants moins élevés, sontplus souv<strong>en</strong>t portées par des associations ou particuliers (exemple de la culture ou du cadrede vie).Une dominante d’investissem<strong>en</strong>tsLes dossiers d’investissem<strong>en</strong>t sont fortem<strong>en</strong>t majoritaires, <strong>en</strong> représ<strong>en</strong>tant 73% des subv<strong>en</strong>tions,ce qui correspond aux exig<strong>en</strong>ces de la Région. Il s’agit des projets les plusconséqu<strong>en</strong>ts financièrem<strong>en</strong>t (réhabilitation de friches industrielles…).La distinction investissem<strong>en</strong>t / fonctionnem<strong>en</strong>t et le ratio à respecter ne sembl<strong>en</strong>t pastoujours justifiés dans la mesure où il est parfois nécessaire de financer du fonctionnem<strong>en</strong>t,à travers de l’animation, pour faire émerger des projets d’investissem<strong>en</strong>t.Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 7


Répartition des subv<strong>en</strong>tions par actionLe contrat est marqué par quelques actions phares. Six fiches dépass<strong>en</strong>t ainsi les 5 % desubv<strong>en</strong>tion :• Souti<strong>en</strong> au développem<strong>en</strong>t des pôles économiques (reconversion friches industrielles): 24%• Développem<strong>en</strong>t des pôles touristiques structurants : 17%• Aménagem<strong>en</strong>t d’espaces publics et opération façades : 12%• Souti<strong>en</strong> à l’hébergem<strong>en</strong>t touristique : 8%• Développem<strong>en</strong>t de l’offre locative : 7 %• Programmation et diffusion culturelle : 6 %A travers ces 6 fiches actions, ce sont 74 % des subv<strong>en</strong>tions qui ont été sollicitées.Répartition spatiale des opérations sout<strong>en</strong>uesNombre dʼopérations sout<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> fonction du lieu de lʼopération L’analyse révèle le nombre importantd’opérations m<strong>en</strong>ées à l’échelle duPays. Sur les 121 actions, un tiersporte sur l’animation du contrat, lesautres sur l’animation du PIG et del’association des offices de tourisme,la promotion touristique, la programmationde l’APSOAR et duMoulin à Images, l’accompagnem<strong>en</strong>tde la Chambre d’Agriculture ou deFIBOIS07/26…Les communautés de communes desdeux villes du territoire sont celles sur lesquelles le plus de dossiers ont été déposés (pardes acteurs publics et/ou privés). On note aussi un réel dynamisme sur le territoire du HautVivarais où près de 80 opérations ont été m<strong>en</strong>ées. Au contraire, seulem<strong>en</strong>t 23 opérationsse sont déroulées sur le territoire de la communauté de communes de Vivarhône, ce qui peuts’expliquer par l’abs<strong>en</strong>ce de dossiers dans le domaine de la culture et seulem<strong>en</strong>t 7 dans ledomaine du cadre de vie.Répartition des subv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong> fonctionde la communauté de communes de lʼopération sout<strong>en</strong>ueLe tiers des subv<strong>en</strong>tions revi<strong>en</strong>t à desacteurs m<strong>en</strong>ant des opérations àl’échelle du territoire.D’autre part, sur la communauté decommunes Vivarhône, les opérationssollicit<strong>en</strong>t des subv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne plus élevées qu’ailleurs(dossiers dans le domaine de l’économieet du tourisme).La différ<strong>en</strong>ce de mobilisation des subv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong>tre les territoires révèle diversessortes de développem<strong>en</strong>t. Le développem<strong>en</strong>t local est ainsi géré de façon différ<strong>en</strong>te <strong>en</strong>fonction des territoires et de leurs caractéristiques (acteurs, position géographique,historique…). Au sein même du Pays, il semble parfois nécessaire de pouvoir m<strong>en</strong>er des actions différ<strong>en</strong>ciées.Pour compléter cette analyse chiffrée, il aurait été utile de mesurer l’effet levier et d’avoir desélém<strong>en</strong>ts de comparaison avec d’autres territoires de la région Rhône-Alpes.8 Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte


IV - L’analyse qualitative par thématiqueIndustrie, artisanat, commerceCe domaine est caractérisé par le développem<strong>en</strong>t des pôles économiques (90 % des subv<strong>en</strong>tionsversées). Cette action concerne ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t l’aménagem<strong>en</strong>t des zones d’activitéet la réhabilitation des friches industrielles. On notera égalem<strong>en</strong>t le financem<strong>en</strong>t du fonctionnem<strong>en</strong>tde la Plateforme d’Initiative locale et un souti<strong>en</strong> aux opérations collectives dansle cadre des opérations de redynamisation du commerce et de l’artisanat.Des réflexions doiv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t être m<strong>en</strong>ées sur l’économie locale, le commerce etl’artisanat qui, <strong>en</strong> tant qu’économies diffuses, sont moins visibles. Dans le cadre d’uneévaluation, il serait ainsi intéressant de mesurer les richesses produites et les conséqu<strong>en</strong>cesd’une opération sur l’emploi local (emplois directs et indirects générés).TourismeLe domaine du tourisme est marqué par le développem<strong>en</strong>t des pôles structurants, avec pourprincipales réalisations, des actions pour : le Safari Parc de Peaugres, le chemin de fer du Vivaraiset la base de voile à Devesset. Toutefois, cette action phare, à laquelle est attribuée la moitiédes subv<strong>en</strong>tions, semble avoir une portée limitée et ne profiter que très peu au territoire et àson développem<strong>en</strong>t économique. L’autre action importante est le souti<strong>en</strong> à l’hébergem<strong>en</strong>t touristiquequi a sans nul doute plus d’impacts puisque cela concerne une cli<strong>en</strong>tèle plutôt familialequi visite et consomme sur le territoire. Elle vise égalem<strong>en</strong>t à combler un déficit avéré <strong>en</strong> hébergem<strong>en</strong>tstouristiques et un vieillissem<strong>en</strong>t des structures trop souv<strong>en</strong>t montré du doigt. L’actionsur l’offre touristique et industrielle pourrait aussi être développée, <strong>en</strong> s’appuyant sur l’image dece territoire connu et reconnu pour ses savoirs faire <strong>en</strong> matière de tissage, de tannage et de productionde papier. Le domaine de la randonnée se doit égalem<strong>en</strong>t de dev<strong>en</strong>ir une activité pharede ce territoire reconnu pour la beauté de ses paysages et son cadre de vie préservé. Il faudraitcep<strong>en</strong>dant essayer d’<strong>en</strong>visager les circuits de randonnée à l’échelle du Pays, et même <strong>en</strong>visagerdes boucles inter Pays afin de gommer le cloisonnem<strong>en</strong>t intercommunal actuel.La question de la valeur ajoutée et de la production de richesses sur un territoire doitêtre soulevée. Même s’il est <strong>en</strong>core difficile de mesurer la richesse, au-delà du PIB, ilfaut pouvoir la pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte et considérer les productions non marchandes.Gestion de l’espace, agriculture, filière boisCe domaine est très fortem<strong>en</strong>t tourné vers la valorisation des produits locaux et le développem<strong>en</strong>tdes circuits courts. Ce sont ainsi la moitié des subv<strong>en</strong>tions qui vont à cette action deconfortation de l’agriculture locale, de qualité (notamm<strong>en</strong>t souti<strong>en</strong> des ateliers collectifs detransformation). Sont aussi sout<strong>en</strong>us les agriculteurs souhaitant se diversifier <strong>en</strong> développantl’agritourisme et l’accueil du public à la ferme. Dans ce domaine, un appui à l’émerg<strong>en</strong>ce desprojets collectifs est r<strong>en</strong>du nécessaire par les exig<strong>en</strong>ces régionales. La filière bois reste <strong>en</strong> margemais semble <strong>en</strong> progression avec des dossiers déposés ces 3 dernières années. Les actions, plutôtmodestes, revêt<strong>en</strong>t un caractère symbolique dans ce domaine difficile à structurercollectivem<strong>en</strong>t. Il fallait développer des habitudes à travailler <strong>en</strong>semble, avant de pouvoir aiderles professionnels à réaliser des projets collectifs. Cette mécanique est aujourd’hui <strong>en</strong> ordre demarche, c’est pourquoi il faudra accorder une place à la forêt au sein du futur contrat.Des projets individuels pourrai<strong>en</strong>t être sout<strong>en</strong>us puisqu’un <strong>en</strong>semble de projets individuelspeuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>traîner une dynamique collective. Pour la filière bois qui s’inscrit dansla durée, les efforts qui comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à porter leurs fruits doiv<strong>en</strong>t être poursuivis, grâceà l’élaboration de la charte forestière de territoire. Dans ces actions de développem<strong>en</strong>t rural, les collectivitésdoiv<strong>en</strong>t aussi pouvoir jouer un rôle dans l’émerg<strong>en</strong>ce et la construction d’un projet. Unpart<strong>en</strong>ariat public / privé pourrait ainsi permettre un dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t plus important des projets.Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 9


CultureDans le domaine de la culture, deux structures, le Moulin à Images et l’APSOAR, se voi<strong>en</strong>t attribuer38 % des subv<strong>en</strong>tions. A côté de cela, une multitude de petites associations se partag<strong>en</strong>t,pour la diffusion ou la création culturelle, 45% des subv<strong>en</strong>tions dont le montant est souv<strong>en</strong>tfaible au regard du montant total du projet. Les manifestations ont lieu dans un nombre restreintde communes, une quinzaine sur les 64 que compte le Pays. Afin d’étaler d’avantage lesmanifestations dans le temps et dans l’espace, il faudrait instaurer une cession annuelle uniqued’exam<strong>en</strong> des dossiers, ce qui permettrait d’inciter plus fortem<strong>en</strong>t les porteurs de projets à semettre <strong>en</strong> réseau et à développer des part<strong>en</strong>ariats, y compris avec les plus grosses structures.Cadre de vieLe domaine du cadre de vie est caractérisé par 3 interv<strong>en</strong>tions majeures rassemblant 80 % dessubv<strong>en</strong>tions : les réfections d’espaces publics et de façades et les réhabilitations de logem<strong>en</strong>tslocatifs. Ces actions contribu<strong>en</strong>t à l’amélioration du cadre de vie et à la diversification de l’offrelocative mais on peut regretter le nombre restreint de communes concernées (10 pour lesfaçades, 12 pour les espaces publics). Plus globalem<strong>en</strong>t, cette thématique du « cadre de vie »est souv<strong>en</strong>t qualifiée par les élus et les porteurs de projets comme un « fourre tout » puisqu’ony traite aussi bi<strong>en</strong> d’urbanisme que de transports, de manifestations sportives ou de services àla personne et d’insertion.V - L’id<strong>en</strong>tité territoriale et le périmètreUne id<strong>en</strong>tité territoriale peu affirméeLe Pays est globalem<strong>en</strong>t peu connu : il souffre de son manque de notoriété et de sa trop faibleappropriation par la population locale et par les élus non investis dans son fonctionnem<strong>en</strong>t. Sonpérimètre n’est que peu id<strong>en</strong>tifié mais son nom n’est jamais remis <strong>en</strong> cause. Pour tous ceux quile connaiss<strong>en</strong>t, Ardèche verte reflète très justem<strong>en</strong>t le caractère rural et la qualité de vie quetous souhait<strong>en</strong>t valoriser à travers ses espaces naturels, son cadre de vie, son agriculture, sespaysages…La méconnaissance du Pays et de son action peut <strong>en</strong> partie s’expliquer par un déficit <strong>en</strong> communication.Seulem<strong>en</strong>t 2 % des subv<strong>en</strong>tions, soit 20 000 €, ont <strong>en</strong> effet été consacrées à lacommunication (lettres, site Internet), et ce plutôt tardivem<strong>en</strong>t (mise <strong>en</strong> ligne du site internetfin 2008).Le développem<strong>en</strong>t de l’id<strong>en</strong>tité territoriale passe égalem<strong>en</strong>t par la création de li<strong>en</strong>s sociaux <strong>en</strong>treles habitants et les acteurs du territoire. Afin de développer ces li<strong>en</strong>s mais aussi le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td’appart<strong>en</strong>ir à un territoire particulier, il faudrait <strong>en</strong>visager de réaliser un événem<strong>en</strong>t à l’échelledu Pays sur le thème de ses spécificités. Cet événem<strong>en</strong>t pourrait pr<strong>en</strong>dre la forme d’une « fêtede Pays » organisée une fois par an à tour de rôle par les 6 communautés de communes. Le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td’appart<strong>en</strong>ance au Pays peut égalem<strong>en</strong>t être développé parmi la population locale àtravers le développem<strong>en</strong>t de randonnées de Pays mettant <strong>en</strong> valeur les patrimoines et richesses,auxquels la plupart de ses habitants ne prêt<strong>en</strong>t plus att<strong>en</strong>tion. Il faut faire redécouvrir le Pays àses habitants pour qu’ils <strong>en</strong> devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les ambassadeurs.Aucun travail n’a été réalisé pour favoriser l’émerg<strong>en</strong>ce d’une id<strong>en</strong>tité, ce qui a<strong>en</strong>traîné un manque d’appropriation du contrat et plus globalem<strong>en</strong>t, la non reconnaissancedu territoire par la population.Cep<strong>en</strong>dant, c’est la première fois que ce territoire a un nom. Ceux qui sont investis dans la vie du Paysse reconnaiss<strong>en</strong>t dans cette id<strong>en</strong>tité « Ardèche verte » et souhaiterai<strong>en</strong>t que cette appellation soitdémocratisée, utilisée comme un label, gage de qualité. Le terme « Ardèche verte » reflète bi<strong>en</strong> l’<strong>en</strong>titégéographique mais aussi le caractère qualitatif de ce territoire (connotations autour du mot« verte »). Des produits ou des manifestations pourrai<strong>en</strong>t être marqués « Ardèche verte », ce quiparticiperait sans doute au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de cette id<strong>en</strong>tité.10 Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte


L’id<strong>en</strong>tité n’est pas donnée, elle se construit progressivem<strong>en</strong>t autour d’un socle commun et doit permettreaux acteurs de se fédérer. La construction d’un projet de territoire visible, avec des objectifsclairs, est nécessaire pour que chacun se l’approprie. Pour exemple, le bouclage des s<strong>en</strong>tiers de randonnéeet leur continuité géographique sur le territoire parait contribuer à une meilleure perceptionet appréh<strong>en</strong>sion du territoire et favoriser la construction d’une id<strong>en</strong>tité.Enfin, le CLD pourrait avoir un rôle dans la construction d’un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’appart<strong>en</strong>ance, à travers desactions de communication, de promotion du territoire, des temps de discussion, de débats…Le périmètre <strong>en</strong> question ?Le travail réalisé par les étudiants de la junior <strong>en</strong>treprise a mis <strong>en</strong> avant des différ<strong>en</strong>ces notables<strong>en</strong>tre l’Ardèche verte et la Drôme des Collines <strong>en</strong> matière d’évolution démographique,d’ambiance paysagère et de type d’agriculture. Des thématiques transversales, comme lefleuve Rhône, les déplacem<strong>en</strong>ts ou <strong>en</strong>core la valorisation touristique, devront quant à ellesêtre travaillées avec les territoires limitrophes.Des schémas de populationqui s’oppos<strong>en</strong>tAlors que la Drôme des Collines estconfrontée très fortem<strong>en</strong>t au phénomènede périurbanisation, l’Ardèche verte estbeaucoup moins homogène. On observeun déclin de la population sur les frangesrurales.Une structuration multimodaleLa qualité des grands axes de communicationdonne aux deux territoires une place dechoix. La Drôme des Collines est mieux « irriguée» grâce au flux Nord Sud et Est Ouest.Pour la plupart des porteurs de projets, le Pays est l’échelon ess<strong>en</strong>tiel au développem<strong>en</strong>t desterritoires. C’est une échelle qui reste proche de la population tout <strong>en</strong> offrant une visionlarge et cohér<strong>en</strong>te. Le périmètre actuel est souv<strong>en</strong>t remis <strong>en</strong> cause car il s’agit d’un territoirecréé politiquem<strong>en</strong>t et artificiellem<strong>en</strong>t. Pour certains, il gagnerait <strong>en</strong> cohér<strong>en</strong>ce par l’intégrationdu canton de Lamastre qui fait partie de la vallée du Doux. Pour d’autres, il faudraitégalem<strong>en</strong>t intégrer les communes limitrophes du Rhône.Toutefois, constatant que l’id<strong>en</strong>tité Ardèche verte reste fragile mais n’est pas remise <strong>en</strong>cause, il pourrait s’avérer dommageable au territoire de voir son périmètre modifié. Le plusimportant semble être d’associer les territoires voisins à la démarche de constitution du nouveaucontrat afin de co-construire certaines actions et de développer des part<strong>en</strong>ariats <strong>en</strong>trecommunes et communautés de communes voisines pour estomper les marges et r<strong>en</strong>forcerl’équité territoriale.Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 11


Le périmètre actuel est plutôt pertin<strong>en</strong>t. Serait-il plus cohér<strong>en</strong>t autrem<strong>en</strong>t ? Un agrandissem<strong>en</strong>tdu territoire serait-il plus logique ?De part sa position géographique et son ouverture vers Lyon, Saint Eti<strong>en</strong>ne, Val<strong>en</strong>ce etGr<strong>en</strong>oble, ce territoire apparaît comme un formidable carrefour. D’autre part, un territoire n’est pasqu’une <strong>en</strong>tité géographique, il s’agit d’une construction. Si l’on veut qu’une id<strong>en</strong>tité « Ardèche verte »puisse se construire progressivem<strong>en</strong>t, il semble nécessaire de ne pas vouloir changer trop souv<strong>en</strong>t lepérimètre.VI - Le bilan évaluatifAxe 1 : Un Pays acteur de son développem<strong>en</strong>t économiqueL’axe 1 a été bi<strong>en</strong> investi :• réhabilitations de friches industrielles,• travail important de la Plateforme d’Initiative Locale,• étude sur les dessertes industrielles par voies fluviales ou ferroviaires,• développem<strong>en</strong>t de l’accueil touristique,• développem<strong>en</strong>t d’une agriculture durable, valorisant les produits locauxAxe 2 : Un Pays acteur de l’évolution de son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tL’axe 2 a été beaucoup moins investi avec :• aucune action de valorisation des patrimoines et des espaces naturels remarquables,• peu de réflexions sur la planification et l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire• aucune action sur les déchetsAxe 3 : Un Pays acteur du développem<strong>en</strong>t de son cadre de vie et de ses services àla populationL’axe 3 a été partiellem<strong>en</strong>t investi :• travail important sur le développem<strong>en</strong>t de l’offre locative,• peu de travail sur la question des transports, notamm<strong>en</strong>t à l’égard des publics fragilisés,• mise <strong>en</strong> place tardive de la politique d’équité sociale.Axe 4 : Un Pays acteur de son progrèsL’axe 4 a été très peu investi :• aucune action de développem<strong>en</strong>t des nouvelles technologies,• aucune action concernant la formation et la qualification, si ce n’est le rapprochem<strong>en</strong>tavec le CTEF (Contrat Territorial Emploi Formation),• peu de communication sur le projet de territoire,• aucune action pour concilier développem<strong>en</strong>t économique et préservation de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.La lecture de la charte de territoire ne relève aucune priorisation parmi les 5 <strong>en</strong>jeux etles 4 axes stratégiques définis. Pourtant, lors de la mise <strong>en</strong> œuvre du contrat, l’axe 1a été plus largem<strong>en</strong>t développé, au détrim<strong>en</strong>t d’autres. Parmi les thématiques citéesdans la charte, certaines ont ainsi été occultées dans le contrat, comme la santé, d’autre abandonnées<strong>en</strong> cours de contrat, comme les NTIC, ou investies que récemm<strong>en</strong>t (exemple de la problématique despaysages et des déplacem<strong>en</strong>ts). De même, le sujet des services à la population (services à la personne,petite <strong>en</strong>fance, aides aux personnes âgées, aides à domicile) prés<strong>en</strong>t dans la charte l’est très peu dansle contrat. Ri<strong>en</strong> n’a été fait non plus, au cours du contrat, sur le petit patrimoine bâti et naturel.Des objectifs prévus dans la charte dépass<strong>en</strong>t largem<strong>en</strong>t les missions du Pays et font partie des compét<strong>en</strong>cesd’autres collectivités (communautés de communes, conseil général, syndicat de rivière…).12 Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte


La commission souligne que certaines actions n’aurai<strong>en</strong>t pu être m<strong>en</strong>ées sans l’exist<strong>en</strong>ce du Pays. Toutefois,le cadre imposé par la Région leur semble parfois trop rigide, ne permettant pas au territoired’avoir suffisamm<strong>en</strong>t de marge de manœuvre et d’initiatives dans le choix de ses actions.VII - Les axes de progrès■ Définir un projet de territoire précis■ Mettre <strong>en</strong> œuvre une véritable politique de développem<strong>en</strong>t durable■ Favoriser les opérations structurantes pour le territoire, répondant au projet de territoiredéfini■ Mettre <strong>en</strong> place la démarche évaluative dès la mise <strong>en</strong> place du futur contrat■ Développer plus de transversalité.Dans le cadre du futur Contrat de Développem<strong>en</strong>t Durable, chaque opération devra être analysée aufiltre du développem<strong>en</strong>t durable, à travers les 4 piliers suivants :- Economie : création de richesses et d’emplois- Solidarité territoriale et sociale : <strong>en</strong>tre les territoires, <strong>en</strong>tre les générations, accès à tous…- Environnem<strong>en</strong>t : préservation de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, consommation énergétique- GouvernanceDes critères généraux d’appréciation devront être arrêtés pour évaluer les projets et vérifier dansquelle mesure ils s’inscriv<strong>en</strong>t dans une démarche de développem<strong>en</strong>t durable.Toute opération devra pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte la préoccupation <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale. Une att<strong>en</strong>tion particulièredevra être portée sur les actions mises <strong>en</strong> place pour économiser l’énergie et/ou faire appel à desénergies r<strong>en</strong>ouvelables, utiliser les ressources locales, valoriser le patrimoine bâti existant, favoriserl’insertion paysagère des bâtim<strong>en</strong>ts ou <strong>en</strong>core développer le co-voiturage des personnes ou matièrespremières. D’autre part, le Pays pourrait davantage travailler autour des NTIC (optimisation des outils<strong>en</strong> place, organisation de réunions téléphoniques ou <strong>en</strong> vidéoconfér<strong>en</strong>ce)Concernant le volet social, les opérations devront dans l’idéal favoriser la création de li<strong>en</strong>s social etintergénérationnel, permettre la création ou le mainti<strong>en</strong> d’un service de proximité, bénéficier et êtreaccessibles à tous les publics, notamm<strong>en</strong>t les publics fragilisés.Certaines actions m<strong>en</strong>ées lors du CDPRA sont déjà inscrites dans la démarche du futur CDDRA. Pourexemple, le PIG Accueil des Actifs a permis d’augm<strong>en</strong>ter, sur le territoire, l’offre locative de qualité etfinancièrem<strong>en</strong>t accessible pour loger des actifs aux rev<strong>en</strong>us modestes et favoriser l’installation de porteursde projet <strong>en</strong> milieu rural. Grâce cette action, plus de 3 millions d’euros ont été injectés dansl’économie locale et plus de 30 emplois à temps complet par an ont été créés. Ce dispositif, incitantaussi, grâce à un travail part<strong>en</strong>arial, à la réalisation de logem<strong>en</strong>ts économes <strong>en</strong> charge, était innovantet précurseur <strong>en</strong> matière énergétique. Il a <strong>en</strong> effet permis dès 2004 de m<strong>en</strong>er des actions pour améliorerla performance thermique des bâtim<strong>en</strong>ts et donc la diminution des consommations énergétiques(id<strong>en</strong>tification des déperditions, conseils…).Pour préparer l’av<strong>en</strong>ir, il faut définir, grâce à un <strong>en</strong>semble d’acteurs, un projet de territoire quipuisse constituer un socle commun puis, dans un second temps, les moy<strong>en</strong>s à mettre <strong>en</strong> œuvre.Le territoire doit aujourd’hui sortir définitivem<strong>en</strong>t de la logique de guichet et définir ce qu’estun projet structurant pour son territoire. D’autre part, il faudra réfléchir, dès sa construction,au suivi et à l’évaluation du CDDRA.Synthèse évaluation du contrat de Pays Ardèche verte 13


Réalisé par :Mickaël STEBIGStagiaire du Master 2Aménagem<strong>en</strong>t et Développem<strong>en</strong>t RuralCOMMISSIONÉVALUATIONCommission évaluationdu Pays Ardèche verte<strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec :Master 2“Aménagem<strong>en</strong>t et Développem<strong>en</strong>t Rural”Université Lumière-Lyon 2Faculté de Géographie, Histoire,Master 2“Ingénierie du Développem<strong>en</strong>t Territorial”Université de Gr<strong>en</strong>obleFinancé par :Junior <strong>en</strong>trepriseIDÉES TERRITOIRES

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