30.07.2015 Views

L'Artisanat de la Mécanique Automobile - crma limousin

L'Artisanat de la Mécanique Automobile - crma limousin

L'Artisanat de la Mécanique Automobile - crma limousin

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

évolution et nouvelles technologiesmécanique automobileun document <strong>de</strong> <strong>la</strong> CHAMBRE régionale DE MÉTIERS et <strong>de</strong> l’artisanat DU LIMOUSINau sommairele Marché <strong>de</strong> l’automobileStructure du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileLe marché <strong>de</strong> l’automobile neuve et d’occasion enFrance et en LimousinParc automobile en <strong>limousin</strong>Les conséquences <strong>de</strong>s évolutions techniquesLes Français et l’automobile, <strong>de</strong> nouveauxcomportements, <strong>de</strong> nouvelles attentes...Préoccupations environnementalesLes nouvelles exigences <strong>de</strong> <strong>la</strong> clientèleLe budget automobileLa main d’œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileL’emploi sa<strong>la</strong>rié <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileLes jeunes en formationLa formation continue <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riésLes entreprises artisanales <strong>de</strong> mécanique(auto &moto) en LimousinAncienneté <strong>de</strong>s entreprisesÂge <strong>de</strong>s chefs d’entreprisesEffectifs sa<strong>la</strong>riés par activité et départementEffectifs sa<strong>la</strong>riés par activité et par taille d’entrepriseEffectifs sa<strong>la</strong>riés par taille d’entreprise et par départementsources


Le marchéStructure du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileLes acteurs du marché <strong>de</strong> l’après-venteUne réorganisation du marché <strong>de</strong> l’après-vente• Les réparateurs agréés par les constructeurs dont le nombre L’environnement économique <strong>de</strong> ce marché a subi <strong>de</strong> réelles mutations.En effet, <strong>de</strong>puis le 1 er octobre 2002, un nouveau règlementa fortement décru puisqu’il est passé <strong>de</strong> 23 000 en 1998 à environ16 000 en 2005. Ils assurent essentiellement les travaux <strong>de</strong> maintenanceet <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s véhicules. Ils peuvent également, selon désormais choisir <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> distribution sélectiveeuropéen est entré en vigueur. Ainsi, les constructeurs peuventleur statut (agents reven<strong>de</strong>urs, agents services, agent commerciaux) ou exclusive différents par pays <strong>de</strong> l’Union Européenne. De plus,vendre <strong>de</strong>s véhicules en leur nom propre ou pour le compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> les activités <strong>de</strong> vente, <strong>de</strong> l’après-vente et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> piècesconcession ;sont désormais séparées dans le but <strong>de</strong> renforcer les conditions <strong>de</strong>• les garagistes indépendants ou Mécaniciens Réparateurs concurrence et <strong>de</strong> ce fait libéraliser le marché <strong>de</strong> l’après-vente.<strong>Automobile</strong> (MRA) ont vu leur nombre légèrement baisser (<strong>de</strong> Cette concurrence s’exerce en particulier entre le réseau <strong>de</strong>s17 000 à 15 500 en 2005). Les MRA sont traditionnellement spécialistesdu travail <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique. Certains travaillent avec une en-constructeurs et celui <strong>de</strong>s indépendants.seigne d’équipementier ;Le développement <strong>de</strong>s chaînes spécialisées indépendantes• les centres automobiles étaient au nombre <strong>de</strong> 14 000 en 2006 De nouvelles enseignes indépendantes <strong>de</strong>s constructeurs profitent <strong>de</strong> <strong>la</strong>(Midas, Norauto…) ;libéralisation progressive du marché <strong>de</strong> l’après-vente (Midas, Feu Vert,• les carrossiers réparent les voitures lorsqu’elles sont acci<strong>de</strong>ntées Speedy, AD, Point S…) et ont ainsi construit leur succès en se spécialisantsur <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> pièces détachées et le service <strong>de</strong> réparationet sont spécialisés dans <strong>la</strong> carrosserie et <strong>la</strong> peinture. Leur nombre adécru progressivement <strong>de</strong> 5 000 à 4 000 <strong>de</strong> 1998 à 2005.rapi<strong>de</strong> multimarques. Ces chaînes spécialisées se sont en effet efforcéesd’adapter leurs services à l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs(accueil personnalisé, affichage <strong>de</strong>s prix, prestations forfaitaires).Au total, l’après-vente dite indépendante fait vivre aujourd’hui183 000 personnes en France. 2 Le développement <strong>de</strong> réseaux multimarques par les constructeurs.Pour contrer le réseau <strong>de</strong>s indépendants, <strong>de</strong>s constructeurs commeCitroën, Ford et Renault ont réorganisé leurs propres réseaux enélevant le niveau <strong>de</strong>s standards pour <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong>leurs marques, ce qui a opéré une sélection re<strong>la</strong>tivement stricte etune diminution <strong>de</strong>s réparateurs <strong>de</strong> marques, agréés par les constructeurs.De plus, ils ont créé leurs propres réseaux multimarques. Desnouvelles enseignes telles que Eurorepar (Citroën), Motorcraft (Ford)et Motrio (Renault) ont ainsi vu le jour et recueilli plusieurs centaines<strong>de</strong> membres parmi les garagistes indépendants ou ceux déjà représentantsd’une marque.L’adaptation nécessaire <strong>de</strong>s Mécaniciens Réparateurs <strong>Automobile</strong>s(MRA)Dans ce contexte, les MRA indépendants sont souvent tentés <strong>de</strong>rejoindre les réseaux <strong>de</strong>s constructeurs ou <strong>de</strong>s enseignes indépendantesdont les parts <strong>de</strong> marchés ne cessent d’augmenter.En effet, l’ensemble <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières évolutions du marché <strong>de</strong> l’aprèsventea eu un effet important sur l’activité <strong>de</strong>s garagistes indépendants.Constitués à 92 % d’entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 sa<strong>la</strong>riés, ces<strong>de</strong>rniers doivent en effet à <strong>la</strong> fois faire face à <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> leur activitéet à une concurrence croissante.Enfin, <strong>la</strong> sévérité <strong>de</strong>s nouvelles normes environnementales et les investissementsen termes <strong>de</strong> formation et d’équipements qui découlent <strong>de</strong><strong>la</strong> complexification technologique <strong>de</strong>s véhicules contribuent égalementà fragiliser les MRA dont le nombre diminue.En 2007, les concessionnaires détenaient 30,9 % <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marché<strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation/entretien <strong>de</strong> l’automobile, les réparateurs indépendants20,8 %, l’entretien <strong>de</strong>s pneumatiques/pare-brise 15,8 %, les centresauto 19,9 % (dont 8,9 % pour les gran<strong>de</strong>s surfaces) et les garages intégrés13,9 % (dans les entreprises : transporteurs, loueurs…). 14Les parts <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s réparateurs indépendants diminuent au profit<strong>de</strong>s centres auto, <strong>de</strong>s chaînes spécialisées et <strong>de</strong>s concessionnaires.


<strong>de</strong> l’automobileStructure du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileLes différents marchés• L’entretien et <strong>la</strong> réparation mécaniqueAu 1er janvier 2006, 32 676 entreprises travail<strong>la</strong>ient sur ce marché réalisantun chiffre d’affaire (hors taxes) <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 15 milliards d’eurosréalisé à 63 % par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 sa<strong>la</strong>riés (38,5 %du CA est réalisé par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> 1 à 5 sa<strong>la</strong>riés). 5L’entretien s’effectue majoritairement chez les concessionnaires pour<strong>de</strong>s véhicules encore sous garantie, alors que <strong>la</strong> réparation mécaniques’effectue pour sa part davantage dans le réseau secondaire et dansles chaînes <strong>de</strong> réparation indépendante. Aujourd’hui un véhicule dont<strong>la</strong> durée <strong>de</strong> vie est <strong>de</strong> 16 ans est généralement entretenu dans le réseaud’un concessionnaire ou d’un agent au cours <strong>de</strong> ses cinq premièresannées <strong>de</strong> mise en circu<strong>la</strong>tion, et notamment durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> 2 ou 3 ans qui est généralement attachée aux véhiculesneufs. Lorsque le propriétaire revend ce véhicule, celui qui l’achète n’aplus <strong>de</strong> lien commercial avec le concessionnaire et privilégie le secteur<strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation automobile hors réseau <strong>de</strong> marques.Les principales activités liées à <strong>la</strong> maintenance automobile concernentsurtout <strong>la</strong> vérification, <strong>la</strong> mesure et le rég<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s ensemblesmécaniques ou électriques et électroniques (contrôles anti-pollution,vidanges du moteur, remp<strong>la</strong>cements du liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> frein, opérationsre<strong>la</strong>tives aux suspensions et climatisations…).Plus <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s entrées dans les ateliers concernent l’entretienpréventif : vidange, révision, check-up.Le marché <strong>de</strong> l’entretien et <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation est aujourd’huire<strong>la</strong>tivement stable : en effet les interventions sont aujourd’hui pluscoûteuses mais moins fréquentes, grâce à <strong>la</strong> fiabilité accrue <strong>de</strong>s véhicules.Cependant cette tendance est à re<strong>la</strong>tiviser compte tenu <strong>de</strong>l’augmentation du nombre <strong>de</strong> nouvelles fonctions à entretenir dansles voitures (électronique embarquée).De plus, comme l’année précé<strong>de</strong>nte, les Français ont moins roulé en2007 (13 592 km en 2007 contre 14 500 en 2005). Cette baisse dukilométrage a <strong>de</strong>s conséquences directes sur les ventes d’équipementset sur les réparations. Compte tenu du nombre <strong>de</strong> véhiculesen circu<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> perte est <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 30 milliards <strong>de</strong> kilomètres en<strong>de</strong>ux ans ! 6Mais l’augmentation <strong>de</strong>s tarifs pratiqués, due à <strong>la</strong> haute technicité <strong>de</strong>sinterventions, a en partie compensé <strong>la</strong> diminution du nombre d’interventions.Cette hausse <strong>de</strong>s tarifs s’explique par <strong>la</strong> hausse du prix<strong>de</strong>s piècesdétachées <strong>de</strong> plus en plus sophistiquéeset par le niveau <strong>de</strong> main d’œuvre<strong>de</strong> plus en plus qualifié etonéreux nécessaireà l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>diagnostics et à <strong>la</strong>réparation <strong>de</strong> systèmesmécaniqueset électroniques. 2• La réparation collisionLes voitures acci<strong>de</strong>ntées constituent <strong>la</strong> matière première <strong>de</strong>s carrossiersréparateurs.Outre <strong>de</strong>s compétences en carrosserie telles que le démontage, le« débosse<strong>la</strong>ge » ou <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> pièces, les carrossiers réparateursdoivent aussi avoir aujourd’hui <strong>de</strong>s connaissances en peinture,en électricité et en électronique.L’activité <strong>de</strong> réparation collision peut être exercée soit au sein <strong>de</strong>sréseaux constructeurs, soit par <strong>de</strong>s indépendants (affiliés ou non à unréseau d’équipementiers ou <strong>de</strong> fournisseurs <strong>de</strong> peinture, ou encore àune chaîne <strong>de</strong> spécialistes).En 2006, le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation collision était constitué <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 4 000 entreprises dont <strong>la</strong> plupart travaillent sous les enseignesAD, Axial… 75 % du chiffre d’affaire global <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation collisionest réalisé par les entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 sa<strong>la</strong>riés.Si le marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation collision augmente en termes <strong>de</strong>masse financière globale, on assiste cependant à une baisse <strong>de</strong><strong>la</strong> sinistralité et notamment <strong>de</strong>s gros chocs grâce à <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong>séquipements <strong>de</strong> sécurité dans les véhicules, mais aussi grâce à unepolitique <strong>de</strong>s pouvoirs publics en matière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntset d’amélioration <strong>de</strong>s infrastructures routières. De plus, l’emploi<strong>de</strong> nouveaux matériaux dans <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s carrosseries, enparticulier <strong>de</strong>s tôles é<strong>la</strong>stiques et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>stiques à mémoire, <strong>de</strong>vraitcontribuer à réduire les « petits chocs ». Face à cette réduction dumarché, <strong>la</strong> carrosserie rapi<strong>de</strong> prend <strong>de</strong> plus en plus d’importanceface à <strong>la</strong> carrosserie lour<strong>de</strong>. 2• les centres <strong>de</strong> contrôle techniqueMême s’ils ne font pas partie strictement du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécaniqueautomobile, ils jouent un rôle en amont <strong>de</strong> certaines interventions enréparation.5 190 centres <strong>de</strong> contrôle technique (dont 94 % affiliés à un réseau)répartis sur l’ensemble du territoire national, soit une hausse d’environ1,2 % du nombre <strong>de</strong> centres en 2005.18,6 millions <strong>de</strong> contrôles ont ainsi été réalisés en 2005, dont 86 %<strong>de</strong> visites initiales.Les fonctions les plus défectueuses, sont dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s cas :le freinage, l’éc<strong>la</strong>irage/signalisation, les liaisons au sol (ensemble dusystème qui relie les pneus à <strong>la</strong> route comme les pneus, amortisseurs…)et <strong>la</strong> pollution.En 2005, environ 727 000 véhicules utilitaires légers ont été contrôlésau titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite technique complémentaire pollution. Au cours <strong>de</strong>cette même année, environ 76 000 véhicules soumis à réglementationspécifique ont été contrôlés (exemples : taxis, voitures autoécole,ambu<strong>la</strong>nces, dépanneuses...). Ces chiffres sont en hausse cequi révèle un engagement notable <strong>de</strong>s pouvoirs publics et d’une professionpour <strong>la</strong> sécurisation du parc automobile français. 2monographie sectorielleCHAMBRE régionale DE MÉTIERS et <strong>de</strong> l’artisanat DU LIMOUSIN


Le marché <strong>de</strong> l’automobileMarché <strong>de</strong> l’automobile neuve et d’occasion en France et en LimousinAu niveau national, les achats <strong>de</strong> véhicules neufs baissent ces <strong>de</strong>rnièresannées, alors que les voitures d’occasion affichent <strong>la</strong> plus fortecroissance en volume <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> transport. Après une haussesensible entre 1960 et 1980 (10,1 % en moyenne par an), une légèredécélération a suivi. Avec l’arrivée du contrôle technique, <strong>la</strong> qualitédu parc automobile rou<strong>la</strong>nt s’est améliorée et les ventes ont fortementprogressé (6,9 % en moyenne <strong>de</strong>puis 1995) malgré un sensibleralentissement <strong>de</strong>puis 2002. Le marché <strong>de</strong> l’occasion est constituéà 80 % en valeur par <strong>de</strong>s voitures <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans et tend ainsi às’apparenter à celui du neuf. 2Entre 2004 et 2007, les ventes <strong>de</strong> voitures en Limousin ont augmenté<strong>de</strong> 4 % portées par les ventes <strong>de</strong> voitures neuves : 7 % <strong>de</strong>croissance <strong>de</strong> 2004 à 2007 contre 3 % pour les voitures d’occasion.Toutefois, en 2007, les ventes <strong>de</strong> voitures d’occasion sont restées<strong>la</strong>rgement majoritaires en Limousin (76 %).Le choix <strong>de</strong>s <strong>limousin</strong>s se portent <strong>de</strong> plus en plus sur les voituresfonctionnant au gazole (croissance <strong>de</strong> 14 % <strong>de</strong> 2004 à 2007) au détriment<strong>de</strong>s voitures essence qui chutent <strong>de</strong> 11 % <strong>de</strong>puis 2004. En2007, 66 % <strong>de</strong>s achats étaient <strong>de</strong>s voitures diesel. 3Depuis maintenant plusieurs années, le marché du véhicule utilitaireléger fait preuve <strong>de</strong> dynamisme, avec une croissance très supérieureà celle enregistrée sur le secteur du véhicule particulier. L’offre n’acessé <strong>de</strong> s’améliorer et le parc re<strong>la</strong>tivement ancien est en cours <strong>de</strong>renouvellement notamment dans les secteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction ou<strong>de</strong> <strong>la</strong> messagerie. 4Parc automobile en LimousinAu 01/01/08, le Limousin comptait 385 394 véhicules particuliers <strong>de</strong>moins <strong>de</strong> 15 ans (1,22 % du parc national) dont <strong>la</strong> moitié en Haute-Vienne, 34 % en Corrèze et 16 % en Creuse.Le parc automobile <strong>limousin</strong> est re<strong>la</strong>tivement âgé, en effet, seul 19 %<strong>de</strong>s véhicules ont moins <strong>de</strong> 4 ans, 14 % <strong>de</strong> 4 à 5 ans, 15 % ont <strong>de</strong> 6à 7 ans et 52 % ont plus <strong>de</strong> 8 ans. Cette répartition est quasimenti<strong>de</strong>ntique quel que soit le département, on note toutefois une légèresurreprésentation <strong>de</strong>s automobiles <strong>de</strong> 11 à 15 ans en Creuse (33 %).Le Limousin compte également 78 241 véhicules utilitaires à savoirautobus, autocars, camionnettes et camions, tracteurs routiers, remorqueset semi-remorques. 1


Les conséquences <strong>de</strong>s évolutions techniquesL’évolution technique <strong>de</strong>s véhicules impose un niveau <strong>de</strong> connaissancestoujours plus élevé <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s réparateurs et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> travail résolument mo<strong>de</strong>rnes. Une tendance renforcée parles procédures <strong>de</strong> certification qui imposent <strong>de</strong>s normes toujoursplus sévères en matière d’organisation du travail et <strong>de</strong> qualité. Lesgran<strong>de</strong>s marques les exigent <strong>de</strong> leurs réseaux <strong>de</strong> concessionnaires,les clients en exigent les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> leurs prestataires. Laqualité dans l’atelier va <strong>de</strong> pair avec celle <strong>de</strong> l’accueil.Il y a environ 50 ans, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s pannes avaient une explicationmécanique et étaient dès lors facilement repérables.L’électronisation accrue <strong>de</strong>s véhicules rend désormais <strong>la</strong> résolution<strong>de</strong>s pannes plus complexe. Par conséquent, les évolutionstechnologiques transforment <strong>la</strong> nature et le volume <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>sréparateurs. On assiste à un glissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique vers l’électricité,l’électronique et l’informatique.Intervenir sur les véhicules nécessite désormais <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> nouveauxoutils. Cependant, l’acquisition <strong>de</strong> ces matériels <strong>de</strong> mesure et<strong>de</strong> diagnostic, propres à chaque constructeur, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s effortsd’investissement permanents beaucoup plus lourds qu’auparavant.Dans ce contexte, les indépendants rencontrent <strong>de</strong>s problèmespour l’achat et l’actualisation <strong>de</strong> ces matériels puisqu’ils doiventinvestir dans les équipements <strong>de</strong> différentes marques et que lesconstructeurs réservent leurs informations spécifiques à leurs agents(co<strong>de</strong> informatique permettant certaines réparations).En revanche, les concessionnaires sont régulièrement dotés <strong>de</strong>snouveaux matériels <strong>de</strong> <strong>la</strong> marque avec les mises à jour. Ils disposentdonc <strong>de</strong>s capacités techniques récentes pour répondre au mieux à<strong>la</strong> clientèle et profitent donc d’une position dominante sur les petitesstructures.La révolution technologique <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong> nouvelle générationaura donc inévitablement <strong>de</strong>s conséquences directes sur l’ensemble<strong>de</strong>s opérateurs présents sur le marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation automobile,impliquant notamment <strong>de</strong>s adaptations permanentes en matièred’équipement ou <strong>de</strong> formation. En effet, d’ici 2015, <strong>la</strong> majorité duparc rou<strong>la</strong>nt sera équipée d’électronique embarquée.Afin d’assurer leur pérennité, les MRA <strong>de</strong>vront investir pour l’acquisitionet l’utilisation <strong>de</strong>s nouvelles technologies et pour offrir auxconsommateurs une qualité <strong>de</strong> service renforcée.


Les français et l’automobile,En 2007, 94 % <strong>de</strong>s français possédaient unevoiture ou une moto et 63 % l’utilisaient aumoins une fois par jour, ils étaient 70 % en 2006.Les automobilistes français font en moyenne15 000 km/an toutefois 39 % <strong>de</strong>s automobilistesfont plus <strong>de</strong> 15 000 km/an et 40 % entre 7 500 et15 000 km/an. 8Préoccupations environnementalesLa consommation <strong>de</strong> carburant et le niveau <strong>de</strong> pollution <strong>de</strong>s véhicules sont <strong>de</strong>venus<strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> préoccupation <strong>de</strong>s français quelle que soit leur catégorie socioprofessionnellemême s’ils sont plus marqués auprès <strong>de</strong>s plus diplômés (86% contre77% <strong>de</strong>s non diplômés).La hausse du prix du carburant et <strong>la</strong> montée <strong>de</strong>s préoccupations environnementalesa conduit les français à modifier leur utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> voiture.En effet, en 2008, 46% <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> voitures déc<strong>la</strong>rent moins s’en servir pourse dép<strong>la</strong>cer, phénomène qui semble s’accroître puisqu’en 2005, ils étaient 40%.Plus précisément, 72% disent moins l’utiliser pour les trajets en ville, 64% déc<strong>la</strong>rentrouler moins vite, 60% se ren<strong>de</strong>nt plus près <strong>de</strong> chez eux pour faire leurs courses et48% l’utilisent moins pour <strong>de</strong>s trajets <strong>de</strong> longue distance. 9Les automobilistes se sont donc tournés vers d’autres moyens <strong>de</strong> transportpuisque 52% <strong>de</strong>s utilisateurs réguliers <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux roues motorisés, comme 52% <strong>de</strong>sutilisateurs réguliers <strong>de</strong> vélo et 54% <strong>de</strong>s utilisateurs occasionnels <strong>de</strong> transports encommun déc<strong>la</strong>rent moins utiliser leur voiture. 9Les préoccupations environnementales influencent également le comportementd’achat <strong>de</strong> véhicules : 76% se déc<strong>la</strong>rent prêts à payer plus cher un véhicule leurpermettant <strong>de</strong> consommer et <strong>de</strong> polluer moins. À ce titre, les véhicules fonctionnantaux énergies alternatives sont très appréciés : 81% <strong>de</strong>s françaisenvisageraient d’acheter un véhicule hybri<strong>de</strong> et 73% un véhiculeau biocarburant (même si <strong>la</strong> propension à aller vers cecarburant était plus élevée en 2006 : 89%). 7Les catégories sociales les plus favorisées, plus sensiblesaux problématiques environnementales et en capacité<strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s choix al<strong>la</strong>nt dans ce sens, choisiraientune voiture hybri<strong>de</strong> (40%), <strong>de</strong>vant le diesel (19%),quand, à l’inverse, les catégories popu<strong>la</strong>ires choisiraientle diesel (30%), contre l’hybri<strong>de</strong> (20%). 9Pour autant, en dépit <strong>de</strong>s conséquences néfastes <strong>de</strong> son utilisation,<strong>la</strong> voiture et <strong>la</strong> conduite restent associées <strong>la</strong>rgement à <strong>la</strong>notion <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir pour 64% <strong>de</strong>s français. 9


<strong>de</strong> nouveaux comportements,<strong>de</strong> nouvelles attentesLes nouvelles exigences <strong>de</strong> <strong>la</strong> clientèleLes exigences <strong>de</strong>s consommateurs se sont particulièrement renforcéesces <strong>de</strong>rnières années. Contrairement aux années 60 où lespannes étaient re<strong>la</strong>tivement fréquentes et semb<strong>la</strong>ient naturelles pourles automobilistes, aujourd’hui ils se sont habitués à ne quasimentplus jamais tomber en panne. Les automobilistes souhaitent désormaispouvoir compter sur <strong>de</strong>s réparateurs qui puissent à <strong>la</strong> fois leuroffrir le conseil, <strong>la</strong> rapidité <strong>de</strong>s réparations, <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong> l’atelier,<strong>la</strong> fiabilité et <strong>la</strong> sécurité, et bien évi<strong>de</strong>mment un prix attractif pourles prestations.La plupart <strong>de</strong>s consommateurs sont prêts à faire une <strong>de</strong>mi-heure<strong>de</strong> voiture pour aller choisir leur véhicule, en revanche, pour le faireréparer, le temps se réduit à dix minutes. 2Les professionnels <strong>de</strong> l’après-vente automobile ont adapté leursoffres aux attentes <strong>de</strong>s consommateurs. Ce<strong>la</strong> s’est traduit par <strong>la</strong> miseen p<strong>la</strong>ce d’un service rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation (« sans ren<strong>de</strong>z-vous »)et par une politique <strong>de</strong> forfaits é<strong>la</strong>borée à l’attention <strong>de</strong>s automobilistes.Cette politique a été initiée par le réseau <strong>de</strong>s réparateursindépendants notamment par les centres autos. Elle a été reprise etdéveloppée également par le réseau <strong>de</strong> réparation traditionnel <strong>de</strong>sconstructeurs.Les exigences évoluent aussi avec <strong>la</strong> plus forte présence <strong>de</strong>sfemmes sur ce marché, en effet <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> femmes utilisatricesprincipales d’automobile progresse, en 2007 elles étaient 41 %contre 40 % en 2002. 10En 2008, 56 % <strong>de</strong>s femmes seraient <strong>de</strong>s conductrices principalesnotamment chez les 35-49 ans et les 25-34 ans et 17 % seraient<strong>de</strong>s conductrices occasionnelles. Parmi les conductrices principales,40 % prendraient en main l’entretien <strong>de</strong> leur véhicule.Les professionnels inspirent confiance à 86 % <strong>de</strong>s conductrices,mais cette confiance semble passer avant tout par leur compétencepurement mécanique car, pour le reste, <strong>la</strong> méfiance et les a prioripersistent : il est peu agréable d’aller dans un garage, et difficile, pourune femme seule d’y aller sans se sentir arnaquée ou déconsidérée. 11De plus, les femmes accor<strong>de</strong>nt une gran<strong>de</strong> importance à <strong>la</strong>proximité domicile / travail et à <strong>la</strong> rapidité <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation.Elles privilégient aussi <strong>la</strong> qualité du contact, mais sont moins exigeantessur les prix. Les critères <strong>de</strong> choix d’un garagiste pour lesfemmes sont en premier lieu <strong>la</strong> compétence pour 46 % d’entre ellespuis <strong>la</strong> proximité (19 %) et le prix n’est un critère <strong>de</strong> sélection quepour 14 % <strong>de</strong>s femmes. 13Ces différents points contribuent à expliquer que les agents et les garagesindépendants fidélisent plus <strong>la</strong> clientèle féminine que masculine.Les femmes atten<strong>de</strong>nt davantage d’informations et d’explications <strong>de</strong> <strong>la</strong>part <strong>de</strong> leur garagiste et un meilleur contact dans un cadre plus humain.Attente <strong>de</strong> nouveaux servicesC’est aujourd’hui le niveau <strong>de</strong>s prix qui est une raison c<strong>la</strong>irepour diminuer l’utilisation que les automobilistes font <strong>de</strong> leursvéhicules.De nouveaux services se mettent en p<strong>la</strong>ce tels que <strong>de</strong>s systèmes<strong>de</strong> location <strong>de</strong> voitures en libre service sur le modèle<strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> vélos en accès libre dans les gran<strong>de</strong>s villes.Mais l’idée n’a pas encore fait son chemin dans l’esprit <strong>de</strong>sFrançais. Si 42% seraient prêts à dé<strong>la</strong>isser leur voiture pourutiliser <strong>de</strong>s voitures libre-service, 51% ne le seraient pas. Surce sujet, plus on est diplômé, plus on est ouvert à l’idée dulibre service (60% <strong>de</strong>s plus diplômés seraient prêts à dé<strong>la</strong>isserleur voiture, contre 32% <strong>de</strong>s non-diplômés). 9monographie sectorielleCHAMBRE régionale DE MÉTIERS et <strong>de</strong> l’artisanat DU LIMOUSIN


<strong>de</strong> mécaniqueen LimousinEffectif sa<strong>la</strong>riés par activité et par départementDépartements Corrèze Creuse Haute-Vienne LimousinRéparation automobile : entretien courant 271 156 586 1013Réparation automobile : mécanique 507 120 334 961Réparation automobile : diesel - - 20 20Réparation automobile : carrosserie 66 69 78 213Réparation auto : électricité, électronique 2 13 7 22Réparation <strong>de</strong> motocycles 31 15 63 109Contrôle technique automobile 41 21 51 113ENSEMBLE 918 394 1139 2451(source : INSEE C<strong>la</strong>p 2006)Effectif sa<strong>la</strong>riés par activité et par taille d’entreprise (Limousin)Nombre <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riés 1 à 4 5 à 9 10 à 19 20 à 49 TOTALRéparation automobile : entretien courant 358 350 237 68 1013Réparation automobile : mécanique 297 297 206 147 961Réparation automobile : diesel 9 11 - - 20Réparation automobile : carrosserie 77 74 40 22 213Réparation auto : électricité, électronique 2 7 13 - 22Réparation <strong>de</strong> motocycles 62 24 23 - 109Contrôle technique automobile 84 29 - - 113ENSEMBLE 889 806 519 237 2451(source : INSEE C<strong>la</strong>p 2006)Effectifs sa<strong>la</strong>riés par taille d’entreprise et par départementDépartements Corrèze Creuse Haute-Vienne Limousin1 à 4 sa<strong>la</strong>rié(s) 330 140 419 8895 à 9 sa<strong>la</strong>riés 288 128 390 80610 à 19 sa<strong>la</strong>riés 204 78 237 51920 à 49 sa<strong>la</strong>riés 96 48 93 237TOTAL 918 394 1139 2451(source : INSEE C<strong>la</strong>p 2006)monographie sectorielleCHAMBRE régionale DE MÉTIERS et <strong>de</strong> l’artisanat DU LIMOUSIN


Sources1Ministère <strong>de</strong> l’Écologie, <strong>de</strong> l’Énergie, du Développement durable et <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire -20082« L’automobile française : une filière majeure en mutation » - Avis et rapports du Conseil Économique et Social - 20063Ministère <strong>de</strong> l’Écologie, <strong>de</strong> l’Énergie, du Développement durable et <strong>de</strong> l’Aménagement du territoire -20084« Observatoire <strong>de</strong> l’<strong>Automobile</strong> 2008 » - Cetelem5Fiche sectorielle « Activité 502 Z : entretien et réparation <strong>de</strong> véhicules automobiles » exercice 2006 - INSEE6« La quête <strong>de</strong> <strong>la</strong> passion »- LSA n°2043 – 01/05/20087« Budget <strong>de</strong> l’automobiliste français » – <strong>Automobile</strong> club– octobre 20088« Les français et leur budget automobile » – Direct Assurance – IFOP – janvier 20089« Les français et l’automobile » – Étu<strong>de</strong> Crédit Agricole – CSA – septembre 200810« Motorisation <strong>de</strong>s ménages » – Comité <strong>de</strong>s Constructeurs français d’automobiles - 200711« Les femmes et l’entretien automobile » – Point S – BVA – février 2008Imprimé par un imprimeur <strong>la</strong>bellisé Imprim’Vert12« Une consommation toujours dynamique en 2006 malgré le recul <strong>de</strong> l’automobile » – INSEE 200713« La branche <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’automobile en Limousin – Edition 2008 » - ANFA14« Chiffres 2007 » - GIPA15« Observatoire Économique <strong>de</strong> l’Artisanat du Limousin » - CRMA LimousinConception : L- gence.net | 12/08Conseil Régional du Limousin27 bd <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cor<strong>de</strong>rie87038 LIMOGES Ce<strong>de</strong>xTél. : 05 55 45 19 00 - Fax : 05 55 45 18 25Courriel : documentation@cr-<strong>limousin</strong>.frWeb : www.cr-<strong>limousin</strong>.frChambre Régionale <strong>de</strong> Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat14, rue <strong>de</strong> Belfort - 87100 Limogestél. : 05 55 79 45 02 - fax : 05 55 79 30 29Courriel : contact@<strong>crma</strong>-<strong>limousin</strong>.frWeb : www.<strong>crma</strong>-<strong>limousin</strong>.frmonographie sectorielleCHAMBRE régionale DE MÉTIERS et <strong>de</strong> l’artisanat DU LIMOUSIN

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!