posée est celle <strong>de</strong> savoir si le leasing peut financer les « solutionsintelligentes » et « un mon<strong>de</strong> sans-actifs », c’est-à-dire répondre àune transaction complexe qui associe <strong>de</strong>s actifs innovants (« smartobjects ») et <strong>de</strong>s services dématérialisés (Saas notamment).Pour sa part, Elmar Lukas propose <strong>de</strong> redéfinir la vision duleasing sur la base <strong>de</strong>s défis qui se posent aux entreprises <strong>de</strong>taille moyenne qui cherchent à croître. Selon lui, outre les aspectshabituels en besoin <strong>de</strong> capital et <strong>de</strong> prévision <strong>de</strong> trésorerie, quatredéfis sont directement liés aux questions <strong>de</strong> personnel : attirer <strong>de</strong>semployés ayant les bonnes aptitu<strong>de</strong>s, trouver <strong>de</strong>s talents avec lesbonnes connaissances locales, conserver les employés performants,attirer <strong>de</strong>s managers talentueux. Ces objectifs peuvent se heurterà la vision négative qui caractérise aujourd’hui le mon<strong>de</strong> bancaire.Des journaux anglais révèlent notamment que les cadres déclarentne pas vouloir se rendre à une soirée et dire qu’ils travaillentpour une banque.Dans ce contexte où cette nouvelle génération <strong>de</strong>viendra laforce <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, il importe <strong>de</strong> gérer le changement<strong>de</strong>s attentes qu’elle exprime. Ainsi, pour Elmar Lukas le leasingdoit s’appuyer sur trois grands piliers : redéfinir la notion <strong>de</strong>capital, lequel doit être considéré comme l’addition du capitalintellectuel, humain et financier ; redéfinir les interactions avecles clients en tissant <strong>de</strong>s relations « sociales » entre communautéset en partageant la connaissance ; redéfinir la force <strong>de</strong> travail etla façon <strong>de</strong> penser. Ce <strong>de</strong>rnier pilier sous-tend notamment unetotale transparence interne dans la performance <strong>de</strong> l’activité,d’être partie prenante <strong>de</strong> la solution, d’instiller <strong>de</strong> la fierté et <strong>de</strong>redéfinir les plans <strong>de</strong> carrière, <strong>de</strong> rajeunir l’industrie, d’évoluerrapi<strong>de</strong>ment et d’épouser le changement.<strong>Le</strong>s nouveaux financements en leasing <strong>de</strong> produits complexesassociant actifs, services et services dématérialisés reposeradonc sur un personnel compétent, mo<strong>de</strong>rne, apte à partagerla connaissance métiers et produits avec les clients ainsi queles métho<strong>de</strong>s et pratiques internes <strong>de</strong> l’établissement pour unemeilleure compréhension réciproque.Stephen Knuppertz rappelle que les PME accroissent leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> financements en nouvelles technologies et techniques <strong>de</strong>communication et d’information. Par ailleurs, l’application <strong>de</strong>srègles <strong>de</strong> la CRD4 actuelle risque d’entraîner une réduction massive<strong>de</strong> financement aux PME <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 50 milliards d’euros. Ilen découle que le futur <strong>de</strong>s PME en terme <strong>de</strong> financement estdirectement en jeu. Cette perspective doit <strong>de</strong>venir plus que jamaisl’enjeu principal <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> leasing qui seront l’un <strong>de</strong>s raresmoyens <strong>de</strong> les financer.LES RETOMBÉES PRESSETrois journalistes, réunis autour <strong>de</strong> Bruno Salmon, Eric Spielrein, Françoise Palle-Guillabert et Alain Lasseron, ont pu prendre lamesure , avant que ne débute le congrès : Réjane Reibaud pour les Echos, Armindo Diaspour le Journal <strong>de</strong> l’Automobile et Thomas Carlat pour l’AGEFI Hebdo.Ils ont appris que l’ASF avait la particularité <strong>de</strong> regrouper au sein d’une association unique tant les sociétés <strong>de</strong> crédit à la consommationque celles distribuant du crédit aux entreprises.<strong>Le</strong>s trois journalistes ont ensuite été sensibilisés aux préoccupations <strong>de</strong>s professionnels concernant l’exercice <strong>de</strong> leurs activités, dansun contexte européen contraint tant du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la liquidité que <strong>de</strong>s fonds propres et plus généralement <strong>de</strong> la réglementation.Ils ont assisté aux conférences et après avoir échangé avec les professionnels présents, publié <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> presse bien documentés. Rapport ASF – juin 2013 96
4 LES RELATIONS EXTÉRIEURESPour mener à bien sa mission, l’Association assure uneprésence active dans toutes les instances qui traitent <strong>de</strong>questions intéressant la profession.En <strong>2012</strong>, les équipes <strong>de</strong> l’ASF ont organisé à son siège190 réunions, pour coordonner les positions <strong>de</strong>s adhérentset dégager un consensus, et ont participé à 441 réunions ouentretiens extérieurs pour défendre ces positions. Ces chiffresse sont stabilisés à un très haut niveau, après <strong>de</strong>ux annéesconsécutives <strong>de</strong> croissance signifi cative en liaison avecl’abondance <strong>de</strong>s consultations. Ce surcroît très significatifet durable d’activité, ainsi que la mise en œuvre du pland’action et <strong>de</strong> communication <strong>de</strong> l’ASF, a <strong>de</strong> nouveau étéabsorbé à effectif constant.Une information ponctuelle et exhaustive <strong>de</strong>s adhérents faitaussi partie <strong>de</strong>s tâches essentielles <strong>de</strong> notre Association. En<strong>2012</strong>, faisant face à une inflation réglementaire marquée,elle a établi 459 circulaires, ce qui constitue un nouveauchiffre record.RELATIONS INTERNATIONALESAvec la crise persistante, qui a révélé la nécessité d’adopter<strong>de</strong>s règles collectives, la plupart <strong>de</strong>s textes généraux enmatière fi nancière sont désormais conçus à Bruxelles,et certains éléments normatifs comptables et pru<strong>de</strong>ntielsstructurants relèvent désormais d’instances internationales.De surcroît, une fraction très significative <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>sadhérents s’effectue hors frontières, avec une présence trèssoutenue, notamment en Europe, où certains d’entre-euxoccupent <strong>de</strong>s positions éminentes.L’ASF entretient donc <strong>de</strong>s relations suivies, notammentavec la Représentation permanente <strong>de</strong> la France auprès<strong>de</strong> l’Union européenne, ainsi qu’avec les instanceseuropéennes, Commission et Parlement. Des rencontresavec les parlementaires européens particulièrement concernéspar les sujets financiers sont régulièrement organisées, etl’habitu<strong>de</strong> s’installe d’organiser chaque année un Conseilà Bruxelles.L’ASF, également très consciente du poids <strong>de</strong>s opérateursfrançais en Europe, a renforcé sa présence dans les troisFédérations européennes dont elle est membre fondateur,Eurofinas pour le crédit aux consommateurs, <strong>Le</strong>aseuropepour le crédit-bail, et EU Fe<strong>de</strong>ration pour l’affacturage.L’ASF veille ainsi à la défense <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong>financement spécialisés français à l’échelon communautaire.Françoise Palle-Guillabert est ainsi administrateur d’Eurofinaset d’EU Fe<strong>de</strong>ration, et l’ASF est représentée au Conseil <strong>de</strong><strong>Le</strong>aseurope par Didier Chappet, administrateur, directeurgénéral <strong>de</strong> BNP Paribas <strong>Le</strong>asing Solutions. Eric Spielrein,secrétaire général <strong>de</strong> la DIAC, est également administrateurd’Eurofinas. <strong>Le</strong>s collaborateurs <strong>de</strong> l’ASF participent activementaux groupes <strong>de</strong> travail qui élaborent les projets <strong>de</strong> positions.COMMUNICATION INSTITUTIONNELLECompte tenu <strong>de</strong>s enjeux à venir pour les métiers <strong>de</strong>financement spécialisés, le Conseil <strong>de</strong> l’ASF avait décidéen décembre 2010 d’un plan <strong>de</strong> communication et d’actionpour l’ASF, intitulé « pour une association professionnelleplus influente et plus écoutée, au service <strong>de</strong>s métiers qu’ellereprésente ». Ce plan, décliné par les différentes Commissionsmétiers, vise à mieux faire connaître les fi nancementsspécialisés, leur utilité, leur place dans l’économie, et donc àpeser sur les choix réglementaires et pru<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong>s Autorités.Des ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> communication ont ainsi été créés, autour<strong>de</strong>s statistiques <strong>de</strong> l’ASF, présentées sous la forme d’unTableau <strong>de</strong> bord. Ces chiffres sont très attendus en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> tension, car ils portent sur <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> production etsont donc plus réactifs que ceux <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Francesur les encours.Parallèlement, sont organisés <strong>de</strong>s petits-déjeuners <strong>de</strong> presseet <strong>de</strong>s rencontres avec <strong>de</strong>s parlementaires autour <strong>de</strong>s enjeux<strong>de</strong>s métiers concernés.Enfin l’ASF réunit les membres <strong>de</strong> son Conseil à Bruxellesune fois par an pour traiter <strong>de</strong>s sujets européens, et créerl’occasion <strong>de</strong> rencontres collectives ou bilatérales notamment àl’issue du Conseil, suivi d’un déjeuner avec <strong>de</strong>s parlementairesinfluents <strong>de</strong> la Commission ECON.<strong>Le</strong> Conseil <strong>de</strong> l’ASF a décidé <strong>de</strong> reconduire en <strong>2012</strong> ainsiqu’en 2013 ce plan d’action et <strong>de</strong> communication, en raison<strong>de</strong> son bilan très positif.L’année <strong>2012</strong> a été marquée par l’élection <strong>de</strong> FrançoisHollan<strong>de</strong> dont les « 60 engagements pour la France »infl uencent quotidiennement l’action gouvernementaleainsi que par l’émergence d’une Assemblée nationale trèsrenouvelée.Pour anticiper ce changement, Bruno Salmon et FrançoisePalle-Guillabert ont participé à <strong>de</strong> nombreux ren<strong>de</strong>z-vousen amont <strong>de</strong>s élections : avec Nicole Bricq <strong>de</strong>venue ministredu Commerce extérieur ; Michel Sapin, <strong>de</strong>venu ministredu Travail ; Karine Berger <strong>de</strong>venue députée membre <strong>de</strong> laCommission <strong>de</strong>s finances...Ils ont ensuite sensibilisé la nouvelle majorité aux enjeux <strong>de</strong>smétiers <strong>de</strong> financement spécialisés. Odile Renaud Bassoà Matignon, Arnaud Oseredczuk, à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> laRépublique, François Marc, <strong>rapport</strong>eur <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>sfinances du Sénat, Benoit Hamon, ministre délégué chargé<strong>de</strong> l’Economie sociale et solidaire et <strong>de</strong> la Consommation,François Brottes, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s affairesL’ACTIONPROFESSIONNELLE97Rapport ASF – juin 2013
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