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Dans la recherche d’une solution, l’Association a toujoursprivilégié la concertation et <strong>de</strong>s négociations ont été engagées<strong>de</strong>puis plusieurs années avec les organisations syndicales surla nécessaire dissociation <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s RMG <strong>de</strong> celle<strong>de</strong>s rémunérations réelles, et donc sur un aménagement durégime <strong>de</strong> la prime d’ancienneté. Au cours <strong>de</strong> ces discussions,<strong>de</strong> nombreuses propositions ont été faites chaque annéepar l’ASF en vue d’un tel aménagement. Aucune <strong>de</strong> cespropositions n’a permis d’aboutir à un accord <strong>de</strong>puis cinqans et, <strong>de</strong> ce fait, les RMG n’ont pas pu être revalorisées.En avril <strong>2012</strong>, une ultime proposition était faite parl’Association, prévoyant une revalorisation signifi cative<strong>de</strong> la grille <strong>de</strong>s RMG (37) et, parallèlement, l’ouvertured’un cycle <strong>de</strong> négociation visant à définir en commun <strong>de</strong>nouvelles règles <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté dans larémunération réelle. L’Association informait ses partenairesque, faute d’accord paritaire, elle serait amenée à envisagerla dénonciation <strong>de</strong> l’article 16 <strong>de</strong> la convention collectiverelatif à la prime d’ancienneté.<strong>Le</strong> 12 novembre <strong>2012</strong>, un accord était signé avec la CFDT, maistrois organisations syndicales (CFTC, CGT et CGT-FO) exerçaientleur droit d’opposition à l’encontre <strong>de</strong> cet accord, ce qui a eupour conséquence <strong>de</strong> le rendre sans effet. Dans ces conditions,la procédure <strong>de</strong> dénonciation partielle suit désormais soncours : l’Association l’a notifiée aux organisations syndicales.A l’issue d’un préavis <strong>de</strong> trois mois, soit le 1 er avril 2013,l’article dénoncé va continuer à s’appliquer pendant unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> survie d’un an (soit jusqu’au 31 mars 2014),sauf entrée en vigueur d’un avenant <strong>de</strong> substitution au cours<strong>de</strong> cette même pério<strong>de</strong>. En tout état <strong>de</strong> cause, le principedu maintien <strong>de</strong>s avantages individuels acquis s’applique,ce qui signifie que les salariés en place dans les entreprisescontinueront à percevoir une prime d’ancienneté, dont lemontant sera « gelé », soit à hauteur du montant atteint à ladate d’entrée en vigueur <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> substitution, soit àhauteur du montant atteint le 31 mars 2014.Au cours <strong>de</strong>s prochaines négociations, l’Association proposeraaux organisations syndicales un nouveau système permettantla prise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté, pour une part, dansl’évolution <strong>de</strong> la rémunération : un dispositif <strong>de</strong> rattrapagegarantirait à tout salarié enregistrant, à l’issue d’une pério<strong>de</strong>déterminée, une évolution <strong>de</strong> sa rémunération réelle inférieureà un seuil fixé paritairement, <strong>de</strong> bénéficier d’une mesure <strong>de</strong>compensation visant à remédier à cette situation. La professionassurerait ainsi pleinement son rôle en proposant, dans lecadre <strong>de</strong> la convention collective, un « filet <strong>de</strong> sécurité »permettant <strong>de</strong> corriger d’éventuels déséquilibres constatésau niveau <strong>de</strong>s entreprises.paritaire <strong>de</strong> se poursuivre entre les partenaires sociauxsur le thème <strong>de</strong>s RMG. Il convient d’insister sur le faitque l’approche <strong>de</strong> cette question par l’Association estmaintenant fondamentalement distincte <strong>de</strong> celle qu’elleétait antérieurement. Avant la décision <strong>de</strong> dénonciationpartielle, la revalorisation <strong>de</strong>s RMG dépendait <strong>de</strong> l’ouverture<strong>de</strong> négociations visant à définir <strong>de</strong> nouvelles modalités <strong>de</strong>prise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté, alors que les propositionsfaites désormais concernent exclusivement la revalorisation<strong>de</strong>s RMG.Dans cet esprit, l’ASF a fait à ses partenaires, début 2013,une proposition qui n’a, une nouvelle fois, pas permisd’aboutir à un accord paritaire. A ce sta<strong>de</strong>, on ne pouvaitcependant ignorer que le montant <strong>de</strong>s RMG applicablesaux trois premiers coeffi cients hiérarchiques <strong>de</strong> la grilleétait désormais inférieur à celui du SMIC et que celle ducoefficient 195 égalait tout juste celui-ci (38).Cette situation n’était pas satisfaisante et il n’était passouhaitable qu’elle se prolonge plus longtemps. C’estpourquoi la Commission Sociale <strong>de</strong> l’ASF a décidé, à titreexceptionnel, <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à un ajustement technique <strong>de</strong>la grille <strong>de</strong>s RMG visant à adapter celles rattrapées par leSMIC applicable <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2013 et <strong>de</strong> nature àmaintenir un écart minimum équilibré entre les coefficientshiérarchiques concernés. Sur cette base, l’Association adonc recommandé à ses adhérents d’appliquer, à effet du1 er avril 2013, une grille <strong>de</strong> RMG tenant compte <strong>de</strong> cetajustement. Cette recommandation a un effet obligatoirepour chacun <strong>de</strong>s adhérents <strong>de</strong> l’Association entrant dansle champ d’application <strong>de</strong> la convention collective <strong>de</strong>ssociétés financières.Malgré la situation <strong>de</strong> blocage qui perdure avec nospartenaires sur cette question <strong>de</strong>s RMG, l’Association entendbien continuer à privilégier la concertation paritaire et lesprochaines séances <strong>de</strong> la Commission Nationale Paritaireseront, pour elle, l’occasion <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> nouvelles propositionsaux organisations syndicales.QUESTIONS DIVERSES<strong>Le</strong>s négociations paritaires sur lesrisques psycho-sociaux au travail (RPS)La question <strong>de</strong>s risques psycho-sociaux a été, <strong>de</strong>puis 2011,à l’ordre du jour <strong>de</strong> nombreuses réunions paritaires, sur laL’ACTIONPROFESSIONNELLE<strong>Le</strong>s rémunérations minimales garantiesconventionnelles (RMG)La décision prise par l’Association <strong>de</strong> dénoncer partiellementla convention collective n’a pas empêché la concertation(37) La rémunération minimale garantie <strong>de</strong> la profession était ainsiportée à 17 800 euros par an.(38) Depuis le 1 er janvier 2013, le taux horaire du SMIC est <strong>de</strong>9,43 euros, soit 17 163 euros par an. <strong>Le</strong>s montants <strong>de</strong>s RMGactuellement en vigueur sont <strong>de</strong> 16 800 euros au coefficient 150,16 880 euros à 165, 17 006 euros à 180 et 17 163 euros à 195.101Rapport ASF – juin 2013