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2012 Le rapport annuel de l'ASF

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ési<strong>de</strong>ntiel. Pour rappel, la Commission européenne avaitprésenté le 31 mars 2011 sa proposition <strong>de</strong> directive, surlaquelle le Conseil n’a adopté une orientation généralequ’en mai <strong>2012</strong>, et la Commission <strong>de</strong>s affaires économiqueset monétaires du Parlement n’a voté son <strong>rapport</strong> qu’enoctobre <strong>2012</strong>, sur la base <strong>de</strong>s travaux du <strong>rapport</strong>eur AntolínSánchez Presedo (S&D, Espagne), après plusieurs reports<strong>de</strong>mandés notamment par la <strong>rapport</strong>eure fictive Vicky Ford(ECR, Royaume-Uni).Lors <strong>de</strong>s trois réunions <strong>de</strong> Trilogue organisées en février etmars 2013, les négociateurs du Parlement et <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nceirlandaise du Conseil ont trouvé un terrain d’entente surune large partie <strong>de</strong>s modifications proposées par les colégislateurs.Cependant, le Conseil aurait toujours <strong>de</strong>sréserves importantes concernant certaines nouvelles mesuresintroduites par le Parlement. Par ailleurs, <strong>de</strong>s discussions sonten cours sur les responsabilités respectives <strong>de</strong> l’emprunteur etdu prêteur, la surveillance <strong>de</strong>s intermédiaires <strong>de</strong> crédit et laquestion du droit au remboursement anticipé <strong>de</strong>s emprunts.Parlement et Conseil espèrent parvenir à un accord auprintemps, pour un vote en session plénière prévu pour le21 mai 2013.<strong>Le</strong> texte d’origine <strong>de</strong> la Commission européenne a étéfortement amendé par le Parlement et le Conseil et certains<strong>de</strong> ses aspects, particulièrement défavorables aux prêteurs,ont été atténués. Il s’agit notamment <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> refuserun prêt en cas d’évaluation négative <strong>de</strong> la solvabilité duclient, qui <strong>de</strong>viendrait une obligation d’information. De lamême manière, les dispositions concernant l’adéquation duproduit ont été supprimées.En revanche, le Conseil a introduit dans le texte unedisposition offrant la possibilité aux Etats membresd’introduire un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil à la charge du prêteurou <strong>de</strong> l’intermédiaire. <strong>Le</strong> texte d’origine prévoyait que leconseil était une prestation séparée <strong>de</strong> l’octroi <strong>de</strong> prêt, àcaractère optionnel. Cette mesure, introduite à l’initiative<strong>de</strong> la DGCCRF, pourrait aboutir à la remise en cause <strong>de</strong>sprincipes jurispru<strong>de</strong>ntiels français relatifs au seul <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>mise en gar<strong>de</strong>.Résolution alternative <strong>de</strong>s litiges<strong>de</strong> consommation<strong>Le</strong> Parlement européen a fait un pas en avant vers lesmo<strong>de</strong>s alternatifs <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>s litiges en approuvant le12 mars 2013 les propositions <strong>de</strong> directive sur la résolutionextrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges (REL) et <strong>de</strong> règlement sur la résolutionextrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges en ligne (RLL).La directive instaure la mise en place d’une procédure <strong>de</strong>résolution extrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges pour tout litige entre unconsommateur et une entreprise dans chaque Etat membre.<strong>Le</strong>s professionnels qui s’engageront à recourir au REL ou quiseront tenus <strong>de</strong> le faire <strong>de</strong>vront informer les consommateurs<strong>de</strong>s possibilités en la matière sur leur site web et dans leursconditions générales <strong>de</strong> vente. Tout professionnel <strong>de</strong>vrainformer le consommateur <strong>de</strong> la possibilité <strong>de</strong> recourir àun mécanisme <strong>de</strong> REL lorsque le litige ne pourra être réglédirectement.<strong>Le</strong>s Etats membres disposeront d’un délai <strong>de</strong> vingt-quatremois après la date d’entrée en vigueur <strong>de</strong> la directive - soitjusqu’à mi-2015 - pour la transposer dans leur législationnationale. La plate-forme <strong>de</strong> RLL sera opérationnelle six moisaprès la fin <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> transposition.<strong>Le</strong> règlement prévoit quant à lui <strong>de</strong> créer une plate-forme quipermettra à tout consommateur d’introduire une réclamationen ligne. <strong>Le</strong> consommateur et le professionnel s’accor<strong>de</strong>rontalors sur l’organe <strong>de</strong> REL auquel ils feront appel pour réglerleur litige. Une fois cet accord trouvé, l’organe <strong>de</strong> REL choisirecevra le dossier du litige par l’intermédiaire <strong>de</strong> la plateforme.Cette <strong>de</strong>rnière sera reliée aux organes nationaux<strong>de</strong> REL créés et notifiés à la Commission conformément auxdispositions <strong>de</strong> la directive relative au REL. Elle accélérerala résolution du litige en permettant aux organes <strong>de</strong> REL <strong>de</strong>mener la procédure en ligne et par voie électronique. Parailleurs, ces nouvelles règles imposeront aux organes <strong>de</strong> REL<strong>de</strong> régler les litiges dans un délai <strong>de</strong> 90 jours.Paquet législatif sur les comptes bancairesLa Commission prévoit d’adopter au cours du printemps2013 une initiative sur les comptes bancaires. Annoncéesdans l’Acte pour le marché unique II publié en octobre<strong>2012</strong>, trois initiatives <strong>de</strong>vraient être mises sur la table pourdéfinir les règles d’accès à un compte bancaire <strong>de</strong> base,celles régissant la transparence <strong>de</strong>s tarifs et, enfin, les règlesconcernant les changements <strong>de</strong> comptes bancaires.A ce sta<strong>de</strong>, la question <strong>de</strong> l’inclusion ou non <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> paiement dans le champ d’application<strong>de</strong>s mesures qui seront proposées ne semble pas encoretranchée.Prestataires <strong>de</strong> services d’investissementMarchés d’Instruments Financiers(MIF II)La réforme <strong>de</strong> la réglementation <strong>de</strong>s marchés d’instrumentsfinanciers, dite MIF II, reste toujours bloquée au niveau duConseil <strong>de</strong> l’UE. <strong>Le</strong> nouveau compromis proposé par laprési<strong>de</strong>nce irlandaise sur l’utilisation <strong>de</strong> la plateforme <strong>de</strong>négociation <strong>de</strong>s instruments financiers, l’OTF (OrganisedTrading Facility) n’a pas réussi à rassembler les Etatsmembres qui restent divisés sur cette mesure particulièrementcontroversée. D’autres sujets font également toujours l’objet<strong>de</strong> débats tels que les règles <strong>de</strong> transparence et l’accèsnon discriminatoire à la compensation <strong>de</strong>s instrumentsfinanciers. La prési<strong>de</strong>nce irlandaise s’est cependant fixéecomme objectif <strong>de</strong> parvenir à un compromis d’ici la fin <strong>de</strong>son mandat en juin 2013.L’ACTIONPROFESSIONNELLE87Rapport ASF – juin 2013

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