Réforme structurelledu secteur bancaire<strong>Le</strong>s travaux sur un projet <strong>de</strong> réforme structurelle du secteurbancaire - notamment la réfl exion sur l’opportunitéd’établir une séparation <strong>de</strong>s activités bancaires à l’échelleeuropéenne - ont avancé en <strong>2012</strong> avec le <strong>rapport</strong> rédigépar le groupe d’experts <strong>de</strong> haut niveau, réuni autour d’ErkkiLiikanen, gouverneur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Finlan<strong>de</strong>, et remis aucommissaire Michel Barnier, en charge du Marché Intérieuret <strong>de</strong>s Services. <strong>Le</strong>s membres du groupe ont conclu sur lanécessité d’imposer « une séparation légale entre certainesactivités financières particulièrement risquées, d’une part,et les banques <strong>de</strong> dépôt, d’autre part ».Dans l’attente d’une initiative législative, que le commissaireBarnier a promise pour l’été 2013, le Parlement européena confié à la députée britannique Arlene McCarthy le soin<strong>de</strong> préparer une résolution politique déterminant les grandsprincipes que le Parlement souhaite voir mis en œuvrepar la législation à venir, en particulier la réduction <strong>de</strong> lacomplexité et <strong>de</strong> la porosité entre activités à risques et activitéscommerciales, un système <strong>de</strong> rémunération responsable et lacréation d’un régime efficace <strong>de</strong> redressement et <strong>de</strong> résolution.Banque <strong>de</strong> détailPaquet législatif pour améliorerla protection <strong>de</strong>s consommateurset <strong>de</strong>s investisseurs <strong>de</strong> détailLa crise fi nancière s’est muée en crise <strong>de</strong> confi ance<strong>de</strong>s consommateurs. <strong>Le</strong> manque <strong>de</strong> transparence, laméconnaissance <strong>de</strong>s risques et la mauvaise gestion <strong>de</strong>sconflits d’intérêts ont été pointés du doigt comme responsables<strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> produits d’investissement et d’assurance nonadaptés aux besoins <strong>de</strong>s consommateurs dans certains pays.La Commission européenne a ainsi présenté à l’été <strong>2012</strong>un paquet législatif composé <strong>de</strong> trois propositions visantà regagner la confi ance et renforcer la protection <strong>de</strong>sconsommateurs et investisseurs <strong>de</strong> détail : une proposition<strong>de</strong> règlement sur les documents d’information clé concernantles produits d’investissement <strong>de</strong> détail (PRIPS), une révision<strong>de</strong> la directive sur l’intermédiation en assurance (DIA) et uneproposition visant à renforcer la protection <strong>de</strong>s acheteurs <strong>de</strong>fonds d’investissement (actuellement régie par la directive surles organismes <strong>de</strong> placement collectif en valeurs mobilières(OPCVM).Ce paquet propose plus spécifiquement <strong>de</strong> nouvelles normesfavorables au consommateur en matière d’information ausujet <strong>de</strong>s investissements, fi xe <strong>de</strong>s normes plus élevéespour l’exercice <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> conseil, notamment sur latransparence <strong>de</strong> la rémunération <strong>de</strong>s intermédiaires, etdurcit certaines règles régissant les fonds d’investissement<strong>de</strong> manière à garantir leur sécurité.<strong>Le</strong>s trois propositions législatives sont actuellement sur latable <strong>de</strong>s co-législateurs pour une adoption à l’été 2013.Intermédiation en assurance : DIA IILa révision <strong>de</strong> la directive sur l’intermédiation en assurance(DIA II) vise à combler les lacunes en termes d’harmonisation<strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> la directive <strong>de</strong> 2002 qui régule lavente <strong>de</strong>s produits d’assurance, et à renforcer la protection<strong>de</strong>s preneurs d’assurance.<strong>Le</strong> projet <strong>de</strong> révision encadre la profession d’intermédiaireen assurance afin d’assurer le même niveau <strong>de</strong> protection<strong>de</strong>s consommateurs, quel que soit le canal par lequel ilsachètent un produit d’assurance.Parmi les principales mesures proposées par la Commissionfi gurent l’élargissement du champ d’application à tousles canaux <strong>de</strong> distribution, la transparence en matière <strong>de</strong>rémunération et <strong>de</strong> conflits d’intérêt, la notion <strong>de</strong> conseil etl’interdiction <strong>de</strong> la vente liée.La proposition fait actuellement l’objet <strong>de</strong> discussions au sein<strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s affaires économiques et monétairesdu Parlement européen qui prévoit <strong>de</strong> voter le texte encommission fin mai, puis début juillet 2013 en sessionplénière.En France, le régime <strong>de</strong>s intermédiaires en assurance estdéjà très complet et les apports <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> directivene <strong>de</strong>vraient pas le remettre fondamentalement en cause.Toutefois, certains aspects du texte européen suscitent <strong>de</strong>sinquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s professionnels. Il s’agit notamment :- <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> transparence à la charge <strong>de</strong>l’intermédiaire, particulièrement sur sa rémunération (mo<strong>de</strong><strong>de</strong> calcul, montant etc.), en vue <strong>de</strong> limiter les conflits d’intérêt ;- <strong>de</strong>s exigences applicables aux intermédiaires, notamment enmatière <strong>de</strong> capacité professionnelle (formation) qui pourraient,si le texte <strong>de</strong> la Commission est inchangé, être définies auniveau européen par le biais <strong>de</strong>s actes délégués avec lerisque qu’elles ne soient pas adaptées aux particularitésnationales.L’ASF suit également les travaux au niveau national. Ilest important que les discussions n’aboutissent pas à untexte qui, en dissuadant les emprunteurs <strong>de</strong> souscrire uneassurance emprunteur, ferait reculer leur couverture avec <strong>de</strong>sconséquences sur la protection <strong>de</strong>s emprunteurs. <strong>Le</strong> dispositifactuellement applicable en France, en avance sur beaucoup<strong>de</strong> pays européens, est un bon point d’équilibre entrecontraintes réglementaires et protection du consommateuret il serait bon <strong>de</strong> le conserver autant que possible.Crédit immobilierAprès plusieurs mois <strong>de</strong> retard, les négociations en Trilogueont débuté en février 2013 sur le projet <strong>de</strong> directive sur lescontrats <strong>de</strong> crédit relatifs aux biens immobiliers à usageRapport ASF – juin 2013 86
ési<strong>de</strong>ntiel. Pour rappel, la Commission européenne avaitprésenté le 31 mars 2011 sa proposition <strong>de</strong> directive, surlaquelle le Conseil n’a adopté une orientation généralequ’en mai <strong>2012</strong>, et la Commission <strong>de</strong>s affaires économiqueset monétaires du Parlement n’a voté son <strong>rapport</strong> qu’enoctobre <strong>2012</strong>, sur la base <strong>de</strong>s travaux du <strong>rapport</strong>eur AntolínSánchez Presedo (S&D, Espagne), après plusieurs reports<strong>de</strong>mandés notamment par la <strong>rapport</strong>eure fictive Vicky Ford(ECR, Royaume-Uni).Lors <strong>de</strong>s trois réunions <strong>de</strong> Trilogue organisées en février etmars 2013, les négociateurs du Parlement et <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nceirlandaise du Conseil ont trouvé un terrain d’entente surune large partie <strong>de</strong>s modifications proposées par les colégislateurs.Cependant, le Conseil aurait toujours <strong>de</strong>sréserves importantes concernant certaines nouvelles mesuresintroduites par le Parlement. Par ailleurs, <strong>de</strong>s discussions sonten cours sur les responsabilités respectives <strong>de</strong> l’emprunteur etdu prêteur, la surveillance <strong>de</strong>s intermédiaires <strong>de</strong> crédit et laquestion du droit au remboursement anticipé <strong>de</strong>s emprunts.Parlement et Conseil espèrent parvenir à un accord auprintemps, pour un vote en session plénière prévu pour le21 mai 2013.<strong>Le</strong> texte d’origine <strong>de</strong> la Commission européenne a étéfortement amendé par le Parlement et le Conseil et certains<strong>de</strong> ses aspects, particulièrement défavorables aux prêteurs,ont été atténués. Il s’agit notamment <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> refuserun prêt en cas d’évaluation négative <strong>de</strong> la solvabilité duclient, qui <strong>de</strong>viendrait une obligation d’information. De lamême manière, les dispositions concernant l’adéquation duproduit ont été supprimées.En revanche, le Conseil a introduit dans le texte unedisposition offrant la possibilité aux Etats membresd’introduire un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> conseil à la charge du prêteurou <strong>de</strong> l’intermédiaire. <strong>Le</strong> texte d’origine prévoyait que leconseil était une prestation séparée <strong>de</strong> l’octroi <strong>de</strong> prêt, àcaractère optionnel. Cette mesure, introduite à l’initiative<strong>de</strong> la DGCCRF, pourrait aboutir à la remise en cause <strong>de</strong>sprincipes jurispru<strong>de</strong>ntiels français relatifs au seul <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>mise en gar<strong>de</strong>.Résolution alternative <strong>de</strong>s litiges<strong>de</strong> consommation<strong>Le</strong> Parlement européen a fait un pas en avant vers lesmo<strong>de</strong>s alternatifs <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>s litiges en approuvant le12 mars 2013 les propositions <strong>de</strong> directive sur la résolutionextrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges (REL) et <strong>de</strong> règlement sur la résolutionextrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges en ligne (RLL).La directive instaure la mise en place d’une procédure <strong>de</strong>résolution extrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges pour tout litige entre unconsommateur et une entreprise dans chaque Etat membre.<strong>Le</strong>s professionnels qui s’engageront à recourir au REL ou quiseront tenus <strong>de</strong> le faire <strong>de</strong>vront informer les consommateurs<strong>de</strong>s possibilités en la matière sur leur site web et dans leursconditions générales <strong>de</strong> vente. Tout professionnel <strong>de</strong>vrainformer le consommateur <strong>de</strong> la possibilité <strong>de</strong> recourir àun mécanisme <strong>de</strong> REL lorsque le litige ne pourra être réglédirectement.<strong>Le</strong>s Etats membres disposeront d’un délai <strong>de</strong> vingt-quatremois après la date d’entrée en vigueur <strong>de</strong> la directive - soitjusqu’à mi-2015 - pour la transposer dans leur législationnationale. La plate-forme <strong>de</strong> RLL sera opérationnelle six moisaprès la fin <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> transposition.<strong>Le</strong> règlement prévoit quant à lui <strong>de</strong> créer une plate-forme quipermettra à tout consommateur d’introduire une réclamationen ligne. <strong>Le</strong> consommateur et le professionnel s’accor<strong>de</strong>rontalors sur l’organe <strong>de</strong> REL auquel ils feront appel pour réglerleur litige. Une fois cet accord trouvé, l’organe <strong>de</strong> REL choisirecevra le dossier du litige par l’intermédiaire <strong>de</strong> la plateforme.Cette <strong>de</strong>rnière sera reliée aux organes nationaux<strong>de</strong> REL créés et notifiés à la Commission conformément auxdispositions <strong>de</strong> la directive relative au REL. Elle accélérerala résolution du litige en permettant aux organes <strong>de</strong> REL <strong>de</strong>mener la procédure en ligne et par voie électronique. Parailleurs, ces nouvelles règles imposeront aux organes <strong>de</strong> REL<strong>de</strong> régler les litiges dans un délai <strong>de</strong> 90 jours.Paquet législatif sur les comptes bancairesLa Commission prévoit d’adopter au cours du printemps2013 une initiative sur les comptes bancaires. Annoncéesdans l’Acte pour le marché unique II publié en octobre<strong>2012</strong>, trois initiatives <strong>de</strong>vraient être mises sur la table pourdéfinir les règles d’accès à un compte bancaire <strong>de</strong> base,celles régissant la transparence <strong>de</strong>s tarifs et, enfin, les règlesconcernant les changements <strong>de</strong> comptes bancaires.A ce sta<strong>de</strong>, la question <strong>de</strong> l’inclusion ou non <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> paiement dans le champ d’application<strong>de</strong>s mesures qui seront proposées ne semble pas encoretranchée.Prestataires <strong>de</strong> services d’investissementMarchés d’Instruments Financiers(MIF II)La réforme <strong>de</strong> la réglementation <strong>de</strong>s marchés d’instrumentsfinanciers, dite MIF II, reste toujours bloquée au niveau duConseil <strong>de</strong> l’UE. <strong>Le</strong> nouveau compromis proposé par laprési<strong>de</strong>nce irlandaise sur l’utilisation <strong>de</strong> la plateforme <strong>de</strong>négociation <strong>de</strong>s instruments financiers, l’OTF (OrganisedTrading Facility) n’a pas réussi à rassembler les Etatsmembres qui restent divisés sur cette mesure particulièrementcontroversée. D’autres sujets font également toujours l’objet<strong>de</strong> débats tels que les règles <strong>de</strong> transparence et l’accèsnon discriminatoire à la compensation <strong>de</strong>s instrumentsfinanciers. La prési<strong>de</strong>nce irlandaise s’est cependant fixéecomme objectif <strong>de</strong> parvenir à un compromis d’ici la fin <strong>de</strong>son mandat en juin 2013.L’ACTIONPROFESSIONNELLE87Rapport ASF – juin 2013
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