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nicien sur l’adéquation de son geste .Il précisera si lalésion est enlevée en totalité, en examinant les margesde résection. Il pourra, le cas échéant, renseigner le chirurgienafin que celui-ci puisse faire une recoupe supplémentaireà l’endroit renseigné pour que la lésion soitenlevée in sano (totalement).Mise en évidence des récepteurs d’œstrogènepar immunohistochimie (noyaux cellulaires colorésen brun) témoin du potentiel de réponse à un traitementhormonal (Tamoxifen)Enfin, l’opération terminée, l’Anatomopathologisteeffectuera dans la pièce de tumorectomie ou de mastectomieainsi que dans la pièce d’évidement ganglionnaire axillaireéventuelle, de multiples prélèvements suivant uneméthode standardisée. Ces prélèvements seront examinésau microscope après une étape technique de préparationdes coupes. Cet examen microscopique permettra de donnerun diagnostic définitif et de définir des paramètres quiétabliront le degré d’agressivité de la tumeur, orientant leclinicien pour la poursuite du traitement (récepteurs hormonaux,prolifération, …).PROGRES DANS LE DEPISTAGE DU CANCER DU COLDE L’UTERUSProfesseur AlainVerhestSecrétaire Général de la Fédération Européenne des Sociétés de CytologieChef de service d’AnatomopathologieINTRODUCTIONDepuis 1969, un frottis de col utérin est prélevé àintervalles réguliers dans le cadre de la Clinique deDépistage de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong>.Le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause demort par cancer à travers le monde.Grâce au frottis, l’incidence de ce cancer a pu êtreréduite drastiquement dans les pays où il est pratiqué surbase d’un screening (dépistage) de masse, le faisantrétrograder de la deuxième à la dixième place dans les tauxde mortalité par cancer chez la femme.Le succès du dépistage vient du fait que ce cancer est unexemple de mort évitable par un examen préventif régulier.Précédé d’une longue phase de croissance précancéreusesans capacité d’invasion, le cancer du col de l’utérus restedépourvu de tout risque mortel pendant plusieurs années.Sa longue phase de développement local asymptomatique,l’accessibilité aisée du col utérin à l’examen en font la cibleidéale d’un dépistage organisé ; les phases précancéreusesnon invasives étant curables à 100%.HISTORIQUEC’est en 1928 que George PAPANICOLAOU,proposait l’examen au microscope des cellules exfoliéesdans le fond vaginal pour détecter la présence éventuellede cellules cancéreuses.Mais ce n’est qu’en 1941, que AYRE, gynécologue,encourageait un prélèvement systématique à l’aide d’unespatule en bois appliquée directement à la surface du col.A la même époque, le dépistage étendu à l’échelle de lapopulation en Colombie Britannique démontrait en unedizaine d’années, l’effet protecteur de cette politique sur ledéveloppement des lésions précancéreuses (dysplasies) et sacontribution spectaculaire sur la baisse du nombre de décès.ETAT DE LA QUESTIONMalgré ce succès, le frottis de Papanicolaou a des limitesdans sa sensibilité et sa spécificité qui sont dues au caractèresubjectif dans l’interprétation d’altérations morphologiquescellulaires encore minimes aux stades précoces.En Europe de l’Ouest, 13.000 femmes développentencore actuellement ce cancer et 6.000 en meurentannuellement.Pourquoi ?Parce que les programmes de dépistage ont atteint une«vitesse de croisière » insuffisante et que seul un dépistageappliqué à la totalité de la population réduirait encore lamortalité.BN 73 • 2ème trimestre 2005 7

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