La revue Jump Cut
Revue de cinéma par guillaume Gélinas. Projet réalisé dans le cadre du cours "Projet en Cinéma", Département de Communication du cégep André-Laurendeau. 2015
Revue de cinéma par guillaume Gélinas. Projet réalisé dans le cadre du cours "Projet en Cinéma", Département de Communication du cégep André-Laurendeau. 2015
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Analyse filmique <strong>La</strong> <strong>revue</strong> <strong>Jump</strong> <strong>Cut</strong> Le 27 novembre 2015<br />
Charles que : « <strong>La</strong> police s’en vient! »<br />
Contextuellement, celle-ci est utilisée pour «<br />
capté » la contestation que le Québec connaît<br />
depuis quelques années. Dans ce sens, la caméra<br />
est utilisée pour donner la parole à la dissidence<br />
politique, surtout chez les jeunes, pour qu’ils<br />
expriment leur désaccord par rapport à la société<br />
québécoise actuelle. Ensuite, la captation du son<br />
aborde dans le même<br />
sens. En effet, celleci<br />
« capte en direct »<br />
le point de vue des<br />
m i l i t a n t s d u<br />
mouvement et<br />
permet qu’on puisse<br />
entendre leur piste<br />
de solution pour<br />
améliorer la société<br />
actuelle. Toutefois,<br />
les bruits de fond, en particulier lors des scènes<br />
qui se déroulent à l’extérieur, peuvent prendre<br />
autant de place que les dialogues. Si cette<br />
problématique peut sembler un défaut de<br />
production, cela relève davantage du choix<br />
esthétique principale de garder le tout, le plus<br />
naturel possible. Paradoxalement, ce point faible,<br />
à première vue, participe à rappeler au spectateur<br />
que le son est capté par un perchiste, surtout<br />
lorsque le vent souffle dedans. Le tout participe à<br />
faire rappeler que le film est tourné. En sommes,<br />
la caméra et le son sont les armes qui sont<br />
utilisées, par le réalisateur, pour symboliser la<br />
d i s s i d e n c e p o l i t i q u e , p a r r a p p o r t a u<br />
néolibéralisme et participe à la non-transparence<br />
de l’équipe de tournage.<br />
Une autre chose qui est importante d’analyser est la<br />
fonction que le réalisateur pourrait avoir dans le film. <strong>La</strong><br />
première fonction serait celle d’informer et d’incarner<br />
(indirectement) le spectateur. En effet, celui-ci pose des<br />
questions scolaire, le réalisateur les relances pour savoir<br />
comment il compte financer leurs projets. D’ailleurs, ce<br />
style pourrait se rapprocher du journalisme, dans la<br />
mesure où l’on part à la rencontre des gens et on cherche<br />
à informer le public sur des enjeux actuels.<br />
Ce style, qui caractérise le cinéma<br />
contemporain, cherche à se « métisser »<br />
avec d’autres influences extérieures à celuici.<br />
Dans cette perspective, il s’agit d’un<br />
hybride entre le cinéma de fiction et le<br />
journalisme, ce qui relève davantage du<br />
postmodernisme cinématographique,<br />
puisqu’on mélange des styles, parfois<br />
opposé. Au final, le réalisateur pourrait être<br />
considéré comme un personnage, au même<br />
titre que les acteurs, puisqu’il participe à l’action du film<br />
et inter agie avec eux, sans qu’on puisse le voir.<br />
Finalement, les regards caméras occupent une place<br />
importante dans les choix stylistiques. En effet, ceux-ci<br />
pourraient avoir deux fonctions distinctes : <strong>La</strong> première<br />
servirait à faire rappeler au spectateur la présence de<br />
l’équipe de tournage. Par exemple, lorsque le réalisateur/<br />
caméraman pose une question, souvent, les personnages<br />
répondent en regardant dans la caméra. Cela permet une<br />
interaction entre l’équipe de tournage et les militants du<br />
mouvement et contribue à la non-transparence de celleci.<br />
<strong>La</strong> seconde concerne un renvoi à notre position de<br />
spectateur, en vue de nous obliger à nous positionner sur<br />
les différents enjeux soulevés. En effet, le but du film est<br />
de conscientiser le spectateur et ce procédé, qui détruit<br />
toute distanciation, emmène une fonction davantage<br />
participative, au niveau intellectuel. De plus, on pourrait <br />
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