Echo de la Réhab - N°14 - Décembre 2014
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<strong>Décembre</strong> <strong>2014</strong><br />
L'écho<br />
<strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> réhab<br />
Dossier spécial : le sentiment d'exclusion<br />
<strong>N°14</strong>
L'Écho <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Réhab</strong><br />
Service <strong>de</strong> <strong>Réhab</strong>ilitation psycho-sociale<br />
CH Sainte -Marie-Privas<br />
« Quelles bizarreries ne trouveton pas dans cette gran<strong>de</strong> ville quand on veut<br />
se promener et regar<strong>de</strong>r ? La vie fourmille <strong>de</strong> monstres innocents. Seigneur,<br />
mon Dieu, vous le créateur, vous qui avez fait <strong>la</strong> loi et <strong>la</strong> liberté... »<br />
<strong>de</strong>lprat.wordpress.com<br />
éditorial<br />
« L 'homme est un animal<br />
social » dit Pascal.<br />
Toute personne est exclue du<br />
système social à partir du<br />
moment où il sort <strong>de</strong>s cadres<br />
référentiels sociaux.<br />
Hé<strong>la</strong>s, <strong>la</strong> société condamne <strong>la</strong><br />
différence. La xénophobie, <strong>la</strong><br />
peur <strong>de</strong> l'étranger, tout ce qui est<br />
inconnu nous fait peur, ce qui<br />
explique <strong>la</strong> révolte du mon<strong>de</strong> en<br />
général face à notre condition<br />
absur<strong>de</strong>.<br />
C'est que nous sommes <strong>de</strong>s êtres<br />
limités à notre condition humaine<br />
et à l'environnement qui nous<br />
façonne et on peut alors se poser<br />
<strong>la</strong> question fondamentale <strong>de</strong><br />
l'humanité : sommes nous<br />
vraiment <strong>de</strong>s êtres libres, libres<br />
<strong>de</strong> bouger et libres <strong>de</strong> penser ?<br />
Ce qui nous prive <strong>de</strong> liberté c'est<br />
justement <strong>la</strong> peur <strong>de</strong> tout, le peur<br />
ce qui est différent.<br />
Par contre si nous cherchons<br />
c<strong>la</strong>irement à comprendre autrui à<br />
travers <strong>de</strong>s é<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> solidarité et<br />
d'altruisme, nous nous<br />
enrichissons <strong>de</strong> notre propre<br />
humanité <strong>de</strong>venant <strong>de</strong>s êtres<br />
pleins <strong>de</strong> conscience car ce qui<br />
peut sauver <strong>de</strong> l'exclusion c'est<br />
l'amour.<br />
Aujourd'hui l'exclusion est un<br />
problème <strong>de</strong> notre société<br />
individualiste reglée par <strong>de</strong>s<br />
images normatives, stéréotypées<br />
d'uniformisation. L'être humain<br />
est imprégné <strong>de</strong> tout ça. La<br />
société exclut <strong>la</strong> différence. Mais<br />
chacun ne se sent-il pas différent<br />
par rapport à une norme idéale et<br />
déshumanisée ?<br />
Louisette B.
Sommaire<br />
Nouvelles d'ici et d'ailleurs<br />
Politique internationale<br />
A l'heure <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence<br />
Éloge du secret<br />
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Rencontre culturelle « Ne pas pouvoir se passer <strong>de</strong><br />
l'art ? »<br />
Passage à RCF et Fréquence 7<br />
Un écho <strong>de</strong> <strong>la</strong> caserne : Interview pompiers<br />
L'avenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité 3°Conférence A<strong>la</strong>in Mercuel<br />
« Et si ce soir je dormais <strong>de</strong>hors ? »<br />
Dossier spécial : le sentiment<br />
d'exclusion<br />
Photo <strong>de</strong> Francesco Gattoni et textes<br />
Recettes d'ici et d'ailleurs<br />
F<strong>la</strong>mmekueche au Maroilles<br />
Les moules au pamplemousse<br />
Civet <strong>de</strong> <strong>la</strong>pin<br />
Waterzoï <strong>de</strong> poulet<br />
Billet d'humeur<br />
Stop à l'exclusion <strong>de</strong>s femmes pudiques<br />
Cigarette<br />
Du gris dans ma pensée<br />
Dis moi où va <strong>la</strong> peine<br />
Mais pourquoi ?<br />
Et si <strong>la</strong> vie<br />
L'humeur, l'humus<br />
La connerie est-elle soluble dans l'eau ?<br />
La cupidité et l'avarice<br />
oui toi oui<br />
Un peu d'histoire<br />
Respect<br />
Le temps est en pleine mutation<br />
Dans <strong>la</strong> maison du Bon Dieu<br />
Détente<br />
Randonnée culturelle<br />
Chemins<br />
Photographie<br />
Raymond Depardon<br />
Série "Turin"<br />
Le paysage<br />
Danses<br />
B<strong>la</strong>gues <strong>de</strong> Christophe M.<br />
Le coin <strong>de</strong>s artistes<br />
Hôpital silence<br />
Serein le jour<br />
Poème Cécile<br />
Quand le matin s'emmêle<br />
L'amour 'christophe)<br />
Fol amour<br />
L'amour (sabrina)<br />
Chaque jour que moi je vis<br />
Grâce fugace<br />
Sacrifice<br />
Le souffle coupé<br />
Rêve dévoilé<br />
On a aimé...ou pas<br />
Interview <strong>de</strong> Julien Delmaire<br />
L'écriture<br />
A quoi sert l'art ?<br />
Dossier sciences<br />
Mathématiques :Sinus et cosinus<br />
Philo :<br />
La Vérité<br />
Le réel d'après Clément Rosset<br />
Sciences occultes :<br />
magie définition<br />
un peu <strong>de</strong> magie<br />
Sciences humaines :<br />
La souffrance mentale<br />
angoisse et création<br />
Douleur et souffrance psychique<br />
Les psychologues<br />
Le transfert<br />
Témoignages<br />
Un air <strong>de</strong> saison<br />
Courriers <strong>de</strong>s lecteurs à finaliser<br />
Sites internet
NOUVELLES D'ICI<br />
ET D'AILLEURS<br />
Politique internationale<br />
De <strong>la</strong><br />
responsabilité <strong>de</strong><br />
chacun<br />
Le mon<strong>de</strong> ne tourne pas rond ;<br />
l'actualité internationale est faite<br />
<strong>de</strong> guerres <strong>de</strong> part et d'autre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>nète.<br />
L'armement vendu par ceux-là<br />
même qui sont impliqués dans<br />
les conflits : <strong>la</strong> France n'a-t-elle<br />
pas vendu <strong>de</strong>s armes à Kadafi<br />
pour le renverser juste après ?<br />
Certains pays détiennent <strong>la</strong><br />
bombe atomique, d'autres disent<br />
l'avoir...d'autres se servent <strong>de</strong> ça<br />
pour justifier une guerre : on a<br />
dit que l'Irak avait <strong>la</strong> bombe pour<br />
l'attaquer mais c'était un prétexte,<br />
un leurre .<br />
C'est inquiétant et ça peut faire<br />
peur.<br />
Les jeunes qui partent pour<br />
combattre avec le Jihad. Les<br />
otages qu'on décapite.<br />
C'est grave car il y a un<br />
amalgame qui se fait : on<br />
confond <strong>la</strong> pratique d'une<br />
religion avec le terrorisme.<br />
En France, le p<strong>la</strong>n vigipirate est<br />
sur le point d'être déclenché. Le<br />
terrorisme agit au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Y a-t-il encore du<br />
bon en ce mon<strong>de</strong> ?<br />
Cette question est très importante<br />
car elle correspond à l’espoir et à<br />
l’avenir <strong>de</strong> l’humanité. Malgré <strong>la</strong><br />
méchanceté <strong>de</strong>s guerres, il y a<br />
encore <strong>de</strong> l’amour, <strong>de</strong> l’amitié et<br />
religion et touche <strong>de</strong> nombreux<br />
pays.<br />
C'est un chantage odieux qui<br />
touche <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion civile en<br />
plein cœur. Il est inadmissible<br />
d'avoir fait circuler une vidéo<br />
sur internet montrant l’exécution<br />
d'un otage.<br />
Ce<strong>la</strong> touche les gens <strong>de</strong> religion<br />
musulmane qui doivent se<br />
défendre par rapport à<br />
l'amalgame qui est fait entre<br />
musulmans et terroristes.<br />
A Privas, dans les cafés, les gens<br />
parlent à tort et à travers :<br />
l'amalgame est fait !<br />
Il faut être vigi<strong>la</strong>nt à ne pas<br />
favoriser <strong>la</strong> stigmatisation et ça,<br />
c'est <strong>de</strong> <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong><br />
chacun.<br />
Être terroriste, ce n'est pas être<br />
musulman.<br />
Être terroriste, c'est être lâche et<br />
influençable.<br />
Christophe T., James F., Marie-<br />
Agnès C., Anne-Marie G.<br />
<strong>la</strong> paix dans <strong>de</strong> nombreux lieux<br />
<strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>.<br />
Voilà ma réponse à cette<br />
question.<br />
Si vous, lecteur du journal, avez<br />
d’autres réponses, veuillez y<br />
répondre.<br />
Je vous remercie <strong>de</strong> votre bonne<br />
compréhension.<br />
Guy B.
A l'heure <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence, <strong>la</strong> question du mensonge<br />
continue à se poser.<br />
Peut-on faire l'éloge du mensonge alors que les médias montrent du doigt le mensonge <strong>de</strong> certains<br />
hommes politiques à droite comme à gauche?<br />
Qu'en est-il du mensonge dans <strong>la</strong> vie quotidienne ?<br />
Ici, on pense que parfois, on peut se sentir obligé <strong>de</strong> mentir, pour protéger ceux qu'on aime ou pour se<br />
protéger. Ce serait plutôt gar<strong>de</strong>r certaines choses pour soi, mentir par omission en vou<strong>la</strong>nt cacher une<br />
vérité trop crue.<br />
La majorité <strong>de</strong>s gens mentent quotidiennement. Il y aurait les gros mensonges et les petits mensonges... Se<br />
mentir à soi-même, prêcher le faux pour savoir le vrai. Mentir pour arrondir les angles, pour préserver le<br />
lien à l'autre .<br />
Peut-on tout dire ?<br />
Comment faire quand on détient une vérité difficile à dire ?<br />
Y a t-il <strong>de</strong>s choses impossibles à dire ? Qu'est ce que « dire <strong>la</strong> vérité » ? On dit qu'il n'y a pas <strong>de</strong> vérité en<br />
soi, que chacun a sa vérité... <strong>la</strong> Vérité nous transcen<strong>de</strong>-t-elle ?<br />
Le mensonge en politique peut il être parfois obligatoire pour que <strong>la</strong> société continue à fonctionner ?<br />
Doit-on tout savoir ? Doit-on tout dire ?<br />
On n'est pas loin du Big Brother <strong>de</strong> George Orwell avec les caméras <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce à « tous les coins <strong>de</strong><br />
rue », les cartes bleues, internet qui renseignent sur nos habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation. Ce pistage rassure et<br />
inquiète à <strong>la</strong> fois.<br />
Nathalie J., James F., Patrick A., Marie-Agnès C., C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> S., Daniel P., Anne-Marie G.<br />
le secret est-il nécessaire en<br />
politique ?<br />
S’il n’est pas inhérent à l’essence <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique,<br />
doit-on pour autant éradiquer tout secret en<br />
politique ou existe-t-il <strong>de</strong>s secrets légitimes en<br />
politique ?<br />
Nous pouvons définir le secret comme un savoir<br />
qui est tenu caché et réservé aux initiés.<br />
Dans le champ politique, ces initiés ne seraient-ils<br />
pas les hommes qui possè<strong>de</strong>nt le pouvoir, en<br />
d’autres termes, les hommes politiques ?<br />
La maîtrise <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> gouverner nécessite-t-elle un<br />
savoir secret que l’on ne peut se permettre <strong>de</strong><br />
révéler à tous au risque <strong>de</strong> perdre <strong>la</strong> possession du<br />
pouvoir ?<br />
Le secret en politique comporte-t-il un fon<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> droit pour le légitimer ?<br />
Par ailleurs, dans <strong>la</strong> mesure où le processus <strong>de</strong><br />
démocratisation qui caractérise l’ère mo<strong>de</strong>rne est<br />
censé conférer au démos, c’est-à-dire au peuple<br />
dans son ensemble, le pouvoir, <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong><br />
certaines informations qui étaient exclusivement<br />
réservées à certains auparavant dans les régimes<br />
aristocratiques et monarchiques ne doit-elle pas être<br />
mise à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> tous ?<br />
Ce<strong>la</strong> signifie-t-il que le processus <strong>de</strong><br />
démocratisation est corrélé à un processus<br />
d’extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence ?<br />
Toutefois, transparence et démocratie marchentelles<br />
toujours <strong>de</strong> pair ?<br />
Une société où règne l’idéologie <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence<br />
absolue est-elle vraiment un idéal soutenable ?<br />
Quels sont les risques et perversions qui peuvent<br />
résulter <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence absolue ? Dès<br />
lors, comment repenser <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du curseur entre<br />
secret et transparence en politique dans une société<br />
fidèle à l’idéal démocratique ?<br />
ameliepinset.wordpress.com/2009/.../le-secret-estil-necessaire-en-politiq...
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
Rencontres culturelles au Centre Social<br />
<strong>de</strong> l'hôpital Ste Marie<br />
Depuis Octobre <strong>2014</strong>, <strong>de</strong>s rencontres ont lieu avec <strong>de</strong>s invités venus donner leur éc<strong>la</strong>irage sur <strong>la</strong> question<br />
<strong>de</strong> "<strong>la</strong> dépendance". Mireille Cluzet, artiste p<strong>la</strong>sticienne a démarré ce cycle.<br />
Ne pas pouvoir se passer <strong>de</strong> l'art<br />
Du lien entre l'art et <strong>la</strong> dépendance, on pourrait dire que, du côté <strong>de</strong> l'artiste, l''art est une nécessité.<br />
Qu'en est-il <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion que chacun entretient avec l'art ?<br />
L'art serait une catharsis <strong>de</strong>s émotions, un espace <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> certains sentiments <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> intérieur.<br />
L'art serait un moyen <strong>de</strong> combler ce manque en libérant une forme d'expression : « Je mets en forme et au<strong>de</strong>hors<br />
<strong>de</strong> moi, ce qui me gêne <strong>de</strong>dans ».<br />
Il y a toujours eu du renouveau dans l'expression artistique, du renouveau dans <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> représenter<br />
les choses.<br />
Pour Kant, l'art est <strong>la</strong> belle représentation d'une chose. C'est entrer dans <strong>la</strong> chose elle-même pour <strong>la</strong><br />
représenter.<br />
Il faut un espace pour voir, il faut un espace pour accueillir l'art.<br />
La nature contient <strong>la</strong> création . Le regard que l'on porte sur cette nature peut être artistique. C'est ce qu'on<br />
appelle un rapport sensible.<br />
La photographie, par exemple, prend et capture quelque chose dans le réel. C'est un acte <strong>de</strong> représentation,<br />
un acte <strong>de</strong> transformation. Le fait même d'extraire une chose du réel transforme <strong>la</strong> chose.<br />
On est tous conditionné par le sensible, par ce rapport à <strong>la</strong> création. Nos perceptions opèrent une<br />
transformation du réel car elles sont <strong>de</strong> nature subjective. C'est une spécificité <strong>de</strong> l'humanité.<br />
Les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> <strong>la</strong> grotte Chauvet témoignent <strong>de</strong> cette capacité à représenter les choses, les animaux en<br />
particulier. Était-ce pour apprivoiser leur peur que les hommes peignaient sur les parois <strong>de</strong>s grottes ?<br />
Mais y a-t-il toujours une raison à <strong>la</strong> création ou <strong>la</strong> création vient-elle <strong>de</strong> façon insouciante ?<br />
Il y a une puissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation, sinon comment comprendre que, dans les religions monothéistes,<br />
<strong>la</strong> représentation ait été frappée d'interdiction ?<br />
Nous sommes tous imprégnés du fait artistique sans le savoir. Le chant africain par exemple, est une<br />
représentation chantée du quotidien.<br />
On ne pourrait pas se passer <strong>de</strong> l'art car il nous construit.<br />
Mais qu'est-ce-que l'art ?<br />
Un savoir faire ? On parle bien <strong>de</strong> l'art <strong>de</strong> vivre. Mais c'est aussi un savoir « y » faire avec ce qu'on est soi ,<br />
avec cette partie <strong>de</strong> soi qui ne peut se transmettre qu'après <strong>la</strong> transformation par <strong>la</strong> création.<br />
L'art crée du lien et du futur ; les œuvres d'art durent longtemps.
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
A partir <strong>de</strong> quand parle-t-on d'œuvres d'art ?<br />
Une œuvre est une création qui, d'une part, correspondrait à une nécessité <strong>de</strong> faire pour l'artiste et d'autre<br />
part, <strong>de</strong>vrait être reconnu par d'autres comme telle.<br />
Le <strong>de</strong>gré d'implication <strong>de</strong> l'artiste est fondamental. C'est un engagement entier <strong>de</strong> sa personne qui peut se<br />
comparer à un geste <strong>de</strong> survie.<br />
Les systèmes politiques qui interdisent l'art sont <strong>de</strong>s sociétés qui dépérissent. Nous sommes tous <strong>de</strong>s<br />
survivants et pour l'artiste, l'acte artistique est une nécessité <strong>de</strong> se battre pour survivre.<br />
L'écho sur les on<strong>de</strong>s<br />
Agnès P.<br />
ardéchoises<br />
Le 14 octobre," l'écho <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Réhab</strong>" a été invité à RCF pour une interview dans l'émission "Près <strong>de</strong><br />
chez vous". Nous remercions <strong>la</strong> radio et ses animateurs pour leur accueil chaleureux.<br />
Anne-Laure Roumengou <strong>de</strong> <strong>la</strong> radio "Fréquence 7 " est venue nous rejoindre au journal le jeudi 27<br />
Novembre pour réaliser une émission radiophonique que nous pourrons bientôt entendre sur les<br />
on<strong>de</strong>s. Merci Anne-Laure !<br />
En cours : un enregistrement <strong>de</strong>s textes écrits lors <strong>de</strong> l'atelier <strong>de</strong> Julien Delmaire (cf interview dans<br />
<strong>la</strong> rubrique "on a aimé... ou pas") avec Françoise Sour, comédienne, et Léa Grange <strong>de</strong> Sonoscope.<br />
Vous pouvez dès à présent avoir une version écrite <strong>de</strong> certains dans ce numéro et ceux à venir. Ils<br />
sont accompagnés et\ou accompagnent une <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> francesco Gattoni avec qui nous avons <strong>de</strong>s<br />
projets. Nous les partagerons lorsqu'ils se concrétiseront.
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
Rencontre avec le Capitaine Saurel<br />
<strong>Echo</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Réhab</strong> : Qu'est ce qu'il se passe quand on appelle les<br />
pompiers ?<br />
Capitaine Saurel : Quand on fait le 15 qui est le numéro du SAMU<br />
ou le 18, celui <strong>de</strong>s pompiers, l'appel arrive au CRTA (Centre <strong>de</strong><br />
régu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s appels).<br />
Le CRTA est le centre <strong>de</strong>s appels . Il est équipé d'un matériel<br />
informatique qui ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> chaque situation en fonction <strong>de</strong>s éléments recueillis.<br />
Lorsque le CRTA reçoit un appel, <strong>la</strong> personne <strong>de</strong> permanence <strong>de</strong>man<strong>de</strong> confirmation du numéro d'appel,<br />
l'adresse, qui sont <strong>de</strong>s informations indispensables.<br />
Elle va poser <strong>de</strong>s questions qui vont permettre d'évaluer <strong>la</strong> situation afin d'envoyer le nombre <strong>de</strong><br />
véhicules adapté, le matériel médical etc...Elle va vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r par exemple, si le blessé répond quand<br />
on lui parle, si il respire, si il bouge etc... en aucun cas, vous ne <strong>de</strong>vez raccrocher le premier.<br />
EDLR : Comment ai<strong>de</strong>r le travail <strong>de</strong>s secours ? Si on a son brevet <strong>de</strong> secourisme, peut-on mettre une<br />
personne en position <strong>la</strong>térale <strong>de</strong> sécurité ?<br />
C.S : La position <strong>la</strong>térale <strong>de</strong> sécurité sert à éviter que <strong>la</strong> personne s'étouffe lorsqu'elle est inconsciente.<br />
Si le blessé a fait une chute, il ne faut pas <strong>la</strong> bouger. Si il ne respire plus, on peut pratiquer une<br />
venti<strong>la</strong>tion par le bouche à bouche. Mais si <strong>la</strong> personne est inconsciente, il faut éviter <strong>de</strong> faire du bouche<br />
à bouche et appeler tout <strong>de</strong> suite les secours.<br />
Appeler les secours, répondre à leurs questions puis les attendre en bas <strong>de</strong> l'immeuble par exemple est<br />
une bonne manière d'ai<strong>de</strong>r les gens. Attendre en bas <strong>de</strong> l'immeuble permet <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r les secours dès leur<br />
arrivée.<br />
On trouve aussi <strong>de</strong>s défibril<strong>la</strong>teurs dans les lieux publics qui permettent <strong>de</strong> pratiquer un choc précoce<br />
pour renforcer les chances <strong>de</strong> survie pour une personne qui est en arrêt cardiaque. Tout est écrit sur<br />
l'appareil, il suffit <strong>de</strong> lire les instructions.<br />
EDLR : Quelles sont les motifs <strong>de</strong> vos interventions les plus fréquentes?<br />
C.S : Il y a <strong>de</strong> plus en plus d'appels quand quelqu'un est ma<strong>la</strong><strong>de</strong>. Un peu comme si on compensait le<br />
manque <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>. L'année précé<strong>de</strong>nte, il y a eu 70% <strong>de</strong> secours à personne<br />
(blessée ou ma<strong>la</strong><strong>de</strong>) et 10% d'incendies <strong>de</strong> forêts ou maisons.<br />
Nous comptons entre 5 et 10 interventions par jour.<br />
EDLR : Êtes vous toujours bien accueillis ?<br />
C.S : C'est vraiment exceptionnel d'avoir <strong>de</strong>s problèmes. De façon générale, les gens éprouvent plutôt <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> reconnaissance à notre endroit. Mais il est vrai que, dans notre société, on supporte <strong>de</strong> moins en moins<br />
d'attendre et ce<strong>la</strong> s'exprime par <strong>de</strong> l'agressivité.
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
EDLR : Quelle ai<strong>de</strong> pouvez vous apporter à une personne « désespérée » ? Avez vous une formation<br />
spécifique ?<br />
C.S : En ce qui concerne <strong>la</strong> formation, nous n'avons pas vraiment <strong>de</strong> formation dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
souffrance psychique mais l'expérience du terrain nous gui<strong>de</strong>. Nous avons une formation dans <strong>la</strong> gestion<br />
du stress mais nous nous appuyons davantage sur notre « humanité ».<br />
Nous discutons avec les gens et nous les transportons vers un lieu <strong>de</strong> soins adapté à leurs besoins.<br />
En ce qui concerne les hospitalisations à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un tiers nous intervenons après <strong>la</strong> venue d'un<br />
mé<strong>de</strong>cin mais le plus souvent le transport se fait par une ambu<strong>la</strong>nce privée. Ce n'est pas notre mission<br />
première.<br />
EDLR : Pouvez-vous rentrer chez les gens ?<br />
C.S : Oui, avec <strong>la</strong> police.<br />
Nous pouvons rentrer chez les gens si il y a suffisamment d'éléments pour dire qu'il y a une personne en<br />
danger. On essaie <strong>de</strong> passer par le toit ou <strong>la</strong> fenêtre pour faire le moins <strong>de</strong> dégâts matériels possibles.<br />
EDLR : Y a t'il <strong>de</strong>s femmes dans votre équipe ? Sont elles bien intégrées ?<br />
C.S : Il y a 15 femmes pour un effectif qui compte 105 pompiers. Elles sont bien intégrées dans le groupe.<br />
L'intérêt d'avoir <strong>de</strong>s femmes dans le groupe permet d'avoir un autre interlocuteur pour certaines<br />
situations où <strong>de</strong>s personnes peuvent se sentir plus rassurées par <strong>la</strong> présence d'une femme à leurs côtés.<br />
EDLR : Ça ne doit pas être facile <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r son sang froid dans <strong>de</strong>s situations difficiles ? Comment faîtes<br />
vous ?<br />
C.S : Nous avons l'habitu<strong>de</strong> mais malgré ce<strong>la</strong> j'ai encore en mémoire <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts .Quand on intervient,<br />
on regar<strong>de</strong> les aspects techniques. On sait ce qu'on doit faire c'estàdire qu'on ne voit pas quelqu'un qui<br />
saigne mais « une hémorragie à arrêter ».<br />
Les infirmiers pompiers sont habilités à faire les protocoles d'urgence sans attendre <strong>la</strong> prescription<br />
médicale.<br />
Comme je vous le disais nous sommes aussi formés à <strong>la</strong> gestion du stress et après chaque situation<br />
difficile, nous faisons un débriefing. Et puis il y a <strong>de</strong>s psychologues chez les sapeurs pompiers.<br />
EDLR : Les jeunes vont-ils sur toutes les interventions ?<br />
C.S : Les stagiaires restent à <strong>la</strong> caserne. Lorsque les pompiers sont en début <strong>de</strong> carrière, on fait plus<br />
attention à eux et parfois on peut les mettre en retrait si c'est nécessaire et si on peut le faire. Quoiqu'il en<br />
soit, dans chaque véhicule qui part en intervention, il y a un chef qui organise le travail.
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
EDLR : Quel est l'âge minimum requis pour rentrer chez les pompiers ?<br />
C.S : L'âge minimum pour rentrer chez les pompiers est <strong>de</strong> 16 ans pour les pompiers volontaires et 18 ans<br />
pour les professionnels. Mais il est rare <strong>de</strong> rentrer à 18 ans car ,malgré le fait que le BAC ne soit pas<br />
obligatoire, il faut passer <strong>de</strong>s concours, acquérir <strong>de</strong> l'expérience.<br />
Le nombre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ces étant limité pour beaucoup <strong>de</strong> candidats, il est donc rare <strong>de</strong> réussir dès <strong>la</strong> première<br />
fois.<br />
Enfin, les professionnels peuvent arrêté <strong>de</strong> travailler comme pompiers à 57 ans.<br />
EDLR : Vous parlez <strong>de</strong> professionnels et <strong>de</strong> volontaires. Comment est-ce organisé ?<br />
C.S : Nous ne pourrions pas travailler sans les pompiers volontaires. Sur l'ensemble <strong>de</strong> l'effectif, je vous<br />
disais 105 pompiers, il n'y a que 18 pompiers professionnels. Sur <strong>la</strong> France, il y a environ 200 000<br />
pompiers volontaires pour 40 000 pompiers professionnels.<br />
Les pompiers professionnels dépen<strong>de</strong>nt du ministère <strong>de</strong> l'intérieur.<br />
En ce qui concerne les volontaires, les gens viennent sur leurs jours <strong>de</strong> repos et perçoivent une<br />
in<strong>de</strong>mnisation.<br />
En journée, les gar<strong>de</strong>s à <strong>la</strong> caserne sont constituées <strong>de</strong> 9 pompiers sur p<strong>la</strong>ce et <strong>de</strong> pompiers qui sont chez<br />
eux et que l'on appelle si besoin. Quand il y a une alerte rouge à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> météo, il faut plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong><br />
disponible.<br />
A Privas, il y a obligatoirement <strong>de</strong>s professionnels et <strong>de</strong>s volontaires. C'est le chef <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> qui organise le<br />
travail.<br />
La présence <strong>de</strong> professionnels varie en fonction du nombre d'intervention pour un secteur donné. La<br />
caserne <strong>de</strong> Privas, couvre 14 communes.<br />
A Annonay comme à Aubenas, il y a <strong>de</strong>s pompiers professionnels.<br />
Par contre, à Saint Sauveur <strong>de</strong> Montagut par exemple, il y a peu d'interventions donc il y a une caserne<br />
avec <strong>de</strong>s pompiers volontaires.<br />
Sur tout le territoire, il y a <strong>de</strong>s petites casernes avec <strong>de</strong>s pompiers volontaires qui sont in<strong>de</strong>mnisés pour le<br />
travail qu'ils font. C'est important car lorsqu'il arrive une catastrophe, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> pompiers<br />
volontaires permet qu'il y ait un plus grand nombre d'intervenants.<br />
EDLR : De quoi est remplie une journée quand on est pompier ?<br />
C.S : L'objectif d'une caserne est d'assurer les secours.<br />
Pour ça, on doit assurer une présence 24h\24.Les horaires sont <strong>de</strong> 7h à 19h pour <strong>la</strong> journée et <strong>de</strong> 19h à 7h<br />
pour <strong>la</strong> nuit.<br />
Dans les tâches journalières, il y a l'inventaire du matériel, <strong>la</strong> vérification du matériel et 2 fois par jour,<br />
<strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong> sauvetage, <strong>de</strong>s activités sportives à l'extérieur et à l'intérieur.<br />
On doit être entrainé.<br />
Par exemple, on doit aller s'entrainer régulièrement dans les établissements accueil<strong>la</strong>nt du public comme<br />
l'hôpital Sainte Marie. Pour ce<strong>la</strong>, nous possédons un p<strong>la</strong>n détaillé <strong>de</strong> tous les établissements<br />
administratifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et <strong>de</strong>s environs (hôpitaux, prison, centrale nucléaire...) Et dans ces lieux, nous<br />
procédons à <strong>de</strong>s sauvetages en hauteur, dans les caves etc...<br />
Nous faisons d'ailleurs <strong>de</strong>s tests sportifs régulièrement et une visite médicale par an.<br />
L'après midi, on doit s'occuper <strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong> <strong>la</strong> caserne et <strong>de</strong>s véhicules. On possè<strong>de</strong> 10 poids lourds et<br />
5 véhicules légers.
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
EDLR : Vous parliez <strong>de</strong> sauvetage en hauteur. Y a 'il d'autres interventions nécessitant une spécialisation ?<br />
C.S : En effet, en fonction du type d'intervention ou <strong>de</strong>s lieux, nous avons <strong>de</strong>s pompiers spécialisés.<br />
Par exemple, pour rechercher <strong>de</strong>s victimes sous <strong>de</strong>s décombres, nous faisons appel à <strong>de</strong>s pompiers maitres<br />
chiens. Nous avons aussi <strong>de</strong>s collègues qui sont sauveteurs <strong>de</strong> surface c'estàdire jusqu'à 3 mètres <strong>de</strong><br />
profon<strong>de</strong>ur . Après ils utilisent <strong>de</strong>s bouteilles, ce sont <strong>de</strong>s plongeurs.<br />
Pour <strong>la</strong> reconnaissance en milieu périlleux, certains pratiquent l'esca<strong>la</strong><strong>de</strong> ou <strong>la</strong> spéléologie.<br />
Il existe aussi les risques chimiques et radioactifs, le transport <strong>de</strong> matière dangereuse, le déb<strong>la</strong>iement...<br />
Ces pompiers spécialisés interviennent sur l'ensemble du département.<br />
EDLR : Et pour les feux <strong>de</strong> forêts ?<br />
C.S : Nous sommes renforcés par les forestiers sapeurs. Ils font partie d'une équipe du conseil général Sud<br />
<strong>de</strong> l’Ardèche. Ils s'occupent <strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong>s pistes en prévention <strong>de</strong>s risques d'incendie. Ils font <strong>de</strong>s<br />
patrouilles dans <strong>de</strong>s véhicules jaunes. Lorsqu'il y a un incendie, ils nous ai<strong>de</strong>nt avec leurs tractopelles.<br />
Nous avons <strong>de</strong>s liens très étroits avec eux surtout en été. Ils sont en re<strong>la</strong>tion avec le CODIS.<br />
Il y a aussi ce qu'on appelle les gélons qui sont <strong>de</strong>s tours <strong>de</strong> guet en haut <strong>de</strong>s forêts pour localiser les feux<br />
durant l'été. Il en existe 5 dans tout le département.<br />
EDLR : Comment trouvez-vous l'eau nécessaire à vos interventions ?<br />
C.S : On évite <strong>de</strong> prendre l'eau sur les poteaux d'eau potable, donc on pompe dans les <strong>la</strong>cs, les piscines...<br />
Par contre, si on n'a pas le choix, on prend l'eau en ville sur les branchements d'eau potable. Il faut savoir<br />
que chaque véhicule contient entre 1500 et 3000 litres.<br />
Les hélicoptères servent à faire <strong>de</strong>s repérages pour comman<strong>de</strong>r les canadaires. Ce sont <strong>de</strong>s hélicos rouges<br />
et jaunes. Les hélicos b<strong>la</strong>ncs servent au transport <strong>de</strong>s victimes. Ce sont les hélicos du SAMU.<br />
EDLR : Avez-vous d'autres missions ?<br />
C.S : Oui, tous les 2 ans, nous <strong>de</strong>vons contrôler les établissements recevant du public <strong>de</strong>s hôpitaux<br />
jusqu'aux grands magasins et veiller à ce que les règles <strong>de</strong> sécurité soient respectées.<br />
Nous donnons également <strong>de</strong>s avis pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> bâtiments.<br />
Il faut savoir que dans ce domaine du secourisme, il y a aussi les formations payantes comme le PSC 1 qui<br />
sont dispensées par <strong>la</strong> Croix Rouge ou <strong>la</strong> protection civile.<br />
EDLR : Aimez vous votre métier ?<br />
C.S : C'est <strong>la</strong> rencontre avec <strong>de</strong>s pompiers qui m'a donné envie <strong>de</strong> faire ce métier. A l'heure actuelle, je<br />
suis toujours content <strong>de</strong> faire ce métier passionnant.<br />
Merci au Capitaine Saurel du temps qu'il nous a consacré.
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
L'écho au colloque<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
Pourquoi a-t-il fallu attendre les années 90, pour se poser<br />
véritablement <strong>la</strong> question du soins <strong>de</strong>s personnes sans domicile fixe<br />
(SDF) ?<br />
Les causes sont d'origines diverses :<br />
La personne SDF ne rentrerait pas dans les cadres habituels : pas<br />
d'adresse, pas d'horaires etc...et son parcours <strong>de</strong> vie est jalonné <strong>de</strong><br />
difficultés. La vie dans <strong>la</strong> rue favorise les prises <strong>de</strong> toxiques ou<br />
d'alcool et les conduites anti-sociales sont organisées.<br />
La psychiatrie est organisée en secteur c'est-à-dire que les gens sont<br />
hospitalisés en fonction <strong>de</strong> leur lieu d'habitation. Alors quelqu'un<br />
qui n'a pas <strong>de</strong> domicile passe-t-il à côté <strong>de</strong>s soins ?<br />
Le contexte hospitalier manque <strong>de</strong> lits<br />
On avance souvent un argument "éthique" comme "si il est dans <strong>la</strong> rue, c'est son choix" ou "il ne fait pas<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'ai<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> soins".<br />
Mais sait-on décrypter <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> implicite ? N'a-t-on pas vite fait <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s amalgames ?<br />
Pour A<strong>la</strong>in Mercuel, il n'existe pas <strong>de</strong> modèle à <strong>la</strong> rencontre avec une personne SDF. La rencontre se fait à<br />
chaque fois au cas par cas et l'invention est <strong>de</strong> rigueur.Il parle d'une nébuleuse <strong>de</strong> ce public et d'une<br />
nébuleuse <strong>de</strong>s intervenants.<br />
Si <strong>la</strong> rue ne rend pas fou, elle présente <strong>de</strong>s risques d'aggravation. L'angoisse, <strong>la</strong> dépression entraine le<br />
refus, le repli sur soi et le retrait. C'est comme une démission <strong>de</strong> l'attachement.<br />
Souvent, se rajoute <strong>de</strong>s problèmes somatiques et le risque d'engrenage dans <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> précarité est majeur.<br />
A ce moment-là, on parle d'asphaltisation c'est-à-dire qu'il y a <strong>de</strong>s gens qu'on ne voit même plus.<br />
La vie dans <strong>la</strong> rue oblige à mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> survie qui sont rarement comprises comme<br />
telles. De même, certains moments <strong>de</strong> dépersonnalisation sont à comprendre comme une réaction au<br />
contexte particulièrement éprouvant <strong>de</strong> ce contexte <strong>de</strong> vie.<br />
<strong>la</strong> question se pose d'un besoin <strong>de</strong> soin ou\et besoin <strong>de</strong> lien ?<br />
Peut-être peut-on commencer par établir un lien mais comment faire ?<br />
Comment construire un lien avec une personne pour qui le lien n'a jamais été durable et qui s'est donc<br />
construit lui-même comme ce<strong>la</strong> ? Comment rendre possible l'instal<strong>la</strong>tion d'une confiance réciproque ?
Brèves <strong>de</strong> Privas<br />
Brèves <strong>de</strong><br />
Pour finir, quelques repères :<br />
32% <strong>de</strong>s personnes SDF souffrent <strong>de</strong> troubles psychiques sévères et 45% ont subi <strong>de</strong>s violences intrafamiliales.<br />
47% considèrent leur santé psychique mauvaise.<br />
Beaucoup <strong>de</strong> personnes abusent <strong>de</strong> toxiques car l'inacceptable s'acceptent sous toxiques.<br />
Il y a 300 000 personnes SDF en France dont 100 000 qui sont en souffrance psychique.<br />
Les gens décè<strong>de</strong>nt dans <strong>la</strong> rue, le plus souvent à cause <strong>de</strong> violences.<br />
La durée moyenne <strong>de</strong> vie en France est <strong>de</strong> 80 ans et <strong>de</strong> 34 ans pour les personnes qui vivent dans <strong>la</strong> rue...<br />
Dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion générale, 1 personne sur 5 est amenée à souffrir <strong>de</strong> troubles psychiatriques...<br />
Et<br />
si ce soir je dormais <strong>de</strong>hors,<br />
sous un carton l’estomac vi<strong>de</strong> en pensant<br />
aux moments heureux <strong>de</strong> mon existence ?<br />
Dis Papa Noël tu veux pas revenir pour tous les pôvres ?<br />
Bon, je disais, que ressent un SDF ? La faim, <strong>la</strong> soif, l’insécurité,<br />
<strong>la</strong> peur du len<strong>de</strong>main...<br />
Je ne comprends pas que dans un pays riche comme <strong>la</strong> France, il y ait <strong>de</strong>s<br />
gens dans <strong>la</strong> rue.<br />
Imaginez que ce soit vous ce soir qui dormiez <strong>de</strong>hors loin <strong>de</strong> votre confort ?<br />
Votre regard ? Non, je ne sais plus.<br />
Les associations font ce qu’elles peuvent, mais le droit à <strong>la</strong> dignité, au respect, les<br />
fon<strong>de</strong>ments-même <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie ?<br />
Tout le mon<strong>de</strong> a droit à un toit, mais peut-être que pour ceux qui vivent dans l’opulence,<br />
le luxe outrancier, j’espère qu’ils n’avaleront pas <strong>de</strong> travers leurs succulentes victuailles.<br />
J’ai lu dans une autobiographie ceci :<br />
quelqu'un <strong>de</strong> célèbre dit à son associé<br />
« J’aimerais bien prendre un loft <strong>de</strong> 400 m²<br />
Réponse : - Tu sais combien il fait mon appartement ? »<br />
No Comment<br />
Pascal G.
LE SENTIMENT<br />
D' EXCLUSION<br />
Solitu<strong>de</strong> refus marginalisation peur exclusionsociété<br />
rejet<br />
famille<br />
Un camp <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort<br />
peur exclusion appartenanceSolitu<strong>de</strong><br />
juxtaposé au vieux port<br />
et un évadé au visage caché<br />
marginalisation société rejet famille refus<br />
pour seule défense un brouil<strong>la</strong>rd <strong>de</strong>nse<br />
appartenanceSolitu<strong>de</strong><br />
seul alternative pour qu 'il vive<br />
exclusion rejet refus peur<br />
au loin l'Angleterre pour qu'il se terre;<br />
marginalisation appartenanceSolitu<strong>de</strong> société famille<br />
Martin<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation appartenanceSolitu<strong>de</strong> société famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation appartenance Solitu<strong>de</strong> société famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation appartenance Solitu<strong>de</strong> société famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation appartenance Solitu<strong>de</strong> société famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation appartenance Solitu<strong>de</strong> société famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation appartenance Solitu<strong>de</strong> société famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
marginalisation société famille<br />
appartenanceSolitu<strong>de</strong> peur<br />
exclusion marginalisationrejet société famille refus<br />
appartenanceSolitu<strong>de</strong><br />
exclusion<br />
Comme un mirage au firmament,<br />
rejet<br />
j'oserai briser<br />
refus peur les<br />
marginalisation<br />
ca<strong>de</strong>nas, surpasser les barbelés<br />
appartenanceSolitu<strong>de</strong> société<br />
avec courage<br />
famille<br />
et<br />
liberté...<br />
exclusion<br />
Je surmonterai seule sans<br />
rejet<br />
un souffle, ni sanglot<br />
refus peur ;<br />
marginalisation<br />
révoltée ; j'irai au<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s<br />
appartenanceSolitu<strong>de</strong> société<br />
frontières, poing<br />
famille<br />
levé !..<br />
Je quitterai désert solitu<strong>de</strong>, dans l'oubli<br />
exclusion rejet refus peur<br />
<strong>de</strong>s<br />
miradors vers ma p<strong>la</strong>nète fraîche et nouvelle dans<br />
marginalisation<br />
l'aurore, <strong>de</strong>s jours étince<strong>la</strong>nts<br />
appartenanceSolitu<strong>de</strong> société<br />
comme <strong>de</strong>s diamants;<br />
Je l'aimerai <strong>de</strong>rrière moi <strong>la</strong> fracture, et l'oppression famille<br />
exclusion rejet refus peur<br />
;<br />
ma vie sera alors délivrance et constel<strong>la</strong>tion dans un<br />
marginalisation<br />
rêve <strong>de</strong><br />
appartenance Solitu<strong>de</strong> société<br />
lumière et <strong>de</strong> mystères...<br />
famille<br />
Jackie peur G.<br />
Daniele in "vivre je voudrai dans <strong>la</strong> ......." Francesco Gattoni
Autour d'un café... débats d'idées...<br />
Le sentiment d'exclusion, <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong>.<br />
Ça parle du lien à l'autre.<br />
Parfois, on a peur <strong>de</strong> blesser, <strong>de</strong> fâcher celui qui est en face <strong>de</strong> soi-même. Ce<strong>la</strong> a-t-il à voir avec <strong>la</strong><br />
nécessité <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir faire p<strong>la</strong>isir à l'autre pour qu'il nous aime en retour ?<br />
Y a-t-il un lien avec <strong>la</strong> culpabilité d'exister ?<br />
Il faudrait ne pas trop exister. A-t-on le droit <strong>de</strong> vivre ? Parfois, on se sent écrasé. On dit que l'institution<br />
écrase l'individu. Peut-être qu'on manque <strong>de</strong> confiance en soi ?<br />
Il est vrai aussi que lorsqu'on est hospitalisé en psychiatrie ou à l'hôpital général, on est pris en charge.<br />
Notre santé dépend <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>s autres qui nous soignent.<br />
Comment reprendre les rênes <strong>de</strong> notre vie quand on a dû <strong>la</strong> « <strong>la</strong>isser entre les mains » <strong>de</strong>s soignants ?<br />
Comment re<strong>de</strong>venir acteur ? Comment les soignants acceptent-ils <strong>de</strong> redonner <strong>la</strong> main au patient ?<br />
Comment fait-on pour se séparer <strong>de</strong> quelqu'un qui a occupé, à un moment donné <strong>de</strong> notre vie, une p<strong>la</strong>ce<br />
centrale ?<br />
Néanmoins, qui nous connait mieux que nous-mêmes ?<br />
Parfois, on préfère ne rien savoir <strong>de</strong> soi. C'est <strong>la</strong> passion <strong>de</strong> l'ignorance. Et on s'en sort comme ça.<br />
Mais <strong>la</strong> question c'est celle <strong>de</strong> pouvoir se passer <strong>de</strong>s autres. Peut-on vivre isolé du mon<strong>de</strong> ? Comment se<br />
sentir faire partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> « communauté » ?<br />
Pour Amélie Nothomb, c'est l'écriture qui fait lien social. Elle ne peut pas se passer d'écrire. C'est sa raison<br />
d'être et cette raison d'être fait lien avec les autres.<br />
Chacun peut trouver sa manière d'être en re<strong>la</strong>tion, d'appartenir à une communauté. On voit <strong>de</strong>s gens qui<br />
revendiquent le fait d'être toxicomane par exemple. C'est comme s’ils s'i<strong>de</strong>ntifiaient à leur ma<strong>la</strong>die. Les<br />
gens qui fument se retrouvent entre fumeurs. Il y a <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> paroles qui réunissent les gens en<br />
fonction <strong>de</strong> leur ma<strong>la</strong>die comme <strong>la</strong> bipo<strong>la</strong>rité par exemple. De ce fait, les gens se définissent en fonction<br />
<strong>de</strong> ce dont ils souffrent. L'i<strong>de</strong>ntité crée un sentiment d'appartenance.<br />
Faire le même travail aussi ! De façon générale, exercer une profession donne une p<strong>la</strong>ce par rapport aux<br />
autres : « je fais ceci ou ce<strong>la</strong> ».<br />
Le bénévo<strong>la</strong>t, <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue, permet <strong>de</strong> trouver une p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion d'ai<strong>de</strong>. Il semblerait qu'un<br />
français sur 6 fasse du bénévo<strong>la</strong>t. A partir <strong>de</strong> là, on peut dire que le travail bénévole contribue au<br />
fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> société et pallie à certains dysfonctionnements comme les restos du cœur.<br />
Individuellement, on se sent utile et ce<strong>la</strong> peut donner du sens à sa vie.<br />
Que sa vie ait du sens nous éloigne <strong>de</strong> <strong>la</strong> condition <strong>de</strong> « survie ».<br />
Par contre, lorsqu'on est triste, déprimé, angoissé, le lien à l'autre se détériore momentanément car il peut<br />
nous persécuter.<br />
« Mais au bout du compte, on se rend compte, qu'on est toujours tout seul au mon<strong>de</strong> » comme le dit <strong>la</strong><br />
chanson <strong>de</strong> Michel Berger : une question philosophique, celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong> intrinsèque à <strong>la</strong> condition<br />
humaine.<br />
Daniel P., C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> S., James F., Nathalie J, Sylvette G., Agnès P.
L'exclusion vécue <strong>de</strong> l'intérieur...<br />
Très jeune, j'ai connu l’alcool et le cannabis, ce qui ne m'a pas empêché <strong>de</strong><br />
décrocher un DEUG d'ang<strong>la</strong>is.<br />
Les drogues dures sont arrivées plus tard avec <strong>de</strong>s voyages pathologiques qui<br />
m'ont amené à être hors <strong>la</strong> loi, à mendier et à consommer divers toxiques <strong>de</strong><br />
façon importante.<br />
Peu à peu, je me suis désocialisé, j'ai arrêté les étu<strong>de</strong>s, j'ai démissionné <strong>de</strong> mon<br />
statut <strong>de</strong> « surveil<strong>la</strong>nt » <strong>de</strong> collège.<br />
Une histoire <strong>de</strong> vie compliquée et douloureuse n'a fait que m'isoler un peu plus.<br />
Les conduites à risques m'ont amené à l'hospitalisation que quelquefois je<br />
<strong>de</strong>mandais comme un refuge : le lieu <strong>de</strong> soin <strong>de</strong>venait lieu <strong>de</strong> vie.<br />
Le sentiment d'exclusion je connais, une désocialisation lente et douloureuse,<br />
progressive.<br />
Beaucoup d'aventures, sans len<strong>de</strong>main, pour me retrouver finalement tout seul.<br />
La souffrance entraînant <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, et <strong>de</strong>s états délirants, m'isole<br />
et m'éloigne du mon<strong>de</strong> dit « normal ».<br />
P.A<br />
Parfois, même<br />
souvent, quand je sors<br />
<strong>de</strong> chez moi, je me sens<br />
menacé par le mon<strong>de</strong> qui<br />
m'entoure.<br />
Je me sens harcelé par un mon<strong>de</strong> qui me<br />
paraît hostile.<br />
Il me semble que le mon<strong>de</strong> est plutôt bête<br />
et méchant. Tout me paraît violent et je<br />
ressens beaucoup <strong>de</strong> haine <strong>de</strong> <strong>la</strong> part<br />
<strong>de</strong>s autres.<br />
C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> S.<br />
C’est à sa tristesse quotidienne et durable qu’on reconnaît<br />
d’abord <strong>la</strong> personne déprimée. La personne se sent seule et<br />
désespérée; elle n’a plus d’intérêt pour son entourage, elle se<br />
sent isolée, fatiguée et pleure facilement.<br />
À ces signes extérieurs <strong>de</strong> dépression, il faut ajouter <strong>la</strong><br />
culpabilité et <strong>la</strong> dépréciation <strong>de</strong> soi-même.<br />
La personne déprimée peut <strong>de</strong>venir très critique envers ellemême<br />
et s’accuser <strong>de</strong> tous les torts, elle se sent très<br />
coupable. En conséquence, elle se dévalorise sévèrement et<br />
perd l’estime d’elle-même. Il y a une importante perte<br />
d’intérêt pour tout ce qui l’intéressait jusque-là.<br />
La personne très déprimée doit faire un effort surhumain<br />
pour chaque activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie : se lever, manger et même<br />
parler semblent au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses forces.<br />
Une autre forme <strong>de</strong> dépression se reconnaît par l’intensité <strong>de</strong><br />
certains symptômes et par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> caractéristiques<br />
telles que <strong>de</strong> « fausses » croyances ou le fait d’entendre <strong>de</strong>s<br />
voix.<br />
La personne peut aussi être accablée <strong>de</strong> pensées qui <strong>la</strong> font<br />
se sentir exagérément indigne <strong>de</strong> vivre, coupable d’une telle<br />
indignité ou alors, elle pourra se sentir persécutée. Ces<br />
sentiments d’indignité, <strong>de</strong> culpabilité et <strong>de</strong> persécution, bien<br />
que non fondés en réalité, sont très intenses.<br />
D'après « <strong>la</strong> dépression » par « La fondation <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies<br />
mentales »
Le flétichisme<br />
Il se fait à l'âge <strong>de</strong> l'enfance, environ 7 ans.<br />
Ça se fait par marcher sur les fesses <strong>de</strong> quelqu'un avec les<br />
pieds et y <strong>la</strong>isser son empreinte <strong>de</strong> chaussures. Ce<strong>la</strong> attire<br />
le regard dans <strong>la</strong> trace <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaussure. Si bien que ça le<br />
fait regar<strong>de</strong>r et c'est mauvais car ça baisse l'intelligence<br />
sco<strong>la</strong>ire : on apprend mal à l'école car on ne pense qu'à<br />
regar<strong>de</strong>r les chaussures.<br />
On perd son observation et ce<strong>la</strong> dicte dans <strong>la</strong> tête, d'autres<br />
idées.<br />
Alors, on se <strong>la</strong>isse impressionner par les autres.<br />
En sport d'équipe, on n'ose pas se mêler à <strong>la</strong> lutte, on<br />
manque <strong>de</strong> courage et donc on se fait moquer <strong>de</strong> soi.<br />
En somme, le flétichisme, rend les gens faibles<br />
d'intelligence, perturbe l'observation, rend <strong>la</strong> réflexion<br />
difficile, diminue le courage et fait se renfermer sur soi et<br />
manquer <strong>de</strong> dialogue.<br />
Christophe T.<br />
On peut ressentir une profon<strong>de</strong> solitu<strong>de</strong>, même au sein<br />
d'une foule.<br />
Ce n'est pas que l'on est exclu mais on en a le sentiment.<br />
Le sentiment d'exclusion est le sentiment <strong>de</strong> rejet qui a un<br />
rapport avec un sentiment d'abandon.<br />
Le sentiment d'abandon parle du traumatisme d'un enfant<br />
qui s'est senti abandonné, lâché par sa mère ou son père.<br />
Ce sentiment nous accompagne tout le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie plus<br />
ou moins.<br />
Le sentiment d'abandon est un traumatisme car les<br />
sentiments d'angoisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> première enfance sont<br />
primordiaux et l'on ne peut jamais les combler. Ils nous<br />
poursuivent toute <strong>la</strong> vie et sont peut être à l'origine <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
sénilité. Pour moi, les premiers jours <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie déterminent<br />
toute <strong>la</strong> vie et <strong>la</strong> vieillesse.<br />
« Le traumatisme<br />
psychique résulte <strong>de</strong><br />
l'invasion <strong>de</strong> l'espace<br />
mental du sujet par le<br />
réel <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, le néant<br />
comme expérience.<br />
Le point central <strong>de</strong> ces<br />
éprouvés est un<br />
sentiment soudain,<br />
violent, durable,<br />
douloureux <strong>de</strong><br />
déshumanisation. »<br />
Professeur François<br />
Lebigot.<br />
« On parle <strong>de</strong><br />
traumatisme quand il y a<br />
eu confrontation à <strong>la</strong><br />
mort qu’elle ait été réelle<br />
ou imaginaire.»<br />
Hélène TURCK,<br />
psychothérapeute<br />
"On observe une<br />
paralysie <strong>de</strong> toute<br />
activité psychique, <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
motilité, <strong>de</strong>s perceptions,<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée; un état <strong>de</strong><br />
passivité, <strong>de</strong> nonrésistance<br />
s’installe."<br />
Sandor Férenczi,<br />
psychanalyste<br />
Les traumatismes surviennent dans un contexte où l'enfant est dépendant <strong>de</strong> l'adulte qui s'occupe <strong>de</strong> lui et<br />
pas en mesure <strong>de</strong> comprendre ce qui se passe. Ce<strong>la</strong> <strong>la</strong>isse <strong>de</strong>s traces. Il y a <strong>de</strong>s parents qui condamnent<br />
leurs enfants sans le savoir.<br />
Les traumatismes sexuels au sein d'une famille font régner <strong>la</strong> folie dans <strong>la</strong> famille. La folie, l'humiliation<br />
qui touche toutes les c<strong>la</strong>sses sociales. Il faut éduquer les enfants, leur expliquer ce qui est possible <strong>de</strong> faire<br />
ou pas. L'inceste est une bombe atomique qui détruit le lien à l'autre et fait le terreau du suici<strong>de</strong>.<br />
Il y a le fantasme et <strong>la</strong> réalité et l'un n'est pas l'autre. On peut penser <strong>de</strong>s choses et ne pas les faire.<br />
C'est <strong>de</strong> <strong>la</strong> folie <strong>de</strong> confondre l'un et l'autre. Il faut préserver le droit <strong>de</strong>s enfants à être protégé et éduqué,<br />
leur apprendre le respect du corps. Si l'enfant est éduqué dans une morale juste, on peut éviter le<br />
terrorisme et le fanatisme. Si on préserve l'enfant dès le plus jeune âge, il participera à <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité à<br />
l'âge adulte. C'est l'avenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> société que <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser leur enfance aux enfants et leur donner les chances<br />
<strong>de</strong> réussir.<br />
C'est l'avenir <strong>de</strong> l'humanité que tous les peuples se rallient et fraternisent.<br />
Louisette B.
Qui pourra te dire ce qu'est l'exclusion sans que luimême<br />
<strong>de</strong>vienne exclu ou celui qui exclut ?<br />
J'ai touché <strong>de</strong> près le forme <strong>de</strong> l'exclusion quand tes mots<br />
<strong>de</strong>viennent abstraits pour les autres, que ton corps s'est<br />
perdu. Décalé, ton visage où découle <strong>de</strong> <strong>la</strong> beauté, c’est<br />
finalement une cause d'exclusion.<br />
J'aime le temps qu'il faut pour finalement comprendre,<br />
évoluer et gagner <strong>de</strong> l'assurance. Ce temps qui fait<br />
gagner, on en sort vainqueur d'avoir lutté.<br />
Beau jardin <strong>de</strong>s délices où <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> ses fruits recycle<br />
les couleurs <strong>de</strong> l'exclusion.<br />
Ophélie D.<br />
Image : http://www.magicmaman.com/,franceunenfantsur6estvictimedexclusionsociale,2385863.asp<br />
La souffrance est là qui<br />
rô<strong>de</strong> avec son fin museau<br />
<strong>de</strong> loup.<br />
Ses maîtres-mots se fixent<br />
autour <strong>de</strong> :<br />
démembrement,<br />
éc<strong>la</strong>tement, morcellement,<br />
envahissement,<br />
effondrement et parfois<br />
vécu <strong>de</strong> fin du mon<strong>de</strong>.<br />
En effet, aliénation<br />
mentale et aliénation<br />
sociale ont partie liée.<br />
Ce<strong>la</strong> nous invite à penser<br />
et repenser sans cesse ce<br />
que signifie <strong>de</strong> vivre les<br />
uns avec et auprès <strong>de</strong>s<br />
autres.<br />
Joseph Rouzel,<br />
psychanalyste<br />
L’exclusion<br />
Le rejet touche beaucoup <strong>de</strong> personnes.<br />
Les gens ne se ren<strong>de</strong>nt pas compte, mais une chose est sûre, c’est que sur<br />
certaines personnes très sensibles il y a parfois <strong>de</strong>s conséquences<br />
dramatiques.<br />
Je vois parler <strong>de</strong>s sco<strong>la</strong>ires qui subissent <strong>de</strong>s rackets, <strong>de</strong>s moqueries, qui se<br />
lèvent le matin avec beaucoup d’appréhension, <strong>de</strong> mal-être, et tous ces<br />
pauvres gamins qui souffrent énormément <strong>de</strong> tout ça. Exemple :<br />
connaissez-vous <strong>la</strong> chanson <strong>de</strong> Keen V. « Petite Emilie » qui moi<br />
personnellement m’a beaucoup touchée, car c’est <strong>la</strong> réalité.<br />
Et cette histoire se finit dramatiquement pour ceux qui <strong>la</strong> connaissent.<br />
Et oui, c’est malheureux <strong>de</strong> savoir que le suici<strong>de</strong> entre 15 et 25 ans ne fait<br />
que croitre… Ce sentiment qui les bouffe, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>,<br />
personne ne les comprend et ils continuent à les rejeter, à se moquer d’eux<br />
sans savoir que ces personnes sont super sensibles et qu’il n’y a personne<br />
pour les épauler, ils se sentent seuls et inutiles, ils finissent par mettre un<br />
terme à leur vie.<br />
Et personnellement, je trouve ça terrible.<br />
Moi aussi j’ai souvent été exposée à ce genre <strong>de</strong> rejet et <strong>de</strong> moqueries.<br />
Mais je pense et j’aimerais bien que dans les sco<strong>la</strong>ires il y ait plus <strong>de</strong><br />
personnes (psychologues, éducateurs…) pour que ces gens soient pris en<br />
charge au maximum, et qu’ils puissent les ai<strong>de</strong>r à se reconstruire et à faire<br />
face.<br />
Sabrina G.
La folie <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />
« toute civilisation produit inévitablement <strong>de</strong>s formes<br />
plurielles <strong>de</strong> ségrégation .<br />
Le délinquant, le criminel, l’enfant en difficulté, le ma<strong>la</strong><strong>de</strong><br />
mental, l’étranger, le sans emploi… sont autant <strong>de</strong> figures<br />
<strong>de</strong> l’écart vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme, ce pur produit <strong>de</strong> fiction<br />
qui dirait l’humanité uniforme.<br />
Travestie avec les oripeaux d’une culture, ignorant <strong>la</strong><br />
décence du doute, <strong>la</strong> mort siège au sein <strong>de</strong> cette norme, aux<br />
antipo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> dire, » car dire est<br />
intrinsèquement subjectif.<br />
Eric <strong>la</strong>urent, psychanalyste<br />
Dans<br />
l’exclusion, il y a occlusion,<br />
c’est-à-dire fermé à tout.<br />
Ex, c’est-à-dire séparé <strong>de</strong>.<br />
Mon exclusion vient <strong>de</strong> ma différence. « Respectez les<br />
différences » disent l’adage et le proverbe.<br />
Chacun est isolé du mon<strong>de</strong> parce que chaque créature a sa<br />
différence mais chacun peut rejoindre un souvenir d’amour qui a<br />
avec <strong>la</strong> foi en Dieu.<br />
La foi, c’est prier allongé, agenouillé ou assis.<br />
L’essentiel n’est pas que <strong>la</strong> prière, mais l’honnêteté.<br />
Combien d’êtres sont infidèles à leurs serments ?<br />
Louisette B.<br />
On est vivants<br />
Mais à quel prix ?<br />
Et pour quelle qualité <strong>de</strong> vie ?<br />
L’enfer-mement.<br />
Merci, ma ment’euse.<br />
Inclusion forcée dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s.<br />
Ma<strong>la</strong><strong>de</strong> toi-même !<br />
Relégués au statut/statue <strong>de</strong> patient, statu<br />
quo.<br />
Chronicisés, étiquetés.<br />
A vie, ou plutôt à mort ; car il est RARE<br />
<strong>de</strong> rencontrer un psychiatre ayant <strong>de</strong><br />
l’espoir à revendre.<br />
S.N., est saine, est-ce haine.
Ici on est exclu, dès que tu dis à quelqu'un que<br />
t'es en psy, ça y est, il te regar<strong>de</strong> différemment.<br />
Najat E.<br />
Picasso, © D.D. Duncan<br />
Certaines personnes en psychiatrie ne<br />
<strong>de</strong>vraient pas y être car ils ne trouvent<br />
pas leur p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> société qui est<br />
encore mal faite.<br />
Des événements dans <strong>la</strong> vie du patient<br />
qui patiente en étant en psychiatrie. Et<br />
après, il se trouve catalogué sans<br />
véritable avis <strong>de</strong>s docteurs qui ne<br />
prennent pas <strong>de</strong> risque.<br />
Sébastien G.<br />
Se faire exclure parce que notre<br />
nationalité n’est pas acceptée<br />
dans un pays où l’on va.<br />
Etre exclu d’un groupe sportif<br />
par manque <strong>de</strong> qualité dans le<br />
sport pratiqué.<br />
Etre exclu d’un métier pour un<br />
ren<strong>de</strong>ment insuffisant, ou une<br />
mésentente personnelle.<br />
Se sentir exclu parce que on ne<br />
peut pas avoir <strong>la</strong> mentalité <strong>de</strong><br />
ceux qui se réunissent.<br />
Etre exclu d’un métier<br />
confi<strong>de</strong>ntiel parce qu’on parle<br />
trop.<br />
Christophe T.<br />
L’exclusion, <strong>la</strong> souffrance<br />
psychique ;<br />
Quand <strong>la</strong> <strong>la</strong>me effilée <strong>de</strong><br />
l’exclusion se montre, souvent<br />
les pleurs <strong>de</strong> l’âme sont sa<br />
conscience. On disparait dans<br />
nos souvenirs qui <strong>la</strong>issent<br />
s’exprimer notre propre<br />
évasion mentale<br />
.<br />
Une souffrance est née <strong>de</strong><br />
l’incompréhension quand <strong>la</strong><br />
ma<strong>la</strong>die n’est pas loin.<br />
A force <strong>de</strong> souffrance on<br />
grandit dans cet état, on<br />
apprend à contrôler ces effets<br />
indésirables physiques qui<br />
nous font mal.<br />
Contrôler, je ne sais pas, mais<br />
les reconnaitre, ça c’est sûr.<br />
Les escaliers <strong>de</strong> l’exclusion ont<br />
les <strong>de</strong>scend à toute allure pour<br />
qu’à un moment on les<br />
remonte tout à coup d’un pas<br />
plus sûr.<br />
Ophélie D.
Sartre écrivait en 1964 :<br />
« L'enfer c'est les autres » a été toujours mal compris. On a cru que je vou<strong>la</strong>is dire par là que nos<br />
rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c'était toujours <strong>de</strong>s rapports infernaux. Or,<br />
c'est tout autre chose que je veux dire.<br />
Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l'autre ne peut être que l'enfer.<br />
Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu'il y a <strong>de</strong> plus important en nousmêmes, pour notre<br />
propre connaissance <strong>de</strong> nousmêmes.<br />
Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons <strong>de</strong> nous connaître, au fond nous usons <strong>de</strong>s<br />
connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont,<br />
nous ont donné, <strong>de</strong> nous juger.<br />
Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d'autrui entre <strong>de</strong>dans. Quoi que je sente <strong>de</strong> moi, le<br />
jugement d'autrui entre <strong>de</strong>dans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans <strong>la</strong><br />
totale dépendance d'autrui et alors, en effet, je suis en enfer.<br />
Et il existe une quantité <strong>de</strong> gens dans le mon<strong>de</strong> qui sont en enfer parce qu'ils dépen<strong>de</strong>nt trop du jugement<br />
d'autrui. Mais ce<strong>la</strong> ne veut nullement dire qu'on ne puisse avoir d'autres rapports avec les autres, ça<br />
marque simplement l'importance capitale <strong>de</strong> tous les autres pour chacun <strong>de</strong> nous."<br />
Exclure c’est déjà inclure l’idée<br />
<strong>de</strong> se débarrasser <strong>de</strong> ce qui pourrait nous<br />
faire peur ou nous gêner. Exclure, c’est un mot<br />
définitif agressif et malvenu dans <strong>la</strong> communauté <strong>de</strong>s<br />
Hommes.<br />
L’exclusion est pourtant une réaction bassement animale. Le vieux<br />
lion est exclu <strong>de</strong> son c<strong>la</strong>n quand il n’apporte plus rien à son groupe ou<br />
quand il est une charge. L’éléphant ancestral est exclu parce qu’il ne<br />
peut plus suivre le troupeau. L’exclusion est une réaction naturelle mais<br />
vicieuse.<br />
L’exclusion est un mal ou un gène sur lequel il faut travailler pour<br />
l’anéantir et le faire disparaitre tel un virus malfaisant.<br />
La différence entre l’animal et l’humain, c’est que l’animal exclut pour<br />
survivre et n’a pas <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> faire marcher sa conscience, alors que<br />
l’Homme, lui, a l’énergie, l’Amour et l’espoir qui reste vivant<br />
éternellement.<br />
Donc l’homme exclue par méchanceté ou simplement par<br />
ignorance.<br />
Nina G.<br />
Selon Serge Tisseron, <strong>la</strong> honte est un sentiment social, dans le sens où l’enjeu <strong>de</strong> <strong>la</strong> honte est le risque<br />
d’exclusion.<br />
Le psychisme humain prend racine dans <strong>la</strong> famille, qui est un lieu d’i<strong>de</strong>ntifications, d’apprentissages, et<br />
un lieu <strong>de</strong> soutien. Par <strong>la</strong> suite chacun est tributaire <strong>de</strong>s groupes auxquels il participe. Le groupe a un<br />
effet contenant sur le sujet.<br />
Le rejet du groupe provoque une violence telle qu’il peut « ébranler les personnalités les mieux<br />
constituées. »
« Perdue » dans<br />
l’hôpital<br />
Mémé d’où vienstu<br />
?<br />
Où vas-tu ?<br />
Elle ne le sait même<br />
pas elle-même.<br />
Comme ils disent :<br />
« elle est perdue »<br />
Perdue pour qui ?<br />
Perdue pour quoi ?<br />
Tu es belle mémé<br />
Les ri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ta peau<br />
Marquent le temps.<br />
Pourquoi n'y<br />
aurait-il plus<br />
d’espérance pour<br />
toi ?<br />
Pourquoi !<br />
Posez-vous <strong>la</strong><br />
question<br />
Est-elle « perdue » ?<br />
Jean-Michel, 25<br />
octobre 14<br />
La nuit <strong>de</strong> l'angoisse<br />
« Ça fait peur » disons-nous, car ce qui est redouté semble être<br />
c<strong>la</strong>irement évitable. L’avoir-peur est ce moment où l’on se sent<br />
concerné par ce qui est menaçant. On peut avoir peur pour soi ou<br />
pour l’autre.<br />
(...)Si j’ai peur, j’ai nécessairement peur <strong>de</strong> quelque chose. Par<br />
exemple, je peux avoir peur <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, je peux avoir peur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ma<strong>la</strong>die, je peux avoir peur <strong>de</strong> perdre mon emploi. La peur est<br />
donc un affect qui surgit <strong>de</strong>vant quelque chose <strong>de</strong> déterminé.<br />
Lorsque j’ai peur, j’ai peur <strong>de</strong> quelque chose <strong>de</strong> menaçant qui<br />
vient d’une direction déterminée, et met en péril quelque chose <strong>de</strong><br />
déterminée.<br />
En revanche, lorsque j’angoisse, je redoute une inconnue venant<br />
<strong>de</strong> partout et <strong>de</strong> nulle part.<br />
Si <strong>la</strong> peur, dans son état <strong>de</strong> peur, me révèle ce qui <strong>la</strong> provoque,<br />
l’angoisse ne me révèle rien. Je reste prostré avec mon angoisse.<br />
Devant ma peur, je suis certes seul, mais autrui peut me venir en<br />
ai<strong>de</strong>. Dans l’angoisse, je ne suis pas seulement seul, je suis très<br />
précisément isolé.<br />
Avec l’angoisse, l’horizon qui était le mien s’effondre. Je n’ai plus<br />
<strong>de</strong> lointain. Je n’ai plus <strong>de</strong> ciel, plus <strong>de</strong> sol, le paysage s’est<br />
écroulé <strong>de</strong>vant mes yeux comme un décor <strong>de</strong> cinéma. Les repères<br />
spatiaux sont brouillés. Je n’ai plus <strong>de</strong> frontières, plus <strong>de</strong><br />
distances. Ni « ici » ni « Là-bas ». Le mon<strong>de</strong> ambiant, <strong>la</strong><br />
préoccupation <strong>de</strong>venant soudain une symphonie égarée, un<br />
vacarme silencieux. Voilà pourquoi <strong>la</strong> menace qui pèse sur moi<br />
n’est plus localisable. » Marc Apozzo<br />
Je ne sais pas où est <strong>la</strong> menace car je ne sais plus où je suis<br />
comme si le mon<strong>de</strong> et moi-même entretenaient un rapport mutuel.<br />
Je suis désormais « isolé », seul au milieu d’un mon<strong>de</strong> qui s’est<br />
effondré et qui, désormais, n'offre plus aucun refuge, plus aucun<br />
sens.<br />
Hei<strong>de</strong>gger thématise là l’effet dévastateur <strong>de</strong> l’angoisse comme un<br />
moment crucial à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong> perte, perte <strong>de</strong> ses repères, <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
compréhension <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong>s autres, mais aussi <strong>de</strong> l’effondrement<br />
du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> signification. Et en même temps, l'angoisse est un<br />
moment crucial <strong>de</strong> confrontation à soi-même où l'on a à faire face<br />
à sa liberté, n'étant plus soumis à <strong>la</strong> dictature du « On » et <strong>de</strong>vant<br />
« se choisir » et « se saisir soi-même ».<br />
D'après « La nuit <strong>de</strong> l'angoisse » <strong>de</strong> Marc Apozzo 1. Note sur<br />
Hei<strong>de</strong>gger<br />
Les carnets <strong>de</strong> <strong>la</strong> Phiolosophie, n°15, Janv.Fév.Mars 2011)
L'expérience en psychiatrie peut être un lieu <strong>de</strong> passage qui permette <strong>de</strong> redémarrer dans <strong>la</strong> vie et qui<br />
évite les trois quarts du temps <strong>de</strong> se retrouver SDF.<br />
Il faut savoir que <strong>la</strong> rue n’est pas une solution car c’est un engrenage vers <strong>la</strong> déchéance physique puis<br />
psychique. C’est une situation dans <strong>la</strong>quelle on risque <strong>de</strong> se retrouver <strong>de</strong> plus en plus souvent dans les<br />
années à venir…<br />
La vie dans <strong>la</strong> rue implique d’être dans une gran<strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> surtout si vous êtes une femme. La femme<br />
est plus vulnérable, mais il faut savoir que certains hommes aussi.<br />
Naturellement, il y a <strong>de</strong> <strong>la</strong> prostitution : c’est <strong>de</strong> l’argent vite gagné et vite dépensé (alcool, drogue…) Il<br />
peut vous arriver <strong>de</strong> donner un sandwich à un SDF qui le refuse et préfère se réfugier<br />
dans l’alcool.<br />
MarieAgnès C., Patrick A. et Sébastien G.<br />
Chacun d'entre nous, souligne J. Furtos (Furtos, 2001), vit dans un mon<strong>de</strong> connu, pas toujours facile, mais<br />
un univers que nous avons intégré, prévisible.<br />
La souffrance n'est pas absente <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, du fait que ce mon<strong>de</strong> n'est pas stable et du fait que pour<br />
exister nous dépendons <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong> l'autre. Les bouleversements du mon<strong>de</strong> nous affectent.<br />
Mais nous arrivons à surmonter cette souffrance ; nous pouvons nous réadapter et nous reconstruire parce<br />
que le mon<strong>de</strong> fait sens et, surtout, parce qu'il est partagé avec les autres, nos familiers.<br />
Suite à <strong>de</strong>s événements catastrophiques, il arrive que le mon<strong>de</strong> donné soit complètement bouleversé et<br />
<strong>de</strong>vienne chaotique et désintégré. Lorsque nous n'avons plus <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong>s autres <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>,<br />
nous en sommes exclus.(...)<br />
Pour Furtos, « <strong>la</strong> précarité psychique correspond à <strong>la</strong> vulnérabilité psychique <strong>de</strong>vant le vacillement du<br />
mon<strong>de</strong> et les difficultés <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> soi comme digne d'existence dans un groupe humain<br />
donné » (Furtos 2001 : 3)(...)<br />
Lorsque le mon<strong>de</strong> inconnu, désintégré l'emporte sur le mon<strong>de</strong> connu, il y a précarité sociale, à ne pas<br />
confondre donc avec pauvreté, même si <strong>la</strong> pauvreté comporte bien sûr un grand risque <strong>de</strong> précarité. (...)Et<br />
on peut être pauvre sans être en rupture <strong>de</strong> lien social.<br />
La précarité se définit par <strong>la</strong> perte <strong>de</strong>s « objets sociaux ». Un objet social, c'est le travail, l'argent, le<br />
logement, <strong>la</strong> formation, les diplômes. On en a ou on n'en a pas. Les objets sociaux donnent aux personnes<br />
les sécurités <strong>de</strong> base. Un objet social, c'est ce qui fait lien dans <strong>la</strong> société : il donne un statut, une<br />
reconnaissance d'existence, une valeur, il permet d'être en re<strong>la</strong>tion. La perte <strong>de</strong>s objets sociaux c'est <strong>la</strong><br />
perte <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce que chacun a dans sa famille, dans le groupe, dans <strong>la</strong> société.(...)<br />
Dans le mon<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal contemporain, ce qui fait problème pour les individus appartenant pourtant à <strong>la</strong><br />
même société est <strong>de</strong> savoir ce qui fait société, c'est-à-dire ce qu'ils partagent comme valeurs et intérêts<br />
communs.<br />
L'individu, plus que <strong>la</strong> collectivité, est <strong>de</strong>venu responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> son malheur comme <strong>de</strong> son<br />
bonheur. La cohésion sociale fait problème.<br />
Apporter une assistance sociale à <strong>de</strong>s individualités séparées n'a pas <strong>de</strong> sens si les individus n'ont pas,<br />
d'abord, le sentiment d'appartenir à <strong>la</strong> même société. Il faut donc « reconstruire du lien social », <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
solidarité plutôt que <strong>de</strong> <strong>la</strong> sollicitu<strong>de</strong>.<br />
In «Souffrance psychique et souffrance sociale» Paul Jacques . 2004.<br />
1.
Qu’est-ce que l’exclusion ?<br />
Un rejet, un déni <strong>de</strong> l’autre ! Je suis convaincu que si nous nous<br />
comportions comme <strong>de</strong>s êtres humains, il n’y aurait plus d’exclus.<br />
Que dire du budget <strong>de</strong> l’armement, combien coûte un porte-avion,<br />
un sous-marin ?<br />
Bien sûr, je suis peut-être un peu naïf, mais avec cet argent on<br />
pourrait nourrir <strong>de</strong>s pauvres (bien sûr, il faut <strong>de</strong>s armes pour se<br />
défendre ! Sauf quand les armes françaises se retrouvent aux mains<br />
<strong>de</strong>s terroristes !)<br />
En attendant, il y a <strong>de</strong>s pères <strong>de</strong> famille qui per<strong>de</strong>nt leur emploi, il<br />
ne peuvent plus avec leur femme payer le crédit <strong>de</strong> <strong>la</strong> voiture, <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
maison, et on finit par tout leur saisir !<br />
Que dire du budget <strong>de</strong> l’espace ? C’est bien <strong>de</strong> faire avancer <strong>la</strong><br />
science, mais avec les sommes colossales consacrées, on pourrait<br />
nourrir tous les pauvres <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.<br />
Bien sûr, moi je suis un passionné <strong>de</strong> sciences, mais ne va-t-elle pas<br />
un peu trop loin ? Et Dieu dans tout ça ?<br />
En ce moment, il y a <strong>de</strong>s SDF qui parcourent <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> km à<br />
pied <strong>la</strong> faim au ventre.<br />
Ça me révolte !<br />
La Solitu<strong>de</strong><br />
La solitu<strong>de</strong> est-elle un boulet ?<br />
Parfois écrasante, parfois reposante,<br />
Mais que dire quand on est seul à contrecœur ?<br />
C’est affreux.<br />
Pour ma part, j’ai 46 ans et je <strong>la</strong> subis.<br />
Je voudrais fon<strong>de</strong>r un foyer avec plein <strong>de</strong> gamins qui<br />
font <strong>de</strong>s bêtises,<br />
Avoir une compagne douce mais ayant du caractère.<br />
On se crierait <strong>de</strong>ssus, j’essayerais <strong>de</strong> <strong>la</strong> faire rire.<br />
A tous (toutes) ceux et celles qui sont seuls je voudrais<br />
dire,<br />
Que je serai comme on dit, « à chacun sa chacune ».<br />
Qui vivra verra. Pour ma part, je crois que je suis trop<br />
romantique.<br />
Le premier pas, j’aimerais qu’elle fasse le premier pas.<br />
Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire.<br />
Pascal G.<br />
Pascal G.<br />
Ô toi qui gis toute seule <strong>de</strong>vant<br />
son petit gobelet : que pouvonsnous<br />
faire <strong>de</strong> toi ?<br />
A présent, tu ne veux plus souffrir,<br />
envole toi !<br />
Lève <strong>la</strong> tête et tu trouveras que tu<br />
n’es pas seule à vivre ce que tu<br />
ressens<br />
Jette donc cette bouteille <strong>de</strong><br />
mauvais vin que tu partages avec<br />
tes amis <strong>de</strong> galère.<br />
Allons, il est grand temps que tu<br />
t’envoles !<br />
Patrick A.<br />
Pascal G.
ATD (Dossier Gran<strong>de</strong> pauvreté)<br />
Il existe une association assez peu connue qui s’appelle ATD Quart-Mon<strong>de</strong>, ce qui signifie « Ai<strong>de</strong> à Toute<br />
Détresse dans le Quart-Mon<strong>de</strong> ».<br />
Cette association créée par le Père Joseph Wresinski avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Geneviève Antonio <strong>de</strong> Gaulle (nièce<br />
<strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Gaulle) dans les années après-guerre, à l’époque où il y avait encore <strong>de</strong>s bidonvilles autour<br />
<strong>de</strong> Paris.<br />
Le Père Wresinski s’instal<strong>la</strong> dans un <strong>de</strong> ces abris <strong>de</strong> fortune où vivaient dans <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> oisiveté une<br />
popu<strong>la</strong>tion dont <strong>la</strong> seule occupation était d’attendre <strong>la</strong> soupe popu<strong>la</strong>ire 3 fois par jour. D’emblée, le Père<br />
Joseph fut adopté dans <strong>la</strong> cité.<br />
La première chose qu’il fit fue <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r les marchands <strong>de</strong> soupe popu<strong>la</strong>ire et d’interpeler les habitants en<br />
ces termes : « A partir <strong>de</strong> maintenant, <strong>la</strong> soupe c’est nous qui allons <strong>la</strong> gagner ! »<br />
Cette initiative fut diversement reçue et partagea <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en <strong>de</strong>ux : ceux qui étaient d’accord et ceux<br />
qui ne l’étaient pas. Ceux qui étaient d’accord se mirent au travail avec le Père Joseph : ramassage du<br />
métal et autres objets recyc<strong>la</strong>bles.<br />
Les femmes, avec l’argent que rapportaient leurs maris, al<strong>la</strong>ient au marché et cuisinaient <strong>de</strong> bons petits<br />
p<strong>la</strong>ts. Le père Joseph remarqua que les gens se négligeaient et se sentaient honteux à cause <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>, aussi<br />
avec <strong>de</strong>s volontaires ils installèrent un coiffeur et un institut <strong>de</strong> beauté pour les femmes. Tout ce<strong>la</strong> leur<br />
redonnait confiance en eux.<br />
Il organisa <strong>de</strong>s bibliothèques <strong>de</strong> rue pour que les habitants se familiarisent avec <strong>la</strong> lecture car nombre<br />
d’entre eux ne savaient pas lire. Ils construisirent <strong>de</strong> leurs mains une église et organisèrent <strong>de</strong>s festivals<br />
car l’accès à <strong>la</strong> culture est le préa<strong>la</strong>ble nécessaire pour ne plus se sentir exclu.<br />
Cependant, quelques personnes critiquaient tous ces changements car ils regrettaient le temps où on leur<br />
fournissait <strong>la</strong> nourriture gratuitement et sans travailler. Deux camps s’étaient ainsi formés avec quelques<br />
bagarres que le Père Joseph avait parfois du mal à juguler ; <strong>la</strong> tension était si forte qu’un groupe brû<strong>la</strong> sa<br />
maison.<br />
Petit à petit, le calme et l’union se rétablirent dans le quartier. Mais le Père Joseph poursuivit son œuvre<br />
auprès <strong>de</strong>s plus démunis, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Geneviève Antony <strong>de</strong> Gaulle, c’est ainsi que naquit ATD Quart-<br />
Mon<strong>de</strong> ; il existe <strong>de</strong> nombreuses équipes dans le mon<strong>de</strong> qui continuent l’œuvre du Père Joseph.<br />
Contrairement aux ONG (Organisations Non Gouvernementales) c<strong>la</strong>ssiques, ils n’ai<strong>de</strong>nt pas directement<br />
par le biais d’apports matériels. Par tous les moyens, ils ai<strong>de</strong>nt les gens du Quart Mon<strong>de</strong> à retrouver leur<br />
dignité : les rencontrer, proposer <strong>de</strong>s ateliers, <strong>de</strong>s bibliothèques <strong>de</strong> rue, <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> partir en vacances<br />
pour ceux qui ne sont jamais partis…<br />
Il existe aussi une pratique très spécifique à ATD qui est le partage <strong>de</strong>s savoirs et les universités<br />
popu<strong>la</strong>ire : nous avons tous remarqué qu’un mot ou une phrase n’a pas <strong>la</strong> même résonnance pour tout le<br />
mon<strong>de</strong>, ainsi à ATD les gens venant du quart-mon<strong>de</strong> se réunissent en université avec <strong>de</strong>s bénévoles et les<br />
volontaires pour partager leur savoir et ainsi mieux communiquer.<br />
ATD agit aussi au niveau politique et social. ATD fait partie du conseil économique et social et peut agir<br />
au plus haut <strong>de</strong> l’Etat. C’est ainsi qu’elle fut à l’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi sur le droit au logement opposable.<br />
Bien que fondée par un prêtre, ATD a un statut <strong>la</strong>ïc totalement areligieux et apolitique. Ils sont souvent<br />
méconnus car ils ne font aucune publicité, les membres sont « recrutés » par le bouche à oreille, ce<strong>la</strong> coute<br />
moins cher à l’association.<br />
Si vous souhaitez en savoir plus : http://www.atd-quartmon<strong>de</strong>.fr<br />
Cécile F.
Quelques références<br />
proposées par<br />
Sylvie N.<br />
Bibliographie :<br />
« La fabrique <strong>de</strong>s exclus » <strong>de</strong> Jean<br />
Maisondieu<br />
« Le cri <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mouette » d’Emmanuelle<br />
Laborit (Poche)<br />
(Ouvrage édifiant) « Les naufragés : avec les<br />
clochards <strong>de</strong> Paris » <strong>de</strong> Patrick Declerck, Ed.<br />
Plon, collection Terre Humaine<br />
(Exclusif d’exclusion) Une histoire <strong>de</strong><br />
l’écologie, numéro spécial <strong>de</strong> <strong>la</strong> revue S!lence<br />
<strong>de</strong> Lyon, mars 2012, 4€.<br />
Filmographie :<br />
« Une infinie tendresse », <strong>de</strong> Pierre Ja<strong>la</strong>ud,<br />
1970.<br />
« Miracle en A<strong>la</strong>bama », <strong>de</strong> Arthur Penn,<br />
1962.<br />
Théâtre :<br />
« Les enfants du silence », <strong>de</strong> Mark Medoff,<br />
adaptée en français par Jean Dalric et Jacques<br />
Col<strong>la</strong>rd, avec Emmanuelle Laborit<br />
Radio :<br />
Emissions du 17 au 20 novembre <strong>2014</strong>, « <strong>la</strong><br />
fabrique <strong>de</strong> l’histoire », sur France culture, par<br />
Emmanuel Laurentin, semaine d’émissions sur<br />
le handicap à travers l’histoire.<br />
Antigone<br />
" Le Choeur : Tu as voulu aller au bout <strong>de</strong> ton audace, et tu t'en es venue brutalement buter contre le haut<br />
pié<strong>de</strong>stal où se dresse <strong>la</strong> Justice. Ce sont les fautes paternelles que paye ici ton épreuve.<br />
Antigone : Tu touches là au plus cruel <strong>de</strong> mes soucis, au sort <strong>la</strong>mentable, cent fois ressassé, <strong>de</strong> mon père,<br />
et, du même coup,<br />
à tout notre <strong>de</strong>stin, à nous, les nobles Labdaci<strong>de</strong>s.<br />
Ah ! Fatal hymen d'une mère infortunée !<br />
De quels coupables suisje issue, misérable ! Et ce sont ceux qu’aujourd’hui, maudite, sans hymen, je<br />
m'en vais rejoindre à mon tour.<br />
Ah ! le maleheureux hymen que tu as donc rencontré, frère, puisque, même mort, tu as pu venir perdre<br />
encore <strong>la</strong> sœur qui t'avait survécu !<br />
Le choeur : Respecter les dieux sans doute est piété. Mais qui se charge du pouvoir ne veut pas voir ce<br />
pouvoir trangressé. Ta passion n'avait pris conseil que d'elle même, et ainsi elle t'a perdue.<br />
[...]<br />
Antigone : privée <strong>de</strong> pleurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil, sans amis, sans mari, me voici, malheureuse, entraînée sur <strong>la</strong> route<br />
qui s'ouvre <strong>de</strong>vant moi !<br />
Infortnée, je n'aurai plus le droit <strong>de</strong> contempler l'éc<strong>la</strong>t <strong>de</strong> ce f<strong>la</strong>mbeau sacré ;<br />
et, sur mon sort que nul ne pleure, pas une bouche amie pour pousser un gémissement ! "<br />
Antigone, <strong>de</strong> Sophocle, Ed. folio c<strong>la</strong>ssique
J'ai longtemps regardé ce film dont j'ai écrit le scénario.<br />
Scénario <strong>de</strong> ma vie ; ma vie scénarisée aussi par les membres<br />
<strong>de</strong> cette famille, famille démembrée, déchirée qui prône le<br />
silence;<br />
S'y <strong>la</strong>nce odieusement cette famille pour ordonner "Tais toi,<br />
cachetoi c'est tabou ". Mais moi maman, c'est à bout que je<br />
suis, à bout <strong>de</strong> nerf mais loin du tunnel.<br />
Tu as mis <strong>de</strong>s barbelés pour m'empêcher d'entrer ; entrée <strong>de</strong>s<br />
mots dans ma tête, tête <strong>de</strong> mule qui recrache les mots. Les<br />
maux trahissent victorieusement par les mots " Taistoi,cachetoi",<br />
disait <strong>la</strong> mère .<br />
Amère tu seras mais libérée je serai. Je parlerai maman car<br />
maman aujourd'hui je suis.<br />
Et <strong>de</strong> te suivre, je ne veux plus.<br />
Plus <strong>de</strong> déni, ni dans le nid fragile <strong>de</strong> mon enfance, ni dans le<br />
nid douillet <strong>de</strong> ma vie, <strong>de</strong> celle que j'aime plus que tout : ma<br />
fille.<br />
Fil <strong>de</strong> ma vie ensoleillée par sa présence, si belle enfance plus<br />
jamais d'absence. Je serai forte pour toi ma fille.<br />
Karine
RECETTES<br />
D'ICI ET<br />
D'AILLEURS<br />
Le <strong>la</strong>pin au miel<br />
Coût : moyen<br />
Préparation : facile, mais à surveiller<br />
régulièrement.<br />
Ingrédients :<br />
Un <strong>la</strong>pin coupé en morceaux<br />
du miel 3 cuil à soupe<br />
un cube <strong>de</strong> légumes (bio <strong>de</strong> préférence)<br />
sel, 5 baies<br />
herbes <strong>de</strong> provence<br />
Réalisation :<br />
Dans une cocotte en fonte, faire revenir les<br />
morceaux <strong>de</strong> <strong>la</strong>pin dans <strong>de</strong> l'huile d'olive. Réserver.<br />
Dans une petite casserole faire fondre le cube dans<br />
un peu d'eau.<br />
Verser le cube fondu et son liqui<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> cocotte.<br />
Rajouter 3 cuil à soupe <strong>de</strong> miel.<br />
Mé<strong>la</strong>nger le tout dans <strong>la</strong> cocotte et faire cuire<br />
environ 30, 40 minutes à feux doux cocotte<br />
couverte.<br />
Ensuite, enlever le couvercle et cuire encore à feux<br />
très doux jusqu'à ce que le jus réduise et d'aspect<br />
légèrement caramélisé.<br />
Servir avec <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terre vapeur ou <strong>de</strong>s<br />
tagliatelles.<br />
Pour ceux qui le peuvent, servir avec un St Joseph.<br />
Pour les autres, eau <strong>de</strong> source ou eau gazeuse du<br />
Vernet.<br />
Vous pouvez trouver cette eau dans tous les<br />
intermarchés <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> Navarre et peut être<br />
même à l'étranger mais dans un intermarché.<br />
A SAVOIR :<br />
C'est l'eau <strong>de</strong>s centenaires car mon arrière grand<br />
mère qui en consommait régulièrement est morte à<br />
l'âge <strong>de</strong> 99 ans et ma grand-mère à 101 ans.<br />
Ma gran<strong>de</strong>-tante qui habitait très près du Vernet<br />
avait aussi dans son champs une source qui était<br />
une résurgence <strong>de</strong> l'eau du Vernet, « <strong>la</strong> Salutaire ».<br />
Quand nous nous ba<strong>la</strong>dions à pieds ou à vélo à<br />
500m environ, nous allions jusqu'à l'usine où l'on<br />
savait que les ouvriers nous offriraient une<br />
bouteille.<br />
N.B. :<br />
Cette recette peut être réalisée avec n'importe<br />
quelle vian<strong>de</strong>.<br />
Je n'ai jamais essayé avec du poisson. Si le coeur<br />
vous en dit, envoyez moi votre recette et vos<br />
appréciations.<br />
Cécile F.
Les moules<br />
marinères<br />
Voici <strong>la</strong> recette <strong>de</strong>s moules<br />
Marinières <strong>de</strong> cette journée<br />
100 kilo <strong>de</strong> moules Bouchot<br />
½ litre huiles olives<br />
10 kilos d’oignons<br />
1 kilo <strong>de</strong> persil<br />
500 grs d’ail<br />
5 litres <strong>de</strong> vin b<strong>la</strong>nc<br />
PROGRESSION<br />
Laver et ébarber les moules<br />
Faire suer les oignons et l’ail à<br />
l'huile d’olive<br />
Ajouter les moules et le vin<br />
b<strong>la</strong>nc bien touiller et couvrir<br />
Surveiller <strong>la</strong> cuisson, quand<br />
elles sont ouvertes rajouter le<br />
persil hachés<br />
On a servi aussi 120 kilos <strong>de</strong><br />
frites<br />
Bon Appétit<br />
Bonne journée<br />
Michel JEAN<br />
Chef Gérant cuisine<br />
F<strong>la</strong>mmekueche au Maroilles<br />
½ Maroilles (360g)<br />
250g <strong>de</strong> farine<br />
1 tasse <strong>de</strong> <strong>la</strong>it tiè<strong>de</strong><br />
1 œuf<br />
10g <strong>de</strong> levure bou<strong>la</strong>ngère<br />
30g <strong>de</strong> beurre<br />
1 pincée <strong>de</strong> sel.<br />
Faire une pâte levée en mé<strong>la</strong>ngeant <strong>la</strong> farine, <strong>la</strong> levure dé<strong>la</strong>yée dans le<br />
<strong>la</strong>it, le beurre fondu, l’œuf entier et le sel. Etaler <strong>la</strong> pâte sur une tourtière<br />
beurrée et <strong>la</strong>isser monter pendant une heure ou <strong>de</strong>ux dans un endroit<br />
tiè<strong>de</strong>. Quand <strong>la</strong> pâte est levée, <strong>la</strong> garnir complètement <strong>de</strong> fines tranches<br />
<strong>de</strong> Maroilles et cuire à four chaud 25 minutes environ.<br />
Recette du Nord, par Myriam M.<br />
Recette du Nord :<br />
Waterzoï <strong>de</strong><br />
poulet<br />
Pour 6 personnes<br />
Un bon poulet, <strong>de</strong>s carottes, <strong>de</strong>s<br />
navets, du céleri en branche, du<br />
poireau, <strong>de</strong>s oignons, du persil,<br />
un <strong>de</strong>mi litre <strong>de</strong> crème fraiche,<br />
poivre et sel.<br />
Cuire pendant 45 minutes le<br />
poulet coupé en 4 dans une<br />
cocotte avec poivre sel oignons<br />
carottes et navets.<br />
Pendant ce temps, préparer une julienne <strong>de</strong> carottes, navets céleris<br />
poireaux. La faire suer au beurre, saler, poivrer et recouvrir. Puis égoutter<br />
les légumes. Crémer le fond <strong>de</strong> cuisson avec un <strong>de</strong>mi litre <strong>de</strong> crème<br />
fraîche et <strong>la</strong>isser réduire, ensuite mé<strong>la</strong>nger délicatement avec les<br />
légumes.<br />
Sur le p<strong>la</strong>t, disposer les morceaux <strong>de</strong> poulet, les légumes égouttés et<br />
recouvrir <strong>de</strong> julienne. Parsemer <strong>de</strong> persil hâché.<br />
Myriam M.
BILLET D'HUMEUR<br />
Stop à l’exclusion <strong>de</strong>s<br />
femmes pudiques<br />
La femme musulmane ne sera jamais plus soumise<br />
que celles qui se dénu<strong>de</strong>nt pour se soumettre aux<br />
regards <strong>de</strong>s hommes et à leurs attentions. Avant <strong>de</strong><br />
parler <strong>de</strong> toutes ces femmes pudiques, commencez<br />
par reprendre votre dignité que vous avez perdue<br />
dans cette société qui vous p<strong>la</strong>ce tout en bas <strong>de</strong><br />
l’échelle sociale. Vous êtes un objet <strong>de</strong> vente et une<br />
distraction pour <strong>la</strong> gente masculine…<br />
Une pub pour un shampooing ? Une femme nue<br />
pour vendre.<br />
Une soirée alcoolisée ? Des femmes nues qui<br />
dansent pour vendre <strong>de</strong>s produits.<br />
Un long vol en avion ? Que <strong>de</strong>s femmes maquillées<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> tête aux pieds obligatoirement pour vendre<br />
<strong>de</strong>s produits.<br />
Vous n’êtes pas soumises à l’homme, vous êtes<br />
soumises aux désirs <strong>de</strong> l’homme, c’est encore une<br />
pire chose, donc avant <strong>de</strong> parler et <strong>de</strong> vous attaquer<br />
à <strong>de</strong>s femmes qui se préservent <strong>de</strong> toutes vos<br />
turpitu<strong>de</strong>s, ne ba<strong>la</strong>yez même plus <strong>de</strong>vant votre<br />
porte mais changez carrément d’appartement, ça<br />
sera moins compliqué, merci.<br />
Tous vos jugements et toutes vos méchancetés sont<br />
parfois très blessants. C’est aussi une forme<br />
d’exclusion. Alors, pour certaines qui sont très<br />
pudiques, vous jugez alors que vous ne pouvez<br />
même pas imaginer tout ce qu’elles ont subi.<br />
Non ! Vous préférez vous moquer et vous exprimer<br />
par <strong>de</strong>s clichés, en disant « elles s’habillent comme<br />
ça, leurs maris sont surement <strong>de</strong>s djihadistes », ou<br />
encore « elles s’habillent comme ça parce qu’elles<br />
ont honte <strong>de</strong> leurs formes » et vous ajoutez encore<br />
« moi, j’aurai honte ». Ou encore, « elles<br />
s’habillent comme <strong>de</strong>s mecs, c’est <strong>de</strong>s racailles, ou<br />
<strong>de</strong>s femmes gays ».<br />
Mais sachez qu’il y a un proverbe qui dit que<br />
l’habit ne fait pas le moine. Dans ces cas-là, si vous<br />
ne voulez même pas essayer <strong>de</strong> comprendre, mais<br />
que vous préférez juger ou vous moquer, et bien<br />
continuez à vous maquiller, vous pouponner et vous<br />
resterez toujours tout en bas <strong>de</strong> l’échelle sociale, et<br />
le jour où il vous arrivera un problème, malgré tout<br />
ce que vous pensez <strong>de</strong> ces femmes pudiques, en<br />
aucun cas je ne vous souhaiterai ça. Peut-être qu’il<br />
vous faut ça pour arrêter vos moqueries et vos<br />
méchancetés sur toutes ces femmes pudiques.<br />
Si nous n’avons pas envie <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir une<br />
distraction, ou encore nous soumettre aux désirs<br />
<strong>de</strong>s hommes, c’est qu’au moins nous avons un<br />
minimum <strong>de</strong> dignité. Toutes ces femmes là que<br />
vous jugez différentes, sachez que parmi elles, elles<br />
sont plusieurs à prier pour vous au lieu <strong>de</strong> vous<br />
juger ou <strong>de</strong> vous détester.<br />
Alors, essayez d’avoir un minimum <strong>de</strong> respect pour<br />
toutes les femmes qui, elles, se respectent et vous<br />
respectent aussi.<br />
Sabrina G.<br />
Respect<br />
D'ailleurs, le mot respect ne fait<br />
pas partie <strong>de</strong> son vocabu<strong>la</strong>ire.<br />
Il ne dit jamais bonjour, jamais<br />
merci ou s'il vous p<strong>la</strong>it...tout<br />
semble lui être dû.<br />
Voilà qu'un beau matin,<br />
Monsieur Tout le Mon<strong>de</strong> entend<br />
<strong>de</strong>s voix !<br />
Pas venant <strong>de</strong>s airs, mais d'en<br />
bas, au niveau <strong>de</strong>s pâquerettes !<br />
Ce sont ses baskets... Elles lui<br />
disent : « Respecte ! »<br />
Devientil fou ?<br />
« Respecte ! Respecte ! »<br />
Quoi ?<br />
« Toi et les autres ! Nous ! »<br />
« Respect, je crie ton nom<br />
partout ! »<br />
Le respect, c'est comme le<br />
sourire, ça ne coûte rien et tout<br />
le mo<strong>de</strong> aime ça.<br />
Texte proposé par Sabrina B.
Dites-moi où va <strong>la</strong> peine quand on se sépare d'elle ?<br />
Les yeux <strong>de</strong> l'enfance sèment les graines <strong>de</strong> l'avenir... Qui m'a parlé<br />
d'exclusion, ce sentiment néfaste qui habille notre pu<strong>de</strong>ur ?<br />
J'ai oublié ce temps par nécessité, mais mon cœur est imbibé <strong>de</strong> ce<br />
souvenir, et toi, dis moi, Sabrina ?<br />
Maispourquoiavons-noustant<strong>de</strong>tristesse ? D’oùce<strong>la</strong><br />
vient ? Et ?<br />
Najat<br />
Dites moi quand, <strong>de</strong>puis toujours, vous êtes confronté au malheur qui<br />
finalement vous sauve.<br />
Vous baissez les bras car vous vous dites que ça ne changera pas que<br />
pour vous, c'est comme ça et pas autrement.<br />
C'est pour ça qu'heureusement il y a <strong>de</strong>s personnes, même si elles sont<br />
en minorité. Le bonheur qu'elles vous apportent, et là ça ai<strong>de</strong> à tenir<br />
jusqu'à <strong>la</strong> prochaine épreuve. Heureusement que moi, j'en connais et<br />
je ne les remercierai jamais assez.<br />
ET SI LA VIE<br />
Et oui, Sabrina, on a besoin <strong>de</strong>s autres pour apprendre et réaliser à<br />
travers les expériences collectives, même si on y est pour une gran<strong>de</strong><br />
partie pour quelque chose ; gérer ses émotions c'est avancer plus vite.<br />
J'aime le temps qui s'approche lentement pour, tout d'un coup, tout<br />
apprendre aussi vite.<br />
Ophélie D. et Sabrina G.<br />
Et si <strong>la</strong> vie ne tenait qu'à un fil, je pense que j'aurais déjà<br />
passer un coup <strong>de</strong> fil ;<br />
<strong>la</strong> vie n'est qu'un simple jeu où l'on gagne et où on perd ;<br />
cette vie est bien rangée, grâce à elle tous les problèmes se<br />
sont arrangés ;<br />
grâce à elle, on peut sourire, respirer et nous continuons à<br />
penser à <strong>la</strong> fin,<br />
pourquoi ?<br />
Choisir cette fin, dans cette histoire tout se passe bien, merci<br />
monsieur merci madame.<br />
Grâce à vous, je vais bien, j'écris ma vie à cœur ouvert,<br />
personne ne sait lire un livre ouvert, quand tout se perd et son<br />
contraire.<br />
Rien nous entraîne sauf qu'il y a peine.<br />
A peine 20 ans, déjà trop grand, grâce à <strong>la</strong> vie qui coule dans<br />
nos veines ; c'est ce qu'on aime et c'est ce qui nous fait <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
peine ...ou pas !<br />
Léko by Keyvin
Oui, toi, oui !<br />
Tu approches <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinquantaine et alors ?<br />
Ma quête : sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychose ; c'est lourd à supporter.<br />
Alors, que faistu <strong>de</strong> ta vie ?<br />
Tu approches <strong>de</strong> tes cinquante années, qu’astu fais <strong>de</strong> ta vie, <strong>de</strong> toute ta vie ?<br />
Tu cherches comme une petite coccinelle à sortir <strong>de</strong> ton petit trou.<br />
Tout petit déjà, tu étais « différent ».<br />
A présent, envoletoi !<br />
Alors, qu’astu fait <strong>de</strong> ta vie ?<br />
Tu approches <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinquantaine, il est temps <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> ton trou <strong>de</strong> souris.<br />
Alors quoi ? Réveilletoi !<br />
Patrick A.<br />
Cigarette, quand tu nous tiens !<br />
Pourquoi fumer ? Cette cigarette qui nous bouffe notre souffle, entraîne parfois cancer ou AVC.<br />
Je te pose <strong>la</strong> question à toi le fumeur :<br />
que cherchestu avec cette sucette morbi<strong>de</strong> ?<br />
Frustration, difficultés à supporter le temps présent, problème <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> poids. Tu fumes, tu bois un<br />
verre, un rail <strong>de</strong> coke. Une addiction en entraîne une autre.<br />
Comment arrêter ?<br />
La volonté, oui, <strong>la</strong> volonté.<br />
Mais non, ça ne suffit pas, il faut ÊTRE.<br />
Patrick A.<br />
Du gris dans ma pensée s'écoule,<br />
Comme du tabac que dans ma<br />
feuille je roule.<br />
Le temps <strong>de</strong> s'arrêter fumer, tout se<br />
coule,<br />
Comme un cœur qu'on veut briser,<br />
on le saoule.<br />
Des mots pour entraîner <strong>la</strong> foule,<br />
Au seuil <strong>de</strong> ma pensée, je coule.<br />
L'arbitre <strong>de</strong> ma pensée s'écoule<br />
D'une cigarette allumée qui foule<br />
une âme renversée <strong>de</strong> soul.<br />
Ophélie D.
L’humeur<br />
L’humeur, l’humus. Le temps qu’il fait, le vent <strong>de</strong>s fous.<br />
L’humus, <strong>la</strong> terre, le terreau.<br />
Les feuilles qui tombent comme tous les autres végétaux. Les animaux qui meurent. Le corps, les corps<br />
faits <strong>de</strong> poussière d’étoiles. La chair, les os, les eaux <strong>de</strong> pluie se conjuguent, se composent, s’harmonisent<br />
pour faire <strong>la</strong> magie <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature.<br />
Notre corps est fait <strong>de</strong> tout ça. Les <strong>la</strong>rmes <strong>de</strong> sels, l’or, l’argent, le cuivre.<br />
L’écorce <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau.<br />
L’humeur, l’humus.<br />
Le cycle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Là où tout s’entasse, mûrit, flétrit, donne nourriture<br />
aux racines.<br />
Les humeurs. Le corps et les humeurs, les humeurs du corps.<br />
« Le corps, temple <strong>de</strong> l’âme ».<br />
Notre corps, notre humus.<br />
L’humeur, l’humus.<br />
Sylvie N., transcription Agnès P.<br />
Forêt <strong>de</strong> bouleauxGustav Klimt<br />
Dans <strong>la</strong> maison du bon Dieu , on trouve <strong>de</strong> l'amour, <strong>de</strong> <strong>la</strong> joie<br />
pour tous les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s du mon<strong>de</strong>.<br />
Aurélia<br />
Le temps est en pleine mutation, <strong>la</strong> steppe disparait à cause<br />
<strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cements <strong>de</strong>s eaux, à cause <strong>de</strong>s changements<br />
climatiques, donc plus <strong>de</strong> nuage sur terre.<br />
Sébastien C.<br />
Un peu d’histoire…<br />
Une belle trouvaille sur internet ! J’ai trouvé sur internet, sur<br />
YouTube, <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> batailles aériennes avec <strong>de</strong>s avions<br />
<strong>de</strong> guerre français <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre <strong>de</strong> 39-45.<br />
Ce ne sont pas <strong>de</strong>s images d’archives, mais <strong>de</strong>s images <strong>de</strong><br />
synthèse qui sont incroyablement réalistes. Ces images <strong>de</strong><br />
synthèse sont <strong>de</strong>s films funéraires en mémoire <strong>de</strong>s pilotes qui<br />
se sont fait tuer pendant <strong>la</strong> bataille en France, pour ne pas<br />
oublier ce que les nazis ont fait.<br />
La reconstitution proposée par ces images m’a fasciné, c’est<br />
pour moi très intéressant.<br />
Référence : VG33, c’est le nom d’un avion ou Dewoitine.<br />
Gilbert C.
Les surfaces vitales<br />
- Urgence P<strong>la</strong>nétaire -<br />
La connerie estelle soluble dans<br />
l’eau ?<br />
Pensons-y, parlons-en, faisons-les,<br />
vivons-y<br />
SURFACE VITALE<br />
- En accord avec <strong>la</strong> bible : Genèse<br />
2 ; 8, 9 ; Michée 4 :4<br />
- Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Saint-Etienne<br />
Aurélien Boutaud + Natacha<br />
Gondran : L’EMPREINTE<br />
ECOLOGIQUE<br />
VEGETARISME<br />
- Genèse 1 : 29, 30<br />
- L’EVIDENCE : BIO<br />
Après tout, <strong>la</strong> bêtise est universelle, mais l’intelligence c’est<br />
quoi ?<br />
Comment peuton dire à quelqu'un qu’il est bête ? D’après<br />
<strong>la</strong> doctrine chrétienne, qui jugera sera jugé. De quel droit<br />
peuton accabler quelqu'un en lui disant qu’il est stupi<strong>de</strong> ?<br />
Pourtant nous sommes tous égaux et enclins à juger, parfois<br />
nous nous sentons supérieurs et on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pour<br />
quoi.<br />
Rappelezvous <strong>de</strong> Forest Gump, comme il était poignant ce<br />
film ! Faites à autrui ce que vous voudriez que l’on vous<br />
fasse, c’est <strong>la</strong> leçon que l’on pourrait retirer <strong>de</strong> ce film. Si<br />
vous voyez un ou une malaimée, ne les méprisez pas, il et<br />
elle sont purs aux yeux <strong>de</strong> Dieu, voilà, c’est tout ce que je<br />
vou<strong>la</strong>is dire.<br />
Heureux les doux, les humbles et le miséricordieux,<br />
Et ça c’est écrit,<br />
Mais <strong>la</strong> nature humaine confond souvent pitié et piété.<br />
PERSONNALISME<br />
- Notre Saint Père le Pape JP II en<br />
parle comme d’un CONCEPT<br />
dans son livre ENTREZ DANS<br />
L’ESPERANCE<br />
- UNESCO, OMS<br />
Zone b<strong>la</strong>nche EHS<br />
- Emmanuel MOUNIER<br />
Soyons cohérents,<br />
COMPOSSIBLES<br />
(Leibniz)<br />
VEGETARIENS<br />
Donc <strong>la</strong> PHILOSOPHIE<br />
obligatoire dès les c<strong>la</strong>sses<br />
maternelles.<br />
Michelle A.<br />
Pascal G.<br />
LA CUPIDITÉ ET L'AVARICE<br />
Que dire <strong>de</strong>s avares ?<br />
Qu'ils ne sont pas humains ?<br />
Que <strong>la</strong> vertu du partage est bien plus belle !?<br />
Et <strong>la</strong> cupidité ? Ne sommes-nous pas tous<br />
cupi<strong>de</strong>s (pas vrai <strong>la</strong> FDJ) ?<br />
C'est curieux mais sachant que l'argent est un<br />
dieu sur terre , je ne sais plus.<br />
Tout partager, c'est quand même beau et ça<br />
réchauffe le cœur.<br />
Quand aux avares, en fin <strong>de</strong> compte, je les<br />
hais.<br />
Pascal G.
DÉTENTE<br />
Direction le p<strong>la</strong>teau ardéchois !<br />
Découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne du partage <strong>de</strong>s eaux<br />
Méditerranée/At<strong>la</strong>ntique : il existe une ligne, en Ardèche, où les<br />
cours d’eaux situés sur <strong>la</strong> gauche <strong>de</strong> cette ligne se jettent dans <strong>la</strong><br />
Méditerranée et ceux situés sur <strong>la</strong> droite se jettent dans l’At<strong>la</strong>ntique.<br />
La ferme Bour<strong>la</strong>tier : ferme qui retrace <strong>la</strong> vie à <strong>la</strong> ferme à<br />
l’époque, elle a un toi <strong>de</strong> <strong>la</strong>uze et une grosse charpente en<br />
châtaignier.<br />
La source <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire : sous le Gerbier <strong>de</strong>s Joncs, <strong>la</strong> Loire prend sa<br />
source. Celle-ci coule dans un bassin. Il y a une boutique <strong>de</strong><br />
souvenirs avec <strong>de</strong>s cartes postales.<br />
Randonné <strong>de</strong> 4km au bord du ruisseau jusqu’au<br />
restaurant où nous avons mangé à midi.<br />
Direction Borée pour observer les menhirs<br />
(Tchier <strong>de</strong> Borée), avec <strong>de</strong>s gravures magnifiques<br />
sur chaque menhir.<br />
Petit détour par le <strong>la</strong>c <strong>de</strong> Saint-Martial et nous rentrons à Privas.<br />
Christophe M
Qu'est-ce qu'un paysage ?<br />
Forme un paysage, ce qui est susceptible <strong>de</strong> déclencher en moi une émotion, dit<br />
Renato Scariati : « Mon » paysage est avant tout une impression, une création, une<br />
vue <strong>de</strong> l'esprit, floue, mouvante et mystérieuse qui surgit à <strong>la</strong> rencontre d'un univers<br />
intérieur avec une partie du mon<strong>de</strong>. Le paysage implique cette rencontre, cette<br />
étincelle, cette explosion qui peut avoir lieu dans les moments et les lieux les plus<br />
inattendus. Cette étincelle n'a d'ailleurs pas forcément besoin <strong>de</strong> lieux pour naître.<br />
Elle peut venir d'un mot, d'un parfum, <strong>de</strong> n'importe quel médiateur [...] entre moi et<br />
le mon<strong>de</strong>.<br />
Bertrand Levy in « Géographie et littérature : quelques signes <strong>de</strong> lisibilité et <strong>de</strong><br />
l'illisibilité dans le paysage. »<br />
Chemins<br />
Des milliers <strong>de</strong> chemins, pour mes jambes et mes souliers.<br />
En ce frais matin d'octobre je rêve à mon chemin.<br />
Je lui ai donné un prénom, connu <strong>de</strong> moi seul, je lui ai proposé mon amour:<br />
il a dit OUI!<br />
Alors, alors tandis que je chemine sur son ventre, il marche, lui, le chemin, il joue avec son hôte. Parfois<br />
<strong>de</strong>vant moi, loin, d'autres fois <strong>de</strong>rrière moi; il lui arrive aussi <strong>de</strong> se perdre, mon chemin perd son chemin,<br />
parce que les hommes, toujours les mêmes,<br />
l'ont oublié!<br />
Causant « chemins », mon ami « l'instruit » affirme qu'il est Romain.<br />
Quoi! Avant JC (800)?<br />
Non, après<br />
César, Septime Sévère, Constantin?<br />
Heureusement, je n'ai pas <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong>s dates. Tu me saoules mon ami, ce chemin est à moi;<br />
avec lui j'écris mon histoire,<br />
et je l'écoute...<br />
« Ici, j'étais sentier <strong>de</strong> mulets, là, chemin <strong>de</strong> charrettes; là par là ils ont livré bataille les courageux<br />
Gaulois. Ceux du second millénaire étaient forts, jeunes et vigoureux. La roche <strong>de</strong> s'amuïr face à leur<br />
détermination.<br />
J'ai toujours servi dans ma vie. J'étais toujours utile pendant les pério<strong>de</strong>s « d'échanges et <strong>de</strong><br />
partages ». De <strong>la</strong> grand' route ils s'élevaient au hameau avec <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terre, ils s'abaissaient plus<br />
tard avec <strong>de</strong>s châtaignes et du vin en barriques, viens voir:<br />
dans <strong>la</strong> combe, un peu vers le nord, <strong>la</strong> lumière du soleil se décline en ombres mystérieuses, lève les<br />
yeux. Les rochers sont cabossés, les arbres tordus, passe ton chemin en vitesse, sans réfléchir, il y a eu ici,<br />
du sang répandu sur mes âmes.<br />
Je suis vraiment heureux <strong>de</strong> mon parcours parmi les hommes. Si je raconte ma vie c'est grâce à eux bien
sûr.<br />
Avec <strong>de</strong>s pioches et <strong>de</strong>s pelles, récemment un gros « bull » a fait un super boulot propre et<br />
net. J'aime bien les: trial <strong>de</strong>ux roues, quads, chevaux tracteurs. Enfin, j'éprouve quand même une<br />
« sensation fusionnelle » avec « les mecks comme toi »,<br />
Surtout quand tu chantes, ou que tu parles à haute voix. Alors, avant <strong>de</strong> nous séparer, dismoi<br />
<strong>de</strong>s jolies choses pour faire rêver un Vieux chemin ».<br />
Que j'eusse aimé ouïr ton angélique voix;<br />
Toi Pénélope ma chemine,<br />
Princesse d'Allobrogie,<br />
sur tes f<strong>la</strong>ncs s'éparpillent <strong>de</strong>s bouts <strong>de</strong> mon cœur, comme petit Poucet semait <strong>de</strong>s cailloux<br />
Puis, réf. F. Gall et M. Berger<br />
Si maman si<br />
Si maman si Si maman si<br />
Maman si tu voyais ma vie<br />
Je pleure comme je ris<br />
Si maman si<br />
Mais mon avenir reste gris,<br />
Et mon cœur aussi.<br />
Le<br />
directeur d’un<br />
collège convoque trois élèves<br />
indisciplinés :<br />
- Toi, qu’as-tu fait ?<br />
- J’ai mis <strong>de</strong> <strong>la</strong> craie dans l’évier.<br />
- Trois jours <strong>de</strong> colle ! Et toi ?<br />
- J’ai mis une punaise sur <strong>la</strong> chaise du<br />
professeur.<br />
- Huit jours <strong>de</strong> colle ! Et toi ?<br />
- J’ai <strong>la</strong>ncé du carton par <strong>la</strong> fenêtre.<br />
- Bon, ça ira pour cette fois.<br />
A ce moment-là arrive un élève couvert <strong>de</strong><br />
pansements.<br />
- Et toi, comment t’appelles-tu ?<br />
- Ducarton, Monsieur.<br />
Christophe M.<br />
Il y a<br />
<strong>de</strong>ux mille ans, Joseph va voir<br />
l’instituteur <strong>de</strong> Jésus :<br />
« Votre fils a <strong>de</strong> très bons résultats, il est très doué,<br />
mais il me fait passer pour un imbécile ! A <strong>la</strong> piscine, il<br />
marche sur l’eau, à <strong>la</strong> cantine il multiplie les pains ! »<br />
Joseph rentre chez lui et dispute Jésus :<br />
« Tu as intérêt à te comporter normalement, sinon, tu peux<br />
faire une croix sur tes vacances <strong>de</strong> Pâques ! »<br />
Danse<br />
A bientôt , JeanPierre G.<br />
Danse rebelle et i<strong>de</strong>ntique,<br />
Pas à pas,<br />
Danse sa religion<br />
Danse rythmique<br />
Danse catholique<br />
Et pathétique<br />
Danse banale<br />
Et délicatesse<br />
Son spectacle et ses bals popu<strong>la</strong>ires<br />
Danse combinaison<br />
La fête<br />
Danse<br />
Comme un Roi aime une fée<br />
Danse <strong>de</strong>s canards<br />
Pour s’amuser et picoler<br />
Danse du ba<strong>la</strong>i<br />
Danse <strong>de</strong>s Rois<br />
Danse du théâtre<br />
Danse <strong>de</strong> l’opéra.<br />
Christophe M.<br />
Christophe M.
LE COIN DES<br />
ARTISTES<br />
Hôpital Silence<br />
J'écrirais bien sur <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> <strong>la</strong> légèreté, le<br />
vi<strong>de</strong> total du corps et <strong>de</strong> l'esprit.<br />
De tout.<br />
Les abus <strong>de</strong> transparence<br />
Le viol <strong>de</strong>s enfants dans leurs écoles, leurs<br />
familles.<br />
Le viol <strong>de</strong>s garçons.<br />
Le viol <strong>de</strong> l'amitié dans ma vie, privée d'une<br />
prétendue liberté.<br />
La température qui monte,<br />
<strong>la</strong> fonte <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ces.<br />
Le froid qui <strong>de</strong>scend,<br />
le mercure qui monte.<br />
Les plombs qui brûlent,<br />
les corps qui cassent<br />
<strong>de</strong> légèreté.<br />
Les amies toutes ennemies,<br />
les ennemies toutes amies.<br />
Violer <strong>de</strong>s amis,<br />
violer par les bleus.<br />
J'ai <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue bien pendue.<br />
Malheureusement, je ne dis jamais ce que je<br />
veux :<br />
Le souffle coupé.<br />
Cette respiration lente et modulée par un<br />
ventre qui s’exprime <strong>de</strong> peur <strong>de</strong><br />
s’essouffler, où passe ces années qui<br />
s’envolent, je cherche à m’en souvenir <strong>de</strong><br />
ces désirs <strong>de</strong> voyages d’adrénaline.<br />
Le souffle coupé par le vent qui emporte<br />
tout, qui n’a pas <strong>de</strong> regret…<br />
J’épouse les années qui viennent mais<br />
malgré ce rapprochement, quand vient<br />
l’année d’après je finis par oublier.<br />
J’attends que viennent ces petits yeux qui<br />
vont me contempler pour qu’après je<br />
trouve <strong>la</strong> porte <strong>de</strong> l’éternité, le souffle<br />
coupé.<br />
Ophélie D..<br />
Hôpital Silence.<br />
Serein le jour,<br />
Sirène <strong>la</strong> nuit.<br />
Première rive, <strong>la</strong> lumière reflète<br />
son addition.<br />
Première occasion d'une illusion,<br />
Du pas dirige une sensation.<br />
Plein <strong>de</strong> vie, aquarelle,<br />
Revanche personnelle.<br />
A <strong>la</strong> déraison,<br />
Puisque tu files,<br />
Emma R.<br />
Serein le jour, sirène <strong>la</strong> nuit...<br />
Puissestu continuer à être<br />
Surnaturel et manifeste ?<br />
La lune si blon<strong>de</strong> et mobile,<br />
Sa réalité ?<br />
Promestique <strong>la</strong> terre,<br />
A toi <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r en l'air.<br />
Vous ne voudriez pas que je me<br />
<strong>la</strong>isse aller ?<br />
Fugitif l'arc en ciel<br />
D'une éclipse étonnante<br />
Et passagère d'amour.<br />
Fraternel et réel prophète<br />
Avec vers vous, au sentier.<br />
Christophe M.
Quand le matin s’emmêle,<br />
Le ciel couleur <strong>de</strong> pomme me donne<br />
La pensée <strong>de</strong> l’Ecume du jour.<br />
Quand vient à passer<br />
L’oiseau à ma fenêtre,<br />
Le chemin et les cauchemars<br />
Ne sont que l’espoir bleu <strong>de</strong> l’argent<br />
Que je gagne chaque jour.<br />
Mohamed<br />
Printemps, p<strong>la</strong>inte et<br />
souffrance<br />
Joie c'est toi,<br />
Rossignol chantant dans les bois.<br />
L'oiseau coucou...<br />
Que <strong>de</strong> vie dans les arbres !<br />
Que <strong>de</strong> vie mais aussi que <strong>de</strong> mort :<br />
Oeuf tombé du nid,<br />
Oeuf mangé par <strong>de</strong>s prédateurs...<br />
Mais quand même, tout vit ici : eau, soleil...<br />
Comment ne pas aimer cette saison ?<br />
Comment ne pas <strong>la</strong> chérir ?<br />
Et pourtant, il y a <strong>de</strong>s gens qui souffrent sur<br />
cette p<strong>la</strong>nète.<br />
Les soigner, les bichonner, tout faire pour<br />
eux !<br />
Et plus que ça même !<br />
Car cette souffrance est intolérable, ne <strong>la</strong><br />
tolérons plus.<br />
Cécile F.<br />
Rêve dévoilé par obscur jour et nuit,<br />
Derrière le masque surprit l’impasse.<br />
Le rêve intervient au sommeil sorti <strong>de</strong> l’insomnie.<br />
Réservation. Complexe le bonheur. Attirer. Détente absolue.<br />
Le rêve montre son paradis imaginaire.<br />
Les yeux réservent miclos : et le rêve indépendant , formule gadget.<br />
Rêve d’avoir à sa portée <strong>de</strong> l'or ou du pétrole.<br />
Le rêve du poèteCézanne<br />
Christophe M.<br />
Quel sacrifice est le temps qui s’écoule,<br />
qui découle <strong>de</strong> son sens que l’absence nourrit !<br />
Quel sacrifice est <strong>la</strong> liberté qui se perd, ce faux semb<strong>la</strong>nt qu’est le sentiment <strong>de</strong> cette liberté.<br />
Oh ! Donnez-moi cette branche à <strong>la</strong>quelle m’accrocher, sur <strong>la</strong>quelle je m’éprends pour ne pas couler.<br />
Dites-moi car je ne sais plus dire, je ne sais qu’enfouir et ce<strong>la</strong>, me fuir !<br />
Quel sacrifice est cet amour prison qui, pour <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> raisons, se transforme en liaison décimée <strong>de</strong> sa<br />
passion.<br />
A toi, mon sacrifice !<br />
Ophélie D.
Chaquejourquemoijevis,<br />
Je penseàtoi, toi quivis<br />
Regar<strong>de</strong>sleciel, le soleil, chaquejour,<br />
Tu feras, nousferons<strong>de</strong>meilleursjours.<br />
Ecoute<strong>la</strong>naturechanter,<br />
Marchedroit, chanteetfais-moidanser !<br />
Si tu pensesàtoi,<br />
Alorsjepenseraiàmoi.<br />
Chante, danseetnousferonsrêver !<br />
Le mon<strong>de</strong> va nous suivre, danser, chanter et<br />
aimer !<br />
Mohamed<br />
Jeunes femmesgustav Klimt<br />
L'AMOUR,<br />
L'AMOUR j'y crois tellement.<br />
Mais voi<strong>la</strong> une violence,<br />
une tempête m'a ravagée<br />
<strong>de</strong> haine et <strong>de</strong> tristesse,<br />
tristesse qui dit tristesse,?<br />
Non mais plutôt <strong>de</strong> désarroi,<br />
comment lui pardonner ?<br />
Je sais avec le temps<br />
mais bon, mon cœur bat<br />
et il bat toujours donc<br />
l'arrêter, non, <strong>la</strong>issons<br />
nos battements rirroler.<br />
Le baiserGustav Klimt<br />
Sabrina B.<br />
Alors je bois un café<br />
Quand <strong>la</strong> bougie est allumée<br />
J'irai voir les aurores<br />
Sur les fleurs <strong>de</strong> ton corps.<br />
Bien sûr l'amour nous reviendra<br />
A l'intérieur <strong>de</strong> tes jambes et dans tes bras,<br />
Mon amour est fol à lier<br />
Dans ses membres écartelés.<br />
Ma jolie poupée d'amour<br />
Dans tes bras je t'aime toujours<br />
Alors dans <strong>la</strong> salle <strong>de</strong> bains<br />
Je fais l'amour entre tes seins.<br />
Frédéric
Ach, grâcefugace, accélère, fuis,<br />
évanouis-toi, finiraisbienparterattraper, te<br />
faire <strong>la</strong> fête, m'emplirànouveau<strong>de</strong>toi, et ce<br />
jusqu'à <strong>la</strong> nausée... aimeraisvivreen<br />
permanencesoustajupe... tellement<br />
instantanée... si viteévaporéeque l'onen<br />
<strong>de</strong>meurevidé, abruti.... grâce<strong>la</strong>Garce... tu<br />
nouseffleures<strong>de</strong>tesongleslongs, telleune<br />
magique baguettequi nousmétamorphose<br />
pouruntempstropcourt, puisdéjàle<br />
souvenirindicible<strong>de</strong>cetétatcommeun<br />
aboutissement, GrâceleGraal, <strong>la</strong> finalité<strong>de</strong><br />
nos élucubrationsetdivagationsquantausens<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> vie... <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort...<br />
Pil<br />
L’Amour donne <strong>de</strong>s<br />
sentiments du café-crème<br />
avec son arôme,<br />
Sont à <strong>la</strong> belle-étoile l’Amour, ses désirs<br />
et ses p<strong>la</strong>isirs.<br />
Rêve intense l’Amour est en pose,<br />
Bonbon et sacrifice sont son vertige,<br />
Appel serein.<br />
I love you façon conjugale et<br />
imperturbable.<br />
Détail <strong>la</strong> mariéeGustav Klimt<br />
Qui va me souffler le mot qui éveille ma triste<br />
pensée, restée fermée au temps répété par<br />
l'aube éc<strong>la</strong>irée ?<br />
Ce soir, je me livre dans ce petit livre qui son<strong>de</strong><br />
ma pensée.<br />
Christophe M.<br />
Tu m'aimes dis-tu, toi qui me regar<strong>de</strong>s sans me<br />
regar<strong>de</strong>r, qui m'apaises sans me reposer.<br />
J'ai haï celui qui m'a reproché le temps que<br />
j'ai mis à me délivrer.<br />
Donne moi un jour, une année ou le temps<br />
d'une fleur, pour te <strong>de</strong>vancer, toi que j'aime,<br />
mon acolyte, mon écorché<br />
.<br />
Ophélie D.
ON A AIMÉ...OU PAS<br />
Rencontre avec<br />
Julien Delmaire,<br />
poète et écrivain<br />
Julien Delmaire : Pour moi, l'écriture est une nécessité et un travail. C'est du sérieux .<br />
Je dirais qu'il y a une dimension sacrée dans <strong>la</strong> poésie . Peut-être parce que j'ai un grand respect du verbe<br />
et <strong>de</strong>s autres qui m'écoutent lorsque je dis mes textes.<br />
<strong>Echo</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Réhab</strong> : Comment es tu venu à l'écriture ?<br />
J.D : j'ai toujours beaucoup lu mais c'est le s<strong>la</strong>m qui m'a donné l'envie d'écrire. Ça m'a permis <strong>de</strong><br />
rencontrer <strong>de</strong>s poètes vivants. Ils ne sont pas tous morts ! C'est important les rencontres. Rencontrer <strong>de</strong>s<br />
gens d'horizons différents qui viennent dire leur poésie. Le s<strong>la</strong>m, c'est une scène ouverte sur <strong>la</strong> poésie<br />
vivante et contemporaine.<br />
Tout ne dépend pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité littéraire du texte. Quand tu dis ton texte, le corps entier est en jeu. C'est<br />
une façon d'incarner le texte poétique, à un moment où le contexte te permet d'avoir un retour direct sur le<br />
texte que tu dis. Ce qui n'est pas le cas du roman par exemple.<br />
Mais l'échange est encore au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mots . L'attention, <strong>la</strong> tension du public va te faire bouger et nourrir<br />
ta façon <strong>de</strong> dire.<br />
Parfois quand tu fais une lecture <strong>de</strong>vant un public qui n'y est pas, tu dois trouver en toi une force qui te<br />
pousse à dire ton texte malgré tout. C'est comme une nécessité aussi. Être dans une sorte d'absolu du<br />
texte.<br />
EDLR : Comment tu définirais ta poésie ?<br />
J.D : J'aimerais qu'elle soit vivante, faite <strong>de</strong> sang et <strong>de</strong> chair. Qu'elle ne serve pas qu'à moi, que par ma<br />
voix passent d'autres voix.<br />
Je crois qu'on écrit aussi pour ceux qui sont absents. C'est important <strong>la</strong> mémoire ; <strong>la</strong> mienne et celle <strong>de</strong>s<br />
autres..<br />
Mais <strong>la</strong> poésie, c'est aussi une manière d'aller à <strong>la</strong> rencontre <strong>de</strong>s gens. Les rencontres, les ateliers<br />
d'écriture, m'ont aidé à gar<strong>de</strong>r le cap quand j'étais en pleine promotion <strong>de</strong> mon roman.<br />
EDLR : Tu disais qu'écrire est quelque chose <strong>de</strong> sérieux ?<br />
J.D : Oui, quand tu écris tu mets tout ce que tu as. Une chose importante pour moi, c'est ne pas me trahir,<br />
ne pas avoir honte <strong>de</strong> ce que j'écris. En fait, ne pas faire n'importe quoi. C'est ce qui est compliqué<br />
lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> vendre un livre. Comment resté fidèle à soi-même ? Il y a une contradiction nette entre<br />
ce qu'on te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire lorsqu'on est en pleine promotion d'un livre et le fait même d'écrire. C'est dur<br />
à accepter <strong>la</strong> promotion. Tu as un peu le sentiment <strong>de</strong> « faire le guignol ».<br />
EDLR : Est-ce que l'art est un objet <strong>de</strong> consommation ? En même temps, ce n'est pas vulgaire <strong>de</strong><br />
vivre <strong>de</strong> son art ?<br />
J.D : C'est même formidable <strong>de</strong> pouvoir vivre <strong>de</strong> ce qui te passionne et te brûle à <strong>la</strong> fois. Ce dont je<br />
vou<strong>la</strong>is parler, c'est ce moment où tu dois vendre ce que tu as fabriqué avec ce que tu es. Comment le faire
sans te trahir, sans te <strong>la</strong>isser prendre par le succès ? Faire <strong>de</strong>s compromis, se prêter au jeu sans se<br />
compromettre,. J'espère que si un jour j'oublie ça, mes proches me rappelleront à <strong>la</strong> réalité.<br />
Heureusement, j'ai un succès modéré, ce qui est paradoxalement une chance !<br />
EDLR : La poésie a t'elle modifié ton rapport au mon<strong>de</strong> ?<br />
J.D : La poésie est au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'écriture. C'est une manière d'être au mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> voir le mon<strong>de</strong>.<br />
C'est une temporalité différente où tu regar<strong>de</strong>s en arrière, au présent et au futur. Ce<strong>la</strong> te permet <strong>de</strong> faire un<br />
pas <strong>de</strong> côté et ne pas subir le moment présent. C'est une façon <strong>de</strong> transformer ton regard sur le mon<strong>de</strong> qui<br />
t'entoure. L'anti-poésie c'est BFM TV !<br />
EDLR : Est ce que tu parles <strong>de</strong> toi lorsque tu écris ? Comment fais-tu pour exprimer <strong>de</strong>s choses<br />
difficiles ?<br />
J.D : IL y a <strong>de</strong>s gens qui me disent : « c'est quoi cette violence ? » mais je ne suis pas toujours en colère.<br />
Ceux qui repère ce<strong>la</strong> chez moi, le repère parce qu'ils connaissent cette violence eux-même.<br />
J'ai eu ma dose <strong>de</strong> « mer<strong>de</strong> » comme tout le mon<strong>de</strong> et l'écriture m'ai<strong>de</strong> à me tenir <strong>de</strong>bout. Écrire est<br />
<strong>de</strong>venue une urgence après <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> mon père.<br />
Ma poésie est faite <strong>de</strong> ce que j'ai vécu mais aussi <strong>de</strong> ce que je n'ai pas vécu. Par contre, lorsque je fais<br />
référence à <strong>de</strong>s choses très fortes <strong>de</strong> mon histoire, <strong>la</strong> poésie m'ouvre un chemin par <strong>la</strong> fiction, les<br />
métaphores...je peux le dire mais ce n'est surtout pas une confession.<br />
EDLR : Tu as besoin <strong>de</strong> t'isoler pour écrire ?<br />
J.D : Je n'aime pas <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong> pure. En fait, j'aime écrire avec <strong>de</strong>s gens pas loin. A <strong>la</strong> maison mais aussi<br />
dans <strong>de</strong>s cafés que j'aime fréquenter comme celui dans lequel on se trouve aujourd'hui.<br />
EDLR : Certains d'entre nous sont <strong>de</strong>s écrivains acharnés ! Comment fait-on pour se faire éditer<br />
quand on a un manuscrit ? Quel est le coût ? Doit-on avoir une orthographe irréprochable ?<br />
J.D : Il existe <strong>de</strong>ux façon <strong>de</strong> se faire éditer : à compte d'auteur. A ce moment-là, on paye soi-même. Ou<br />
bien à compte d'éditeur, et là, c'est <strong>la</strong> maison d'édition qui paye les frais et se rémunère avec <strong>la</strong> vente du<br />
livre. D'où <strong>la</strong> promotion dont on a parlé.<br />
Pour mon premier roman, j'ai écrit une dizaine <strong>de</strong> versions pour aboutir à <strong>la</strong> version finale.<br />
J'avais envoyé mon manuscrit par <strong>la</strong> poste . Celui-ci est passé au comité <strong>de</strong> lecture qui a donné son accord<br />
et m'a proposé un contrat d'édition. A partir <strong>de</strong> là, <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> réécriture ont commencé. Une fois ce<br />
travail achevé, <strong>la</strong> maison d'édition s'occupe <strong>de</strong> tout.<br />
Tu par<strong>la</strong>is <strong>de</strong> l'orthographe ? Il faut savoir qu'ils ont tellement <strong>de</strong> manuscrits à lire qu'il <strong>de</strong>vient important<br />
<strong>de</strong> présenter un manuscrit sans trop <strong>de</strong> coquilles énormes. Il suffit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r autour <strong>de</strong> soi , que <strong>de</strong>s gens<br />
fassent une relecture avant d' envoyer ton texte.<br />
Mais ce<strong>la</strong> est va<strong>la</strong>ble pour un roman parce que c'est <strong>la</strong> promotion qui permet <strong>de</strong> le faire connaître et <strong>de</strong> le<br />
vendre.<br />
Il y a aussi <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> se faire éditer sur internet. Par exemple, en ce qui concerne <strong>la</strong> poésie, je pense<br />
qu'il n'est pas nécessaire <strong>de</strong> passer par une maison d'édition, un imprimeur suffit. Je dis ça car <strong>la</strong> poésie se<br />
vend grâce aux lectures que tu fais <strong>de</strong> tes textes. C'est par <strong>la</strong> rencontre directe avec les gens que <strong>la</strong> poésie se<br />
vend.<br />
EDLR : Est ce que tu arrives à vivre <strong>de</strong> ton écriture ?<br />
J.D :Je dirai que l'argent que je gagne me sert à continuer à écrire mais pas plus.<br />
Écrire un roman <strong>de</strong>man<strong>de</strong> environ 3000 heures <strong>de</strong> travail et on te donne 3000 euros d'avance. En fait, si les<br />
auteurs étaient plus soudés, ce<strong>la</strong> permettrait à un plus grand nombre <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> leur travail.<br />
Il faudrait une maison d'édition auto-gérée par les écrivains eux-même avec le soucis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />
pour chacun car dans l'édition comme ailleurs, on ne prête qu'aux riches.<br />
Merci Julien !
A quoi sert l'art ?<br />
L'art est <strong>la</strong> transcendance du quotidien.<br />
C'est une façon différente <strong>de</strong> concevoir <strong>la</strong> vie, c'est<br />
une sublimation <strong>de</strong> nos instincts.<br />
A travers nos instincts, on peut mo<strong>de</strong>ler <strong>la</strong> pensée<br />
et le <strong>la</strong>ngage. La pensée et le <strong>la</strong>ngage sont<br />
influencés par <strong>la</strong> société dans <strong>la</strong>quelle on vit.<br />
Dans <strong>la</strong> poésie , on n'utilise pas le <strong>la</strong>ngage<br />
conventionnel. La poésie est <strong>la</strong> transcendance<br />
absolue <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.<br />
L'art fait du bien, c'est pour ce<strong>la</strong> que l'on ne peut<br />
pas s'en passer lorsqu'on l'expérimente. L'art influe<br />
sur notre quotidien. L'écriture a une gran<strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce<br />
dans ma vie.<br />
Chacun a sa particu<strong>la</strong>rité et un <strong>la</strong>ngage différent.<br />
La peinture est un art, <strong>la</strong> poésie un autre. La<br />
construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité peut être façonnée<br />
par l'art. C'est toujours essentiel <strong>de</strong> s'extérioriser.<br />
La souffrance peut s'exorciser, le désir, les profonds<br />
désirs ou les aspirations peuvent trouver dans l'art<br />
un exutoire<br />
.<br />
Si on se contraint à travailler, on peut avoir <strong>de</strong>s<br />
facilités. Il y a forcément <strong>de</strong>s choses innées en soi<br />
mais par le travail, par l'écriture, j'ai forcément<br />
acquis un savoir-faire grâce à ma longue expérience<br />
<strong>de</strong> l'écriture.<br />
Dans tous les arts, le travail compte.<br />
N'est-ce-pas vouloir se perfectionner et s'élever que<br />
d'approfondir nos idées ? Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s idées est<br />
une belle expérience très forte et passionnante.<br />
Dans <strong>la</strong> vie, il faut bien un peu d'art. Ça ai<strong>de</strong> !<br />
Louisette B.<br />
L’écriture, c’est une occupation, elle permet <strong>de</strong><br />
rechercher ce qui nous manque, <strong>de</strong>s personnes qui<br />
recherchent les mêmes choses que vous.<br />
Trouver ce qui nous manque par l’écriture,<br />
remp<strong>la</strong>ce le dialogue, <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur papier, c’est<br />
une observation par les lecteurs. Dès qu'ils lisent<br />
un morceau <strong>de</strong> papier qui les intéressent, ils<br />
réfléchissent sur <strong>la</strong> lecture.<br />
L’écriture est une ai<strong>de</strong> d’occupation et <strong>de</strong> réflexion<br />
pour celui qui écrit et pour celui qui lit.<br />
L’écriture passe du temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong>, comme <strong>la</strong><br />
lecture fait travailler le cerveau.<br />
Christophe T.
DOSSIER SCIENCES<br />
Mathématiques<br />
Le sinus <strong>de</strong> l’angle (c) est égal, par définition, au rapport du côté opposé sur l’hypoténuse (l’hypoténuse est le<br />
côté opposé à l’angle droit (A))<br />
Le cosinus <strong>de</strong> l’angle (b) est égal, par définition, au rapport du côté adjacent su l’hypoténuse.<br />
Donc sin (c) = cos (b) et par symétrie cos (c) = sin (b)<br />
(c) et (b) étant <strong>de</strong>s angles complémentaires ( (c)+(b) = angle droit )<br />
Application pratique en physique<br />
Sur un p<strong>la</strong>n incliné, c'est-à dire une pente, considérons une voiture qui se met au point mort sans freiner.<br />
Cette voiture est soumise à une force égale au produit <strong>de</strong> son poids par le sinus <strong>de</strong> l'angle <strong>de</strong><br />
dénivel<strong>la</strong>tion. Pour les petits angles presque nuls, le sinus <strong>de</strong> l'angle <strong>de</strong> dénivel<strong>la</strong>tion est égale à alpha soit<br />
une valeur proche <strong>de</strong> zéro.<br />
Le poids est égal au produit <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse par <strong>la</strong> gravitation : P = m x g.<br />
si on imagine un angle à 90° <strong>la</strong> voiture est soumise à son propre poids : elle chute car il n'y aplus<br />
d'adhérence comme <strong>la</strong> pomme <strong>de</strong> Newton. Elle passe <strong>de</strong> 0 mètre\secon<strong>de</strong> à 9,81 m\secon<strong>de</strong> c'est-à-dire<br />
qu'elle atteint <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> 9,81 mètre en une secon<strong>de</strong>.<br />
La force d'attraction : g h<br />
= (g 0<br />
x R 2 ) : (R + h) 2<br />
Plus on s'élève en altitu<strong>de</strong>, plus <strong>la</strong> gravitation diminue ; En effet, <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravitation <strong>de</strong> Newton nous<br />
dit que 2 masses s'attirent par une force égale à (K x m 1<br />
x m 2<br />
) : d 2<br />
Ce<strong>la</strong> veut dire que plus les masses sont rapprochées plus elles s'attirent comme <strong>de</strong>s aimants.<br />
C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> S.
Philosophie<br />
La Vérité<br />
La résorption <strong>de</strong>s traumatismes est primordiale pour arriver à <strong>la</strong> Vérité.<br />
La Vérité est au bout <strong>de</strong> notre nez. La résolution <strong>de</strong>s problèmes qu'ils soient affectifs ou autres, résulte <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Mais <strong>la</strong> vraie vie !<br />
Je ne suis pas bouddhiste, ni musulman. Je suis protestant, c'est pour ce<strong>la</strong> que je proteste si souvent.<br />
On me parle <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> mais je ne vois pas à quoi ça correspond.<br />
Si tous les grands <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> étaient un peu fous, c'est certainement parce qu'ils détenaient <strong>de</strong>s choses<br />
que personne d'autre n'aurait imaginé.<br />
"Il n’y a rien <strong>de</strong> plus fragile que <strong>la</strong><br />
faculté humaine d’admettre <strong>la</strong><br />
réalité, d’accepter<br />
indiscutablement l’impérieuse<br />
prérogative du réel"<br />
« En tout cas, il n’y a aucun moyen <strong>de</strong> percevoir le<br />
réel. Il y a certes <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> fuir le réel, mais il<br />
n’y a aucune loi permettant d’être dans le réel.<br />
C’est quelque chose <strong>de</strong> difficile et cruel en soi<br />
comme <strong>la</strong> mort, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, etc. (...)<br />
C’est très compliqué… <strong>la</strong> perception, l’intelligence,<br />
et <strong>la</strong> conception du réel en soi est vraiment<br />
difficile. On peut sentir un roman, un livre et<br />
comme disait Kant nous pouvons avoir plus ou<br />
moins le sentiment du réel, mais jamais nous ne<br />
pouvons le percevoir. (…)<br />
Ce que ce<strong>la</strong> exprime pour moi est que le réel exclut<br />
le possible ; qu’il n’y a pas <strong>de</strong> possible et que le<br />
possible est une idée imaginaire et illusoire.(...)<br />
La forme <strong>la</strong> plus fondamentale <strong>de</strong> l’illusion n’est<br />
pas l’imaginaire. Pour moi, l’imagination est<br />
effectivement <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> doubler, <strong>de</strong> manière<br />
fantasmatique, le réel. J’admire chez l’homme <strong>la</strong><br />
faculté anti-perceptive<br />
Daniel P.<br />
cette science sert à maitriser le réel, à le mesurer, et<br />
ce n’est peut-être pas pour le concevoir. C’est une<br />
connaissance utilitaire qui mesure, mais elle n’est<br />
pas une connaissance philosophique. En fait, ce que<br />
j’entends par le réel n’est pas une connaissance ni<br />
scientifique, ni philosophique.(...)<br />
Idiot, en grec idiotês, ne signifie pas crétin,<br />
imbécile, mais évoque le sens <strong>de</strong> particulier,<br />
singulier. Le sens du mot est resté dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue<br />
mo<strong>de</strong>rne quand on parle d’un idiome, d’une <strong>la</strong>ngue<br />
particulière. Beaucoup <strong>de</strong> philosophes sont<br />
d’accord avec l’idée que le réel est un objet<br />
singulier.<br />
En réalité, il n’y a pas <strong>de</strong>ux choses pareilles, par<br />
conséquent, quand je dis que le réel est idiot, je<br />
veux dire que le réel est singulier. Je parle <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
singu<strong>la</strong>rité. Cette pensée est également très forte<br />
chez Leibniz, le philosophe allemand. Selon lui, il<br />
n’y a pas <strong>de</strong>ux brins d’herbe pareils (...)<br />
Clément Rosset "Le réel est idiot"<br />
Entretien avec Clément Rosset, philosophe et<br />
écrivain français<br />
Et je pense que c’est <strong>la</strong> musique, mais je pense<br />
également que tous les arts nous conduisent près du<br />
réel, mais celui qui nous en rapproche le plus pour<br />
moi est <strong>la</strong> musique. Quant aux sciences, les<br />
mathématiques n’ont pas <strong>de</strong> rapport avec le réel,<br />
mais <strong>la</strong> physique est évi<strong>de</strong>mment une étu<strong>de</strong> qui se<br />
rapproche du réel. Pourtant, il faut mentionner que
Sciences occultes<br />
Un peu <strong>de</strong> magie<br />
Il faut une essence pour le corps. Il existe une re<strong>la</strong>tion essencecorps.<br />
L’essence se dép<strong>la</strong>ce d’elle-même. Je peux comman<strong>de</strong>r à<br />
son dép<strong>la</strong>cement grâce aux mouvements <strong>de</strong> mon corps.<br />
Si seulement cette essence était lumineuse, alors je pourrai<br />
contempler <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> magie en couleurs appelés runes. Les<br />
runes doivent être effectuées par l’essence ou le réticule, pour que<br />
le sort soit effectué, et nous sommes accompagnés d’un point<br />
lumineux vivant qui parle et qui bouge dans l’univers ; si nous<br />
possédions chacun une essence <strong>de</strong> sa propre couleur ! Cette<br />
essence est appelée une lumière, <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> Zeus est rouge et<br />
bleu. Ainsi, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette lumière, il peut faire tomber <strong>la</strong> foudre<br />
et Poséidon peut comman<strong>de</strong>r aux raz-<strong>de</strong>-marée.<br />
Pour obtenir un effet, il faut accomplir le sortilège, donc :<br />
- Dire à voix haute son intention, ce que je souhaite<br />
- Donner du mouvement à sa propre lumière et ainsi <strong>de</strong>ssiner <strong>la</strong><br />
rune<br />
- Donner l’énergie et voir l’effet s’accomplir.<br />
La magie est un art<br />
fondé sur <strong>la</strong> croyance en<br />
l'existence d'êtres ou <strong>de</strong><br />
pouvoirs surnaturels et<br />
<strong>de</strong> lois naturelles<br />
occultes permettant<br />
d'agir sur le mon<strong>de</strong><br />
matériel par le biais <strong>de</strong><br />
rituels spécifiques.<br />
Dans <strong>de</strong> nombreuses<br />
cultures, les moyens mis<br />
en œuvre par <strong>la</strong> magie<br />
en tant que science<br />
occulte s’opposent aux<br />
religions établies ainsi<br />
qu'aux raisonnements<br />
scientifiques<br />
Wikipédia<br />
Frédéric N.<br />
Sciences humaines<br />
La souffrance<br />
mentale<br />
La souffrance et <strong>la</strong> douleur<br />
touchent toujours l’humain à un<br />
moment ou à un autre <strong>de</strong> sa vie.<br />
La perte d’un être cher peut<br />
plonger dans une profon<strong>de</strong><br />
souffrance. Après <strong>la</strong> perte d’un<br />
être cher, souvent on déprime.<br />
La souffrance a toutes sortes <strong>de</strong><br />
formes. La souffrance peut être<br />
si gran<strong>de</strong> qu’on pense à l’acte<br />
suicidaire. La souffrance peut<br />
être une profon<strong>de</strong> angoisse et on<br />
ne sait pas pourquoi, l’angoisse<br />
est là. La souffrance peut être<br />
récurrente, dans ce cas, elle peut<br />
<strong>de</strong>venir pathologique. Les<br />
traumas infantiles peuvent<br />
provoquer à l’âge adulte <strong>la</strong><br />
ma<strong>la</strong>die mentale, soit<br />
psychotique, soit névrotique, soit<br />
schizophrénique.<br />
Si dans l’enfance, l’enfant a été<br />
brimé, il peut être agressif et à <strong>la</strong><br />
suite <strong>de</strong> ces traumatismes il peut<br />
avoir <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong><br />
culpabilité, voire <strong>de</strong>s sentiments<br />
d’infériorité parce qu’il n’a pas<br />
été aimé.<br />
Louisette B.
Douleur<br />
1. Sensation pénible ressentie dans une partie du<br />
corps, résultant d'une impression produite avec trop<br />
d'intensité. Éprouver une vive douleur.<br />
2. Impression morale pénible. Avoir <strong>la</strong> douleur <strong>de</strong><br />
perdre un être cher.<br />
Souffrance<br />
Fait <strong>de</strong> souffrir, physiquement ou moralement<br />
Souffrir<br />
Éprouver une sensation douloureuse ou pénible.<br />
Souffrir du froid.<br />
Délire, ma<strong>la</strong>die, problème <strong>de</strong> famille,<br />
Douleur, le tabac,<strong>la</strong> bière, l'alcool et <strong>la</strong> drogue<br />
La douleur d'être agressé.<br />
Douleur,<br />
Pleurer et avoir du chagrin.<br />
La ma<strong>la</strong>die psychique fait appel au cerveau .<br />
Problème du mental qui consciencieusement se<br />
réjouit et ce divertissement conclut <strong>la</strong> guérison.<br />
Christophe M<br />
Dictionnaire Hachette, Édition 2012<br />
L’angoisse et <strong>la</strong> création<br />
Il suffit d’une souffrance aiguë pour que tout l’équilibre <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie d’une personne soit gâché. L’angoisse<br />
face à <strong>de</strong>s situations qu’on vit apparait, disparait.<br />
Dans <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die psychotique, les évènements <strong>de</strong> <strong>la</strong> prime enfance si l’on a été brimé.<br />
Sous <strong>la</strong> forme d’un refoulement, l’angoisse apparait. L’angoisse en quelque sorte est dans le cœur surtout<br />
si l’on n’a pas été aimé, enfant et adolescent. D’un être équilibré peut survenir l’angoisse à cause d’un<br />
souvenir désagréable qu’il a vécu en propre au sein même <strong>de</strong> sa vie affective.<br />
Je pense que le surgissement <strong>de</strong> l’angoisse c’est que les affects même <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne sont déséquilibrés à<br />
cause d’un trauma. Si on doit arriver en forme à <strong>la</strong> vie adulte, ce n’est pas le cas, il y a beaucoup <strong>de</strong> gens<br />
en France qui prennent <strong>de</strong>s tranquillisants, et ça prouve qu’il y a un ma<strong>la</strong>ise.<br />
Si l’angoisse perdure elle peut se transmuer en phobie, c’est dans <strong>la</strong> dépression qu’on voit apparaitre <strong>de</strong>s<br />
symptômes liés à <strong>la</strong> pathologie mentale, telle que <strong>la</strong> schizophrénie et ses dérivés (cyclothymie,<br />
hébéphrénie, schizoïdie, paranoïa, délire <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs, agoraphobie et aussi c<strong>la</strong>ustrophobie). Tous les cas<br />
sont différents, parce que chaque être est unique.<br />
De <strong>la</strong> souffrance sont nées <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s œuvres.<br />
J’ai souvent exorcisé mes angoisses par l’écriture, heureusement, <strong>de</strong>puis 10 ans je vais mieux, mais je<br />
réfléchis sur le mon<strong>de</strong> et je me pose <strong>de</strong> sacrées questions, quant à savoir s’il ne périclitera pas dans le<br />
chaos, avec toutes ces guerres dans le mon<strong>de</strong> (100 guerres).<br />
Louisette B.<br />
” Sans angoisse il n’y aurait pas <strong>de</strong> création. Et je dirais même, il n’y aurait pas<br />
d’homme ” dit Romain Gary, dans Pseudo
Être ou ne pas être psychologue...<br />
La psychologie est une arme à<br />
double tranchant. Il faut savoir<br />
l’utiliser. C’est être fidèle à soimême<br />
qu’être psychologue.<br />
Etre psychologue, c’est l’union<br />
entre <strong>de</strong>ux êtres ou entre <strong>de</strong>ux<br />
éléments etc…<br />
Nietzsche appréciait<br />
Dostoïevski.<br />
Le Double. L’adolescent, les<br />
frères Karamazov, tant <strong>de</strong><br />
passion.<br />
Spinoza avait raison, <strong>de</strong>s gens<br />
peuvent faire <strong>de</strong> belles choses.<br />
La vraie valeur du conscient,<br />
c’est <strong>de</strong> dialoguer, d’échanger.<br />
Nous existons en nous. Nous<br />
sommes généralement en<br />
contradiction avec nous-mêmes.<br />
Menons le bateau avant qu’il ne<br />
coule.<br />
Si Dieu existe, nous pouvons<br />
faire <strong>de</strong>s choses bien. Il faut<br />
délibérer.<br />
Comment sorton du<br />
transfert avec son analyste ?<br />
Tout d'abord, qu'est-ce que le<br />
transfert ? Freud a découvert qu'au<br />
cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> cure analytique, le patient<br />
fait inconsciemment jouer au<br />
psychanalyste le rôle <strong>de</strong>s figures<br />
parentales aimées et craintes,<br />
En d'autres termes, les conflits<br />
infantiles s'actualisent dans <strong>la</strong><br />
re<strong>la</strong>tion que le patient noue avec son<br />
analyste.<br />
Et je pense que pour être<br />
psychologue, il faut être<br />
passionné.<br />
En ce qui concerne les<br />
personnes qui vont voir une ou<br />
un psychologue, elles sont dans<br />
le besoin. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />
beaucoup, ce que le bon<br />
psychologue peut lui apporter.<br />
J’ai vu et ai été en entretien<br />
avec <strong>de</strong>s psychologues : il y en<br />
a une qui m’a apporté<br />
beaucoup, mais ce<strong>la</strong> est loin.<br />
La différence entre psychologue<br />
et psychothérapeute, c’est que<br />
les psychologues sont plus<br />
profonds.<br />
Daniel P.<br />
Il est important <strong>de</strong> signaler qu'il ne<br />
s'agit pas <strong>de</strong> répéter à <strong>la</strong> lettre "les<br />
mêmes scénarios". Ce ne sont pas les<br />
re<strong>la</strong>tions objectivement vécues qui<br />
se répètent dans le tranfert, mais <strong>la</strong><br />
réalité psychique.(...) [c'est-à-dire <strong>la</strong><br />
manière dont on a vécu les<br />
re<strong>la</strong>tions.]<br />
Comme vous le soulignez, le<br />
transfert ne se cantonne pas à <strong>la</strong><br />
situation analytique. Il est à l'oeuvre<br />
dans les re<strong>la</strong>tions amoureuses, les<br />
re<strong>la</strong>tions amicales, les re<strong>la</strong>tions<br />
mé<strong>de</strong>cin/ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, les re<strong>la</strong>tions<br />
professeur/élève, les re<strong>la</strong>tions<br />
professionnelles notamment les<br />
rapports avec son supérieur<br />
hiérarchique…<br />
On n' échappe pas au transfert parce<br />
que l'on n'échappe pas à son histoire,<br />
à son inconscient. Mais<br />
contrairement à ce que vous semblez<br />
penser, le transfert n'est pas négatif.<br />
Il ne se s'agit pas <strong>de</strong> rejouer<br />
passivement <strong>la</strong> même pièce en<br />
changeant simplement les acteurs<br />
mais <strong>de</strong> prendre conscience que ce<br />
qui se joue <strong>de</strong> douloureux dans le<br />
présent peut s'expliquer à <strong>la</strong> lumière<br />
du passé et par <strong>la</strong> même, se dépasser.<br />
Dessin Pascal G.<br />
Catherine Marchi, psychologue<br />
clinicienne
TÉMOIGNAGES<br />
Sans doute que c'était prévu <strong>de</strong>puis longtemps, sans aucun doute que c'était écrit sur <strong>la</strong> sombre page d'un<br />
cahier d'écolier du jeune Destin.<br />
Toujours estil que <strong>la</strong> journée avait parfaitement commencée, pas trop le temps <strong>de</strong> souffler, peu <strong>de</strong> temps<br />
mort.<br />
Les amis qui s'attar<strong>de</strong>nt, bières et vins qui coulent en un flot mesuré, une cigarette partagée à l'occasion<br />
d'une agréable conversation.<br />
Rien qui ne <strong>la</strong>isse envisager l'issue.<br />
Une <strong>de</strong> ces journées ordinaires mais dont on se souviendra <strong>de</strong> <strong>la</strong> douceur, comme d'absorber un gâteau<br />
arabe au miel, trop rarement, finalement.<br />
Et c'est lentement que les nuages ont fait leur apparition, le ciel qui s'obscurcit et pèse sur les âmes au<br />
<strong>de</strong>hors, <strong>la</strong> pluie qui n'a su tar<strong>de</strong>r.<br />
Un coup <strong>de</strong> fil tortueux, <strong>la</strong> fureur qui monte, l'échafaudage cérébral qui s'effondre, une clope mal<br />
supportée, qui nous fait vomir le tropplein <strong>de</strong> sa<strong>la</strong><strong>de</strong> avariée, et <strong>la</strong> rancœur accumulée et <strong>la</strong> haine <strong>de</strong> soi<br />
et du mon<strong>de</strong> accab<strong>la</strong>nt qui nous entoure.<br />
Derrière chaque cigarette, chaque médicament, chaque verre, chaque bouchée se profilent l'AVC, l'attaque<br />
cardiaque, <strong>la</strong> mort n'est plus si loin, inéluctable.<br />
J'aurais dû étrangler Destin dès ce matin au réveil...<br />
Pil<br />
mardi 28 octobre <strong>2014</strong>,<br />
La vie est une fleur éclose. Sur mon matin <strong>de</strong> joie, le ciel s’ouvre sur<br />
mon existence, d’une couleur verte, couleur d’espérance.<br />
Je me satisfais par sa lumière et sa miséricor<strong>de</strong> est gran<strong>de</strong>. Je me<br />
sacralise à travers Dieu. Le rite <strong>de</strong> purification m’élève.<br />
Quand je prie, mon enthousiasme débor<strong>de</strong>. Je voudrais tant<br />
comprendre où ma vie s’est enfuie.<br />
Aujourd'hui, 49 ans. Quel est le bi<strong>la</strong>n ?<br />
Je me suis structurée au fil <strong>de</strong>s années à travers l’écriture.<br />
Heureusement que j’avais l’écriture pour exorciser l’angoisse. Mes<br />
souffrances ont été monstrueuses.<br />
J’ai réussi, il y a 20 ans à ne plus m’angoisser pour rien. Maintenant<br />
l’atelier journal est une bonne activité <strong>de</strong> loisirs<br />
J’aime aussi <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong>, je me comp<strong>la</strong>is chez moi avec ma chatte<br />
Mi<strong>la</strong>dy.<br />
Je <strong>de</strong>vrais lire. Ça occuperait mes journées. Il faut absolument que je<br />
me sorte <strong>de</strong> cette paresse<br />
J’aime écouter <strong>la</strong> radio.<br />
J’aime ma solitu<strong>de</strong>, j’aime Mi<strong>la</strong>dy,<br />
J’aime mon chez moi, j’aime <strong>la</strong> vie.<br />
Louisette B.
Les bateaux tanguent, les trains<br />
bougent, le cinéma s’écoule, les<br />
horloges marquent et sonnent les<br />
heures. Le sport s’anime et on se<br />
réjouit.<br />
Les chansons chantent leur refrain, le<br />
courant nous entraîne.<br />
La re<strong>la</strong>xation profon<strong>de</strong> est ma<br />
nouvelle passion.<br />
D’où vient cette innommable souffrance, du<br />
fœtus qu’on désire au bébé qu’on ignore ?<br />
De <strong>la</strong> violence qu’on exprime pour parler<br />
d’amour dont on ne connaît pas le sens ni les<br />
gestes ?<br />
L’adulte ma<strong>la</strong><strong>de</strong> d’avoir été méprisé renie son<br />
existence, car en manque désespéré d’amour<br />
impossible à rattraper.<br />
Certes, c'est une coutume asiatique,<br />
culturelle pathologique et orientale.<br />
Pourtant un nouvel amour est là, mais<br />
insuffisant car l’enfant fait l’adulte mais le<br />
parent est le lien.<br />
Christophe M.<br />
J’ai peur aujourd’hui, peur <strong>de</strong> ne jamais<br />
guérir ce cœur qui se force à sourire.<br />
Un<br />
Cauchemar<br />
m’a réveillée, je<br />
croyais que j’étais<br />
attrapée par trois<br />
chasseurs.<br />
Donner et recevoir c’est apprendre ou<br />
régresser.<br />
Le silence est constructeur quand le bruit fait<br />
<strong>de</strong>s erreurs.<br />
Ophélie<br />
Martine T.<br />
"A St André, il y a un bruit sourd car pendant <strong>la</strong> nuit les souris dansent…<br />
La haine et <strong>la</strong> bonne entente ne produisent jamais d’écho mais pendant <strong>la</strong> nuit rien n’arrête les esprits<br />
malfaisants car le risque d’être puni est nul.<br />
Il suffit pour ce<strong>la</strong> <strong>de</strong> manipuler les caméras.<br />
Les intrus et les paresseux et donc les mauvais camara<strong>de</strong>s se donnent le mot et c’est un chaos pur et<br />
simple. Deman<strong>de</strong>z <strong>de</strong>s nouvelles à <strong>la</strong> police et vous en saurez davantage sur Charlotte …"<br />
Aurélia
Dans <strong>la</strong> famille hérisson, il y a le<br />
père , <strong>la</strong> mère et Yaya,petit<br />
hérisson.<br />
Un jour, petit hérisson pleurait<br />
tout seul dans son coin.<br />
Maman hérisson lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> :<br />
« Qu'as-tu mon enfant? »<br />
- « Je suis tout seul à l'école, tout<br />
le mon<strong>de</strong> me rejette parce que je<br />
pique. »<br />
- « Ce n'est rien, c'est normal si<br />
quelqu'un t'ennuie <strong>de</strong> te<br />
défendre. Sèche tes <strong>la</strong>rmes et va<br />
porter ces fleurs, que j'ai ramassé<br />
au jardin, à mamie hérisson.<br />
Petit hérisson part en courant<br />
comme toujours pour aller voir<br />
mamie hérisson car elle lui<br />
raconte <strong>de</strong> belles histoires. Mais<br />
ce jour là mamie est au lit, dans<br />
sa couette <strong>de</strong> feuilles mortes.<br />
- « Qu'as-tu mamie? »<br />
Pas <strong>de</strong> réponse, elle dort peut<br />
être, mais en fait elle lui paraît<br />
ma<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />
Petit hérisson repart vite sur ses<br />
petites pattes pour en parler à<br />
maman.<br />
Maman hérisson lui dit : « Je<br />
vais voir mamie, pendant ce<br />
temps commence tes <strong>de</strong>voirs. »<br />
Car maman hérisson sait que<br />
quand mamie est au lit, ce n'est<br />
pas bon signe et souvent il faut<br />
l'hospitaliser d'urgence. Car elle<br />
ne mange plus, ne se lève plus et<br />
est surtout très angoissée.<br />
Quand maman revient, Yaya a<br />
fini ses <strong>de</strong>voirs et joue aux<br />
kap<strong>la</strong>s.<br />
Maman lui dit : « On a<br />
hospitalisé mamie car elle fait<br />
une dépression grave et c'était<br />
urgent. »<br />
Yaya <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à sa maman ce<br />
qu'est une <strong>de</strong>pression.<br />
« C'est très difficile à expliquer,<br />
car c'est une ma<strong>la</strong>die assez rare<br />
qui se soigne dans les hôpitaux<br />
spécialisés, les hôpitaux<br />
psychiatriques, où il y a <strong>de</strong>s<br />
psychiatres, <strong>de</strong>s psychologues,<br />
<strong>de</strong>s psychanalystes, <strong>de</strong>s<br />
psychomotriciens, <strong>de</strong>s<br />
psychothérapeutes.<br />
Ψ, en grec se dit « psy », ce qui<br />
signifie <strong>la</strong> pensée (psychisme). »<br />
« Et bien mamie, elle a <strong>la</strong> pensée<br />
qui déraille quand elle va pas<br />
bien. »<br />
Papa hérisson arrive du travail, il<br />
regar<strong>de</strong> maman hérisson et lui dit<br />
:<br />
« Tu as l'air bien triste? Que se<br />
passe-t'il? »<br />
« Ta mère est <strong>de</strong> nouveau en<br />
phase dépressive, ça fait mal au<br />
cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> voir comme ça. C'est<br />
un taxi qui l'a monté à l'hôpital. »<br />
Yaya est perplexe bien sûr, il est<br />
contrarié que mamie parte à<br />
l'hôpital, mais surtout, il ne<br />
comprend pas ce qu'est cet<br />
hôpital Ψ.<br />
Parfois les gens disent que c'est<br />
un hôpital pour les fous, mamie<br />
elle est pas folle du tout, elle est<br />
seulement triste et angoissée! Et<br />
puis j'y comprends rien à tous ces<br />
« psy »!<br />
« Ce sont toutes <strong>de</strong>s personnes<br />
qui vont ai<strong>de</strong>r mamie à se<br />
remettre. » lui répond maman<br />
hérisson.<br />
« Le psychiatre est mé<strong>de</strong>cin et il<br />
va tenter <strong>de</strong> comprendre <strong>de</strong> quoi<br />
souffre mamie et lui prescrire<br />
dans un premier temps un<br />
traitement pour <strong>la</strong> sou<strong>la</strong>ger. Le<br />
psychologue va l'écouter parler<br />
<strong>de</strong> ce qui <strong>la</strong> rend malheureuse et,<br />
avec elle, mamie va peut être<br />
pleurer en pensant à ses<br />
malheurs, mais ça fait du bien <strong>de</strong><br />
pleurer! Et puis les autres psy<br />
sont aussi <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die mentale qui vont aussi<br />
ai<strong>de</strong>r mamie à guérir. »<br />
« C'est bien compliqué tout ça !<br />
Dit Yaya. Moi ce que je voudrais<br />
c'est que mamie guérisse vite et<br />
rentre chez elle. »<br />
«Oui biensûr, mais <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die<br />
psychiatrique est longue à<br />
soigner, mamie a <strong>de</strong>s hauts et <strong>de</strong>s<br />
bas, il faut du temps pour <strong>la</strong><br />
stabiliser. »<br />
Le soir venu, Yaya pense à<br />
mamie toute seule à l'hôpital et il<br />
pleure car il l'aime beaucoup...<br />
Cécile F.
Je veux m’enfuir !<br />
Fuir dès que mes yeux s’ouvrent, ouvrir mes yeux<br />
dans un coin d’herbe, oublier en fuyant. De paysage<br />
en rencontre, j’ai toujours été vagabon<strong>de</strong>. Je me suis<br />
enterrée en me posant dans un quotidien loin <strong>de</strong><br />
l’innocence <strong>de</strong> mes 15 ans.<br />
On a voulu me faire peur en me par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> danger<br />
que j’ai toujours bravé. L’amour m’oblige à rester, à<br />
ne plus m’enfuir. C’est une prison dorée ou rien ne<br />
survit, que l’angoisse et le désir <strong>de</strong> fuir.<br />
Un jour je partirai car on ne peut taire un <strong>de</strong>stin, une<br />
envie, un désir.<br />
Mon chemin pour ne pas mourir, petit à petit ce<strong>la</strong> est<br />
mon défi et oui je m’enfuis, c’est ça ma ma<strong>la</strong>die,<br />
l’enfermement <strong>de</strong> l’amour à <strong>la</strong> haine.<br />
Ophélie D.<br />
Le temps, le temps<br />
s’envole, le jour pointe son nez.<br />
Mon chat miaule une mélodie d’amour.<br />
Au creux <strong>de</strong> ma maison, ci-gisent mes<br />
souvenirs.<br />
Dans mon antre, je médite sur <strong>la</strong> création<br />
<strong>de</strong>s cieux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre. La girafe est un<br />
animal longiligne, son cou est gracieux.<br />
Ma vie se trémousse sur du papier coloré.<br />
Je <strong>de</strong>ssine l’instant présent sur <strong>la</strong> page <strong>de</strong><br />
mon chagrin.<br />
Il court le temps, il court le temps. J’ai<br />
perdu <strong>de</strong> mon temps, le temps retrouvé à<br />
l’aube <strong>de</strong> mon bonheur.<br />
Louisette B.<br />
Le mon<strong>de</strong> du psychique c’est le mon<strong>de</strong> du cœur qui réagit à <strong>la</strong> pensée.<br />
Un cœur trop secoué peut donner un cerveau ma<strong>la</strong><strong>de</strong> d’un manque d’amour ou d’un<br />
trop d’amour, d’un évènement, d’un geste ;<br />
mais <strong>la</strong> psychiatrie, c’est le mon<strong>de</strong> du soi, <strong>de</strong> l’attention, voire d’une éventuelle<br />
solution.<br />
Qui pourra guérir mon cœur ma<strong>la</strong><strong>de</strong> qui entrave mes gestes bancals et dérive ma<br />
pensée à <strong>la</strong> verticale ?<br />
Ophélie D.
UN AIR DE SAISON<br />
La pluie tombe en courant et stimule l'adoration <strong>de</strong>s Dieux.<br />
Couvrefeux, goutte à goutte, en traverse, humi<strong>de</strong> et froi<strong>de</strong> autour <strong>de</strong>s herbes.<br />
La pluieérosion du Pont d'Arc et ses grottes. Pluie d'un puits profond qui fait pousser les jardins.<br />
Tombe en averse, flèche invisible qui trace son chemin. Elle avertit l'éc<strong>la</strong>ir quand sa tombe, quand il fait<br />
mauvais temps.<br />
La pluie mouille tout sur son passage, rafraichit les 4 saisons. Froids et g<strong>la</strong>cials, l'eau <strong>de</strong> pluie et l'air<br />
frais figé dans l'espace.<br />
Quand il pleut, les animaux sont à l'étable.<br />
Christophe M.<br />
L’automne<br />
Quand l’arbre effeuille par petites foulées ses tendres<br />
pensées, il nous arrive doucement <strong>de</strong> se perdre à <strong>la</strong><br />
saison, car toute saison se mêle à nos humeurs.<br />
Les couleurs <strong>de</strong> l’automne sont <strong>la</strong> nostalgie d’un cœur<br />
qui attend, tombe <strong>la</strong> pluie parsemée <strong>de</strong> pensées.<br />
L’autodidacte saison <strong>de</strong> ma pensée.<br />
Ophélie D.<br />
L'automne<br />
Dans les feuilles bruite le vent d'automne, le vent d'automne qui chante.<br />
Le jour se lève sur Manhattan, ville grise, enfer monotone et mécanique.<br />
Les monstres d'acier <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville embrument le paysage d'un enfer morbi<strong>de</strong>.<br />
Je retourne à mon vil<strong>la</strong>ge.<br />
Le jour se lève, les feuilles d'automne s'amoncèlent en bas <strong>de</strong>s arbres.<br />
Des éboueurs passent sans fin et les ramassent.<br />
Je me love dans l'écrin <strong>de</strong> ce temps maussa<strong>de</strong>. J'attends le printemps.<br />
Aujourd'hui c'est le <strong>de</strong>uil, le temps s'attar<strong>de</strong>, reste immobile.<br />
Les oiseaux immobiles sur les fils électriques, <strong>la</strong> neige est là, elle est déjà là.<br />
Demain c'est Noël, les enfants aurontils en bas <strong>de</strong>s sapins plein <strong>de</strong> joujoux.<br />
C'est un jour que l'on ne peut pas oublier. C'est l'hiver et souvienstoi dans mon regard, un jour peut être,<br />
si dieu le veut.<br />
Quoi donc?<br />
Et bien, le paradis pardi !<br />
Drôle <strong>de</strong> saison : normal, à cause <strong>de</strong> l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.<br />
Louisette B.<br />
Sébastien G.
COURRIER<br />
DES LECTEURS<br />
ET<br />
DES LECTRICES<br />
Site internet <strong>de</strong>s images par ordre d'apparition<br />
marcalpozzo.blogspirit.com/.../<strong>la</strong>-nuit-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>ngoisse-note-sur-hei<strong>de</strong>gger...<br />
<strong>de</strong>lprat.wordpress.com<br />
emediasinstitut.fr<br />
monjournal<strong>de</strong>bord.midiblogs.com<br />
arbrealettres.tumblr.com<br />
a<strong>la</strong>distasio.telequebec.tv<br />
cahier<strong>de</strong>cuisine.com<br />
mireille-sorgue.blogspot.com<br />
emmi<strong>la</strong>.canalblog.com<br />
filsantejeunes.com<br />
repro-tableaux.com<br />
eternels-ec<strong>la</strong>irs.fr (kiss)<br />
picturalissime.com<br />
photosmarval.org (3 âges)<br />
quilteuseforever.wordpress.com (arbres)<br />
galerie-portalis.com<br />
pbs.org<br />
cdiscount.com<br />
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C hers lecteurs,<br />
Nous espérons que vous avez été satisfaits<br />
p ar <strong>la</strong> p arution <strong>de</strong> ce numéro.<br />
N' hésitez p as à nous faire p art <strong>de</strong> vos réactions, vos<br />
suggestions ou vos critiques. Vous p ouvez p roposer au comité <strong>de</strong><br />
rédaction <strong>de</strong>s textes que vous souhaiteriez voir p ublier dans ce<br />
j ournal; nous p rendrons le soin <strong>de</strong> les lire et <strong>de</strong> vous rép ondre.<br />
Laissez nous un moyen <strong>de</strong> vous contacter !<br />
La vocation <strong>de</strong> ce j ournal, rédigé p ar <strong>de</strong>s p ersonnes ayant fait l' exp érience<br />
d' une hospitalisation en p sychiatrie, est <strong>de</strong> <strong>de</strong>stigmatiser <strong>la</strong> souffrance<br />
p sychique. S i cette entrep rise vous intéresse,faites nous le savoir!<br />
Nous p ossédons une adresse électronique:<br />
echo-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-rehab @p rivas-groupe-sainte-marie. com<br />
ou une b oite à lettres au sein <strong>de</strong> l' hôpital située à l' entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> médiathèque<br />
<strong>de</strong>s p atients.<br />
L' atelier j ournal a lieu tous les j eudis <strong>de</strong> 1 4 h3 0 à 1 6h3 0 à <strong>la</strong> médiathèque<br />
<strong>de</strong>s p atients et les mercredis <strong>de</strong> 9h3 0 à 11 h00 à La Vil<strong>la</strong> S ophie 1 0-1 2<br />
rue du D octeur Bourret.<br />
Vous p ouvez venir nous rencontrer autour d' un café, p our<br />
échanger <strong>de</strong>s idées, écrire . . .<br />
Au p <strong>la</strong>isir <strong>de</strong> vous accueillir,<br />
L' équip e <strong>de</strong> rédaction<br />
"L'écho <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Réhab</strong>'"<br />
médiathèque <strong>de</strong>s patients<br />
Centre Hospitalier Sainte-Marie<br />
19, cours du Temple<br />
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