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Extrait du Feuillet rapide fiscal social - janviers 2016

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Guide pratique<br />

Guide pratique<br />

PETITES ENTREPRISES<br />

.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I<br />

activités qu’il exerce. Il n’y a lieu de<br />

globaliser les chiffres d’affaires des fonds<br />

exploités par les membres d’un même<br />

foyer <strong>fiscal</strong> que dans l’hypothèse où les<br />

activités sont constitutives d’une entreprise<br />

unique.<br />

13 L’administration a indiqué qu’un<br />

fonds de commerce indivis entre deux<br />

époux peut, pour l’application <strong>du</strong> régime<br />

des micro-entreprises, être réputé exploité<br />

personnellement par celui des<br />

époux qui est immatriculé au registre <strong>du</strong><br />

commerce. L’époux concerné peut bénéficier<br />

<strong>du</strong> régime micro pour le fonds en<br />

cause. Cette règle n’est pas applicable si<br />

les deux époux sont personnellement<br />

immatriculés pour le fonds concerné.<br />

Dans les autres situations, elle considère,<br />

selon une position qui peut prêter à<br />

discussion, que les entreprises indivises<br />

ne peuvent pas bénéficier <strong>du</strong> régime<br />

micro. Il en résulte en particulier que les<br />

exploitations détenues par une indivision<br />

successorale relèvent obligatoirement<br />

<strong>du</strong> régime réel simplifié (BOI-BIC-<br />

DECLA-10-10-20 n o 80 : RIE-I-1250 s.).<br />

14 En cas de création ou de cessation<br />

d’une activité en cours d’année, le<br />

chiffre d’affaires doit être ajusté prorata<br />

temporis afin d’apprécier si les limites de<br />

chiffre d’affaires sont respectées au titre<br />

de l’année civile considérée.<br />

En revanche, il n’y a pas lieu de procéder<br />

à un ajustement prorata temporis en cas<br />

de création d’un nouvel établissement<br />

sans création d’une entreprise nouvelle.<br />

Cette règle ne concerne pas non plus les<br />

entreprises saisonnières dont l’activité<br />

ne peut être pratiquée que pendant une<br />

partie de l’année.<br />

Situations particulières<br />

15 Les entreprises artisanales relevant<br />

<strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> bâtiment qui ne<br />

travaillent pas à façon et fournissent non<br />

seulement la main-d’œuvre mais également<br />

les matériaux ou matières premières<br />

entrant à titre principal dans les<br />

travaux qu’elles sont chargées de réaliser,<br />

sont considérées pour l’appréciation <strong>du</strong><br />

chiffre d’affaires limite comme exerçant<br />

une activité mixte (BOI-BIC-DECLA-10-<br />

10-20 n o 130 : RIE-I-2280). Ces contribuables<br />

sont soumis au régime micro-BIC<br />

à la double condition qu’au titre de 2015,<br />

le chiffre d’affaires global n’excède pas<br />

82 200 3 (ou 90 300 3 si CA 2014<br />

D 82 200 3) et que le chiffre d’affaires se<br />

rapportant aux services fournis n’excède<br />

pas 32 900 3 (ou 34 900 3 si CA 2014<br />

D 32 900 3).<br />

S’agissant des prothésistes dentaires, il<br />

convient de retenir le chiffre limite<br />

applicable aux activités de vente pour<br />

apprécier leur régime d’imposition<br />

lorsqu’ils fournissent, en sus de la main<br />

d’œuvre, les matières premières qui<br />

entrent dans la composition des prothèses<br />

qu’ils exécutent (Rép. Rouhaud : AN<br />

13 juin 2006 p. 6203 n o 63756 ;<br />

BOI-BIC-DECLA-10-10-20 n o 130 : RIE-I-<br />

2295).<br />

16 Activité de fourniture de logement.<br />

Les contribuables dont l’activité<br />

est de fournir le logement sont soumis à<br />

la limite de 82 200 3 (ou 90 300 3 si<br />

CA 2014 D 82 200 3). Toutefois, les<br />

activités de location meublée relèvent<br />

<strong>du</strong> régime des prestations de services et<br />

sont donc soumises à la limite de<br />

32 900 3 (ou 34 900 3 si CA 2014<br />

D 32 900 3) à l’exception des gîtes<br />

ruraux, des meublés de tourisme et des<br />

chambres d’hôtes qui relèvent de la limite<br />

de 82 200 3 HT (ou 90 300 3). A compter<br />

des impositions établies au titre de <strong>2016</strong>,<br />

cette exception ne s’applique plus aux<br />

gîtes ruraux (Loi 2015-1785 <strong>du</strong> 29-12-<br />

2015 art. 91 : FR 55/15 [60] p. 77).<br />

Lorsqu’un contribuable effectue des opérations<br />

de location meublée relevant de<br />

seuils différents, il faut apprécier le chiffre<br />

d’affaires limite selon la règle applicable<br />

aux activités mixtes, en combinant les<br />

seuils des ventes et des prestations de<br />

services.<br />

17 Pour les débitants de tabacs qui<br />

agissent en tant que préposés de l’administration<br />

lorsqu’ils vendent des pro<strong>du</strong>its<br />

<strong>du</strong> monopole et des timbres fiscaux, le<br />

chiffre d’affaires à retenir comprend<br />

uniquement les remises y afférentes<br />

perçues par le débitant.<br />

18 Pour les exploitants de spectacles,<br />

la limite est en principe de 32 900 3<br />

HT (ou 34 900 3 si CA 2014 D 32 900 3)<br />

puisqu’ils sont des prestataires de services.<br />

Cependant, dans les établissements<br />

où il est d’usage de consommer pendant<br />

les séances (établissements de nuit, bals,<br />

etc.), la limite de 82 200 3 HT (ou<br />

90 300 3 si CA 2014 D 82 200 3) est<br />

applicable.<br />

Appréciation des limites<br />

de la franchise de TVA<br />

19 D’une manière générale, il y a lieu de<br />

retenir le montant hors TVA des livraisons<br />

de biens et des prestations de<br />

services taxables effectuées par l’assujetti<br />

au cours de l’année précédente (et<br />

non les encaissements), y compris les<br />

exportations et opérations assimilées, les<br />

opérations immobilières, les opérations<br />

bancaires, financières et d’assurances<br />

exonérées n’ayant pas un caractère accessoire.<br />

Seul le chiffre d’affaires réalisé en<br />

France est à retenir (CJUE 26-10-2010<br />

aff. 97/09 : RIE-I-10882).<br />

Ce montant ne doit pas comprendre les<br />

opérations exonérées de TVA autres que<br />

celles visées ci-dessus, les cessions de<br />

biens d’investissement corporels ou incorporels,<br />

les livraisons à soi-même et les<br />

acquisitions intracommunautaires.<br />

Conséquences<br />

<strong>du</strong> dépassement<br />

des limites<br />

20 Les règles de franchissement des<br />

seuils sont harmonisées avec celles prévues<br />

en matière de TVA, que l’activité soit<br />

ou non exonérée de TVA, mais les<br />

conséquences d’un dépassement des<br />

limites sont différentes pour l’application<br />

<strong>du</strong> régime micro suivant que l’activité est<br />

exonérée ou non de la TVA.<br />

Entreprises relevant de la TVA<br />

21 En cas de dépassement des limites<br />

ordinaires, il est prévu le maintien<br />

de la franchise en base pendant deux ans.<br />

Les entreprises perdent le bénéfice de la<br />

franchise en base en N si leur chiffre<br />

d’affaires a excédé en N 1etN 2 les<br />

seuils de 82 200 3 ou 32 900 3 (selon la<br />

nature de l’activité exercée) tout en<br />

restant inférieurs à 90 300 3 ou 34 900 3.<br />

En cas d’activités mixtes, le régime de<br />

la franchise en base demeure applicable<br />

l’année de franchissement des limites et<br />

l’année suivante à condition que le chiffre<br />

d’affaires global HT ne dépasse pas<br />

90 300 3 et qu’à l’intérieur de ce plafond<br />

le chiffre d’affaires des prestations de<br />

services n’excède pas 34 900 3 HT.<br />

Lorsque, en raison <strong>du</strong> dépassement des<br />

limites ordinaires, le contribuable ne<br />

bénéficie plus de la franchise en base de<br />

TVA, l’exclusion <strong>du</strong> régime micro-BIC<br />

prend effet le 1 er janvier de l’année qui<br />

suit celle de l’assujettissement à la TVA.<br />

Exemple<br />

Un contribuable relevant d’une activité de<br />

vente réalise un chiffre d’affaires de<br />

83 000 3 en 2015 et de 89 000 3 en <strong>2016</strong>.<br />

Il est exclu de la franchise en base à compter<br />

<strong>du</strong> 1 er janvier 2017 (il devient redevable de<br />

la TVA à compter de cette date) mais ne sera<br />

exclu <strong>du</strong> régime micro-BIC qu’à compter <strong>du</strong><br />

1 er janvier 2018.<br />

22 S’il avait opté pour le RSI BIC, cette<br />

option devient ca<strong>du</strong>que et, par suite,<br />

n’est pas recon<strong>du</strong>ite tacitement. Le<br />

contribuable qui devait en principe être<br />

exclu <strong>du</strong> régime micro en N pourra<br />

toutefois bénéficier de ce régime si en<br />

N 1 son chiffre d’affaires redevient<br />

19<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 4/16

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