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<strong>Festival</strong> du théâtre de Corse 11 éme édition<br />
E Teatrale auront lieu à Bastia du 4 au 12 mars 2016.<br />
Comme chaque année, ce festival présente une<br />
vitrine de la production théâtrale corse. Et ce sont<br />
vingt trois spectacles qui sont à l’affiche de cette<br />
onzième édition !<br />
Rencontre avec Jean-Pierre Lanfranchi, son<br />
directeur artistique, qui œuvre avec passion à la<br />
reconnaissance du théâtre insulaire.<br />
Avec cette 11° édition est ce que vous avez l’impression que<br />
les « Teatrale » sont bien installées dans le paysage culturel<br />
insulaire, puisque, à peine sous entendu, il n’y a pas eu<br />
d’interruption ?<br />
Nous sommes effectivement maintenant dans une certaine régularité. Mais je dirais plutôt<br />
un rendez-vous culturel programmé et effectif dans l’esprit des acteurs culturels et surtout des<br />
compagnies.<br />
Pouvez-vous nous rappeler les missions de votre festival ?<br />
Elles sont toujours les mêmes. Remettre sur le métier notre persévérance à donner un écho à<br />
la création du théâtre corse, du théâtre de Corse, pour le partage des mots, pour la rencontre<br />
et l’échange des idées. Ce festival existe aussi pour que les compagnies insulaires participent à<br />
l’aventure artistique au delà de l’île.<br />
La création - d’où qu’elle vienne – doit être regardée. Ne serait-ce que pour prendre conscience de<br />
nos différences. Nous sommes faits des mêmes faiblesses et des mêmes forces. Notre théâtre a<br />
tout à gagner à s’ouvrir vers l’extérieur en montrant l’universalité de son propos tout en préservant<br />
ses singularités.<br />
Mais ce festival est aussi une photographie de la production insulaire à un moment de son existence.<br />
Concernant cette édition vous renouvelez l’expérience de la « scène ouverte » avant la<br />
« programmation officielle » ?<br />
Parce que c’est une expérience qui nous a paru positive. Entre la scène ouverte et la programmation, le curseur,<br />
toujours délicat à mettre en place, doit tenir compte des moyens que nous avons pour acheter les spectacles,<br />
du niveau d’exigence des contenus et des rendus théâtraux pour rester crédibles aux yeux des programmateurs<br />
présents. Ceci dit c’est une manière, pour toute compagnie non programmée «officielle», d’être dans la fête du<br />
théâtre de Corse que représente le festival. L’expérience a prouvé que des compagnies de la scène ouverte vont<br />
émerger pour le futur comme d’autres ont émergé dans le programme officiel proposé cette année.<br />
Vous aviez abandonné les quartiers Sud avec regret, nous aviez vous confié alors, et voilà que l’Alb’Oru<br />
est opérationnel. Vous êtes comblé ?<br />
C’est le mot car nous tenons beaucoup à notre présence dans les quartiers Sud. Ceci dit je connais la salle pour<br />
y avoir chanté le jour de l’inauguration (NDLR avec le groupe Tavagna) et j’ai hâte de la voir fonctionner avec un<br />
de nos spectacles, ce que je n’ai pas pu faire jusqu’ici.<br />
Et vous conservez l’amphithéâtre du Lycée Giocante ?<br />
De la même façon que lors des tournées, le théâtre doit aller vers le public et nous allons vers les élèves de<br />
Giocante qui avaient bien accueilli notre initiative. Et nous cherchons toujours à améliorer. En adaptant mieux<br />
nos horaires de début des spectacles et en dotant cet amphithéâtre d’un « gril », comme nous le faisons pour<br />
la salle des Congrès du théâtre Municipal.<br />
Les atouts de ce festival ?<br />
Toujours les mêmes et qui me surprennent chaque fois : sa diversité toujours aussi belle. Plusieurs langues, des<br />
spectacles pour enfants et tout public, des « monologues théatraux », avec un, ou une, comédienne seul (e) en<br />
scène ou une troupe de vingt ou vingt cinq, ou plus, du cirque etc.