SPECTRUM #1/2016
Nouveau logo, nouveau papier... Et retrospective sur l'histoire du magazine ! Tout sur l'histoire du "zizi 76" qui a fait interdire SPECTRUM !
Nouveau logo, nouveau papier...
Et retrospective sur l'histoire du magazine !
Tout sur l'histoire du "zizi 76" qui a fait interdire SPECTRUM !
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
spectrum<br />
NEW DESIGN!<br />
LE JOURNAL QUI PIMENTE TES COURS!<br />
FÉVRIER<br />
WIR SCHREIBEN SCHARF! MÄRZ<strong>#1</strong>/<strong>2016</strong><br />
SPONSORED BY AGEF<br />
50 ans de journalisme<br />
étudiant<br />
Spectrum –<br />
eine Retrospektive<br />
Micro-onde, es-tu là ?<br />
page 4<br />
Pause café e-sportive<br />
page 24<br />
Die Academy Shorts feiern Geburtstag<br />
Seite 17<br />
Langlauf: heisses Wintersportangebot<br />
der Uni im Test<br />
Seite 27
Offre d’emploi : Spectrum recherche un-e responsable marketing<br />
Tu recherches une occasion unique de participer à la vie d’un<br />
organisme universitaire ? Tu t’intéresses au journalisme, au marketing<br />
et à la communication ? Tu es indépendant-e, tu aimes<br />
que les choses soient bien faites et tu as le goût du défi ?<br />
Alors n’attends plus et deviens responsable marketing et communication<br />
pour Spectrum ! A ce poste, tu participeras à la promotion<br />
et à la publicité du journal. Tu pourras créer et gérer des<br />
événements promotionnels, rechercher des annonceurs et réali -<br />
ser des opérations de communication avec des partenaires de<br />
Spectrum.<br />
Le poste est rétribué à hauteur de CHF 80.- huit fois par année.<br />
Ton profil :<br />
> Tu es étudiant-e à l’Université de Fribourg et tu t’intéresses<br />
au journalisme et à la communication/marketing<br />
> Tu parles l’allemand ou le français couramment et as une<br />
bonne compréhension de l’autre langue<br />
> Tu souhaites acquérir de l’expérience dans le journalisme<br />
ou le marketing<br />
> Tu es prêt-e à travailler de manière indépendante et<br />
volontaire<br />
Information/contact: spectrum@unifr.ch<br />
Spectrum sucht eine/n Verantwortliche/n Marketing<br />
Du suchst eine Möglichkeit, bei einer universitären Organisation<br />
mitzumi schen? Du interessierst dich für Kommunikation,<br />
Journalismus und Marketing? Du arbeitest gerne selbstständig<br />
und hast eine professionelle Arbeitsweise?<br />
Dann bewirb dich als Verantwortliche/r Marketing bei<br />
Spectrum! Du bist zuständig für die Promotion und Werbung<br />
des Heftes, insbesondere Promo-Anlässe, Suche nach<br />
Werbekunden und Kommunikation mit Partnern von Spectrum.<br />
Deine Arbeit wird mit 8 x CHF 80.- pro Jahr entlöhnt.<br />
Dein Profil:<br />
> Du bist Student/in an der Universität Freiburg und interessiert<br />
an Journalismus, Kommunikation und Marketing<br />
> Du sprichst fliessend Deutsch oder Französisch und hast<br />
gute Kenntnisse der anderen Sprache<br />
> Du möchtest Erfahrung im Bereich Journalismus oder<br />
Marketing sammeln<br />
> Du bist bereit, selbstständig und seriös zu arbeiten<br />
Informationen/Kontakt: spectrum@unifr.ch<br />
AGEF-ZONE<br />
Venez découvrir tous nos nouveaux produits qui se trouvent dans nos bureaux<br />
<br />
Entdecken Sie alle unsere neuen Produkte, die in unseren Büros AGEF oder auf<br />
unserer Website agef.ch zu finden sind
Chers lecteurs<br />
Chères lectrices<br />
Spectrum fait peau neuve ! Il y a bientôt<br />
une année, nous avons entrepris de re -<br />
prendre entièrement la mise en page du<br />
journal. Petit à petit, nous avons mis de<br />
l’ordre dans les rubriques, changé le<br />
papier, le logo et infléchi la ligne éditoriale<br />
pour la faire correspondre encore un<br />
Florian Mottier<br />
peu plus aux préoccupations des étudiants<br />
et des étudiantes. Le numéro que vous tenez entre vos mains<br />
est l’aboutissement de ce processus.<br />
À l’occasion de ces transformations, nous avons consulté les<br />
archives de Spectrum, qui se sont révélées riches en surprises.<br />
Censure, « attentats », guerre d’éditos et dessins licencieux ont<br />
bel et bien fait partie du quotidien de notre journal. Après quel -<br />
ques séances de francs fous rire, nous avons donc décidé de vous<br />
livrer notre florilège des grands instants de Spectrum. On aurait<br />
en effet tendance à l’oublier, mais le magazine des étudiants est<br />
plus que cinquantenaire. Dès lors, il était impératif de lui rendre<br />
hommage. Mais si ce dossier se tourne vers le passé, le reste du<br />
magazine satisfera le lecteur ou la lectrice avide d’avenir. E-<br />
sports, les derniers rebondissements de l’AGEF au sein de l’UNES<br />
et un écrivain prometteur constituent autant de sujets prometteurs<br />
à suivre avec attention !<br />
Enfin, toute l’équipe de Spectrum souhaite un très bon début de<br />
semestre à tous les étudiants de l’Université de Fribourg. Si<br />
d’aventure vous désiriez vous aussi vous inscrire dans l’Histoire<br />
de notre journal, n’hésitez pas à nous écrire !<br />
Liebe Leserschaft<br />
Nach einem ereignisreichen Jahr wurde<br />
in unserer Chefredaktion Simones Posten<br />
frey. Ich wünsche Simone für ihre Zu -<br />
kunft alles Gute und freue mich sehr, als<br />
neue Chefredakteurin ihre herausfor -<br />
dern den und vielseitigen Aufgaben zu<br />
übernehmen!<br />
Mirjam Schmitz<br />
Spectrum ist eines der ältesten noch<br />
aktiven Studierendenmagazine der Schweiz. In dieser Ausgabe<br />
blicken wir auf seine bewegte Vergangenheit zurück. Dass nicht<br />
nur die Studierenden Spectrum prägen, sondern dass ihre Zeit<br />
bei Spectrum auch für sie selbst prägend ist, davon berichten drei<br />
ehemalige Chefredakteurinnen und Chefredakteure auf Seite 11.<br />
Weiter erzählt auf Seite 13 Emanuel Hänsenberger, ebenfalls ehemaliger<br />
Chefredakteur von Spectrum, was er in seiner Bachelo r -<br />
arbeit über die Entwicklung von Spectrum herausgefunden hat.<br />
Und im Artikel auf Seite 15 ist Redakteurin Carole Marty einer<br />
Frage nachgegangen, die bereits 1967 in einem Spectrum-Artikel<br />
gestellt wurde.<br />
Spectrum befindet sich stets im Wandel und hat sich dabei unter<br />
anderem von einer Zeitung zum Magazin entwickelt. Etwas ist<br />
jedoch über all die Jahre hinweg gleich geblieben: Spectrum hiess<br />
schon bei seiner Gründung 1958 so und hat seinen Namen bis<br />
heute behalten. Mit der Zeit hat es aber enorme inhaltliche und<br />
optische Veränderungen gegeben, so auch jetzt. Pünktlich zu<br />
Semester beginn erstrahlt Spectrum in neuem Glanz: Vielen<br />
Dank an Fabian Seiler für das tolle Layout! Und nun Vorhang auf<br />
und viel Vergnügen mit der Geschichte von Spectrum.<br />
Vie universitaire/Unileben 4/5<br />
Unipolitique/Unipolitik 6/7<br />
Paie ta thèse 8<br />
Conférences/Vorträge 8<br />
Dossier 9-15<br />
Culture/Kultur 16/17<br />
Tribune/Kommentar 18/19<br />
Freiburg 21<br />
Critique/Kritik 22/23<br />
Société/Gesellschaft 24/25<br />
Portrait 26<br />
Die Andere 27<br />
L’Épître 28<br />
Kurzgeschichte 29<br />
Brèves/Zum Schluss 30<br />
Agenda/Impressum 31<br />
5 12 16 17<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
3
Micro-onde, es-tu là ?<br />
Bien que les Mensas et autres moyens de se sustenter, fleurissent aux alentours de l’Université<br />
de Fribourg, un élément, pourtant essentiel manque à l’appel : où se cachent donc les fours<br />
micro-ondes ? JODIE NSENGIMANA<br />
En longeant le Boulevard de Pérolles,<br />
nous sommes très vite impressionnés<br />
par la quantité phénoménale et,<br />
ma foi, très variée d’endroits où manger :<br />
kebabs, mexicains, libanais, chinois, italien…<br />
un tour du monde des saveurs.<br />
N’oublions pas les différentes Mensas<br />
qui desservent l’Université. Elles sont au<br />
nombre de trois et se situent dans les<br />
endroits suivants : Miséricorde, Regina<br />
Mundi et Pérolles. Vous n’aurez aucun<br />
mal à les trouver étant donné qu’elles<br />
sont toutes, et sûrement à dessein,<br />
situées dans un périmètre de moins de<br />
dix mètres de chacun des bâtiments universitaires.<br />
Du choix, vraiment ?<br />
Tout cela est fascinant et il est toujours<br />
agréable d’avoir le choix, mais ce choix<br />
justement, ne cacherait-il pas quelque<br />
chose ? Car, après les premières semaines,<br />
où tout le monde cherche à découvrir dans<br />
lequel de ces endroits nous mangeons le<br />
mieux et que nos économies de l’été<br />
fondent comme neige au soleil, une question<br />
s’impose : où pouvons-nous trouver<br />
des micro-ondes ? La combinaison Tup -<br />
per ware et micro-ondes étant à l’étudiant<br />
ce que les appareils photo sont aux tou -<br />
ristes asiatiques, la question n’est en rien<br />
incongrue. Et pourtant, plus elle se pose et<br />
plus les réponses semblent les mêmes : soit<br />
les gens n’en savent rien soit ils le savent<br />
mais, quand ils nous les indi quent, nous<br />
tombons de haut : les queues pour y<br />
accéder semblent infinies.<br />
Rien d’étonnant à cela, moins d’une<br />
dizaine de micro-ondes sont éparpillés<br />
entre Pérolles, Regina Mundi et Misé ri -<br />
corde pour un total d’environ 10'000 étudiants.<br />
Cela semble bien peu. Nous pouvons,<br />
à juste titre, nous demander si on ne nous<br />
pousse pas à consommer, et donc à<br />
dépenser, alors qu’il est pourtant bien<br />
connu que les étudiants possèdent les<br />
moyens financiers les moins élevés. Cela<br />
relève de la simple logique : il est quasiment<br />
impossible de cumuler un travail à<br />
cent pourcent et des études universitaires.<br />
Est-ce si difficile de fournir quelques<br />
micro-ondes supplémentaires quand on<br />
sait qu’en seconde main nous pouvons en<br />
trouver pour un prix plus qu’abordable ?<br />
Apparemment oui ! Spectrum a eu vent du<br />
véritable chemin de croix qu’il a fallu pour<br />
en avoir ne serait-ce qu’un.<br />
Rappel des faits<br />
Pour rappel, une étudiante bien avisée<br />
membre de la Fachschaft d’Histoire,<br />
Musicologie et Histoire de l’Art avait proposé,<br />
en 2013 déjà, une motion visant à<br />
installer des micro-ondes à Miséricorde.<br />
Par manque de temps, le problème n’a<br />
jamais pu être abordé avant l’année suivante<br />
où la proposition d’accorder des fonds<br />
à cette fin est finalement acceptée. Mais ce<br />
n’était pas encore gagné, il fallait ensuite<br />
convaincre le Rectorat avant de pouvoir les<br />
installer. Cela étant fait, on a installé deux<br />
micro-ondes à Miséricorde, si le concept<br />
fonctionnait, cela s’étendrait à Pérolles. Ce<br />
fût un succès, chacun pouvait enfin réellement<br />
décider de ce qu’il voulait manger.<br />
Quelques micro-ondes supplémentaires<br />
sont installés.<br />
Un véritable mystère<br />
Cependant une dernière question<br />
demeure, pourquoi, alors que tout semble<br />
s’être bien passé, s’est-on arrêté en si bon<br />
chemin ? Et là, personne ne semble vraiment<br />
connaître la raison. Ces quelques<br />
micro-ondes auraient-ils fait office de concessions<br />
? Pouvons-nous vraiment nous<br />
contenter de si peu ? Une rumeur semble<br />
d’ailleurs courir ces derniers temps : l’un<br />
des micro-ondes de Miséricorde aurait disparu<br />
! Libre à toi lecteur, d’aller vérifier par<br />
toi-même.<br />
Illustration : Clarisse Aeschlimann<br />
4 1/<strong>2016</strong> spectrum
Hauptsache<br />
in Bewegung<br />
Sport in der Freizeit machen viele – als Hobby, zur Entspannung, als Ausgleich zum Alltag. Aber<br />
was bewegt jemanden dazu, Sport an einer Hochschule zu studieren? Ramona, Studentin der<br />
Sport- und Bewegungswissenschaften an der Uni Freiburg, erzählt Spectrum von ihrem Studium.<br />
MIRJAM SCHMITZ<br />
In Ramonas Leben ist Sport ein<br />
wichtiger Teil, das Skifahren ihre<br />
grösste Leidenschaft. Sie war lange Zeit<br />
im Team des Nationalen Leistungs -<br />
zentrums Westschweiz, hat sich dann aber<br />
gegen den Spitzensport und für ein Sport -<br />
studium an der Uni Freiburg entschieden.<br />
Hier werden zwei Studien rich tungen<br />
angeboten: Die Option Gesundheit –<br />
Leistung – Forschung richtet sich an<br />
Studie rende, die einen Beruf im Gesund -<br />
heitswesen, zum Beispiel in der Reha -<br />
bilitation, anstreben oder als Trainer oder<br />
in der Forschung arbeiten wollen. Die<br />
zweite Option bereitet auf den Schul -<br />
sportunterricht vor. Auch wenn Ramona<br />
sich noch nicht hundertprozentig für eins<br />
von beidem entschieden hat, tendiert sie<br />
momentan Richtung Lehr beruf. „Ich<br />
arbeite gern mit Menschen zusammen.<br />
Daher kann ich mir gut vorstellen, als<br />
Sportlehrerin die Schüler im Unterricht zu<br />
motivieren und sie für das Fach Sport zu<br />
begeistern“, sagt sie.<br />
waren, ist die Geschlech terverteilung jetzt<br />
im Studium recht ausgeglichen. Ramona<br />
lacht: „Wahr scheinlich haben die Frauen<br />
die Vorbereitung einfach ernster genommen.“<br />
Von Theorie und Praxis<br />
Ebenso polysportiv wie an der Aufnahme -<br />
prüfung geht es dann auch im Studium<br />
weiter: Im ersten Semester stehen an<br />
Praxiskursen unter anderem Hallen fuss -<br />
ball, Judo, Fitness, Hiphop und Basketball<br />
auf dem Programm. Neben dem prakti -<br />
schen Teil in der Turnhalle besuchen die<br />
Studierenden Vorlesungen, Seminare und<br />
Workshops. In den Workshops sollen die<br />
theoretischen Kenntnisse beispielsweise<br />
anhand von Experimenten in die Praxis<br />
umgesetzt werden. Auf dem Stundenplan<br />
stehen Fächer wie Sportpsychologie,<br />
Anatomie, Bewegungs- und Trainings -<br />
lehre. Bei letzterer lernen die Studie -<br />
renden, wie sie Kraft, Ausdauer, Koordi -<br />
nation und Schnelligkeit am besten<br />
trainieren können. Im zweiten Studienjahr<br />
kommt noch mehr Theorie dazu.<br />
Studienalltag und Freizeit<br />
Mit fünfzig Studierenden ist Ramonas<br />
Jahrgang überschaubar. Die Gruppendy na -<br />
mik sei gut – beim gemeinsamen Sport<br />
komme man automatisch in Kontakt und<br />
lerne mit der Zeit alle einmal kennen, er -<br />
zählt Ramona.<br />
Und was macht die Sport studentin in ihrer<br />
Freizeit? Dann probiert sie gern Neues aus,<br />
wie zum Beispiel Fechten. In den Ferien<br />
geht sie am liebsten klettern und bergsteigen.<br />
Und im Winter fährt sie entweder<br />
für sich Ski oder arbeitetet als Skilehrerin:<br />
„Ein super Job! Ich bin in den Bergen und<br />
kann das, was ich am liebsten mache,<br />
anderen beibringen.“<br />
Fotos: zvg<br />
Eintrittstest zu meistern<br />
An der Aufnahmeprüfung für das Sport -<br />
studium muss man sich in den Disziplinen<br />
Tanzen, Schwimmen, Aus dauer lauf,<br />
Leicht athletik und Geräte turnen beweisen.<br />
„Bei allem wird natürlich ein gewisses<br />
Niveau vorausgesetzt“, erklärt Ramona.<br />
„Aber es ist machbar. Man muss halt überall<br />
gut sein. Es reicht nicht, wenn man in<br />
einer einzigen Disziplin überragend ist.“<br />
Auch wenn sie ein Sport gymnasium<br />
besucht und in ihrem Zwischen jahr viele<br />
verschiedene Sport arten ausgeübt hat,<br />
musste sie speziell auf den Eintrittstest hin<br />
trainieren. Während zum Test noch deutlich<br />
mehr Männer als Frauen angetreten<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
5
L’AGEF et l’UNES : c’est compliqué…<br />
Une nouvelle crise secoue les relations entre l’AGEF et l’UNES. Celle-ci est née en décembre<br />
dernier quand la commission de recours de l’AGEF a annoncé qu’un recours fait à l’encontre de<br />
la cotisation de l’AGEF à l’UNES était recevable. Depuis, les relations entre l’AGEF et l’UNES sont<br />
de plus en plus compliquées. VLADIMIR<br />
L’AGEF fait partie d’une organisation<br />
faitière nommée l’UNES. Cette<br />
dernière rassemble une multitude<br />
d’associations estudiantines au niveau<br />
national. Chaque année, l’AGEF paie une<br />
cotisation à l’UNES, contribution qui nourrit<br />
le budget de l’UNES. Depuis quelques<br />
années, le paiement de la cotisation est<br />
une question épineuse qui fait régulièrement<br />
débat au Conseil des Etudiants car<br />
jugée comme trop élevée par certains.<br />
Comment en est-on arrivé là ?<br />
C’est le 23 octobre 2013 que le Conseil des<br />
Etudiants décide de trancher la question<br />
une fois pour toute. Il approuve une<br />
motion qui stipule que, si dans l’année à<br />
venir on n’arrivait pas à faire baisser la<br />
cotisation annuelle à l’UNES à 40'000<br />
francs, l’AGEF quitterait de facto l’UNES.<br />
Une année passe et le Conseil des<br />
Etudiants prend le 8 octobre 2014, la décision<br />
de verser une cotisation de 47'792<br />
francs à l’UNES pour l’année de 2015. Un<br />
étudiant décide alors de faire recours contre<br />
cette décision le 8 novembre 2014.<br />
La commission de recours de l’AGEF se<br />
constitue et publie, le 4 décembre 2015, sa<br />
décision au sujet du recours contre la cotisation<br />
de 2015. Elle statue que la décision<br />
du 23 octobre 2013 est toujours en vigueur<br />
et que le Conseil des Etudiants, en approuvant<br />
le 8 octobre 2014 une cotisation nettement<br />
au-dessus de 40'000 francs, provoquait<br />
la sortie de l’AGEF de l’UNES. La<br />
commission décide également que, consi -<br />
dé rant le délai de retrait de l’UNES de 6<br />
mois, l’AGEF serait sortie de manière va -<br />
lable six mois après le 8 octobre 2014 donc<br />
en mars 2015.<br />
Derniers évènements<br />
Le 9 décembre 2015, le Conseil des<br />
Etudiants décide d’accepter la décision de<br />
la commission de recours. Durant la même<br />
séance, le Conseil vote aussi la création<br />
d’un groupe de travail chargé de développer<br />
la future stratégie de l’AGEF dans le<br />
domaine de la politique nationale. L’his -<br />
toire aurait pu se terminer là, mais prend<br />
une nouvelle tournure le mois suivant. Le<br />
18 janvier <strong>2016</strong>, l’UNES publie sa troisième<br />
rétro-perspective. Dans celle-ci, l’association<br />
faitière communique à l’AGEF qu’elle<br />
prend note de la situation et qu’elle considère<br />
que l’association fribourgeoise n’est<br />
pas encore sortie de l’Union. L’UNES s’engage<br />
à effectuer un travail de dialogue et<br />
de clarification avec l’AGEF.<br />
Quelques jours plus tard, l’UNES pose un<br />
recours contre la décision du 4 décembre<br />
2015 de la commission de recours de<br />
l’AGEF. Celui-ci est fait par le biais d’une<br />
étudiante de l’Université de Fribourg et<br />
déposé auprès la commission de recours<br />
de l’Université.<br />
Conclusion<br />
La situation est donc très complexe.<br />
L’AGEF se considère comme ayant quitté<br />
l’UNES. Cette dernière part du constat<br />
opposé et compte l’AGEF parmi ses membres.<br />
Aussi, le recours de l’UNES contre la<br />
décision de la commission de recours de<br />
l’AGEF peut se confronter à des difficultés.<br />
Selon un ancien membre de la commission<br />
de recours de l’Université, le traitement<br />
d’un recours peut prendre des années.<br />
Durant tout ce temps, l’UNES risque de ne<br />
pas percevoir de cotisations de la part de<br />
l’AGEF. A cela s’ajoute, selon cette même<br />
source, que les chances que le recours soit<br />
accepté sont faibles.<br />
Image : photomontage, d’après Wikimedia Commons<br />
6 1/<strong>2016</strong> spectrum
Geldsegen bei der AGEF<br />
Vor bald zwei Jahren hat die AGEF den Studierendenrat darüber unterrichtet, dass man vor einem<br />
Geldproblem steht. Das Schöne daran: Es handelt sich um ein erfreuliches Geldproblem. Statt<br />
sich über leere Kassen zu beklagen, platzt der AGEF beinahe der Geldbeutel. ELIA KAUFMANN<br />
Foto: AGEF<br />
In den vergangenen Jahren schrieb die<br />
AGEF stets schwarze Zahlen. Mittler -<br />
weile hat sich ein Überschuss von über<br />
100‘000 Franken angesammelt. Der Geld -<br />
segen schien aber auch eine Bürde zu sein:<br />
Statt Goldgräberstimmung herrschte bei<br />
der AGEF lange Ratlosigkeit. Projekte wurden<br />
lanciert – und verschwanden wieder<br />
von der Bildfläche. Nun scheint das Ganze<br />
aber in Bewegung zu kommen.<br />
Gescheitertes Bar-Projekt<br />
Bereits eine der ersten Projektideen schlug<br />
hohe Wellen. Eine Gruppe rund um den<br />
damaligen Präsidenten der Fachschaft Jus,<br />
Fabian Truffer, brachte die Idee aufs<br />
Tapet, eine Bar zu eröffnen. Es wurden<br />
erste Konzepte ausgearbeitet, als der<br />
Studienrat dem Vorhaben einen Riegel<br />
schob. Zu riskant, so der Tenor. Hinter -<br />
grund der Skepsis des Rates war wohl, dass<br />
die Basler Studierendenschaft nach dem<br />
Misserfolg eines ähnlichen Projekts<br />
finanziell ins Schlingern geriet. Im Nach -<br />
gang an das Ende des Bar-Projekts wurde<br />
eine Kommission eingesetzt, welche dem<br />
Studierendenrat konkrete Vorschläge<br />
unterbreiten soll.<br />
Unterstützung für Studierende<br />
Auch das Projekt, einen Sozialfonds zu<br />
erstellen, wurde schon früh lanciert. Es<br />
sorgte beim Studierendenrat lange Zeit für<br />
Wohlwollen und wurde auch von der<br />
Kommission aufgenommen. Der Sozial -<br />
fonds würde Studierenden in schwierigen<br />
finanziellen Verhältnissen unter die Arme<br />
greifen. Im vergangen Dezember fiel das<br />
Projekt dann aber trotzdem durch. Auch<br />
ein verwandter Vorschlag, mit dem Geld<br />
bereits bestehende Angebote für die<br />
Studierendenschaft zu unterstützen, vermochte<br />
den Rat nicht zu begeistern.<br />
Andere Ideen haben den beiden Vorhaben<br />
ganz einfach den Rang abgelaufen.<br />
Erholungsraum setzt sich durch<br />
Einen Raum zum Erholen. Dies wünschten<br />
sich einige Studierende und brachten die<br />
Kommission dazu, ein Projekt auszuarbeiten.<br />
Die charmelose Cafeteria bei der<br />
Jus-Bibliothek in der Miséricorde soll<br />
umgestaltet werden und im Pérolles II-<br />
Gebäude soll eine Art Wohnzimmer für<br />
Studierende entstehen. Zwei beinahe<br />
deckungsgleiche Projekt vorschläge wurden<br />
dazu eingereicht – und überzeugten<br />
den Studierendenrat. Dieser beauftragte<br />
daraufhin den AGEF-Vor stand, die zwei<br />
Projekte miteinander zu kombinieren und<br />
die nötigen Schritte einzuleiten. Der<br />
Verantwortliche der AGEF, Jean-Louis<br />
Berthoud, sagte auf Anfrage, man werde<br />
demnächst beim Rektorat vorstellig werden,<br />
um über die Möglichkeiten diskutieren.<br />
Rasche Umsetzung<br />
Man sei bemüht, das Projekt so schnell wie<br />
möglich zu realisieren, erklärt Berthoud.<br />
Momentan bereite man ein entsprechendes<br />
Dossier vor. Trotz dem Optimismus<br />
seitens der AGEF ist aber noch völlig offen,<br />
ob die Universität die Umgestaltungs -<br />
vorschläge akzeptiert und dazu Hand<br />
bietet. Wenn nicht, steht die AGEF wieder<br />
auf Feld eins. Aber auch wenn das Projekt<br />
verwirklicht wird, ist noch nicht abschlies -<br />
send geklärt, was mit einem allfälligen<br />
Restbetrag geschehen soll. Die Befür -<br />
worter des Sozialfonds können noch hoffen:<br />
Gemäss Berthoud wird man in einer<br />
zweiten Runde nochmals auf die anderen<br />
Projekte zurückkommen.<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
7
Les dattiers comme source de savoir<br />
Saviez-vous que l’on étudie les dattiers à l’Université de<br />
Fribourg ? Marco Galimberti, doctorant en génétique des popu -<br />
lations, nous explique ses recherches sur cet arbre, à quoi elles<br />
servent, et pourquoi cela l’intéresse. AMÉLIE POCHON<br />
Curriculum Vitae<br />
2014-aujourd’hui<br />
Doctorant en biologie, Université<br />
de Fribourg<br />
2009-2013<br />
Master en Physique, Université<br />
de Pise, Italie<br />
2003-2009<br />
Bachelor en Physique, Université<br />
de Pise, Italie<br />
Le doctorant Marco Galimberti<br />
étudie les dattiers. Avec ses collègues,<br />
il cherche à comprendre<br />
l’histoire démographique de ces arbres.<br />
Un autre objectif de l’étude est d’identifier<br />
les gènes soumis à la sélection durant<br />
la domestication. « Le processus de do -<br />
me s tication est le processus par lequel<br />
une population d’organismes est modifiée<br />
afin de mieux correspondre à nos<br />
besoins », explique le doctorant. « A travers<br />
une sélection artificielle, certains<br />
caractères sont accentués. » Les cher -<br />
cheurs disposent d’échantillons de dattiers<br />
provenant d’Afrique du Nord, du<br />
Moyen-Orient et d’Oman.<br />
Génétique, agriculture et préhistoire<br />
Selon Marco, ce sujet est important pour<br />
plusieurs raisons : l’agriculture est essentielle<br />
pour les êtres humains. Elle est non<br />
seulement la source principale de notre<br />
alimentation, mais également une source<br />
de matériaux. L’étude des processus de<br />
domestication et de diversification permet<br />
de comprendre la base génétique pour la<br />
diversification et la domestication des cultures.<br />
Cela est nécessaire afin de tirer pro -<br />
fit de la diversité des phénotypes et d’amé -<br />
liorer les fruits (entre autres). « L’étu de de<br />
la génétique aide également à comprendre<br />
les temps préhistoriques », affirme Marco.<br />
Comment ? En cherchant le premier centre<br />
de domestication et des liens éventuels<br />
entre l’Afrique et le Moyen-Orient.<br />
Transnational Counter-terrorism<br />
Operations and EU Law<br />
02.03.<strong>2016</strong>, 17h, MIS 04/Salle Jäggi, Dr Cian C. Murphy<br />
(King's College London)<br />
Islam and Late Antiquity: some current debates<br />
02.03.<strong>2016</strong>, 18h15, MIS 03 /Salle 3117, Prof. Averil Cameron<br />
(University of Oxford)<br />
Der Sonne entgegen – mit dem Fahrrad von der<br />
Quelle bis zur Mündung der Donau<br />
03.03.<strong>2016</strong>, 20h15, PER 10/Grosser Hörsaal des Chemie-<br />
Departements, Dr. Beat Maurer (Universität Bern)<br />
Notre cerveau joue-t-il un rôle dans la transmission<br />
de la violence à travers les générations ?<br />
14.03.<strong>2016</strong>, 20h00, PER 09/Grand Auditoire de l’Institut de<br />
physiologie, Mélanie Kaeser (Unifr)<br />
Prendre une décision rapidement : lorsque le temps<br />
compte!<br />
16.03.<strong>2016</strong>, 20h00, PER 09/Grand Auditoire<br />
de l’institut de physiologie, Pascal Gygax (UniFr)<br />
La reconfiguration des récits évangé -<br />
liques dans l’Adversus Haereses<br />
18.03.<strong>2016</strong>, 18h15, MIS 04/Salle Jäggi, Agnès<br />
Bastit (Université de la Lorraine)<br />
Droit en débat: La sphère privée à l’ère numérique<br />
23.03.<strong>2016</strong>, 19h15, Site MIS 03/Salle 3117, Prof. Eva Maria<br />
Belser (UniFr), Prof. Astrid Epiney (UniFr), Europarecht<br />
Prof. Bertrand Perrin (UniFr)<br />
Vom 25. bis zum 28.02.<strong>2016</strong> findet in Freiburg das<br />
Regionalfinale des European Law Moot Court<br />
(ELMC) statt. Rund siebzig Personen aus dreissig<br />
verschiedenen Ländern werden daran teilnehmen.<br />
Ein Moot Court ist ein juristischer Wettbewerb,<br />
bei dem Studierende einen Fall zugeteilt bekommen<br />
und dann eine der Prozessparteien vor Ge -<br />
richt vertreten müssen. Die Verhandlungen sind<br />
öffentlich.<br />
Photo : Marco Galimberti<br />
8 1/<strong>2016</strong> spectrum
SOMMAIRE/INHALT<br />
...<br />
50 ans de<br />
journalisme étudiant<br />
Spectrum –<br />
eine Retrospektive<br />
« Communiquer, c’est donner du sens<br />
à la matière » 10<br />
Die Nacht vor dem Druck und andere<br />
entspannte Momente 11<br />
La folle histoire de Spectrum 12<br />
Spectrums Spektrum –<br />
eine Bachelorarbeit 13<br />
1976 : Quand un dessin de zizi poussa<br />
Spectrum dans la clandestinité 14<br />
Die Sechzigerjahre – als die Studierenden<br />
(noch?) die Welt veränderten 15<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
9
« Communiquer, c’est donner du sens à la matière »<br />
A l’occasion de sa rétrospective historique, Spectrum a rencontré deux de ses anciens rédacteurs<br />
en chef francophones. Comment ce rôle les a-t-ils marqués ? Quel regard ont-ils sur les nouvelles<br />
technologies ? MAYA BODENMANN<br />
Judith Camenzind<br />
Patrick Mbonyinshuti Aebersold<br />
Judith Camenzind est aujourd’hui cheffe<br />
de projet pour le projet cantonal « Se ni -<br />
or + ». Patrick Mbonyinshuti Aeber -<br />
sold, travaille dans la communication au<br />
sein d’un organisme fédéral de surveillance.<br />
Spectrum : Comment êtes-vous arrivés<br />
au sein de l’équipe Spectrum ?<br />
Judith : Des amis qui travaillaient déjà au<br />
sein de la rédaction m’ont proposé de les<br />
rejoindre et c’est en 1985 que j’ai été nommée<br />
rédactrice en chef.<br />
Patrick : J’avais déjà assisté à des séances<br />
de rédaction, et je lisais les numéros de<br />
Spectrum. Après avoir fait un travail de<br />
séminaire dans le cadre du cours « communication<br />
internationale », j’ai écrit un<br />
article intitulé « Quand le fossé numérique<br />
sera-t-il comblé ? », dans lequel je prédisais<br />
certains effets des technologies de la<br />
communication et des médias sociaux. J’ai<br />
par la suite rejoint la rédaction et suis<br />
devenu rédacteur en chef en 2006.<br />
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?<br />
Judith : L’excellente ambiance dans l’équi -<br />
pe ! On a passé de nombreuses heures à<br />
mettre en page les articles et à réaliser des<br />
reportages. On suivait de près l’actualité à<br />
l’Université et on débattait volontiers de<br />
sujets controversés. Les moyens techno -<br />
logiques n’étant pas encore ce qu’ils sont<br />
aujourd’hui, on faisait le layout à la main,<br />
ce qui procurait des moments sympas et de<br />
nombreuses heures supplémentaires.<br />
Patrick : Avoir écrit en 2005 un article<br />
prédisant le printemps arabe m’a laissé un<br />
grand souvenir. Mon article annonçait le<br />
réveil de la Tunisie en 2010 grâce aux<br />
médias sociaux. Je concluais en disant « un<br />
match à domicile ne se perd sous aucun<br />
prétexte » car pour moi le Sommet<br />
Mondial sur la Société de l’Information qui<br />
s’était tenu chez eux en 2005, était une<br />
occasion unique pour les Tunisiens de se<br />
demander ce que leur apportait réellement<br />
un progrès technologique de façade et<br />
cette soi-disant liberté et richesse qui en<br />
découlait. Grâce à ce journalisme de masse<br />
et à « ce match » à domicile que permettent<br />
les nouvelles technologies et les<br />
médias sociaux, les injustices et les attein -<br />
tes aux libertés et à la dignité ont pu être<br />
révélées au grand jour. C’est un très bon<br />
souvenir d’avoir pu discuter de ces thèmes<br />
hautement contemporains et globaux avec<br />
des gens de tous horizons à Fribourg.<br />
Votre rôle à Spectrum vous a-t-il marqué<br />
?<br />
Judith : Certainement, on s’est tous fait des<br />
armes en matière de communication.<br />
Patrick : Oui, il m’a permis d’avoir une vue<br />
d’ensemble et un certain esprit d’équipe<br />
tout en assumant des responsabilités pour<br />
le groupe.<br />
Que diriez-vous à un étudiant qui<br />
hésite à se lancer dans le journalisme ?<br />
Judith : C’est un métier passionnant qui<br />
offre un immense champ d’action aux personnes<br />
qui s’y intéressent. Je regrette un<br />
peu aujourd’hui le manque d’esprit critique<br />
avec lequel les nouvelles sont relay -<br />
ées. La vérification et l’équilibre dans la<br />
recherche d’informations sont devenus<br />
plutôt rares et cette situation est due en<br />
grande partie à la vitesse à laquelle les nouvelles<br />
circulent sur les réseaux sociaux.<br />
Patrick : Répondre aux questions « qui »,<br />
« quoi », « où », « quand », « comment »,<br />
« combien », « pourquoi », c’est aller audelà<br />
du journalisme. Communiquer c’est<br />
donner du sens à la matière et cela, toutes<br />
les professions le demandent. En appre -<br />
nant à donner du sens au monde, vous<br />
vous qualifiez pour un nombre illimité de<br />
professions !<br />
En évoquant les enjeux de la communication<br />
en ligne aujourd’hui, Judith et Patrick<br />
nous rappellent qu’au-delà du choix du<br />
type et des sources de l’information, être<br />
rédacteur en chef signifie laisser aux lec -<br />
teurs un espace pour grandir et se développer<br />
par le biais de l’information.<br />
Photos : DSAS/Patrick Aebersold<br />
10 1/<strong>2016</strong> spectrum
Die Nacht vor dem Druck<br />
und andere entspannte Momente<br />
Ein Blick hinter die Kulissen: Drei ehemalige Chefredakteurinnen und Chefredakteure berichten<br />
von ihren Erfahrungen bei Spectrum und erzählen, wo sie heute im beruflichen Leben stehen.<br />
MIRJAM SCHMITZ<br />
„Natürlich war die letzte Woche<br />
vor dem Druck des Heftes immer<br />
besonders stressig, wenn zum<br />
Beispiel ein Artikel nicht eingetroffen<br />
war und wir irgendwie noch eine<br />
ganze Seite füllen mussten. Viel<br />
schöner war dann aber der Moment,<br />
wenn wir nach der ganzen Vorbe rei -<br />
tungs zeit das fertige Heft in den<br />
Händen hielten. Mir war es als Chef -<br />
redakteur wichtig, vor allem in den<br />
Kommentaren vermehrt nationalpolitische<br />
Themen aufzugreifen sowie<br />
über die Unipolitik zu berichten –<br />
auch darüber, was weniger gut lief.<br />
Und mir war wichtig, klarzustellen,<br />
dass jede und jeder bei Spectrum mitmachen<br />
kann, nicht nur Medien -<br />
wissenschaftler, Historiker und Ger -<br />
ma nisten. Die Arbeit für Spectrum<br />
und mein Studium haben sich gut<br />
ergänzt: Für mein Hauptfach Zeit -<br />
geschichte musste ich auch immer<br />
viele Arbeiten schreiben. Mein Me -<br />
dien- und Kommunikations stu dium<br />
hingegen war sehr theoretisch, aber<br />
dank Spectrum konnte ich gleichzei tig<br />
Praxiserfahrung sammeln und kann te<br />
nach fünf Jahren Uni nicht nur die<br />
Theorie. Ich schreibe immer noch den<br />
ganzen Tag, wenn auch nicht als<br />
Journalist, sondern in der politischen<br />
Kommunikation.“<br />
„Mein Ziel bei Spectrum war es vor<br />
allem, eine noch grössere Arti -<br />
kelvielfalt zu schaffen und gleich -<br />
zeitig abwechslungsreiche Ge schich -<br />
ten zu publizieren, die der Unialltag<br />
schreibt – da durfte auch gerne mal<br />
eine Portion Humor einfliessen. Gut<br />
erinnern kann ich mich an einen<br />
Artikel über Studierenden-Stereo type,<br />
in dem ich satirisch und etwas überspitzt<br />
Personen aus verschiedenen<br />
Studienrichtungen be schrie ben habe<br />
– vom Wirtschafts studenten bis zur<br />
Erziehungs wissen schaftlerin. Da für<br />
erhielt ich von Kopfschütteln bis zu<br />
grosser Begeis terung die ganze Palette<br />
an Feedback, was mich sehr freute.<br />
Anscheinend hatte ich einen Nerv<br />
getroffen. Ich habe bei allem, was ich<br />
für Spectrum gemacht habe, etwas<br />
gelernt – ohne dabei für hand werk -<br />
liche Fehler gleich um meinen Job<br />
bangen zu müssen. Die Mitarbeit an<br />
einem Unimagazin wie Spectrum<br />
bietet angehenden Journalistinnen<br />
und Journalisten eine wunderbare<br />
Gelegen heit, den Beruf und die Bran -<br />
che auf relativ sanfte Weise kennenzulernen.“<br />
„Ich habe den Chefredaktions -<br />
posten nie wirklich angestrebt, das<br />
hat sich eher zufällig ergeben.<br />
Daher traf mich der Arbeitsaufwand,<br />
der hinter allem steckt, doch recht<br />
unvorbereitet. Als Chefin hatte ich vor<br />
allem organisatorische Aufgaben: The -<br />
men planung, den Leuten hinterherrennen,<br />
Feedback geben, Layout bis<br />
zur letzten Sekunde. Neben dem<br />
Gegen lesen und Überarbeiten der<br />
anderen Artikel blieb mir nur wenig<br />
Zeit, um selber zu schreiben. Das Redi -<br />
gieren der Texte der anderen hat mir<br />
aber immer sehr viel Spass gemacht.<br />
Ich erinnere mich auch, dass ich einmal<br />
die ganze Nacht vor dem Druck -<br />
termin am Layout gesessen habe.<br />
Morgens um halb vier musste ich noch<br />
das Editorial schreiben. Als ich etwa<br />
zwei Wochen später das gedruckte<br />
Heft auf der ersten Seite aufschlug, sah<br />
ich es: ein unmöglicher Grammatik -<br />
fehler gleich im ersten Satz! Da gibt<br />
man alles und dann so was … Aber der<br />
Frust ging schnell vorbei. Ingesamt<br />
war meine Arbeit bei Spectrum eine<br />
unbezahlbare Erfah rung. Nirgends<br />
sonst kann man ein komplettes Maga -<br />
zin ganz in Eigen regie produzieren.<br />
Spectrum ist wie eine Spielwiese, auf<br />
der man sich austoben kann, und hat<br />
mir gleichzeitig einen realistischen<br />
Einblick in die Medienarbeit geboten.“<br />
Cyril Lilienfeld<br />
Dominic Graf<br />
Nadja Camesi<br />
Fotos: zvg<br />
Chefredakteur von 2009 bis 2010<br />
Heute: Kommunikationsdienst des<br />
Regierungsrats Kanton Aargau<br />
Chefredakteur von 2010 bis 2011<br />
Heute: Redakteur bei Touring,<br />
Mitgliedermagazin des TCS<br />
Chefredakteurin von 2011 bis 2012<br />
Heute: Studium Kulturjournalismus in<br />
Berlin, freie Journalistin und Texterin<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
11
La folle histoire de Spectrum<br />
Les archives de notre cher journal dorment depuis presque 60 ans, c’est pourquoi il est grand<br />
temps de les sortir de leur sommeil. À notre grande surprise, la fouille de ces reliques a permis la<br />
découverte de trésors insoupçonnés et a soulevé de nombreux rires au sein de la rédaction. Voici<br />
quelques bribes de son histoire. AUREL DEWARRAT<br />
Comment dresser l’histoire de<br />
Spectrum quand des milliers de<br />
pages foisonnent dans les archives ?<br />
Cet article n’aura donc pas pour ambition<br />
de vous dévoiler toute la profondeur et la<br />
complexité de ce que fut Spectrum.<br />
Néanmoins, ce retour vers le passé nous<br />
projettera vers quelques moments forts du<br />
journal. Vous le verrez, comme David<br />
Bowie, Spectrum a connu mille visages.<br />
Alors, accrochez-vous bien et laissez-vous<br />
bercer par le fabuleux destin de Spectrum.<br />
« La vieille époque »<br />
1957 apparait comme la date de la plus<br />
ancienne archive. Avant cela, le mystère<br />
reste intact puisque ni l’origine du nom<br />
Spectrum ni l’année de création du journal<br />
ne sont connues. Les premiers numéros<br />
étaient réalisés avec les moyens du bord :<br />
une dizaine de pages écrites à la machine à<br />
écrire, puis agrafées. Le ton conservateur<br />
du journal témoignait alors bien de l’esprit<br />
« catholique » de notre université. On est<br />
également surpris par la présence d’un<br />
abonnement payant : 5 francs l’abonne -<br />
ment standard, 10 francs l’abonnement de<br />
soutien et 20 cts le numéro. Peu à peu, les<br />
articles deviennent plus osés et invitent les<br />
lecteurs à des réflexions sur le fonctionnement<br />
de l’Université ou sur la place des<br />
étudiants. On sent, en effet, l’époque de «<br />
mai 68 » s’approcher à grands pas.<br />
« Les années folles »<br />
L’esprit de liberté et de contestation des<br />
années 70 n’épargnera pas Spectrum. Se<br />
sentant libre comme l’air, Spectrum joue<br />
avec les limites de la liberté d’expression et<br />
a le sentiment qu’il peut tout publier. En<br />
juin 1976, le journal paie le prix de sa politique<br />
puisqu’un article sur la répression<br />
sexuelle fait scandale et Spectrum se verra<br />
interdit de publication pendant plusieurs<br />
mois ! (La fameuse affaire du « Zizi 76 »). Il<br />
faut dire qu’à cette époque, Spectrum<br />
demeurait un excellent moyen de s’exprimer<br />
pour les étudiants. Le tirage du<br />
journal témoigne de cette proximité avec<br />
le lectorat : 3’000 exemplaires pour 4’000<br />
étudiants, par rapport à 1’800 exemplaires<br />
pour 10'000 étudiants aujourd’hui. Pen -<br />
dant ces années controversées, on peut<br />
aussi relever quelques pépites qui, à<br />
l’heure actuelle, surprennent voir cho -<br />
quent tels qu’une croix gammée en couverture,<br />
une interview avec un négationniste<br />
ou un entretien avec la Ligue marxiste<br />
révolutionnaire.<br />
Spectrum à l’époque du numérique<br />
À l’aube des années 80, Spectrum prend un<br />
dernier virage plus universel, qui perdurera<br />
jusqu’à nos jours. En délaissant progressivement<br />
la politique universitaire, les<br />
étudiants se sentent davantage concernés<br />
par l’actualité internationale et ses conflits.<br />
Désormais, moins portés par la polémique,<br />
les rédacteurs adoptent une position plus<br />
« politiquement correcte ». Malgré tout,<br />
Spectrum se fait plus discret qu’autrefois,<br />
aux yeux des étudiants. Il reste, encore<br />
aujourd’hui, méconnu de beaucoup d’universitaires.<br />
Finalement, quel regard faut-il<br />
porter sur le lourd passé de Spectrum ?<br />
Outre la richesse de ses archives qui sont<br />
une remarquable photographie de l’évolution<br />
des mentalités, on pourrait regretter<br />
la liberté de parole qui régnait encore il y a<br />
quelques décennies. Mais cette nostalgie<br />
d’une époque que nous n’avons pas connue<br />
cède vite face aux défis d’aujourd’hui.<br />
D’ailleurs, en lisant ces vieux articles, on<br />
remarque que les étudiants de hier sont<br />
très proches de nos préoccupations et de<br />
nos questionnements actuels. Même si le<br />
rôle fantasmé d’un Spectrum comme véritable<br />
porte-parole des étudiants parait<br />
loin, laissons-lui encore la chance de prendre<br />
part à l’Histoire de notre Alma Mater.<br />
Illustration : Clarisse Aeschlimann<br />
12 1/<strong>2016</strong> spectrum
Spectrums Spektrum – eine Bachelorarbeit<br />
Als ehemaliger Chefredaktor hat Emanuel Hänsenberger einen ganz besonderen Bezug zu<br />
Spectrum. So besonders, dass er seine Bachelorarbeit der Veränderung der Themen in der<br />
Geschichte des vorliegenden Magazins widmete. Spectrum hat ihn zum Interview getroffen.<br />
VALENTINA BERCHTOLD<br />
Fotos: zvg<br />
Spectrum: Was hat dich daran gereizt,<br />
dich mit dem Themenspektrum von<br />
Spectrum auseinanderzusetzen?<br />
Emanuel Hänsenberger: Da ich selber<br />
lange bei Spectrum tätig war, kannte ich<br />
das Heft natürlich schon sehr gut. Mich<br />
begann zu interessieren, ob Spectrum<br />
schon immer so war, wie wir es heute kennen,<br />
oder ob es sich in all den Jahren stark<br />
verändert hat. Praktischerweise haben wir<br />
im Büro ein Archiv mit allen alten<br />
Spectrum-Ausgaben, mit dem ich mich<br />
immer wieder beschäftigt habe. Dabei<br />
habe ich festgestellt, dass sich das Heft im<br />
Laufe der Zeit sehr stark verändert hat.<br />
Nun hattest du also ein Archiv mit<br />
hunderten von alten Heften. Wo hast<br />
du da angefangen?<br />
Natürlich konnte ich nicht alle Ausgaben<br />
analysieren. Also habe ich Zehnerschritte<br />
gemacht, das heisst alle zehn Jahre einen<br />
Jahrgang analysiert. Spectrum erschien<br />
1958 zum ersten Mal, von da an habe ich<br />
mich jeweils mit den runden Jahrgängen<br />
beschäftigt: 1960, 1970, und so weiter.<br />
Einzig 1990 gab es gewisse Kompli ka tio -<br />
nen. Hier fanden sich nicht genug deut -<br />
sche Artikel, und da diese den Schwer -<br />
punkt meiner Arbeit darstellen sollten,<br />
wich ich auf den Jahrgang 1994 aus. Die<br />
Zweisprachigkeit des Hefts habe ich nur<br />
am Rande behandelt. Im Laufe der Arbeit<br />
stellte sich dann auch heraus, dass diese<br />
Zehnerschritte eigentlich viel zu gross<br />
waren, da sich Spectrum, damals wie auch<br />
heute, sehr schnell veränderte, weil praktisch<br />
von Semester zu Semester eine komplett<br />
andere Redaktion das Heft he -<br />
rausgibt.<br />
Welche grossen Veränderungen<br />
konn test du beobachten?<br />
Was das Verhältnis zwischen deutschen<br />
und französischen Artikeln betrifft, so war<br />
es selten so ausgeglichen wie heute.<br />
Anfänglich enthielt Spectrum au s -<br />
schliesslich deutsche Artikel, später dann<br />
oft fast nur französische. Eine andere<br />
markante Veränderung ist die Tatsache,<br />
dass es mittlerweile viel mehr Frauen in<br />
der Redaktion gibt als in den Anfängen der<br />
Zeitschrift. Bei den ersten Ausgaben waren<br />
noch gar keine Frauen beteiligt.<br />
Welches war deiner Meinung nach die<br />
spannendste Veränderung?<br />
Die Rolle von Spectrum. Zuerst war es ein<br />
reines Informationsblatt. Später war die<br />
Redaktion offenbar politisch sehr interes -<br />
siert; politische Stellungnahmen wurden<br />
häufiger und in einem viel grösseren<br />
Ausmass als heute publiziert. Zeitweise<br />
erinnerte Spectrum fast an ein Parteiblatt.<br />
In den Achtzigerjahren war es sehr provokativ.<br />
Ein Semester lang erhielt die<br />
Redaktion sogar Publikationsverbot, weil<br />
sie sexuelle Unterdrückung zum Thema<br />
machte und einen riesigen Penis abdruckten.<br />
Später wurde Spectrum eher zu einem<br />
Boulevardblatt und kippte schliesslich zu<br />
einer ganz korrekten Unizeitung. 2000 war<br />
Spectrum sehr kulturlastig. Heute sind die<br />
Themen wieder etwas vielfältiger.<br />
Wie erklärst du dir diese inhaltlichen<br />
Veränderungen?<br />
Momentan scheint der Anteil politischer<br />
Artikel wieder zu steigen, nachdem er<br />
2000 einen Tiefststand erreichte. Damals<br />
waren kulturelle Beiträge viel beliebter.<br />
Vielleicht schienen kulturelle Themen in<br />
diesen Jahren schlicht attraktiver für Arti -<br />
kel. Allerdings repräsentiert Spectrum<br />
natür lich immer nur eine kleine Gruppe<br />
von Studierenden, die die aktuelle Re -<br />
daktion bilden, und nicht die Interessen<br />
der gesamten Studierendenschaft. Auch<br />
sind bei Weitem nicht alle Studiengänge in<br />
der Redaktion vertreten. Gegründet wurde<br />
Spectrum von Jusstudenten, heute überwiegen<br />
Medien- und Sprachstudenten.<br />
Wie beurteilst du die ständigen<br />
Wechsel in der Redaktion?<br />
Das Schöne an den häufigen Wechseln ist,<br />
dass sie stets für frischen Wind sorgen.<br />
Dadurch verändert sich Spectrum sehr<br />
schnell, was einerseits super ist, es ande -<br />
rer seits aber schwer macht, mit dem<br />
Magazin eine gerade Linie zu verfolgen.<br />
Dies ist gleichzeitig eine Stärke aber auch<br />
eine Schwäche von Spectrum.<br />
L’article en français ?<br />
http://blog.unifr.ch/<br />
spectrum/bilingual/<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
13
1976 : Quand un dessin de zizi poussa Spectrum<br />
dans la clandestinité<br />
Spectrum a connu une adolescence bien tumultueuse. Dans les années septante, le journal avait même fini par<br />
disparaitre pendant tout un semestre à cause de son numéro du 21 juin 1976. Son contenu, jugé sulfureux, avait<br />
provoqué le courroux de l’Etat de Fribourg et des autorités universitaires. A un moment donné, l’existence de<br />
l’AGEF avait même été menacée. Le cœur du scandale ? Un poème en forme de pénis dénonçant les profs dits<br />
catholiques et fascistes. Voilà donc l’occasion de revenir sur cette affaire qui est rentrée dans les annales.<br />
ALEXANDRE LORETAN<br />
Les tensions étaient déjà fortes avant<br />
la parution du numéro du 21 juin<br />
1976. On pourrait même dire que<br />
l’excitation était à son comble. Déjà en mai<br />
1976, on parlait du cas « Spectrum » au<br />
Conseil des Etudiants. La principale accusation<br />
consistait à reprocher à la rédaction<br />
de ridiculiser systématiquement les artcles<br />
de personnes ne partageant pas ses points<br />
de vue politiques. Certains accusaient<br />
même des membres de la rédaction<br />
« d’épanchements sexuels ». En plus, des<br />
étudiants de théologie menaçaient de cesser<br />
de payer leur cotisation à l’AGEF pour<br />
ne pas soutenir le journal.<br />
La crise du zizi<br />
C’est alors qu’apparait le 21 juin le 7ème<br />
numéro de Spectrum. C’est à la treizième<br />
page que le lecteur assidu tombe sur un<br />
article consacré à la répression sexuelle.<br />
Cependant, le plus<br />
surprenant n’est<br />
pas l’article en<br />
soi mais le poè -<br />
me trônant en<br />
milieu de page.<br />
Celui-ci a les contours<br />
d’un pénis<br />
et adop te un langage<br />
fleuri parlant<br />
de « profcatho »,<br />
« prof fascho »,<br />
« cul », « leck mich<br />
donc » et « couille<br />
droite de l’Etat ».<br />
Néan moins, le nu -<br />
mé ro n’en finit pas<br />
avec son caractère<br />
ico noclaste. Sur la<br />
pa ge sui vante, un<br />
artic le est consacré à<br />
« l’homosexualité et la<br />
société » abordant lar -<br />
ge ment la question de<br />
la répression de l’ho -<br />
mo sexualité. Et pour fi -<br />
nir en beauté, le nu mé -<br />
ro se termine par une<br />
série de caricatures pas<br />
moins phalliques que le<br />
poème de la treizième<br />
page.<br />
Réaction en chaîne<br />
La réaction au numéro est explosive et « La<br />
Liberté » sert de plateforme à la critique<br />
contre Spectrum. On assiste à une escalade<br />
de réactions. Le 26 juin, le PDC dénonce<br />
dans ce journal le contenu « de bas étage »<br />
et « indigne » des étudiants. Une autre<br />
salve arrive le 28 juin quand des étudiants<br />
en droit exigent qu’on rende l’abonnement<br />
au journal facultatif. Le 29 juin, le rectorat<br />
s’enfonce à son tour dans la brèche en<br />
affirmant que le numéro du 21 juin a<br />
dépassé les limites de la liberté d’expression.<br />
Les autorités universitaires sousentendent<br />
même que le numéro du 21 juin<br />
pourrait compromettre l’existence de<br />
l’AGEF.<br />
Spectrum devient un journal clandestin<br />
Dès le 5 juillet, l’affaire prend une tournure<br />
politique. M. Aebischer, conseiller d’Etat et<br />
directeur de l’instruction publique est<br />
acculé par les pressions exercées sur lui. Il<br />
menace donc de supprimer la participation<br />
obligatoire des étudiants à l’AGEF. Sous<br />
pression, l’AGEF accepte de séparer<br />
Spectrum de l’AGEF pendant un semestre<br />
pour éviter la perte de la participation<br />
obligatoire. Le numéro du 21 juin devient<br />
le dernier numéro officiel de Spectrum de<br />
l’année 1976. Le journal parait alors le reste<br />
de l’année sous la forme d’un bulletin d’information<br />
avant d’émerger à nouveau, de<br />
manière officielle, début 1977.<br />
Conclusion<br />
C’est ainsi qu’un poème en forme de zizi<br />
aura réalisé de multiples prouesses: mena -<br />
cer l’AGEF de dissolution, compromettre<br />
la participation obligatoire et pousser le<br />
journal des étudiants fribourgeois dans la<br />
clandestinité pendant plusieurs mois.<br />
Image : Spectrum<br />
14 1/<strong>2016</strong> spectrum
Die Sechzigerjahre – als die Studierenden (noch?)<br />
die Welt veränderten<br />
Studierende. Die sind verantwortungslos, feiern wild, geniessen die Hälfte des Jahres Ferien, leben auf Kosten<br />
ihrer Eltern. Jeder Student ist wohl schon einmal mit diesen oder ähnlichen Vorurteilen konfrontiert worden.<br />
Doch herrschten diese Stereotype auch schon in den Sechziger Jahren? Welches Bild hatte die damalige<br />
Gesellschaft von den Studierenden? Ein 1967 im Spectrum erschienener Artikel soll Aufschluss darüber geben.<br />
CAROLE MARTY<br />
In ihrem Artikel Studententum und<br />
Verantwortlichkeit aus dem Jahr 1967<br />
schildert die damalige Studenten -<br />
beraterin Dr. Christoffels, welche Eigen -<br />
schaften und welcher Stellenwert den<br />
Studierenden in der Gesellschaft zuge -<br />
schrieben werden. Die Studierenden würden<br />
laut Volksmeinung die Staatskassen<br />
belasten, seien nicht arbeitende Tauge -<br />
nichtse ohne Verantwortungs be wusst sein.<br />
Diese Stereotype erinnern erstaunlich<br />
stark an einige Klischees der heutigen Zeit.<br />
Solche Vorurteile lassen laut Christoffels<br />
ausser Acht, dass die Stu dierenden für eine<br />
Bildung bezahlen, die später der gesamten<br />
Gesellschaft zugute kommt. Daran hat sich<br />
bis heute nichts geändert. Überdies sind<br />
die Kosten für eine universitäre Aus bil -<br />
dung sehr hoch. Viele Studierende werden<br />
von ihren Eltern nicht finanziell unterstützt<br />
und arbeiten neben der Uni in jeder<br />
freien Minute.<br />
Die Autorin des damaligen Spectrum-<br />
Artikels hat grosse Hoffnungen, was die<br />
Wirkungsmöglichkeit und den Taten -<br />
drang der Studierenden betrifft. Diese<br />
besässen einen Glauben an eine bessere<br />
Welt und könnten diese verändern. Diese<br />
Behauptung muss im historischen Kontext<br />
betrachtet werden. Christoffels berichtet<br />
von den Streiks, die Studierende in den<br />
Sechzigern in Ländern wie Polen, Indo -<br />
nesien, Deutschland oder den USA organisiert<br />
haben. Die kritisch denkenden Stu -<br />
dierenden meldeten ihren Argwohn an<br />
und verlangten Unabhängigkeit. Die Stu -<br />
den tenberaterin stellt sich allerdings die<br />
Frage, wie viele Studierende auch in<br />
Freiburg dazu bereit sind, verantwortungs -<br />
voll mitzusprechen.<br />
Übertragen wir Christoffels' Frage einmal<br />
auf die Gegenwart: Sind wir Studierende<br />
heute bereit, unsere Stimmen zu erheben<br />
und Verantwortung zu übernehmen? Oder<br />
sind wir zu bequem, um uns zu enga -<br />
gieren? Diese Fragen muss jede und jeder<br />
für sich selbst beantworten. Generell kann<br />
wohl von einer geringeren Aktivität als<br />
damals gesprochen werden, speziell im<br />
Vergleich zum Jahr 1968. Heute zieren in<br />
Europa selten die Ungerechtigkeit der<br />
Welt anprangernde Studierendenproteste<br />
die Titelseiten der Zeitungen. Es verhält<br />
sich aber auch nicht so, dass wir uns gar<br />
nicht engagieren würden. In Freiburg können<br />
wir in Nachhaltigkeits- und Men -<br />
schen rechtsorganisationen wie NEUF oder<br />
Amnesty International aktiv mitwirken<br />
und uns an der Unipolitik beteiligen.<br />
Schliesslich ist die kleinste Veränderung<br />
besser als nichts. Nehmen wir dieses „bes -<br />
ser als nichts“ also auch weiterhin in<br />
Angriff! Anschliessend können wir immer<br />
noch in unserer Stammkneipe mit einem<br />
Drink auf unser Engagement anstossen.<br />
Wie typische Studierende eben.<br />
Illustration: Salome Eggler<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
15
Carnaval dans la tourmente<br />
La 48e édition du célèbre Carnaval des Bolzes a eu chaud : fin août 2015, le comité d’organisation<br />
annonçait renoncer à l’édition <strong>2016</strong> pour mieux repartir en 2017. Quelques mois plus tard,<br />
après un renouvellement presque total du comité et un important soutien de la part des<br />
Fribourgeois, la nouvelle en réjouissait plus d’un: le rendez-vous était maintenu. Retour sur une<br />
affaire qui a bien failli épargner la vie du Rababou. ANDRÉA SAVOY<br />
de l’organisation, un nouveau comité s’est<br />
rapidement mis en place, l’échéance se<br />
rapprochant à grands pas.<br />
C’était en 1968 que se déroulait la première<br />
édition du Carnaval sous sa<br />
forme actuelle. Depuis, pas une<br />
année ne s’est écoulée sans la mise à mort<br />
du Rababou, le Bonhomme Hiver accusé<br />
de tous les malheurs de l’année précédente.<br />
Lors de chaque édition, l’embrasement<br />
de ce dernier clôture le cortège du<br />
dimanche précédant mardi gras.<br />
La manifestation menacée<br />
En 2014, les choses ne se passent pas<br />
comme prévu. Sur la Place du Petit-St-<br />
Jean, alors que le Rababou est en feu, et<br />
malgré le périmètre de sécurité imposé aux<br />
alentours du bûcher, une braise s’envole et<br />
se pose sur la veste d’un enfant. S’ensui -<br />
vent des brûlures à la nuque et au bras,<br />
ainsi qu’une plainte déposée par les parents<br />
du jeune garçon à l’encontre du<br />
comité d’organisation du carnaval.<br />
Le dossier, tout d’abord classé en février<br />
2015 par le Ministère public, a été rouvert<br />
au cours de la même année suite à la décision<br />
du Tribunal cantonal d’accorder gain<br />
de cause aux parents de la victime. Premier<br />
coup dur pour les organisateurs de l’évènement.<br />
La réaction du comité ne s’est pas faite<br />
attendre : l’annonce de l’annulation du<br />
Car na val en <strong>2016</strong>. Mais l’association du<br />
Carnaval des Bolzes n’a pas cautionné ce<br />
choix, et a décidé, après votation, de maintenir<br />
l’édition <strong>2016</strong>. Ce verdict ayant<br />
entrai né une vague de démissions au sein<br />
La question du financement<br />
Autre ombre au tableau : la Banque<br />
Cantonale de Fribourg qui annonçait,<br />
après l’édition 2015, renoncer au sponsoring<br />
de la manifestation. Le coût total d’environ<br />
130'000 francs étant financé majoritairement<br />
par celle-ci et par des donateurs<br />
difficiles à fidéliser, le risque des chiffres<br />
dans le rouge était grand.<br />
Mais il en fallait plus pour décourager le<br />
nouveau comité, qui a lancé une action<br />
baptisée « On tire tous à la même corde ».<br />
Cet appel à la solidarité des Fribourgeois a<br />
été mis en place lors de la Foire de<br />
Fribourg : sur le stand du Carnaval des<br />
Bolzes, il était possible d’acquérir quelques<br />
centimètres de corde orange noués autour<br />
de porte-clés, pour la somme de vingt<br />
francs. Cette mobilisation a payé : 15'000<br />
francs ont ainsi pu être récoltés.<br />
<strong>2016</strong>, l’année du changement<br />
L’année 2015, bien que mouvementée pour<br />
le comité d’organisation de la manifestation,<br />
a permis à celui-ci de repenser quel -<br />
que peu le Carnaval : le Rababou a été<br />
déplacé de la place du Petit-St-Jean à la<br />
Planche-Supérieure par mesure de sécurité<br />
et le parcours du cortège a été modifié.<br />
La charge de travail du comité, auparavant<br />
très élevée, a également été revue, à la<br />
baisse : les bénévoles de l’association du<br />
Carnaval des Bolzes ne s’occupent dorénavant<br />
plus que des cortèges, laissant les<br />
commerçants de la Basse-Ville planifier le<br />
reste.<br />
Cette édition <strong>2016</strong> a connu des changements.<br />
Mais a aussi permis de prouver que<br />
même dans la tourmente, deux choses<br />
restent inébranlables : la motivation des<br />
organisateurs du Carnaval des Bolzes et<br />
l’attachement des Fribourgeois à la manifestation<br />
!<br />
Illustration : Andréa Savoy<br />
16 1/<strong>2016</strong> spectrum
Die Academy Shorts feiern Geburtstag<br />
Das Filmfestival Academy Shorts, das jährlich von Studierenden für Studierende organisiert<br />
wird, feiert am 18. Mai sein zehnjähriges Bestehen. Maike Widmer, die Hauptleiterin des<br />
Events, erzählt, was hinter der Bühne geschieht. NINA GRAF<br />
Foto: Academy Shorts<br />
Spectrum: Zehn Jahre Academy<br />
Shorts – was waren die Highlights der<br />
letzten Jahre?<br />
Maike Widmer: Jedes Festival ist aufs<br />
Neue ein Highlight. Wenn man bedenkt,<br />
dass die Academy Shorts vor zehn Jahren<br />
noch im Centre-Fries-Wohnzimmer stattfanden,<br />
dann hat sich das Freiburger<br />
Kurz filmfestival in den letzten Jahren<br />
enorm entwickelt. Die ganze Fries-Equipe<br />
und das OK der Academy Shorts stecken<br />
viel Herzblut in das Festival. Für uns ist<br />
das grösste Highlight, wenn wir auf einen<br />
gelungenen Abend mit vielen gespannten<br />
und zufriedenen Gesichtern zurück schau -<br />
en können.<br />
Was macht das Festival so besonders,<br />
dass ihr jedes Jahr Einsendungen aus<br />
der ganzen Schweiz erhaltet?<br />
Wir sind das einzige Kurzfilmfestival in<br />
der Schweiz, das speziell auf Studierende<br />
ausgerichtet ist und von Studierenden<br />
orga nisiert wird. Bei uns kann nur teilnehmen,<br />
wer an einer Schweizer Hoch -<br />
schule immatrikuliert ist. Somit bieten wir<br />
vielen Jungregisseuren eine Plattform, auf<br />
der sie ihre Filme einem grösseren<br />
Publikum zeigen können. Zudem findet<br />
das Festival im Freien statt, an einem der<br />
schönsten Orte Freiburgs. Da jeder mitmachen<br />
kann, unterscheiden sich die<br />
gezeigten Dar bietungen oft im Grad der<br />
Professionalität. Wir wollen kein Kurz -<br />
film festival sein, an dem nur gelernte<br />
Filmemacher teilneh men, sondern gerade<br />
den jungen und noch nicht so erfahrenen<br />
Regisseuren eine Chance geben.<br />
Wann beginnen jeweils die<br />
Vorbereitungen?<br />
Immer zu Beginn des Herbstsemesters<br />
beginnt die Planung für das kommende<br />
Jahr. Zuerst gehts an die Sponsorensuche.<br />
Dann müssen Flyer und Plakate erstellt,<br />
der Trailer gefilmt, eine Jury zusammen -<br />
gestellt und die Einsendungen durchgesehen<br />
werden. Im Frühlings semester dreht<br />
sich alles um den Abend des Festivals:<br />
Betreuung der Jury und der Regisseure,<br />
Ablauf des Abends, die Vor- und Nach -<br />
bereitung und Fragen wie: Was sagt die<br />
Moderation? Wann und wo spielt die<br />
Band?<br />
Wetter, Zuschauer, Finanzierung –<br />
was ist die grösste Herausforderung<br />
bei der Planung und Durchführung der<br />
Academy Shorts?<br />
Das Wetter findet statt, darauf können wir<br />
nicht gross Einfluss nehmen. Eine der<br />
grössten Herausforderungen ist die Finan -<br />
zierung. Wir verlangen keinen Ein tritt und<br />
haben keinerlei Einnahmen ausser von der<br />
Festwirtschaft am Event selbst. Wir sind<br />
also auf grosszügige Sponsoren ange -<br />
wiesen, welche uns die Durchführung des<br />
Festivals überhaupt ermöglichen. Und<br />
natürlich braucht es Filme – keine Ein sen -<br />
dungen, kein Festival. Aber damit hatten<br />
wir in den letzten Jahre keine Probleme,<br />
oftmals konnten wir wegen der beschränkten<br />
Zeit gar nicht alle eingesendeten Filme<br />
zeigen.<br />
Nächstes Jahr gibst du die<br />
Hauptleitung des Festivals ab. Freust<br />
du dich auf die freie Zeit, die du dann<br />
haben wirst?<br />
Ganz ehrlich? Es macht mich schon ein<br />
bisschen traurig. Wir sind ein tolles Team<br />
und das Festival ist ein toller Event. Ich<br />
durfte viele Erfahrungen sammeln und mit<br />
verschiedenen interessanten Leuten zu -<br />
sam men arbeiten, das werde ich vermissen.<br />
Aber es freut mich zu wissen, dass die<br />
Academy Shorts in guten Händen sein<br />
werden und dass jemand anderes die<br />
Chance bekommt, die Hauptleitung zu<br />
über nehmen.<br />
Interessiert?<br />
Deinen Kurzfilm kannst<br />
du bis am 06.04.<strong>2016</strong> auf<br />
www.academy-shorts.ch<br />
einreichen.<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
17
Pierre Perret chantait l’hôpital<br />
Yasmine a les pieds qui enflent, la goutte au nez<br />
et du poil au menton. La mémoire sélective,<br />
une paire d’escarpins, un bichon. « Yasmine,<br />
quel âge as-tu ? ». Elle exhale les nuits parisiennes et<br />
le Champagne hors de prix. Yasmine a l’élégance des<br />
affranchies. Une blonde aux lèvres, un carré franc, des<br />
airs de Gréco. « Ma mère a téléphoné ? ». Révoltée,<br />
amère parfois : petite fugitive en chaussons, elle<br />
raconte Alger ou Philadelphie, entre deux séries télé -<br />
visées. « Je veux rentrer chez moi : St-Germain-des-<br />
Prés ». Spontanée, indocile, effrontée. « On l’a atta -<br />
chée, vous comprenez, pour sa sécurité… ». 78 ans et<br />
l’œil toujours aguicheur, espiègle pour les beaux docteurs.<br />
Des incontinents pleurent dans la chambre d’à<br />
côté. Ça sent la cannelle et la naphtaline dans le petit<br />
mouroir des oubliés, des aliénés qui ne savent plus<br />
que sourire entre le TEMESTA et le café complet.<br />
Seule et amnésique, un vieil ami la visite parfois,<br />
séduit par son panache de vieille folle, fleuri d’altruisme.<br />
25 décembre 2015, son dernier Noël<br />
assurément : le camarade s’engage dans le couloir<br />
de l’asile, une fougue contagieuse et 3dl de rosée.<br />
« Yasmine, c’est fête aujourd’hui, on va trinquer ».<br />
Une infirmière scrupuleuse les invective avec subtilité<br />
: « mais, ça va la tuer ! ». Yasmine et son trai -<br />
te ment, anxiolytique et DAFALGAN. Sédatifs,<br />
neuroleptiques, analgésiques, anesthésiants. Des<br />
substances corrosives, palliatives, du confort effervescent.<br />
La chute en perfusion, du sursis, du poison.<br />
« Une coupe à Noël ?! Quoi ? Sans prescrip -<br />
tion ? »<br />
ANGÉLIQUE<br />
EGGENSCHWILER<br />
Marché noir<br />
Psssst, hé toi ! Oui toi, l’étudiant pourtant fauché<br />
qui vendrait son âme pour une entrée SMUF ou<br />
donnerait sa propre mère pour une soirée UNI-<br />
FACTORY. Toi dont le temps est si précieux que tu ne<br />
pouvais te permettre dix minutes d’attente.<br />
Sous mon manteau ton précieux sésame. Ce qu’il<br />
coûte ? Oh seulement deux, trois voire dix fois son<br />
prix initial. Mais qu’est-ce donc face à une énième<br />
« soirée de l’année » ? Car oui, la rengaine est toujours<br />
la même : sans ton billet c’est la fête du siècle que tu<br />
risques de louper ! Et comment supporterais tu l’opprobre<br />
d’être le seul à ne pas y avoir posé un pied ? Et<br />
le fait que la musique y soit toujours détestable, trop<br />
forte et répétitive, n’est en rien un frein à ta volonté<br />
d’y aller. Après tout, qui n’est pas fan de Radio<br />
Fribourg ?<br />
Et qu’as-tu donc à y gagner ? Gueule de bois, portefeuille<br />
plus vide que jamais et bien d’autres bonheurs.<br />
Déçu ? Non jamais, et détrompe-toi-même<br />
si c’est le cas on te reverra à la prochaine soirée dite<br />
« huppée ». Car la technique est bien rôdée et,<br />
même si tu te défends de jamais y remettre les<br />
pieds, il y a fort à parier que sous l’insistance de tes<br />
proches, des personnes distribuant des flyers à<br />
chaque sortie de bâtiment et des nombreux autres<br />
coups de pub, tu finiras par céder.<br />
Après tout, un bon coup marketing n’a pas de<br />
prix !<br />
JODIE<br />
NSENGIMANA<br />
18 1/<strong>2016</strong> spectrum
Abschiedsbrief<br />
Liebe Seminararbeit<br />
Die Zeit mit dir war schön, wenn auch nicht immer<br />
einfach. Wir haben zusammen gelacht und manchmal<br />
aus Verzweiflung fast geweint. Mehr als einmal<br />
habe ich mir gewünscht, du würdest einfach aus<br />
meinem Leben verschwinden, doch jetzt, wo du tatsächlich<br />
weg bist, fühle ich eine gewisse Leere.<br />
Obwohl uns beiden von Anfang an klar war, dass<br />
unsere Beziehung von vorübergehender Art sein<br />
würde, fällt mir das Loslassen jetzt schwer.<br />
Es war keine Liebe auf den ersten Blick. Wir haben<br />
uns langsam aneinander gewöhnt, uns Schritt für<br />
Schritt aufeinander zubewegt, und je mehr Zeit wir<br />
miteinander verbracht haben, desto näher sind wir<br />
uns gekommen. Im Laufe unserer Beziehung hast du<br />
dich verändert. Warst du zu Beginn noch konturlos,<br />
hast du nun eine richtige Persönlichkeit mit Ecken<br />
und Kanten entwickelt. Ich weiss, es hat dir nicht<br />
immer gefallen, dass ich dich formen wollte und dass<br />
du dich meinen Wünschen und Vorstellungen<br />
anpassen solltest. Du hast dich beschwert, du habest<br />
kein Mitspracherecht und von Gleichberechtigung<br />
könne bei uns wohl kaum die Rede sein, aber jetzt<br />
musst du zugeben, dass du stolz auf das sein kannst,<br />
was aus dir geworden ist.<br />
Doch nicht nur du hast eine Veränderung<br />
durchgemacht, auch ich habe mich verändert. Du<br />
hast meinen Horizont erweitert und mich neue<br />
Dimensionen entdecken lassen. Mit deiner<br />
fordernden Art und deinem Bedürfnis nach unge -<br />
teilter Aufmerksamkeit hast du mich so manches<br />
Mal an meine Grenzen gebracht. Du hast viel<br />
Raum für dich beansprucht, und wenn ich dich<br />
einmal vernachlässigt habe, hast du mich das<br />
gleich spüren lassen, indem du mir die kalte<br />
Schulter gezeigt hast und ich dein Vertrauen mühsam<br />
zurückerobern musste. In guten Zeiten aber<br />
hast du mir Sicherheit und Geborgenheit gegeben,<br />
und wir beide waren ein unschlagbares Team.<br />
Jetzt ist die Zeit gekommen, Abschied zu nehmen.<br />
Mit einem lachenden und einem weinenden Auge<br />
lasse ich dich ziehen. Du wirst mir fehlen, und sei<br />
es auch nur aus Gewohnheit. Du bist nicht die<br />
erste gewesen und wirst auch nicht die letzte sein,<br />
und doch würde ich das, was zwischen uns war, als<br />
einzigartig beschreiben. Danke.<br />
Deine Lisa<br />
LISA BIERI<br />
Was macht eigentlich das Fratzenbuch?<br />
Eigentlich sollte ich ja lernen. Aber eine kurze<br />
Pause mit kurzem Abstecher auf Facebook wird<br />
schon nicht schaden... Mir ist nämlich zu<br />
Ohren gekommen, dass X seit Neustem mit Y zusammen<br />
ist. Facebook kann mir sicher helfen, mehr über<br />
Y zu erfahren! Der Frust ist gross, als ich feststelle,<br />
dass es über Y keine Infos gibt – vielleicht hat sie kein<br />
Facebook (mehr?), lässt sich von Nicht-Freunden<br />
nicht finden oder ist unter einem Pseudonym regis -<br />
triert. Na gut, dann schaue ich mal, was es auf der<br />
Startseite für Neuigkeiten gibt: Da sind ein mehrmals<br />
geteilter Warengutschein von einem Möbelhaus, ein<br />
Post von einem abonnierten Unternehmen, der<br />
Hinweis, dass sich jemand von meinen Freunden für<br />
ein Open-Air-Guggen-Festival interessiert, Beiträge<br />
eines Zeitungsverlags und eines Rundfunksenders,<br />
die meinen Freunden gefallen, ein vom Fratzenbuch<br />
vorgeschlagener Post zu fit und gesund (woher wissen<br />
die bloss, dass ich Infos über gesunde Ernährung<br />
gegoogelt habe?) und auch sonst nichts Interessantes.<br />
Zumindest nicht von Leuten, über die ich gern etwas<br />
erfahren würde. In letzter Zeit wechseln meine Freun -<br />
de nur noch selten ihre Profilbilder und stellen kaum<br />
noch Urlaubsfotos auf Facebook. Hat der Drang<br />
zur Selbstinszenierung so stark abgenommen?<br />
Party fotos von Leuten mit roten Gesichtern, zersausten<br />
Haaren und Drink in der Hand sind auch<br />
eher rar geworden. Hat sich jetzt tatsächlich<br />
herum gesprochen, dass diese Art von Bildern beim<br />
Vorgesetzten keine Begeisterungsschreie auslösen<br />
wird? Vielleicht tummeln sich ja auf den Seiten<br />
anderer Leute immer noch viele „persönliche“<br />
Infos von deren „Freunden“ und nur die, die ich<br />
kenne, sind jetzt nicht mehr so share-freundlich.<br />
Ich verhalte mich ja mittlerweile selbst eher nach<br />
dem Motto „möglichst wenig von mir preisgeben<br />
aber trotzdem viel über andere erfahren“.<br />
Facebook nutze ich im Gegensatz zu vor sieben<br />
Jahren kaum mehr zum Chatten; diese Funktion<br />
hat jetzt WhatsApp übernommen. Ich nutze das<br />
soziale Netzwerk eher zum Stalken, ähm,<br />
Recherchieren. Die kurze Pause ist etwas länger<br />
geworden als geplant. Meine Facebook-Welt hat<br />
sich echt verändert. Meine Lern-Ablenk-Strategie<br />
jedoch keinesfalls.<br />
SARAH SCHUPP<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
19
Livetrotters<br />
<strong>2016</strong><br />
Le meilleur job d’été du monde<br />
Tu as entre 18 et 35 ans?<br />
Tu utilises les réseaux sociaux et/ou animes un blog?<br />
Tu es libre de mi-juillet à mi-septembre?<br />
Tu rêves de parcourir l'Europe?<br />
Tu aimes rédiger, filmer, photographier ou dessiner?<br />
L’Hebdo offre à 5 jeunes<br />
personnalités curieuses<br />
et créatives l’opportunité<br />
de parcourir l’Europe<br />
durant 8 semaines.<br />
Billets d’avion et argent de poche offerts.<br />
Prix du meilleur reporter:<br />
un stage rédactionnel à L’Hebdo<br />
Infos et conditions sur www.hebdo.ch/livetrotters<br />
Délai d’inscription dimanche 6 mars<br />
Avec le soutien de:
Zum Erstä, zum Zweitä, zum Drittä!<br />
Etwa einmal im Quartal findet im Kanton Freiburg vom Konkursamt eine Zwangs ver stei -<br />
gerung statt. Spectrum hat sich an dieser Veranstaltung umgesehen. ELIA KAUFMANN<br />
Foto: Auktionshaus Rapp (1985), Wikimedia Commons<br />
Rund achtzig Schnäppchenjäger<br />
haben sich im Versteigerungssaal<br />
eingefunden. Die meisten mit einem<br />
proppenvollen Portemonnaie bewaffnet,<br />
um bei Gelegenheit auch in einen härteren<br />
Ersteigerungskampf einsteigen zu können.<br />
Den Saal als zweckmässig zu bezeichnen,<br />
wäre allzu beschönigend – er ist von<br />
unbeschreiblicher Hässlichkeit. Derart<br />
trostlos, dass man meinen könnte, das<br />
Konkursamt wolle dadurch das traurige<br />
Schicksal der Schuldner illustrieren, deren<br />
Habseligkeiten an einem nasskalten Win -<br />
ter tag für einen Spottpreis den Besitzer<br />
wechseln.<br />
Gefragte Elektroartikel<br />
„Cent francs, qui dit mieux? Hundert<br />
Frankä, wer bietet meh?“ Die Verstei ge -<br />
rung beginnt mit den begehrten Objekten.<br />
Ein iPad, eine Digitalkamera und ein<br />
Smartphone sind schnell verhökert. Ein<br />
junger Mann, der es auf Elektroartikel<br />
abgesehen hat, schlägt gleich mehrmals<br />
zu. Wohl ein Händler, der das Gekaufte im<br />
Internet oder in einem Gebrauchtwaren -<br />
laden weiterverkaufen will. Nachdem sich<br />
der Preis eines iPads auf hundert Franken<br />
hochgeschaukelt hat, biete auch ich mit.<br />
Ich rufe: „Hundertzehn!“ – „Hundert-<br />
zwanzig", ruft der Auktionator und zeigt<br />
auf mich. Ab hundert Franken gehe es in<br />
Zwanzigerschritten, belehrt er mich. Ich<br />
werde aber ohnehin sogleich überboten.<br />
Auction Hunters in Freiburg<br />
Auction Hunters, Storage Wars, Container<br />
Wars heissen die Serien, welche derzeit<br />
auf vielen Fernsehkanälen zu sehen und<br />
immer so himmeltraurig aus dem Ameri -<br />
kanischen synchronisiert sind. Gäbe es<br />
eine solche Serie à la fribourgeoise, dann<br />
wäre der Versteigerer des Freiburger<br />
Konkursamts mit Sicherheit der heimliche<br />
Star. Mit einem Seemannsbart und einer<br />
Achtzigerjahre-Scheitelfrisur sieht er ein<br />
bisschen aus wie der Bürgermeister eines<br />
texanischen Strassendorfes. Der Mittfünf -<br />
ziger mit einem herben Charme meistert<br />
die Veranstaltung mit Schalk und gleich -<br />
zeitig mit schulmeisterlicher Strenge.<br />
Alkohol bis zum Umkippen<br />
Wirklich alles wird versteigert, und das in<br />
loser Reihenfolge. Von einem 18-Volt-<br />
Akkubohrer geht es über einen Melkstuhl<br />
zu Kuhglocken. Schnaps- und Wein fla -<br />
schen sind besonders viele im Angebot.<br />
Hier wittere ich meine Chance und schlage<br />
gleich zweimal zu; einmal beim Wein und<br />
einmal beim Schnaps. Ich habe einfach<br />
aufs Geratewohl mitgeboten, ohne mich<br />
auszukennen. Ein Blick ins Internet bringt<br />
dann auch die Ernüchterung: Zwar<br />
wesent lich günstiger als im Handel, aber<br />
in Anbetracht der Tatsache, dass ich als<br />
Rioja-Liebhaber zwölf Flaschen Walliser<br />
Wein und als äusserst seltener Schnaps -<br />
trinker sieben verschiedene Schnäpse<br />
ersteigert habe, sind meine Errungen -<br />
schaften eigentlich noch immer zu teuer.<br />
Schwindelerregende Preise<br />
Als der hundertste Weinkarton verscha -<br />
chert wird, erhoffe ich mir Abwechs lung.<br />
Die kommt dann auch relativ schnell.<br />
Nachdem die Preise stets zwi schen dreissig<br />
und zweihundert Franken herum -<br />
gedümpelt sind, sorgt ein unauffälliges,<br />
undefinierbares hölzernes Tablett in Form<br />
eines Holzchalets für eine Wende. Zwei<br />
ältere Herren liefern sich um diese scheinbar<br />
wertvolle Antiquität ein regelrechtes<br />
Bieterduell, der Preis erreicht immer<br />
schwindelerregendere Höhen und steht<br />
am Ende bei achthundert Franken fest –<br />
zum Erstaunen der Menge.<br />
In den Winkeln des Dachstocks<br />
Schon bei den Weinen und Schnäpsen<br />
habe ich mich eigentlich nicht ausgekannt.<br />
Als mit den Betonmischern und Wipp -<br />
sägen die schwereren Geschütze unter den<br />
Hammer kommen, muss ich mir eingestehen,<br />
dass ich bei solchen Gerätschaften<br />
auch nicht gerade über Spezialwissen verfüge.<br />
Es ist Zeit zu gehen, schliesslich ist<br />
mein Zuhause schon voll mit Trouvaillen<br />
aus vergangen Brockenhausstreifzügen. Je<br />
länger je mehr komme ich zur Einsicht,<br />
dass wohl auch mein heutiger Kauf,<br />
obwohl eigentlich zum Konsumieren<br />
gedacht, bald in den Winkeln meines<br />
Dachbodens verschwinden wird.<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
21
Les Suffragettes ou la digne provocation féminine<br />
Angleterre, 1912. Maud, prototype de l’oppression<br />
patriarcale de la classe ouvrière, se voit<br />
convertie au monde du militantisme féminin.<br />
Comme d’innombrables femmes soumises, elle incarne<br />
la femme qui, en se révoltant, est prête à perdre ses<br />
droits humains pour l’obtention du droit de vote des<br />
femmes. Son appartenance aux suffragettes lui fait<br />
perdre la garde de son fils et son travail de blanchisseuse,<br />
mais pas sa dignité. Dans la rue, incarcérée<br />
ou hébergée dans une église, Maud s’accroche à la<br />
mythique Mme Pankhurst, icône de la lutte fémi -<br />
niste, pour ne pas céder. Malgré les critiques qui lui<br />
reprochent un tournage claustrophobe et une distribution<br />
des rôles trop peu représentative, ce film,<br />
inspiré de faits historiques, nous fait réfléchir à la<br />
réalité juridique de la femme qui, ici ou ailleurs,<br />
s’est battue pour l’obtention d’un droit fondamental.<br />
MAYA<br />
BODENMANN<br />
Suffragete,<br />
1h46<br />
British Film Institute<br />
Trop tard pour mourir, Yves Gaudin<br />
Lorsqu’il avait des ennuis, Jean a toujours choisi<br />
la fuite. Pourtant, cette fois-ci, ce ne sera pas<br />
possible: il est enfermé dans le container devant<br />
transporter, en vingt-huit jours, ses meubles à l’autre<br />
bout du monde en vue de son déménagement.<br />
Livré à lui-même et face à un avenir plus qu’incertain,<br />
Jean n’a d’autre choix que de se confronter à ses souvenirs:<br />
les bons, avec la femme qu’il aimait, et les<br />
autres, ceux qui ne s’effacent pas et hantent à tout<br />
jamais.<br />
Le Valaisan Yves Gaudin n’a pas peur des mots et sait<br />
les manier afin de proposer, pour son premier roman,<br />
un voyage convaincant à travers l’esprit d’un homme<br />
tourmenté mais nullement désireux de finir sa vie<br />
dans un container. Mais aura-t-il seulement le<br />
choix?<br />
ANDRÉA SAVOY<br />
Trop tard pour mourir,<br />
2015, aux éditions Faim<br />
de Siècle,<br />
disponible chez Albert<br />
Le Grand<br />
Soprano : La Colombe et le Corbeau<br />
L’album La Colombe de Saïd M'Roumbaba, plus<br />
connu sous le nom de Soprano, offre une vision<br />
différente sur le rap français que celle prévalant<br />
d’habitude dans les médias. Loin des oiselles et des<br />
deniers de Booba, l’album contient quatorze chansons<br />
laissant place à l’émotion et, dans certaines<br />
chansons même, à une tristesse noire. C’est ainsi que<br />
dans « Ce qu’on laisse à nos mômes », Soprano nous<br />
plonge dans l’obscurité de l’âme humaine, cédant à<br />
une mélancolie profonde qui devient, vers la fin,<br />
presque désespérante. Néanmoins, tout l’album<br />
n’est pas si sombre. Par exemple, « Accroche-toi à<br />
mes ailes » prend un chemin similaire sans aller<br />
aussi loin que « Ce qu’on laisse à nos mômes » et se<br />
transforme, dans la deuxième partie, en un appel<br />
au courage.<br />
GUILLAUME<br />
BABEY<br />
Présentation de chaîne : RAPTUS<br />
Adrien Darricau, ami d’Axolot et du Fossoyeur<br />
de Films, est l’auteur et acteur principal d’une<br />
série de sketchs d’une absurdité inouïe. Le<br />
titre fait référence à une réaction de choc psycho -<br />
logique et c’est exactement ce qui se passe après le<br />
visionnage qui nous laisse plantés sur place, la bouche<br />
ouverte par une surprise quasi-cosmique. Le personnage<br />
de Darricau, libre de toute convention narrative<br />
et évoluant dans la vie comme un personnage de<br />
Ionesco, recrée le monde à son image. Les sketchs<br />
sont, pour la plupart, indépendants mais l’auteur<br />
se permet parfois des clins d’œil. C’est totalement<br />
barré, c’est original et c’est beau. Que demander de<br />
plus ? Pour les fans de doublage, il fait aussi des<br />
détournements dans son émission Zaptus.<br />
https://goo.gl/6RtdeQ<br />
GUILLAUME<br />
BABEY<br />
22 1/<strong>2016</strong> spectrum
Flying Lotus: You’re Dead<br />
Hinter dem Pseudonym Flying Lotus steckt<br />
der 32-jährige Musikproduzent und Rapper<br />
Steven Ellison aus Kalifornien, auch bekannt<br />
als Captain Murphey. Es verwundert nicht, dass<br />
Ellison als Sohn von Marylin McLeod und Ver -<br />
wandter von John und Alice Coltrane den Schritt ins<br />
Musikbusiness gemacht hat. Ich habe mir seine be -<br />
reits fünfte LP You’re Dead für euch angehört.<br />
Jazz ist eine komplexe Musikrichtung mit Einflüssen<br />
aus allen nur denkbaren Genres. Jazz ist ständige<br />
Bewegung und Veränderung. Nu Jazz (auch als<br />
Electro-Jazz bezeichnet) ist der Jazz des 21.<br />
Jahrhunderts und hat nichts von der wilden, zügellosen<br />
und gleichzeitig verträumten Art verloren. Seit<br />
ein paar Jahren führt Flying Lotus den Nu Jazz in<br />
neue Gefilde. Dabei kombiniert er frech markante,<br />
smoothe Saxofon- und Klavierklänge mit Synthe -<br />
sizer-Gitarren und elektrischen Drums. Wie so oft,<br />
wenn ich mir Jazzsongs anhöre, ist das zu Beginn<br />
einmal etwas viel für mein Gehör und ich fühle mich<br />
überfordert und sogar leicht nervös wegen der<br />
Klangvielfalt und Komplexität der Stücke. Sobald ich<br />
jedoch versuche, mich darauf einzulassen, driften<br />
meine Gedanken schnell mal ab und ich kann mich<br />
entspannt von der Musik berieseln lassen. Das ist<br />
auch beim Album You’re Dead der Fall. Geschickt<br />
wechselt Flying Lotus im Song Dead Man’s Tetris<br />
zwischen ruhigen Phasen und hektischen, lärmge-<br />
waltigen Intermezzos, ständig begleitet von der<br />
unverwechselbaren Stimme von Snoop Dogg.<br />
Neben dem Rap-Urgestein haben auch weitere<br />
namhafte Künstler bei You’re Dead mitgewirkt,<br />
Kendrick Lamar und Jazz-Legende Herbie Hancock<br />
gehören wohl zu den bekanntesten auf dieser Liste.<br />
Im düster anmutenden Song The Boys Who Died in<br />
Their Sleep greift Flying Lotus selbst zum Mikrofon<br />
und zeigt, dass er auch als Rapper über durchaus<br />
ernstzunehmende Fähigkeiten verfügt.<br />
You’re Dead ist ein vielseitiges Arrangement von<br />
Songs, mit dem Flying Lotus neue Wege geht,<br />
Konventionen bricht und somit dem modernen<br />
Jazz seinen einzigartigen Stempel aufsetzt. Einziger<br />
Minuspunkt von meiner Seite ist, dass manche<br />
Songs gerade dann enden, wenn sie erst richtig<br />
spannend werden. Entspannen können sie einen<br />
aber trotzdem.<br />
JOSHUA<br />
GUELMINO<br />
Manon Khalil: Die Schwalbe<br />
Die Schwalbe ist ein Schweizer Film von<br />
Manon Khalil und dessen erster langer<br />
Spielfilm überhaupt. Khalil wurde im kurdi -<br />
schen Teil Syriens geboren und lebt seit bald<br />
zwanzig Jahren in der Schweiz. In seinem neusten<br />
Film verbindet er sein Heimatland mit seinem<br />
langjährigen Wohnort. Auf der Suche nach ihren<br />
Wurzeln reist Mira, die Hauptfigur, allein ins ira -<br />
kische Kurdistan, um ihren Vater zu finden. Dort<br />
trifft sie einen jungen Kurden, Ramo, der sich<br />
gemeinsam mit ihr auf die Suche begibt. Ein Road -<br />
trip durch Kurdistan beginnt. Geleitet von einigen<br />
Anhalts punkten, die Mira über ihren Vater hat,<br />
reisen die beiden von Dorf zu Dorf, und natürlich<br />
kommen sie sich mit der Zeit näher. Dies, obwohl<br />
von Anfang an klar wird, dass der Tod von Ramos<br />
Vater irgendwie mit den Machenschaften von Miras<br />
Vater zusammenhängt. Denn Miras Vater scheint<br />
nicht so unschuldig zu sein, wie sie glaubt. Der Plot<br />
des Films verspricht einiges und bietet viel Potenzial.<br />
Die Geschichte ist aber auch von Unstimmigkeiten<br />
geprägt. So fragt man sich, wieso Mira komplett<br />
unvorbereitet – ohne Sprachkenntnisse und Beglei -<br />
tung – ins vom Krieg geprägte Kurdistan reist.<br />
Warum sie dem ersten Menschen, den sie trifft,<br />
blind vertraut, und in keiner Weise hinterfragt,<br />
wieso dieser sie ohne nachzudenken auf Deutsch<br />
anspricht.<br />
Trotz dieser nicht nachvollziehbaren Naivität der<br />
Protagonistin ist der Film sehenswert. Die Darsteller<br />
überzeugen in ihren Rollen mit solider schauspielerischer<br />
Leistung und man kann mit ihnen<br />
fühlen. Ihre Emotionen und Beziehungen wirken<br />
weder gespielt noch aufgesetzt. Khalils Schwalbe<br />
eröffnete dieses Jahr die 51. Solothurner Filmtage,<br />
eines der insbesondere für den Schweizer Film<br />
wichtigsten Filmfestivals der Schweiz.<br />
VINZENZ<br />
VAN DEN BERG<br />
Die Schwalbe,<br />
102 Min.,<br />
Columbus Film<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
23
Pause café e-sportive<br />
Autrefois vu comme un simple passe temps, le jeu vidéo se professionnalise et attire les foules.<br />
Petite explication, d’un sport et phénomène montant. LUCIE BESSON<br />
Qui d’entre nous, enfant, puis plus<br />
tard, n’a jamais joué à un jeu vidéo<br />
? Peu, sans doute. Pour certains<br />
c’est même leur métier : l’esport. Qu’est-ce<br />
c’est ? Tout d’abord il s’agit de la contraction<br />
de electronic sport, en français : sport<br />
électronique. Certes, mais en quoi jouer à<br />
des jeux vidéos serait un sport ? Tout<br />
d’abord les compétitions sont organisées<br />
sous forme de tournois, ce qui ressemble<br />
aux compétitions sportives habituelles.<br />
Ensuite les joueurs sont professionnels, ils<br />
sont encadrés par des coachs et des managers.<br />
Surtout, ces jeux exigent réflexes,<br />
actions très rapides, travail et esprit<br />
d’équipe. Les jeux les plus populaires sont :<br />
Dota 2, League of Legends, StarCraft II,<br />
Counter-Strike, Call of Duty, tous multijoueurs<br />
ou avec un mode multi-joueurs.<br />
Sans oublier le public et l’argent que<br />
draine cette activité. Les championnats du<br />
monde de League of Legends (pour les<br />
intimes : les Worlds), entre autre, sont<br />
regardés partout dans le monde et les parties<br />
sont commentées, comme un match<br />
de foot. Des bars axés sur la retransmission<br />
de ces compétitions et autour de l’organisation<br />
d’événements e-sport ont vu le jour,<br />
tel que le Qwertz Café à Lausanne.<br />
Fribourg ne semble pas en reste, puisque<br />
Emilie Llyrdwen Renevey, conceptrice en<br />
multimédia à eikon, a le projet d’ouvrir un<br />
bar e-sport à Fribourg. La rédaction de<br />
Spectrum l’a rencontrée.<br />
Spectrum : Pourquoi ce projet ?<br />
Emilie Renevey : J’ai toujours joué aux<br />
jeux vidéo et je suis une passionnée.<br />
Depuis quelques années, nous assistons à<br />
une montée en puissance des jeux vidéo.<br />
L’idée a germé peu de temps avant que je<br />
travaille à la PolyLAN (compétition organisée<br />
à l’EPFL). Dans le cadre d’un projet<br />
pour eikon, j’y ai fait un petit sondage sur<br />
l’intérêt que pouvait avoir un bar e-sport et<br />
j’ai reçu beaucoup de réponses enthousiastes<br />
! Il me manque une analyse plus officielle,<br />
et surtout la réponse de gens qui ne<br />
sont pas des joueurs à la base.<br />
Comment imaginez-vous ce bar ?<br />
Le but est de créer un lieu de rassemblement<br />
pour la culture geek de la région. Il y<br />
a bien-sûr des associations qui s’organisent<br />
mais c’est très ponctuel. L’idée est de proposer<br />
quelque chose de diversifié, avec<br />
bien-sûr la projection des grandes compétitions.<br />
Je souhaite organiser des<br />
tournois, des LAN, des projections de<br />
films, des concerts, et pourquoi pas des<br />
con férences et des ateliers de travail.<br />
J’apprécierais aussi organiser des compétitions<br />
entre Lausanne et Fribourg, en collaboration<br />
avec le Qwertz Café. J’imagine<br />
quelque chose qui changerait de l’offre fribourgeoise.<br />
Qui irait dans votre bar ?<br />
N’importe qui aimant voulant découvrir la<br />
culture geek, dans un sens très large, c’est<br />
-à-dire pas seulement les jeux, mais aussi<br />
la musique, les films, la littérature. Je ne<br />
veux pas fixer des limites, même si je pense<br />
que la plupart des clients seront plutôt des<br />
jeunes, des étudiants.<br />
Pour quand imaginez-vous une ouverture<br />
?<br />
Le projet est encore à l’état d’idée et en<br />
premier lieu, je dois finir ma formation à<br />
eikon. Pour le moment, j’en parle autour<br />
de moi, je recherche des personnes moti -<br />
vées à m’accompagner dans cette aven ture.<br />
Il faut organiser tout le coté logistique :<br />
trouver des sponsors, un local, une personne<br />
pour s’occuper de l’administratif. Même<br />
si je ne peux pas donner de date précise,<br />
j’aimerais réaliser ce projet en 2017-2018.<br />
Artikel auf Deutsch?<br />
http://blog.unifr.ch/<br />
spectrum/bilingual/<br />
Illustration : Clarisse Aeschlimann<br />
24 1/<strong>2016</strong> spectrum
Zurück in die Steinzeit?<br />
Die Kantone planen im Bildungsbereich Einsparungen von einer halben Milliarde Franken – mit<br />
weitreichenden Folgen. Wohin führt dieser angekündigte Bildungsabbau? MIRJAM SCHMITZ<br />
Bildung verschafft nicht nur<br />
Wohlstand, sondern öffnet die<br />
Türen zu Berufsleben und For -<br />
schung. Der deutsche Bildungsökonom<br />
Ludger Wössmann sieht in breiter Bildung<br />
für alle zudem eine Möglichkeit, die<br />
soziale Ungleichheit zu bekämpfen.<br />
Darüber hinaus, so Wössmann, trägt eine<br />
gute Bildungspolitik langfristig zum Wirt -<br />
schaftswachstum bei, sofern Leis tungs -<br />
spitze und gute Bildungsbasis der Bevöl -<br />
kerung gleichermassen gefördert werden.<br />
Doch das ist längst nicht alles. Bildung<br />
hilft uns, uns zu entfalten, die Welt kritisch<br />
zu betrachten und komplexe Vor -<br />
gänge zu beurteilen. Bildung befähigt uns<br />
dazu, die Gesellschaft innovativ mit -<br />
zugestalten und zu verändern. Im Zürcher<br />
Manifest für die Bildung von 2015 heisst es:<br />
„Bildung ist unsere wichtigste Res source.“<br />
Jetzt wird gespart<br />
Lange Zeit blieb der Bildungsbereich bei<br />
den Sparmassnahmen der Kantone verschont<br />
– doch jetzt ist auch er betroffen:<br />
Eine halbe Milliarde Franken soll bei der<br />
Bildung gespart werden. Wie wirkt sich<br />
dies konkret auf den Schulalltag aus?<br />
Unterrichtspensen sollen reduziert und<br />
Lehrerlöhne gesenkt werden, es soll<br />
weniger, dafür grössere Klassen geben.<br />
Ausserdem sollen Lektionen gestrichen<br />
und das Freifachangebot verkleinert werden.<br />
Die Förderangebote sowohl für<br />
schwache als auch für besonders begabte<br />
Schüler sowie Halbklassenunterricht und<br />
spezielle Arbeitswochen sollen abgeschafft<br />
werden. All dies trägt massiv zur Ver -<br />
minderung der Unterrichtsqualität und<br />
zur Verkleinerung des Lehrangebots bei.<br />
Der Kanton Luzern will gar seine Gym -<br />
nasiasten und Berufsschüler eine Woche<br />
länger in die Ferien schicken und somit<br />
vier Millionen Franken an Lehrerlöhnen<br />
einsparen.<br />
Illustration: Clarisse Aeschlimann<br />
Ausgaben gestiegen, Anforderungen<br />
an Lehrer aber auch<br />
Ja, die Bildung ist in den letzten Jahren<br />
teurer geworden. Allerdings sind auch die<br />
von der Gesellschaft gestellten Erwar tun -<br />
gen an die Lehrer gestiegen: Fremd spra -<br />
chige, lernbehinderte oder verhaltensauffällige<br />
Kinder werden vielerorts in die<br />
Klassen integriert. Gemäss Lehrplan 21 lernen<br />
Primarschüler in der Deutsch schweiz<br />
jetzt zwei Fremdsprachen. Da können die<br />
Bildungsausgaben nicht einfach auf ihrem<br />
jetzigen Stand eingefroren werden.<br />
Tag der Bildung in Zürich<br />
Als die Zürcher Bildungsdirektion unter<br />
der neuen Leitung von CVP-Regierungs -<br />
rätin Silvia Steiner im letzten September<br />
bekanntgab, dass sie von <strong>2016</strong> bis 2019<br />
jährlich 49 Millionen Franken sparen wol -<br />
le, wehrten sich Rektoren der Hoch -<br />
schulen, Lehrer- und Schulleiterverbände<br />
sowie die Schulpräsidenten aus den<br />
Gemeinden dagegen. Sie gründeten den<br />
Zürcher Verein für die Bildung, der ein<br />
Manifest verfasste und am 13. Januar <strong>2016</strong><br />
den Tag der Bildung organisierte. Im Zür -<br />
cher Manifest für die Bildung wird ausdrücklich<br />
vor den „langfristigen Folgen<br />
einer kurzfristigen Sparpolitik“ gewarnt.<br />
Am Tag der Bildung empfingen zahlreiche<br />
Schulen Besucher, es gab viele Konzerte<br />
und öffentliche Diskussionsveranstal -<br />
tungen. In ehrenamtlicher Arbeit hatten<br />
Schüler und Lehrer der Winterthurer<br />
Kantonsschule Im Lee für den Tag der<br />
Bildung den Protestsong Zrugg id Schtei -<br />
ziit aufgenommen. „Mir wänd nid zrugg id<br />
Schteiziit. Dass mir am Ascht, wo mir druf<br />
sitzed, söled sage, das liit ois würkli huere<br />
uf em Mage“, singt darin am Schluss ein<br />
Chor von Schülern. Wenn wir mit dem<br />
geplanten Bildungsabbau auch nicht sofort<br />
wieder in der Steinzeit landen, ein Schritt<br />
zurück ist es auf jeden Fall.<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
25
Talent fribourgeois de libellé<br />
Si vous ne l’avez encore jamais croisé sur le campus de<br />
Miséricorde, et bien vous pourrez bientôt retrouver<br />
son roman sur toutes les étagères des librairies de<br />
Fribourg. Les Caractères, premier roman de Bastien<br />
Roubaty, a été choisi pour être publié dans le courant<br />
de ce printemps par les Presses Littéraires de Fribourg.<br />
Rencontre. JULIE BRUELHART<br />
Bastien est fribourgeois et a fait toutes<br />
ses études dans ce même canton.<br />
Depuis tout jeune, écrire est une<br />
passion pour lui, même en dehors des<br />
cours. Son premier roman, racontant<br />
l’épopée d’un pirate, il l’achève à l’âge de<br />
onze ans.<br />
En choisissant la faculté des Lettres à<br />
l’Université de Fribourg, il s’est davantage<br />
donné à sa vocation et cet automne les<br />
Presses Littéraires de Fribourg ont décidé<br />
de publier son livre.<br />
Pour mieux cerner notre écrivain, l’équipe<br />
de Spectrum lui a soumis quelques citations<br />
d’auteurs célèbres sur le thème de «<br />
l’écriture ». Voici ses réponses.<br />
« Il est beau d'écrire parce que cela<br />
réunit les deux joies : parler seul et<br />
parler à une foule. » – Cesare Pavese<br />
Je vois exactement ce qu’il veut dire avec<br />
cette citation, et je suis complètement<br />
d’ac cord. Le moment de la création est un<br />
moment presque intime, comme chanter<br />
sous sa douche ou pleurer dans son lit. La<br />
différence, c’est qu’en couchant des choses<br />
sur un papier, on peut faire passer un message,<br />
exposer une idée en même temps<br />
qu’on exprime une émotion. Dans Les<br />
Caractères, je ne crois pas qu’il y ait de<br />
message ultime à comprendre : chacun<br />
sera touché par des choses différentes.<br />
« Il n'y a pas de romancier dans le<br />
monde qui ne soit inspiré de ce qu'il a<br />
vu et qui n'ait jeté ses inventions à travers<br />
des souvenirs. » – Jules Barbey<br />
d'Aurevilly<br />
C’est vrai, les idées viennent rarement<br />
toutes seules. Mais plus que de mes souvenirs<br />
à proprement parler, elles sont<br />
plutôt issues des arts qui me touchent : la<br />
littérature bien sûr, mais aussi la peinture,<br />
le cinéma ou la musique. Je suis passionné<br />
de musique et je m’imprègne beaucoup de<br />
ce que j’écoute : en rédigeant les Carac -<br />
tères par exemple, j’ai écouté énormément<br />
de jazz et de swing.<br />
« L'écriture est un des remèdes à l'ennui.<br />
» – Raymond Queneau<br />
Je pense qu’à travers cette citation,<br />
Queneau compare l’écriture à un jeu : dans<br />
ce cas je suis tout à fait d’accord, parce<br />
qu’un auteur joue avec les mots, les émotions...<br />
Par contre, je ne crois pas que<br />
l’écriture soit un passe-temps, comme de la<br />
planche à voile ou un mot croisé. La finalité<br />
n’est pas la même : écrire, c’est une<br />
manière d’exprimer quelque chose (son<br />
amour pour la planche à voile par exemple).<br />
C’est une activité qui ne demande<br />
presque pas de matériel et que n’importe<br />
qui peut pratiquer : on devrait remplacer<br />
tous les smartphones par des calepins pendant<br />
une journée, je suis sûr qu’on pourrait<br />
y lire des choses formidables.<br />
« Il n'est pas nécessaire qu'un auteur<br />
comprenne ce qu'il écrit. Les critiques<br />
se chargeront de le lui expliquer. »<br />
– l'Abbé Antoine Prévost<br />
Je ne sais pas si les critiques ont un rôle<br />
aussi important que cela, mais j’adore<br />
recevoir des remarques sur ce que j’ai écrit.<br />
C’est l’occasion de défendre des choix,<br />
d’apporter des précisions. Les lecteurs<br />
voient parfois des liens là où ce n’était pas<br />
prévu, mais s’ils les voient c’est qu’ils existent.<br />
À mon avis, toute critique a sa part de<br />
constructivité.<br />
Photo : Bastien Roubaty<br />
26 1/<strong>2016</strong> spectrum
Langlauf: heisses Wintersportangebot der Uni im Test<br />
Egal ob rasante Abfahrten mit Ski oder Snowboard, romantische Schnee schuh -<br />
wanderungen bei Vollmond, gewagte Eis klet ter-Touren oder infor ma tive Lawinen -<br />
kurse: Beim Wintersport angebot der Uni Freiburg ist für jeden Geschmack etwas<br />
dabei. Spectrum hat das Angebot getestet und eine Sportart gefunden, die keinen<br />
kaltlässt: Frieren muss man beim Langlauf garantiert nicht. ISABELLE HUBER<br />
Foto: zvg<br />
Wer glaubt, Langlauf sei vor allem<br />
ein Sport für Senioren, sieht sich<br />
auf dem Schwarzenbühl am<br />
Rande der Berner Voralpen erst einmal<br />
bestätigt: Unsere Gruppe – bestehend aus<br />
neun Studierenden und der Leiterin Barbla<br />
Etter – lässt das Durchschnittsalters auf<br />
der Loipe beträchtlich sinken. Nachdem<br />
wir alle unsere Schuhe und Stöcke ausgeliehen<br />
und einen zwanzigminütigen<br />
Fussmarsch hinter uns gebracht haben,<br />
kann es losgehen: Achtung, fertig, Lang -<br />
lauf!<br />
Das Warm-up: auf der Suche nach<br />
Gleichgewicht und Koordination<br />
Als Erstes stehen einige theoretische<br />
Instruktionen sowie technische Übungen<br />
auf dem Programm. So versuchen wir<br />
etwa, möglichst lange auf einem Ski zu<br />
gleiten, ohne dabei aus dem Gleichgewicht<br />
zu kommen. Wer die Balance verliert und<br />
der Schwerkraft zum Opfer fällt, sei<br />
gewarnt: Ohne Hebekran oder nette<br />
Mitstudierende, die einem aufhelfen, kann<br />
es einige Zeit dauern, bis man wieder auf<br />
seinen Skis steht. Spätestens als wir auch<br />
noch unsere Stöcke einsetzen sollen – und<br />
zwar bei ansteigendem Gelände und asymmetrisch<br />
– versagen meine koordinativen<br />
Fähigkeiten.<br />
10 Minuten Langlauf: ein erstes Fazit<br />
Langlaufen macht Spass. Im Gegensatz<br />
zum klassischen Stil, bei dem man in zwei<br />
vorgefertigten parallelen Spuren läuft,<br />
stosse ich mich bei der Skating-Technik<br />
abwechselnd mit dem einen Ski seitlich ab<br />
und verlagere das Gewicht dann auf das<br />
andere Bein – ähnlich wie beim Inline -<br />
skaten oder Schlittschuhlaufen. Während<br />
ein Grossteil meiner Muskeln auf Hoch -<br />
touren arbeitet, gleite ich durch eine<br />
traum haft verschneite Winterlandschaft<br />
und lasse alle Sorgen hinter mir.<br />
60 Minuten Langlauf: ein zweites Fazit<br />
Langlaufen ist anstrengend. Meine<br />
atmung s aktive Kleidung hat das Atmen –<br />
im Gegensatz zu ihrer Trägerin – bereits<br />
ganz aufgegeben und klebt jetzt verschwitzt<br />
an meinem Körper. Während ich<br />
mich schnaufend und keuchend einen<br />
leicht ansteigenden Hang hinaufkämpfe,<br />
überholen mich einige Langläufer im<br />
Seniorenalter. Aber vielleicht habe ich ja<br />
Glück und es geht nach diesem Anstieg ein<br />
Stück bergab.<br />
Après-Langlauf<br />
Im Gegensatz zum Phänomen des Après-<br />
Ski verspüre ich am Tag danach keine<br />
pochenden Kopfschmerzen, dafür jedoch<br />
einen muskulären Kater in Schultern und<br />
Oberschenkeln. Trotzdem kann ich jedem<br />
nur empfehlen, diese Sportart einmal<br />
auszuprobieren, denn: Langlauf ist nicht<br />
nur ein Sport für Senioren, sondern auch<br />
für fitte Studierende – oder solche, die es<br />
werden wollen.<br />
Weitere Infos zum<br />
Wintersportprogramm der Uni<br />
Freiburg findet ihr auf:<br />
www.unifr.ch/sportuni<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
27
Elle avait peur<br />
Elle avait peur du noir...<br />
et le jour, elle courait dans ce vent froid et parfumé de montagne<br />
elle courait les yeux ouverts<br />
ça brulait... ses yeux larmoyaient et elle se sentait vivante<br />
www.lepitre.ch<br />
Elle avait peur du noir...<br />
et le jour, elle se racontait ses rêves et se disait que rien ne pouvait l'atteindre<br />
Elle avait peur du noir...<br />
et le jour, elle ramassait des bribes de lumière qu'elle cachait au fond de ses yeux... Et riait aux éclats en avalant les<br />
parfums de thym et de basilic de sa montagne...<br />
Elle avait peur du noir,<br />
et le jour elle brodait des fleurs en camaïeux sur son oreiller et le remplissait d'arcs-en-ciel et de papillons. Le soir<br />
venu, elle visitait des châteaux-forts sombres dans des pays inconnus... elle escaladait les murailles, couleur après<br />
couleur, des portes craquent et des rêves s'échappent, flamboyants et mordorés.<br />
Elle avait peur du noir,<br />
Et le jour elle tapissait de jasmins les murs de son âme... elle se remplissait les poumons d'encens et de musc pour<br />
parfumer ses rêves...<br />
Elle avait peur du noir...<br />
Et le jour elle écoutait Fayrouz et lisait Mahmoud Derwich et « Les mille et une nuits » pour se donner du<br />
courage...<br />
Elle avait peur du noir,<br />
Mais elle savait que le jour elle aura encore des sourires à prodiguer et des courses échevelées dans ses pieds…<br />
Elle avait peur du noir...<br />
et le soir elle sortait les éclats du jour cachés dans un mouchoir et les étalait sur son lit pour apprivoiser l'obscurité<br />
autour d'elle.<br />
Elle avait peur du noir,<br />
et maintenant elle regrette de ne pas avoir caché quelques lambeaux d'obscurité au fond de son cœur... pour y<br />
abriter ce qu'elle a ramassé.<br />
Elle n'a plus peur du noir<br />
et le jour elle guette l'obscurité pour couvrir son Orient déchu et honteux.<br />
Elle n'a plus peur du noir...<br />
mais maintenant, c'est le jour éclatant qui lui fait peur…<br />
Sophia Dachraoui<br />
28 1/<strong>2016</strong> spectrum
Whiskey und Bier<br />
MERSID HAZBIU & MIRJAM SCHMITZ<br />
Wieso nur hatte ich einen Whiskey bestellt? Ich nahm<br />
einen Schluck und schob dann das Glas vor mir auf<br />
dem Tisch hin und her. Ich lief auf dem Trockenen.<br />
Von meinem letzten Geld hätte ich nicht mal ein Guinness<br />
bezahlen können, geschweige denn Whiskey. Wozu also das<br />
Ganze? Als Erinnerung an die guten alten Zeiten? Die gab es<br />
nicht.<br />
Ich schielte zum Mann an der Bar und überlegte gerade, wie ich<br />
ohne zu zahlen verschwinden könnte, als die Tür aufging und<br />
jemand den Pub betrat, begleitet von einem kaltem Windstoss<br />
und ein paar Regentropfen. Reflexartig drehte ich den Kopf zur<br />
Tür um zu sehen, wer es war – und erstarrte. Von allen<br />
Möglichkeiten war die schlimmste eingetroffen. Panik kam in<br />
mir auf, doch weglaufen war zwecklos. Wie zum Teufel hatte er<br />
mich hier gefunden?<br />
Auge kam direkt auf mich zu. Er grinste breit: „Hier bist du also!<br />
Scheint, als hättest du es darauf angelegt, nicht gefunden zu<br />
werden.“ Er liess sich mir gegenüber auf einen Stuhl fallen, griff<br />
nach meinem Glas und leerte es in einem Zug. Ich starrte wortlos<br />
in sein hässliches Gesicht. Bei einem Kampf hatte er nicht<br />
nur zwei Schneidezähne, sondern auch ein Auge verloren. Die<br />
Farbe seines verbleibenden Auges erinnerte mich stets an<br />
Scherben einer Bierflasche.<br />
Auge hatte mich damals schon eine Weile beim Stehlen<br />
beobachtet, bis ich den Fehler begangen hatte, es bei ihm zu<br />
versuchen. Doch anstatt mich zu verprügeln oder gleich<br />
umzubringen, hatte er mich gepackt und zu seinem Boss ge -<br />
schleppt. Der hatte mich dann sogleich in seine Machen -<br />
schaften eingeführt: Er kam ursprünglich aus dem Drogen -<br />
geschäft und hatte seine Leute überall, kannte alle Dealer,<br />
Kunden, Banden und Verstecke. Schliesslich war er aus dem<br />
Geschäft ausgestiegen und hatte sich stattdessen sein über Jahre<br />
gesammeltes Spezialwissen zunutze gemacht, indem er sich auf<br />
Raubüberfälle bei Geldübergaben spezialisierte. Seit Auge mich<br />
ihm als „einfachen Dieb zwar, aber schön unauffällig“ präsentiert<br />
hatte, hatte ich ihnen bei all ihren krummen Geschäften als<br />
Handlanger dienen müssen. Wobei sich der Boss immer schön<br />
im Hintergrund hielt und sich, falls wir erwischt worden wären,<br />
stets aus der Affäre hätte ziehen können. Nicht mit mir. Bei der<br />
letzten Aktion hatte ich einen günstigen Moment abgepasst und<br />
die Beute an mich genommen, war geflohen und untergetaucht<br />
– an einem Ort, von dem ich dachte, dass sie ihn nie finden würden,<br />
und an dem ich eine Zeit lang von dem erbeuteten Geld<br />
leben konnte. Ich träumte davon, eines Tages ein anständiges<br />
Leben zu führen. Aber offenbar hatte ich vergeblich gehofft.<br />
Auge lehnte sich im Stuhl zurück und breitete die Arme über der<br />
Rückenlehne aus. „Was willst du von mir?", fragte ich. „Das<br />
weisst du doch genau. Du steigst wieder ein. Erstens hast du<br />
dein ganzes Leben lang bei uns was gut zu machen dafür, dass<br />
du uns verraten hast und abgehauen bist. Und zweitens“, er<br />
beugte sich vor und fixierte mich mit seinem einen Auge, „zwei -<br />
tens lief das Geschäft einfach besser, als du noch dabei warst. Du<br />
hast eben diesen siebten Sinn.“ Er lachte heiser. "Warum sollte<br />
ich wieder einsteigen? Du weisst, dass ich mit der ganzen Sache<br />
nichts mehr zu tun haben will", entgegnete ich. „Dachte nur, du<br />
hast vielleicht Geldprobleme“, antwortete Auge lässig und zündete<br />
sich eine Zigarette an. „Ausserdem hast du keine andere<br />
Wahl. Der Boss ist alles andere als gut auf dich zu sprechen.<br />
Denkst du etwa, er lässt dich nach dieser Aktion einfach gehen,<br />
jetzt wo wir endlich herausgefunden haben, wo du steckst? Du<br />
weisst zu viel. Kommst du jetzt nicht mit, bist du morgen ein<br />
toter Mann“, sagte Auge und blies mir den Rauch ins Gesicht.<br />
„Ihr lasst mir also keine andere Wahl“, sagte ich tonlos. „Na also,<br />
hast du es endlich verstanden. Und jetzt komm, die anderen<br />
warten draussen. Wäre nur unnötig aufgefallen, wenn wir hier<br />
zu fünft hereinspaziert wären.“ Ich sah zur Seite und atmete tief<br />
durch. Auge warf ein Geldstück auf den Tisch. „Danke für den<br />
Whiskey.“ Immerhin ein Problem weniger. Wobei mich das<br />
eigentliche Problem erst draussen erwartete. Ich stand auf,<br />
nahm meine Jacke und folgte Auge hinaus in den Regen.<br />
Hast du selbst eine Kurzgeschichte, die veröffentlicht werden sollte?<br />
Dann sende deinen Text (max. 3’300 Zeichen inkl. Leerzeichen) an: spectrum@unifr.ch<br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
29
Comic<br />
Silbenrätsel<br />
Aus den Silben sind Wörter nachstehender Bedeutung zu bilden.<br />
Der erste und letzte Buchstabe ergeben von oben nach unten<br />
gelesen ein Sprichwort. Finde die gesuchten Begriffe.<br />
A - AT - AS - BE - CHA - EN - FIN - GRÄ - ILI - KAN -<br />
KEL - LAT - LI - M - NE - NO - O - PLIN - REI - RI - RIE -<br />
SA - TA - THE - THI - TI - UM - Ü - WE<br />
Clarisse Aeschlimann<br />
Sudoku<br />
Bédéiste dans l’âme?<br />
Envoyez nous vos créations à<br />
spectrum@unifr.ch pour<br />
publication.<br />
Comic-Fans aufgepasst!<br />
Schick uns dein Werk an<br />
spectrum@unifr.ch und wir<br />
publizieren es.<br />
1. Weiblicher Adelstitel<br />
2. Chemisches Element<br />
3. Abkürzung für Überfallmeldeanlage<br />
4. Bekannter Stummfilmkomiker (Nachname)<br />
5. Mensa<br />
Facile/Einfach<br />
6. Antikes Epos von Homer<br />
7. Essbare Grünpflanze<br />
8. Gegenteil von Praxis<br />
9. Betrieb der Textilindustrie<br />
10. Männlicher Nachkomme<br />
11. Amt eines Juristen<br />
von Andreea Mesesan<br />
30 1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
Auflösung siehe Bundsteg (Falz)<br />
Moyen/Mittel<br />
http://www.e-sudoku.fr
Agenda Février/März <strong>2016</strong><br />
Théâtre/Theater<br />
Geschlossene Gesellschaft<br />
Von Jean-Paul Sartre, eine Produktion der<br />
DFTB, Regie/Übersetzung: Christoph Mayer<br />
26.02. & 27.02.<strong>2016</strong>, Kellerpoche<br />
Le garçon du dernier rang<br />
Création de Juan Mayorga<br />
26.02.-28.02.<strong>2016</strong>/04.03.-06.03.<strong>2016</strong>, Théâtre des Osses<br />
CHF 35.-; ét./Studierende: CHF 25.-<br />
Les Larmes des hommes<br />
Théâtre Spirale<br />
11.03. & 12.03.<strong>2016</strong>, Nuithonie<br />
CHF 35.-; ét./Studierende: CHF 30.-<br />
Partys<br />
Unimix: 20th Anniversary of Radio Unimix<br />
25.02.<strong>2016</strong>, Fri-Son<br />
CHF 15.-/Presale: CHF 10.-<br />
Week-end des 30 ans de La Spirale<br />
05.03. & 06.03.<strong>2016</strong>, La Spirale<br />
Tickets: www.laspirale.ch/programme<br />
Concerts/Konzerte<br />
Shearwater (US) + Cross Record (US)<br />
Folk, Indie Rock<br />
28.02.<strong>2016</strong>, Le Nouveau Monde<br />
CHF 20.-<br />
Imarhan (ALG)<br />
Touareg Desert Blues, Afro Beat, Soul, Funk, Jazz-Rock<br />
29.02.<strong>2016</strong>, Bad Bonn<br />
CHF 25.-<br />
Garden Portal<br />
Pop Rock<br />
05.03.<strong>2016</strong>, Café Le Tunnel<br />
free<br />
Tuck & Patti<br />
Jazz<br />
12.03.<strong>2016</strong>, La Spirale<br />
CHF 30.-<br />
Saul Williams (US)<br />
American Rap Poetry<br />
17.03.<strong>2016</strong>, Fri-Son<br />
CHF 32.-; Presale: CHF 29.-<br />
IMPRESSUM <strong>#1</strong>/<strong>2016</strong><br />
Chefredaktion/Rédacteur en chef<br />
Unipolitik/Politique universitaire<br />
Kultur/Culture<br />
Online<br />
Illustrationen/Illustrations<br />
Titelbild/Couverture<br />
Layout<br />
Korrektur/Correction<br />
Mitautor/innen dieser Ausgabe<br />
Contributions à ce numéro<br />
Mirjam Schmitz/Florian Mottier<br />
Elia Kaufmann/Marie Voirol<br />
Nina Graf/Coralie Gil<br />
Joshua Guelmino/Guillaume Peugniez<br />
Clarisse Aeschlimann, Salome Eggler, Andréa Savoy<br />
Fabian Seiler<br />
Fabian Seiler<br />
Melanie Bösiger/Benjamin Egger<br />
Valentina Berchtold, Lisa Bieri, Nina Graf, Joshua Guelmino, Mersid Hazbiu, Isabelle<br />
Huber, Elia Kaufmann, Carole Marty, Mirjam Schmitz, Sarah Schupp, Vinzenz van den<br />
Berg<br />
Guillaume Babey, Maya Bodenmann, Julie Bruelhart, Aurel Dewarrat, Coralie Gil,<br />
Alexandre Loretan, Jodie Nsengimana, Amélie Pochon, Andréa Savoy<br />
Info/Abonnement<br />
Internet<br />
Administration<br />
Marketing<br />
Nächste Ausgabe/Proch. Parution<br />
spectrum@unifr.ch<br />
blog.unifr.ch/spectrum/<br />
Mona Heiniger<br />
Sonia Parani<br />
28.03.<strong>2016</strong><br />
1/<strong>2016</strong> spectrum<br />
31
Offre d’emploi : Spectrum cherche un/une layouteur/euse<br />
Tu es créatif/ve, organisé/e, indépendant/e et souhaite avoir une première expérience dans le journalisme et la<br />
mise en page ? Alors ce poste est fait pour toi !<br />
Tu devras t’occuper du layout (texte et image) de Spectrum. Tu disposeras d’une grande liberté dans la mise en<br />
page et seras en contact avec nos rédacteurs et le comité de rédaction. La maîtrise d’Adobe Photoshop et une<br />
bonne connaissance de l’allemand constituent autant d’atouts.<br />
La rémunération se monte à: CHF 320.- par numéro à raison de 6 numéros par an.<br />
Poste libre de suite. Un poste par rédaction selon candidatures.<br />
Information/contact: spectrum@unifr.ch<br />
Stellenangebot: Spectrum sucht eine/n Layouter/in<br />
Du bist kreativ veranlagt, organisiert und möchtest im Journalismus- und Editorial-Bereich Erfahrungen sammeln?<br />
Dann ist die Stelle des Layouters/der Layouterin genau das Richtige für dich!<br />
Du kümmerst dich um das Bild- und Textlayout von Spectrum. Dabei bist du in der Seitengestaltung weitestgehend<br />
frei, tauschst dich dafür mit unseren Autoren/innen und der Chefredaktion aus. Zusätzlich bist du<br />
geübt in Adobe Photoshop und bringst idealerweise Französischkenntnisse mit.<br />
Entschädigung: CHF 320.- pro Ausgabe/6 Ausgaben pro Jahr<br />
Die Stelle wird frei per sofort. Je nachdem kann auch eine Person pro Redaktion besetzt werden.<br />
Informationen/Kontakt: spectrum@unifr.ch<br />
Corporate Communication,<br />
International Tourism<br />
...<br />
We have Master<br />
programmes in English that<br />
no one else has.<br />
www.master.usi.ch<br />
Mastermeetings<br />
18-29.4.<strong>2016</strong><br />
Master Info Day<br />
4.3.<strong>2016</strong><br />
www.opendays.usi.ch<br />
USI Università della Svizzera italiana:<br />
Small classes, an international atmosphere.<br />
USI Lugano/Mendrisio<br />
ARCHITECTURE / COMMUNICATION SCIENCES / ECONOMICS / INFORMATICS