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Des voyageurs à l’épreuve du terrain

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sera nommé conservateur <strong>du</strong> Musée d’ethnographie<br />

<strong>du</strong> Trocadéro, aux côtés d’Ernest-Théodore Hamy.<br />

Il y restera jusqu’<strong>à</strong> sa retraite en 1910. PR<br />

4 Procès-verbaux de la<br />

Commission des missions<br />

scientifiques et littéraires,<br />

séance <strong>du</strong> 30 juin 1875<br />

32 × 44 × 6<br />

Arch. nat., F/17*/2272<br />

La Commission des missions scientifiques et<br />

littéraires, créée en 1874 au sein <strong>du</strong> ministère de<br />

l’Instruction publique, est formée de hauts fonctionnaires<br />

et de savants de différentes spécialités. On dispose des<br />

comptes ren<strong>du</strong>s de leurs réunions <strong>du</strong> 25 janvier 1874<br />

au 20 décembre 1889. Lors de celles-ci, ces savants<br />

se répartissent, en fonction de leurs compétences,<br />

l’examen des demandes de mission reçues. Lors<br />

de la séance suivante, après rapport de l’expert<br />

désigné, ils accordent ou refusent les missions<br />

sollicitées. Ainsi, lors de cette réunion <strong>du</strong> 30 juin 1875<br />

présidée par Charles Jourdain, inspecteur général<br />

de l’enseignement supérieur, quatre missions sont<br />

accordées (dont celle de Charles Wiener au Pérou et<br />

en Bolivie) et trois refusées. Ces réunions sont aussi<br />

l’occasion d’évoquer le déroulement des missions<br />

en cours. L<strong>à</strong>, il est question des difficultés que<br />

rencontre le docteur Harmand en Cochinchine. Enfin,<br />

les rapports remis par les missionnés donnent lieu <strong>à</strong><br />

une évaluation scientifique en vue de leur publication<br />

ou non par la Commission. ALG<br />

5 Compte ren<strong>du</strong> de la réunion<br />

en vue de la réorganisation <strong>du</strong><br />

Centre national de la recherche<br />

scientifique, sous-section des<br />

sciences humaines,<br />

6 octobre 1944<br />

60 pages dactylographiées<br />

21 × 27 × 2<br />

Arch. nat., 19800284/205,<br />

dossier sciences humaines<br />

Le Centre national de la recherche scientifique<br />

[CNRS] est créé par un décret <strong>du</strong> 19 octobre 1939 :<br />

placé sous tutelle <strong>du</strong> ministère de l’É<strong>du</strong>cation nationale,<br />

il s’articule alors entre une section des « sciences<br />

pures » et une section des « sciences appliquées ».<br />

La nomination de Frédéric Joliot-Curie comme directeur<br />

<strong>du</strong> Centre en septembre 1944 marque une<br />

profonde réorganisation. Joliot-Curie souhaite rapprocher<br />

sciences exactes et appliquées, et pour<br />

cela créer un comité national de la recherche puis<br />

des comités par disciplines. Cette première séance<br />

<strong>du</strong> comité des sciences humaines en octobre 1944<br />

vise, outre la réorganisation des laboratoires, la<br />

collaboration avec les organismes de recherche<br />

externes, tels l’Office de la recherche scientifique<br />

coloniale [ORSC] créé en 1943 sous l’autorité <strong>du</strong> secrétaire<br />

d’État <strong>à</strong> la Marine et aux Colonies. En effet,<br />

l’héritage administratif de l’État français concernant<br />

l’organisation de la recherche n’est pas balayé en<br />

1944 : malgré la réorganisation <strong>du</strong> CNRS, les acteurs<br />

restent multiples et leurs tutelles diverses ;<br />

la centralisation scientifique n’est pas réalisée. EG<br />

Entreprendre un voyage d’étude<br />

impliquait nécessairement de<br />

disposer d’un certain bagage<br />

scientifique (même si longtemps les<br />

<strong>voyageurs</strong> ont plutôt eu une pratique<br />

pluridisciplinaire de leur <strong>terrain</strong><br />

qu’une approche de spécialiste), ainsi<br />

que des méthodes de recherches<br />

adaptées et efficaces. Pour ce faire,<br />

certaines institutions, telles que le<br />

Muséum, proposaient des formations<br />

accélérées, ou bien adressaient<br />

des instructions – générales<br />

ou spécifiques – aux apprentis<br />

explorateurs. Le Muséum, l’Institut<br />

de France, la Société de géographie<br />

de Paris et la Société d’anthropologie<br />

de Paris furent fréquemment<br />

sollicités au XIX e siècle et au début<br />

<strong>du</strong> XX e siècle pour pro<strong>du</strong>ire de telles<br />

instructions.<br />

6 Six cartes d’entrée au Muséum<br />

national d’histoire naturelle<br />

délivrées pour étude,<br />

XIX e siècle<br />

8 × 10 environ<br />

Arch. nat., AJ/15/540<br />

Le Muséum national d’histoire naturelle a été,<br />

dès sa création en 1793, un lieu de diffusion des<br />

connaissances, d’enseignement, voire de promenades,<br />

perpétuant ainsi l’héritage <strong>du</strong> Jardin <strong>du</strong> roi.<br />

Pour remplir ses missions, l’institution se lance dès<br />

le début <strong>du</strong> XIX e siècle dans une politique de constitution<br />

de collections. Selon l’orientation donnée<br />

par les différents directeurs – comptant parmi les<br />

plus éminents scientifiques de leur temps – l’accent<br />

est mis soit sur les règnes animal ou végétal, soit<br />

sur l’étude des traces <strong>du</strong> passé (anatomie comparée,<br />

géologie). La ménagerie relève de cette notion<br />

de collection. En 1827, la présence de la première<br />

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