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3. Indicateurs thématiques La santé populationnelle Santé de la reproduction et périnatalité<br />

Contraception – contraception d’urgence – IVG<br />

Contexte<br />

Le paysage contraceptif a connu des évolutions<br />

notables depuis le début des années 2000<br />

en France, avec l’apparition de nouvelles<br />

méthodes hormonales contraceptives et l’accès<br />

à la contraception d’urgence sans ordonnance et<br />

gratuitement pour les mineures. En 2013, seules<br />

3 % des femmes de 15 à 49 ans ni enceintes ni<br />

stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne<br />

voulant pas d’enfants, n’utilisent aucune méthode<br />

de contraception. Le débat médiatique concernant<br />

les risques associés aux pilules de troisième<br />

et quatrième générations a conduit certaines<br />

femmes à changer de méthode de contraception,<br />

mais la pilule reste prépondérante et le recours<br />

à la contraception, quelle que soit la méthode<br />

utilisée, n’a pas diminué.<br />

Autorisée depuis 1975 en France en établissement<br />

de santé, l’interruption volontaire de<br />

grossesse (IVG) est désormais accessible par voie<br />

médicamenteuse depuis 1989, en ville depuis la<br />

loi du 4 juillet 2001 et ses textes d’application de<br />

2004, et dans les centres de santé, centres de<br />

planification et d’éducation familiale depuis 2009.<br />

Les IVG hors établissements de santé représentent<br />

aujourd’hui 15 % des IVG en métropole.<br />

Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse<br />

(IVG) varie peu et près de 210 000 femmes<br />

sont concernées chaque année par une IVG, soit<br />

14,5 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans. Les<br />

données sont issues du programme de médicalisation<br />

des systèmes d’information (PMSI) pour les<br />

IVG hospitalières et de l’Assurance maladie pour<br />

les IVG réalisées hors établissement.<br />

Indicateurs<br />

u Fréquence et répartition des méthodes<br />

contraceptives utilisées par les femmes<br />

de 15 à 49 ans<br />

En 2013, selon les résultats de l’enquête<br />

Fécond, 97 % des femmes de 15 à 49 ans ni<br />

enceintes ni stériles, sexuellement actives au<br />

cours des douze derniers mois, ayant un partenaire<br />

homme au moment de l’enquête et ne<br />

voulant pas d’enfants utilisent un moyen de<br />

contraception, soit la même proportion qu’en<br />

2010 selon la même source. La pilule demeure<br />

la méthode la plus utilisée, concernant en 2013<br />

42,7 % des femmes qui ont recours à un moyen<br />

contraceptif, suivie par le stérilet (25,4 %) et le<br />

préservatif (12,5 %) (graphique 1) 1 . Cependant,<br />

suite au débat médiatique de 2012-2013 sur les<br />

pilules de troisième et quatrième générations,<br />

les femmes ont modifié leur comportement, en<br />

abandonnant les pilules de troisième et quatrième<br />

générations au profit d’autres moyens<br />

de contraception. Les femmes sans aucun<br />

diplôme ont davantage que les autres délaissé<br />

les pilules récentes au profit des méthodes les<br />

moins efficaces (dates, retrait), tandis que celles<br />

qui détiennent un CAP ou un BEP ont opté pour<br />

le préservatif, et les plus diplômées (bac + 4)<br />

pour le stérilet. Des évolutions amorcées avant<br />

le débat médiatique, notamment la baisse du<br />

recours à la contraception orale, se sont renforcées<br />

et ont concerné surtout les femmes de<br />

moins de 30 ans.<br />

u Proportion de femmes âgées<br />

de 15 à 49 ans déclarant avoir déjà<br />

pris la contraception d’urgence<br />

En 2010, 24,4 % des femmes de 15 à 49 ans<br />

déclarent avoir déjà utilisé au moins une fois<br />

au cours de leur vie la contraception d’urgence<br />

(tableau 1), alors qu’elles n’étaient que 15,2 %<br />

en 2005 et 8,9 % en 2000 2 . Près d’une jeune<br />

femme de 20 à 24 ans sur deux l’a déjà utilisée<br />

(46,6 %). Dans les douze mois qui ont précédé<br />

l’enquête, c’est 4,5 % des femmes de 15 à<br />

49 ans qui l’ont utilisée, dont 19,3 % parmi les<br />

femmes de 15 à 19 ans.<br />

u Taux de recours à l’IVG<br />

En 2012, 207 120 interruptions volontaires<br />

de grossesse ont eu lieu en France métropolitaine,<br />

soit un taux de recours de 14,5 IVG pour<br />

1 000 femmes. Si le taux global est stable depuis<br />

quelques années, il a en revanche évolué différemment<br />

selon les âges, avec en particulier une<br />

petite baisse chez les moins de 20 ans depuis<br />

2010. Les femmes de 20 à 24 ans demeurent les<br />

plus concernées par l’IVG, avec un recours moyen<br />

de 27 femmes sur 1 000 en métropole. Les IVG<br />

chez les mineures représentent actuellement plus<br />

de 11 000 femmes chaque année.<br />

Au niveau régional, les recours varient<br />

de 11 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la<br />

Loire, Alsace ou Champagne-Ardenne, jusqu’à<br />

plus de 18 en Île-de-France et dans le Sud de<br />

la France. Les départements d’outre-mer présentent<br />

également des taux très élevés, de 19 IVG<br />

pour 1 000 femmes à La Réunion à plus de<br />

37 en Guadeloupe, en passant par 25 et 27 en<br />

Martinique et en Guyane (tableau 2).<br />

Les IVG médicamenteuses représentent, en<br />

2012, 49 % des IVG réalisées en établissement<br />

de santé et 57 % du total des IVG en métropole,<br />

y compris les 28 000 IVG réalisées en cabinet de<br />

ville et les 2 000 IVG réalisées en centre de santé,<br />

centre de planification et d’éducation familiale.<br />

Au sein des pays d’Europe autorisant l’IVG,<br />

la France se situe parmi les pays aux taux les<br />

plus élevés, juste après le Royaume-Uni et avant<br />

la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Suède<br />

et l’Estonie, qui présentent des recours de 15 à<br />

19,6 IVG pour 1 000 femmes.<br />

}}} Organisme responsable de la production<br />

de la fiche : DREES, bureau État de santé<br />

de la population<br />

1. Nathalie Bajos, Mylène Rouzaud-Cornabas, Henri Panjo,<br />

Aline Bohet, Caroline Moreau et l’équipe de l’enquête Fécond :<br />

données transmises à la DREES en mars 2014.<br />

2. Beck F., Guilbert P., Gautier A., Baromètre santé 2000 et<br />

2005, INPES.<br />

Synthèse<br />

En 2013, 3 % des femmes de 15 à 49 ans à risque<br />

de grossesse non prévue n’utilisent pas de moyen<br />

contraceptif.<br />

Malgré une récente baisse du recours à la pilule,<br />

42,7 % de celles qui ont recours à un moyen<br />

contraceptif en 2013 utilisent encore la pilule, 25,4 %<br />

le stérilet et 12,5 % le préservatif masculin comme<br />

moyen principal.<br />

L’utilisation de la contraception d’urgence a fortement<br />

progressé entre 2000 et 2010, en particulier parmi les<br />

plus jeunes, passant de 9 % à 24 % au moins une fois<br />

dans leur vie chez les femmes sexuellement actives.<br />

En métropole, le taux de recours à l’IVG est de 14,5<br />

pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2012<br />

contre 14,0 en 2001. Ces taux varient selon les régions<br />

et sont beaucoup plus élevés dans les DOM, en Île-de-<br />

France et dans le Sud de la France.<br />

154<br />

L’état de santé de la population en France - Rapport 2015<br />

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

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