07.06.2016 Views

STATISTIQUES

rappeds_v11_16032015

rappeds_v11_16032015

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Synthèse<br />

de manière générale sur l’observation, la recherche et l’évaluation comme fondements de l’action<br />

publique, ainsi que la prise en compte des populations les plus exposées pour réduire les risques et<br />

les dommages sanitaires et sociaux.<br />

En France, le nombre annuel de décès attribués au tabagisme a été estimé à 73 000 7 . La mortalité<br />

par cancer du poumon est l’indicateur le plus spécifique des effets du tabac sur la santé. Si, à la<br />

suite de l’importante baisse du tabagisme en France, notamment parmi les hommes, on observe<br />

actuellement une diminution du taux standardisé de décès pour les tumeurs du larynx, de la trachée,<br />

des bronches et du poumon, la consommation de tabac constitue la première cause de mortalité<br />

évitable, loin devant l’alcool. Si le nombre de décès continue de progresser, le taux standardisé de<br />

décès a continué de diminuer entre 1990 et 2011 chez les hommes (- 23 %), alors qu’il progresse<br />

toujours chez les femmes durant cette période (+ 100 %), en lien direct avec le développement du<br />

tabagisme féminin au cours des dernières décennies. Si l’on considère l’ensemble des deux sexes,<br />

il existe une baisse globale de 7 % 8 .<br />

En 2010, 26,0 % des femmes et 32,4 % des hommes de 15-75 ans déclarent fumer quotidiennement.<br />

Après une longue période de baisse depuis la fin des années 1970, la prévalence du tabagisme<br />

quotidien est en légère hausse entre 2005 et 2010 (+ 7 %). Cependant, la proportion de fumeurs<br />

de plus de 10 cigarettes a diminué, passant de 72 % à 68 % entre 2005 et 2010. La consommation<br />

chez les adolescents a aussi considérablement baissé et la hausse des niveaux d’usage observée<br />

entre 2008 et 2011 ne remet pas en cause à ce stade la forte baisse du tabagisme enregistrée dans<br />

cette population depuis plus d’une décennie. Parallèlement, les ventes de tabac ont amorcé, après<br />

une période de relative stabilité entre 2005 et 2010, une diminution qui s’est nettement accentuée<br />

entre 2012 et 2013.<br />

Selon le Baromètre santé 2010, un non-fumeur sur cinq (19,4 %) est exposé régulièrement ou de<br />

temps en temps à la fumée de tabac de la part d’au moins un membre de son foyer. La présence<br />

d’enfants en bas âge vient modifier les habitudes de consommation des fumeurs au domicile. Le<br />

pourcentage de répondants fumeurs déclarant que personne ne fume au domicile passe ainsi de<br />

37 % à 59 % en présence d’enfants de moins de 4 ans dans le foyer. L’évolution successive de la<br />

réglementation a conduit à faire maintenant apparaître les lieux de travail et les lieux de convivialité<br />

(bars, restaurants, discothèques…) comme effectivement sans exposition à la fumée de tabac.<br />

Le terme de drogues illicites recouvre un ensemble de substances très différentes en termes<br />

d’effets sur la santé et de niveaux de consommation. Le cannabis est celle qui est la plus fréquemment<br />

consommée : on évalue, à l’aide d’enquêtes auprès de l’ensemble de la population française,<br />

à 3,8 millions le nombre de personnes qui en consomment dans l’année et à 1,2 million les usagers<br />

réguliers (10 fois dans le mois). L’usage des autres substances touche un nombre beaucoup plus<br />

faible de personnes (400 000 dans l’année pour la cocaïne, 90 000 pour l’héroïne).<br />

En 2011, l’usage régulier de cannabis à 17 ans (au moins 10 usages dans le mois) fléchit et<br />

concerne 6,5 % des jeunes contre 7,3 % en 2008. En 2010, la consommation régulière de cannabis<br />

chez les adultes de 18 à 64 ans s’élève à 2,1 % et est stable par rapport à 2005. La consommation<br />

régulière est le fait des jeunes générations et devient très rare au-delà de 35 ans. C’est parmi les<br />

étudiants et les chômeurs qu’elle est la plus répandue, parmi les inactifs qu’elle est la plus faible.<br />

L’expérimentation d’une substance illicite autre que le cannabis à 17 ans concerne 14 % des jeunes<br />

en 2011. La plupart de ces expérimentations sont en baisse sur la période 2008-2011, particulièrement<br />

celles de poppers et d’ecstasy.<br />

En 2012, près de 150 000 personnes ont eu un remboursement de médicament de substitution<br />

aux opiacés délivré en officine de ville. Les patients bénéficiant d’un traitement de substitution aux<br />

opiacés ont en moyenne 36,2 ans et sont aux trois quarts des hommes. En 2010, 20 000 personnes<br />

ont reçu une dispensation de méthadone dans un Centre de soins d’accompagnement et de prévention<br />

en addictologie en ambulatoire (CSAPA). La consommation de traitements de substitution aux<br />

opiacés rapportée à la population âgée de 20 à 39 ans est en augmentation de près de 30 % sur la<br />

période 2006-2011.<br />

7. Hill C., 2012, « Épidémiologie du tabagisme<br />

», La Revue du Praticien, 20 mars.<br />

8. Les données présentées dans les fiches<br />

sont les dernières publiées et ne correspondent<br />

pas nécessairement aux dernières enquêtes<br />

réalisées. En particulier, pour le Baromètre<br />

santé de l’INPES et l’enquête Escapad de<br />

l’OFDT, les derniers exercices ont été menés<br />

dans le courant de l’année 2014. Les premiers<br />

résultats devraient être publiés au premier<br />

trimestre 2015.<br />

L’état de santé de la population en France - Rapport 2015<br />

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques<br />

17

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!