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N° 3 / septembre 20<strong>16</strong><br />
Le magazine santé d’<strong>Helsana</strong><br />
Florian Holsboer, spécialiste<br />
de la dépression:<br />
«Une dépression<br />
ne peut se guérir<br />
d’elle-même.» p. 8<br />
La santé psychique<br />
Surmonter<br />
une crise<br />
Anxiété, dépression, dépendance et obsession: quatre personnes racontent<br />
comment elles s’en sont sorties. Des histoires qui donnent du courage. p. 4<br />
Photo: Christian Schnur<br />
Brain food<br />
Équilibre psychique:<br />
des aliments qui<br />
font des miracles. p. 11<br />
Burnout<br />
Les 12 phases du burnout<br />
et comment se sortir<br />
de la dépression. p. 14<br />
AZB Postfach CH-8081 Zürich P.P. / Journal
En point de mire Santé psychique<br />
Journée mondiale de la santé mentale<br />
Le 10 octobre aura lieu la «Journée mondiale de<br />
la santé mentale». À cette occasion se tiendront des<br />
séances d’information partout dans le monde.<br />
2 3<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Les hauts<br />
et les bas<br />
Être habitué à l’échec est une<br />
chance. Dès la petite enfance,<br />
on se casse la figure plusieurs<br />
fois avant de savoir marcher.<br />
On apprend ensuite à parler et<br />
à lire, à exercer un ou plusieurs<br />
métiers, à vivre en société et<br />
en couple, à tenir bon et à lâcher<br />
prise. Parfois, la route est<br />
droite et simple et parfois, elle<br />
descend abruptement ou, au<br />
contraire, remonte brusquement.<br />
Les maladies psychiques<br />
figurent parmi les obstacles<br />
que nous pouvons rencontrer<br />
sur notre chemin. Mais il est<br />
possible de les surmonter,<br />
comme les autres difficultés.<br />
Les hauts et les bas font partie<br />
de la vie, tel est notre sort. lls<br />
sont même une chance, car<br />
ils nous font progresser.<br />
Vous trouverez davantage<br />
d’illustrations de Matthew<br />
Johnstone sur le processus<br />
visant à surmonter des crises<br />
psychiques dans: «The Big<br />
Little Book of Resilience»<br />
Illustration: Matthew Johnstone<br />
Photos: Christian Schnur / Wolfgang Stiller / www.holsboer.de<br />
Éditorial<br />
Une maladie comme<br />
les autres<br />
Les personnes qui éprouvent des problèmes<br />
psychiques passent inaperçues:<br />
elles n’ont ni pansement, ni<br />
cannes, ni fauteuil roulant. Cette<br />
situation présente certes des avantages,<br />
mais aussi des désavantages. Une maladie<br />
est-elle vraiment une maladie si elle n’est<br />
pas visible, même en laboratoire?<br />
Cette invisibilité est probablement la raison<br />
pour laquelle la détection des maladies<br />
psychiques et leur traitement se font tardivement,<br />
ce qui a des conséquences dramatiques.<br />
On recense chaque année 1 million de suicides<br />
à l’échelle mondiale, la plupart attribuables à la<br />
dépression. En Suisse, c’est près de 17% de la<br />
population qui souffre d’un trouble psychique,<br />
selon l’Observatoire suisse de la santé. Chaque<br />
année, le traitement des personnes atteintes<br />
coûte 6,5 milliards de francs, une somme<br />
énorme que nous devons tous assumer.<br />
D’où la nécessité de prendre les maladies<br />
psychiques avec autant de sérieux que les maladies<br />
physiques. Voilà pourquoi <strong>Helsana</strong> s’engage<br />
activement pour la prévention, le traitement,<br />
la réadaptation et la réinsertion des<br />
malades psychiques, de concert avec des médecins<br />
et des cliniques. Et nous fournissons<br />
des explications, comme dans la présente édition<br />
de <strong>Senso</strong>, afin de donner un visage à cette<br />
maladie et d’en faire un sujet de discussion.<br />
Vous aussi, restez à l’écoute: si vous soupçonnez<br />
que quelque chose ne va plus chez une<br />
personne, parlez-lui. De même, n’hésitez pas à<br />
discuter avec votre médecin de famille si vous<br />
vivez une longue période difficile.<br />
Et téléphonez à notre<br />
aide psychologique d’urgence<br />
si, un jour, vous<br />
vous sentez complètement<br />
désemparés.<br />
Mieux vaut appeler à<br />
l’aide une fois de<br />
trop que de sombrer<br />
dans le désespoir.<br />
Prenez soin de<br />
vous.<br />
Claudia Wyss<br />
Rédactrice en chef<br />
14<br />
Performer jusqu’à<br />
s’épuiser<br />
Comment faire pour éviter<br />
un burnout? Comment<br />
en reconnaître les premiers<br />
signes? Et comment ment le<br />
guérir? Notre experte<br />
vous fournit des mations utiles et des<br />
infor-<br />
conseils.<br />
4<br />
Sortir de la<br />
dépression<br />
Les troubles psychiques<br />
sont<br />
souvent tabous<br />
dans notre société.<br />
Quatre personnes<br />
racontent leur<br />
histoire.<br />
«La dépression<br />
peut survenir<br />
d’un seul coup.»<br />
Le spécialiste de la dépression Florian<br />
Holsboer explique en interview<br />
pourquoi la dépression représente un<br />
danger et comment la surmonter.<br />
Cette édition a été élaborée avec le soutien de la Société suisse pour l’anxiété et<br />
la dépression et de l’Association Pro Mente Sana.<br />
8<br />
Pour des informations utiles<br />
sur la santé psychique:<br />
helsana.ch/fr/psyche
En point de mire Santé psychique<br />
4 5<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Témoignages<br />
Sortir de la<br />
dépression<br />
«J’ai appris à<br />
composer avec les crises<br />
de panique.»<br />
Photo: Christian Schnur<br />
Les troubles psychiques comptent parmi<br />
les maladies les plus répandues au pays.<br />
En effet, près de 17% de la population<br />
suisse souffre d’un ou de plusieurs problèmes<br />
psychiques, selon l’Observatoire<br />
suisse de la santé. Quatre personnes touchées<br />
racontent comment elles composent<br />
avec la maladie et ce qui les aide<br />
à guérir. Elles espèrent ainsi inspirer du<br />
courage à d’autres.<br />
Textes: Julia Dieziger<br />
Conny Grossenbacher<br />
Âge: 52 ans<br />
Profession: patronne de restaurant<br />
Diagnostic: crises de panique<br />
«J’ai commencé à avoir mes premières<br />
crises de panique il y a quinze ans, d’un<br />
seul coup: détresse respiratoire, impression<br />
d’étroitesse, palpitations, fortes<br />
sueurs. Or l’ECG pris en situation d’urgence<br />
indiquait un résultat normal.<br />
Puis, ce fut le même diagnostic lors de la<br />
deuxième crise. Tout allait bien, sur le<br />
plan physique du moins. Pourtant, les<br />
crises se répétaient, quotidiennement.<br />
En dehors du travail, je me suis mise à<br />
m’isoler de plus en plus. Une connaissance<br />
m’a alors recommandé de m’inscrire<br />
au Centre de traitement de l’anxiété<br />
et de la dépression à Zurich. Ça a été<br />
un véritable choc de découvrir que je<br />
souffrais d’une maladie psychique. Je<br />
croyais pourtant avoir les deux pieds<br />
sur terre. Par chance, j’ai pu commencer<br />
une thérapie immédiatement. Les médicaments<br />
et les séances m’ont soulagée.<br />
J’ai appris à composer avec les crises et,<br />
surtout, à quel point il importe de s’offrir<br />
du repos: moto, lecture, musique. Il<br />
est difficile de déterminer avec précision<br />
les causes de ces crises, mais le stress a<br />
peut-être joué un rôle. Aujourd’hui, si je<br />
sens poindre une crise, je respire profondément,<br />
car je sais que je ne vais pas<br />
mourir.»<br />
800 000 personnes en Suisse<br />
sont touchées par des troubles d’anxiété<br />
tels que des crises de panique.
En point de mire Santé psychique<br />
Dans cette vidéo, Conny Grossenbacher,<br />
Silvie Hofmann et Hans Schmied racontent<br />
leurs histoires. Action!<br />
www.helsana.ch/recit-video (uniquement en allemand)<br />
Centre téléphonique pour les malades psychiques<br />
Vous avez des questions d’ordre social, thérapeutique<br />
ou juridique? Pro Mente Sana conseille les<br />
personnes touchées et leurs proches.<br />
6 7<br />
http://goo.gl/pllBmv<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Hans Schmied<br />
Âge: 56 ans<br />
Profession: ancien hôtelier<br />
Diagnostic: syndrome de stress<br />
post-traumatique<br />
Silvie Hofmann<br />
Âge: 38 ans<br />
Profession: employée de banque<br />
Diagnostic: maladies obsessionnelles<br />
accompagnées de dépression<br />
Photos: Christian Schnur<br />
«Aujourd’hui, je me<br />
sens de nouveau stable.»<br />
«Avant mon accident en 2003, j’étais<br />
hôtelier. J’avais des idées bien arrêtées et<br />
j’étais engagé politiquement. J’étais un<br />
fonceur. Après l’accident survenu dans<br />
un tunnel (deux semi-remorques ont<br />
percuté ma voiture et j’ai frôlé la mort),<br />
tout a basculé: mon existence n’était que<br />
cauchemars, anxiété, tremblements,<br />
palpitations, perte de libido, impuissance<br />
et douleurs physiques. J’ai dû<br />
vendre l’hôtel, j’avais perdu toute envie<br />
de vivre. J’ai même dû me rendre onze<br />
fois à la clinique en raison d’un état<br />
dépressif accompagné de pensées suicidaires.<br />
Mais aujourd’hui, je me sens<br />
de nouveau stable. La thérapie de récupération,<br />
qui mise sur nos propres<br />
forces, m’a beaucoup aidé. La thérapie<br />
m’a motivé à tel point que le fonceur<br />
en moi a refait surface. En ce moment,<br />
je suis une formation continue qui me<br />
permet d’aider d’autres personnes aux<br />
prises avec une maladie psychique à<br />
retrouver le chemin de la guérison.<br />
Et pour refaire le plein d’énergie, j’aime<br />
bien aller à la pêche. Peu importe si<br />
ça mord ou non, être dans la nature me<br />
fait du bien, tout simplement.»<br />
20% des Suisses souffriront<br />
au moins une fois dans leur vie de<br />
dépression. C’est même la maladie<br />
psychique la plus courante au pays.<br />
«Ce fut une grande<br />
étape que de<br />
rendre publique<br />
ma dépendance.»<br />
«À présent, je fais tout ce qui<br />
me fait plaisir.»<br />
Jürg B. (Nom d’emprunt)<br />
Âge: 31 ans<br />
Profession: aide-soignant<br />
Diagnostic: toxicomanie<br />
«En juin, j’ai passé quatre semaines en<br />
cure de désintoxication. C’était ma<br />
première et, je l’espère, ma dernière.<br />
Durant la thérapie, j’ai redécouvert la<br />
peinture. À l’exception de ma femme,<br />
personne ne connaissait ma dépendance,<br />
qui avait commencé lorsque<br />
j’avais 20 ans. Comme tant d’autres<br />
toxicomanes, j’avais un travail et je<br />
fonctionnais parfaitement en société.<br />
Jusqu’à ce que je perde mon emploi. Je<br />
me suis alors mis à voler des médicaments<br />
pour ma propre consommation.<br />
Ce fut une grande étape que de rendre<br />
publique ma dépendance. Ce fut tout<br />
aussi difficile d’aller chercher de l’aide.<br />
Les gens me témoignent beaucoup de<br />
compréhension et cela me donne de la<br />
force.»<br />
«Aujourd’hui, je chante dans un chœur<br />
de gospel, je lis, je cuisine, et je vais<br />
même aux Open Airs. À présent, je fais<br />
tout ce qui me fait plaisir, mais cela n’a<br />
pas toujours été le cas. Autrefois, mes<br />
obsessions avaient pris le contrôle de ma<br />
vie, à tel point que le terme ‹temps libre›<br />
n’en faisait pas partie. Je souffre de différentes<br />
obsessions depuis de nombreuses<br />
années, dont celle du nettoyage. Je me<br />
suis souvent douchée jusqu’à ce qu’il n’y<br />
ait plus d’eau chaude. J’ai suivi une<br />
thérapie ambulatoire du comportement.<br />
On m’a confrontée à tout ce qui déclenchait<br />
en moi la peur des salissures et qui<br />
engendrait des actes compulsifs. Comme<br />
les crottes de chien. En effet, j’ai appris<br />
que je ne me salissais pas moi-même si<br />
je devais ramasser les crottes de chien<br />
avec un petit sac. Outre la thérapie,<br />
mon sens de l’humour et mon ouverture<br />
face à un thème qui suscite la honte<br />
m’ont été utiles. Aujourd’hui, je vais<br />
bien. Je compose avec la maladie. Je retire<br />
une fierté d’avoir accompli ce bout<br />
de chemin.»<br />
100 000 à 200 000<br />
personnes en Suisse sont touchées<br />
par des troubles obsessionnels.<br />
Jürg B. a peint ces<br />
images durant sa<br />
thérapie en clinique de<br />
désintoxication.<br />
49 000 à 54 000<br />
personnes sont actuellement<br />
suivies ou traitées en Suisse pour<br />
des problèmes de dépendance.
En point de mire Santé psychique<br />
8 9<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Dépressions<br />
«La dépression peut survenir<br />
d’un seul coup.»<br />
Le professeur Florian Holsboer<br />
compte parmi les plus éminents<br />
chercheurs dans le domaine de<br />
la dépression à l’échelle mondiale.<br />
Ce chimiste et médecin a traité<br />
des personnalités comme Oliver<br />
Kahn, ancien gardien de but allemand,<br />
et Sebastian Deisler, de la<br />
Mannschaft. En interview, il<br />
parle des dangers de la dépression,<br />
de la mauvaise réputation de<br />
cette maladie et du meilleur<br />
traitement pour la guérir.<br />
<strong>Helsana</strong>: Prof. Holsboer, la dépression est un<br />
phénomène très répandu et pourtant, de<br />
nombreuses personnes craignent d’en parler<br />
ouvertement. Pourquoi?<br />
Florian Holsboer: Parce que, contrairement<br />
au diabète ou aux rhumatismes, on ne peut la<br />
déceler dans le corps. Il n’y a pas de résultats<br />
d’analyses médicales. Voilà pourquoi la<br />
dépression est bien plus difficile à cerner et,<br />
par conséquent, à accepter.<br />
Est-ce qu’elle ne serait pas tout simplement<br />
une maladie de l’âme?<br />
Non. La dépression est une maladie organique,<br />
comme les autres maladies, d’ailleurs. Seulement,<br />
les mécanismes qui la provoquent sont<br />
si microscopiques qu’on peine à les percevoir.<br />
Ils surviennent dans les ramifications du<br />
système nerveux du cerveau.<br />
Le cerveau est malade?<br />
Oui, la dépression est une maladie du<br />
cerveau. C’est-à-dire que c’est là qu’elle<br />
évolue. Et le cerveau n’est pas qu’un organe<br />
Le Prof. Florian Holsboer a dirigé l’Institut Max-Planck<br />
de psychiatrie pendant 25 ans. Ses découvertes<br />
dans le domaine des thérapies de la dépression sont<br />
considérées comme révolutionnaires.<br />
«La dépression<br />
est une maladie<br />
organique, comme<br />
les autres maladies<br />
d’ailleurs.»<br />
parmi d’autres. C’est le plus important, le<br />
plus complexe et le plus énergivore de tout<br />
notre corps.<br />
Et comment la dépression apparaît-elle?<br />
Elle découle de processus biochimiques qui<br />
sont déclenchés par des facteurs environnementaux<br />
comme le stress. À quoi s’ajoute une<br />
prédisposition héréditaire ou acquise au<br />
cours de l’existence, par exemple en raison<br />
d’un traumatisme vécu dans l’enfance.<br />
Il est possible d’acquérir une prédisposition?<br />
Oui. C’est ce qu’on appelle l’épigénétique,<br />
c’est-à-dire que des facteurs extérieurs<br />
influencent l’activité de nos gènes. Je dis<br />
toujours que l’ADN n’est pas une oasis de<br />
tranquillité.<br />
Mais est-il possible d’avoir une dépression<br />
sans déclencheur extérieur?<br />
Bien entendu. La dépression peut survenir<br />
d’un seul coup. On a beau chercher, on ne<br />
trouve aucune justification. Ou alors on la<br />
construit. Plusieurs personnes disent souffrir<br />
d’un burnout, une affection mieux acceptée<br />
socialement, mais en réalité, elles souffrent<br />
de dépression.<br />
Comment puis-je savoir si j’ai une dépression?<br />
Lorsque vous êtes profondément triste et que<br />
les choses qui, auparavant, vous faisaient<br />
plaisir vous laissent à présent indifférent.<br />
Lorsque vous prenez vos distances, notamment<br />
de votre famille et de vos amis. Lorsque<br />
tout vous semble pénible et que vous vous<br />
dites constamment que votre vie va vraiment<br />
mal.<br />
Comment le médecin peut-il établir un<br />
diagnostic si la maladie est à ce point difficile à<br />
déceler?<br />
Durant la consultation, il rassemble les<br />
impressions émises par le patient en points<br />
de diagnostic concrets. Il doit tout d’abord<br />
exclure d’autres maladies: le manque<br />
d’entrain, la fatigue ou les troubles d’humeur<br />
Photo: www.holsboer.de<br />
peuvent avoir d’autres causes, comme une<br />
maladie de la thyroïde ou un début de<br />
parkinson ou d’alzheimer.<br />
Le patient a donc besoin d’un médecin<br />
compétent qui pense à toutes les options avant<br />
de prescrire des antidépresseurs.<br />
Exact. Les psychiatres doivent être de bons<br />
médecins. Ils doivent assurer une bonne<br />
collaboration thérapeutique avec leurs<br />
patients, sans pour autant oublier la médecine<br />
classique.<br />
Doit-on toujours consulter un médecin<br />
rapidement? La dépression peut-elle se guérir<br />
d’elle-même?<br />
Non, ce n’est pas possible. En fait, le meilleur<br />
moyen d’atteindre la chronicité, c’est-à-dire<br />
de prolonger la dépression de manière<br />
durable, est de suivre un traitement insuffisant,<br />
voire d’y renoncer complètement. Et<br />
qui dit chronicité, dit invalidité précoce,<br />
en plus d’être une porte ouverte sur d’autres<br />
maladies.<br />
Un exemple?<br />
Je pense aux maladies cardiovasculaires, au<br />
diabète ou à des maladies neurodégénératives<br />
comme le parkinson et l’alzheimer.<br />
Pourquoi les personnes aux prises avec une<br />
forte dépression se suicident-elles?<br />
Il est impossible de comprendre qu’une<br />
personne dans la force de l’âge et autrement<br />
en bonne santé décide de mettre fin à ses<br />
jours. Lorsque je travaillais encore à la<br />
clinique, les patients me disaient: «Vous<br />
savez, j’ai dû subir une grave opération<br />
ou un cancer, et ce fut une expérience<br />
absolument terrible. Mais ce que cette<br />
dépression me fait vivre sur le plan émotionnel<br />
cette sensation d’usure, d’apathie,<br />
d’insensibilité, tout ça est bien pire encore.»<br />
Ces déclarations sont toujours frappantes.<br />
C’est difficile à croire!<br />
En effet. Et c’est ce désespoir qui pousse les<br />
personnes à s’enlever la vie. Le suicide est<br />
une conséquence extrêmement grave de la<br />
dépression. En fait, les patients souffrant<br />
d’autres maladies physiques graves ont<br />
rarement tendance à mettre un terme à leurs<br />
jours, même si ce serait plus compréhensible.<br />
En ce sens, la dépression est une maladie<br />
grave, l’une des plus graves dont on peut<br />
souffrir. Elle peut même entraîner la mort.<br />
Chaque année à l’échelle mondiale, on<br />
recense plus d’un million de suicides dont la<br />
quasi-totalité est attribuable à la dépression.<br />
Comment soigner correctement une grave<br />
dépression, alors?<br />
À l’aide de médicaments et d’une thérapie par<br />
la parole. Les caractéristiques de la<br />
Le système limbique<br />
1 Gyrus cingulaire<br />
La dépression fait<br />
augmenter l’activité<br />
dans le gyrus cingulaire,<br />
qui est capital<br />
dans le traitement<br />
émotionnel et intellectuel<br />
des impressions<br />
sensorielles.<br />
COMMENT LE CORPS RÉAGIT-IL?<br />
2 Thalamus<br />
Partie principale du<br />
diencéphale, le thalamus<br />
est souvent désigné<br />
comme «la porte<br />
de notre conscience».<br />
Sa fonction principale<br />
consiste à réguler la<br />
motricité, la sensation<br />
et la psyché.<br />
3 Amygdale<br />
L’amygdale joue un rôle<br />
déterminant dans la<br />
régulation des émotions<br />
et des souvenirs.<br />
Elle s’active particulièrement<br />
en cas de peur<br />
ou d’agression. Son<br />
activité se trouve souvent<br />
affectée chez les<br />
gens dépressifs.<br />
Les sentiments émanent du cerveau<br />
En cas de dépression, les personnes ne savent pas bien «ce qui ne va pas». Elles se<br />
sentent abattues, fatiguées et n’arrivent plus à se réjouir. En fait, la dépression<br />
dérègle le métabolisme du cerveau: les personnes atteintes de dépression souffrent<br />
d’un manque de substances sémiochimiques, qui transmettent l’impulsion entre les<br />
cellules nerveuses, ce qui rend la transmission d’informations déficiente. Des<br />
études ont révélé que la dépression altérait l’activité du système limbique, lequel<br />
est responsable du traitement de nos sentiments.<br />
Le sport aide<br />
Des études ont démontré<br />
qu’en cas de<br />
dépression légère, le<br />
sport produit un effet<br />
semblable à celui des<br />
antidépresseurs.<br />
En déséquilibre<br />
Les substances sémiochimiques<br />
(neurotransmetteurs) jouent un rôle<br />
clé dans la maladie. En cas de<br />
dépression, les neurotransmetteurs<br />
comme la sérotonine, la dopamine et<br />
la noradrénaline sont instables. Leur<br />
faible concentration peut perturber la<br />
transmission de l’information entre les<br />
cellules nerveuses dans certaines<br />
régions du cerveau.<br />
2<br />
3<br />
Zone douloureuse<br />
Il arrive souvent que la dépression<br />
s’accompagne de<br />
douleurs physiques comme<br />
des maux de dos ou de l’insomnie,<br />
ce qui complique le<br />
diagnostic pour le médecin. À<br />
l’inverse, certaines maladies,<br />
de même que le stress,<br />
peuvent déclencher la dépression.<br />
Vous trouverez des informations supplémentaires sur la dépression auprès de la<br />
Société suisse pour l’anxiété et la dépression: www.sgad.ch<br />
1<br />
Neurorécepteur<br />
Normal<br />
Substances<br />
sémiochimiques<br />
Neurotransmetteurs<br />
Les hormones de<br />
stress réduisent<br />
la quantité de<br />
substances sémiochimiques<br />
Neurorécepteur<br />
Dépression
En point de mire Santé psychique<br />
✓<br />
Test en ligne sur la dépression<br />
Vous vous sentez seul, désespéré, épuisé? Il se pourrait<br />
que vous souffriez d’une dépression. Faites cette<br />
auto-évaluation pour en apprendre plus.<br />
www.zadz.ch (uniquement en allemand et anglais)<br />
10<br />
11 senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
dépression sont les mêmes pour tous,<br />
mais les causes varient d’une personne à<br />
l’autre. D’où l’importance d’adapter le<br />
traitement et la médication. En effet, les<br />
médicaments n’ont pas le même effet chez<br />
chaque personne.<br />
Et comment savoir quel médicament est<br />
approprié?<br />
Nous avons découvert que l’ADN pouvait<br />
nous aider à prévoir si une personne réagira<br />
favorablement ou non à un médicament en<br />
particulier. À ce jour, les psychiatres se<br />
basent sur leur expérience personnelle pour<br />
prescrire un médicament à un patient qui<br />
présente des symptômes particuliers. À<br />
l’avenir, ils pourront faire appel au diagnostic<br />
de laboratoire sur l’ADN afin de trouver le<br />
médicament approprié et la bonne posologie.<br />
Cela représente une avancée substantielle<br />
dans le traitement psychiatrique.<br />
Doit-on absolument recourir aux médicaments?<br />
La thérapie par la parole ne suffit-elle pas?<br />
Pas en cas de dépression grave. Aujourd’hui,<br />
après avoir subi une dépression sévère, près<br />
d’une personne sur cinq demeure partiellement<br />
affectée et environ une personne sur<br />
dix, en dépression chronique. Ce sont des<br />
chiffres terrifiants. Ils montrent également<br />
que les médicaments actuels parviennent à<br />
traiter efficacement un nombre trop faible de<br />
patients, qu’ils prennent trop de temps avant<br />
de faire effet et qu’ils comportent trop d’effets<br />
secondaires. Ces trois «trop» sont à prendre<br />
au sérieux.<br />
Quelle est la prévalence de la dépression?<br />
Les médias font état de chiffres passablement<br />
variés.<br />
La dépression est une maladie très fréquente.<br />
On estime que 10 à 14% de la population<br />
souffre d’une dépression grave au cours de<br />
sa vie.<br />
«De nos jours, on<br />
parle davantage<br />
de la maladie,<br />
grâce entre autres<br />
à des personnalités<br />
comme Catherine<br />
Zeta-Jones.»<br />
1 million<br />
de suicides sont recensés chaque<br />
année dans le monde. La quasi-totalité<br />
d’entre eux est causée par<br />
une dépression.<br />
10 à<br />
14%<br />
de la population souffre d’une<br />
dépression grave au cours de sa vie.<br />
Est-ce que la prévalence augmente?<br />
C’est difficile à dire. Certes, on diagnostique<br />
davantage de cas de dépression, mais cela ne<br />
veut pas nécessairement dire que la maladie<br />
est plus courante qu’avant. En fait, on en<br />
parle plus de nos jours et on l’accepte plus<br />
facilement. Le fait que des personnalités<br />
comme Catherine Zeta-Jones et Lindsay<br />
Vonn aient parlé de leur dépression y est<br />
pour quelque chose.<br />
On entend souvent dire que la dépression<br />
est un phénomène propre à notre époque,<br />
marquée par le stress. Est-ce exact?<br />
Non, la dépression n’est pas un nouveau<br />
phénomène. Autrefois, elle portait tout<br />
simplement d’autres noms, comme la<br />
«mélancolie» ou «la bile noire». La maladie<br />
existe depuis des milliers d’années, depuis<br />
l’Antiquité en fait.<br />
Qui des hommes ou des femmes sont le plus<br />
touchés?<br />
Les femmes souffrent davantage de dépressions<br />
légères. Ce constat tient sans doute au<br />
fait qu’elles sont plus enclines que les<br />
hommes à parler de cette maladie dans les<br />
sondages. Quant à la dépression grave, elle<br />
touche autant les hommes que les femmes.<br />
Quelles tranches d’âge sont affectées?<br />
La dépression touche surtout les jeunes<br />
adultes et constitue la cause essentielle<br />
d’invalidité précoce et d’incapacité de gain.<br />
Elle prive le monde du travail de sa maind’œuvre<br />
qualifiée. Lorsque des trentenaires,<br />
une fois leurs longues études terminées,<br />
doivent rester à la maison en raison d’une<br />
dépression au lieu d’intégrer le marché du<br />
travail, cela entraîne d’énormes consé-<br />
quences socio-économiques. Nous devons<br />
tous assumer cette situation.<br />
Que devrais-je faire si je remarque que je<br />
présente certains des symptômes que vous avez<br />
mentionnés?<br />
C’est compliqué. Si vous vous faites une<br />
entorse au genou, vous êtes en mesure de réfléchir<br />
à la situation de façon lucide avant de<br />
prendre la décision: «Je vais me rendre chez<br />
l’orthopédiste.» Or, lorsque votre cerveau est<br />
malade, il vous est difficile de réfléchir à la<br />
meilleure manière de vous soigner. C’est là<br />
où le bât blesse. Quiconque ressent des symptômes<br />
s’apparentant à ceux de la dépression<br />
devrait consulter son médecin de famille afin<br />
de clarifier la situation.<br />
Et que doit-on faire si on perçoit des signes<br />
de dépression chez un membre de la famille?<br />
Suffit-il de se montrer patient ou doit-on<br />
intervenir davantage?<br />
On ne devrait en aucun cas proposer à la<br />
personne de partir en voyage. Ça ne servirait<br />
à rien, puisque la dépression la suivra dans<br />
ses bagages. Il faut surtout éviter les reproches<br />
du genre: «Ressaisis-toi, tu vas<br />
pourtant bien, tu as tout ce que tu veux,<br />
pourquoi tu es insatisfait?» Je déconseille<br />
aussi d’essayer de jouer au co-thérapeute.<br />
Et quelle serait la meilleure approche?<br />
On devrait simplement lui dire: «J’ai l’impression<br />
que tu n’es plus la même personne.<br />
Est-ce que quelque chose ne va pas?» Et si<br />
les symptômes de dépression s’aggravent, on<br />
peut lui dire: «Écoute, j’ai lu que la dépression<br />
était très répandue», et ensuite, vous pouvez<br />
lui montrer cette interview et lui expliquer:<br />
«Vois par toi-même, c’est une maladie comme<br />
une autre. Comme pour toute maladie, il vaut<br />
mieux consulter un médecin pour obtenir<br />
des conseils. Et si ces conseils te semblent<br />
pertinents, tu les suis afin de combattre cette<br />
maladie. Le médecin t’aidera à trouver le type<br />
de thérapie approprié. En prenant la médication<br />
indiquée et en suivant une thérapie par<br />
la parole, tu te sentiras mieux dans quelques<br />
mois, ou peut-être même avant.»<br />
Ça me semble bien.<br />
Oui. Si vous abordez la personne touchée de<br />
cette manière, vous lui ferez du bien.<br />
Interview: Daniela Diener<br />
Le professeur Florian Holsboer est CEO de HMNC<br />
Brain Health Neurochimie. Cette entreprise<br />
élabore des procédés pour optimiser le traitement<br />
de la dépression, de l’anxiété et des troubles du<br />
sommeil.<br />
www.hmnc.de<br />
Illustrations: Lena Teuber<br />
Alimentation et dépression<br />
Nourrir son esprit<br />
Molière disait que lorsqu’il avait bien mangé, son âme était si forte et imperturbable que le<br />
pire coup du sort n’y changerait rien. Dans la même veine, Hippocrate avançait: «Que ta<br />
nourriture soit ton médicament.» La recherche actuelle montre comment une saine alimentation<br />
peut maintenir notre corps en bonne santé tout en renforçant notre psyché.<br />
Manger bien et suffisamment<br />
Manger nourrit à la fois le corps et<br />
l’esprit. Manger de façon équilibrée<br />
et variée nous assure<br />
d’obtenir tous les nutriments<br />
essentiels en<br />
quantité suffisante.<br />
Colza<br />
Le Prof. Hartmut<br />
Schächinger<br />
dirige le Département de<br />
psychophysiologie clinique<br />
à l’université de Trèves.<br />
Ses recherches portent sur<br />
les liens entre le stress, l’alimentation<br />
et la dépression.<br />
Fer<br />
Magnésium<br />
Acides gras oméga-3<br />
Fluorure<br />
Pour un équilibre mental<br />
Pour atteindre un bon équilibre mental, il faut<br />
consommer des vitamines et minéraux<br />
que le corps ne peut produire par lui-même.<br />
BRAIN<br />
FOOD<br />
Calcium<br />
Iode<br />
Pour garder le moral<br />
Ces substances influencent notre humeur: les<br />
acides gras oméga-3 (huile de poisson, huile de lin<br />
et de colza, viande d’élevage en plein air) et le tryptophane,<br />
un acide aminé essentiel (noix de cajou,<br />
figues et chocolat amer).<br />
Sélénium<br />
Potassium<br />
Chrome<br />
Manger en bonne compagnie<br />
Manger est toujours un acte social.<br />
Manger avec d’autres personnes<br />
remplit l’estomac,<br />
réchauffe l’âme et prévient<br />
la solitude.<br />
Tryptophane
Bon à savoir<br />
Les personnes touchées et leurs proches ont<br />
parfois bien du mal à clairement distinguer les<br />
maladies psychiques et, par conséquent, à<br />
trouver la thérapie appropriée. À cet égard, la<br />
classification de l’OMS offre un aperçu des<br />
principaux types de maladies. Pour établir un<br />
diagnostic, il est toutefois indispensable<br />
d’obtenir l’avis d’un spécialiste de la santé.<br />
Le médecin de famille est un interlocuteur de<br />
choix pour un premier contact.<br />
MALADIES<br />
PSYCHIQUES<br />
Troubles névrotiques et somatoformes,<br />
états de stress<br />
La névrose un est terme générique regroupant de<br />
nombreux troubles psychiques légers sans aucune<br />
cause organique connue. Généralement, le tableau<br />
clinique montre un comportement dominé par<br />
la peur et la contrainte. Si un état de stress se<br />
rapporte toujours à un événement réel et négatif,<br />
d’autres troubles se traduisent par des craintes<br />
imprécises ou exacerbées.<br />
Troubles anxieux et obsessionnels compulsifs/<br />
hystérie/hypocondrie/traumatismes<br />
THÉRAPIES<br />
Thérapies dont les effets sont<br />
prouvés scientifiquement:<br />
Thérapies ayant un<br />
effet bénéfique:<br />
Thérapies axées sur l’action<br />
Les thérapies axées sur l’action visent à organiser<br />
la vie personnelle de manière active et à<br />
surmonter le sentiment d’impuissance.<br />
Les patients prennent conscience qu’ils peuvent<br />
contribuer activement à leurs relations et agir sur<br />
leur environnement.<br />
Ergothérapie/thérapie d’animation/thérapie occupationnelle/sociothérapie<br />
et thérapie par le milieu/<br />
service de consultation psychiatrique<br />
Troubles affectifs<br />
Environ <strong>16</strong> à 20% des gens souffriront une fois<br />
dans leur vie de troubles de l’humeur caractérisés<br />
par une baisse de moral (dépression), un sentiment<br />
d’indifférence et de morosité ou, à l’inverse, un état<br />
euphorique (manie) accompagné de symptômes<br />
comme l’agitation ou la surestimation de soi.<br />
On parle de trouble bipolaire lorsqu’il y a une<br />
alternance entre des phases de dépression<br />
et des phases de manie.<br />
Dépression/manie/trouble bipolaire/burnout<br />
Maladies psychiques et troubles du<br />
comportement liés à une dépendance<br />
La consommation de drogues peut entraîner<br />
des maladies psychiques et des troubles du<br />
comportement comme la consommation compulsive,<br />
l’incapacité à se maîtriser, l’apparition de<br />
symptômes de sevrage ou la négligence d’autres<br />
intérêts et obligations.<br />
Dépendance à plusieurs substances comme l’alcool,<br />
le tabac, les médicaments, etc.<br />
Les thérapies médicamenteuses<br />
En cas de maladies psychiques graves, il faut souvent<br />
une thérapie médicamenteuse pour que le<br />
traitement fonctionne, ou encore d’autres mesures<br />
thérapeutiques. Les médicaments peuvent<br />
par exemple aider à traiter des perturbations métaboliques<br />
dans le cerveau, lesquelles accompagnent<br />
souvent les maladies psychiques.<br />
Tranquillisants/antipsychotiques/antidépresseurs/<br />
médicaments stabilisateurs de l’humeur<br />
Thérapies axées sur le corps<br />
Ce type de thérapie mise sur la conscience de son<br />
propre corps. Les diverses formes de thérapie permettent<br />
d’influencer et de renforcer le corps par une<br />
intervention active ou passive.<br />
Thérapie corporelle/aromathérapie/technique de<br />
relaxation/thérapie sportive et fitness/physiothérapie<br />
Troubles de la personnalité<br />
Les troubles graves de la personnalité ou du comportement<br />
ont des causes multiples: facteurs génétiques,<br />
conditions de développement, lésions cérébrales,<br />
etc. Les personnes atteintes en souffrent<br />
souvent depuis leur enfance. Les troubles sont divers<br />
et se manifestent dans tous les domaines de la vie,<br />
ce qui fait que les patients se retrouvent souvent en<br />
conflit avec d’autres personnes ou avec la société.<br />
Borderline/trouble de la personnalité multiple<br />
Psychoses<br />
La psychose est une maladie grave qui se manifeste<br />
par une perte de contact partielle avec la réalité associée<br />
à un changement de personnalité. Elle affecte<br />
généralement la pensée et les facultés de perception.<br />
Contrairement à la névrose, la psychose a souvent<br />
une cause physiologique.<br />
Hallucinations/obsessions/<br />
schizophrénie<br />
Thérapies axées sur la parole<br />
Les entretiens individuels et de groupe permettent<br />
d’analyser les problèmes en profondeur. Il faut<br />
d’abord mettre des mots sur les difficultés rencontrées<br />
et en examiner les causes. Les thérapeutes<br />
aident à trouver des stratégies afin de résoudre les<br />
problèmes et à adopter de nouveaux comportements.<br />
Entretiens individuels et de groupe/thérapie de couple<br />
et familiale/psychothérapie/thérapie comportementale/approches<br />
psychanalytiques/thérapie systémique<br />
Vous trouverez des informations complémentaires sur<br />
les tableaux cliniques et les thérapies auprès de la Société suisse<br />
pour l’anxiété et la dépression (SSAD): www.sgad.ch.<br />
Thérapies axées sur l’expression<br />
Le langage n’est pas l’unique moyen d’exprimer ce que<br />
l’on ressent et ce que l’on vit ou d’entrer en relation<br />
avec ses semblables. C’est pourquoi les thérapies<br />
axées sur l’expression se concentrent sur d’autres<br />
formes d’expression que le langage afin de canaliser<br />
les sentiments, les expériences et les conflits.<br />
Thérapie par l’art/thérapie par la musique<br />
Photo: dogayusufdokdok, Gettyimages
En point de mire Santé psychique<br />
Check-up de stress<br />
Obtenez un aperçu de votre niveau de stress personnel. Grâce<br />
à ce test, apprenez à détecter vos sources de stress, à repérer les<br />
principaux symptômes et à réduire votre niveau de stress.<br />
www.stressnostress.ch/fr/le-stress-et-moi<br />
14 15<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Comment prévenir et traiter le burnout<br />
Performer jusqu’à s’épuiser<br />
« Le burnout désigne l’état final<br />
d’un processus qui est déclenché<br />
par le stress chronique.»<br />
Edith Holsboer-Trachsler, médecin-chef à la Clinique universitaire<br />
psychiatrique de Bâle<br />
Au départ, il y a la volonté de performer, puis la quête de la perfection<br />
avec, pour corollaire un stress chronique. S’ensuivent un épuisement<br />
total, voire un état dépressif, et des idées suicidaires. Le burnout est le<br />
r<br />
syndrome de notre époque. Le D Edith Holsboer-Trachsler explique<br />
comment prévenir et traiter ce syndrome.<br />
À<br />
une certaine époque, on parlait<br />
de «la maladie des managers»,<br />
mais en réalité, tout le monde<br />
peut être affecté. Alors, qu’estce<br />
donc que le burnout? Edith<br />
Holsboer-Trachsler, médecinchef<br />
à la Clinique universitaire psychiatrique<br />
de Bâle et directrice du ZASS, un centre pour<br />
les troubles affectifs, de stress et du sommeil,<br />
définit le syndrome comme suit: «Le burnout<br />
est un concept employé en psychologie du travail.<br />
Il désigne l’état final d’un processus qui<br />
est déclenché par le stress chronique.» Selon<br />
la psychiatre, un engagement professionnel<br />
accru, souvent accompagné d’heures supplémentaires,<br />
constitue un premier signal<br />
d’alarme. S’ensuivent un état de fatigue<br />
générale, une réduction de la motivation<br />
et de la capacité à performer, puis<br />
des troubles psychosomatiques tels<br />
que de l’insomnie, des douleurs diffuses,<br />
des changements dans l’alimentation<br />
ou les pratiques<br />
sexuelles. Enfin, on ressent un<br />
profond désespoir, jusqu’à tomber<br />
en dépression et à avoir des<br />
idées suicidaires.<br />
Les facteurs externes (mauvaise<br />
atmosphère de travail,<br />
manque de reconnaissance, périodes<br />
de travail trop longues, joignabilité<br />
permanente) jouent un<br />
rôle central en situation de burnout.<br />
Andreas Krause, professeur à l’École supérieure<br />
de psychologie appliquée de la<br />
Haute école spécialisée du nord-ouest de la<br />
Suisse, estime que les nouveaux concepts de<br />
productivité sont partiellement responsables:<br />
Réactions<br />
psychosomatiques,<br />
dépression<br />
Vide intérieur,<br />
réactions<br />
exacerbées<br />
Une lente progression jusqu’à<br />
l’effondrement<br />
Selon le modèle de Freudenberger,<br />
le processus qui mène au syndrome du<br />
burnout est constitué de douze phases,<br />
bien que ces dernières soient difficiles<br />
à distinguer dans la pratique. À partir<br />
de la phase 7, le problème devient<br />
pathologique.<br />
10<br />
Perte de sentiments<br />
par rapport à<br />
sa propre personnalité<br />
Épuisement<br />
total, burnout<br />
11<br />
9<br />
Changement<br />
de comportement<br />
visible<br />
8<br />
12 1<br />
Retrait de la<br />
vie sociale<br />
7 6<br />
5<br />
Déni exacerbé<br />
des problèmes<br />
Obligation de<br />
performer<br />
2<br />
4<br />
3<br />
Engagement au<br />
travail supérieur<br />
à la moyenne<br />
Remise en<br />
question des<br />
valeurs<br />
«De nombreuses entreprises dirigent au moyen<br />
d’objectifs, de chiffres et de seuils de référence.<br />
Les employés se voient fixer des objectifs, mais<br />
ne disposent d’aucune aide pour les atteindre.»<br />
Burnout et dépression, deux troubles identiques?<br />
«L’épuisement est le symptôme principal<br />
du burnout et constitue un élément important<br />
de la dépression», explique la psychiatre.<br />
Mais il y a des différences: «Les symptômes primaires<br />
de la dépression tels que la tristesse, le<br />
désespoir et la culpabilité ne se manifestent pas<br />
toujours en cas de burnout.» Par ailleurs, le burnout<br />
est lié à «la charge de travail et à la qualité<br />
de l’environnement social», alors que dans le<br />
cas d’une dépression, ce cadre concret n’existe<br />
pas. De plus, le burnout est connoté positivement:<br />
«Il démontre un engagement professionnel<br />
intensif. C’est pourquoi plusieurs patients<br />
s’autodiagnostiquent un burnout.»<br />
Une personne sur cinq est stressée<br />
Selon le «Job Stress Index 2015» de la Fondation<br />
Promotion Santé Suisse, plus d’un million de<br />
personnes actives en Suisse, soit 22,5%,<br />
éprouvent constamment du stress sur leur lieu<br />
de travail. Un nombre équivalent de personnes<br />
sont épuisées (22,6%). Cette situation entraîne<br />
des conséquences pour les personnes<br />
comme pour la société. Le rapport<br />
indique notamment qu’en<br />
engageant des mesures appropriées,<br />
les entreprises suisses pourraient<br />
économiser cinq milliards de<br />
francs par an. «Les coûts totaux<br />
attribuables au stress, aux burnouts<br />
et aux dépressions en Suisse<br />
sont estimés à 19 milliards de<br />
francs par an», explique Thomas<br />
Mattig, directeur de Promotion<br />
Santé Suisse.<br />
Comment peut-on éviter un<br />
burnout? «Les employeurs doivent<br />
assumer une plus grande part de responsabilité»,<br />
selon Thomas Mattig. «Ils<br />
doivent aussi tenir compte de la santé psychique<br />
dans la gestion de la santé en entreprise.»<br />
Edith Holsboer plaide pour une «amélioration<br />
des structures de travail, la promotion<br />
Négligence<br />
subtile des besoins<br />
personnels<br />
Refoulement<br />
des problèmes<br />
et conflits<br />
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d’une relation équilibrée entre les ressources en-<br />
gagées et les résultats».<br />
Toutefois, chacun doit assumer une part de<br />
responsabilité et réfléchir à ses valeurs, au temps<br />
consacré à la détente et à la nécessité d’être joi-<br />
gnable en tout temps. La psychiatre recommande<br />
la pratique d’activités physiques pour améliorer<br />
le sommeil. Mais aussi l’analyse des problèmes,<br />
l’élimination des sources de stress et l’humour. Et,<br />
naturellement, il faut éviter l’alcool, le tabac et<br />
autres substances.<br />
Lorsqu’un patient arrive à la clinique avec<br />
un diagnostic de «burnout», le D r Holsboer es-<br />
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à quartz précis et un cadran original avec des<br />
time qu’il faut d’abord effectuer un examen psychiatrique<br />
et médical général. Si les symptômes<br />
sont légers, des mesures organisationnelles et<br />
liées à la psychologie du travail suffisent dans<br />
bien des cas. Si une personne réagit mal au stress,<br />
exprime des craintes exacerbées, de l’angoisse ou<br />
un manque de confiance en soi, la psychothérapie<br />
peut l’aider. Si elle est dépressive suicidaire, un<br />
traitement psychiatrique et, le cas échéant, des antidépresseurs<br />
sont nécessaires. «Si possible, les patients<br />
sont traités en ambulatoire», explique Edith<br />
Holsboer. «Dans les cas graves, un traitement stationnaire<br />
est cependant indispensable.»<br />
Texte: Artur K. Vogel<br />
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<strong>16</strong> 17<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Promotion<br />
Santé Suisse<br />
a-t-elle besoin<br />
de plus<br />
d’argent?<br />
Au lieu de 2.40 francs, la Fondation<br />
Promotion Santé Suisse recevra en<br />
2017 de chaque payeur de primes<br />
un montant annuel de 3.60 francs et<br />
dès 2018, ce montant atteindra 4.80<br />
francs. La décision émane du Département<br />
fédéral de l’intérieur. L’augmentation<br />
de la contribution doit<br />
permettre de détecter et de traiter les<br />
maladies psychiques plus rapidement<br />
et de renforcer la santé des personnes<br />
âgées. Ce supplément sur la prime<br />
d’assurance-maladie est-il justifié?<br />
THOMAS MATTIG<br />
Directeur Promotion Santé Suisse<br />
La contribution versée à Promotion Santé Suisse de 20 centimes<br />
par mois n’a pas changé depuis 1996. À l’époque, elle<br />
représentait 0,15% de la prime moyenne alors qu’elle atteint<br />
à peine 0,04% actuellement. Le conseiller fédéral Alain Berset<br />
s’appuie sur des motifs valables pour augmenter cette<br />
contribution.<br />
Nous dépensons des milliards pour traiter le diabète, les<br />
maladies cardiovasculaires et les troubles psychiques. Or<br />
dans plusieurs cas, un mode de vie sain pourrait prévenir<br />
ces maladies. C’est pourquoi il est important d’investir dans<br />
la promotion de la santé. D’un point de vue financier<br />
comme éthique.<br />
Depuis 2007, Promotion Santé Suisse<br />
mène un programme coordonné avec 20<br />
cantons visant le maintien d’un poids corporel<br />
sain chez les enfants et les adolescents.<br />
Une telle action groupée est beaucoup plus<br />
efficace que lorsque des programmes sont<br />
élaborés dans chacun des cantons.<br />
Par ailleurs, l’efficacité du programme en<br />
termes scientifiques est évaluée par un organisme<br />
externe. Au cours des dix dernières<br />
années, une réduction de 13% de la part des<br />
enfants et des adolescents en surpoids a pu<br />
être constatée. Il est plus que plausible que<br />
l’action de Promotion Santé Suisse ait<br />
contribué à cette évolution positive.<br />
En plus du surpoids, notre système de<br />
santé est confronté à d’autres défis, dont les maladies<br />
psychiques. Les cantons ont besoin du soutien de Promotion<br />
Santé Suisse dans ce dossier également. C’est pourquoi ils<br />
ont demandé expressément une augmentation de la contribution.<br />
Lors de la procédure de consultation, 90% des organisations<br />
interrogées ont approuvé cette requête.<br />
Photos: m. à d. / <strong>Helsana</strong><br />
Le conseiller fédéral Alain Berset souhaite augmenter la<br />
prime d’assurance-maladie annuelle de toutes les personnes<br />
en Suisse de 2.40 francs et remettre les sommes ainsi récoltées<br />
à la Fondation Promotion Santé Suisse. On pourrait se<br />
dire qu’il s’agit d’un montant dérisoire qui ne mérite pas<br />
qu’on s’y attarde, mais on aurait tort. Il ne s’agit pas de déterminer<br />
si ce montant est supportable ou non,<br />
mais plutôt de voir que ce projet n’a pas sa<br />
place et n’est pas opportun. Année après année,<br />
les assurés suisses voient leurs primes<br />
d’assurance-maladie augmenter.<br />
Les factures mensuelles représentent<br />
une charge importante dans le budget de<br />
plusieurs d’entre eux. Ils ne comprendront<br />
pas pourquoi ils sont maintenant tenus de<br />
subventionner encore davantage une organisation<br />
dont ils n’utilisent de toute façon<br />
pas les prestations.<br />
La Confédération et les cantons doivent<br />
assainir leurs finances. Les dépenses sont<br />
plafonnées, voire diminuées, et certaines<br />
prestations sont réduites. Dans ce contexte,<br />
pourquoi devrait-on augmenter les contributions<br />
versées à une organisation chargée d’un mandat public?<br />
Cette dernière ne devrait-elle pas aussi se débrouiller<br />
avec les moyens actuels? Au cours des dernières années, la<br />
Fondation a étendu ses activités bien au-delà du mandat qui<br />
lui avait été confié à l’origine, à savoir stimuler, coordonner<br />
et évaluer des mesures destinées à prévenir les maladies.<br />
Au lieu de se concentrer sur son mandat, elle a entrepris<br />
de développer et de vendre ses propres produits, ce qui l’a<br />
amenée à renforcer passablement ses effectifs. Il n’est pas<br />
juste d’accabler encore davantage les payeurs de primes pour<br />
cette raison.<br />
REGINE SAUTER<br />
Conseillère nationale PLR,<br />
canton de Zurich<br />
COMMENTAIRE<br />
D’HELSANA<br />
Augmenter la contribution<br />
n’est pas la solution<br />
La loi charge la Fondation de stimuler,<br />
coordonner et évaluer des mesures destinées<br />
à promouvoir la santé et à prévenir<br />
les maladies. Actuellement, chaque<br />
personne en Suisse verse à la Fondation<br />
un montant annuel de 2.40 francs, lequel<br />
est répercuté par les assureursmaladie.<br />
Le Département fédéral de l’intérieur<br />
(DFI) a prévu d’augmenter cette<br />
contribution en deux temps. En 2017, ce<br />
montant atteindra 3.60 francs, puis une<br />
seconde augmentation de 1.20 franc à<br />
compter de 2018 permettra de financer<br />
d’autres mesures. Nous croyons que le<br />
DFI fait fausse route avec cette décision.<br />
Promotion Santé Suisse a déjà outrepassé<br />
sa mission première. Et maintenant,<br />
on promet à la Fondation de lui<br />
fournir de nouvelles ressources sans<br />
savoir à quoi ces dernières serviront.<br />
C’est pourquoi un état des lieux exhaustif<br />
des activités et mesures mises en<br />
œuvre est nécessaire. Il est en outre<br />
nécessaire d’analyser l’efficacité des<br />
multiples efforts, projets et structures<br />
en cours. Bien qu’elles fassent partie de<br />
la stratégie de la Fondation Promotion<br />
Santé Suisse, les offres proposées aux<br />
entreprises en matière de santé psychique<br />
ne s’inscrivent pas dans son domaine<br />
de compétence.<br />
Qui plus est, le financement de la<br />
gestion de la santé en entreprise (GSE)<br />
par l’assurance de base n’est ni opportun<br />
ni justifié. La Fondation Promotion Santé<br />
Suisse concurrence déjà les offres et<br />
prestations des assureurs privés. Il y a<br />
un risque qu’avec l’argent supplémentaire<br />
obtenu par le biais des primes,<br />
la Fondation étende son offre de prestations<br />
de manière incontrôlée. Or une<br />
organisation judicieuse de ses<br />
tâches et une gestion ciblée de<br />
ses ressources permettait à la<br />
Fondation Promotion Santé<br />
Suisse de dégager des sommes<br />
d’argent pour d’autres thèmes<br />
importants, ce qui augmenterait<br />
par ailleurs la diversité<br />
et la qualité.<br />
Eliane Stricker<br />
responsable Gestion<br />
de la santé
Annonce<br />
Le Citron<br />
peut<br />
servir<br />
à QUOI?<br />
Si vous pensiez tout connaître<br />
sur le citron, vous allez être surpris.<br />
Le soleil de votre corbeille<br />
de fruits est en effet bien plus<br />
qu’un concentré de vitamine C.<br />
Tout le monde connaît certaines des<br />
propriétés des agrumes. Et pour la<br />
majorité d’entre nous, le citron est<br />
souvent synonyme de vitamine C.<br />
Dans le livre « Le Citron, plus que de<br />
la vitanime C ! » vous serez surpris de<br />
découvrir les nombreux bienfaits méconnus<br />
de ce champion venu du Sud<br />
et vous y apprendrez de nombreuses<br />
vertus et formules aux effets remarquablement<br />
efficaces et simples à<br />
mettre en œuvre.<br />
Le citron peut soulager les maux et<br />
les problèmes les plus inattendus. De<br />
l’herpès labial à la gueule de bois en<br />
passant par l’acné, les problèmes de<br />
prostate, l’artériosclérose, les détoxications<br />
et la perte de poids… pour<br />
n’en citer que quelques-uns.<br />
Il y a acide et … acide<br />
Notre mode de vie actuel mène à<br />
l’acidification de notre organisme<br />
(acidose) qui s’accompagne, notamment,<br />
d’apathie, de vieillissement<br />
prématuré, d’augmentation du cholestérol,<br />
de chute des cheveux et de<br />
dépression. Malgré son goût acide, le<br />
citron est en fait un élément alcalin<br />
(antiacide), donc tout le contraire. Et<br />
cela en fait l’une des armes les plus redoutables<br />
pour lutter contre de nombreuses<br />
maladies.<br />
Et bien plus encore<br />
Cet ouvrage regorge également de<br />
trucs et astuces pratiques comme par<br />
exemple :<br />
comment éliminer les taches de<br />
rousseur<br />
avoir de beaux ongles blancs<br />
faire disparaître les pellicules<br />
couper des oignons sans pleurer<br />
soulager les coups de soleil<br />
repousser les moustiques etc.<br />
Ce document de référence vous ravira<br />
et vous étonnera à chaque fois que<br />
vous aurez un petit problème de santé<br />
ou pratique à résoudre. Un livre indispensable<br />
dans chaque bibliothèque!<br />
LE GINGEMBRE<br />
Ce condiment bien connu<br />
se révèle super efficace<br />
contre beaucoup de maux<br />
et affections. Un remède<br />
incroyable qui ne coûte<br />
presque rien.<br />
Le gingembre était déjà utilisé<br />
dans l’ancienne médecine<br />
chinoise et trouve sa place<br />
aussi dans la médecine traditionnelle<br />
et l’Ayurvéda. Le gingembre<br />
est un remède très<br />
puissant contre de nombreux<br />
maux, problèmes et<br />
affections du quotidien.<br />
Ce n’est pas une formule<br />
magique tirée d’un grimoire<br />
de grand-mère mais<br />
bien un remède qui a été étudié<br />
et testé et dont les effets<br />
ont été prouvés scientifiquement.<br />
Le gingembre est riche en minéraux<br />
et en vitamine B6 mais<br />
regorge surtout d’antioxydants<br />
très puissants.<br />
Aucun autre fruit ou condiment<br />
n’est aussi efficace<br />
contre autant de maux différents.<br />
Dans son nouveau livre<br />
« Le gingembre, trésor oublié<br />
», Sandra Bierstedt dévoile<br />
tous les secrets de ce bienfaiteur<br />
ancestral. Par exemple<br />
Comment soulager et<br />
même arrêter les crises de<br />
migraine et les céphalées<br />
sans effets secondaires et<br />
avec de meilleurs résultats<br />
que des médicaments<br />
chimiques<br />
Fini le mal de mer ou de<br />
voiture, les nausées et les<br />
haut-le-cœur<br />
Le secret d’Angelina Jolie<br />
qui a perdu 11 kilos en<br />
quelques semaines à peine<br />
La recette de la formule<br />
pour soulager les articulations<br />
douloureuses, les<br />
gonflements et les inflammations<br />
Indigestion, douleur à l’estomac,<br />
ballonnement ?<br />
Une demi-heure à peine<br />
pour y remédier<br />
Une recette simple, plus<br />
efficace que les médicaments<br />
contre les remontées<br />
acides<br />
Un spray qui fait des merveilles<br />
contre l’acné<br />
Frilosité, règles douloureuses<br />
: tout simplement<br />
mises hors-jeu<br />
Sexualité : l’arme absolue<br />
depuis des siècles<br />
contre l’impuissance ou le<br />
manque de libido<br />
Comment en finir avec les<br />
troubles du sommeil<br />
La recette d’une boisson<br />
aphrodisiaque<br />
Une alternative efficace<br />
pour lutter contre l’arthrose,<br />
l’arthrite et les<br />
rhumatismes<br />
Prenez un bain anti-cellulite<br />
qui rajeunit votre peau<br />
Arrêtez l’acidification de<br />
votre corps qui est tout<br />
aussi dangereuse que la<br />
consommation abusive<br />
d’alcool ou de tabac<br />
La recette infaillible contre<br />
la gueule de bois<br />
Faites tourner votre<br />
système immunitaire à<br />
plein régime et ne laissez<br />
aucune chance aux<br />
rhumes<br />
Votre trousse de premiers<br />
secours avec des recettes à<br />
base de gingembre<br />
Le livre « Le gingembre, trésor<br />
oublié », vous fera (re)découvrir<br />
des dizaines de remèdes,<br />
recettes pour<br />
soulager et guérir d’innombrables<br />
problèmes de santé<br />
grâce aux extraordinaires<br />
vertus du gingembre.<br />
Cerise sur le gâteau : vous<br />
trouverez du gingembre<br />
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ne vous en a-t-il jamais<br />
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Photo: <strong>Helsana</strong><br />
Savoir<br />
19 senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Étude sur les coûts de la psychiatrie moderne<br />
Les nouveaux diagnostics désignent des<br />
personnes saines comme étant malades<br />
Les coûts de la santé en psychiatrie varient fortement d’un canton à<br />
l’autre. Des différences importantes ont notamment été observées dans<br />
les thérapies médicamenteuses et les coûts des séjours stationnaires en<br />
hôpital psychiatrique. Comment expliquer ces différences?<br />
En 2014, le traitement des maladies psychiques<br />
en Suisse a coûté environ 790 millions de francs,<br />
dont 111 millions de francs pour les séjours stationnaires<br />
en clinique psychiatrique. Ces<br />
chiffres concernent l’assurance obligatoire des<br />
soins. Les maladies psychiques constituent donc<br />
un facteur de coûts important. <strong>Helsana</strong> a souhaité<br />
savoir où allait cet argent exactement et des<br />
différences notables entre les cantons ont été<br />
constatées. «En plus de l’ampleur des dépenses<br />
globales, les variations intercantonales nous ont<br />
interpellés», explique Oliver Reich, responsable<br />
Sciences de la santé chez <strong>Helsana</strong>. Les coûts des<br />
médicaments par habitant dans le canton de<br />
Schaffhouse sont notamment plus de deux fois<br />
plus élevés que dans le canton d’Appenzell<br />
Rhodes-Intérieures. «Il est évident que les décisions<br />
thérapeutiques sont prises de manière très<br />
«Nous voyons apparaître<br />
des tableaux cliniques<br />
jusqu’alors inconnus.»<br />
différente», ajoute Oliver Reich. Des variations<br />
significatives ont également été observées dans<br />
la répartition des coûts des séjours stationnaires<br />
en hôpital psychiatrique. Les assurés de<br />
Bâle-Campagne génèrent environ quatre fois<br />
plus de coûts que les assurés d’Appenzell ou de<br />
la Suisse centrale.<br />
Des décisions médicales coûteuses<br />
Le dernier rapport de l’Observatoire suisse de la<br />
santé portant sur la santé psychique en Suisse<br />
montre d’importantes disparités régionales en<br />
matière d’états psychiques individuels. Les habitants<br />
de la Suisse occidentale, du Mittelland et<br />
du Tessin sont globalement plus optimistes que<br />
la moyenne des Suisses alors que dans la région<br />
lémanique et le canton de Zurich, les personnes<br />
souffrant de troubles psychiques sont surreprésentées.<br />
«Mais ces différences culturelles ne sont<br />
pas seules responsables des différences observées<br />
entre les coûts», affirme Oliver Reich. Selon lui,<br />
les décisions médicales et l’offre de prestations<br />
sont clairement des facteurs de coûts encore plus<br />
déterminants.<br />
D’importantes variations dans les<br />
traitements<br />
Cet écart indésirable se traduit par des variations<br />
non justifiées et non justifiables dans les<br />
soins de santé. L’état de santé des patients, mais<br />
aussi les diagnostics et les traitements, sont déterminants.<br />
Le nombre de psychiatres dans une<br />
région donnée est un facteur à prendre en<br />
compte. À Zurich, par exemple, on dénombre<br />
presque quatre fois plus de psychiatres qu’en<br />
Suisse centrale. Un autre aspect est l’établissement<br />
du diagnostic. «Les critères de diagnostic<br />
nouvellement fixés qui permettent de considérer<br />
des personnes saines comme étant malades<br />
nous préoccupent», renchérit le responsable<br />
Sciences de la santé. «Nous voyons apparaître<br />
des tableaux cliniques jusqu’alors inconnus.»<br />
De nouveaux médicaments sont prescrits et en<br />
plus grande quantité. Il y a aussi un risque que<br />
des médicaments soient prescrits alors qu’ils<br />
n’étaient pas nécessaires auparavant. Une étude<br />
de l’université de Bâle a notamment démontré<br />
que de nombreux psychothérapeutes et psychiatres<br />
posaient le diagnostic de TDAH trop rapidement.<br />
Il n’existe malheureusement pas de<br />
directives claires en Suisse pour les soins de santé.<br />
«Il serait judicieux de pouvoir s’appuyer sur<br />
les directives internationales en matière de maladies<br />
psychiques. Cela permettrait de limiter<br />
fortement les comportements arbitraires», Oliver<br />
Reich en est persuadé.<br />
Texte: Daliah Kremer<br />
Étude sur la remise de médicaments<br />
Plus cher chez le médecin ou à la<br />
pharmacie?<br />
Certains patients reçoivent leurs médicaments<br />
directement chez le médecin, d’autres<br />
obtiennent uniquement une ordonnance. Ces<br />
deux systèmes sont-ils équivalents? Une étude<br />
d’<strong>Helsana</strong> portant sur cette question a permis<br />
d’observer des différences. Les médecins ont<br />
tendance à remettre des médicaments plus<br />
abordables, par exemple des génériques. Les<br />
coûts des médicaments remis à la clinique<br />
sont par conséquent globalement inférieurs à<br />
ceux obtenus à la pharmacie. Par contre, on<br />
enregistre un plus grand nombre de consultations<br />
chez les patients qui obtiennent leurs<br />
médicaments directement chez le médecin.<br />
Au final, la remise de médicaments par le médecin<br />
n’a donc pas d’incidence sur les coûts totaux<br />
de l’assurance obligatoire des soins.<br />
http://goo.gl/bjvOyM<br />
(uniquement en anglais)<br />
Psyché et grossesse<br />
Troubles psychiques non détectés<br />
pendant la grossesse<br />
Une femme enceinte ou jeune maman sur<br />
cinq présente un état de stress psychique.<br />
Alors qu’en Grande-Bretagne et en Australie, il<br />
existe des directives qui permettent de détecter<br />
les problèmes psychiques de ce groupe de<br />
femmes et de les traiter en conséquence, la<br />
Suisse ne dispose pas encore de tels programmes.<br />
Par conséquent, les femmes qui<br />
souffrent de maladies psychiques avant ou<br />
après la grossesse reçoivent souvent une thérapie<br />
qui n’est pas adaptée. C’est le constat fait<br />
récemment par <strong>Helsana</strong> en collaboration avec<br />
la Haute école spécialisée bernoise et la Haute<br />
école spécialisée du nord-ouest de la Suisse.
Santé<br />
Recherche<br />
SG<br />
Altstätten<br />
Lac de Constance<br />
Balgach<br />
Déménager nuit aux enfants<br />
AR<br />
AI<br />
Kobelwald<br />
Heerbrugg<br />
Widnau<br />
Le responsable des trails,<br />
Pirmin Baumgartner, sur le<br />
chemin d’altitude qui mène<br />
au château Grünenstein.<br />
Plus un enfant ou un jeune change de domicile souvent,<br />
plus le risque qu’il en ressente les effets négatifs plus<br />
tard dans sa vie augmente. Le nombre de déménagements<br />
est en effet corrélé au risque de commettre des<br />
actes criminels, de souffrir de troubles psychiques ou<br />
de consommer de la drogue à l’âge adulte. Des chercheurs<br />
de l’université de Manchester ont examiné les<br />
données de 1,5 million de personnes nées au Danemark<br />
entre 1971 et 1997.<br />
La gagnante du concours des trails<br />
Linda Wüthrich a gagné l’entraînement de<br />
course à pied avec Thomas Mullis, après avoir<br />
répondu à l’appel du <strong>Senso</strong> qui cherchait des<br />
adeptes des trails. Toutes nos félicitations!<br />
Les <strong>Helsana</strong> trails dans la vallée du Rhin saint-galloise<br />
À la découverte de châteaux<br />
et de cristaux<br />
Cinq trails sont aménagés dans la vallée du Rhin<br />
sur une distance de plus de 120 km. À parcourir<br />
au pas de course ou en marchant, les sentiers<br />
offrent de nombreuses découvertes. Sur le trail de<br />
Kobelwald, faites un arrêt à la grotte de cristaux;<br />
à Balgach, prenez le temps d’admirer le château<br />
Grünenstein et sur le trail d’Altstätten, contemplez<br />
la vue au château Weinstein. «Nos parcours<br />
sont très variés», explique Pirmin Baumgartner,<br />
responsable des trails et membre de l’association<br />
saint-galloise de randonnée. «Ils passent par la réserve<br />
naturelle Wichenstein, traversent les vignobles<br />
et longent le Vieux Rhin et le Nouveau<br />
Rhin.» Pirmin Baumgartner s’occupe des parcours<br />
avec d’autres membres de l’association:<br />
«Les trails sont aussi fréquemment utilisés par<br />
nos voisins du Vorarlberg.» C’est surtout le cas<br />
à Widnau, puisque l’un des parcours borde la<br />
frontière autrichienne.<br />
www.helsana.ch/fr/trails<br />
Conseils de lecture<br />
Et n’oublie pas d’être heureux<br />
Dans ce livre personnel, le psychiatre et l’auteur<br />
de best-sellers nous accompagne sur le<br />
chemin d’une vie plus épanouie, plus heureuse<br />
et plus sage, pour mieux traverser les hauts et<br />
les bas de notre existence. Parcouru de conseils<br />
et d’exercices, cet abécédaire constitue une<br />
méthode passionnante et convaincante pour<br />
apprendre à vivre heureux. Des explications<br />
et des anecdotes personnelles complètent cet<br />
ouvrage qui est à la fois profond et léger.<br />
Christophe André, Et n’oublie pas d’être<br />
heureux, Odile Jacob, ISBN: 2738129056,<br />
env. CHF 25.–<br />
— CONSEIL D’EXPERT —<br />
Sens et non-sens des<br />
20 21<br />
«super aliments» senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Photo: Christian Schnur<br />
Photos: Fotolia / Grafilu / <strong>Helsana</strong><br />
Freeletics<br />
Sport et technique réunis<br />
Aucun appareil n’est nécessaire pour ces exercices complets,<br />
mis à part un smartphone. Une application se charge en effet<br />
d’élaborer les programmes d’entraînement intensifs.<br />
Le grand avantage de freeletics, qui entraîne<br />
le renforcement musculaire et l’endurance,<br />
est la flexibilité. Pour réaliser les exercices, il<br />
faut 6 à 40 minutes et un espace de la taille<br />
d’un tapis de yoga. Les séances d’entraînement<br />
se font aussi bien en solo qu’en groupe.<br />
Kemal Bulut pratique le freeletics depuis un<br />
an et demi. Depuis, le collaborateur d’<strong>Helsana</strong><br />
est parvenu à «contaminer» de nombreux<br />
collègues qui s’entraînent désormais avec lui<br />
pendant la pause de midi en plein air, à proximité<br />
du travail. «Nous apprécions la dynamique<br />
du groupe, même si<br />
chacun peut s’entraîner à<br />
son rythme et à son niveau»,<br />
explique ce sportif<br />
de 31 ans. L’objectif est de<br />
réaliser l’atelier proposé<br />
par l’application d’entraînement<br />
le plus rapidement<br />
possible. Le programme<br />
«Aphrodite», par<br />
exemple – tous les programmes<br />
portent des<br />
150 min.<br />
de randonnée<br />
C’est ce qui est nécessaire pour<br />
brûler les calories d’une portion<br />
de macaronis du chalet.<br />
Depuis un an et demi, Kemal Bulut pratique le<br />
freeletics pour garder la forme.<br />
noms de divinités grecques –, comprend 50<br />
burpees (appuis faciaux avec projection des<br />
jambes en arrière), 50 flexions des genoux et<br />
50 sit-ups (flexions abdominales). Après une<br />
courte pause, on refait l’exercice avec des séries<br />
de 40, 30, 20 puis 10 répétitions. L’entraînement<br />
est intensif, mais selon Kemal Bulut,<br />
l’effort est récompensé par la sensation que<br />
procure un corps ferme et bien entraîné.<br />
www.freeletics.com/fr<br />
Copyright<br />
«<strong>Senso</strong>» – Le magazine santé d’<strong>Helsana</strong>. Paraît quatre fois par année. Version électronique: www.senso.ch/fr<br />
Adresse: <strong>Helsana</strong>, Rédaction «<strong>Senso</strong>», Case postale, 8081 Zurich; senso@helsana.ch Rédactrice en chef: Claudia Wyss<br />
Rédaction: Daniela Diener (réd. en chef adjointe), Daliah Kremer, Carmen Schmidli, Daniela Schori, Michael Suter<br />
(direction artistique), Catherine Eisendle (gestion de la rédaction) Auteurs: Julia Dieziger, Artur K. Vogel Réalisation:<br />
Nadine Zuberbühler, <strong>Helsana</strong> Concept rédactionnel et mise en page: C3 Creative Code and Content (Schweiz) AG<br />
Impression: Ringier Print Adligenswil AG, Lucerne Annonces: Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien, 043 444 51 09,<br />
senso@fachmedien.ch<br />
Changements d’adresse: si l’adresse inscrite sur l’exemplaire de votre <strong>Senso</strong> est inexacte<br />
ou si vous recevez contre votre gré plusieurs exemplaires, veuillez en aviser directement votre<br />
Service clients en composant le 0844 80 81 82 ou par Internet www.helsana.ch/contact.<br />
<strong>Helsana</strong> décline toute responsabilité en cas d’informations erronées ou incomplètes.<br />
© <strong>Helsana</strong>. Reproduction – même partielle – autorisée uniquement avec citation des sources.<br />
Saviez-vous que le terme «super aliments»<br />
n’avait ni définition claire ni base<br />
légale? Le nombre de super aliments ne<br />
cesse d’augmenter et l’éventail de produits<br />
est toujours plus grand. On les retrouve<br />
dans des groupes d’aliments très<br />
différents. Il peut s’agit de graines (p. ex.<br />
le chia), de baies (p. ex. l’açai) ou de légumes<br />
anciens (p. ex. le kale, également<br />
appelé chou frisé ou chou vert), pour n’en<br />
nommer que quelques-uns. On prête à<br />
tous les super aliments des vertus quasi<br />
miraculeuses. Ils sont censés fournir à<br />
notre corps un supplément de nutriments<br />
essentiels et agir contre la fatigue, le vieillissement<br />
et contre tout type de maladie.<br />
Or la plupart de ces affirmations ne reposent<br />
pas sur des données scientifiques.<br />
Il n’existe à ce jour aucun élément de<br />
preuve montrant des bienfaits concrets<br />
attribuables à la consommation ciblée de<br />
super aliments. C’est davantage le style<br />
de vie – l’activité physique et la détente y<br />
contribuent aussi, en plus de l’alimentation<br />
– qui influence la santé des personnes,<br />
et non pas des produits isolés.<br />
Le transport nécessaire pour acheminer<br />
certains super aliments jusqu’à nous<br />
doit également être examiné d’un œil<br />
critique. Les baies de goji proviennent<br />
souvent de Chine, les graines de chia, de<br />
l’Amérique du Sud, et les baies d’açai,<br />
de l’Amazonie. Il convient en particulier<br />
de s’interroger sur la nécessité de ces<br />
longs trajets lorsque nous disposons<br />
d’aliments locaux dont les propriétés<br />
nutritives sont comparables à celles de<br />
leurs pendants exotiques. Par exemple<br />
les graines de lin cultivées ici n’ont rien<br />
à envier aux graines de chia quant à leur<br />
teneur en acides gras oméga-3. Les myrtilles<br />
sont comparables aux baies d’aronia<br />
venues de loin et le quinoa ne possède<br />
guère plus de vertus que le millet.<br />
STÉPHANIE HOCHSTRASSER<br />
Diététicienne BSc BFH<br />
Stéphanie Hochstrasser travaille auprès de la<br />
Société Suisse de Nutrition (SSN) à Berne. Elle<br />
dirige Nutrinfo, un service d’information nutritionnelle<br />
gratuit qui répond à des questions en<br />
lien avec l’alimentation.
Herboristerie<br />
22 23<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
Passiflore<br />
La passion à l’état pur<br />
La passiflore ou fleur de la passion porte bien son nom: en goutte ou en teinture mère, elle déclenche<br />
en nous de véritables passions, symbolise la passion du Christ ainsi que la quête du paradis.<br />
CHRISTINE FUNKE<br />
Pharmacienne, phytothérapeute et<br />
professeur de yoga, elle enseigne la<br />
phytothérapie aux droguistes à la<br />
Haute école spécialisée de Neuchâtel.<br />
Cette magnifique fleur attire tous les regards:<br />
elle brille de bleu, de pourpre, de doré et de<br />
blanc. Elle fascine tout autant par ses pétales<br />
répartis en anneau, sa couronne composée de<br />
tendres filaments et ses remarquables anthères<br />
que ses stigmates déployés en son centre. Cette<br />
fleur doit son nom aux missionnaires chrétiens<br />
venus autrefois sur le continent américain nouvellement<br />
découvert. Ils firent de cette jolie<br />
fleur le symbole de la passion du Christ: selon<br />
eux, ses dix pétales symbolisaient les apôtres<br />
sans Judas et Pierre; la couronne blanc-mauve,<br />
la couronne d’épines; les cinq étamines, les<br />
plaies; et les trois stigmates, les clous de la<br />
croix. Les vrilles de la plante représentaient les<br />
fouets, comme en témoigne le jésuite romain<br />
Giovanni Baptista Ferrari, professeur et botaniste,<br />
dans son ouvrage «de florum cultura»<br />
qui remonte à <strong>16</strong>63. Mais cette fleur fascinante<br />
a tout autant inspiré les croyants que les artistes.<br />
En effet, au XIX e siècle, ces derniers<br />
voyaient dans sa corolle en fleur la quête d’un<br />
paradis exotique et lointain.<br />
Un remède contre la peur et la panique<br />
La découverte de pépins lors de fouilles en Amérique<br />
est venue confirmer que la passiflore est<br />
connue depuis plusieurs millénaires. Si, à l’origine,<br />
la «passiflora incarnata» vient du nord du<br />
continent, elle est aujourd’hui cultivée en Floride<br />
et en Inde. Ce sont les travaux du médecin<br />
Phares en 1867 qui ont montré que la fleur<br />
n’avait pas qu’une belle apparence, mais qu’elle<br />
constituait aussi un excellent remède. C’est<br />
d’ailleurs lui qui en a découvert les propriétés<br />
analgésiques.<br />
Depuis, il a été prouvé scientifiquement que<br />
le flavonoïde vitexine, une importante substance<br />
active de la passiflore, avait un effet relaxant.<br />
À forte dose, cette jolie plante s’utilise<br />
pour traiter l’anxiété et les crises de panique.<br />
Elle se trouve sous forme de dragées, de sirop ou<br />
de teinture végétale spécialement élaborée. À<br />
faible dose, elle aide à éliminer les tensions ainsi<br />
qu’à soulager l’insomnie ou les troubles nerveux<br />
gastro-intestinaux. Pour ce faire, il faut<br />
prendre trois fois par jour 25 gouttes d’une teinture<br />
mère. Combinée à d’autres plantes médicinales<br />
favorisant l’équilibre psychique, la teinture<br />
renforce leur effet apaisant. Elle doit<br />
toutefois être utilisée avec prudence en cas de<br />
palpitations cardiaques: si tel est le cas, les patients<br />
devraient plutôt utiliser un mélange de<br />
valériane, de miel et de mélisse.<br />
Découvrir sa propre passion<br />
L’effet apaisant de la passiflore peut revitaliser<br />
de bien des façons. Par exemple, il peut aider<br />
une femme qui souhaite depuis longtemps<br />
avoir un enfant en offrant à son corps le calme<br />
et la sérénité nécessaires à une grossesse. De<br />
plus, cette jolie plante apaise l’instabilité émotionnelle<br />
durant la ménopause/l’andropause<br />
ou durant la crise de la quarantaine, pavant la<br />
voie aux questions essentielles de cette tranche<br />
de vie: qu’est-ce qui fait battre mon cœur?<br />
Quelles sont les passions que je souhaite réaliser?<br />
La passiflore nous aide donc à écouter<br />
notre cœur. Cette croyance n’est pas que l’apanage<br />
des représentants de l’herboristerie traditionnelle,<br />
mais aussi celui de la phytothérapie<br />
moderne et rationnelle.<br />
Tous les portraits de plantes médicinales sur<br />
www.helsana.ch/herbes<br />
RECETTE<br />
Crème enflammée<br />
Ingrédients (1 à 2 portions)<br />
– 2 c. à s. de graines de chia<br />
ou de lin<br />
– 1 dl de boisson à l’ananas<br />
et à la noix de coco<br />
– 4 c. à s. de séré maigre<br />
– 1 c. à s. de flocons ou de<br />
zestes de noix de coco<br />
– 1 fruit de la passion<br />
– 1 pincée de chili<br />
Préparation<br />
La veille, mélanger les<br />
graines de chia ou de lin<br />
avec le liquide, réfrigérer et<br />
laisser gonfler.<br />
Le matin, mélanger la chair<br />
d’un fruit de la passion et le<br />
séré maigre avec la crème.<br />
Ajouter les flocons de noix<br />
de coco et une pincée de<br />
chili.<br />
À déguster au petit-déjeuner.<br />
Cette crème donne une<br />
atmosphère de vacances<br />
et une touche de piquant à<br />
votre quotidien.<br />
Photos: Tanjica Perovic Photography / Getty Images<br />
Famille:<br />
Aspect:<br />
Emplacement:<br />
Classification botanique:<br />
Récolte:<br />
Utilisation:<br />
Passiflore (passiflora incarnata)<br />
Plante de la passiflore (passifloraceae)<br />
Les racines de la passiflore peuvent mesurer jusqu’à<br />
dix mètres de longueur (rhizome). Elles produisent de<br />
minces tiges de chaque côté, desquelles poussent des<br />
feuilles en alternance à gauche et à droite.<br />
Divisées en trois parties, elles sont fortement lobées et<br />
mesurent jusqu’à 15 cm. Les vrilles dont la pointe est<br />
enroulée en forme de tire-bouchon prennent naissance<br />
aux points d’attache des feuilles. Les fleurs ressemblent<br />
à une croix rayonnante dont la forme et la structure ont<br />
inspiré maints artistes.<br />
Originaire des contrées sauvages tropicales et subtropicales<br />
du sud-est de l’Amérique du Nord, au Mexique, au<br />
Brésil, en Argentine, en Inde orientale et dans les mers<br />
du Sud; en Europe (en pot ou dans une serre).<br />
La passiflore est une plante grimpante qui pousse rapidement<br />
et peut durer plusieurs années.<br />
Floraison de la passiflora incarnata: de juin à septembre.<br />
Fruits d’espèces voisines: maracuja (passiflora edulis),<br />
grenadille pourpre (passiflora ligularis), grenadille<br />
géante (passiflora quadrangularis).<br />
Herbe avec fleurs: en pleine floraison.<br />
Comme extrait sec sous forme de dragées pour traiter<br />
la panique et l’anxiété aiguë (2 dragées de 425 mg 3 fois<br />
par jour) ou comme teinture mère homéopathique<br />
(3 à 9 gouttes de 3 à 6 fois).<br />
Comme teinture mère ou spagirie en cas d’anxiété<br />
accompagnée de fortes palpitations cardiaques,<br />
combinée à de l’aubépine, de l’agripaume, de l’armoise,<br />
de la lavande et du lycope d’Europe.<br />
Comme thé combiné à de la mélisse, du millepertuis et<br />
des feuilles de bouleau. Mélanger toutes les feuilles de<br />
thé en parts égales et boire 1 tasse de ce thé non sucré<br />
entre les repas, 3 fois par jour pendant 6 semaines.
Notre engagement<br />
pour une aide rapide.<br />
Sentez-vous en sécurité, en voyage comme à la maison.<br />
Notre centrale d’appel d’urgence se tient à votre disposition<br />
24 heures sur 24, où que vous soyez. En cas d’urgence, nous<br />
vous rapatrions en Suisse, rapidement et en toute sécurité.<br />
Pour tout savoir sur notre protection d’assurance à l’étranger,<br />
rendez-vous sur helsana.ch/etranger
N° 3 / septembre 20<strong>16</strong><br />
Pour les assurés d’<strong>Helsana</strong><br />
Aperçu du quotidien à la clinique<br />
psychiatrique Schlössli p. 27<br />
Check-up préventif contre le stress et<br />
le burnout pour les 50 ans et + p. 29<br />
Retourner<br />
au travail étape<br />
par étape<br />
Un trouble psychique peut<br />
limiter une personne au point<br />
de la rendre incapable de travailler.<br />
S’ensuit souvent une<br />
absence prolongée. Des case<br />
managers tels que Florian<br />
Kästle aident les personnes<br />
touchées à renouer avec le<br />
monde du travail.<br />
Photo: Oliver Lang<br />
Un assuré sur deux bénéficiant<br />
du case management d’<strong>Helsana</strong><br />
souffre d’une maladie psychique,<br />
le plus souvent de dépression<br />
ou d’anxiété. «Notre<br />
société accorde beaucoup d’importance<br />
à la performance et à la joignabilité en<br />
tout temps», explique Florian Kästle, expert auprès<br />
du case management d’<strong>Helsana</strong>. «Cela explique<br />
sans doute pourquoi, aujourd’hui, un<br />
souci de santé devient plus rapidement problématique<br />
qu’avant.» Selon Florian Kästle, les personnes<br />
affectées reçoivent aussi moins de soutien<br />
de leurs proches qu’auparavant. «Il arrive<br />
alors souvent qu’elles cessent leur activité professionnelle.»<br />
Les troubles psychiques sont très<br />
répandus et limitent fortement les personnes<br />
touchées dans toutes les sphères de leur vie. Ils<br />
portent atteinte à leur qualité de vie, à leur quotidien,<br />
à leur capacité de travail. En plus de<br />
constituer la principale cause d’invalidité. Un<br />
case management professionnel peut éviter<br />
cette situation. C’est pourquoi <strong>Helsana</strong> met à la<br />
disposition de ses clients, pendant les périodes<br />
difficiles, des case managers comme Florian<br />
Kästle, pour les aider à retrouver un équilibre<br />
dans leur situation de santé, professionnelle,<br />
sociale ou financière. «Les personnes
Santé psychique Guérison<br />
Suivi médical<br />
26 27<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
atteintes d’un trouble psychique n’ont plus assez<br />
d’énergie pour s’occuper des questions juridiques<br />
ou d’assurance», explique Florian Kästle.<br />
«Nous les aidons à se concentrer sur leur rétablissement.»<br />
«Mais enfin, ressaisis-toi!»<br />
Plusieurs personnes touchées ont honte, elles ont<br />
peu d’estime d’elles-mêmes et craignent d’être<br />
considérées comme «détraquées». «Il y a encore<br />
passablement de demi-vérités qui circulent au<br />
sujet de la dépression, du burnout et des troubles<br />
psychiques en général», explique Florian Kästle.<br />
«Des réactions telles que ‹Ressaisis-toi!› sont encore<br />
courantes.» C’est pourquoi il est essentiel<br />
d’impliquer les proches et les employeurs et de<br />
les sensibiliser à la situation. Les case managers<br />
expliquent, clarifient les cas complexes et essaient<br />
de désamorcer les éventuels conflits.<br />
Tout ce qui concerne l’environnement du<br />
patient – famille, travail, loisirs, situation financière<br />
– a un effet sur la santé de ce dernier.<br />
Qu’est-ce qui a déjà été fait; qui est impliqué<br />
(personnes, assureurs, autorités); quelles sont<br />
les ressources personnelles; quel objectif,<br />
quelles étapes sont appropriés? Une évaluation<br />
externe et une auto-évaluation permettent tout<br />
d’abord de répondre à ces questions. Ensuite,<br />
étape par étape, le case manager accompagne la<br />
personne touchée dans sa vie quotidienne et<br />
met en place les conditions qui permettront<br />
une réinsertion professionnelle durable.<br />
Renforcer la confiance et le réseau<br />
Un tel accompagnement dure en moyenne une<br />
année et demie. «Nous parvenons généralement<br />
à une solution adéquate pour le client et il y a peu<br />
de rechutes», explique Florian Kästle. Il coordonne<br />
les mesures médicales avec le médecin de<br />
famille et implique le réseau du patient dans le<br />
processus (employeur, proches, AI, office du travail,<br />
assureur indemnités journalières, caisse de<br />
pension), sachant que les circonstances varient<br />
selon les cas. Le processus de traitement est également<br />
personnalisé: dans certains cas, un séjour<br />
stationnaire à la clinique est indiqué et dans<br />
d’autres, c’est une thérapie ambulatoire. «Chacun<br />
a besoin d’un soutien particulier.» En cas de<br />
burnout, la solution peut prendre la forme d’un<br />
coaching professionnel visant à optimiser l’organisation<br />
du travail, ou encore d’une retraite progressive,<br />
comme dans le cas d’un cuisinier de 60<br />
«Nous parvenons<br />
généralement à une<br />
solution adéquate<br />
pour le client et il y a<br />
peu de rechutes.»<br />
Florian Kästle (39 ans)<br />
SSD Case Management d’<strong>Helsana</strong><br />
ans qui est tombé malade parce qu’il se sentait<br />
dépassé par de nouvelles tâches professionnelles.<br />
Le case management implique aussi de penser en<br />
termes de société. «Nous investissons beaucoup<br />
dans un patient. Nous prévenons ainsi le développement<br />
d’une maladie chronique qui mènerait<br />
à une incapacité de travail permanente.»<br />
Avant de pouvoir entamer une collaboration<br />
entre un case manager et une personne touchée,<br />
il faut parfois beaucoup de patience. Les personnes<br />
atteintes de troubles psychiques ont parfois<br />
plus de difficultés que les autres à entrer en<br />
contact avec des inconnus. «Il arrive que le case<br />
manager doive travailler dur pour gagner leur<br />
confiance.» Il faut parfois une demi-année,<br />
comme dans le cas d’une patiente de vingt ans<br />
que Florian Kästle a accompagnée il y a trois ans.<br />
Elle souffrait d’un grave traumatisme, était<br />
constamment hospitalisée pour ses traitements<br />
et n’avait pas de formation. Il a fallu plusieurs<br />
mois au case manager pour planifier les premières<br />
mesures avec la patiente. Le case manager<br />
a mis en place pour elle un réseau d’accompagnement<br />
médical ambulatoire, il l’a motivée<br />
à faire un stage et, en collaboration avec l’AI, il<br />
lui a trouvé une place d’apprentissage. «Depuis,<br />
elle n’est plus jamais retournée à la clinique.»<br />
Texte: Daniela Schori<br />
www.helsana.ch/fr/casemanagement<br />
Pour un conseil personnalisé, composer le<br />
0844 80 81 82<br />
<strong>Helsana</strong> Business Health<br />
Détection précoce<br />
au travail<br />
Un portrait de la clinique<br />
Lieu d’aide pour personnes<br />
en détresse<br />
La clinique privée Clienia<br />
Schlössli d’Oetwil am<br />
See (ZH) offre de l’aide professionnelle<br />
aux personnes en<br />
situation de crise personnelle<br />
et psychique. Une visite de<br />
la division consacrée aux<br />
affections liées au stress et à<br />
la psychosomatique offre<br />
un portrait du quotidien<br />
de cette unité.<br />
Un rentier AI sur deux souffre d’un problème psychique<br />
L’année dernière, 223 <strong>16</strong>1 personnes ont touché une rente AI en Suisse.<br />
Près de la moitié d’entre elles, soit 101 893 rentières et rentiers, souffraient d’une maladie psychique.<br />
Source: Statistique de l’AI 2015, Office fédéral des assurances sociales<br />
13 %<br />
Infirmités<br />
congénitales<br />
8 %<br />
Accident<br />
Pourcentage de<br />
rentiers AI<br />
par infirmité<br />
58 %<br />
Maladies<br />
psychiques<br />
79 %<br />
Maladies<br />
Pourcentage de<br />
rentiers AI<br />
par type de maladie<br />
10 %<br />
Système nerveux<br />
14 %<br />
Autres<br />
18 %<br />
Os et<br />
organes moteurs<br />
Plus l’incapacité de travail est longue,<br />
plus la réinsertion est difficile: des<br />
études démontrent qu’après six mois<br />
d’absence, les chances de réussite de<br />
la réinsertion passent sous la barre<br />
des 50%. C’est pourquoi la détection<br />
et la prévention des risques de santé<br />
sont déterminantes pour le futur d’un<br />
collaborateur. <strong>Helsana</strong> propose aux<br />
entreprises des conseils, formations<br />
et outils pour y parvenir, notamment<br />
avec l’outil en ligne Staywell, qui a été<br />
développé scientifiquement pour le<br />
dépistage précoce et l’accompagnement<br />
en cas de problèmes psychiques<br />
et physiques.<br />
www.helsana.ch/apercu-gestion-sante<br />
Photo: Christian Schnur<br />
Photo: Stefan Walter<br />
Le travail d’équipe occupe une grande place à Schlössi: Mariann Ring, responsable du service des<br />
soins, et Arbenit Morina, apprenti assistant en soins communautaires, planifient la journée.<br />
Dans la division privée pour les affections liées<br />
au stress et la psychosomatique, l’infirmière de<br />
nuit vient de terminer son quart de travail, ce<br />
qui marque le début du service de jour. Mariann<br />
Ring, responsable de l’unité des soins à Schlössli,<br />
discute de l’organisation du jour dans son bureau<br />
avec Arbenit Morina, apprenti assistant en<br />
soins communautaires.<br />
Les pièces de cette unité sont baignées de lumière<br />
et les fenêtres offrent une vue dégagée sur<br />
la nature, tandis que le confortable ensemble
Santé psychique Suivi médical<br />
Prévention<br />
Aide psychologique<br />
d’urgence<br />
28 29<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
043 340 <strong>16</strong> 11<br />
La division privée de<br />
Schlössli accueille des<br />
patients souffrant de<br />
burnout, de dépression<br />
ou d’anxiété. En plus de<br />
la psychothérapie –<br />
spécialité du psychologue<br />
clinicien Severin<br />
Stadtmann (sur la photo)<br />
– et des thérapies<br />
médicamenteuses,<br />
l’offre thérapeutique<br />
comprend l’ergothérapie.<br />
Même les jeunes visiteurs<br />
des patients<br />
sont les bienvenus (en<br />
bas à gauche).<br />
table et fauteuils invite à la détente. On se croirait<br />
presque dans le salon-bar d’un hôtel. «Nous<br />
attachons une grande importance à la normalité<br />
afin que nos patients se sentent tout à fait à<br />
l’aise chez nous», explique Mariann Ring. En ce<br />
sens, l’ambiance soigneusement choisie tout<br />
comme l’offre gastronomique et hôtelière soignée<br />
sont tout indiquées.<br />
«La clinique se veut un lieu où les patients<br />
traversant une crise personnelle et psychique<br />
reçoivent un traitement et un soutien complets,<br />
adaptés à leurs besoins, et ce, dans une atmosphère<br />
de confiance», souligne Mariann Ring.<br />
En outre, chaque patient se verra traiter, du début<br />
à la fin de son séjour, par une seule équipe<br />
composée d’un médecin spécialiste ou d’un<br />
psychologue spécialisé et d’une infirmière.<br />
L’échange entre les disciplines est également<br />
très important. «Nous évaluons constamment<br />
avec le patient si le programme thérapeutique<br />
est adapté à sa situation ou s’il peut être amélioré.»<br />
Pour ce faire, la clinique Schlössli ne<br />
compte pas seulement sur la psychothérapie et<br />
l’utilisation de médicaments ou de remèdes<br />
phytothérapiques, mais aussi sur l’activité physique.<br />
La détente ainsi que les thérapies misant<br />
sur la créativité et le corps occupent en outre<br />
une place prépondérante. «Le soutien individuel<br />
se trouve renforcé par l’utilisation de thérapies<br />
variées et complètes», explique la responsable.<br />
Elle nous entraîne ensuite vers la salle de<br />
thérapie de groupe de l’unité où, durant les 60<br />
prochaines minutes, elle dirigera l’offre de<br />
groupe «thérapie de réduction du stress» destinée<br />
à 12 patients.<br />
Pour rayonner à nouveau<br />
La division privée est chaleureuse et invitante.<br />
En effet, on y rencontre constamment des employés<br />
et des patients qui, entre leurs thérapies,<br />
prennent le temps de discuter. «Bien souvent,<br />
les patients y font de grands progrès», nous révèle<br />
le psychologue clinicien Severin Stadtmann.<br />
«À leur arrivée, ils se montrent réservés,<br />
sceptiques et souhaitent que leur séjour stationnaire<br />
soit le plus court possible», explique-t-il.<br />
Ils sont tourmentés par l’idée qu’ils ne s’en seraient<br />
jamais sortis seuls et qu’ils se retrouvent<br />
«À leur arrivée, les patients se<br />
montrent réservés et sceptiques,<br />
puis ils prennent conscience<br />
qu’ils y trouveront de l’aide.»<br />
Severin Stadtmann, psychologue clinicien<br />
maintenant à Schlössli. «Mais en règle générale,<br />
les patients prennent rapidement<br />
conscience qu’ils y trouveront de l’aide. Ils se<br />
rendent compte que leurs conflits intérieurs<br />
s’estompent peu à peu et que leur séjour constitue<br />
plutôt une occasion à saisir.» L’apprenti<br />
Arbenit Morina est souvent témoin de véritables<br />
transformations: «Leur langage corporel<br />
est complètement différent à leur arrivée et à<br />
leur départ, et ils rayonnent à nouveau.»<br />
Texte: Julia Dieziger<br />
Les cliniques partenaires<br />
d’<strong>Helsana</strong><br />
Nous collaborons avec six cliniques<br />
psychiatriques dans<br />
toute la Suisse. Pour plus d’informations<br />
sur nos partenaires:<br />
www.helsana.ch/cliniques-psychiatriques<br />
Photos: Stefan Walter<br />
Photo: m. a d<br />
En entretien, le gérontopsychiatre Markus Baumgartner explique à<br />
quel moment le check-up «Mental Health 50+» de Primeo s’avère utile.<br />
<strong>Helsana</strong>: Markus<br />
Baumgartner, quels sont les<br />
symptômes qui amènent vos<br />
patients à vous consulter?<br />
Par exemple lorsque leurs facultés<br />
cognitives diminuent<br />
et qu’ils perdent la mémoire.<br />
Dans ce cas, il est judicieux<br />
de faire un check-up qui<br />
s’adresse principalement aux<br />
personnes de plus de 50 ans.<br />
Ce dernier permet de savoir<br />
s’il y a une maladie psychique<br />
ou s’il s’agit d’une évolution normale. Un<br />
diagnostic peut représenter un énorme<br />
soulagement pour les personnes affectées.<br />
Quelles affections sont typiques chez les<br />
personnes de 50 ans et plus?<br />
Plusieurs personnes font état de symptômes<br />
physiques tels que maux de tête, étourdissements<br />
ou troubles gastriques, lesquels<br />
peuvent être attribuables à une dépression.<br />
Avec l’âge, la dépression se manifeste en effet<br />
plus fréquemment par ces symptômes.<br />
Lorsque le patient souffre en outre du cancer<br />
ou d’une maladie du cœur, sa santé psychique<br />
peut également subir un déséquilibre.<br />
Par ailleurs, il arrive fréquemment<br />
que les proches soignants souffrent d’épui-<br />
Assurance complémentaire Primeo<br />
«Un diagnostic peut représenter un énorme<br />
soulagement pour les personnes affectées»<br />
D r Markus Baumgartner,<br />
MAS MHC, directeur médical<br />
et médecin-chef en<br />
gérontopsychiatrie de la<br />
Clienia Schlössli AG<br />
Autres check-ups de Primeo<br />
sement, un état qui peut<br />
évoluer en dépression. L’alcool<br />
s’invite aussi souvent<br />
dans le tableau clinique.<br />
Honteux, plusieurs patients<br />
taisent leur surconsommation<br />
d’alcool.<br />
Comment fonctionne<br />
«Mental Health 50+»?<br />
Dans le cadre d’un premier<br />
entretien d’une heure, le<br />
médecin évalue les troubles<br />
actuels, les antécédents cliniques<br />
et thérapeutiques, ainsi que les maladies<br />
concomitantes. Notre objectif est de<br />
trouver la cause des troubles et de détecter<br />
rapidement les maladies psychiques. S’il y<br />
a une maladie, nous examinons tous les<br />
traitements possibles avec le patient.<br />
Comment les patients arrivent-ils à<br />
votre cabinet?<br />
Près de la moitié des patients sont adressés<br />
par leur médecin de famille ou par un spécialiste.<br />
Un quart d’entre eux est adressé<br />
par l’hôpital. Généralement, les patients<br />
prennent rendez-vous eux-mêmes, ou par<br />
le biais de leurs proches.<br />
Interview: Carmen Schmidli<br />
Outre «Mental Health 50+», l’assurance complémentaire Primeo participe aux frais<br />
des examens préventifs suivants pour la détection précoce de maladies psychiques:<br />
– Check-up de stress: mesure de la performance physique et analyse de la charge<br />
de stress et de la gestion du stress.<br />
– Mental Health: analyse de la situation et des problèmes par un psychiatre ou un<br />
psychologue en lien avec les maladies liées au stress. Le test est adapté à tous les<br />
groupes d’âge.<br />
– Burnout: entretien avec un psychiatre ou un psychologue visant à évaluer le risque<br />
de burnout, entretien final et, au besoin, entretien complémentaire avec l’employeur.<br />
Veuillez noter que l’assurance de base ne prend pas en charge les coûts de ces checkups.<br />
Ils doivent en outre être réalisés dans l’une des cliniques partenaires. Composez le<br />
0844 80 81 82 pour obtenir des conseils.<br />
www.helsana.ch/fr/primeo<br />
Numéro d’urgence <strong>Helsana</strong><br />
Un soutien gratuit<br />
Un décès, une maladie ou des<br />
problèmes familiaux sont difficiles<br />
à gérer. Si vous avez besoin d’un<br />
soutien psychologique après avoir<br />
vécu un événement traumatisant,<br />
nous sommes là pour vous, 365<br />
jours par année, 24 heures sur 24.<br />
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24 heures pour vous apporter du<br />
soutien. Cette prestation confidentielle<br />
est offerte exclusivement<br />
à nos assurés.<br />
www.helsana.ch/<br />
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Lugano, 8 octobre<br />
Stadio di Cornaredo, Via Ciani<br />
10 h - 18 h<br />
Zurich, 12 octobre<br />
Hall de la gare CFF<br />
10 h - 19 h<br />
Berne, 13 octobre<br />
Place de la gare<br />
11 h - 19 h<br />
Lausanne, 14 octobre<br />
St-François<br />
10 h - 18 h<br />
Lucerne, 20 octobre<br />
Place de la gare, près de l’arcade<br />
11 h - 19 h<br />
Informations complémentaires:<br />
www.helsana.ch/bussante
Santé psychique Prévention<br />
Messages<br />
30 31<br />
senso 3 / 20<strong>16</strong><br />
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par téléphone:<br />
043 210 55 00 (STC Service<br />
Centre; veuillez mentionner<br />
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Réapprenez à respirer<br />
de manière saine. Le<br />
stress, le manque tivité physique et les<br />
d’ac-<br />
mauvaises postures<br />
nous donnent<br />
le souffle court, ce qui<br />
provoque tensions et<br />
épuisement.<br />
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un état de paix intérieure<br />
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Des moments de détente réguliers<br />
et un mode de vie sain<br />
sont importants pour revitaliser<br />
corps et esprit. Le stress<br />
et l’action en continu sont très<br />
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relles et<br />
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les maladies liées au<br />
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Photos: m. a d / Fotolia<br />
Photo: <strong>Helsana</strong>, illustration: Andrea Forgacs<br />
Blog sur le rapport<br />
<strong>Helsana</strong> Business Health:<br />
l’importance de la gestion de<br />
la santé en entreprise et ce<br />
que nous faisons pour soutenir<br />
les entreprises grâce à<br />
une mise en œuvre optimale.<br />
www.helsana.ch/rapport<br />
Sollicitation par téléphone<br />
Attention à la publicité<br />
mensongère!<br />
Vous vous faites harceler par des agents de call<br />
center qui vous promettent d’importants<br />
rabais et insistent pour fixer un rendez-vous?<br />
Certains d’entre eux se présentent sous le couvert<br />
de faux noms d’entreprises et exercent des<br />
activités criminelles. <strong>Helsana</strong> lutte contre de<br />
telles pratiques. Étant donné que l’attribution<br />
des numéros incombe à la Confédération, de<br />
telles perturbations sont à signaler à l’adresse<br />
www.bakom.admin.ch.<br />
www.helsana.ch/appels-publicitaires<br />
Assurance complémentaire Omnia<br />
Garantie pour une augmentation ultérieure<br />
Si vous avez une assurance complémentaire et que vous<br />
souhaitez augmenter votre couverture, vous devez d’abord<br />
surmonter l’obstacle de l’examen de santé. L’assurance<br />
complémentaire Omnia vous permet de contourner durablement<br />
cet obstacle. Cette combinaison de base abordable<br />
assortie de prestations généreuses pour les traitements<br />
ambulatoires et stationnaires vous permet en effet d’augmenter<br />
votre couverture d’assurance, par exemple de la<br />
division d’hôpital demi-privée à privée, et ce, sans examen<br />
de santé. Ce dernier doit avoir lieu une seule fois, soit lors de<br />
la conclusion.<br />
Nous avons suscité votre intérêt? Demandez un conseil personnalisé<br />
au n° de tél. 0844 80 81 82. www.helsana.ch/fr/omnia<br />
Bouche-à-oreille<br />
Recommandez-nous<br />
et gagnez!<br />
Recommandez <strong>Helsana</strong> à vos<br />
amis et connaissances. Vous<br />
avez tout à gagner! Si votre recommandation<br />
aboutit à la<br />
conclusion d’une assurance de<br />
base, vous recevrez, ainsi que le<br />
nouveau client, un bon d’une valeur<br />
de 50 francs à faire valoir<br />
chez Coop, Media Markt ou<br />
Ochsner Sport.<br />
www.helsana.ch/recommandation<br />
Points de vente<br />
Heures d’ouverture supplémentaires<br />
Du 12 septembre au 30 novembre, nous<br />
sommes ouverts pendant la pause de midi<br />
également. Passez nous voir pour un conseil<br />
personnalisé. Trouvez le point de vente le<br />
plus proche de chez vous:<br />
www.helsana.ch/heures-supplementaires<br />
Entretien<br />
Ce que vous devez savoir<br />
sur votre prime<br />
Puis-je modifier le rythme de paiement<br />
de ma facture de primes?<br />
Oui, la fin de l’année est une bonne<br />
période pour ce faire. Si vous payez vos<br />
primes semestriellement ou annuellement,<br />
vous obtenez respectivement 0,5 et<br />
1% de rabais. Faites-nous part de votre<br />
souhait de modification pour 2017 d’ici<br />
le 15 novembre.<br />
www.helsana.ch/rythme-de-paiement<br />
Ai-je droit à une réduction des primes?<br />
L’admissibilité dépend de votre revenu imposable<br />
et est régie au niveau cantonal.<br />
Cliquez sur ce lien pour savoir comment<br />
procéder.<br />
www.helsana.ch/reduction-de-primes<br />
Pourquoi les primes augmentent-elles<br />
chaque année?<br />
La loi stipule que les primes doivent couvrir<br />
les coûts de santé des assurés. Si les<br />
coûts augmentent, les primes augmentent<br />
aussi. Lisez ce qui suit pour savoir comment<br />
freiner cette hausse.<br />
www.helsana.ch/evolution-des-primes<br />
Erratum<br />
Dans l’édition de juin du <strong>Senso</strong> (p. 25), nous<br />
avions mentionné que les check-ups préventifs<br />
du système cardiovasculaire étaient pris<br />
en charge par l’assurance de base. Cela n’est<br />
pas le cas. En revanche, ils sont remboursés<br />
en partie au titre des assurances complémentaires<br />
Sana, Completa et Primeo. Veuillez<br />
nous excuser pour cette méprise.
Sous la loupe: Pharmacie de vente par correspondance<br />
32<br />
Conseil téléphonique<br />
par un service<br />
d’assistance<br />
pharmaceutique<br />
Livraison gratuite<br />
directement à votre<br />
domicile<br />
Pratique et abordable,<br />
surtout pour<br />
les ordonnances<br />
renouvelables<br />
allant jusqu’à 5% sur les médicaments<br />
d’origine et jusqu’à 12% sur les génériques.<br />
Ces économies se répercutent positivement<br />
sur votre propre participation aux<br />
coûts, ainsi que sur les coûts de la santé en<br />
général. Vous pouvez choisir parmi quatre<br />
pharmacies partenaires, soit Mediservice,<br />
Xtrapharm, Zur Rose et Rothaus Direct. Le<br />
service de commande offert par ces pharmacies<br />
est très simple. Envoyez tout simplement<br />
votre ordonnance et vous recevrez<br />
les articles à votre domicile par la poste, gé-<br />
«Nos pharmacies<br />
partenaires offrent des<br />
rabais exclusifs aux<br />
assurés d’<strong>Helsana</strong>.»<br />
Daniela Zimmermann-Fehr<br />
Daniela Zimmermann-Fehr<br />
Resp. adjointe Achat<br />
de prestations<br />
Nous sommes à<br />
votre disposition<br />
Numéro d’urgence<br />
+41 43 340 <strong>16</strong> 11<br />
Madame Zimmermann-<br />
Fehr, quels sont les<br />
avantages de la<br />
pharmacie de vente par<br />
correspondance?<br />
«Nos pharmacies partenaires offrent des<br />
rabais exclusifs aux assurés d’<strong>Helsana</strong>.<br />
Elles sont particulièrement intéressantes<br />
en cas d’approvisionnement régulier en<br />
médicaments, surtout avec une ordonnance<br />
renouvelable: en tant que client<br />
d’<strong>Helsana</strong>, vous profitez de réductions<br />
Service Clientèle<br />
0844 80 81 82<br />
néralement sous deux jours ouvrables. Une<br />
méthode sûre, discrète et sans frais d’envoi.<br />
De plus, les pharmacies de vente par correspondance<br />
renoncent aux taxes habituelles<br />
de pharmacie. La facturation se fait directement<br />
avec <strong>Helsana</strong>. Autre avantage: si<br />
vous commandez régulièrement des médicaments,<br />
le pharmacien de la pharmacie de<br />
vente par correspondance aura toujours la<br />
vue d’ensemble de votre dossier. Lorsque<br />
vous transmettez une nouvelle ordonnance,<br />
il vérifiera la compatibilité avec vos<br />
précédentes ordonnances. S’il découvre de<br />
possibles incompatibilités, il vous en informera<br />
ou en informera votre médecin, ce<br />
qui est rassurant. Par ailleurs, les spécialistes<br />
des pharmacies de vente par correspondance<br />
se tiennent à votre disposition<br />
pour un conseil personnalisé par téléphone.»<br />
Mediservice 0800 817 827<br />
Xtrapharm 0848 100 000<br />
Zur Rose 0848 842 842<br />
Rothaus Direct 044 923 00 24<br />
www.helsana.ch/pharmacies-de-vente<br />
Changement d’adresse<br />
pour l’envoi du <strong>Senso</strong><br />
0844 80 81 82<br />
Photo: Christian Schnur, Illustration: Hotz Brand Consultants