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LMG Mag 01

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Bonjour, voici le magazine de<br />

La Maison Garage, une rencontre<br />

à feuilleter tous les 3 mois avec une<br />

tasse de thé, une limonade, un jus de<br />

goyave, un verre de blanc ou autre…<br />

mag<br />

septembre 2<strong>01</strong>6<br />

lamaisongarage<br />

Tout au long de votre lecture<br />

vous trouverez des des mots<br />

soulignés ce sont des hyperliens<br />

N’hesitez pas à cliquer dessus.<br />

Tous les trimestres, ce seront des<br />

photos, des textes, des dessins, agençés,<br />

superposés, bricolés… pour partager ce<br />

que nous sommes, ce que nous faisons,<br />

ce qu’on aime, ce qui nous inspire, ce qui<br />

nous fait sourire. C’est aussi une façon de<br />

vous remercier de l’intérêt toujours plus<br />

grand que vous portez à nos productions.<br />

En dehors de ce rendez-vous,<br />

vous recevrez également une newsletter<br />

mensuelle avec des infos, les<br />

dates de projections des films etc.<br />

Dans ce premier numéro : la présentation<br />

de « Je nous sommes vus » le<br />

dernier documentaire de Gilles Elie-<br />

Dit-Cosaque, un portrait d’accros aux<br />

telenovelas. Des souvenirs de tournage,<br />

le portrait d’un ami de La Maison Garage,<br />

des infos sur les DVD et VOD<br />

disponibles et plein d’autres choses…<br />

Bienvenue à La Maison Garage !<br />

2


Je nous sommes vus,<br />

le nouveau film<br />

de Gilles Elie-dit-Cosaque,<br />

Une galerie de portraits<br />

d’acCros aux tElEnovelas<br />

diffusion EN NOVEMBRE<br />

à l’occasion des 10 ans<br />

d’Archipels Sur France Ô et<br />

Le réseau outremers i ére<br />

ET au cinéma le lincoln<br />

PARIS 8ème LE 18 Octobre<br />

Je nous sommes vus, documentaire de 52mn écrit et réalisé par Gilles Elie-dit-Cosaque,<br />

est une exploration de l’univers des telenovelas de l’autre côté de l’écran, c’est-à-dire<br />

du côté des télespectateurs. Ces programmes, aux scénarii rocambolesques, pleins<br />

d’histoires d’amour à l’eau de rose et d’opposition de classes sociales, sont diffusés<br />

en nombre sur les chaînes publiques et privées dans quasiment la totalité des départements<br />

d’Outremer. Parfois joués à la “va-comme-je-te-pousse”, souvent mal doublés,<br />

ils peuvent parfois flirter avec la limite du kitsch et de la caricature, mais sont très<br />

populaires.<br />

Je nous sommes vus dresse le portraits de 3 “accros” aux telenovelas de la Guyane à<br />

La Réunion en passant par la Martinique.<br />

Ce sont 3 portraits qui rendent compte au plus juste de la réalité de vie de chacun dans<br />

leurs îles/régions. Le thème de la telenovela n’est qu’un “modus operandi”, dénominateur<br />

commun d’une collection de portraits amusants, émouvants, teintés parfois d’ironie,<br />

ou de naïveté.<br />

Clin d’œil et petite mise en abyme, les participants passent de la position de télespectateur<br />

à la position d’acteur. Ils jouent eux-mêmes les personnages principaux d’une<br />

mini-telenovela qui, découpée en 3 épisodes, est le fil rouge de Je nous sommes vus.<br />

En creux, tout cela est une manière de poursuivre les réflexions déjà entamées avec les<br />

films précédents (Ma Grena’ et moi, Outre-mer Outre-tombe, la Liste des courses, Nous<br />

irons voir Pelé sans payer) sur les phénomènes d’acculturation dans les “micro-sociétés”.<br />

Si l’on accepte l’idée que la télé est un miroir, regardons ce qu’il reflète. à quoi ressemble<br />

ceux qui s’y regardent ?


Tommy Lee, au marché de Cayenne, sert d’excellentes<br />

soupes au poulet. Ses recettes sont<br />

jalousement gardées, voilà celle de La Maison<br />

Garage. Recette - Soupe au poulet thaï<br />

carnets<br />

“ Tom Kha Kai ” :<br />

MARTINIQUE<br />

REUNION<br />

GUYANE<br />

Faire bouillir 40cl de bouillon de poulet, y<br />

ajouter 15 morceaux de gingembre frais, 3<br />

tiges de citronnelle coupées, et quelques<br />

gouttes de piment confit. Les laisser mijoter<br />

pendant 3 bonnes minutes, ajouter au mélange<br />

25 cl lait de coco, 3 blancs de poulet<br />

coupés en lamelles, 2 carottes coupés en bâtons,<br />

une dizaines de petits champignons de<br />

Paris frais coupés finement et 3 aubergines<br />

thaï taillés en dés. Laisser cuire entre 10 et 15<br />

minutes. Assaisonner le tout avec 3 cuillères<br />

à soupe de nuoc mam et 2 de citron vert. Si<br />

le mélange est trop amer ou trop salé, vous<br />

pouvez rajouter une pointe de sucre. Dresser<br />

dans un bol et décorer avec la coriandre<br />

fraîche hâchée<br />

d


une cascade de telenovela<br />

À Salazie, sur l’île de La Réunion, depuis le<br />

XIX e siècle, on raconte l’histoire d’Amanda<br />

et Henrio, deux amoureux éperdus qui<br />

avaient décidé de se marier contre la volonté<br />

du père de la jeune femme. Bravant l’interdit,<br />

ils se rendirent à l’église de Salazie au<br />

petit matin, mais furent surpris par le vieil<br />

homme. Amanda paniquée, s’enfuit, et<br />

ses repères perdus dans l’aube naissante,<br />

tomba dans un impressionnant précipice.<br />

Seul son voile resta accroché aux arbres…<br />

M. Armand, ivre de désespoir, éclata en<br />

sanglots, arrosant ainsi le voile.<br />

Aujourd’hui encore, ses larmes s’y déversent<br />

en cascade…<br />

La cascade du voile de la mariée.<br />

“ça passe comme ça, sans arrêt, avec la<br />

cousine qui est mariée. Elle est avec le<br />

mari de sa sœur. Celle-là, elle a un mec,<br />

elle a pris le mec de sa copine, la sœur<br />

qui fait des crises, elle est à l’hôpital....<br />

alors non vraiment … ”<br />

Agnès [Martinique]<br />

Oui, les relations entre les personnages<br />

dans les telenovelas sont aussi inextricables<br />

que les racines des palétuviers de<br />

la Caravelle ;-)<br />

Je nous sommes vus commence<br />

sa vie aussi en festivals. Il a déjà<br />

été présenté en clôture des<br />

Rencontres Cinéma de Martinique<br />

en juin dernier, mais aussi<br />

au Festival International du Film<br />

Insulaire de Groix en août. Il est<br />

également Présenté au festival<br />

AMERICA MOLO Man à St-LAurent<br />

du Maroni en Guyane le 8/10/16.<br />

Pour suivre l’actualité de ce film,<br />

rendez-vous sur Facebook ou<br />

LAMAISONGArAGE.FR<br />

e tournage


oîte Eliane Wolff, chercheur à l’Université<br />

SI LOIN<br />

SI PROCHE<br />

de la Réunion, a publié «De Marimar<br />

à Rosalinda Péï, l’expérience réunionnaise».<br />

Dans cet article paru<br />

dans le numéro spécial de la revue<br />

Médiamorphoses «Les raisons d’aimer<br />

les séries télé» (janvier 2007)<br />

elle analyse l’histoire d’amour qui lie<br />

les téléspectateurs réunionnais aux<br />

telenovelas.<br />

Une vision toujours actuelle et tout<br />

autant pertinente dans les autres régions<br />

visitées pour “Je nous sommes<br />

vus”. [ EXTRAIT ]<br />

Comment comprendre le succès<br />

des telenovelas à La Réunion alors<br />

que ces séries, pourtant si populaires<br />

par ailleurs, ont été boudées par le<br />

public métropolitain (Bouquillon,<br />

1992) jusqu’à très récemment ?<br />

La proximité historique et socio-culturelle<br />

de La Réunion avec les pays producteurs<br />

de telenovelas nous apparaît<br />

comme fondamentale. Pour Thomas<br />

(2003) la telenovela entretient un rapport<br />

tout particulier à la société latinoaméricaine<br />

: les thèmes récurrents<br />

autour des questions identitaires, des<br />

rapports particuliers à l’espace et au


temps, et des liens au sein du groupe<br />

familial sont autant d’échos à l’élaboration<br />

de l’histoire de ce continent. Ces<br />

thèmes constituent la mise en scène<br />

d’un rapport à l’histoire et à la société,<br />

points de départ pour une réinterprétation<br />

et une réappropriation du passé.<br />

Même si leur histoire n’est<br />

pas la même, la société réunionnaise<br />

et la société latinoaméricaine<br />

ont toutes les deux<br />

connu l’importation d’Afrique<br />

d’une main d’œuvre servile et<br />

expérimenté un système d’organisation<br />

sociale particulier.<br />

La constitution des propriétés foncières<br />

s’est faite différemment dans les deux<br />

espaces : à La Réunion, une île vierge<br />

de toute occupation jusqu’au début du<br />

XVIIe siècle, les terres ont été concédées<br />

au nom du Roi par la Compagnie<br />

des Indes, alors qu’en Amérique du<br />

Sud, c’est après la spoliation des terres<br />

indiennes que les colons se sont retrouvés<br />

à la tête d’immenses propriétés.<br />

Mais dans les deux cas ces propriétés<br />

appelées « habitations » ici ou « haciendas<br />

» là-bas, comprennent à la fois<br />

les terres, les cultures, le logement des<br />

maîtres et des travailleurs et renvoient<br />

à un système social spécifique et commun<br />

aux deux entités : la « plantation ».<br />

Le métissage est une autre constante partagée<br />

de part et d’autre. En Amérique,<br />

le manque de femmes blanches a très<br />

rapidement conduit les colons à s’unir à<br />

des femmes indiennes ou africaines. Ce<br />

métissage s’est poursuivi malgré la désapprobation<br />

dont il fit l’objet ensuite,<br />

en particulier pour les unions entre<br />

blancs et noirs. A la Réunion, où le peuplement<br />

s’est fait par apports successifs<br />

en provenance de Madagascar, d’Europe,<br />

d’Inde du sud tamoule, d’Inde du<br />

nord musulmane, de Chine, et plus récemment<br />

de Mayotte et des Comores,<br />

le métissage fait partie de la réalité<br />

quotidienne même s’il reste marqué,<br />

à la Réunion comme en Amérique souvent (Katz et Liebes, 1990). Les telenovelas<br />

elles aussi mettent en scènes<br />

latine par des unions préférentielles.<br />

Enfin ces deux entités se présentent des thèmes anthropologiques – liens<br />

comme des sociétés en profonde mutation<br />

passant très rapidement d’une ciale, identité – qui entrent profondé-<br />

familiaux, amour, mort, hiérarchie so-<br />

organisation de type traditionnelle ment en résonance avec les attentes et<br />

agricole à une société de type moderne, les interrogations réunionnaise. Et si<br />

voire post-moderne branchée sur les « les publics s’interprètent plus qu’ils<br />

réseaux de communication ou développant,<br />

comme au Brésil au Mexique, gines et de leurs ressources culturelles,<br />

n’interprètent, en fonction de leurs ori-<br />

outils<br />

des industries culturelles qui diffusent de leur proximité à la production aussi<br />

internationalement leurs produits. » (Maigret, 2003) on remarque qu’à la<br />

Une mutation rapide a vu l’émergence Réunion, certaines thématiques ont retenu<br />

l’attention plus que d’autres. Les<br />

d’une classe moyenne porteuse de nouveaux<br />

modèles de comportements, mais rapports entre les riches et les pauvres,<br />

dont le mode de vie reste très hybride, un thème particulièrement exploré<br />

marqué à la fois par la tradition et la par les séries et le mariage qui permet<br />

modernité. De part et d’autre la religion<br />

catholique est dominante même un écho particulier ici, notamment<br />

de sortir de sa condition connaissent<br />

si elle coexiste avec d’autres pratiques lorsque l’union transgresse les barrières<br />

magico-religieuses tandis que le développement<br />

du nombre de laissés-<br />

Le téléspectateur suit le parcours semé<br />

raciale, religieuse, ethnique sociale.<br />

pour-compte du progrès est important. d’obstacles de la jeune héroïne pauvre<br />

Ces profondes similitudes entre<br />

des entités si éloignées géographiquement<br />

peuvent expliquer<br />

pour partie l’engouement<br />

important du public réunionnais<br />

pour les telenovelas. Ces séries mettent<br />

en scène des personnages métissés<br />

(Marima, c’est une créole !), des décors<br />

et paysages familiers, une nature tropicale<br />

connue, des pratiques magico-religieuses<br />

proches de celles qui sont pratiquées<br />

ici, une bande son et des chants<br />

appréciés et traitent de thèmes en résonance<br />

profonde avec le vécu et les attentes<br />

des téléspectateurs réunionnais.<br />

On sait, depuis les études pionnières<br />

sur Dallas, qu’une des<br />

principales raisons du succès<br />

international des séries repose<br />

sur l’universalité des thèmes<br />

traités. Elles ne parviennent à séduire<br />

des populations très différentes que par<br />

des contenus quasi universels dont les<br />

réceptions nationales varient le plus<br />

et, avec elle, célèbre le triomphe de<br />

l’amour et de la justice : « c’est un peu<br />

comme un conte de fée » auquel on<br />

voudrait encore croire malgré la difficulté<br />

des conditions de la vie réelle.<br />

Marimar permet également de se remémorer<br />

les temps passés particulièrement<br />

difficiles pour ceux qui ont connu la misère,<br />

la faim, l’oppression des petits propriétaires,<br />

le racisme, les humiliations,<br />

la dureté de la vie sur l’habitation et une<br />

scolarisation courte ou impossible car<br />

il fallait travailler aux champs ou garder<br />

les frères et sœurs plus jeunes. Très<br />

nombreuses sont les évocations parfois<br />

marquées par l’émotion, de ce passé pas<br />

si lointain que la série met en scène.<br />

La proximité des telenovelas<br />

avec les mondes quotidiens<br />

et les interrogations<br />

contemporaines des Réunionnais<br />

permettent de comprendre<br />

ce succès d’audience<br />

et cet attachement réel à Marimar et<br />

à son actrice fétiche en particulier.


Je nous sommes vus ; des parcours<br />

de femmes, des histoires<br />

d’amours contrariés et un<br />

soupçon de comédie, comme<br />

chez l’éternel Shakespeare,<br />

une bande originale inspirée<br />

par les plus grands. DEs Léopards<br />

en liberté, des locks cachées<br />

et une télé toujours allumée.<br />

“Jésus, Marie, Joseph !”<br />

atmo<br />

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Ma vie est une telenovela !<br />

Mais<br />

embrasse le,<br />

idiote !


Qu’est ce<br />

qui reste ?<br />

sphère...<br />

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“Nos vies sont<br />

dans le rectangle”<br />

…ben<br />

il reste<br />

la télé.<br />

“Qu’on soit à la Réunion,<br />

dans les îles, en Métropole<br />

ou ailleurs, on cherche<br />

tous le même modèle. On<br />

cherche tous à s’identifier<br />

à une personne qui va nous<br />

permettre de nous construire<br />

réellement. ”<br />

Courrier des lecteurs 1.<br />

Ils ont acheté des DVD ou de la VOD, leur vie en a été bouleversée... Ils témoignent dans <strong>LMG</strong><strong>Mag</strong><br />

Grâce à “La liste des<br />

courses” en VOD,<br />

j’ai retrouvé mes<br />

enfants…<br />

Je les avais perdus<br />

au supermarché.<br />

Frédéric, Sainte-Luce<br />

Après avoir vu “Outremer<br />

Outre-tombe” en<br />

DVD, mon grand-père,<br />

décédé il y a peu, m’est<br />

apparu. Il m’a demandé<br />

d’en commander pour<br />

lui et ses voisins de<br />

caveau.<br />

Samuel, Morne à l’Eau<br />

J’ai acheté le DVD<br />

“Nous irons voir Pelé<br />

sans payer” pour caler<br />

ma porte et depuis, elle<br />

a arrêté de claquer.<br />

Edouard G, Douarnenez<br />

D V D e t V O D s u r w w w . l a m a i s o n g a r a g e . f r .<br />

[ paiement en ligne possible via paypal ]<br />


Par exemple il y a Sega Jacquot chanté par Rosemary Standley et écouté à la Réunion…<br />

lamaisongaragem<br />

PFFFUIT PFFFUIT PFFFUIT<br />

sur Youtube. La série de Flopi<br />

Lazare et de son acolyte Quentin<br />

Blondel.<br />

Parce que c’est aussi drôle et déjanté<br />

que Flopi Lazare le réalisateur<br />

talentueux, tendance Shiva,<br />

des animations de “Nous irons<br />

voir Pelé sans payer”. Parce que<br />

les hérons ont de têtes et des<br />

jambes séparées, parce que Rose<br />

Marie de Menu a un derrière<br />

énorme. Et parce qu’on en sort<br />

avec un diplôme d’argot parisien…<br />

Je t’assure narvalo !<br />

Au Bagne. Albert Londres<br />

Guyane, une visite du Camp de la Transportation,<br />

l’envie de relire “ Au bagne”, le<br />

recueil des articles d’Albert Londres, publié<br />

en 1923 dans Le Petit Journal. Une immersion<br />

en apnée au bagne, à Saint-Laurent du<br />

Maroni et aux Îles du Salut, décrit comme<br />

un enfer. Une langue vibrante, touchante,<br />

tellement juste, qui demande justice et décence<br />

pour tous, même pour ceux qui ont<br />

commis des crimes. Un écrit poignant qui<br />

en 1925 a poussé le gouvernement non pas<br />

à fermer l’établissement, mais à rendre la<br />

purgation des peines plus humaines.<br />

Le dernier convoi de forçats est arrivé en<br />

Guyane en 1938. Le Bagne a été définitivement<br />

férmé en 1946 après 150 ans d’existence.<br />

Au Bagne A.Londres Ed. Arlea<br />

Les robots<br />

qui lisaient<br />

des romans<br />

d’amour<br />

« Je t’aime passionnément Kelly», « je suis<br />

fou de toi Carlo », « je t’ai dans la peau<br />

Rodrigo »… Les dialogues de vos telenovelas<br />

préférées, comme ceux des romans<br />

d’amour, expriment une même idée avec<br />

des formulations variées. Ces reformulations<br />

intéressent Google. Pour apprendre un<br />

langage varié et fleuri, les robots engrangent<br />

des milliers d’ouvrages de ce type de<br />

littérature. « Pourquoi Google se sert de<br />

romans à l’eau de rose pour améliorer une<br />

intelligence artificielle », tous les détails<br />

dans l’article complet : Le Monde Pixels<br />

9


portraitde la musique un peu bizarre. On<br />

François Causse a créé la bande originale<br />

de Je nous sommes vus. Comme<br />

quasiment toutes les musiques des<br />

productions de La Maison Garage.<br />

Dans sa grange à instruments, timbales,<br />

vibraphone, hang, carillons,<br />

pendus aux poutres, câbles de toutes<br />

sortes et badges de concert. De Percy<br />

Sledge à Wasis Diop en passant<br />

par Bashung, Thiéfaine ou Didier<br />

Lockwood. Depuis plus de 35 ans,<br />

François Causse joue avec la fine fleur<br />

de la scène française et internationale.<br />

Tout commence avec de la guitare en<br />

Polynésie, où il est né et a grandi. «<br />

Un Tahitien en jouait tous les soirs,<br />

on chantait avec lui ». De retour dans<br />

l’Hexagone, ça sera « guitare classique<br />

» au Conservatoire de Strasbourg,<br />

mais très vite, ces cours le dégoûtent.<br />

mFrançois Causse<br />

DES NOTES ET DES BOULONS<br />

tion à Paris, rencontre avec Hugues<br />

Le Bars, débuts de la musique électronique…<br />

« On a enregistré, avec<br />

Hugues [musicien, compositeur],<br />

des trucs sur bande magnétique,<br />

a bossé sur un ballet pour Béjart.<br />

De là, on a fait des choses ensemble<br />

pour Cousteau, Rykiel, Gaultier… ».<br />

« La première pub dont j’ai composé<br />

la musique, c’est Gilles [Elie-dit-Cosaque]<br />

qui la réalisait. J’ai tout de<br />

suite craqué sur ses idées, sa façon<br />

de manier les images. Il m’a beaucoup<br />

aiguillé sur la musique. » Commence<br />

alors une longue série de collaborations,<br />

d’abord des pubs, puis<br />

des projets plus personnels, comme<br />

« Kamo » en 20<strong>01</strong>, mais aussi FDF-<br />

RMX, performance live, où François<br />

improvise la musique en réponse aux<br />

images montées et mixées par Gilles.<br />

Le grand projet de sa vie musicale : les<br />

robots percussionnistes, depuis 30 ans. «<br />

J’ai rencontré un sculpteur, Alain Milon,<br />

dans les Cévennes. On décide de créer<br />

des machines qui jouent toutes seules<br />

sur des percussions bricolées, pour<br />

faire un « Spectacle total » de machines<br />

en autonomie, en extérieur, sans élec-<br />

« Mon professeur était affreux, il passait<br />

son temps à me limer les ongles.<br />

Et puis je voulais jouer des chansons.»<br />

Au sous-sol de l’école, battent<br />

les Percussions de Strasbourg. C’est le<br />

déclic ! « Je voulais absolument faire<br />

des congas. J’en ai acheté d’occas’,<br />

changé de cours. J’étais le premier à en<br />

avoir à Strasbourg ». Un jour, Bernard<br />

Lavilliers, en concert dans la ville,<br />

cherche des congas et emprunte celles<br />

du jeune François. Il est invité au<br />

boeuf d’après-concert. Il a 15 ans. De<br />

là, Lavilliers a fait appel à lui pendant<br />

2 ans, lors de ses passages à Strabourg.<br />

S’enchaîne un tourbillon de rencontres,<br />

de hasards, de concerts. Remplacements<br />

dans les grands ensembles classiques<br />

d’Alsace, séjour en Angleterre<br />

avec le groupe Gong, puis installatricité.<br />

Et uniquement sur les Causses,<br />

dans les Cévennes, où l’acoustique est<br />

géniale. Pour l’instant, on ne l’a pas<br />

encore été fait mais ça se fera ! ». Mais<br />

les machines ont déjà joué sur scène,<br />

avec Charlélie Couture et Bashung<br />

notamment. « Aujourd’hui, elles dorment<br />

». Dans ses cartons, des projets<br />

d’albums, notamment celui des Zoufris<br />

Maracas, qu’il a poussé et avec qui<br />

il part en tournée depuis leurs débuts.<br />

Lorsque d’éventuels regrets sont<br />

évoqués, François parle jazz. Ne<br />

pas en avoir fait plus. «…un regret,<br />

sans en être un. J’ai suivi les chemins<br />

qui se sont offerts à moi et je<br />

me suis toujours beaucoup éclaté ! ».<br />

version complète de l’itw sur<br />

www.lamaisongarage.fr


Aubergine & Patate #1<br />

le jeu des 7 erreurs<br />

Trouvez les 7 erreurs qui se sont glissées dans la reproduction de cette photo extraite de la série “Ma grena’ et moi”.<br />

Le premier qui enverra la bonne réponse par mail (lamaisongarage@gmail.com) recevra le livre “Ma grena et moi”.<br />

à bientôt pour la newsletter<br />

mensuelle et en décembre le deuxième<br />

numéro de <strong>LMG</strong> <strong>Mag</strong>.<br />

Pour le recevoir qu’il pleuve, qu’il<br />

vente ou qu’il neige, inscrivezvous<br />

sur notre site internet. Puis,<br />

partagez, diffusez et embrassez<br />

qui vous voudrez… Merci ;-)<br />

mag<br />

© 4ème trim 2<strong>01</strong>6 La Maison Garage<br />

Contact : lamaisongarage@gmail.com<br />

lamaisongarage<br />

www.lamaisongarage.fr • facebook/lamaisongarage • vimeo.com/lamaisongarage

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