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POUR UNE REFONDATION DE NOTRE POLITIQUE FAMILIALE

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FILLON2017.FR<br />

<strong>POUR</strong> <strong>UNE</strong> <strong>REFONDATION</strong> <strong>DE</strong> <strong>NOTRE</strong> <strong>POLITIQUE</strong> <strong>FAMILIALE</strong><br />

ET UN RENFORCEMENT <strong>DE</strong>S <strong>POLITIQUE</strong>S <strong>DE</strong> SOLIDARITÉ<br />

La politique familiale est au cœur de notre pacte républicain. En effet, la famille est le premier<br />

lieu où s’exercent les valeurs de solidarité, le lien entre générations et le lien entre l’individu et le<br />

collectif. La famille est le creuset dans lequel chacun se construit.<br />

La famille est une institution à laquelle les Français sont très attachés. Entre sphère publique<br />

et sphère privée, elle est un pilier majeur de notre société, le premier lieu de socialisation et<br />

d’éducation de l’enfant. Au-delà de l’enfance, les difficultés que connaissent de nombreux jeunes,<br />

lors de leur entrée dans la vie active, et l’allongement de la durée de vie des grands-parents pèsent<br />

de plus en plus sur la famille qui doit assurer ce rôle de solidarité de plus en plus longtemps.<br />

Ainsi certaines familles doivent soutenir simultanément des enfants jusqu’à l’âge adulte et des<br />

grands-parents en situation de dépendance. S’ajoute à cela l’impératif de solidarité de long terme<br />

pour les familles confrontées au handicap d’un des leurs.<br />

Si la notion de famille a connu des métamorphoses, elle reste dans son évolution une institution<br />

fondamentale de la société qu’il s’agit de préserver, tout en respectant le choix des personnes.<br />

En effet, il ne s’agit pas d’imposer un modèle familial mais de créer un environnement favorable à<br />

toutes les familles pour qu’elles puissent remplir pleinement leur rôle, au cœur de notre société.<br />

La politique menée depuis 2012 a remis en cause les fondements de notre politique<br />

familiale.<br />

Le gouvernement actuel avait affiché deux priorités : un recentrage des aides vers les familles<br />

les plus démunies et le développement des services d’accueil de la petite enfance.<br />

La réforme de 2013 visait l’annulation du déficit de la branche famille à l’horizon de 2017 et<br />

affichait la priorité au recentrage vers les familles à faibles revenus : baisse du plafond de réduction<br />

d’impôt liée au quotient familial et du montant d’allocations liées à la Paje (Prestation d’accueil<br />

du jeune enfant), augmentation des suppléments familiaux accordés aux familles à faible revenus.<br />

En 2014, les allocations familiales ont été soumises à condition de ressources.<br />

Parallèlement, un plan de développement des services d’accueil de la petite enfance prévoyait<br />

la création de 275 000 places d’ici 2018. Le plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion<br />

sociale complétait ce dispositif avec l’objectif de renforcer l’accès aux places d’accueil des familles<br />

défavorisées en fixant à 10 % la part des enfants de familles vivant sous le seuil de pauvreté devant<br />

être accueillis dans ces services.<br />

Au-delà des priorités affichées par le gouvernement, l’effort très important demandé aux classes<br />

moyennes n’a pas, en réalité, profité aux familles les plus modestes. L’abaissement par deux fois<br />

(2013 et 2014) du plafond du quotient familial a eu pour conséquence de pénaliser de nombreuses<br />

familles, cette pénalisation étant d’autant plus importante qu’elles ont plus d’enfants 1 . Et surtout,<br />

la nature même de la politique familiale a été remise en question, la mise sous condition<br />

de ressources des allocations familiales l’orientant vers une politique de soutien aux revenus, en<br />

complément des minima sociaux, au détriment d’une politique de redistribution horizontale en<br />

direction de l’ensemble des familles. Quant au plan de développement des services d’accueil, ses<br />

objectifs sont loin d’être atteints.<br />

1<br />

Le plafond du quotient familial avait déjà été abaissé en 1998 par le gouvernement Jospin en échange de la renonciation à la mise sous conditions de ressources des allocations<br />

familiales

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