LG 193

DÉCEMBRE 2016 N°193
WWW.GEMENGEN.LU
JERRY WAGNER
VINCENT LEKENS
MANAGING PARTNERS
CMD.solutions
L’AVÈNEMENT
DES MUTATIONS RIFKINIENNES
PATRICIA CONTI
L’INNOVATION, DANS LES GÈNES
DE L’AVENTURE SPATIALE
XAVIER BETTEL
LE NÉGOCIANT D’ESPOIR

Thereare newcompetitors
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CMD.solutions Page 48
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l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.
EDITO
Les chrysanthèmes de la pensée
Le Vieux Continent se réveille au petit matin
du 9 novembre avec une terrible gueule de
bois alors qu’une nuit agitée tombe lourdement
sur des Etats-Unis encore grisés.
De partout, on entend que l’impensable s’est
produit. "Le Pays de la liberté" vient d’élire
une personnalité de la téléréalité, héritier du
capitalisme abject et dont les propos populistes
sont résolument orduriers. Oui, le grotesque
endossera bientôt le costume présidentiel,
taillé pourtant jadis par les Lincoln, Kennedy
et Obama.
En paraphrasant le «Traité sur la Tolérance»
d’un Voltaire aujourd’hui beaucoup trop
oublié, il semblerait bien que «les esprits une
fois émus ne s’arrêtent point» aux détails de
aux bourgeois et aux pauvres, aux sans diplômes,
aux ploucs (ou comme dirait un autre président,
aux «sans-dents»). Trump est le symptôme
d’un mal sociétal plus profond que les élites
médiatiques ne combattent plus; pire, elles en
accentuent la propagation.
Le téléspectateur, l’auditeur ou le lecteur de
journaux est devenu le souverain des lignes
éditoriales; il quémande des réponses simples
àdes questions éminemment plus complexes
et recherche le sensationnel là où devrait être
l’analyse. L’air du temps est pollué de l’obsession
des courbes d’audimat, de l’aveuglement par
le buzz, de la peur des zappeurs et les médias
gagnent alors en audience ce qu’ils perdent
en substance.
la raison. Si l’amour rend aveugle, il rend
l’électeur inéluctablement stupide. La foule
galvanisée se fiche que le chômage ait baissé
sous Obama, elle rit des propos xénophobes
ou sexistes comme le ferraient les piliers de
comptoir et elle se moque des enquêtes du
New York Times sur le milliard de dollars
d’impôt impayé.
Donald Trump est le candidat d’une Amérique
Aux amnésiques de l’Histoire qui refusent
toute analyse sous prétexte que la voix des
urnes est sacrée, il serait bon de leur rappeler
ôcombien le peuple n’a pas toujours raison!
Les yeux fermés, les cervelles pareilles à celles
d’ados obnubilés par leurs écrans et les
cœurs tout remplis de mauvais sentiments,
nos démocraties tendent doucement à devenir
blanche et nostalgique, il a su parler à la fois
des idiocraties!
JuB

Gilles Poncin 12 Dr Patricia Conti 14 Georges Carbon 38
SOMMAIRE
INNOVATION
DÉVELOPPEMENT DURABLE
10 2016 Luxembourg Sustainability Forum
36 Partenaire des communes
L’avènement des mutations rifkiniennes
38 Carbon roule vert
12 Gilles Poncin et Frank Wiseler – KPMG
Vers une logique économique plus respectueuse
de l’environnement
40 Thierry Jacques et Jean-Luc Hannosset de Moxhe
Move2
Quand la mobilité durable passe par un besoin
14 Dr Patricia Conti – Luxinnovation
de sécurité
L’innovation, dans les gènes de l’aventure spatiale
16 Daniel Faber – Deep Space Industries
COVERSTORY
Astep forward towards the space industry
48 Vincent Lekens et Jerry Wagner – CMD.solutions
18 Serge Quazzotti et Xavier Delecroix – IPIL
Aux services de l’innovation
Un environnement IT performant,
totalement sécurisé à 0 euro
pour les startups luxembourgeoises
ECONOMIE & FINANCE
TECHNOLOGIES
22 Anne Lambolez, Roger Walter, Yannick Wellenreiter
Cabinet Walter
L’exigence amène l’excellence
52 Cédric Jadoul – Fujitsu
Evènement autour du règlement européen eIDAS

Antoine Ngo 54 René Closter 68 Xavier Bettel 72
54 Antoine Ngo – Metrum
PORTRAIT DU MOIS
La transformation digitale dans les PME
72 Xavier Bettel
Le Négociant d’Espoir
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
62 Orlando Pinto, Helder Peixoto et Efrain Fernandez
PARTENAIRES COMMERCIAUX
SopiConcept
Une multitude de spécialités en un seul concept
CMD.solutions, Baustoff Metall, ENGIE Cofely, KPMG
Luxembourg, Fujitsu Technology Solutions, CK, ING
Luxembourg, Carbon G., Jeda Rénovations, Minusines,
SOCIÉTÉ
EAL, Reckinger, Holzwelten, Sopi Concept, Move2 Sàrl,
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg, BIL, Cabinet
68 René Closter – Luxembourg Air Rescue
Les secours venus du ciel
Walter, Port de Mertert, Metrum.
Avec l’aimable collaboration de Accentaigu, Dechmann
et Groupe GET.

Index - Décideurs politiques & économiques
Jeremy
Rifkin 10
Président
Foundation on Economic Trends
Gilles
Poncin 12
Partner, Advisory en Management
Consulting
KPMG
Frank
Wiseler 12
Senior Advisor en Management Consulting
KPMG
Dr Patricia
Conti 14
Head of Sector Space
Luxinnovation
4520 East West Highway, Suite 600
Bethesda, MD 20814
USA
39, avenue John F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
39, avenue John F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
5, avenue des Hauts-Fourneaux
L-4362 Esch-sur-Alzette
©Bryan Versteeg/Deep Space Industries
Daniel
Faber 16
Chief Executive Officer
Deep Space Industries
Serge
Quazzotti 18
Institut de la Propriété Intellectuelle
Luxembourg
Directeur
Xavier
Delecroix 18
Institut de la Propriété Intellectuelle
Luxembourg
Manager
Roger
Walter 22
Fondateur
Cabinet Walter
19, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
information@ipil.lu
134, route d'Arlon
L-8008 Strassen
information@ipil.lu
134, route d'Arlon
L-8008 Strassen
104b, rue Jean Burger
F-57070 Saint-Julien-lès-Metz
Source: LFF
Anne
Lambolez 22
Head of Luxembourg
Cabinet Walter
Yannick
Wellenreiter 22
CEO
Cabinet Walter
Giselle
Solis 28
Wealth Planner
Nordea
Robert
Somogyi 28
Director Of Strategic Initiatives
Clearstream
20, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
104b, rue Jean Burger
F-57070 Saint-Julien-lès-Metz
562, Rue de Neudorf
L-2220 Luxembourg
42, avenue John Fitzgerald Kennedy
L-1855 Luxembourg
Source: LFF
Source: LFF
Source: LFF
Jonathan
Prince 28
Co-Founder
Digicash
Kavitha
Ramachandran 28
Senior Manager
Maitland
Georges
Carbon 38
Directeur
Carbon G. Sàrl
Thierry
Jacques 40
Directeur produit et opérations
MOVE2 sàrl
7, rue Jean Fischbach
L-3372 Leudelange
58, rue Charles Martel
L-2134 Luxembourg
10, rue de la Cimenterie
L-1337 Luxembourg
28, rue Grande Duchesse Charlotte
L-9515 Wiltz

Index - Décideurs politiques & économiques
Jean-Luc Hannosset
de Moxhe 40
Directeur commercial et marketing
MOVE2 sàrl
Vincent
Lekens 48
Managing Partners
CMD.solutions
Jerry
Wagner 48
Managing Partners
CMD.solutions
Antoine
Ngo 54
CEO
METRUM
28, rue Grande Duchesse Charlotte
L-9515 WILTZ
19, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
19, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
153-155 A, rue du Kiem
L-8030 Strassen
Gérard
Hoffmann 56
Président et administrateur délégué
Telindus
Jean-Luc
Brach 56
Chief Information Officier
Kneip
Lee
Marshall 56
Head of IT Infrastructure and Operations
Kneip
Claude
Gandolfi 58
Responsable du département large format
CK S.A
81-83, route d'Arlon
L-8009 Strassen
33, rue du Puits Romain Bourmicht
L-8070 Bertrange
33, rue du Puits Romain Bourmicht
L-8070 Bertrange
2, rue Léon Laval
Zone d’Activités Am Bann
L-3372 Leudelange
Orlando
Pinto 62
Administrateur délégué
Sopinor
Efrain
Fernandez 62
Administrateur délégué
SopiConcept
Helder
Peixoto 62
Administrateur délégué
Art & Pavés
Cyrille
Ercolani 64
Administrateur délégué
Electricity Application Luxembourg S.A.
70, rue Romain Fandel
L-4149 Schifflange
70, rue Romain Fandel
L-4149 Schifflange
70, rue Romain Fandel
L-4149 Schifflange
75, rue de la Gare
L-4571 Oberkorn
Michel
Reckinger 66
Directeur
RECKINGER
René
Closter 68
Président
Luxembourg Air Rescue
Xavier
Bettel 72
Premier ministre
Clément
Wampach
Directeur
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg sàrl
z.a.r.e Ilot Ouest
L-4384 Ehlerange
info@lar.lu
Aéroport de Luxembourg
L-1110 Findel
luxembourg@thyssenkrupp.com

Innovation
L’avènement
des mutations rifkiniennes
Cela fait maintenant un an que le Luxembourg identifie les opportunités, les défis ainsi
que les aspects opérationnels d’une transition vers une économie plus durable et plus
interconnectée. Près de 300 personnes ont collaboré à des groupes de travail qui se sont
articulés autour des défis futurs concernant l’énergie, la mobilité, la construction,
l’alimentation, l’industrie, la finance, l’économie intelligente et circulaire et le modèle
social. Les mesures phare de l’étude stratégique ont été présentées au grand public le
14 novembre à Luxexpo au «2016 Luxembourg Sustainability Forum».
“
Sans plus tarder, nous
devons nous doter de
technologies de communications
plus efficaces,
de nouvelles sources
d’énergies plus vertueuses
pour l’environnement ainsi
que de nouveaux modes
de mobilité
”
La troisième révolution industrielle
Cette théorie est présentée comme un
moyen de répondre efficacement à la crise
économique mondiale, à la sécurité énergétique
ainsi qu’au changement climatique. Elle
fait référence à la première révolution industrielle
caractérisée par la locomotive à vapeur
de 1840 et à la deuxième qui est celle du
pétrole, du moteur à combustion et de la
généralisation de la maîtrise de l’électricité.
Le développement des nouvelles technologies
de l’information et de la communication
de la fin du 20 e siècle serait ainsi l’avènement
d’une troisième révolution industrielle. Si certains
la considèrent comme un fait historique
déjà en cours, d’autres comme Jeremy Rifkin
la pensent comme une vision et un projet
encore àréaliser.
Officiellement approuvée par le Parlement
européen en 2007, cette théorie a retenu
l’attention du Luxembourg. Le 24 septembre
2015, le ministère del’Economie en collaboration
avec la Chambre de Commerce et IMS
Luxembourg initie l’étude stratégique réalisée
selon une approche participative. Plus de
300 acteurs socio-économiques issus du
gouvernement, des entreprises, du milieu
universitaire et de la société civile ont participé
activement aux discussions, et ce, en
collaboration avec Jeremy Rifkin et son
équipe d’experts. Cette étude a vocation de
rendre le modèle économique existant plus
durable et interconnecté en s’appuyant sur la
convergence des technologies de l’information
et de la communication, de l’énergie et
des transports au sein d’un réseau intelligent.
Un résumé de 120 pages ainsi que l’étude
complète sont disponibles en ligne sur
www.troisiemerevolutionindustrielle.lu
Christian Scharff, président de l’IMS
Dans une salle bondée de dirigeants d’entreprises,
de représentants d’institutions publiques,
de membres du gouvernement et sur une
large estrade ornée d’un écran géant, le président
de l’IMS Luxembourg est venu ouvrir le bal.
Christian Scharff a insisté sur le rôle de l’IMS
qui est d’inciter les citoyens et les entreprises
àaller vers le développement durable.
Il se souvient du scepticisme ambiant qui
aentouré le lancement de l’étude il y a un
an mais se réjouit que «l’approche holistique
de l’économie» ait su convaincre. Quelques
300 esprits se sont penchés sur les six piliers
sectoriels que sont l’énergie, la mobilité, les
bâtiments, l’alimentation, les industries et la
finance; l’économie intelligente, l’économie
circulaire et les consommateurs étant trois
sujets transversaux.
10
LG - Décembre 2016

Christian Scharff a qualifié cette journée de
«tournant historique» et d’ajouter que la
réussite du projet repose sur la capacité du
pays à mettre en place les recommandations
que comptent les 475 pages de l’étude.
Jeremy Rifkin
Le prospectiviste américain avait fait le
déplacement pour rappeler les contextes
économiques, sociaux et environnementaux
et pour y apporter des alternatives. Les
signes de disfonctionnements de l’économie
sont là, sous nos yeux et s’obstiner à ne pas
les prendre en considération relève désormais
de l’absurde. Les PIB ralentissent à travers
le monde, la productivité est en baisse
et le chômage en hausse. Les 62 plus hautes
fortunes sont plus riches que la moitié de
l’humanité qui vit avec deux euros par jour.
Enfin, l’espèce humaine se trouve au pied
d’une montagne de problèmes écologiques
qu’elle a elle-même créée et regarde, béate,
les avalanches de conséquences s’abattre
sur elle (inondations, sècheresses, feux de
forêts, migrations des populations, famines,
etc.). L’homo sapiens existe depuis 200.000
ans et d’ici 80 ans, il sera responsable de
l’extinction de la moitié des espèces de la
planète.
C’est pourquoi Rifkin plaide pour une autre
vision de l’économie qui porte l’ambition
de «nous éviter d’atteindre les abîmes».
De même que le charbon a entraîné la locomotive
à vapeur, comme le pétrole a permis
la création du moteur à combustion et par la
même logique que la maîtrise de l’électricité
a facilité l’émergence des technologies de
communication et d’information (comme le
télégraphe): «il est urgent que nous nous
dotions de technologies de communication
plus efficaces, de nouvelles sources d’énergies
plus respectueuses de l’environnement
et de nouveaux modes de mobilité».
Jeremy Rifkin
Après l’Ile-de-France, le Luxembourg est la
deuxième région européenne à préparer ce
virage du numérique qui offre une nouvelle
voie à l’Europe. C’est donc le premier Etat
membre à se doter d’un plan du numérique
qui s’étend jusqu’à 2050. Jeremy Rifkin a
notamment salué le travail du gouvernement
qui tel un «facilitateur», a su réunir les capitaux
publics et privés mais aussi et peut-être
surtout, les acteurs qualifiés autour des
tables de réflexion.
«Ce fut un travail passionné et acharné»
nous assure Rifkin et il est temps de passer
de la théorie à la pratique. Le Luxembourg
pourrait bien être l’élan qui manque encore
au changement de paradigme. De par sa
taille, son processus d’ouverture, d’engagement
et en préparant un cadre réglementaire
européen, le Grand-Duché deviendrait alors
une nation phare qui éclairera et guidera le
Vieux Continent vers une société numérique
intelligente.
JuB
LG - Décembre 2016
11

Innovation
Vers une logique économique
plus respectueuse de l’environnement
Face à l’émergence de l’économie circulaire comme nouvelle logique économique, le
Luxembourg va devoir faire face à de nombreux défis afin de proposer des modèles d’affaires
s’inscrivant dans le cadre du développement durable. Gilles Poncin, Partner, Advisory en
Management Consulting et Frank Wiseler, Senior Advisor en Management Consulting
chez KPMG nous présentent les principes fondamentaux de ce concept économique.
“
Le changement
de mentalité qui doit être à
l’origine de cette révolution
demandera beaucoup de
temps et d’efforts
”
Qu’est ce que l’économie circulaire et
pourquoi ce concept semble-t-il avoir
de plus en plus de sens?
FW: Actuellement nous sommes dans une
logique économique linaire dans laquelle on
utilise des ressources primaires pour créer un
produit et quand il est usé, on le jette. Par
opposition, la notion de déchet n’existe pas
dans le concept d’économie circulaire. En
effet, en utilisant des ressources renouvelables
pour le construire, il est plus facile de le
réutiliser en fin de vie en le transformant
pour qu’il puisse être adapté à un autre
usage ou d’en utiliser les matériaux dans le
cadre de la construction d’autres produits.
Quatre points doivent être travaillés pour
atteindre cet idéal. Premièrement, un changement
de mentalité doit être opéré au sein
de la chaîne d’approvisionnement. Cela
passe notamment par l’utilisation de matériaux
recyclables dans le processus de production
mais aussi par une évolution vers la
transparence au niveau de la composition
des produits pour parvenir à déterminer
comment le réutiliser par la suite.
Ensuite, le design de l’objet doit être pensé
dès sa conception pour que le processus de
démontage ou de remplacement des pièces
défectueuses ou obsolètes soit facilité.
Ce design doit aussi être conçu de manière à
ce que tous les matériaux puissent être
désassemblés et recyclés séparément si l’objet
devenait inutilisable.
Troisièmement, il faut changer la logique de
vente dans laquelle nous sommes
aujourd’hui. Avec l’émergence de cette nouvelle
économie, le vendeur deviendrait plutôt
loueur et les consommateurs seraient utilisateurs
d’un produit, avant de le remettre à
nouveau au loueur qui saurait le faire revivre
d’une manière ou d’une autre.
Enfin, une Reverse Logistics doit être mise en
place, c’est-à-dire qu’il va falloir prévoir les
retours des objets en fin de vie à leurs producteurs
ou à un de ses partenaires.
GP: L’économie circulaire semble avoir de
plus en plus de sens car même dans notre
logique de consommation actuelle, nous
accusons de très grandes pertes de matériaux,
et donc d’argent, puisque nous jetons
des objets sans les exploiter au maximum de
leur potentialité. De plus, les ressources que
nous utilisons actuellement sont limitées et
leur prix augmente, il semble alors pertinent
de créer des objets de manière àpréserver
ces ressources qui, nous le savons, ne seront
pas éternelles. Il est donc temps de les recycler
et surtout de trouver des sources
d’énergie renouvelables plus respectueuses
de l’environnement et bientôt plus rentables
afin de limiter l’utilisation de matières premières.
12
LG - Décembre 2016

En quoi le concept d’économie circulaire
et celui de la Troisième Révolution
Industrielle sont-ils liés?
Quels défis et opportunités génère
cette nouvelle manière de penser l’économie
pour le Luxembourg?
Frank Wiseler et Gilles Poncin
doit être à l’origine de cette révolution est
sans doute le point qui demandera le plus de
temps et d’efforts.
GP: Même si l’économie circulaire ne fait pas
partie des six piliers de la Troisième
Révolution Industrielle, c’est un des thèmes
transversaux de l’étude et elle a un impact
sur tous les éléments de la démarche de cette
révolution. Que ce soit concernant l’énergie,
la mobilité, la construction, l’alimentation,
l’industrie ou la finance, l’économie circulaire
doit jouer un rôle à chacun de ces niveaux; le
lien entre ces deux concepts est donc direct.
Sans une économie circulaire, les propositions
faites par Jeremy Rifkin ne pourraient
être mises en application et fonctionner.
Jusqu’ici, nous étions dans une logique
encourageant à «réutiliser, réduire et recycler»
mais aujourd’hui en ajoutant la dimension
circulaire dans l’équation, on passe plutôt
à une démarche visant à «réparer, réutiliser,
remanufacturer et recycler» afin de pouvoir
créer une boucle dans la vie des produits.
GP: Le Grand-Duché de Luxembourg se
positionne d’ores et déjà comme un pays
précurseur de ce concept mettant en application
cette logique d’économie circulaire.
Par exemple, concernant le thème de l’écodesign,
il pourrait être appliqué à des secteurs
d’activités en plein essor comme l’industrie
et la construction. Si le secteur public
développe un savoir-faire unique dans ce
domaine, celui-ci pourrait ensuite devenir
une source de revenu.
Dans le domaine de l’IoT, la petite taille du
territoire pourrait être un avantage
puisqu’elle favoriserait la mise en place d’infrastructures
innovantes pour le stockage
d’informations en ligne. De nouveaux modes
de pensée vont devoir engendrer de nouveaux
modèles d’affaires pour parvenir à
entrer dans une logique d’échange plus
durable. Le changement de mentalité qui
FW: Le Luxembourg se positionne comme la
place financière de référence pour les investissements
allant dans la direction de l’économie
circulaire. Le pays possède également
un excellent secteur logistique c’est pourquoi
la mise en place d’une logistique des retours
pourrait générer des opportunités d’affaires
significatives.
En bref, l’Etat a une carte à jouer au regard
de l’économie circulaire, et ce, dans tous les
secteurs, que ce soit dans la construction,
l’énergie, la mobilité, la finance, l’agriculture
et l’alimentation ou encore la technologie.
KPMG Luxembourg
39, avenue John F. Kennedy
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LG - Décembre 2016
13

Innovation
L’innovation, dans les gènes
de l’aventure spatiale
Le Luxembourg sera bientôt le premier pays européen à assurer une sécurité juridique
aux mineurs de l’espace qui exploiteront des ressources provenant, pour la plupart, des
astéroïdes. A l’heure où le gouvernement a présenté un projet de loi qui garantit aux
opérateurs privés leurs droits sur ce qu’ils extrairont de ces corps célestes, le Dr Patricia
Conti a répondu à nos questions sur l’univers spatial grand-ducal. Responsable du
développement de ce secteur au sein de Luxinnovation et Manager du Luxembourg
Space Cluster, elle s’exprime avec enthousiasme sur l’initiative SpaceResources.lu dont
le cadre juridique à venir est une étape clé.
Comment expliquer l’existence d’un
Space Cluster au Luxembourg?
Ce Cluster - l’un de premiers à avoir été fondé
au sein de la Luxembourg Cluster Initiative -
existe depuis 2002. La prédominance de cette
thématique s’explique par l’Histoire du
pays. La relation entre le Grand-Duché et
l’espace est riche, et ce, depuis la création
de SES (Société européenne des Satellites).
Effectif en 1985, cet opérateur de télécommunications
et médias est né sous l’impulsion
du gouvernement, ce qui était peu
conforme à ce qui se faisait ailleurs sur le
continent où l’essentiel des activités spatiales
était supporté par les sciences.
Le Luxembourg s’est démarqué à l’époque,
abordant l’univers spatial par un axe plus
commercial. Cela a entrainé controverses et
polémiques, et finalement un beau succès
économique avec aujourd’hui une flotte de
plus de 50 satellites en orbite géostationnaire
pour SES. C’est dans cette mouvance
et grâce à la volonté du gouvernement
d’encourager la croissance de l’entreprise
qu’a émergé le Space Cluster.
Ses objectifs ont évolué au fil des années.
Al’époque, il avait pour but de donner un
cadre dans lequel se retrouvaient les acteurs du
domaine et au sein duquel ils pouvaient développer
des projets communs. Aujourd’hui,
cette structure vise à apporter plus de visibilité
aux compétences luxembourgeoises et à favoriser
la coopération du Grand-Duché au sein
de projets internationaux. Il est donc devenu
notre outil de promotion à travers le monde.
Quels sont les atouts du pays au
regard du domaine spatial?
Le premier avantage est la présence de SES
sur le territoire. Cette société à la visibilité
mondiale véhicule une certaine image du
Luxembourg. Le secteur spatial grand-ducal
s’est construit dans son sillage; une nuée
d’entreprises qui forment un milieu dynamique
gravitent autour de ce moteur. Deuxième
atout: le gouvernement qui a cru en ce business
et l’a supporté. Visionnaire et courageux
dans ses choix de l’époque, il n’a pas lâché ce
filon par la suite, jusqu’à aujourd’hui.
Quel en est l’impact sur l’économie
luxembourgeoise?
C’est un secteur en croissance qui représente
environ 2% du PIB du pays, pour un
chiffre d’affaires de plus de deux milliards
d’euros. Une trentaine de sociétés s’anime
autour de la thématique de l’espace, ce qui
équivaut à un peu plus de 700 emplois.
SES y occupe une place prépondérante
puisque 450 personnes travaillent sur leur
site de Betzdorf. En outre, des organisations
de recherche publique et l’Uni.lu sont aussi
concernées par le spatial.
Par le passé, le secteur était majoritairement
tourné vers les communications et les
médias par satellite. Mais le spatial s’est
diversifié, abordant par exemple le thème
prépondérant de l’observation de la Terre
en vue du monitoring de paramètres environnementaux.
L’autre sujet d’avenir est celui de l’exploitation
des ressources spatiales, un axe qui
présente beaucoup d’attraits.
14
LG - Décembre 2016

Dr Patricia Conti
Que pensez-vous de l’initiative gouvernementale
SpaceResources.lu?
Le Space Cluster travaille main dans la
main avec le gouvernement, notamment
via une coopération étroite avec le ministère
de l’Economie. Il voit d’un très bon
œil cette initiative, à laquelle il collabore.
Selon moi, cette campagne s’inscrit tout à
fait dans l’esprit de ce qui s’est passé dans
les années 80. Le Luxembourg se démarque
une fois de plus par rapport à ses voisins
européens dans sa volonté d’être
pionnier sur de nouveaux marchés.
L’approche orientée business qui concernait
les télécommunications il y a 30 ans,
touche aujourd’hui à l’exploitation des ressources
spatiales.
Le Grand-Duché saisit cette opportunité
mais beaucoup de défis restent encore à
relever. La première étape d’envergure sur
cette voie est celle de la réglementation,
dont le projet de loi vient d’être publié.
C’est déjà une avancée majeure. Ensuite
viennent les challenges technologiques.
Il faudra repousser de multiples limites car
des développements technologiques complexes
seront nécessaires pour que l’initiative
SpaceRessources.lu soit un succès.
Mais l’innovation est inscrite dans les
gènes de l’aventure spatiale et les bénéfices
pour le Luxembourg seront multiples,
d’une part grâce à de nouveaux acteurs
attirés par ce qui vient d’être légiféré, de
l’autre via des entreprises historiques qui
profiteront de ce nouvel élan.
Au-delà du bénéfice commercial, il est un autre
aspect très intéressant du Space Mining dont on
parle peu à l’heure actuelle: le Space Situational
Awareness dont un des aspects consiste à surveiller
les géo-croiseurs, les astéroïdes parfois
proches de la Terre qui pourraient éventuellement
la percuter. Une initiative commerciale
d’exploitation des ressources spatiales comme
SpaceResources.lu contribue donc à augmenter la
vigilance face à ces menaces d’impact. En effet,
les Space Minors auront besoin de catalogues de
ces astéroïdes, afin de savoir quand ils s’approcheront
de notre planète. Les corps célestes circulant
près de la Terreseront donc recensés et observés,
ce qui permettra de meilleure prédiction quant
àleur trajectoire. D’une approche commerciale
certes, le recensement des astéroïdes bénéficiera
finalement à l’humanité entière. SoM
LG - Décembre 2016
15

Innovation
Astep forward
towards the space industry
Last May, the Luxembourg Government, the Société Nationale de
Crédit et d'Investissement (SNCI) and Deep Space Industries
signed an agreement to cooperate as part of Luxembourg’s
SpaceResources.lu initiative. This should allow the
exploitation, use and marketing of
near-Earth objects such as asteroids.
Daniel Faber, Chief Executive Officer at
Deep Space Industries tells us about this
important project.
Can you tell us about the Prospector-1
mining mission and the Prospector-X
ship that will help you realize it?
The Prospector-1 spacecraft will fly to and
rendezvous with a near-Earth asteroid, and
investigate the object to determine its value as a
source of space resources. This mission is an
important step in the company’s overall plans to
harvest and supply in-space resources to support
the growing space economy. Prospector-1
will launch before the end of the decade, likely
in 2019 or 2020, after our pre-cursor
“Prospector-X” mission in 2017. Deep Space
Industries has partnered with the government
of Luxembourg’s SpaceResources.lu initiative to
build Prospector-X, an experimental mission to
low-Earth orbit that will test key technologies for
the Prospector-1 mission and new commercial
spacecraft for our customers. The Prospector-X
spacecraft will be built at Deep Space Industries’
new European headquarters, in Luxembourg, in
conjunction with the company’s international
and American partners, including the
Interdisciplinary Centre for Security, Reliability,
and Trust (SnT) at the University of Luxembourg.
Why does Luxembourg stand out as
the ideal place for the development of
this project?
Luxembourg has shown its commitment to
be at the forefront of the emerging commercial
space sector through initiatives such as
SpaceResources.lu and continued investments
in commercial space ventures.
Luxembourg is helping set the stage for a
renaissance of space activities that will benefit
its own citizens and the global community,
and is now the second nation to step up to
the challenge of enacting space resource and
commerce policy.
How do you collaborate with the
Luxembourg government? What are
the advantages of the Luxembourgish
SpaceResources.lu initiative?
In May 2016 Deep Space Industries, together
with the Luxembourg Government and the
Société Nationale de Crédit et d’Investissement
(SNCI), the national banking institution in
Luxembourg, signed an agreement formalizing
their partnership to explore, use, and commercialize
space resources as part of Luxembourg’s
SpaceResources.lu initiative.
Through the SpaceResources.lu initiative,
Luxembourg is leading the development of a
legal and regulatory framework for new sectors
of the commercial space industry that
will provide with clear guidelines and the
knowledge that commercial activities and
investments will be protected – including the
future ownership of minerals extracted in
space from Near Earth Objects (NEO’s) such
as asteroids.
The Luxembourg Government is working
with Deep Space Industries to co-fund relevant
R&D projects that help further develop
the technology needed to mine asteroids and
build a supply chain of valuable resources in
space. The co-funding will be implemented
under the Luxembourg space program,
LuxIMPULSE, the national R&D support program,
and using financing instruments of the
SNCI.
16
LG - Décembre 2016

“
Asteroid mining could
open up a wealth of new
resources for humanity
”
Daniel Faber
The government supports other businesses
in this area, what does this mean for you?
It will take more than a single company to
build a robust space-based supply chain
industry. We welcome this move which not
only validates the asteroid mining sector as a
viable investment opportunity, but also helps
grow the overall industry.
What are you going to do with near-
Earth objects (NEO) once you’ll get
them? What kind of use can be made
of those objects?
Asteroids contain all the materials we need to
live and do business in space. Mining operations
will begin by serving the demands of
current space businesses such as communications
and remote sensing satellites, improving
the services they offer. Those initial products
will be water, hydrocarbons and structural
metals. The long-term possibilities are endless.
After initial missions to determine the best
near-Earth objects targets based upon our
customer needs (water, etc. for refueling
satellites or supplying the ISS for example),
Deep Space Industries will begin mining operations.
Once a supply chain of materials is
established in orbit, it will encourage new
applications and new business models as
entrepreneurs attempt to introduce even
more services that people on Earth find useful.
The possibilities are truly endless.
Asteroid mining could open up a wealth of
new resources for humanity.
Réponses communiquées
par Deep Space Industries
©Bryan Versteeg/Deep Space Industries
LG - Décembre 2016
17

Innovation
Aux services de l’innovation
L’Institut de la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL) est né il y a deux ans maintenant.
Depuis son émergence, cet organisme tend à mener le Luxembourg vers une meilleure
conscientisation des problématiques et des enjeux de propriété intellectuelle (P.I.).
Serge Quazzotti, directeur, et Xavier Delecroix, Manager, nous expliquent quels outils ils
ont en leur possession pour effectuer cette mission auprès d’un public toujours plus large.
Un bon départ
La P.I. est un sujet dont l’importance ne fait
que croître, pour un public lui aussi de plus
en plus large. «Chacun est concerné par ce
sujet, l’ensemble des entreprises, mais pas
uniquement», explique Serge Quazzotti. En
effet, historiquement ce sont surtout les
sociétés qui s’intéressaient à cet univers.
Mais au vu des récents développements
technologiques, le grand public se retrouve
concerné également par de tels enjeux.
L’IPIL, ou Institut de la Propriété Intellectuelle
Luxembourg, a été créé il y a peu afin de
combler l’immense besoin en sensibilisation
et en information de ces différents publics.
«Notre organisme est né en 2014, mais les
ressources sur lesquelles il se base existaient
préalablement au travers du département
“Centre de veille technologique” du centre
de recherche public Henri Tudor», précise le
directeur. Créé sous forme de GIE, l’institut a
comme partenaires les ministères de
l’Economie, de la Recherche et des Finances
mais aussi la Chambre de Commerce et celle
des Métiers.
«En quoi la P.I. est-elle si importante?
Comment peut-on en profiter? Voilà les
questions principales auxquelles répond
l’IPIL», décrit Serge Quazzoti. «Nous voulons
faire prendre conscience de l’importance
stratégique de ce domaine aux porteurs de
projet, aux startups, aux entreprises… A tous
ceux qui ont une activité liée à l’innovation»,
ajoute Xavier Delecroix. Dans cet objectif de
sensibilisation, de promotion et de développement
des connaissances autour de la P.I.
au Grand-Duché, l’IPIL propose deux actions
principales de support.
Un accompagnement sur-mesure
La première initiative proposée aux entreprises
est une session de coaching. Nommé
“Boost IP”, cet accompagnement gratuit
d’1h30 prend la forme d’un entretien personnalisé
avec un expert de l’IPIL. Cette
séance est l’occasion d’identifier,de développer
et d’encadrer la P.I. pour les sociétés de
tous horizons. L’institut réalise environ une
centaine de ces missions par année.
Xavier Delecroix raconte: «Lors d’une telle
rencontre, nous épluchons l’ensemble des
problématiques que notre interlocuteur est
susceptible de rencontrer. Elles peuvent couvrir
divers aspects: la technologie d’abord,
comme le brevet qu’un startuper pourrait
déposer ou les brevets détenus par des tiers
concurrents qu’il faut éviter d’enfreindre;
l’aspect esthétique ensuite avec les idées de
design; puis les marques, en évaluant l’opportunité
d’exploiter un nom particulier; et
finalement les droits auteurs liés aux créations.
C’est souvent à l’occasion de ces sessions
de coaching que nos interlocuteurs
comprennent la PI et en découvrent l’importance
pour leur activité». Le service “Boost
IP” informe sur les différents moyens de protéger
ses activités et, suivant les besoins des
entreprises, guide vers tel ou tel outil, expert
ou service disponible.
«A travers “Boost IP”, l’un de nos premiers
objectifs est de faire prendre conscience aux
entrepreneurs que, même en amont du lancement
de leur projet, ils ont déjà la possibilité
de le sécuriser», ajoute le Manager. Il cite
en exemple l’usage des enveloppes i-DEPOT
proposées par l’OBPI, Office Benelux de la
Propriété intellectuelle. Pour une somme de
35 euros, l’auteur ou l’inventeur charge en
ligne jusque 100 mega et dispose ainsi d’une
preuve de date pour son idée. «Pour un
texte, une photo, un scénario,… L’i-DEPOT
permet à l’entrepreneur de prouver qu’à un
certain moment, il a déjà émis cette idée.
C’est un mécanisme assez bon marché et
plutôt défensif qui, d’une part, assoit une
certaine crédibilité par rapport àdes partenaires
ou des investisseurs, et de l’autre, protège
d’un concurrent qui copierait votre
œuvre et souhaiterait vous empêcher par la
suite de l’exploiter», décrit-il.
Des recherches à la carte
Le deuxième axe de l’IPIL pour l’intégration
de la P.I. dans le paysage grand-ducal est
son service d’information et de veille. «Sur
commande, nous sommes capables de fournir
des études assez poussées en effectuant
des recherches à travers nos bases de données.
Nous dressons ainsi l’état de l’art
d’une problématique», explique le Manager.
«Nous avons accès à plus de 90 millions de
brevets publiés à travers le monde. Et nous
utilisons des outils pointus qui facilitent
18
LG - Décembre 2016

Serge Quazzotti et Xavier Delecroix
l’analyse suivants des critères variés: noms
des entreprises, noms des inventeurs ou
sujets des brevets». Cette prestation à la
carte est sollicitée en moyenne une trentaine
de fois par année.
Endéans dix jours ouvrables, l’institut remet
au commanditaire un rapport électronique
contenant toutes les informations qui lui
sont utiles au regard de ses questions.
L’intérêt de ce service pour un porteur de
projet est, par exemple, de déterminer si un
brevet est potentiellement envisageable ou
s’il risque d’enfreindre des droits déjà obtenus
par des tiers. «De plus, si une recherche
est répétée de façon récurrente, elle équivaut
à une veille technologique. Cela permet
à une société de surveiller les développements
d’une technologie ou les activités
d’innovation de concurrents», précise-t-il.
L’indispensabilité des synergies
Mais les deux services décrits ci-dessus ne
suffisent pas pour mener à la conscientisation
collective visée par l’organisme. Afin d’atteindre
une cible plus large, l’IPIL entretient
de multiples collaborations. S’appuyant sur
plusieurs niveaux de relais, il lui est ainsi plus
aisé de toucher un public étendu.
Xavier Delecroix développe: «Les incubateurs
qui se développent à grande vitesse au
sein de nos frontières et les espaces de
coworking sont des partenaires idéaux pour
faire passer nos messages. Nous y déclinons
nos services en les adaptant au profil particulier
des startups». Dans la même optique,
l’organisation supporte aussi la House of
Entrepreneurship et y assure une présence
régulière afin d’apporter des réponses
concrètes aux questions liées à la P.I. que se
posent les entrepreneurs du pays.
Une autre coopération essentielle a trait aux
professionnels du secteur. «Notre mission est
publique et nos services sont en amont des
services commerciaux qu’ils proposent.
Notre symbiose est indispensable», commente
Serge Quazzotti. Par exemple, l’IPIL
organise chaque année un cycle de séminaires
nommés «Les Afterworks de la Propriété
Intellectuelle» au cours desquels ces experts
sont invités à intervenir. L’édition précédente,
courant sur le mois d’octobre, a rassemblé
288 participants lors de quatre rendez-vous.
Le prochain événement phare de l’IPIL sera
la Journée luxembourgeoise de la Propriété
Intellectuelle qui se déroulera le 26 avril
2016. Inscrite à la date de la Journée mondiale
de la Propriété Intellectuelle, elle se
tiendra à la Chambre de Commerce. SoM
“
Même en amont
du lancement de leur
projet, les entrepreneurs
ont déjà la possibilité de
le sécuriser
”
LG - Décembre 2016
19

Brèves économiques
ING,
Best Brand of the Year
La cérémonie des “Luxembourg Marketing
& Communication Awards 2016” du 24
novembre dernier au Kinneksbond à
Mamer a vu ING Luxembourg récompensée
du prix “Best Brand of the Year”. C’est
grâce à sa campagne “Follow Your Heart”
que la banque s’est vue décerner ce prix qui
met en lumière une entreprise dont l’identité
est la plus forte grâce à sa longévité, à
ses valeurs, à une innovation spécifique et à
une campagne de communication puissante.
________________________________________
99 sociétés estampillées
d’origine luxembourgeoise
La Chambre des Métiers et la Chambre de
Commerce ont remis le label “Made in
Luxembourg” à 99 nouvelles entreprises, ce
29 novembre. Le nombre de sociétés à bénéficier
de ce certificat pour un produit ou service
passe ainsi à 750. Depuis son lancement
en 1984, cette certification touche chaque
année davantage de compagnies du secteur
de l’artisanat et du commerce.
________________________________________
Echo de la Semaine AntiGaspi
«Ensemble contre le gaspillage alimentaire!»,
voilà le slogan de la campagne de sensibilisation
qui s’est déroulée du 28 novembre au 4
décembre. Cette initiative du ministre de
l’Agriculture, Fernand Etgen, en collaboration
avec les restaurateurs et le ministre de
l’Education, Claude Meisch, tend à conscientiser
les petits et grands à cette problématique
de notre ère, par la mise en place d’un
menu du jour dédié et d’ateliers dans les écoles
fondamentales. Un tiers de la nourriture
produite à travers le monde est en effet gaspillée
ou perdue. Le site www.antigaspi.lu
répertorie les actions de cette semaine si particulière
et présente des idées de recettes en
réponse cette problématique.
________________________________________
La diversité en entreprises
sur la bonne voie
Fin novembre ont été présentés les résultats du
baromètre«Diversité & Entreprise Lëtzebuerg»
qui recense les actions menées par les 132
organisations signataires de la Charte de la
Diversité et en analyse l’évolution. Résultat:
le mouvement de promotion de la diversité est
bien sur les rails. Quelques chiffres portant sur
la période 2014 à 2016: 46% des signataires
de la Charte ont élaboré un plan d’action;
62% ont créé un cadre de travail propice à la
concrétisation d’une politique de gestion de la
diversité et 55% ont remarqué des améliorations
au niveau de l’innovation et de la créativité.
Cette étude a été réalisée par le Comité
pour la Charte de la Diversité Lëtzebuerg, en
collaboration avec le LISER.
Copyright: eu2005.lu
Un million de véhicules
loués dans le monde
pour Arval
C’est un beau cap qui a été franchi par Arval
avec un million de véhicules loués à travers
les 28 pays dans lesquels l’entreprise est
présente. Employant 6.000 collaborateurs, la
filiale de BGL BNP Paribas est spécialisée
dans la location de véhicule multimarque
avec services aux entreprises, de la plus
petite PME à la grande compagnie internationale.
________________________________________
Luxembourg,
lanterne rouge
en matière de faillite
La Commission européenne pointe le Grand-
Duché du doigt. Elle a présenté le 22 novembre
sa nouvelle directive sur l'insolvabilité et
la restructuration encadrant le droit des faillites
et elle a indiqué que le droit luxembourgeois
était le moins performant d’entre tous.
Alors qu’ailleurs sur le Vieux Continent,
6,5 entreprises sur 10 survivent à une procédure
d'insolvabilité, elles ne sont plus que
4sur 10 à passer ce cap dans notre pays.
L’objectif de cette nouvelle directive est
d’harmoniser le cadre légal entre les Etats de
l’Union européenne pour mieux protéger les
entrepreneurs et les créditeurs.

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Economie & finance
L’exigence amène l’excellence
Depuis presque 30 ans, le Cabinet Walter fait la course en tête parmi les cabinets de
recrutement de l’Est de la France. Parti à la conquête du marché luxembourgeois en
2013, il est en route pour acquérir la même position de leader dans notre pays.
Sa recette: ne cibler que des candidats de haut niveau, en les approchant personnellement.
Interview de Roger Walter, fondateur de l’organisation, Yannick Wellenreiter, CEO et
Anne Lambolez, Head of Luxembourg.
“
Les candidats
ont déjà écrit de belles
pages de leur histoire
professionnelle, et nous
leur en proposons un
nouveau chapitre
”
Comment est née l’aventure du
Cabinet Walter?
RW: «Le métier de recruteur est relativement
récent. Je le pratique depuis le milieu des
années 70, une époque de tâtonnement
pour la profession. En 1987, j’ai créé ma propre
structure. La Lorraine comptait alors très
peu d’opérateurs et le métier se pratiquait de
façon tout à fait différente. Imaginez: nous
recourions à des annonces en presse écrite;
nous travaillions avec des psychologues qui
testaient les candidats durant des heures,
remplissant des dossiers pesant facilement
500 grammes; et surtout, nous ciblions principalement
les personnes en recherche d’un
nouveau travail.
Assez rapidement, j’ai réalisé que nous
concentrer sur ce public ne suffirait pas pour
résoudre toutes nos missions de recrutement.
Nous devions nous tourner vers les
hommes et femmes qui avaient les compétences
recherchées où qu’ils soient. En précurseur,
nous avons en conséquence fait
évoluer notre méthode de prise de contact
vers l’approche directe.
Le recrutement de haut niveau par contact
direct est notre positionnement spécifique,
pour des postes de direction générale, cadre
dirigeant, responsables techniques, financiers,
commerciaux à grande expertise… Cela
nous distingue d’une concurrence qui s’est
non seulement structurée au fil des années
mais mondialisée également. Cette orientation
nous apporte une grande visibilité sur le
marché, face aux cabinets plus généralistes.
Comment fonctionne le cabinet
aujourd’hui?
YW: Après un processus initié il y a trois ans,
j’ai récemment pris le relais de Roger Walter
à la tête du cabinet. Bien entendu, nous
continuons à travailler ensemble car c’est plus
efficace (rires). L’entreprise est aujourd’hui
composée de treize personnes: cinq consultants,
sept chargés de recherche et une assistante.
De plus, chaque consultant est le chef
d’entreprise de sa propre structure juridique.
Le “back office” prend la forme d’un GIE.
C’est un modèle économique original, assez
unique en France et très performant.
22
LG - Décembre 2016

Nous avons effectué plus de 3.000 missions
depuis la création du cabinet. En 2016, nous
en avons traité 100, toutes couronnées de
succès. Nos recrutements sont par ailleurs
garantis pendant six mois et cela fait maintenant
deux ans que nous n’avons pas rencontré
d’échec à ce niveau.
Notre organisation dispose d’une très belle
représentation sur l’Est de la France, au travers
de quatre implantations à savoir Metz,
Nancy, Strasbourg et Colmar. Nous sommes
également présents à Paris et au
Luxembourg. En complément, nous avons
un partenariat avec un cabinet en
Allemagne. Nous avons acquis une position
de leadership dans le Grand Est français, un
statut que nous atteindrons bientôt ailleurs,
nous en sommes certains!
Comment vous situez-vous sur le marché
grand-ducal?
AL: Yannick Wellenreiter a mis en place la
structure luxembourgeoise et veillé à son
développement durant les premières
années. J’ai pris sa suite en 2016. L’objectif
est de transposer au Grand-Duché l’expertise
et le niveau d’exigence que nous avons
en France, et j’y ajoute mes 22 années en
RH au Luxembourg. Nous sommes également
l’un des membres fondateurs de la
FR2S, Federation Recruitment, Search &
Selection créée en février 2016 sous l’égide
de la Fedil. Elle rassemble les cabinets de
recrutement du pays respectueux d’une
éthique et d’une démarche qualitative. La
FR2S a récemment mis en place un Code de
déontologie.
Yannick Wellenreiter, Anne Lambolez et Roger Walter
Nous avons depuis longtemps constaté que
pour satisfaire les demandes, il est de plus en
plus souvent nécessaire d’aller chercher les
compétences hors du territoire; le besoin
d’experts en recrutement est perfectible.
Appartenir à une compagnie qui se targue
d’une belle renommée dans un pays voisin si
proche est un atout pour percer au
Luxembourg. Je peux m’appuyer sur le nom
du Cabinet Walter, sur nos résultats et sur la
longue liste de nos clients tels que Rotarex,
Faurecia, Transalliance, Continental, KPMG
et bien d’autres… qui ont un écho au-delà
des frontières!
A l’avenir, je souhaite renforcer notre cible
industrielle et développer le secteur de l’informatique,
un domaine qui souffre particulièrement
de difficultés en matière de recrutement.
LG - Décembre 2016
23

Economie & finance
Quelles sont les caractéristiques qui font
de vous de bons chasseurs de têtes?
RW: Avant toutes choses, je préfère gommer
cette expression de «Chasseur de tête», un terme
au goût trivial qui reflète mal la noblesse de ce
métier. Partant de ce constat, nous avons cherché
une autre dénomination et avons porté notre
choix sur le qualificatif «Trouveur de talent», une
appellation que nous avons déposée.
YW: L’attribut le plus important d’un bon
«Trouveur de talent», c’est de savoir inspirer la
confiance aux candidats. Ce sont des personnes
qui ont déjà écrit de belles pages de leur
histoire professionnelle, et nous leur en proposons
un nouveau chapitre. Pour capter ces
individus, sollicités sans arrêt par des agences
aux approches parfois agressives ou superficielles,
il nous faut leur donner une image
extrêmement professionnelle. La confiance
doit être établie sur des fondations qui sont la
longue expérience de notre cabinet; le parcours
professionnel impressionnant de tous
nos consultants; et bien entendu notre éthique
et notre déontologie qui sont nos valeurs
essentielles. Ces éléments construisent la légitimité
du Cabinet Walter, sur laquelle s’appuient
nos «Trouveurs de talents».
AL: Nous avons l’habitude de dire que le candidat
est aujourd’hui le recruteur. C’est lui qui
décidera au final s’il accepte un poste ou non.
La configuration de l’employeur omnipotent
qui choisit son collaborateur dans une “short
list” est un modèle obsolète. Leur relation a
plus trait aujourd’hui à la rencontre de deux
recruteurs, ou chacun s’accepte par rapport à
des exigences extrêmement élevées.
Quels objectifs à l’avenir?
RW: Nos clients sont des grands groupes
internationaux ou régionaux, mais également
avec des PME plus locales.
Ils ont réalisé que le recrutement était un acte
d’importance capitale et que l’erreur n’est plus
permise. Généralement structurés pour s’occuper
eux-mêmes des recrutements, ils préfèrent
confier à des professionnels la recherche de
compétences très spécifiques. C’est là que se
situe notre valeur ajoutée. Notre ligne directrice
est donc de rester concentrer sur notre métier
de cœur: le recrutement par approche directe.
YW: Notre développement nous amène à
implanter des cabinets dans d’autres régions
où nous ne sommes pas encore présents
mais qui nous promettent un beau développement
futur. Je parle de la Champagne-
Ardenne, mais aussi du Nord, de l’Allemagne
où une présence physique de notre entreprise
semble indispensable, et du renforcement
en région parisienne.
Aujourd’hui, nous sommes un acteur incontournable.
Bien sûr,les métiers évoluent notamment
technologiquement, mais la montée de la digitalisation
implique que les personnes sont rapidement
harcelées d’offres d’emploi. Cela n’est
plus tenable et les modes de contact de nos
équipes ont évolué. Nous respectons notre ligne
de conduite éthique d’une approche directe
respectueuse… Ce qui nous permettra d’avoir
toujours une longueur d’avance.
RW: Nous touchons via ce métier à un élément
de haute importance dans la vie des gens: leur
profession. C’est un aspect si essentiel que
notre droit à l’erreur n’existe pas… Nous sommes
tellement investis dans nos missions que,
bien souvent, nous sommes la première personne
qu’un candidat appelle après un premier
rendez-vous avec son futur employeur!
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24
LG - Décembre 2016

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Economie & finance
Plus rapide et plus pratique
Le 17 novembre, Visa présentait lors d’une conférence de presse, sa technologie de
paiement sans contact. Après les cartes de crédit Visa sans contact lancées en début
d’année, les nouvelles cartes de débit V PAY sont dorénavant émises en mode «contactless».
Le succès de ce paiement plus rapide et plus pratique s’affiche clairement puisqu’en
trois mois seulement, le nombre total de cartes sans contact émises au Luxembourg a
été multiplié par presque 10 et le nombre de transactions par plus de 30.
Jean-Marie de Crayencour
26
LG - Décembre 2016

Le sans-contact
Les cartes V PAY arrivées à échéance sont
dès à présent remplacées par des cartes sans
contact. Celles-ci représentent une méthode
de paiement innovante, pratique et rapide
lors des achats quotidiens.
L’efficacité de la technologie NFC (Near Field
Communication ou transmission par ondes
courtes) n’est plus à démontrer. Elle permet
aux consommateurs d’effectuer un paiement
facilement et rapidement en approchant leur
carte du terminal, sans devoir l’introduire.
La carte de débit sans contact peut être utilisée
quel que soit le montant de l’achat. A noter
que pour les montants inférieurs à 25 euros,
il n’est plus nécessaire de composer son code
PIN. D’autres pays, comme le Royaume-Uni
par exemple, ont même relevé la limite des
25 euros, permettant ainsi d’effectuer des
achats d’une plus grande envergure sans être
contraint d’encoder son code PIN.
Pour le consommateur, cela réduit considérablement
le temps de la transaction et, par
conséquent, les files d’attente à la caisse dans
les commerces. Pour les commerçants, le paiement
sans contact représente moins d’argent
liquide en caisse et donc moins de risques de
perte ou de vol, d’erreur de comptabilité ou de
fraude, notamment avec de faux billets.
La carte de débit V PAY sans contact représente
une manière de payer bien plus pratique, valide
partout en Europe, et toujours aussi sécurisée.
Elle tient compte notamment de la norme de
sécurité la plus élevée dans les paiements électroniques.
Les données nécessaires sont
stockées sur la puce, et non pas sur la bande
magnétique. La puce est destinée à protéger la
sécurité de la carte et à réaliser l’interaction proprement
dite avec les terminaux sans contact.
En effet, pour permettre une transaction sans
contact les cartes VISA et V PAY sans contact
doivent s’accorder avec le terminal. Pour ce faire
la puce utilise des clés secrètes qui génèrent une
signature électronique et un cryptogramme unique
ne pouvant utilisés qu’une fois.
Luxembourg
Depuis le lancement des cartes de crédit sans
contact au Luxembourg en début d’année, le
nombre de cartes sans contact émises sur le
marché luxembourgeois s’est presque multiplié
par 10 et le nombre de transactions par
plus de 30, en seulement trois mois. De plus,
80% des commerçants sont déjà équipés du
sans contact et d’ici fin 2017, 95% d’entre
eux le seront.
Jean-Marie de Crayencour, Country Manager
BeLux pour Visa Europe, commente: «Visa
Europe est ravie de collaborer une fois de plus
avec la Place financière luxembourgeoise afin
de soutenir et promouvoir l’innovation en
matière de paiements. Après le succès du lancement
des cartes de crédit sans contact, nous
ne pouvons être qu’optimistes quant à la mise
sur le marché des cartes de débit sans contact.
Des millions de titulaires de cartes Visa ont déjà
adopté la technologie sans contact dans leur
vie quotidienne, ce qui démontre qu’ils reconnaissent
et approuvent la rapidité, l’efficacité et
la sécurité de cette technologie de paiement».
Europe
Les paiements sans contact progressent de
manière exponentielle en Europe. Entre
mai 2015 et avril 2016, Visa a dépassé les
3milliards de transactions sans contact rien
que pour le Vieux Continent. Plus d’un
paiement sur cinq, effectué par carte, est
désormais sans contact. En tout, plus de
165 millions de cartes sans contact sont en
circulation en Europe et 3,2 millions de
terminaux sans contact sont déjà équipés de
la nouvelle technologie NFC Visa payWave.
“
80% des commerçants
sont déjà équipés du sans
contact et nous anticipons
que d‘ici fin 2017, 95%
d’entre eux le seront
”
LG - Décembre 2016 27

Economie & finance
«I saw in Luxembourg an opportunity
to access the world through work and people in one place»
Giselle Solis, Wealth Planner, Nordea
«If you want to pursue a career in the financial centre, you will
realise that many global players are represented in Luxembourg»
Robert Somogyi, Director of Strategic Initiatives, Clearstream
Make your career
in Luxembourg’s financial industry
Luxembourg has many faces: it is one of Europe’s leading financial centres, a European
Union capital and a country in which almost half of the population are foreigners.
Combined with an efficient health and social security system, attractive salaries and
outstanding natural beauty,Luxembourg is both a vibrant and a pleasant place to live and work.
The Grand Duchy is a favourite with international
expats who vote Luxembourg the
world’s best location for working abroad
(Internations Expat Survey 2016). Its central
location, quality of life and ranking as the
safest capital city in the world (Mercer
Quality Of Living Survey 2016) help the
Grand Duchy to compete for the global pool
of talent, ranking third in the world for competitiveness
in this area (Wef Global
Competitiveness Index 2015-2016).
Over the past 50 years, Luxembourghas built
afinancial industry that is uniquely specialised
in cross-border activities, serving corporate
and private clients from the EU and
beyond, whose financial interests are multijurisdictional.
The country has developed
28
LG - Décembre 2016

«There is a positive energy which makes Luxembourg
aparticularly dynamic country»
Jonathan Prince, Co-Founder, Digicash
«Its culture of cooperation
makes Luxembourg a great hub»
Kavitha Ramachandran, Senior Manager, Maitland
Source photos: LFF
specific products and services in a variety of
sectors, designed to a high degree of complementarity
to other financial centres that predominantly
serve domestic markets. Global
FinTech players and young dynamic start-ups
alike find Luxembourg a great base to develop
and market their offerings internationally.
Luxembourg is excitingly multicultural: the
country’s residents come from over 170 countries
and nearly half of the population are
foreigners. But communication is surprisingly
easy since Luxembourg holds the EU record of
the most multilingual country: the average
number of languages spoken is a staggering
3.6 tongues per person (Eurobarometer). The
multi-lingual environment makes it easy for
companies to attract international talent and
helps overseas employees to settle in, make
new friends and feel at home.
Not to be underestimated, the tax regime in
Luxembourg is very attractive for employees
who receive a larger proportion of their gross
pay than in the majority of European countries.
The cost of living in Luxembourg is
relatively low, ranking at 66th position,
which makes it significantly cheaper than
major cities in its proximity such as Zurich
(2nd), Geneva (4th), Paris (5th), London
(6th), Frankfurt (18th), Brussels (38th) and
Amsterdam (56th)(EIU).
For those willing to refine their education,
the Luxembourg School of Finance (LSF)
offers its flagship MSc in Banking and
Finance and recently added a Master in
Wealth Management programme. The
House of Training, a merger of several training
institutes, offers more than 530 different,
partly certified trainings in all sectors of
the Luxembourg economy. You have kids?
The English International Baccalaureate (IB)
can be obtained at a range of public and private
schools. The great advantage is pupils’
fluency in at least three languages giving
them countless options when choosing third
level education.
Luxembourg is a competitive country with a
successful economy and a stable political
system, the secret of its attraction, however,
also lies in its location, which gives access to
some 60% of the European Union wealth
within a 700 km radius. This makes
Luxembourg an excellent business base for
companies targeting the single market of
500 million European customers.
Most amenities in the city are within a 20-
minute drive, including the international airport.
At the same time, nature is abundant,
well preserved and never far away in
Luxembourg.
If all of this has not already awakened your
desire to start you career in Luxembourg,
read and listen to what international expats
have to tell about their Luxembourg experience.
Source: Luxembourg for Finance
LG - Décembre 2016 29

Economie & finance
The invisible giant
The Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI) organised earlier this month,
the 15th edition of its Transfer Agent (TA) &Distribution Forum. The conference attracted more
than 220 investment fund professionals. Even though the Transfer Agent (TA) plays a crucial
role in the fund distribution value chain, it is still today, relatively unknown to the public.
Many actors within the fund industry call the TA function, “the invisible giant”. Learn why…
What does a TA do?
Historically, the TA has had a long tradition in
Luxembourg given the fact that the country
was the first European state to adopt the
UCITS directive in 1985. The TA exists ever
since the very first UCITS was launched in
Luxembourg in the mid-80s.
As the most direct link to a Fund’send investors
and distributors, the TA’s main mission is to
cover the administration and servicing of investment
funds to the Fund, its end investors and
distributors of funds. The TA basically has five key
areas of operations 1) A dedicated “front office”
to support investors and distributors’ communication
(i.e., enquiries by phone, mail, web, etc.);
2) Registration – receipt and maintenance of
Fund application forms, AML/KYC verification,
account opening, account maintenance;
3) Transaction processing – all transaction types
related to funds; 4) Cash Management – of the
Fund and the investors and distributors payments
and finally; 5) Reporting – to investors, distributors,
the Fund and other regulatory and tax & legal
required documents.
Why is TA so important to Luxembourg?
The fact that Luxembourg, a global cross-border
fund market, ranks second as fund centre
worldwide after the Unites States (a domestic
fund market) keeps the TA very busy. For instance,
thereare morethan 56.000 distribution
agreements of Luxembourg funds, across
more than 70 countries of direct distribution,
whose administration is managed by TAs.
For example, in 2015, 20 (out of 40 regulated
TAs) Luxembourg based TA service providers
covered over 23 million transactions for that
year alone. Given the fact that Luxembourg is
aglobal cross border distribution leader, the
majority of Luxembourg TAs cover operations
emanating from between 30-70 countries
which implicates to deal with the required
documentation in the languages of all these
respective countries.
ALFI’s engagement towards the TA community
in Luxembourg and beyond
The TA &Distribution Forum community was
launched in 1999 to give a voice to the Fund
Operations community in Luxembourg. This distinct
operations community was supported by a
dedicated TA Steering Committee (TASC), who
was requested to join the Alfi Committee framework
in 2004. Today, the TASC has the commitment
of 28 organisations comprising of over 43
members, who meet on a monthly basis to discuss
the latest TA and Distribution specific regulatory
and market developments that directly affect
TA service delivery. The TASC also holds an annual
conference, the ALFI TA & Distribution Forum
event since 2001. The success of this yearly event
keeps growing since its inception. From what started
as a roundtable discussion of 12 participants in
1999, it has grown into a recognized conference
attracting more than 220 industry experts and
practitioners, year on, year on.
To continue to lead by example of its TA model on
a global cross border community, the TASC
recently launched this community in Asia in 2015.
With the support of the ALFI representative office
in Hong Kong, The Alfi TASC Asia, chaired by
Caroline Higgins (Northern Trust Hong Kong), has
recently held its very first TA & Asset Servicing
Hong Kong Forum 2016 in September.
What is on the mind of TAs today?
With the evolving regulatory landscape of the
global fund industry and the ongoing market
developments shaping it, it is an opportune
time to ascertain the current shape of things
“TA & Distribution” most importantly, look
ahead as to where the TA industry is heading
in view of the regulatory, legal and market
changes, present and future.
The key theme of the ALFI TA & Distribution
Forum, which took place on the 16th
of November 2016, was TA 2020 -
TA Transformation on its way. This year’s
TA Forum 2016 focused on five key drivers
that are currently shaping the fund industry’s
operational value chain, specifically the TA and
distribution operations business model, over
the next three - five years:
-FinTech
-Infrastructure
-Distribution
-Product
-Regulatory
220 fund industry experts coming from 12
countries from the US, Hong Kong and the EU
listened to high-level speakers representing
the TA and Distribution community. 50% of
30
LG - Décembre 2016

conference participants were “newcomers”
which testifies that TA certainly is an appealing
topic. All subject matters discussed during the
conference were timely, and the conference
organisers aimed to provide participants with
the maximum of thought provoking insights.
Product convergence of UCITS and
Alternatives Investment funds was in the heart
of the discussion. Investors’ priorities are
constantly evolving, especially in the zero interest
rate world. We see that Real Estate and
Private Equity funds are in the leading position
rather than more traditional UCITS. FinTech &
new technology developments are already
hugely impacting the operating models of all
actors of the investment fund value chain.
Cross border distribution is by definition the
nature of TA business and flexibility is part of the
TA’s DNA. The distribution markets developments
are aconstant, with additional emerging
markets in Latin America, such as Colombia,
now joining the fray for Luxembourg domiciled-funds.
No later than a few days ago, ALFI
successfully negotiated an exemption from the
obligation to hold an Australian financial services
(AFS) licence to provide financial services in
Australia. This relief will enable Australia’s institutional
investors, including superannuation
funds, to get easier access to Luxembourg
UCITS. This news will definitely influence the
global TA business model!
Josée-Lynda Denis
And of course, let’s not forget the evolving
regulatory requirements and market developments
in the fund space. How will the regulations
such as MIFID II, PRIIPS or the proposed
Target2Securities (T2S) platform apply to your
TA business?
TA transformation is already happening now.
You better be ready!
Communiqué par Josée-Lynda Denis,
Chairman of the ALFI TA Steering Committee
Source photo: ALFI
LG - Décembre 2016
31

Economie & finance
10 years LuxFLAG - A Luxembourg
success story in sustainable finance
LuxFLAG celebrated its 10th anniversary on November 22 at the European Investment
Bank. 130 delegates from the industry and society followed the invitation to mark a
decade of supporting sustainable finance. Her Royal Highness the Grand Duchess,
Honorary President of LuxFLAG; Pierre Gramegna, Minister of Finance; Ambroise
Fayolle, Vice President of the European Investment Bank and Thomas Seale, Chairman
of LuxFLAG addressed the audience on this special occasion.
Carole Dischbourg, Minister of Environment,
Thomas Seale, Chairman of LuxFLAG,
HRH the Grand Duchess,
Pierre Gramegna, Minister of Finance and
Ambroise Fayolle, Vice President, EIB
©BEI
«LuxFLAG is helping to make money available
where there is a lack of it, permitting
people to make decisions of their own,
giving them independence. We must continue
to be there for them», - HRH the Grand
Duchess.
«The history of LuxFLAG began 10 years
ago, with the launch of the first and unique
Microfinance Label in the world. Today,
LuxFLAG is on track to repeat this success
story in the field of green and sustainable
finance. I would like to congratulate the
whole team for 10 years of inspiring work,
and ensure them of the government’s continued
support in the years to come.», Pierre
Gramegna, Minister of Finance.
«As a Charter Member, we are proud to support
this multi-stakeholder initiative which
aims to promote the raising of capital for the
responsible investment sector. Going forward,
further collaboration between EIB and
LuxFLAG could be envisaged, especially as
LuxFLAG is preparing to launch a green
bond label.», Ambroise Fayolle, Vice
President, EIB.
Thomas Seale, Chairman of LuxFLAG,
expressed his gratitude to all parties involved
in shaping LuxFLAG to what it has become:
«We have achieved a Luxembourg and
European reputation as a serious and credible
finance labelling agency. We want to
spend the next decade building on our current
base to become a reference, the Gold
Standard, for responsible finance».
LuxFLAG was created in 2006 as a publicprivate
partnership initiative with the purpose
to develop and bring transparency to
the Microfinance industryby providing clarity
to investors. As the Microfinance Label reached
recognition in markets worldwide,
LuxFLAG extended its path in Responsible
Investing with the introduction of the
Environment Label in 2011 and the first
European ESG Label in 2014. The creation of
the Climate Finance Label in September
2016 set a further milestone in strengthening
Sustainable Finance. LuxFLAG has issued
52 investment fund labels worth nearly
13 billion assets under management fr om a
variety of international asset managers based
in more than 10 countries.
32
LG - Décembre 2016

Happy birthday LuxFLAG!
1
2
3 4
5
©BEI
6
1. HRH the Grand Duchess
2. Pierre Gramegna, Minister of Finance
3. Ambroise Fayolle, Vice President of the European Investment Bank
4. Thomas Seale, Chairman of LuxFLAG
5. Anne Marie Arens, General Manager LuxFLAG
6. Carole Dischbourg, Minister of Environment, Thomas Seale,
HRH the Grand Duchess, Pierre Gramegna and Ambroise Fayolle

Le Pacte Climat et les communes
par Martina Cappuccio
Le Pacte Climat est un contrat établi entre l’État et les communes. D’un côté, les communes
s’engagent à appliquer les mesures créées par l’European Energy Award (eea) et à mettre en
place un système de comptabilité énergétique et d’un autre côté, l’État apporte aux communes
le soutien financier et l’assistance technique nécessaire à la réalisation d’un tel projet.
Au Luxembourg, une certification des communes est même prévue à partir de 40% de
mesures mises en place.
Tuntange
Ayant adhéré au Pacte Climat depuis 2013, la
commune a mis en place au cours de l’année
écoulée un bulletin communal spécial dédié à
la communication sur les mesures mises en
place dans le cadre de ce contrat. Ainsi, dernièrement,
la commune a par exemple tenu à
sensibiliser ses habitants à l’utilisation nocive
des pesticides. De plus, cela fait un an que
Tuntange remplace petit à petit ses lampadaires
par un éclairage LED. L’aboutissement de
cette mesure est prévu pour le courant de
l’année 2019. Travaillant main dans la main
avec la commune de Boevange-Attert, les
deux communes ont décidé de créer une
seule et même équipe «Climat» dans le but
de fournir des efforts de manière conjointe.
________________________________________
Luxembourg-Ville
La commune possède 1.055 hectares de
forêts, ce qui correspond à environ 20% de
son territoire. Au total, 31 personnes travaillant
pour le service du patrimoine naturel de
Luxembourg situé dans le Bambësch ou pour
l’administration de la Nature et des Forêts
(ANF) sont responsables de son entretien. Par
exemple, ils s’occupent du prélèvement du
bois dans les forêts en fonction de ce qui a été
produit chaque année. La plus grande partie
de cette récolte sert alors à chauffer des écoles,
des bâtiments municipaux ou encore des
appartements dans les villes de Dommeldange
et de Cessange. Ils sont également chargés de
sécuriser les falaises et en profitent aussi pour
creuser des cavités dans la roche afin de créer
un contexte idéal pour que des hiboux grandsducs
puissent éventuellement y élire domicile.
Grand-Duché de Luxembourg
Le ministère du Développement durable et
des Infrastructures se penche actuellement
sur un projet de «vagues vertes» à travers le
pays. Ce concept vise à synchroniser les feux
de signalisation de façon à limiter les arrêts
des véhicules roulant à la vitesse autorisée.
Ainsi le trafic serait plus fluide et cela permettrait
aux transports en communs d’avoir
une allure constante tout au long de leurs
parcours. De plus, si les redémarrages sont
moins fréquents, la quantité de gaz émise
sera elle aussi moins importante. Pour le
moment, ce concept n’est en place qu’à
deux endroits, à savoir à Luxembourg et à
Esch-sur-Alzette mais il pourrait bientôt être
installé à quatorze autres endroits dans le
pays, dont une route à Bascharage et une
autre entre Luxembourg et Capellen. Une
étude doit encore être réalisée pour déterminer
la faisabilité de ce projet étant donné que
les routes sur lesquelles il pourrait être installé
doivent être relativement longues, ne
pas être coupées par trop d’intersections et
ne pas comporter trop de bandes de stationnement.
________________________________________
Mompach
Le 12 novembre dernier, le Grand-Duc
Jean et Carole Dieschbourg, ministre de
l’Environnement, ont participé à la journée
nationale de l’Arbre à Herborn, dans la commune
de Mompach. Au Luxembourg,
90.000 hectares sont recouverts de forêts ce
qui représente près de 35% de la surface
totale du territoire. Il est donc important que
le public soit sensibilisé à leur protection.
Esch-sur-Alzette
Suite à une plainte déposée par l’Union
Nationale des Etudiants du Luxembourg
(UNEL), la discussion sur la gratuité des transports
semble avoir été accélérée. En effet, les
parkings devant la Maison du Savoir coûtent dix
euros par jour aux étudiants, ce qui est bien trop
cher. Même si ces prix visaient à l’origine à
pousser les étudiants à prendre les transports en
commun, cette solution reste trop onéreuse et
les liaisons proposées par les transports publics
ne sont pas assez fréquentes, ni assez fiables
quant à leur ponctualité. C’est pourquoi des discussions
sont en cours avec le ministère du
Développement durable et des Infrastructures
pour garantir l’accès gratuit aux transports en
commun aux étudiants.
________________________________________
Roeser
Sur l’airedeBerchem, les embouteillages deviennent
monnaie courante, et pour cause: environ
165.000 camions par an, soit 450 par jour,
transitent par la station Aral se trouvant sur
l’aire. Les chauffeurs s’y arrêtent également pour
effectuer leurs pauses obligatoires si bien que le
parking est régulièrement saturé le soir et les
week-ends, encombrant ainsi l’entrée sur l’aire
et augmentant le risque d’accident à cet endroit.
C’est pour cette raison que le nombre de places
va bientôt augmenter et que le parking va devenir
«intelligent». En effet, grâce à un système de
gestion informatisée, les chauffeurs seront informés
du nombre de places restantes et de leur
localisation en fonction du temps de stationnement
prévu par ceux-ci. Ces changement
devraient permettre de fluidifier le trafic tant à
l’arrivée qu’au départ de la station.

Développement durable
Partenaire des communes
Le Pacte Climat est une convention conclue entre une commune et le ministère du Développement
durable et des Infrastructures. En signant cette convention, la commune s’engage à mettre
en œuvre sur son territoire un programme de protection du climat comportant un système
de gestion de qualité ratifiée par une certification européenne (European Energy Award ® ).
En contrepartie, la commune peut profiter d’un soutien technique et financier.
“
ENGIE Cofely aide
les communes à solliciter
les aides disponibles, soit
étatiques, soit autres, afin
de cofinancer les projets
liés aux énergies renouvelables
”
Conseils et études
Sur base d’une analyse de la situation prévalant
et des besoins spécifiques de la commune,
ENGIE Cofely conseille les communes
dans le cadre de la fourniture d’énergie, du
suivi des consommations et de l’efficacité
énergétique. Avec pour objectif de diminuer
de manière durable la consommation et la
facture énergétique des communes et d’augmenter
la part des énergies renouvelables,
ENGIE Cofely identifie les actions à mettreen
œuvre et conseille les communes dans le
cadre de leur politique énergétique et climatique.
Lors de cette phase de conseil, ENGIE
Cofely réalise les études nécessaires à sa
recommandation, liste, priorise et budgétise
les actions potentielles à mener et planifie les
actions dans un «Plan de mise en œuvre».
Financement
ENGIE Cofely a la capacité de préfinancer
des projets d’efficacité énergétique ou
d’énergies renouvelables afin de faciliter le
financement pour le client. A travers un
contrat énergétique, ENGIE Cofely apporte
son expertise stratégique, technique, financière
et opérationnelle en matière d’efficacité
énergétique et d’énergies renouvelables.
ENGIE Cofely offre un service intégré
(Conseil - Financement - Installation -
Exploitation & Maintenance-Monitoring) et
prend à son compte une partie significative
du risque de performance à travers une
garantie de résultat.
Exploitation et maintenance
Construction
Après avoir conseillé ses clients sur le choix
des installations et établit la planification des
travaux, ENGIE Cofely demande toutes les
autorisations nécessaires et monte le plan
financier du projet. Ensuite, ENGIE Cofely
contrôle et coordonne les travaux de
construction ou de transformation des installations
en veillant au respect des délais de
l’ensemble des intervenants. Une fois la
réception définitive des travaux, ENGIE
Cofely assure la mise en service des installations
et veille au respect des droits de ses
clients vis-à-vis de ses fournisseurs.
ENGIE Cofely exploite les installations qui
permettent aux communes une utilisation
rationnelle des énergies ainsi qu’une réduction
de leur impact sur l’environnement.
ENGIE Cofely prend entièrement en charge
l’exploitation et la maintenance des installations
thermiques, électriques, sanitaires et de
conditionnement d’air. ENGIE Cofely garantit
àses clients un niveau élevé de disponibilité,
de continuité et de qualité de service à travers
la mise en place d’équipes dédiées.
Dans le cadre de la gestion technique des
installations, la société assure, entre autres, la
gestion et l’entretien de modules de cogénération
force-chaleur et de groupes frigorifiques,
la gestion et le traitement des eaux, la gestion
36
LG - Décembre 2016

et l’entretien des équipements à titre préven-
de mesure, ENGIE Cofely conçoit et met en
d’énergie et donc non seulement réduire
tif afin de prolonger leur durée de vie et à
œuvre un système de surveillance. Le
leurs coûts d’exploitation mais aussi diminuer
titre curatif en fonction des besoins spécifi-
tableau de bord reprenant les indicateurs est
considérablement les émissions atmosphéri-
ques. Toutes les interventions sont réalisées
consultable à tout moment sur l’interface
ques.
par un personnel hautement qualifié et régu-
client au sein du site internet de ENGIE
lièrement formé. Le service d’intervention est
Cofely. Selon le niveau de contrat, le tableau
disponible 24h/24 et 7j/7. Au fil du temps et
de bord fourni sera: de base pour consulta-
Cette offre peut être globale et couvrir le
profitant de son expérience, ENGIE Cofely a
tion et sans action liée; détaillé avec assis-
cycle des points repris ci-dessus ou à la carte
développé une gamme de services haute-
tance ENGIE Cofely liée, ou; premium dans
selon les désirs de la commune. ENGIE
ment spécialisés dont les techniques sont
le cadre d’un contrat de gestion énergétique
Cofely aide les communes à solliciter les
régulièrement actualisées selon les normes
visant à la réduction des consommations
aides disponibles, soit étatiques, soit autres,
écologiques les plus récentes.
selon des objectifs bien définis.
afin de cofinancer les projets liés aux énergies
renouvelables et à l'utilisation ration-
Surveillance et gestion énergétique
L’architecture ouverte du système de ENGIE
Cofely offre un gros avantage sur les archi-
nelle de l'énergie.
tectures disponibles sur le marché en ce
Par un suivi régulier des consommations
qu’elle n’est pas liée à une seule marque et
d’énergie, ENGIE Cofely propose aux com-
permet un dialogue avec des systèmes de
ENGIE Cofely
munes d’adapter leurs équipements afin de
réduire leurs coûts énergétiques et leurs frais
d’exploitation, et d’assurer une maintenance
optimale des installations. Sur base d’une
analyse des besoins techniques d’indicateurs
marques différentes. En optimisant le rendement
des installations par un système de surveillance
complet et continu, ENGIE Cofely est
en mesure de faire des recommandations
aux communes pour davantage d’économies
12 ZARE Ilot Ouest
L-4384 Ehlerange
Tél.: 26 55 33-1
mail@cofelyservices-gdfsuez.lu
www.engie-cofely.lu
Source illustrations: ENGIE Cofely
LG - Décembre 2016
37

Développement durable
CARBON roule vert
Tous les véhicules motorisés polluent mais les professionnels du transport ne doivent pas
s’y résigner. Ce sont eux qui doivent supporter les projets novateurs qui un jour peut-être,
aboutiront à des véhicules 100% propres. C’est tout du moins la philosophie de
l’entreprise Carbon G. qui souhaite acquérir le premier minibus hybride de Luxembourg.
Explication de son directeur, Georges Carbon.
“
En tant qu’entrepreneur,
mon devoir est de soutenir
les domaines d’avenir
”
Un projet pilote
Lorsque la commune allemande de Tübingen
avoulu acquérir un minibus plus respectueux
de l’environnement, elle ne s’est pas résignée
àl’évidence qu’il n’existait pour l’heure, que
des moteurs à combustion classique. Au
contraire, elle s’est rendue à l’université afin
de demander aux étudiants de développer un
projet devenu aujourd’hui une réalité.
À l’occasion de la semaine de la mobilité,
Carbon G. a présenté son ambition d’acquérir
le premier minibus hybride pour le Grand-
Duché. Elena est un Sprinter de la marque
Mercedes-Benz qui dispose de trois modes de
conduite. Le chauffeur peut choisir via un
interrupteur unique, son mode de traction.
Avec un réservoir d’une capacité de 80L de
diesel, Elena peut aisément parcourir 800 km
et pas moins de 60 km en électrique avec
une vitesse maximale de 90km/h. Ainsi, le
chauffeur peut adopter un mode de transport
classique pour les longs trajets et basculer en
électrique dès qu’il arrive en ville ou dans sa
périphérie. Le troisième mode est hybride;
la machine choisit seule de basculer d’un
mode à l’autre.
Parfaitement adapté à Luxembourg
un terrain propice. Les 60 km d’autonomie
d’Elena suffiront largement pour la Ville,
d’autant plus qu’entre deux courses, le
chauffeur pourra recharger les batteries.
Il n’existe pour l’instant que six véhicules de ce
genre mais «en tant qu’entrepreneur, il est
de mon devoir d’appuyer les domaines
d’avenir», nous confie Georges Carbon.
D’autant plus que les batteries évoluent
chaque année et qu’Elena est capable de
s’adapter aux évolutions futures. Durant la
semaine de tests, Carbon G. a découvert
qu’Elena était parfaitement adaptée à
Luxembourg. Le spécialiste du transport des
personnes à mobilité réduite est le seul
professionnel à avoir son siège social en Ville
et 70% de ses clients-patients y résident,
«ce qui limite grandement nos trajets».
En attendant de voir les 1.000 minibus et la
majorité des 2.000 bus qui œuvrent aux
missions étatiques (transport en commun,
scolaire, de personnes à mobilité réduite)
se convertir à l’hybride, «nous souhaiterions
dédier plusieurs de ces minibus à la Ville et sa
périphérie». L’hybride est actuellement
la seule alternative possible pour le transport
en commun à Luxembourg, il contribuera
àaméliorer la qualité de l’air mais également
àréduire sensiblement la pollution sonore.
Si les plats reliefs des Pays-Bas se prêtent aux
véhicules 100% électriques, ce n’est pas le cas
pour Luxembourg. C’est pourquoi l’hybride
est la meilleure des solutions. Cependant, avec
les 800 bornes de recharges qui devraient
voir le jour d’ici 2020, le Grand-Duché devient
L’Entreprise Socialement Responsable
Le 9 juin dernier, Carbon s’est vu remettre le
prix ESR lors de la cérémonie organisée par
l’INDR à la Chambre de Commerce, «un label
comme une reconnaissance de ce que nous
38
LG - Décembre 2016

Georges Carbon
avons toujours été», assure le dirigeant. Déjà
àses débuts, Carbon a fait le choix de n’engager
ses collaborateurs qu’auprès d’institutions
dédiées à l’emploi. Et force est de constater
que la collaboration avec l’ADEM et le Forum
pour l’emploi s’avère fructueuse puisque sa
quarantaine d’employés est toujours aussi
motivée.
Les chauffeurs sont par exemple tous formés
à l’éco-conduite qui va de pair avec la
conduite des personnes à mobilité réduite et
les véhicules répondent aux dernières normes
environnementales Euro 6. Au fil des années,
l’entreprise s’est de plus en plus intéressée
àla dimension durable du métier. Les garages
sont par exemple équipés d’un système de
récupération d’eau de pluie avec laquelle les
véhicules sont lavés en utilisant des produits
biodégradables. Des panneaux photovoltaïques
ont aussi été installés sur les toits.
Les valeurs humaines ont toutes leur place dans
une petite entreprise comme celle de Carbon.
En investissant dans le meilleur matériel, qu’il
s’agisse des pneus, de l’huile moteur et des
outils mais aussi des écrans, claviers et chaises
de bureau, «mes collaborateurs peuvent travailler
dans les meilleures conditions et cela se
reflète dans le travail accompli».
Le prix ESR met ainsi en vitrine une responsabilité
depuis longtemps endossée par l’entreprise.
«Ce sont des valeurs qui devraient aller de soi
et nous communiquerons sur le label car nous
sommes convaincus de l’importance de la
prise de conscience générale». D’ailleurs de
nombreuses communes luxembourgeoises le
demandent déjà.
Carbon G. S.à r.l.
10, rue de la Cimenterie
L-1337 Luxembourg
Tél.: 8002 3300
LG - Décembre 2016
39

Développement durable
Quand la mobilité durable
passe par un besoin de sécurité
La startup Move2 a été créée en novembre 2014. A son origine, un constat: partout en
Europe, il y a une volonté politique d’évolution vers une mobilité durable et un nombre
de plus en plus grand d’usagers aimerait utiliser leurs vélos plus souvent pour se déplacer.
Pourtant, aucun dispositif ne leur permet de protéger leur équipement au quotidien.
Se positionnant en véritable «chaînon manquant» sur le marché, Move2 joue un rôle de
trait d’union entre la théorie et la pratique. Rencontre avec Thierry Jacques, directeur
produit et opérations et Jean-Luc Hannosset de Moxhe, directeur commercial et marketing.
Nous avons
voulu construire un objet
respectueux de l’environnement
et sécurisé pour
les usagers
“
”
Présentez-nous le projet BIKIBOX en
quelques mots…
Chaque année, plus de 3,1 millions de vélos
sont volés dans onze pays européens, ce qui
démontre la nécessité d’un système de parking
sécurisé plus efficace. Avec le BIKIBOX,
nous assurons la protection du vélo et de
tout l’équipement du cycliste.
Chacune des installations est divisée en un certain
nombre d’emplacements. Pour les entreprises
privées, nous avons conçu deux produits:
les BKB-MW7 et BKB-MW14 qui contiennent
respectivement sept et quatorze box individuels.
L’avantage du BKB-MW7 est de pouvoir
être adossé à mur et d’occuper moins d’espace.
Àl’intérieur des différents compartiments, le
vélo est rangé en position verticale grâce au
WHEELYLIFT, un système de relevage mécanique
que nous avons développé, fonctionnant à
l’aide d’un vérin à gaz, et qui ne demande
aucun effort à l’utilisateur. Au total, le plus
grand des BIKIBOX occupe l’équivalent de
deux places de parking de voitures, pour ranger
quatorze vélos, il peut donc être placé facilement
dans la cour intérieure d’une entreprise.
Chaque porte individuelle est montée d’un
verrou électromécanique fonctionnant sur
pile et peut être activé par un code d’accès.
Chaque employé créerait son propre code
spécifique qui lui garantirait l’accès exclusif à
son emplacement personnel. L’utilisateur
pourrait alors y laisser tout ce qu’il souhaite
sans aucun risque de vol ou d’endommagement
et pour la durée de son choix.
Comment est fabriqué le BIKIBOX?
Le BIKIBOX standard possède une structure
autoportante métallique et est montée d’un
toit en polyester lui assurant une étanchéité
parfaite. La couleur extérieure peut être
choisie gratuitement par le client, lors de la
commande. Ses parois intérieures sont en
bois massif autoclavé et actuellement, les
portes sont en HPL. Nous avons cependant
pour projet de construire ces portes en métal
car nous désirons construire un objet respectueux
de l’environnement, et ce, même dans
le choix de ses matériaux.
Pour le moment, nous fabriquons l’intégralité
des structures dans notre atelier situé
dans les Ardennes belges et puis nous les
transportons, à raison de deux BIKIBOX
maximum par semi-remorque, chez notre
client, où il suffit de déposer le matériel et
d’effectuer les branchements. Nous sommes
par ailleurs à la recherche d’autres ateliers car
le but est bien sûr de produire ces structures
40
LG - Décembre 2016

Thierry Jacques et Jean-Luc Hannosset Hannosset de Moxhe
dans le pays dans lequel elles seront installées
afin de limiter les trajets de livraison du
matériel et de participer à l’économie locale.
Plusieurs options peuvent aussi y être rajoutées,
comme le «pack électrique» qui comprend
les bornes de rechargement pour vélo
électrique et l’éclairage LED (intérieur et
extérieur de la structure) s’actionnant avec
des détecteurs de mouvements afin de
réduire au maximum la consommation
d’énergie. Nous avons aussi créé le «pack
confort» grâce auquel nous pouvons rajouter
des porte-manteaux et de petites étagères
afin de permettre aux usagers de ranger proprement
leurs biens personnels.
Actuellement nous travaillons donc principalement
dans le domaine privé. Dès 2017,
nous serons surtout présents en Belgique où
nous travaillerons avec Lampiris et Vivaqua
par exemple. Nous sommes aussi en négociations
avec le ministère Wallon des sports
pour pouvoir nous positionner dans les centres
sportifs de Wallonie. Nous avons également
des projets pour les Pays-Bas et
l’Allemagne et nous allons étendre notre
marché au Luxembourg grâce à la Chambre
de Commerce et Luxinnovation qui nous
aident à entrer en contact avec les institutions
publiques luxembourgeoises.
engageant des frais pour l’installation d’un
abri à vélo peuvent les déduire de leurs
impôts à 120%. En plus de cela, un employé
touchera également un forfait au kilomètre
s’il effectue le trajet entre son domicile et son
lieu de travail de façon régulière. Ces lois
vont évidemment dans notre sens: si les
entreprises poussent les employés à prendre
leur vélo, ils doivent également mettre en
place un système garantissant la sécurité de
leur matériel.
Assurez-vous un suivi de vos installations?
Qui sont vos clients?
Il existe actuellement deux types de BIKI-
BOX, le premier que nous commercialisons
d’ores et déjà est destiné au marché du «B to
B». Le second est destiné aux marchés «B to
C», c’est-à-dire les villes, les communes, les
marchés publics,… et pour lequel nous
devons encore développer une application
qui permettra aux usagers de réserver leur
BIKIBOX et de payer leur location en ligne.
Cette version smart devrait être opérationnelle
à l’automne 2017.
Quel est le coût moyen d’une installation?
Le prix de vente brut tourne autour des
16.800 euros pour un BKB-MW14, pack
confort compris. À cela, il faut rajouter les
frais de livraison et la TVA. Ceci dit, la
réforme fiscale au Luxembourg qui entrera
en vigueur dès janvier 2017 touchera de
nombreux aspects de la fiscalité des transports.
Elle prévoit un abattement fiscal pour
les véhicules moins polluants, en autres, pour
les vélos et vélos à assistance électrique. En
Belgique, c’est déjà le cas: les entreprises
Une fois le BIKIBOX vendu à une entreprise,
il devient sa propriété. L’entretien et le nettoyage
quotidien des installations lui incombent
donc. Toutefois, le sol des cabines est
équipé d’un caillebotis, ainsi si l’usager est
respectueux de cet espace, il devrait rester
propre longtemps. Les serrures à code sont
également gérées par des masters codes afin
de permettre aux services d’entretien d’une
entreprise de nettoyer les cabines verrouillées.
Ces codes constituent également une
sécurité pour l’employeur qui pourra toujours
accéder au contenu de ces compartiments
en cas d’urgence.
LG - Décembre 2016
41

Développement durable
En option, nous proposons un contrat d’entretien
annuel du système aux clients. Celuici
comprend l’entretien des charnières et des
serrures, la vérification du bon fonctionnement
du système de verrou par code, le remplacement
annuel de leur batterie – bien
qu’elles possèdent une durée de vie moyenne
de 30.000 clics – ainsi que le contrôle du système
de levage du vélo. L’intervention ne
devrait pas durer plus d’une demi-journée.
Par ailleurs, nous offrons une garantie standard
du matériel, selon la loi en application
dans le pays dans lequel il sera installé.
le budget total de 4,51 millions d’euros a été
accepté par le programme européen INTER-
REG et dont les partenaires sont trois régions
en Allemagne, une région en Belgique, une
région en Grande-Bretagne et deux régions
aux Pays-Bas. Ce programme vise à créer de
véritables autoroutes pour les vélos. Nous
nous occuperions alors de fournir et d’installer
notre équipement de stockage de vélos le
long de ces voies, le but étant d’étendre notre
concept à tous les pays d’Europe.
Au Luxembourg, nous sommes en contact
avec l’entreprise ALD Automotive. Déjà spé-
“
Nous voulons produire
ces structures dans le pays
dans lequel elles seront
installées afin de limiter
les trajets de livraison du
matériel et de participer à
l’économie locale
”
cialisée dans la gestion de flotte, ALD a
maintenant décidé de se lancer dans le lea-
Quels sont vos projets pour l’année à
venir?
Aéchelle européenne, notre plus grand projet
en vue est notre participation au projet CHIPS
(Cycle Highways Innovation for Smarter
People Transport and Spatial Planning), dont
sing de vélos et de Bike-Station. Leur système
actuel n’est pas sécurisé car les vélos
sont exposés à l’air libre, c’est pourquoi nous
sommes en pourparlers afin de développer
un BIKIBOX de six places dans le cadre de
leur nouveau produit de leasing: le Pool Bike,
une station de six vélos électriques.
MOVE2 sàrl
28, rue Grande Duchesse Charlotte
L-9515 WILTZ
Tél.: +352 269 504 54
Fax: +352 269 504 55
info@move2.lu
www.bikibox.com
Source des photos des installations: Move2
42
LG - Décembre 2016

Découvrez la Menuiserie-Ebénisterie
Holzwelten àSchifflange
En début de l’année 2015, après quelques étapes au sein de différentes menuiseries en tant
qu’ouvrier-menuisier et après avoir obtenu son brevet de maîtrise, Gilles Welter a décidé de
créer seul sa propre société, Holzwelten.
Il s’installe alors dans la cave de la maison paternelle, à Schifflange. Alors qu’au début, il était
plutôt question de se concentrer sur des petits travaux de montage en tous genres, sur la
restauration et sur des rénovations de toutes sortes, il s’est avéré rapidement que la diversité
des travaux prenait une envergure bien plus vaste.
Il était dès lors inévitable qu’une 2 e personne, également maître-menuisier, soit engagée afin
de satisfaire au mieux la clientèle de la jeune entreprise.
D’autre part, les locaux devenus trop petits pour gérer l’ampleur des travaux, il a été décidé
que la société s’agrandisse. «Nous avons finalement trouvé un endroit plus adapté à nos
besoins, et plus spacieux», décrit Gilles Welter. «Nous ne perdons pas de vue pour autant les
petits travaux, tels que les restaurations et les rénovations de toutes sortes, les montages de
portes et fenêtres en bois et PVC, cloisons et faux plafonds, les montages de cuisines, escaliers,
parquets et planchers, ainsi que meubles tous genres».
«Nous pouvons dès lors annoncer qu’à partir de février 2017, la société Holzwelten va
déménager dans ses nouveaux locaux à Sandweiler, Zone Industrielle Rolach, où elle va louer
une surface exploitable d’environ 500 m 2 ainsi que des bureaux», ajoute-il.
Toujours soucieux de garantir un travail soigné et de satisfaire totalement sa clientèle, l’équipe
Holzwelten se réjouit de rejoindre au plus vite les locaux à Sandweiler pour pouvoir réaliser un
travail plus efficace et offrir un service impeccable à ses clients.
«Notre clientèle nous donne la motivation de regarder vers l’avant. C’est elle qui nous fait
progresser, sans pour autant perdre le sens des réalités», conclut l’entrepreneur.
Holzwelten s.àr.l. • 17, rue Pierre Frieden • L-3838 Schifflange
Tél.: 26 53 27 50 • info@holzwelten.lu • www.holzwelten.lu

Brèves ministérielles
Jean Asselborn au 16 e
Sommet de l’Organisation
internationale de la Francophonie
Le ministre des Affaires étrangères et européennes
du Luxembourg, Jean Asselborn,
s’est rendu à Antananarivo, en république de
Madagascar, du 22 au 24 novembre 2016,
afin de participer à la 32 e Conférence ministérielle
de la Francophonie (CMF) préalable
au 16 e Sommet de l’Organisation internationale
de la Francophonie.
Communiqué par le ministère des Affaires
étrangères et européennes
________________________________________
Fédération de Russie en visite
grand-ducale
La Vice-Premier ministre de la Fédération de
Russie, Olga Golodets, a effectué une visite
de travail au Luxembourg les 23 et 24
novembre 2016. Elle a eu une entrevue
avec le Premier ministre, ministre d’État,
Xavier Bettel, à l’Hôtel de Bourgogne. Les
discussions ont porté essentiellement sur les
relations bilatérales et les relations entre la
Russie et l’Union européenne. Xavier Bettel
et Olga Golodets, accompagnés de S.A.R.
la Grande-Duchesse héritière, ont assisté à
un concert de l’Orchestre du Théâtre
Mariinsky dirigé par le maestro Valery
©MAEE
©Cour grand-ducale/ Charles Caratini
Gergiev qui exerce également la fonction de
consul honoraire du Grand-Duché de
Luxembourg à Saint-Petersbourg. Cet événement
qui a eu lieu à la Philharmonie
Luxembourg s’inscrit dans le cadre des célébrations
du 125 e anniversaire de l’établissement
des relations diplomatiques entre la
Fédération de Russie et le Grand-Duché de
Luxembourg.
Communiqué par le Gouvernement
________________________________________
Déclaration de Romain
Schneider à la Chambre
des députés
Dans sa déclaration sur la politique de coopération
au développement prononcée le
23 novembre 2016 à la Chambre des députés,
le ministre de la Coopération et de
l’Action humanitaire, Romain Schneider, a
réaffirmé le maintien du cap fixé par le programme
gouvernemental, à savoir l’investissement
de 1% du RNB dans la coopération
au développement et l’action humanitaire,
et ce au profit de la lutte contre la
pauvreté.
Le Luxembourg fait le choix politique de
continuer à appliquer l’additionnalité des
fonds pour le climat et de ne pas comptabiliser
de dépenses liées à l’accueil des réfugiés
au Luxembourg dans son aide publique
au développement. Le ministre Schneider a
souligné que pour ce qui est de la migration
il n’y a donc pas de solution toute faite et
que ce phénomène continuera de poser des
défis à l’avenir.
Communiqué par le Gouvernement
©Chambre des députés
Pont Adolphe:
la remise en service reportée
au mois de février 2017
Dans le cadre de la réhabilitation du pont
Adolphe, la remise en service ne se fera pas en
décembre comme initialement prévue. Une
météo défavorable, avec des températures
trop basses et des précipitations abondantes
ces dernières semaines, ont rendu impossible
la réalisation de l’étanchéité du tunnel d’accès
de la passerelle pour piétons et cyclistes.
Compte tenu de l’interruption des travaux due
au congé collectif en décembre-janvier, d’une
durée de trois semaines, l’Administration des
ponts et chaussées est donc contrainte de reporter
la date d’ouverture au trafic au courant du
mois de février 2017.
Communiqué par
l'Administration des ponts et chaussées
________________________________________
Colloque des cadres:
Dan Kersch échange
avec les dirigeants
des services de secours
Réunissant plus de 280 participants, le colloque
des cadres est une séance d’information
qui s’adresse aux responsables des unités de
secours de la Protection civile et des services
d’incendie et de sauvetage communaux.
Le colloque a offert une plate-forme pour des
échanges de vues sur les défis actuels et futurs
liés à la réforme des services de secours. Elle a
été l’occasion pour le ministre Dan Kersch
d’informer sur l’état d’avancement de la
réforme et de répondre aux questions et aux
préoccupations des acteurs concernés.
Source Wikimedia Commons ©Michiel1972 de nl

L’art de vous mouiller
Salles de bain et chauffage
Rien de mieux qu’un chez-soi bien chauffé pour rester lové dans son canapé ou une
salle de bain accueillante pour profiter d’un bain à la parfaite température. Pour
vous, pour votre plaisir et votre maison, nous avons la passion de l’eau et de l’air.
Depuis 1911.
tél.: (+352) 55 42 42 | fax: (+352) 57 02 62 | www.reckinger-alfred.lu
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La parole à l’opposition
Élections du 45 e président des Etats-Unis.
Quelles relations futures entre l’Europe
et Trump?
Le peuple contre les élites?
Une amitié pour le meilleur de l’avenir!
Préserver les liens privilégiés avec les
Etats-Unis
Le 8novembre aenvoyé des vagues
de choc à travers l’Europe où le continent
a essayé de trouver un positionnement
face à un phénomène très
peu connu, le président élu, Donald J.
Trump. Si on le connaissait surtout de
ses gaffes pendant la campagne électorale,
il nous incombe maintenant de
ne pas seulement essayer de le comprendre,
mais aussi de redéfinir une
relation entre l’Europe et les «United
States of Trump».
Si à première vue Trump semble incarner
une politique américaine plus fixée
sur soi-même et moins vers le commerce
extérieur, démontré par sa
volonté d’abandonner les traités TPP
et TTIP, ce qui est fêté par beaucoup
de citoyens européens, il est désormais
un président très dangereux car nonprévisible
avec des ambitions globales.
Il est important de ne pas normaliser
Trump et il est aussi important de ne
pas l’ignorer! C’est alors à l’Europe
qu’incombe un rôle joué par les Etats-
Unis depuis la deuxième guerre mondiale,
et c’est pour cela que le Vieux
Continent doit rapidement trouver
son positionnement comme pouvoir
mondial dans un monde de plus en
plus globalisé. Il est important de
prendre des positions fortes sans
néanmoins détruire le modèle de politique
par consensus européen.
Au lieu de regarder vers les Etats-Unis
pour savoir dans quelle direction marcher
il est maintenant à nouveau aux
Européens de défendre des valeurs
libérales en face d’une vague de
populisme qui a permis à Trump de
s’assurer la présidentielle, et comme
les Alliés ont sauvé l’Europe d’une dictature
nazie, il incombe maintenant
aux politiciens européens de ne pas
commettre les mêmes fautes que
pendant les années 30.
Sven Clement, du Parti Pirate
C’est ce qu’on dit généralement. Ce
n’est pas forcément ce que révèlent
les analyses de l’électorat de Clinton
et Trump. Les villes ont voté Clinton
dans leur très grande majorité. Le
«rust belt» (littéralement: «région
rouillée»), donc les régions de l’ancienne
industrie en décomposition ont
voté majoritairement Clinton. Le sexe
et l’âge des électeurs ont peu joué
pour départager les deux candidats,
malgré les propos sexistes du spéculateur
immobilier qu’est Trump.
Par contre, les caractéristiques «ethniques»
distinguent nettement les électeurs:
pour les non-blancs le rapport
est de 78-22 en faveur de Clinton,
pour les seuls noirs de 92-8! En général,
les plus riches ont voté Trump, les
plus pauvres, Clinton. Ce n’est donc
pas exactement «le vote du peuple
contre les élites».
Alors que de jour en jour, au fil des
comptages, l’avance en voix pour
Clinton progresse (+ 2 millions en
faveur de Clinton) il faut se poser la
question de ce qui motive à voter
pour un réactionnaire, un raciste,
sexiste et homophobe, un milliardaire
d’élite ne payant pas d’impôts. Parce
que nous vivons un retour d’opinion
profond vers la droite dans l’ensemble
du monde occidental doublé d’une
division profonde de l’ensemble de la
société. Les développements similaires
dans de nombreux pays européens
sont là pour le prouver.
Faut-il désespérer? Loin de là. Aprèstout,
Bernie Sanders, se disant socialiste,
avait fait bouger les foules et les
jeunes dans la précampagne démocrate.
Communiqué par déi Lénk
Les relations internationales sont des
relations entre nations avant d'être
des relations entre gouvernements.
Ce sont des relations entre peuples et
pays avant d'être des relations entre
politiciens et partis. La politique étrangère
est un équilibre entre valeurs et
intérêts: elle n'est ni le domaine des
intérêts particuliers ni des préférences
partisanes. Tout cela est tout particulièrement
vrai pour la plus importante
alliance politique, économique, militaire
et populaire du système international:
le partenariat stratégique de
l'Europe avec l‘Amérique. L'élection
de Donald Trump n’y a rien changé.
Nous demeurons tous cependant
dans l’expectative, alors que nous
ignorons quelles mesures parmi celles
annoncées par Donald Trump pendant
la campagne présidentielle et qui
ont font beaucoup de vagues seront
in fine mises en œuvre. Il est vrai
qu’avec Hillary Clinton comme présidente,
il y aurait moins d’interrogations
tant elle se situe dans une certaine
continuité avec la politique d’un
Barack Obama.
Le CSV reste un parti transatlantique
convaincu. Pour lui, les relations avec
les Etats-Unis vont au-delà d’un
simple partenariat. Ils traduisent une
profonde amitié née au lendemain
de la Seconde Guerre mondiale. Nous
espérons qu’il sera de la volonté du
nouveau président d’entretenir cette
amitié pour le meilleur de l’avenir.
Claude Wiseler
Président du Groupe parlementaire CSV
Donald Trump est sorti vainqueur
des élections américaines. Le peuple
américain, en a décidé ainsi. L’ADR
respecte le choix souverain du peuple
américain qui a préféré Donald Trump
àson adversaire Hillary Clinton.
Les Etats-Unis sont un partenaire privilégié
de l’Europe et du Luxembourg, tant
pour le commerce que pour la défense
commune. Or, l’élection de Donald
Trump change la donne. Son attitude
face aux traités commerciaux internationaux
est pour le moins ambigüe…
Sa volonté de résilier le TPP transpacifique,
pourtant jugé globalement
très favorable aux intérêts américains,
pourrait signifier une position unilatérale
plus égoïste des Etats-Unis dans le commerce
international et dans les négociations
américano-européennes sur le successeur
du TTIP dont le sort paraît scellé.
La politique de défense commune a été,
longtemps avant l’arrivée de Donald
Trump, la cible d’efforts américains
pour mieux répartir les colossales charges
financières y liées. Sous cette pression,
le Luxembourg adéjà commencé
àaugmenter son budget militaire. Nul
doute les nouvelles exigences américaines,
sous l’égide de Donald Trump,
notamment en ce qui concerne l’OTAN
et ses partenaires occidentaux, seront
encore plus sévères.
Pour l’instant les premières déclarations
du président élu restent trop floues pour
pouvoir prédire avec précision les politiques
américaines des quatre prochaines
années. Mais l’Europe et le Luxembourg
doivent pouvoir préserver les liens privilégiés
traditionnels avec les Etats-Unis,
malgré quelques remarques aussi
intempestives que déplacées de dirigeants
européens pendant la campagne
électorale américaine.
Communiqué par l’ADR
46
LG - Décembre 2016

Vincent Lekens
Un environnement IT performant,
totalement sécurisé à 0 euro
pour les startups luxembourgeoises
CMD.solutions est un fournisseur de services cloud et de télécommunication qui
propose à ses clients de gérer leur environnement IT. Et puisque les startups n’ont pas
toujours les moyens d’y consacrer un budget, CMD.ventures leur offre sa gamme de
services jusqu’à ce qu’elles trouvent leur stabilité. Interview croisée des Managing
Partners, Vincent Lekens et Jerry Wagner.
“
Une infrastructure
informatique peut rapidement
devenir obsolète et
donc inappropriée aux
besoins réels de la société
en pleine croissance
”
Comment avez-vous élaboré les solutions
de CMD.ventures?
VL: Nous nous sommes tout d’abord basés
sur notre propre expérience. Même si nous
faisons partie du groupe Wagner, qui est fort
de 80 années d’expériences sur le territoire
luxembourgeois dont 25 dans l’IT, nous restons
néanmoins une startup. Nous sommes
donc pleinement conscients des procédures
et formalités qui adviennent avant même le
lancement des activités commerciales.
Une startup a besoin de partager des documents
et d’échanger des informations avec
ses investisseurs, banques et partenaires.
Trop souvent encore, elle échange ses informations
parfois sensibles via des applications
ouvertes et non sécurisées. Une fois que
l’entreprise est commercialement active et
qu’elle arrive à se dégager un chiffre d’affaires
suffisant pour se doter d’une solution IT,
il lui est souvent impossible de transférer ses
données dans un système informatique sécurisé.
48
LG - Décembre 2016

C’est donc à partir de ce constat que nous
avons décidé de mettre en place une solution
dédiée aux startups, dont la structure et l’environnement
sont interactifs.
Les difficultés qu’éprouvent les jeunes
pousses à financer leur installation
informatique n’entrainentelles
pas de facto, des problèmes de
sécurité?
VL: C’est en effet un risque important et
d’autant plus lorsqu’on sait qu’une infrastructure
informatique peut rapidement
devenir obsolète et donc inappropriée aux
besoins réels de la société en pleine croissance.
Beaucoup de jeunes sociétés innovantes
démarrent leurs activités en utilisant
les solutions destinées au grand public.
C’est pourquoi nous leur proposons des
solutions IT personnalisables sans qu’elles
ne doivent bloquer une partie de leurs capitaux.
Vous proposez donc «un environnement
ICT performant, totalement sécurisé
à zéro euro»…
VL: En effet, la startup bénéficie gratuitement
de nos services jusqu’à un an après la
publication de ses statuts. Elle s’engage en
retour pour deux ans supplémentaires.
Ce contrat sur trois années (dont la première
est gratuite) donne accès à 100% de nos
solutions.
Y’a-t-il des secteurs d’activités, et donc
une clientèle que vous visez plus particulièrement?
JW: Nous ne visons aucun domaine spécifique
puisque nos solutions sont parfaitement
adaptables. Il peut s’agir d’une entreprise
nouvellement créée et spécialisée
dans les technologies financières, dans l’informatique
de pointe mais aussi de la
reprise d’un commerce artisanal comme
une boulangerie par exemple. Souvent, lors
d’une succession commerciale, le nouveau
chef d’entreprise découvre que les adresses
mails ne sont pas au nom de l’entreprise et
souhaite renforcer sa présence sur internet,
via par exemple, la création d’un site internet.
Notre clientèle est donc très diverse et nous
répondons aux besoins qui caractérisent tous
les domaines d’activités.
Vous devez donc assurer un niveau de
sécurité élevé afin qu’il puisse réponde
àtoutes les activités?
Jerry Wagner
VL: Nous avons en effet construit une solution
IT autour de notre modèle de sécurité.
Toutes les données sont traitées et sauvegardées
sur le territoire luxembourgeois dans un
centre de données Tier IV qui est à ce jour, le
niveau de sécurité le plus élevé. Le client est
seul à pouvoir autoriser l’accès à un tiers. Par
ailleurs, il peut travailler en vacance, de la
plage, directement via l’interface sécurisée à
nos bureaux virtuels sans risque de perdre
ses données, ni d’ouvrir une faille de sécurité
et d’accès à ses informations.
JW: Prenez par exemple le cas d’une agence
immobilière qui commence ses activités à
Luxembourg; sa clientèle aisée et exigeante a
tout intérêt à ce que ses informations restent
sur le territoire luxembourgeois. C’est pourquoi
tous nos services sont labélisés «Made
in Luxembourg» et «Safe in Luxembourg»;
de la petite boulangerie rurale à la FinTech
innovante, nos services profitent à tous.
Pouvez-vous nous énumérer les différents
services que vous proposez?
JW: Une startup n’a pas toujours le réflexe
de réserver son nom de domaine, c’est pourquoi
en plus de l’hébergement du site internet,
nous lui en proposons deux; un nom
provisoire et un autre prévu pour le jour du
lancement de l’entreprise, par exemple.
LG - Décembre 2016
49

Coverstory
“
Toutes les données sont
traitées et sauvegardées
sur le territoire luxembourgeois
dans un centre de
données Tier IV
”
Comme expliqué précédemment, nous
savons d’expérience toute l’utilité de pouvoir
partager des fichiers en toute sécurité.
Les banques, investisseurs ou comptables
pourront alors selon les autorisations, lire,
commenter et modifier les documents. Nous
mettons pour cela à disposition de nos
clients, notre serveur de partage de fichiers
d’une capacité de 200 Go.
Nous savons qu’une startup ne commence
à engager du personnel qu’au
terme de sa première année et qu’il n’y a
bien souvent qu’un ou deux fondateurs à
son commencement. C’est pourquoi nous
les dotons de une à huit boîtes mails unifiées
de 15GB avec un partage de calendriers.
JW: Je pense qu’il est important de souligner
la grande qualité de nos prestations.
Je prends pour exemple l’importance
primordiale que nous accordons à notre
relation clientèle. Ce sont toujours nos
ingénieurs qui répondent eux-mêmes aux
appels téléphoniques de nos clients.
Ainsi, la nature de nos rapports est avant
tout humaine et nous pensons que c’est
indispensable pour cerner les besoins et
répondre aux mieux aux attentes.
Nous avons créé en 2016, pas moins de
quatorze services supplémentaires qui
résultent de discussions avec nos clients.
Ce sont leurs avis et remarques qui nous
aident àproposer des services adaptés aux
mouvances du marché.
Enfin, nos solutions comportent bien
évidemment les dernières mises à jour des
logiciels qui sont protégés d’antivirus et
d’antimalware.
Comment définir CMD.ventures…
VL: Je dirais que c’est le choix de la simplicité
au service de l’efficacité. Toutes les
données sont structurées et sécurisées afin
d’assurer la transition de la startup
naissante vers le lancement de la société.
Les débuts d’une startup sont souvent bercés
aux rythmes des nombreux rendez-vous
et trop souvent encore il faut encoder tous
les contacts un par un lorsque l’entreprise
se dote enfin d’un système informatique.
Notre solution propose un transfert des
contacts simplifié et sans aucune perte de
donnée puisque notre boite mail comporte
un calendrier partagé. Nos services qui sont
de haute qualité et entièrement gratuits la
première année ont déjà séduit une quinzaine
de startups.
Etoffer votre gamme de services est
ainsi intrinsèque à votreactivité; quelle
en sera la prochaine étape?
JW: Nous allons lancer en janvier 2017, un
tout nouveau service à destination des startups
et commerces. Ce service, nommé
CMD.dashboard va permettre de simplifier la
vue globale de la santé financière d’une
société et plus particulièrement d’une startup.
Bilans, tableaux et schémas seront
connectés au service de comptabilité et se
mettront à jours toutes les 24 heures.
Ce service en ligne sera à destination des
personnes autorisées, il sera accessible à
partir de tous les supports informatique
et tiendra compte des planifications futures.
CMD.solutions
19, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
Tél.: 27 67 67 67
www.cmd.solutions
50
LG - Décembre 2016

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Xavier Lisoir, PWC Luxembourg; Klaus Fellner, Namirial; Cédric Jadoul; Steve Heggen et Marc Payal, Fujitsu Luxembourg
Evènement autour du règlement
européen eIDAS
Le 8 novembre dernier, Fujitsu et certains partenaires ont invité une cinquantaine de
clients à un évènement autour du nouveau règlement européen eIDAS. Interview avec
Cédric Jadoul, Head of Digital Strategy.
Qu’est-ce que le règlement eIDAS?
eIDAS (pour Electronic IDentification And trust
Service) est le nom du nouveau règlement
européen sur l’identification électronique et
les services de confiance visant à créer un
marché unique des échanges numériques.
Qu’apporte le règlement en termes
d’opportunités?
Le nouveau règlement couvre différents
aspects liés aux transactions électroniques
comme par exemple l’identification électronique,
la signature électronique, l’horodatage, etc.
Dans le cadre de la signature électronique
notamment, le règlement eIDAS introduit la
possibilité de créer à distance une signature
avancée ou qualifiée en définissant des règles
communes pour tous les Etats membres de l'UE.
L’avantage est qu’une signature électronique
apposée dans un pays de l'Union européenne
est dorénavant valable dans les autres pays
également. Cet alignement règlementaire
couplé aux facilités apportées par la signature à
distance ouvre la porte à de nouvelles opportunités
de digitalisation des processus.
Quelle est l’offre de Fujitsu?
La solution de signature électronique multicanal
offre une grande flexibilité aux entreprises
souhaitant digitaliser l’ensemble de
leurs processus, qu’ils soient réalisés en
mobilité, à distance ou en face à face, tout
en collectant les meilleures garanties de nonrépudiation
suivant le contexte.
De surcroît, l’intégration stratégique de cette
solution avec des émetteurs de certificats qualifiés
Européens nous permet aujourd’hui de
proposer une solution en ligne avec les opportunités
offertes par ce nouveau règlement.
Dans une volonté de digitalisation, nous intégrons
toujours nos solutions dans une
réflexion globale de parcours utilisateurs. C’est
pourquoi, en complément à l’offre de signature
à distance, nous proposons aujourd’hui
des outils comme l’identification vidéo.
Cet outil permet à tout le monde de devenir
client sans se déplacer, en prenant contact
avec un opérateur bancaire à distance.
Grâce à la signature à distance, la banque
peut obtenir le consentement contractuel
d’un client sans l’obliger à se déplacer en
agence ou à renvoyer des copies signées
d’éventuels contrats. L’expérience client en
est améliorée et le processus de la banque
écourté.
Fujitsu Technology Solutions (Luxembourg) SA
Parc d'Activités Capellen
89C rue Pafebruch • L-8308 Capellen
Tél.: 26 099 -1
Visit our solutions website:
www.fujitsu-solutions.lu
52
LG - Décembre 2016

L’event en images

Technologies
La transformation digitale dans les PME
Les conseils, les solutions informatiques à haute valeur ajoutée et l’amélioration
de la performance opérationnelle sont ses missions, et ce, «en ciblant les besoins réels
et en respectant les processus opérationnels de nos clients». Interview d’Antoine Ngo,
ancien directeur du pôle informatique décisionnel et qui est depuis six mois, le nouveau
CEO de Metrum.
Nous avons
la particularité de nous
engager contractuellement
sur des objectifs quantifiés
et mesurables, avec des
honoraires variables liés
aux résultats
“
”
Comment peut-on définir Metrum?
Nous sommes une société de services dans le
monde du digital et développons des applications
sur-mesure. Nous proposons des
solutions pour l’intégration d’ERP, pour l’informatique
décisionnelle mais aussi des
conseils à haute valeur ajoutée.
Metrum fait partie du groupe Resultance
dont les domaines d’activités sont complémentaires.
Metrum compte une vingtaine de
collaborateurs et, avec ses trois sociétés, le
groupe compte 80 personnes; ce sont généralement
des informaticiens de gestion ou
des ingénieurs.
Metrum implémente des solutions informatiques
et le groupe accompagne les entreprises
dans l’optimisation de leurs performances.
Toujours à des fins de création de valeurs
puisque nous avons la particularité de nous
engager contractuellement sur des objectifs
quantifiés et mesurables, avec des honoraires
variables liés aux résultats.
Parlez-nous de vos clients…
Le groupe Resultance est né il y a quinze ans
en s'appuyant sur la confiance de grands
comptes de l’industrie (sidérurgique, verre,
chimie, etc.).
Le cabinet a ensuite adapté et transposé son
savoir-faire et ses méthodologies à d’autres
secteurs et nous bénéficions aujourd’hui de
solides expériences dans le domaine automobile,
aéronautique, pharmaceutique,
distribution, High Tech, les services financiers
et le secteur public.
Notre modèle d'engagement aux résultats et
nos expertises multisectorielles sont à la base
de la construction de nos offres de services
aux PME.
Au Luxembourg, le groupe est impliqué
dans le programme «Fit 4 Innovation»
depuis son lancement en 2013; le but étant
que les PME, créent de la valeur par le biais
de l'amélioration de la performance.
Ces entreprises peuvent alors investir dans
l'innovation et ainsi préparer leur avenir.
Depuis le début de l’année, Luxinnovation a
créé «Fit 4 Digital» qui permet également
aux petites entreprises (< 50 employés et
CHIFA

Les PME seraient-elles frileuses à la
fracture du numérique?
Elles craignent surtout les investissements qui
sont liés aux changements. C’est pourquoi
nous leur expliquons que la transformation
digitale est contributive à la création de
valeur. La transformation digitale optimise
trois aspects fondamentaux de l’entreprise:
C’est tout d’abord une meilleure connaissance
des modes de consommation, une
meilleure compréhension des besoins et donc
une meilleure fidélisation de la clientèle. Cela
permet de toucher de nouvelles cibles et de
mettre en place une commercialisation digitale
(réseau sociaux, newsletter, etc.).
Ensuite, viennent s’ajouter aux stratégies
commerciales classiques de nouveaux
canaux de distribution et de nouvelles gammes
qui y sont dédiées. Nous élaborons par
exemple un site de e-commerce pour l’un de
nos clients et ce nouveau canal de commercialisation
va générer une hausse de son chiffre
d’affaires.
Enfin, les processus opérationnels et la gestion
de l’entreprise sont améliorés. Souvent, les
PME ont investi dans des logiciels au moment
de leur création mais ces solutions ne sont
plus adaptées aux défis du marché actuel.
Faire avec les moyens du bord peut constituer
une limitation ou un bridage du travail.
Il vous faut donc une profonde connaissance
des activités vos clients…
Tous nos projets résultent d’une phase préalable
de diagnostics. C’est à partir de notre
constat que le client décide d’aller plus loin
dans l’implémentation du projet. Nous présentons
les disfonctionnements et proposons
les leviers d’améliorations avec les coûts
associés. Nous avons, par exemple l'habitude,
dans le cadre de nos projets, ne nous
engager sur des améliorations de performance
opérationnelle de l'ordre de 25%.
Bien évidemment, tout dépend des leviers et
du potentiel de l’entreprise.
Antoine Ngo
Un dernier mot…
Luxembourg compte beaucoup d’entreprises
qui offrent des solutions informatiques, d’autres
de la mise en place d'infrastructure et
d’autres encore de l’amélioration de processus.
Il est cependant unique qu’un groupe
propose une offre qui intègre à la fois un
accompagnement sur l’infrastructure, de
l’implémentation de solutions informatiques,
de la transformation digitale et de l’amélioration
de processus avec en plus un engagement
sur le résultat.
METRUM
153-155 A, rue du Kiem
L-8030 Strassen
LUXEMBOURG
Tél.: 26 00 87 01
Fax: 26 00 87 02
info@metrum.lu
LG - Décembre 2016
55

Technologies
Les CEO sont des cibles
Telindus avait organisé le 24 novembre, une grande conférence sur la cybersécurité des
dirigeants. La «Cybersecurity For CEOs» s’est tenue dans les bâtiments du Kneip à
Bertrange que Telindus devrait rejoindre en 2018. Un auditoire composé en grande
partie de directeurs d’entreprises qui étaient venus se renseigner sur les risques qui
leurs sont spécifiques en matière de criminalité informatique.
“
Le plus impénétrable
des systèmes finira toujours
par trouver le plus créatif
des pirates informatique
”
Hausse des attaques
Gérard Hoffmann, le président et administrateur
délégué de Telindus a rappelé combien il
était difficile d’appréhender les cyberattaques
dans un monde qui est toujours plus connecté.
D’autant plus que la moitié des entreprises ne
connaissent pas les causes des infractions et
que beaucoup d’entre elles ont besoin de deux
ans pour détecter une faille dans leur système
de sécurité. Les virus informatiques sont élaborés
afin de pénétrer discrètement les systèmes,
ils ont ainsi le temps nécessaire pour trouver les
informations recherchées.
Si des géants comme Dropbox, Linkedin et
même la NSA ont été piratés, aucune entreprise,
organisation ou institution ne peut se
prévaloir d’une sécurité complétement fiable.
Le plus impénétrable des systèmes finira
toujours par trouver le plus créatif des pirates
informatique et avec 83.610 attaques et 4.500
incidents informatiques répertoriés sur son
territoire en 2014, le Grand-Duché, avec son
important centre financier, ne fait pas exception.
Le phénomène ne saurait être uniquement
traité au niveau national et c’est pourquoi
l’Europe s’est dotée d’une agence chargée
de la sécurité des réseaux. Enisa (European
Union Agency for Network and Information
Security) a d’ailleurs coordonné cette année,
le plus vaste exercice au monde en lançant
ses attaques au 1 er avril 2016. Ainsi, plus de
3.000 infiltrations dans 300 organisations
dont les réseaux sociaux ont été réalisées.
Pourquoi les CEO?
Les CEO sont des proies de premier choix au
vu de leur pouvoir décisionnel. Nombreux
sont les dirigeants d’entreprise à changer
leurs mots de passe tous les mois mais cela
ne suffit pas à les prévenir des attaques.
Les dirigeants délèguent beaucoup et ne
connaissent pas tous les détails des affaires
de leur entreprise, ce qui constitue une faille
où s’immiscent les pirates informatiques.
Un "hacker" profite donc de toutes les
vulnérabilités qui peuvent servir ses intérêts,
il redouble d’inventivité et n’hésite pas à se
mettre en relation avec le dirigeant soit par
conversation téléphonique, soit par courrier
électronique. Il se fait passer pour un autre,
poussant le dirigeant à révéler des informations
capitales. Il crée de faux sites internet
et de fausses adresses mails qui sont en tous
points identiques aux officiels mis à part
quelques détails seulement. Il peut compromettre
les adresses mails des employés et
envoyer de fausses notifications aux clients
qui transfèreront des sommes d’argent sur
le compte du criminel. Il peut aussi modifier
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LG - Décembre 2016

Gérard Hoffmann, président et administrateur délégué, Telindus
Jean-Luc Brach, Chief Information Officier, Kneip
des transactions bancaires et même imiter le
site internet d’une banque.
Les mobiles criminels sont souvent liés aux dommages
de l’entreprise: argent (50% des attaques),
données (40%) et réputations (10%).
Moyens de protections
La sécurité fait partie du cœur de la digitalisation
et 60% des entreprises échouent face
àune cyberattaque. Il n’existe pas de recette
miracle mais bien souvent les attaques aboutissent
à cause de négligences basiques
comme la non mise à jour des logiciels par
exemple. Le personnel et notamment celui
dédié à l’informatique doit s’entrainer régulièrement
afin d’améliorer ses compétences.
L’entreprise doit s’équiper de technologies,
de procédures adéquates en cas d’attaque et
si possible d’une personne dédiée à la sécurité
informatique.
Lee Marshall, Head of IT Infrastructure and Operations, Kneip
Il faut aussi s’assurer que les employés
n’aient pas d’autorisation d’accès plus importante
que celle dont ils ont besoin pour leurs
activités. En cas d’attaque, le chef d’entreprise
doit se tourner vers des sociétés spécialisées
qui ont les moyens de la défendre et de
la conseiller et il en existe à Luxembourg:
www.securitymadein.lu
JuB
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Technologies
Large format
ou la numérisation des plans
CK entretient d’étroites relations avec les communes luxembourgeoises depuis maintenant
70 ans. Le fournisseur de traceurs, d’imprimantes et de photocopieurs professionnels
connaît leurs besoins. Interview de Claude Gandolfi, responsable du département large
format chez CK, qui fort de 35 années d’expérience dans le large format, aime se qualifier
comme «l’un des rares dinosaures du domaine encore en activité».
“
La HP DesignJet T2530 PS
est la machine idéale pour
les communes
”
Comment peut-on définir votre département?
Le large format concerne toutes les impressions
qui dépassent le format A3. Si les photocopieurs
et imprimantes standards prennent parfaitement
en charge les formats A4 et A3, peu de machines
sont capables d’aller au-delà. Notre département
loue et vend des machines qui peuvent
imprimer en A2, A1, A0 et même encore plus
grand comme des affiches de 4 mètres sur 3 par
exemple. Nous fournissons aussi les consommables
tels que l’encre, le papier, les systèmes
d’affichage et de nombreux médias.
Y’a-t-il des limites de grandeur?
Oui et non. Nous pouvons imprimer jusqu’à
1,63 mètre de large et sur toute la longueur
du rouleau (qui peut atteindre jusqu’à 175
mètres de long). Bien évidemment les machines
sont capables d’imprimer plusieurs bandes
qui rassemblées comme une tapisserie,
forment une fresque géante.
À quelle clientèle s’adresse le département
large format?
Il s’adresse à tous ceux qui évoluent avec des
plans. C’est en premier lieu, les communes,
cadastres, Etat, Administration des Ponts et
Chaussées par exemple. Nous travaillons
ensuite avec beaucoup d’architectes, de
géomètres et de bureaux d’ingénieurs ou
d’études.
Tous ont en commun de concevoir (des
bâtiments, routes, machines, ou autres).
Les plans sont établis grâce aux logiciels
informatiques. Des plans qu’il faut ensuite
éditer, imprimer, couper et enfin plier.
Nous proposons des scanners, coupeuses et
plieuses éléctriques spécialement conçus
pour les plans mais notre dernière machine la
HP PageWide réalise le tout automatiquement.
Cette machine est tout simplement
incroyable, elle est capable d’imprimer
jusqu’à 3.000 plans A0 par jour (ce qui prend
six ou sept jours avec une machine standard).
Personne n’offre ces capacités à
Luxembourg.
Et pour les communes…
Fut un temps où les communes avaient des
armoires à plans contenant jusqu’à 1.500
plans. À chaque copie ou pour chaque
étude, elles devaient alors manipuler les
plans originaux. Cela entrainait inévitablement
de nombreuses détériorations.
Aujourd’hui, à l’heure du numérique, nous
équipons les communes pour qu’elles
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LG - Décembre 2016

Claude Gandolfi
puissent scanner puis imprimer sans toucher
aux originaux. La plupart détiennent toujours
les originaux papiers mais elles n’ont
plus besoin de les manipuler puisqu’elles disposent
des versions numériques. La dématérialisation
des plans est un gain de temps
considérable et nous comptons une quarantaine
de communes luxembourgeoises qui
ont déjà franchi le pas.
Quels est votre produit phare pour les
communes?
Nous travaillons essentiellement avec HP et
ce pour deux raisons. Tout d’abord parce
qu’ils représentent à eux-seuls, 82% de part
de marché dans le monde mais aussi parce
que cette marque qui est la plus vendue, est
de loin celle qui propose les machines les plus
fiables du marché.
La HP DesignJet T2530 PS est la machine
idéale pour les communes. C’est la seule à la
technologie jet d’encre liquide qui fait tout
en un. Elle est capable d’imprimer un A0 à la
minute, de scanner et de copier.
Les communes gardent leur machine en
moyenne cinq ans alors que le renouvellement
de la technologie se fait actuellement
tous les trois ans. C’est pourquoi beaucoup
font le choix de la location; elles peuvent
ainsi se doter de machines plus performantes,
plus rapides et réalisent des économies
en consommables.
Vous entretenez donc un lien de long
terme avec vos clients…
Oui, et ce de par notre service après-vente
qui est l’un, si ce n’est le meilleur de
Luxembourg. Notre service technique est le
seul du pays à avoir toutes les formations HP,
qu’elles soient réalisées en Allemagne ou à
Barcelone au démo center européen. Les
compétences de nos techniciens sont les
garantes de notre réactivité et nous devons
sans cesse les améliorer. La réactivité, la flexibilité
et la fiabilité sont intrinsèques à notre
métier et c’est pour cela que nous intervenons
dans la plupart des cas dans la journée
chez nos clients.
Peut-on dire que le Luxembourg est un
lieu propice au large format?
Absolument et notamment au vu du secteur
de la construction qui s’y porte bien. Le marché
luxembourgeois est le plus important de
la Grande Région. À titre d’exemple, le
Grand-Duché compte deux fois moins d’habitants
que la Moselle mais quatre fois plus
d’architectes. Nous pouvons dire que c’est le
secteur de la construction qui porte celui du
large format.
CK S.A
2, rue Léon Laval
Zone d’Activités Am Bann
L-3372 Leudelange
Tél.: 26 380 1
Fax: 26 380 380
info@ck-online.lu
www.ck-online.lu
LG - Décembre 2016
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Brèves communales
Emile Eicher,
bourgmestre de la commune de Clervaux
Clervaux
Refuge à Marnach
A l’occasion de la rentrée scolaire 2018, la
commune accueillera un village de conteneurs
destiné à l’accueil et au logement des demandeurs
de protection internationale. Ces structures
provisoires devraient pouvoir héberger
150 personnes et Emile Eicher, bourgmestre
de Clervaux, a lancé une recherche de logements
vacants dans sa commune et dans les
communes voisines afin de pouvoir reloger les
résidents dans la même région lorsqu’ils
auront obtenu leur statut de bénéficiaire de
protection internationale. Ainsi, la continuité
dans la scolarité des enfants accueillis pourrait
être assurée. Les habitants de la commune ont
jusqu’au 23 décembre pour faire partager
leurs observations ou remarques aux communes
de Clervaux et de Parc Hosingen.
________________________________________
Mertert
Prestation de serment
La commune de Mertert a un nouveau bourgmestre.
En effet, le 28 octobre dernier, Jérôme
Laurent a été nommé à cette fonction. Il a
donc prêté serment devant Dan Kersch,
ministre de L’Intérieur. Laurent Knauf, premier
conseiller de gouvernement et Christian Coos,
expéditionnaire au ministère de l’Intérieur
étaient présents pour assister à la cérémonie.
Wiltz
Une fusion pour une meilleure
organisation
Dernièrement, les Centres d’aide et de soins
de Heiderscheid et de Wiltz ont fusionné.
A présent tous deux localisés dans l’infrastructure
«Hëllef Doheem» à Wiltz, ce nouveau
centre permettra à la commune d’établir
une organisation plus simple et plus efficace
pour mieux subvenir aux besoins des
clients. Les services proposés resteront identiques
et le centre continuera à employer 85
personnes spécialisées dans les milieux médical
et social.
________________________________________
Berdorf
Nouvel échevin
Suzette Seyler-Grommes est la nouvelle
échevine de la commune de Berdorf. Le 18
novembre dernier, elle a donc prêté serment
devant le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch.
Comme l’exige la loi, elle a donc dû énoncer
la phrase suivante: «Je jure fidélité au Grand-
Duc, d’observer la Constitution et les lois du
pays, et de remplir avec zèle, exactitude,
intégrité et impartialité les fonctions qui me
sont confiées». Laurent Deville et Laurent
Knauf, tous deux premier conseiller de gouvernement,
et Marie-Paule Parisot, rédactrice
au ministère de l’Intérieur étaient présents
à l’événement.
________________________________________
Esch-sur-Alzette
Cactus revoit ses plans
Le plan d’aménagement général (PAG) du
lieu-dit «Op der Haart» a été modifié, suite à
des plaintes à répétition déposées par les
résidents contre le projet initial. Les grandes
lignes du projet ont donc été revues et incluront
désormais la construction d’un hypermarché
complété par une galerie de 15 à 20
emplacements commerciaux ainsi qu’une
salle de fitness, une crèche et des restaurants.
De plus, le groupe compte créer, dans
un premier temps, 40 appartements dans le
centre commercial. Environ 200 appartements
supplémentaires pourraient être
construits sur le terrain au cours d’une
deuxième phase. La première partie des travaux
devrait durer 24 mois, si les riverains
valident ce projet.
________________________________________
Wahl
Taux de radon inquiétant
Le radon est un gaz radioactif naturel qui
résulte de la désintégration de l’uranium et
que l’on retrouve dans les habitations. Une
étude a récemment été effectuée dans la
commune de Wahl auprès de 200 foyers
pour en mesurer la concentration. Bien qu’il
soit normal d’en trouver la présence dans les
caves, dans cette commune dont le sol est
propice au développement de radon, le taux
de radiation par mètre cube y serait trop
élevé et pourrait engendrer des problèmes
de santé pour ses habitants. Dans un premier
temps, le ministère de la Santé conseille aux
habitants de bien isoler le rez-de-chaussée
de leur maison et d’installer un système de
ventilation. Ces mesures d’aménagement
seront en partie prises en charge par l’Etat.
________________________________________
Rumelange
Vossloh Cogifer Kihn et les
beaux jours de l’industrie
Cette entreprise allemande, star du secteur
de l’industrie au Luxembourg, construit
actuellement des aiguillages destinés à être
installés dans la capitale dans le cadre du
projet Luxtram. Installée dans ses locaux
datant du 19 e
siècle, elle produit des pièces
créées sur-mesure et ensuite redistribuées
dans le monde entier. Le géant allemand ne
cesse d’investir dans son siège à Rumelange,
tant dans le matériel que dans le personnel,
puisque le nombre d’employés est en
constante augmentation. Respectueuse de
l’environnement, l’entreprise veille par ailleurs
à acheminer son matériel depuis des villes
ou régions proches du site.

Differdange
Réaménagement
d’une piscine en amphithéâtre
L’ancienne piscine d’Oberkorn a récemment
été transformée en amphithéâtre pour les 700
étudiants de l’université du sport, de la santé et
de la thérapie. L’ancienne piscine accueille également
un laboratoire de biomécanique équipé
de capteurs et de caméras très performants qui
permettront aux étudiants de décomposer les
mouvements enregistrés. La «Lunex» viendra
compléter les offres de formations universitaires
déjà existantes au Luxembourg. Avec un
programme dispensé intégralement en anglais,
l’université sera tournée vers l’international.
Le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, Claude
Meisch, ministre de l’Education nationale, de
l’Enfance et de la Jeunesse et Lydia Mutsch,
ministre de la Santé étaient notamment présents
lors de la cérémonie d’inauguration.
Luxembourg-Ville
Le CHL fait peau neuve
D’ici à la fin de l’année 2023, un nouveau
bâtiment «Centre» sera construit au sein du
Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL).
Le début des travaux devrait commencer fin
2018 et durer cinq ans pour accueillir à
terme 464 lits, 18 salles d’opération et
2 héliports sur le toit possédant un accès
direct aux blocs opératoires. Cet édifice sera
relié aux autres annexes du centre hospitalier
par des passerelles. Cette future
construction a été pensée de manière à faciliter
les flux dans le bâtiment. La plupart des
380 chambres prévues seront individuelles
et équipées d’une salle-de-bain et seront
aménagées de façon à favoriser le bien-être
et à respecter au mieux le calme dont les
patients ont besoin en période de convalescence.
Lydia Mutsch,
ministre de la Santé et de l'Égalité des chances

Bâtiment & construction
Une multitude de spécialités
en un seul concept
Installée dans les bureaux de Sopinor à Schifflange, l’entreprise SopiConcept a vu le jour
en 2015 et ne cesse de grandir depuis. Rencontre avec Orlando Pinto, administrateur
délégué de Sopinor, Helder Peixoto, administrateur délégué d’Art & Pavés et Efrain
Fernandez, administrateur délégué de SopiConcept.
En 2002, Orlando Pinto fonde Sopinor,
société exécutant surtout les voiries mais
aussi les terrassements. Travaillant pour des
clients privés, pour les communes luxembourgeoises
et pour l’Etat, des travaux d’utilité
publique lui sont régulièrement confiés.
Actuellement, c’est ce géant de la construction
qui est en charge du projet de voirie
«Luxtram».
En juin 2005, Helder Peixoto s’est joint à
l’aventure en venant compléter l’offre de
Sopinor avec Art & Pavés, une entreprise qui
s’occupe des gros-œuvres, alentours et façades.
Ses clients sont principalement des promoteurs
et des clients privés.
Enfin, en janvier 2015, Efrain Fernandez
prend à son tour le train en marche et crée
SopiConcept. Sa spécialité concerne les
chantiers tous corps d’état et clés en main
tant pour les clients privés que pour les promoteurs,
les associations, les promotions du
Groupe ainsi que ses propres promotions. Ce
partenariat est né assez naturellement puisque
les trois associés avaient régulièrement
été amenés à travailler ensemble, par le biais
de leur société respective. Au fil du temps,
l’idée est née de construire une société commune
afin de combiner leurs 80 années d’expérience
à eux trois sur le terrain. Leur but
aujourd’hui est de renforcer leur alliance afin
d’offrir une offre de qualité et très complète
aux clients.
Le Groupe, qui a démarré avec quatre personnes,
en emploie maintenant 420. En tout,
40 encadrants sont présents pour organiser
le travail au quotidien et gérer les équipes. La
structure y est bien déterminée: chaque
gros-œuvre dépend d’un chef de chantier,
lui-même géré par un technicien et par l’ensemble
de l’équipe de SopiConcept. Une hiérarchie
très claire est en place et constitue la
base de leur bonne organisation.
Par ailleurs, six personnes travaillent actuellement
au service de SopiConcept et une quinzaine
de grands chantiers sont en cours, dont
certains concernent la construction de résidences
pouvant aller jusqu’à huit bâtisses.
D’ici à l’année prochaine, leur chiffre d’affaires
devrait atteindre les douze millions.
Un but commun
L’objectif du Groupe est de parvenir à
contrôler un maximum de spécialités dans la
construction. C’est pourquoi plusieurs filiales
ont été créées, chacune étant spécialisée
dans son propre domaine. Ainsi, Sopi therme
est dédiée aux chauffages, sanitaires et ventilations
et SopiHouse s’occupe des finitions,
carrelages, menuiseries et cuisines qui sont
d’ailleurs exposés dans sa propre salle
d’exposition chez Sopinor. Grâce à ces structures
complémentaires, le groupe possède
une offre très complète ce qui lui permet de
gérer tous les aspects d’un même chantier.
Au fil du temps, l’entreprise s’est entourée
de personnes compétentes grâce auxquelles
elle a grandi et s’est diversifiée. Aujourd’hui,
le groupe est en mesure de contrôler 70%
du chantier en interne à savoir les grosœuvres,
les alentours et les façades avec Art
& Pavés, les finitions et menuiserie avec
SopiHouse et le matériel sanitaire et de
ventilation avec Sopi therme.
C’est SopiConcept qui se charge du contact
avec le client et de l’organisation du projet
dans son ensemble en réunissant l’expertise
des autres filiales pour les combiner de
manière efficace. Appréciée par les promoteurs
et les associations à travers le pays, elle
gère l’intégralité d’un projet et non uniquement
sa construction. À partir de la remise
des plans du cadastre SopiConcept prend
tout en charge depuis la création des avantprojets,
jusqu’à l’exécution et la construction
en passant par l’obtention des autorisations
nécessaires à la construction ce qui constitue
la solution idéale pour les clients privés.
Même si elle ne rassemble pas tous les
corps de métier, l’entreprise réunit en interne
des experts qui les conseillent comme
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LG - Décembre 2016

Helder Peixoto, Orlando Pinto et Efrain Fernandez
un ingénieur qui s’occupe de la préparation
statique des plans, des géomètres, des dessinateurs,…
Des chantiers à travers le pays
Cette année, la plus grande réalisation de
SopiConcept a été la construction d’un
ensemble immobilier composé d’une résidence
de huit unités ainsi que de quatre
maisons dans la commune de Filsdorf.
Le lotissement est en cours de finition, mais
l’entreprise va débuter plusieurs autres
projets de grande envergure dans les
prochains mois.
En ce qui concerne la construction, toutes
les structures du groupe sont certifiées
«maisons passives» et l’ensemble du personnel
a suivi les formations adéquates pour
recevoir cette certification. SopiConcept est
prête à affronter les nouvelles réglementations
depuis longtemps et aujourd’hui l’entreprise
peut se vanter d’être passée maître
dans le domaine des maisons passives, d’ailleurs
ses constructions actuelles respectent
d’ores et déjà les nouvelles réglementations
entrant en vigueur en 2017.
En plus de son volet «construction»,
SopiConcept réalise des rénovations tous
corps d’état. Pour les réaménagements plus
ponctuels, les clients peuvent être redirigés
vers une autre filiale du Groupe selon le
domaine visé. La société est par ailleurs
agréée pour recevoir les subventions de l’Etat
et les enoprimes relatives aux rénovations
visant à réduire la consommation d’énergie
et surtout à consommer de manière durable.
Ainsi, elle oriente ses clients vers de nouveaux
matériaux écologiques. Le personnel
du showroom de SopiHouse – dans lequel un
éventail assez large de ces matériaux est
exposé – est toujours présent pour conseiller
les clients et les guider à travers les réglementations.
“
Le Groupe est en
mesure de contrôler 70%
d’un chantier en interne
”
Sopinor – SopiConcept – Art & Pavés
70, rue Romain Fandel, L-4149 Schifflange
Tél.: 26 57 80 1
www.sopiconcept.lu
LG - Décembre 2016
63

Bâtiment & construction
Un domaine de spécialisation
peu courant
Depuis sa création en 2009, Electricity Application Luxembourg S.A. (EAL), n’a cessé de
grandir et emploie à présent 40 personnes. Aujourd’hui, l’entreprise est capable de
répondre à la demande croissante du marché et contribue activement au développement
du tissu social luxembourgeois. Rencontre avec Cyrille Ercolani, administrateur délégué.
Présentez-nous votre entreprise en
quelques mots...
EAL est une société spécialisée en courant
faible et basse tension et est dédiée aux professionnels,
et ce, dans tous les secteurs
d’activités. Nous réalisons aussi des travaux
de maintenance et de dépannage 7j/7 et
24h/24.
Quand nous avons démarré cette entreprise,
le but était de rester une petite
société à taille humaine. Mais à l’heure
actuelle, nous sommes présents partout au
Luxembourg et des marchés de plus en
plus grands nous sont confiés. Avec près
de 1.500 clients issus de tous les milieux et
une centaine de projets de moyenne
envergure à notre actif, notre chiffre d’affaires
est en passe d’atteindre les quatre
millions d’euros. Aujourd’hui, nous nous
sommes installés dans nos nouveaux
locaux dans la commune de Differdange et
nous ne regrettons rien. Notre impératif au
quotidien est de satisfaire le client en fournissant
un travail de qualité; si nous ne
voulons plus grandir, c’est notamment
pour garantir à nos clients un certain standing.
Vous êtes experts dans les domaines
de la sécurité et du contrôle d’accès,
parlez-nous de cette spécialisation.
En ce qui concerne le contrôle d’accès, nous
sommes les distributeurs exclusifs de la marque
EAL dont nous avons tiré notre nom.
Nous avons installé leurs produits, au fonctionnement
simple ou compliqué selon les
besoins du client, dans de nombreux sites
institutionnels à Luxembourg et nous nous
sommes également occupés de leur mise à
jour et de leur maintenance. Par exemple,
nous avons mis en place un système de
reconnaissance biométrique qui fonctionne
par analyse du réseau de veines dans une
grande banque à Luxembourg, à la
demande de notre client. Notre produit de
contrôle d’accès haut de gamme est adapté
à de grosses installations et répond à un
cahier des charges complexe. Il connait un
grand succès parmi les institutions luxembourgeoises,
dont la Cour de Justice européenne,
par exemple, qui comporte en tout
2.000 portes d’accès sécurisées par nos
soins.
C’est pour des projets de cette envergure
que notre système de maintenance prend
toute son importance: nous devons être à
même d’intervenir pour débloquer un système
dans un temps de réaction et un délai
de réactivité très courts.
Quels sont les points forts de votre
entreprise?
Nous sommes capables de réaliser une installation
de A à Z: nous commençons par
conseiller le client, nous réalisons ensuite des
études de faisabilité et d’incidence et nous
nous occupons de la mise en œuvre. Enfin,
nous pouvons assurer la gestion et la maintenance
des installations.
Mais notre plus grand point fort reste la qualité
de notre personnel. Nous disposons en
effet d’employés possédant une grande
expérience. De plus, je m’attache à préserver
le travail de chacun au quotidien et de
garantir aux employés une atmosphère saine
et chaleureuse car je suis persuadé que si le
personnel est heureux au travail, cela s’en
ressentira dans la qualité du service fourni au
client. Je suis convaincu que la valeur d’une
entreprise se définit surtout par le capital
humain qu’elle détient.
64
LG - Décembre 2016

Parlez-nous de vos plus grandes réalisations...
Nous opérons principalement dans le cadre
de construction de bâtiments administratifs.
Pour ces réalisations, nous nous occupons de
tout élément nécessitant une installation
électrique. Par exemple, Pour la Fondation
J.-P. Pescatore nous avons mis en œuvre 70
km de câbles informatiques et 1.000 prises.
Pour le chantier de SES Astra, nous sommes
encore aujourd’hui très présents sur le site
puisque nous y assurons toujours la gestion et
la maintenance des 550 contrôles d’accès de
portes que nous leur avons installés. Tout
comme nous le faisons pour le Centre
National Sportif et Culturel (d’Coque) où
nous sécurisons davantage le site pour arriver
à un total de 600 lecteurs de badges. Nous
sommes aussi régulièrement mandatés pour
les projets de différents grands magasins,
dont Match pour qui nous avons dernièrement
réalisé les installations électriques de
leur magasin à Esch. Nous assurons par ailleurs
la maintenance et l’entretien de tous
leurs supermarchés au Luxembourg. D’autres
enseignes de la grande distribution nous font
également confiance comme Delhaize et Lidl.
Vous faites personnellement partie du
comité de l’Association des Patrons
Electriciens (APEL), quelles conséquences
cela a-t-il sur votre philosophie de
travail?
Cela me permet tout d’abord de rencontrer
mes confrères et de discuter avec eux des
enjeux de notre métier. Nous travaillons
entre autres sur les réglementations et les
cahiers des charges, ce qui me permet d’être
en amont de toutes ces démarches et de
donner mon opinion en tant que personne
de terrain.
Nous avons notamment beaucoup travaillé
sur le Centre de compétences. Ce projet
visait à définir avec les entrepreneurs les aptitudes
professionnelles dont ils avaient besoin
au quotidien. Nous avons donc établi cette
charte grâce à un grand travail de recherche
et d’évaluation. Aujourd’hui, toutes les
tâches ont été classées hiérarchiquement en
fonction des personnes à qui elles incombaient.
Ainsi, pour chaque emploi, une grille
de compétences a été fixée pour garantir
l’efficacité du personnel dans une entreprise.
Cette classification doit être régulièrement
effectuée pour que les employés soient toujours
au fait des nouvelles technologies.
La valeur d’une
entreprise se définit surtout
par le capital humain qu’elle
détient
“
”
Cyrille Ercolani
Electricity Application Luxembourg S.A.
75, rue de la Gare
L-4571 Oberkorn
Tél.: 26 57 411
Fax: 26 57 41 86
www.eal.lu
LG - Décembre 2016
65

Bâtiment & construction
L’entreprise familiale
synonyme d’engagement social
En 1911, Octave Reckinger fonde une quincaillerie qui se développe dans les secteurs
du chauffage et du sanitaire. L’entreprise familiale est ensuite dirigée par Alfred dans l’entredeux-guerres,
puis par les frères Paul et François en 1973 qui étendent les activités jusqu’aux
grands bâtiments. La quatrième génération connaît alors tout le poids de l’héritage familial et
de cette position d’un des leaders sur le marché luxembourgeois qu’il s’agit de consolider.
De 70 employés lorsqu’il en prend les rênes en 1997 à quelques 260 aujourd’hui, le directeur
Michel Reckinger revient sur la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise.
Révolution, transition ou continuité;
comment une entreprise centenaire se
lance dans la RSE?
La société s’y est concrètement engagée
depuis un peu plus d’un an mais elle est une
entreprise familiale depuis toujours. En tant
que dirigeant, je suis particulièrement attaché
à la notion «familiale» et c’est cet esprit
qui définit la relation que j’entretiens avec
mes employés.
L’entreprise se sent responsable de ceux qui
l’animent au quotidien; avec leurs familles ils
font vivre commerces, associations culturelles
et clubs sportifs. L’entreprise est dès lors
consciente qu’elle s’inscrit dans la société et
je pense que c’est l’un des critères qui différencie
les PME des grandes multinationales.
Sans vouloir faire d’anachronisme, je pense
que le terme de RSE est une appellation
moderne pour qualifier une mentalité qui
nous habite depuis plus d’un siècle.
Reckinger compte néanmoins 260
employés; n’est-ce pas difficilement
transposable?
Préserver l’esprit d’une entreprise familiale
avec autant d’employés est possible du
moment où la communication est assurée.
Bien évidemment les outils communicationnels
ne peuvent pas être les mêmes que
lorsque nous étions encore 70. C’est pourquoi
nous devons mettre en place les
moyens adéquats qui non seulement transmettent
nos messages à nos employés mais
permettent également de faire remonter
leurs avis.
Quels sont ces nouveaux outils?
Nous avons travaillé en profondeur sur différents
sujets. Pour ce qui est de la communication
par exemple, nous venons de
publier la première édition de notre
«Reckinger Mag» qui sera distribué deux
fois par an. Nous sommes par ailleurs en
train de mettre en place un Intranet à destination
unique des employés de l’entreprise.
Ces deux actions bien qu’essentielles
dans la circulation de l’information et de la
parole entre nos différents collaborateurs
n’auraient pas été suffisantes sans un
renouvellement profond de l’organigramme.
Nous avons abandonné la rigidité
d’une structure traditionnelle et verticale
pour un organigramme plus clair, qui
consolide l’entreprise et facilite l’échange.
Nous utilisons pour cela un code couleurs
qui différencie les services et montre les
liens qui les régissent.
Ces efforts pourraient-ils être récompensés
par une labélisation?
Nous sommes en effet sur la liste de l’INDR
pour l’acquisition du label RSE mais nous le
considérons néanmoins comme une étape de
notre plan d’actions. Je prends pour exemple
la convention que nous venons de signer avec
Médecins Sans Frontières pour qui nous allons
payer 1% de toutes leurs installations de
rénovations clé en main; ce qui représente un
budget annuel de presque 50.000 euros.
Nous communiquerons sur nos actions communes
et sensibiliserons non seulement nos
employés, mais aussi nos fournisseurs et nos
clients. Nous donnerons également la possibilité
à nos employés de prendre un congé sans
solde avec la garantie d’une réinsertion pour
qu’ils puissent se rendre sur le terrain pour le
compte de MSF.
Un mot sur vos chantiers actuels…
De l’installation de sanitaires dans une maison
unifamiliale à l’équipement d’un grand bâtiment,
nous œuvrons sur des chantiers de toutes
les tailles, qu’ils soient neufs ou anciens. Ainsi,
d’une fuite d’eau chez un particulier aux problèmes
techniques d’un immeuble administratif,
notre service après-vente est à même de répondre
efficacement à tous les types de demandes.
66
LG - Décembre 2016

“
Je pense que le terme
de RSE est une appellation
moderne pour qualifier une
mentalité qui nous habite
depuis plus d’un siècle
”
Nous travaillons actuellement beaucoup à
Belval où nous sommes en train de finaliser
l’immeuble Jazz (96 appartements et 4.700 m 2
de bureaux et commerces). Nous serons également
en charge du nouveau LTPS d’Ettelbruck
(Lycée Technique pour Professions de Santé)
qui sera le premier bâtiment minergie plus à
Luxembourg. Cette norme suisse assure que le
bâtiment consomme moins d’énergie qu’il n’en
produit mais elle certifie également la provenance
du matériel dans une optique de favoriser
l’économie circulaire. L’emprunte carbone
est ainsi bien moindre qu’un bâtiment classique.
Enfin, nous réalisons à Kockelscheuer l’un
des premiers bâtiments industriels triple A au
Luxembourg qui sera climatisé par des forages
géothermiques.
Comment voyez-vous l’avenir de votre
société?
Nous sommes spécialisés dans toutes les
techniques du bâtiment et devons donc
constamment nous adapter aux nouvelles
évolutions. La digitalisation, les normes environnementales
ainsi que les changements
énergétiques se font désormais à court et à
moyen termes. D’autant plus que cette
tendance est appuyée par des politiques
gouvernementales qui tendent à sortir des
énergies fossiles.
D’ici 30 ans par exemple, il n’y aura presque
plus de chauffage au gaz, les bâtiments
consommeront toujours moins mais seront
de plus en plus équipés en technicités. Nous
avons donc besoin de compétences qui
répondent à toujours plus de complexité.
D’où notre responsabilité d’offrir à nos
employés, la possibilité de se former tout le
long de leur carrière.
Michel Reckinger
RECKINGER
z.a.r.e Ilot Ouest
L-4384 Ehlerange
Tél.: 55 42 42 1
Fax: 57 02 62
LG - Décembre 2016
67

Société
Les secours venus du ciel
«J’ai l’habitude de dire que nous sauvons une vie par jour», déclare le souriant René Closter.
Originaire de Troisvierges, il est le président et fondateur du Luxembourg Air Rescue (L.A.R.),
l’organe luxembourgeois de transport aérien d’urgence, de rapatriement de personne et
de transfert d’organe. Rencontre avec cet ancien pompier obstiné, qui a su par son
dynamisme et sa force de caractère surmonter les obstacles pour créer une absl qui
rallie chaque point du pays en dix minutes, mais ne s’arrête pas aux frontières.
“
Je me suis lancé
dans cette aventure tout
seul puisqu’aucune institution
ne me soutenait
”
Sortie de l’œuf
Tout commence avec un accident. Dans la
commune de Steinsel, un petit garçon tout
juste descendu de son bus scolaire est renversé
par une benne à ordures. L’un de ses
pieds est sectionné. «Nous devions l’emmener
rapidement au Centre Hospitalier de Toul,
au-delà de Nancy, pour essayer de sauver son
pied», se souvient René Closter. A l’époque, il
est pompier professionnel. Vu l’urgence de la
situation, les secours tentent de faire venir un
hélicoptère de l’étranger pour prendre en
charge l’enfant. D’Allemagne, de France ou
de Belgique: aucun n’est disponible. «Nous
avons dû emmener ce petit gars en ambulance.
Il était sous le choc mais conscient, et il
demandait sans cesse: “Monsieur, ou est
mon pied?”. Difficile de lui expliquer qu’il se
trouvait dans un genre de réfrigérateur»,
raconte-t-il. Malheureusement, cette journée
de juillet 1986 est synonyme de départs en
vacances. L’autoroute est bondée et il faut
quatre heures à l’équipe pour relier l’hôpital.
Tout espoir de greffe est anéanti. «Il avait six ans, le
même âge que mon fils à l’époque», précise-t-il.
Homme de terrain qui comptabilise 14.000
interventions à son actif, René Closter n’est
pas facilement choqué. Mais ce drame le
déstabilise. Il est conscient de l’intensification
générale du trafic routier et des longues
distances pour atteindre certains hôpitaux.
«Ce jour-là, j’ai pris une décision: celle de
créer un service de secours par les airs. Et je
me suis lancé dans cette aventure tout seul
puisqu’aucune institution ne me soutenait».
En effet, l’idée n’est pas nouvelle dans l’esprit
du luxembourgeois. Il l’a déjà proposée
aux politiques et aux professionnels de la
santé mais s’est toujours heurté à un refus
catégorique. A l’époque, le SAMU venait de
naître et n’était pas encore bien intégré dans
le paysage. L’Etat craignait qu’un service
héliporté d’urgence ne soit un gouffre financier.
De plus, le Grand-Duché n’avait jamais
disposé d’hélicoptère sur son territoire. «Tout
le monde était contre ce projet. Mais j’ai pris
une hypothèque sur ma maison et j’ai créé
Luxembourg Air Rescue». Le 18 avril 1988,
l’asbl est née.
Envol
Pendant des années, l’association vivote. Son
siège social est installé dans une vieille tente de
l’armée car la majorité du budget est attribué à
la location d’un hélicoptère allemand et de son
pilote. Pendant ce temps, René Closter quitte
son emploi pour un poste de responsable de la
68
LG - Décembre 2016

René Closter
sécurité, puis de directeur de la logistique mondiale,
au sein d’une banque renommée. Il fait de
nombreux voyages et vit à Hong-Kong, New-
York ou Londres des années durant, tout en
appuyant la petite structure depuis l’étranger.
L’organisation a grandement besoin d’un
directeur et, lors d’un conseil d’administration,
les collègues et amis de René Closter le
sollicite pour ce rôle. «Après une semaine de
réflexion, j’ai accepté. J’ai quitté l’univers bancaire
et j’ai pris la tête de L.A.R. en juillet 1995».
Dès lors, l’asbl n’a fait que prendre de l’ampleur,
grâce entre autres à sa popularité
immense auprès de la population grandducale.
En effet, L.A.R. est actuellement
l’association luxembourgeoise comptabilisant
le plus de membres, 185.000 pour être précis.
Ce chiffre englobe 63% de la population
nationale. Via une cotisation annuelle, ils ont
la garantie d’être rapatriés depuis le monde
entier en cas de maladie ou d’accident.
Ascension
Mais le sauvetage aérien n’est pas la seule
prérogative de Luxembourg Air Rescue.
L’absl possède une entreprise, Luxembourg
Air Ambulance, qui lui permet de diversifier
ses activités et d’être viable.
Le fondateur développe: «Grace à cette structure
particulière, nous pouvons obtenir le certificat
de transporteur aérien, qui ne peut pas
être décerné à une asbl. De plus, avec les cotisations
de nos membres uniquement, nous ne
pourrions pas exister car rien qu’un hélicoptère
coûte 6 millions d’euros. Il nous fallait d’autres
activités, pour d’autres revenus». Grace à sa
société, L.A.R. se charge de rapatrier des
patients pour des assureurs à travers le globe;
de transporter des organes, notamment sur la
France; de donner des formations, par exemple
pour les médecins des armées belge et
néerlandaise; ou encore de proposer la maintenance
d’appareils pour autrui. Ces activités
commerciales apportent les rendements
nécessaires à la vie de la structure qui dispose,
à l’heure actuelle, d’un parc de cinq hélicoptères
de sauvetage et de six avions-ambulances.
Au total, L.A.R. effectue environ 3.000 missions
par année. Ses engins sortent sur le terrain
jusqu’à 15 fois par jour. Les sauvetages au
Grand-Duché forment la plus grande part de
ses activités mais les frontières du pays n’en
sont pas pour l’organisme. En 2015, ses
appareils se sont rendus dans 98 Etats.
«Cette semaine uniquement», relate René
Closter, «nous avons été au jusqu’au Congo
et au Canada. Aujourd’hui, nous avons trois
avions en l’air, un au Portugal, un en Espagne
et un en France». Devenu l’un des acteurs
principaux dans le milieu du rapatriement,
L.A.R. est également l’unique structure au
monde habilitée à transporter des nouveaux
nés, notamment prématurés.
LG - Décembre 2016
69

Société
“
Luxembourg Air Rescue
effectue environ 3.000
missions par année
”
En sus, Luxembourg Air Rescue prend régulièrement
part à des collaborations internationales
dans le cadre de catastrophes. L’association
est en Iran en 2003, pour secourir les victimes
d’un tremblement de terre. En 2005, une
équipe médicale se rend en Indonésie suite au
tsunami. Plus tard la même année, une équipe
passe trois mois dans la région du Cachemire,
au Pakistan, au cours desquels 2.112 patients
et 20 tonnes de biens sont transportés.
Nid
Au cours de l’histoire de L.A.R., des containers
ont remplacé la vieille tente de l’armée.
Mais le véritable bâtiment n’est arrivé que fin
2015. Situé à l’aéroport du Findel, le lieu est
composé de trois hangars d’une surface de
3.600 m 2 , ainsi que de 3.500 m 2 de bureaux.
Ceux-ci abritent des infrastructures confortables
pour le personnel: salle de détente, fitness, vaste
cantine,… Au cœur du bâtiment, la centrale
d’alerte ultra-moderne fourmille d’activités.
On y gère l’organisation des missions et de la
logistique. Le site contient également des salles
de formation innovantes dont un lieu d’entraînement
qui permet de recréer toute situation.
«Cette pièce simule les bruits, les lumières, les
tremblements, en bref les conditions d’une
intervention. Ainsi, nous pouvons reconstituer
des cas réel qui ont posé problème, par exemple»,
précise le directeur. Le mannequin qui s’y
trouve coûte approximativement 300.000
euros et peut, lui-aussi, tout simuler: les cris, les
pleurs, la fièvre, les saignements, la crise cardiaque
ou l’apoplexie. C’est un patient idéal pour
les apprenants. «Nous disposons aussi de notre
propre salle de réanimation. Et en cas de catastrophe,
l’un de nos hangars peut se transformer
en un hôpital de fortune d’une centaine de
brancards très rapidement», ajoute-t-il.
Le bâtiment a été conçu pour pouvoir accueillir
des visiteurs, sans que cela n’interfère avec
les employés sur place. «Chacun est libre de
venir nous rendre visite: nos membres, mais
aussi les écoles, les clubs et les associations.
Nous recevons jusqu’à 4.000 visiteurs par an».
Nuée
Le capital le plus précieux de L.A.R. selon son
patriarche: ses 165 spécialistes, qu’ils soient
ingénieur, technicien, pilote, médecin,
infirmier ou logisticien. Une équipe d’intervention
est constamment sur le qui-vive,
capable de décoller en deux minutes.
«Vu l’extrême urgence de certaines missions
et l’incertitude quant aux prochaines
destinations, nous engageons beaucoup
d’anciens militaires, para-commandos
notamment. Ne pas savoir si l’on se rendra le
jour-même en Algérie, au Soudan ou en
Russie, c’est parfois beaucoup de pression à
gérer», explique-t-il.
René Closter lui-même est devenu pilote afin
d’être paré en cas de besoin. «J’ai commencé
ma formation à 42 ans», évoque-t-il, un
sourire dans la voix «C’est mon obstination
qui m’a mené là où je suis. J’ai la tête plus
dure que les chênes qui poussent chez moi,
dans le Nord».
SoM
70
LG - Décembre 2016

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Portrait du mois
Le Négociant d’Espoir
En plongeant dans sa mémoire, le lecteur trouvera peut-être le sentiment d’injustice qui
étreint parfois l’âme d’un enfant. L’enfance est une insurrection permanente où une
école sans plaine de jeu soulève facilement des armées en culottes courtes. Un élève de
primaire tend des coloriages en guise de pétition à la bourgmestre, ignorant qu’il pose
là son premier acte de citoyen comme elle ne peut savoir qu’en tenant promesse, elle
fera naître chez lui, les prémisses d’un engagement. Napoléon disait d’un dirigeant qu’il
devait être un négociant d’espoir; la bourgmestre était Lydie Polfer, l’élève, un futur
Premier ministre. Portrait de Xavier Bettel.
“
Vouloir rester ce que
nous sommes ne signifie
pas rester là où l’on est
”
Aux balbutiements du geste
Les repas familiaux des Bettel étaient des
lieux propices aux conversations et aux
débats d’idées. Il en garde aujourd’hui les
souvenirs d’une famille soudée, à l’éducation
responsable, notamment lorsqu’il s’agissait
de faire comprendre les erreurs. «Nous pouvions
parler de tout», se confie le Premier
ministre.
Le Luxembourg des années 80 était déjà
composé de cultures différentes et
Luxembourgeois, Portugais, Français, Italiens
se retrouvaient au travail comme sur les
bancs des écoles. Gymnastique, tennis, scoutisme
et conservatoire de piano (certainement
une influence maternelle au vu des
musiciens célèbres que compte la famille);
l’emploi du temps de ce touche-à-tout est
déjà aussi chargé que celui d’un ministre. Lui
aussi est issu d’un métissage culturel; son
père est luxembourgeois, sa mère française
et ses grands-parents étaient luxembourgeois,
russes, polonais, juifs-orthodoxes,
catholiques et athées.
Au lycée, il choisit une filière littéraire et sa
passion pour les questions de société se cristallise
en un engagement politique. Il prend
sa carte au Parti Démocrate à l’âge de 15
ans, séduit par le libéralisme. Non pas celui
de la définition franco-française qui est synonyme
de capitalisme, mais bien l’originelle,
celle de la liberté d’entreprendre.
Le goût des autres
Xavier Bettel est un passionné des gens, c’est
ce qui le pousse en politique, ce qui l’animait
au barreau et ce pourquoi il a manifesté à
l’école primaire. Il se dit chanceux d’avoir
toujours aimé ce qu’il faisait et c’est peut-être
pourquoi il est resté avocat jusqu’au jour de
son assermentation. Le matin du 4 décembre
2013, l’avocat plaide une affaire au tribunal
et à 15h, le Premier ministreprête serment au
Palais devant le Grand-Duc. Il passe de la
parole juridique à la parole politique, des
divorces aux mariages, de l’intérêt individuel
de ses clients à l’intérêt général des citoyens
avec la même conviction qu’«en droit comme
en politique on doit aimer les gens».
Son ascension est rapide puisqu’il est, à 38
ans, le plus jeune bourgmestre d’une capitale
européenne. Il assume son homosexualité
sans en faire un cheval de batail et regrette la
malhonnêteté de certains de ses opposants
qui ont fait croire que la loi sur le mariage
gay était l’une de ses priorités. Cette loi fut
en effet préparée par l’ancien gouvernement
Juncker (CSV/LSAP) et le Premier ministre a
donc préféré subir les amalgames que de
retarder une loi. Le programme de coalition
est néanmoins à l’image de l’homme, économiquement
à droite et socialement à gauche.
Réforme de l’IVG, séparation de l’Eglise et
de l’Etat, non-cumul des mandats,
droit de vote des étrangers…

Xavier Bettel

“
Une voix qui conseille,
une oreille qui écoute et
une épaule qui rassure
”
De Léiw
JuB: «N’avez-vous pas surestimé la modernité
des électeurs monsieur le Premier ministre?»
XB: «Je n’ai pas voulu faire de révolution
mais uniquement des évolutions»
JuB: «Peut-être étaient-elles trop audacieuses
au regard de l’emblème national: Mir wölle
bleiwe wat mir sin?»
XB: «Vouloir rester ce que nous sommes ne
signifie pas rester là où l’on est».
trois et se réjouit de sa remonté actuelle dans
l’opinion publique. «Si Jean-Claude Juncker
avait pris les bonnes décisions lorsqu’il parlait
du Luxembourg à 700.000 habitants nous
n’aurions pas les embouteillages que l’on
connait aujourd’hui». Il se défend de vouloir
1 million d’habitants, surtout s’ils sont
accompagnés d’emplois précaires dans des
entreprises qui polluent, mais son rôle est de
prévoir l’avenir.
Il assume ses positions et prends l’exemple
de l’IVG, «demander aux femmes de s’expliquer
à un inconnu était rétrograde». Pour ce
qui est du référendum de 2015, il reconnait
la mauvaise organisation mais considère que
les questions devaient être posées. Xavier
Bettel croit au pouvoir du dialogue et à la
participation des citoyens dans le débat
public. Pour lui, c’est le meilleur moyen de
faire taire les discours de peur qui contribuent
à la montée des extrêmes. «Je donne
souvent des réponses compliqués aux questions
simples, les populistes eux, n’ont que
des discours simples».
Il avait l’ambition de faire baisser le déficit et
le chômage mais savait que pour y arriver, il
allait chuter dans les sondages. Il a réussi les
Chômage, déficit, diversification de l’économie,
«Digital Lëtzebuerg», investissements,
FinTech, startups, fin du secret bancaire, paix
sociale, inégalités à l’école, l’opposition…
que la fonction de Premier est lourde de responsabilités!
Certes le pays constitue à lui
seul une bonne raison de se lever tous les
matins mais quelle robustesse ne faut-il pas
avoir une fois rentré chez soi? Xavier Bettel
connaît la chance d’avoir chez lui une personne
avec qui partager ses joies et ses peines,
«une voix qui conseille, une oreille qui
écoute et une épaule qui rassure».
Il est tard Monsieur le Premier-ministre, et si
nous allions retrouver nos chez-nous respectifs?
JuB
74
LG - Décembre 2016

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