Journal ASMAC No 6 - Décembre 2016
Top up - Gériatrie / Alzheimer L'ASMAC se présente
Top up -
Gériatrie / Alzheimer
L'ASMAC se présente
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Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
SOMMAIRE<br />
Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />
ÉDITORIAL<br />
5 Une inétanchable soif de savoir<br />
POLITIQUE<br />
7 Politique de la santé: Par vents contraires<br />
8 Lettre de lecteur<br />
9 Pressions tous azimuts<br />
FORMATION POSTGRADUÉE /<br />
CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
11 La curiosité comme vertu cardinale<br />
13 L’essentiel en bref<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
14 Section Argovie<br />
14 Section Berne<br />
15 Section Grisons<br />
15 Section Thurgovie<br />
16 Section Valais<br />
17 Section Zurich<br />
19 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
20 La gestion pour les médecins<br />
22 Master of Medical Education (MME)<br />
24 Combiner recherche et apprentissage<br />
26 Maîtriser l’économie<br />
28 La santé est une tâche globale<br />
30 Un Américain à Lucerne<br />
32 La médecine reste essentielle<br />
PERSPECTIVES<br />
34 Série disciplines médicales – Actualités<br />
en gériatrie – la médecine palliative:<br />
Maintenir la qualité de vie jusqu’au bout<br />
36 Aus der «Therapeutischen Umschau»:<br />
Demenz vom Alzheimer-Typ:<br />
Nicht-medikamentöse<br />
und medikamentöse Therapie<br />
41 L’objet choisi: Une prothèse, symbole<br />
de précarité<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
42 Rabais collectifs sur les assurancesmaladie<br />
complémentaires<br />
43 Boîte aux lettres<br />
44 Publireportage: Les assurances des soins<br />
dentaires ménagent votre portefeuille<br />
L'<strong>ASMAC</strong> SE PRÉSENTE<br />
46 Message du président<br />
47 Sections<br />
55 Les juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />
57 Comité directeure<br />
62 Organisations<br />
70 Impressum<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
3
ÉDITORIAL<br />
Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />
Catherine Aeschbacher<br />
Rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Une inétanchable soif de savoir<br />
Deux chiffres illustrent l’évolution de façon impressionnante:<br />
en 1979, l’industrie en Grande-Bretagne contribuait à hauteur<br />
de 33% au produit national brut, en 2011, cette part ne s’élevait<br />
plus qu’à 10,8%. Dans ce pays à l’origine de l’ère industrielle,<br />
le secteur des services règne sans partage. La notion de<br />
société du savoir que cela implique caractérise d’ailleurs depuis<br />
longtemps l’ensemble du monde occidental. Ce ne sont plus les<br />
marchandises qui dominent, mais la satisfaction des besoins<br />
de la clientèle. Les employés dans la société du savoir sont<br />
censés avoir la meilleure formation, poursuivre leur perfectionnement<br />
et apporter des qualités que l’on attendait autrefois<br />
que des indépendants, par exemple la spontanéité, la créativité,<br />
le sens de l’organisation et des responsabilités. La réponse<br />
à ces exigences est une offre toujours plus grande de formations<br />
complémentaires en tout genre.<br />
Dans notre Point de mire, nous donnons la parole à des médecins<br />
qui ont suivi ou sont en train de suivre une formation<br />
complémentaire. Que ce soit un Master of Medical Education,<br />
un MBA ou un Master International Health, tous les auteurs<br />
s’accordent à dire qu’ils ne regrettent pas l’effort considérable<br />
qu’ils ont fourni et considèrent la formation comme un véritable<br />
enrichissement. Outre les connaissances spécifiques, ils<br />
mentionnent également le contact personnel comme un point<br />
très positif. Pour terminer cette ronde, un ancien médecin-chef<br />
pose un regard critique sur cette réalité.<br />
L’année touche à sa fin, il est donc temps de tirer un bilan.<br />
Par exemple dans la politique de la santé. Vous lirez un résumé<br />
à la rubrique Politique. Vous y trouverez également les<br />
résultats de la séance d’automne du Comité central.<br />
Tradition oblige, le dernier numéro de l’année est aussi consacré<br />
à l’association. Ainsi, les sections, le Comité directeur et les<br />
organisations de l’<strong>ASMAC</strong> se présentent dans la deuxième partie<br />
de ce numéro.<br />
La rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> vous remercie, chères lectrices,<br />
chers lecteurs, pour votre intérêt et vous souhaite, ainsi qu’à<br />
vos proches, de joyeuses fêtes de fin d’année et une heureuse<br />
nouvelle année!<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
5
POLITIQUE<br />
POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />
Par vents contraires<br />
La loi sur le travail est sous pression, le libre choix du médecin risque d’être supprimé et le<br />
Parlement ne veut rien savoir d’un congé paternité. L’année <strong>2016</strong> a été marquée par des<br />
décisions que le Parlement a prises contre la volonté du corps médical. Pour 2017, il faut donc<br />
s’attendre à des affrontements qui devront probablement être réglés par le peuple.<br />
Nico van der Heiden, directeur adjoint/responsable politique et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Les citoyens suisses ont élu un nouveau<br />
Parlement en automne 2015. Au Conseil<br />
national, il en a résulté une très courte<br />
majorité pour les partis de droite, alors<br />
qu’au Conseil des Etats, la situation n’a<br />
guère changé: le PDC continue d’y faire et<br />
défaire les majorités. Quoi qu’il en soit, les<br />
projets de loi requièrent l’approbation des<br />
deux chambres pour être mis en œuvre. Il<br />
est donc à craindre, d’une manière générale<br />
et pas seulement dans la politique de<br />
la santé, que davantage de projets soient<br />
bloqués entre le Conseil national et le<br />
Conseil des Etats.<br />
Pilotage des admissions<br />
En hiver 2015, la nouvelle législature a été<br />
entamée sous de mauvais auspices: avec<br />
une seule voix de majorité, le Conseil national<br />
a torpillé la réglementation acceptée<br />
par tous pour le maintien du pilotage<br />
des admissions (réglementation des trois<br />
ans). Sur demande du Parlement, le<br />
Conseil fédéral doit déjà présenter à la fin<br />
de cette année un rapport analysant trois<br />
options concernant le pilotage des admissions:<br />
a) suppression du libre choix du<br />
médecin, b) tarifs différenciés par région<br />
et c) pilotage qualitatif similaire à la réglementation<br />
actuelle.<br />
La mémoire du Parlement semble courte.<br />
En effet, un rapport du Conseil fédéral<br />
analysant les trois mêmes modèles est déjà<br />
paru en 2013.<br />
En raison des nouvelles majorités au Parlement,<br />
il est possible que la suppression<br />
du libre choix du médecin trouve une<br />
majorité. Cela provoquerait très probablement<br />
le lancement d’un référendum par<br />
les médecins, un référendum que l’on<br />
pourrait remporter: le peuple s’est à plusieurs<br />
reprises opposé à une suppression<br />
du libre choix du médecin. Pour nos<br />
membres, cela veut dire qu’il n’est pour le<br />
moment pas clair à quelles conditions un<br />
cabinet pourra être ouvert dès juillet 2019.<br />
La réglementation actuelle reste en vigueur<br />
jusqu’à fin juin 2019.<br />
Loi sur le travail<br />
Le combat de l’<strong>ASMAC</strong> a duré longtemps,<br />
jusqu’en 2005 lorsque les médecins-assistant(e)s<br />
ont enfin été assujettis à la loi sur<br />
le travail. Mais plus de dix ans après, il<br />
faut hélas constater que les dispositions<br />
correspondantes (notamment la semaine<br />
de 50 heures) sont toujours encore violées<br />
dans de nombreux établissements. Malgré<br />
tout, la situation n’est pas comparable à<br />
celle de 2005 lorsqu’une durée hebdomadaire<br />
de travail dépassant les 60 heures<br />
était normale. La pièce maîtresse de la loi<br />
sur le travail (la durée hebdomadaire<br />
maximale de travail) subit de fortes pressions<br />
politiques: une motion demande que<br />
la durée hebdomadaire maximale de travail<br />
soit supprimée dans la loi et remplacée<br />
par une durée annuelle maximale de<br />
travail. Pour nos membres, cela voudrait<br />
dire qu’ils devraient soudain travailler en<br />
toute légalité plus de 80 heures par semaine.<br />
La compatibilité entre profession<br />
et vie de famille/vie privée, qui est<br />
déjà difficile à réaliser avec une semaine<br />
de 50 heures, deviendrait quasiment impossible.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> va tout mettre en œuvre<br />
pour que ces modifications de la loi sur le<br />
travail en défaveur des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique (et finalement<br />
en défaveur de tous les employés en<br />
Suisse) ne puissent pas être réalisées. Ici<br />
aussi, on peut s’attendre à un référendum<br />
de la part des syndicats.<br />
Immigration de masse<br />
L’initiative contre l’immigration de masse<br />
adoptée de justesse continue de faire couler<br />
beaucoup d’encre. Jusqu’à la dernière<br />
minute, le Parlement se bat avec la mise<br />
en œuvre concrète (il s’agit de respecter<br />
le délai jusqu’en février 2017). L’<strong>ASMAC</strong> et<br />
d’autres associations de la branche<br />
craignent une pénurie de personnel et<br />
donc une mise en péril de l’approvisionnement<br />
en soins de la population suisse<br />
en cas de mise en œuvre trop stricte de<br />
l’initiative. La Suisse reste jusqu’à nouvel<br />
avis dépendante d’une immigration de<br />
médecins qualifiés. Ce n’est que sur le<br />
long terme que le besoin pourra être couvert<br />
par du personnel formé en Suisse.<br />
C’est pourquoi l’<strong>ASMAC</strong> soutient l’initiative<br />
RASA (Sortons de l’impasse), qui veut<br />
annuler l’initiative contre l’immigration<br />
de masse. Le Conseil fédéral a annoncé<br />
qu’il veut soumettre un contre-projet à<br />
cette initiative. Le sujet va donc continuer<br />
de nous occuper au cours des années à<br />
venir.<br />
Congé paternité<br />
En ce qui concerne le congé paternité, la<br />
Suisse est actuellement le pays d’Europe<br />
qui accorde le moins de jours de congé.<br />
En effet, la loi n’accorde qu’un seul jour<br />
de congé aux pères fraîchement émoulus.<br />
Même une proposition modérée au Parlement,<br />
voulant accorder deux semaines de<br />
vacances après la naissance d’un enfant,<br />
n’a eu aucune chance. A la suite de cela,<br />
un large comité sous la conduite de Travail.Suisse<br />
a lancé l’initiative populaire<br />
pour un congé paternité payé de quatre<br />
semaines. L’<strong>ASMAC</strong> soutient l’initiative qui<br />
sera soumise au vote dans les deux ans à<br />
venir et qui a de bonnes chances d’être<br />
adoptée.<br />
Conclusion<br />
Le nouveau Parlement a pris certaines<br />
décisions qui vont, à long terme, à l’encontre<br />
des intérêts des (jeunes) médecins.<br />
Comme il faut encore du temps jusqu’à ce<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
7
POLITIQUE<br />
que la mise en œuvre des propositions soit<br />
clarifiée, les répercussions pour les<br />
membres de l’<strong>ASMAC</strong> ne sont à l’heure<br />
actuelle pas encore prévisibles. Par contre,<br />
il est clair que l’<strong>ASMAC</strong> devra à l’avenir<br />
davantage s’engager dans des votations<br />
populaires que par le passé. Tant pour le<br />
pilotage des admissions, pour la loi sur le<br />
travail, pour la mise en œuvre de l’initiative<br />
contre l’immigration de masse ainsi<br />
que pour le congé paternité, le peuple aura<br />
probablement le dernier mot. <strong>No</strong>us<br />
sommes certains que le peuple corrigera<br />
certaines des décisions du Parlement sur<br />
ces questions importantes. ■<br />
<br />
LETTRE<br />
DE LECTEUR<br />
C’est avec intérêt que je suis la discussion<br />
actuelle menée par l’<strong>ASMAC</strong> concernant<br />
l’initiative pour un congé paternité. Je<br />
souhaite donc partager avec les lecteurs<br />
mon expérience personnelle sur cette<br />
question intéressante.<br />
Lorsqu’en 1988, pendant mon engagement<br />
comme médecin-assistant à l’Hôpital<br />
cantonal de Bâle, je suis devenu père<br />
de jumeaux, mon chef, le Prof. Werner<br />
Stauffacher, a fait un geste généreux envers<br />
moi: il a doublé la durée de mon<br />
congé paternité à deux jours. Je lui étais<br />
très reconnaissant pour ce geste.<br />
Lorsqu’en 2008, un troisième enfant et<br />
l’année suivante un quatrième naquit,<br />
mon employeur actuel – l’Hôpital universitaire<br />
d’Oslo en <strong>No</strong>rvège – m’accorda un<br />
congé paternité/maternité conforme à la<br />
législation nationale: une année qui peut<br />
être librement répartie entre la mère et le<br />
père. Sans perte de salaire!<br />
J’ai volontiers accepté cette généreuse offre<br />
et eu droit à six mois de congé paternité<br />
en 2008 et à nouveau six mois en 2009<br />
(ma femme a elle aussi eu droit à deux<br />
fois six mois). Ce fut une des plus belles<br />
expériences de toute ma vie.<br />
Souvent, j’entends des collègues suisses<br />
dire qu’une telle chose n’est pas réalisable,<br />
du moins pas dans une fonction dirigeante.<br />
Je suis le chef d’un des services de<br />
cardiologie les plus importants en <strong>No</strong>rvège<br />
et professeur ordinaire en cardiologie à<br />
l’Université d’Oslo. Malgré cela, une bonne<br />
préparation et la bonne volonté des collègues<br />
ont permis de trouver une solution<br />
valable et praticable pour mon congé paternité.<br />
Je comprends que le contexte social – associé<br />
à la législation – compte parmi les<br />
facteurs déterminants qui permettent un<br />
tel congé paternité. Et ce n’est pas mon<br />
intention de lancer une discussion politique<br />
sur les différences entre les deux<br />
pays. J’aimerais plutôt faire passer le message<br />
que les «médecins de carrière»<br />
peuvent aussi profiter d’un congé paternité,<br />
à condition qu’ils y soient disposés et<br />
que leur entourage professionnel le soit<br />
aussi.<br />
Dan Atar<br />
(Membre de la section Bâle de l’<strong>ASMAC</strong>)<br />
Professor of Cardiology<br />
Head of Research, Div. of Medicine<br />
Oslo University<br />
<strong>No</strong>rway<br />
8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POLITIQUE<br />
Pressions tous azimuts<br />
La loi sur le travail doit être assouplie avant même d’avoir été mise en œuvre. Dans certains<br />
cantons, la pression aux économies provoque une détérioration des conditions dans les hôpitaux<br />
pendant que la montagne de papier ne cesse de croître. Lors de la séance d’automne du Comité<br />
central (CC), les délégués ont donc avant tout discuté de questions concernant les conditions de<br />
travail quantitatives et qualitatives.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Martin Guggisberg.<br />
«<strong>No</strong>us sommes presque au complet», a<br />
constaté Daniel Schröpfer, président de<br />
l’<strong>ASMAC</strong>, avec satisfaction. 15 sur 17 sections<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> (swimsa incluse), c’est-àdire<br />
96% des membres étaient représentés<br />
à la séance d’automne du Comité central<br />
(CC) le 26 novembre à Berne. Cela était-il<br />
dû au climat politique plus tendu? Difficile<br />
à dire. Une chose est sûre: l’<strong>ASMAC</strong> doit<br />
faire face à un environnement plus rude.<br />
Menace sur la durée<br />
de travail<br />
Deux initiatives parlementaires veulent<br />
assouplir la loi sur le travail. La première<br />
prévoit de libérer certaines catégories de<br />
travailleurs de l’obligation de saisie du<br />
temps de travail. Il s’agit notamment des<br />
personnes exerçant une fonction dirigeante<br />
et des spécialistes. On peut donc se<br />
demander si les chef(fe)s de clinique<br />
tombent aussi dans cette catégorie. Si cela<br />
devait être le cas, leurs conditions de travail<br />
vont forcément se détériorer. En effet,<br />
là où l’on ne saisit rien, on ne peut plus<br />
rien contrôler. C’est la porte ouverte aux<br />
abus. La deuxième initiative souhaite<br />
flexibiliser la durée hebdomadaire maximale<br />
de travail de 50 heures en faveur<br />
d’une durée de travail annuelle. Comme<br />
cette modification concernerait tous les<br />
employés, l’Union syndicale suisse envisage<br />
déjà maintenant de lancer un référendum.<br />
Les promoteurs de la première<br />
initiative visent en particulier les cadres<br />
dans le secteur des services et ne sont pas<br />
conscients que les médecins employés<br />
pourraient aussi être concernés. En guise<br />
de première réaction, l’<strong>ASMAC</strong> a créé une<br />
carte postale à ce sujet qui sera distribuée<br />
aux parlementaires pour les sensibiliser<br />
au problème. A l’heure actuelle, les initiatives<br />
n’ont pas encore été adoptées par le<br />
Parlement, mais il est très probable<br />
qu’elles le seront prochainement. Dans ce<br />
cas, il s’agira d’élaborer un texte de loi.<br />
Une décision définitive tombera alors d’ici<br />
un à deux ans.<br />
Oui aux entretiens, mais ...<br />
Déjà à la séance d’avril dernier, le CC a<br />
discuté de la demande de H+ qui souhaite<br />
négocier les ordonnances relatives à la loi<br />
sur le travail. H+ veut assouplir certaines<br />
ordonnances qui ne peuvent soi-disant<br />
pas être mises en œuvre. Le CC a maintenant<br />
repris la discussion qui ne s’est guère<br />
écartée des lignes d’argumentation du<br />
printemps dernier. Plusieurs sections refusent<br />
de négocier, vu que la loi sur le<br />
travail n’est toujours pas respectée dans<br />
beaucoup d’hôpitaux. D’autres délégués<br />
veulent entamer un dialogue pour obtenir<br />
des améliorations en faveur des membres.<br />
Au vote, les partisans d’une poursuite du<br />
dialogue l’ont finalement remporté. Il est<br />
cependant clairement apparu que personne<br />
ne souhaite remettre en question<br />
les ordonnances, c’est-à-dire que l’assouplissement<br />
des dispositions ne sera pas à<br />
l’ordre du jour. La mise en œuvre du droit<br />
actuel sera au centre des discussions.<br />
L’état de la mise en œuvre de la loi sur le<br />
travail a été analysé en 2014 dans une<br />
enquête représentative auprès des<br />
membres. Les résultats n’étaient pas vraiment<br />
réjouissants: 70% des sondés ont<br />
indiqué que leurs conditions de travail<br />
étaient parfois ou régulièrement contraires<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
9
POLITIQUE<br />
Adieux et membre<br />
d’honneur<br />
Le CC a pris congé de Cyrill Bühlmann<br />
qui a quitté le Comité directeur pour des<br />
raisons professionnelles (voir encadré). En<br />
même temps, le CC a élu plusieurs nouveaux<br />
délégués suppléants à la Chambre<br />
médicale.<br />
Sur demande de la section Berne, les statuts<br />
ont été modifiés: jusqu’ici, seuls les<br />
médecins pouvaient devenir membre<br />
d’honneur de l’<strong>ASMAC</strong>. Ce privilège pourra<br />
désormais aussi être octroyé aux personnes<br />
qui ne sont pas médecins et qui se<br />
sont distinguées par leur mérite personnel.<br />
La première à profiter de cette modification<br />
est Rosmarie Glauser. La directrice et<br />
juriste de longue date de la section Berne<br />
et ancienne secrétaire politique de l’AS-<br />
MAC s’est battue pendant des années au<br />
premier plan pour l’assujettissement des<br />
médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
à la loi sur le travail.<br />
à la loi. Le sondage sera répété en 2017.<br />
<strong>No</strong>us verrons alors dans quelle mesure la<br />
situation a évolué.<br />
CCT et pression<br />
aux économies<br />
Les sections travaillent actuellement prioritairement<br />
à la mise en œuvre de la loi<br />
sur le travail et à l’élaboration de conventions<br />
collectives de travail. Quant au<br />
conseil en matière de planification des<br />
services, il connaît un véritable succès.<br />
Une équipe dirigée par Philipp Rahm,<br />
président de la section Argovie, conseille<br />
les cliniques et hôpitaux dans toute la<br />
Suisse. Cela a permis d’obtenir des améliorations<br />
dans bon nombre d’hôpitaux et<br />
cliniques.<br />
Beaucoup de cantons sont dans les chiffres<br />
rouges. La pression aux économies s’accroît<br />
en conséquence et n’épargne pas les<br />
hôpitaux. Et comme les frais de personnel<br />
représentent la principale dépense, la tentation<br />
de serrer la vis dans ce domaine est<br />
évidente.<br />
Moins de bureaucratie<br />
Un problème répandu dans toute la Suisse<br />
est l’excès de tâches administratives. Pour<br />
beaucoup de membres, les contenus du<br />
travail posent souvent autant problème<br />
que le temps de travail. L’étude consacrée<br />
aux médecins qui abandonnent la profession<br />
l’a aussi montré. C’est pourquoi l’AS-<br />
MAC a décidé de focaliser ses efforts sur la<br />
réduction des tâches administratives l’année<br />
prochaine. L’objectif est d’obtenir, au<br />
moyen d’une campagne, une réduction<br />
des tâches non médicales.<br />
Plus que des assurances<br />
Marc Schällebaum, directeur de MEDI-<br />
SERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>, a profité de l’occasion<br />
pour brièvement présenter l’organisation<br />
de prestations de service à l’assemblée<br />
des délégués. MEDISERVICE<br />
souhaite proposer les meilleures prestations<br />
de service à ses membres en s’appuyant<br />
sur le modèle des phases de vie, a<br />
expliqué Marc Schällebaum. Qu’il s’agisse<br />
d’étudiants ou de médecins qui veulent<br />
s’installer, tous doivent trouver des solutions<br />
optimales pour leur situation personnelle.<br />
Certes, les assurances représentent<br />
une part importante de l’offre de<br />
MEDISERVICE, mais de nombreuses<br />
autres prestations telles que la plate-forme<br />
de l’emploi Jobmed ou le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
en font aussi partie.<br />
MEDISERVICE tire un bilan très réjouissant<br />
de l’année écoulée, malgré les turbulences<br />
que l’Autorité fédérale de surveillance<br />
des marchés financiers FINMA a<br />
provoqué dans le secteur de l’assurance.<br />
En effet, elle a analysé les contrats collectifs<br />
et a imposé des conditions plus strictes<br />
dans ce domaine. En conséquence de cela,<br />
beaucoup de contrats collectifs ont dû être<br />
supprimés. Fort heureusement, MEDI-<br />
SERVICE n’a pas eu besoin de résilier de<br />
contrat et peut donc maintenir les rabais<br />
pour ses membres (voir page 42). ■<br />
Démission au Comité directeur<br />
Cyrill Bühlmann a démissionné du Comité directeur<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> en novembre <strong>2016</strong> après trois ans<br />
de bons et loyaux services. Pendant son engagement<br />
au CD, il a notamment collaboré dans le ressort<br />
politique de la santé/conditions de travail où son<br />
avis a toujours été très apprécié. Cyrill a décidé d’ouvrir<br />
son propre cabinet dans le courant de l’année<br />
prochaine. Le CD et la présidence de l’<strong>ASMAC</strong> le<br />
remercient pour son engagement et lui souhaitent<br />
beaucoup de succès pour l’avenir dans son cabinet<br />
de médecine de famille à Sursee.<br />
Daniel Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
La curiosité comme vertu cardinale<br />
Que faut-il pour être un bon médecin spécialisé dans l’addiction? Qu’est-ce qui fait l’attrait<br />
de la gynécologie? Et comment peut-on obtenir son titre de spécialiste sans trop de détours?<br />
Les 300 participants à la dixième édition du congrès MEDIfuture à Berne ont trouvé réponse<br />
à toutes ces questions.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Micha Riechsteiner.<br />
«Initialement, je ne voulais pas venir,<br />
mais je suis agréablement surpris. Pas<br />
seulement à cause du tiramisu», plaisantait<br />
un visiteur pendant la pause de midi.<br />
Il était l’un des 300 participants qui a<br />
assisté le 5 novembre au Stade de Suisse à<br />
Berne à la dixième édition du congrès<br />
MEDIfuture. Les étudiants en médecine<br />
et jeunes médecins ont pu s’informer sur<br />
les différentes disciplines et domaines<br />
d’activité tout en nouant des contacts intéressants.<br />
Indépendamment de la discipline, toute<br />
carrière débute par la formation postgraduée.<br />
Dans son exposé du matin, Christoph<br />
Hänggeli, directeur de l’ISFM, a ainsi<br />
présenté la voie royale pour obtenir le titre<br />
de spécialiste. Grâce à l’administration et<br />
au logbook électroniques, la bureaucratie<br />
est plus simple et efficace. Au point que<br />
dernièrement, un titre a pu être accordé<br />
en l’espace d’une journée. Mais les meilleurs<br />
instruments ne servent à rien s’ils ne<br />
sont pas utilisés correctement. Christoph<br />
Hänggeli a donc vivement recommandé<br />
de contacter l’ISFM en cas de doute. Une<br />
autre option étant d’établir un état des<br />
lieux. Cela permettant de mettre rapidement<br />
en évidence les exigences qui doivent<br />
encore être remplies. Même si les conditions<br />
sont généreuses, les engagements à<br />
temps partiel, la grossesse/maternité et les<br />
séjours à l’étranger peuvent en effet constituer<br />
des points sensibles. Il vaut donc la<br />
peine de contacter l’ISFM à temps pour<br />
clarifier les choses et éviter les complications.<br />
Une curiosité éternelle<br />
Quel est le point commun entre le directeur<br />
de clinique et professeur ordinaire et<br />
le médecin de famille dans un cabinet de<br />
groupe? C’est l’enthousiasme pour leur<br />
travail. Du moins en ce qui concerne les<br />
deux intervenants. Christoph Stettler est<br />
médecin-chef du service d’endocrinologie<br />
et diabétologie à l’Hôpital de l’Ile et professeur<br />
ordinaire à l’Université de Berne,<br />
Marc Miauton est médecin de famille avec<br />
formation approfondie en gériatrie. «Je<br />
suis le spécialiste pour l’ordinaire», a expliqué<br />
Marc Miauton. Environ 90% des<br />
problèmes de santé peuvent être réglés ou<br />
identifiés dans le cabinet du médecin de<br />
famille. Bien que l’on est souvent confronté<br />
à des problèmes médicaux du quotidien,<br />
il ne faut pas perdre le respect pour la<br />
tâche et rester ouvert et curieux. Sinon, on<br />
risque de louper quelque chose, a mis en<br />
garde Marc Miauton.<br />
Christoph Stettler aussi a recommandé au<br />
public de rester curieux. En décrivant son<br />
quotidien, il a montré quel grand écart il<br />
faut accomplir entre la clinique, la recherche<br />
et l’enseignement et précisé qu’il<br />
ne pouvait pas tout faire, cela n’étant d’ailleurs<br />
pas possible, mais qu’il était important<br />
de prendre des décisions de façon ciblée,<br />
de faire preuve de bon sens, d’accepter<br />
les lacunes et de garder une certaine<br />
sérénité. Il a aussi souligné que pour lui,<br />
il était essentiel de tenir compte de certaines<br />
valeurs fondamentales et de ne pas<br />
perdre trop de temps à lire des ouvrage sur<br />
le management, qu’il s’agissait de faire<br />
preuve de transparence et d’honnêteté, de<br />
respect et d’estime vis-à-vis de son interlocuteur<br />
et de prendre des décisions adaptées<br />
à chaque situation.<br />
Le stress sous toutes<br />
ses formes<br />
Jacob Porstmann a permis au public de<br />
prendre part aux souffrances et joies d’un<br />
médecin-assistant travaillant à temps partiel.<br />
Après la naissance de son premier<br />
enfant, il a nettement réduit son taux<br />
d’occupation pour partager la prise en<br />
charge des enfants avec sa femme qui<br />
travaille comme sage-femme. Pour lui, le<br />
temps que l’on passe avec les enfants et les<br />
expériences que cela apporte sont irremplaçables.<br />
De plus, le partage des responsabilités<br />
pour la famille et le revenu crée<br />
un meilleur équilibre dans la relation de<br />
couple, car aucun ne se sent défavorisé. En<br />
même temps, il a mis en évidence les inconvénients:<br />
la formation postgraduée<br />
pour devenir médecin spécialiste se prolonge<br />
et devient compliquée, car avec une<br />
famille, on ne peut pas déménager facilement.<br />
A cela s’ajoute une réduction du<br />
capital épargne vieillesse et du revenu et<br />
des supérieurs hiérarchiques qui font par-<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
11
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
les difficultés, Nathalie Devaud reste fascinée<br />
par son travail. Outre les connaissances<br />
médicales, la patience et la ténacité,<br />
elle a aussi cité la curiosité comme une<br />
qualité importante.<br />
fois preuve de peu de compréhension.<br />
Celui qui veut travailler à temps partiel<br />
doit le déclarer clairement et l’exiger, le<br />
tout devant être confirmé par écrit, a recommandé<br />
Jacob Porstmann. Et avant<br />
d’atteindre ses limites, il est aussi vivement<br />
conseillé de faire appel au coaching<br />
proposé par l’<strong>ASMAC</strong>.<br />
Quant à Anja Zyska Cherix, elle a présenté<br />
le phénomène du stress. La vice-présidente<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> a expliqué les causes du<br />
stress et les éventuels déséquilibres entre<br />
l’environnement de travail et ses exigences<br />
et l’employé et ses possibilités. De plus, elle<br />
a mentionné des facteurs extérieurs tels<br />
que la peur de perdre son emploi ou la part<br />
croissante de travail administratif qui<br />
influencent nettement le niveau de stress<br />
individuel. Pour finir, elle a rappelé qu’il<br />
ne fallait pas seulement prendre des mesures<br />
individuelles pour trouver des solutions,<br />
mais porter un regard global sur la<br />
situation.<br />
La médecine de l’addiction est un domaine<br />
qui exige une certaine résistance<br />
au stress et une personnalité solide. Nathalie<br />
Devaud est cheffe de clinique dans<br />
une clinique spécialisée du service médical<br />
de la ville de Zurich pour les personnes<br />
souffrant d’addiction. Nathalie Devaud a<br />
brièvement passé en revue l’histoire mouvementée<br />
de la loi sur les stupéfiants, de<br />
la répression des années 70, en passant par<br />
la scène ouverte de la drogue, Platzspitz et<br />
Letten, jusqu’à la remise d’héroïne sous<br />
contrôle médical. Ensuite, elle a présenté<br />
les défis de son travail quotidien à l’aide<br />
de quelques exemples: les patients qui<br />
souffrent non seulement d’une addiction,<br />
mais aussi de diverses pathologies somatiques<br />
et psychiatriques et dont l’observance<br />
n’est pas gagnée d’avance. Mais malgré<br />
Un contact facilité<br />
Les exposés étaient consacrés à la médecine<br />
palliative, à la psychiatrie et à la<br />
réadaptation pédiatrique. Les participants<br />
ont beaucoup apprécié cette offre riche et<br />
variée. Elle leur a permis de mieux<br />
connaître certaines disciplines et, le cas<br />
échéant, de se débarrasser de certains<br />
préjugés. Ainsi, un étudiant d’un semestre<br />
avancé a déclaré que l’exposé sur la gynécologie<br />
avait suscité son intérêt pour la<br />
discipline. Une autre participante a découvert<br />
la psychiatrie. Un point particulièrement<br />
positif était que sur de nombreux<br />
stands, des médecins-assistant(e)s répondaient<br />
aux questions. Cela a facilité<br />
l’échange. Les multiples stands des cliniques<br />
et hôpitaux ont témoigné du large<br />
éventail des possibilités ouvertes aux<br />
jeunes médecins. ■<br />
<strong>No</strong>us remercions tous les sponsors et<br />
exposants, en particulier Hirslanden<br />
Bern et Mundipharma, pour leur soutien.<br />
<strong>No</strong>us remercions aussi les conférencières<br />
et conférenciers. Sans eux,<br />
MEDIfuture <strong>2016</strong> n’aurait pas vu le<br />
jour. Le prochain congrès MEDIfuture<br />
se déroulera le samedi 4 novembre<br />
2017 au Stade de Suisse à Berne.<br />
Feedback-Pool<br />
Une contribution modeste, mais<br />
utile pour une formation postgraduée<br />
et continue de bonne<br />
qualité<br />
Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />
et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />
l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />
le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />
à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />
Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />
Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />
e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />
Ton expérience compte!<br />
Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />
de la formation postgraduée dans les établissements de<br />
formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />
représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />
correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />
et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />
vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />
les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />
d’un feed-back constructif et positif.<br />
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />
accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />
s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />
formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />
asmac.ch).<br />
12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
L’essentiel en BREF<br />
Mieux vivre pour mieux soigner<br />
D r J, interniste: décédé à l’âge de 65 ans.<br />
D r V, interniste: mort à 76 ans. D r M, orthopédiste,<br />
à 77 ans; le D r K, radiologue,<br />
à 64 ans et le D r S, interniste, à 61 ans. En<br />
feuilletant le dernier Bulletin des médecins<br />
suisse, j’ai pris connaissance,<br />
consternée, de ces avis de décès et de l’âge<br />
des disparus. L’espérance de vie en Suisse<br />
s’élève actuellement à 81 ans pour les<br />
hommes et à 85 ans pour les femmes.<br />
Cela m’a conduit à m’interroger sur l’espérance<br />
de vie en général, puis sur celle<br />
de nos patients, puis sur la nôtre en particulier,<br />
à nous les médecins. Pourquoi cette<br />
Anja Zyska Cherix, vice-présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />
apparemment étonnante courte durée de<br />
vie? Qu’en faisons-nous?<br />
Bien sûr, le travail occupe une grande<br />
partie de la vie d’un médecin. La formation<br />
prégraduée qui dure de longues années<br />
est suivie par une formation postgraduée<br />
encore plus longue pour arriver à<br />
une spécialisation. Ces années sont caractérisées<br />
par un investissement majeur en<br />
temps et en énergie pour aboutir au projet<br />
professionnel rêvé (ou du moins choisi)<br />
d’installation en cabinet ou de carrière<br />
hospitalière. Souvent, là non plus, nous ne<br />
comptons pas nos heures. Ce choix est le<br />
nôtre, nous ne le regrettons pas et nos patients<br />
nous rendent bien notre investissement.<br />
Heureusement! Parce qu’il semblerait<br />
que notre vie de médecin peut être<br />
drôlement courte …<br />
A côté de notre vie professionnelle passionnante,<br />
il y a pourtant une autre vie, privée.<br />
Quelle place lui laissons-nous? En tant<br />
que médecins, nous sommes habitués à<br />
mener avec nos patients différentes réflexions<br />
autour de la durée et de la qualité<br />
des vies dans le contexte de la maladie.<br />
Il me semble qu’il faudrait également réfléchir<br />
à notre propre durée et qualité de<br />
vie de médecin dans le contexte de notre<br />
vie professionnelle.<br />
Voilà, pour moi, une raison supplémentaire<br />
de me battre au sein de l’<strong>ASMAC</strong> pour<br />
un meilleur équilibre entre vie professionnelle<br />
et privée, en passant, enfin, par une<br />
réelle volonté des employeurs de faire<br />
respecter la loi sur le travail dans leurs<br />
hôpitaux et d’offrir la possibilité de mener<br />
une carrière médicale à 50%, 60% ou 80%.<br />
Je n’ai aucun doute que cela augmenterait<br />
la qualité de notre vie professionnelle et<br />
privée. De bonnes conditions de travail<br />
augmentent notre satisfaction face au<br />
métier, ce qui augmente la qualité de<br />
notre prise en charge des patients. Je suis<br />
persuadée qu’une meilleure conciliation<br />
entre vie professionnelle et privée nous<br />
offre une vie plus riche, nous permet de<br />
voir grandir nos enfants, de soigner nos<br />
amitiés, de nous engager dans d’autres<br />
projets culturels, associatifs, sportifs ou<br />
politiques.<br />
Je suis convaincue que la possibilité<br />
d’avoir de la place pour une vie à côté de<br />
notre vie professionnelle, et ceci avant<br />
l’âge de la retraite, augmente non seulement<br />
notre qualité de vie, mais également<br />
notre «durée de vie professionnelle» en<br />
diminuant le nombre de médecins qui<br />
quittent la profession prématurément,<br />
comme le démontre également la récente<br />
étude conjointe de l’<strong>ASMAC</strong> et de la FMH.<br />
Et si c’était une solution win win? ■<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
13
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION ARGOVIE<br />
Campagne<br />
contre le<br />
démantèlement<br />
du système de<br />
santé<br />
Le Gouvernement cantonal argovien prévoit<br />
différentes mesures d’économie qui<br />
concernent la santé et notamment les<br />
hôpitaux. Il est par exemple prévu de repousser<br />
l’adhésion au concordat pour le<br />
financement de la formation médicale<br />
postgraduée, ce qui déchargerait le canton<br />
de CHF 2 millions par année. Cela mettrait<br />
en péril l’introduction du concordat<br />
dans toute la Suisse. Toutes ces mesures<br />
ont finalement pour conséquence que les<br />
hôpitaux disposent de moins de moyens,<br />
ce qui ne peut qu’accroître la pression sur<br />
le personnel. Les associations regroupées<br />
dans les équipes restreintes des hôpitaux<br />
cantonaux protestent contre le démantèlement<br />
prévu. Elles ont lancé une action<br />
dans les médias (voir annonce), mis en<br />
place un site web et adressé une lettre à<br />
tous les parlementaires cantonaux. Vous<br />
trouverez d’autres informations sur www.<br />
das-ist-krank.ch.<br />
■<br />
Philipp Rahm,<br />
président de la section Argovie<br />
SECTION BERNE<br />
Externalisation<br />
des cliniques<br />
psychiatriques<br />
cantonales au<br />
1 er janvier 2017<br />
Le 1er janvier 2017, les trois cliniques psychiatriques<br />
cantonales (SPU, PZM, SPJBB<br />
[Bellelay]) quitteront l’administration<br />
cantonale et seront transformées en sociétés<br />
anonymes autonomes. A partir de cette<br />
date, les collaborateurs seront assujettis à<br />
la CCT pour le personnel des hôpitaux<br />
bernois. Une version mise à jour de la CCT<br />
est disponible sur le site vsao-bern.ch. Elle<br />
tient compte de toutes les modifications<br />
jusqu’au 31 mai <strong>2016</strong>.<br />
Par ailleurs, les dispositions transitoires<br />
suivantes ont été négociées:<br />
• Négociations salariales 2017: celles-ci<br />
se dérouleront dans les cliniques psychiatriques<br />
cantonales conformément<br />
à la procédure cantonale.<br />
• Réglementation des vacances: dès le 1er<br />
janvier 2017, c‘est en principe les dispositions<br />
en matière de vacances de la<br />
CCT qui s’appliqueront. Toutefois, il n’y<br />
aura pas de perdants pendant une année<br />
transitoire durant laquelle s’appliqueront<br />
respectivement les dispositions<br />
plus favorables de la CCT ou du droit<br />
cantonal.<br />
• Réglementation concernant l’ancienneté:<br />
la réglementation du canton<br />
continuera de s’appliquer pour une<br />
durée indéterminée.<br />
• Congé paternité et d’adoption: les collaborateurs<br />
bénéficieront d’un congé<br />
paternité et d’adoption de dix jours. Il<br />
est valable pour une durée indéterminée,<br />
conformément au droit cantonal.<br />
Les travaux préparatoires pour l’externalisation<br />
sont étroitement accompagnés<br />
par les associations du personnel. Les<br />
conditions ont fait l’objet d’intenses discussions.<br />
<strong>No</strong>us allons également surveiller<br />
d’un œil attentif la mise en œuvre après<br />
le 1er janvier 2017. <strong>No</strong>us sommes bien sûr<br />
à disposition pour répondre aux questions<br />
de nos membres lesquvels peuvent également<br />
nous faire part d’éventuelles difficultés<br />
dans la mise en œuvre. ■<br />
Janine Junker et Gerhard Hauser,<br />
codirection de la section Berne<br />
14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION GRISONS<br />
Rétrospective<br />
Durant l’année qui se termine, nous nous<br />
sommes principalement consacrés à la<br />
présence renforcée et à la meilleure visibilité<br />
auprès de nos membres. Ainsi, nous<br />
sommes maintenant aussi présents sur<br />
Facebook (VSAO Sektion Graubünden) et<br />
l’Hôpital cantonal des Grisons nous a mis<br />
à disposition un tableau noir. Les visites<br />
prévues dans les hôpitaux périphériques<br />
n’ont hélas jusqu’ici pas pu être réalisées.<br />
Comme autre mesure, nous avons commencé<br />
à placer des fiches d’information<br />
dans les différents hôpitaux aux endroits<br />
prévus à cet effet (tableaux d’information<br />
du personnel).<br />
Le contact avec nos représentants hospitaliers<br />
s’avère actuellement difficile: nous<br />
n’avons que peu de réactions et aucune<br />
rencontre n’a pu se dérouler cette année.<br />
<strong>No</strong>us avons déjà parlé à plusieurs reprises<br />
des activités du groupe de travail pour un<br />
employeur attractif.<br />
<strong>No</strong>tre pétition en faveur d’une cinquième<br />
semaine de vacances déposée l’année dernière<br />
a hélas été rejetée par le BSH (Bündner<br />
Spital- und Heimverband). Ce sujet<br />
n’est donc plus d’actualité pour le moment.<br />
<strong>No</strong>us avons réalisé un petit sondage parmi<br />
nos membres au sujet de la CCT. Une nette<br />
majorité s’est déclarée favorable à une telle<br />
entreprise. Hélas, le taux de réponse n’a<br />
été que très faible. Malgré cela, nous allons<br />
poursuivre nos efforts en faveur d’une<br />
CCT.<br />
<strong>No</strong>us continuons d’être représentés par<br />
nos délégués lors de manifestations nationales<br />
telles que la Chambre médicale ou<br />
le Comité Central et apprécions cet<br />
échange avec les autres sections et l’association<br />
centrale.<br />
Roberta Fahrner, notre caissière, quittera<br />
le comité à la fin de l’année. <strong>No</strong>us la remercions<br />
pour son engagement de<br />
longue date et son excellent travail. Actuellement,<br />
nous recherchons encore un<br />
successeur.<br />
■<br />
Patrizia Kündig,<br />
présidente de la section des Grisons<br />
SECTION THURGOVIE<br />
Une année<br />
réjouissante<br />
La section Thurgovie peut conclure l’année<br />
<strong>2016</strong> sur une série de succès enregistrés<br />
au cours des derniers mois. La révision<br />
des contrats pour les chefs de clinique<br />
de la Spital Thurgau AG lancée il y a trois<br />
ans est bien acceptée par les collègues<br />
concernés. La saisie commune du salaire<br />
de base et des allocations permet d’intégrer<br />
la part de salaire variable dans l’assurance<br />
sociale. Cela présente un avantage<br />
considérable pour le calcul des indemnités<br />
journalières en cas de maladie<br />
ou d’un éventuel chômage.<br />
De plus, nous avons collaboré à l’amélioration<br />
du contrat d’entreprise pour les<br />
chefs de clinique. Désormais, au minimum<br />
dix jours de formation continue par<br />
année sont garantis par la Spital Thurgau<br />
AG. Tous les porteurs d’un titre FMH<br />
peuvent donc – du point de vue légal –<br />
acquérir les crédits nécessaires.<br />
Pour les médecins-assistant(e)s de la Spital<br />
Thurgau AG, nous avons obtenu une<br />
amélioration des salaires: les débutants de<br />
première et deuxième année se rap-<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
15
<strong>ASMAC</strong><br />
prochent ainsi financièrement de leurs<br />
collègues dans les cantons voisins, même<br />
s’il reste encore une certaine marge de<br />
manœuvre vers le haut. Par rapport au<br />
marché, l’évolution des salaires reste cependant<br />
insuffisante. A partir de la troisième<br />
année d’engagement, il y a un fossé<br />
qui se creuse davantage plus les médecins<br />
sont expérimentés. <strong>No</strong>us sommes d’avis<br />
que la Spital Thurgau AG a manqué une<br />
occasion d’améliorer les conditions pour<br />
attirer des médecins-assistant(e)s expérimentés<br />
d’autres cantons. Mais rien n’est<br />
perdu, nous restons à l’affût.<br />
Etant donné que de nombreux médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique<br />
domiciliés en Allemagne travaillent dans<br />
le canton de Thurgovie, il est difficile de<br />
mettre en exergue les avantages et les activités<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> pour les membres potentiels.<br />
<strong>No</strong>tamment les frontaliers sont<br />
souvent mal informés de la situation juridique<br />
en Suisse au début de leur engagement<br />
et ne connaissent pas notre section.<br />
Il est donc d’autant plus réjouissant que la<br />
Spital Thurgau AG se soit déclarée disposée<br />
à distribuer la brochure «Prêt pour votre<br />
premier poste de médecin» lors de la journée<br />
d’introduction pour les nouveaux médecins.<br />
Pour finir, nous avons en silence et en secret<br />
travaillé au renouvellement de notre site<br />
web qui sera mis en ligne début 2017 dans<br />
une version régionalisée et également<br />
adaptée au smartphone. A l’occasion de<br />
cette relance virtuelle, nous transformerons<br />
notre séance du comité en séance de réseautage<br />
et espérons ainsi intensifier<br />
l’échange entre collègues dans notre section.<br />
Dans cette perspective, nos membres<br />
recevront aussi un petit cadeau par la poste.<br />
Pour conclure, nous ne ménageons pas<br />
nos efforts pour améliorer la coordination<br />
avec les représentants des autres professions.<br />
En tant que membre engagé de<br />
l’association faîtière personalthurgau,<br />
nous bénéficions d’un appui important<br />
pour les revendications des employés dans<br />
le canton.<br />
■<br />
Vinzenz Mühlstein, coprésident<br />
de la section Thurgovie<br />
SECTION VALAIS<br />
Contrôler la CCT<br />
Depuis les dernières négociations de 2015,<br />
c’est une période plutôt calme pour<br />
l’ASMAVal et nous ne vous avons plus donné<br />
de nouvelles de notre section depuis<br />
quelques mois.<br />
<strong>No</strong>tre activité principale consiste actuellement<br />
à veiller à l’application de la nouvelle<br />
CCT entrée en vigueur il y a un peu plus<br />
d’une année. <strong>No</strong>tre employeur devrait<br />
nous rendre compte prochainement des<br />
mesures concrètes qui ont été prises ces<br />
derniers mois dans les différents services<br />
de l’Hôpital du Valais pour améliorer les<br />
conditions de travail et nous espérons pouvoir<br />
vous en parler plus en détail dans un<br />
prochain article.<br />
En attendant, nous vous annonçons déjà<br />
notre prochaine assemblée générale qui<br />
aura lieu le jeudi 9 mars 2017 à 19h30 à<br />
l’Aula de l’Hôpital de Sion, à laquelle tous<br />
les membres de l’ASMAVal sont chaleureusement<br />
invités – ainsi qu’à l’apéro qui<br />
suivra.<br />
L’ASMAVal recherche toujours de nouveaux<br />
médecins assistant(e)s et chef(fe)s<br />
de clinique motivé(e)s à s’engager au comité.<br />
Si tu es intéressé(e) à nous rejoindre,<br />
n’hésite pas à nous contacter via notre site<br />
Internet www.asmaval.ch ou directement<br />
à secretaire@asmaval.ch. ■<br />
Marie Veuthey,<br />
présidente de l’ASMAVal<br />
Vous cherchez une place<br />
de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />
Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />
apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />
suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />
de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />
la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />
16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION ZURICH<br />
Zurich en mains<br />
féminines<br />
Il faudrait utiliser les adjectifs «historique»<br />
ou «exceptionnel» avec parcimonie.<br />
Mais pour une fois, il est tout à fait<br />
légitime d’y recourir pour désigner l’assemblée<br />
générale de la section Zurich de<br />
la fin septembre. En effet, après près de 30<br />
ans, Ruedi Reck a démissionné de la plupart<br />
de ses fonctions. Docteur en droit, il<br />
a été au service de la section en tant que<br />
conseiller juridique et directeur et, depuis<br />
1998, il a également occupé le poste de<br />
président. Depuis 1985, il s’était engagé<br />
avec compétence et brio pour les revendications<br />
de la section. Pour faciliter la transition,<br />
il continuera de travailler pour la<br />
section dès janvier 2017 en tant que coach<br />
et responsable du conseil juridique. Peter<br />
Steiger, membre de longue date du comité<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich et membre d’honneur<br />
de l’<strong>ASMAC</strong>, et la nouvelle présidente<br />
de la section Jana Siroka ont fait l’éloge de<br />
Ruedi Reck lors du repas qui a suivi l’assemblée<br />
générale, qui était placée sous le<br />
signe des élections. Avec Jana Siroka, la<br />
section a élu une présidente parfaitement<br />
au courant du travail du comité. Avant son<br />
Ruedi Reck a une dernière fois œuvré en tant que<br />
président et directeur.<br />
La nouvelle équipe dirigeante: Jana Siroka, présidente, et Susanne Hasse,<br />
directrice<br />
engagement à Zurich, elle avait déjà travaillé<br />
dans le comité de la section Bâle.<br />
Jana Siroka, en formation pour l’obtention<br />
de son (deuxième) titre de spécialiste en<br />
médecine intensive, a été élue à l’unanimité.<br />
Après son élection, elle a rappelé<br />
qu’elle attachait une grande importance<br />
à la meilleure compatibilité du travail et<br />
de la vie privée pour les médecins et qu’elle<br />
voulait s’engager pour une réduction des<br />
tâches non médicales. «Je veux que nous<br />
puissions faire ce pourquoi nous avons<br />
étudié», a-t-elle conclu.<br />
Outre Jana Siroka, Leander Muheim et<br />
Marco Randazzo ont été nouvellement<br />
élus au comité. Tous les autres membres<br />
ont été confirmés dans leur fonction. Le<br />
président sortant a constaté avec satisfaction<br />
qu’aucune démission n’avait été annoncée.<br />
Le deuxième personnage de la soirée était<br />
Susanne Hasse. Elle reprendra en janvier<br />
la direction de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich. Une commission<br />
d’évaluation avait choisi Susanne<br />
Hasse parmi environ 30 candidatures. La<br />
juriste a d’abord travaillé dans un cabinet<br />
d’avocat avant de passer à la direction de<br />
la santé du canton de Zurich. Elle a maintenant<br />
ouvert sa propre étude et exercera<br />
ses nouvelles fonctions dans le cadre d’un<br />
mandat. Cette mère de deux enfants<br />
connaît de par sa propre expérience les<br />
problèmes de compatibilité entre profession<br />
et famille, de plus elle connaît parfaitement<br />
le système de santé.<br />
Les chiffres illustrent la situation actuelle<br />
de la section Zurich: l’effectif des membres<br />
dépasse 4600. Au cours des 30 dernières<br />
années, il s’est accru de plus de 1100%!<br />
Comme l’association dispose également<br />
d’une solide assise financière, les conditions<br />
ne pourraient pas être meilleures<br />
pour la nouvelle équipe dirigeante.<br />
Adrian Schibli (membre<br />
de la direction) et Reto Thomasin<br />
(vice-président) de la section<br />
de Zurich<br />
A l’occasion de<br />
la démission de<br />
Ruedi Reck<br />
Après environ 30 ans au service de l’AS-<br />
MAC Zurich, la direction et les membres<br />
présents ont pris congé de Ruedi Reck lors<br />
de l’assemblée générale du 28 septembre<br />
<strong>2016</strong>. Ruedi rejoignit l’association en 1985<br />
en tant que conseiller juridique, à une<br />
époque où nous ne comptions que 400<br />
membres. L’effectif des membres croissant<br />
et l’élargissement des activités rendirent<br />
la création d’un poste de directeur nécessaire,<br />
fonction qu’il assuma ensuite. En<br />
1996, Ruedi conduisit l’association à travers<br />
la légendaire grève des crayons. Il ne<br />
craignit ni la confrontation avec la<br />
conseillère d’Etat, ni le contact avec les<br />
médias (environ 300 interviews données).<br />
Pendant tout ce temps, il se caractérisa par<br />
une grande persévérance, une belle contenance<br />
et une pensée stratégique très pointue.<br />
Toujours focalisé sur l’objectif, il<br />
contribua, grâce à son approche constructive,<br />
grandement aux améliorations des<br />
conditions de travail de nos membres,<br />
notamment dans le cadre des négociations<br />
pour la CCT des médecins-assistant(e)s.<br />
Cela s’accompagna dans un<br />
premier temps d’une réduction de la durée<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
17
<strong>ASMAC</strong><br />
de travail hebdomadaire à 55 heures. Elle<br />
fut ensuite même rabaissée à 50 heures<br />
au cours des cinq années suivantes.<br />
En raison de la forte exposition publique<br />
et médiatique dans le cadre de la grève des<br />
crayons et des négociations pour la CCT,<br />
l’association ne parvint pas à trouver un<br />
médecin pour occuper le poste de président,<br />
raison pour laquelle Ruedi reprit<br />
aussi cette fonction dès 1998. Un autre<br />
jalon important de son travail fut la<br />
conclusion de la révision de la rémunération<br />
cantonale, qui améliora la situation<br />
financière de nos membres et renforça<br />
l’attractivité des hôpitaux zurichois.<br />
Outre la représentation de l’association et<br />
de ses membres vis-à-vis du public, des<br />
organes et associations, il a poursuivi le<br />
développement des services offerts aux<br />
membres. Ainsi, on créa sous son impulsion<br />
une newsletter paraissant régulièrement,<br />
développa le site web et encouragea<br />
le réseautage des médecins-cadres des<br />
hôpitaux zurichois dans le cadre du cercle<br />
zurichois pour une gestion hospitalière<br />
moderne. Au sein de l’association, Ruedi<br />
se chargea d’une excellente structuration<br />
avec des retraites régulières de la direction<br />
pour la planification stratégique ainsi que<br />
des réunions bien organisées. Dans d’innombrables<br />
conseils juridiques, il assista<br />
beaucoup de nos membres avec efficacité<br />
et compétence. Heureusement que nous<br />
pourrons encore faire appel à cette compétence<br />
et à son expérience au cours des<br />
deux prochaines années.<br />
Un autre sujet qui lui tenait à cœur était<br />
de positionner l’association en tant que<br />
partenaire social constructif et non pas en<br />
tant que syndicat pur et dur.<br />
Durant sa présidence, il y est parvenu avec<br />
succès. C’est aussi avec anticipation qu’il<br />
a planifié sa démission. La direction a<br />
disposé de suffisamment de temps pour se<br />
réorganiser et permettre une transmission<br />
en bonne et due forme à ses successeurs<br />
Jana Siroka et Susanne Hasse.<br />
En plus de ton activité de coach et conseiller<br />
juridique, tu pourras désormais te<br />
consacrer davantage à tes nombreux hobbies.<br />
<strong>No</strong>us te souhaitons, cher Ruedi, joie<br />
et succès – que ce soit pour la photographie,<br />
la voile ou le perfectionnement de tes<br />
connaissances du suédois.<br />
La direction de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich te remercie,<br />
cher Ruedi, au nom des 4600 membres<br />
pour ton engagement infatigable. Ta nature<br />
tranquille et réfléchie combinée à<br />
une bonne dose de persévérance demeure<br />
inoubliable.<br />
■<br />
Adrian Schibli et Reto Thomasin<br />
au nom de la direction de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Zurich<br />
COACHING<br />
Profession de<br />
médecin & famille /vie privée<br />
Conseil téléphonique:<br />
044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />
Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />
maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />
solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />
est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />
notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />
18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
Janine Junker, avocate, codirectrice<br />
de la section Berne de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Je souhaite travailler à<br />
temps partiel à 60% afin<br />
de pouvoir m’occuper de<br />
mes enfants à jour fixe.<br />
Mon employeur ne me<br />
propose qu’un poste partagé<br />
et je ne sais pas si cette<br />
offre correspondra à mes<br />
besoins. Quelle est la différence<br />
entre le jobsharing et<br />
le temps partiel. Quels en<br />
sont les avantages et inconvénients<br />
respectifs.<br />
Dans le jobsharing, un poste est occupé<br />
par plusieurs personnes qui doivent ensemble<br />
s’acquitter de la totalité de la tâche,<br />
mais qui peuvent plus ou moins librement<br />
décider du partage du travail. Le travail<br />
peut donc être accompli soit par l’une ou<br />
l’autre personne. Généralement, le jobsharing<br />
requiert une suppléance pendant les<br />
absences (vacances, maladie, accident).<br />
Les rapports de travail débutent souvent<br />
simultanément et se terminent également<br />
au même moment.<br />
Un avantage offert par ce modèle est de<br />
savoir avec qui l’on travaille, ce qui nécessite<br />
cependant une coordination très<br />
étroite, ce qui peut aussi être un inconvénient.<br />
L’organisation de la suppléance pendant<br />
les absences et durant le travail représente<br />
un grand défi et n’est souvent pas compatible<br />
avec la prise en charge des enfants.<br />
Il s’agit par contre de travail à temps<br />
partiel lorsque les rapports de travail prévoient<br />
pour une certaine durée un taux<br />
d’occupation réduit. Le travail doit être accompli<br />
seul et n’est pas lié à une autre personne.<br />
Il n’y a donc pas non plus d’obligation<br />
d’assurer la suppléance d’autres personnes.<br />
On est engagé individuellement. Cela offre<br />
une certaine sécurité dans la planification<br />
du travail et se répercute positivement sur<br />
la motivation.<br />
L’inconvénient avec des jours de travail<br />
fixes est de ne pas pouvoir participer à la<br />
formation postgraduée interne et de devoir<br />
bien organiser la transmission/le rapport<br />
à la fin du service.<br />
Conclusion<br />
Dans votre situation, le travail à temps partiel<br />
présente de nombreux avantages et<br />
correspond mieux à vos besoins. En effet,<br />
seul un modèle de travail à temps partiel<br />
permet de garantir des jours de travail fixes.<br />
<br />
■<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
19
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
La gestion pour les médecins<br />
Aujourd’hui, il ne suffit généralement plus d’avoir d’excellentes connaissances médicales pour<br />
occuper une fonction dirigeante dans une clinique. Des connaissances en économie d’entreprise sont<br />
indispensables. Un MBA spécialement adapté aux médecins enseigne non seulement le savoirfaire<br />
nécessaire, mais donne aux médecins les outils nécessaires pour répondre avec compétence<br />
aux exigences économiques.<br />
Prof. Sven Wellmann, médecin adjoint, service de néonatologie, Hôpital universitaire pédiatrique des deux Bâle UKBB<br />
«<strong>No</strong>us cherchons une personnalité disposant<br />
d’excellentes qualifications médicales.<br />
En tant que cadre dirigeant, vous<br />
disposez d’une grande compétence sociale<br />
pour établir un climat de travail agréable<br />
et productif au travers de toutes les professions<br />
dans votre clinique. Outre une pensée<br />
entrepreneuriale, une force d’intégration<br />
et une capacité de concrétisation vous<br />
caractérisent.»<br />
Telles sont les exigences typiques pour un<br />
poste de médecin-chef(fe). Dans un hôpital<br />
universitaire vient éventuellement<br />
s’ajouter: «Vous devez être en mesure de<br />
représenter l’ensemble de votre discipline<br />
dans la recherche, l’enseignement et les<br />
soins médicaux.» L’expérience médicale<br />
n’est pas mentionnée explicitement, ni les<br />
compétences en économie. Les deux sont<br />
tacitement présumées. Mais comment,<br />
quand et où les médecins peuvent-ils acquérir<br />
ces compétences?<br />
Où peut-on apprendre<br />
la gestion?<br />
Pour devenir médecin, il faut accomplir<br />
avec succès les études de médecine. Les<br />
connaissances spécifiques et les aptitudes<br />
pratiques de la discipline respective sont<br />
acquises pendant la formation postgraduée.<br />
Le cadre est défini par la loi sur les<br />
professions médicales et réglé dans la<br />
pratique par la FMH. Au plus tard lorsque<br />
l’on devient chef(fe) de clinique ou que<br />
l’on décide d’ouvrir son propre cabinet, les<br />
questions de l’efficience et de la conduite<br />
du personnel se posent. Soudain, on se<br />
trouve pris dans différents projets, par<br />
exemple celui pour l’établissement d’un<br />
dossier médical électronique, la mise en<br />
œuvre du règlement concernant la durée<br />
de travail ou en tant que représentant du<br />
corps intermédiaire dans les discussions<br />
portant sur la fusion des services ou des<br />
cliniques.<br />
Lors d’un entretien de collaboration, mon<br />
chef de l’époque me proposa, puisque<br />
j’étais médecin-cadre, de suivre un cours<br />
de conduite pour améliorer mes qualifications.<br />
Il y avait pléthore d’offres avec des<br />
contenus intéressants et des frais de cours<br />
élevés. Quelques années plus tard, lorsque<br />
j’ai dû décider si je voulais déposer ma<br />
candidature pour un poste de médecin-chef,<br />
comprenant les exigences citées<br />
plus haut, je me suis interrogé: est-ce que<br />
je les remplis? Pensée et action économiques,<br />
responsabilité budgétaire, expérience<br />
de conduite – que pouvais-je revendiquer<br />
parmi tout cela? Concrètement pas<br />
grand-chose. Pour acquérir ces connaissances,<br />
j’ai finalement décidé de suivre<br />
une offre de perfectionnement recommandée<br />
et reconnue pour obtenir un<br />
Executive Master of Business Administration<br />
(EMBA) in Medical Management à la<br />
Private Hochschule Wirtschaft (PHW)<br />
Berne.<br />
Les points suivants ont motivé mon choix:<br />
je voulais suivre des cours, non pas effectuer<br />
des études à distance, j’attendais<br />
d’autres impulsions du contact personnel<br />
avec les étudiants et les enseignants. Les<br />
cours fixés le vendredi et le samedi, environ<br />
toutes les trois semaines, promettaient<br />
d’être compatibles avec un emploi à plein<br />
temps, et la distance d’environ une heure<br />
et demie en train des conditions favorables<br />
à la famille. Au cas où cela aurait été trop<br />
pour moi, la structure modulaire m’aurait<br />
permis de choisir d’autres variantes avec<br />
un «Certificate of Advanced Studies<br />
(CAS)» après un semestre et un «Diploma<br />
of Advanced Studies (DAS)» après deux<br />
semestres. Un argument important était<br />
l’accent mis sur le «Medical Management»,<br />
c’est-à-dire le lien direct avec la<br />
pratique. Cette filière était par ailleurs<br />
recommandée par l’Association des Médecins<br />
Dirigeants d’Hôpitaux (AMDHS) et<br />
reconnue par la FMH.<br />
Offre et investissement<br />
Après les premières semaines de cours<br />
durant le semestre 2012/2013 avec les<br />
bases de la finance et comptabilité d’entreprise,<br />
de la gestion de projets, de la<br />
technique de présentation et d’animation<br />
et du droit dans la santé, j’ai constaté que<br />
cette offre correspondait à mes attentes.<br />
La nouvelle manière de voir le quotidien<br />
à l’hôpital en théorie et en pratique et la<br />
politique de la santé s’ouvrirent à moi,<br />
grâce à une présentation par des cadres<br />
dirigeants très expérimentés et compétents.<br />
A mi-temps et après 24 mois, il<br />
s’agissait de réussir des examens difficiles<br />
d’un jour et demi chacun. Et pendant le<br />
4 e semestre, il a fallu rédiger un travail de<br />
master selon des critères très stricts, ce qui<br />
a nécessité une discipline de fer et un<br />
grand investissement en temps, raison<br />
pour laquelle trois étudiants sur douze de<br />
notre volée décidèrent de rendre leur travail<br />
de master un semestre plus tard.<br />
Les études de deux ans comprennent de<br />
nombreuses branches telles que la comptabilité<br />
analytique et financière, la technologie<br />
de l’information, l’économie, la<br />
gestion d’entreprise, la gestion du personnel<br />
et des changements et le marketing, le<br />
tout divisé en plus de 20 modules. L’enseignement<br />
se déroulait dans le cadre de<br />
séminaires avec des travaux de groupe, le<br />
tout intégré dans une bonne interaction<br />
avec les enseignants et les collègues étudiants.<br />
Les travaux de Michael E. Porter,<br />
un économiste américain, m’ont particulièrement<br />
impressionné. Ils ont été publiés<br />
dans le «New England <strong>Journal</strong> of Medicine»,<br />
certains exposés sont disponibles<br />
sur YouTube.<br />
La gestion médicale n’est pas le début de<br />
la commercialisation de la médecine. Elle<br />
signifie l’avènement d’une vision économique<br />
de la médecine avec pour objectif<br />
d’engager les ressources de façon judi-<br />
20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
cieuse et efficace pour le bien du patient,<br />
sur la base de critères de qualité clairs. La<br />
numérisation et la virtualisation de la<br />
documentation et de la technique médicale,<br />
la coopération et la centralisation du<br />
côté des prestataires sont les éléments-clés<br />
présentés par Michael Porter.<br />
Les frais de cours sont comparables à ceux<br />
d’autres offres de filières MBA. A noter que<br />
les universités sont d’une manière générale<br />
plus chères. En Suisse, il n’existe toutefois<br />
pas d’autre offre axée sur les professions<br />
de la santé. Sur le plan fiscal, CHF<br />
12 000.–/année peuvent être déduits, à<br />
Bâle-Ville CHF 18 000.–, depuis le 1er janvier<br />
<strong>2016</strong>, cette question est réglée par une<br />
nouvelle loi fédérale. Certains employeurs,<br />
par exemple l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />
prennent en charge une partie des<br />
frais, à condition que les études fassent<br />
partie du développement de carrière et que<br />
le médecin s’engage à rester plusieurs années<br />
à son poste.<br />
Un investissement<br />
rentable<br />
Le bon moment pour entamer de telles<br />
études est à mon avis la prise de vos nouvelles<br />
fonctions de cadre ou juste avant.<br />
De plus, je pense qu’il serait utile d’intégrer<br />
certains éléments d’économie et de<br />
gestion dans les études de médecine<br />
comme récemment la Good Clinical Practice<br />
(GCP) à Bâle. Il est temps que nous,<br />
médecins, répondions activement et de<br />
façon compétente aux exigences économiques<br />
croissantes dans le système de<br />
santé. La filière EMBA in Medical Management<br />
fournit les bonnes bases à cet effet.<br />
Si je devais recommencer, je choisirais à<br />
nouveau la même filière. Les contenus et<br />
expériences m’ont permis de comprendre<br />
des aspects économiques importants et<br />
d’acquérir différents outils et stratégies<br />
concrètes dans les domaines de la gestion<br />
de projets, du temps et des ressources. Les<br />
autres participants partagent mon avis:<br />
grâce à cette filière, un collègue a pu reprendre<br />
un poste de médecin-chef, un<br />
autre s’est vu offrir un tel poste et un troisième<br />
a pu devenir médecin adjoint dans<br />
un hôpital universitaire sans habilitation.<br />
Le retour sur investissement est donc directement<br />
mesurable. <br />
■
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
Master of Medical Education (MME)<br />
Ce n’est pas qu’en médecine que la formation pré- et postgraduée constitue le fondement sur<br />
lequel tout repose. Pourtant, une attention souvent insuffisante lui est accordée. Dans la filière<br />
du Master of Medical Education, les étudiants apprennent à mieux apprendre. Inspirée par<br />
ses expériences à l’étranger, Isabelle Steiner a suivi cette formation complémentaire et profite<br />
maintenant au quotidien de ses nouvelles connaissances.<br />
Isabelle Steiner, MD, cheffe de clinique, centre des urgences pour enfants et adolescents, Hôpital de l’Ile, Berne<br />
Pourquoi avez-vous choisi cette<br />
formation?<br />
C’est à Toronto au Canada que mon intérêt<br />
pour des études de master s’est manifesté.<br />
Il y a quatre ans, j’y ai effectué un<br />
fellowship en médecine d’urgence pédiatrique<br />
au The Hospital for Sick Children.<br />
Deux choses m’ont impressionnée: d’une<br />
part, l’importance accordée à la formation<br />
médicale pré- et postgraduée et, d’autre<br />
part, la structure de l’organisation. De<br />
plus, j’ai eu des contacts avec des supérieurs<br />
hiérarchiques qui avaient effectué<br />
ce master, ce qui m’a donné une première<br />
idée de la pertinence d’une telle entreprise.<br />
De retour en Suisse, j’ai pris conscience<br />
des possibilités d’amélioration, notamment<br />
en ce qui concerne le quotidien clinique.<br />
Je ne voulais donc pas seulement<br />
changer quelque chose, mais aussi me<br />
perfectionner.<br />
Où avez-vous suivi vos études<br />
de master? Et quels coûts avezvous<br />
dû assumer?<br />
En Suisse, seule la faculté de médecine de<br />
l’Université de Berne propose la filière<br />
Master of Medical Education (MME). Généralement,<br />
on y compte 24 participants.<br />
L’ensemble du cours coûte un montant<br />
forfaitaire de CHF 30 000.–. Il faut aussi<br />
compter environ CHF 500.– pour les lectures<br />
obligatoires. A cela viennent encore<br />
s’ajouter les frais de voyage et d’hébergement,<br />
en particulier aussi pour le cours à<br />
l’étranger durant la deuxième année<br />
d’étude. Dans mon cas, l’Hôpital de l’Ile<br />
de Berne prend en charge les frais de cours<br />
et les journées de formation. <strong>No</strong>us avons<br />
conclu une convention de remboursement.<br />
Quelle est la durée de la<br />
formation? Quelle charge de<br />
travail cela implique-t-il?<br />
Pour obtenir le diplôme de master, il faut<br />
acquérir 60 points ECTS, ce qui correspond<br />
à environ 1500–1800 heures de<br />
travail. Cela inclut le suivi d’au moins<br />
neuf semaines de cours sur 12. Ces cours<br />
d’une semaine ont lieu environ tous les<br />
deux mois; l’un des cours se déroule à<br />
l’étranger. L’établissement d’au moins six<br />
post-course assignements concernant les<br />
contenus du cours, la réalisation d’un<br />
travail de projet et la rédaction du travail<br />
de master font également partie du programme.<br />
On dispose de deux ans après la<br />
fin du programme de cours pour accomplir<br />
tout cela. Les travaux en rapport avec<br />
les cours sont également chronophages.<br />
La plupart des participants ont ainsi besoin<br />
de temps supplémentaire après la fin<br />
des cours pour terminer le travail de projet<br />
et celui de master.<br />
J’ai commencé mes études au début 2014<br />
et terminé le programme des cours à la<br />
fin 2015. Actuellement, je rédige mon travail<br />
de master. Pour le reste, j’ai rempli<br />
toutes les conditions requises.<br />
Sur quels contenus portent<br />
les cours? Et comment sont-ils<br />
enseignés?<br />
Les contenus de cours sont intéressants et<br />
très variés. Parmi ceux-ci figurent par<br />
exemple la didactique et la méthodique,<br />
le développement des curriculums, l’évaluation,<br />
la communication et la conduite,<br />
la recherche dans le domaine de la formation<br />
et le professionnalisme dans la formation.<br />
Les modules sont dirigés par des<br />
experts nationaux et internationaux. Ils<br />
disposent généralement d’une longue expérience<br />
dans la formation et la recherche<br />
dans le domaine de la formation dans la<br />
discipline respective.<br />
<strong>No</strong>rmalement, la documentation est envoyée<br />
un mois avant le cours. Cela permet<br />
de se préparer par la lecture et de<br />
petits travaux. Les contenus sont le plus<br />
souvent enseignés sous forme d’exposés,<br />
de travaux de groupe et d’ateliers. Le<br />
contenu et la forme des cours sont adaptés<br />
aux besoins et désirs des participants.<br />
Comme déjà indiqué, l’approfondissement<br />
des contenus après le cours s’effectue<br />
dans le cadre de post-course assignement.<br />
Il faut ensuite en remettre au<br />
moins six au responsable de cours respectif.<br />
Vos attentes ont-elles été<br />
satisfaites?<br />
22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
Mes attentes ont été remplies dans la mesure<br />
où les cours m’ont enseigné l’ensemble<br />
des contenus de la Medical Education.<br />
J’ai acquis des connaissances approfondies<br />
sur les différents sujets et pu développer<br />
de nouvelles idées. Cela m’a permis<br />
d’en extraire les aspects intéressants pour<br />
mes besoins. L’une des plus-values de ce<br />
cours est d’offrir l’opportunité de nouer<br />
des contacts avec d’autres participants<br />
suisses et étrangers.<br />
De quoi faut-il tenir compte?<br />
Le cours est fastidieux, notamment si l’on<br />
doit accomplir une importante charge de<br />
travail à côté. Ce qui est le cas de la plupart<br />
des participants. Il est donc recommandé<br />
de réduire son taux d’occupation à 80%.<br />
Je recommande également de se préparer<br />
à temps aux différents modules, dès réception<br />
de la documentation. En effet, la<br />
préparation demande passablement de<br />
temps. Il est aussi vivement conseillé de<br />
terminer les six post-course assignements<br />
pendant le cours de deux ans. On peut<br />
ainsi se consacrer suffisamment tôt au<br />
travail de projet et à la thèse de master,<br />
deux travaux également coûteux en<br />
temps.<br />
Quel bénéfice retirez-vous<br />
de votre formation?<br />
Je continue d’être coresponsable de la formation<br />
pré- et postgraduée dans notre<br />
clinique, mais suis régulièrement sollicitée<br />
par d’autres départements pour collaborer<br />
à l’enseignement. Dans le cadre de mon<br />
travail de master, je collabore maintenant<br />
avec l’Institut pour l’enseignement médical<br />
(IML) de la faculté de médecine de Berne.<br />
Ceci me permet de participer à d’autres<br />
projets et d’approfondir mes connaissances<br />
dans l’enseignement médical.<br />
A qui pouvez-vous recommander<br />
cette formation? Et quel est<br />
le moment propice pour s’y<br />
consacrer?<br />
D’après le règlement MME, la formation<br />
complémentaire s’adresse aux personnes<br />
intéressées en Suisse et à l’étranger qui ont<br />
un diplôme universitaire en poche (généralement<br />
en médecine humaine, dentaire,<br />
vétérinaire ou en pharmacie ou biologie).<br />
De plus, les candidats doivent exercer une<br />
activité d’enseignement avec fonction dirigeante<br />
dans une faculté de médecine ou<br />
une activité équivalente dans le domaine<br />
de la santé.<br />
Comme beaucoup de travaux individuels<br />
et de groupe s’appuient sur des expériences<br />
de la pratique, je suis d’avis qu’il est judicieux<br />
de disposer déjà d’une certaine expérience<br />
dans la formation pré- et<br />
postgraduée dans le domaine de la santé.<br />
On peut ainsi discuter avec le responsable<br />
du cours de difficultés actuelles ou déjà<br />
mettre en pratique les connaissances acquises.<br />
■<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
23
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
Combiner recherche<br />
et apprentissage<br />
Les étudiants qui manifestent déjà pendant leurs études un intérêt marqué pour la recherche<br />
peuvent envisager de suivre un programme MD-PhD. Cette filière permet aux étudiants<br />
d’approfondir leurs connaissances dans le domaine de la recherche scientifique. L’option du<br />
MD-PhD reste également intéressante pour ceux qui développent leur intérêt pour la recherche<br />
après la fin de leurs études.<br />
Catrina Mugglin, Institut de médecine sociale et préventive, Université de Berne<br />
Le «Doctorate of Medicine and of Philosophy»<br />
(MD-PhD) est une deuxième filière<br />
d’études pour les médecins. Un MD-<br />
PhD permet d’acquérir une formation<br />
complémentaire en sciences naturelles.<br />
L’objectif du programme est la préparation<br />
à une activité dans la recherche médicale.<br />
Il se termine par l’obtention du<br />
doctorat.<br />
Transfert réussi<br />
Pour moi, faire un MD-PhD signifie avoir<br />
le privilège de me consacrer à plein temps<br />
à la recherche tout en poursuivant ma<br />
formation. Pendant mes études, j’ai vite<br />
remarqué que le travail dans la pratique<br />
au chevet des patients me plaisait. Longtemps,<br />
je n’ai pas du tout envisagé travailler<br />
dans la recherche. Pourtant, au cours<br />
des études, je me suis fréquemment surprise<br />
à remettre en question les choses, à<br />
vouloir regarder certaines choses de plus<br />
près, aussi pour mieux comprendre des<br />
sujets complexes. Pendant la quatrième<br />
année d’études, le doyen a présenté le programme<br />
MD-PhD, ce qui a été un déclencheur:<br />
c’est exactement ce que je voulais<br />
faire. J’ai cependant mis cette idée de côté,<br />
parce que je n’osais pas m’aventurer sur<br />
cette voie ou parce que j’étais totalement<br />
absorbée par l’année d’étude à option.<br />
Il est prévu de commencer le MD-PhD<br />
déjà pendant les études, un début ultérieur,<br />
appelé Track II, est aussi possible.<br />
Aujourd’hui, plusieurs années après l’examen<br />
fédéral et mon doctorat en médecine<br />
en poche, je travaille sur mon PhD en<br />
épidémiologie. Je ne regrette pas d’avoir<br />
opéré ce transfert. Mon expérience professionnelle<br />
me donne l’avantage de travailler<br />
de façon plus ciblée, ce qui n’aurait pas<br />
été le cas si j’avais commencé le programme<br />
directement après les études.<br />
Accéder à la recherche ne signifie pas<br />
automatiquement abandonner l’activité<br />
clinique. Il est toutefois recommandé de<br />
ne pas travailler à plus de 20% dans le<br />
domaine clinique pendant le MD-PhD.<br />
Outre mon travail de recherche, je fais un<br />
master en épidémiologie, suis des cours et<br />
assiste à des exposés dans le domaine de<br />
la santé publique et peux présenter les<br />
résultats de mes recherches lors de conférences<br />
dans le monde entier. L’environnement<br />
est international, la langue commune<br />
l’anglais et dans notre groupe, nous<br />
collaborons avec des universités sur<br />
presque tous les continents. <strong>No</strong>tre équipe<br />
à Berne est composée de personnes originaires<br />
du monde entier et de disciplines<br />
différentes. Cette interdisciplinarité<br />
montre aussi que beaucoup de personnes<br />
qui travaillent dans la recherche médicale<br />
ne sont pas des médecins. Je pense toutefois<br />
que les médecins ont l’avantage de<br />
pouvoir placer les maladies qui font l’objet<br />
de la recherche dans un contexte plus général.<br />
Une bonne préparation<br />
est importante<br />
Dans la recherche, on a la possibilité de<br />
développer de nouvelles idées et de les<br />
poursuivre. Mais comment procède-t-on<br />
pour trouver le bon programme MD-PhD.<br />
Jusqu’à récemment, beaucoup de programmes<br />
MD-PhD étaient orientés sur la<br />
recherche fondamentale dans le domaine<br />
biomédical. Aujourd’hui, une extension et<br />
reconnaissance d’autres orientations se<br />
dessine: qu’il s’agisse de la recherche fondamentale<br />
biomédicale, de la recherche<br />
clinique ou de la recherche dans le domaine<br />
des soins et de la santé publique,<br />
tous les domaines sont représentés. Dans<br />
certaines disciplines, il est également possible<br />
de combiner un titre de spécialiste<br />
FMH avec un programme MD-PhD. Dans<br />
le meilleur des cas, on disposera déjà<br />
d’une expérience dans la recherche clinique<br />
au début du programme MD-PhD,<br />
s’intéressera à l’enseignement et à la recherche<br />
et appréciera le travail interdisciplinaire.<br />
Il faut également être conscient du fait<br />
qu’au cours des trois à quatre années à<br />
venir, le travail sera focalisé sur la discipline<br />
choisie. Pour trouver le bon groupe<br />
de recherche ou le bon laboratoire, il faut<br />
tenir compte de l’infrastructure de recherche<br />
existante dans la prise de décision.<br />
Quelle est la taille du groupe? Dispose-t-on<br />
de capacités pour encadrer un<br />
étudiant PhD? Qu’en est-il du soutien<br />
concernant la formation postgraduée?<br />
Suivant la Graduate School, il faut obtenir<br />
plus de 25 points ECTS pour le MD-PhD.<br />
Une bonne équipe de recherche qui a le<br />
temps d’encadrer et d’assister l’étudiant est<br />
indispensable à la réussite. Le superviseur<br />
occupe une position-clé. Il assume souvent<br />
le rôle de mentor, nous montre comment<br />
on fait de la recherche et comment<br />
on se déplace sur la scène scientifique. La<br />
carrière ne devrait toutefois pas dépendre<br />
d’une seule personne. C’est pourquoi il est<br />
important de nouer pendant le MD-PhD<br />
les premiers contacts pour la suite de sa<br />
carrière académique.<br />
<strong>No</strong>uvelles options<br />
de carrière<br />
Concernant le financement, l’Académie<br />
Suisse des Sciences Médicales (ASSM) a<br />
accordé jusqu’en <strong>2016</strong> conjointement<br />
avec le Fonds National Suisse de la Recherche<br />
Scientifique (FNS) 9 à 13 bourses<br />
MD-PhD par année. La suite dès 2017 n’a<br />
pas encore été déterminée, car l’environnement<br />
scientifique se trouve en muta-<br />
24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
tion. Dans une prise de position de<br />
l’ASSM publiée récemment sur le thème<br />
«Culture scientifique et encouragement<br />
de la relève en médecine», une série de<br />
mesures a été proposée pour améliorer à<br />
la fois la culture scientifique et la situation<br />
de la relève. A l’avenir, il est prévu de<br />
créer davantage de filières académiques<br />
pour les médecins-assistant(e)s travaillant<br />
dans la recherche. Pour une culture<br />
scientifique crédible, des modèles de carrière<br />
transparents et des structures de<br />
recherche mieux adaptées, les universités,<br />
le système de santé et la politique<br />
doivent collaborer. J’espère poursuivre<br />
mon travail de recherche au cours des<br />
prochaines années avec un Post-Doc<br />
dans une autre université, si possible à<br />
l’étranger, pour accéder à de nouvelles<br />
perspectives et approfondir mes connaissances.<br />
Cela reste toutefois de la musique<br />
d’avenir et pour le moment, je savoure<br />
mon engagement dans mes études MD-<br />
PhD.<br />
■<br />
Infobox/Links:<br />
Pour de plus amples informations, veuillez consulter:<br />
FNS: www.snf.ch/fr/encouragement/carrieres/programme-md-phd/Pages/default.aspx<br />
Académie Suisse des Sciences Médicales: www.assm.ch<br />
Swiss MD PhD Association: www.smpa.ch<br />
Swiss School of Public Health: www.ssphplus.ch<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
25
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
Maîtriser l’économie<br />
Eu égard aux ressources limitées, l’aspect économique occupe une place toujours plus dominante<br />
dans la médecine. On peut le regretter ou essayer d’en influencer l’évolution. Rakesh Padiyath,<br />
responsable du conseil médico-économique à l’Hôpital universitaire de Bâle, a choisi la seconde<br />
option. A l’Université de Saint-Gall, il a acquis les connaissances nécessaires à cet effet avec un<br />
Master of Business and Administration.<br />
Kerstin Jost, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, a posé quelques questions au Dr méd. Rakesh Padiyath, MBA HSG,<br />
responsable du conseil médico-économique à l’Hôpital universitaire de Bâle.<br />
En quoi consiste ton travail<br />
actuel?<br />
Rakesh Padiyath: Je travaille depuis<br />
environ cinq ans à l’Hôpital universitaire<br />
de Bâle. A la mi-2014, j’ai repris la direction<br />
d’une équipe interdisciplinaire composée<br />
de médecins et d’économistes. <strong>No</strong>us<br />
proposons des services de conseil aux<br />
médecins et assistons la direction de l’hôpital<br />
en cas de problèmes à l’interface<br />
entre économie et médecine. A l’origine,<br />
notre service s’occupait du controlling<br />
médical. <strong>No</strong>us sommes rapidement devenus<br />
l’interlocuteur pour les questions<br />
allant au-delà de l’aspect tarifaire. Entretemps,<br />
nous proposons toute une série de<br />
prestations: par exemple les solutions<br />
Business Intelligence, les analyses de<br />
marché stratégiques, la gestion des besoins<br />
en matériel médical, la gestion de<br />
l’innovation et les entretiens cliniques<br />
avec les médecins-chef(fe)s. En outre,<br />
nous assurons aussi les tâches classiques<br />
du controlling médical, comme p. ex. la<br />
procédure de demande dans le système<br />
SwissDRG, les formations, analyses en<br />
tout genre, etc. Pour l’avenir, nous espérons<br />
proposer notre expertise à d’autres<br />
entreprises ou prestataires, p. ex. de la<br />
technologie médicale ou de l’industrie<br />
pharmaceutique.<br />
Pourquoi as-tu choisi de suivre<br />
une formation complémentaire?<br />
Après les études de médecine, j’ai entamé<br />
un parcours classique. J’ai travaillé pendant<br />
deux ans en chirurgie dans un hôpital<br />
cantonal. Cette période fut enrichissante<br />
et intéressante. En particulier l’interaction<br />
avec les patients et le travail<br />
d’équipe m’ont beaucoup plu. Mais<br />
comme je me suis toujours intéressé à<br />
beaucoup de choses, je voulais, après avoir<br />
terminé le «tronc commun» en chirurgie,<br />
saisir l’opportunité d’acquérir une expérience<br />
professionnelle dans des domaines<br />
non cliniques. La profession de médecin<br />
se déroule dans un cadre très clairement<br />
défini. Je ressentais pourtant le besoin<br />
d’avoir accès à d’autres secteurs. C’est par<br />
hasard que j’ai alors découvert un poste<br />
vacant à l’Hôpital universitaire de Bâle,<br />
qui proposait un Fellowship en «medical<br />
management and hospital administration».<br />
Lors de l’entretien d’embauche,<br />
nous avons abordé de nombreux thèmes<br />
passionnants, ce qui m’a encouragé de<br />
tenter l’expérience. Pendant les 18 mois<br />
suivants, j’ai eu accès à de nombreux domaines<br />
d’un hôpital universitaire et fait<br />
connaissance d’un monde du travail qui<br />
m’était inconnu jusque-là: projets informatiques,<br />
design d’études, gestion de la<br />
qualité, calcul de cas, etc.<br />
Au terme du Fellowship, on m’a proposé<br />
un engagement dans le département central<br />
du controlling médical. J’y avais déjà<br />
acquis mes premières expériences et vécu<br />
le passage au système DRG, un moment<br />
palpitant, car ce n’est pas tous les jours que<br />
l’on procède à un tel changement de système.<br />
Dans ce domaine, les questions<br />
soulevées concernent principalement les<br />
forfaits par cas. Pourtant, le changement<br />
de système a aussi apporté l’autonomisation<br />
des hôpitaux et un changement des<br />
flux financiers avec une libéralisation<br />
partielle du marché. Il s’agissait de défis<br />
intéressants et cette dynamique et variété<br />
m’ont beaucoup intéressé. Comme à ce<br />
moment-là, ma formation universitaire<br />
était purement médicale, j’ai réfléchi<br />
quelle formation complémentaire pourrait<br />
me permettre d’avancer dans ce domaine.<br />
Jusque-là, tout était de l’apprentissage<br />
sur le tas sans fondement théorique.<br />
En cherchant des formations intéressantes,<br />
j’ai finalement découvert les filières<br />
Master of Business and Administration<br />
dont il y a pléthore. Après avoir analysé<br />
différents prestataires et leurs contenus,<br />
j’ai eu une idée plus concrète du<br />
déroulement de ces études. Finalement,<br />
j’ai choisi l’Université de Saint-Gall, vu<br />
que les contenus de la filière et le profil des<br />
étudiants m’avaient convaincu. Outre les<br />
classements, les accréditations telles que<br />
l’AACSB (American Association of Collegiate<br />
Schools of Business) ou l’EQUIS<br />
(European Quality Improvement System)<br />
fournissent aussi des informations utiles<br />
sur la qualité de l’offre.<br />
Et comment se présente<br />
concrètement cette filière<br />
d’études?<br />
La filière MBA à l’Université de Saint-Gall<br />
peut être effectuée à plein temps ou à<br />
temps partiel. La procédure d’inscription<br />
est fastidieuse. Outre des études de cas, un<br />
entretien et des références, il faut également<br />
fournir un certificat d’anglais TOE-<br />
FL et réaliser un certain score lors du<br />
Graduate Management Admission Test<br />
(test GMAT). J’ai choisi les études à temps<br />
partiel qu’il faut terminer en deux ou trois<br />
ans. J’ai volontairement décidé de ne pas<br />
effectuer de MBA spécifique à la santé afin<br />
d’avoir un aperçu d’autres domaines.<br />
Les cours étaient tenus en anglais et la<br />
classe comptait environ 40 étudiants. La<br />
composition de la classe est un point essentiel.<br />
Car outre les cours théoriques, on<br />
profite surtout aussi des autres étudiants.<br />
21 nationalités étaient représentées et<br />
différentes professions, de l’ingénieur à<br />
la marchande d’art. On retire le principal<br />
bénéfice des nombreux travaux de<br />
groupe où chacun peut partager son expérience<br />
personnelle. De nombreux<br />
thèmes sont enseignés: corporate strategy,<br />
marketing, change management, finance<br />
et accounting, etc. Les modules à<br />
option constituent le point d’orgue. Moi,<br />
j’avais choisi de mettre l’accent sur l’esprit<br />
d’entreprise.<br />
26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
Quelle charge de travail cela<br />
implique-t-il?<br />
La charge de travail impliquée par de<br />
telles études est considérable. Une fois par<br />
mois se déroulent des séminaires et cours<br />
sur trois à cinq jours. De plus, il faut<br />
compter une à deux heures de travail par<br />
jour pour préparer les cours, les travaux<br />
de groupe, les présentations et les examens.<br />
Etant donné qu’en parallèle, le<br />
travail à l’hôpital reste le même, il faut<br />
bien s’organiser et savoir que le travail et<br />
l’apprentissage prennent une place importante<br />
le soir et le week-end.<br />
Outre la charge de travail, il ne faut pas<br />
non plus sous-estimer les frais que cela<br />
implique. En plus des frais de cours de<br />
plusieurs milliers de francs, il faut compter<br />
des frais pour l’hébergement et le matériel<br />
d’étude. Il faut aussi planifier les<br />
absences professionnelles, ce qui a pour<br />
conséquence que l’on utilise une part<br />
considérable de ses vacances pour cela. On<br />
dépend de toute manière du soutien de<br />
l’employeur. Sans cela, il n’est pas possible<br />
d’effectuer des études en parallèle à l’activité<br />
professionnelle.<br />
Tes attentes ont-elles été<br />
satisfaites?<br />
Mes attentes ont même été dépassées. <strong>No</strong>tamment<br />
l’échange avec les collègues<br />
étudiants et la collaboration avec les différentes<br />
personnalités ont rendu cette<br />
formation difficile, mais aussi très instructive<br />
et utile. Où pourrait-on sinon<br />
avoir la chance de faire connaissance<br />
d’autant de professions et de puiser dans<br />
une telle réserve de savoir? La qualité dépend<br />
finalement de la participation de<br />
chaque étudiant.<br />
Que changerais-tu si tu le<br />
pouvais?<br />
Si je devais recommencer, je choisirais à<br />
nouveau la même filière. Ce que je réduirais<br />
par contre, c’est mon taux d’occupation<br />
et j’essaierais aussi de ne pas devenir<br />
papa pour la première fois dans cette situation.<br />
Pour les études, plus on investit,<br />
plus on en profite.<br />
La question du travail au chevet du patient<br />
reste pour moi sans réponse. Mon travail<br />
quotidien me manque et dans un monde<br />
idéal, j’aimerais bien travailler en clinique<br />
et également dans mon domaine d’activité<br />
actuel. C’était un modèle de travail que<br />
la clinique ne soutenait pas, du moins au<br />
début de mes études.<br />
Quel bénéfice retires-tu de<br />
ta formation?<br />
Après les études de médecine qui enseignent<br />
un savoir large et spécifique, les<br />
études MBA m’ont apporté une expérience<br />
inédite. Outre les contenus et faits classiques<br />
de la gestion d’entreprise, on nous<br />
a enseigné leur emploi adéquat et critique.<br />
<strong>No</strong>tamment la manière structurée et méthodique<br />
d’aborder les nouveaux thèmes<br />
ou problèmes était une nouveauté pour<br />
moi. Cette compétence me sert aujourd’hui<br />
quotidiennement, car au travail,<br />
on est souvent confronté à des questions<br />
et problèmes qui ne peuvent pas être résolus<br />
par les seules connaissances factuelles,<br />
mais pour lesquelles il faut développer une<br />
solution individuelle. De plus, la manière<br />
d’enseigner appliquée à Saint-Gall m’a<br />
beaucoup apporté pour mieux collaborer<br />
et faire avancer les projets avec des collègues<br />
d’autres professions et origines. En<br />
particulier à l’hôpital, la collaboration<br />
interdisciplinaire devient de plus en plus<br />
importante. Sur le plan technique, j’ai<br />
profité de l’important outillage que les<br />
études nous transmettent (p. ex. pour la<br />
gestion de projets ou les présentations).<br />
A qui recommandes-tu cette<br />
formation?<br />
Je pense que l’étudiant doit s’intéresser<br />
aux thèmes économiques et avoir envie<br />
d’approfondir ces questions. De plus, il<br />
faut être capable de voir plus loin que le<br />
bout de son nez et être ouvert aux travaux<br />
de groupes. En considérant le coût et la<br />
charge de travail que ces études impliquent,<br />
le bénéfice sera d’autant plus<br />
grand si l’on peut appliquer dans la pratique<br />
ce que l’on a appris. On sera par<br />
contre déçu si l’on croit que le seul titre<br />
permettra de faire avancer sa carrière professionnelle.<br />
Quel est le moment propice<br />
pour effectuer cette formation?<br />
A une époque où l’on exige des gens de se<br />
former en permanence, on pourra entamer<br />
ces études à différents moments de sa<br />
vie. Dans notre volée, la moyenne d’âge se<br />
situait à environ 30 ans. La majeure partie<br />
des étudiants disposait de quatre à huit<br />
ans d’expérience professionnelle et était<br />
sans obligations familiales. En raison de<br />
l’augmentation des tâches de conduite sur<br />
le plan de l’organisation et du personnel,<br />
la question d’une telle formation se posera<br />
probablement à partir de la fonction de<br />
médecin adjoint.<br />
Pour terminer, encore un mot concernant<br />
la discussion à propos des médecins qui<br />
abandonnent l’activité clinique. Si l’on<br />
considère les difficultés actuelles dans le<br />
domaine de la santé (croissance des coûts,<br />
évolution démographique, pénurie de spécialistes,<br />
innovation médicale, etc.), je suis<br />
d’avis qu’il est important que les médecins<br />
qui ont une fois travaillé au chevet du patient<br />
participent à cette discussion et assument<br />
également des responsabilités au<br />
niveau de la gestion. Sinon, le champ est<br />
laissé aux autres professions qui ne<br />
connaissent pas le travail du médecin. Ce<br />
n’est pas forcément mauvais, mais je crois<br />
que les médecins peuvent fournir un apport<br />
substantiel et fondé sur la manière<br />
dont il faut engager judicieusement les<br />
ressources limitées dans le système de<br />
santé. <br />
■<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
27
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
La santé est une tâche globale<br />
L’approvisionnement en soins dans le monde devient un sujet d’une d’importance grandissante.<br />
Celui qui s’engage dans le domaine médical dans des pays à faibles revenus ou qui veut se<br />
pencher sur d’autres questions globales de la santé doit posséder les connaissances nécessaires.<br />
Le cours de préparation de diplôme ou le cours de master en santé internationale ne proposent<br />
pas seulement du savoir spécifique, mais sont d’une manière générale un enrichissement.<br />
Julia Rappenecker, médecin-assistante au service des urgences, Hôpital universitaire pédiatrique des deux Bâle (UKBB)<br />
L’approvisionnement en soins global est<br />
un défi majeur pour notre société. En raison<br />
du nombre croissant de migrants, le<br />
sujet est plus que jamais d’actualité. Par<br />
la coopération entre les pays d’origine des<br />
migrants, qui connaissent le contexte<br />
culturel et le quotidien des gens, et les pays<br />
industrialisés, qui disposent des moyens<br />
financiers et structurels, des projets visant<br />
à analyser et améliorer sur le long terme<br />
la réalité quotidienne peuvent voir le jour.<br />
Une étape importante dans ce processus<br />
est de ne plus considérer la santé au quotidien<br />
comme un sujet national, mais<br />
global.<br />
Aux médecins qui s’intéressent à une vision<br />
globale de la santé et souhaitent effectuer<br />
une formation correspondante, je<br />
recommande le cours: «Health Care and<br />
Management in Tropical Countries» (HC-<br />
MTC) ou les études de master en santé<br />
internationale à l’Institut tropical et de<br />
santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle.<br />
Ces cursus de formation enseignent des<br />
connaissances de base sur les méthodes<br />
de recherche (statistique/épidémiologie,<br />
etc.), la santé (médecine tropicale, etc.) et<br />
la gestion (gestion de projets, systèmes de<br />
santé, etc.). Outre l’enrichissement personnel<br />
et l’élargissement d’horizon, ils<br />
ouvrent de nombreuses perspectives:<br />
• ils permettent de collaborer à des projets<br />
de recherche dans le domaine de la<br />
coopération internationale,<br />
• de siéger dans des organes politiques ou<br />
organisations non gouvernementales,<br />
• et constituent un complément utile si<br />
vous souhaitez vous engager en tant<br />
que médecin dans des pays à faibles<br />
revenus.<br />
Motivation personnelle<br />
La santé globale et la pédiatrie sont mes<br />
deux domaines d’activité au quotidien.<br />
Depuis 2012, je travaille en tant que médecin-assistante<br />
à l’Hôpital universitaire<br />
pédiatrique des deux Bâle (UKBB). Le<br />
contact quotidien avec nos patients est un<br />
grand enrichissement. Indépendamment<br />
de cela, j’ai cofondé il y a quelques années<br />
une organisation non gouvernementale<br />
(Universities Allied for Essential Medicines)<br />
en Europe, qui a notamment pour<br />
objectif d’améliorer l’accès aux médicaments<br />
dans le monde. Cet engagement<br />
m’a permis d’élargir mon horizon au<br />
point que je m’engage encore aujourd’hui<br />
bénévolement pour l’organisation. De<br />
plus, je souhaite travailler comme pédiatre<br />
chez Médecins sans Frontières<br />
(MSF), un projet qui va se réaliser en janvier<br />
2017.<br />
Depuis un certain temps déjà, je cherchais<br />
un moyen pour combiner à plus long<br />
terme mon activité de pédiatre avec la<br />
santé globale. Le cours de master en santé<br />
internationale au Swiss TPH a été une<br />
excellente opportunité et m’a permis de<br />
me préparer à mon engagement à l’étranger.<br />
Investissement et<br />
déroulement<br />
L’investissement en temps pour le Master<br />
of Advanced Studies in International<br />
Health est estimé à environ une année à<br />
plein temps et peut être accompli sur une<br />
durée d’au maximum cinq ans en parallèle<br />
à l’activité professionnelle. Pour le<br />
cours de master, les unités d’étude doivent<br />
au minimum être effectuées dans deux<br />
pays différents.<br />
Les participants du Core Course «HC-<br />
MTC» doivent avoir au moins deux ans<br />
d’expérience professionnelle et peuvent<br />
venir de différents pays et disciplines. <strong>No</strong>tamment<br />
l’expérience professionnelle et<br />
les origines et qualifications des étudiants<br />
rendent ce cours particulièrement enrichissant.<br />
Les participants peuvent aussi<br />
28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
suivre seulement ce cours et obtenir un<br />
diplôme en santé internationale. Pour<br />
obtenir le master, il faut accomplir<br />
d’autres modules à option. Ces cours sont<br />
proposés dans le cadre du réseau<br />
d’échange international «tropED». Cette<br />
phase du master permet aux participants<br />
de se spécialiser dans le domaine qui les<br />
intéresse. Dans mon cas, la santé des enfants.<br />
La dernière partie est occupée par le travail<br />
de master qui permet aux étudiants<br />
d’approfondir un sujet.<br />
Coûts<br />
Le HCMTC coûte CHF 7000.–. Une taxe<br />
de CHF 1000.– est perçue au moment de<br />
l’inscription. Les prix des modules avancés<br />
varient fortement. L’University of Bergen<br />
propose des cours gratuits. Là, il faut toutefois<br />
tenir compte du coût de la vie plus<br />
élevé en <strong>No</strong>rvège. Les modules proposés à<br />
Londres coûtent £ 800.–. Si l’on suit un<br />
cours en Tanzanie, il faut bien sûr assumer<br />
les frais de voyage. Pour de nombreux<br />
modules et le HCMTC, il faut prendre des<br />
vacances ou un congé non payé. Mais<br />
comme les études peuvent être effectuées<br />
en parallèle à l’activité professionnelle, la<br />
perte de revenu peut être compensée ultérieurement.<br />
De plus, on peut demander<br />
une bourse d’études, ce que la freie akademische<br />
Gesellschaft Basel m’a aimablement<br />
accordé.<br />
Bilan intermédiaire<br />
Etant donné que je n’ai pas encore terminé<br />
le cours de master, je ne peux pas tirer<br />
de bilan définitif pour l’instant. Mais je<br />
considère déjà maintenant cette formation<br />
complémentaire comme un enrichissement<br />
personnel et professionnel. Laisser<br />
de temps en temps le quotidien clinique<br />
de côté fait du bien et permet de se ressourcer<br />
mentalement. D’une part, les intervalles<br />
entre les cours permettent de rester<br />
très réceptif, d’autre part, on retourne<br />
travailler en clinique en étant motivé. <strong>No</strong>tamment<br />
le HCMTC à Bâle m’a permis de<br />
bien me préparer à mon engagement chez<br />
Médecins sans Frontières dès janvier. L’enseignement<br />
clinique au Swiss TPH est<br />
d’excellente qualité et vivement recommandé<br />
à tout médecin voulant s’engager<br />
à l’étranger.<br />
La partie consacrée à la statistique/épidémiologie<br />
m’aide chaque jour dans mon<br />
travail clinique pour mieux évaluer la<br />
qualité et la pertinence d’études cliniques.<br />
Quant aux séminaires sur la dynamique<br />
de groupe, les compétences interculturelles,<br />
la pensée systémique et la gestion<br />
de projet, j’ai déjà pu en profiter dans le<br />
cadre de mon engagement dans l’ONG –<br />
par exemple dans des projets dans des<br />
équipes internationales et l’organisation<br />
et l’animation de conférences.<br />
Tout cela a largement dépassé mes attentes:<br />
une affaire à suivre donc. ■<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
29
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
Un Américain à Lucerne<br />
Le déménagement de Boston à Lucerne suscitait l’incompréhension. Comment peut-on quitter<br />
un des centres médicaux les plus intéressants au monde? Sur les rives du lac des Quatre-Cantons<br />
aussi, l’Américain provoquait des interrogations. Qu’est-ce qu’il peut bien faire ici? Mais quatre<br />
ans plus tard, on s’est habitué l’un à l’autre et le bilan est positif, pas seulement à cause de la<br />
meilleure rémunération et des plus longues vacances.<br />
Prof. Misha Pless, médecin adjoint, service de neuro-ophtalmologie et neurologie,<br />
Hôpital cantonal de Lucerne<br />
Dernièrement, j’étais en route sur l’A14<br />
avec la vue sur le Pilate et le Rigi et je<br />
réfléchissais à mon ancien travail de<br />
scientifique aux Etats-Unis. Je me demandais<br />
s’il était typiquement humain de<br />
comparer les expériences des différentes<br />
phases de sa vie.<br />
Quand mon voyage a-t-il commencé? Il y<br />
a bien longtemps, lorsque j’écrivais avec<br />
assiduité des articles et travaillais à ma<br />
carrière de neurologue universitaire aux<br />
Etats-Unis, ma femme d’origine suisse me<br />
rappela avec nostalgie à quel point il serait<br />
beau de déménager en Suisse avec nos<br />
quatre enfants. Pendant des années, je me<br />
suis opposé à sa demande. Ma carrière<br />
était prometteuse et j’occupais une fonction<br />
dirigeante dans l’un des hôpitaux les<br />
plus réputés des Etats-Unis. Le Massachusetts<br />
General Hospital (MGH) avec le Harvard<br />
Medical School’s chief trainig Hospital<br />
est l’un des centres médicaux les plus<br />
intéressants du monde. Les étudiants de<br />
la Harvard Medical School courent d’une<br />
conférence à l’autre, les médecins sont<br />
curieux et passionnés, la recherche est<br />
excellente. Le programme de conférences<br />
est fantastique. Entre deux visites au chevet<br />
des patients, on écoute un exposé de<br />
qualité, c’est simplement génial. J’étais<br />
vraiment heureux de travailler au MGH.<br />
Ma femme, par contre, ne se plaisait pas<br />
vraiment aux Etats-Unis. Elle était d’avis<br />
que la Suisse apporterait à notre famille<br />
une meilleure qualité de vie et à moi de<br />
meilleures conditions de travail. Il a fallu<br />
des années et beaucoup de discussions<br />
riches en larmes pour me convaincre. Au<br />
final, c’est moi qui ai versé une larme au<br />
moment de quitter tous mes collègues et<br />
ma recherche à Boston. J’avais décidé de<br />
me fier à l’instinct de ma femme. Elle<br />
m’assura même que je pourrais rapidement<br />
apprendre l’allemand et sans autre<br />
travailler à Lucerne et même y utiliser<br />
mon français, que je parlais déjà couramment.<br />
Mes collègues au MGH pensaient<br />
que j’étais fou de les quitter pour aller<br />
m’installer en Suisse. J’hésitais, mais<br />
comme on dit si bien: «cherchez la<br />
femme». Sa persévérance fut finalement<br />
récompensée.<br />
Des débuts difficiles<br />
Mes débuts furent difficiles. Je pense que<br />
ma secrétaire devait s’arracher les cheveux<br />
en écrivant mes rapports et lettres dictés.<br />
Apprendre l’allemand à passé 50 ans, ce<br />
n’est pas du gâteau. Mais quatre ans plus<br />
tard, je peux dire que j’apprécie beaucoup<br />
de choses que m’apportent la vie et le travail<br />
dans un hôpital suisse.<br />
Le personnel des hôpitaux américains est<br />
très hétérogène. On y trouve des gens de<br />
toutes les couleurs et croyances, des Américains<br />
de première génération, des Indiens<br />
et Européens de deuxième génération,<br />
etc. Il est donc tout à fait normal<br />
d’entendre plusieurs langues dans les<br />
couloirs des hôpitaux universitaires<br />
américains. Les hôpitaux suisses présentent<br />
aussi une certaine mixité ethnique.<br />
Elle se limite toutefois pour l’essentiel<br />
à des visages d’Europe centrale.<br />
Cette mixité signifie les Allemands<br />
contre les Suisses, l’est contre l’ouest, etc.<br />
Je trouve très amusant de discuter avec<br />
mes collègues des nombreuses différences<br />
de mentalités entre les médecins<br />
originaires des Grisons et ceux d’origine<br />
valaisanne. Quant aux collègues tessinois,<br />
ils sont perçus comme une espèce<br />
à part. Au début, j’étais considéré comme<br />
un oiseau exotique, une sorte de médecin<br />
que l’on n’avait jamais vu auparavant,<br />
une pièce de musée. Il ne se passait pas<br />
un jour sans que l’on ne me demande:<br />
«Au fait, que faites-vous ici? Pourquoi<br />
êtes-vous venu en Suisse?», comme si un<br />
parasite avait envahi mon cerveau pour<br />
me conduire jusqu’ici.<br />
Complets et blouses<br />
blanches<br />
Ce qui m’a le plus surpris en entrant dans<br />
un grand hôpital suisse, était le petit<br />
nombre de personnes vêtues d’un<br />
complet. Les médecins américains<br />
n’éprouvent que peu de sympathie pour<br />
ce genre de vêtements, vu qu’ils sont généralement<br />
portés par des collaborateurs<br />
appartenant à l’administration de l’hôpital,<br />
c’est-à-dire à ceux qui ne sont formés<br />
ni dans le domaine médical ni dans<br />
celui des soins. Les administrateurs<br />
portent des complets avec cravate et sont<br />
donc clairement reconnaissables. Aux<br />
Etats-Unis, la part des postes administratifs<br />
a hélas augmenté de manière disproportionnée<br />
dans les grands hôpitaux<br />
universitaires. Elle dépasse déjà depuis<br />
longtemps l’augmentation des postes du<br />
personnel soignant et des médecins. Parmi<br />
ces porteurs de cravate, on trouve des<br />
représentants des assurances, des<br />
conseillers DRG, des spécialistes de la<br />
durée de séjour, des cadres dirigeants et<br />
bien sûr une multitude de chefs de département,<br />
suppléants et assistants. Alors<br />
que les employés administratifs portent<br />
tous des complets, les médecins sont plus<br />
difficilement reconnaissables, étant donné<br />
que beaucoup d’hôpitaux américains<br />
ne connaissent pas le port obligatoire de<br />
la blouse blanche. On peut donc bien<br />
s’imaginer que les patients sont souvent<br />
troublés. Lorsque j’ai pour la première<br />
fois lu dans les vestiaires: «l’habit fait le<br />
moine», j’ai cru que cette devise provenait<br />
des profondeurs du Moyen Age. Après<br />
avoir travaillé plusieurs années dans un<br />
hôpital suisse, je comprends le sens de<br />
cette phrase: la répartition des rôles clarifiée<br />
par l’habillement donne aux pa-<br />
30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
tients un plus grand sentiment de sécurité<br />
pendant leur séjour à l’hôpital.<br />
Responsabilité<br />
individuelle accrue<br />
En Suisse, les médecins peuvent bien plus<br />
prendre leur destin en main. J’estime que<br />
c’est très important et positif. La clinique<br />
ophtalmologique de Lucerne est un excellent<br />
exemple de médecins qui prennent<br />
leur destin en main. Sous la direction du<br />
Prof. Michael Thiel, la clinique ophtalmologique<br />
fonctionne sans contrôle bureaucratique<br />
et charge administrative<br />
excessifs. Le financement autonome, la<br />
gestion par les médecins et l’orientation<br />
selon les besoins des patients le rendent<br />
possible. C’est vraiment impressionnant.<br />
Je ne sais pas si une telle chose serait possible<br />
aux Etats-Unis où les médecins<br />
doivent quotidiennement se battre contre<br />
la perte de leur indépendance. Ce n’est<br />
pas un secret qu’aux Etats-Unis, beaucoup<br />
de médecins sont mécontents de<br />
leur travail et préfèrent abandonner la<br />
profession. C’est aussi un fait que l’administration<br />
hospitalière engloutit des<br />
sommes énormes, que le remboursement<br />
des frais par les caisses est abyssal et que<br />
le nouvel Obamacare est une arnaque.<br />
Les médecins américains ne cessent d’en<br />
parler. Je ne vois pas pourquoi la compétence<br />
pour les décisions importantes<br />
concernant durablement les médecins<br />
devrait exclusivement incomber aux administrateurs<br />
et au gouvernement. Cela<br />
explique peut-être pourquoi les médecins<br />
suisses sont souvent plus heureux que<br />
leurs collègues américains. Un petit détail<br />
vient encore compléter le tableau ...<br />
Les médecins suisses ont plus de vacances<br />
et sont mieux payés.<br />
Un environnement<br />
polyglotte<br />
Quatre ans après mon départ de Boston,<br />
la Suisse est devenue ma nouvelle patrie.<br />
Il y a beaucoup de choses que j’apprécie<br />
dans les hôpitaux suisses, sans parler de<br />
la vie en Suisse. Même si en Suisse, l’aspect<br />
financier est aussi important qu’aux<br />
Etats-Unis, même si les sujets tels que les<br />
DRG, la durée de séjour, les forfaits par cas<br />
et la prise en charge des coûts occupent<br />
fortement les médecins suisses, il y a ici<br />
un savoir-vivre qui est plus léger et moins<br />
frénétique qui me plaît beaucoup.<br />
Les conférences cliniques à l’Hôpital cantonal<br />
de Lucerne, mon hôpital, les symposiums<br />
scientifiques dans les hôpitaux<br />
universitaires voisins, les exposés et les<br />
manifestations de formation continue<br />
sont sans aucun doute de niveau international.<br />
Cela est peut-être dû à la mondialisation,<br />
car le monde est plus petit que<br />
jamais et la médecine ne fait pas exception.<br />
J’apprécie aussi le fait que les conférences<br />
médicales soient tenues en anglais,<br />
ce qui est du baume pour mes oreilles.<br />
Maintenant que je suis parvenu à élever<br />
mes connaissances d’allemand à un niveau<br />
me permettant de dicter des lettres,<br />
de m’entretenir avec mes patients et mes<br />
collègues, de tenir des exposés, je constate<br />
que les Suisses sont incroyablement doués<br />
pour les langues et capables de changer de<br />
langue sans problème. Tenir un exposé en<br />
anglais n’est pas seulement salué, ça passe<br />
tout simplement inaperçu.<br />
Une appréciation critique<br />
Les médecins suisses sont plus orientés sur<br />
la pratique que leurs collègues américains.<br />
Ils demandent des analyses sanguines<br />
quand cela semble nécessaire.<br />
Dans les hôpitaux américains, les médecins<br />
ont tendance, probablement en raison<br />
de la gestion électronique du dossier<br />
du patient, de tout régler par un clic de<br />
souris. Un clic ici, un clic là – tout est à<br />
portée de souris. Le médecin ne commande<br />
pas seulement une analyse sanguine,<br />
mais clique sur tous les tests disponibles<br />
dans cette catégorie. Car au final,<br />
c’est quelqu’un d’autre qui paye la facture.<br />
Rien d’étonnant donc que les coûts de la<br />
santé soient tellement élevés aux Etats-<br />
Unis. Un clic et tu commandes tous les<br />
anticorps paranéoplasiques, tous les tests<br />
de coagulation, les tests ADN pour 20 maladies<br />
rares, y compris les tests pour les<br />
maladies qui surviennent avec une probabilité<br />
infime. En Suisse, on procède de<br />
façon plus minutieuse et si l’on veut effectuer<br />
un test sanguin complexe, on demandera<br />
d’abord une garantie de paiement à<br />
la caisse-maladie concernée. J’approuve<br />
totalement cette manière de faire. De plus,<br />
les nouvelles technologies ne sont pas immédiatement<br />
employées sans remettre en<br />
question leur utilité pour le patient. Les<br />
procédés de test cliniques établis jouent<br />
toujours encore un rôle éminent dans les<br />
hôpitaux suisses. Les ultrasons en sont un<br />
exemple: aux Etats-Unis, l’examen par<br />
ultrasons a presque totalement été remplacé<br />
par l’angiographie par tomodensitométrie<br />
ou résonance magnétique, dont<br />
le bénéfice clinique n’est pas avéré.<br />
Rester autonome<br />
Pour conclure, j’aimerais encore mentionner<br />
une chose qui m’a beaucoup impressionné:<br />
l’indépendance et la résilience de<br />
la population âgée en Suisse. Aux Etats-<br />
Unis, il est normal d’envoyer les patients<br />
dans un EMS après un accident vasculaire<br />
cérébral. C’est une décision quasi automatique<br />
que les hôpitaux prennent souvent<br />
trop à la légère, avec l’accord de la famille.<br />
La perte de l’autonomie des patients<br />
semble être approuvée par tout le monde,<br />
souvent sans que l’on ne tienne compte des<br />
besoins et désirs du patient. Vieillir aux<br />
Etats-Unis signifie tomber dans l’anonymat.<br />
Il ne faut pas oublier que les établissements<br />
médico-sociaux aux Etats-Unis<br />
réalisent un chiffre d’affaires annuel de<br />
plusieurs centaines de milliards de dollars.<br />
J’admire que les patients âgés en<br />
Suisse insistent pour rentrer chez eux<br />
après un accident vasculaire cérébral ou<br />
un infarctus, dans leur maison, dans la<br />
maison de leurs ancêtres. Même s’ils<br />
doivent ramper dans la salle de bain ou<br />
mourir chez eux. Ce savoir-vivre a quelque<br />
chose de poétique et d’admirable.<br />
La qualité de vie au<br />
quotidien<br />
Personne n’en souffre si je dîne assis avec<br />
la vue sur les Alpes et dans une assiette en<br />
porcelaine plutôt qu’en carton. A Boston,<br />
j’ingurgitais parfois un repas gras dans<br />
l’ascenseur, sur le chemin d’un patient à<br />
l’autre ou pendant un exposé, tout en luttant<br />
contre le sommeil et en voyant mon<br />
repas asiatique couler sur ma blouse<br />
blanche. Ne pas discuter ou apprendre en<br />
mangeant est bon pour la santé.<br />
Bienvenue dans ma nouvelle maison,<br />
mon nouvel hôpital. <br />
■<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
31
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
La médecine reste essentielle<br />
Quelle importance faut-il accorder aux formations complémentaires pour les médecins? A notre<br />
époque, avec le système de Bologne et le crédo inébranlable de l’apprentissage tout au long de<br />
la vie – certifié par des diplômes, cette question peut sembler provocatrice. Pourtant, il ne faut<br />
remettre en cause ni la valeur de la formation initiale, ni la capacité d’acquérir les connaissances<br />
nécessaires de façon informelle.<br />
Prof. Robert Maurer, ancien médecin-chef du service de pathologie, Stadtspital Triemli Zurich<br />
En écrivant ces lignes, je me demande<br />
comment moi, qui ai acquis il y a 50 ans<br />
le diplôme de médecin, ensuite le titre de<br />
spécialiste et passé mon habilitation et qui<br />
suis finalement devenu médecin-chef<br />
dans un grand hôpital, qui ai assumé ma<br />
tâche d’enseignant et occupé des fonctions<br />
militaires, à une certaine époque, siégé à<br />
la direction de l’hôpital et dirigé une commission<br />
d’éthique cantonale, suis parvenu<br />
à accomplir toutes ces tâches de façon<br />
adéquate sans n’avoir jamais suivi de formation<br />
complémentaire (excepté ma formation<br />
au commandement militaire).<br />
Comment peut-on expliquer cela sans<br />
rougir à une jeune personne qui vise une<br />
carrière médicale? Du moins, à une<br />
époque où la chasse aux crédits et l’apprentissage<br />
tout au long de la vie pour<br />
obtenir différents CAS, MAS et autres abréviations<br />
sont encouragés de façon parfois<br />
quasi sectaire? Je veux y répondre simplement:<br />
il s’agissait et s’agit encore aujourd’hui<br />
de savoir si l’on peut estimer une<br />
personne disposant d’une excellente formation<br />
et des qualités nécessaires capable<br />
d’accomplir une tâche de conduite exigeante<br />
en dehors de ses compétences fondamentales<br />
et d’acquérir le savoir nécessaire<br />
dans un délai raisonnable. C’est essentiel<br />
dans notre Etat qui fait souvent<br />
appel au principe de milice.<br />
Rétrospectivement, on constate que nous<br />
sommes envahis dans notre pays par une<br />
croyance fortement répandue de tout pouvoir<br />
piloter et réaliser. De plus, la confiance<br />
générale dans les compétences professionnelles<br />
et personnelles de celles et ceux qui<br />
prouvent par l’accomplissement d’études<br />
leur compétence décisionnelle et sens des<br />
responsabilités semble s’amenuiser. Il<br />
s’agit vraisemblablement d’une conséquence<br />
de l’universitarisation de la formation<br />
encouragée sous l’influence de<br />
l’étranger et de la dévalorisation relative<br />
des universitaires.<br />
Un conseil pour ceux qui<br />
savent ce qu’ils veulent<br />
Sans aucun doute, il est aujourd’hui plus<br />
difficile de concilier toutes les conditions-cadre<br />
et exigences de la carrière<br />
médicale, déjà par le seul fait de l’évolution<br />
des rôles de l’homme et de la femme.<br />
Faut-il également compléter la longue<br />
formation pré- et postgraduée? Quelle serait<br />
ma réflexion aujourd’hui?<br />
Il est bien sûr judicieux de déterminer très<br />
tôt un objectif de carrière et de travailler<br />
à l’atteindre. Celui qui se fixe déjà au<br />
gymnase l’objectif de devenir professeur<br />
de chirurgie orthopédique combinera la<br />
32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />
formation postgraduée avec une activité<br />
de recherche, passera son habilitation et<br />
s’assurera ainsi les bases nécessaires à sa<br />
carrière académique. Si l’on devait constater<br />
que le profil requis pour exercer la<br />
fonction de chef de service inclut des<br />
connaissances d’économie et de gestion,<br />
il faudrait alors les acquérir de façon ad<br />
hoc, sans qu’un MBA universitaire soit<br />
nécessaire à cela.<br />
Si l’objectif de carrière est de devenir directeur<br />
d’hôpital, c’est-à-dire de combiner<br />
le médical et la gestion, on ne pourra probablement<br />
pas éviter d’étudier les deux<br />
branches et d’acquérir de l’expérience en<br />
médecine et en gestion d’entreprise. Avec<br />
la seule expérience médicale en poche, on<br />
ne devrait probablement pas être en mesure<br />
d’obtenir un poste de directeur d’hôpital,<br />
avec une formation purement économique<br />
par contre oui. Du point de vue<br />
médical, il serait pourtant fort recommandé<br />
de ne pas laisser les directions<br />
d’hôpital aux mains des économistes!<br />
Un conseil pour ceux<br />
qui ne savent pas ce qu’ils<br />
veulent<br />
Mais que faire de la masse des collègues<br />
qui s’intéressent à différentes filières et<br />
options et qui n’opèrent un choix qu’au<br />
cours de leur formation postgraduée suite<br />
aux différentes expériences acquises?<br />
Pour ce groupe, une carrière universitaire<br />
est moins vraisemblable, vu que ces médecins<br />
ont déjà acquis une large expérience<br />
dans leur phase de recherche. Ils<br />
seront par contre très prisés pour travailler<br />
en cabinet ou en clinique, car ils représentent<br />
une médecine globale favorable<br />
aux patients, mais ne pourront généralement<br />
pas participer à de la recherche institutionnalisée.<br />
L’exercice d’une fonction<br />
dirigeante reste toutefois dans le domaine<br />
du possible et pourrait être encouragé par<br />
l’obtention de quelques crédits en gestion<br />
d’entreprise.<br />
A celui qui veut travailler en cabinet, je<br />
recommande de miser au maximum sur<br />
la médecine et de laisser d’autres, p. ex.<br />
une fiduciaire, s’occuper des questions<br />
organisationnelles. Le médecin qui a<br />
réussi à collaborer efficacement avec le<br />
personnel soignant et dont la compétence<br />
professionnelle est reconnue n’aura pas de<br />
difficultés à diriger du personnel de cabinet.<br />
Celui qui voudra par contre dès le début<br />
ouvrir un cabinet de médecine de premier<br />
recours fera bien d’acquérir une formation<br />
médicale la plus large possible, si possible<br />
plus large que les exigences minimales<br />
pour le titre FMH en médecine interne<br />
générale, sans oublier de mettre l’accent<br />
sur l’évolution de la société et des aspects<br />
concernant la santé. En ce qui concerne<br />
la gestion du cabinet, je renvoie à ce que<br />
j’ai dit plus haut.<br />
La marche à travers<br />
les institutions<br />
Pour finir, je souhaite encore rendre attentif<br />
à une particularité de la carrière<br />
médicale: on sera inévitablement sollicité<br />
pour partager ses connaissances médicales<br />
dans différentes commissions, etc. Je<br />
vous encourage à accepter ces tâches.<br />
Pour survivre dans les organes de contrôle<br />
politiques et étatiques, il faut non seulement<br />
avoir une personnalité bien trempée,<br />
mais aussi disposer de connaissances<br />
médico-scientifiques. Les profanes n’en<br />
disposent pas, ce qui accorde au médecin<br />
une position que seuls les juristes peuvent<br />
avoir dans ce genre d’institutions. Mon<br />
expérience personnelle m’a montré qu’en<br />
tant que médecins, nous pouvons avec un<br />
peu de bonne volonté acquérir des<br />
connaissances dans un domaine donné,<br />
p. ex. dans le droit administratif. En revanche,<br />
l’inverse ne s’applique pas aux<br />
juristes! La position et l’activité du médecin<br />
dans un tel organe sont intéressantes<br />
et peuvent aussi apporter une expérience<br />
utile pour le quotidien.<br />
Pour conclure, Avedis Donabedian, médecin<br />
d’origine arménienne et fondateur de<br />
l’analyse et de la mesure de la qualité dans<br />
le système de santé sur lequel se fonde<br />
aujourd’hui encore l’ensemble du mouvement<br />
de la qualité, aurait déclaré à la fin<br />
de sa vie, atteint d’un cancer: «Health care<br />
is a sacred mission, a moral enterprise and<br />
a scientific enterprise but not fundamentally<br />
a commercial one. We are not selling<br />
a product. We do not have a consumer who<br />
understands everything and makes rational<br />
choices- and I include myself here.<br />
Doctors and nurses are stewards of something<br />
precious.» (cit. sel. Ayanian et<br />
Markel; [1])<br />
Cet héritage d’un médecin dont l’œuvre a<br />
été le contrôle rationnel impitoyable de<br />
notre travail, résume l’essentiel du travail<br />
du médecin et du personnel soignant.<br />
Cette manière de voir les choses rejette<br />
aussi la tendance actuelle d’une médecine<br />
pratiquée à outrance selon des critères<br />
économiques et industriels. Pratiquez une<br />
bonne médecine économiquement responsable,<br />
mais ne vous soumettez pas<br />
aveuglément au diktat des comptables.<br />
Compétence économique oui, mais il ne<br />
faut en aucun cas qu’au final, on prenne<br />
pour médecin-chef le porteur d’un MBA<br />
médicalement moins qualifié plutôt qu’un<br />
médecin mieux qualifié sans MBA! N’oubliez<br />
pas que les médecins sont une denrée<br />
rare et qu’ils peuvent peser de tout leur<br />
poids pour déterminer la marche à suivre.<br />
<br />
■<br />
Bibliographie:<br />
1) Ayanian J.Z., Markel H.: Donabedian’s Lasting<br />
Framework for Health Care Quality.<br />
N Engl J Med <strong>2016</strong>; 375: 205–207; July 21,<br />
<strong>2016</strong><br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
33
PERSPECTIVES<br />
SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES: ACTUALITÉS EN GÉRIATRIE – LA MÉDECINE PALLIATIVE<br />
Maintenir la qualité de vie<br />
jusqu’au bout<br />
La médecine palliative trouve son origine dans l’oncologie. Aujourd’hui, elle s’adresse d’une<br />
manière générale à toutes les personnes gravement malades. Un point essentiel est d’entamer<br />
un traitement à temps en prenant en compte l’entourage. Chez les patients plus âgés, il faut<br />
par ailleurs tenir compte de circonstances particulières telles que les troubles cognitifs et de la<br />
communication, la multimorbidité ou la polymédication.<br />
Professeur Sophie Pautex, Unité de gériatrie et de soins palliatifs communautaires,<br />
Service de médecine de premier recours, Hôpitaux Universitaires de Genève<br />
La population suisse ne cesse de vieillir.<br />
En effet, l’Office fédéral de la santé publique<br />
(OFSP) prévoit que la population<br />
des personnes âgées de 65 ans ou plus sera<br />
de 28% en 2060 vs 17,9% en 2015 1 . Aujourd’hui,<br />
10% seulement des décès survenant<br />
chaque année en Suisse sont soudains<br />
et inattendus. La plupart des personnes<br />
en particulier âgées, meurent des<br />
suites d’une ou plusieurs maladie et après<br />
avoir reçu des soins de plus ou moins<br />
longue durée.<br />
Les soins palliatifs visent à améliorer la<br />
qualité de vie des personnes gravement<br />
malades ou mourantes durant la période<br />
leur restant à vivre. Historiquement, ils<br />
étaient destinés aux patients atteints de<br />
maladies oncologiques en fin de vie. De<br />
nombreuses études récentes montrent que<br />
les patients atteints de maladies chroniques<br />
évolutives non oncologiques,<br />
comme des maladies cardiaques, pulmonaires,<br />
neurologiques ou dégénératives,<br />
ont les mêmes besoins que les patients<br />
cancéreux et devraient pouvoir bénéficier<br />
de cette même approche précocement et<br />
pas seulement à la fin de leur vie 2 . D’autre<br />
part, des études randomisées, menées en<br />
particulier chez des patients atteints d’une<br />
maladie oncologique avancée, ont montré<br />
que les patients qui ont bénéficié de l’introduction<br />
précoce de soins palliatifs ont<br />
une amélioration de la gestion des symptômes,<br />
de leur qualité de vie, de leur satisfaction<br />
et de celle de leurs proches,<br />
ainsi qu’une réduction du taux d’hospitalisations,<br />
de séjours aux soins intensifs et<br />
de visites dans les services d’urgence 3 . Les<br />
résultats de ces études ne doivent pas seulement<br />
nous encourager à développer des<br />
consultations spécialisées de soins palliatifs,<br />
mais ils devraient nous inciter à intégrer<br />
cette approche palliative précocement<br />
dans la prise en charge quotidienne<br />
des patients atteints de multimorbidités<br />
ou avec des besoins complexes. Bien sûr,<br />
ces principes doivent être adaptés aux<br />
patients âgés, vu la difficulté de définir<br />
un pronostic, la prévalence des troubles<br />
de la communication et cognitifs et des<br />
autres syndromes gériatriques, la multimorbidité<br />
et la polymédication dans cette<br />
population.<br />
Identification des patients<br />
Différents repères, destinés aux médecins<br />
de famille, ont été développés en Grande-<br />
Bretagne pour aider dans cette démarche<br />
d’identification. Le premier est formulé<br />
sous forme d’une question intuitive: «Seriez-vous<br />
surpris si ce patient venait à<br />
décéder dans les six ou douze mois à venir?»;<br />
si la réponse est non ou si le patient<br />
ne souhaite qu’une prise en charge palliative<br />
ou présente des besoins de cet<br />
ordre, des instruments comme le Supportive<br />
and Palliative Care Indicators Tool<br />
(SPICT), développé à l’Université<br />
d’Edimbourg, nous donne une liste d’indicateurs<br />
généraux et d’indicateurs cliniques<br />
d’une ou plusieurs pathologies<br />
avancées qui permettent d’identifier les<br />
patients dont l’état de santé risque de s’aggraver<br />
ou qui risquent de décéder 4 . Ces<br />
critères sont un outil utile, qui doit encore<br />
être adapté aux patients âgés atteints de<br />
multimorbidités.<br />
Gestion des symptômes<br />
La gestion adéquate des symptômes est la<br />
pierre angulaire de l’approche palliative.<br />
De nombreuses études ont révélé que les<br />
symptômes comme la douleur, mais aussi<br />
la dyspnée, la perte d’appétit, la fatigue<br />
sont sous-évalués et donc sous-traités avec<br />
tout ce que cela peut signifier pour un<br />
patient en particulier âgé 5 . Une évaluation<br />
régulière des symptômes doit être effectuée<br />
à l’aide d’outils validés, comme l’Edmonton<br />
Symptom Assessment System<br />
(ESAS) 6 . Cette évaluation doit être suivie<br />
d’une anamnèse complète, d’un examen<br />
clinique ciblé et d’examens complémentaires<br />
nécessaires afin que la cause sousjacente,<br />
lorsque cela est possible et jugé<br />
raisonnable, puisse être traitée. En parallèle,<br />
les symptômes doivent être traités de<br />
façon symptomatique de façon adaptée.<br />
Pour prendre juste l’exemple de la douleur,<br />
les principes de l’OMS pour la gestion de<br />
la douleur cancéreuse peuvent être appliqués<br />
aux personnes âgées. Toutefois, les<br />
anti-inflammatoires non stéroïdiens<br />
doivent être utilisés avec une grande prudence<br />
en raison des effets secondaires<br />
potentiels et des doses plus faibles d’opiacés<br />
ne doivent être introduites que chez les<br />
patients jeunes. L’utilisation d’opiacés<br />
avec une courte demi-vie est également<br />
indiquée afin de déterminer le dosage<br />
approprié. <strong>No</strong>us devons porter une attention<br />
particulière aux effets indésirables<br />
tels que la constipation, mais être aussi<br />
attentifs aux signes précurseurs d’un état<br />
confusionnel, afin de rapidement prendre<br />
les mesures adéquates (hydratation,<br />
coanalgésie, rotation d’opiacés). Même si<br />
les antalgiques sont le pilier de la gestion<br />
de la douleur, l’utilisation concomitante<br />
d’autres approches non médicamenteuses<br />
doit être encouragée. Il faut également se<br />
concentrer sur les aspects psychosociaux<br />
et spirituels qui peuvent contribuer aux<br />
symptômes des patients.<br />
34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
PERSPECTIVES<br />
Prises de décision<br />
anticipées<br />
La diminution des fonctions cognitives est<br />
un des défis les plus importants que l’on<br />
trouve en médecine gériatrique. Hormis la<br />
problématique des patients atteints de démence<br />
arrivant dans leurs derniers jours<br />
de vie, les patients âgés sont à haut risque<br />
de développer un état confusionnel. Dans<br />
ces situations, des décisions médicales<br />
doivent être prises (arrêt d’une alimentation<br />
artificielle, introduction d’antibiotiques<br />
p. ex.) sans toujours savoir qu’elles<br />
auraient été les préférences ou les choix<br />
des patients. Idéalement, les patients devraient<br />
avoir complétés des directives anticipées,<br />
ou au moins avoir transmis leur<br />
choix à leur médecin traitant et/ou à leurs<br />
proches. Le plan de soins anticipé (advance<br />
care planning) est une discussion<br />
qui devrait avoir lieu entre le patient, ses<br />
proches et les professionnels de la santé<br />
formés aux techniques de communication<br />
et qui devrait aboutir à un plan de<br />
soins avec des objectifs individualisés interprofessionnels<br />
(patient, proches, médecin,<br />
infirmières, physiothérapeutes, ergothérapeutes,<br />
psychologues, assistantes<br />
sociales, etc.). C’est un processus qui devrait<br />
permettre aux patients de développer<br />
leur aptitude à parler de leurs souhaits, de<br />
clarifier la compréhension de leur maladie<br />
et des options thérapeutiques, pour que<br />
leurs valeurs et croyances soient intégrées<br />
dans le projet thérapeutique. Quelquefois,<br />
ce plan de soins partagé peut découler sur<br />
des directives anticipées.<br />
Conclusion<br />
Comme souvent évoqué, la médecine a fait<br />
d’immenses progrès au cours des dernières<br />
décennies, néanmoins la prévalence<br />
de la mort reste de 100%. Les professionnels<br />
de la santé doivent donc partager<br />
leurs compétences entre médecine palliative<br />
et gériatrique, mais aussi leurs expériences,<br />
afin de continuer à améliorer la<br />
prise en charge des patients en situation<br />
palliative dans les différents lieux de vie<br />
et de soins. Les maisons de retraite sont un<br />
des lieux privilégiés.<br />
Résumé<br />
La médecine interne générale, la médecine<br />
palliative et gériatrique doivent poursuivre<br />
une étroite collaboration afin<br />
d’améliorer la qualité de vie des personnes<br />
âgées atteintes d’une maladie évolutive<br />
avancée.<br />
Pour ces personnes, les professionnels de<br />
la santé doivent avoir une approche plutôt<br />
basée sur les symptômes présentés par les<br />
patients que sur les maladies.<br />
Les directives avancées, ou dans tous les<br />
cas un projet de soins anticipé ou la nomination<br />
d’un représentant thérapeutique<br />
doivent être activement promus en particulier<br />
chez les patients âgés en raison du<br />
risque réel d’atteinte cognitive. ■<br />
Références:<br />
1. collectif O. Stratégies nationales en matière<br />
de soins palliatifs 2013–2015. 2012.<br />
2. Kelley AS, Morrison RS. Palliative Care for<br />
the Seriously Ill. N Engl J Med 2015; 373:<br />
747–55.<br />
3. Gomes B, Calanzani N, Curiale V, McCrone<br />
P, Higginson IJ. Effectiveness and cost-effectiveness<br />
of home palliative care services for<br />
adults with advanced illness and their caregivers.<br />
Cochrane Database Syst Rev 2013; 6:<br />
CD007760.<br />
4. Supportive & Palliative Care Indicators Tool<br />
(SPICT); www.spict.org.uk/the-spict/<br />
spict-fr/. accessed 12.2.2026.<br />
5. Tranmer JE, Heyland D, Dudgeon D, Groll D,<br />
Squires-Graham M, Coulson K. Measuring<br />
the symptom experience of seriously ill cancer<br />
and noncancer hospitalized patients near<br />
the end of life with the memorial symptom<br />
assessment scale. J Pain Symptom Manage<br />
2003; 25: 420–9.<br />
6. Bruera E, Kuehn N, Miller MJ, Selmser P,<br />
Macmillan K. The Edmonton Symptom Assessment<br />
System (ESAS): a simple method<br />
for the assessment of palliative care patients.<br />
J Palliat Care 1991; 7: 6–9.<br />
7. El Nawawi NM, Balboni MJ, Balboni TA.<br />
Palliative care and spiritual care: the crucial<br />
role of spiritual care in the care of patients<br />
with advanced illness. Current opinion in<br />
supportive and palliative care 2012; 6: 269–<br />
74.<br />
8. Balboni TA, Vanderwerker LC, Block SD, et<br />
al. Religiousness and spiritual support<br />
among advanced cancer patients and associations<br />
with end-of-life treatment preferences<br />
and quality of life. J Clin Oncol 2007;<br />
25: 555–60.<br />
9. Pautex S, Herrmann FR, Zulian GB. Role of<br />
advance directives in palliative care units: a<br />
prospective study. Palliative medicine 2008;<br />
22: 835–41.<br />
10. Adelman RD, Tmanova LL, Delgado D, Dion<br />
S, Lachs MS. Caregiver burden: a clinical<br />
review. JAMA 2014; 311: 1052–60.<br />
Soutien des proches<br />
Dans la majorité des situations, la souffrance<br />
de la famille ou des proches fait<br />
partie des préoccupations du patient luimême<br />
et contribue aux symptômes psychiques,<br />
et d’autre part, le soutien des<br />
proches aidants favorise la réussite des<br />
projets souhaités du patient, telle qu’une<br />
fin de vie à domicile par exemple. Des<br />
outils de détection ou d’évaluation de la<br />
charge des proches sont disponibles, telle<br />
que l’échelle de Zarit ou inventaire du<br />
Fardeau, et l’échelle Caregiver Reaction<br />
assessment (CRA) 7 .<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
35
PERSPECTIVES<br />
AUS DER «THERAPEUTISCHEN UMSCHAU»*<br />
Demenz vom Alzheimer-Typ:<br />
Nicht-medikamentöse<br />
und medikamentöse Therapie<br />
Die nicht-pharmakologische und pharmakologische symptomatische Therapie der Alzheimer-<br />
Demenz ist lediglich ein Bestandteil im multifaktoriellen Management bei Alzheimererkrankung.<br />
Nichtmedikamentöse Ansätze zeigen marginale bis nicht nachweisbar kognitive Effekte, sind aber<br />
wirksam bei Verhaltensstörungen, psychiatrischen Symptomen und Betreuerbelastung. Bei der<br />
pharmakologischen Therapie gilt es, eine vorhandene Polymedikation soweit wie möglich zu reduzieren<br />
und potentiell schädliche Substanzen (Priscus-Liste) abzusetzen. Zum heutigen Zeitpunkt gibt<br />
es keine rationalen Gründe, die heute zur Verfügung stehenden symptomatisch wirkenden Antidementiva<br />
(Cholinesterasehemmer, Memantine und Ginkgo Extrakt EGb761 © ) nicht einzusetzen. Bei<br />
klinisch relativ gering ausfallenden Sofortwirkungen bei Therapiebeginn stehen vor allem Vorteile<br />
im Langzeitverlauf (um Jahre verzögerte Institutionalisierung, signifikant weniger Verhaltensstörungen)<br />
im Vordergrund. International ist heute die Kombination von Cholinesterasehemmer<br />
und Memantin im zugelassenen Bereich sowie eine Ginkgo Biloba-Begleittherapie State of the Art<br />
der Alzheimer-Demenz-Therapie. Die Kombination von Cholinesterasehemmer und Memantin ist in<br />
der Schweiz off-label mässig möglich, wird jedoch infolge einer bestehenden Limitation von der<br />
Grundversicherung nicht automatisch übernommen.<br />
Reto W. Kressig, Felix Platter-Spital, Universitäre Altersmedizin, Basel<br />
Einleitung<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Therapeutischen<br />
Umschau» (2015; 72 (4): 233-238). VSAO-Mitglieder<br />
können die «Therapeutische Umschau» zu<br />
äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />
Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />
Das effiziente Management bei Alzheimer-Erkrankung<br />
ist multifaktoriell. Dabei<br />
spielen die frühzeitige Diagnose,<br />
adäquates Assessment, Stadien Zuteilung<br />
und die stete individuelle Ausrichtung und<br />
Anpassung aller therapeutischen Massnahmen<br />
an Patienten, deren Lebensbedingungen<br />
und ihre Betreuer eine wichtige<br />
Rolle! Die multifaktorielle Therapie<br />
umfasst medikamentöse und nicht-medikamentöse<br />
Interventionen. Der Krankheitsverlauf<br />
ist entscheidend abhängig von<br />
Betreuern und Angehörigen, weshalb im<br />
erfolgreichen Krankheitsmanagement<br />
entsprechende Massnahmen dazugehören<br />
(Abb. 1, [1]). Die in der Folge präsentierte<br />
Zusammenfassung konzentriert sich auf<br />
die aktuell in der Klinik verfügbaren<br />
nichtmedikamentösen und medikamentösen<br />
sym ptomatischen Therapieansätze<br />
bei Alzheimer-Demenz.<br />
Nicht-medikamentöse<br />
Therapieansätze<br />
bei Demenzerkrankung<br />
Neueste wissenschaftliche Arbeiten haben<br />
Daten der Cochrane Review aus 2012 [2]<br />
bestätigt, dass nicht-phar makologische<br />
Therapien wie kognitives Training, verhaltenstherapeutische<br />
oder selbstwertstützende<br />
Interventionen die Stimmung, das<br />
Verhalten und die Alltagsfunktionen der<br />
demenzkranken Person zu verbessern<br />
vermögen. Anlässlich der Internationalen<br />
Konferenz der Amerikanischen Alzheimer-Assoziation<br />
im Juli 2014 in Kopenhagen<br />
(AAIC ® 2014) wurden die präliminären<br />
Ergebnisse einer zweijährigen klinischen<br />
präventiven Demenz-Interventionsstudie<br />
aus Finnland vor gestellt, die<br />
«Finnish Geriatric Intervention Study to<br />
Prevent Cognitive Impairment and Disability»<br />
(sogenannte «FINGER Study» [3]).<br />
In dieser Studie von 1260 älteren Erwachsenen<br />
mit erhöhtem Risiko für kognitive<br />
Störungen und Alzheimer-Erkrankung<br />
wurde gezeigt, dass regelmässige körperliche<br />
Aktivität, Ernährungsberatung, kognitives<br />
Training sowie soziale Aktivitäten<br />
und eine optimale Kontrolle der kardiovaskulären<br />
Risikofaktoren zu einer deutlich<br />
besseren kognitiven Leistungsfähigkeit<br />
geführt hatte, sowohl insgesamt als<br />
auch bei der Untersuchung einzelner<br />
Exekutivfunktionen, wie zum Beispiel die<br />
Planungsfähigkeit sowie die neurokognitive<br />
Steuerung motorischer Bewegungen.<br />
Auch in früheren Studien, wie zum Beispiel<br />
die 2013 publizierte Finalex-Studie<br />
[4], wurde bereits gezeigt, dass ein regelmässiges<br />
körperliches Trainingsprogramm<br />
längerfristig von Vorteil auf das<br />
Alltagsfunktionieren von Patienten mit<br />
Demenz ist, ohne dafür die Gesamtkosten<br />
zu erhöhen oder Nebenwirkungen herbeizuführen.<br />
Auch ganz einfache Massnahmen<br />
wie eine einmal wöchentliche<br />
biographisch orientierte Aktivierung während<br />
10 Monaten brachte eine signifikante<br />
Apathie-Verminderung bei Demenzpatienten<br />
im Heim, verglichen mit einer<br />
Kontrollgruppe [5]. Ebenso konnte kürzlich<br />
gezeigt werden, dass sowohl Kochaktivitäten<br />
wie auch Musizieren zu positiven<br />
Veränderungen im emotionalen Zustand<br />
der Demenzpatienten führten, den Schwe-<br />
36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
PERSPECTIVES<br />
Abbildung 1: Multifaktorielles Management bei Alzheimer-Erkrankung<br />
Reference 1. Atri A. Effective pharmacological management<br />
of Alzheimer's Disease.<br />
Am J Manag Care. 2011; 17(suppl 13): S 346 – S 355<br />
Bei der pharmakologischen Therapie gilt<br />
es initial, eine vorhandene Polymedikation<br />
soweit wie möglich zu reduzieren und<br />
potentiell schädliche (PRISCUS-Liste)<br />
Substanzen abzusetzen. Für die Alzheimer-Erkrankung<br />
zugelassene und krankheitsspezifische<br />
Moleküle sind (seit Jahren)<br />
die Cholines terase inhibitoren Donepezil,<br />
Galantamin, Rivastigmin, sowie<br />
der NMDA Antagonist Memantin. Beide<br />
Wirkungsgruppen haben auf die von den<br />
regulato rischen Behörden festgelegten<br />
resp. für die Zulassung geforderten Endpunkte<br />
(ADASCog) signifikante Wirkungen<br />
gezeigt. Cholinesterasehemmer sind<br />
in der Schweiz zugelassen einsetzbar in<br />
einem MMSE-Bereich von 10 – 30, Memantin<br />
ist zugelassen verschreibbar bei<br />
MMSE 3 – 19.<br />
Ginkgo Biloba (EGb761 Extrakt) hat gemäss<br />
neuesten Interventionsstudien und<br />
Metaanalysen [9] eine mit den klassischen<br />
Antidementiva (siehe oben) vergleichbare<br />
symptomatische Therapiewirkung<br />
bei Alzheimer-Demenz und ist in<br />
der Schweiz für alle Krankheitsstadien<br />
zugelassen und kassenpflichtig.<br />
Nicht-krankheitsspezifische, jedoch bei<br />
demenzassoziierten Symptomen oft zum<br />
Einsatz kommende Medikamente sind<br />
Antidepressiva und Antipsychotika. Hier<br />
werden SSRI's re spektive atypische Neuroleptika<br />
klar bevorzugt [10].<br />
Andere, oft bei Demenz oder auch prophylaktisch<br />
eingenommene Moleküle mit<br />
pharmakologischer Wirkung sind zerebrovaskuläre<br />
Agentien, Antioxi dantien,<br />
Statine, Entzündungs hemmer, Vitamine<br />
(B/C/D/E), Antiepilep tika, Fischöle/Omega-3-Fettsäuren,<br />
Hormone, «<strong>No</strong>otropika».<br />
Trotz möglicher positiver Wirkungen hat<br />
keines dieser Moleküle einen aufgrund<br />
grosser prospektiv randomisiert-kontrollierter<br />
Alzheimerstudien nachgewiesenen<br />
therapeutischen Effekt.<br />
regrad ihrer Verhaltensstörungen verminderten<br />
und auch die Belastung des Pflegepersonals<br />
reduzierten [6, 7].<br />
Zwei Drittel aller Demenzkranken werden<br />
zu Hause von ihren Familienangehörigen<br />
betreut. Ungefähr 40 % der betreuenden<br />
Familienangehörigen leiden an Depression<br />
oder Anspannung. Kollegen der College-London-Universität<br />
berichteten kürzlich<br />
[8] von einer standarisierten Manualbasierten<br />
psychologischen Intervention<br />
für betreuende Familienmitglieder durch<br />
Psychologiestudenten. Das START-Programm<br />
(START: STrAtegies for RelaTives)<br />
beinhaltete Wissensvermittlung zu Demenz,<br />
zu Betreuerstress und zu möglichen<br />
Quellen der emotionalen Unterstützung.<br />
Ebenso wurden Techniken zum<br />
Umgang mit herausforderndem Verhalten,<br />
zur Umkehr von negativem Denken,<br />
zur Erhöhung der Krankheitsakzeptanz<br />
sowie zur Selbstsicherheit, Relaxation,<br />
Zukunftsplanung und Förderung von genüsslichen<br />
Aktivitäten vermittelt. In einem<br />
randomisiert-kontrollierten Design<br />
wurden 260 betreuende Familienmitglieder<br />
in die aus 8 Interventions-Sessionen<br />
über 2 bis 4 Monate dauernde Interventions<br />
studie eingeschlossen. Nach 16 resp.<br />
24 Monaten zeigte die Interventionsgruppe<br />
signifikant bessere Resul tate hinsichtlich<br />
Messungen von Depression, Anspannung<br />
und Betreuungskosten. Schlussfolgernd<br />
wird geschlossen, dass das START-<br />
Programm betreuende Familienmitglieder<br />
unterstützen kann, länger und besser für<br />
ihre Demenzkranken in der Familie zu<br />
sorgen, aber auch deren Institutionalisierung<br />
hinauszögern und zusätzliche Betreuungskosten<br />
einzusparen vermag.<br />
Symptomatische<br />
pharmakolo gische<br />
Therapien bei<br />
Alzheimer-Erkrankung<br />
Verwendung der klassischen<br />
symptomatischen<br />
Andidementiva: Update<br />
und praktische Hinweise<br />
Präambel<br />
Im Gegensatz zu anderen Ländern wie<br />
Finnland, Spanien oder Griechenland<br />
mit Behandlungsquoten um 80 – 100 %<br />
werden in der Schweiz nur rund ein Drittel<br />
aller Demenzkranken mit Antidementiva<br />
behandelt. Die Gründe dafür sind<br />
schwierig oder nur z. T. nachvollziehbar.<br />
Die Demenzdiagnose wird in der Schweiz<br />
nur bei rund der Hälfte der Demenzkranken<br />
gestellt. Häufig werden typische Demenzsymptome<br />
dem normalen Alterungsprozess<br />
zugeschrieben oder wegen<br />
der angeblichen Futilität bei fehlenden<br />
kurativen Thera pieansätzen nicht weiter<br />
abgeklärt. Es bleibt zu hoffen, dass die im<br />
<strong>No</strong> vember 2013 vom Schweizerischen<br />
Bundesamt für Gesundheit und der<br />
Schweizerischen kantonalen Gesundheitsdirektorenkonferenz<br />
herausgegebene<br />
nationale Demenz-Strategie<br />
2014 – 2017 eine neue Sensibilisierung in<br />
der Demenzthematik bewirkt.<br />
Die initial hohen Therapie-Kosten sind<br />
mittlerweile nach mehreren deutlichen<br />
Preisreduktionen sowie aufgrund des<br />
mittlerweile abgelaufenen Medikamentenschutzes<br />
bei allen klassischen Antidementiva<br />
derart nach unten korrigiert<br />
worden, dass dies wohl kaum mehr als<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
37
PERSPECTIVES<br />
Abbildung 2: Aktueller Einsatz der Antidementiva in Anpassung an das Krankheitsstadium<br />
Grund einer Nichtbehandlung aufgeführt<br />
werden kann.<br />
Die im Kurzverlauf (meiste Studien mit<br />
24 Wochen Dauer) nach begon nener Antidementiva-Therapie<br />
gesehenen geringen,<br />
klinisch kaum sichtbaren Verbesserungen<br />
sind mittlerweile dank deutlich<br />
aussagekräftigeren grossen retrospektiven<br />
Patientenregisteranalysen [11, 12] ergänzt<br />
worden, die die Langzeitvorteile einer über<br />
mehrere Jahre durchgeführten medikamentösen<br />
antidementiven Therapie eindrücklich<br />
sichtbar machen: Anti dementiv<br />
behandelte Demenzkranke werden deutlich<br />
weniger oder signi fikant später in<br />
Pflegeheime einge wiesen und haben deutlich<br />
weniger Verhaltensstörungen (siehe<br />
auch «Kombinationstherapie»). Die retrospektiven<br />
Analysen zeigten ebenfalls, dass<br />
es keine Assoziation zwischen Therapie<br />
und Lebensdauer gibt, d. h. die Antidementiva<br />
bewirken keine Lebensverlängerung.<br />
Die klassischen Antidementiva (Cholinesterasehemmer,<br />
Memantine und Ginkgo<br />
Extrakt EGb761) werden angepasst ans<br />
Krankheitsstadium eingesetzt (Abb. 2)<br />
und verbessern den symptomatischen Verlauf<br />
der Krankheit. Sie stehen im Gegensatz<br />
oder in Ergänzung zu kurativen<br />
krankheitsmodifizierenden Therapieforschungsansätzen,<br />
die zurzeit erst getestet<br />
werden.<br />
Cholinesterasehemmer<br />
Cholinesterasehemmer sind in der<br />
Schweiz zugelassen einsetzbar in einem<br />
MMSE-Bereich von 10 – 30 und sind die<br />
klassische Behandlung bei Frühstadien<br />
der Alzheimerdemenz. Neben den neuropsychologisch<br />
messbaren Verbesserungen<br />
sind es v. a. auch psychiatrische Minus-<br />
Symptome (wie Apathie), die positiv beeinflusst<br />
werden [10].<br />
Cholinesterasehemmer haben eine strenge<br />
Dosis-Wirkungsbeziehung und müssen<br />
zur optimalen Wirkungsentfaltung<br />
schrittweise auf die maximale Dosis auftitriert<br />
werden. In der Schweiz liegt die<br />
täglich zugelassene Tagesdosis bei 10 mg.<br />
In <strong>No</strong>rdamerika ist neben 10 mg Donezepil<br />
eine Maximaldosis von 23 mg pro Tag<br />
auf dem Markt, gestützt auf Daten, die im<br />
Vergleich zu 10 mg/Tag zusätzliche Verbesserungen<br />
mentaler Funktionen zeigten.<br />
Allerdings waren die (vor allem zu<br />
Beginn der Dosiserhöhung) auftretenden<br />
gastrointestinalen Nebenwirkungen deutlich<br />
häufiger. Eine Einführung resp. offizielle<br />
Zulassung in Europa und der<br />
Schweiz ist von der Firma Pfizer nicht<br />
geplant. Basiert auf ähnlich positiven Resultaten<br />
bei höherer Rivastigmin-Dosierung<br />
(OPTIMA-Studie [13]) wurde die<br />
bisherig erhältliche Erhaltungsdosis des<br />
Rivastigmin-10 Patches (NOVARTIS) 2013<br />
mit einer zusätzlichen höheren Dosierung<br />
(Rivastigmin-15 Patch) ergänzt. Um die<br />
Dosiserhöhung vornehmen zu können,<br />
muss der Patient mindestens während<br />
6 Monaten mit Rivastigmin Patch 10 behandelt<br />
sein und kognitiv eine klinische<br />
Verschlechterung zeigen. Auch hier gilt es,<br />
allfällige v. a. gastrointestinale Nebenwirkungen<br />
sorgfältig zu monitori sieren. Häufig<br />
treten diese nur zu Be ginn der Erhöhung<br />
auf und klingen dann spontan<br />
wieder ab. Dennoch müssen (bei Demenz<br />
allgemein) er nährungsspezifische Massnahmen<br />
mit nährstoffverdichteter Nahrung<br />
(meist nur mit Supplementen möglich)<br />
getroffen werden, um einer Malnutrition<br />
mit all ihren Konsequenzen rechtzeitig<br />
vorzubeugen.<br />
Neben den gastrointestinalen Nebenwirkungen<br />
muss bei der Verschreibung von<br />
Cholinesterasehemmern auch die seltene<br />
potentiell bradykardisierende Wirkung<br />
(rund 10 % Reduktion der Herzruhefrequenz)<br />
beachtet werden. Eine klinische<br />
Kontrolle sowie die Durchführung eines<br />
Kontroll-EKG's nach rund 2 Wochen Therapie<br />
mit einem Cholinesterasehemmer<br />
bei vorbestehender Bradykardie ist empfehlenswert.<br />
Bei kardialen Problemen<br />
unter Cholinesterasehemmer ist Memantin<br />
als Alternative (auch bei MMSE über<br />
19) möglich. Eine allfällige Verschlechterung<br />
einer bestehenden Urininkontinenz<br />
unter neu begonnener Cholinesterasehemmertherapie<br />
ist eine andere mögliche<br />
(seltene) Nebenwirkung von Cholinesterasehemmern.<br />
Eine sorgfältige Monitorisierung<br />
der Urininkontinenz sowie ein<br />
sorgfältiges Abschätzen der Pros und Cons<br />
der Cholinesterasehemmertherapie resp.<br />
eine Umstellung auf Memantin können<br />
hier ein Lösungsansatz sein.<br />
Memantin<br />
Memantin ist in der Schweiz zugelassen<br />
verschreibbar bei MMSE 3 – 19 und<br />
kommt deshalb v. a. ab mittelschweren<br />
Stadien zum Einsatz. Neben klassischen<br />
neuropsychologischen Verbesserungen<br />
hat es eine gut dokumentierte Wirkung<br />
bei psychiatrischen Plus-Symptomen<br />
(Agitation, Aggression) [10]. Solche Symptome<br />
verbessern sich unter längerfristiger<br />
Therapie mit Memantin und treten<br />
unter Memantin signifikant weniger neu<br />
auf.<br />
Memantin hat (wie die Cholinesterasehemmer)<br />
eine strenge Dosis-Wirkung<br />
Abhängigkeit, so dass auch hier (nach<br />
entsprechender Eintitrierung) nur mit der<br />
38 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
PERSPECTIVES<br />
Bereich zwischen 10 und 20 off-label<br />
mässig möglich ist, von der Grundversicherung<br />
jedoch nicht finanziert werden<br />
muss. Bei Zusatzver sicherten wird die<br />
Kombination meist von der Versicherung<br />
übernommen. Ist dies nicht der Fall, gehen<br />
die Kosten (jährlich rund CHF 800.–<br />
) zulasten des Patienten.<br />
Mittlerweile gibt es vier prospektive kontrolliert-randomisierte<br />
Studien zur Kombinationstherapie<br />
[14 – 17], drei davon<br />
waren positiv (überlegene Wirkung der<br />
Kombination Cholinesterasehemmer/<br />
Memantin im Vergleich zu Cholinesterasehemmer-Monotherapie),<br />
eine war<br />
negativ. Die staatlich subventionierte englische<br />
Negativstudie (obwohl im N Engl J<br />
Med publiziert) ist unter Experten höchst<br />
umstritten. Nach einer ursprünglich berechneten<br />
Teilnehmerzahl von 800 wurde<br />
diese bei schwierigen Einschlusskriterien<br />
auf 430 korrigiert; effektiv eingeschlossen<br />
wurden lediglich 295. Davon schieden<br />
76 % der Teilnehmer frühzeitig aus der<br />
Studie aus. Der frühzeitige Studienaustritt<br />
war signifikant höher bei Patienten, die<br />
anstelle von Memantin Placebo bekamen.<br />
In den 30 ersten Studientagen schnitten<br />
unter Kombinationstherapie stehende Patienten<br />
in allen Belangen signifikant besser<br />
ab; der diesbezügliche Zusatzeffekt der<br />
Kombination zur Monotherapie korrigierte<br />
sich im Laufe des Jahres (mit allen<br />
Drop-outs) langsam gegen Null, so dass<br />
die Autoren auf keinen zusätzlichen Vorteil<br />
der Kombination schlossen.<br />
Retrospektive Analysen [11, 12] in Alzheimer-Patientenkohorten<br />
mit verschiedenen<br />
antidementiven Therapien (keine/<br />
Monotherapie mit Cholinesterasehemmer/Kombinationstherapie<br />
(Cholinesterasehemmer<br />
+ Memantin) zeigten, dass<br />
Patienten unter Kombinationstherapie<br />
3 – 7 mal weniger in ein Pflegeheim eingewiesen<br />
werden mussten als Patienten<br />
unter Monotherapie (Abb. 3, Kaplan-<br />
Meier Analyse für Pflegeheimeintritte und<br />
verschiedene antidementive Therapieansätze).<br />
Dabei fand sich keine Assoziation<br />
zwischen Medikation und Lebensdauer,<br />
womit die Sicherheit besteht, dass mit einer<br />
antidementiven Therapie keine Lebensverlängerung<br />
bewirkt wird.<br />
Abbildung 3: Verzögerter Heimeintritt durch Memantine in Kombination mit<br />
Cholinesterasehemmern (ChEIs) (N= 949 Patienten mit Alzheimer-Demenz)<br />
Maximaldosis von 20 mg/Tag ein maximaler<br />
Therapie-Benefit eintritt.<br />
Memantin ist in der Regel sehr gut verträglich.<br />
In der Zulassungsstudie traten<br />
mehr Nebenwirkungen bei der Placebo-<br />
Gruppe auf als bei der Verum-Gruppe.<br />
Trotzdem muss bei neu auftretenden und<br />
mit dem Memantin-Therapie beginn assoziierbaren<br />
Symptomen an eine Nebenwirkung<br />
gedacht werden.<br />
CAVE: Das (auch nur vorübergehende)<br />
Absetzen von Antidementiva führt zu einer<br />
irreversiblen kognitiven Verschlechterung,<br />
die auch nach Therapiewiederaufnahme<br />
nicht rückgängig gemacht werden kann.<br />
Die Patienten und deren Betreuer müssen<br />
diesbezüglich unbedingt aufgeklärt werden,<br />
um auch bereits kurze Therapieunterbrüche<br />
(z. B. «Vergessene» Medikamente<br />
in den Ferien) wenn immer möglich<br />
zu vermeiden.<br />
Kombinationstherapie: Kombination<br />
von Cholinesterase hemmern<br />
mit Memantin<br />
Angesichts der verschiedenen Wirkmechanismen<br />
von Cholinesterase hemmern und<br />
Memantin wird deren Kombination zur<br />
Wirkungsverstärkung bereits in vielen<br />
Ländern (Europa und Amerika) praktiziert<br />
und ist dort entsprechend von den<br />
regulatorischen Behörden zugelassen und<br />
auch kassenpflichtig. Das Schweizerische<br />
Bundesamt für Gesundheit (BAG) hat einen<br />
diesbezüglichen Antrag im Jahr 2012<br />
aufgrund nicht ausreichender wissenschaftlicher<br />
Evidenz abgelehnt. Dies bedeutet,<br />
dass die Kombination im MMSE<br />
Ginkgo Biloba<br />
Gemäss einer kürzlich veröffentlichten<br />
Metaanalyse [9] von sieben randomisierten<br />
placebo-kontrollierten Doppelblindstudien<br />
mit insgesamt 2625 Demenzpatienten<br />
zeigte der Ginkgo Biloba<br />
Extrakt EGb761 © signifikante Effekte in<br />
Kognition, ADL und globaler Beurteilung<br />
bei insgesamt guter Verträglichkeit. Insbesondere<br />
wurde kein erhöhtes Blutungsrisiko<br />
gegenüber Placebo gefunden, was<br />
diesbezügliche ältere Fallberichte aus der<br />
Literatur entkräftet. Für die gezeigte Wirkung<br />
muss die tägliche Dosis 240 mg<br />
betragen, die einmal täglich oder aufgeteilt<br />
auf eine morgendliche und abendliche<br />
Verabreichung eingenommen werden<br />
soll.<br />
■<br />
Korrespondenzadresse<br />
Prof. Dr. med. Reto W. Kressig<br />
Chefarzt Universitäre<br />
Altersmedizin Basel<br />
Felix Platter-Spital<br />
Burgfelderstrasse 101<br />
4012 Basel<br />
RetoW.Kressig@fps-basel.ch<br />
Literatur<br />
1. Atri A. Effective pharmacological management<br />
of Alzheimer's disease. Am J Manag<br />
Care 2011; 17 Suppl 13: S 346 – 55.<br />
2. Woods B, Aguirre E, Spector AE, Orrell M.<br />
Cognitive stimulation to improve cognitive<br />
functioning in people with dementia.<br />
Cochrane Database Syst Rev 2012; 2:<br />
CD005562.<br />
3. Kivipelto M, Solomon A, Ahtiluoto S, Ngandu<br />
T, Lehtisalo J, Antikainen R, Bäckman L,<br />
Hänninen T, Jula A, Laatikainen T, Lindström<br />
J, Mangialasche F, Nissinen A, Paajanen<br />
T, Pajala S, Peltonen M, Rauramaa R,<br />
Stigsdotter-Neely A, Strandberg T, Tuomilehto<br />
J, Soininen H. The Finnish Geriatric Intervention<br />
Study to Prevent Cognitive Im-<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
39
PERSPECTIVES<br />
Alzheimer's dementia:<br />
non-pharmacologic and<br />
pharma cologic treatment<br />
options in 2015<br />
The optimal management of Alzheimer's disease (AD)<br />
involves a close alliance with AD caregivers and requires<br />
early diagnosis, multimodal management, including<br />
non-drug and drug interventions, and multispecialty<br />
care. <strong>No</strong>n-pharmacological approaches such as cognitive<br />
stimulation programs mostly benefit behavior and<br />
psychiatric symptoms in dementia patients. Pharmacologic<br />
management of AD consists of eliminating therapeutic<br />
redundancies and potentially deleterious medications<br />
(Beers Criteria). A pharmacologic foundation of<br />
Ginkgo Biloba and combination therapy with a cholinesterase<br />
inhibitor and memantine reduces decline in cognition<br />
and function, decreases and/or delays the emergence<br />
and impact of neuropsychiatric symptoms, postpones<br />
institutionalization, and works best when appropriately<br />
instituted early and maintained. Despite an<br />
existing reimbursement limitation by the health-insurance<br />
system in Switzerland, the combination of cholinesterase<br />
inhibitor and memantine is possible within the<br />
admitted MMSE ranges.<br />
pairment and Disability (FINGER): study<br />
design and progress. Alzheimers Dement<br />
2013; 9: 657 – 65.<br />
4. Pitkälä KH, Pöysti MM, Laakkonen ML, Tilvis<br />
RS, Savikko N, Kautiainen H, Strandberg<br />
TE. Effects of the Finnish Alzheimer disease<br />
exercise trial (FINALEX): a randomized controlled<br />
trial. JAMA Intern Med 2013; 173:<br />
894 – 901.<br />
5. Treusch Y, Majic T, Page J, Gutzmann H,<br />
Heinz A, Rapp MA. Apathy in nursing home<br />
residents with dementia: Results from a cluster-randomized<br />
controlled trial. Eur Psychiatry<br />
2014. pii: S0924-933800022-4. [Epub<br />
ahead of print].<br />
6. Narme P, Clément S, Ehrlé N, Schiaratura L,<br />
Vachez S, Courtaigne B, Munsch F, Samson<br />
S. Efficacy of musical interventions in dementia:<br />
evidence from a randomized controlled<br />
trial. J Alzheimer Dis 2014; 38:<br />
359 – 69.<br />
7. Ueda T, Suzukamo Y, Sato M, Izumi S. Effects<br />
of music therapy on behavioral and<br />
psychological symptoms of dementia: a systematic<br />
review and meta-analysis. Ageing<br />
Res Rev 2013; 12: 628 – 41.<br />
8. Livingston G, Barber J, Rapaport P, Knapp M,<br />
Griffin M, Romeo R, King D, Livingston D,<br />
Lewis-Holmes E, Mummery C, Walker Z, Hoe<br />
J, Cooper C. START (STrAtegies for RelaTives)<br />
study: a pragmatic randomised controlled<br />
trial to determine the clinical effectiveness<br />
and cost-effectiveness of a manual-based<br />
coping strategy programme in promoting<br />
the mental health of carers of people with<br />
dementia. Health Technol Assess 2014; 18:<br />
1 – 242.<br />
9. Gauthier S, Schlaefke S. Efficacy and tolerability<br />
of Ginkgo biloba extract EGb 761 ® in<br />
dementia: a systematic review and meta-analysis<br />
of randomized placebo-controlled<br />
trials. Clinical Interventions in Aging<br />
2014; 9: 2065 – 77.<br />
10. Savaskan E, Bopp-Kistler I, Buerge M, Fischlin<br />
R, Georgescu D, Giardini U, Hatzinger<br />
M, Hemmeter U, Justiniano I, Kressig RW,<br />
Monsch A, Mosimann UP, Mueri R, Munk A,<br />
Popp J, Schmid R, Wollmer MA. Recommendations<br />
for diagnosis and therapy of behavioral<br />
and psychological symptoms in dementia<br />
(BPSD)]. Praxis (Bern 1994) 2014; 103:<br />
135 – 48.<br />
11. Lopez OL, Becker JT, Wahed AS, Saxton J,<br />
Sweet RA, Wolk DA, Klunk W, Dekosky ST.<br />
Long-term effects of the concomitant use of<br />
memantine with cholinesterase inhibition<br />
in Alzheimer disease. J Neurol Neurosurg<br />
Psychiatry 2009; 80: 600 – 7.<br />
12. Atri A, Molinuevo JL, Lemming O, Wirth Y,<br />
Pulte I, Wilkinson D. Memantine in patients<br />
with Alzheimer's disease receiving donepezil:<br />
new analyses of efficacy and safety for<br />
combination therapy. Alzheimers Res Ther<br />
2013; 5: 6.<br />
13. Cummings J, Froelich L, Black SE, Bakchine<br />
S, Bellelli G, Molinuevo JL, Kressig RW,<br />
Downs P, Caputo A, Strohmaier C. Randomized,<br />
double-blind, parallel-group, 48-<br />
week study for efficacy and safety of a higher-dose<br />
rivastigmine patch (15 vs. 10 cm²) in<br />
Alzheimer's disease. Dement Geriatr Cogn<br />
Disord 2012; 33: 341 – 53.<br />
14. Tariot PN, Farlow MR, Grossberg GT, Graham<br />
SM, McDonald S, Gergel I; Memantine<br />
Study Group. Memantine treatment in patients<br />
with moderate to severe Alzheimer<br />
disease already receiving donepezil: a randomized<br />
controlled trial. JAMA 2004; 291:<br />
317 – 24.<br />
15. Porsteinsson AP, Grossberg GT, Mintzer J,<br />
Olin JT; Memantine MEM-MD-12 Study<br />
Group. Memantine treatment in patients<br />
with mild to moderate Alzheimer's disease<br />
already receiving a cholinesterase inhibitor:<br />
a randomized, double-blind, placebo-controlled<br />
trial. Curr Alzheimer Res 2008; 5:<br />
83 – 9.<br />
16. Howard R, McShane R, Lindesay J, Ritchie<br />
C, Baldwin A, Barber R, Burns A, Dening T,<br />
Findlay D, Holmes C, Hughes A, Jacoby R,<br />
Jones R, Jones R, McKeith I, Macharouthu A,<br />
O'Brien J, Passmore P, Sheehan B, Juszczak<br />
E, Katona C, Hills R, Knapp M, Ballard C,<br />
Brown R, Banerjee S, Onions C, Griffin M,<br />
Adams J, Gray R, Johnson T, Bentham P,<br />
Phillips P. Phillips P. Donepezil and memantine<br />
for moderate-to-severe Alzheimer's<br />
disease. N Engl J Med 2012; 366: 893 – 903.<br />
17. Grossberg GT, Manes F, Allegri RF, Gutiérrez-Robledo<br />
LM, Gloger S, Xie L, Jia XD, Pejović<br />
V, Miller ML, Perhach JL, Graham SM.<br />
The safety, tolerability, and efficacy of<br />
once-daily memantine (28 mg): a multinational,<br />
randomized, double-blind, placebo-controlled<br />
trial in patients with moderate-to-severe<br />
Alzheimer's disease taking<br />
cholinesterase inhibitors. CNS Drugs 2013;<br />
27: 469 – 78.<br />
40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
PERSPECTIVES<br />
L’objet choisi<br />
Une prothèse, symbole de<br />
précarité<br />
Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine à Zurich<br />
Dans les régions alémaniques catholiques,<br />
on célèbre saint Martin de Tours le 11 novembre<br />
avec de l’oie rôtie, des retraites au<br />
flambeau et des cadeaux. Premier saint à<br />
ne pas être mort en martyre, bien qu’étant<br />
chrétien, il est enrôlé comme légionnaire<br />
dans l’armée romaine. La légende veut<br />
qu’il rencontre un mendiant transi de froid<br />
une nuit d’hiver aux portes d’Amiens.<br />
N’ayant rien sur lui que sa cuirasse, son<br />
glaive et son manteau, Martin tranche son<br />
manteau en deux, offrant la moitié au<br />
miséreux. La nuit suivante, le Christ lui<br />
apparaît en songe, vêtu de ce même pan de<br />
manteau. En l’an 371 de notre ère, Martin<br />
est proclamé évêque de Tours.<br />
Une représentation particulièrement saisissante<br />
de Martin, soldat sur son cheval,<br />
et du mendiant peut être admirée au Musée<br />
de l’histoire du christianisme et du<br />
judaïsme à Laupheim, au sud d’Ulm. Les<br />
sculptures de bois, qui datent d’env. 1700,<br />
ornaient à l’origine la façade d’une ferme.<br />
Elles étaient censées protéger les habitants<br />
et leurs animaux de la maladie et du malheur.<br />
Le mendiant est représenté comme<br />
un personnage à l’expression souffrante<br />
qui tend la main vers le cavalier. Son pied<br />
gauche semble avoir été amputé. Or, la<br />
prothèse fixée à son genou est beaucoup<br />
trop courte pour lui permettre de marcher<br />
correctement. Toutefois, cela n’en n’est pas<br />
le but: la prothèse caractérise, avec la position<br />
à moitié agenouillée, le dénuement<br />
du mendiant.<br />
■<br />
Museum zur<br />
Geschichte von<br />
Christen und Juden<br />
Schloss Grosslaupheim<br />
Claus-Graf-Stauffenberg-Strasse 15<br />
DE-88471 Laupheim<br />
Internet: museum-laupheim.de<br />
E-Mail: museum@laupheim.de<br />
Heures d’ouverture<br />
Samedi et dimanche 13h00–17h00<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
41
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Rabais collectifs sur les assurancesmaladie<br />
complémentaires<br />
Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
A la mi-2015, l’Autorité de surveillance des<br />
marchés financiers FINMA a envoyé une<br />
lettre à toutes les compagnies d’assurance<br />
exploitant l’assurance-maladie complémentaire.<br />
Cette missive a provoqué beaucoup<br />
de remous dans toute la branche. On<br />
peut dire qu’elle a plus que déstabilisé les<br />
assureurs.<br />
En effet, la FINMA avait décidé de mettre<br />
de l’ordre dans la jungle des rabais collectifs<br />
dans les assurances-maladie complémentaires<br />
par le biais de conditions-cadres<br />
uniformes. Peut-être en avez-vous entendu<br />
parler au cours des derniers mois.<br />
Le quotidien Aargauer Zeitung a bien résumé<br />
la situation: «Jusqu’ici, chez certaines<br />
caisses-maladie, près de la moitié<br />
des assurés complémentaires bénéficiaient<br />
d’un rabais de contrat collectif. Les<br />
assurés sont membres d’une association<br />
sportive, employés d’une entreprise ou des<br />
services publics ou appartiennent à certaines<br />
catégories professionnelles telles<br />
que les ingénieurs. (...) Suite à une large<br />
collecte de données auprès des assureurs,<br />
la FINMA a constaté une pratique non<br />
justifiée d’octroi de rabais sur le marché.<br />
La FINMA veut maintenant mettre fin à<br />
ces excès de rabais.»<br />
Les rabais collectifs<br />
restent attractifs chez<br />
MEDISERVICE<br />
Dès 2017, les rabais pour les assurés dans<br />
un contrat collectif de frais de guérison<br />
approuvé par la FINMA ne pourront pas<br />
dépasser 10% par rapport à l’assurance<br />
individuelle. Sauf si les rabais plus élevés<br />
peuvent être justifiés d’un point de vue<br />
actuariel.<br />
En conséquence, beaucoup de contrats<br />
collectifs seront supprimés ou les rabais<br />
fortement réduits à partir du 1er janvier<br />
2017. Une mauvaise surprise donc pour les<br />
clientes et clients concernés qui le ressentiront<br />
désormais chaque mois dans leur<br />
porte-monnaie. Les contrats collectifs de<br />
MEDISERVICE sont hélas aussi concernés,<br />
mais heureusement dans une moindre<br />
mesure.<br />
<strong>No</strong>us sommes heureux de pouvoir vous<br />
communiquer qu’aucun des contrats<br />
principaux conclus par les assurances-maladie<br />
avec MEDISERVICE n’a<br />
été résilié. Grâce à la bonne communauté<br />
de risque formée par nos membres, nous<br />
pouvons continuer d’accorder des rabais<br />
de 5 à 20% dans nos contrats collectifs.<br />
Tous nos membres bénéficient donc de<br />
primes particulièrement attractives et<br />
avantageuses dans les assurances complémentaires.<br />
Concrètement, MEDI-<br />
SERVICE reste considéré comme<br />
un partenaire de premier choix.<br />
<strong>No</strong>us pouvons continuer à proposer<br />
à nos membres des rabais attrayants<br />
de 5 à 20% sur nos<br />
contrats collectifs.<br />
N’hésitez donc pas à nous demander<br />
conseil:<br />
tél. 031 350 44 22<br />
ou info@mediservice-vsao.ch ■<br />
42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
BOÎTE<br />
AUX LETTRES<br />
Depuis plusieurs mois, je vis dans un immeuble locatif. A plusieurs<br />
reprises, des objets ont été volés. Un pull a disparu dans la buanderie<br />
et quelqu’un a volé un vélo dans le garage souterrain. Qui prend en<br />
charge le dommage?<br />
Les locaux à usage commun dans les immeubles collectifs peuvent être sources de<br />
conflits. <strong>No</strong>tamment lorsque des affaires disparaissent. Qu’il s’agisse du vélo volé dans<br />
le garage souterrain, du pull récemment acheté disparu de la buanderie ou de la poussette<br />
dans l’escalier, il est peu probable que ces affaires réapparaissent. Une assurance<br />
inventaire du ménage avec couverture «Vol simple au domicile» permet en tout cas de<br />
dédommager le dommage financier.<br />
Vol simple la plupart du temps inclus dans l’assurance de base<br />
L’assurance inventaire du ménage couvre les dommages au mobilier qui surviennent à<br />
cause d’un incendie, d’un dégât d’eau, d’un vol ou d’événements naturels. Le vitrage du<br />
mobilier est assurable par une assurance complémentaire. Le vol hors domicile doit en<br />
principe être assuré par un module d’assurance spécial, ce qui n’est pas le cas du «vol<br />
simple au domicile» qui est inclus dans l’assurance de base de la plupart des compagnies.<br />
La notion de «vol simple» désigne tous les cas de vol dans lesquels le cambrioleur ne fait<br />
pas usage de la violence pour accéder au butin. Dans ce cas, le fait que les choses soient<br />
volées dans le logement ou dans une autre partie de la maison utilisée par le lésé –<br />
comme les escaliers, la buanderie ou le garage souterrain – est sans importance.<br />
Philippe Kamm,<br />
Key Account Manager Coopérations,<br />
Zurich Suisse<br />
La déclaration n’est pas toujours utile<br />
L’assurance inventaire du ménage indemnise la valeur à neuf de l’objet volé. Mais cela<br />
ne s’applique pas toujours pour les vélos et les équipements sportifs qui parfois ne sont<br />
assurés qu’à la valeur vénale. Avec une couverture supplémentaire, ils peuvent être assurés<br />
à leur valeur à neuf. Les vélos et équipements sportifs ne sont pas toujours assurés<br />
à la valeur à neuf. C’est au client de le vérifier. Chez Zurich cependant, ces objets sont<br />
toujours assurés à la valeur à neuf dans la couverture principale. Les vélos électriques<br />
avec plaque de contrôle ne sont pas forcément compris dans l’inventaire du ménage.<br />
Cela vaut la peine de bien contrôler ce point et de conclure éventuellement une assurance<br />
supplémentaire.<br />
L’assurance inventaire du ménage prévoit en général une franchise de 200 francs. Si le<br />
pull volé n’avait pas coûté particulièrement cher, la déclaration auprès de l’assurance<br />
n’est pas très utile. Chez certains prestataires, après plusieurs années sans sinistre, la<br />
franchise est d’ailleurs supprimée.<br />
Chacun est responsable de ses biens<br />
En principe, en l’absence de responsable civil, chacun doit prendre en charge soi-même<br />
les sinistres causés aux biens personnels. Le propriétaire n’a pas à rendre compte pour<br />
des objets volés à son locataire. Ce principe s’applique aussi par exemple en cas d’accès<br />
facilité à cause d’une porte d’entrée non réparée par le propriétaire ou d’un portail de<br />
garage hors d’usage.<br />
Si l’assurance doit payer, le vol doit être déclaré dans les plus brefs délais. Souvent,<br />
l’assureur demande aussi une déclaration auprès de l’autorité de police. Les Conditions<br />
générales d’assurance renseignent sur les obligations du lésé en cas de sinistre. ■<br />
Les membres de MEDISERVICE <strong>ASMAC</strong> bénéficient<br />
de conditions préférentielles chez Zurich.<br />
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Veuillez mentionner que vous êtes membre de MEDISERVICE <strong>ASMAC</strong>.<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
43
PUBLIREPORTAGE<br />
Les assurances des soins dentaires<br />
ménagent votre portefeuille<br />
En cas de maladie, l’assurance de base couvre un large éventail de prestations. Il en va différemment<br />
pour les frais dentaires, qui ne sont pris en charge qu’à titre exceptionnel. C’est pourquoi une<br />
assurance des soins dentaires représente un complément judicieux, en particulier pour les enfants.<br />
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complémentaires<br />
Grâce au partenariat entre MEDISERVICE<br />
VSAO-<strong>ASMAC</strong> et Visana, vous économisez<br />
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• jusqu’à 10% de rabais collectif<br />
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complémentaire d’hospitalisation<br />
Si vous avez des questions, n’hésitez pas<br />
à nous contacter.<br />
<strong>No</strong>us vous conseillerons volontiers dans<br />
notre agence Visana ou chez vous. Voici<br />
nos coordonnées:<br />
Visana Services SA<br />
Weltpoststrasse 19<br />
3000 Berne 15<br />
Telefon 0848 848 899<br />
www.visana.ch/hk/vsao<br />
La visite chez le dentiste peut rapidement coûter cher et grève<br />
tout particulièrement le budget des familles. La majorité des<br />
coûts doit généralement être assumée par les patientes et patients,<br />
car l’assurance de base prend en charge les traitements<br />
uniquement en cas de maladies graves du système de la mastication<br />
et ceux liés à des maladies générales graves. Les accidents<br />
dentaires sont quant à eux couverts par l’assurance-accidents.<br />
Des prestations généreuses<br />
Une assurance complémentaire des soins dentaires prend en<br />
charge les traitements dentaires typiques tels que les radiographies,<br />
les obturations, les extractions dentaires, l’hygiène dentaire<br />
ainsi que les examens de contrôle ou le remplacement de<br />
dents (couronnes, ponts, implants). En particulier pour les enfants,<br />
il vaut la peine de conclure suffisamment tôt une assurance<br />
complémentaire des soins dentaires, car l’admission se<br />
fait, jusqu’à un certain âge, sans examen de santé.<br />
Les appareils dentaires sont onéreux<br />
Les corrections de la position des dents (p. ex. au moyen d’appareils<br />
dentaires) sont particulièrement onéreuses. Celles-ci ne sont<br />
pas non plus prises en charge par l’assurance de base. Généralement,<br />
elles sont toutefois couvertes par une assurance complémentaire<br />
ambulatoire, mais l’étendue des prestations peut varier<br />
fortement d’une caisse-maladie à l’autre. Visana contribue à ces<br />
coûts à hauteur de 80%. Et si vous avez conclu en sus une assurance<br />
des soins dentaires pour votre famille, Visana prend même<br />
en charge jusqu’à 100% des frais. N’hésitez pas à nous appeler<br />
ou passez à votre agence. <strong>No</strong>us vous conseillons volontiers.<br />
44 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
L‘<strong>ASMAC</strong> SE PRÉSENTE<br />
L’<strong>ASMAC</strong> SE PRÉSENTE<br />
46 Message du président<br />
SECTIONS<br />
47 Argovie<br />
47 Bâle<br />
48 Berne<br />
48 Fribourg<br />
49 Genève<br />
49 Grisons<br />
49 Jura<br />
50 Neuchâtel<br />
50 St-Gall/Appenzell<br />
51 Soleure<br />
52 Tessin<br />
52 Thurgovie<br />
52 Vaud<br />
53 Valais<br />
53 Suisse Centrale<br />
54 Zurich<br />
54 swimsa<br />
LES JURISTES<br />
DE L’<strong>ASMAC</strong><br />
55 Les juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />
COMITÉ DIRECTEURE<br />
57 Daniel Schröpfer<br />
57 Anja Zyska Cherix<br />
57 Angelo Barrile<br />
58 <strong>No</strong>ra Bienz<br />
58 Christoph Bosshard<br />
58 Michel Clément<br />
59 Marc Oliver Eich<br />
59 Karin Etter<br />
59 Lars Frauchiger<br />
60 Marius Grädel-Suter<br />
60 Dina-Maria Jakob<br />
60 Gert Printzen<br />
61 Miodrag Savic<br />
61 Hervé Spechbach<br />
ORGANISATIONS<br />
62 Organigramme<br />
63 Association <strong>ASMAC</strong><br />
65 MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
67 Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
69 <strong>ASMAC</strong> Fondation<br />
pour indépendants<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
45
MESSAGE DU PRÉSIDENT<br />
Daniel Schröpfer,<br />
président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Chers membres, chers collègues,<br />
Le dernier numéro du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> est arrivé – l’année est-elle<br />
donc déjà terminée?<br />
La votation sur TARMED a échauffé les esprits. Depuis environ cinq<br />
ans, la FMH a travaillé avec des experts tarifaires des différentes<br />
sociétés de discipline à la révision du tarif. Le comportement de certains<br />
experts tarifaires m’a surpris plus d’une fois. En effet, d’entrée,<br />
ils ont estimé que l’<strong>ASMAC</strong> n’était pas compétente pour comprendre<br />
TARMED. En considérant notre avenir, le maintien de l’autonomie<br />
tarifaire est pourtant la principale revendication des jeunes collègues.<br />
Après l’échec de la première proposition lors de la votation générale,<br />
un délai supplémentaire a maintenant été accordé jusqu’à fin 2017<br />
durant lequel le projet consécutif TARCO doit voir le jour. Il sera<br />
intéressant de voir si TARCO peut tenir compte des désirs de l’ensemble<br />
du corps médical et comment celui-ci sera accueilli par les<br />
partenaires tarifaires et la politique. <strong>No</strong>tamment concernant le facteur<br />
de normalisation, le discours des experts reste très changeant.<br />
<strong>No</strong>s objectifs durement atteints, tels que la semaine de 50 heures,<br />
risquent d’être victimes de la libéralisation. On entend dire que les<br />
règles rigides de la loi sur le travail ne sont plus au goût du jour. Alors<br />
que ces mêmes règles sont toujours encore violées régulièrement dans<br />
toute la Suisse. Les critiques prétendent depuis l’introduction de cette<br />
loi il y a plus de dix ans, qu’elle ne peut pas être mise en œuvre – c’est<br />
FAUX! Le conseil en matière de planification des services de l’<strong>ASMAC</strong><br />
est un service très apprécié par ses membres et les services du personnel<br />
de différentes cliniques et hôpitaux. Les horaires de service sont<br />
analysés et optimisés, les propositions sont soumises aux responsables<br />
et il incombe à la clinique de les mettre en œuvre. Grâce à cela, il<br />
est possible d’introduire des solutions conformes à la loi dans beaucoup<br />
d’hôpitaux. L’<strong>ASMAC</strong> est perçue comme un partenaire constructif<br />
qui génère des avantages concrets pour ses membres.<br />
Les libéralisateurs de la loi sur le travail et le Parlement reconnaîtront-ils<br />
les signes du temps? Un sondage de l’<strong>ASMAC</strong> (déjà réalisé en<br />
2014) et d’autres enquêtes ont montré que les futurs collègues préfèrent<br />
une semaine de travail de 42 heures. Le désir de travailler à<br />
temps partiel, d’avoir suffisamment de loisirs et une vie de famille va<br />
s’accentuer. Depuis des années, les soins prouvent aux hôpitaux que<br />
le travail à temps partiel peut très bien être établi. Eu égard à l’évolution<br />
de la société, il sera d’autant plus important pour les cliniques<br />
de réduire la charge de travail administratif des médecins. L’étude<br />
concomitante DRG dresse toutefois un tableau très différent: la<br />
charge administrative continue de s’accroître. Il faut que les cliniques<br />
et hôpitaux présentent de nouveaux modèles pour y remédier.<br />
Tel est mon souhait pour 2017: la voix des jeunes médecins doit être<br />
entendue, ils doivent être pris au sérieux et impliqués dans les réflexions<br />
d’avenir. Une compréhension et une solidarité accrues de la<br />
part de nos collègues établis seraient les bienvenues.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> est fière d’avoir des membres qui s’engagent quotidiennement<br />
dans leur travail pour faire avancer nos revendications. Pour<br />
atteindre nos objectifs, nous avons besoin de vous. <strong>No</strong>s 16 sections<br />
se tiennent à votre disposition. Je serais heureux d’accueillir de nombreux<br />
membres engagés en 2017.<br />
Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année et une heureuse<br />
année 2017.<br />
46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
SECTIONS<br />
ARGOVIE<br />
Membres: 1258<br />
Présidence: Philipp Rahm<br />
Comité: Sandro Baumgartner, Xenia Darphin, Susanne Fasler, Christine<br />
Fischer, Markus Guzek, Nicole Gygax, Barbara Jakopp, Annik Lichtenhahn,<br />
André Paul, Beatrice Paul, Jacob Porstmann, Luzia Schönenberger, Karl<br />
Zwanzger, Eric Vultier (juriste)<br />
Secrétariat: VSAO Sektion Aargau, lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />
8001 Zürich, téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20,<br />
e-mail: vultier@schai-vultier.ch<br />
BÂLE<br />
<strong>ASMAC</strong> Bâle – Association suisse des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique des deux Bâles<br />
Membres: 2363<br />
Coprésidence: Miodrag Savic, Sergio Sesia<br />
Comité (membres officiellement élus): Sibyl Iso, Sebastian<br />
Lamm, Alexandra Nagy, Martin Sailer, Susi Stöhr, Florian Thieringer,<br />
Sonja Trüstedt, Claudia von Wartburg (directrice, juriste)<br />
Membres actifs au comité, mais pas encore officiellement<br />
élus: Oliver Maric<br />
Bureau permanent: Claudia von Wartburg, avocate,<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, tél.: 061 421 05 95, fax: 061 421 25 60,<br />
sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
47
SECTIONS<br />
BERNE<br />
Membres: 3371<br />
Présidence: <strong>No</strong>ra Bienz<br />
Vice-présidence: Benjamin Hess, Miriam Grädel, Marius Grädel-Suter<br />
Comité: Christiane Arnold, Lea Attias, Nicolas Clément, Lars Frauchiger,<br />
Luzia Gisler, Michelle Grämiger, Dario Häberli, Helene Mellerowicz,<br />
Eva Moser Schaub, Angelica Ramseier, David Schreier, Katharina Stegmayer,<br />
Kristina Tänzler<br />
Direction et conseil juridique:<br />
Janine Junker, juriste, junker@vsao.ch<br />
Gerhard Hauser, avocat, hauser@vsao.ch<br />
Secrétariat: VSAO Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne,<br />
tél.: 031 381 39 39, bern@vsao.ch, www.vsao-bern.ch<br />
De g. à d.: Gerhard Hauser, Marius Grädel-Suter, <strong>No</strong>ra Bienz<br />
(Präsidentin), Janine Junker, Miriam Grädel, Benjamin Hess<br />
FRIBOURG<br />
(ASMAF)<br />
Membres: 410<br />
Présidence a. i.: Patrick Tu Quoc<br />
Comité: Philippe Baumann, Lukas Burri, Diego Davanzo, Sybille Dvorak,<br />
Daniel Estoppey, Coline Herren, Mauro Maniglio, Marco Mancinetti, Arnaud<br />
Peytreman, Florian Stierlin, David Streit Medioni, Brice Touilloux<br />
Secrétariat: <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />
Wattenwylweg 21, 3006 Bern, tél.: 031 332 41 10, fax: 031 332 41 12,<br />
info@gkaufmann.ch<br />
De g. à d.: Patrick Tu Quoc (président a. i.), Gabriela Kaufmann,<br />
Marco Mancinetti, Sybille Dvorak, Lukas Burri, David Streit Medioni,<br />
Philippe Baumann<br />
48 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
SECTIONS<br />
GENÈVE<br />
(AMIG)<br />
Membres: 1135<br />
Présidence: Christophe Fehlmann<br />
Membres du comité: Stéphanie Alzuphar, Yan Beauverd (vice-président),<br />
Christopher Chung, Marie-José Daly, Sylvain De Lucia, Alexandre Dubra,<br />
Aurore Fehlmann, Anne-Laure Germond-Goncerut, Michel Hofmann,<br />
Natacha Premand, Tatiana Roiron (trésorière), Aurélie Seguin, Nicolas Villard<br />
Secrétariat: Association des Médecins d’Institutions de Genève, case<br />
postale 23, rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch,<br />
www.amig.ch<br />
GRISONS<br />
Membres: 599<br />
Présidence: Patrizia Kündig<br />
Comité: Denis Beyer, Mirjam Hiestand, Sebastian Kreis, Livia Küchler<br />
Directeur et juriste de la section: Samuel Nadig<br />
Bureau permanent: VSAO Graubünden, case postale 697, 7000 Coire,<br />
tél.: 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />
De haut en bas et de gauche à droite: Sebastian Kreis, Denis Beyer,<br />
Samuel Nadig (directeur et juriste de la section), Mirjam Hiestand, Livia<br />
Küchler, Patrizia Kündig (présidente)<br />
JURA<br />
Membres: 185<br />
Présidence: Léonie Badertscher, Margherita Plebani<br />
Comité: Jonathan Garessus (caissier), Matthaios Papadimitriou-Olivgeris<br />
(secrétaire)<br />
Juriste: Patrick Mangold, avocat@asmav.ch<br />
Secrétariat: <strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus 6, chemin des Fontaines,<br />
2800 Delémont, jonathan.garessus@gmail.com<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
49
SECTIONS<br />
NEUCHÂTEL<br />
(AMINE)<br />
Membres: 163<br />
Présidence: Olivier Clerc (également médias et commission CCT)<br />
Comité: Gyana Antoni, Audrey D’Andrea (contact hôpital neuchâtelois),<br />
Michael Feusier (commission CCT), François Jardot (accueil nouveaux<br />
médecins), Samuel Ben Haim Kratz (événementiel), Annette Mettler<br />
(accueil nouveaux médecins), Sandra Monnier (événementiel), Fiona<br />
Ollier (secrétaire), Aleksandra Porowska (vice-présidente, contact hôpital<br />
neuchâtelois)<br />
Avocat et secrétariat: Joël Vuilleumier, rue du Musée 6,<br />
case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél.: 032 725 10 11,<br />
vuilleumier@valegal.ch<br />
Contact: amine@asmac.ch<br />
Réunion souterraine à l’AMINE<br />
Par ordre de taille: Audrey D’Andrea, Fiona Ollier, François Jardot,<br />
Olivier Clerc<br />
SAINT-GALL/<br />
APPENZELL<br />
Membres: 1235<br />
Président: Ralph Litschel<br />
Comité: Marie-Claire Desax, Jacqueline Fust, Sarah Gilomen,<br />
Deborah Hehli, Nader Hejrati, Manuel Schoch, Sergej Staubli (vice-président)<br />
Bureau permanent: VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell,<br />
lic. iur Eric Vultier, Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél. 044 250 43 23,<br />
fax 044 250 43 20, e-mail: vultier@schai-vultier.ch<br />
www.vsao-sg.ch; www.vsao-ar.ch; www.vsao-ai.ch<br />
<strong>No</strong>us cherchons en permanence des collègues pour le comité de la section.<br />
Une participation sans engagement à une séance du comité est en tout<br />
temps possible et la bienvenue!<br />
50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
SECTIONS<br />
Marie-Claire Desax<br />
Déléguée au Comité central de<br />
l’<strong>ASMAC</strong><br />
Comité de l’ISFM<br />
Déléguée à la Chambre médicale<br />
Jacqueline Fust<br />
Caissière<br />
Déléguée à la Chambre médicale<br />
Déléguée suppléante David<br />
Sarah Gilomen<br />
Déléguée à la conférence cantonale<br />
des associations du personnel<br />
Déléguée à la Chambre médicale<br />
Deborah Hehli<br />
Réviseur interne<br />
Ressort médecine de famille<br />
Déléguée à la Chambre<br />
médicale<br />
Nader Hejrati<br />
Délégué au Comité central de<br />
l’<strong>ASMAC</strong><br />
Délégué suppléant à la société<br />
cantonale de médecine<br />
Ralph Litschel<br />
Président<br />
Délégué suppléant à la société<br />
cantonale de médecine<br />
Délégué à la Chambre médicale<br />
Délégué au Comité central de<br />
l’<strong>ASMAC</strong><br />
Manuel Schoch<br />
Actuaire<br />
Délégué à la Chambre<br />
médicale<br />
Sergej Staubli<br />
Vice-président<br />
Représentant David<br />
Délégué à la Chambre<br />
médicale<br />
SOLEURE<br />
Membres: 465<br />
Coprésidence: Felix Kurth und Volker Böckmann<br />
Comité: Michel Clément, Karen Gutscher, Eva Kifmann, Daniel Schröpfer,<br />
Marino Urbinelli, Eric Vultier (juriste), Ursula Wenger<br />
Secrétariat: VSAO Sektion Solothurn, lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél.: 044 250 43 23, fax: 044 250 43 20,<br />
vultier@schai-vultier.ch<br />
De g. à d.: Eric Vultier, Daniel Schröpfer, Karen Gutscher, Felix Kurth,<br />
Michel Clément, Eva Kifmann, Volker Böckmann, Marino Urbinelli<br />
(manque: Ursula Wenger)<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
51
SECTIONS<br />
TESSIN<br />
(<strong>ASMAC</strong>T)<br />
Membres: 532<br />
Présidence: Simone Ghisla<br />
Comité: Giovanna Ascierto, Nicola Bianda (vice-président), Vito Fariello,<br />
Nicola Ferrari (caissier), Davide Giunzioni (vice-président), Iris Hausmann<br />
(secrétariat), <strong>No</strong>rman Horat, Fabio Lanzi (webmaster), Sonia Lucini<br />
(réviseuse), Vito Mantini, Bruno Minotti (webmaster)<br />
Juriste: Lorenza Pedrazzini (legale@asmact.ch)<br />
Secrétariat: Associazione medici assistenti e capi clinica canton Ticino,<br />
Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />
Tel. 091 930 69 46, Fax 091 930 63 01, segretariato@asmact.ch<br />
THURGOVIE<br />
Membres: 451<br />
Coprésidence: Vinzenz Mühlstein, Marc Nairz<br />
Comité: Sabrina Baumgartner, Michaela Lentz, Marc Nairz,<br />
Eric Vultier (juriste)<br />
Secrétariat: VSAO Sektion Thurgau, lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél.: 044 250 43 23, fax: 044 250 43 20,<br />
vultier@schai-vultier.ch<br />
De gauche à droite: Annebärbel Grosskopf, Marc Nairz,<br />
Vinzenz Mühlstein, Michaela Lentz<br />
VAUD<br />
(ASMAV)<br />
Membres: 1798<br />
Présidence: Laure Jaton<br />
Comité: Konstantin Burgmann, Aileen Chen, Estelle Clottu, Alexandre<br />
Dumusc (webmaster), Maryline Foerster Pidoux (vice-présidente), Alexandra<br />
Lenoir, Barbara Ney (trésorière), Elisabeth Stamm, Roxana Valcov, Santiago<br />
Zurtia, Anja Zyska Cherix<br />
Juriste: Patrick Mangold, avocat@asmav.ch<br />
Secrétaire générale: Lisa Bircher, lisa.bircher@asmav.ch<br />
Secrétariat central: Patricia <strong>No</strong>bs, ASMAV, Postfach 9,<br />
1011 Lausanne-CHUV, asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />
De haut en bas et de gauche à droite: Santiago Zurita, Anja Zyska<br />
Cherix, Laure Jaton (présidente), Patrick Mangold (juriste), Magali Testaz<br />
(invitée), Barbara Ney, Lisa Bircher<br />
52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
SECTIONS<br />
VALAIS<br />
(ASMAVal)<br />
Membres: 499<br />
Présidence: Marie Veuthey<br />
Comité: Jean Bonnemain, Emmanuelle Jordan (secrétaire), Marie<br />
Laurent, Jessika Métrailler-Mermoud, Manuel Pernet, Lalensia Waeber,<br />
Philippe Zufferey (caissier)<br />
Juriste: Valentine Gétaz Kunz, getazkunz@etude-vgk.ch<br />
Adresse centrale: ASMAVal p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />
De g. à d.: Philippe Zufferey, Marie Veuthey (présidente), Manuel Pernet,<br />
Emmanuelle Jordan, Marie Laurent (manquent: Jean Bonnemain, Jessika<br />
Métrailler-Mermoud, Lalensia Waeber)<br />
SUISSE CENTRALE<br />
Membres: 1410<br />
Présidence: Regula Wiesmann<br />
Comité: Michael Benoit, Ivo Fähnle, Gitta Hornke, Gert Printzen, Patrizia<br />
Rölli, Sebastian Thormann, Eric Vultier (juriste)<br />
Secrétariat: VSAO Sektion Zentralschweiz, lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél.: 044 250 43 23, fax: 044 250 43 20,<br />
vultier@schai-vultier.ch<br />
De g. à d.: Regula Wiesmann (présidente), Ivo Fähndle,<br />
Eric Vultier (juriste), Sebastian Thormann, Gitta Hornke<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
53
SECTIONS<br />
ZURICH<br />
(ASSOCIATION<br />
DES MÉDECINS<br />
HOSPITALIERS<br />
ZURICHOIS VSAO)<br />
Membres: 4692<br />
Présidence: D r med. Jana Siroka<br />
Direction: Angelo Barrile, Annick Denzler, Linda Derksen, Selei Hamed,<br />
Martin Johansson (caissier), Helen Manser, Leander Muheim, Marco Randazzo,<br />
Adrian Schibli, Reto Thomasin (vice-président)<br />
Jana Siroka, présidente<br />
Reto Thomasin,<br />
vice-président<br />
Juriste: Rudolf M. Reck, demandes via le bureau permanent ou<br />
rudolf.reck@vsao-zh.ch<br />
Bureau permanent: VSAO ZÜRICH, Rechtsanwältin Susanne Hasse,<br />
Rämistrasse 31, Postfach 160, 8024 Zürich, tél.: 044 941 46 78,<br />
info@vsao-zh.ch<br />
Angelo Barrile<br />
Annick Denzler<br />
Selei Hamed<br />
Susanne Hasse<br />
directrice<br />
Martin Johansson,<br />
caissier<br />
Linda Kammer<br />
Helen Manser<br />
Leander Muheim<br />
Marco Randazzo<br />
Adrian Schibli<br />
SWISS MEDICAL<br />
STUDENTS’ ASSOCIATION<br />
Membres: 7000, dont 313 membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Présidence: Federico Mazzola<br />
Comité: Jonathan Hanhart (caissier), Michael Kilian (vice-président pour<br />
la formation), Vanessa Müller (vice-présidente Exchanges), Mirjam Nussbaumer<br />
(vice-présidente pour les affaires internes) Nadine Schönenberger<br />
(vice-présidente pour les affaires extérieures)<br />
Secrétariat: swimsa, 3000 Berne, Suisse, gs@swimsa.ch, www.swimsa.ch<br />
De g. à d.: Michael Kilian, Vanessa Müller, Federico Mazzola<br />
(président), Nadine Schönenberger, Mirjam Nussbaumer, Jonathan Hanhart<br />
54 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
LES JURISTES DE L‘<strong>ASMAC</strong><br />
Les juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Vous avez des problèmes d’ordre juridique au travail? L’<strong>ASMAC</strong><br />
conseille gratuitement ses membres pour les questions relevant du<br />
droit du travail. Si notre assurance de protection juridique accorde<br />
une garantie de paiement, la représentation par un avocat dans des<br />
cas relevant du droit du travail est également gratuite. Le conseil est<br />
assuré par les juristes des sections <strong>ASMAC</strong>.<br />
Le conseil est assuré par les juristes des sections <strong>ASMAC</strong>.<br />
Eric Vultier<br />
Schai & Vultier Rechtsanwälte,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
AG, SO, SG, AI/AR, TG,<br />
Suisse centrale<br />
Sandra Leemann<br />
Schai & Vultier Rechtsanwälte,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
AG, SO, SG, AI/AR, TG,<br />
Suisse centrale<br />
Claudia von Wartburg<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen,<br />
tél. 061 421 05 95<br />
fax 061 421 25 60<br />
BS/BL<br />
Janine Junker<br />
Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne,<br />
tél. 031 381 39 39<br />
fax 031 381 82 41<br />
BE<br />
Gerhard Hauser<br />
Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne,<br />
tél. 031 381 39 39<br />
fax 031 381 82 41<br />
BE<br />
Eric Bersier<br />
mbp Avocats, Rue Hans Fries 1,<br />
Case postale 997, 1701 Fribourg,<br />
tél. 026 323 27 15<br />
FR<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
55
LES JURISTES DE L‘<strong>ASMAC</strong><br />
Christian Bruchez<br />
Waeber Membrez Bruchez Maugué<br />
Avocats, 12, rue Verdaine, CP 3647,<br />
1211 Genève 3, tél. 022 312 35 55,<br />
fax 022 312 35 58<br />
GE<br />
Samuel B. Nadig<br />
Hauptstrasse 40, CP 86, 8215 Hallau<br />
und Lax 9, 7075 Churwalden<br />
tél. 052 682 00 10<br />
fax 052 682 00 11<br />
GR<br />
Joël Vuilleumier<br />
Rue du Musée 6, Case postale 2247,<br />
2001 Neuchâtel<br />
tél. 032 725 10 11<br />
NE<br />
Lorenza Pedrazzini<br />
c/o Ordine dei Medici del Cantone<br />
Ticino, Via Cantonale-Stabile Qi<br />
6805 Mezzovico-Vira,<br />
tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01<br />
TI<br />
Patrick Mangold<br />
Etude d’avocats Subilia Mingard,<br />
Mangold, Germond & Iselin, Pl. Saint-<br />
François 5, CP 7108, 1002 Lausanne,<br />
tél. 021 310 48 80, fax 021 310 48 81<br />
VD, JU<br />
Valentine Gétaz Kunz<br />
Ruelle du Temple 4, Case<br />
postale 20, 1096 Cully,<br />
tél. 021 799 92 80, fax 021 799 92 82<br />
VS<br />
Rudolf M. Reck<br />
Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster<br />
tél. 044 941 46 78<br />
fax 044 941 46 67<br />
ZH, SH<br />
56 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
COMITÉ DIRECTEURE<br />
DANIEL SCHRÖPFER<br />
Président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Ambulatorium Kanonengasse SGD Zürich<br />
Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />
ANJA ZYSKA CHERIX<br />
Vice-présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Titre fédéral de spécialiste en médecine du travail<br />
Titre fédéral de spécialiste en médecine interne générale<br />
Déléguée à l’AD FMH<br />
Ressort: formation postgraduée (responsable)<br />
ANGELO BARRILE<br />
Vice-président de l’<strong>ASMAC</strong>, conseiller national<br />
Spécialiste en médecine interne générale FMH,<br />
cabinet de groupe Sanacare à Zurich<br />
Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
57
COMITÉ DIRECTEURE<br />
NORA BIENZ<br />
Cheffe de clinique, médecine interne, Bürgerspital de Soleure<br />
Présidente de la section Berne de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />
CHRISTOPH BOSSHARD<br />
Médecin spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie<br />
de l’appareil locomoteur (CH)<br />
Responsable de la médecine des assurances SUVA Berne/Soleure<br />
Vice-président de la FMH, responsable du département données,<br />
démographie et qualité<br />
Ressort: qualité<br />
MICHEL CLÉMENT<br />
Chef de clinique, médecine interne, Centre hospitalier Bienne<br />
(dès janvier 2017)<br />
Ressort: cybersanté<br />
58 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
COMITÉ DIRECTEURE<br />
MARC OLIVER EICH<br />
Etudiant en médecine de 5 e année à l’Université de Berne<br />
Délégué de la Swiss Medical Students’ Association (swimsa)<br />
Ressort: swimsa, formation postgraduée<br />
KARIN ETTER<br />
Médecin-assistante en médecine interne à l’Hôpital Tiefenau<br />
Ressort: formation postgraduée<br />
LARS FRAUCHIGER<br />
Médecin adjoint du service d’orthopédie et traumatologie,<br />
Hôpital de Thoune<br />
Membre du conseil de fondation de la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong>,<br />
délégué suppléant à l’AD FMH<br />
Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
59
COMITÉ DIRECTEURE<br />
MARIUS GRÄDEL-SUTER<br />
Médecin-assistant, anesthésiologie, Hôpital de l’Ile Berne<br />
Vice-président de la section Berne<br />
Ressort: formation postgraduée<br />
DINA-MARIA JAKOB<br />
Médecin-assistante en cardiologie pédiatrique, Hôpital universitaire<br />
pédiatrique de Zurich<br />
Ressort: formation postgraduée<br />
GERT PRINTZEN<br />
D r méd. et biochimiste dipl., médecine de laboratoire FAMH,<br />
ANALYTICA MEDIZINISCHE LABORATORIEN AG<br />
Membre du conseil de fondation de la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
Ressort: cybersanté<br />
60 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
COMITÉ DIRECTEURE<br />
MIODRAG SAVIC<br />
Médecin-assistant, chirurgie maxillo-faciale, Hôpital universitaire de Bâle<br />
Co-président de la section de Bâle<br />
Ressort: politique de la santé et professionnelle, conditions de travail<br />
HERVÉ SPECHBACH<br />
Médecin adjoint responsable de l’unité d’urgences ambulatoires, service de<br />
médecine de premier recours, Hôpitaux Universitaires de Genève HUG<br />
Représentant de l’<strong>ASMAC</strong> à l’assemblée des délégués de la FMH<br />
Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
61
ORGANISATIONS<br />
MEDISERVICE<br />
VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Association professionnelle<br />
Présidence<br />
Dir.: Marc Schällebaum<br />
Présidence<br />
Dir.: Simon Stettler<br />
Comité directeur Comité directeur<br />
1 représentant<br />
du CD<br />
Représentants<br />
de<br />
l’<strong>ASMAC</strong><br />
Assemblée générale Comité central<br />
Délégués<br />
Délégués<br />
20 923 500 membres de l’<strong>ASMAC</strong> et 16 sections<br />
Argovie, Bâle, Berne, Fribourg,<br />
Genève, Grisons, Jura, Neuchâtel, Soleure,<br />
St-Gall/Appenzell, Suisse centrale, Tessin,<br />
Thurgovie, Valais, Vaud, Zurich<br />
18 100 360 membres membes de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Fondation de<br />
prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
<strong>ASMAC</strong> Fondation<br />
pour indépendants<br />
Conseil de<br />
Fondation<br />
Conseil de<br />
Fondation<br />
Dir.: Peter Scotton Dir.: Heinz Wullschläger<br />
Assurés Assurés<br />
<strong>No</strong>v. 2015 <strong>2016</strong>/sts / sts<br />
62 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
ORGANISATIONS<br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
Association <strong>ASMAC</strong><br />
L’association professionnelle <strong>ASMAC</strong> défend,<br />
en tant qu’association indépendante,<br />
les intérêts professionnels, politiques et<br />
économiques des médecins employés, en<br />
particulier des médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique, en Suisse. Les<br />
étudiant(e)s en médecine peuvent s’affilier<br />
gratuitement et profiter ainsi de toutes les<br />
prestations de service.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> s’engage notamment en faveur<br />
de conditions de travail modernes pour les<br />
médecins dans les hôpitaux ainsi que<br />
pour une bonne formation médicale postgraduée.<br />
En tant qu’organisation de base<br />
la plus grande, l’<strong>ASMAC</strong> est également<br />
représentée dans les organes importants<br />
de la FMH (Chambre médicale, comité de<br />
l’ISFM, etc.). Actuellement, Christoph<br />
Bosshard, membre du Comité directeur de<br />
l’<strong>ASMAC</strong>, occupe le poste de vice-président<br />
de la FMH.<br />
Voici plus en détail certaines activités et<br />
projets de l’<strong>ASMAC</strong>. Vous trouverez d’autres<br />
informations sur l’ensemble de l’offre et nos<br />
activités sur notre site www2.asmac.ch et<br />
dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />
Plate-forme hospitalière avec<br />
outil d’évaluation<br />
L’<strong>ASMAC</strong> exploite sur spitalplattform.vsao.<br />
ch/fr-fr/suchespitalvsao.aspx une plateforme<br />
en ligne sur laquelle sont publiées<br />
des informations utiles relatives aux hôpitaux<br />
suisses avec au moins un établissement<br />
de formation postgraduée reconnu.<br />
La plate-forme est continuellement élargie.<br />
Les membres de l’<strong>ASMAC</strong> en formation<br />
postgraduée peuvent aussi y évaluer leur<br />
clinique. Les médecins obtiennent ainsi<br />
de précieuses informations sur leur employeur<br />
potentiel pour le choix de leurs<br />
futurs postes de formation postgraduée.<br />
Planification des services<br />
La planification optimale des services<br />
constitue une base importante pour de<br />
bonnes conditions de travail en clinique.<br />
Afin d’apporter une assistance notamment<br />
aux planificateurs moins expérimentés,<br />
un groupe de travail, dirigé par<br />
Philipp Rahm, président de la section<br />
Argovie, a développé différentes approches.<br />
D’une part, notre site web propose à la<br />
rubrique Conditions de travail un forum<br />
pour la planification des services. Cette<br />
plate-forme permet aux planificateurs de<br />
service de poser des questions et d’avoir un<br />
échange sur les problèmes rencontrés.<br />
D’autre part, une équipe de conseillers de<br />
l’<strong>ASMAC</strong> est engagée dans différents hôpitaux<br />
et cliniques et émet des recommandations<br />
concrètes sur la manière dont la<br />
planification des services peut être améliorée<br />
eu égard à la loi sur le travail. Après<br />
une année-pilote conclue avec succès en<br />
2015, le projet s’est poursuivi en <strong>2016</strong>.<br />
«Prêt pour votre premier<br />
poste de médecin»<br />
Début 2015, L’<strong>ASMAC</strong> a publié en collaboration<br />
avec l’ISFM une petite brochure<br />
contenant des informations, conseils et<br />
liens utiles en prévision du premier poste<br />
de formation postgraduée. La brochure est<br />
distribuée dans toute la Suisse, notamment<br />
auprès des étudiant(e)s en médecine<br />
des semestres avancés. Elle a rencontré un<br />
franc succès et a été légèrement remaniée<br />
et rééditée. Elle peut être obtenue auprès<br />
du secrétariat central.<br />
Conseil juridique/protection<br />
juridique<br />
L’<strong>ASMAC</strong> conseille ses membres pour des<br />
questions juridiques, notamment en ce<br />
qui concerne le droit du travail. Dans ce<br />
domaine, le premier conseil est gratuit. Il<br />
est proposé par les juristes des sections. Si<br />
la représentation par un avocat est nécessaire,<br />
les membres actifs de l’<strong>ASMAC</strong> bénéficient<br />
d’une assurance de protection juridique<br />
dans le domaine du droit du travail.<br />
L’assistance juridique pour les membres<br />
reste gratuite. Cette protection d’assurance<br />
s’applique aux faits survenus pendant<br />
l’affiliation. Toutefois, un délai de carence<br />
s’applique pendant les trois premiers mois<br />
après l’affiliation à l’<strong>ASMAC</strong>. Si l’adhésion<br />
Simon Stettler,<br />
directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Simone Burkhard Schneider,<br />
directrice adjointe/juriste à l’étatmajor<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
Nico van der Heiden,<br />
directeur adjoint/responsable politique<br />
et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />
à l’<strong>ASMAC</strong> ne s’effectue qu’après la survenance<br />
d’un conflit relevant du droit du<br />
travail, les frais d’avocats engendrés ne<br />
sont pas couverts par l’assurance de protection<br />
juridique.<br />
Profession de médecin et<br />
vie de famille/vie privée<br />
La compatibilité entre la profession de<br />
médecin et la vie de famille/vie privée<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
63
ORGANISATIONS<br />
Béatrice Bertschi<br />
Simone Burkhard Schneider<br />
Elena Federspiel<br />
Nicole Gasser<br />
Susanne Gasser<br />
Sylviane Iff<br />
Bleona Istogu<br />
Raphael Kramer<br />
Lisa Loretan Krummen<br />
Céline Miauton<br />
Jan Michel<br />
Katharina Ott<br />
Beatrice Sahli<br />
Simon Stettler<br />
Nico van der Heiden<br />
Manuela Wasem<br />
reste un sujet important pour l’<strong>ASMAC</strong>. La<br />
liste des exemples de meilleure pratique<br />
d’hôpitaux et cliniques, disponible sur<br />
notre site web à la rubrique «Good Practice»,<br />
s’agrandit de jour en jour. Les<br />
exemples montrent qu’il est possible de<br />
créer les structures favorables à la famille<br />
nécessaires. D’autres employeurs «favorables<br />
à la famille» peuvent en tout temps<br />
être annoncés à l’<strong>ASMAC</strong>.<br />
Le soutien pour la recherche de places<br />
libres dans les crèches, qui a fait ses<br />
preuves depuis plusieurs années, est à la<br />
disposition des membres de l’<strong>ASMAC</strong> via le<br />
formulaire en ligne sur le site web de<br />
l’<strong>ASMAC</strong>. Après l’envoi du formulaire, nos<br />
membres reçoivent en l’espace de quatre<br />
semaines des informations de notre partenaire<br />
servicefamille sur les places de<br />
crèches disponibles dans leur région,<br />
coordonnées incluses.<br />
La même chose vaut pour l’offre de coaching<br />
gratuite que l’<strong>ASMAC</strong> propose à ses<br />
membres. Elle comprend un conseil téléphonique<br />
individuel par un spécialiste du<br />
Bureau UND. Ce coaching permet d’entamer<br />
une réflexion sur sa situation professionnelle<br />
et familiale/privée. Des solutions<br />
et moyens d’action sont proposés sur cette<br />
base, avec pour objectif de parvenir à<br />
mieux concilier la profession de médecin<br />
et la vie de famille/privée.<br />
Collaboratrice formation postgraduée, visites<br />
Directrice adjointe, juriste à l’état-major, secrétaire juridique<br />
de la Commission de déontologie<br />
Secrétaire des organes et de la direction<br />
Responsable adjointe service et projets<br />
Responsable de la compatibilité<br />
Responsable de la réception, collaboratrice service et projets<br />
Apprentie<br />
Responsable informatique, collaborateur service et projets<br />
Assistante de projets politique et communication <strong>ASMAC</strong><br />
Collaboratrice service et projets<br />
Collaborateur service et projets<br />
Réception, collaboratrice service et projets<br />
Responsable service et projets, comptabilité<br />
Directeur<br />
Directeur adjoint, responsable politique et communication<br />
Collaboratrice service et projets<br />
Visites<br />
Les visites sont un instrument permettant<br />
d’assurer la qualité de la formation médicale<br />
postgraduée. Plus de 100 visites se<br />
déroulent chaque année. Une équipe<br />
d’experts vérifie sur place et dans le cadre<br />
d’entretiens avec les personnes concernées<br />
la mise en œuvre du concept de formation<br />
postgraduée et les conditions de formation<br />
postgraduée. Outre le délégué de la société<br />
de discipline médicale en charge de la<br />
visite, un représentant de l’<strong>ASMAC</strong> et un<br />
expert indépendant désigné par l’Institut<br />
suisse pour la formation médicale postgraduée<br />
et continue (ISFM) participent à<br />
la visite. L’équipe de visite établit ensuite<br />
un rapport à l’attention de la Commission<br />
des établissements de formation postgraduée.<br />
Celle-ci décide, notamment sur la<br />
base du rapport de visite, de la reconnaissance<br />
de l’établissement de formation<br />
postgraduée en question.<br />
Pour satisfaire à toutes les demandes de<br />
visites émanant des sociétés de discipline<br />
médicale, l’<strong>ASMAC</strong> a créé ces dernières<br />
années un pool de représentants de l’AS-<br />
MAC. <strong>No</strong>us cherchons en permanence des<br />
médecins issus de différentes disciplines<br />
(membres actifs de l’<strong>ASMAC</strong>) qui s’intéressent<br />
à cette activité.<br />
Cela vous intéresse? N’hésitez pas à<br />
contacter Béatrice Bertschi, notre gestionnaire<br />
pour la formation postgraduée et les<br />
visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@vsao.ch).<br />
Le secrétariat central de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Le secrétariat central est responsable de la<br />
mise en œuvre opérationnelle des stratégies<br />
élaborées ainsi que de la gestion des<br />
organes et des plus de 20 000 membres de<br />
l’<strong>ASMAC</strong>. Il s’occupe par ailleurs de toutes<br />
les autres tâches nécessaires au bon fonctionnement<br />
de l’association. Pour y parvenir,<br />
un échange permanent et étroit est<br />
assuré entre la direction du secrétariat, la<br />
présidence et le Comité directeur de l’AS-<br />
MAC.<br />
Actuellement, ce sont 16 collaboratrices et<br />
collaborateurs qui travaillent au secrétariat<br />
central. La plupart d’entre eux à temps<br />
partiel (voir encadré).<br />
64 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
ORGANISATIONS<br />
La parole à<br />
Marc Schällebaum<br />
directeur MEDISERVICE<br />
VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
«<strong>No</strong>tre objectif est de proposer à nos<br />
membres des prestations de service adaptées<br />
à leurs besoins, fondées sur le modèle<br />
des phases de vie développé par nos soins,<br />
qui s’oriente sur les caractéristiques professionnelles<br />
et privées des médecins. De<br />
prime abord, cette idée peut sembler très<br />
théorique. Que signifie-t-elle concrètement<br />
et comment est-elle mise en œuvre<br />
dans la pratique? Les collaboratrices et<br />
collaborateurs du secrétariat et les<br />
membres du Comité directeur formulent<br />
à leur manière comment ces objectifs sont<br />
abordés au quotidien.»<br />
Iris Pignone<br />
responsable Account Management<br />
«Quotidiennement, nous conseillons les<br />
membres pour les questions d’assurance<br />
et faisons établir des offres. Tous les collaborateurs<br />
et collaboratrices de l’Account<br />
Management sont des spécialistes des<br />
assurances. <strong>No</strong>us savons de quoi il faut<br />
tenir compte pour proposer à nos membres<br />
un conseil objectif et de qualité. Pour le<br />
check-up des assurances, nous appliquons<br />
le principe des quatre yeux, ce qui garantit<br />
l’adéquation des résultats. <strong>No</strong>us<br />
sommes le plus facilement atteignables<br />
par téléphone ou par e-mail du lundi au<br />
vendredi de 8h30 à 17h00.»<br />
Peter Scheidegger<br />
coordinateur de la vente<br />
Dans des entretiens réguliers avec nos<br />
partenaires d’assurance, nous n’essayons<br />
pas seulement d’obtenir les meilleures<br />
conditions possibles pour nos membres,<br />
mais tentons aussi de développer des idées<br />
pour de nouveaux produits avec nos partenaires.<br />
Un point-clé est de créer des<br />
offres adaptées à nos membres. <strong>No</strong>us<br />
sommes dans une situation où tout le<br />
monde est gagnant: nos membres profitent<br />
de conditions préférentielles, nous<br />
touchons des courtages de la part de nos<br />
partenaires d’assurance. Ceux-ci nous<br />
permettent de couvrir la totalité de nos<br />
coûts, excepté ceux du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />
Comme nous ne sommes pas un prestataire<br />
à but lucratif, nous pouvons investir<br />
d’éventuels bénéfices dans des prestations<br />
gratuites en faveur de nos membres. Ces<br />
derniers temps, nous avons été confrontés<br />
à de nouvelles prescriptions légales qui ont<br />
provoqué certains remous sur le marché<br />
(voir article à la page 42). Cela ne facilite<br />
pas notre travail. Malgré cela, en comparaison<br />
avec d’autres associations, nous<br />
avons réussi à maintenir nos acquis dans<br />
une large mesure.»<br />
Katharina Gasser<br />
présidente de l’association<br />
«Le Comité directeur de MEDISERVICE<br />
est principalement composé de médecins.<br />
Comme nous travaillons dans différents<br />
domaines de la médecine, nous<br />
apportons savoir et expérience dans<br />
toutes les discussions et avons nousmêmes<br />
traversé certaines étapes du<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> est l’organisation<br />
de prestations de service au<br />
sein des quatre organisations de l’AS-<br />
MAC. L’association MEDISERVICE<br />
VSAO-<strong>ASMAC</strong> a été fondée en 1988 et<br />
propose à ses plus de 18 000 membres<br />
des prestations de service exclusives et<br />
des produits attrayants dans le domaine<br />
des assurances et des aides à<br />
l’orientation de carrière. De plus, elle<br />
est l’éditrice du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
65
ORGANISATIONS<br />
modèle des phases de vie. Cela constitue<br />
une base essentielle pour l’aménagement<br />
stratégique des prestations de service<br />
autres que celles du domaine des assurances.<br />
De nouvelles idées censées apporter<br />
une aide concrète à nos membres<br />
dans leur parcours sont examinées et<br />
élaborées. Que ce soit pour les séminaires,<br />
la recherche d’emploi ou le développement<br />
professionnel – nous essayons<br />
de rester proches des besoins de nos collègues.»<br />
distingue les informations importantes<br />
d’autres contenus plus légers. Bien évidemment,<br />
il est mis à jour continuellement.»<br />
Patrick Halter<br />
membre du Comité directeur<br />
«Avec Jobmed, nous proposons une<br />
plate-forme d’emploi en ligne adaptée<br />
aux médecins aussi facilement accessible<br />
par les moyens de communication<br />
mobiles. Cette prestation de base est bien<br />
évidemment gratuite pour nos membres.<br />
<strong>No</strong>us élaborons actuellement une prestation<br />
de service intéressante pour les<br />
médecins sur le point de s’installer. Ici<br />
aussi, nous avons choisi une approche<br />
novatrice dont le membre ne peut que<br />
profiter.»<br />
Catherine Aeschbacher<br />
rédactrice en chef du <strong>Journal</strong><br />
<strong>ASMAC</strong><br />
«Beaucoup ne le savent pas: le <strong>Journal</strong><br />
<strong>ASMAC</strong> aussi est une prestation de service<br />
de MEDISERVICE. En effet, la totalité des<br />
cotisations versées par les membres de<br />
MEDISERVICE sert à financer le <strong>Journal</strong>.<br />
Toutes les organisations de l’<strong>ASMAC</strong> déterminent<br />
les contenus eux-mêmes. En<br />
tant qu’éditrice, l’organisation de prestations<br />
de service assume d’éventuels déficits<br />
et met à disposition les ressources en<br />
personnel. Au cours des dernières années,<br />
le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> a régulièrement<br />
bénéficié de subventions croisées provenant<br />
de l’activité d’assurance.»<br />
Barbara Reber<br />
marketing-communication<br />
«Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> sert de canal de communication<br />
principal entre nous et nos<br />
membres. En plus de cela, nous proposons<br />
toute une série d’autres moyens de s’informer.<br />
Toujours selon l’idée de réduire<br />
l’information à l’essentiel. Les membres<br />
ne reçoivent donc que les informations<br />
véritablement pertinentes. <strong>No</strong>tre newsletter<br />
paraît onze fois par année et se limite<br />
à un maximum de quatre thèmes des<br />
domaines assurance, autres prestations de<br />
service, séminaires, etc. <strong>No</strong>tre site web<br />
aussi présente une structure claire qui<br />
Johannes Thalhammer<br />
finances, directeur adjoint<br />
«Maximiser les bénéfices n’est pas l’objectif<br />
de MEDISERVICE. Si un bénéfice est<br />
réalisé, il est principalement réinvesti<br />
dans les prestations de service en rapport<br />
avec la carrière médicale. Ces prestations<br />
de service sont normalement gratuites<br />
pour nos membres et ne génèrent pas de<br />
bénéfice pécuniaire. Comme nous agissons<br />
avec anticipation, nous constituons<br />
bien sûr aussi des réserves. En effet, notre<br />
objectif est d’être en mesure de maintenir<br />
notre offre de qualité dans des périodes<br />
économiquement difficiles.»<br />
66 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
ORGANISATIONS<br />
Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
Le désir de pouvoir vivre sa retraite sans<br />
être menacé par la pauvreté a été à l’origine<br />
de la mise en place du système des<br />
trois piliers en Suisse. Ce fondement intergénérationnel<br />
stable pendant plu-sieurs<br />
décennies commence à présenter des<br />
signes d’effritement et risque de se détériorer.<br />
Le vieillis-sement et l’espérance de vie<br />
Généralités concernant la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
Structure<br />
Création/siège1983/Berne<br />
Forme juridique<br />
Fondation<br />
Couverture du risque jusqu’à CHF 300 000.–<br />
Autonome<br />
Couverture du risque de CHF 300 001.– à CHF 500 000.–<br />
Réassurance<br />
Prévoyance vieillesse<br />
Primauté des cotisations<br />
Prévoyance risque<br />
Primauté des prestations<br />
La rémunération du capital épargne vieillesse s’élève à 1,75% au 1 er janvier <strong>2016</strong><br />
(exercice précédent 2%). <strong>No</strong>us nous situons ainsi 0,5 points au-dessus de la rémunération<br />
minimale de 1,75% fixée par le Conseil fédéral.<br />
A la fin août, le taux de couverture s’élevait à environ 109,55%.<br />
Les principaux chiffres en milliers de francs suisses 2015 2014<br />
Total du bilan 2 101 928 2 041 199<br />
Capital de prévoyance (avoirs-épargne) 1 620 027 1 553 599<br />
Capital de prévoyance des rentiers/rentières (capital de couverture) 250 250 201 098<br />
Réserve de fluctuations de valeurs 188 597 244 765<br />
Provisions techniques pour<br />
Fluctuation de risques 18 440 18 210<br />
Pertes sur retraités 6 148 6 749<br />
Cas d’invalidité en suspens 10 742 10 235<br />
Augmentation de l’espérance de vie des rentiers/rentières 0 3 170<br />
Prestation de libre passage selon les articles 17 et 18 de la loi sur le libre passage 1 0 342<br />
Données actuarielles 2015 2014<br />
Bases techniques LPP 2010 LPP 2010<br />
Tables de générations Tables de période<br />
Taux d’intérêt technique p.a. 2,00% 3,50%<br />
Taux d’intérêt technique pour calculer le capital<br />
épargne vieillesse ordinaire à l’âge de la retraite 3,00% 3,00%<br />
Taux de conversion à l’âge de la retraite ordinaire de 65 ans 2 6,25% 6,43%<br />
Rémunération du capital épargne vieillesse<br />
(part obligatoire – minimum LPP) 2,00% 1,75%<br />
Rémunération du capital épargne vieillesse (part surobligatoire) 2,00% 1,75%<br />
Prime de risque sur les salaires jusqu’à CHF 300 000.– 1,20% 1,20%<br />
Prime de risque sur les salaires de CHF 300 001.– à CHF 500 000.– 4,00% 4,00%<br />
Degré de couverture 109,9% 113,60%<br />
Performance 1,50% 6,46%<br />
Assurés actifs 19 218 18 644<br />
Rentiers/rentières 607 588<br />
Comptes de libre passage 4 149 4 456<br />
Charges administratives moyennes par dossier d’assuré 119 107<br />
1 Suite à l’entrée en vigueur du nouveau règlement des provisions au 18 novembre 2015, la provision pour<br />
les prestations de libre passage selon les articles 17 et 18 LFLP figure désormais dans le capital de prévoyance<br />
des retraités actifs.<br />
2 Le taux de conversion a été rabaissé en trois étapes à 6,25% pour l’âge de 65 ans au 1er janvier 2015, cela<br />
en parallèle à l’introduction d’un échelonnement pour toutes les classes d’âge.<br />
croissante des assurés actifs ainsi que le<br />
rendement insuffisant sur les placements<br />
mettent en évidence le fossé grandissant<br />
entre les cotisants et les bénéficiaires des<br />
pres-tations. Il est donc temps de prendre<br />
connaissance et de corriger ces dommages<br />
visibles pour sauve-garder la substance<br />
même du système. Au vu de ces développements,<br />
notre fondation a pris cer-taines<br />
mesures pour assurer sa stabilité financière<br />
à long terme.<br />
Dans un premier temps, nous avons<br />
baissé le taux d’intérêt technique de 3,5%<br />
à 2%. Le taux d’intérêt technique sert<br />
d’hypothèse de calcul et montre à quel<br />
rendement il faut s’attendre à l’avenir sur<br />
le capital (valeur actuelle) provisionné<br />
pour les prestations de rente. Les taux<br />
d’intérêts bas et l’absence de rendement<br />
sur les marchés des capitaux ainsi que<br />
l’espérance de vie croissante ont motivé<br />
cette réduction du taux d’intérêt technique.<br />
Une autre adaptation a été réalisée<br />
avec le passage des tables de période<br />
aux tables de génération. Contrairement<br />
aux tables de période, les tables de génération<br />
comprennent une prévision sur<br />
l’évolution future de la mortalité. Les<br />
répercussions de ces mesures sont déjà<br />
incluses dans les comptes annuels 2015.<br />
Le taux de couverture a globalement<br />
baissé de 3,7% dont 2,3% sont dus à l’augmentation<br />
du capital de prévoyance des<br />
rentières et rentiers. <strong>No</strong>tre structure des<br />
assurés reste très saine. Le rapport entre<br />
rentiers et assurés s’élève à 44,8. <strong>No</strong>us<br />
comp-tons donc 45 assurés actifs pour<br />
un rentier.<br />
Une part croissante de notre temps est<br />
accaparée par la recherche de placements<br />
en capitaux adap-tés. L’évolution des intérêts<br />
négatifs chez les banques et dernièrement<br />
également chez les obligations nouvellement<br />
émises par les grandes entreprises<br />
rend les placements en capitaux de<br />
plus en plus difficiles. Les emprunts fédéraux<br />
sont actuellement même négatifs<br />
pour une durée de 64 ans.<br />
Dans ce contexte difficile sur le marché<br />
des placements, nous avons réalisé une<br />
performance globale de 1,5% en 2015 et<br />
ainsi battu le benchmark de 0,31%. Durant<br />
l’année en cours, nous avons réalisé<br />
N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
67
ORGANISATIONS<br />
un résultat sur les placements de 1,95% à<br />
la fin août. Toutefois, les marchés sont<br />
tellement volatils que nous ne nous risquons<br />
pas à émettre de pronostic pour les<br />
quelques mois restants.<br />
Avec la conclusion de l’exercice 2015 en<br />
juin <strong>2016</strong>, nous avons pris congé de notre<br />
président du con-seil de fondation, le Dr<br />
méd. Heinz Mumenthaler. Il s’est engagé<br />
durant 29 ans au conseil de fondation et<br />
a été à la tête de notre fondation depuis<br />
1993. Il a intégré à nos règlements tous les<br />
changements dans le domaine du deuxième<br />
pilier avec circonspection et à temps<br />
et mis en discussion des objectifs stratégiques<br />
importants au conseil de fondation.<br />
C’est notamment à lui que l’on doit<br />
les bonnes rela-tions de travail entre les<br />
représentants des employeurs et des employés<br />
au conseil de fondation au long de<br />
toutes ces années. M. Primus Schlegel lui<br />
a succédé. Parallèlement, le PD Dr méd.<br />
Urs Eichenberger a été élu au poste de<br />
vice-président.<br />
J’adresse mes meilleurs vœux au président<br />
sortant et souhaite beaucoup de satisfaction<br />
dans l’accomplissement de leur tâche<br />
à ses successeurs.<br />
Peter Scotton, directeur<br />
68 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>
ORGANISATIONS<br />
<strong>ASMAC</strong> Fondation pour indépendants<br />
L’<strong>ASMAC</strong> Fondation pour indépendants assure les médecins ainsi que les acteurs du monde médical<br />
dans le cadre de la prévoyance professionnelle. Les instituts (laboratoires, imagerie médicale, etc.)<br />
peuvent eux aussi bénéficier de solutions de prévoyance sur mesure.<br />
En 2015, les assurés de l’<strong>ASMAC</strong> Fondation<br />
pour indépendants ont profité d’un taux<br />
de 2,5 pour cent, une rémunération de<br />
leurs capitaux de prévoyance supérieure à<br />
la moyenne.<br />
Pour les assurés, la Fondation est certes<br />
attractive pour ses taux d’intérêt, mais<br />
aussi pour les bases techniques qu’elle applique.<br />
Le faible taux d’intérêt technique et<br />
des taux de conversion appropriés évitent la<br />
redistribution financière des personnes<br />
actives aux bénéficiaires de rentes.<br />
Autant d’arguments en faveur de nos plans<br />
de prévoyance modulaires pour les jeunes<br />
médecins qui ouvrent leur propre cabinet,<br />
qui ont tout à gagner à adhérer à notre<br />
Fondation. De plus en plus, les cabinets de<br />
groupe (SA, Sàrl, sociétés en nom collectif<br />
ou raisons individuelles) bénéficient<br />
aussi de nos nombreux concepts de prévoyance.<br />
Pour chaque entreprise, il est<br />
possible de constituer trois catégories<br />
d’assurés au maximum.<br />
Partenaire attitré de votre prévoyance professionnelle,<br />
nous prenons en considération<br />
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N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
69
IMPRESSUM<br />
ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />
N o 6 • 35 e année • décembre <strong>2016</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />
www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Rédaction<br />
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />
Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost, Lukas<br />
Staub, Denis Uffer, Jan Vontobel, Anna Wang,<br />
Sophie Yammine<br />
Comité directeur<br />
Daniel Schröpfer (président), Anja Zyska Cherix<br />
(vice-présidente), Angelo Barrile (vice-président),<br />
<strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard, Michel Clément,<br />
Marc Oliver Eich (swimsa), Karin Etter, Lars<br />
Frauchiger, Dina-Maria Jakob, Gert Printzen,<br />
Miodrag Savic, Hervé Spechbach, Marius Suter<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />
Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />
www.staempfli.com<br />
BL/BS<br />
BE<br />
VSAO Sektion beider Basel,<br />
Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />
Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
VSAO Sektion Bern, Geschäftsführung: Janine Junker, Gerhard Hauser,<br />
Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />
fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />
FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />
3006 Bern, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
GR<br />
JU<br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte Sektion<br />
Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/<br />
Sektionsjurist, Tel. +41 78 880 81 64, info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />
<strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />
jonathan.garessus@gmail.com<br />
NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />
Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
Maquette<br />
Tom Wegner<br />
Annonces<br />
Ringier Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />
Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />
Téléphone 043 444 51 05, fax 043 444 51 01<br />
vsao@fachmedien.ch<br />
SO<br />
TI<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />
Avv. Lorenza Pedrazzini, c/o Ordine dei Medici del Cantone Ticino,<br />
Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />
tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01, lorenza.pedrazzini@gmail.com<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 23 384<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP 2015:<br />
21 702 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 1/2017 paraîtra en février 2017.<br />
Sujet: Mobilité<br />
© <strong>2016</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association média suisses<br />
TG<br />
VD<br />
VS<br />
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />
ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />
Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ZH VSAO ZURICH, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />
case postale 160, 8024 Zurich, téléphone 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />
70 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>