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Journal ASMAC No 6 - Décembre 2016

Top up - Gériatrie / Alzheimer L'ASMAC se présente

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Gériatrie / Alzheimer
L'ASMAC se présente

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Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

ÉDITORIAL<br />

5 Une inétanchable soif de savoir<br />

POLITIQUE<br />

7 Politique de la santé: Par vents contraires<br />

8 Lettre de lecteur<br />

9 Pressions tous azimuts<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

11 La curiosité comme vertu cardinale<br />

13 L’essentiel en bref<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

14 Section Argovie<br />

14 Section Berne<br />

15 Section Grisons<br />

15 Section Thurgovie<br />

16 Section Valais<br />

17 Section Zurich<br />

19 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

20 La gestion pour les médecins<br />

22 Master of Medical Education (MME)<br />

24 Combiner recherche et apprentissage<br />

26 Maîtriser l’économie<br />

28 La santé est une tâche globale<br />

30 Un Américain à Lucerne<br />

32 La médecine reste essentielle<br />

PERSPECTIVES<br />

34 Série disciplines médicales – Actualités<br />

en gériatrie – la médecine palliative:<br />

Maintenir la qualité de vie jusqu’au bout<br />

36 Aus der «Therapeutischen Umschau»:<br />

Demenz vom Alzheimer-Typ:<br />

Nicht-medikamentöse<br />

und medikamentöse Therapie<br />

41 L’objet choisi: Une prothèse, symbole<br />

de précarité<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

42 Rabais collectifs sur les assurancesmaladie<br />

complémentaires<br />

43 Boîte aux lettres<br />

44 Publireportage: Les assurances des soins<br />

dentaires ménagent votre portefeuille<br />

L'<strong>ASMAC</strong> SE PRÉSENTE<br />

46 Message du président<br />

47 Sections<br />

55 Les juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />

57 Comité directeure<br />

62 Organisations<br />

70 Impressum<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

3


ÉDITORIAL<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Une inétanchable soif de savoir<br />

Deux chiffres illustrent l’évolution de façon impressionnante:<br />

en 1979, l’industrie en Grande-Bretagne contribuait à hauteur<br />

de 33% au produit national brut, en 2011, cette part ne s’élevait<br />

plus qu’à 10,8%. Dans ce pays à l’origine de l’ère industrielle,<br />

le secteur des services règne sans partage. La notion de<br />

société du savoir que cela implique caractérise d’ailleurs depuis<br />

longtemps l’ensemble du monde occidental. Ce ne sont plus les<br />

marchandises qui dominent, mais la satisfaction des besoins<br />

de la clientèle. Les employés dans la société du savoir sont<br />

censés avoir la meilleure formation, poursuivre leur perfectionnement<br />

et apporter des qualités que l’on attendait autrefois<br />

que des indépendants, par exemple la spontanéité, la créativité,<br />

le sens de l’organisation et des responsabilités. La réponse<br />

à ces exigences est une offre toujours plus grande de formations<br />

complémentaires en tout genre.<br />

Dans notre Point de mire, nous donnons la parole à des médecins<br />

qui ont suivi ou sont en train de suivre une formation<br />

complémentaire. Que ce soit un Master of Medical Education,<br />

un MBA ou un Master International Health, tous les auteurs<br />

s’accordent à dire qu’ils ne regrettent pas l’effort considérable<br />

qu’ils ont fourni et considèrent la formation comme un véritable<br />

enrichissement. Outre les connaissances spécifiques, ils<br />

mentionnent également le contact personnel comme un point<br />

très positif. Pour terminer cette ronde, un ancien médecin-chef<br />

pose un regard critique sur cette réalité.<br />

L’année touche à sa fin, il est donc temps de tirer un bilan.<br />

Par exemple dans la politique de la santé. Vous lirez un résumé<br />

à la rubrique Politique. Vous y trouverez également les<br />

résultats de la séance d’automne du Comité central.<br />

Tradition oblige, le dernier numéro de l’année est aussi consacré<br />

à l’association. Ainsi, les sections, le Comité directeur et les<br />

organisations de l’<strong>ASMAC</strong> se présentent dans la deuxième partie<br />

de ce numéro.<br />

La rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> vous remercie, chères lectrices,<br />

chers lecteurs, pour votre intérêt et vous souhaite, ainsi qu’à<br />

vos proches, de joyeuses fêtes de fin d’année et une heureuse<br />

nouvelle année!<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

5


POLITIQUE<br />

POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />

Par vents contraires<br />

La loi sur le travail est sous pression, le libre choix du médecin risque d’être supprimé et le<br />

Parlement ne veut rien savoir d’un congé paternité. L’année <strong>2016</strong> a été marquée par des<br />

décisions que le Parlement a prises contre la volonté du corps médical. Pour 2017, il faut donc<br />

s’attendre à des affrontements qui devront probablement être réglés par le peuple.<br />

Nico van der Heiden, directeur adjoint/responsable politique et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Les citoyens suisses ont élu un nouveau<br />

Parlement en automne 2015. Au Conseil<br />

national, il en a résulté une très courte<br />

majorité pour les partis de droite, alors<br />

qu’au Conseil des Etats, la situation n’a<br />

guère changé: le PDC continue d’y faire et<br />

défaire les majorités. Quoi qu’il en soit, les<br />

projets de loi requièrent l’approbation des<br />

deux chambres pour être mis en œuvre. Il<br />

est donc à craindre, d’une manière générale<br />

et pas seulement dans la politique de<br />

la santé, que davantage de projets soient<br />

bloqués entre le Conseil national et le<br />

Conseil des Etats.<br />

Pilotage des admissions<br />

En hiver 2015, la nouvelle législature a été<br />

entamée sous de mauvais auspices: avec<br />

une seule voix de majorité, le Conseil national<br />

a torpillé la réglementation acceptée<br />

par tous pour le maintien du pilotage<br />

des admissions (réglementation des trois<br />

ans). Sur demande du Parlement, le<br />

Conseil fédéral doit déjà présenter à la fin<br />

de cette année un rapport analysant trois<br />

options concernant le pilotage des admissions:<br />

a) suppression du libre choix du<br />

médecin, b) tarifs différenciés par région<br />

et c) pilotage qualitatif similaire à la réglementation<br />

actuelle.<br />

La mémoire du Parlement semble courte.<br />

En effet, un rapport du Conseil fédéral<br />

analysant les trois mêmes modèles est déjà<br />

paru en 2013.<br />

En raison des nouvelles majorités au Parlement,<br />

il est possible que la suppression<br />

du libre choix du médecin trouve une<br />

majorité. Cela provoquerait très probablement<br />

le lancement d’un référendum par<br />

les médecins, un référendum que l’on<br />

pourrait remporter: le peuple s’est à plusieurs<br />

reprises opposé à une suppression<br />

du libre choix du médecin. Pour nos<br />

membres, cela veut dire qu’il n’est pour le<br />

moment pas clair à quelles conditions un<br />

cabinet pourra être ouvert dès juillet 2019.<br />

La réglementation actuelle reste en vigueur<br />

jusqu’à fin juin 2019.<br />

Loi sur le travail<br />

Le combat de l’<strong>ASMAC</strong> a duré longtemps,<br />

jusqu’en 2005 lorsque les médecins-assistant(e)s<br />

ont enfin été assujettis à la loi sur<br />

le travail. Mais plus de dix ans après, il<br />

faut hélas constater que les dispositions<br />

correspondantes (notamment la semaine<br />

de 50 heures) sont toujours encore violées<br />

dans de nombreux établissements. Malgré<br />

tout, la situation n’est pas comparable à<br />

celle de 2005 lorsqu’une durée hebdomadaire<br />

de travail dépassant les 60 heures<br />

était normale. La pièce maîtresse de la loi<br />

sur le travail (la durée hebdomadaire<br />

maximale de travail) subit de fortes pressions<br />

politiques: une motion demande que<br />

la durée hebdomadaire maximale de travail<br />

soit supprimée dans la loi et remplacée<br />

par une durée annuelle maximale de<br />

travail. Pour nos membres, cela voudrait<br />

dire qu’ils devraient soudain travailler en<br />

toute légalité plus de 80 heures par semaine.<br />

La compatibilité entre profession<br />

et vie de famille/vie privée, qui est<br />

déjà difficile à réaliser avec une semaine<br />

de 50 heures, deviendrait quasiment impossible.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> va tout mettre en œuvre<br />

pour que ces modifications de la loi sur le<br />

travail en défaveur des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique (et finalement<br />

en défaveur de tous les employés en<br />

Suisse) ne puissent pas être réalisées. Ici<br />

aussi, on peut s’attendre à un référendum<br />

de la part des syndicats.<br />

Immigration de masse<br />

L’initiative contre l’immigration de masse<br />

adoptée de justesse continue de faire couler<br />

beaucoup d’encre. Jusqu’à la dernière<br />

minute, le Parlement se bat avec la mise<br />

en œuvre concrète (il s’agit de respecter<br />

le délai jusqu’en février 2017). L’<strong>ASMAC</strong> et<br />

d’autres associations de la branche<br />

craignent une pénurie de personnel et<br />

donc une mise en péril de l’approvisionnement<br />

en soins de la population suisse<br />

en cas de mise en œuvre trop stricte de<br />

l’initiative. La Suisse reste jusqu’à nouvel<br />

avis dépendante d’une immigration de<br />

médecins qualifiés. Ce n’est que sur le<br />

long terme que le besoin pourra être couvert<br />

par du personnel formé en Suisse.<br />

C’est pourquoi l’<strong>ASMAC</strong> soutient l’initiative<br />

RASA (Sortons de l’impasse), qui veut<br />

annuler l’initiative contre l’immigration<br />

de masse. Le Conseil fédéral a annoncé<br />

qu’il veut soumettre un contre-projet à<br />

cette initiative. Le sujet va donc continuer<br />

de nous occuper au cours des années à<br />

venir.<br />

Congé paternité<br />

En ce qui concerne le congé paternité, la<br />

Suisse est actuellement le pays d’Europe<br />

qui accorde le moins de jours de congé.<br />

En effet, la loi n’accorde qu’un seul jour<br />

de congé aux pères fraîchement émoulus.<br />

Même une proposition modérée au Parlement,<br />

voulant accorder deux semaines de<br />

vacances après la naissance d’un enfant,<br />

n’a eu aucune chance. A la suite de cela,<br />

un large comité sous la conduite de Travail.Suisse<br />

a lancé l’initiative populaire<br />

pour un congé paternité payé de quatre<br />

semaines. L’<strong>ASMAC</strong> soutient l’initiative qui<br />

sera soumise au vote dans les deux ans à<br />

venir et qui a de bonnes chances d’être<br />

adoptée.<br />

Conclusion<br />

Le nouveau Parlement a pris certaines<br />

décisions qui vont, à long terme, à l’encontre<br />

des intérêts des (jeunes) médecins.<br />

Comme il faut encore du temps jusqu’à ce<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

7


POLITIQUE<br />

que la mise en œuvre des propositions soit<br />

clarifiée, les répercussions pour les<br />

membres de l’<strong>ASMAC</strong> ne sont à l’heure<br />

actuelle pas encore prévisibles. Par contre,<br />

il est clair que l’<strong>ASMAC</strong> devra à l’avenir<br />

davantage s’engager dans des votations<br />

populaires que par le passé. Tant pour le<br />

pilotage des admissions, pour la loi sur le<br />

travail, pour la mise en œuvre de l’initiative<br />

contre l’immigration de masse ainsi<br />

que pour le congé paternité, le peuple aura<br />

probablement le dernier mot. <strong>No</strong>us<br />

sommes certains que le peuple corrigera<br />

certaines des décisions du Parlement sur<br />

ces questions importantes. ■<br />

<br />

LETTRE<br />

DE LECTEUR<br />

C’est avec intérêt que je suis la discussion<br />

actuelle menée par l’<strong>ASMAC</strong> concernant<br />

l’initiative pour un congé paternité. Je<br />

souhaite donc partager avec les lecteurs<br />

mon expérience personnelle sur cette<br />

question intéressante.<br />

Lorsqu’en 1988, pendant mon engagement<br />

comme médecin-assistant à l’Hôpital<br />

cantonal de Bâle, je suis devenu père<br />

de jumeaux, mon chef, le Prof. Werner<br />

Stauffacher, a fait un geste généreux envers<br />

moi: il a doublé la durée de mon<br />

congé paternité à deux jours. Je lui étais<br />

très reconnaissant pour ce geste.<br />

Lorsqu’en 2008, un troisième enfant et<br />

l’année suivante un quatrième naquit,<br />

mon employeur actuel – l’Hôpital universitaire<br />

d’Oslo en <strong>No</strong>rvège – m’accorda un<br />

congé paternité/maternité conforme à la<br />

législation nationale: une année qui peut<br />

être librement répartie entre la mère et le<br />

père. Sans perte de salaire!<br />

J’ai volontiers accepté cette généreuse offre<br />

et eu droit à six mois de congé paternité<br />

en 2008 et à nouveau six mois en 2009<br />

(ma femme a elle aussi eu droit à deux<br />

fois six mois). Ce fut une des plus belles<br />

expériences de toute ma vie.<br />

Souvent, j’entends des collègues suisses<br />

dire qu’une telle chose n’est pas réalisable,<br />

du moins pas dans une fonction dirigeante.<br />

Je suis le chef d’un des services de<br />

cardiologie les plus importants en <strong>No</strong>rvège<br />

et professeur ordinaire en cardiologie à<br />

l’Université d’Oslo. Malgré cela, une bonne<br />

préparation et la bonne volonté des collègues<br />

ont permis de trouver une solution<br />

valable et praticable pour mon congé paternité.<br />

Je comprends que le contexte social – associé<br />

à la législation – compte parmi les<br />

facteurs déterminants qui permettent un<br />

tel congé paternité. Et ce n’est pas mon<br />

intention de lancer une discussion politique<br />

sur les différences entre les deux<br />

pays. J’aimerais plutôt faire passer le message<br />

que les «médecins de carrière»<br />

peuvent aussi profiter d’un congé paternité,<br />

à condition qu’ils y soient disposés et<br />

que leur entourage professionnel le soit<br />

aussi.<br />

Dan Atar<br />

(Membre de la section Bâle de l’<strong>ASMAC</strong>)<br />

Professor of Cardiology<br />

Head of Research, Div. of Medicine<br />

Oslo University<br />

<strong>No</strong>rway<br />

8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POLITIQUE<br />

Pressions tous azimuts<br />

La loi sur le travail doit être assouplie avant même d’avoir été mise en œuvre. Dans certains<br />

cantons, la pression aux économies provoque une détérioration des conditions dans les hôpitaux<br />

pendant que la montagne de papier ne cesse de croître. Lors de la séance d’automne du Comité<br />

central (CC), les délégués ont donc avant tout discuté de questions concernant les conditions de<br />

travail quantitatives et qualitatives.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Martin Guggisberg.<br />

«<strong>No</strong>us sommes presque au complet», a<br />

constaté Daniel Schröpfer, président de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, avec satisfaction. 15 sur 17 sections<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> (swimsa incluse), c’est-àdire<br />

96% des membres étaient représentés<br />

à la séance d’automne du Comité central<br />

(CC) le 26 novembre à Berne. Cela était-il<br />

dû au climat politique plus tendu? Difficile<br />

à dire. Une chose est sûre: l’<strong>ASMAC</strong> doit<br />

faire face à un environnement plus rude.<br />

Menace sur la durée<br />

de travail<br />

Deux initiatives parlementaires veulent<br />

assouplir la loi sur le travail. La première<br />

prévoit de libérer certaines catégories de<br />

travailleurs de l’obligation de saisie du<br />

temps de travail. Il s’agit notamment des<br />

personnes exerçant une fonction dirigeante<br />

et des spécialistes. On peut donc se<br />

demander si les chef(fe)s de clinique<br />

tombent aussi dans cette catégorie. Si cela<br />

devait être le cas, leurs conditions de travail<br />

vont forcément se détériorer. En effet,<br />

là où l’on ne saisit rien, on ne peut plus<br />

rien contrôler. C’est la porte ouverte aux<br />

abus. La deuxième initiative souhaite<br />

flexibiliser la durée hebdomadaire maximale<br />

de travail de 50 heures en faveur<br />

d’une durée de travail annuelle. Comme<br />

cette modification concernerait tous les<br />

employés, l’Union syndicale suisse envisage<br />

déjà maintenant de lancer un référendum.<br />

Les promoteurs de la première<br />

initiative visent en particulier les cadres<br />

dans le secteur des services et ne sont pas<br />

conscients que les médecins employés<br />

pourraient aussi être concernés. En guise<br />

de première réaction, l’<strong>ASMAC</strong> a créé une<br />

carte postale à ce sujet qui sera distribuée<br />

aux parlementaires pour les sensibiliser<br />

au problème. A l’heure actuelle, les initiatives<br />

n’ont pas encore été adoptées par le<br />

Parlement, mais il est très probable<br />

qu’elles le seront prochainement. Dans ce<br />

cas, il s’agira d’élaborer un texte de loi.<br />

Une décision définitive tombera alors d’ici<br />

un à deux ans.<br />

Oui aux entretiens, mais ...<br />

Déjà à la séance d’avril dernier, le CC a<br />

discuté de la demande de H+ qui souhaite<br />

négocier les ordonnances relatives à la loi<br />

sur le travail. H+ veut assouplir certaines<br />

ordonnances qui ne peuvent soi-disant<br />

pas être mises en œuvre. Le CC a maintenant<br />

repris la discussion qui ne s’est guère<br />

écartée des lignes d’argumentation du<br />

printemps dernier. Plusieurs sections refusent<br />

de négocier, vu que la loi sur le<br />

travail n’est toujours pas respectée dans<br />

beaucoup d’hôpitaux. D’autres délégués<br />

veulent entamer un dialogue pour obtenir<br />

des améliorations en faveur des membres.<br />

Au vote, les partisans d’une poursuite du<br />

dialogue l’ont finalement remporté. Il est<br />

cependant clairement apparu que personne<br />

ne souhaite remettre en question<br />

les ordonnances, c’est-à-dire que l’assouplissement<br />

des dispositions ne sera pas à<br />

l’ordre du jour. La mise en œuvre du droit<br />

actuel sera au centre des discussions.<br />

L’état de la mise en œuvre de la loi sur le<br />

travail a été analysé en 2014 dans une<br />

enquête représentative auprès des<br />

membres. Les résultats n’étaient pas vraiment<br />

réjouissants: 70% des sondés ont<br />

indiqué que leurs conditions de travail<br />

étaient parfois ou régulièrement contraires<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

9


POLITIQUE<br />

Adieux et membre<br />

d’honneur<br />

Le CC a pris congé de Cyrill Bühlmann<br />

qui a quitté le Comité directeur pour des<br />

raisons professionnelles (voir encadré). En<br />

même temps, le CC a élu plusieurs nouveaux<br />

délégués suppléants à la Chambre<br />

médicale.<br />

Sur demande de la section Berne, les statuts<br />

ont été modifiés: jusqu’ici, seuls les<br />

médecins pouvaient devenir membre<br />

d’honneur de l’<strong>ASMAC</strong>. Ce privilège pourra<br />

désormais aussi être octroyé aux personnes<br />

qui ne sont pas médecins et qui se<br />

sont distinguées par leur mérite personnel.<br />

La première à profiter de cette modification<br />

est Rosmarie Glauser. La directrice et<br />

juriste de longue date de la section Berne<br />

et ancienne secrétaire politique de l’AS-<br />

MAC s’est battue pendant des années au<br />

premier plan pour l’assujettissement des<br />

médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

à la loi sur le travail.<br />

à la loi. Le sondage sera répété en 2017.<br />

<strong>No</strong>us verrons alors dans quelle mesure la<br />

situation a évolué.<br />

CCT et pression<br />

aux économies<br />

Les sections travaillent actuellement prioritairement<br />

à la mise en œuvre de la loi<br />

sur le travail et à l’élaboration de conventions<br />

collectives de travail. Quant au<br />

conseil en matière de planification des<br />

services, il connaît un véritable succès.<br />

Une équipe dirigée par Philipp Rahm,<br />

président de la section Argovie, conseille<br />

les cliniques et hôpitaux dans toute la<br />

Suisse. Cela a permis d’obtenir des améliorations<br />

dans bon nombre d’hôpitaux et<br />

cliniques.<br />

Beaucoup de cantons sont dans les chiffres<br />

rouges. La pression aux économies s’accroît<br />

en conséquence et n’épargne pas les<br />

hôpitaux. Et comme les frais de personnel<br />

représentent la principale dépense, la tentation<br />

de serrer la vis dans ce domaine est<br />

évidente.<br />

Moins de bureaucratie<br />

Un problème répandu dans toute la Suisse<br />

est l’excès de tâches administratives. Pour<br />

beaucoup de membres, les contenus du<br />

travail posent souvent autant problème<br />

que le temps de travail. L’étude consacrée<br />

aux médecins qui abandonnent la profession<br />

l’a aussi montré. C’est pourquoi l’AS-<br />

MAC a décidé de focaliser ses efforts sur la<br />

réduction des tâches administratives l’année<br />

prochaine. L’objectif est d’obtenir, au<br />

moyen d’une campagne, une réduction<br />

des tâches non médicales.<br />

Plus que des assurances<br />

Marc Schällebaum, directeur de MEDI-<br />

SERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>, a profité de l’occasion<br />

pour brièvement présenter l’organisation<br />

de prestations de service à l’assemblée<br />

des délégués. MEDISERVICE<br />

souhaite proposer les meilleures prestations<br />

de service à ses membres en s’appuyant<br />

sur le modèle des phases de vie, a<br />

expliqué Marc Schällebaum. Qu’il s’agisse<br />

d’étudiants ou de médecins qui veulent<br />

s’installer, tous doivent trouver des solutions<br />

optimales pour leur situation personnelle.<br />

Certes, les assurances représentent<br />

une part importante de l’offre de<br />

MEDISERVICE, mais de nombreuses<br />

autres prestations telles que la plate-forme<br />

de l’emploi Jobmed ou le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

en font aussi partie.<br />

MEDISERVICE tire un bilan très réjouissant<br />

de l’année écoulée, malgré les turbulences<br />

que l’Autorité fédérale de surveillance<br />

des marchés financiers FINMA a<br />

provoqué dans le secteur de l’assurance.<br />

En effet, elle a analysé les contrats collectifs<br />

et a imposé des conditions plus strictes<br />

dans ce domaine. En conséquence de cela,<br />

beaucoup de contrats collectifs ont dû être<br />

supprimés. Fort heureusement, MEDI-<br />

SERVICE n’a pas eu besoin de résilier de<br />

contrat et peut donc maintenir les rabais<br />

pour ses membres (voir page 42). ■<br />

Démission au Comité directeur<br />

Cyrill Bühlmann a démissionné du Comité directeur<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> en novembre <strong>2016</strong> après trois ans<br />

de bons et loyaux services. Pendant son engagement<br />

au CD, il a notamment collaboré dans le ressort<br />

politique de la santé/conditions de travail où son<br />

avis a toujours été très apprécié. Cyrill a décidé d’ouvrir<br />

son propre cabinet dans le courant de l’année<br />

prochaine. Le CD et la présidence de l’<strong>ASMAC</strong> le<br />

remercient pour son engagement et lui souhaitent<br />

beaucoup de succès pour l’avenir dans son cabinet<br />

de médecine de famille à Sursee.<br />

Daniel Schröpfer, président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

La curiosité comme vertu cardinale<br />

Que faut-il pour être un bon médecin spécialisé dans l’addiction? Qu’est-ce qui fait l’attrait<br />

de la gynécologie? Et comment peut-on obtenir son titre de spécialiste sans trop de détours?<br />

Les 300 participants à la dixième édition du congrès MEDIfuture à Berne ont trouvé réponse<br />

à toutes ces questions.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Micha Riechsteiner.<br />

«Initialement, je ne voulais pas venir,<br />

mais je suis agréablement surpris. Pas<br />

seulement à cause du tiramisu», plaisantait<br />

un visiteur pendant la pause de midi.<br />

Il était l’un des 300 participants qui a<br />

assisté le 5 novembre au Stade de Suisse à<br />

Berne à la dixième édition du congrès<br />

MEDIfuture. Les étudiants en médecine<br />

et jeunes médecins ont pu s’informer sur<br />

les différentes disciplines et domaines<br />

d’activité tout en nouant des contacts intéressants.<br />

Indépendamment de la discipline, toute<br />

carrière débute par la formation postgraduée.<br />

Dans son exposé du matin, Christoph<br />

Hänggeli, directeur de l’ISFM, a ainsi<br />

présenté la voie royale pour obtenir le titre<br />

de spécialiste. Grâce à l’administration et<br />

au logbook électroniques, la bureaucratie<br />

est plus simple et efficace. Au point que<br />

dernièrement, un titre a pu être accordé<br />

en l’espace d’une journée. Mais les meilleurs<br />

instruments ne servent à rien s’ils ne<br />

sont pas utilisés correctement. Christoph<br />

Hänggeli a donc vivement recommandé<br />

de contacter l’ISFM en cas de doute. Une<br />

autre option étant d’établir un état des<br />

lieux. Cela permettant de mettre rapidement<br />

en évidence les exigences qui doivent<br />

encore être remplies. Même si les conditions<br />

sont généreuses, les engagements à<br />

temps partiel, la grossesse/maternité et les<br />

séjours à l’étranger peuvent en effet constituer<br />

des points sensibles. Il vaut donc la<br />

peine de contacter l’ISFM à temps pour<br />

clarifier les choses et éviter les complications.<br />

Une curiosité éternelle<br />

Quel est le point commun entre le directeur<br />

de clinique et professeur ordinaire et<br />

le médecin de famille dans un cabinet de<br />

groupe? C’est l’enthousiasme pour leur<br />

travail. Du moins en ce qui concerne les<br />

deux intervenants. Christoph Stettler est<br />

médecin-chef du service d’endocrinologie<br />

et diabétologie à l’Hôpital de l’Ile et professeur<br />

ordinaire à l’Université de Berne,<br />

Marc Miauton est médecin de famille avec<br />

formation approfondie en gériatrie. «Je<br />

suis le spécialiste pour l’ordinaire», a expliqué<br />

Marc Miauton. Environ 90% des<br />

problèmes de santé peuvent être réglés ou<br />

identifiés dans le cabinet du médecin de<br />

famille. Bien que l’on est souvent confronté<br />

à des problèmes médicaux du quotidien,<br />

il ne faut pas perdre le respect pour la<br />

tâche et rester ouvert et curieux. Sinon, on<br />

risque de louper quelque chose, a mis en<br />

garde Marc Miauton.<br />

Christoph Stettler aussi a recommandé au<br />

public de rester curieux. En décrivant son<br />

quotidien, il a montré quel grand écart il<br />

faut accomplir entre la clinique, la recherche<br />

et l’enseignement et précisé qu’il<br />

ne pouvait pas tout faire, cela n’étant d’ailleurs<br />

pas possible, mais qu’il était important<br />

de prendre des décisions de façon ciblée,<br />

de faire preuve de bon sens, d’accepter<br />

les lacunes et de garder une certaine<br />

sérénité. Il a aussi souligné que pour lui,<br />

il était essentiel de tenir compte de certaines<br />

valeurs fondamentales et de ne pas<br />

perdre trop de temps à lire des ouvrage sur<br />

le management, qu’il s’agissait de faire<br />

preuve de transparence et d’honnêteté, de<br />

respect et d’estime vis-à-vis de son interlocuteur<br />

et de prendre des décisions adaptées<br />

à chaque situation.<br />

Le stress sous toutes<br />

ses formes<br />

Jacob Porstmann a permis au public de<br />

prendre part aux souffrances et joies d’un<br />

médecin-assistant travaillant à temps partiel.<br />

Après la naissance de son premier<br />

enfant, il a nettement réduit son taux<br />

d’occupation pour partager la prise en<br />

charge des enfants avec sa femme qui<br />

travaille comme sage-femme. Pour lui, le<br />

temps que l’on passe avec les enfants et les<br />

expériences que cela apporte sont irremplaçables.<br />

De plus, le partage des responsabilités<br />

pour la famille et le revenu crée<br />

un meilleur équilibre dans la relation de<br />

couple, car aucun ne se sent défavorisé. En<br />

même temps, il a mis en évidence les inconvénients:<br />

la formation postgraduée<br />

pour devenir médecin spécialiste se prolonge<br />

et devient compliquée, car avec une<br />

famille, on ne peut pas déménager facilement.<br />

A cela s’ajoute une réduction du<br />

capital épargne vieillesse et du revenu et<br />

des supérieurs hiérarchiques qui font par-<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

11


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

les difficultés, Nathalie Devaud reste fascinée<br />

par son travail. Outre les connaissances<br />

médicales, la patience et la ténacité,<br />

elle a aussi cité la curiosité comme une<br />

qualité importante.<br />

fois preuve de peu de compréhension.<br />

Celui qui veut travailler à temps partiel<br />

doit le déclarer clairement et l’exiger, le<br />

tout devant être confirmé par écrit, a recommandé<br />

Jacob Porstmann. Et avant<br />

d’atteindre ses limites, il est aussi vivement<br />

conseillé de faire appel au coaching<br />

proposé par l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

Quant à Anja Zyska Cherix, elle a présenté<br />

le phénomène du stress. La vice-présidente<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> a expliqué les causes du<br />

stress et les éventuels déséquilibres entre<br />

l’environnement de travail et ses exigences<br />

et l’employé et ses possibilités. De plus, elle<br />

a mentionné des facteurs extérieurs tels<br />

que la peur de perdre son emploi ou la part<br />

croissante de travail administratif qui<br />

influencent nettement le niveau de stress<br />

individuel. Pour finir, elle a rappelé qu’il<br />

ne fallait pas seulement prendre des mesures<br />

individuelles pour trouver des solutions,<br />

mais porter un regard global sur la<br />

situation.<br />

La médecine de l’addiction est un domaine<br />

qui exige une certaine résistance<br />

au stress et une personnalité solide. Nathalie<br />

Devaud est cheffe de clinique dans<br />

une clinique spécialisée du service médical<br />

de la ville de Zurich pour les personnes<br />

souffrant d’addiction. Nathalie Devaud a<br />

brièvement passé en revue l’histoire mouvementée<br />

de la loi sur les stupéfiants, de<br />

la répression des années 70, en passant par<br />

la scène ouverte de la drogue, Platzspitz et<br />

Letten, jusqu’à la remise d’héroïne sous<br />

contrôle médical. Ensuite, elle a présenté<br />

les défis de son travail quotidien à l’aide<br />

de quelques exemples: les patients qui<br />

souffrent non seulement d’une addiction,<br />

mais aussi de diverses pathologies somatiques<br />

et psychiatriques et dont l’observance<br />

n’est pas gagnée d’avance. Mais malgré<br />

Un contact facilité<br />

Les exposés étaient consacrés à la médecine<br />

palliative, à la psychiatrie et à la<br />

réadaptation pédiatrique. Les participants<br />

ont beaucoup apprécié cette offre riche et<br />

variée. Elle leur a permis de mieux<br />

connaître certaines disciplines et, le cas<br />

échéant, de se débarrasser de certains<br />

préjugés. Ainsi, un étudiant d’un semestre<br />

avancé a déclaré que l’exposé sur la gynécologie<br />

avait suscité son intérêt pour la<br />

discipline. Une autre participante a découvert<br />

la psychiatrie. Un point particulièrement<br />

positif était que sur de nombreux<br />

stands, des médecins-assistant(e)s répondaient<br />

aux questions. Cela a facilité<br />

l’échange. Les multiples stands des cliniques<br />

et hôpitaux ont témoigné du large<br />

éventail des possibilités ouvertes aux<br />

jeunes médecins. ■<br />

<strong>No</strong>us remercions tous les sponsors et<br />

exposants, en particulier Hirslanden<br />

Bern et Mundipharma, pour leur soutien.<br />

<strong>No</strong>us remercions aussi les conférencières<br />

et conférenciers. Sans eux,<br />

MEDIfuture <strong>2016</strong> n’aurait pas vu le<br />

jour. Le prochain congrès MEDIfuture<br />

se déroulera le samedi 4 novembre<br />

2017 au Stade de Suisse à Berne.<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation postgraduée<br />

et continue de bonne<br />

qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feed-back constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />

asmac.ch).<br />

12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

L’essentiel en BREF<br />

Mieux vivre pour mieux soigner<br />

D r J, interniste: décédé à l’âge de 65 ans.<br />

D r V, interniste: mort à 76 ans. D r M, orthopédiste,<br />

à 77 ans; le D r K, radiologue,<br />

à 64 ans et le D r S, interniste, à 61 ans. En<br />

feuilletant le dernier Bulletin des médecins<br />

suisse, j’ai pris connaissance,<br />

consternée, de ces avis de décès et de l’âge<br />

des disparus. L’espérance de vie en Suisse<br />

s’élève actuellement à 81 ans pour les<br />

hommes et à 85 ans pour les femmes.<br />

Cela m’a conduit à m’interroger sur l’espérance<br />

de vie en général, puis sur celle<br />

de nos patients, puis sur la nôtre en particulier,<br />

à nous les médecins. Pourquoi cette<br />

Anja Zyska Cherix, vice-présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />

apparemment étonnante courte durée de<br />

vie? Qu’en faisons-nous?<br />

Bien sûr, le travail occupe une grande<br />

partie de la vie d’un médecin. La formation<br />

prégraduée qui dure de longues années<br />

est suivie par une formation postgraduée<br />

encore plus longue pour arriver à<br />

une spécialisation. Ces années sont caractérisées<br />

par un investissement majeur en<br />

temps et en énergie pour aboutir au projet<br />

professionnel rêvé (ou du moins choisi)<br />

d’installation en cabinet ou de carrière<br />

hospitalière. Souvent, là non plus, nous ne<br />

comptons pas nos heures. Ce choix est le<br />

nôtre, nous ne le regrettons pas et nos patients<br />

nous rendent bien notre investissement.<br />

Heureusement! Parce qu’il semblerait<br />

que notre vie de médecin peut être<br />

drôlement courte …<br />

A côté de notre vie professionnelle passionnante,<br />

il y a pourtant une autre vie, privée.<br />

Quelle place lui laissons-nous? En tant<br />

que médecins, nous sommes habitués à<br />

mener avec nos patients différentes réflexions<br />

autour de la durée et de la qualité<br />

des vies dans le contexte de la maladie.<br />

Il me semble qu’il faudrait également réfléchir<br />

à notre propre durée et qualité de<br />

vie de médecin dans le contexte de notre<br />

vie professionnelle.<br />

Voilà, pour moi, une raison supplémentaire<br />

de me battre au sein de l’<strong>ASMAC</strong> pour<br />

un meilleur équilibre entre vie professionnelle<br />

et privée, en passant, enfin, par une<br />

réelle volonté des employeurs de faire<br />

respecter la loi sur le travail dans leurs<br />

hôpitaux et d’offrir la possibilité de mener<br />

une carrière médicale à 50%, 60% ou 80%.<br />

Je n’ai aucun doute que cela augmenterait<br />

la qualité de notre vie professionnelle et<br />

privée. De bonnes conditions de travail<br />

augmentent notre satisfaction face au<br />

métier, ce qui augmente la qualité de<br />

notre prise en charge des patients. Je suis<br />

persuadée qu’une meilleure conciliation<br />

entre vie professionnelle et privée nous<br />

offre une vie plus riche, nous permet de<br />

voir grandir nos enfants, de soigner nos<br />

amitiés, de nous engager dans d’autres<br />

projets culturels, associatifs, sportifs ou<br />

politiques.<br />

Je suis convaincue que la possibilité<br />

d’avoir de la place pour une vie à côté de<br />

notre vie professionnelle, et ceci avant<br />

l’âge de la retraite, augmente non seulement<br />

notre qualité de vie, mais également<br />

notre «durée de vie professionnelle» en<br />

diminuant le nombre de médecins qui<br />

quittent la profession prématurément,<br />

comme le démontre également la récente<br />

étude conjointe de l’<strong>ASMAC</strong> et de la FMH.<br />

Et si c’était une solution win win? ■<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

13


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION ARGOVIE<br />

Campagne<br />

contre le<br />

démantèlement<br />

du système de<br />

santé<br />

Le Gouvernement cantonal argovien prévoit<br />

différentes mesures d’économie qui<br />

concernent la santé et notamment les<br />

hôpitaux. Il est par exemple prévu de repousser<br />

l’adhésion au concordat pour le<br />

financement de la formation médicale<br />

postgraduée, ce qui déchargerait le canton<br />

de CHF 2 millions par année. Cela mettrait<br />

en péril l’introduction du concordat<br />

dans toute la Suisse. Toutes ces mesures<br />

ont finalement pour conséquence que les<br />

hôpitaux disposent de moins de moyens,<br />

ce qui ne peut qu’accroître la pression sur<br />

le personnel. Les associations regroupées<br />

dans les équipes restreintes des hôpitaux<br />

cantonaux protestent contre le démantèlement<br />

prévu. Elles ont lancé une action<br />

dans les médias (voir annonce), mis en<br />

place un site web et adressé une lettre à<br />

tous les parlementaires cantonaux. Vous<br />

trouverez d’autres informations sur www.<br />

das-ist-krank.ch.<br />

■<br />

Philipp Rahm,<br />

président de la section Argovie<br />

SECTION BERNE<br />

Externalisation<br />

des cliniques<br />

psychiatriques<br />

cantonales au<br />

1 er janvier 2017<br />

Le 1er janvier 2017, les trois cliniques psychiatriques<br />

cantonales (SPU, PZM, SPJBB<br />

[Bellelay]) quitteront l’administration<br />

cantonale et seront transformées en sociétés<br />

anonymes autonomes. A partir de cette<br />

date, les collaborateurs seront assujettis à<br />

la CCT pour le personnel des hôpitaux<br />

bernois. Une version mise à jour de la CCT<br />

est disponible sur le site vsao-bern.ch. Elle<br />

tient compte de toutes les modifications<br />

jusqu’au 31 mai <strong>2016</strong>.<br />

Par ailleurs, les dispositions transitoires<br />

suivantes ont été négociées:<br />

• Négociations salariales 2017: celles-ci<br />

se dérouleront dans les cliniques psychiatriques<br />

cantonales conformément<br />

à la procédure cantonale.<br />

• Réglementation des vacances: dès le 1er<br />

janvier 2017, c‘est en principe les dispositions<br />

en matière de vacances de la<br />

CCT qui s’appliqueront. Toutefois, il n’y<br />

aura pas de perdants pendant une année<br />

transitoire durant laquelle s’appliqueront<br />

respectivement les dispositions<br />

plus favorables de la CCT ou du droit<br />

cantonal.<br />

• Réglementation concernant l’ancienneté:<br />

la réglementation du canton<br />

continuera de s’appliquer pour une<br />

durée indéterminée.<br />

• Congé paternité et d’adoption: les collaborateurs<br />

bénéficieront d’un congé<br />

paternité et d’adoption de dix jours. Il<br />

est valable pour une durée indéterminée,<br />

conformément au droit cantonal.<br />

Les travaux préparatoires pour l’externalisation<br />

sont étroitement accompagnés<br />

par les associations du personnel. Les<br />

conditions ont fait l’objet d’intenses discussions.<br />

<strong>No</strong>us allons également surveiller<br />

d’un œil attentif la mise en œuvre après<br />

le 1er janvier 2017. <strong>No</strong>us sommes bien sûr<br />

à disposition pour répondre aux questions<br />

de nos membres lesquvels peuvent également<br />

nous faire part d’éventuelles difficultés<br />

dans la mise en œuvre. ■<br />

Janine Junker et Gerhard Hauser,<br />

codirection de la section Berne<br />

14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION GRISONS<br />

Rétrospective<br />

Durant l’année qui se termine, nous nous<br />

sommes principalement consacrés à la<br />

présence renforcée et à la meilleure visibilité<br />

auprès de nos membres. Ainsi, nous<br />

sommes maintenant aussi présents sur<br />

Facebook (VSAO Sektion Graubünden) et<br />

l’Hôpital cantonal des Grisons nous a mis<br />

à disposition un tableau noir. Les visites<br />

prévues dans les hôpitaux périphériques<br />

n’ont hélas jusqu’ici pas pu être réalisées.<br />

Comme autre mesure, nous avons commencé<br />

à placer des fiches d’information<br />

dans les différents hôpitaux aux endroits<br />

prévus à cet effet (tableaux d’information<br />

du personnel).<br />

Le contact avec nos représentants hospitaliers<br />

s’avère actuellement difficile: nous<br />

n’avons que peu de réactions et aucune<br />

rencontre n’a pu se dérouler cette année.<br />

<strong>No</strong>us avons déjà parlé à plusieurs reprises<br />

des activités du groupe de travail pour un<br />

employeur attractif.<br />

<strong>No</strong>tre pétition en faveur d’une cinquième<br />

semaine de vacances déposée l’année dernière<br />

a hélas été rejetée par le BSH (Bündner<br />

Spital- und Heimverband). Ce sujet<br />

n’est donc plus d’actualité pour le moment.<br />

<strong>No</strong>us avons réalisé un petit sondage parmi<br />

nos membres au sujet de la CCT. Une nette<br />

majorité s’est déclarée favorable à une telle<br />

entreprise. Hélas, le taux de réponse n’a<br />

été que très faible. Malgré cela, nous allons<br />

poursuivre nos efforts en faveur d’une<br />

CCT.<br />

<strong>No</strong>us continuons d’être représentés par<br />

nos délégués lors de manifestations nationales<br />

telles que la Chambre médicale ou<br />

le Comité Central et apprécions cet<br />

échange avec les autres sections et l’association<br />

centrale.<br />

Roberta Fahrner, notre caissière, quittera<br />

le comité à la fin de l’année. <strong>No</strong>us la remercions<br />

pour son engagement de<br />

longue date et son excellent travail. Actuellement,<br />

nous recherchons encore un<br />

successeur.<br />

■<br />

Patrizia Kündig,<br />

présidente de la section des Grisons<br />

SECTION THURGOVIE<br />

Une année<br />

réjouissante<br />

La section Thurgovie peut conclure l’année<br />

<strong>2016</strong> sur une série de succès enregistrés<br />

au cours des derniers mois. La révision<br />

des contrats pour les chefs de clinique<br />

de la Spital Thurgau AG lancée il y a trois<br />

ans est bien acceptée par les collègues<br />

concernés. La saisie commune du salaire<br />

de base et des allocations permet d’intégrer<br />

la part de salaire variable dans l’assurance<br />

sociale. Cela présente un avantage<br />

considérable pour le calcul des indemnités<br />

journalières en cas de maladie<br />

ou d’un éventuel chômage.<br />

De plus, nous avons collaboré à l’amélioration<br />

du contrat d’entreprise pour les<br />

chefs de clinique. Désormais, au minimum<br />

dix jours de formation continue par<br />

année sont garantis par la Spital Thurgau<br />

AG. Tous les porteurs d’un titre FMH<br />

peuvent donc – du point de vue légal –<br />

acquérir les crédits nécessaires.<br />

Pour les médecins-assistant(e)s de la Spital<br />

Thurgau AG, nous avons obtenu une<br />

amélioration des salaires: les débutants de<br />

première et deuxième année se rap-<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

15


<strong>ASMAC</strong><br />

prochent ainsi financièrement de leurs<br />

collègues dans les cantons voisins, même<br />

s’il reste encore une certaine marge de<br />

manœuvre vers le haut. Par rapport au<br />

marché, l’évolution des salaires reste cependant<br />

insuffisante. A partir de la troisième<br />

année d’engagement, il y a un fossé<br />

qui se creuse davantage plus les médecins<br />

sont expérimentés. <strong>No</strong>us sommes d’avis<br />

que la Spital Thurgau AG a manqué une<br />

occasion d’améliorer les conditions pour<br />

attirer des médecins-assistant(e)s expérimentés<br />

d’autres cantons. Mais rien n’est<br />

perdu, nous restons à l’affût.<br />

Etant donné que de nombreux médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

domiciliés en Allemagne travaillent dans<br />

le canton de Thurgovie, il est difficile de<br />

mettre en exergue les avantages et les activités<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> pour les membres potentiels.<br />

<strong>No</strong>tamment les frontaliers sont<br />

souvent mal informés de la situation juridique<br />

en Suisse au début de leur engagement<br />

et ne connaissent pas notre section.<br />

Il est donc d’autant plus réjouissant que la<br />

Spital Thurgau AG se soit déclarée disposée<br />

à distribuer la brochure «Prêt pour votre<br />

premier poste de médecin» lors de la journée<br />

d’introduction pour les nouveaux médecins.<br />

Pour finir, nous avons en silence et en secret<br />

travaillé au renouvellement de notre site<br />

web qui sera mis en ligne début 2017 dans<br />

une version régionalisée et également<br />

adaptée au smartphone. A l’occasion de<br />

cette relance virtuelle, nous transformerons<br />

notre séance du comité en séance de réseautage<br />

et espérons ainsi intensifier<br />

l’échange entre collègues dans notre section.<br />

Dans cette perspective, nos membres<br />

recevront aussi un petit cadeau par la poste.<br />

Pour conclure, nous ne ménageons pas<br />

nos efforts pour améliorer la coordination<br />

avec les représentants des autres professions.<br />

En tant que membre engagé de<br />

l’association faîtière personalthurgau,<br />

nous bénéficions d’un appui important<br />

pour les revendications des employés dans<br />

le canton.<br />

■<br />

Vinzenz Mühlstein, coprésident<br />

de la section Thurgovie<br />

SECTION VALAIS<br />

Contrôler la CCT<br />

Depuis les dernières négociations de 2015,<br />

c’est une période plutôt calme pour<br />

l’ASMAVal et nous ne vous avons plus donné<br />

de nouvelles de notre section depuis<br />

quelques mois.<br />

<strong>No</strong>tre activité principale consiste actuellement<br />

à veiller à l’application de la nouvelle<br />

CCT entrée en vigueur il y a un peu plus<br />

d’une année. <strong>No</strong>tre employeur devrait<br />

nous rendre compte prochainement des<br />

mesures concrètes qui ont été prises ces<br />

derniers mois dans les différents services<br />

de l’Hôpital du Valais pour améliorer les<br />

conditions de travail et nous espérons pouvoir<br />

vous en parler plus en détail dans un<br />

prochain article.<br />

En attendant, nous vous annonçons déjà<br />

notre prochaine assemblée générale qui<br />

aura lieu le jeudi 9 mars 2017 à 19h30 à<br />

l’Aula de l’Hôpital de Sion, à laquelle tous<br />

les membres de l’ASMAVal sont chaleureusement<br />

invités – ainsi qu’à l’apéro qui<br />

suivra.<br />

L’ASMAVal recherche toujours de nouveaux<br />

médecins assistant(e)s et chef(fe)s<br />

de clinique motivé(e)s à s’engager au comité.<br />

Si tu es intéressé(e) à nous rejoindre,<br />

n’hésite pas à nous contacter via notre site<br />

Internet www.asmaval.ch ou directement<br />

à secretaire@asmaval.ch. ■<br />

Marie Veuthey,<br />

présidente de l’ASMAVal<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION ZURICH<br />

Zurich en mains<br />

féminines<br />

Il faudrait utiliser les adjectifs «historique»<br />

ou «exceptionnel» avec parcimonie.<br />

Mais pour une fois, il est tout à fait<br />

légitime d’y recourir pour désigner l’assemblée<br />

générale de la section Zurich de<br />

la fin septembre. En effet, après près de 30<br />

ans, Ruedi Reck a démissionné de la plupart<br />

de ses fonctions. Docteur en droit, il<br />

a été au service de la section en tant que<br />

conseiller juridique et directeur et, depuis<br />

1998, il a également occupé le poste de<br />

président. Depuis 1985, il s’était engagé<br />

avec compétence et brio pour les revendications<br />

de la section. Pour faciliter la transition,<br />

il continuera de travailler pour la<br />

section dès janvier 2017 en tant que coach<br />

et responsable du conseil juridique. Peter<br />

Steiger, membre de longue date du comité<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich et membre d’honneur<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>, et la nouvelle présidente<br />

de la section Jana Siroka ont fait l’éloge de<br />

Ruedi Reck lors du repas qui a suivi l’assemblée<br />

générale, qui était placée sous le<br />

signe des élections. Avec Jana Siroka, la<br />

section a élu une présidente parfaitement<br />

au courant du travail du comité. Avant son<br />

Ruedi Reck a une dernière fois œuvré en tant que<br />

président et directeur.<br />

La nouvelle équipe dirigeante: Jana Siroka, présidente, et Susanne Hasse,<br />

directrice<br />

engagement à Zurich, elle avait déjà travaillé<br />

dans le comité de la section Bâle.<br />

Jana Siroka, en formation pour l’obtention<br />

de son (deuxième) titre de spécialiste en<br />

médecine intensive, a été élue à l’unanimité.<br />

Après son élection, elle a rappelé<br />

qu’elle attachait une grande importance<br />

à la meilleure compatibilité du travail et<br />

de la vie privée pour les médecins et qu’elle<br />

voulait s’engager pour une réduction des<br />

tâches non médicales. «Je veux que nous<br />

puissions faire ce pourquoi nous avons<br />

étudié», a-t-elle conclu.<br />

Outre Jana Siroka, Leander Muheim et<br />

Marco Randazzo ont été nouvellement<br />

élus au comité. Tous les autres membres<br />

ont été confirmés dans leur fonction. Le<br />

président sortant a constaté avec satisfaction<br />

qu’aucune démission n’avait été annoncée.<br />

Le deuxième personnage de la soirée était<br />

Susanne Hasse. Elle reprendra en janvier<br />

la direction de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich. Une commission<br />

d’évaluation avait choisi Susanne<br />

Hasse parmi environ 30 candidatures. La<br />

juriste a d’abord travaillé dans un cabinet<br />

d’avocat avant de passer à la direction de<br />

la santé du canton de Zurich. Elle a maintenant<br />

ouvert sa propre étude et exercera<br />

ses nouvelles fonctions dans le cadre d’un<br />

mandat. Cette mère de deux enfants<br />

connaît de par sa propre expérience les<br />

problèmes de compatibilité entre profession<br />

et famille, de plus elle connaît parfaitement<br />

le système de santé.<br />

Les chiffres illustrent la situation actuelle<br />

de la section Zurich: l’effectif des membres<br />

dépasse 4600. Au cours des 30 dernières<br />

années, il s’est accru de plus de 1100%!<br />

Comme l’association dispose également<br />

d’une solide assise financière, les conditions<br />

ne pourraient pas être meilleures<br />

pour la nouvelle équipe dirigeante.<br />

Adrian Schibli (membre<br />

de la direction) et Reto Thomasin<br />

(vice-président) de la section<br />

de Zurich<br />

A l’occasion de<br />

la démission de<br />

Ruedi Reck<br />

Après environ 30 ans au service de l’AS-<br />

MAC Zurich, la direction et les membres<br />

présents ont pris congé de Ruedi Reck lors<br />

de l’assemblée générale du 28 septembre<br />

<strong>2016</strong>. Ruedi rejoignit l’association en 1985<br />

en tant que conseiller juridique, à une<br />

époque où nous ne comptions que 400<br />

membres. L’effectif des membres croissant<br />

et l’élargissement des activités rendirent<br />

la création d’un poste de directeur nécessaire,<br />

fonction qu’il assuma ensuite. En<br />

1996, Ruedi conduisit l’association à travers<br />

la légendaire grève des crayons. Il ne<br />

craignit ni la confrontation avec la<br />

conseillère d’Etat, ni le contact avec les<br />

médias (environ 300 interviews données).<br />

Pendant tout ce temps, il se caractérisa par<br />

une grande persévérance, une belle contenance<br />

et une pensée stratégique très pointue.<br />

Toujours focalisé sur l’objectif, il<br />

contribua, grâce à son approche constructive,<br />

grandement aux améliorations des<br />

conditions de travail de nos membres,<br />

notamment dans le cadre des négociations<br />

pour la CCT des médecins-assistant(e)s.<br />

Cela s’accompagna dans un<br />

premier temps d’une réduction de la durée<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

17


<strong>ASMAC</strong><br />

de travail hebdomadaire à 55 heures. Elle<br />

fut ensuite même rabaissée à 50 heures<br />

au cours des cinq années suivantes.<br />

En raison de la forte exposition publique<br />

et médiatique dans le cadre de la grève des<br />

crayons et des négociations pour la CCT,<br />

l’association ne parvint pas à trouver un<br />

médecin pour occuper le poste de président,<br />

raison pour laquelle Ruedi reprit<br />

aussi cette fonction dès 1998. Un autre<br />

jalon important de son travail fut la<br />

conclusion de la révision de la rémunération<br />

cantonale, qui améliora la situation<br />

financière de nos membres et renforça<br />

l’attractivité des hôpitaux zurichois.<br />

Outre la représentation de l’association et<br />

de ses membres vis-à-vis du public, des<br />

organes et associations, il a poursuivi le<br />

développement des services offerts aux<br />

membres. Ainsi, on créa sous son impulsion<br />

une newsletter paraissant régulièrement,<br />

développa le site web et encouragea<br />

le réseautage des médecins-cadres des<br />

hôpitaux zurichois dans le cadre du cercle<br />

zurichois pour une gestion hospitalière<br />

moderne. Au sein de l’association, Ruedi<br />

se chargea d’une excellente structuration<br />

avec des retraites régulières de la direction<br />

pour la planification stratégique ainsi que<br />

des réunions bien organisées. Dans d’innombrables<br />

conseils juridiques, il assista<br />

beaucoup de nos membres avec efficacité<br />

et compétence. Heureusement que nous<br />

pourrons encore faire appel à cette compétence<br />

et à son expérience au cours des<br />

deux prochaines années.<br />

Un autre sujet qui lui tenait à cœur était<br />

de positionner l’association en tant que<br />

partenaire social constructif et non pas en<br />

tant que syndicat pur et dur.<br />

Durant sa présidence, il y est parvenu avec<br />

succès. C’est aussi avec anticipation qu’il<br />

a planifié sa démission. La direction a<br />

disposé de suffisamment de temps pour se<br />

réorganiser et permettre une transmission<br />

en bonne et due forme à ses successeurs<br />

Jana Siroka et Susanne Hasse.<br />

En plus de ton activité de coach et conseiller<br />

juridique, tu pourras désormais te<br />

consacrer davantage à tes nombreux hobbies.<br />

<strong>No</strong>us te souhaitons, cher Ruedi, joie<br />

et succès – que ce soit pour la photographie,<br />

la voile ou le perfectionnement de tes<br />

connaissances du suédois.<br />

La direction de l’<strong>ASMAC</strong> Zurich te remercie,<br />

cher Ruedi, au nom des 4600 membres<br />

pour ton engagement infatigable. Ta nature<br />

tranquille et réfléchie combinée à<br />

une bonne dose de persévérance demeure<br />

inoubliable.<br />

■<br />

Adrian Schibli et Reto Thomasin<br />

au nom de la direction de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Zurich<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Janine Junker, avocate, codirectrice<br />

de la section Berne de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Je souhaite travailler à<br />

temps partiel à 60% afin<br />

de pouvoir m’occuper de<br />

mes enfants à jour fixe.<br />

Mon employeur ne me<br />

propose qu’un poste partagé<br />

et je ne sais pas si cette<br />

offre correspondra à mes<br />

besoins. Quelle est la différence<br />

entre le jobsharing et<br />

le temps partiel. Quels en<br />

sont les avantages et inconvénients<br />

respectifs.<br />

Dans le jobsharing, un poste est occupé<br />

par plusieurs personnes qui doivent ensemble<br />

s’acquitter de la totalité de la tâche,<br />

mais qui peuvent plus ou moins librement<br />

décider du partage du travail. Le travail<br />

peut donc être accompli soit par l’une ou<br />

l’autre personne. Généralement, le jobsharing<br />

requiert une suppléance pendant les<br />

absences (vacances, maladie, accident).<br />

Les rapports de travail débutent souvent<br />

simultanément et se terminent également<br />

au même moment.<br />

Un avantage offert par ce modèle est de<br />

savoir avec qui l’on travaille, ce qui nécessite<br />

cependant une coordination très<br />

étroite, ce qui peut aussi être un inconvénient.<br />

L’organisation de la suppléance pendant<br />

les absences et durant le travail représente<br />

un grand défi et n’est souvent pas compatible<br />

avec la prise en charge des enfants.<br />

Il s’agit par contre de travail à temps<br />

partiel lorsque les rapports de travail prévoient<br />

pour une certaine durée un taux<br />

d’occupation réduit. Le travail doit être accompli<br />

seul et n’est pas lié à une autre personne.<br />

Il n’y a donc pas non plus d’obligation<br />

d’assurer la suppléance d’autres personnes.<br />

On est engagé individuellement. Cela offre<br />

une certaine sécurité dans la planification<br />

du travail et se répercute positivement sur<br />

la motivation.<br />

L’inconvénient avec des jours de travail<br />

fixes est de ne pas pouvoir participer à la<br />

formation postgraduée interne et de devoir<br />

bien organiser la transmission/le rapport<br />

à la fin du service.<br />

Conclusion<br />

Dans votre situation, le travail à temps partiel<br />

présente de nombreux avantages et<br />

correspond mieux à vos besoins. En effet,<br />

seul un modèle de travail à temps partiel<br />

permet de garantir des jours de travail fixes.<br />

<br />

■<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

19


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

La gestion pour les médecins<br />

Aujourd’hui, il ne suffit généralement plus d’avoir d’excellentes connaissances médicales pour<br />

occuper une fonction dirigeante dans une clinique. Des connaissances en économie d’entreprise sont<br />

indispensables. Un MBA spécialement adapté aux médecins enseigne non seulement le savoirfaire<br />

nécessaire, mais donne aux médecins les outils nécessaires pour répondre avec compétence<br />

aux exigences économiques.<br />

Prof. Sven Wellmann, médecin adjoint, service de néonatologie, Hôpital universitaire pédiatrique des deux Bâle UKBB<br />

«<strong>No</strong>us cherchons une personnalité disposant<br />

d’excellentes qualifications médicales.<br />

En tant que cadre dirigeant, vous<br />

disposez d’une grande compétence sociale<br />

pour établir un climat de travail agréable<br />

et productif au travers de toutes les professions<br />

dans votre clinique. Outre une pensée<br />

entrepreneuriale, une force d’intégration<br />

et une capacité de concrétisation vous<br />

caractérisent.»<br />

Telles sont les exigences typiques pour un<br />

poste de médecin-chef(fe). Dans un hôpital<br />

universitaire vient éventuellement<br />

s’ajouter: «Vous devez être en mesure de<br />

représenter l’ensemble de votre discipline<br />

dans la recherche, l’enseignement et les<br />

soins médicaux.» L’expérience médicale<br />

n’est pas mentionnée explicitement, ni les<br />

compétences en économie. Les deux sont<br />

tacitement présumées. Mais comment,<br />

quand et où les médecins peuvent-ils acquérir<br />

ces compétences?<br />

Où peut-on apprendre<br />

la gestion?<br />

Pour devenir médecin, il faut accomplir<br />

avec succès les études de médecine. Les<br />

connaissances spécifiques et les aptitudes<br />

pratiques de la discipline respective sont<br />

acquises pendant la formation postgraduée.<br />

Le cadre est défini par la loi sur les<br />

professions médicales et réglé dans la<br />

pratique par la FMH. Au plus tard lorsque<br />

l’on devient chef(fe) de clinique ou que<br />

l’on décide d’ouvrir son propre cabinet, les<br />

questions de l’efficience et de la conduite<br />

du personnel se posent. Soudain, on se<br />

trouve pris dans différents projets, par<br />

exemple celui pour l’établissement d’un<br />

dossier médical électronique, la mise en<br />

œuvre du règlement concernant la durée<br />

de travail ou en tant que représentant du<br />

corps intermédiaire dans les discussions<br />

portant sur la fusion des services ou des<br />

cliniques.<br />

Lors d’un entretien de collaboration, mon<br />

chef de l’époque me proposa, puisque<br />

j’étais médecin-cadre, de suivre un cours<br />

de conduite pour améliorer mes qualifications.<br />

Il y avait pléthore d’offres avec des<br />

contenus intéressants et des frais de cours<br />

élevés. Quelques années plus tard, lorsque<br />

j’ai dû décider si je voulais déposer ma<br />

candidature pour un poste de médecin-chef,<br />

comprenant les exigences citées<br />

plus haut, je me suis interrogé: est-ce que<br />

je les remplis? Pensée et action économiques,<br />

responsabilité budgétaire, expérience<br />

de conduite – que pouvais-je revendiquer<br />

parmi tout cela? Concrètement pas<br />

grand-chose. Pour acquérir ces connaissances,<br />

j’ai finalement décidé de suivre<br />

une offre de perfectionnement recommandée<br />

et reconnue pour obtenir un<br />

Executive Master of Business Administration<br />

(EMBA) in Medical Management à la<br />

Private Hochschule Wirtschaft (PHW)<br />

Berne.<br />

Les points suivants ont motivé mon choix:<br />

je voulais suivre des cours, non pas effectuer<br />

des études à distance, j’attendais<br />

d’autres impulsions du contact personnel<br />

avec les étudiants et les enseignants. Les<br />

cours fixés le vendredi et le samedi, environ<br />

toutes les trois semaines, promettaient<br />

d’être compatibles avec un emploi à plein<br />

temps, et la distance d’environ une heure<br />

et demie en train des conditions favorables<br />

à la famille. Au cas où cela aurait été trop<br />

pour moi, la structure modulaire m’aurait<br />

permis de choisir d’autres variantes avec<br />

un «Certificate of Advanced Studies<br />

(CAS)» après un semestre et un «Diploma<br />

of Advanced Studies (DAS)» après deux<br />

semestres. Un argument important était<br />

l’accent mis sur le «Medical Management»,<br />

c’est-à-dire le lien direct avec la<br />

pratique. Cette filière était par ailleurs<br />

recommandée par l’Association des Médecins<br />

Dirigeants d’Hôpitaux (AMDHS) et<br />

reconnue par la FMH.<br />

Offre et investissement<br />

Après les premières semaines de cours<br />

durant le semestre 2012/2013 avec les<br />

bases de la finance et comptabilité d’entreprise,<br />

de la gestion de projets, de la<br />

technique de présentation et d’animation<br />

et du droit dans la santé, j’ai constaté que<br />

cette offre correspondait à mes attentes.<br />

La nouvelle manière de voir le quotidien<br />

à l’hôpital en théorie et en pratique et la<br />

politique de la santé s’ouvrirent à moi,<br />

grâce à une présentation par des cadres<br />

dirigeants très expérimentés et compétents.<br />

A mi-temps et après 24 mois, il<br />

s’agissait de réussir des examens difficiles<br />

d’un jour et demi chacun. Et pendant le<br />

4 e semestre, il a fallu rédiger un travail de<br />

master selon des critères très stricts, ce qui<br />

a nécessité une discipline de fer et un<br />

grand investissement en temps, raison<br />

pour laquelle trois étudiants sur douze de<br />

notre volée décidèrent de rendre leur travail<br />

de master un semestre plus tard.<br />

Les études de deux ans comprennent de<br />

nombreuses branches telles que la comptabilité<br />

analytique et financière, la technologie<br />

de l’information, l’économie, la<br />

gestion d’entreprise, la gestion du personnel<br />

et des changements et le marketing, le<br />

tout divisé en plus de 20 modules. L’enseignement<br />

se déroulait dans le cadre de<br />

séminaires avec des travaux de groupe, le<br />

tout intégré dans une bonne interaction<br />

avec les enseignants et les collègues étudiants.<br />

Les travaux de Michael E. Porter,<br />

un économiste américain, m’ont particulièrement<br />

impressionné. Ils ont été publiés<br />

dans le «New England <strong>Journal</strong> of Medicine»,<br />

certains exposés sont disponibles<br />

sur YouTube.<br />

La gestion médicale n’est pas le début de<br />

la commercialisation de la médecine. Elle<br />

signifie l’avènement d’une vision économique<br />

de la médecine avec pour objectif<br />

d’engager les ressources de façon judi-<br />

20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

cieuse et efficace pour le bien du patient,<br />

sur la base de critères de qualité clairs. La<br />

numérisation et la virtualisation de la<br />

documentation et de la technique médicale,<br />

la coopération et la centralisation du<br />

côté des prestataires sont les éléments-clés<br />

présentés par Michael Porter.<br />

Les frais de cours sont comparables à ceux<br />

d’autres offres de filières MBA. A noter que<br />

les universités sont d’une manière générale<br />

plus chères. En Suisse, il n’existe toutefois<br />

pas d’autre offre axée sur les professions<br />

de la santé. Sur le plan fiscal, CHF<br />

12 000.–/année peuvent être déduits, à<br />

Bâle-Ville CHF 18 000.–, depuis le 1er janvier<br />

<strong>2016</strong>, cette question est réglée par une<br />

nouvelle loi fédérale. Certains employeurs,<br />

par exemple l’Hôpital universitaire de Zurich,<br />

prennent en charge une partie des<br />

frais, à condition que les études fassent<br />

partie du développement de carrière et que<br />

le médecin s’engage à rester plusieurs années<br />

à son poste.<br />

Un investissement<br />

rentable<br />

Le bon moment pour entamer de telles<br />

études est à mon avis la prise de vos nouvelles<br />

fonctions de cadre ou juste avant.<br />

De plus, je pense qu’il serait utile d’intégrer<br />

certains éléments d’économie et de<br />

gestion dans les études de médecine<br />

comme récemment la Good Clinical Practice<br />

(GCP) à Bâle. Il est temps que nous,<br />

médecins, répondions activement et de<br />

façon compétente aux exigences économiques<br />

croissantes dans le système de<br />

santé. La filière EMBA in Medical Management<br />

fournit les bonnes bases à cet effet.<br />

Si je devais recommencer, je choisirais à<br />

nouveau la même filière. Les contenus et<br />

expériences m’ont permis de comprendre<br />

des aspects économiques importants et<br />

d’acquérir différents outils et stratégies<br />

concrètes dans les domaines de la gestion<br />

de projets, du temps et des ressources. Les<br />

autres participants partagent mon avis:<br />

grâce à cette filière, un collègue a pu reprendre<br />

un poste de médecin-chef, un<br />

autre s’est vu offrir un tel poste et un troisième<br />

a pu devenir médecin adjoint dans<br />

un hôpital universitaire sans habilitation.<br />

Le retour sur investissement est donc directement<br />

mesurable. <br />


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

Master of Medical Education (MME)<br />

Ce n’est pas qu’en médecine que la formation pré- et postgraduée constitue le fondement sur<br />

lequel tout repose. Pourtant, une attention souvent insuffisante lui est accordée. Dans la filière<br />

du Master of Medical Education, les étudiants apprennent à mieux apprendre. Inspirée par<br />

ses expériences à l’étranger, Isabelle Steiner a suivi cette formation complémentaire et profite<br />

maintenant au quotidien de ses nouvelles connaissances.<br />

Isabelle Steiner, MD, cheffe de clinique, centre des urgences pour enfants et adolescents, Hôpital de l’Ile, Berne<br />

Pourquoi avez-vous choisi cette<br />

formation?<br />

C’est à Toronto au Canada que mon intérêt<br />

pour des études de master s’est manifesté.<br />

Il y a quatre ans, j’y ai effectué un<br />

fellowship en médecine d’urgence pédiatrique<br />

au The Hospital for Sick Children.<br />

Deux choses m’ont impressionnée: d’une<br />

part, l’importance accordée à la formation<br />

médicale pré- et postgraduée et, d’autre<br />

part, la structure de l’organisation. De<br />

plus, j’ai eu des contacts avec des supérieurs<br />

hiérarchiques qui avaient effectué<br />

ce master, ce qui m’a donné une première<br />

idée de la pertinence d’une telle entreprise.<br />

De retour en Suisse, j’ai pris conscience<br />

des possibilités d’amélioration, notamment<br />

en ce qui concerne le quotidien clinique.<br />

Je ne voulais donc pas seulement<br />

changer quelque chose, mais aussi me<br />

perfectionner.<br />

Où avez-vous suivi vos études<br />

de master? Et quels coûts avezvous<br />

dû assumer?<br />

En Suisse, seule la faculté de médecine de<br />

l’Université de Berne propose la filière<br />

Master of Medical Education (MME). Généralement,<br />

on y compte 24 participants.<br />

L’ensemble du cours coûte un montant<br />

forfaitaire de CHF 30 000.–. Il faut aussi<br />

compter environ CHF 500.– pour les lectures<br />

obligatoires. A cela viennent encore<br />

s’ajouter les frais de voyage et d’hébergement,<br />

en particulier aussi pour le cours à<br />

l’étranger durant la deuxième année<br />

d’étude. Dans mon cas, l’Hôpital de l’Ile<br />

de Berne prend en charge les frais de cours<br />

et les journées de formation. <strong>No</strong>us avons<br />

conclu une convention de remboursement.<br />

Quelle est la durée de la<br />

formation? Quelle charge de<br />

travail cela implique-t-il?<br />

Pour obtenir le diplôme de master, il faut<br />

acquérir 60 points ECTS, ce qui correspond<br />

à environ 1500–1800 heures de<br />

travail. Cela inclut le suivi d’au moins<br />

neuf semaines de cours sur 12. Ces cours<br />

d’une semaine ont lieu environ tous les<br />

deux mois; l’un des cours se déroule à<br />

l’étranger. L’établissement d’au moins six<br />

post-course assignements concernant les<br />

contenus du cours, la réalisation d’un<br />

travail de projet et la rédaction du travail<br />

de master font également partie du programme.<br />

On dispose de deux ans après la<br />

fin du programme de cours pour accomplir<br />

tout cela. Les travaux en rapport avec<br />

les cours sont également chronophages.<br />

La plupart des participants ont ainsi besoin<br />

de temps supplémentaire après la fin<br />

des cours pour terminer le travail de projet<br />

et celui de master.<br />

J’ai commencé mes études au début 2014<br />

et terminé le programme des cours à la<br />

fin 2015. Actuellement, je rédige mon travail<br />

de master. Pour le reste, j’ai rempli<br />

toutes les conditions requises.<br />

Sur quels contenus portent<br />

les cours? Et comment sont-ils<br />

enseignés?<br />

Les contenus de cours sont intéressants et<br />

très variés. Parmi ceux-ci figurent par<br />

exemple la didactique et la méthodique,<br />

le développement des curriculums, l’évaluation,<br />

la communication et la conduite,<br />

la recherche dans le domaine de la formation<br />

et le professionnalisme dans la formation.<br />

Les modules sont dirigés par des<br />

experts nationaux et internationaux. Ils<br />

disposent généralement d’une longue expérience<br />

dans la formation et la recherche<br />

dans le domaine de la formation dans la<br />

discipline respective.<br />

<strong>No</strong>rmalement, la documentation est envoyée<br />

un mois avant le cours. Cela permet<br />

de se préparer par la lecture et de<br />

petits travaux. Les contenus sont le plus<br />

souvent enseignés sous forme d’exposés,<br />

de travaux de groupe et d’ateliers. Le<br />

contenu et la forme des cours sont adaptés<br />

aux besoins et désirs des participants.<br />

Comme déjà indiqué, l’approfondissement<br />

des contenus après le cours s’effectue<br />

dans le cadre de post-course assignement.<br />

Il faut ensuite en remettre au<br />

moins six au responsable de cours respectif.<br />

Vos attentes ont-elles été<br />

satisfaites?<br />

22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

Mes attentes ont été remplies dans la mesure<br />

où les cours m’ont enseigné l’ensemble<br />

des contenus de la Medical Education.<br />

J’ai acquis des connaissances approfondies<br />

sur les différents sujets et pu développer<br />

de nouvelles idées. Cela m’a permis<br />

d’en extraire les aspects intéressants pour<br />

mes besoins. L’une des plus-values de ce<br />

cours est d’offrir l’opportunité de nouer<br />

des contacts avec d’autres participants<br />

suisses et étrangers.<br />

De quoi faut-il tenir compte?<br />

Le cours est fastidieux, notamment si l’on<br />

doit accomplir une importante charge de<br />

travail à côté. Ce qui est le cas de la plupart<br />

des participants. Il est donc recommandé<br />

de réduire son taux d’occupation à 80%.<br />

Je recommande également de se préparer<br />

à temps aux différents modules, dès réception<br />

de la documentation. En effet, la<br />

préparation demande passablement de<br />

temps. Il est aussi vivement conseillé de<br />

terminer les six post-course assignements<br />

pendant le cours de deux ans. On peut<br />

ainsi se consacrer suffisamment tôt au<br />

travail de projet et à la thèse de master,<br />

deux travaux également coûteux en<br />

temps.<br />

Quel bénéfice retirez-vous<br />

de votre formation?<br />

Je continue d’être coresponsable de la formation<br />

pré- et postgraduée dans notre<br />

clinique, mais suis régulièrement sollicitée<br />

par d’autres départements pour collaborer<br />

à l’enseignement. Dans le cadre de mon<br />

travail de master, je collabore maintenant<br />

avec l’Institut pour l’enseignement médical<br />

(IML) de la faculté de médecine de Berne.<br />

Ceci me permet de participer à d’autres<br />

projets et d’approfondir mes connaissances<br />

dans l’enseignement médical.<br />

A qui pouvez-vous recommander<br />

cette formation? Et quel est<br />

le moment propice pour s’y<br />

consacrer?<br />

D’après le règlement MME, la formation<br />

complémentaire s’adresse aux personnes<br />

intéressées en Suisse et à l’étranger qui ont<br />

un diplôme universitaire en poche (généralement<br />

en médecine humaine, dentaire,<br />

vétérinaire ou en pharmacie ou biologie).<br />

De plus, les candidats doivent exercer une<br />

activité d’enseignement avec fonction dirigeante<br />

dans une faculté de médecine ou<br />

une activité équivalente dans le domaine<br />

de la santé.<br />

Comme beaucoup de travaux individuels<br />

et de groupe s’appuient sur des expériences<br />

de la pratique, je suis d’avis qu’il est judicieux<br />

de disposer déjà d’une certaine expérience<br />

dans la formation pré- et<br />

postgraduée dans le domaine de la santé.<br />

On peut ainsi discuter avec le responsable<br />

du cours de difficultés actuelles ou déjà<br />

mettre en pratique les connaissances acquises.<br />

■<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

23


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

Combiner recherche<br />

et apprentissage<br />

Les étudiants qui manifestent déjà pendant leurs études un intérêt marqué pour la recherche<br />

peuvent envisager de suivre un programme MD-PhD. Cette filière permet aux étudiants<br />

d’approfondir leurs connaissances dans le domaine de la recherche scientifique. L’option du<br />

MD-PhD reste également intéressante pour ceux qui développent leur intérêt pour la recherche<br />

après la fin de leurs études.<br />

Catrina Mugglin, Institut de médecine sociale et préventive, Université de Berne<br />

Le «Doctorate of Medicine and of Philosophy»<br />

(MD-PhD) est une deuxième filière<br />

d’études pour les médecins. Un MD-<br />

PhD permet d’acquérir une formation<br />

complémentaire en sciences naturelles.<br />

L’objectif du programme est la préparation<br />

à une activité dans la recherche médicale.<br />

Il se termine par l’obtention du<br />

doctorat.<br />

Transfert réussi<br />

Pour moi, faire un MD-PhD signifie avoir<br />

le privilège de me consacrer à plein temps<br />

à la recherche tout en poursuivant ma<br />

formation. Pendant mes études, j’ai vite<br />

remarqué que le travail dans la pratique<br />

au chevet des patients me plaisait. Longtemps,<br />

je n’ai pas du tout envisagé travailler<br />

dans la recherche. Pourtant, au cours<br />

des études, je me suis fréquemment surprise<br />

à remettre en question les choses, à<br />

vouloir regarder certaines choses de plus<br />

près, aussi pour mieux comprendre des<br />

sujets complexes. Pendant la quatrième<br />

année d’études, le doyen a présenté le programme<br />

MD-PhD, ce qui a été un déclencheur:<br />

c’est exactement ce que je voulais<br />

faire. J’ai cependant mis cette idée de côté,<br />

parce que je n’osais pas m’aventurer sur<br />

cette voie ou parce que j’étais totalement<br />

absorbée par l’année d’étude à option.<br />

Il est prévu de commencer le MD-PhD<br />

déjà pendant les études, un début ultérieur,<br />

appelé Track II, est aussi possible.<br />

Aujourd’hui, plusieurs années après l’examen<br />

fédéral et mon doctorat en médecine<br />

en poche, je travaille sur mon PhD en<br />

épidémiologie. Je ne regrette pas d’avoir<br />

opéré ce transfert. Mon expérience professionnelle<br />

me donne l’avantage de travailler<br />

de façon plus ciblée, ce qui n’aurait pas<br />

été le cas si j’avais commencé le programme<br />

directement après les études.<br />

Accéder à la recherche ne signifie pas<br />

automatiquement abandonner l’activité<br />

clinique. Il est toutefois recommandé de<br />

ne pas travailler à plus de 20% dans le<br />

domaine clinique pendant le MD-PhD.<br />

Outre mon travail de recherche, je fais un<br />

master en épidémiologie, suis des cours et<br />

assiste à des exposés dans le domaine de<br />

la santé publique et peux présenter les<br />

résultats de mes recherches lors de conférences<br />

dans le monde entier. L’environnement<br />

est international, la langue commune<br />

l’anglais et dans notre groupe, nous<br />

collaborons avec des universités sur<br />

presque tous les continents. <strong>No</strong>tre équipe<br />

à Berne est composée de personnes originaires<br />

du monde entier et de disciplines<br />

différentes. Cette interdisciplinarité<br />

montre aussi que beaucoup de personnes<br />

qui travaillent dans la recherche médicale<br />

ne sont pas des médecins. Je pense toutefois<br />

que les médecins ont l’avantage de<br />

pouvoir placer les maladies qui font l’objet<br />

de la recherche dans un contexte plus général.<br />

Une bonne préparation<br />

est importante<br />

Dans la recherche, on a la possibilité de<br />

développer de nouvelles idées et de les<br />

poursuivre. Mais comment procède-t-on<br />

pour trouver le bon programme MD-PhD.<br />

Jusqu’à récemment, beaucoup de programmes<br />

MD-PhD étaient orientés sur la<br />

recherche fondamentale dans le domaine<br />

biomédical. Aujourd’hui, une extension et<br />

reconnaissance d’autres orientations se<br />

dessine: qu’il s’agisse de la recherche fondamentale<br />

biomédicale, de la recherche<br />

clinique ou de la recherche dans le domaine<br />

des soins et de la santé publique,<br />

tous les domaines sont représentés. Dans<br />

certaines disciplines, il est également possible<br />

de combiner un titre de spécialiste<br />

FMH avec un programme MD-PhD. Dans<br />

le meilleur des cas, on disposera déjà<br />

d’une expérience dans la recherche clinique<br />

au début du programme MD-PhD,<br />

s’intéressera à l’enseignement et à la recherche<br />

et appréciera le travail interdisciplinaire.<br />

Il faut également être conscient du fait<br />

qu’au cours des trois à quatre années à<br />

venir, le travail sera focalisé sur la discipline<br />

choisie. Pour trouver le bon groupe<br />

de recherche ou le bon laboratoire, il faut<br />

tenir compte de l’infrastructure de recherche<br />

existante dans la prise de décision.<br />

Quelle est la taille du groupe? Dispose-t-on<br />

de capacités pour encadrer un<br />

étudiant PhD? Qu’en est-il du soutien<br />

concernant la formation postgraduée?<br />

Suivant la Graduate School, il faut obtenir<br />

plus de 25 points ECTS pour le MD-PhD.<br />

Une bonne équipe de recherche qui a le<br />

temps d’encadrer et d’assister l’étudiant est<br />

indispensable à la réussite. Le superviseur<br />

occupe une position-clé. Il assume souvent<br />

le rôle de mentor, nous montre comment<br />

on fait de la recherche et comment<br />

on se déplace sur la scène scientifique. La<br />

carrière ne devrait toutefois pas dépendre<br />

d’une seule personne. C’est pourquoi il est<br />

important de nouer pendant le MD-PhD<br />

les premiers contacts pour la suite de sa<br />

carrière académique.<br />

<strong>No</strong>uvelles options<br />

de carrière<br />

Concernant le financement, l’Académie<br />

Suisse des Sciences Médicales (ASSM) a<br />

accordé jusqu’en <strong>2016</strong> conjointement<br />

avec le Fonds National Suisse de la Recherche<br />

Scientifique (FNS) 9 à 13 bourses<br />

MD-PhD par année. La suite dès 2017 n’a<br />

pas encore été déterminée, car l’environnement<br />

scientifique se trouve en muta-<br />

24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

tion. Dans une prise de position de<br />

l’ASSM publiée récemment sur le thème<br />

«Culture scientifique et encouragement<br />

de la relève en médecine», une série de<br />

mesures a été proposée pour améliorer à<br />

la fois la culture scientifique et la situation<br />

de la relève. A l’avenir, il est prévu de<br />

créer davantage de filières académiques<br />

pour les médecins-assistant(e)s travaillant<br />

dans la recherche. Pour une culture<br />

scientifique crédible, des modèles de carrière<br />

transparents et des structures de<br />

recherche mieux adaptées, les universités,<br />

le système de santé et la politique<br />

doivent collaborer. J’espère poursuivre<br />

mon travail de recherche au cours des<br />

prochaines années avec un Post-Doc<br />

dans une autre université, si possible à<br />

l’étranger, pour accéder à de nouvelles<br />

perspectives et approfondir mes connaissances.<br />

Cela reste toutefois de la musique<br />

d’avenir et pour le moment, je savoure<br />

mon engagement dans mes études MD-<br />

PhD.<br />

■<br />

Infobox/Links:<br />

Pour de plus amples informations, veuillez consulter:<br />

FNS: www.snf.ch/fr/encouragement/carrieres/programme-md-phd/Pages/default.aspx<br />

Académie Suisse des Sciences Médicales: www.assm.ch<br />

Swiss MD PhD Association: www.smpa.ch<br />

Swiss School of Public Health: www.ssphplus.ch<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

25


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

Maîtriser l’économie<br />

Eu égard aux ressources limitées, l’aspect économique occupe une place toujours plus dominante<br />

dans la médecine. On peut le regretter ou essayer d’en influencer l’évolution. Rakesh Padiyath,<br />

responsable du conseil médico-économique à l’Hôpital universitaire de Bâle, a choisi la seconde<br />

option. A l’Université de Saint-Gall, il a acquis les connaissances nécessaires à cet effet avec un<br />

Master of Business and Administration.<br />

Kerstin Jost, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, a posé quelques questions au Dr méd. Rakesh Padiyath, MBA HSG,<br />

responsable du conseil médico-économique à l’Hôpital universitaire de Bâle.<br />

En quoi consiste ton travail<br />

actuel?<br />

Rakesh Padiyath: Je travaille depuis<br />

environ cinq ans à l’Hôpital universitaire<br />

de Bâle. A la mi-2014, j’ai repris la direction<br />

d’une équipe interdisciplinaire composée<br />

de médecins et d’économistes. <strong>No</strong>us<br />

proposons des services de conseil aux<br />

médecins et assistons la direction de l’hôpital<br />

en cas de problèmes à l’interface<br />

entre économie et médecine. A l’origine,<br />

notre service s’occupait du controlling<br />

médical. <strong>No</strong>us sommes rapidement devenus<br />

l’interlocuteur pour les questions<br />

allant au-delà de l’aspect tarifaire. Entretemps,<br />

nous proposons toute une série de<br />

prestations: par exemple les solutions<br />

Business Intelligence, les analyses de<br />

marché stratégiques, la gestion des besoins<br />

en matériel médical, la gestion de<br />

l’innovation et les entretiens cliniques<br />

avec les médecins-chef(fe)s. En outre,<br />

nous assurons aussi les tâches classiques<br />

du controlling médical, comme p. ex. la<br />

procédure de demande dans le système<br />

SwissDRG, les formations, analyses en<br />

tout genre, etc. Pour l’avenir, nous espérons<br />

proposer notre expertise à d’autres<br />

entreprises ou prestataires, p. ex. de la<br />

technologie médicale ou de l’industrie<br />

pharmaceutique.<br />

Pourquoi as-tu choisi de suivre<br />

une formation complémentaire?<br />

Après les études de médecine, j’ai entamé<br />

un parcours classique. J’ai travaillé pendant<br />

deux ans en chirurgie dans un hôpital<br />

cantonal. Cette période fut enrichissante<br />

et intéressante. En particulier l’interaction<br />

avec les patients et le travail<br />

d’équipe m’ont beaucoup plu. Mais<br />

comme je me suis toujours intéressé à<br />

beaucoup de choses, je voulais, après avoir<br />

terminé le «tronc commun» en chirurgie,<br />

saisir l’opportunité d’acquérir une expérience<br />

professionnelle dans des domaines<br />

non cliniques. La profession de médecin<br />

se déroule dans un cadre très clairement<br />

défini. Je ressentais pourtant le besoin<br />

d’avoir accès à d’autres secteurs. C’est par<br />

hasard que j’ai alors découvert un poste<br />

vacant à l’Hôpital universitaire de Bâle,<br />

qui proposait un Fellowship en «medical<br />

management and hospital administration».<br />

Lors de l’entretien d’embauche,<br />

nous avons abordé de nombreux thèmes<br />

passionnants, ce qui m’a encouragé de<br />

tenter l’expérience. Pendant les 18 mois<br />

suivants, j’ai eu accès à de nombreux domaines<br />

d’un hôpital universitaire et fait<br />

connaissance d’un monde du travail qui<br />

m’était inconnu jusque-là: projets informatiques,<br />

design d’études, gestion de la<br />

qualité, calcul de cas, etc.<br />

Au terme du Fellowship, on m’a proposé<br />

un engagement dans le département central<br />

du controlling médical. J’y avais déjà<br />

acquis mes premières expériences et vécu<br />

le passage au système DRG, un moment<br />

palpitant, car ce n’est pas tous les jours que<br />

l’on procède à un tel changement de système.<br />

Dans ce domaine, les questions<br />

soulevées concernent principalement les<br />

forfaits par cas. Pourtant, le changement<br />

de système a aussi apporté l’autonomisation<br />

des hôpitaux et un changement des<br />

flux financiers avec une libéralisation<br />

partielle du marché. Il s’agissait de défis<br />

intéressants et cette dynamique et variété<br />

m’ont beaucoup intéressé. Comme à ce<br />

moment-là, ma formation universitaire<br />

était purement médicale, j’ai réfléchi<br />

quelle formation complémentaire pourrait<br />

me permettre d’avancer dans ce domaine.<br />

Jusque-là, tout était de l’apprentissage<br />

sur le tas sans fondement théorique.<br />

En cherchant des formations intéressantes,<br />

j’ai finalement découvert les filières<br />

Master of Business and Administration<br />

dont il y a pléthore. Après avoir analysé<br />

différents prestataires et leurs contenus,<br />

j’ai eu une idée plus concrète du<br />

déroulement de ces études. Finalement,<br />

j’ai choisi l’Université de Saint-Gall, vu<br />

que les contenus de la filière et le profil des<br />

étudiants m’avaient convaincu. Outre les<br />

classements, les accréditations telles que<br />

l’AACSB (American Association of Collegiate<br />

Schools of Business) ou l’EQUIS<br />

(European Quality Improvement System)<br />

fournissent aussi des informations utiles<br />

sur la qualité de l’offre.<br />

Et comment se présente<br />

concrètement cette filière<br />

d’études?<br />

La filière MBA à l’Université de Saint-Gall<br />

peut être effectuée à plein temps ou à<br />

temps partiel. La procédure d’inscription<br />

est fastidieuse. Outre des études de cas, un<br />

entretien et des références, il faut également<br />

fournir un certificat d’anglais TOE-<br />

FL et réaliser un certain score lors du<br />

Graduate Management Admission Test<br />

(test GMAT). J’ai choisi les études à temps<br />

partiel qu’il faut terminer en deux ou trois<br />

ans. J’ai volontairement décidé de ne pas<br />

effectuer de MBA spécifique à la santé afin<br />

d’avoir un aperçu d’autres domaines.<br />

Les cours étaient tenus en anglais et la<br />

classe comptait environ 40 étudiants. La<br />

composition de la classe est un point essentiel.<br />

Car outre les cours théoriques, on<br />

profite surtout aussi des autres étudiants.<br />

21 nationalités étaient représentées et<br />

différentes professions, de l’ingénieur à<br />

la marchande d’art. On retire le principal<br />

bénéfice des nombreux travaux de<br />

groupe où chacun peut partager son expérience<br />

personnelle. De nombreux<br />

thèmes sont enseignés: corporate strategy,<br />

marketing, change management, finance<br />

et accounting, etc. Les modules à<br />

option constituent le point d’orgue. Moi,<br />

j’avais choisi de mettre l’accent sur l’esprit<br />

d’entreprise.<br />

26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

Quelle charge de travail cela<br />

implique-t-il?<br />

La charge de travail impliquée par de<br />

telles études est considérable. Une fois par<br />

mois se déroulent des séminaires et cours<br />

sur trois à cinq jours. De plus, il faut<br />

compter une à deux heures de travail par<br />

jour pour préparer les cours, les travaux<br />

de groupe, les présentations et les examens.<br />

Etant donné qu’en parallèle, le<br />

travail à l’hôpital reste le même, il faut<br />

bien s’organiser et savoir que le travail et<br />

l’apprentissage prennent une place importante<br />

le soir et le week-end.<br />

Outre la charge de travail, il ne faut pas<br />

non plus sous-estimer les frais que cela<br />

implique. En plus des frais de cours de<br />

plusieurs milliers de francs, il faut compter<br />

des frais pour l’hébergement et le matériel<br />

d’étude. Il faut aussi planifier les<br />

absences professionnelles, ce qui a pour<br />

conséquence que l’on utilise une part<br />

considérable de ses vacances pour cela. On<br />

dépend de toute manière du soutien de<br />

l’employeur. Sans cela, il n’est pas possible<br />

d’effectuer des études en parallèle à l’activité<br />

professionnelle.<br />

Tes attentes ont-elles été<br />

satisfaites?<br />

Mes attentes ont même été dépassées. <strong>No</strong>tamment<br />

l’échange avec les collègues<br />

étudiants et la collaboration avec les différentes<br />

personnalités ont rendu cette<br />

formation difficile, mais aussi très instructive<br />

et utile. Où pourrait-on sinon<br />

avoir la chance de faire connaissance<br />

d’autant de professions et de puiser dans<br />

une telle réserve de savoir? La qualité dépend<br />

finalement de la participation de<br />

chaque étudiant.<br />

Que changerais-tu si tu le<br />

pouvais?<br />

Si je devais recommencer, je choisirais à<br />

nouveau la même filière. Ce que je réduirais<br />

par contre, c’est mon taux d’occupation<br />

et j’essaierais aussi de ne pas devenir<br />

papa pour la première fois dans cette situation.<br />

Pour les études, plus on investit,<br />

plus on en profite.<br />

La question du travail au chevet du patient<br />

reste pour moi sans réponse. Mon travail<br />

quotidien me manque et dans un monde<br />

idéal, j’aimerais bien travailler en clinique<br />

et également dans mon domaine d’activité<br />

actuel. C’était un modèle de travail que<br />

la clinique ne soutenait pas, du moins au<br />

début de mes études.<br />

Quel bénéfice retires-tu de<br />

ta formation?<br />

Après les études de médecine qui enseignent<br />

un savoir large et spécifique, les<br />

études MBA m’ont apporté une expérience<br />

inédite. Outre les contenus et faits classiques<br />

de la gestion d’entreprise, on nous<br />

a enseigné leur emploi adéquat et critique.<br />

<strong>No</strong>tamment la manière structurée et méthodique<br />

d’aborder les nouveaux thèmes<br />

ou problèmes était une nouveauté pour<br />

moi. Cette compétence me sert aujourd’hui<br />

quotidiennement, car au travail,<br />

on est souvent confronté à des questions<br />

et problèmes qui ne peuvent pas être résolus<br />

par les seules connaissances factuelles,<br />

mais pour lesquelles il faut développer une<br />

solution individuelle. De plus, la manière<br />

d’enseigner appliquée à Saint-Gall m’a<br />

beaucoup apporté pour mieux collaborer<br />

et faire avancer les projets avec des collègues<br />

d’autres professions et origines. En<br />

particulier à l’hôpital, la collaboration<br />

interdisciplinaire devient de plus en plus<br />

importante. Sur le plan technique, j’ai<br />

profité de l’important outillage que les<br />

études nous transmettent (p. ex. pour la<br />

gestion de projets ou les présentations).<br />

A qui recommandes-tu cette<br />

formation?<br />

Je pense que l’étudiant doit s’intéresser<br />

aux thèmes économiques et avoir envie<br />

d’approfondir ces questions. De plus, il<br />

faut être capable de voir plus loin que le<br />

bout de son nez et être ouvert aux travaux<br />

de groupes. En considérant le coût et la<br />

charge de travail que ces études impliquent,<br />

le bénéfice sera d’autant plus<br />

grand si l’on peut appliquer dans la pratique<br />

ce que l’on a appris. On sera par<br />

contre déçu si l’on croit que le seul titre<br />

permettra de faire avancer sa carrière professionnelle.<br />

Quel est le moment propice<br />

pour effectuer cette formation?<br />

A une époque où l’on exige des gens de se<br />

former en permanence, on pourra entamer<br />

ces études à différents moments de sa<br />

vie. Dans notre volée, la moyenne d’âge se<br />

situait à environ 30 ans. La majeure partie<br />

des étudiants disposait de quatre à huit<br />

ans d’expérience professionnelle et était<br />

sans obligations familiales. En raison de<br />

l’augmentation des tâches de conduite sur<br />

le plan de l’organisation et du personnel,<br />

la question d’une telle formation se posera<br />

probablement à partir de la fonction de<br />

médecin adjoint.<br />

Pour terminer, encore un mot concernant<br />

la discussion à propos des médecins qui<br />

abandonnent l’activité clinique. Si l’on<br />

considère les difficultés actuelles dans le<br />

domaine de la santé (croissance des coûts,<br />

évolution démographique, pénurie de spécialistes,<br />

innovation médicale, etc.), je suis<br />

d’avis qu’il est important que les médecins<br />

qui ont une fois travaillé au chevet du patient<br />

participent à cette discussion et assument<br />

également des responsabilités au<br />

niveau de la gestion. Sinon, le champ est<br />

laissé aux autres professions qui ne<br />

connaissent pas le travail du médecin. Ce<br />

n’est pas forcément mauvais, mais je crois<br />

que les médecins peuvent fournir un apport<br />

substantiel et fondé sur la manière<br />

dont il faut engager judicieusement les<br />

ressources limitées dans le système de<br />

santé. <br />

■<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

27


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

La santé est une tâche globale<br />

L’approvisionnement en soins dans le monde devient un sujet d’une d’importance grandissante.<br />

Celui qui s’engage dans le domaine médical dans des pays à faibles revenus ou qui veut se<br />

pencher sur d’autres questions globales de la santé doit posséder les connaissances nécessaires.<br />

Le cours de préparation de diplôme ou le cours de master en santé internationale ne proposent<br />

pas seulement du savoir spécifique, mais sont d’une manière générale un enrichissement.<br />

Julia Rappenecker, médecin-assistante au service des urgences, Hôpital universitaire pédiatrique des deux Bâle (UKBB)<br />

L’approvisionnement en soins global est<br />

un défi majeur pour notre société. En raison<br />

du nombre croissant de migrants, le<br />

sujet est plus que jamais d’actualité. Par<br />

la coopération entre les pays d’origine des<br />

migrants, qui connaissent le contexte<br />

culturel et le quotidien des gens, et les pays<br />

industrialisés, qui disposent des moyens<br />

financiers et structurels, des projets visant<br />

à analyser et améliorer sur le long terme<br />

la réalité quotidienne peuvent voir le jour.<br />

Une étape importante dans ce processus<br />

est de ne plus considérer la santé au quotidien<br />

comme un sujet national, mais<br />

global.<br />

Aux médecins qui s’intéressent à une vision<br />

globale de la santé et souhaitent effectuer<br />

une formation correspondante, je<br />

recommande le cours: «Health Care and<br />

Management in Tropical Countries» (HC-<br />

MTC) ou les études de master en santé<br />

internationale à l’Institut tropical et de<br />

santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle.<br />

Ces cursus de formation enseignent des<br />

connaissances de base sur les méthodes<br />

de recherche (statistique/épidémiologie,<br />

etc.), la santé (médecine tropicale, etc.) et<br />

la gestion (gestion de projets, systèmes de<br />

santé, etc.). Outre l’enrichissement personnel<br />

et l’élargissement d’horizon, ils<br />

ouvrent de nombreuses perspectives:<br />

• ils permettent de collaborer à des projets<br />

de recherche dans le domaine de la<br />

coopération internationale,<br />

• de siéger dans des organes politiques ou<br />

organisations non gouvernementales,<br />

• et constituent un complément utile si<br />

vous souhaitez vous engager en tant<br />

que médecin dans des pays à faibles<br />

revenus.<br />

Motivation personnelle<br />

La santé globale et la pédiatrie sont mes<br />

deux domaines d’activité au quotidien.<br />

Depuis 2012, je travaille en tant que médecin-assistante<br />

à l’Hôpital universitaire<br />

pédiatrique des deux Bâle (UKBB). Le<br />

contact quotidien avec nos patients est un<br />

grand enrichissement. Indépendamment<br />

de cela, j’ai cofondé il y a quelques années<br />

une organisation non gouvernementale<br />

(Universities Allied for Essential Medicines)<br />

en Europe, qui a notamment pour<br />

objectif d’améliorer l’accès aux médicaments<br />

dans le monde. Cet engagement<br />

m’a permis d’élargir mon horizon au<br />

point que je m’engage encore aujourd’hui<br />

bénévolement pour l’organisation. De<br />

plus, je souhaite travailler comme pédiatre<br />

chez Médecins sans Frontières<br />

(MSF), un projet qui va se réaliser en janvier<br />

2017.<br />

Depuis un certain temps déjà, je cherchais<br />

un moyen pour combiner à plus long<br />

terme mon activité de pédiatre avec la<br />

santé globale. Le cours de master en santé<br />

internationale au Swiss TPH a été une<br />

excellente opportunité et m’a permis de<br />

me préparer à mon engagement à l’étranger.<br />

Investissement et<br />

déroulement<br />

L’investissement en temps pour le Master<br />

of Advanced Studies in International<br />

Health est estimé à environ une année à<br />

plein temps et peut être accompli sur une<br />

durée d’au maximum cinq ans en parallèle<br />

à l’activité professionnelle. Pour le<br />

cours de master, les unités d’étude doivent<br />

au minimum être effectuées dans deux<br />

pays différents.<br />

Les participants du Core Course «HC-<br />

MTC» doivent avoir au moins deux ans<br />

d’expérience professionnelle et peuvent<br />

venir de différents pays et disciplines. <strong>No</strong>tamment<br />

l’expérience professionnelle et<br />

les origines et qualifications des étudiants<br />

rendent ce cours particulièrement enrichissant.<br />

Les participants peuvent aussi<br />

28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

suivre seulement ce cours et obtenir un<br />

diplôme en santé internationale. Pour<br />

obtenir le master, il faut accomplir<br />

d’autres modules à option. Ces cours sont<br />

proposés dans le cadre du réseau<br />

d’échange international «tropED». Cette<br />

phase du master permet aux participants<br />

de se spécialiser dans le domaine qui les<br />

intéresse. Dans mon cas, la santé des enfants.<br />

La dernière partie est occupée par le travail<br />

de master qui permet aux étudiants<br />

d’approfondir un sujet.<br />

Coûts<br />

Le HCMTC coûte CHF 7000.–. Une taxe<br />

de CHF 1000.– est perçue au moment de<br />

l’inscription. Les prix des modules avancés<br />

varient fortement. L’University of Bergen<br />

propose des cours gratuits. Là, il faut toutefois<br />

tenir compte du coût de la vie plus<br />

élevé en <strong>No</strong>rvège. Les modules proposés à<br />

Londres coûtent £ 800.–. Si l’on suit un<br />

cours en Tanzanie, il faut bien sûr assumer<br />

les frais de voyage. Pour de nombreux<br />

modules et le HCMTC, il faut prendre des<br />

vacances ou un congé non payé. Mais<br />

comme les études peuvent être effectuées<br />

en parallèle à l’activité professionnelle, la<br />

perte de revenu peut être compensée ultérieurement.<br />

De plus, on peut demander<br />

une bourse d’études, ce que la freie akademische<br />

Gesellschaft Basel m’a aimablement<br />

accordé.<br />

Bilan intermédiaire<br />

Etant donné que je n’ai pas encore terminé<br />

le cours de master, je ne peux pas tirer<br />

de bilan définitif pour l’instant. Mais je<br />

considère déjà maintenant cette formation<br />

complémentaire comme un enrichissement<br />

personnel et professionnel. Laisser<br />

de temps en temps le quotidien clinique<br />

de côté fait du bien et permet de se ressourcer<br />

mentalement. D’une part, les intervalles<br />

entre les cours permettent de rester<br />

très réceptif, d’autre part, on retourne<br />

travailler en clinique en étant motivé. <strong>No</strong>tamment<br />

le HCMTC à Bâle m’a permis de<br />

bien me préparer à mon engagement chez<br />

Médecins sans Frontières dès janvier. L’enseignement<br />

clinique au Swiss TPH est<br />

d’excellente qualité et vivement recommandé<br />

à tout médecin voulant s’engager<br />

à l’étranger.<br />

La partie consacrée à la statistique/épidémiologie<br />

m’aide chaque jour dans mon<br />

travail clinique pour mieux évaluer la<br />

qualité et la pertinence d’études cliniques.<br />

Quant aux séminaires sur la dynamique<br />

de groupe, les compétences interculturelles,<br />

la pensée systémique et la gestion<br />

de projet, j’ai déjà pu en profiter dans le<br />

cadre de mon engagement dans l’ONG –<br />

par exemple dans des projets dans des<br />

équipes internationales et l’organisation<br />

et l’animation de conférences.<br />

Tout cela a largement dépassé mes attentes:<br />

une affaire à suivre donc. ■<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

Un Américain à Lucerne<br />

Le déménagement de Boston à Lucerne suscitait l’incompréhension. Comment peut-on quitter<br />

un des centres médicaux les plus intéressants au monde? Sur les rives du lac des Quatre-Cantons<br />

aussi, l’Américain provoquait des interrogations. Qu’est-ce qu’il peut bien faire ici? Mais quatre<br />

ans plus tard, on s’est habitué l’un à l’autre et le bilan est positif, pas seulement à cause de la<br />

meilleure rémunération et des plus longues vacances.<br />

Prof. Misha Pless, médecin adjoint, service de neuro-ophtalmologie et neurologie,<br />

Hôpital cantonal de Lucerne<br />

Dernièrement, j’étais en route sur l’A14<br />

avec la vue sur le Pilate et le Rigi et je<br />

réfléchissais à mon ancien travail de<br />

scientifique aux Etats-Unis. Je me demandais<br />

s’il était typiquement humain de<br />

comparer les expériences des différentes<br />

phases de sa vie.<br />

Quand mon voyage a-t-il commencé? Il y<br />

a bien longtemps, lorsque j’écrivais avec<br />

assiduité des articles et travaillais à ma<br />

carrière de neurologue universitaire aux<br />

Etats-Unis, ma femme d’origine suisse me<br />

rappela avec nostalgie à quel point il serait<br />

beau de déménager en Suisse avec nos<br />

quatre enfants. Pendant des années, je me<br />

suis opposé à sa demande. Ma carrière<br />

était prometteuse et j’occupais une fonction<br />

dirigeante dans l’un des hôpitaux les<br />

plus réputés des Etats-Unis. Le Massachusetts<br />

General Hospital (MGH) avec le Harvard<br />

Medical School’s chief trainig Hospital<br />

est l’un des centres médicaux les plus<br />

intéressants du monde. Les étudiants de<br />

la Harvard Medical School courent d’une<br />

conférence à l’autre, les médecins sont<br />

curieux et passionnés, la recherche est<br />

excellente. Le programme de conférences<br />

est fantastique. Entre deux visites au chevet<br />

des patients, on écoute un exposé de<br />

qualité, c’est simplement génial. J’étais<br />

vraiment heureux de travailler au MGH.<br />

Ma femme, par contre, ne se plaisait pas<br />

vraiment aux Etats-Unis. Elle était d’avis<br />

que la Suisse apporterait à notre famille<br />

une meilleure qualité de vie et à moi de<br />

meilleures conditions de travail. Il a fallu<br />

des années et beaucoup de discussions<br />

riches en larmes pour me convaincre. Au<br />

final, c’est moi qui ai versé une larme au<br />

moment de quitter tous mes collègues et<br />

ma recherche à Boston. J’avais décidé de<br />

me fier à l’instinct de ma femme. Elle<br />

m’assura même que je pourrais rapidement<br />

apprendre l’allemand et sans autre<br />

travailler à Lucerne et même y utiliser<br />

mon français, que je parlais déjà couramment.<br />

Mes collègues au MGH pensaient<br />

que j’étais fou de les quitter pour aller<br />

m’installer en Suisse. J’hésitais, mais<br />

comme on dit si bien: «cherchez la<br />

femme». Sa persévérance fut finalement<br />

récompensée.<br />

Des débuts difficiles<br />

Mes débuts furent difficiles. Je pense que<br />

ma secrétaire devait s’arracher les cheveux<br />

en écrivant mes rapports et lettres dictés.<br />

Apprendre l’allemand à passé 50 ans, ce<br />

n’est pas du gâteau. Mais quatre ans plus<br />

tard, je peux dire que j’apprécie beaucoup<br />

de choses que m’apportent la vie et le travail<br />

dans un hôpital suisse.<br />

Le personnel des hôpitaux américains est<br />

très hétérogène. On y trouve des gens de<br />

toutes les couleurs et croyances, des Américains<br />

de première génération, des Indiens<br />

et Européens de deuxième génération,<br />

etc. Il est donc tout à fait normal<br />

d’entendre plusieurs langues dans les<br />

couloirs des hôpitaux universitaires<br />

américains. Les hôpitaux suisses présentent<br />

aussi une certaine mixité ethnique.<br />

Elle se limite toutefois pour l’essentiel<br />

à des visages d’Europe centrale.<br />

Cette mixité signifie les Allemands<br />

contre les Suisses, l’est contre l’ouest, etc.<br />

Je trouve très amusant de discuter avec<br />

mes collègues des nombreuses différences<br />

de mentalités entre les médecins<br />

originaires des Grisons et ceux d’origine<br />

valaisanne. Quant aux collègues tessinois,<br />

ils sont perçus comme une espèce<br />

à part. Au début, j’étais considéré comme<br />

un oiseau exotique, une sorte de médecin<br />

que l’on n’avait jamais vu auparavant,<br />

une pièce de musée. Il ne se passait pas<br />

un jour sans que l’on ne me demande:<br />

«Au fait, que faites-vous ici? Pourquoi<br />

êtes-vous venu en Suisse?», comme si un<br />

parasite avait envahi mon cerveau pour<br />

me conduire jusqu’ici.<br />

Complets et blouses<br />

blanches<br />

Ce qui m’a le plus surpris en entrant dans<br />

un grand hôpital suisse, était le petit<br />

nombre de personnes vêtues d’un<br />

complet. Les médecins américains<br />

n’éprouvent que peu de sympathie pour<br />

ce genre de vêtements, vu qu’ils sont généralement<br />

portés par des collaborateurs<br />

appartenant à l’administration de l’hôpital,<br />

c’est-à-dire à ceux qui ne sont formés<br />

ni dans le domaine médical ni dans<br />

celui des soins. Les administrateurs<br />

portent des complets avec cravate et sont<br />

donc clairement reconnaissables. Aux<br />

Etats-Unis, la part des postes administratifs<br />

a hélas augmenté de manière disproportionnée<br />

dans les grands hôpitaux<br />

universitaires. Elle dépasse déjà depuis<br />

longtemps l’augmentation des postes du<br />

personnel soignant et des médecins. Parmi<br />

ces porteurs de cravate, on trouve des<br />

représentants des assurances, des<br />

conseillers DRG, des spécialistes de la<br />

durée de séjour, des cadres dirigeants et<br />

bien sûr une multitude de chefs de département,<br />

suppléants et assistants. Alors<br />

que les employés administratifs portent<br />

tous des complets, les médecins sont plus<br />

difficilement reconnaissables, étant donné<br />

que beaucoup d’hôpitaux américains<br />

ne connaissent pas le port obligatoire de<br />

la blouse blanche. On peut donc bien<br />

s’imaginer que les patients sont souvent<br />

troublés. Lorsque j’ai pour la première<br />

fois lu dans les vestiaires: «l’habit fait le<br />

moine», j’ai cru que cette devise provenait<br />

des profondeurs du Moyen Age. Après<br />

avoir travaillé plusieurs années dans un<br />

hôpital suisse, je comprends le sens de<br />

cette phrase: la répartition des rôles clarifiée<br />

par l’habillement donne aux pa-<br />

30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

tients un plus grand sentiment de sécurité<br />

pendant leur séjour à l’hôpital.<br />

Responsabilité<br />

individuelle accrue<br />

En Suisse, les médecins peuvent bien plus<br />

prendre leur destin en main. J’estime que<br />

c’est très important et positif. La clinique<br />

ophtalmologique de Lucerne est un excellent<br />

exemple de médecins qui prennent<br />

leur destin en main. Sous la direction du<br />

Prof. Michael Thiel, la clinique ophtalmologique<br />

fonctionne sans contrôle bureaucratique<br />

et charge administrative<br />

excessifs. Le financement autonome, la<br />

gestion par les médecins et l’orientation<br />

selon les besoins des patients le rendent<br />

possible. C’est vraiment impressionnant.<br />

Je ne sais pas si une telle chose serait possible<br />

aux Etats-Unis où les médecins<br />

doivent quotidiennement se battre contre<br />

la perte de leur indépendance. Ce n’est<br />

pas un secret qu’aux Etats-Unis, beaucoup<br />

de médecins sont mécontents de<br />

leur travail et préfèrent abandonner la<br />

profession. C’est aussi un fait que l’administration<br />

hospitalière engloutit des<br />

sommes énormes, que le remboursement<br />

des frais par les caisses est abyssal et que<br />

le nouvel Obamacare est une arnaque.<br />

Les médecins américains ne cessent d’en<br />

parler. Je ne vois pas pourquoi la compétence<br />

pour les décisions importantes<br />

concernant durablement les médecins<br />

devrait exclusivement incomber aux administrateurs<br />

et au gouvernement. Cela<br />

explique peut-être pourquoi les médecins<br />

suisses sont souvent plus heureux que<br />

leurs collègues américains. Un petit détail<br />

vient encore compléter le tableau ...<br />

Les médecins suisses ont plus de vacances<br />

et sont mieux payés.<br />

Un environnement<br />

polyglotte<br />

Quatre ans après mon départ de Boston,<br />

la Suisse est devenue ma nouvelle patrie.<br />

Il y a beaucoup de choses que j’apprécie<br />

dans les hôpitaux suisses, sans parler de<br />

la vie en Suisse. Même si en Suisse, l’aspect<br />

financier est aussi important qu’aux<br />

Etats-Unis, même si les sujets tels que les<br />

DRG, la durée de séjour, les forfaits par cas<br />

et la prise en charge des coûts occupent<br />

fortement les médecins suisses, il y a ici<br />

un savoir-vivre qui est plus léger et moins<br />

frénétique qui me plaît beaucoup.<br />

Les conférences cliniques à l’Hôpital cantonal<br />

de Lucerne, mon hôpital, les symposiums<br />

scientifiques dans les hôpitaux<br />

universitaires voisins, les exposés et les<br />

manifestations de formation continue<br />

sont sans aucun doute de niveau international.<br />

Cela est peut-être dû à la mondialisation,<br />

car le monde est plus petit que<br />

jamais et la médecine ne fait pas exception.<br />

J’apprécie aussi le fait que les conférences<br />

médicales soient tenues en anglais,<br />

ce qui est du baume pour mes oreilles.<br />

Maintenant que je suis parvenu à élever<br />

mes connaissances d’allemand à un niveau<br />

me permettant de dicter des lettres,<br />

de m’entretenir avec mes patients et mes<br />

collègues, de tenir des exposés, je constate<br />

que les Suisses sont incroyablement doués<br />

pour les langues et capables de changer de<br />

langue sans problème. Tenir un exposé en<br />

anglais n’est pas seulement salué, ça passe<br />

tout simplement inaperçu.<br />

Une appréciation critique<br />

Les médecins suisses sont plus orientés sur<br />

la pratique que leurs collègues américains.<br />

Ils demandent des analyses sanguines<br />

quand cela semble nécessaire.<br />

Dans les hôpitaux américains, les médecins<br />

ont tendance, probablement en raison<br />

de la gestion électronique du dossier<br />

du patient, de tout régler par un clic de<br />

souris. Un clic ici, un clic là – tout est à<br />

portée de souris. Le médecin ne commande<br />

pas seulement une analyse sanguine,<br />

mais clique sur tous les tests disponibles<br />

dans cette catégorie. Car au final,<br />

c’est quelqu’un d’autre qui paye la facture.<br />

Rien d’étonnant donc que les coûts de la<br />

santé soient tellement élevés aux Etats-<br />

Unis. Un clic et tu commandes tous les<br />

anticorps paranéoplasiques, tous les tests<br />

de coagulation, les tests ADN pour 20 maladies<br />

rares, y compris les tests pour les<br />

maladies qui surviennent avec une probabilité<br />

infime. En Suisse, on procède de<br />

façon plus minutieuse et si l’on veut effectuer<br />

un test sanguin complexe, on demandera<br />

d’abord une garantie de paiement à<br />

la caisse-maladie concernée. J’approuve<br />

totalement cette manière de faire. De plus,<br />

les nouvelles technologies ne sont pas immédiatement<br />

employées sans remettre en<br />

question leur utilité pour le patient. Les<br />

procédés de test cliniques établis jouent<br />

toujours encore un rôle éminent dans les<br />

hôpitaux suisses. Les ultrasons en sont un<br />

exemple: aux Etats-Unis, l’examen par<br />

ultrasons a presque totalement été remplacé<br />

par l’angiographie par tomodensitométrie<br />

ou résonance magnétique, dont<br />

le bénéfice clinique n’est pas avéré.<br />

Rester autonome<br />

Pour conclure, j’aimerais encore mentionner<br />

une chose qui m’a beaucoup impressionné:<br />

l’indépendance et la résilience de<br />

la population âgée en Suisse. Aux Etats-<br />

Unis, il est normal d’envoyer les patients<br />

dans un EMS après un accident vasculaire<br />

cérébral. C’est une décision quasi automatique<br />

que les hôpitaux prennent souvent<br />

trop à la légère, avec l’accord de la famille.<br />

La perte de l’autonomie des patients<br />

semble être approuvée par tout le monde,<br />

souvent sans que l’on ne tienne compte des<br />

besoins et désirs du patient. Vieillir aux<br />

Etats-Unis signifie tomber dans l’anonymat.<br />

Il ne faut pas oublier que les établissements<br />

médico-sociaux aux Etats-Unis<br />

réalisent un chiffre d’affaires annuel de<br />

plusieurs centaines de milliards de dollars.<br />

J’admire que les patients âgés en<br />

Suisse insistent pour rentrer chez eux<br />

après un accident vasculaire cérébral ou<br />

un infarctus, dans leur maison, dans la<br />

maison de leurs ancêtres. Même s’ils<br />

doivent ramper dans la salle de bain ou<br />

mourir chez eux. Ce savoir-vivre a quelque<br />

chose de poétique et d’admirable.<br />

La qualité de vie au<br />

quotidien<br />

Personne n’en souffre si je dîne assis avec<br />

la vue sur les Alpes et dans une assiette en<br />

porcelaine plutôt qu’en carton. A Boston,<br />

j’ingurgitais parfois un repas gras dans<br />

l’ascenseur, sur le chemin d’un patient à<br />

l’autre ou pendant un exposé, tout en luttant<br />

contre le sommeil et en voyant mon<br />

repas asiatique couler sur ma blouse<br />

blanche. Ne pas discuter ou apprendre en<br />

mangeant est bon pour la santé.<br />

Bienvenue dans ma nouvelle maison,<br />

mon nouvel hôpital. <br />

■<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

31


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

La médecine reste essentielle<br />

Quelle importance faut-il accorder aux formations complémentaires pour les médecins? A notre<br />

époque, avec le système de Bologne et le crédo inébranlable de l’apprentissage tout au long de<br />

la vie – certifié par des diplômes, cette question peut sembler provocatrice. Pourtant, il ne faut<br />

remettre en cause ni la valeur de la formation initiale, ni la capacité d’acquérir les connaissances<br />

nécessaires de façon informelle.<br />

Prof. Robert Maurer, ancien médecin-chef du service de pathologie, Stadtspital Triemli Zurich<br />

En écrivant ces lignes, je me demande<br />

comment moi, qui ai acquis il y a 50 ans<br />

le diplôme de médecin, ensuite le titre de<br />

spécialiste et passé mon habilitation et qui<br />

suis finalement devenu médecin-chef<br />

dans un grand hôpital, qui ai assumé ma<br />

tâche d’enseignant et occupé des fonctions<br />

militaires, à une certaine époque, siégé à<br />

la direction de l’hôpital et dirigé une commission<br />

d’éthique cantonale, suis parvenu<br />

à accomplir toutes ces tâches de façon<br />

adéquate sans n’avoir jamais suivi de formation<br />

complémentaire (excepté ma formation<br />

au commandement militaire).<br />

Comment peut-on expliquer cela sans<br />

rougir à une jeune personne qui vise une<br />

carrière médicale? Du moins, à une<br />

époque où la chasse aux crédits et l’apprentissage<br />

tout au long de la vie pour<br />

obtenir différents CAS, MAS et autres abréviations<br />

sont encouragés de façon parfois<br />

quasi sectaire? Je veux y répondre simplement:<br />

il s’agissait et s’agit encore aujourd’hui<br />

de savoir si l’on peut estimer une<br />

personne disposant d’une excellente formation<br />

et des qualités nécessaires capable<br />

d’accomplir une tâche de conduite exigeante<br />

en dehors de ses compétences fondamentales<br />

et d’acquérir le savoir nécessaire<br />

dans un délai raisonnable. C’est essentiel<br />

dans notre Etat qui fait souvent<br />

appel au principe de milice.<br />

Rétrospectivement, on constate que nous<br />

sommes envahis dans notre pays par une<br />

croyance fortement répandue de tout pouvoir<br />

piloter et réaliser. De plus, la confiance<br />

générale dans les compétences professionnelles<br />

et personnelles de celles et ceux qui<br />

prouvent par l’accomplissement d’études<br />

leur compétence décisionnelle et sens des<br />

responsabilités semble s’amenuiser. Il<br />

s’agit vraisemblablement d’une conséquence<br />

de l’universitarisation de la formation<br />

encouragée sous l’influence de<br />

l’étranger et de la dévalorisation relative<br />

des universitaires.<br />

Un conseil pour ceux qui<br />

savent ce qu’ils veulent<br />

Sans aucun doute, il est aujourd’hui plus<br />

difficile de concilier toutes les conditions-cadre<br />

et exigences de la carrière<br />

médicale, déjà par le seul fait de l’évolution<br />

des rôles de l’homme et de la femme.<br />

Faut-il également compléter la longue<br />

formation pré- et postgraduée? Quelle serait<br />

ma réflexion aujourd’hui?<br />

Il est bien sûr judicieux de déterminer très<br />

tôt un objectif de carrière et de travailler<br />

à l’atteindre. Celui qui se fixe déjà au<br />

gymnase l’objectif de devenir professeur<br />

de chirurgie orthopédique combinera la<br />

32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


POINT DE MIRE ▶ TOP UP<br />

formation postgraduée avec une activité<br />

de recherche, passera son habilitation et<br />

s’assurera ainsi les bases nécessaires à sa<br />

carrière académique. Si l’on devait constater<br />

que le profil requis pour exercer la<br />

fonction de chef de service inclut des<br />

connaissances d’économie et de gestion,<br />

il faudrait alors les acquérir de façon ad<br />

hoc, sans qu’un MBA universitaire soit<br />

nécessaire à cela.<br />

Si l’objectif de carrière est de devenir directeur<br />

d’hôpital, c’est-à-dire de combiner<br />

le médical et la gestion, on ne pourra probablement<br />

pas éviter d’étudier les deux<br />

branches et d’acquérir de l’expérience en<br />

médecine et en gestion d’entreprise. Avec<br />

la seule expérience médicale en poche, on<br />

ne devrait probablement pas être en mesure<br />

d’obtenir un poste de directeur d’hôpital,<br />

avec une formation purement économique<br />

par contre oui. Du point de vue<br />

médical, il serait pourtant fort recommandé<br />

de ne pas laisser les directions<br />

d’hôpital aux mains des économistes!<br />

Un conseil pour ceux<br />

qui ne savent pas ce qu’ils<br />

veulent<br />

Mais que faire de la masse des collègues<br />

qui s’intéressent à différentes filières et<br />

options et qui n’opèrent un choix qu’au<br />

cours de leur formation postgraduée suite<br />

aux différentes expériences acquises?<br />

Pour ce groupe, une carrière universitaire<br />

est moins vraisemblable, vu que ces médecins<br />

ont déjà acquis une large expérience<br />

dans leur phase de recherche. Ils<br />

seront par contre très prisés pour travailler<br />

en cabinet ou en clinique, car ils représentent<br />

une médecine globale favorable<br />

aux patients, mais ne pourront généralement<br />

pas participer à de la recherche institutionnalisée.<br />

L’exercice d’une fonction<br />

dirigeante reste toutefois dans le domaine<br />

du possible et pourrait être encouragé par<br />

l’obtention de quelques crédits en gestion<br />

d’entreprise.<br />

A celui qui veut travailler en cabinet, je<br />

recommande de miser au maximum sur<br />

la médecine et de laisser d’autres, p. ex.<br />

une fiduciaire, s’occuper des questions<br />

organisationnelles. Le médecin qui a<br />

réussi à collaborer efficacement avec le<br />

personnel soignant et dont la compétence<br />

professionnelle est reconnue n’aura pas de<br />

difficultés à diriger du personnel de cabinet.<br />

Celui qui voudra par contre dès le début<br />

ouvrir un cabinet de médecine de premier<br />

recours fera bien d’acquérir une formation<br />

médicale la plus large possible, si possible<br />

plus large que les exigences minimales<br />

pour le titre FMH en médecine interne<br />

générale, sans oublier de mettre l’accent<br />

sur l’évolution de la société et des aspects<br />

concernant la santé. En ce qui concerne<br />

la gestion du cabinet, je renvoie à ce que<br />

j’ai dit plus haut.<br />

La marche à travers<br />

les institutions<br />

Pour finir, je souhaite encore rendre attentif<br />

à une particularité de la carrière<br />

médicale: on sera inévitablement sollicité<br />

pour partager ses connaissances médicales<br />

dans différentes commissions, etc. Je<br />

vous encourage à accepter ces tâches.<br />

Pour survivre dans les organes de contrôle<br />

politiques et étatiques, il faut non seulement<br />

avoir une personnalité bien trempée,<br />

mais aussi disposer de connaissances<br />

médico-scientifiques. Les profanes n’en<br />

disposent pas, ce qui accorde au médecin<br />

une position que seuls les juristes peuvent<br />

avoir dans ce genre d’institutions. Mon<br />

expérience personnelle m’a montré qu’en<br />

tant que médecins, nous pouvons avec un<br />

peu de bonne volonté acquérir des<br />

connaissances dans un domaine donné,<br />

p. ex. dans le droit administratif. En revanche,<br />

l’inverse ne s’applique pas aux<br />

juristes! La position et l’activité du médecin<br />

dans un tel organe sont intéressantes<br />

et peuvent aussi apporter une expérience<br />

utile pour le quotidien.<br />

Pour conclure, Avedis Donabedian, médecin<br />

d’origine arménienne et fondateur de<br />

l’analyse et de la mesure de la qualité dans<br />

le système de santé sur lequel se fonde<br />

aujourd’hui encore l’ensemble du mouvement<br />

de la qualité, aurait déclaré à la fin<br />

de sa vie, atteint d’un cancer: «Health care<br />

is a sacred mission, a moral enterprise and<br />

a scientific enterprise but not fundamentally<br />

a commercial one. We are not selling<br />

a product. We do not have a consumer who<br />

understands everything and makes rational<br />

choices- and I include myself here.<br />

Doctors and nurses are stewards of something<br />

precious.» (cit. sel. Ayanian et<br />

Markel; [1])<br />

Cet héritage d’un médecin dont l’œuvre a<br />

été le contrôle rationnel impitoyable de<br />

notre travail, résume l’essentiel du travail<br />

du médecin et du personnel soignant.<br />

Cette manière de voir les choses rejette<br />

aussi la tendance actuelle d’une médecine<br />

pratiquée à outrance selon des critères<br />

économiques et industriels. Pratiquez une<br />

bonne médecine économiquement responsable,<br />

mais ne vous soumettez pas<br />

aveuglément au diktat des comptables.<br />

Compétence économique oui, mais il ne<br />

faut en aucun cas qu’au final, on prenne<br />

pour médecin-chef le porteur d’un MBA<br />

médicalement moins qualifié plutôt qu’un<br />

médecin mieux qualifié sans MBA! N’oubliez<br />

pas que les médecins sont une denrée<br />

rare et qu’ils peuvent peser de tout leur<br />

poids pour déterminer la marche à suivre.<br />

<br />

■<br />

Bibliographie:<br />

1) Ayanian J.Z., Markel H.: Donabedian’s Lasting<br />

Framework for Health Care Quality.<br />

N Engl J Med <strong>2016</strong>; 375: 205–207; July 21,<br />

<strong>2016</strong><br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

33


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES: ACTUALITÉS EN GÉRIATRIE – LA MÉDECINE PALLIATIVE<br />

Maintenir la qualité de vie<br />

jusqu’au bout<br />

La médecine palliative trouve son origine dans l’oncologie. Aujourd’hui, elle s’adresse d’une<br />

manière générale à toutes les personnes gravement malades. Un point essentiel est d’entamer<br />

un traitement à temps en prenant en compte l’entourage. Chez les patients plus âgés, il faut<br />

par ailleurs tenir compte de circonstances particulières telles que les troubles cognitifs et de la<br />

communication, la multimorbidité ou la polymédication.<br />

Professeur Sophie Pautex, Unité de gériatrie et de soins palliatifs communautaires,<br />

Service de médecine de premier recours, Hôpitaux Universitaires de Genève<br />

La population suisse ne cesse de vieillir.<br />

En effet, l’Office fédéral de la santé publique<br />

(OFSP) prévoit que la population<br />

des personnes âgées de 65 ans ou plus sera<br />

de 28% en 2060 vs 17,9% en 2015 1 . Aujourd’hui,<br />

10% seulement des décès survenant<br />

chaque année en Suisse sont soudains<br />

et inattendus. La plupart des personnes<br />

en particulier âgées, meurent des<br />

suites d’une ou plusieurs maladie et après<br />

avoir reçu des soins de plus ou moins<br />

longue durée.<br />

Les soins palliatifs visent à améliorer la<br />

qualité de vie des personnes gravement<br />

malades ou mourantes durant la période<br />

leur restant à vivre. Historiquement, ils<br />

étaient destinés aux patients atteints de<br />

maladies oncologiques en fin de vie. De<br />

nombreuses études récentes montrent que<br />

les patients atteints de maladies chroniques<br />

évolutives non oncologiques,<br />

comme des maladies cardiaques, pulmonaires,<br />

neurologiques ou dégénératives,<br />

ont les mêmes besoins que les patients<br />

cancéreux et devraient pouvoir bénéficier<br />

de cette même approche précocement et<br />

pas seulement à la fin de leur vie 2 . D’autre<br />

part, des études randomisées, menées en<br />

particulier chez des patients atteints d’une<br />

maladie oncologique avancée, ont montré<br />

que les patients qui ont bénéficié de l’introduction<br />

précoce de soins palliatifs ont<br />

une amélioration de la gestion des symptômes,<br />

de leur qualité de vie, de leur satisfaction<br />

et de celle de leurs proches,<br />

ainsi qu’une réduction du taux d’hospitalisations,<br />

de séjours aux soins intensifs et<br />

de visites dans les services d’urgence 3 . Les<br />

résultats de ces études ne doivent pas seulement<br />

nous encourager à développer des<br />

consultations spécialisées de soins palliatifs,<br />

mais ils devraient nous inciter à intégrer<br />

cette approche palliative précocement<br />

dans la prise en charge quotidienne<br />

des patients atteints de multimorbidités<br />

ou avec des besoins complexes. Bien sûr,<br />

ces principes doivent être adaptés aux<br />

patients âgés, vu la difficulté de définir<br />

un pronostic, la prévalence des troubles<br />

de la communication et cognitifs et des<br />

autres syndromes gériatriques, la multimorbidité<br />

et la polymédication dans cette<br />

population.<br />

Identification des patients<br />

Différents repères, destinés aux médecins<br />

de famille, ont été développés en Grande-<br />

Bretagne pour aider dans cette démarche<br />

d’identification. Le premier est formulé<br />

sous forme d’une question intuitive: «Seriez-vous<br />

surpris si ce patient venait à<br />

décéder dans les six ou douze mois à venir?»;<br />

si la réponse est non ou si le patient<br />

ne souhaite qu’une prise en charge palliative<br />

ou présente des besoins de cet<br />

ordre, des instruments comme le Supportive<br />

and Palliative Care Indicators Tool<br />

(SPICT), développé à l’Université<br />

d’Edimbourg, nous donne une liste d’indicateurs<br />

généraux et d’indicateurs cliniques<br />

d’une ou plusieurs pathologies<br />

avancées qui permettent d’identifier les<br />

patients dont l’état de santé risque de s’aggraver<br />

ou qui risquent de décéder 4 . Ces<br />

critères sont un outil utile, qui doit encore<br />

être adapté aux patients âgés atteints de<br />

multimorbidités.<br />

Gestion des symptômes<br />

La gestion adéquate des symptômes est la<br />

pierre angulaire de l’approche palliative.<br />

De nombreuses études ont révélé que les<br />

symptômes comme la douleur, mais aussi<br />

la dyspnée, la perte d’appétit, la fatigue<br />

sont sous-évalués et donc sous-traités avec<br />

tout ce que cela peut signifier pour un<br />

patient en particulier âgé 5 . Une évaluation<br />

régulière des symptômes doit être effectuée<br />

à l’aide d’outils validés, comme l’Edmonton<br />

Symptom Assessment System<br />

(ESAS) 6 . Cette évaluation doit être suivie<br />

d’une anamnèse complète, d’un examen<br />

clinique ciblé et d’examens complémentaires<br />

nécessaires afin que la cause sousjacente,<br />

lorsque cela est possible et jugé<br />

raisonnable, puisse être traitée. En parallèle,<br />

les symptômes doivent être traités de<br />

façon symptomatique de façon adaptée.<br />

Pour prendre juste l’exemple de la douleur,<br />

les principes de l’OMS pour la gestion de<br />

la douleur cancéreuse peuvent être appliqués<br />

aux personnes âgées. Toutefois, les<br />

anti-inflammatoires non stéroïdiens<br />

doivent être utilisés avec une grande prudence<br />

en raison des effets secondaires<br />

potentiels et des doses plus faibles d’opiacés<br />

ne doivent être introduites que chez les<br />

patients jeunes. L’utilisation d’opiacés<br />

avec une courte demi-vie est également<br />

indiquée afin de déterminer le dosage<br />

approprié. <strong>No</strong>us devons porter une attention<br />

particulière aux effets indésirables<br />

tels que la constipation, mais être aussi<br />

attentifs aux signes précurseurs d’un état<br />

confusionnel, afin de rapidement prendre<br />

les mesures adéquates (hydratation,<br />

coanalgésie, rotation d’opiacés). Même si<br />

les antalgiques sont le pilier de la gestion<br />

de la douleur, l’utilisation concomitante<br />

d’autres approches non médicamenteuses<br />

doit être encouragée. Il faut également se<br />

concentrer sur les aspects psychosociaux<br />

et spirituels qui peuvent contribuer aux<br />

symptômes des patients.<br />

34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

Prises de décision<br />

anticipées<br />

La diminution des fonctions cognitives est<br />

un des défis les plus importants que l’on<br />

trouve en médecine gériatrique. Hormis la<br />

problématique des patients atteints de démence<br />

arrivant dans leurs derniers jours<br />

de vie, les patients âgés sont à haut risque<br />

de développer un état confusionnel. Dans<br />

ces situations, des décisions médicales<br />

doivent être prises (arrêt d’une alimentation<br />

artificielle, introduction d’antibiotiques<br />

p. ex.) sans toujours savoir qu’elles<br />

auraient été les préférences ou les choix<br />

des patients. Idéalement, les patients devraient<br />

avoir complétés des directives anticipées,<br />

ou au moins avoir transmis leur<br />

choix à leur médecin traitant et/ou à leurs<br />

proches. Le plan de soins anticipé (advance<br />

care planning) est une discussion<br />

qui devrait avoir lieu entre le patient, ses<br />

proches et les professionnels de la santé<br />

formés aux techniques de communication<br />

et qui devrait aboutir à un plan de<br />

soins avec des objectifs individualisés interprofessionnels<br />

(patient, proches, médecin,<br />

infirmières, physiothérapeutes, ergothérapeutes,<br />

psychologues, assistantes<br />

sociales, etc.). C’est un processus qui devrait<br />

permettre aux patients de développer<br />

leur aptitude à parler de leurs souhaits, de<br />

clarifier la compréhension de leur maladie<br />

et des options thérapeutiques, pour que<br />

leurs valeurs et croyances soient intégrées<br />

dans le projet thérapeutique. Quelquefois,<br />

ce plan de soins partagé peut découler sur<br />

des directives anticipées.<br />

Conclusion<br />

Comme souvent évoqué, la médecine a fait<br />

d’immenses progrès au cours des dernières<br />

décennies, néanmoins la prévalence<br />

de la mort reste de 100%. Les professionnels<br />

de la santé doivent donc partager<br />

leurs compétences entre médecine palliative<br />

et gériatrique, mais aussi leurs expériences,<br />

afin de continuer à améliorer la<br />

prise en charge des patients en situation<br />

palliative dans les différents lieux de vie<br />

et de soins. Les maisons de retraite sont un<br />

des lieux privilégiés.<br />

Résumé<br />

La médecine interne générale, la médecine<br />

palliative et gériatrique doivent poursuivre<br />

une étroite collaboration afin<br />

d’améliorer la qualité de vie des personnes<br />

âgées atteintes d’une maladie évolutive<br />

avancée.<br />

Pour ces personnes, les professionnels de<br />

la santé doivent avoir une approche plutôt<br />

basée sur les symptômes présentés par les<br />

patients que sur les maladies.<br />

Les directives avancées, ou dans tous les<br />

cas un projet de soins anticipé ou la nomination<br />

d’un représentant thérapeutique<br />

doivent être activement promus en particulier<br />

chez les patients âgés en raison du<br />

risque réel d’atteinte cognitive. ■<br />

Références:<br />

1. collectif O. Stratégies nationales en matière<br />

de soins palliatifs 2013–2015. 2012.<br />

2. Kelley AS, Morrison RS. Palliative Care for<br />

the Seriously Ill. N Engl J Med 2015; 373:<br />

747–55.<br />

3. Gomes B, Calanzani N, Curiale V, McCrone<br />

P, Higginson IJ. Effectiveness and cost-effectiveness<br />

of home palliative care services for<br />

adults with advanced illness and their caregivers.<br />

Cochrane Database Syst Rev 2013; 6:<br />

CD007760.<br />

4. Supportive & Palliative Care Indicators Tool<br />

(SPICT); www.spict.org.uk/the-spict/<br />

spict-fr/. accessed 12.2.2026.<br />

5. Tranmer JE, Heyland D, Dudgeon D, Groll D,<br />

Squires-Graham M, Coulson K. Measuring<br />

the symptom experience of seriously ill cancer<br />

and noncancer hospitalized patients near<br />

the end of life with the memorial symptom<br />

assessment scale. J Pain Symptom Manage<br />

2003; 25: 420–9.<br />

6. Bruera E, Kuehn N, Miller MJ, Selmser P,<br />

Macmillan K. The Edmonton Symptom Assessment<br />

System (ESAS): a simple method<br />

for the assessment of palliative care patients.<br />

J Palliat Care 1991; 7: 6–9.<br />

7. El Nawawi NM, Balboni MJ, Balboni TA.<br />

Palliative care and spiritual care: the crucial<br />

role of spiritual care in the care of patients<br />

with advanced illness. Current opinion in<br />

supportive and palliative care 2012; 6: 269–<br />

74.<br />

8. Balboni TA, Vanderwerker LC, Block SD, et<br />

al. Religiousness and spiritual support<br />

among advanced cancer patients and associations<br />

with end-of-life treatment preferences<br />

and quality of life. J Clin Oncol 2007;<br />

25: 555–60.<br />

9. Pautex S, Herrmann FR, Zulian GB. Role of<br />

advance directives in palliative care units: a<br />

prospective study. Palliative medicine 2008;<br />

22: 835–41.<br />

10. Adelman RD, Tmanova LL, Delgado D, Dion<br />

S, Lachs MS. Caregiver burden: a clinical<br />

review. JAMA 2014; 311: 1052–60.<br />

Soutien des proches<br />

Dans la majorité des situations, la souffrance<br />

de la famille ou des proches fait<br />

partie des préoccupations du patient luimême<br />

et contribue aux symptômes psychiques,<br />

et d’autre part, le soutien des<br />

proches aidants favorise la réussite des<br />

projets souhaités du patient, telle qu’une<br />

fin de vie à domicile par exemple. Des<br />

outils de détection ou d’évaluation de la<br />

charge des proches sont disponibles, telle<br />

que l’échelle de Zarit ou inventaire du<br />

Fardeau, et l’échelle Caregiver Reaction<br />

assessment (CRA) 7 .<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

35


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «THERAPEUTISCHEN UMSCHAU»*<br />

Demenz vom Alzheimer-Typ:<br />

Nicht-medikamentöse<br />

und medikamentöse Therapie<br />

Die nicht-pharmakologische und pharmakologische symptomatische Therapie der Alzheimer-<br />

Demenz ist lediglich ein Bestandteil im multifaktoriellen Management bei Alzheimererkrankung.<br />

Nichtmedikamentöse Ansätze zeigen marginale bis nicht nachweisbar kognitive Effekte, sind aber<br />

wirksam bei Verhaltensstörungen, psychiatrischen Symptomen und Betreuerbelastung. Bei der<br />

pharmakologischen Therapie gilt es, eine vorhandene Polymedikation soweit wie möglich zu reduzieren<br />

und potentiell schädliche Substanzen (Priscus-Liste) abzusetzen. Zum heutigen Zeitpunkt gibt<br />

es keine rationalen Gründe, die heute zur Verfügung stehenden symptomatisch wirkenden Antidementiva<br />

(Cholinesterasehemmer, Memantine und Ginkgo Extrakt EGb761 © ) nicht einzusetzen. Bei<br />

klinisch relativ gering ausfallenden Sofortwirkungen bei Therapiebeginn stehen vor allem Vorteile<br />

im Langzeitverlauf (um Jahre verzögerte Institutionalisierung, signifikant weniger Verhaltensstörungen)<br />

im Vordergrund. International ist heute die Kombination von Cholinesterasehemmer<br />

und Memantin im zugelassenen Bereich sowie eine Ginkgo Biloba-Begleittherapie State of the Art<br />

der Alzheimer-Demenz-Therapie. Die Kombination von Cholinesterasehemmer und Memantin ist in<br />

der Schweiz off-label mässig möglich, wird jedoch infolge einer bestehenden Limitation von der<br />

Grundversicherung nicht automatisch übernommen.<br />

Reto W. Kressig, Felix Platter-Spital, Universitäre Altersmedizin, Basel<br />

Einleitung<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Therapeutischen<br />

Umschau» (2015; 72 (4): 233-238). VSAO-Mitglieder<br />

können die «Therapeutische Umschau» zu<br />

äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Das effiziente Management bei Alzheimer-Erkrankung<br />

ist multifaktoriell. Dabei<br />

spielen die frühzeitige Diagnose,<br />

adäquates Assessment, Stadien Zuteilung<br />

und die stete individuelle Ausrichtung und<br />

Anpassung aller therapeutischen Massnahmen<br />

an Patienten, deren Lebensbedingungen<br />

und ihre Betreuer eine wichtige<br />

Rolle! Die multifaktorielle Therapie<br />

umfasst medikamentöse und nicht-medikamentöse<br />

Interventionen. Der Krankheitsverlauf<br />

ist entscheidend abhängig von<br />

Betreuern und Angehörigen, weshalb im<br />

erfolgreichen Krankheitsmanagement<br />

entsprechende Massnahmen dazugehören<br />

(Abb. 1, [1]). Die in der Folge präsentierte<br />

Zusammenfassung konzentriert sich auf<br />

die aktuell in der Klinik verfügbaren<br />

nichtmedikamentösen und medikamentösen<br />

sym ptomatischen Therapieansätze<br />

bei Alzheimer-Demenz.<br />

Nicht-medikamentöse<br />

Therapieansätze<br />

bei Demenzerkrankung<br />

Neueste wissenschaftliche Arbeiten haben<br />

Daten der Cochrane Review aus 2012 [2]<br />

bestätigt, dass nicht-phar makologische<br />

Therapien wie kognitives Training, verhaltenstherapeutische<br />

oder selbstwertstützende<br />

Interventionen die Stimmung, das<br />

Verhalten und die Alltagsfunktionen der<br />

demenzkranken Person zu verbessern<br />

vermögen. Anlässlich der Internationalen<br />

Konferenz der Amerikanischen Alzheimer-Assoziation<br />

im Juli 2014 in Kopenhagen<br />

(AAIC ® 2014) wurden die präliminären<br />

Ergebnisse einer zweijährigen klinischen<br />

präventiven Demenz-Interventionsstudie<br />

aus Finnland vor gestellt, die<br />

«Finnish Geriatric Intervention Study to<br />

Prevent Cognitive Impairment and Disability»<br />

(sogenannte «FINGER Study» [3]).<br />

In dieser Studie von 1260 älteren Erwachsenen<br />

mit erhöhtem Risiko für kognitive<br />

Störungen und Alzheimer-Erkrankung<br />

wurde gezeigt, dass regelmässige körperliche<br />

Aktivität, Ernährungsberatung, kognitives<br />

Training sowie soziale Aktivitäten<br />

und eine optimale Kontrolle der kardiovaskulären<br />

Risikofaktoren zu einer deutlich<br />

besseren kognitiven Leistungsfähigkeit<br />

geführt hatte, sowohl insgesamt als<br />

auch bei der Untersuchung einzelner<br />

Exekutivfunktionen, wie zum Beispiel die<br />

Planungsfähigkeit sowie die neurokognitive<br />

Steuerung motorischer Bewegungen.<br />

Auch in früheren Studien, wie zum Beispiel<br />

die 2013 publizierte Finalex-Studie<br />

[4], wurde bereits gezeigt, dass ein regelmässiges<br />

körperliches Trainingsprogramm<br />

längerfristig von Vorteil auf das<br />

Alltagsfunktionieren von Patienten mit<br />

Demenz ist, ohne dafür die Gesamtkosten<br />

zu erhöhen oder Nebenwirkungen herbeizuführen.<br />

Auch ganz einfache Massnahmen<br />

wie eine einmal wöchentliche<br />

biographisch orientierte Aktivierung während<br />

10 Monaten brachte eine signifikante<br />

Apathie-Verminderung bei Demenzpatienten<br />

im Heim, verglichen mit einer<br />

Kontrollgruppe [5]. Ebenso konnte kürzlich<br />

gezeigt werden, dass sowohl Kochaktivitäten<br />

wie auch Musizieren zu positiven<br />

Veränderungen im emotionalen Zustand<br />

der Demenzpatienten führten, den Schwe-<br />

36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

Abbildung 1: Multifaktorielles Management bei Alzheimer-Erkrankung<br />

Reference 1. Atri A. Effective pharmacological management<br />

of Alzheimer's Disease.<br />

Am J Manag Care. 2011; 17(suppl 13): S 346 – S 355<br />

Bei der pharmakologischen Therapie gilt<br />

es initial, eine vorhandene Polymedikation<br />

soweit wie möglich zu reduzieren und<br />

potentiell schädliche (PRISCUS-Liste)<br />

Substanzen abzusetzen. Für die Alzheimer-Erkrankung<br />

zugelassene und krankheitsspezifische<br />

Moleküle sind (seit Jahren)<br />

die Cholines terase inhibitoren Donepezil,<br />

Galantamin, Rivastigmin, sowie<br />

der NMDA Antagonist Memantin. Beide<br />

Wirkungsgruppen haben auf die von den<br />

regulato rischen Behörden festgelegten<br />

resp. für die Zulassung geforderten Endpunkte<br />

(ADASCog) signifikante Wirkungen<br />

gezeigt. Cholinesterasehemmer sind<br />

in der Schweiz zugelassen einsetzbar in<br />

einem MMSE-Bereich von 10 – 30, Memantin<br />

ist zugelassen verschreibbar bei<br />

MMSE 3 – 19.<br />

Ginkgo Biloba (EGb761 Extrakt) hat gemäss<br />

neuesten Interventionsstudien und<br />

Metaanalysen [9] eine mit den klassischen<br />

Antidementiva (siehe oben) vergleichbare<br />

symptomatische Therapiewirkung<br />

bei Alzheimer-Demenz und ist in<br />

der Schweiz für alle Krankheitsstadien<br />

zugelassen und kassenpflichtig.<br />

Nicht-krankheitsspezifische, jedoch bei<br />

demenzassoziierten Symptomen oft zum<br />

Einsatz kommende Medikamente sind<br />

Antidepressiva und Antipsychotika. Hier<br />

werden SSRI's re spektive atypische Neuroleptika<br />

klar bevorzugt [10].<br />

Andere, oft bei Demenz oder auch prophylaktisch<br />

eingenommene Moleküle mit<br />

pharmakologischer Wirkung sind zerebrovaskuläre<br />

Agentien, Antioxi dantien,<br />

Statine, Entzündungs hemmer, Vitamine<br />

(B/C/D/E), Antiepilep tika, Fischöle/Omega-3-Fettsäuren,<br />

Hormone, «<strong>No</strong>otropika».<br />

Trotz möglicher positiver Wirkungen hat<br />

keines dieser Moleküle einen aufgrund<br />

grosser prospektiv randomisiert-kontrollierter<br />

Alzheimerstudien nachgewiesenen<br />

therapeutischen Effekt.<br />

regrad ihrer Verhaltensstörungen verminderten<br />

und auch die Belastung des Pflegepersonals<br />

reduzierten [6, 7].<br />

Zwei Drittel aller Demenzkranken werden<br />

zu Hause von ihren Familienangehörigen<br />

betreut. Ungefähr 40 % der betreuenden<br />

Familienangehörigen leiden an Depression<br />

oder Anspannung. Kollegen der College-London-Universität<br />

berichteten kürzlich<br />

[8] von einer standarisierten Manualbasierten<br />

psychologischen Intervention<br />

für betreuende Familienmitglieder durch<br />

Psychologiestudenten. Das START-Programm<br />

(START: STrAtegies for RelaTives)<br />

beinhaltete Wissensvermittlung zu Demenz,<br />

zu Betreuerstress und zu möglichen<br />

Quellen der emotionalen Unterstützung.<br />

Ebenso wurden Techniken zum<br />

Umgang mit herausforderndem Verhalten,<br />

zur Umkehr von negativem Denken,<br />

zur Erhöhung der Krankheitsakzeptanz<br />

sowie zur Selbstsicherheit, Relaxation,<br />

Zukunftsplanung und Förderung von genüsslichen<br />

Aktivitäten vermittelt. In einem<br />

randomisiert-kontrollierten Design<br />

wurden 260 betreuende Familienmitglieder<br />

in die aus 8 Interventions-Sessionen<br />

über 2 bis 4 Monate dauernde Interventions<br />

studie eingeschlossen. Nach 16 resp.<br />

24 Monaten zeigte die Interventionsgruppe<br />

signifikant bessere Resul tate hinsichtlich<br />

Messungen von Depression, Anspannung<br />

und Betreuungskosten. Schlussfolgernd<br />

wird geschlossen, dass das START-<br />

Programm betreuende Familienmitglieder<br />

unterstützen kann, länger und besser für<br />

ihre Demenzkranken in der Familie zu<br />

sorgen, aber auch deren Institutionalisierung<br />

hinauszögern und zusätzliche Betreuungskosten<br />

einzusparen vermag.<br />

Symptomatische<br />

pharmakolo gische<br />

Therapien bei<br />

Alzheimer-Erkrankung<br />

Verwendung der klassischen<br />

symptomatischen<br />

Andidementiva: Update<br />

und praktische Hinweise<br />

Präambel<br />

Im Gegensatz zu anderen Ländern wie<br />

Finnland, Spanien oder Griechenland<br />

mit Behandlungsquoten um 80 – 100 %<br />

werden in der Schweiz nur rund ein Drittel<br />

aller Demenzkranken mit Antidementiva<br />

behandelt. Die Gründe dafür sind<br />

schwierig oder nur z. T. nachvollziehbar.<br />

Die Demenzdiagnose wird in der Schweiz<br />

nur bei rund der Hälfte der Demenzkranken<br />

gestellt. Häufig werden typische Demenzsymptome<br />

dem normalen Alterungsprozess<br />

zugeschrieben oder wegen<br />

der angeblichen Futilität bei fehlenden<br />

kurativen Thera pieansätzen nicht weiter<br />

abgeklärt. Es bleibt zu hoffen, dass die im<br />

<strong>No</strong> vember 2013 vom Schweizerischen<br />

Bundesamt für Gesundheit und der<br />

Schweizerischen kantonalen Gesundheitsdirektorenkonferenz<br />

herausgegebene<br />

nationale Demenz-Strategie<br />

2014 – 2017 eine neue Sensibilisierung in<br />

der Demenzthematik bewirkt.<br />

Die initial hohen Therapie-Kosten sind<br />

mittlerweile nach mehreren deutlichen<br />

Preisreduktionen sowie aufgrund des<br />

mittlerweile abgelaufenen Medikamentenschutzes<br />

bei allen klassischen Antidementiva<br />

derart nach unten korrigiert<br />

worden, dass dies wohl kaum mehr als<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

37


PERSPECTIVES<br />

Abbildung 2: Aktueller Einsatz der Antidementiva in Anpassung an das Krankheitsstadium<br />

Grund einer Nichtbehandlung aufgeführt<br />

werden kann.<br />

Die im Kurzverlauf (meiste Studien mit<br />

24 Wochen Dauer) nach begon nener Antidementiva-Therapie<br />

gesehenen geringen,<br />

klinisch kaum sichtbaren Verbesserungen<br />

sind mittlerweile dank deutlich<br />

aussagekräftigeren grossen retrospektiven<br />

Patientenregisteranalysen [11, 12] ergänzt<br />

worden, die die Langzeitvorteile einer über<br />

mehrere Jahre durchgeführten medikamentösen<br />

antidementiven Therapie eindrücklich<br />

sichtbar machen: Anti dementiv<br />

behandelte Demenzkranke werden deutlich<br />

weniger oder signi fikant später in<br />

Pflegeheime einge wiesen und haben deutlich<br />

weniger Verhaltensstörungen (siehe<br />

auch «Kombinationstherapie»). Die retrospektiven<br />

Analysen zeigten ebenfalls, dass<br />

es keine Assoziation zwischen Therapie<br />

und Lebensdauer gibt, d. h. die Antidementiva<br />

bewirken keine Lebensverlängerung.<br />

Die klassischen Antidementiva (Cholinesterasehemmer,<br />

Memantine und Ginkgo<br />

Extrakt EGb761) werden angepasst ans<br />

Krankheitsstadium eingesetzt (Abb. 2)<br />

und verbessern den symptomatischen Verlauf<br />

der Krankheit. Sie stehen im Gegensatz<br />

oder in Ergänzung zu kurativen<br />

krankheitsmodifizierenden Therapieforschungsansätzen,<br />

die zurzeit erst getestet<br />

werden.<br />

Cholinesterasehemmer<br />

Cholinesterasehemmer sind in der<br />

Schweiz zugelassen einsetzbar in einem<br />

MMSE-Bereich von 10 – 30 und sind die<br />

klassische Behandlung bei Frühstadien<br />

der Alzheimerdemenz. Neben den neuropsychologisch<br />

messbaren Verbesserungen<br />

sind es v. a. auch psychiatrische Minus-<br />

Symptome (wie Apathie), die positiv beeinflusst<br />

werden [10].<br />

Cholinesterasehemmer haben eine strenge<br />

Dosis-Wirkungsbeziehung und müssen<br />

zur optimalen Wirkungsentfaltung<br />

schrittweise auf die maximale Dosis auftitriert<br />

werden. In der Schweiz liegt die<br />

täglich zugelassene Tagesdosis bei 10 mg.<br />

In <strong>No</strong>rdamerika ist neben 10 mg Donezepil<br />

eine Maximaldosis von 23 mg pro Tag<br />

auf dem Markt, gestützt auf Daten, die im<br />

Vergleich zu 10 mg/Tag zusätzliche Verbesserungen<br />

mentaler Funktionen zeigten.<br />

Allerdings waren die (vor allem zu<br />

Beginn der Dosiserhöhung) auftretenden<br />

gastrointestinalen Nebenwirkungen deutlich<br />

häufiger. Eine Einführung resp. offizielle<br />

Zulassung in Europa und der<br />

Schweiz ist von der Firma Pfizer nicht<br />

geplant. Basiert auf ähnlich positiven Resultaten<br />

bei höherer Rivastigmin-Dosierung<br />

(OPTIMA-Studie [13]) wurde die<br />

bisherig erhältliche Erhaltungsdosis des<br />

Rivastigmin-10 Patches (NOVARTIS) 2013<br />

mit einer zusätzlichen höheren Dosierung<br />

(Rivastigmin-15 Patch) ergänzt. Um die<br />

Dosiserhöhung vornehmen zu können,<br />

muss der Patient mindestens während<br />

6 Monaten mit Rivastigmin Patch 10 behandelt<br />

sein und kognitiv eine klinische<br />

Verschlechterung zeigen. Auch hier gilt es,<br />

allfällige v. a. gastrointestinale Nebenwirkungen<br />

sorgfältig zu monitori sieren. Häufig<br />

treten diese nur zu Be ginn der Erhöhung<br />

auf und klingen dann spontan<br />

wieder ab. Dennoch müssen (bei Demenz<br />

allgemein) er nährungsspezifische Massnahmen<br />

mit nährstoffverdichteter Nahrung<br />

(meist nur mit Supplementen möglich)<br />

getroffen werden, um einer Malnutrition<br />

mit all ihren Konsequenzen rechtzeitig<br />

vorzubeugen.<br />

Neben den gastrointestinalen Nebenwirkungen<br />

muss bei der Verschreibung von<br />

Cholinesterasehemmern auch die seltene<br />

potentiell bradykardisierende Wirkung<br />

(rund 10 % Reduktion der Herzruhefrequenz)<br />

beachtet werden. Eine klinische<br />

Kontrolle sowie die Durchführung eines<br />

Kontroll-EKG's nach rund 2 Wochen Therapie<br />

mit einem Cholinesterasehemmer<br />

bei vorbestehender Bradykardie ist empfehlenswert.<br />

Bei kardialen Problemen<br />

unter Cholinesterasehemmer ist Memantin<br />

als Alternative (auch bei MMSE über<br />

19) möglich. Eine allfällige Verschlechterung<br />

einer bestehenden Urininkontinenz<br />

unter neu begonnener Cholinesterasehemmertherapie<br />

ist eine andere mögliche<br />

(seltene) Nebenwirkung von Cholinesterasehemmern.<br />

Eine sorgfältige Monitorisierung<br />

der Urininkontinenz sowie ein<br />

sorgfältiges Abschätzen der Pros und Cons<br />

der Cholinesterasehemmertherapie resp.<br />

eine Umstellung auf Memantin können<br />

hier ein Lösungsansatz sein.<br />

Memantin<br />

Memantin ist in der Schweiz zugelassen<br />

verschreibbar bei MMSE 3 – 19 und<br />

kommt deshalb v. a. ab mittelschweren<br />

Stadien zum Einsatz. Neben klassischen<br />

neuropsychologischen Verbesserungen<br />

hat es eine gut dokumentierte Wirkung<br />

bei psychiatrischen Plus-Symptomen<br />

(Agitation, Aggression) [10]. Solche Symptome<br />

verbessern sich unter längerfristiger<br />

Therapie mit Memantin und treten<br />

unter Memantin signifikant weniger neu<br />

auf.<br />

Memantin hat (wie die Cholinesterasehemmer)<br />

eine strenge Dosis-Wirkung<br />

Abhängigkeit, so dass auch hier (nach<br />

entsprechender Eintitrierung) nur mit der<br />

38 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

Bereich zwischen 10 und 20 off-label<br />

mässig möglich ist, von der Grundversicherung<br />

jedoch nicht finanziert werden<br />

muss. Bei Zusatzver sicherten wird die<br />

Kombination meist von der Versicherung<br />

übernommen. Ist dies nicht der Fall, gehen<br />

die Kosten (jährlich rund CHF 800.–<br />

) zulasten des Patienten.<br />

Mittlerweile gibt es vier prospektive kontrolliert-randomisierte<br />

Studien zur Kombinationstherapie<br />

[14 – 17], drei davon<br />

waren positiv (überlegene Wirkung der<br />

Kombination Cholinesterasehemmer/<br />

Memantin im Vergleich zu Cholinesterasehemmer-Monotherapie),<br />

eine war<br />

negativ. Die staatlich subventionierte englische<br />

Negativstudie (obwohl im N Engl J<br />

Med publiziert) ist unter Experten höchst<br />

umstritten. Nach einer ursprünglich berechneten<br />

Teilnehmerzahl von 800 wurde<br />

diese bei schwierigen Einschlusskriterien<br />

auf 430 korrigiert; effektiv eingeschlossen<br />

wurden lediglich 295. Davon schieden<br />

76 % der Teilnehmer frühzeitig aus der<br />

Studie aus. Der frühzeitige Studienaustritt<br />

war signifikant höher bei Patienten, die<br />

anstelle von Memantin Placebo bekamen.<br />

In den 30 ersten Studientagen schnitten<br />

unter Kombinationstherapie stehende Patienten<br />

in allen Belangen signifikant besser<br />

ab; der diesbezügliche Zusatzeffekt der<br />

Kombination zur Monotherapie korrigierte<br />

sich im Laufe des Jahres (mit allen<br />

Drop-outs) langsam gegen Null, so dass<br />

die Autoren auf keinen zusätzlichen Vorteil<br />

der Kombination schlossen.<br />

Retrospektive Analysen [11, 12] in Alzheimer-Patientenkohorten<br />

mit verschiedenen<br />

antidementiven Therapien (keine/<br />

Monotherapie mit Cholinesterasehemmer/Kombinationstherapie<br />

(Cholinesterasehemmer<br />

+ Memantin) zeigten, dass<br />

Patienten unter Kombinationstherapie<br />

3 – 7 mal weniger in ein Pflegeheim eingewiesen<br />

werden mussten als Patienten<br />

unter Monotherapie (Abb. 3, Kaplan-<br />

Meier Analyse für Pflegeheimeintritte und<br />

verschiedene antidementive Therapieansätze).<br />

Dabei fand sich keine Assoziation<br />

zwischen Medikation und Lebensdauer,<br />

womit die Sicherheit besteht, dass mit einer<br />

antidementiven Therapie keine Lebensverlängerung<br />

bewirkt wird.<br />

Abbildung 3: Verzögerter Heimeintritt durch Memantine in Kombination mit<br />

Cholinesterasehemmern (ChEIs) (N= 949 Patienten mit Alzheimer-Demenz)<br />

Maximaldosis von 20 mg/Tag ein maximaler<br />

Therapie-Benefit eintritt.<br />

Memantin ist in der Regel sehr gut verträglich.<br />

In der Zulassungsstudie traten<br />

mehr Nebenwirkungen bei der Placebo-<br />

Gruppe auf als bei der Verum-Gruppe.<br />

Trotzdem muss bei neu auftretenden und<br />

mit dem Memantin-Therapie beginn assoziierbaren<br />

Symptomen an eine Nebenwirkung<br />

gedacht werden.<br />

CAVE: Das (auch nur vorübergehende)<br />

Absetzen von Antidementiva führt zu einer<br />

irreversiblen kognitiven Verschlechterung,<br />

die auch nach Therapiewiederaufnahme<br />

nicht rückgängig gemacht werden kann.<br />

Die Patienten und deren Betreuer müssen<br />

diesbezüglich unbedingt aufgeklärt werden,<br />

um auch bereits kurze Therapieunterbrüche<br />

(z. B. «Vergessene» Medikamente<br />

in den Ferien) wenn immer möglich<br />

zu vermeiden.<br />

Kombinationstherapie: Kombination<br />

von Cholinesterase hemmern<br />

mit Memantin<br />

Angesichts der verschiedenen Wirkmechanismen<br />

von Cholinesterase hemmern und<br />

Memantin wird deren Kombination zur<br />

Wirkungsverstärkung bereits in vielen<br />

Ländern (Europa und Amerika) praktiziert<br />

und ist dort entsprechend von den<br />

regulatorischen Behörden zugelassen und<br />

auch kassenpflichtig. Das Schweizerische<br />

Bundesamt für Gesundheit (BAG) hat einen<br />

diesbezüglichen Antrag im Jahr 2012<br />

aufgrund nicht ausreichender wissenschaftlicher<br />

Evidenz abgelehnt. Dies bedeutet,<br />

dass die Kombination im MMSE<br />

Ginkgo Biloba<br />

Gemäss einer kürzlich veröffentlichten<br />

Metaanalyse [9] von sieben randomisierten<br />

placebo-kontrollierten Doppelblindstudien<br />

mit insgesamt 2625 Demenzpatienten<br />

zeigte der Ginkgo Biloba<br />

Extrakt EGb761 © signifikante Effekte in<br />

Kognition, ADL und globaler Beurteilung<br />

bei insgesamt guter Verträglichkeit. Insbesondere<br />

wurde kein erhöhtes Blutungsrisiko<br />

gegenüber Placebo gefunden, was<br />

diesbezügliche ältere Fallberichte aus der<br />

Literatur entkräftet. Für die gezeigte Wirkung<br />

muss die tägliche Dosis 240 mg<br />

betragen, die einmal täglich oder aufgeteilt<br />

auf eine morgendliche und abendliche<br />

Verabreichung eingenommen werden<br />

soll.<br />

■<br />

Korrespondenzadresse<br />

Prof. Dr. med. Reto W. Kressig<br />

Chefarzt Universitäre<br />

Altersmedizin Basel<br />

Felix Platter-Spital<br />

Burgfelderstrasse 101<br />

4012 Basel<br />

RetoW.Kressig@fps-basel.ch<br />

Literatur<br />

1. Atri A. Effective pharmacological management<br />

of Alzheimer's disease. Am J Manag<br />

Care 2011; 17 Suppl 13: S 346 – 55.<br />

2. Woods B, Aguirre E, Spector AE, Orrell M.<br />

Cognitive stimulation to improve cognitive<br />

functioning in people with dementia.<br />

Cochrane Database Syst Rev 2012; 2:<br />

CD005562.<br />

3. Kivipelto M, Solomon A, Ahtiluoto S, Ngandu<br />

T, Lehtisalo J, Antikainen R, Bäckman L,<br />

Hänninen T, Jula A, Laatikainen T, Lindström<br />

J, Mangialasche F, Nissinen A, Paajanen<br />

T, Pajala S, Peltonen M, Rauramaa R,<br />

Stigsdotter-Neely A, Strandberg T, Tuomilehto<br />

J, Soininen H. The Finnish Geriatric Intervention<br />

Study to Prevent Cognitive Im-<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

39


PERSPECTIVES<br />

Alzheimer's dementia:<br />

non-pharmacologic and<br />

pharma cologic treatment<br />

options in 2015<br />

The optimal management of Alzheimer's disease (AD)<br />

involves a close alliance with AD caregivers and requires<br />

early diagnosis, multimodal management, including<br />

non-drug and drug interventions, and multispecialty<br />

care. <strong>No</strong>n-pharmacological approaches such as cognitive<br />

stimulation programs mostly benefit behavior and<br />

psychiatric symptoms in dementia patients. Pharmacologic<br />

management of AD consists of eliminating therapeutic<br />

redundancies and potentially deleterious medications<br />

(Beers Criteria). A pharmacologic foundation of<br />

Ginkgo Biloba and combination therapy with a cholinesterase<br />

inhibitor and memantine reduces decline in cognition<br />

and function, decreases and/or delays the emergence<br />

and impact of neuropsychiatric symptoms, postpones<br />

institutionalization, and works best when appropriately<br />

instituted early and maintained. Despite an<br />

existing reimbursement limitation by the health-insurance<br />

system in Switzerland, the combination of cholinesterase<br />

inhibitor and memantine is possible within the<br />

admitted MMSE ranges.<br />

pairment and Disability (FINGER): study<br />

design and progress. Alzheimers Dement<br />

2013; 9: 657 – 65.<br />

4. Pitkälä KH, Pöysti MM, Laakkonen ML, Tilvis<br />

RS, Savikko N, Kautiainen H, Strandberg<br />

TE. Effects of the Finnish Alzheimer disease<br />

exercise trial (FINALEX): a randomized controlled<br />

trial. JAMA Intern Med 2013; 173:<br />

894 – 901.<br />

5. Treusch Y, Majic T, Page J, Gutzmann H,<br />

Heinz A, Rapp MA. Apathy in nursing home<br />

residents with dementia: Results from a cluster-randomized<br />

controlled trial. Eur Psychiatry<br />

2014. pii: S0924-933800022-4. [Epub<br />

ahead of print].<br />

6. Narme P, Clément S, Ehrlé N, Schiaratura L,<br />

Vachez S, Courtaigne B, Munsch F, Samson<br />

S. Efficacy of musical interventions in dementia:<br />

evidence from a randomized controlled<br />

trial. J Alzheimer Dis 2014; 38:<br />

359 – 69.<br />

7. Ueda T, Suzukamo Y, Sato M, Izumi S. Effects<br />

of music therapy on behavioral and<br />

psychological symptoms of dementia: a systematic<br />

review and meta-analysis. Ageing<br />

Res Rev 2013; 12: 628 – 41.<br />

8. Livingston G, Barber J, Rapaport P, Knapp M,<br />

Griffin M, Romeo R, King D, Livingston D,<br />

Lewis-Holmes E, Mummery C, Walker Z, Hoe<br />

J, Cooper C. START (STrAtegies for RelaTives)<br />

study: a pragmatic randomised controlled<br />

trial to determine the clinical effectiveness<br />

and cost-effectiveness of a manual-based<br />

coping strategy programme in promoting<br />

the mental health of carers of people with<br />

dementia. Health Technol Assess 2014; 18:<br />

1 – 242.<br />

9. Gauthier S, Schlaefke S. Efficacy and tolerability<br />

of Ginkgo biloba extract EGb 761 ® in<br />

dementia: a systematic review and meta-analysis<br />

of randomized placebo-controlled<br />

trials. Clinical Interventions in Aging<br />

2014; 9: 2065 – 77.<br />

10. Savaskan E, Bopp-Kistler I, Buerge M, Fischlin<br />

R, Georgescu D, Giardini U, Hatzinger<br />

M, Hemmeter U, Justiniano I, Kressig RW,<br />

Monsch A, Mosimann UP, Mueri R, Munk A,<br />

Popp J, Schmid R, Wollmer MA. Recommendations<br />

for diagnosis and therapy of behavioral<br />

and psychological symptoms in dementia<br />

(BPSD)]. Praxis (Bern 1994) 2014; 103:<br />

135 – 48.<br />

11. Lopez OL, Becker JT, Wahed AS, Saxton J,<br />

Sweet RA, Wolk DA, Klunk W, Dekosky ST.<br />

Long-term effects of the concomitant use of<br />

memantine with cholinesterase inhibition<br />

in Alzheimer disease. J Neurol Neurosurg<br />

Psychiatry 2009; 80: 600 – 7.<br />

12. Atri A, Molinuevo JL, Lemming O, Wirth Y,<br />

Pulte I, Wilkinson D. Memantine in patients<br />

with Alzheimer's disease receiving donepezil:<br />

new analyses of efficacy and safety for<br />

combination therapy. Alzheimers Res Ther<br />

2013; 5: 6.<br />

13. Cummings J, Froelich L, Black SE, Bakchine<br />

S, Bellelli G, Molinuevo JL, Kressig RW,<br />

Downs P, Caputo A, Strohmaier C. Randomized,<br />

double-blind, parallel-group, 48-<br />

week study for efficacy and safety of a higher-dose<br />

rivastigmine patch (15 vs. 10 cm²) in<br />

Alzheimer's disease. Dement Geriatr Cogn<br />

Disord 2012; 33: 341 – 53.<br />

14. Tariot PN, Farlow MR, Grossberg GT, Graham<br />

SM, McDonald S, Gergel I; Memantine<br />

Study Group. Memantine treatment in patients<br />

with moderate to severe Alzheimer<br />

disease already receiving donepezil: a randomized<br />

controlled trial. JAMA 2004; 291:<br />

317 – 24.<br />

15. Porsteinsson AP, Grossberg GT, Mintzer J,<br />

Olin JT; Memantine MEM-MD-12 Study<br />

Group. Memantine treatment in patients<br />

with mild to moderate Alzheimer's disease<br />

already receiving a cholinesterase inhibitor:<br />

a randomized, double-blind, placebo-controlled<br />

trial. Curr Alzheimer Res 2008; 5:<br />

83 – 9.<br />

16. Howard R, McShane R, Lindesay J, Ritchie<br />

C, Baldwin A, Barber R, Burns A, Dening T,<br />

Findlay D, Holmes C, Hughes A, Jacoby R,<br />

Jones R, Jones R, McKeith I, Macharouthu A,<br />

O'Brien J, Passmore P, Sheehan B, Juszczak<br />

E, Katona C, Hills R, Knapp M, Ballard C,<br />

Brown R, Banerjee S, Onions C, Griffin M,<br />

Adams J, Gray R, Johnson T, Bentham P,<br />

Phillips P. Phillips P. Donepezil and memantine<br />

for moderate-to-severe Alzheimer's<br />

disease. N Engl J Med 2012; 366: 893 – 903.<br />

17. Grossberg GT, Manes F, Allegri RF, Gutiérrez-Robledo<br />

LM, Gloger S, Xie L, Jia XD, Pejović<br />

V, Miller ML, Perhach JL, Graham SM.<br />

The safety, tolerability, and efficacy of<br />

once-daily memantine (28 mg): a multinational,<br />

randomized, double-blind, placebo-controlled<br />

trial in patients with moderate-to-severe<br />

Alzheimer's disease taking<br />

cholinesterase inhibitors. CNS Drugs 2013;<br />

27: 469 – 78.<br />

40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

Une prothèse, symbole de<br />

précarité<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine à Zurich<br />

Dans les régions alémaniques catholiques,<br />

on célèbre saint Martin de Tours le 11 novembre<br />

avec de l’oie rôtie, des retraites au<br />

flambeau et des cadeaux. Premier saint à<br />

ne pas être mort en martyre, bien qu’étant<br />

chrétien, il est enrôlé comme légionnaire<br />

dans l’armée romaine. La légende veut<br />

qu’il rencontre un mendiant transi de froid<br />

une nuit d’hiver aux portes d’Amiens.<br />

N’ayant rien sur lui que sa cuirasse, son<br />

glaive et son manteau, Martin tranche son<br />

manteau en deux, offrant la moitié au<br />

miséreux. La nuit suivante, le Christ lui<br />

apparaît en songe, vêtu de ce même pan de<br />

manteau. En l’an 371 de notre ère, Martin<br />

est proclamé évêque de Tours.<br />

Une représentation particulièrement saisissante<br />

de Martin, soldat sur son cheval,<br />

et du mendiant peut être admirée au Musée<br />

de l’histoire du christianisme et du<br />

judaïsme à Laupheim, au sud d’Ulm. Les<br />

sculptures de bois, qui datent d’env. 1700,<br />

ornaient à l’origine la façade d’une ferme.<br />

Elles étaient censées protéger les habitants<br />

et leurs animaux de la maladie et du malheur.<br />

Le mendiant est représenté comme<br />

un personnage à l’expression souffrante<br />

qui tend la main vers le cavalier. Son pied<br />

gauche semble avoir été amputé. Or, la<br />

prothèse fixée à son genou est beaucoup<br />

trop courte pour lui permettre de marcher<br />

correctement. Toutefois, cela n’en n’est pas<br />

le but: la prothèse caractérise, avec la position<br />

à moitié agenouillée, le dénuement<br />

du mendiant.<br />

■<br />

Museum zur<br />

Geschichte von<br />

Christen und Juden<br />

Schloss Grosslaupheim<br />

Claus-Graf-Stauffenberg-Strasse 15<br />

DE-88471 Laupheim<br />

Internet: museum-laupheim.de<br />

E-Mail: museum@laupheim.de<br />

Heures d’ouverture<br />

Samedi et dimanche 13h00–17h00<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

41


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Rabais collectifs sur les assurancesmaladie<br />

complémentaires<br />

Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

A la mi-2015, l’Autorité de surveillance des<br />

marchés financiers FINMA a envoyé une<br />

lettre à toutes les compagnies d’assurance<br />

exploitant l’assurance-maladie complémentaire.<br />

Cette missive a provoqué beaucoup<br />

de remous dans toute la branche. On<br />

peut dire qu’elle a plus que déstabilisé les<br />

assureurs.<br />

En effet, la FINMA avait décidé de mettre<br />

de l’ordre dans la jungle des rabais collectifs<br />

dans les assurances-maladie complémentaires<br />

par le biais de conditions-cadres<br />

uniformes. Peut-être en avez-vous entendu<br />

parler au cours des derniers mois.<br />

Le quotidien Aargauer Zeitung a bien résumé<br />

la situation: «Jusqu’ici, chez certaines<br />

caisses-maladie, près de la moitié<br />

des assurés complémentaires bénéficiaient<br />

d’un rabais de contrat collectif. Les<br />

assurés sont membres d’une association<br />

sportive, employés d’une entreprise ou des<br />

services publics ou appartiennent à certaines<br />

catégories professionnelles telles<br />

que les ingénieurs. (...) Suite à une large<br />

collecte de données auprès des assureurs,<br />

la FINMA a constaté une pratique non<br />

justifiée d’octroi de rabais sur le marché.<br />

La FINMA veut maintenant mettre fin à<br />

ces excès de rabais.»<br />

Les rabais collectifs<br />

restent attractifs chez<br />

MEDISERVICE<br />

Dès 2017, les rabais pour les assurés dans<br />

un contrat collectif de frais de guérison<br />

approuvé par la FINMA ne pourront pas<br />

dépasser 10% par rapport à l’assurance<br />

individuelle. Sauf si les rabais plus élevés<br />

peuvent être justifiés d’un point de vue<br />

actuariel.<br />

En conséquence, beaucoup de contrats<br />

collectifs seront supprimés ou les rabais<br />

fortement réduits à partir du 1er janvier<br />

2017. Une mauvaise surprise donc pour les<br />

clientes et clients concernés qui le ressentiront<br />

désormais chaque mois dans leur<br />

porte-monnaie. Les contrats collectifs de<br />

MEDISERVICE sont hélas aussi concernés,<br />

mais heureusement dans une moindre<br />

mesure.<br />

<strong>No</strong>us sommes heureux de pouvoir vous<br />

communiquer qu’aucun des contrats<br />

principaux conclus par les assurances-maladie<br />

avec MEDISERVICE n’a<br />

été résilié. Grâce à la bonne communauté<br />

de risque formée par nos membres, nous<br />

pouvons continuer d’accorder des rabais<br />

de 5 à 20% dans nos contrats collectifs.<br />

Tous nos membres bénéficient donc de<br />

primes particulièrement attractives et<br />

avantageuses dans les assurances complémentaires.<br />

Concrètement, MEDI-<br />

SERVICE reste considéré comme<br />

un partenaire de premier choix.<br />

<strong>No</strong>us pouvons continuer à proposer<br />

à nos membres des rabais attrayants<br />

de 5 à 20% sur nos<br />

contrats collectifs.<br />

N’hésitez donc pas à nous demander<br />

conseil:<br />

tél. 031 350 44 22<br />

ou info@mediservice-vsao.ch ■<br />

42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Depuis plusieurs mois, je vis dans un immeuble locatif. A plusieurs<br />

reprises, des objets ont été volés. Un pull a disparu dans la buanderie<br />

et quelqu’un a volé un vélo dans le garage souterrain. Qui prend en<br />

charge le dommage?<br />

Les locaux à usage commun dans les immeubles collectifs peuvent être sources de<br />

conflits. <strong>No</strong>tamment lorsque des affaires disparaissent. Qu’il s’agisse du vélo volé dans<br />

le garage souterrain, du pull récemment acheté disparu de la buanderie ou de la poussette<br />

dans l’escalier, il est peu probable que ces affaires réapparaissent. Une assurance<br />

inventaire du ménage avec couverture «Vol simple au domicile» permet en tout cas de<br />

dédommager le dommage financier.<br />

Vol simple la plupart du temps inclus dans l’assurance de base<br />

L’assurance inventaire du ménage couvre les dommages au mobilier qui surviennent à<br />

cause d’un incendie, d’un dégât d’eau, d’un vol ou d’événements naturels. Le vitrage du<br />

mobilier est assurable par une assurance complémentaire. Le vol hors domicile doit en<br />

principe être assuré par un module d’assurance spécial, ce qui n’est pas le cas du «vol<br />

simple au domicile» qui est inclus dans l’assurance de base de la plupart des compagnies.<br />

La notion de «vol simple» désigne tous les cas de vol dans lesquels le cambrioleur ne fait<br />

pas usage de la violence pour accéder au butin. Dans ce cas, le fait que les choses soient<br />

volées dans le logement ou dans une autre partie de la maison utilisée par le lésé –<br />

comme les escaliers, la buanderie ou le garage souterrain – est sans importance.<br />

Philippe Kamm,<br />

Key Account Manager Coopérations,<br />

Zurich Suisse<br />

La déclaration n’est pas toujours utile<br />

L’assurance inventaire du ménage indemnise la valeur à neuf de l’objet volé. Mais cela<br />

ne s’applique pas toujours pour les vélos et les équipements sportifs qui parfois ne sont<br />

assurés qu’à la valeur vénale. Avec une couverture supplémentaire, ils peuvent être assurés<br />

à leur valeur à neuf. Les vélos et équipements sportifs ne sont pas toujours assurés<br />

à la valeur à neuf. C’est au client de le vérifier. Chez Zurich cependant, ces objets sont<br />

toujours assurés à la valeur à neuf dans la couverture principale. Les vélos électriques<br />

avec plaque de contrôle ne sont pas forcément compris dans l’inventaire du ménage.<br />

Cela vaut la peine de bien contrôler ce point et de conclure éventuellement une assurance<br />

supplémentaire.<br />

L’assurance inventaire du ménage prévoit en général une franchise de 200 francs. Si le<br />

pull volé n’avait pas coûté particulièrement cher, la déclaration auprès de l’assurance<br />

n’est pas très utile. Chez certains prestataires, après plusieurs années sans sinistre, la<br />

franchise est d’ailleurs supprimée.<br />

Chacun est responsable de ses biens<br />

En principe, en l’absence de responsable civil, chacun doit prendre en charge soi-même<br />

les sinistres causés aux biens personnels. Le propriétaire n’a pas à rendre compte pour<br />

des objets volés à son locataire. Ce principe s’applique aussi par exemple en cas d’accès<br />

facilité à cause d’une porte d’entrée non réparée par le propriétaire ou d’un portail de<br />

garage hors d’usage.<br />

Si l’assurance doit payer, le vol doit être déclaré dans les plus brefs délais. Souvent,<br />

l’assureur demande aussi une déclaration auprès de l’autorité de police. Les Conditions<br />

générales d’assurance renseignent sur les obligations du lésé en cas de sinistre. ■<br />

Les membres de MEDISERVICE <strong>ASMAC</strong> bénéficient<br />

de conditions préférentielles chez Zurich.<br />

SDemandez immédiatement une offre: Zurich/fr/partner/login<br />

Votre code d’accès: TqYy4Ucx<br />

0800 33 88 33 • Mo–Fr von 8.00 bis 18.00 Uhr<br />

Veuillez mentionner que vous êtes membre de MEDISERVICE <strong>ASMAC</strong>.<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

43


PUBLIREPORTAGE<br />

Les assurances des soins dentaires<br />

ménagent votre portefeuille<br />

En cas de maladie, l’assurance de base couvre un large éventail de prestations. Il en va différemment<br />

pour les frais dentaires, qui ne sont pris en charge qu’à titre exceptionnel. C’est pourquoi une<br />

assurance des soins dentaires représente un complément judicieux, en particulier pour les enfants.<br />

Economisez jusqu’à 28% sur les assurances<br />

complémentaires<br />

Grâce au partenariat entre MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong> et Visana, vous économisez<br />

jusqu’à 28% sur les assurances complémentaires:<br />

• jusqu’à 10% de rabais collectif<br />

• 20% de rabais de santé sur l’assurance<br />

complémentaire d’hospitalisation<br />

Si vous avez des questions, n’hésitez pas<br />

à nous contacter.<br />

<strong>No</strong>us vous conseillerons volontiers dans<br />

notre agence Visana ou chez vous. Voici<br />

nos coordonnées:<br />

Visana Services SA<br />

Weltpoststrasse 19<br />

3000 Berne 15<br />

Telefon 0848 848 899<br />

www.visana.ch/hk/vsao<br />

La visite chez le dentiste peut rapidement coûter cher et grève<br />

tout particulièrement le budget des familles. La majorité des<br />

coûts doit généralement être assumée par les patientes et patients,<br />

car l’assurance de base prend en charge les traitements<br />

uniquement en cas de maladies graves du système de la mastication<br />

et ceux liés à des maladies générales graves. Les accidents<br />

dentaires sont quant à eux couverts par l’assurance-accidents.<br />

Des prestations généreuses<br />

Une assurance complémentaire des soins dentaires prend en<br />

charge les traitements dentaires typiques tels que les radiographies,<br />

les obturations, les extractions dentaires, l’hygiène dentaire<br />

ainsi que les examens de contrôle ou le remplacement de<br />

dents (couronnes, ponts, implants). En particulier pour les enfants,<br />

il vaut la peine de conclure suffisamment tôt une assurance<br />

complémentaire des soins dentaires, car l’admission se<br />

fait, jusqu’à un certain âge, sans examen de santé.<br />

Les appareils dentaires sont onéreux<br />

Les corrections de la position des dents (p. ex. au moyen d’appareils<br />

dentaires) sont particulièrement onéreuses. Celles-ci ne sont<br />

pas non plus prises en charge par l’assurance de base. Généralement,<br />

elles sont toutefois couvertes par une assurance complémentaire<br />

ambulatoire, mais l’étendue des prestations peut varier<br />

fortement d’une caisse-maladie à l’autre. Visana contribue à ces<br />

coûts à hauteur de 80%. Et si vous avez conclu en sus une assurance<br />

des soins dentaires pour votre famille, Visana prend même<br />

en charge jusqu’à 100% des frais. N’hésitez pas à nous appeler<br />

ou passez à votre agence. <strong>No</strong>us vous conseillons volontiers.<br />

44 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


L‘<strong>ASMAC</strong> SE PRÉSENTE<br />

L’<strong>ASMAC</strong> SE PRÉSENTE<br />

46 Message du président<br />

SECTIONS<br />

47 Argovie<br />

47 Bâle<br />

48 Berne<br />

48 Fribourg<br />

49 Genève<br />

49 Grisons<br />

49 Jura<br />

50 Neuchâtel<br />

50 St-Gall/Appenzell<br />

51 Soleure<br />

52 Tessin<br />

52 Thurgovie<br />

52 Vaud<br />

53 Valais<br />

53 Suisse Centrale<br />

54 Zurich<br />

54 swimsa<br />

LES JURISTES<br />

DE L’<strong>ASMAC</strong><br />

55 Les juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />

COMITÉ DIRECTEURE<br />

57 Daniel Schröpfer<br />

57 Anja Zyska Cherix<br />

57 Angelo Barrile<br />

58 <strong>No</strong>ra Bienz<br />

58 Christoph Bosshard<br />

58 Michel Clément<br />

59 Marc Oliver Eich<br />

59 Karin Etter<br />

59 Lars Frauchiger<br />

60 Marius Grädel-Suter<br />

60 Dina-Maria Jakob<br />

60 Gert Printzen<br />

61 Miodrag Savic<br />

61 Hervé Spechbach<br />

ORGANISATIONS<br />

62 Organigramme<br />

63 Association <strong>ASMAC</strong><br />

65 MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

67 Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

69 <strong>ASMAC</strong> Fondation<br />

pour indépendants<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

45


MESSAGE DU PRÉSIDENT<br />

Daniel Schröpfer,<br />

président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Chers membres, chers collègues,<br />

Le dernier numéro du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> est arrivé – l’année est-elle<br />

donc déjà terminée?<br />

La votation sur TARMED a échauffé les esprits. Depuis environ cinq<br />

ans, la FMH a travaillé avec des experts tarifaires des différentes<br />

sociétés de discipline à la révision du tarif. Le comportement de certains<br />

experts tarifaires m’a surpris plus d’une fois. En effet, d’entrée,<br />

ils ont estimé que l’<strong>ASMAC</strong> n’était pas compétente pour comprendre<br />

TARMED. En considérant notre avenir, le maintien de l’autonomie<br />

tarifaire est pourtant la principale revendication des jeunes collègues.<br />

Après l’échec de la première proposition lors de la votation générale,<br />

un délai supplémentaire a maintenant été accordé jusqu’à fin 2017<br />

durant lequel le projet consécutif TARCO doit voir le jour. Il sera<br />

intéressant de voir si TARCO peut tenir compte des désirs de l’ensemble<br />

du corps médical et comment celui-ci sera accueilli par les<br />

partenaires tarifaires et la politique. <strong>No</strong>tamment concernant le facteur<br />

de normalisation, le discours des experts reste très changeant.<br />

<strong>No</strong>s objectifs durement atteints, tels que la semaine de 50 heures,<br />

risquent d’être victimes de la libéralisation. On entend dire que les<br />

règles rigides de la loi sur le travail ne sont plus au goût du jour. Alors<br />

que ces mêmes règles sont toujours encore violées régulièrement dans<br />

toute la Suisse. Les critiques prétendent depuis l’introduction de cette<br />

loi il y a plus de dix ans, qu’elle ne peut pas être mise en œuvre – c’est<br />

FAUX! Le conseil en matière de planification des services de l’<strong>ASMAC</strong><br />

est un service très apprécié par ses membres et les services du personnel<br />

de différentes cliniques et hôpitaux. Les horaires de service sont<br />

analysés et optimisés, les propositions sont soumises aux responsables<br />

et il incombe à la clinique de les mettre en œuvre. Grâce à cela, il<br />

est possible d’introduire des solutions conformes à la loi dans beaucoup<br />

d’hôpitaux. L’<strong>ASMAC</strong> est perçue comme un partenaire constructif<br />

qui génère des avantages concrets pour ses membres.<br />

Les libéralisateurs de la loi sur le travail et le Parlement reconnaîtront-ils<br />

les signes du temps? Un sondage de l’<strong>ASMAC</strong> (déjà réalisé en<br />

2014) et d’autres enquêtes ont montré que les futurs collègues préfèrent<br />

une semaine de travail de 42 heures. Le désir de travailler à<br />

temps partiel, d’avoir suffisamment de loisirs et une vie de famille va<br />

s’accentuer. Depuis des années, les soins prouvent aux hôpitaux que<br />

le travail à temps partiel peut très bien être établi. Eu égard à l’évolution<br />

de la société, il sera d’autant plus important pour les cliniques<br />

de réduire la charge de travail administratif des médecins. L’étude<br />

concomitante DRG dresse toutefois un tableau très différent: la<br />

charge administrative continue de s’accroître. Il faut que les cliniques<br />

et hôpitaux présentent de nouveaux modèles pour y remédier.<br />

Tel est mon souhait pour 2017: la voix des jeunes médecins doit être<br />

entendue, ils doivent être pris au sérieux et impliqués dans les réflexions<br />

d’avenir. Une compréhension et une solidarité accrues de la<br />

part de nos collègues établis seraient les bienvenues.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> est fière d’avoir des membres qui s’engagent quotidiennement<br />

dans leur travail pour faire avancer nos revendications. Pour<br />

atteindre nos objectifs, nous avons besoin de vous. <strong>No</strong>s 16 sections<br />

se tiennent à votre disposition. Je serais heureux d’accueillir de nombreux<br />

membres engagés en 2017.<br />

Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année et une heureuse<br />

année 2017.<br />

46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


SECTIONS<br />

ARGOVIE<br />

Membres: 1258<br />

Présidence: Philipp Rahm<br />

Comité: Sandro Baumgartner, Xenia Darphin, Susanne Fasler, Christine<br />

Fischer, Markus Guzek, Nicole Gygax, Barbara Jakopp, Annik Lichtenhahn,<br />

André Paul, Beatrice Paul, Jacob Porstmann, Luzia Schönenberger, Karl<br />

Zwanzger, Eric Vultier (juriste)<br />

Secrétariat: VSAO Sektion Aargau, lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />

8001 Zürich, téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20,<br />

e-mail: vultier@schai-vultier.ch<br />

BÂLE<br />

<strong>ASMAC</strong> Bâle – Association suisse des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique des deux Bâles<br />

Membres: 2363<br />

Coprésidence: Miodrag Savic, Sergio Sesia<br />

Comité (membres officiellement élus): Sibyl Iso, Sebastian<br />

Lamm, Alexandra Nagy, Martin Sailer, Susi Stöhr, Florian Thieringer,<br />

Sonja Trüstedt, Claudia von Wartburg (directrice, juriste)<br />

Membres actifs au comité, mais pas encore officiellement<br />

élus: Oliver Maric<br />

Bureau permanent: Claudia von Wartburg, avocate,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, tél.: 061 421 05 95, fax: 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

47


SECTIONS<br />

BERNE<br />

Membres: 3371<br />

Présidence: <strong>No</strong>ra Bienz<br />

Vice-présidence: Benjamin Hess, Miriam Grädel, Marius Grädel-Suter<br />

Comité: Christiane Arnold, Lea Attias, Nicolas Clément, Lars Frauchiger,<br />

Luzia Gisler, Michelle Grämiger, Dario Häberli, Helene Mellerowicz,<br />

Eva Moser Schaub, Angelica Ramseier, David Schreier, Katharina Stegmayer,<br />

Kristina Tänzler<br />

Direction et conseil juridique:<br />

Janine Junker, juriste, junker@vsao.ch<br />

Gerhard Hauser, avocat, hauser@vsao.ch<br />

Secrétariat: VSAO Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne,<br />

tél.: 031 381 39 39, bern@vsao.ch, www.vsao-bern.ch<br />

De g. à d.: Gerhard Hauser, Marius Grädel-Suter, <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(Präsidentin), Janine Junker, Miriam Grädel, Benjamin Hess<br />

FRIBOURG<br />

(ASMAF)<br />

Membres: 410<br />

Présidence a. i.: Patrick Tu Quoc<br />

Comité: Philippe Baumann, Lukas Burri, Diego Davanzo, Sybille Dvorak,<br />

Daniel Estoppey, Coline Herren, Mauro Maniglio, Marco Mancinetti, Arnaud<br />

Peytreman, Florian Stierlin, David Streit Medioni, Brice Touilloux<br />

Secrétariat: <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />

Wattenwylweg 21, 3006 Bern, tél.: 031 332 41 10, fax: 031 332 41 12,<br />

info@gkaufmann.ch<br />

De g. à d.: Patrick Tu Quoc (président a. i.), Gabriela Kaufmann,<br />

Marco Mancinetti, Sybille Dvorak, Lukas Burri, David Streit Medioni,<br />

Philippe Baumann<br />

48 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


SECTIONS<br />

GENÈVE<br />

(AMIG)<br />

Membres: 1135<br />

Présidence: Christophe Fehlmann<br />

Membres du comité: Stéphanie Alzuphar, Yan Beauverd (vice-président),<br />

Christopher Chung, Marie-José Daly, Sylvain De Lucia, Alexandre Dubra,<br />

Aurore Fehlmann, Anne-Laure Germond-Goncerut, Michel Hofmann,<br />

Natacha Premand, Tatiana Roiron (trésorière), Aurélie Seguin, Nicolas Villard<br />

Secrétariat: Association des Médecins d’Institutions de Genève, case<br />

postale 23, rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch,<br />

www.amig.ch<br />

GRISONS<br />

Membres: 599<br />

Présidence: Patrizia Kündig<br />

Comité: Denis Beyer, Mirjam Hiestand, Sebastian Kreis, Livia Küchler<br />

Directeur et juriste de la section: Samuel Nadig<br />

Bureau permanent: VSAO Graubünden, case postale 697, 7000 Coire,<br />

tél.: 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />

De haut en bas et de gauche à droite: Sebastian Kreis, Denis Beyer,<br />

Samuel Nadig (directeur et juriste de la section), Mirjam Hiestand, Livia<br />

Küchler, Patrizia Kündig (présidente)<br />

JURA<br />

Membres: 185<br />

Présidence: Léonie Badertscher, Margherita Plebani<br />

Comité: Jonathan Garessus (caissier), Matthaios Papadimitriou-Olivgeris<br />

(secrétaire)<br />

Juriste: Patrick Mangold, avocat@asmav.ch<br />

Secrétariat: <strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus 6, chemin des Fontaines,<br />

2800 Delémont, jonathan.garessus@gmail.com<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

49


SECTIONS<br />

NEUCHÂTEL<br />

(AMINE)<br />

Membres: 163<br />

Présidence: Olivier Clerc (également médias et commission CCT)<br />

Comité: Gyana Antoni, Audrey D’Andrea (contact hôpital neuchâtelois),<br />

Michael Feusier (commission CCT), François Jardot (accueil nouveaux<br />

médecins), Samuel Ben Haim Kratz (événementiel), Annette Mettler<br />

(accueil nouveaux médecins), Sandra Monnier (événementiel), Fiona<br />

Ollier (secrétaire), Aleksandra Porowska (vice-présidente, contact hôpital<br />

neuchâtelois)<br />

Avocat et secrétariat: Joël Vuilleumier, rue du Musée 6,<br />

case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél.: 032 725 10 11,<br />

vuilleumier@valegal.ch<br />

Contact: amine@asmac.ch<br />

Réunion souterraine à l’AMINE<br />

Par ordre de taille: Audrey D’Andrea, Fiona Ollier, François Jardot,<br />

Olivier Clerc<br />

SAINT-GALL/<br />

APPENZELL<br />

Membres: 1235<br />

Président: Ralph Litschel<br />

Comité: Marie-Claire Desax, Jacqueline Fust, Sarah Gilomen,<br />

Deborah Hehli, Nader Hejrati, Manuel Schoch, Sergej Staubli (vice-président)<br />

Bureau permanent: VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell,<br />

lic. iur Eric Vultier, Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél. 044 250 43 23,<br />

fax 044 250 43 20, e-mail: vultier@schai-vultier.ch<br />

www.vsao-sg.ch; www.vsao-ar.ch; www.vsao-ai.ch<br />

<strong>No</strong>us cherchons en permanence des collègues pour le comité de la section.<br />

Une participation sans engagement à une séance du comité est en tout<br />

temps possible et la bienvenue!<br />

50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


SECTIONS<br />

Marie-Claire Desax<br />

Déléguée au Comité central de<br />

l’<strong>ASMAC</strong><br />

Comité de l’ISFM<br />

Déléguée à la Chambre médicale<br />

Jacqueline Fust<br />

Caissière<br />

Déléguée à la Chambre médicale<br />

Déléguée suppléante David<br />

Sarah Gilomen<br />

Déléguée à la conférence cantonale<br />

des associations du personnel<br />

Déléguée à la Chambre médicale<br />

Deborah Hehli<br />

Réviseur interne<br />

Ressort médecine de famille<br />

Déléguée à la Chambre<br />

médicale<br />

Nader Hejrati<br />

Délégué au Comité central de<br />

l’<strong>ASMAC</strong><br />

Délégué suppléant à la société<br />

cantonale de médecine<br />

Ralph Litschel<br />

Président<br />

Délégué suppléant à la société<br />

cantonale de médecine<br />

Délégué à la Chambre médicale<br />

Délégué au Comité central de<br />

l’<strong>ASMAC</strong><br />

Manuel Schoch<br />

Actuaire<br />

Délégué à la Chambre<br />

médicale<br />

Sergej Staubli<br />

Vice-président<br />

Représentant David<br />

Délégué à la Chambre<br />

médicale<br />

SOLEURE<br />

Membres: 465<br />

Coprésidence: Felix Kurth und Volker Böckmann<br />

Comité: Michel Clément, Karen Gutscher, Eva Kifmann, Daniel Schröpfer,<br />

Marino Urbinelli, Eric Vultier (juriste), Ursula Wenger<br />

Secrétariat: VSAO Sektion Solothurn, lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél.: 044 250 43 23, fax: 044 250 43 20,<br />

vultier@schai-vultier.ch<br />

De g. à d.: Eric Vultier, Daniel Schröpfer, Karen Gutscher, Felix Kurth,<br />

Michel Clément, Eva Kifmann, Volker Böckmann, Marino Urbinelli<br />

(manque: Ursula Wenger)<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

51


SECTIONS<br />

TESSIN<br />

(<strong>ASMAC</strong>T)<br />

Membres: 532<br />

Présidence: Simone Ghisla<br />

Comité: Giovanna Ascierto, Nicola Bianda (vice-président), Vito Fariello,<br />

Nicola Ferrari (caissier), Davide Giunzioni (vice-président), Iris Hausmann<br />

(secrétariat), <strong>No</strong>rman Horat, Fabio Lanzi (webmaster), Sonia Lucini<br />

(réviseuse), Vito Mantini, Bruno Minotti (webmaster)<br />

Juriste: Lorenza Pedrazzini (legale@asmact.ch)<br />

Secrétariat: Associazione medici assistenti e capi clinica canton Ticino,<br />

Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

Tel. 091 930 69 46, Fax 091 930 63 01, segretariato@asmact.ch<br />

THURGOVIE<br />

Membres: 451<br />

Coprésidence: Vinzenz Mühlstein, Marc Nairz<br />

Comité: Sabrina Baumgartner, Michaela Lentz, Marc Nairz,<br />

Eric Vultier (juriste)<br />

Secrétariat: VSAO Sektion Thurgau, lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél.: 044 250 43 23, fax: 044 250 43 20,<br />

vultier@schai-vultier.ch<br />

De gauche à droite: Annebärbel Grosskopf, Marc Nairz,<br />

Vinzenz Mühlstein, Michaela Lentz<br />

VAUD<br />

(ASMAV)<br />

Membres: 1798<br />

Présidence: Laure Jaton<br />

Comité: Konstantin Burgmann, Aileen Chen, Estelle Clottu, Alexandre<br />

Dumusc (webmaster), Maryline Foerster Pidoux (vice-présidente), Alexandra<br />

Lenoir, Barbara Ney (trésorière), Elisabeth Stamm, Roxana Valcov, Santiago<br />

Zurtia, Anja Zyska Cherix<br />

Juriste: Patrick Mangold, avocat@asmav.ch<br />

Secrétaire générale: Lisa Bircher, lisa.bircher@asmav.ch<br />

Secrétariat central: Patricia <strong>No</strong>bs, ASMAV, Postfach 9,<br />

1011 Lausanne-CHUV, asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

De haut en bas et de gauche à droite: Santiago Zurita, Anja Zyska<br />

Cherix, Laure Jaton (présidente), Patrick Mangold (juriste), Magali Testaz<br />

(invitée), Barbara Ney, Lisa Bircher<br />

52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


SECTIONS<br />

VALAIS<br />

(ASMAVal)<br />

Membres: 499<br />

Présidence: Marie Veuthey<br />

Comité: Jean Bonnemain, Emmanuelle Jordan (secrétaire), Marie<br />

Laurent, Jessika Métrailler-Mermoud, Manuel Pernet, Lalensia Waeber,<br />

Philippe Zufferey (caissier)<br />

Juriste: Valentine Gétaz Kunz, getazkunz@etude-vgk.ch<br />

Adresse centrale: ASMAVal p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

De g. à d.: Philippe Zufferey, Marie Veuthey (présidente), Manuel Pernet,<br />

Emmanuelle Jordan, Marie Laurent (manquent: Jean Bonnemain, Jessika<br />

Métrailler-Mermoud, Lalensia Waeber)<br />

SUISSE CENTRALE<br />

Membres: 1410<br />

Présidence: Regula Wiesmann<br />

Comité: Michael Benoit, Ivo Fähnle, Gitta Hornke, Gert Printzen, Patrizia<br />

Rölli, Sebastian Thormann, Eric Vultier (juriste)<br />

Secrétariat: VSAO Sektion Zentralschweiz, lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zürich, tél.: 044 250 43 23, fax: 044 250 43 20,<br />

vultier@schai-vultier.ch<br />

De g. à d.: Regula Wiesmann (présidente), Ivo Fähndle,<br />

Eric Vultier (juriste), Sebastian Thormann, Gitta Hornke<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

53


SECTIONS<br />

ZURICH<br />

(ASSOCIATION<br />

DES MÉDECINS<br />

HOSPITALIERS<br />

ZURICHOIS VSAO)<br />

Membres: 4692<br />

Présidence: D r med. Jana Siroka<br />

Direction: Angelo Barrile, Annick Denzler, Linda Derksen, Selei Hamed,<br />

Martin Johansson (caissier), Helen Manser, Leander Muheim, Marco Randazzo,<br />

Adrian Schibli, Reto Thomasin (vice-président)<br />

Jana Siroka, présidente<br />

Reto Thomasin,<br />

vice-président<br />

Juriste: Rudolf M. Reck, demandes via le bureau permanent ou<br />

rudolf.reck@vsao-zh.ch<br />

Bureau permanent: VSAO ZÜRICH, Rechtsanwältin Susanne Hasse,<br />

Rämistrasse 31, Postfach 160, 8024 Zürich, tél.: 044 941 46 78,<br />

info@vsao-zh.ch<br />

Angelo Barrile<br />

Annick Denzler<br />

Selei Hamed<br />

Susanne Hasse<br />

directrice<br />

Martin Johansson,<br />

caissier<br />

Linda Kammer<br />

Helen Manser<br />

Leander Muheim<br />

Marco Randazzo<br />

Adrian Schibli<br />

SWISS MEDICAL<br />

STUDENTS’ ASSOCIATION<br />

Membres: 7000, dont 313 membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Présidence: Federico Mazzola<br />

Comité: Jonathan Hanhart (caissier), Michael Kilian (vice-président pour<br />

la formation), Vanessa Müller (vice-présidente Exchanges), Mirjam Nussbaumer<br />

(vice-présidente pour les affaires internes) Nadine Schönenberger<br />

(vice-présidente pour les affaires extérieures)<br />

Secrétariat: swimsa, 3000 Berne, Suisse, gs@swimsa.ch, www.swimsa.ch<br />

De g. à d.: Michael Kilian, Vanessa Müller, Federico Mazzola<br />

(président), Nadine Schönenberger, Mirjam Nussbaumer, Jonathan Hanhart<br />

54 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


LES JURISTES DE L‘<strong>ASMAC</strong><br />

Les juristes de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Vous avez des problèmes d’ordre juridique au travail? L’<strong>ASMAC</strong><br />

conseille gratuitement ses membres pour les questions relevant du<br />

droit du travail. Si notre assurance de protection juridique accorde<br />

une garantie de paiement, la représentation par un avocat dans des<br />

cas relevant du droit du travail est également gratuite. Le conseil est<br />

assuré par les juristes des sections <strong>ASMAC</strong>.<br />

Le conseil est assuré par les juristes des sections <strong>ASMAC</strong>.<br />

Eric Vultier<br />

Schai & Vultier Rechtsanwälte,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

AG, SO, SG, AI/AR, TG,<br />

Suisse centrale<br />

Sandra Leemann<br />

Schai & Vultier Rechtsanwälte,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

AG, SO, SG, AI/AR, TG,<br />

Suisse centrale<br />

Claudia von Wartburg<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen,<br />

tél. 061 421 05 95<br />

fax 061 421 25 60<br />

BS/BL<br />

Janine Junker<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne,<br />

tél. 031 381 39 39<br />

fax 031 381 82 41<br />

BE<br />

Gerhard Hauser<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne,<br />

tél. 031 381 39 39<br />

fax 031 381 82 41<br />

BE<br />

Eric Bersier<br />

mbp Avocats, Rue Hans Fries 1,<br />

Case postale 997, 1701 Fribourg,<br />

tél. 026 323 27 15<br />

FR<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

55


LES JURISTES DE L‘<strong>ASMAC</strong><br />

Christian Bruchez<br />

Waeber Membrez Bruchez Maugué<br />

Avocats, 12, rue Verdaine, CP 3647,<br />

1211 Genève 3, tél. 022 312 35 55,<br />

fax 022 312 35 58<br />

GE<br />

Samuel B. Nadig<br />

Hauptstrasse 40, CP 86, 8215 Hallau<br />

und Lax 9, 7075 Churwalden<br />

tél. 052 682 00 10<br />

fax 052 682 00 11<br />

GR<br />

Joël Vuilleumier<br />

Rue du Musée 6, Case postale 2247,<br />

2001 Neuchâtel<br />

tél. 032 725 10 11<br />

NE<br />

Lorenza Pedrazzini<br />

c/o Ordine dei Medici del Cantone<br />

Ticino, Via Cantonale-Stabile Qi<br />

6805 Mezzovico-Vira,<br />

tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01<br />

TI<br />

Patrick Mangold<br />

Etude d’avocats Subilia Mingard,<br />

Mangold, Germond & Iselin, Pl. Saint-<br />

François 5, CP 7108, 1002 Lausanne,<br />

tél. 021 310 48 80, fax 021 310 48 81<br />

VD, JU<br />

Valentine Gétaz Kunz<br />

Ruelle du Temple 4, Case<br />

postale 20, 1096 Cully,<br />

tél. 021 799 92 80, fax 021 799 92 82<br />

VS<br />

Rudolf M. Reck<br />

Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster<br />

tél. 044 941 46 78<br />

fax 044 941 46 67<br />

ZH, SH<br />

56 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


COMITÉ DIRECTEURE<br />

DANIEL SCHRÖPFER<br />

Président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Ambulatorium Kanonengasse SGD Zürich<br />

Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />

ANJA ZYSKA CHERIX<br />

Vice-présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Titre fédéral de spécialiste en médecine du travail<br />

Titre fédéral de spécialiste en médecine interne générale<br />

Déléguée à l’AD FMH<br />

Ressort: formation postgraduée (responsable)<br />

ANGELO BARRILE<br />

Vice-président de l’<strong>ASMAC</strong>, conseiller national<br />

Spécialiste en médecine interne générale FMH,<br />

cabinet de groupe Sanacare à Zurich<br />

Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

57


COMITÉ DIRECTEURE<br />

NORA BIENZ<br />

Cheffe de clinique, médecine interne, Bürgerspital de Soleure<br />

Présidente de la section Berne de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />

CHRISTOPH BOSSHARD<br />

Médecin spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie<br />

de l’appareil locomoteur (CH)<br />

Responsable de la médecine des assurances SUVA Berne/Soleure<br />

Vice-président de la FMH, responsable du département données,<br />

démographie et qualité<br />

Ressort: qualité<br />

MICHEL CLÉMENT<br />

Chef de clinique, médecine interne, Centre hospitalier Bienne<br />

(dès janvier 2017)<br />

Ressort: cybersanté<br />

58 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


COMITÉ DIRECTEURE<br />

MARC OLIVER EICH<br />

Etudiant en médecine de 5 e année à l’Université de Berne<br />

Délégué de la Swiss Medical Students’ Association (swimsa)<br />

Ressort: swimsa, formation postgraduée<br />

KARIN ETTER<br />

Médecin-assistante en médecine interne à l’Hôpital Tiefenau<br />

Ressort: formation postgraduée<br />

LARS FRAUCHIGER<br />

Médecin adjoint du service d’orthopédie et traumatologie,<br />

Hôpital de Thoune<br />

Membre du conseil de fondation de la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong>,<br />

délégué suppléant à l’AD FMH<br />

Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

59


COMITÉ DIRECTEURE<br />

MARIUS GRÄDEL-SUTER<br />

Médecin-assistant, anesthésiologie, Hôpital de l’Ile Berne<br />

Vice-président de la section Berne<br />

Ressort: formation postgraduée<br />

DINA-MARIA JAKOB<br />

Médecin-assistante en cardiologie pédiatrique, Hôpital universitaire<br />

pédiatrique de Zurich<br />

Ressort: formation postgraduée<br />

GERT PRINTZEN<br />

D r méd. et biochimiste dipl., médecine de laboratoire FAMH,<br />

ANALYTICA MEDIZINISCHE LABORATORIEN AG<br />

Membre du conseil de fondation de la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

Ressort: cybersanté<br />

60 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


COMITÉ DIRECTEURE<br />

MIODRAG SAVIC<br />

Médecin-assistant, chirurgie maxillo-faciale, Hôpital universitaire de Bâle<br />

Co-président de la section de Bâle<br />

Ressort: politique de la santé et professionnelle, conditions de travail<br />

HERVÉ SPECHBACH<br />

Médecin adjoint responsable de l’unité d’urgences ambulatoires, service de<br />

médecine de premier recours, Hôpitaux Universitaires de Genève HUG<br />

Représentant de l’<strong>ASMAC</strong> à l’assemblée des délégués de la FMH<br />

Ressort: politique de la santé/conditions de travail<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

61


ORGANISATIONS<br />

MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Association professionnelle<br />

Présidence<br />

Dir.: Marc Schällebaum<br />

Présidence<br />

Dir.: Simon Stettler<br />

Comité directeur Comité directeur<br />

1 représentant<br />

du CD<br />

Représentants<br />

de<br />

l’<strong>ASMAC</strong><br />

Assemblée générale Comité central<br />

Délégués<br />

Délégués<br />

20 923 500 membres de l’<strong>ASMAC</strong> et 16 sections<br />

Argovie, Bâle, Berne, Fribourg,<br />

Genève, Grisons, Jura, Neuchâtel, Soleure,<br />

St-Gall/Appenzell, Suisse centrale, Tessin,<br />

Thurgovie, Valais, Vaud, Zurich<br />

18 100 360 membres membes de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Fondation de<br />

prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> Fondation<br />

pour indépendants<br />

Conseil de<br />

Fondation<br />

Conseil de<br />

Fondation<br />

Dir.: Peter Scotton Dir.: Heinz Wullschläger<br />

Assurés Assurés<br />

<strong>No</strong>v. 2015 <strong>2016</strong>/sts / sts<br />

62 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


ORGANISATIONS<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

Association <strong>ASMAC</strong><br />

L’association professionnelle <strong>ASMAC</strong> défend,<br />

en tant qu’association indépendante,<br />

les intérêts professionnels, politiques et<br />

économiques des médecins employés, en<br />

particulier des médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique, en Suisse. Les<br />

étudiant(e)s en médecine peuvent s’affilier<br />

gratuitement et profiter ainsi de toutes les<br />

prestations de service.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’engage notamment en faveur<br />

de conditions de travail modernes pour les<br />

médecins dans les hôpitaux ainsi que<br />

pour une bonne formation médicale postgraduée.<br />

En tant qu’organisation de base<br />

la plus grande, l’<strong>ASMAC</strong> est également<br />

représentée dans les organes importants<br />

de la FMH (Chambre médicale, comité de<br />

l’ISFM, etc.). Actuellement, Christoph<br />

Bosshard, membre du Comité directeur de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>, occupe le poste de vice-président<br />

de la FMH.<br />

Voici plus en détail certaines activités et<br />

projets de l’<strong>ASMAC</strong>. Vous trouverez d’autres<br />

informations sur l’ensemble de l’offre et nos<br />

activités sur notre site www2.asmac.ch et<br />

dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />

Plate-forme hospitalière avec<br />

outil d’évaluation<br />

L’<strong>ASMAC</strong> exploite sur spitalplattform.vsao.<br />

ch/fr-fr/suchespitalvsao.aspx une plateforme<br />

en ligne sur laquelle sont publiées<br />

des informations utiles relatives aux hôpitaux<br />

suisses avec au moins un établissement<br />

de formation postgraduée reconnu.<br />

La plate-forme est continuellement élargie.<br />

Les membres de l’<strong>ASMAC</strong> en formation<br />

postgraduée peuvent aussi y évaluer leur<br />

clinique. Les médecins obtiennent ainsi<br />

de précieuses informations sur leur employeur<br />

potentiel pour le choix de leurs<br />

futurs postes de formation postgraduée.<br />

Planification des services<br />

La planification optimale des services<br />

constitue une base importante pour de<br />

bonnes conditions de travail en clinique.<br />

Afin d’apporter une assistance notamment<br />

aux planificateurs moins expérimentés,<br />

un groupe de travail, dirigé par<br />

Philipp Rahm, président de la section<br />

Argovie, a développé différentes approches.<br />

D’une part, notre site web propose à la<br />

rubrique Conditions de travail un forum<br />

pour la planification des services. Cette<br />

plate-forme permet aux planificateurs de<br />

service de poser des questions et d’avoir un<br />

échange sur les problèmes rencontrés.<br />

D’autre part, une équipe de conseillers de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> est engagée dans différents hôpitaux<br />

et cliniques et émet des recommandations<br />

concrètes sur la manière dont la<br />

planification des services peut être améliorée<br />

eu égard à la loi sur le travail. Après<br />

une année-pilote conclue avec succès en<br />

2015, le projet s’est poursuivi en <strong>2016</strong>.<br />

«Prêt pour votre premier<br />

poste de médecin»<br />

Début 2015, L’<strong>ASMAC</strong> a publié en collaboration<br />

avec l’ISFM une petite brochure<br />

contenant des informations, conseils et<br />

liens utiles en prévision du premier poste<br />

de formation postgraduée. La brochure est<br />

distribuée dans toute la Suisse, notamment<br />

auprès des étudiant(e)s en médecine<br />

des semestres avancés. Elle a rencontré un<br />

franc succès et a été légèrement remaniée<br />

et rééditée. Elle peut être obtenue auprès<br />

du secrétariat central.<br />

Conseil juridique/protection<br />

juridique<br />

L’<strong>ASMAC</strong> conseille ses membres pour des<br />

questions juridiques, notamment en ce<br />

qui concerne le droit du travail. Dans ce<br />

domaine, le premier conseil est gratuit. Il<br />

est proposé par les juristes des sections. Si<br />

la représentation par un avocat est nécessaire,<br />

les membres actifs de l’<strong>ASMAC</strong> bénéficient<br />

d’une assurance de protection juridique<br />

dans le domaine du droit du travail.<br />

L’assistance juridique pour les membres<br />

reste gratuite. Cette protection d’assurance<br />

s’applique aux faits survenus pendant<br />

l’affiliation. Toutefois, un délai de carence<br />

s’applique pendant les trois premiers mois<br />

après l’affiliation à l’<strong>ASMAC</strong>. Si l’adhésion<br />

Simon Stettler,<br />

directeur de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Simone Burkhard Schneider,<br />

directrice adjointe/juriste à l’étatmajor<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

Nico van der Heiden,<br />

directeur adjoint/responsable politique<br />

et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />

à l’<strong>ASMAC</strong> ne s’effectue qu’après la survenance<br />

d’un conflit relevant du droit du<br />

travail, les frais d’avocats engendrés ne<br />

sont pas couverts par l’assurance de protection<br />

juridique.<br />

Profession de médecin et<br />

vie de famille/vie privée<br />

La compatibilité entre la profession de<br />

médecin et la vie de famille/vie privée<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

63


ORGANISATIONS<br />

Béatrice Bertschi<br />

Simone Burkhard Schneider<br />

Elena Federspiel<br />

Nicole Gasser<br />

Susanne Gasser<br />

Sylviane Iff<br />

Bleona Istogu<br />

Raphael Kramer<br />

Lisa Loretan Krummen<br />

Céline Miauton<br />

Jan Michel<br />

Katharina Ott<br />

Beatrice Sahli<br />

Simon Stettler<br />

Nico van der Heiden<br />

Manuela Wasem<br />

reste un sujet important pour l’<strong>ASMAC</strong>. La<br />

liste des exemples de meilleure pratique<br />

d’hôpitaux et cliniques, disponible sur<br />

notre site web à la rubrique «Good Practice»,<br />

s’agrandit de jour en jour. Les<br />

exemples montrent qu’il est possible de<br />

créer les structures favorables à la famille<br />

nécessaires. D’autres employeurs «favorables<br />

à la famille» peuvent en tout temps<br />

être annoncés à l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

Le soutien pour la recherche de places<br />

libres dans les crèches, qui a fait ses<br />

preuves depuis plusieurs années, est à la<br />

disposition des membres de l’<strong>ASMAC</strong> via le<br />

formulaire en ligne sur le site web de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>. Après l’envoi du formulaire, nos<br />

membres reçoivent en l’espace de quatre<br />

semaines des informations de notre partenaire<br />

servicefamille sur les places de<br />

crèches disponibles dans leur région,<br />

coordonnées incluses.<br />

La même chose vaut pour l’offre de coaching<br />

gratuite que l’<strong>ASMAC</strong> propose à ses<br />

membres. Elle comprend un conseil téléphonique<br />

individuel par un spécialiste du<br />

Bureau UND. Ce coaching permet d’entamer<br />

une réflexion sur sa situation professionnelle<br />

et familiale/privée. Des solutions<br />

et moyens d’action sont proposés sur cette<br />

base, avec pour objectif de parvenir à<br />

mieux concilier la profession de médecin<br />

et la vie de famille/privée.<br />

Collaboratrice formation postgraduée, visites<br />

Directrice adjointe, juriste à l’état-major, secrétaire juridique<br />

de la Commission de déontologie<br />

Secrétaire des organes et de la direction<br />

Responsable adjointe service et projets<br />

Responsable de la compatibilité<br />

Responsable de la réception, collaboratrice service et projets<br />

Apprentie<br />

Responsable informatique, collaborateur service et projets<br />

Assistante de projets politique et communication <strong>ASMAC</strong><br />

Collaboratrice service et projets<br />

Collaborateur service et projets<br />

Réception, collaboratrice service et projets<br />

Responsable service et projets, comptabilité<br />

Directeur<br />

Directeur adjoint, responsable politique et communication<br />

Collaboratrice service et projets<br />

Visites<br />

Les visites sont un instrument permettant<br />

d’assurer la qualité de la formation médicale<br />

postgraduée. Plus de 100 visites se<br />

déroulent chaque année. Une équipe<br />

d’experts vérifie sur place et dans le cadre<br />

d’entretiens avec les personnes concernées<br />

la mise en œuvre du concept de formation<br />

postgraduée et les conditions de formation<br />

postgraduée. Outre le délégué de la société<br />

de discipline médicale en charge de la<br />

visite, un représentant de l’<strong>ASMAC</strong> et un<br />

expert indépendant désigné par l’Institut<br />

suisse pour la formation médicale postgraduée<br />

et continue (ISFM) participent à<br />

la visite. L’équipe de visite établit ensuite<br />

un rapport à l’attention de la Commission<br />

des établissements de formation postgraduée.<br />

Celle-ci décide, notamment sur la<br />

base du rapport de visite, de la reconnaissance<br />

de l’établissement de formation<br />

postgraduée en question.<br />

Pour satisfaire à toutes les demandes de<br />

visites émanant des sociétés de discipline<br />

médicale, l’<strong>ASMAC</strong> a créé ces dernières<br />

années un pool de représentants de l’AS-<br />

MAC. <strong>No</strong>us cherchons en permanence des<br />

médecins issus de différentes disciplines<br />

(membres actifs de l’<strong>ASMAC</strong>) qui s’intéressent<br />

à cette activité.<br />

Cela vous intéresse? N’hésitez pas à<br />

contacter Béatrice Bertschi, notre gestionnaire<br />

pour la formation postgraduée et les<br />

visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@vsao.ch).<br />

Le secrétariat central de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Le secrétariat central est responsable de la<br />

mise en œuvre opérationnelle des stratégies<br />

élaborées ainsi que de la gestion des<br />

organes et des plus de 20 000 membres de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>. Il s’occupe par ailleurs de toutes<br />

les autres tâches nécessaires au bon fonctionnement<br />

de l’association. Pour y parvenir,<br />

un échange permanent et étroit est<br />

assuré entre la direction du secrétariat, la<br />

présidence et le Comité directeur de l’AS-<br />

MAC.<br />

Actuellement, ce sont 16 collaboratrices et<br />

collaborateurs qui travaillent au secrétariat<br />

central. La plupart d’entre eux à temps<br />

partiel (voir encadré).<br />

64 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


ORGANISATIONS<br />

La parole à<br />

Marc Schällebaum<br />

directeur MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

«<strong>No</strong>tre objectif est de proposer à nos<br />

membres des prestations de service adaptées<br />

à leurs besoins, fondées sur le modèle<br />

des phases de vie développé par nos soins,<br />

qui s’oriente sur les caractéristiques professionnelles<br />

et privées des médecins. De<br />

prime abord, cette idée peut sembler très<br />

théorique. Que signifie-t-elle concrètement<br />

et comment est-elle mise en œuvre<br />

dans la pratique? Les collaboratrices et<br />

collaborateurs du secrétariat et les<br />

membres du Comité directeur formulent<br />

à leur manière comment ces objectifs sont<br />

abordés au quotidien.»<br />

Iris Pignone<br />

responsable Account Management<br />

«Quotidiennement, nous conseillons les<br />

membres pour les questions d’assurance<br />

et faisons établir des offres. Tous les collaborateurs<br />

et collaboratrices de l’Account<br />

Management sont des spécialistes des<br />

assurances. <strong>No</strong>us savons de quoi il faut<br />

tenir compte pour proposer à nos membres<br />

un conseil objectif et de qualité. Pour le<br />

check-up des assurances, nous appliquons<br />

le principe des quatre yeux, ce qui garantit<br />

l’adéquation des résultats. <strong>No</strong>us<br />

sommes le plus facilement atteignables<br />

par téléphone ou par e-mail du lundi au<br />

vendredi de 8h30 à 17h00.»<br />

Peter Scheidegger<br />

coordinateur de la vente<br />

Dans des entretiens réguliers avec nos<br />

partenaires d’assurance, nous n’essayons<br />

pas seulement d’obtenir les meilleures<br />

conditions possibles pour nos membres,<br />

mais tentons aussi de développer des idées<br />

pour de nouveaux produits avec nos partenaires.<br />

Un point-clé est de créer des<br />

offres adaptées à nos membres. <strong>No</strong>us<br />

sommes dans une situation où tout le<br />

monde est gagnant: nos membres profitent<br />

de conditions préférentielles, nous<br />

touchons des courtages de la part de nos<br />

partenaires d’assurance. Ceux-ci nous<br />

permettent de couvrir la totalité de nos<br />

coûts, excepté ceux du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />

Comme nous ne sommes pas un prestataire<br />

à but lucratif, nous pouvons investir<br />

d’éventuels bénéfices dans des prestations<br />

gratuites en faveur de nos membres. Ces<br />

derniers temps, nous avons été confrontés<br />

à de nouvelles prescriptions légales qui ont<br />

provoqué certains remous sur le marché<br />

(voir article à la page 42). Cela ne facilite<br />

pas notre travail. Malgré cela, en comparaison<br />

avec d’autres associations, nous<br />

avons réussi à maintenir nos acquis dans<br />

une large mesure.»<br />

Katharina Gasser<br />

présidente de l’association<br />

«Le Comité directeur de MEDISERVICE<br />

est principalement composé de médecins.<br />

Comme nous travaillons dans différents<br />

domaines de la médecine, nous<br />

apportons savoir et expérience dans<br />

toutes les discussions et avons nousmêmes<br />

traversé certaines étapes du<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> est l’organisation<br />

de prestations de service au<br />

sein des quatre organisations de l’AS-<br />

MAC. L’association MEDISERVICE<br />

VSAO-<strong>ASMAC</strong> a été fondée en 1988 et<br />

propose à ses plus de 18 000 membres<br />

des prestations de service exclusives et<br />

des produits attrayants dans le domaine<br />

des assurances et des aides à<br />

l’orientation de carrière. De plus, elle<br />

est l’éditrice du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

65


ORGANISATIONS<br />

modèle des phases de vie. Cela constitue<br />

une base essentielle pour l’aménagement<br />

stratégique des prestations de service<br />

autres que celles du domaine des assurances.<br />

De nouvelles idées censées apporter<br />

une aide concrète à nos membres<br />

dans leur parcours sont examinées et<br />

élaborées. Que ce soit pour les séminaires,<br />

la recherche d’emploi ou le développement<br />

professionnel – nous essayons<br />

de rester proches des besoins de nos collègues.»<br />

distingue les informations importantes<br />

d’autres contenus plus légers. Bien évidemment,<br />

il est mis à jour continuellement.»<br />

Patrick Halter<br />

membre du Comité directeur<br />

«Avec Jobmed, nous proposons une<br />

plate-forme d’emploi en ligne adaptée<br />

aux médecins aussi facilement accessible<br />

par les moyens de communication<br />

mobiles. Cette prestation de base est bien<br />

évidemment gratuite pour nos membres.<br />

<strong>No</strong>us élaborons actuellement une prestation<br />

de service intéressante pour les<br />

médecins sur le point de s’installer. Ici<br />

aussi, nous avons choisi une approche<br />

novatrice dont le membre ne peut que<br />

profiter.»<br />

Catherine Aeschbacher<br />

rédactrice en chef du <strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong><br />

«Beaucoup ne le savent pas: le <strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> aussi est une prestation de service<br />

de MEDISERVICE. En effet, la totalité des<br />

cotisations versées par les membres de<br />

MEDISERVICE sert à financer le <strong>Journal</strong>.<br />

Toutes les organisations de l’<strong>ASMAC</strong> déterminent<br />

les contenus eux-mêmes. En<br />

tant qu’éditrice, l’organisation de prestations<br />

de service assume d’éventuels déficits<br />

et met à disposition les ressources en<br />

personnel. Au cours des dernières années,<br />

le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> a régulièrement<br />

bénéficié de subventions croisées provenant<br />

de l’activité d’assurance.»<br />

Barbara Reber<br />

marketing-communication<br />

«Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> sert de canal de communication<br />

principal entre nous et nos<br />

membres. En plus de cela, nous proposons<br />

toute une série d’autres moyens de s’informer.<br />

Toujours selon l’idée de réduire<br />

l’information à l’essentiel. Les membres<br />

ne reçoivent donc que les informations<br />

véritablement pertinentes. <strong>No</strong>tre newsletter<br />

paraît onze fois par année et se limite<br />

à un maximum de quatre thèmes des<br />

domaines assurance, autres prestations de<br />

service, séminaires, etc. <strong>No</strong>tre site web<br />

aussi présente une structure claire qui<br />

Johannes Thalhammer<br />

finances, directeur adjoint<br />

«Maximiser les bénéfices n’est pas l’objectif<br />

de MEDISERVICE. Si un bénéfice est<br />

réalisé, il est principalement réinvesti<br />

dans les prestations de service en rapport<br />

avec la carrière médicale. Ces prestations<br />

de service sont normalement gratuites<br />

pour nos membres et ne génèrent pas de<br />

bénéfice pécuniaire. Comme nous agissons<br />

avec anticipation, nous constituons<br />

bien sûr aussi des réserves. En effet, notre<br />

objectif est d’être en mesure de maintenir<br />

notre offre de qualité dans des périodes<br />

économiquement difficiles.»<br />

66 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


ORGANISATIONS<br />

Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

Le désir de pouvoir vivre sa retraite sans<br />

être menacé par la pauvreté a été à l’origine<br />

de la mise en place du système des<br />

trois piliers en Suisse. Ce fondement intergénérationnel<br />

stable pendant plu-sieurs<br />

décennies commence à présenter des<br />

signes d’effritement et risque de se détériorer.<br />

Le vieillis-sement et l’espérance de vie<br />

Généralités concernant la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

Structure<br />

Création/siège1983/Berne<br />

Forme juridique<br />

Fondation<br />

Couverture du risque jusqu’à CHF 300 000.–<br />

Autonome<br />

Couverture du risque de CHF 300 001.– à CHF 500 000.–<br />

Réassurance<br />

Prévoyance vieillesse<br />

Primauté des cotisations<br />

Prévoyance risque<br />

Primauté des prestations<br />

La rémunération du capital épargne vieillesse s’élève à 1,75% au 1 er janvier <strong>2016</strong><br />

(exercice précédent 2%). <strong>No</strong>us nous situons ainsi 0,5 points au-dessus de la rémunération<br />

minimale de 1,75% fixée par le Conseil fédéral.<br />

A la fin août, le taux de couverture s’élevait à environ 109,55%.<br />

Les principaux chiffres en milliers de francs suisses 2015 2014<br />

Total du bilan 2 101 928 2 041 199<br />

Capital de prévoyance (avoirs-épargne) 1 620 027 1 553 599<br />

Capital de prévoyance des rentiers/rentières (capital de couverture) 250 250 201 098<br />

Réserve de fluctuations de valeurs 188 597 244 765<br />

Provisions techniques pour<br />

Fluctuation de risques 18 440 18 210<br />

Pertes sur retraités 6 148 6 749<br />

Cas d’invalidité en suspens 10 742 10 235<br />

Augmentation de l’espérance de vie des rentiers/rentières 0 3 170<br />

Prestation de libre passage selon les articles 17 et 18 de la loi sur le libre passage 1 0 342<br />

Données actuarielles 2015 2014<br />

Bases techniques LPP 2010 LPP 2010<br />

Tables de générations Tables de période<br />

Taux d’intérêt technique p.a. 2,00% 3,50%<br />

Taux d’intérêt technique pour calculer le capital<br />

épargne vieillesse ordinaire à l’âge de la retraite 3,00% 3,00%<br />

Taux de conversion à l’âge de la retraite ordinaire de 65 ans 2 6,25% 6,43%<br />

Rémunération du capital épargne vieillesse<br />

(part obligatoire – minimum LPP) 2,00% 1,75%<br />

Rémunération du capital épargne vieillesse (part surobligatoire) 2,00% 1,75%<br />

Prime de risque sur les salaires jusqu’à CHF 300 000.– 1,20% 1,20%<br />

Prime de risque sur les salaires de CHF 300 001.– à CHF 500 000.– 4,00% 4,00%<br />

Degré de couverture 109,9% 113,60%<br />

Performance 1,50% 6,46%<br />

Assurés actifs 19 218 18 644<br />

Rentiers/rentières 607 588<br />

Comptes de libre passage 4 149 4 456<br />

Charges administratives moyennes par dossier d’assuré 119 107<br />

1 Suite à l’entrée en vigueur du nouveau règlement des provisions au 18 novembre 2015, la provision pour<br />

les prestations de libre passage selon les articles 17 et 18 LFLP figure désormais dans le capital de prévoyance<br />

des retraités actifs.<br />

2 Le taux de conversion a été rabaissé en trois étapes à 6,25% pour l’âge de 65 ans au 1er janvier 2015, cela<br />

en parallèle à l’introduction d’un échelonnement pour toutes les classes d’âge.<br />

croissante des assurés actifs ainsi que le<br />

rendement insuffisant sur les placements<br />

mettent en évidence le fossé grandissant<br />

entre les cotisants et les bénéficiaires des<br />

pres-tations. Il est donc temps de prendre<br />

connaissance et de corriger ces dommages<br />

visibles pour sauve-garder la substance<br />

même du système. Au vu de ces développements,<br />

notre fondation a pris cer-taines<br />

mesures pour assurer sa stabilité financière<br />

à long terme.<br />

Dans un premier temps, nous avons<br />

baissé le taux d’intérêt technique de 3,5%<br />

à 2%. Le taux d’intérêt technique sert<br />

d’hypothèse de calcul et montre à quel<br />

rendement il faut s’attendre à l’avenir sur<br />

le capital (valeur actuelle) provisionné<br />

pour les prestations de rente. Les taux<br />

d’intérêts bas et l’absence de rendement<br />

sur les marchés des capitaux ainsi que<br />

l’espérance de vie croissante ont motivé<br />

cette réduction du taux d’intérêt technique.<br />

Une autre adaptation a été réalisée<br />

avec le passage des tables de période<br />

aux tables de génération. Contrairement<br />

aux tables de période, les tables de génération<br />

comprennent une prévision sur<br />

l’évolution future de la mortalité. Les<br />

répercussions de ces mesures sont déjà<br />

incluses dans les comptes annuels 2015.<br />

Le taux de couverture a globalement<br />

baissé de 3,7% dont 2,3% sont dus à l’augmentation<br />

du capital de prévoyance des<br />

rentières et rentiers. <strong>No</strong>tre structure des<br />

assurés reste très saine. Le rapport entre<br />

rentiers et assurés s’élève à 44,8. <strong>No</strong>us<br />

comp-tons donc 45 assurés actifs pour<br />

un rentier.<br />

Une part croissante de notre temps est<br />

accaparée par la recherche de placements<br />

en capitaux adap-tés. L’évolution des intérêts<br />

négatifs chez les banques et dernièrement<br />

également chez les obligations nouvellement<br />

émises par les grandes entreprises<br />

rend les placements en capitaux de<br />

plus en plus difficiles. Les emprunts fédéraux<br />

sont actuellement même négatifs<br />

pour une durée de 64 ans.<br />

Dans ce contexte difficile sur le marché<br />

des placements, nous avons réalisé une<br />

performance globale de 1,5% en 2015 et<br />

ainsi battu le benchmark de 0,31%. Durant<br />

l’année en cours, nous avons réalisé<br />

N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

67


ORGANISATIONS<br />

un résultat sur les placements de 1,95% à<br />

la fin août. Toutefois, les marchés sont<br />

tellement volatils que nous ne nous risquons<br />

pas à émettre de pronostic pour les<br />

quelques mois restants.<br />

Avec la conclusion de l’exercice 2015 en<br />

juin <strong>2016</strong>, nous avons pris congé de notre<br />

président du con-seil de fondation, le Dr<br />

méd. Heinz Mumenthaler. Il s’est engagé<br />

durant 29 ans au conseil de fondation et<br />

a été à la tête de notre fondation depuis<br />

1993. Il a intégré à nos règlements tous les<br />

changements dans le domaine du deuxième<br />

pilier avec circonspection et à temps<br />

et mis en discussion des objectifs stratégiques<br />

importants au conseil de fondation.<br />

C’est notamment à lui que l’on doit<br />

les bonnes rela-tions de travail entre les<br />

représentants des employeurs et des employés<br />

au conseil de fondation au long de<br />

toutes ces années. M. Primus Schlegel lui<br />

a succédé. Parallèlement, le PD Dr méd.<br />

Urs Eichenberger a été élu au poste de<br />

vice-président.<br />

J’adresse mes meilleurs vœux au président<br />

sortant et souhaite beaucoup de satisfaction<br />

dans l’accomplissement de leur tâche<br />

à ses successeurs.<br />

Peter Scotton, directeur<br />

68 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>


ORGANISATIONS<br />

<strong>ASMAC</strong> Fondation pour indépendants<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Fondation pour indépendants assure les médecins ainsi que les acteurs du monde médical<br />

dans le cadre de la prévoyance professionnelle. Les instituts (laboratoires, imagerie médicale, etc.)<br />

peuvent eux aussi bénéficier de solutions de prévoyance sur mesure.<br />

En 2015, les assurés de l’<strong>ASMAC</strong> Fondation<br />

pour indépendants ont profité d’un taux<br />

de 2,5 pour cent, une rémunération de<br />

leurs capitaux de prévoyance supérieure à<br />

la moyenne.<br />

Pour les assurés, la Fondation est certes<br />

attractive pour ses taux d’intérêt, mais<br />

aussi pour les bases techniques qu’elle applique.<br />

Le faible taux d’intérêt technique et<br />

des taux de conversion appropriés évitent la<br />

redistribution financière des personnes<br />

actives aux bénéficiaires de rentes.<br />

Autant d’arguments en faveur de nos plans<br />

de prévoyance modulaires pour les jeunes<br />

médecins qui ouvrent leur propre cabinet,<br />

qui ont tout à gagner à adhérer à notre<br />

Fondation. De plus en plus, les cabinets de<br />

groupe (SA, Sàrl, sociétés en nom collectif<br />

ou raisons individuelles) bénéficient<br />

aussi de nos nombreux concepts de prévoyance.<br />

Pour chaque entreprise, il est<br />

possible de constituer trois catégories<br />

d’assurés au maximum.<br />

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N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

69


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 6 • 35 e année • décembre <strong>2016</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost, Lukas<br />

Staub, Denis Uffer, Jan Vontobel, Anna Wang,<br />

Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Daniel Schröpfer (président), Anja Zyska Cherix<br />

(vice-présidente), Angelo Barrile (vice-président),<br />

<strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard, Michel Clément,<br />

Marc Oliver Eich (swimsa), Karin Etter, Lars<br />

Frauchiger, Dina-Maria Jakob, Gert Printzen,<br />

Miodrag Savic, Hervé Spechbach, Marius Suter<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

BL/BS<br />

BE<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />

Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

VSAO Sektion Bern, Geschäftsführung: Janine Junker, Gerhard Hauser,<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />

fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />

3006 Bern, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte Sektion<br />

Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/<br />

Sektionsjurist, Tel. +41 78 880 81 64, info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

jonathan.garessus@gmail.com<br />

NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />

Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Maquette<br />

Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Ringier Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />

Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />

Téléphone 043 444 51 05, fax 043 444 51 01<br />

vsao@fachmedien.ch<br />

SO<br />

TI<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />

Avv. Lorenza Pedrazzini, c/o Ordine dei Medici del Cantone Ticino,<br />

Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01, lorenza.pedrazzini@gmail.com<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 23 384<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2015:<br />

21 702 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 1/2017 paraîtra en février 2017.<br />

Sujet: Mobilité<br />

© <strong>2016</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH VSAO ZURICH, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />

case postale 160, 8024 Zurich, téléphone 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />

70 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 6 <strong>Décembre</strong> <strong>2016</strong>

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