FSRTInfo2015 n6
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• Mauvais exemple<br />
Comment peut-on conseiller à un adolescent ou à un jeune, tous deux très vulnérables aux<br />
dommages causés par l’alcool, de ne pas en consommer ou de ne pas fumer, si nous-mêmes<br />
transigeons face à la pression sociale ? Comment pouvons-nous aider les gens de notre<br />
entourage qui ont des problèmes d’alcoolisme si nous manquons de maîtrise de soi indispensable<br />
dans ce cas ?<br />
• Cohérence dénominationnelle<br />
Dès son commencement, l’église adventiste a adopté une position claire et nette sur la<br />
consommation des boissons alcoolisées : tolérance zéro, c’est-à-dire abstinence totale de<br />
n’importe quelle forme d’alcool. À titre indicatif, le Manuel d’église contient au moins 7 références<br />
sur l’abstinence d’alcool.<br />
• Perturbation de la conscience morale<br />
L’alcool est une drogue psychotrope qui dérange le fonctionnement neuronal, en particulier<br />
celui des lobes frontaux, siège des facultés supérieures de l’être humain. C’est avec cette<br />
partie du cerveau qu’on entre en contact avec la divinité. Si un seul verre peut perturber<br />
l’aptitude à conduire, à combien plus forte raison n’entrave-t-il pas notre relation avec le Ciel<br />
? Prier devient donc impossible sous l’effet de l’alcool. Par contre, il est plus facile de pécher !<br />
• Manque de discernement spirituel<br />
L’alcool anesthésie la douleur physique ainsi que les facultés spirituelles. “Et l’Éternel parla<br />
à Aaron, disant : Vous ne boirez point de vin ni de boisson forte… afin que vous discerniez<br />
entre ce qui est saint et ce qui est profane…” 3<br />
SUJET DE SOCIÉTÉ<br />
• Perte du sens prophétique<br />
Tout comme Jean-Baptiste avait pour mission de préparer la première venue du Messie et<br />
était engagé dans l’abstinence totale, le peuple adventiste est censé transmettre le dernier<br />
message d’appel au salut avant le prochain retour du Christ. Seule une vie de totale consécration<br />
et abstinence nous permettra d’accomplir une telle mission.<br />
UN SEUL VERRE<br />
L’alcool n’est rien de plus qu’un poison qui reste à la source de nombreuses maladies chroniques, d’abus,<br />
violence et accidents. La plupart du monde est d’accord sur le fait qu’en consommer de grandes quantités<br />
a des répercussions physiques, mentales et sociales néfastes, mais que de petites doses peuvent avoir des<br />
effets favorables.<br />
Néanmoins, les adventistes ont toujours soutenu que même une consommation d’alcool “modérée” ou<br />
faible (limitée à un seul verre), a aussi des effets négatifs et est par conséquent clairement déconseillée.<br />
Avons-nous en tant qu’adventistes de bonnes raisons pour refuser un verre de champagne ou de vin ?<br />
Permettez-moi d’en partager quelques-unes.<br />
• Risque d’accident<br />
La loi suisse fixe le taux maximal d’alcool dans le sang à 0.1 g/l pour les chauffeurs professionnels et les nouveaux conducteurs,<br />
et à 0,5 g pour le reste des conducteurs. Chez la femme, prendre un seul verre de vin de 1 dl fait facilement monter<br />
le taux d’alcool dans son sang à 0.3 g/l, sinon plus. Un seul verre diminue la performance au volant. C’est ce que je constate<br />
souvent lorsque je suis appelé par la police en tant que médecin de garde au service du Canton de Vaud pour évaluer l’aptitude<br />
à conduire des conducteurs détenus à cause de leur taux d’alcool.<br />
• Risque de cancer<br />
Comme diverses études scientifiques l’ont prouvé, un verre d’alcool par jour augmente le risque de cancer du sein 1 . L’Institut<br />
national français du Cancer a publié un large rapport sur l’effet cancérogène de l’alcool. Il dit que “même une consommation<br />
modérée d’alcool augmente le risque de cancers 2 ”, notamment celui du sein. Cette déclaration a une valeur surajoutée, d’autant<br />
qu’elle provient d’une organisation officielle du premier pays producteur d’alcool au monde. Au moins cette fois, la pression<br />
de l’industrie de l’alcool n’a pas pu cacher l’évidence scientifique.<br />
Lors des prochaines fêtes de fin d’année, nous serons probablement confrontés à une boisson alcoolisée. Ce sera<br />
l’occasion de nous souvenir qu’un seul verre peut faire la différence entre la santé et la maladie, entre la vraie joie et<br />
l’amusement insensé, entre la clarté d’esprit et le manque de discernement.<br />
La sobriété qui convient aux chrétiens de la fin des temps implique l’abstinence totale d’alcool et de drogues, quelles<br />
qu’elles soient, comme la science, l’Esprit de prophétie et la Bible le recommandent.<br />
“Mais la fin de toutes choses s’est approchée;<br />
soyez donc sobres et veillez pour prier.” 4<br />
___________________________________________<br />
DR PAMPLONA ROGER<br />
Département Santé, FSRT<br />
1<br />
Y. Li, D. Baer, G.D. Friedman, N. Udaltsova, V. Shim, A.L. Klatsky. Wine, liquor, beer and risk of breast cancer in a large population.<br />
Eur J Cancer. 2009 Mars ; 45(5) : 843-50. PubMed PMID : 19095438<br />
2<br />
www.e-cancer.fr<br />
3<br />
Lévitiques 10.8-10<br />
4<br />
1 Pierre 4.7<br />
6