Journal ASMAC No 1 - Février 2014
Extrêmes - Chirurgie urgence/Ostéoporose / objet choisi
Extrêmes - Chirurgie urgence/Ostéoporose / objet choisi
Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !
Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.
SOMMAIRE<br />
Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />
EDITORIAL<br />
5 Un plaisir de lecture inégalé<br />
Politique<br />
6 Politique de la santé <strong>2014</strong> –<br />
de nombreux chantiers<br />
8 Le principal en un clin d’œil:<br />
L’homme au centre de l’action<br />
Formation POSTgRADuéé /<br />
ConDITIOns DE TRAvAIL<br />
10 «Formation continue «à la british» pour<br />
les formateurs<br />
11 Apprendre à lire:<br />
Sens et sensibilité, 2 re partie<br />
12 Des conditions de travail favorables à la<br />
famille sont réalisables<br />
point DE MIRE<br />
21 Domination et militantisme<br />
23 Survivre dans des conditions<br />
extrêmes<br />
25 Promesses de guérison fatales<br />
27 Une vie sur la corde raide<br />
29 Analyse sensorielle: la clé du vin<br />
Perspectives<br />
32 Série disciplines médicales: Actualités en<br />
chirurgie d’urgence – Sommes-nous sur<br />
la bonne voie?<br />
34 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />
Epidemiologie und Behandlung der<br />
Osteoporose bei Männern<br />
39 L’objet choisi:<br />
Lorsque la pédiatrie échouait<br />
asmac<br />
14 Section de Bâle<br />
14 Section de Berne<br />
15 Section St-Gall/Appenzell<br />
17 Plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong> –<br />
un nouveau service pour les membres<br />
18 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />
19 VSAO-Inside<br />
MediservICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
41 Des membres très satisfaits<br />
42 Boîte aux lettres<br />
43 Portrait de notre partenaire: Axa-Arag<br />
45 La déduction pour l’impôt à la source<br />
46 Impressum<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
3
éditorial<br />
Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />
Catherine Aeschbacher<br />
rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Un plaisir de lecture inégalé<br />
Dans la modeste bibliothèque de notre école, le «Livre Guinness<br />
des records» comptait parmi les ouvrages les plus lus. Qui ne<br />
voulait pas voir le plus gros chat, la plus grande bouteille ou<br />
la voiture la plus rapide au monde? Jusqu’à ce jour, pour ainsi<br />
dire rien n’a changé. Le «Livre Guinness» rencontre toujours<br />
encore le même succès dans la classe de ma fille. En consultant<br />
le site web de Guinness, on constate que la fantaisie et l’énergie<br />
sont quasiment inépuisables quand il s’agit d’établir un<br />
record. On y admirera la mosaïque constituée de pain toast<br />
– une image d’Albert Einstein – ou le plus grand nombre de<br />
personnes déguisées en pingouin.<br />
<strong>No</strong>us aussi, nous nous intéressons à ce qui est hors norme, aux<br />
extrêmes. Dans notre Point de mire, nous ne voulons cependant<br />
pas présenter des records bizarres, mais des extrêmes<br />
naturels et sociaux. <strong>No</strong>tre éventail va de l’extrémisme politique<br />
jusqu’aux microorganismes qui vivent dans des environnements<br />
extrêmes. <strong>No</strong>us nous penchons sur l’analyse sensorielle<br />
d’un œnologue, sur les conséquences funestes d’une croyance<br />
extrême dans les méthodes de guérison ésotéristes et sur la vie<br />
d’une jeune femme impressionnante qui souffre d’épidermolyse<br />
bulleuse. Bien que nous n’ayons pas de records absurdes et<br />
bizarreries recherchées à offrir, nous sommes convaincus que<br />
notre choix mérite autant d’être lu que le «Livre des records».<br />
Dans le domaine de la formation postgraduée, une offre proposée<br />
par l’ISFM en collaboration avec le Royal College of Physicians<br />
of London rencontre un grand succès. Les formateurs<br />
apprennent comment aménager leur formation postgraduée<br />
de façon encore plus efficace et encourager les collaborateurs<br />
moins performants. Dans la rubrique Formation postgraduée,<br />
Werner Bauer, président de l’ISFM, aborde plus en détail le<br />
programme.<br />
Quant à savoir ce qui nous attend dans le courant de cette<br />
nouvelle année dans le domaine de la politique de la santé,<br />
nous pouvons en partie le deviner. Deux votations sont prévues.<br />
L’une sur l’initiative «Pour une caisse publique d’assurancemaladie»<br />
et l’autre sur le contre-projet à l’initiative «Oui à la<br />
médecine de famille». Vous pourrez lire la position de l’<strong>ASMAC</strong><br />
à ce sujet dans la partie Politique, tout comme les autres évènements<br />
inscrits à l’agenda politique en <strong>2014</strong>.<br />
Dans le dernier numéro de l’année passée, nous avons aussi<br />
publié la dernière «Histoire invraisemblable de la médecine».<br />
Cette année aussi, nous aimerions vous proposer une page un<br />
peu inhabituelle. La nouvelle série «L’objet choisi» commence<br />
donc avec ce numéro. Avec des objets concrets, elle rend attentive<br />
à des expositions, discussions et publications dans les<br />
sciences humaines médicales. Dans le premier épisode, vous<br />
lirez ce qu’une couronne a affaire avec des enfants morts.<br />
Vous trouverez nos objets choisis dans la rubrique Perspectives.<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
5
PolitiQUE<br />
PolitiQUE de la santé<br />
Politique de la santé <strong>2014</strong> –<br />
de nombreux chantiers<br />
L’année 2013 a été riche en évènements. L’introduction de la clause du besoin sous une forme atténuée<br />
et la campagne nationale «Hôpitaux hors-la-loi» ont été un succès pour l’<strong>ASMAC</strong>. En <strong>2014</strong>,<br />
d’importantes décisions de politique de la santé doivent être prises. Les initiatives «Financer l’avortement<br />
est une affaire privée» et «Pour une caisse publique d’assurance-maladie» seront soumises<br />
à la votation, tout comme le contre-projet indirect à l’initiative «Oui à la médecine de famille».<br />
Nico van der Heiden, responsable politique et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Le respect de la loi sur le travail et la<br />
clause du besoin ont été les faits marquants<br />
de politique de la santé en 2013<br />
pour l’<strong>ASMAC</strong>. <strong>No</strong>tre campagne «Hôpitaux<br />
hors-la-loi» a sensibilisé la population<br />
pour la situation des médecinsassistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique qui<br />
travaillent souvent plus que les 50 heures<br />
admises par la loi. <strong>No</strong>us constatons avec<br />
satisfaction que la campagne porte ses<br />
premiers fruits: dans plusieurs cantons,<br />
les inspectorats du travail ont commencé<br />
à contrôler davantage les hôpitaux. Et<br />
dans un arrêt, le tribunal administratif<br />
du canton de Lucerne a clairement rappelé<br />
que la loi sur le travail s’appliquait<br />
aussi aux chef(fe)s de clinique à l’Hôpital<br />
cantonal de Lucerne. Malgré cela, le<br />
sujet va aussi nous accompagner en<br />
<strong>2014</strong>: d’une part, il s’agit de maintenir la<br />
pression sur les hôpitaux et les cantons<br />
(pour les contrôles), d’autre part, il faut<br />
combattre les propositions politiques<br />
demandant un assouplissement de la loi<br />
sur le travail dans les hôpitaux. De plus,<br />
plusieurs cantons ont annoncé ou déjà<br />
décidé des mesures d’économie. Les hôpitaux<br />
doivent aussi contribuer aux économies,<br />
ce qui accentue la pression en ce<br />
qui concerne le respect de la loi sur le<br />
travail. Pour l’<strong>ASMAC</strong>, il est clair que des<br />
conditions de travail illégales ne peuvent<br />
en aucun cas être tolérées.<br />
Clause du besoin<br />
La clause du besoin est de nouveau en<br />
vigueur depuis juillet 2013. Le Conseil<br />
fédéral a toujours souligné qu’il souhaitait<br />
une solution régionale: les cantons qui<br />
estiment que la clause du besoin n’est pas<br />
nécessaire ne sont pas obligés de l’appliquer.<br />
<strong>No</strong>us avons demandé à tous les cantons<br />
s’ils appliquaient la clause du besoin<br />
ou pas. Vous voyez le résultat sur la carte<br />
de Suisse. Les cantons qui limitent l’admission<br />
sont marqués en rouge. Si vous<br />
avez travaillé plus de trois ans dans un<br />
établissement de formation postgraduée<br />
reconnu en Suisse, vous êtes toutefois<br />
exemptés de la limitation dans ces cantons.<br />
Sinon, vous devez examiner au cas<br />
par cas avec le canton si et à quelles conditions<br />
vous pouvez obtenir une autorisation<br />
de pratiquer à titre indépendant. Les juristes<br />
des sections de l’<strong>ASMAC</strong> sont à votre<br />
disposition pour des renseignements plus<br />
détaillés.<br />
Les cantons qui renoncent pour l’instant<br />
à limiter l’admission sont marqués en<br />
vert. Il est réjouissant de constater qu’actuellement<br />
neuf cantons renoncent à<br />
appliquer la clause du besoin. La mise en<br />
œuvre inégale de la clause du besoin<br />
dans les cantons montre qu’une telle limitation<br />
n’est pas incontestée. Le Conseil<br />
fédéral a toutefois déjà entamé les travaux<br />
pour une solution subséquente dès<br />
juillet 2016 (lorsque la clause du besoin<br />
actuelle arrivera à échéance). L’<strong>ASMAC</strong><br />
participe de manière constructive aux<br />
discussions qui ont lieu dans ce cadre.<br />
<strong>No</strong>us considérons toutefois qu’une limitation<br />
de l’admission reste une mesure<br />
peu appropriée. Au lieu d’empêcher les<br />
médecins d’accéder à la pratique privée<br />
et de les contraindre ainsi à travailler<br />
plus longtemps à l’hôpital, il vaudrait<br />
mieux améliorer les conditions de travail<br />
dans les hôpitaux (possibilités d’engagement<br />
à long terme, modèles de travail<br />
favorables à la famille y compris travail<br />
à temps partiel). Cela réduirait la tendance<br />
de vouloir ouvrir un cabinet et la<br />
pénurie de médecins dans les hôpitaux.<br />
6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
PolitiQUE<br />
Votations concernant la<br />
politique de la santé en<br />
<strong>2014</strong><br />
Au moment où vous tenez ce numéro<br />
entre vos mains, la votation sur l’initiative<br />
«Financer l’avortement est une affaire<br />
privée» est imminente. Le Comité<br />
directeur de l’<strong>ASMAC</strong> rejette cette initiative<br />
à l’unanimité. L’initiative ne représente<br />
pas seulement un recul en ce qui<br />
concerne l’autodétermination de la<br />
femme, mais aussi une remise en question<br />
du catalogue des prestations de<br />
l’assurance de base. Dans le courant de<br />
l’année, l’initiative «Pour une caisse<br />
publique d’assurance-maladie» sera<br />
également soumise à votation. Sur décision<br />
du Comité central, l’<strong>ASMAC</strong> est<br />
membre du comité d’initiative et s’engage<br />
pour le oui. Pour le contre-projet à<br />
l’initiative «Oui à la médecine de famille»,<br />
qui sera également soumis à<br />
votation en <strong>2014</strong>, l’<strong>ASMAC</strong> renonce à<br />
donner une consigne de vote. Les avantages<br />
et les inconvénients de ce projet<br />
sont à égalité. <strong>No</strong>us vous informerons en<br />
détail sur les deux derniers objets dans<br />
un numéro ultérieur de notre <strong>Journal</strong>,<br />
peu de temps avant les votations respectives.<br />
■<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
7
PolitiQUE<br />
Le principal en un clin d'œil<br />
L’homme au centre de l’action<br />
<strong>2014</strong> vient de commencer. Il n’empêche<br />
que les bonnes résolutions prises au début<br />
de l’année sont probablement déjà oubliées.<br />
C’est en tout cas ce que montre ma<br />
propre expérience. Forte de cette dernière,<br />
je n’y attache pas beaucoup d’importance.<br />
En effet, les résolutions sont véritablement<br />
faites pour ne pas être respectées ou être<br />
ignorées à la première occasion.<br />
Mais comme je le craignais, j’ai cette fois<br />
aussi dû répondre à la question «Quelles<br />
sont tes résolutions pour la nouvelle année?»<br />
que m’a posée un ami le soir du<br />
réveillon. Spontanément, je n’ai rien répondu<br />
d’intelligent. A quoi pourrais-je<br />
bien me résoudre? Renoncer à des mauvaises<br />
habitudes? Je ne peux pas arrêter de<br />
fumer, car je suis non fumeuse. Puis-je au<br />
moins me débarrasser de l’une ou l’autre<br />
marotte? En l’absence de vrai spleen, je<br />
n’avais rien de particulier à relever. Peutêtre<br />
qu’il faut aborder la question de manière<br />
plus fondamentale pour trouver une<br />
réponse? Comme par exemple d’être meilleur?<br />
Ça sonne bien et me livre aussi l’idée<br />
pour la suite de mon article. Comment se<br />
présentent les résolutions de mon point de<br />
vue de collaboratrice au secrétariat central?<br />
Qu’est-ce que je souhaite pour l’AS-<br />
MAC, respectivement pour ses membres,<br />
c’est-à-dire les médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique en <strong>2014</strong>?<br />
Si je dois me rendre chez le médecin<br />
comme patiente ou être hospitalisée, je<br />
suis toujours reconnaissante de pouvoir<br />
m’adresser à mon médecin traitant en<br />
tant qu’expert, mais aussi en tant qu’être<br />
humain. Cela me permet de gérer plus<br />
facilement un diagnostic difficile ou une<br />
situation inhabituelle. Pour ce faire, il faut<br />
toutefois que le médecin dispose du temps<br />
nécessaire pour s’occuper de chacun de<br />
ses patients.<br />
A l’époque des forfaits par cas, de la pénurie<br />
de médecins croissante, de la charge<br />
administrative importante dans le quotidien<br />
des médecins (pour ne citer que<br />
quelques-uns des innombrables aspects),<br />
c’est devenu presque impossible. Mais ne<br />
s’agit-il pas de la tâche essentielle de<br />
chaque médecin de consacrer le plus de<br />
temps possible au patient? C’est ce à quoi<br />
je m’attendrais comme patiente.<br />
Mais les efforts actuels en direction d’une<br />
médecine pratiquée selon des critères économiques,<br />
la concurrence insensée dans<br />
le domaine de la santé, la consultation<br />
médicale proposée dans les pharmacies<br />
via ordinateur ne laissent rien présager de<br />
bon pour l’avenir.<br />
Comme patient, quand on a urgemment<br />
besoin de son médecin, on oublie parfois<br />
qu’il n’est aussi qu’un être humain. A la<br />
maison, la famille, les loisirs l’attendent.<br />
Cela lui permet de trouver une compensation<br />
pour le quotidien professionnel fatigant<br />
et stressant.<br />
Dès lors, mes résolutions en tant que collaboratrice<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> sont claires: tout<br />
comme chez le médecin, où c’est le patient<br />
qui devrait être au centre de la réflexion,<br />
c’est le médecin qui est au centre de mon<br />
travail. En <strong>2014</strong> aussi, nous allons nous<br />
engager avec différents projets notamment<br />
pour des conditions de travail<br />
conformes à la loi, une bonne formation<br />
postgraduée, une planification des services<br />
fiable et effectuée à temps, une meilleure<br />
compatibilité entre profession et vie<br />
familiale. Tout cela avec pour objectif que<br />
cette profession passionnante reste attrayante<br />
et humaine pour les futurs médecins,<br />
selon la devise de notre brochure<br />
«Mesures favorables à la famille dans les<br />
hôpitaux – impact économique d’une<br />
politique du personnel soucieuse de la<br />
famille»:<br />
«Les frais de personnel représentent en<br />
moyenne environ 70% des coûts d’un<br />
hôpital. Cela illustre bien qu’il est décisif<br />
de gérer le personnel, ressource ô combien<br />
importante, avec soin.» ■<br />
Simone Burkhard Schneider,<br />
juriste d’état-major <strong>ASMAC</strong><br />
8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
PolitiQUE<br />
Vous voulez connaître la suite?<br />
Commandez gratuitement la bande dessinée<br />
à l’adresse secretariat@asmac.ch.<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
9
Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />
Formation continue «à la british»<br />
pour les formateurs<br />
En 2012, l’ISFM a lancé un projet-pilote en collaboration avec le Royal College of Physicians<br />
of Llondon (RCP). Dans le cadre d’ateliers interactifs, les formateurs ont pu apprendre comment<br />
mieux enseigner et soutenir les collaborateurs moins performants. Suite au grand succès<br />
encontré, également pour les six ateliers proposés en 2013, la série se poursuivra en avril et<br />
septembre de cette année.<br />
Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue ISFM<br />
Qu’est-ce que les Anglais savent<br />
mieux faire que nous?<br />
Ils ne sont pas meilleurs que nous, mais<br />
le Royal College of Physicians of London<br />
dispose d’une expérience multicentenaire<br />
dans l’enseignement de compétences pour<br />
les médecins cadres et responsables de la<br />
formation postgraduée. Ils le font de manière<br />
«very british», avec une bonne dose<br />
d’humour et avec la capacité de présenter<br />
l’essentiel de contenus très différenciés de<br />
manière facilement compréhensible.<br />
Encadré Inscription RCP<br />
Les ateliers de <strong>2014</strong> auront lieu du 8 au 11 avril et du 9<br />
au 12 septembre à l’Hôpital cantonal de Lucerne. Respectivement<br />
deux ateliers d’une journée et un atelier de<br />
deux jours sont proposés. Tous les établissements de<br />
formation postgraduée suisses ont reçu en janvier une<br />
brochure avec le programme détaillé. Les cours sont<br />
également publiés sur le site web de l’ISFM. Inscription:<br />
Kantonsspital Luzern, Departement Medizin, Sekretariat<br />
Prof. V. Briner, E-Mail: mihriye.habermacher@luks.ch<br />
Dans quel domaine<br />
met-on l’accent sur le plan<br />
du contenu?<br />
Les ateliers sont intitulés «Faculty Development».<br />
Les différents ateliers pour lesquels<br />
on peut s’inscrire abordent divers sujets:<br />
Teaching in clinical settings (1 jour), effective<br />
teaching skills (1 jour), effective leadership<br />
skills (1 jour), effective strategies<br />
for feedback, assessment and supporting<br />
underperforming trainees (2 jours). Tous<br />
les cours traitent de méthodes d’enseignement<br />
éprouvées et applicables dans le quotidien<br />
clinique. La manière d’assumer des<br />
fonctions dirigeantes et de donner des feedback<br />
sont d’autres objectifs d’apprentissage<br />
importants des ateliers.<br />
Sous quelle forme les contenus<br />
sont-ils enseignés?<br />
Dans chaque cours sont remis un «slidebook»<br />
résumant les principales bases<br />
théoriques et un «workbook» pour le travail<br />
durant le cours. Dans les ateliers, de<br />
brèves présentations par les responsables<br />
de groupe alternent avec des travaux de<br />
groupes, des jeux de rôles et des discussions.<br />
A qui s’adresse le cours en<br />
particulier?<br />
Dans les ateliers réalisés jusqu’ici, nous<br />
avons eu un large éventail de participants<br />
du directeur de clinique et professeur<br />
ordinaire en passant par des médecinschef(fe)s<br />
et médecins adjoint(e)s jusqu’aux<br />
collègues en cabinet souhaitant renforcer<br />
leurs compétences pour l’assistanat au<br />
cabinet. Les cours sont particulièrement<br />
bien adaptés pour les jeunes médecins<br />
cadres qui doivent assumer des responsabilités<br />
dans le domaine de la formation<br />
postgraduée et de la conduite.<br />
Qu’est-ce qui a été modifié par<br />
rapport au projet-pilote?<br />
Rien d’essentiel. Les ateliers sont d’ailleurs<br />
proposés dans le monde entier, avec certaines<br />
adaptations aux spécificités des<br />
pays – des Etats-Unis en passant par les<br />
Emirats arabes unis jusqu’en Malaisie.<br />
Chaque atelier est évalué, et les experts en<br />
«Medical Education» du Royal College<br />
perfectionnent continuellement leurs<br />
offres.<br />
L’ISFM a-t-il d’autres projets<br />
en préparation pour soutenir<br />
la formation médicale postgraduée?<br />
Bien sûr! <strong>No</strong>us venons de lancer un<br />
concours (<strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> 6/13) avec lequel<br />
nous espérons inspirer et encourager<br />
de nouvelles idées, outils, programmes et<br />
méthodes pour la formation postgraduée.<br />
Un montant total de 100 000 francs est à<br />
disposition pour soutenir des projets ou<br />
projets partiels qui sont développés dans<br />
un établissement de formation postgraduée<br />
et qui présentent un potentiel d’application<br />
élargi. <strong>No</strong>us réfléchissons de plus à<br />
créer une récompense pour les formateurs<br />
et les établissements de formation postgraduée.<br />
Ceux-ci seraient nominés par leurs<br />
anciens médecins-assistant(e)s. ■<br />
10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />
A B C D E F ...<br />
a b c d e f ...<br />
Apprendre à lire<br />
Sens et sensibilité, 2 e partie<br />
Lukas Staub, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Comme nous l’avons vu dans le dernier<br />
article, la sensibilité et la spécificité sont<br />
d’importants indicateurs de qualité pour<br />
un test diagnostique. Un résultat négatif<br />
d’un test de sensibilité élevée permet<br />
d’exclure la maladie recherchée avec une<br />
probabilité élevée. Un résultat positif d’un<br />
test de sensibilité élevée permet d’inclure<br />
la maladie recherchée avec une probabilité<br />
élevée. La sensibilité et la spécificité<br />
sont considérées comme caractéristiques<br />
d’un test qui ne varient que faiblement<br />
dans différentes populations.<br />
Dans le quotidien clinique, nous sommes<br />
toutefois plus intéressés par les valeurs<br />
prédictives d’un test. En effet, celles-ci nous<br />
indiquent la probabilité avec laquelle un<br />
résultat de test positif (ou négatif) identifie<br />
correctement les patients avec (ou sans)<br />
maladie. Suivant la situation clinique, les<br />
valeurs prédictives positives et négatives<br />
d’un test peuvent cependant changer. Plus<br />
une maladie est fréquente, plus la valeur<br />
prédictive positive augmente et la valeur<br />
prédictive négative d’un test baisse, comme<br />
le montre l’exemple suivant.<br />
Supposons qu’un nouveau test pour diagnostiquer<br />
le glaucome à angle étroit possède<br />
une sensibilité de 90% et une spécificité<br />
de 95%. Si en plus, nous partons du<br />
principe que la moitié des patients testés<br />
dans une clinique ophtalmologique spécialisée<br />
souffre effectivement d’un glaucome,<br />
le test fournit une valeur prédictive<br />
positive de 94,7% et une valeur prédictive<br />
négative de 90,5% (voir illustration).<br />
Dans la population normale, le glaucome<br />
à angle étroit a une prévalence d’environ<br />
1%. Si ce nouveau test est utilisé dans cette<br />
population, par exemple chez le médecin<br />
de famille, la valeur prédictive positive<br />
chute à 15,4%, alors que la valeur prédictive<br />
négative grimpe à 99,9%. Comme le<br />
montre l’illustration, 100 patients sur<br />
10 000 seraient concernés par la maladie,<br />
dont 90 sont considérés comme vrais positifs<br />
par le test. Ce serait un résultat tout à<br />
fait valable, s’il n’y avait pas les 495 patients<br />
que le test a désigné à tort comme<br />
malades. Ces résultats faux positifs sèment<br />
inutilement le trouble chez ces patients et<br />
entraînent des examens coûteux qui auraient<br />
pu être évités.<br />
Ces écarts très nets de la valeur prédictive<br />
positive ont des implications importantes<br />
pour la pratique. Pour des maladies rares<br />
comme le glaucome à angle étroit, le<br />
nombre des résultats faux positifs dépassera<br />
presque toujours celui des vrais positifs.<br />
Avant de mandater un tel test, nous<br />
devons évaluer en détail si le pronostic et<br />
les perspectives thérapeutiques des résultats<br />
vrais positifs justifient les conséquences<br />
négatives des résultats faux positifs. ■<br />
Ton expérience compte!<br />
Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />
de la formation postgraduée dans les établissements de<br />
formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />
représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />
correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />
et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />
vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />
les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />
d’un feed-back constructif et positif.<br />
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />
accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />
s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />
formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />
asmac.ch).<br />
Feedback-Pool<br />
Une contribution modeste, mais<br />
utile pour une formation postgraduée<br />
et continue de bonne<br />
qualité<br />
Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />
et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />
l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />
le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />
à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />
Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />
Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />
e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
11
Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />
Des conditions de travail favorables<br />
à la famille sont réalisables<br />
Le travail en équipes place les hôpitaux et centres de soins face à des défis particuliers: d’une part,<br />
la prise en charge des patientes et des patients doit être assurée 24 heures sur 24, d’autre part,<br />
les collaborateurs souhaitent concilier profession et vie familiale/privée. A quoi ressemblent des<br />
conditions de travail favorables à la famille dans le domaine de la santé?<br />
Trix Angst, conseillère pour les organisations et les professionnels Bureau UND<br />
Daniel Huber, directeur Bureau UND<br />
Autrefois, les médecins de la maternité<br />
d’Aarau pouvaient choisir entre deux modèles<br />
d’horaires de travail: soit ils travaillaient<br />
à 100%, soit ils se partageaient un<br />
poste et coordonnaient les deux postes à<br />
50% pendant leurs loisirs. Aujourd’hui, ils<br />
disposent encore d’autres options. En effet,<br />
les médecins peuvent choisir des taux<br />
d’occupation entre 40 et 100%. C’est une<br />
conséquence concrète du processus auquel<br />
la direction de la maternité d’Aarau s’est<br />
soumis depuis plusieurs années. Elle crée<br />
des conditions d’engagement et de travail<br />
favorables à la famille et permet ainsi aux<br />
collaborateurs de mieux concilier profession<br />
et vie familiale/privée. En 2009, elle<br />
s’est vu décerner le label «Famille et Profession»<br />
du Bureau UND. Depuis lors, elle<br />
peut très officiellement se désigner comme<br />
employeur proposant des conditions de<br />
travail favorables à la famille.<br />
Les entreprises progressistes ont reconnu<br />
que les conditions d’engagement et de travail<br />
favorables à la famille s’avèrent aussi<br />
payantes du point de vue économique. Les<br />
analyses du rapport coûts/bénéfices ont<br />
montré que les investissements dans des<br />
mesures favorables à la famille généraient<br />
un rendement d’environ 8% pour l’entreprise.<br />
Les collaborateurs sont plus motivés<br />
et loyaux envers l’entreprise, le nombre<br />
d’absences et la fluctuation sont réduits,<br />
et les mères reprennent plus souvent le<br />
travail après le congé maternité. Le travail<br />
à temps partiel est une condition importante<br />
pour assurer l’équilibre entre travail<br />
rémunéré et travail familial. Il permet<br />
aux collaborateurs d’aménager leur gestion<br />
du temps – indépendamment du fait<br />
qu’ils s’occupent des enfants, soignent des<br />
proches, suivent une formation ou<br />
exercent un mandat politique en plus de<br />
leur activité professionnelle. C’est précisément<br />
dans le domaine de la santé que les<br />
modèles de travail à temps partiel ne<br />
peuvent souvent être implémentés qu’au<br />
moyen d’efforts particuliers: le travail en<br />
équipes avec service du soir, de nuit et du<br />
week-end et un service de piquet représente<br />
un défi de taille.<br />
Le service de gynécologie et d’obstétrique<br />
de l’Hôpital cantonal de Winterthour a<br />
abordé cette problématique en 2012. Avec<br />
l’objectif déclaré d’aménager les horaires<br />
de service de manière favorable à la famille,<br />
l’effectif de l’équipe médicale<br />
compte maintenant un poste de plus.<br />
Grâce à ce service d’appoint mis en place,<br />
les médecins peuvent prendre des vacances<br />
simultanément ou d’une durée<br />
prolongée. Les situations de manque de<br />
personnel surviennent plus rarement, et<br />
la flexibilité des collaborateurs augmente.<br />
COACHING<br />
Profession de<br />
médecin & famille /vie privée<br />
Conseil téléphonique:<br />
044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />
Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />
maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />
solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />
est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />
notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />
12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />
L’optimisation du travail en équipes fait<br />
partie d’un train de mesures du département<br />
de gynécologie et d’obstétrique. Une<br />
politique soucieuse de la famille a été<br />
ancrée comme principe dans la stratégie<br />
et dans les règlements de service et de saisie<br />
du temps de travail. Les collaboratrices<br />
enceintes reçoivent une garantie de réengagement<br />
pour la période après le congé<br />
maternité et sont remplacées pendant<br />
toute leur absence.<br />
Pour conseiller les entreprises et les organisations,<br />
le Bureau UND s’appuie sur<br />
neuf champs d’application: conditions<br />
Le Bureau und<br />
est leader dans le domaine de la conciliation entre vie<br />
professionnelle et vie familiale ou privée. Depuis 20 ans,<br />
il conseille les professionnels, les particuliers et les PME,<br />
les grandes entreprises, les administrations, les établissements<br />
de formation ou d’autres institutions. Depuis 2008,<br />
le Bureau UND décerne le label «Famille et Profession»<br />
aux entreprises qui réussissent dans la mise en place de<br />
mesures favorables à la famille. www.und-online.ch<br />
d’engagement, temps de travail, autonomie<br />
temporelle et géographique des collaborateurs,<br />
contenus du travail, prestations<br />
d’encadrement, culture d’entreprise et<br />
conduite, recrutement du personnel, développement<br />
du personnel et politique salariale.<br />
Suivant la situation de l’entreprise,<br />
l’accent est mis sur l’un ou l’autre champ<br />
d’application: quelles sont les structures<br />
existantes? Qu’est-ce qui est mis à profit?<br />
Quels besoins ne sont pas couverts? Les<br />
recommandations sont établies sur mesure<br />
afin d’apporter des avantages à l’entreprise<br />
et aux collaborateurs.<br />
Souvent, nous recommandons de faire de<br />
bonnes choses et d’en parler. Car on oublie<br />
trop souvent que les mesures favorables à<br />
la famille ne doivent pas seulement déployer<br />
leur effet dans l’entreprise, mais<br />
également au-delà. Par exemple sur le<br />
marché du travail. En 2012, le centre<br />
médico-social Reusspark à Niederwil/AG<br />
a exploré de nouvelles pistes pour le recrutement.<br />
Il s’agissait de recruter 50 collaborateurs<br />
qualifiés pour pouvoir ouvrir<br />
une nouvelle aile de bâtiment comptant<br />
56 places de soins et un centre de séjour.<br />
Et cela dans une branche qui souffre depuis<br />
des années d’une pénurie de personnel<br />
qualifié.<br />
Le directeur du Reusspark voulait utiliser<br />
de manière offensive le label «Famille et<br />
Profession» obtenu en 2012. Ainsi, il a<br />
engagé une agence publicitaire et choisi de<br />
nouveaux canaux d’information. Outre les<br />
annonces classiques, des affiches et des<br />
voitures publicitaires ont fait la promotion<br />
du site web www.50pflegestellen.ch pendant<br />
plusieurs semaines. Sur ce site étaient<br />
publiés des films publicitaires provocateurs<br />
et des informations conviviales sur les<br />
conditions de travail progressistes et favorables<br />
à la famille du centre Reusspark.<br />
L’action du centre Reusspark a été couronnée<br />
de succès. Le centre a reçu un nombre<br />
élevé de candidatures qualifiées. Les 50<br />
postes ont vite été pourvus, et les nouvelles<br />
offres de soins ont pu être lancées comme<br />
prévu. Avec son action de recrutement, le<br />
centre Reusspark a innové en termes de<br />
concurrence pour recruter des spécialistes<br />
dans le domaine de la santé. ■
<strong>ASMAC</strong><br />
SeCTION BÂLE<br />
Chère lectrice, cher lecteur,<br />
2013 appartient désormais à l’histoire, le<br />
premier mois de l’année <strong>2014</strong> est déjà<br />
passé. <strong>No</strong>us venons nous ajouter aux<br />
nombreuses rétrospectives sur l’année<br />
écoulée, qui de notre point de vue a été<br />
couronnée de succès. Au niveau régional,<br />
nous avons eu le plaisir d’accueillir trois<br />
nouveaux membres au comité. Il s’agit de<br />
Lucia Schönenberger, Sebastian Lamm et<br />
Tom Stierle qui viennent renforcer notre<br />
équipe. En outre, d’autres membres<br />
intéressés étaient présents lors de la<br />
dernière séance du mois de décembre.<br />
Certains nous rejoindront peut-être cette<br />
année. Il y a de nombreuses tâches à<br />
accomplir!<br />
Un autre succès à relever est le contact<br />
élargi avec les directions des hôpitaux de<br />
la région. <strong>No</strong>us participons à intervalle<br />
régulier à des rencontres, ce qui permet<br />
d’aborder les problèmes plus rapidement<br />
et de rechercher ensemble des solutions.<br />
Bien sûr que dans ce domaine aussi, le<br />
potentiel n’est pas encore épuisé. En<br />
particulier avec les hôpitaux privés. Un<br />
domaine dans lequel nous avons pour la<br />
première fois pu entamer des discussions<br />
en 2013. Il y a par ailleurs eu d’autres<br />
problèmes individuels petits et grands que<br />
nous avons pu résoudre rapidement grâce<br />
à l’engagement des membres de notre<br />
comité. Sur le plan national, j’aimerais<br />
encore une fois mentionner la campagne<br />
«Hôpitaux hors-la-loi» qui s’est déroulée<br />
avec succès au printemps. Grâce à<br />
l’engagement de tous, l’écho médiatique a<br />
été considérable avec des réactions autant<br />
positives que parfois négatives. Ici aussi, il<br />
s’agit de rester à l’affût!<br />
Pour ce qui est de l’année <strong>2014</strong>, nous<br />
avons déjà entamé les négociations pour<br />
la CCT dans les deux cantons de Bâle.<br />
Cette année sera sans aucun doute<br />
décisive. D’autre part, nous aimerions<br />
poursuivre et entamer d’autres petits<br />
projets. Les résultats concrets sont attendus<br />
dans le courant de l’année. De plus, nous<br />
aimerions approfondir la bonne culture<br />
du dialogue avec les hôpitaux. Les<br />
personnes qui souhaitent participer au<br />
travail de l’association sont les bienvenues<br />
à nos séances de comité. Il vous suffit de<br />
contacter notre directrice Claudia von<br />
Wartburg. Il y a assez de travail pour tout<br />
le monde!<br />
J’en viens maintenant aux remerciements:<br />
j’aimerais tout d’abord remercier Claudia<br />
von Wartburg pour son infatigable<br />
engagement en faveur de nos intérêts.<br />
Chère Claudia, merci infiniment! Tu es<br />
toujours disponible, tu abordes les<br />
problèmes sans attendre et les résous<br />
rapidement et de manière constructive.<br />
<strong>No</strong>us te remercions pour ton engagement,<br />
notamment durant la deuxième moitié de<br />
l’année.<br />
Sonja et Mio, je vous adresse également<br />
nos remerciements. Depuis votre prise de<br />
fonction, vous êtes parvenus à faire bouger<br />
les choses. <strong>No</strong>tamment les succès régionaux<br />
et nationaux mentionnés avant sont le<br />
fruit de votre inlassable engagement. Avec<br />
votre motivation et votre engagement,<br />
vous êtes les moteurs des succès obtenus<br />
jusqu’à présent! Un grand merci!<br />
Pour finir, je souhaite à toutes et à tous une<br />
heureuse année <strong>2014</strong> en espérant qu’elle<br />
vous apportera santé et bonheur! ■<br />
Pour le comité de la section Bâle de<br />
l’<strong>ASMAC</strong>: Alexandra Nagy<br />
SeCTION BERNE<br />
L’initiative<br />
populaire pour<br />
des salaires<br />
équitables a été<br />
retirée<br />
Le comité d’initiative a décidé de retirer<br />
l’initiative «Pour des salaires équitables».<br />
Avec la révision de la loi sur le personnel<br />
et de la loi sur le statut du personnel enseignant,<br />
le Grand-conseil a repris des exigences<br />
essentielles de l’initiative sur les<br />
salaires et établi les bases pour qu’à l’avenir<br />
au moins 1,5% soient chaque année<br />
disponibles pour des augmentations de<br />
salaires individuelles.<br />
Le système salarial cantonal introduit en<br />
1997 est basé d’une part sur un salaire de<br />
base (classe de salaire) et d’autre part sur<br />
une composante salariale individuelle<br />
(échelons de traitement) qui peut représenter<br />
jusqu’à 60% du salaire de base. Le<br />
système vise à ce qu’après la formation, le<br />
salaire initial se situe au niveau du salaire<br />
de base et qu’il se rapproche du salaire<br />
maximal au cours de la vie professionnelle.<br />
D’après le Conseil-exécutif, il faut<br />
investir chaque année 1,5% dans la progression<br />
de traitement pour mettre en<br />
œuvre correctement ce système salarial.<br />
Depuis l’introduction du système salarial,<br />
cela n’a presque jamais été le cas. L’initiative<br />
sur les salaires demandait que le personnel,<br />
à condition qu’il fournisse de<br />
bonnes prestations de travail, ait droit à<br />
une augmentation par échelon annuelle<br />
de 1,5%. Avec la révision de la loi sur le<br />
personnel et de la loi sur le statut du personnel<br />
enseignant, le Grand-conseil a<br />
repris l’essentiel des revendications. A<br />
l’avenir, il est prévu que les moyens pour<br />
les augmentations de salaire individuelles<br />
soient disponibles pour atteindre les objectifs<br />
du système salarial.<br />
C’est pour cette raison que le comité d’initiative<br />
composé des représentantes et représentants<br />
des organisations qui ont<br />
lancé l’initiative SSP, l’APEB et LEBE, et<br />
des organisations la soutenant <strong>ASMAC</strong>,<br />
ASI, SEC et Avenir Social, ont décidé de<br />
retirer l’initiative sur les salaires.<br />
Comment se présente la situation<br />
dans les hôpitaux?<br />
Dans les cliniques psychiatriques qui font<br />
partie de l’administration cantonale, les<br />
décisions salariales cantonales s’appliquent<br />
automatiquement. Elles disposent<br />
donc de 1,5% pour l’augmentation<br />
par échelon.<br />
A l’Hôpital de l’île, le conseil d’administration<br />
et la direction ont pris la décision<br />
salariale suivante au 1er avril <strong>2014</strong>: 1%<br />
d’augmentations de salaire individuelles<br />
(min. 2 échelons, max. 8 échelons) pour<br />
les collaborateurs avec des performances<br />
bonnes ou au-dessus de la moyenne.<br />
Les centres hospitaliers régionaux (CHR)<br />
ont signé la CCT des hôpitaux et mènent<br />
chaque année des négociations salariales<br />
avec les associations du personnel. Elles<br />
auront lieu en janvier. Les nouveaux salaires<br />
négociés s’appliqueront ensuite dès<br />
avril. La situation de départ pour les négociations<br />
est difficile en raison de la continuelle<br />
baisse du prix de base et des me-<br />
14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
ractérise par un feed-back structuré. C’est<br />
pourquoi nous nous sommes engagés<br />
pour que l’Hôpital cantonal de St-Gall soit<br />
le premier hôpital suisse à introduire les<br />
évaluations en milieu de travail (DOPS et<br />
Mini-Cex comme outils de feed-back)<br />
dans toutes ses cliniques.<br />
Après approbation par le CEO, la conférence<br />
des médecins-chef(fe)s et la direction,<br />
nous avons réalisé en novembre le<br />
premier atelier avec le soutien de l’Institut<br />
d’enseignement médical (IML) de Berne.<br />
Plus de 20 personnes issues de différentes<br />
cliniques y ont participé. L’objectif est que<br />
les participants intègrent ensuite ces outils<br />
de feed-back dans la formation postgrasures<br />
d’économie cantonales. <strong>No</strong>us vous<br />
informerons des résultats dans le prochain<br />
numéro du <strong>Journal</strong>.<br />
Les hôpitaux privés décident eux-mêmes<br />
et sans consulter les partenaires sociaux<br />
de l’évolution des salaires.<br />
Pour le moment, rien ne change pour les<br />
médecins-assistant(e)s. Ils reçoivent partout<br />
comme jusqu’à présent respectivement<br />
quatre échelons de traitement<br />
jusqu’à la sixième année de formation<br />
postgraduée incluse, indépendamment du<br />
résultat de l’entretien de collaboration<br />
annuel. Comme aucune compensation du<br />
renchérissement n’est accordée en <strong>2014</strong>,<br />
les montants restent inchangés par rapport<br />
à 2013.<br />
Psychosomatique<br />
stationnaire<br />
à l’Hôpital<br />
de l’île<br />
L’Hôpital de l’île a décidé de fermer la psychosomatique<br />
stationnaire au plus tard à<br />
fin juin <strong>2014</strong>. L’<strong>ASMAC</strong> Berne ne comprend<br />
pas cette décision. En effet, il existe<br />
depuis longtemps de longues listes d’attente,<br />
p. ex. pour les anorexiques ou les<br />
patients atteints de douleurs chroniques.<br />
Une pétition lancée par l’IG Lory contre la<br />
fermeture a été déposée le 2 décembre avec<br />
plus de 3000 signatures récoltées. <strong>No</strong>us<br />
attendons la suite avec intérêt.<br />
L’<strong>ASMAC</strong><br />
apporte volontiers<br />
son aide<br />
Des problèmes au travail? As-tu des questions<br />
concernant le nouveau contrat de<br />
travail? Ne trouves-tu pas de poste à temps<br />
partiel? Tes heures supplémentaires ne sont<br />
pas payées? Dois-tu travailler 50 heures<br />
malgré ta grossesse? Subis-tu des pressions<br />
pour ne pas noter tes heures supplémentaires?<br />
As-tu des difficultés à trouver une<br />
place de crèche? Ne bénéficies-tu pas de la<br />
formation postgraduée convenue? Si tu as<br />
ce genre de problèmes, adresse-toi à<br />
l’<strong>ASMAC</strong> Berne (info@vsao-bern.ch,<br />
glauser@vsao.ch, 031 381 39 39). <strong>No</strong>us<br />
soutenons volontiers nos membres. ■<br />
Films d’animation<br />
«Poste de travail à<br />
l’hôpital – l’<strong>ASMAC</strong><br />
Berne vient en aide»<br />
Tu trouveras les films sur le site<br />
www.vsao-bern.ch ou sur le site de la<br />
campagne www.wir-bleiben-dran.ch.<br />
Ne manque pas les clips de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Berne!<br />
Si les deux premiers films t’ont plu,<br />
envoie le lien à tes collègues et recommande-leur<br />
les clips.<br />
Elections au<br />
Grand-conseil<br />
Le 30 mars <strong>2014</strong> ont lieu les élections<br />
au Grand-conseil. L’<strong>ASMAC</strong> Berne encourage<br />
les candidatures de médecins,<br />
car cela permettrait de renforcer notre<br />
influence sur les décisions politiques.<br />
<strong>No</strong>us souhaitons donc savoir qui parmi<br />
nos membres sera candidat. <strong>No</strong>us<br />
vous prions de vous annoncer.<br />
SECTION<br />
St-GalL/Appenzell<br />
Rétrospective<br />
2013<br />
L’année dernière, notre section n’a pas<br />
ménagé ses efforts dans le domaine du droit<br />
du travail, ni dans celui de la formation<br />
postgraduée. La formation postgraduée des<br />
médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
est, outre celui des conditions de<br />
travail, un autre domaine d’activité important<br />
de notre section pour lequel nous avons<br />
engagé d’importantes ressources.<br />
Formation postgraduée<br />
Une campagne d’affichage à St-Gall et<br />
Herisau a ouvert les festivités en mars<br />
2013. Elle était intitulée «Weiterbildung ist<br />
die beste Medizin» (La formation postgraduée<br />
est le meilleur des remèdes). <strong>No</strong>us<br />
voulions montrer au public, aux médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique<br />
ainsi qu’aux autorités politiques, qui ont<br />
coupé la contribution de formation postgraduée<br />
par médecin-assistant(e) à St-<br />
Gall, l’importance du sujet et notre engagement<br />
dans ce domaine.<br />
Evaluations en milieu de travail<br />
Une bonne formation postgraduée se ca-<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
15
<strong>ASMAC</strong><br />
duée de leurs cliniques. Le deuxième atelier<br />
aura lieu en février <strong>2014</strong>. Ainsi, la<br />
quasi-totalité des cliniques de l’Hôpital<br />
cantonal de St-Gall seront intégrées.<br />
Le médecin comme entrepreneur<br />
libre<br />
Comme en 2012, nous avons organisé<br />
avec l’association des médecins de la ville<br />
une formation continue commune consacrée<br />
au «médecin comme entrepreneur<br />
libre». Le point d’orgue a été le compterendu<br />
de deux anciens collaborateurs de<br />
l’hôpital cantonal sur leur entrée dans la<br />
pratique privée.<br />
Loi sur le travail<br />
pour les chef(fe)<br />
s de clinique<br />
Comme depuis le 1er janvier <strong>2014</strong>, les<br />
chef(fe)s de clinique sont assujettis à la loi<br />
sur le travail dans le canton de St-Gall,<br />
l’élaboration des nouveaux contrats et<br />
systèmes de rémunération dans le cadre<br />
du partenariat social a mobilisé des ressources<br />
considérables. Grâce à l’engagement<br />
de notre section, une réglementation<br />
valable dans tout le canton a pu être élaborée.<br />
Celle-ci comprend une indemnisation<br />
du temps de piquet et une semaine de<br />
compensation.<br />
La nouvelle durée hebdomadaire de travail<br />
est de 48 heures pour les médecinsassistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique dans<br />
les hôpitaux du canton de St-Gall et de 46<br />
heures pour les chef(fe)s de clinique en<br />
psychiatrie.<br />
Tableau des salaires<br />
des médecins-assistante/s<br />
Chez les médecins-assistant(e)s, il existait<br />
différents classement salariaux suivant<br />
l’hôpital, et les listes n’étaient pas toutes<br />
accessibles au public. Au cours des dernières<br />
années, la carrière d’un médecinassistant(e)<br />
qui était représentée dans le<br />
tableau des salaires a été allongée, ce qui<br />
réduit le nombre d’augmentations par<br />
échelon.<br />
Ici, notre section s’est engagée auprès du<br />
département de la santé pour que l’ancien<br />
tableau de classement soit réintroduit<br />
dans tout le canton. Il est valable dans tout<br />
le canton depuis le 1er janvier <strong>2014</strong>. Les<br />
classements existants seront adaptés selon<br />
le nouveau tableau, s’ils sont moins bons.<br />
Assemblée générale 2013<br />
Le 6 décembre 2013 s’est tenue l’assemblée<br />
générale 2012/2013. Malgré de nombreux<br />
sujets brûlants (loi sur le travail chef(fe)s<br />
de clinique, classement des médecinsassistant(e)s),<br />
la participation a été très<br />
faible.<br />
Démissions<br />
<strong>No</strong>tre section a hélas dû s’accommoder de<br />
plusieurs démissions. Habib Kherbèche a<br />
démissionné du poste de coprésident à la<br />
mi-2013 et s’est installé.<br />
Corinne Schär a démissionné du poste de<br />
caissière et également du comité.<br />
Marie-Claire Desax a également démissionné<br />
du comité de notre section à la fin<br />
2013.<br />
Je leur adresse mes vifs remerciements<br />
pour leur engagement et leur transmets<br />
mes meilleurs vœux pour l’avenir.<br />
Elections<br />
Sergej Staubli a été élu au comité par<br />
l’assemblée générale. Il nous rejoindra à<br />
partir de mars <strong>2014</strong>.<br />
Adrian Meyer va reprendre le poste de caissier.<br />
Appel<br />
<strong>No</strong>us cherchons toujours des collègues<br />
motivés souhaitant collaborer au comité.<br />
N’hésitez pas à nous contacter! ■<br />
Au nom du comité: Ralph Litschel,<br />
président de l’<strong>ASMAC</strong> St-Gall/<br />
Appenzell<br />
www.vsao-sg.ch<br />
Vous cherchez une place<br />
de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />
Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />
apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />
suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />
de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />
la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />
16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
Plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong> – un<br />
nouveau service pour les membres<br />
Depuis peu, l’<strong>ASMAC</strong> propose un nouveau service en ligne à ses membres: la plate-forme hospitalière<br />
<strong>ASMAC</strong>.<br />
postgraduée ainsi que les résultats de<br />
l’enquête auprès des médecins-assistant(e)<br />
s. Enfin, les coordonnées de chaque hôpital<br />
et un extrait de carte tiré de Google<br />
Maps sont affichés<br />
Une recherche simple<br />
La recherche d’un hôpital est simple et<br />
peut être effectuée de différentes manières.<br />
On peut lancer une recherche selon la<br />
discipline, le canton, le nom de l’hôpital<br />
ou le lieu. Les résultats sont ensuite affichés<br />
dans une liste ou sur une carte de la<br />
Suisse tirée de Google Maps, sur laquelle<br />
chaque hôpital est représenté par un «H».<br />
Les informations concernant les différents<br />
hôpitaux ont été rassemblées par les sections<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> en collaboration avec le<br />
secrétariat central de l’<strong>ASMAC</strong>. La plateforme<br />
sera contrôlée une fois par année de<br />
manière à ce que chaque visiteur ait accès<br />
à des informations actualisées pour tous<br />
les hôpitaux.<br />
La plate-forme hospitalière peut directement<br />
être consultée sur http://plateformehospitalier.asmac.ch<br />
ou à la rubrique<br />
«Plate-forme hospitalière» sur le site web<br />
de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />
La fonction de recherche permet de rechercher<br />
les hôpitaux dans toute la Suisse.<br />
Sur la page de détail de chaque hôpital<br />
sont affichés les différents faits et chiffres<br />
concernant les conditions de travail ainsi<br />
que les établissements de formation postgraduée<br />
reconnus par l’ISFM qui sont<br />
affiliés à l’hôpital respectif.<br />
Parmi les faits et chiffres, on trouve notamment<br />
les salaires des médecinsassistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique. Il est<br />
également indiqué si l’hôpital dispose<br />
d’une crèche interne ou non, et dans<br />
quelle mesure les jours de formation postgraduée<br />
sont réglés. Les établissements<br />
de formation postgraduée affichés pour<br />
l’hôpital respectif sont toujours mis en lien<br />
avec le registre de l’ISFM. Dans ce registre<br />
figurent d’autres informations détaillées<br />
sur chaque établissement de formation<br />
Vous avez des questions ou suggestions<br />
concernant la plate-forme hospitalière?<br />
Faites-nous part de votre avis par e-mail<br />
à secretariat@asmac.ch. <strong>No</strong>us nous réjouissons<br />
de tout commentaire. ■<br />
Aline Aebi, directrice adjointe<br />
de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong><br />
• Vous cherchez un hôpital en Suisse?<br />
• Vous aimeriez savoir quels hôpitaux disposent d’un établissement de formation<br />
postgraduée dans votre discipline?<br />
• Votre futur employeur propose-t-il une crèche interne?<br />
Vous trouverez des réponses à vos questions sur la plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong>.<br />
Directement sur http://plateforme-hospitalier.asmac.ch ou à la rubrique «Plate-forme<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
17
<strong>ASMAC</strong><br />
Patrick Mangold, juriste de la section Vaud<br />
Contrats de durée indéterminée<br />
(CDI) et contrats de<br />
durée déterminée (CDD) –<br />
différences principales et<br />
enjeux<br />
1. Sur la manière d’y mettre un<br />
terme<br />
a) Le CDD se termine sans que les parties<br />
n’aient besoin de le signifier, ceci à la<br />
date prévue dans le contrat. Cela veut<br />
dire également que, durant la période<br />
prévue, les parties ne peuvent pas<br />
mettre un terme au contrat de manière<br />
unilatérale. En ce sens, un tel contrat<br />
peut être vu comme relativement rigide<br />
ou protecteur, selon les circonstances.<br />
Il est cependant fait exception à l’impossibilité<br />
de résilier dans les cas suivants:<br />
– résiliation avec effet immédiat pour<br />
faute grave;<br />
– accord entre les parties;<br />
– pendant la période d’essai où il est<br />
possible de mettre fin au contrat<br />
dans le délai (court) prévu à cet<br />
effet, soit généralement sept jours;<br />
– si le contrat laisse la possibilité aux<br />
parties d’y mettre un terme de manière<br />
anticipée (ce qui est cependant<br />
relativement rare).<br />
b) Le CDI court quant à lui jusqu’à ce que<br />
l’une des parties décide d’y mettre un<br />
terme et le signifie formellement en<br />
respectant le délai de préavis. Le droit<br />
suisse étant relativement libéral quant<br />
à la possibilité de résilier un contrat, le<br />
CDI est sur ce point souple et ouvert.<br />
2. Sur la protection en cas d’incapacité<br />
de travail<br />
a) Dans le cadre d’un CDI le travailleur est<br />
protégé contre les licenciements en cas<br />
d’incapacité de travail (maladie, accident,<br />
maternité, service militaire). A<br />
titre d’exemple, une femme enceinte ne<br />
peut pas être licenciée pendant toute sa<br />
grossesse et durant les seize semaines<br />
suivant l’accouchement. Il s’agit d’une<br />
protection importante, qui permet en<br />
l’occurrence à la travailleuse d’appréhender<br />
sereinement, sous l’angle<br />
contractuel, cette période de vie.<br />
a) Le travailleur sous CDD n’est en revanche<br />
pas protégé dans la mesure<br />
indiquée plus haut. Le contrat se termine<br />
en effet à la date prévue, ceci<br />
quand bien même le travailleur en<br />
question serait en incapacité de travail<br />
(maladie, accident, maternité, service<br />
militaire). A titre d’exemple, la travailleuse<br />
qui se retrouve enceinte trois mois<br />
avant la fin de son contrat verra ainsi<br />
celui-ci prendre fin en pleine grossesse<br />
et sera contrainte de chercher un nouveau<br />
travail à un moment difficile ou<br />
de s’inscrire au chômage si elle n’a pas<br />
déjà une solution pour le futur.<br />
3. Conclusion<br />
Au regard des éléments mentionnées cidessus,<br />
le CDI est généralement à privilégier,<br />
en particulier en raison de la protection<br />
qu’il comporte dans des moments de<br />
vie où il est difficile de se retrouver sans<br />
emploi. <br />
■<br />
18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
-Inside<br />
Hervé Spechbach<br />
Lieu de domicile: Genève<br />
A l’<strong>ASMAC</strong> depuis: 2012<br />
(ou 2011 je ne sais plus …)<br />
Fonction à l’<strong>ASMAC</strong>: membre<br />
du Comité directeur de l’<strong>ASMAC</strong>,<br />
représentant de l’<strong>ASMAC</strong> à<br />
l’Assemblée des délégués de la<br />
FMH, vice-président de l’AMIG,<br />
représentant de l’AMIG à la<br />
commission quadripartite à la<br />
direction générale de la santé<br />
(Genève)<br />
Lieu de travail et fonction à<br />
l’hôpital: chef de clinique dans<br />
le service de médecine interne<br />
générale des HUG, représentant<br />
médical pour la cellule douleur<br />
du service de médecine interne<br />
générale<br />
L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: professionnelle,<br />
projetée dans l’avenir,<br />
moderne<br />
Hervé a suivi le gymnase à Bienne et ensuite<br />
étudié la médecine à Genève. Il a été<br />
pendant quatre ans président de l’IFMSA-<br />
Switzerland (aujourd’hui swimsa) et représentant<br />
des étudiants en médecine au<br />
Comité directeur pour les examens fédéraux<br />
de médecine à l’Office fédéral de la<br />
santé publique (OFSP). Après l’examen<br />
fédéral en 2006, il a travaillé pendant une<br />
année à l’hôpital de gériatrie des HUG<br />
avant de passer dans le service de médecine<br />
interne générale. Depuis 2010, il est<br />
chef de clinique aux HUG au sein du service<br />
de médecine interne générale. En<br />
2012, il a obtenu le titre FMH en médecine<br />
interne générale. Actuellement, il s’engage<br />
aussi pour la formation postgraduée et la<br />
recherche. Il aimerait par ailleurs développer<br />
ses compétences en matière d’économie<br />
de la santé. C’est dans ce but qu’il<br />
a suivi en été 2012 une «Summer School»<br />
à Lugano consacrée à ce sujet. Ce qu’il<br />
aime le plus dans sa profession, c’est l’examen<br />
médical qui lui permet de formuler<br />
des hypothèses diagnostiques par l’écoute<br />
et la palpation du patient. Il apprécie également<br />
beaucoup l’enseignement auprès<br />
des médecins-assistants et des stagiaires.<br />
Comme Hervé vient d’être élu au Comité<br />
directeur de l’<strong>ASMAC</strong>, ses tâches principales<br />
consistent à participer aux séances<br />
du CD, à donner son input et à représenter<br />
la Romandie. De plus, il représente l’AS-<br />
MAC à l’Assemblée des délégués de la FMH.<br />
Il s’intéresse en particulier à l’économie<br />
de la santé, à l’attitude du «choosing wisely»<br />
et l’initiative du «less is more» dans<br />
le traitement ainsi qu’aux DRG. En conséquence,<br />
il souhaite un engagement plus<br />
marqué de l’<strong>ASMAC</strong> dans ces domaines.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> lui donne l’occasion d’agir en<br />
amont des patients, en amont du système<br />
de santé, d’être avant-gardiste dans la<br />
réflexion et la mise en place de conditions<br />
cadre du système de santé, que ce soit directement<br />
en lien avec les soins ou à propos<br />
des conditions de travail.<br />
A côté du travail, Hervé se baigne pendant<br />
toute l’année dans le lac Léman et aime<br />
participer à des courses de montagne.<br />
Chaque année, il essaie de faire la course<br />
Sierre–Zinal et le marathon de la Jungfrau.<br />
En tant que grand fan de gastronomie,<br />
il prend beaucoup de plaisir à cuisiner.<br />
Il avait d’ailleurs même hésité à faire<br />
l’école hôtelière au lieu des études de médecine.<br />
Aujourd’hui, il suit parfois les cours<br />
du soir de l’école hôtelière à Genève. Pour<br />
Hervé, son plus grand désir est d’avoir un<br />
système de santé efficace en termes de prévention<br />
primaire et des partenaires de<br />
soins qui réfléchissent quotidiennement à<br />
l’utilité individuelle et sociétale de leurs<br />
actes. Il garde aussi encore un rêve au fond<br />
de ses pensées: si un jour, le métier de<br />
médecin ne le passionne plus, il aimerait<br />
ouvrir un restaurant de montagne. ■<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
19
<strong>ASMAC</strong><br />
Jan Michel<br />
Lieu de domicile: Lyss<br />
A l’<strong>ASMAC</strong> depuis: 2013<br />
Fonction à l’<strong>ASMAC</strong>: apprenti<br />
L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: bien structurée,<br />
intéressante et vivante<br />
Jan Michel travaille depuis août 2013<br />
comme apprenti au secrétariat central. Il<br />
s’occupe principalement des affaires<br />
concernant les membres, traite des mutations,<br />
procède à divers envois et assiste le<br />
secrétariat central dans des tâches très<br />
variées. A côté du travail, il fait beaucoup<br />
de sport, pratique la natation en été et fait<br />
du jogging. En hiver, on retrouve Jan sur<br />
la glace. Il est défenseur au club de hockey<br />
sur glace de Lyss. Quand il a le temps, il<br />
partage ses loisirs avec ses amis. Il rêve<br />
aussi de voyager à travers le monde avec<br />
ses meilleurs amis et de découvrir d’autres<br />
cultures et pays.<br />
Jan a choisi l’<strong>ASMAC</strong> par hasard. En<br />
cherchant une place d’apprentissage, il a<br />
trouvé l’annonce sur Internet qui a immédiatement<br />
suscité son intérêt. La possibilité<br />
de travailler pour une association<br />
lui plaisait particulièrement. C’était<br />
autre chose que de faire son apprentissage<br />
dans une banque ou une assurance.<br />
De toute évidence, son intuition ne le<br />
trompait pas. En effet, lors de son premier<br />
stage de découverte, il s’est tout de<br />
suite senti à l’aise. Il aime surtout le<br />
travail quotidien très varié. Comme il<br />
reçoit en plus de ses tâches attribuées des<br />
mandats de tous les collègues, il ne<br />
s’ennuie jamais. Ce qui lui plaît aussi,<br />
c’est l’atmosphère collégiale qui règne et<br />
le contact avec les membres. Jan terminera<br />
son apprentissage à l’<strong>ASMAC</strong> en<br />
2016. Il ne connaît pas encore la suite.<br />
Mais Jan a déjà décidé qu’il fera la maturité<br />
professionnelle et suivra ensuite une<br />
formation complémentaire. ■<br />
20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
POINT DE MIRE<br />
Domination et militantisme<br />
Samuel Althof, responsable du Service de prévention de l’extrémisme et de la violence (Fachstelle<br />
Extremismus - und Gewaltprävention), observe les groupements d’extrême droite et d’extrême<br />
gauche. D’après Samuel Althof, tous les extrémistes partagent une conception du monde fermée<br />
sur elle-même qui est considérée comme un idéal et qui interdit toute discussion. Elle implique aussi<br />
l’usage de la violence pour traduire cet idéal dans la réalité.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, s’est entretenue avec Samuel Althof, responsable du Service<br />
de prévention de l’extrémisme et de la violence (fexx).<br />
Qu’entendez-vous par<br />
extrémisme?<br />
Samuel Althof: Dans mon domaine<br />
d’activité, il s’agit de mouvements qui rejettent<br />
les structures démocratiques et les<br />
valeurs de notre Etat et qui les combattent<br />
activement. Cette caractéristique réunit les<br />
extrémistes de gauche et de droite: ils sont<br />
antidémocratiques. Les deux groupes ont<br />
une conception du monde fermée sur ellemême<br />
qui est absolue et qui n’admet aucune<br />
discussion. La violence est par conséquent<br />
considérée comme moyen légitime<br />
pour imposer les objectifs politiques.<br />
Biographie express<br />
Samuel Althof possède la double nationalité suisse et<br />
israélienne. Il est né en 1955 à Bâle. Il a accompli une<br />
formation en soins psychiatriques et ensuite suivi des<br />
formations continues dans le psychodrame, la «gestalttherapie»<br />
et la thérapie par le dialogue à Liestal et Bâle.<br />
Depuis 1990, il travaille dans le domaine de la prévention<br />
de l’extrémisme avec le Internet-Streetworking© qu’il a<br />
développé. L’objectif de Samuel Althof est de détecter à<br />
temps l’extrémisme avec l’Internet-Streetworking et<br />
ainsi de pouvoir vite agir préventivement tout en y intégrant<br />
toutes les parties prenantes et les services sociaux.<br />
Ses travaux ont été analysés sur le plan scientifique par<br />
le projet PNR40+.<br />
Voir aussi: http://homepage.swissonline.ch/flexscan/<br />
Qu’est-ce qui différencie les<br />
extrémistes de droite de ceux<br />
de gauche?<br />
Je réponds eu égard à la programmatique<br />
violente: les concepts antidémocratiques<br />
des extrémistes de gauche sont plus cohérents<br />
que ceux des extrémistes de droite.<br />
Les extrémistes de gauche disposent d’un<br />
meilleur outillage intellectuel, alors que,<br />
dans notre pays, les extrémistes de droite<br />
ont une conception du monde moins bien<br />
réfléchie et plus difficilement réalisable.<br />
Les étrangers, les juifs, etc. sont les ennemis<br />
de la droite, ceux de la gauche sont<br />
l’Etat, le capital, etc. Ces derniers exigent<br />
une réflexion intellectuelle plus approfondie.<br />
De plus, les extrémistes de gauche<br />
dessinent beaucoup plus vite un programme,<br />
c’est-à-dire que leur conception<br />
du monde se solidifie plus rapidement et<br />
qu’ils acquièrent bien plus vite les astuces<br />
du camouflage, etc. Par ailleurs, la programmatique<br />
violente à gauche est bien<br />
plus sophistiquée qu’à droite. En Suisse, il<br />
n’existe pas de véritable programmatique<br />
violente de droite, mais seulement des<br />
évènements violents ponctuels: quatre ou<br />
cinq extrémistes de droite se réunissent,<br />
se soûlent et attaquent ensuite spontanément<br />
des passants. Les extrémistes de<br />
gauche sont capables de faire sauter une<br />
bombe ou d’organiser rapidement des<br />
coreligionnaires lors d’une manifestation<br />
et de frapper fort. Contrairement aux extrémistes<br />
de droite, ceux de gauche sont<br />
bien mieux organisés.<br />
A combien chiffre-t-on leurs<br />
effectifs?<br />
En Suisse, on estime qu’il existe 1000 à<br />
1500 extrémistes de droite. Ces chiffres<br />
varient. Pour la gauche, on ne dispose pas<br />
de chiffres précis. Mais les estimations se<br />
situent autour de 2500 personnes qui sont<br />
considérées comme extrémistes de<br />
gauche.<br />
Malgré tout, les extrémistes de<br />
droite déclenchent un écho médiatique<br />
bien plus important<br />
que ceux de gauche. Pourquoi?<br />
Je ne peux que spéculer. Probablement<br />
que les médias supposent que l’extrémisme<br />
de droite revêt un plus grand intérêt.<br />
Il y a donc certains journalistes qui<br />
se sont spécialisés sur les extrémistes de<br />
droite. Ainsi, dès que quelque chose<br />
change p. ex. sur le site web du PSN<br />
(Parti des Suisses Nationalistes), je reçois<br />
des appels qui me demandent d’évaluer<br />
la chose. Généralement, il ne s’agit que<br />
de provocations ou d’actions de propagande<br />
auxquelles certains médias s’intéressent<br />
à tort. Le PSN n’a en réalité pas<br />
d’assise politique. Les réactions médiatiques<br />
exagérées ne font que monter en<br />
épingle des inanités, et les extrémistes de<br />
droite font l’objet d’une attention totalement<br />
disproportionnée. Cette surmédiatisation<br />
aide les extrémistes de droite<br />
comme de gauche, car les deux groupes<br />
en tirent leur légitimation, ce qui est<br />
dangereux. En même temps, les extrémistes<br />
de droite sont désignés de manière<br />
irréfléchie comme néonazis, ce qui équivaut<br />
à une banalisation des néonazis et<br />
des nazis.<br />
Pourquoi?<br />
Les vrais néonazis ont une programmatique<br />
violente tout à fait limpide en tête et<br />
une conception du monde fermée sur ellemême<br />
et raciste analogue à celle du national-socialisme.<br />
Un vrai néonazi doit être<br />
capable de tuer quelqu’un. Comme par<br />
exemple chez les membres du groupe NSU<br />
de Zwickau ou chez Horst Mahler, etc. En<br />
attendant, il existe beaucoup d’extrémistes<br />
de droite ou de sympathisants qui<br />
reconnaissent le potentiel provocateur du<br />
sujet et qui se comportent en conséquence<br />
de façon ostensible, par exemple en raison<br />
d’un manque d’estime de soi.<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
21
POINT DE MIRE<br />
Le Service de prévention de l’extrémisme et de la violence<br />
Le Service de prévention de l’extrémisme et de la violence (Fachstelle Extremismus - und Gewaltprävention,<br />
Fexx) est un projet de l’action enfants de l’Holocauste (Aktion Kinder des Holocaust (AKdH)). Son<br />
offre s’adresse aux extrémistes de droite et de gauche qui souhaitent s’en sortir, aux autorités, aux<br />
employeurs, aux personnes concernées et au public.<br />
Le fexx distingue entre les extrémistes symptomatiques et programmatiques. L’extrémisme symptomatique<br />
trouve son origine dans des troubles de la personnalité. Il représente une forme maladroite<br />
d’expression juvénile. Dans cette phase, les adolescents peuvent être aidés pour s’en sortir par des<br />
mesures adéquates de soutien et d’accompagnement. Si le travail préventif reste sans effet à ce stade,<br />
l’orientation selon des schémas dominants peut s’accentuer et devenir programmatique. Dans cette<br />
forme d’extrémisme, les adolescents ne sont que difficilement atteignables. fexx.ch ne veut pas faire<br />
un travail d’éducation. Les experts du service prennent au sérieux les provocations des jeunes extrémistes,<br />
analysent les motifs de leur état d’esprit et recherchent les causes de leurs déclarations souvent<br />
méprisantes. Les provocations peuvent être adressées au monde des adultes, mais aussi à celui d’autres<br />
adolescents. Ces adolescents veulent être entendus, compris et pris au sérieux. Les expériences de fexx<br />
montrent toujours de nouveau que les symptômes psychosociaux, indépendamment du fait qu’ils<br />
s’expriment comme extrémisme de droite ou de gauche, doivent être abordés par des moyens psychosociaux.<br />
S’ils sont combattus politiquement, cela encourage en premier lieu la politisation du milieu<br />
en question, ce qui aggrave souvent la situation et la rend difficilement contrôlable. Contrairement aux<br />
approches pour les extrémistes symptomatiques, les extrémistes programmatiques ne peuvent que<br />
rarement être abordés préventivement par des moyens psychosociaux. Dans ces cas, il faut généralement<br />
une intervention policière, juridique ou politique.<br />
Outre un soutien à la sortie, fexx effectue un travail d’information et collabore avec les écoles, les<br />
autorités, etc. En tant que service non étatique, fexx est exclusivement financé par des dons privés.<br />
D’autres sponsors sont donc toujours les bienvenus. (www.fexx.ch)<br />
Existe-t-il un type de<br />
personnalité extrémiste?<br />
Oui, on peut en tout cas en décrire certaines<br />
caractéristiques. Les personnes<br />
extrémistes sont très clairement à caractère<br />
dominant, c’est-à-dire qu’elles ont des<br />
idées fixes qu’il est interdit de remettre en<br />
question. Elles connaissent la vérité et leur<br />
mode de pensée fait fi de toutes les autres<br />
opinions. La domination de cette vision du<br />
monde est imposée aux autres par le militantisme.<br />
Cela vaut d’ailleurs aussi pour<br />
les membres de sectes, les islamistes, etc.:<br />
le mécanisme reste le même, les contenus<br />
sont interchangeables. Cela explique<br />
pourquoi l’ancien terroriste d’extrême<br />
gauche et défenseur de terroristes de la<br />
RAF Horst Mahler a pu devenir un dangereux<br />
néonazi.<br />
Comment naissent de telles<br />
structures de la personnalité?<br />
C’est difficile à dire. A un moment donné<br />
du développement naît apparemment<br />
chez l’individu l’idée qu’il pourra s’assurer<br />
certains avantages par une pensée dominatrice<br />
et surtout un comportement dominateur.<br />
Si l’environnement ne réagit pas à<br />
cela, l’individu peut poursuivre son chemin.<br />
A cela s’ajoutent bien évidemment<br />
encore de nombreux problèmes personnels<br />
qui peuvent inciter la personne à<br />
continuer de s’orienter selon des schémas<br />
dominants et violents.<br />
Pas tous les extrémistes ne<br />
sont donc de pauvres bougres<br />
qui sont défavorisés et qui<br />
veulent soigner leur amourpropre<br />
blessé?<br />
<strong>No</strong>n, en aucun cas. A droite, je connais<br />
certains personnages qui pourraient de<br />
par leur biographie tomber dans cette<br />
catégorie. Mais il en existe d’autres qui ont<br />
vécu une enfance tout à fait normale et<br />
qui ont malgré tout choisi la voie de la<br />
domination. Les causes sont très diverses.<br />
Si les parents ne s’orientent pas selon ce<br />
genre de pensées, cela peut assurément<br />
avoir un certain effet préventif.<br />
Quel danger représentent<br />
les extrémistes de droite en<br />
Suisse?<br />
Actuellement, il est faible. Sur le plan<br />
politique, le danger des extrémistes de<br />
droite est tout simplement inexistant. Il<br />
n’existe aucun politicien extrémiste de<br />
droite dans aucun parlement. Même les<br />
Démocrates Suisses, que je placerais<br />
à l’extrême bord de la démocratie<br />
s’orientent toujours encore selon l’ordre<br />
politique existant. Jusqu’ici, il n’existe<br />
pas d’extrémistes de droite en Suisse qui<br />
soient suffisamment forts du point de vue<br />
intellectuel et combatifs pour représenter<br />
une véritable menace pour la société.<br />
Même un regroupement opérationnel<br />
transfrontalier avec d’autres groupes me<br />
semble peu probable. Le danger de l’extrémisme<br />
de droite réside dans la violence<br />
ponctuelle qui survient généralement<br />
spontanément dans une certaine<br />
situation. Mais cette spontanéité ne signifie<br />
pas que ces groupes sont moins<br />
dangereux, étant donné qu’il n’est pas<br />
possible d’établir un pronostic sur le<br />
moment auquel la violence survient et<br />
par conséquent de prendre des mesures<br />
préventives.<br />
Et comment évaluez-vous le<br />
potentiel de danger à gauche?<br />
Il est sensiblement plus important que<br />
celui de droite. Les gauchistes font preuve<br />
de plus de retenue dans leur intention de<br />
blesser. Mais ils acceptent des «dommages<br />
collatéraux» ou contestent p. ex. aux policiers<br />
leur statut d’être humain. Les<br />
membres de la police sont notamment<br />
désignés comme «porcs», etc. et ne sont<br />
donc plus dignes d’être protégés. <strong>No</strong>us<br />
connaissons ce mécanisme du 3e Reich<br />
où les juifs étaient assimilés à de la vermine<br />
pour légitimer la politique d’extermination.<br />
Il y a quelques mois à Bâle, lors<br />
de l’évacuation d’un squat, la police a<br />
trouvé 50 cocktails Molotov prêts à l’emploi<br />
qui devaient de toute évidence être<br />
utilisés contre la police.<br />
Quelles formes d’extrémismes<br />
vont le plus nous occuper à<br />
l’avenir?<br />
Probablement les formes déjà connues:<br />
l’extrémisme de droite, de gauche, les<br />
défenseurs des animaux et les écologistes<br />
militants, les islamistes et autres fanatiques<br />
religieux. Ceux qui se radicalisent<br />
en silence, seuls et à l’abri de la société<br />
sur Internet et qui passent ensuite à l’acte<br />
sont particulièrement dangereux. D’ailleurs,<br />
le danger découlant d’Internet<br />
augmente d’une manière générale. Je ne<br />
pense pas seulement aux réseaux, à la<br />
mobilisation et à la diffamation de ceux<br />
qui pensent autrement, mais au sabotage,<br />
p. ex. à la manipulation de centrales<br />
nucléaires, etc. <br />
■<br />
22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
POINT DE MIRE<br />
Survivre dans des conditions<br />
extrêmes<br />
Ils adorent la chaleur, le froid, les environnements acides ou alcalins, et ne se sentent vraiment bien<br />
que dans des environnements soumis à des pressions extrêmes. Les microorganismes extrémophiles<br />
se sont adaptés à des environnements tout sauf normaux du point de vue de l’être humain. Grâce à<br />
leurs capacités exceptionnelles, ces champions de la survie présentent un potentiel énorme qui n’est<br />
encore longtemps pas épuisé.<br />
Prof. Dr Garabed Antranikian et Dr Ralf Grote, Institut für Technische Mikrobiologie, Technische Universität Hamburg-Harburg<br />
Le terme «extrémophile» regroupe les<br />
microorganismes qui vivent de façon optimale<br />
dans des conditions extrêmes en ce<br />
qui concerne la température, le pH, la<br />
pression, la radioactivité ou la concentration<br />
en sel. Les conditions considérées<br />
comme «normales» pour l’être humain<br />
sont utilisées comme référence pour définir<br />
le terme «extrême». Dans ce contexte,<br />
on considère comme «normal»: températures<br />
autour des 20 °C, pH neutre, pression<br />
atmosphérique et concentration en sel<br />
d’environ 1%. Les microorganismes extrémophiles<br />
vivent par contre dans les milieux<br />
les plus inhospitaliers et les plus anciens<br />
de la Terre. On les trouve là où<br />
d’autres organismes n’existent pas. Dans<br />
les fonds océaniques profonds à des pressions<br />
de plusieurs centaines de bars, dans<br />
des sources volcaniques chaudes à plus de<br />
100 °C, dans les régions froides à des températures<br />
proches du point de congélation,<br />
dans des lacs salés (concentration atteignant<br />
30%) ainsi que dans des environnements<br />
à pH extrême (pH 0–2 ou 9–12).<br />
Une vie «on the rocks»<br />
Dans de nombreuses parties de la Terre,<br />
la température ne dépasse jamais 5 °C.<br />
C’est étroitement lié au fait qu’environ<br />
Champions de la survie:<br />
les organismes extrémophiles<br />
détenteurs de records<br />
Froid: –15 °C Mikroalgen<br />
Chaleur: 113 °C Pyrolobus fumarii<br />
Milieu acide: pH 0,7 Picrophilus torridus<br />
Milieu basique: pH>10 Natronobacterium<br />
pharaonis<br />
Rayonnement: >3 Mrad Deiniococcus radiodurans<br />
Sel: >5 M Halobacteriaceae<br />
Pression: >1000 Atm Holothurie<br />
70% de la surface de la Terre sont couverts<br />
par les océans qui représentent à grande<br />
profondeur un habitat constamment<br />
froid. Les régions polaires aussi sont un<br />
habitat constamment froid. Un grand<br />
nombre de microorganismes, notamment<br />
les bactéries, les levures, les algues<br />
et les champignons ont colonisé ces habitats<br />
froids avec succès. Ces microorganismes<br />
sont capables de se développer à<br />
des températures autour de 0 °C.<br />
Thermophiles:<br />
«Some like it hot»<br />
Les microorganismes thermophiles<br />
peuvent se développer de façon optimale à<br />
des températures se situant entre 60 et 108<br />
°C. Ils vivent dans des habitats terrestres et<br />
marins chauds. Les biotopes les plus répandus<br />
sont les régions d’activité volcanique<br />
ou géothermique comme les solfatares,<br />
les geysers et les sources sous-marines<br />
d’eau chaude. Parmi les biotopes<br />
marins de haute température comptent les<br />
sources chaudes dans des cours d’eau plats<br />
et les cheminées d’eau chaude («smoker»)<br />
à grande profondeur qui rejettent sous une<br />
pression hydrostatique élevée de l’eau pouvant<br />
atteindre des températures de 400 °C.<br />
Valeurs pH extrêmes<br />
Les solfatares sont un habitat idéal pour les<br />
microorganismes qui se développent dans<br />
des conditions chaudes et acides. Le Picrophilus<br />
torridus détient le record parmi les<br />
microorganismes acidophiles: il se développe<br />
de manière optimale à un pH de 0,7<br />
et à 60 °C. Les microorganismes alcalophiles<br />
se développent par contre de façon<br />
optimale à des valeurs pH se situant entre<br />
8,0 et 10,0. On les trouve dans les sources<br />
riches en carbonate, les lacs sodiques et les<br />
sols alcalins. En particulier les lacs sodiques<br />
de la vallée du Rift (Kenya) et les<br />
habitats similaires au Kamtchatka sont<br />
extrêmement alcalins et affichent des valeurs<br />
pH entre 11 et 12.<br />
Plus qu’une pincée de sel<br />
Les microorganismes halophiles sont<br />
adaptés à des concentrations élevées en sel.<br />
Les halophiles ont principalement été isolés<br />
dans des lacs salés et des salines présentant<br />
des concentrations en sel de 1 à 30%. Les<br />
halobactéries sont capables d’exister dans<br />
des conditions salées extrêmes, p. ex. dans<br />
de l’eau hypersaline proche de la saturation<br />
en sel. Il est intéressant de constater que la<br />
coloration intense des halobactéries (pigments<br />
de carotène) influence les taux<br />
d’évaporation dans les salines marines,<br />
étant donné qu’elles absorbent la lumière<br />
du soleil et augmentent ainsi la température<br />
et les taux d’évaporation.<br />
Biocatalyse dans des<br />
conditions extrêmes<br />
Les enzymes des extrémophiles sont adaptés<br />
de manière optimale aux conditions<br />
environnementales extrêmes et possèdent<br />
des propriétés (stabilité et activité) qui les<br />
rendent intéressants pour une utilisation<br />
biotechnologique. Beaucoup de procédés<br />
industriels nécessitent des biocatalyseurs<br />
spéciaux qui se caractérisent par une<br />
grande stabilité dans des conditions extrêmes.<br />
Ils peuvent ainsi établir le lien<br />
entre procédés de production chimiques<br />
et biotechnologiques.<br />
Les «extrémistes» rendent<br />
possibles de nouvelles<br />
technologies<br />
Même si la science n’a pas encore élucidé<br />
tous les mystères des «extrémistes», on<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
23
POINT DE MIRE<br />
Ralf Grote et Garabed Antranikian lors de la prise d’échantillons dans une source chaude sur l’île de São Miguel aux Açores.<br />
constate quand même que leurs enzymes<br />
(extrémoenzymes) sont devenus essentiels<br />
dans de nombreux domaines et qu’ils ont<br />
révolutionné la médecine et la biotechnologie<br />
moderne. La marche triomphale de<br />
la technologie PCR n’aurait pas été possible<br />
sans utilisation d’ADN polymérases<br />
stables. C’est à la Taq polymérase de la<br />
bactérie Thermus aquaticus que nous<br />
devons les percées dans le génie génétique<br />
et le décryptage du génome de la bactérie<br />
et de l’être humain. Les extrémoenzymes<br />
sont présents dans le ménage dans les<br />
produits détergents et de lave-vaisselle. Ils<br />
donnent de l’éclat à la lessive et leur look<br />
délavé aux jeans. Les enzymes thermostables<br />
rendent le coca-cola sucré. Les<br />
microorganismes qui aiment le sel produisent<br />
des substances protectrices pour<br />
notre peau. Mais la véritable marche<br />
triomphale des extrémoenzymes est encore<br />
à venir: avec l’exploitation croissante<br />
de matières premières qui se renouvellent,<br />
les biocatalyseurs vont gagner en importance.<br />
Les microorganismes extrémophiles<br />
vont mettre à disposition de nouveaux<br />
enzymes dont nous avons urgemment<br />
besoin pour répondre aux défis futurs<br />
tels que la bioraffinerie ou la biologie<br />
synthétique.<br />
■<br />
Microorganismes extrémophiles<br />
Thermophiles<br />
50–110 °C<br />
Enzymes et composants cellulaires Utilisation et produits<br />
Amylases, xylanases<br />
Protéases<br />
ADN polymérases<br />
Hydrolyse de l’amidon (glucose, fructose),<br />
blanchiment de papier<br />
Production d’acides aminés, industrie<br />
alimentaire (pain, bière), produits<br />
détergents, industrie textile<br />
Biologie moléculaire (PCR)<br />
Psychrophiles<br />
0–20 °C<br />
Acidophiles<br />
pH9<br />
Halophiles<br />
3–20% Sel<br />
Protéases, amylases Lipases<br />
ß-Galactosidases<br />
Oxydation du soufre<br />
Cellulases, protéases, amylases, lipases<br />
Cyclodextrine-gylcosyltransférase<br />
Carotène<br />
Solutés compatibles (p. ex. ectoine)<br />
Affinage de fromage, produits laitiers<br />
Industrie alimentaire<br />
Réduction du lactose dans les produits<br />
laitiers<br />
Désoufrage du charbon<br />
Hydrolyse de biopolymères, additifs<br />
pour détergents<br />
Cyclodextrine pour<br />
l’encapsulation de substances volatiles<br />
Colorants alimentaires<br />
Produits diagnostiques et cosmétiques<br />
Biotechnologique de microorganismes extrémophiles<br />
24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
POINT DE MIRE<br />
Promesses de guérison fatales<br />
Les formes extrêmes de la médecine alternative peuvent être mortelles. Les maladies graves,<br />
notamment le cancer, provoquent souvent le désarroi chez les patients. Beaucoup cherchent refuge<br />
dans les méthodes de traitement alternatives et placent leur sort entre des mains douteuses.<br />
Jusqu’ici, il n’existe pas de moyens juridiques pour contraindre les charlatans et les arnaqueurs à<br />
rendre des comptes.<br />
Hugo Stamm, journaliste au «Tages-Anzeiger» et auteur<br />
Chez environ 32 000 personnes par année<br />
en Suisse, un cancer est diagnostiqué.<br />
Soudain, la vie ne tient plus qu’à un fil et<br />
la mort devient un compagnon permanent.<br />
Dans leur désespoir, beaucoup de<br />
patients cherchent de l’aide dans les méthodes<br />
de traitement alternatives, chez les<br />
guérisseurs, les maîtres Reiki et les naturopathes.<br />
Parmi eux se trouvent beaucoup<br />
de charlatans qui promettent une guérison<br />
rapide et qui vident parfois sans vergogne<br />
le porte-monnaie de leurs patients.<br />
Aussi douloureux que ce soit: personne ne<br />
peut guérir le cancer par des méthodes<br />
alternatives ou douces.<br />
Le mari d’une patiente âgée de 47 ans en<br />
a fait l’expérience. Lors d’un examen gynécologique,<br />
son médecin a découvert des<br />
nodules dans le sein gauche. Un cancer!<br />
La femme s’est retrouvée dans une crise<br />
profonde. Une connaissance lui a conseillé<br />
la «<strong>No</strong>uvelle médecine» du médecin<br />
allemand Geerd Hamer et lui a recommandé<br />
deux thérapeutes qui lui ont promis<br />
une guérison rapide. Toutefois, à une<br />
condition seulement: il ne fallait en aucun<br />
cas qu’elle suive un traitement de la médecine<br />
classique, la chimiothérapie et la<br />
radiothérapie étant du pur poison pour<br />
l’organisme rendant inefficaces les méthodes<br />
de la «<strong>No</strong>uvelle médecine». Le<br />
cancer n’ayant rien à voir avec des cellules<br />
malignes, mais étant seulement la conséquence<br />
d’un conflit de l’âme. Ce dernier<br />
pouvant être facilement traité par des<br />
mesures thérapeutiques, lui expliquaient<br />
les thérapeutes de la «<strong>No</strong>uvelle médecine».<br />
La médecine conventionnelle ne<br />
faisant que mentir au public pour faire des<br />
affaires avec les groupes pharmaceutiques<br />
sur le dos des malades du cancer.<br />
Examen à l’hôtel<br />
La thérapie se limitait principalement à la<br />
recherche des causes: quel conflit intérieur<br />
a provoqué la tumeur? Pendant une<br />
année, les nodules sont restés inchangés.<br />
La patiente a déjà cru à une guérison.<br />
Mais soudain, la tumeur a éclaté. L’hémorragie<br />
ainsi déclenchée ne pouvait que<br />
difficilement être jugulée. Les deux thérapeutes<br />
Hamer avaient vite fait de désigner<br />
le coupable: elles prétendaient que le<br />
médecin avait provoqué le drame par sa<br />
ponction. La patiente souffrait d’horribles<br />
douleurs.<br />
Le mari, qui avait suivi cette étrange thérapie<br />
avec scepticisme, téléphona à un<br />
médecin qui ordonna l’hospitalisation en<br />
urgence. La totalité de la poitrine était<br />
infectée, l’opération était difficile. Malgré<br />
le pronostic défavorable, la patiente refusait<br />
la chimiothérapie ou la radiothérapie.<br />
Les thérapeutes l’avaient mise en garde<br />
que la radiothérapie présentait un risque<br />
mortel. La plaie ne voulait plus guérir et<br />
produisait du pus en abondance. L’état<br />
physique de la patiente se détériorait, elle<br />
avait besoin d’une chaise roulante. Les<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
25
POINT DE MIRE<br />
douleurs lui faisaient presque perdre la<br />
raison. Les deux thérapeutes de Hamer<br />
continuaient de prétendre que les douleurs<br />
étaient un signe de la guérison et qu’elle<br />
ne devait pas prendre d’antidouleurs.<br />
Dans son désespoir, le couple rejoignit finalement<br />
Geerd Hamer en Espagne. Le<br />
fondateur de la «<strong>No</strong>uvelle médecine»<br />
s’était vu retirer l’autorisation de pratiquer<br />
comme médecin en Allemagne. De plus,<br />
il avait déjà été condamné à plusieurs<br />
reprises à des peines de prison. Même<br />
Hamer ne savait plus quoi faire. «Il a examiné<br />
ma femme dans le hall de l’hôtel,<br />
mais n’a rien entrepris», explique le mari.<br />
Hamer a seulement déclaré que le cancer<br />
du sein était dû à un conflit de couple ou<br />
avec le père. «Ma femme n’avait un conflit<br />
ni avec son père, ni avec moi», raconte le<br />
mari. Bien que l’état de sa femme lui faisait<br />
de plus en plus peur, il respectait son désir<br />
de faire confiance à la «<strong>No</strong>uvelle médecine»<br />
et de refuser toute aide médicale.<br />
Les douleurs s’étendaient aux bras et aux<br />
épaules. Le mari demanda de l’aide à une<br />
amie physiothérapeute qui exigea un examen<br />
radiographique. «Le résultat était<br />
atterrant», se souvient son mari. Une<br />
grande partie de l’os du bras manquait,<br />
l’omoplate était criblée de trous. Malgré<br />
cela, les deux représentantes de la «<strong>No</strong>uvelle<br />
médecine» continuaient de propager<br />
leur méthode. Elles disaient que les os<br />
allaient se reconstituer.<br />
Le mari était désespéré. Comme sa femme<br />
refusait un traitement médical conventionnel,<br />
il chercha conseil auprès de la<br />
médecine traditionnelle chinoise. Mais<br />
elle était aussi impuissante: «Votre femme<br />
n’a plus qu’un ou deux mois à vivre.»<br />
C’était trop optimiste. La patiente décéda<br />
une semaine plus tard dans de terribles<br />
souffrances.<br />
Son mari déclara par la suite à une thérapeute<br />
Hamer qu’il avait mauvaise<br />
conscience de n’avoir rien entrepris. Sa<br />
réponse fut effarante: «Tu vois, le conflit<br />
n’était donc pas résolu. C’est pour cette<br />
raison que ta femme est décédée.»<br />
Une affaire qui porte sur<br />
des millions<br />
Depuis que la vague ésotérique a atteint le<br />
monde occidental, le marché de la médecine<br />
de la santé alternative connaît une<br />
croissance rapide. En Suisse, le chiffre<br />
d’affaires annuel atteint plusieurs centaines<br />
de millions de francs. Environ<br />
13 000 guérisseurs, rebouteux, maître<br />
Reiki, naturopathes, magnétopathes, etc.<br />
s’occupent du bien-être physique et mental<br />
de ceux qui croient aux phénomènes surnaturels<br />
de type ésotérique. Ils proposent<br />
environ 500 méthodes de traitement. Pour<br />
le cancer, on compte plus de 100 méthodes<br />
alternatives. Un sondage réalisé à l’Hôpital<br />
cantonal de Saint-Gall parmi 160 patients<br />
atteints du cancer a montré que près<br />
de la moitié avait cherché de l’aide chez<br />
les guérisseurs et naturopathes. Une autre<br />
enquête avec 1500 patients a produit des<br />
résultats semblables.<br />
On ne peut bien sûr pas jeter toutes les<br />
méthodes alternatives et guérisseurs dans<br />
le même panier. Il y en a beaucoup qui<br />
ont conscience de leur responsabilité. Ce<br />
qui est décisif, c’est qu’ils demandent des<br />
examens médicaux conventionnels et un<br />
diagnostic clair. Pour le cancer, les guérisseurs<br />
devraient exiger que les patients<br />
s’informent sur les méthodes de traitement<br />
et leurs chances de succès auprès des<br />
oncologues. Les patients ne doivent être<br />
soumis à aucune pression, ils doivent pouvoir<br />
choisir librement la méthode de traitement.<br />
Si le guérisseur ou rebouteux<br />
promet la guérison, c’est un charlatan.<br />
Il faut protéger<br />
les consommateurs<br />
Comment peut-on expliquer le phénomène<br />
moderne de la guérison spirituelle, de<br />
l’imposition des mains, de la médecine<br />
alternative et de l’ésotérique? Avec les progrès<br />
des sciences naturelles, de la technique<br />
et de la médecine, les attentes grandissent.<br />
Les individus attendent et exigent des solutions<br />
immédiates dans tous les domaines.<br />
Quand la médecine conventionnelle atteint<br />
ses limites, ils s’adressent aux guérisseurs<br />
qui promettent des miracles. Des miracles<br />
qui seraient même doux et sans douleurs,<br />
mais qui sont en réalité souvent mortels.<br />
Mais les patients ne s’en rendent compte<br />
que lorsqu’il est déjà trop tard.<br />
Les charlatans qui croient à leur prétendue<br />
capacité de pouvoir guérir des maladies<br />
graves représentent un grave problème.<br />
Dans les milieux ésotéristes, ils<br />
jouissent d’une notoriété particulière. Le<br />
statut social que cela implique les rend<br />
insensibles à toute autocritique. Ils s’identifient<br />
tellement avec leur fonction de<br />
guérisseur que toute mise en doute les<br />
déstabiliserait.<br />
Chez les charlatans, cette surestimation<br />
de soi est fatale. Bien qu’il y ait toujours<br />
de nouveau des patients qui décèdent sous<br />
leur traitement, ils ne se laissent pas déstabiliser.<br />
Dans leur aveuglement spirituel,<br />
ils rejettent toute remise en question de<br />
leurs méthodes de traitement, car leur<br />
vision du monde en dépend. Si l’état de<br />
santé du patient se détériore ou qu’il<br />
meurt, ils se servent d’excuses: le patient<br />
ne s’est pas soumis à temps au traitement,<br />
ce qui a provoqué un blocage spirituel. Il<br />
n’a pas respecté les directives ou a suivi un<br />
traitement de la médecine conventionnelle.<br />
L’indifférence de la société et de la politique<br />
face aux charlatans guérisseurs est<br />
fatale pour de nombreux malades. <strong>No</strong>us<br />
avons urgemment besoin d’une protection<br />
des consommateurs dans le domaine de<br />
la médecine alternative. Les guérisseurs<br />
devraient être obligés de consigner les<br />
méthodes de traitement qu’ils appliquent,<br />
le pronostic qu’ils établissent, la durée<br />
probable du traitement et le montant de<br />
leurs honoraires. Si les charlatans pouvaient<br />
être traînés devant la justice, ils<br />
exigeraient plus souvent un diagnostic<br />
médical et formuleraient leurs promesses<br />
de guérison avec plus de circonspection.<br />
En cas de décès, il faudrait aussi accorder<br />
aux proches le droit d’agir en justice. ■<br />
26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
POINT DE MIRE<br />
Une vie sur la corde raide<br />
Michelle Zimmermann vit depuis sa naissance avec l’épidermolyse bulleuse dystrophique. Chaque<br />
contact violent provoque des bulles et des plaies ouvertes. Mais Michelle ne veut pas vivre sous<br />
une cloche de verre. Elle fait de l’équitation, elle danse et a créé il y a quelques années l’élection de<br />
Miss et Mister Handicap: les personnes handicapées deviennent des ambassadeurs pour l’intégration.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Le réveil est le pire moment. Le moment<br />
qui lui fait prendre conscience de ce<br />
qu’elle est. A cet instant, Michelle Zimmermann<br />
doit retourner dans son corps douloureux,<br />
dans une vie pleine de dangers et<br />
de limites. En toute conscience et sans<br />
antidouleurs. Pourtant, cette menue<br />
femme à l’esprit vif et au tempérament<br />
pétillant n’est pas du tout faite pour vivre<br />
ainsi. Pour une vie sur la corde raide,<br />
comme elle dit. En raison de l’épidermolyse<br />
bulleuse dystrophique (EBD), une<br />
maladie génétique, toute sa peau est extrêmement<br />
vulnérable et ressemble à celle<br />
d’une victime de graves brûlures. Les<br />
muqueuses et l’œsophage ainsi que les<br />
yeux sont aussi touchés. Ses mains et ses<br />
pieds sont atrophiés, les doigts et les orteils<br />
soudés, tout comme la langue qui forme<br />
un bloc avec sa base. Un simple contact<br />
ou un frottement provoquent de nouvelles<br />
bulles et blessures. «Parfois, je me réveille<br />
le matin et découvre d’immenses bulles<br />
sur mon corps. Je ne sais pas d’où elles<br />
viennent.» Essayer des souliers devient un<br />
supplice, toutes les étiquettes dans les<br />
habits (sans coutures) doivent être enlevées,<br />
le bord d’une table peut devenir un<br />
dangereux piège. Les aliments doivent être<br />
mous, étant donné que par endroits,<br />
l’œsophage n’est large que de 3 millimètres.<br />
Certains jours, elle ne peut pas<br />
avaler. Malgré cela, Michelle retarde le<br />
moment où elle devra s’alimenter avec<br />
une sonde. «Je n’aimerais pas renoncer à<br />
de savoureux dîners avec la famille ou des<br />
amis.»<br />
Une fois sur des patins<br />
à roulettes<br />
Pour Michelle Zimmermann, la famille et<br />
les amis sont indispensables, pour des<br />
raisons très pratiques. «<strong>No</strong>us avions un<br />
service de soins intensifs à domicile», dit-
POINT DE MIRE<br />
elle rétrospectivement. Sa mère et sa tante<br />
s’occupaient d’elle 24 heures sur 24. Aujourd’hui,<br />
Michelle vit dans un appartement<br />
dans les environs de Berne. Le soin<br />
des plaies, qui prend environ six heures<br />
par jour, est effectué par le service de soins<br />
à domicile et sa mère. La tante se charge<br />
du ménage et cuisine pour elle. Le déménagement<br />
dans son propre appartement a<br />
été une étape importante pour la jeune<br />
femme qui aimerait vivre de manière la<br />
plus autonome possible.<br />
Pour minimiser le risque de blessures,<br />
Michelle doit scruter son environnement<br />
comme un radar. Cette attention extrême<br />
a d’ailleurs marqué son enfance. Déjà<br />
petite, Michelle avait compris de par son<br />
expérience douloureuse qu’elle devrait<br />
s’accommoder d’importantes restrictions.<br />
Malgré tout, sa mère s’est efforcée de permettre<br />
à Michelle de faire beaucoup<br />
d’expériences uniques. «Mon plus grand<br />
désir était d’une fois me retrouver sur des<br />
patins à roulettes. Ma mère a surmonté sa<br />
peur. Ainsi, j’ai pu porter des patins à roulettes<br />
pendant une heure. Je ne l’oublierai<br />
jamais.»<br />
Pour Michelle Zimmermann, l’école a été<br />
un apprentissage pour la vie. «D’une part,<br />
c’était comme un champ de bataille, partout<br />
guettaient des dangers. D’autre part,<br />
j’avais en permanence le sentiment de<br />
devoir courir après un train en marche.»<br />
En raison des importants soins aux plaies<br />
nécessaires, elle n’arrivait jamais à<br />
l’heure à l’école ou manquait parfois plusieurs<br />
jours ou semaines en raison de<br />
fortes poussées de la maladie. Malgré<br />
cela, Michelle a réussi à terminer l’école<br />
sans devoir répéter et a ensuite effectué<br />
un apprentissage de commerce. Après,<br />
elle a travaillé pendant cinq ans à la réception<br />
du Tierspital de Berne. Ça lui a<br />
permis de réaliser dans une certaine<br />
mesure son rêve de travailler avec des<br />
animaux. Mais par la suite, l’état de Michelle<br />
s’est continuellement détérioré.<br />
Elle a d’abord dû réduire son engagement<br />
et ensuite été contrainte d’arrêter de travailler.<br />
Miss Handicap<br />
Mais elle ne voulait pas rester à la maison.<br />
Michelle s’est donc mise à son compte.<br />
Aujourd’hui, elle travaille suivant sa forme<br />
quelques heures dans son propre bureau.<br />
Son travail principal consiste à organiser<br />
l’élection de Miss et Mister Handicap. Forte<br />
de sa propre expérience avec les médias,<br />
Michelle a vite compris que les personnes<br />
handicapées devaient souvent faire le premier<br />
pas. «J’ai vu que nous ne devions pas<br />
nous cacher, mais sortir et faire du travail<br />
d’information. <strong>No</strong>us ne devions pas espérer<br />
la compassion des autres, mais montrer<br />
notre compétence et notre joie de<br />
vivre.» Michelle Zimmermann a donc<br />
réfléchi à la manière de faire connaître<br />
autrement les personnes handicapées au<br />
public. «Je me suis demandé comment on<br />
pouvait soudain devenir célèbre.» Ainsi est<br />
née l’idée de Miss Handicap. En effet, une<br />
Miss Suisse est tout de suite connue dans<br />
tout le pays. Michelle incarne l’idéal dont<br />
elle rêvait. Malgré son handicap, elle est<br />
très jolie, attache de l’importance à son<br />
habillement et à son maquillage. «Je veux<br />
me sentir comme une femme normale et<br />
pas me promener en pantoufles et training»,<br />
s’exclame-t-elle. La même chose<br />
vaut pour toutes celles et ceux qui sont<br />
candidats à l’élection de Miss ou Mister<br />
Handicap. Les mensurations idéales ne<br />
sont pas un critère, mais une personnalité<br />
joyeuse, rayonnante et la capacité de<br />
communiquer et tout ce qu’il faut encore<br />
pour être ambassadeur des personnes<br />
handicapées pendant une année. Michelle<br />
a donc commencé à chercher des candidates<br />
adéquates, des sponsors, des bénévoles,<br />
etc. Avec succès: en 2009, Corinne<br />
Parrat a été la première Miss Handicap à<br />
être élue.<br />
Les candidates et candidats se soumettent<br />
à un casting et à une phase intense de<br />
préparation avec coaching pour l’égalité,<br />
journées d’aventure, séance photos, entraînement<br />
médias, etc. La participation<br />
signifie donc déjà un changement important:<br />
les candidats entrent en contact avec<br />
leur environnement, peuvent établir un<br />
réseau et font connaissance d’une autre<br />
facette de leur personnalité.<br />
Michelle Zimmermann prépare actuellement<br />
la prochaine élection: une mission<br />
pas facile. En effet, la recherche de sponsors<br />
et de bénévoles est difficile. «Souvent,<br />
un handicap n’est pas assez sexy»,<br />
constate Michelle d’un ton laconique.<br />
A côté de son travail, elle danse et fait de<br />
l’équitation. Elle possède son propre cheval<br />
qu’elle a spécialement formé pour ses<br />
besoins avec des amies. Son partenaire de<br />
danse doit faire preuve d’autant de doigté.<br />
Il ne doit en aucun cas lui marcher sur les<br />
pieds. Toutes ces activités ne sont possibles<br />
que grâce à l’organisation et à l’aide de<br />
tiers. Elle admet qu’il lui est difficile de<br />
dépendre en permanence d’autres personnes.<br />
L’avenir reste ouvert<br />
Lorsqu’en 1980, Michelle est née couverte<br />
de bulles et de plaies, les médecins étaient<br />
tout d’abord perplexes. Aujourd’hui, elle<br />
est la personne la plus âgée en Suisse souffrant<br />
de cette forme d’EBD. Jusqu’ici, le<br />
cancer de la peau, qui attaque normalement<br />
les patients dès l’âge de 20 ans et<br />
réduit considérablement leur espérance de<br />
vie, ne s’est pas encore manifesté. Bien que<br />
Michelle soutienne activement la recherche<br />
sur l’EBD, elle ne croit pas qu’elle<br />
pourra encore profiter de nouvelles avancées.<br />
Comme pour d’autres maladies<br />
rares, les ressources pour la recherche sont<br />
limitées. A l’Hôpital de l’île à Berne, un<br />
petit centre de compétence interdisciplinaire<br />
a vu le jour sous la direction du Dr<br />
méd. Kristin Kernland-Lang. La mère de<br />
Michelle aussi, elle-même physiothérapeute,<br />
y apporte sa longue expérience dans<br />
la prise en charge de personnes souffrant<br />
d’EBD. Enfin, Michelle siège au comité de<br />
l’organisation de patients Debra Suisse et<br />
transmet ses expériences à d’autres personnes<br />
touchées.<br />
Et que souhaite Michelle pour l’avenir?<br />
«Que l’on puisse enfin fabriquer artificiellement<br />
le collagène 7», dit-elle. Et comme<br />
n’importe qui d’autre, elle souhaite avoir<br />
une relation stable et éventuellement fonder<br />
sa propre famille. Si elle a encore un<br />
vœu qu’elle aimerait réaliser, c’est celui<br />
d’aller vivre pendant une certaine période<br />
dans un ranch aux Etats-Unis, toute seule,<br />
sans son équipe de soins. ■<br />
28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
POINT DE MIRE<br />
Analyse sensorielle: la clé du vin<br />
La dégustation s’apprend. Les règles de base sont simples, mais seul l’exercice et l’expérience<br />
conduisent à la maîtrise. L’analyse sensorielle se fonde sur de solides connaissances du produit et<br />
sur la compréhension des mécanismes du marché et de la consommation. Or, la plupart du temps,<br />
ce ne sont pas les experts, mais les consommateurs qui décident de ce qui est tendance et de ce<br />
qui est dépassé.<br />
Hans Bättig, ing. agr. dipl. EPFZ, formation et conseil en analyse sensorielle du vin et en œnologie, responsable des cours<br />
de formation continue «Wein» à la ZHAW, propriétaire de Bättig Weinkonzepte à Lucerne<br />
L’attention et la curiosité sont la clé de<br />
voûte d’une expérience sensorielle réussie.<br />
Avoir ses sens en alerte au quotidien permet<br />
de s’ouvrir plus facilement à l’univers<br />
de l’analyse sensorielle. Quant à savoir si<br />
l’on deviendra un virtuose de l’expérience<br />
sensorielle, cela dépendra également de la<br />
manière dont on saura articuler ses<br />
propres sensations et les transposer de<br />
façon utile dans la société.<br />
Pourquoi des références?<br />
Voir, sentir, goûter, toucher sont des actes<br />
relevant du quotidien, et pourtant si l’on<br />
veut utiliser ses sens de manière consciente<br />
dans l’analyse, la description et l’évaluation<br />
de denrées alimentaires, il faut former<br />
ses sens au-delà de l’expérience sensorielle<br />
spontanée. Pour cela, on doit régulièrement<br />
vérifier ses propres mécanismes<br />
de mesure et schémas de perception.<br />
Souvent, nous ne parvenons à classer ce<br />
que nous sentons ou goûtons que de manière<br />
approximative, car notre mémoire<br />
ne nous fournit pas de références absolues<br />
pouvant être reproduites fidèlement sur<br />
commande. Toutefois, nous dépendons<br />
d’un réseau de valeurs références qui se<br />
sont ancrées au cours du développement<br />
spontané de nos sens dans notre univers<br />
de perception ou par un entraînement<br />
intensif, dans lequel auront été intégrés<br />
des composés-clés standardisés. La représentation<br />
d’un parfum de violette et le<br />
schéma de son image olfactive imaginaire<br />
peuvent nous faciliter l’attribution, mais<br />
la comparaison immédiate avec un parfum<br />
de violette effectivement senti ne sera<br />
pas possible. C’est un peu comme si, à bord<br />
d’un train dans un tunnel obscur, il fallait<br />
estimer la vitesse du train. Sans connaître<br />
le train et le tunnel et sans se rappeler de<br />
la durée du dernier passage dans ce tunnel,<br />
notre estimation se révélerait complètement<br />
fausse. On peut éventuellement se<br />
consoler en sachant que même parmi les<br />
musiciens professionnels, rares sont ceux<br />
qui parviennent à tout moment à donner<br />
le la précis sans diapason.<br />
Une formation ciblée peut nous aider à<br />
échapper au dilemme du manque de références<br />
ou de références erronées. Une telle<br />
formation comprend en règle générale<br />
L’analyse sensorielle en Suisse<br />
En Suisse alémanique, le département Life Sciences & Facility Management de la ZHAW sur le site de<br />
Wädenswil est le plus important organisateur de manifestations en matière d’analyse sensorielle pour<br />
les différents produits (www.lsfm.zhaw.ch/weiterbildung/kurse). On connaissait déjà les licences en<br />
analyse sensorielle: la première sur le thème du vin était proposée déjà en 2001; elle fut suivie des licences<br />
en analyse sensorielle pour l’huile d’olive, le café, le chocolat, le pain et le thé. Désormais, il est possible<br />
d’obtenir un «CAS Sensorik», un Certificate of Advanced Studies, qui s’oriente exclusivement sur les<br />
questions d’analyse sensorielle.<br />
En Suisse romande, l’Ecole d’Ingénieurs de Changins à Nyon (www.eichangins.ch), affiliée à la HES-SO,<br />
est l’institution leader pour la formation d’œnologue (bachelor HES-SO en œnologie) et la formation<br />
en analyse sensorielle. L’Ecole du Vin qui propose également des cours de dégustation à son programme<br />
est affiliée à l’EI de Changins.<br />
La Suisse a l’avantage d’être située entre deux grandes cultures d’appréciation du vin: d’un côté, l’approche<br />
francophone, qui privilégie une démarche proche de la production; de l’autre côté, l’approche<br />
anglo-saxonne qui se focalise davantage sur la vente et le marché.<br />
trois étapes: d’abord, augmenter la performance<br />
du dégustateur; deuxièmement,<br />
encourager sa compréhension des aliments<br />
dégustés, et troisièmement, l’amener<br />
vers une meilleure compréhension du<br />
marché et de la clientèle potentielle de<br />
l’aliment dégusté.<br />
Compétence de<br />
dégustation<br />
Apprendre à connaître ses schémas de<br />
réaction personnels et ses propres limites<br />
constitue la première étape vers la maîtrise<br />
sensorielle. Il s’agit non seulement de<br />
prendre connaissance de ses points forts,<br />
mais également de ses points faibles (nul<br />
doute que nous en avons). En termes<br />
d’apprentissage olfactif et gustatif, cela se<br />
réfère aux différentes substances ou quantités<br />
de substances qui sont présentées et<br />
testées en doses graduelles, en variantes<br />
de mélanges, en séquences différentes. On<br />
teste les seuils de sensibilité (est-ce que je<br />
ressens quelque chose?) et les seuils de<br />
reconnaissance (puis-je nommer ce que<br />
je ressens?). Dans des tests de classement,<br />
il faut remettre dans le bon ordre les<br />
échantillons de différentes concentrations<br />
et replacer d’autres échantillons au dosage<br />
inconnu sur la seule base de la mémoire<br />
dans la séquence établie. Voilà qui est déjà<br />
suffisamment difficile, et pourtant, de tels<br />
exercices ne sont que le préliminaire à la<br />
confrontation avec la matière inégalement<br />
complexe d’un produit proposé sur<br />
le marché.<br />
Compréhension<br />
du produit<br />
Il existe différentes façons et approches<br />
lorsqu’il s’agit de décrypter les caractéristiques<br />
sensorielles d’un produit. <strong>No</strong>us<br />
allons présenter, en prenant l’exemple du<br />
vin, un modèle permettant de visualiser<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
29
POINT DE MIRE<br />
vins présentent généralement peu de<br />
moelleux dans l’attaque et, dans l’évolution,<br />
débouchent assez vite dans un accent<br />
acide prononcé. Des vins du genre de celui<br />
du <strong>No</strong>uveau monde esquissé ici, sont désormais<br />
également produits en Europe,<br />
notamment dans les vignobles du sud et<br />
plus particulièrement du pourtour de la<br />
Méditerranée. Cette nouvelle richesse a en<br />
outre un corollaire positif: le raisin plus<br />
mûr est plus aromatique, ce qui s’exprime<br />
non seulement directement au nez, mais<br />
aussi par la voie rétronasale, car l’exubérance<br />
de l’attaque est sensiblement plus<br />
forte tout comme la persistance aromatique<br />
est souvent prolongée.<br />
Graphique: les phases de perception au palais et les types de consommateurs (Bättig, 2013)<br />
les étapes de la perception au palais (graphique).<br />
Dans les sciences alimentaires,<br />
les diagrammes temps/intensité ont fait<br />
leurs preuves pour l’observation des produits.<br />
Le modèle des phases du vin se<br />
divise en attaque, évolution et finale.<br />
Pour cela, nous partons de l’hypothèse<br />
que chaque vin a des propriétés émollientes<br />
et structurantes. Les effets émollients<br />
sont dus en grande partie à l’alcool,<br />
à la glycérine et au sucre (s’il est présent).<br />
Les composés de polysaccharides ou de<br />
polypeptides à chaînes longues peuvent<br />
également renforcer le complexe moelleux.<br />
La limite entre un complexe moelleux<br />
et un complexe structurel est fluctuante.<br />
Dans la phase de l’évolution,<br />
l’acide inducteur de salivation et (surtout<br />
pour les vins rouges) l’effet asséchant des<br />
tannins commencent à donner sa structure<br />
au vin. Au palais, la perception de<br />
l’acidité est généralement atténuée en<br />
quelques secondes sous l’effet neutralisant<br />
de la salive. En revanche, l’effet astringent<br />
des tannins – une sensation<br />
tactile – se maintient plus longtemps, en<br />
fonction de la quantité de tannins et de<br />
leur qualité.<br />
Aujourd’hui, de nombreux vins rouges<br />
présentent un excès de structure qui résulte<br />
de moins en moins d’une teneur trop<br />
élevée en acidité, mais plutôt d’une surcharge<br />
de tannins. La raison principale en<br />
est évidente: un raisin de plus en plus mûr<br />
(conséquence de la diminution de rendement<br />
des récoltes et peut-être premier<br />
symptôme du changement climatique)<br />
non seulement présentera une teneur en<br />
sucres plus élevée, mais aussi une importante<br />
perte d’acidité. De plus, lors de la<br />
vinification, le raisin plus mûr libère plus<br />
rapidement les tannins, générant davantage<br />
d’astringence et de structuration dans<br />
la phase finale. Pour les exemples de vins<br />
représentés de manière simplifiée (graphique),<br />
on voit bien que le vin du <strong>No</strong>uveau<br />
monde attire par une attaque moelleuse<br />
prononcée, suivie d’une structure<br />
tannique marquée et d’un effet d’assèchement<br />
tout aussi accentué. En revanche, le<br />
vin de l’Ancien monde utilisé dans<br />
l’exemple provient d’une région dont les<br />
Réactions de<br />
consommateurs<br />
La libération d’arômes dans le palais a<br />
une influence cruciale sur la perception<br />
des autres caractéristiques palatales du<br />
vin. En fonction du genre et de l’intensité<br />
des arômes secondaires, ce seront plutôt<br />
les composantes émollientes ou structurantes<br />
qui seront plus soutenues. <strong>No</strong>us<br />
savons que les arômes de l’élevage en barrique<br />
ont tendance à renforcer le complexe<br />
moelleux; les composantes aromatiques<br />
comme la vanilline ou le bois grillé, évoquant<br />
souvent des notes chocolatées ou<br />
caramélisées, incitent généralement le<br />
consommateur à catégoriser ces vins<br />
comme plus moelleux, voire doucereux. A<br />
l’opposé, des notes citriques ou vertes<br />
laissent souvent au dégustateur une impression<br />
d’acidité, car ces arômes sont<br />
associés à la fraîcheur et aux saveurs<br />
juteuses et attribuées au complexe structurel.<br />
Ces dernières années, nous avons constaté<br />
que de nombreux consommateurs recherchent<br />
le côté moelleux, doux, riche,<br />
rond et ample du vin. Ainsi, le consommateur<br />
qui se délecte de l’attaque (graphique)<br />
semble gagner de l’importance<br />
pour le marché. On pourrait difficilement<br />
expliquer autrement que de très nombreux<br />
vins, quelle que soit leur origine,<br />
présentent aujourd’hui des caractéristiques<br />
similaires. Ils disposent d’un complexe<br />
moelleux prolongé et souvent rehaussé<br />
de douceur, accompagné par des<br />
arômes intenses à l’attaque et qui, avec<br />
cette charge concentrée satisfait toutes les<br />
attentes d’une attaque pleine au palais. De<br />
nombreux consommateurs de vin ne<br />
s’intéressent que peu de ce qui suit en<br />
30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
POINT DE MIRE<br />
termes de durée en bouche, hormis ceux<br />
qui analysent les trois phases et qui souhaitent<br />
apprécier non seulement l’attaque<br />
rapide, mais aussi les qualités de la finale<br />
d’un vin. Etant donné que la plupart des<br />
consommateurs ne gardent pas le vin en<br />
bouche plus d’une à deux secondes, il n’est<br />
pas étonnant que de nombreux producteurs<br />
investissent de façon ciblée dans le<br />
complexe moelleux. A juste titre, cela leur<br />
permet d’espérer de bonnes ventes, sachant<br />
qu’une attaque réussie supporte<br />
même quelques incohérences dans la finale.<br />
Les vins du <strong>No</strong>uveau monde ont été les<br />
premiers à miser sur ce phénomène de<br />
manière ciblée. Lorsqu’ils ont fait leur<br />
entrée sur le marché européen dans les<br />
années 90, certaines conventions classiques<br />
de la dégustation de vin ont été<br />
chamboulées. La France, gardienne du<br />
Graal et des valeurs du terroir, défenseuse<br />
de la culture viticole classique, a soudain<br />
été contrainte de revoir une notion du vin<br />
acquise au fil des générations. Les répercussions<br />
de cet événement ont aussi touché<br />
de façon durable les autres régions<br />
viticoles d’Europe. Les premiers interprètes<br />
européens de ce style se sont trouvés<br />
en Italie, comme en témoignent encore<br />
aujourd’hui l’engouement pour les vins du<br />
sud de l’Italie ou la vague du Ripasso du<br />
Veneto.<br />
L’œuf ou la poule?<br />
Sur le marché du vin non plus, on ne<br />
connaît pas la réponse à la question de<br />
savoir si le consommateur, poussé par son<br />
instinct, aide un nouveau produit à<br />
prendre de l’essor, ou si, le producteur établit<br />
de nouvelles références grâce à ses<br />
idées novatrices. A l’époque, les changements<br />
de comportement des consommateurs<br />
européens ont été initiés par les<br />
premières expériences inédites des<br />
consommateurs avec les vins du <strong>No</strong>uveau<br />
monde. Par conséquent, les vins qui séduisaient<br />
le palais avec leur richesse et<br />
leur souplesse ont gagné du terrain, étant<br />
donné que les ventes des classiques<br />
quelque peu rigides ont fortement diminué.<br />
Aujourd’hui, pour des raisons commerciales,<br />
la lutte pour la clientèle<br />
contraint de nombreux producteurs et<br />
marchands à concentrer leur art sur les<br />
secteurs où le comportement des consommateurs<br />
est le plus fiable. C’est notamment<br />
le cas pour les vins souples, procurant<br />
une sensation de bien-être. D’ailleurs,<br />
il n’y a aucun indice de changement de<br />
tendance en vue.<br />
■<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
31
Perspectives<br />
Série disciplines médicales: Actualités en chirurgie d’urgence<br />
Sommes-nous sur la bonne voie?<br />
Il est de plus en plus difficile de couvrir tout l’éventail de la chirurgie d’urgence de manière compétente.<br />
La sous-spécialisation est très avancée. Une centralisation accrue pourrait tenir compte de<br />
cela, probablement améliorer la formation postgraduée et présenterait des avantages économiques.<br />
Valentin Neuhaus, chef de clinique, Hans-Peter Simmen, directeur de la clinique de chirurgie d’urgence,<br />
Hôpital universitaire de Zurich<br />
En Suisse, la traumatologie est en mutation.<br />
La pression augmente de toutes parts.<br />
Les sociétés de discipline médicale, la<br />
sous-spécialisation, la loi sur le travail,<br />
l’économie et les attentes des patients<br />
jouent un rôle important. Comme dans<br />
d’autres domaines de la médecine, dans<br />
la traumatologie, l’accent est de plus en<br />
plus souvent mis sur l’aspect économique.<br />
Il est évident que rien ne va sans argent.<br />
<strong>No</strong>us sommes toutefois d’avis que la balance<br />
penche trop vers l’économie. D’un<br />
côté, les directions déclarent que les critères<br />
médicaux sont prioritaires pour le<br />
traitement, en même temps, elles exigent<br />
impérativement un nombre de cas élevé<br />
pour remplir la caisse. Cela accroît le<br />
risque qu’une opération soit décidée selon<br />
des critères qui ne sont pas purement<br />
médicaux. Une problématique similaire<br />
se présente aussi pour les nombres de cas<br />
minimums exigés par les sociétés de discipline<br />
médicale et les instances politiques.<br />
Personne ne remet en cause le lien<br />
entre nombre de cas élevé et meilleure<br />
qualité. Beaucoup de responsables de clinique<br />
se retrouvent ici dans un dilemme<br />
difficile à résoudre.<br />
Objectifs contradictoires<br />
L’Allemagne a créé il y a quelques années<br />
la formation de spécialiste en «orthopédie<br />
Spezialbehandlung<br />
für Ärzte.<br />
Profitieren Sie von der innova Lohnausfallversicherung,<br />
massgeschneidert für angestellte Ärzte.<br />
Das Arbeitsverhältnis von angestellten Ärzten ist meist auf ein Jahr befristet. Fallen Sie am Arbeitsplatz<br />
wegen Krankheit aus, so endet die Lohnfortzahlung mit dem Ende des Arbeitsvertrages. Mit<br />
der Versicherungslösung von innova schützen Sie sich während Ihrer gesamten Berufslaufbahn und<br />
verfügen bei Krankheit über ein fortlaufendes Einkommen. Ein Angebot mit attraktiven Prämien,<br />
exklusiv für MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> Mitglieder.<br />
Informationen anfordern unter 031 350 44 22 oder info@mediservice-vsao.ch<br />
32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
Perspectives<br />
et chirurgie d’urgence». Ce développement<br />
influence aussi la Suisse. «La tendance<br />
à la spécialisation et la sous-spécialisation<br />
est difficile à arrêter. Elle apporte<br />
certains avantages, mais aussi des inconvénients.<br />
Sommes-nous sur la bonne voie?<br />
Il faut plus de généralistes», a déclaré le<br />
président du congrès de la Société allemande<br />
de chirurgie d’urgence lors de<br />
l’ouverture du congrès annuel de la Société<br />
allemande d’orthopédie et chirurgie<br />
d’urgence fin octobre 2013 à Berlin. Les<br />
sociétés de discipline médicale ont créé<br />
une structure de formation éloignée de la<br />
réalité médicale actuelle qui pourrait<br />
rendre nécessaire un changement d’attitude<br />
dans les années à venir. En Suisse<br />
aussi, il existe apparemment un besoin de<br />
diviser la formation en «appareil locomoteur»<br />
et «parties molles», alors que la<br />
réalité dans de nombreux hôpitaux ne<br />
correspond pas (encore) à cette répartition.<br />
Environ la moitié des opérations de<br />
chirurgie d’urgence effectuées dans des<br />
hôpitaux périphériques, qui ne peuvent<br />
pas se payer une double structure pour des<br />
raisons économiques, sont de très bonne<br />
qualité. Comme personne ne peut prédire<br />
l’avenir, la recommandation d’acquérir<br />
une solide et large formation de base et<br />
une formation postgraduée approfondie<br />
dans une spécialité vaut toujours. Cette<br />
recommandation va hélas à l’encontre du<br />
désir de nombreux candidats au titre de<br />
spécialiste qui souhaitent terminer le plus<br />
vite possible leur formation de spécialiste.<br />
La loi sur le travail entrave la gestion d’une<br />
clinique dans laquelle les patients hospitalisés<br />
en urgence représentent plus de la<br />
moitié de l’effectif des malades. Simultanément,<br />
la charge administrative et la<br />
part logistique dans le travail quotidien<br />
augmentent continuellement. Sans la collaboration<br />
de nombreux médecins des<br />
pays voisins, il y aurait une pénurie considérable.<br />
<strong>No</strong>us pensons que le numerus<br />
clausus est une relique du passé et qu’il<br />
faudrait à nouveau faire davantage de<br />
publicité pour les études de médecine dans<br />
les gymnases. Une augmentation de la<br />
part des femmes serait une autre façon de<br />
combattre la pénurie de médecins.<br />
Chaque responsable de clinique a déjà<br />
constaté à plusieurs reprises que des<br />
femmes douées ont abandonné leur activité<br />
chirurgicale pour des raisons familiales.<br />
Des efforts sont donc nécessaires à<br />
tous les niveaux pour résoudre ce problème.<br />
Outre des modèles de travail adéquats,<br />
ce sont notamment les hôpitaux de<br />
plus grande taille qui devraient investir<br />
davantage dans des crèches et la prise en<br />
charge des enfants.<br />
La commission mise en place par la<br />
Conférence des directrices et directeurs<br />
cantonaux de la santé, qui a évalué et<br />
recommandé les mesures pour la médecine<br />
hautement spécialisée, est parvenue<br />
à la conclusion que douze centres devaient<br />
dans un premier temps encore traiter les<br />
patients polytraumatisés.<br />
En Suisse, nous comptons environ 3000<br />
patients polytraumatisés par année. Il<br />
serait probablement judicieux de croire à<br />
une vision prévoyant trois à cinq centres<br />
traumatologiques. Comme le sauvetage<br />
aérien est déjà aujourd’hui très bien organisé<br />
et qu’il continue d’être perfectionné,<br />
une poursuite de la centralisation avec<br />
durée de transport réduite devrait permettre<br />
une optimisation du traitement.<br />
Une telle structure permettrait de former<br />
des équipes de traumatologie dans lesquelles<br />
tous les spécialistes travaillent<br />
ensemble sur des périodes prolongées.<br />
Mortalité réduite<br />
Avec l’introduction des principes ATLS<br />
dans presque toute la Suisse, l’évaluation<br />
et le traitement initial des patients accidentés<br />
ont été standardisés. En ce qui<br />
concerne l’imagerie, les radiographies de<br />
la colonne cervicale, un aperçu du thorax<br />
et du bassin ainsi qu’une sonographie de<br />
l’abdomen étaient usuels pour le screening.<br />
Au cours des dernières années, plusieurs<br />
cliniques ont remplacé ces examens<br />
par une TDM du corps entier. Les appareils<br />
modernes et les logiciels adaptés permettent<br />
d’effectuer ces examens en l’espace<br />
de quelques minutes et même avec<br />
une dose de radiation réduite. Sous ce<br />
régime, il est toutefois nécessaire de s’accorder<br />
préalablement avec toutes les disciplines<br />
concernées et de décider dans<br />
quelles situations la TDM du corps entier<br />
est utilisée comme examen primaire. Plusieurs<br />
travaux prouvent que la TDM du<br />
corps entier permet de réduire la mortalité<br />
des patients polytraumatisés.<br />
Les principes du «Damage control» sont<br />
appliqués depuis des années. Ils consistent<br />
à limiter les dégâts et à n’effectuer au<br />
début que les interventions absolument<br />
nécessaires. Les interventions consécutives<br />
sont repoussées en faveur d’une stabilisation<br />
des paramètres physiologiques<br />
du patient (p. ex. circulation, coagulation).<br />
Beaucoup de centres traumatologiques<br />
appliquent ces principes, ce qui a<br />
contribué à faire baisser encore la mortalité.<br />
Les expériences de notre propre clinique<br />
confirment le bien-fondé de cette<br />
manière de procéder.<br />
■<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
33
Perspectives<br />
Aus der «Therapeutischen Umschau»<br />
Epidemiologie und Behandlung der<br />
Osteoporose bei Männern<br />
Die Osteoporose, eine Skeletterkrankung mit erhöhter Knochenfragilität die mit einem erhöhten<br />
Frakturrisiko einhergeht, betrifft auch Männer. Männer weisen oft eine sekundäre Osteoporose<br />
auf und die Frakturen, auch wenn weniger häufig, gehen mit einer höheren Morbidität als bei<br />
Frauen einher. Die diagnostischen und therapeutischen Massnahmen, wie auch die zu behandelnden<br />
indikationen und die Wahl des geeigneten Medikamentes weisen grosse Ähnlichkeiten mit denjenigen<br />
der postmenopausalen Osteoporose auf.<br />
Brigitte Uebelhart 1 , Daniel Uebelhart 2<br />
20 Jahren war die Osteoporose, d. h. eine<br />
Knochenfragilität welche die Entstehung<br />
von Frakturen nach Traumata von niedriger<br />
Intensität begünstigt, eine oft verkannte<br />
Diagnose bei Männern, weil sie<br />
weniger häufig auftrat als bei Frauen. Die<br />
Eigenheiten dieser Erkrankung bei Männern<br />
unterscheidet diese in vielfacher<br />
Hinsicht von derjenigen bei Frauen, deren<br />
Hauptursache die Menopause ist. Gleichwohl<br />
gehören sowohl die männliche als<br />
auch die weibliche Osteoporose zu den<br />
Kernproblemen des Gesundheitswesens.<br />
In den letzten Jahren konnten beachtliche<br />
Fortschritte bezüglich Bestimmung der<br />
Ursachen und Folgen der Erkrankung<br />
sowie der Entwicklung von Behandlungsstrategien<br />
erzielt werden. Die Unterschiede<br />
wie auch die Ähnlichkeiten zwischen der<br />
osteoporotischen Erkrankung bei Männern<br />
und Frauen haben indirekt dazu<br />
beigetragen das allgemeine Verständnis<br />
der biologischen Mechanismen der Gewebemineralisierung<br />
zu verbessern.<br />
Epidemiologie<br />
Akquisition des Knochenkapitals<br />
Das Knochengewebe wird während der<br />
Wachstumsphase fortlaufend aufgebaut,<br />
mit einer beachtlichen Beschleunigung<br />
zum Zeitpunkt der Pubertät [1]. Bei Jungen<br />
dauert diese Aufbauphase des Knochenkapitals<br />
länger und führt zu grösseren<br />
und dickeren Knochen als bei Mädchen.<br />
Folglich findet die grössere Widerstandsfähigkeit<br />
des Knochens beim Mann<br />
einen ersten Teil seiner Erklärung bereits<br />
in der Pubertät. Die Gründe für dieses<br />
unterschiedliche Knochenwachstum liegen<br />
unter anderem bei den Wirkungen der<br />
Sexualhormone und bei der stärkeren<br />
mechanischen Belastung durch intensivere<br />
physische und sportliche Aktivitäten<br />
bei Jungen. Jüngste Erkenntnisse haben<br />
die zentrale Rolle der Östrogene für die<br />
Knochenmaturation sowohl bei Jungen<br />
als auch bei Mädchen gezeigt [2].<br />
Auswirkungen des Alterungsprozesses<br />
auf den Knochen<br />
Wie jedes lebendige Gewebe ist der Knochen<br />
einem Alterungsprozess unterworfen<br />
welcher im mittleren Alter anfängt und<br />
sich mit zunehmendem Alter beschleunigt.<br />
Wie auch bei Frauen betrifft der altersbedingte<br />
Verlust von Knochenmasse<br />
zuerst den trabekulären Knochen (Hauptbestandteil<br />
des Wirbelkörperknochens)<br />
und danach den kortikalen Knochen<br />
(Hauptbestandteil der Röhrenknochen)<br />
[3]. Dennoch erscheinen sowohl das Ausmass,<br />
als auch die Geschwindigkeit des<br />
Verlusts von Knochenmasse bei Männern<br />
als we niger ausgeprägt, wobei Männer die<br />
Fähigkeit neuen Knochen zu bilden besser<br />
zu erhalten scheinen. Die mit zunehmendem<br />
Alter länger anhaltenden höheren<br />
Serumkonzentrationen von männlichen<br />
und weiblichen Sexualhormonen sind eine<br />
mögliche Er klärung für die weniger ausgeprägten<br />
Auswirkungen des Alterungsprozesses<br />
auf den männlichen im Vergleich<br />
zum weiblichen Knochen. In der Tat<br />
geschieht die Andropause, also die Abnahme<br />
der Synthese männlicher Sexualhormone,<br />
weniger abrupt und später als<br />
dessen Äquivalent bei der Frau, die Menopause.<br />
Zudem sind die Östro gen serumspiegel,<br />
ein nachgewiesener Schutzfaktor<br />
für den Knochen, bei betagten Männern<br />
höher, als die bei postmenopausalen Frauen<br />
gemessenen Restspiegel [4]. Schliesslich<br />
konnte bei betagten Männern eine<br />
inverse Korrelation zwischen der Östrogenkonzentration<br />
im Blut und der Frakturinzidenz<br />
gezeigt werden: diejenigen Männer<br />
mit den höchsten Estradiolspiegel<br />
wiesen die wenigsten Frakturen auf [5]!<br />
Epidemiologie der Frakturen<br />
Die Frakturinzidenzkurve weist bei Männern<br />
zwei Spitzen auf: die erste beim jungen<br />
Erwachsenen widerspiegelt die häufigeren<br />
Frakturen nach Einwirkung von<br />
hohen Kraftbelastungen, wie sie bei Berufs-<br />
und Sportunfällen anzutreffen sind<br />
und beinhaltet hauptsächlich Frakturen<br />
der Gliedmassen; die zweite beginnt in der<br />
siebten Lebensdekade und entwickelt sich<br />
danach exponentiell, wobei die häufigsten<br />
Frakturen die Wirbelkörper und die Hüften<br />
betreffen. Diese steigende Frakturinzidenz<br />
mit zunehmendem Alter wird auch<br />
bei Frauen beobachtet, sie fängt jedoch bei<br />
Männern erst 5 bis 10 Jahre später an. Bei<br />
Männern beträgt die alterskorrigierte<br />
Hüftfraktur inzidenz rund ein Drittel derjenigen<br />
bei Frauen, jedoch ist die damit<br />
einhergehende Morbidität und Mortalität<br />
höher [6]. Die Wirbelkörperfrakturinzidenz<br />
ist schwieriger zu erfassen, weil die<br />
meisten Wirbelkörperfrakturen asympto-<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />
«Therapeutischen Umschau» (2012; 69 (3):<br />
192–196). VSAO-Mitglieder können die<br />
«Therapeutische Umschau» zu äusserst<br />
günstigen Konditionen abonnieren. Details<br />
s. unter www.verlag-hanshuber.com/vsao.<br />
1 Service des Maladies Osseuses, Département<br />
des Spécialités de Médecine, et Faculté de<br />
Médecine,<br />
Hôpitaux Universitaires de Genève<br />
2 Valmont, Clinique privée de réhabilitation,<br />
GSMN, Glion-sur-Montreuxy<br />
34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
Perspectives<br />
matisch verlaufen. Wirbelkörperfrakturen<br />
sind häufig ein Zufallsbefund anlässlich<br />
einer Röntgenuntersuchung, die aus einem<br />
anderen Grund verlangt wurde, wie<br />
zum Beispiel eine seitliche Thoraxaufnahme.<br />
Wirbelkörperfrakturen sind bei<br />
Männern zwar häufig (1 Mann für 2 Frauen),<br />
treten jedoch früher im Leben als bei<br />
Frauen auf, wahrscheinlich im Zusammenhang<br />
mit den bei Männern häufigeren<br />
Wirbelsäulen-Traumata mit grosser<br />
Krafteinwirkung. Schliesslich, unter Vorbehalt<br />
einer korrekten epidemiologischen<br />
Datenerhebung, scheint das Fraktur risiko<br />
bei Männern stark von der ethnischen<br />
Zugehörigkeit abhängig zu sein. Kaukasier<br />
weisen das höchste und Schwarze das<br />
niedrigste Frakturrisiko auf.<br />
Ursachen der Osteoporose<br />
bei Männern<br />
Die erste Ursache ist erblicher Art, weil ja<br />
das Knochenkapital wenigstens teilweise<br />
genetisch vorbestimmt ist (das Auftreten<br />
einer Hüftfraktur bei der Mutter oder dem<br />
Vater verdoppelt das Frakturrisiko für die<br />
darauf folgende Generation). Dennoch<br />
spielen die erworbenen Risikofaktoren<br />
eine wichtige Rolle, so dass die männliche<br />
Osteoporose oft sekundär ist [7]. Eine primäre<br />
Osteoporose, also eine Osteoporose<br />
ohne erkennbare Ursache, ist bei Männern<br />
selten. Zu den wichtigsten Ursachen<br />
der sekundären Osteoporosen gehören der<br />
Hypogonadismus und <strong>No</strong>xen, wie der exzessive<br />
Alkohol- und Tabakkonsum. Zudem<br />
haben gewisse unumgängliche oder<br />
sogar lebensrettende medikamentöse<br />
Therapien negative Auswirkungen auf den<br />
Knochen. Zu allererst sind diesbezüglich<br />
die Glukokortikosteroide zu erwähnen,<br />
welche die Knochenbildung direkt hemmen<br />
und indirekt den Knochenabbau<br />
fördern, indem sie die Kalziumaufnahme<br />
im Darm vermindern und dadurch einen<br />
sekundären Hyperparathyreoidismus verursachen.<br />
Ebenfalls zu erwähnen sind<br />
Immunosuppressiva, Schilddrüsenhormone,<br />
die in der Folge eines Schilddrüsenkrebses<br />
in suppressiven Dosen eingenommen<br />
werden und LHRH-Agonisten zur<br />
chemischen Kastration nach Prostatakrebs,<br />
welche einen Hypogonadismus<br />
verursachen. Epidemiologische Studien<br />
haben den Verdacht auf weitere Therapien<br />
als Risikofaktoren für eine erhöhte Knochenfragilität<br />
und damit für Frakturen<br />
geweckt: zu erwähnen sind hier Antidepressiva<br />
und Protonenpumpenhemmer.<br />
Behandlungsmöglichkeiten<br />
Die Diagnose einer Osteoporose wird<br />
beim Mann mittels einer Knochendichtemessung,<br />
üblicherweise an der Lendenwirbelsäule<br />
und an der Hüfte aber auch<br />
am Unterarm, gestellt. Die Knochendensitometrie<br />
ist eine leistungsfähige,<br />
schnelle und mit einer sehr geringen<br />
Strahlenbelastung einhergehende Untersuchung.<br />
Diese ist bei Auftreten einer<br />
Fraktur in der Folge eines milden Traumas<br />
und in Anwesenheit von Risikofaktoren<br />
für eine sekundäre Osteoporose<br />
indiziert. Ja nach Ausgangslage sollte<br />
diese mit gezielten Laboruntersuchungen<br />
ergänzt werden.<br />
Nicht-pharmakologische<br />
Massnahmen<br />
Kalzium<br />
Kalzium gehört zu den bedeutendsten<br />
Nährstoffen für das Knochengewebe. Kalzium<br />
ist sowohl während der Wachstumsphase<br />
als auch danach für den Erhalt<br />
der skelettalen Integrität unabdingbar.<br />
Milchprodukte sind die Hauptquelle<br />
für Kalzium in der Ernährung. Der<br />
durchschnittliche tägliche Bedarf liegt bei<br />
1 Gramm (was der Einnahme von drei<br />
Portionen von Milchprodukten entspricht).<br />
Kalziumsupplemente, in der Regel<br />
als Kalziumkarbonat, sind in 500 mgund<br />
1 g-Dosierungen erhältlich.<br />
Vitamin D<br />
Das Interesse für Vitamin D hat sich in<br />
den vergangenen Jahren beachtlich verstärkt.<br />
Dieses hat vielfältige positive Auswirkungen<br />
auf die Gesundheit. Dessen<br />
Wirkungen bezüglich Reduk tion der Frakturinzidenz<br />
(in Kombination mit Kalzium)<br />
und Sturzprophylaxe insbesondere<br />
bei betagten Personen sind gut dokumentiert.<br />
Auch haben die Praktiker die Häufigkeit<br />
der Vitamin D-Insuffizienz zunehmend<br />
wahrgenommen. Diese ist in<br />
Ländern mit gemässigtem Klima der<br />
ungenügenden Sonneneinstrahlung zuzuschreiben<br />
(Vitamin D wird hauptsächlich<br />
durch die UV-Strahlung der Sonne in<br />
der Haut synthetisiert). In anderen Ländern<br />
verhindern Kleidungsvorschriften<br />
wegen Brauchtum oder Religion die Einwirkungen<br />
der Sonnenstrahlen auf die<br />
Haut! Der Vitamin D-Spiegel kann im<br />
Serum gemessen und dadurch die Vitamin<br />
D-Reserven geschätzt werden. Dieser<br />
Wert sollte mehr als 75 nM/l betragen.<br />
Sind die Vitamin D-Reserven ungenügend,<br />
werden Supplemente von 800 bis<br />
1200 IE pro Tag empfohlen.<br />
Physische Aktivität<br />
Immobilisierung verursacht Knochenschwund.<br />
Eine regelmässige körperliche<br />
Betätigung wird empfohlen, ins besondere<br />
Belastungsaktivitäten, wie Wandern, Joggen,<br />
<strong>No</strong>rdic Walking usw. Diese sind in<br />
jedem Alter sinnvoll, deren Wirkungen<br />
bleiben jedoch nur bei regelmässiger Ausübung<br />
über Zeit erhalten.<br />
<strong>No</strong>xen<br />
Tabak- und übermässiger Alkoholkonsum<br />
sind zu vermeiden.<br />
Therapien mit negativen Auswirkungen<br />
auf den Knochen<br />
Der Einsatz von solchen Therapien soll bei<br />
gesicherter Indikation mit der kleinstwirksamen<br />
Dosierung und über den kürzestmöglichen<br />
Zeitraum erfolgen. In gewissen<br />
Fällen müssen zusätzliche Therapien<br />
verschreiben werden, um den Knochen<br />
zu schützen.<br />
Behandlung der Osteoporose<br />
Hormonelle Therapien<br />
Obwohl Östrogene beim Mann sowohl für<br />
die Reifung des Skeletts während der<br />
Wachstumsphase, als auch für eine niedrigere<br />
Frakturinzidenz im Alter stehen,<br />
bleibt ihr therapeutischer Einsatz wegen<br />
des Auftretens von Feminisierungszeichen<br />
stark eingeschränkt. Substanzen mit östrogenen<br />
Wirkungen auf den Knochen<br />
jedoch ohne Auswirkungen auf die Genitalorgane,<br />
wie die SERMs (Selektive Modulatoren<br />
des Östrogen-Rezeptors) eröffnen<br />
neue Zukunftsperspektiven [8].<br />
Auf Androgenen basierende Therapien wie<br />
die Testosteronsubstitution erhöhen die<br />
Knochenmineraldichte insbesondere vor<br />
dem Erwachsenenalter. Jedoch bleibt ihre<br />
allfällige Wirksamkeit bezüglich einer<br />
Frakturrisikosenkung unbekannt. Auch<br />
ist das Sicherheitsprofil bei betagten Männern<br />
ungenügend etabliert.<br />
Bisphosphonate<br />
Bisphosphonate sind die meistgebrauchte<br />
therapeutische Klasse für die Behandlung<br />
der männlichen Osteo porose [9]. Es sind<br />
starke Hemmer der Knochenresorption,<br />
die keine anderen metabolischen Zielorgane<br />
als das Knochengewebe haben. Sie<br />
werden entweder oral (mit der Einschränkung<br />
der notwendigen nüchternen Ein-<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
35
Perspectives<br />
Molekül Handelsname Formen Verabreichung Häufigkeit<br />
Alendronat Fosamax ® Tabl. 70 mg PO wöchentlich<br />
Alendronat +<br />
Vitamin D<br />
Fosavance ®<br />
Tabl. 70 mg + 2800 IE Vitamin D Tabl.<br />
70 mg + 5600 IE Vitamin D<br />
PO<br />
PO<br />
wöchentlich<br />
wöchentlich<br />
Risedronat Actonel ® Tabl. 35 mg PO wöchentlich<br />
Zoledronat Aclasta ® Ampulle 5 mg IV Infusion jährlich<br />
Tabelle 1 Charakteristika der Bisphosphonate, die von den Krankenkassen bei männlicher Osteoporose rückvergütet werden<br />
nahme) oder intravenös verabreicht. Orale<br />
Bisphosphonate können gastrointestinale<br />
Nebenwirkungen verursachen. Nach<br />
intravenöser Infusion kann es zu einem<br />
pseudogrippalen Syndrom oder zu osteartikulären<br />
Schmerzen kommen. Die<br />
Häufigkeit der Verabreichung ist je nach<br />
Präparat unterschiedlich (Tab. 1). Die<br />
meisten Bisphosphonate haben eine<br />
nachhaltige Wirkung auf die Knochenresorption,<br />
welche nach Absetzen der Therapie<br />
mehr oder weniger lang anhalten<br />
kann. Wird insbesondere eine intravenöse<br />
Verabreichung beabsichtigt, sollte die Nierenfunktion<br />
vorgängig überprüft werden<br />
(die Kreatinin-Clearance sollte mehr als<br />
35 ml/min betragen). Ibandronat (Bonviva<br />
® ), welches bei Frauen breit eingesetzt<br />
wird, ist für die Behandlung der männlichen<br />
Osteoporose nicht kassenpflichtig.<br />
Auch wenn die Bisphosphonate die Inzidenz<br />
von osteoporotischen Frakturen um<br />
rund 50 % senken, können seltene Nebenwirkungen<br />
auftreten, wie eine aseptische<br />
Kiefer-Osteonekrose oder eine atypische<br />
subtrochanterische Femurfraktur unbekannter<br />
Pathogenese. Die von den Bisphosphonaten<br />
verursachte Hemmung der<br />
Knochenresorption führt zu einer Zunahme<br />
der Knochendichte und zur Verhinderung<br />
einer jeden zweiten Fraktur. Ihre<br />
Wirksamkeit hängt von der therapeutischen<br />
Adhärenz ab, welche bei allen<br />
asymptomatischen chronischen Erkrankungen<br />
unvollkommen ist. Schliesslich<br />
sollte noch erwähnt werden, dass jährliche<br />
Infusionen von 5 mg Zoledronat bei<br />
betagten Männern nach Hüftfraktur nicht<br />
nur zu einer Reduktion der Folgefrakturen,<br />
sondern auch zu einer Senkung der<br />
Mortalität geführt hat [10].<br />
Teriparatid<br />
Das Teriparatid (Forsteo ® ) ist die ein zige<br />
verfügbare Therapie mit anaboler Wirkung<br />
auf den Knochen [11]. Dabei handelt<br />
es sich um das 1 – 34 Fragment des humanen<br />
Parathormons, welches als tägliche<br />
subkutane Injektionen während 18 bis<br />
24 Monaten verabreicht wird. Im Gegensatz<br />
zum Verlust von Knochenmasse der<br />
bei einem Nebenschilddrüsenadenom<br />
beobachtet wird (permanent überschüssige<br />
Sezernierung von Parathormon im<br />
Rahmen eines primären Hyperparathyreoidismus),<br />
stimulieren die täglichen Teriparatid-Peaks<br />
bevorzugterweise die Knochen-Neubildung.<br />
So umständlich diese<br />
Therapie für die Patienten auch ist, so ist<br />
sie doch zufriedenstellend verträglich. Das<br />
Risiko der Entwicklung eines Osteosarkoms<br />
gilt als potentielle Nebenwirkung.<br />
Diese wurde jedoch nur im Tierversuch<br />
im Rahmen von toxikologischen Studien<br />
(lange Expositionsdauer und hohe Dosierungen)<br />
beobachtet. Forsteo ® ist eine<br />
Therapie der zweiten Wahl, die in der<br />
Schweiz nur dann von den Krankenkassen<br />
rückvergütet wird wenn eine (Wirbelkörper-)Fraktur<br />
während oder nach einer<br />
Therapie mit einem Resorptionshemmer,<br />
z. B. einem Bisphosphonat, aufgetreten ist.<br />
Es handelt sich um eine hochwirksame<br />
Therapie, die in der Lage ist die Neubildung<br />
von substanziellen Mengen von sowohl<br />
in seiner Struktur als auch in seiner<br />
Zusammensetzung normalen Knochen<br />
zu stimulieren. Diese Wirkung wird selbstverständlich<br />
von einer hochsignifikanten<br />
Reduktion des Frakturrisikos begleitet.<br />
Nach 18 bis 24 Monaten Therapie muss<br />
eine Therapie mit einem Resorptionshemmer<br />
erneut eingeleitet werden, um den<br />
Gewinn an Knochenmasse zu stabilisieren.<br />
Denosumab<br />
Denosumab ist ein monoklonaler Antikörper,<br />
der gegen das RANK-Ligand-Molekül<br />
gerichtet ist. Dieses gehört zu den wichtigsten<br />
Mediatoren der Differenzierung, Maturation<br />
und Aktivierung der Osteoklasten.<br />
Die starke Resorptionshemmung verschwindet<br />
jedoch rasch nach Absetzen der<br />
halbjährlichen Injektionen, welche zu einem<br />
«Rebound-Effekt» führt. Denosumab<br />
(Prolia ® ) vermindert signifikant das Auftreten<br />
von allen Frakturtypen und bedingt<br />
keine Verlaufskontrolle der Nierenfunktion.<br />
Wird dieses Prä parat hauptsächlich<br />
für die Behandlung der postmenopausalen<br />
Osteoporose eingesetzt, so wird es dennoch<br />
von den Krankenkassen für die Prävention<br />
von Fragilitätsfrakturen bei Männern mit<br />
Prostatakarzinom unter Hormonablationstherapie<br />
vergütet [12].<br />
Welche Patienten sollten<br />
behandelt werden?<br />
Früher basierte die Entscheidung, eine<br />
Therapie mit einer auf den Knochen wirkenden<br />
Substanz einzuleiten, auf den<br />
Nachweis einer densitometrisch nachgewiesenen<br />
Osteoporose, d. h. eines T-scores<br />
von mindestens –2.5 Standardabweichungen<br />
entweder an der Hüfte oder an der<br />
Lendenwirbelsäule. Heute werden nicht<br />
nur Patienten mit erniedrigter Knochendichte,<br />
sondern hauptsächlich Patienten<br />
mit «inakzeptablem» Frakturrisiko behandelt.<br />
Die Identifizierung dieser Patienten<br />
ist mit der Entwicklung und Bereitstellung<br />
des FRAX-Algorithmus stark<br />
vereinfacht worden. Dieses berechnet<br />
anhand von schweizerischen epidemiologischen<br />
Daten [13] die Wahrscheinlichkeit,<br />
in den nächsten 10 Jahren irgendeine<br />
osteoporotische Fraktur zu erleiden und<br />
kann auch bei Männern angewendet werden.<br />
Diese Berechnung kann einfach und<br />
rasch durchgeführt werden, sei es auf der<br />
Internetseite www.shef.ac.uk/FRAX oder<br />
derjenigen der Schweizerischen Gesellschaft<br />
gegen Osteoporose www.svgo.ch.<br />
Letztere gibt auch Hinweise bezüglich der<br />
Therapie-Empfehlungen je nach Resultat<br />
von FRAX.<br />
36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
Perspectives<br />
Konklusionen<br />
Die Osteoporose wird bei Männern oft<br />
verkannt, weil die Reflexhaltung bei einer<br />
Fraktur nach kleinem oder mildem Trauma<br />
systematisch nach einer skelettalen<br />
Fragilität zu suchen noch ungenügend<br />
verankert ist. Auch deshalb werden heute<br />
noch zu selten angemessene Massnahmen<br />
eingeleitet, obwohl in den letzten<br />
Jahren unser Verständnis der Pathophysiologie<br />
dieser Erkrankung grosse Fortschritte<br />
gemacht hat und wirksame Therapien<br />
zur Verfügung stehen. ■<br />
Korrespondenzadresse<br />
PD Dr. med. Brigitte Uebelhart<br />
Service des Maladies Osseuses<br />
Département des Spécialités de<br />
Médecine<br />
Hopitaux Universitaires de<br />
Genéve<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4<br />
CH-1211 Genève 14<br />
brigitte.uebelhart@hcuge.ch<br />
Literatur<br />
1. Rizzoli, R. and J.-P. Bonjour. Determinants of<br />
peak bone mass acquisition. In: Osteoporosis:<br />
Pathophysiology and Clinical Management,<br />
Second Edition, chapter 1, pp. 1 – 22, edited<br />
by R.A. Adler, Humana Press, New York, 2010.<br />
2. Seeman E. Sexual dimorphism in skeletal<br />
size, density and strength. J Clin Endocrinol<br />
Metab 2001; 86: 4576 – 4584.<br />
Epidemiology and treatment of osteoporosis<br />
in men<br />
Osteoporosis is a disease characterized by an increased fragility of bone due to micro<br />
and macro structural changes of bone tissue and as a consequence a higher risk of<br />
fractures. Both women and men can be concerned by the problem, but in men a<br />
secondary origin is generally found with less fractures than in women, but with more<br />
morbidity. Both the diagnosis and the therapy are relatively similar in men as compared<br />
to women with postmenopausal osteoporosis. This paper is aimed at critically<br />
discussing the various differences in osteoporosis between men and women starting<br />
with some epidemiological considerations and ending with the therapeutical aspects.<br />
3. Zebaze R, Seeman E. Age-related changes in<br />
bone remodeling and microarchitecture. In<br />
Osteoporosis in men. The effects of the gender<br />
on skeletal health. Orwoll ES, Bilezikian<br />
JP, Vanderschueren D, Edts. 2nd Edition<br />
2010; 13: 167 – 178.<br />
4. Orwoll E, lambert LC, Marshall LM et al.<br />
Testosterone and estradiol among older<br />
men. J Clin Endocrinol metab 2006; 91:<br />
1336 – 1344.<br />
5. Leblanc ES, Nielson CM, Marshall LM et al.<br />
The effects of serum testosterone, estradiol,<br />
and sex hormone binding globulin levels on<br />
fracture risk in older men. J Clin Endocrinol<br />
Metab 2009; 94: 3337 – 3346.<br />
6. Center JR, Nguyen TV, Schneider D et al.<br />
Mortality after all major types of osteoporotic<br />
fracture in men and women: an observational<br />
study. Lancet 1999; 353: 878 – 882.<br />
7. Seeman E. Osteoporosis in men: epidemiology,<br />
pathophysiology and treatment possibilities.<br />
Am J Med 1993; 95: 22S – 28S.<br />
8. Uebelhart B, Hermann F, Pavo I et al. Raloxifene<br />
treatment is associated with increased<br />
serum estradiol and decreased bone remodeling<br />
in healthy middle-aged men with low<br />
sex hormone levels. J Bone Mineral Res 2004;<br />
19: 1518 – 1524.<br />
9. Orwoll E, Ettinger M, Weiss S et al. Alendronate<br />
for the treatment of osteoporosis in<br />
men. N Engl J Med 2000; 343: 604 – 610.<br />
10. Lyles KW, Colon-Emeric CS, Magaziner JS et<br />
al. Zoledronic acid in reducing fracture and<br />
mortality after hip fracture. N Engl J Med<br />
2007; 357: 1799 – 1809.<br />
11. Orwoll E, Sheele WH, Paul S et al. The effect<br />
of teriparatide [human parathyroid hormone<br />
(1 – 34)] therapy on bone density in<br />
men with osteoporosis. J Bone Miner Res<br />
2003; 18: 9 – 17.<br />
12. Smith M, Egerdie B, Hernandez Toriz N et al.<br />
Denosumab in men receiving androgendeprivation<br />
therapy for prostate cancer. N<br />
Engl J Med 2009; 361: 745 – 755.<br />
13. Lippuner K, Johansson H, Kanis JA et al.<br />
FRAX assessment of osteoporotic fracture<br />
probability in Switzerland. Osteoporos Int<br />
2010; 21: 381 – 389.<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
37
Perspectives<br />
L'objet choisi<br />
Lorsque la pédiatrie échouait<br />
Ce petit chapeau délicatement orné de fleurs et riche en couleurs était déposé par<br />
des parents chrétiens aisés sur le cercueil de leur enfant défunt comme<br />
couronne funéraire. La couronne funéraire du XVIII e / XIX e siècle illustrée<br />
ici provient de la paroisse évangélique luthérienne de Bad<br />
Windsheim (Franconie) et est actuellement exposée au Musée<br />
de l’histoire de la médecine de la Charité à Berlin. Des perles<br />
et pierreries en pâte de verre, de petits miroirs, feuilles de<br />
métal et entrelacs de fil de fer ont été fixés sur la couronne<br />
de bois recouverte de tissu bleu à l’aide de fil de soie.<br />
L’exposition «Praxiswelten» illustre, à l’aide de huit<br />
dossiers de malades, la rencontre entre patients et<br />
médecins au fil des époques et dans différentes<br />
régions. Le cabinet d’un naturopathe thurgovien<br />
du début du XIXe siècle y est également représenté.<br />
Avec l’exposition «Praxiswelten», le musée<br />
de la Charité parvient à rendre accessible au<br />
public les connaissances de la recherche actuelle.<br />
Par rapport à la mort des enfants, les<br />
projets de longue date démontrent une chose:<br />
même si la mortalité était élevée chez les enfants,<br />
les familles tentaient par tous les moyens d’éviter<br />
leur mort par des interventions médicales onéreuses.<br />
Si malgré tout, rien n’aidait et que l’enfant<br />
venait à mourir, il fallait tout de même qu’il parvienne<br />
au ciel avec une couronne si possible précieuse<br />
et confectionnée avec amour. ■<br />
Prof. Iris Ritzmann,<br />
historienne de la médecine, Zurich<br />
Informations sur l’exposition<br />
PRAXISWELTEN – Zur Geschichte der Begegnung von Arzt und Patient<br />
(Histoire de la rencontre entre patients et médecins)<br />
Durée: du 25 octobre 2013 au 21 septembre <strong>2014</strong><br />
Mardi à dimanche: de 10 à 17 h, mercredi et samedi: de 10 à 19 h<br />
Entrée pour l’exposition permanente et temporaire: adultes 7 euros;<br />
réductions 3,50 euros<br />
Berliner Medizinhistorisches Museum der Charité, Charitéplatz 1,<br />
D 10117 Berlin, http://www.bmm-charite.de<br />
(Photo sur: http://www.bmm-charite.de/presse/bildarchiv.html)<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
39
Faitesvous<br />
une<br />
image de<br />
nous<br />
staempfli-publications.ch<br />
Stämpfli Publications<br />
le monde des publications
mediservice Vsao-asmac<br />
Des membres très satisfaits<br />
L’année dernière, nous avons réalisé deux sondages consacrés aux «prestations de service» et aux<br />
«innovations». L’analyse des résultats a en partie confirmé ce à quoi l’on pouvait s’attendre et mis<br />
au jour certains éléments intéressants. Un résultat positif: la prestation de service que vous tenez<br />
maintenant entre vos mains – le <strong>Journal</strong> asmac – a obtenu les meilleures notes dans de nombreux<br />
domaines. Cela ne réjouit bien sûr pas seulement la rédaction.<br />
Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
En 2013, MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> a<br />
fêté ses 25 ans. <strong>No</strong>us avons profité de ce<br />
jubilé pour sonder nos membres. <strong>No</strong>us<br />
avons donc réalisé deux enquêtes relatives<br />
à nos prestations de service et aux innovations<br />
potentielles. Au total, nous avons<br />
enregistré 400 résultats valables – nous<br />
adressons nos vifs remerciements à tous<br />
les participants.<br />
<strong>No</strong>s prestations de service enregistrent un<br />
degré de satisfaction très élevé. Le <strong>Journal</strong><br />
<strong>ASMAC</strong> se place en tête. 75% des participants<br />
lui donnent une note maximale. Il<br />
est suivi des assurances de protection juridique<br />
et véhicules à moteur ainsi que du<br />
conseil en assurances Check-up. <strong>No</strong>us<br />
constatons avec satisfaction qu’aucune de<br />
nos prestations de service n’a enregistré<br />
une valeur négative de plus de 4%! Ce qui<br />
ternit quelque peu l’image globalement<br />
positive est le fait que beaucoup de nos<br />
produits ne sont pas connus de tous – à<br />
l’exception du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. <strong>No</strong>us prenons<br />
volontiers note de cela et allons à<br />
l’avenir encore plus attirer l’attention sur<br />
nos prestations de service et leurs avantages,<br />
toutefois sans que cela soit perçu<br />
comme trop insistant par nos membres.<br />
La majorité des prestations d’assurance<br />
sont directement conclues via notre organisation<br />
(plus de 60%). D’après le sondage,<br />
nos membres sont très satisfaits de l’amabilité,<br />
de la disponibilité, de la rapidité et<br />
du résultat. En effet, les valeurs atteignent<br />
90 à 95% de «satisfait à très satisfait». Cela<br />
motive bien sûr les collaborateurs de<br />
MEDISERVICE à poursuivre dans ce sens.<br />
Le sondage relatif à l’innovation a montré<br />
que les participants attachent une grande<br />
importance à leur vie familiale et leur<br />
cercle d’amis ainsi qu’aux sujets qui s’y<br />
rapportent comme le sport, les hobbies et<br />
l’équilibre entre travail et vie privée. Dans<br />
le quotidien professionnel viennent encore<br />
s’ajouter les sujets tels que les conditions<br />
de travail, la formation pré- et postgraduée<br />
ainsi que la politique de la santé. Les<br />
réseaux sociaux occupent une place relativement<br />
peu importante dans le quotidien<br />
professionnel et privé. Dans le domaine<br />
professionnel, Facebook est plus ou<br />
moins insignifiant. Dans le domaine<br />
privé par contre, près de la moitié des sondés<br />
indiquent une utilisation régulière<br />
(plusieurs fois par mois). L’engouement<br />
pour les réseaux sociaux a de toute évidence<br />
été considéré avec un certain pragmatisme<br />
et mis en œuvre de manière ciblée<br />
pour les propres besoins. Cela ne veut<br />
toutefois pas dire que nos membres ne se<br />
montrent pas ouverts face aux innovations.<br />
Environ 80% des participants au<br />
sondage possèdent déjà un ou plusieurs<br />
smartphones et près d’un tiers aussi une<br />
tablette. L’affinité pour Internet est très<br />
élevée – le réseau est régulièrement utilisé<br />
comme instrument d’information et<br />
de recherche, aussi pour s’informer sur des<br />
prestations de service.<br />
Certaines propositions très intéressantes<br />
pour de nouvelles prestations de service<br />
ont été émises. <strong>No</strong>us allons bien sûr les<br />
examiner. Il n’y a par contre aucune prestation<br />
de service qui a été plusieurs fois<br />
citée comme étant «manquante». <strong>No</strong>us en<br />
concluons que notre offre actuelle correspond<br />
aux besoins de nos membres en<br />
matière d’innovation et de prestations de<br />
service. <strong>No</strong>us allons mettre à profit les<br />
suggestions pour développer notre offre et<br />
mettre les prestations de service adéquates<br />
à votre disposition.<br />
■<br />
Vous trouverez notre offre de<br />
prestations de service sur:<br />
www.mediservice-vsao.ch/fr/<br />
assurances/<br />
et<br />
www.mediservice-vsao.ch/fr/<br />
prestations/<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
41
mediservice VSAO-asmac<br />
BOÎTE<br />
AUX LETTRES<br />
Isabel Saidi<br />
conseillère en assurances MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Au début de l’année, un rêve de longue date est devenu réalité. <strong>No</strong>us<br />
avons entièrement réaménagé notre salon. Les meubles étaient relativement<br />
chers. De plus, nous avons hérité de deux tableaux dont nous<br />
ne connaissons pas la valeur. Devons-nous effectuer des modifications<br />
au niveau des assurances?<br />
Oui. Quand vous effectuez des investissements importants ou que vous emménagez dans<br />
un appartement plus grand, vous devriez en tout cas vérifier votre assurance-ménage<br />
pour ne pas être sous-assuré en cas de sinistre. L’assurance-ménage couvre les dommages<br />
dans le ménage causés par l’eau, le feu ou le vol. Cela ne comprend pas seulement les<br />
meubles, mais l’ensemble des objets du ménage tels que textiles, vaisselle, appareils<br />
électroniques (ordinateur, brosse à dents, etc.), produits cosmétiques, aliments, appareils<br />
de sport, lunettes, instruments de musique, jouets, plantes, tableaux, etc. Les objets qui<br />
vous ont été confiés par des tiers ou qui ne se trouvent pas directement dans l’appartement,<br />
mais à la cave ou au galetas sont également couverts. Il est important que l’ensemble<br />
de votre ménage soit assuré à la valeur neuve et non pas à la valeur actuelle.<br />
Ainsi, l’assurance remboursera la valeur d’un objet au moment de son acquisition.<br />
Afin de pouvoir documenter la perte en cas de sinistre, nous vous recommandons de<br />
photographier les objets chers et de conserver les justificatifs d’achat. Les objets de grande<br />
valeur (bijoux, œuvres d’art, vélo électriques ou instruments de musique) doivent être<br />
assurés séparément pour que vous soyez suffisamment couverts en cas de sinistre. C’est<br />
à vous de décider si vous voulez faire estimer les tableaux hérités par un expert.<br />
Les primes augmentent en fonction de la somme d’assurance. L’augmentation n’est<br />
toutefois pas très forte. Il ne vaut donc pas la peine d’économiser sur la somme d’assurance.<br />
D’autre part, ça n’a pas non plus de sens d’assurer une somme trop élevée pour<br />
le ménage, étant donné qu’en cas de sinistre, seule la valeur effective du ménage est<br />
indemnisée. La valeur du ménage moyen en Suisse est estimée entre 80 000 et 150 000<br />
francs.<br />
<strong>No</strong>us vous recommandons de vérifier votre inventaire du ménage avec votre conseiller<br />
en assurances et de l’adapter le cas échéant. En principe, une telle vérification devrait<br />
être effectuée à intervalle régulier. Certaines assurances proposent sur leurs sites Internet<br />
des formulaires qui facilitent l’établissement d’un inventaire du ménage. ■<br />
Vous avez encore des questions? Appelez-nous au numéro: 031 350 44 22 ou envoyez-nous<br />
un e-mail à info@mediservice-asmac.ch.<br />
42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>
mediservice Vsao-asmac<br />
Portrait de notre partenaire:<br />
Des solutions de protection juridique<br />
flexibles pour chaque type de cabinet<br />
Cabinet de groupe, entreprise individuelle, entreprise<br />
familiale ou fournisseur salarié de prestations<br />
médicales: les modèles d’organisation<br />
des médecins et thérapeutes sont de plus en<br />
plus flexibles et innovants. Forte de sa grande<br />
expérience dans le domaine de la protection<br />
juridique pour les médecins, AXA-ARAG propose<br />
des solutions de protection juridique attrayantes<br />
qui s’adressent aux fournisseurs de<br />
prestations médicales, aux formes d’entreprises<br />
et aux structures d’organisation du personnel<br />
dans toute leur diversité.<br />
Solutions adaptées à vos besoins<br />
La nouvelle protection juridique pour les médecins<br />
propose trois modules d’assurance différents,<br />
tous parfaitement adaptés aux besoins<br />
spécifiques des cabinets de groupe ou des<br />
fournisseurs de prestations médicales, qu’ils<br />
soient indépendants ou salariés. Les variantes<br />
d’assurance destinées aux médecins indépendants<br />
ou salariés offrent, en plus de la protection<br />
juridique professionnelle ou pour les entreprises,<br />
une couverture d’assurance pour les<br />
particuliers et en matière de circulation qui<br />
s’applique à toute la famille ainsi qu’une couverture<br />
d’assurance pour les immeubles et<br />
appartements privés.<br />
Services et coûts assurés<br />
Pour les cas juridiques assurés, AXA-ARAG<br />
prend notamment en charge les dépenses pour<br />
Aperçu de l’offre de prestations<br />
le conseil des clients et pour le traitement de<br />
leurs mandats. Si la constitution d’un avocat<br />
externe est nécessaire, AXA-ARAG apporte<br />
son concours au client lors de la recherche de<br />
l’avocat approprié et assume les honoraires de<br />
ce dernier, mais aussi les frais d’expertise, de<br />
procédure et les éventuels dépens à verser à<br />
la partie adverse, de même que l’encaissement<br />
des créances allouées.<br />
Quels sont les cas assurés?<br />
Tous les cas juridiques qui se produisent dans<br />
l’exercice de l’activité professionnelle de la<br />
personne assurée sont par principe couverts,<br />
et notamment, les litiges avec les patients,<br />
ceux liés aux contrats tarifaires (Tarmed) ou<br />
découlant d’examens du caractère économique,<br />
du droit du travail ou du droit de bail<br />
ainsi que de la procédure sur la restriction des<br />
autorisations d’exploitation ou d’exercice de<br />
la profession. En plus de la protection juridique<br />
professionnelle et pour les entreprises, le preneur<br />
d’assurance et sa famille sont également<br />
couverts pour les litiges les concernant en tant<br />
que particuliers et pour les litiges en matière<br />
de circulation.<br />
En souscrivant l’extension de couverture protection<br />
juridique Plus, il est possible d’étendre<br />
encore la couverture d’assurance si nécessaire.<br />
D’une part, les sommes d’assurance sont relevées<br />
et les franchises pour les honoraires d’avocat<br />
concernant les domaines de l’examen du<br />
Conditions préférentielles pour les membres<br />
Les membres de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> et le personnel<br />
des organisations <strong>ASMAC</strong> bénéficient de conditions<br />
spéciales. Faites-vous conseiller à titre individuel<br />
et apprenez-en davantage sur les solutions de protection<br />
juridique individualisées qui existent dans le cadre<br />
du contrat collectif avec AXA-ARAG.<br />
– Lien vers le site Internet de MEDISERVICE VSAO-AS-<br />
MAC http://www.mediservice-vsao.ch/fr/<br />
– Lien vers MyRight.ch (www.myright.ch)<br />
caractère économique et des litiges sur les tarifs<br />
sont supprimées. D’autre part, l’extension de<br />
couverture permet de coassurer automatiquement<br />
des cas juridiques supplémentaires relevant<br />
du droit de superficie, du droit des étrangers,<br />
du droit de la protection des données<br />
ainsi que d’autres domaines, et la couverture<br />
d’assurance est valable dans le monde entier,<br />
pour autant qu’aucune réglementation divergente<br />
n’ai été conclue.<br />
Sommes d’assurance<br />
Prise en charge des frais par AXA-ARAG<br />
jusqu’à concurrence de CHF 500 000.– par cas<br />
assuré. En cas d’examens du caractère économique<br />
et de litiges sur les tarifs (Tarmed),<br />
jusqu’à concurrence de CHF 250 000.– et hors<br />
d’Europe, jusqu’à concurrence de CHF<br />
100 000.– (couverture dans le monde entier).<br />
MyRight.ch: votre service juridique en<br />
ligne<br />
MyRight.ch est le portail juridique en ligne des<br />
clients d’AXA-ARAG. Convivial et simple, il<br />
permet de télécharger des documents-type,<br />
d’établir des contrats et des certificats de travail<br />
personnalisés et de consulter les réponses<br />
aux questions juridiques les plus fréquentes,<br />
et ce, en un minimum de temps, évitant ainsi<br />
bien des recherches fastidieuses et, surtout,<br />
bien des frais. Disponible 24 heures sur 24 et<br />
toujours à jour, MyRight.ch permet de trouver<br />
rapidement et simplement une solution à tout<br />
problème et offre un nombre illimité de<br />
connexions et de téléchargements. ■<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
43
mediservice Vsao-asmac<br />
La déduction pour l’impôt<br />
à la source<br />
Dans le dernier numéro, nous avons abordé l’impôt à la source sur les prestations de prévoyance.<br />
Maintenant, nous allons nous pencher sur l’impôt à la source sur les paiements du salaire. La<br />
libre circulation des personnes a conduit à une nette augmentation du nombre de personnes<br />
assujetties à l’impôt à la source. Les questions fiscales s’y rapportant ont par conséquent gagné<br />
en importance.<br />
Werner A. Räber<br />
A l’exception des cas cités ci-après, toutes<br />
les personnes physiques titulaires d’un<br />
passeport étranger qui ont leur domicile<br />
fiscal en Suisse ou qui y séjournent sont<br />
soumis à la déduction fiscale à la source,<br />
c’est-à-dire sur le salaire. Les personnes<br />
étrangères suivantes ne sont pas soumises<br />
à la déduction de l’impôt à la source:<br />
• les personnes mariées avec une personne<br />
possédant la nationalité suisse<br />
ou l’autorisation d’établissement (permis<br />
C);<br />
• les personnes propriétaires<br />
d’immeubles;<br />
• les personnes exploitant une entreprise<br />
individuelle ou une société en nom collectif.<br />
Tous les revenus résultant des rapports de<br />
travail ainsi que d’éventuelles prestations<br />
de remplacement telles qu’indemnités<br />
journalières de l’assurance-maladie ou<br />
–accident ou de l’assurance-chômage<br />
sont imposables. L’impôt à la source est<br />
calculé sur la base des revenus bruts.<br />
Contrairement à l’impôt sur le revenu<br />
normal, ce n’est pas l’employé qui est débiteur<br />
vis-à-vis de l’intendance des impôts<br />
pour l’impôt à la source, mais l’employeur.<br />
Les employeurs qui occupent un employé<br />
assujetti à l’impôt à la source ont l’obligation<br />
d’annoncer la personne imposable<br />
auprès de l’autorité compétente du canton<br />
de résidence de l’employé et de procéder à<br />
la déduction et au décompte d’impôt au<br />
moment du paiement. Les débiteurs de la<br />
prestation imposable sont responsables de<br />
la perception et du versement correct de<br />
l’impôt à la source. Si l’employeur ne clarifie<br />
pas avec soin l’obligation d’assujettissement<br />
de ses employés, il court le risque<br />
de devoir payer deux fois.<br />
Les impôts à la source comprennent<br />
l’impôt fédéral direct, les impôts cantonaux<br />
et communaux ainsi que d’éventuels<br />
impôts ecclésiastiques. Il est tenu<br />
compte de la situation personnelle du<br />
contribuable, en particulier de l’état civil<br />
et du nombre d’enfants par différents barèmes<br />
d’imposition. L’impôt dû est fixé sur<br />
la base des barèmes d’imposition correspondants.<br />
Les barèmes sont progressifs et<br />
dépendent du salaire mensuel respectif.<br />
Les barèmes du canton de résidence sont<br />
déterminants. Les déductions sociales<br />
ainsi que les déductions pour frais professionnels,<br />
assurances et prévoyance sont<br />
prises en compte dans les barèmes d’imposition.<br />
En cas de taxation à la source,<br />
les déductions habituelles de la déclaration<br />
d’impôt normale ne s’appliquent donc<br />
pas. Une certaine uniformisation sur le<br />
plan fédéral vaut depuis le 1er janvier<br />
<strong>2014</strong>. D’une part, les barèmes ont été uniformisés.<br />
De plus, il est désormais possible<br />
d’effectuer dans tous les cantons le décompte<br />
mensuel à travers un processus<br />
standardisé en ligne. Sur les sites web des<br />
intendances cantonales des impôts, vous<br />
trouverez différentes notices informatives<br />
concernant les différentes catégories de<br />
personnes soumises à l’impôt à la source<br />
ainsi que les principales questions concernant<br />
l’assujettissement et les procédés de<br />
décompte.<br />
<strong>No</strong>rmalement, la personne assujettie à<br />
l’impôt à la source n’a aucune autre démarche<br />
à entreprendre. L’affaire est réglée<br />
par la déduction sur son salaire mensuel.<br />
Il existe toutefois une exception lorsque le<br />
revenu annuel brut dépasse CHF 120<br />
000.–. Dans ces cas, le contribuable a<br />
l’obligation de remplir une déclaration<br />
d’impôt ordinaire au terme de l’année<br />
civile correspondante comme tous les<br />
autres contribuables. L’impôt déjà perçu à<br />
la source est ensuite imputé sur l’impôt<br />
dû. En cas d’avoir, le montant payé en trop<br />
est remboursé au contribuable. Certains<br />
cantons renoncent à percevoir l’impôt à la<br />
source pour les employés soumis à la taxation<br />
ordinaire et établissent les factures<br />
fiscales provisoires et définitives habituelles.<br />
Lorsque le contribuable perçoit d’autres<br />
revenus en plus du revenu de l’activité<br />
lucrative, comme par exemple des intérêts<br />
et des dividendes, il doit lui-même demander<br />
une taxation complémentaire. Des cas<br />
spéciaux peuvent aussi résulter de déductions<br />
extraordinaires comme par exemple<br />
des versements dans le pilier 3a, des rachats<br />
dans la caisse de pension, des contributions<br />
d’entretien, des intérêts moratoires,<br />
etc. La demande de correction doit<br />
être déposée au moyen du formulaire<br />
correspondant jusqu’à fin mars de l’année<br />
suivante. Les personnes assujetties à l’impôt<br />
à la source ont donc aussi la possibilité<br />
d’économiser des impôts dans le cadre<br />
de leur prévoyance.<br />
■<br />
N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
45
Impressum<br />
adresses de contact des sections<br />
N o 1 • 33 e année • <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Bahnhofplatz 10 A, case postale 7255, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />
www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Rédaction<br />
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef/ca),<br />
Christiane Arnold (cra), Franziska Arnold (fa),<br />
Jan Vontobel (jv), Sophie Yammine (sy), Lukas Staub (ls)<br />
BL/BS<br />
BE<br />
FR<br />
VSAO Sektion beider Basel,<br />
Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />
Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
VSAO Sektion Bern, Geschäftsführerin: Rosmarie Glauser, Fürsprecherin,<br />
Schwarztorstrasse 22, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />
fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />
ASMAF Section Fribourg, case postale, 1708 Fribourg,<br />
webmaster@asmaf.ch, www.asmaf.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
Comité directeur<br />
Daniel Schröpfer, président<br />
Ryan Tandjung, vice-président<br />
Christoph Bosshard, Cyrill Bühlmann, Marie-Claire<br />
Desax, Guillaume Favre, Lars Frauchiger, Gert<br />
Printzen, Miodrag Savic, Urs Sieber, Hervé Spechbach,<br />
Raphael Stolz, Sonja Trüstedt, Marino Urbinelli,<br />
Felix Widmer (swimsa)<br />
GR<br />
JU<br />
NE<br />
VSAO Sektion Graubünden, Geschäftsstelle: case postale 697, 7002 Chur,<br />
téléphone 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch<br />
<strong>ASMAC</strong> Section Jura, Dr méd. Carlos Munoz,<br />
chemin des Vauches 7, 2900 Porrentruy, téléphone 032 465 65 65,<br />
cfmunoz@bluewin.ch<br />
amine@asmac.ch<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli Publikationen AG<br />
Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />
Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />
www.staempfli.com<br />
Maquette: Tom Wegner<br />
Annonces<br />
Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />
Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />
Téléphone 043 444 51 02, fax 043 444 51 01<br />
vsao@fachmedien.ch<br />
Tirage<br />
21 300 exemplaires imprimés<br />
20 680 exemplaires certifiés REMP, base 2013<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 2/<strong>2014</strong> paraîtra en avril <strong>2014</strong>.<br />
Sujet: Pestalozzi 2.0<br />
© 2013 by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
SO<br />
TI<br />
TG<br />
VD<br />
VS<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica<br />
Ticinesi, Avv. Marina Pietra Ponti, Viale S. Franscini 17,<br />
6904 Lugano, telefono 091 922 95 22, fax 091 923 61 71,<br />
pietraponti@ticino.com<br />
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
www.asmav.ch, asmav@asmav.ch<br />
ASMAVAL, Jessika Mermoud, rte de Chippis 55a, 1950 Sion,<br />
jessika.mermoud@hopitalvs.ch<br />
Suisse centrale<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association média suisses<br />
ZH<br />
Zürcher Spitalärzte und Spitalärztinnen VSAO, Dr. R. M. Reck,<br />
Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster, téléphone 044 941 46 78, fax 044 941 46 67,<br />
info@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />
46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>