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Journal ASMAC No 1 - Février 2014

Extrêmes - Chirurgie urgence/Ostéoporose / objet choisi

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SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

EDITORIAL<br />

5 Un plaisir de lecture inégalé<br />

Politique<br />

6 Politique de la santé <strong>2014</strong> –<br />

de nombreux chantiers<br />

8 Le principal en un clin d’œil:<br />

L’homme au centre de l’action<br />

Formation POSTgRADuéé /<br />

ConDITIOns DE TRAvAIL<br />

10 «Formation continue «à la british» pour<br />

les formateurs<br />

11 Apprendre à lire:<br />

Sens et sensibilité, 2 re partie<br />

12 Des conditions de travail favorables à la<br />

famille sont réalisables<br />

point DE MIRE<br />

21 Domination et militantisme<br />

23 Survivre dans des conditions<br />

extrêmes<br />

25 Promesses de guérison fatales<br />

27 Une vie sur la corde raide<br />

29 Analyse sensorielle: la clé du vin<br />

Perspectives<br />

32 Série disciplines médicales: Actualités en<br />

chirurgie d’urgence – Sommes-nous sur<br />

la bonne voie?<br />

34 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />

Epidemiologie und Behandlung der<br />

Osteoporose bei Männern<br />

39 L’objet choisi:<br />

Lorsque la pédiatrie échouait<br />

asmac<br />

14 Section de Bâle<br />

14 Section de Berne<br />

15 Section St-Gall/Appenzell<br />

17 Plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong> –<br />

un nouveau service pour les membres<br />

18 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

19 VSAO-Inside<br />

MediservICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

41 Des membres très satisfaits<br />

42 Boîte aux lettres<br />

43 Portrait de notre partenaire: Axa-Arag<br />

45 La déduction pour l’impôt à la source<br />

46 Impressum<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

3


éditorial<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Un plaisir de lecture inégalé<br />

Dans la modeste bibliothèque de notre école, le «Livre Guinness<br />

des records» comptait parmi les ouvrages les plus lus. Qui ne<br />

voulait pas voir le plus gros chat, la plus grande bouteille ou<br />

la voiture la plus rapide au monde? Jusqu’à ce jour, pour ainsi<br />

dire rien n’a changé. Le «Livre Guinness» rencontre toujours<br />

encore le même succès dans la classe de ma fille. En consultant<br />

le site web de Guinness, on constate que la fantaisie et l’énergie<br />

sont quasiment inépuisables quand il s’agit d’établir un<br />

record. On y admirera la mosaïque constituée de pain toast<br />

– une image d’Albert Einstein – ou le plus grand nombre de<br />

personnes déguisées en pingouin.<br />

<strong>No</strong>us aussi, nous nous intéressons à ce qui est hors norme, aux<br />

extrêmes. Dans notre Point de mire, nous ne voulons cependant<br />

pas présenter des records bizarres, mais des extrêmes<br />

naturels et sociaux. <strong>No</strong>tre éventail va de l’extrémisme politique<br />

jusqu’aux microorganismes qui vivent dans des environnements<br />

extrêmes. <strong>No</strong>us nous penchons sur l’analyse sensorielle<br />

d’un œnologue, sur les conséquences funestes d’une croyance<br />

extrême dans les méthodes de guérison ésotéristes et sur la vie<br />

d’une jeune femme impressionnante qui souffre d’épidermolyse<br />

bulleuse. Bien que nous n’ayons pas de records absurdes et<br />

bizarreries recherchées à offrir, nous sommes convaincus que<br />

notre choix mérite autant d’être lu que le «Livre des records».<br />

Dans le domaine de la formation postgraduée, une offre proposée<br />

par l’ISFM en collaboration avec le Royal College of Physicians<br />

of London rencontre un grand succès. Les formateurs<br />

apprennent comment aménager leur formation postgraduée<br />

de façon encore plus efficace et encourager les collaborateurs<br />

moins performants. Dans la rubrique Formation postgraduée,<br />

Werner Bauer, président de l’ISFM, aborde plus en détail le<br />

programme.<br />

Quant à savoir ce qui nous attend dans le courant de cette<br />

nouvelle année dans le domaine de la politique de la santé,<br />

nous pouvons en partie le deviner. Deux votations sont prévues.<br />

L’une sur l’initiative «Pour une caisse publique d’assurancemaladie»<br />

et l’autre sur le contre-projet à l’initiative «Oui à la<br />

médecine de famille». Vous pourrez lire la position de l’<strong>ASMAC</strong><br />

à ce sujet dans la partie Politique, tout comme les autres évènements<br />

inscrits à l’agenda politique en <strong>2014</strong>.<br />

Dans le dernier numéro de l’année passée, nous avons aussi<br />

publié la dernière «Histoire invraisemblable de la médecine».<br />

Cette année aussi, nous aimerions vous proposer une page un<br />

peu inhabituelle. La nouvelle série «L’objet choisi» commence<br />

donc avec ce numéro. Avec des objets concrets, elle rend attentive<br />

à des expositions, discussions et publications dans les<br />

sciences humaines médicales. Dans le premier épisode, vous<br />

lirez ce qu’une couronne a affaire avec des enfants morts.<br />

Vous trouverez nos objets choisis dans la rubrique Perspectives.<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

5


PolitiQUE<br />

PolitiQUE de la santé<br />

Politique de la santé <strong>2014</strong> –<br />

de nombreux chantiers<br />

L’année 2013 a été riche en évènements. L’introduction de la clause du besoin sous une forme atténuée<br />

et la campagne nationale «Hôpitaux hors-la-loi» ont été un succès pour l’<strong>ASMAC</strong>. En <strong>2014</strong>,<br />

d’importantes décisions de politique de la santé doivent être prises. Les initiatives «Financer l’avortement<br />

est une affaire privée» et «Pour une caisse publique d’assurance-maladie» seront soumises<br />

à la votation, tout comme le contre-projet indirect à l’initiative «Oui à la médecine de famille».<br />

Nico van der Heiden, responsable politique et communication de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Le respect de la loi sur le travail et la<br />

clause du besoin ont été les faits marquants<br />

de politique de la santé en 2013<br />

pour l’<strong>ASMAC</strong>. <strong>No</strong>tre campagne «Hôpitaux<br />

hors-la-loi» a sensibilisé la population<br />

pour la situation des médecinsassistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique qui<br />

travaillent souvent plus que les 50 heures<br />

admises par la loi. <strong>No</strong>us constatons avec<br />

satisfaction que la campagne porte ses<br />

premiers fruits: dans plusieurs cantons,<br />

les inspectorats du travail ont commencé<br />

à contrôler davantage les hôpitaux. Et<br />

dans un arrêt, le tribunal administratif<br />

du canton de Lucerne a clairement rappelé<br />

que la loi sur le travail s’appliquait<br />

aussi aux chef(fe)s de clinique à l’Hôpital<br />

cantonal de Lucerne. Malgré cela, le<br />

sujet va aussi nous accompagner en<br />

<strong>2014</strong>: d’une part, il s’agit de maintenir la<br />

pression sur les hôpitaux et les cantons<br />

(pour les contrôles), d’autre part, il faut<br />

combattre les propositions politiques<br />

demandant un assouplissement de la loi<br />

sur le travail dans les hôpitaux. De plus,<br />

plusieurs cantons ont annoncé ou déjà<br />

décidé des mesures d’économie. Les hôpitaux<br />

doivent aussi contribuer aux économies,<br />

ce qui accentue la pression en ce<br />

qui concerne le respect de la loi sur le<br />

travail. Pour l’<strong>ASMAC</strong>, il est clair que des<br />

conditions de travail illégales ne peuvent<br />

en aucun cas être tolérées.<br />

Clause du besoin<br />

La clause du besoin est de nouveau en<br />

vigueur depuis juillet 2013. Le Conseil<br />

fédéral a toujours souligné qu’il souhaitait<br />

une solution régionale: les cantons qui<br />

estiment que la clause du besoin n’est pas<br />

nécessaire ne sont pas obligés de l’appliquer.<br />

<strong>No</strong>us avons demandé à tous les cantons<br />

s’ils appliquaient la clause du besoin<br />

ou pas. Vous voyez le résultat sur la carte<br />

de Suisse. Les cantons qui limitent l’admission<br />

sont marqués en rouge. Si vous<br />

avez travaillé plus de trois ans dans un<br />

établissement de formation postgraduée<br />

reconnu en Suisse, vous êtes toutefois<br />

exemptés de la limitation dans ces cantons.<br />

Sinon, vous devez examiner au cas<br />

par cas avec le canton si et à quelles conditions<br />

vous pouvez obtenir une autorisation<br />

de pratiquer à titre indépendant. Les juristes<br />

des sections de l’<strong>ASMAC</strong> sont à votre<br />

disposition pour des renseignements plus<br />

détaillés.<br />

Les cantons qui renoncent pour l’instant<br />

à limiter l’admission sont marqués en<br />

vert. Il est réjouissant de constater qu’actuellement<br />

neuf cantons renoncent à<br />

appliquer la clause du besoin. La mise en<br />

œuvre inégale de la clause du besoin<br />

dans les cantons montre qu’une telle limitation<br />

n’est pas incontestée. Le Conseil<br />

fédéral a toutefois déjà entamé les travaux<br />

pour une solution subséquente dès<br />

juillet 2016 (lorsque la clause du besoin<br />

actuelle arrivera à échéance). L’<strong>ASMAC</strong><br />

participe de manière constructive aux<br />

discussions qui ont lieu dans ce cadre.<br />

<strong>No</strong>us considérons toutefois qu’une limitation<br />

de l’admission reste une mesure<br />

peu appropriée. Au lieu d’empêcher les<br />

médecins d’accéder à la pratique privée<br />

et de les contraindre ainsi à travailler<br />

plus longtemps à l’hôpital, il vaudrait<br />

mieux améliorer les conditions de travail<br />

dans les hôpitaux (possibilités d’engagement<br />

à long terme, modèles de travail<br />

favorables à la famille y compris travail<br />

à temps partiel). Cela réduirait la tendance<br />

de vouloir ouvrir un cabinet et la<br />

pénurie de médecins dans les hôpitaux.<br />

6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


PolitiQUE<br />

Votations concernant la<br />

politique de la santé en<br />

<strong>2014</strong><br />

Au moment où vous tenez ce numéro<br />

entre vos mains, la votation sur l’initiative<br />

«Financer l’avortement est une affaire<br />

privée» est imminente. Le Comité<br />

directeur de l’<strong>ASMAC</strong> rejette cette initiative<br />

à l’unanimité. L’initiative ne représente<br />

pas seulement un recul en ce qui<br />

concerne l’autodétermination de la<br />

femme, mais aussi une remise en question<br />

du catalogue des prestations de<br />

l’assurance de base. Dans le courant de<br />

l’année, l’initiative «Pour une caisse<br />

publique d’assurance-maladie» sera<br />

également soumise à votation. Sur décision<br />

du Comité central, l’<strong>ASMAC</strong> est<br />

membre du comité d’initiative et s’engage<br />

pour le oui. Pour le contre-projet à<br />

l’initiative «Oui à la médecine de famille»,<br />

qui sera également soumis à<br />

votation en <strong>2014</strong>, l’<strong>ASMAC</strong> renonce à<br />

donner une consigne de vote. Les avantages<br />

et les inconvénients de ce projet<br />

sont à égalité. <strong>No</strong>us vous informerons en<br />

détail sur les deux derniers objets dans<br />

un numéro ultérieur de notre <strong>Journal</strong>,<br />

peu de temps avant les votations respectives.<br />

■<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

7


PolitiQUE<br />

Le principal en un clin d'œil<br />

L’homme au centre de l’action<br />

<strong>2014</strong> vient de commencer. Il n’empêche<br />

que les bonnes résolutions prises au début<br />

de l’année sont probablement déjà oubliées.<br />

C’est en tout cas ce que montre ma<br />

propre expérience. Forte de cette dernière,<br />

je n’y attache pas beaucoup d’importance.<br />

En effet, les résolutions sont véritablement<br />

faites pour ne pas être respectées ou être<br />

ignorées à la première occasion.<br />

Mais comme je le craignais, j’ai cette fois<br />

aussi dû répondre à la question «Quelles<br />

sont tes résolutions pour la nouvelle année?»<br />

que m’a posée un ami le soir du<br />

réveillon. Spontanément, je n’ai rien répondu<br />

d’intelligent. A quoi pourrais-je<br />

bien me résoudre? Renoncer à des mauvaises<br />

habitudes? Je ne peux pas arrêter de<br />

fumer, car je suis non fumeuse. Puis-je au<br />

moins me débarrasser de l’une ou l’autre<br />

marotte? En l’absence de vrai spleen, je<br />

n’avais rien de particulier à relever. Peutêtre<br />

qu’il faut aborder la question de manière<br />

plus fondamentale pour trouver une<br />

réponse? Comme par exemple d’être meilleur?<br />

Ça sonne bien et me livre aussi l’idée<br />

pour la suite de mon article. Comment se<br />

présentent les résolutions de mon point de<br />

vue de collaboratrice au secrétariat central?<br />

Qu’est-ce que je souhaite pour l’AS-<br />

MAC, respectivement pour ses membres,<br />

c’est-à-dire les médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique en <strong>2014</strong>?<br />

Si je dois me rendre chez le médecin<br />

comme patiente ou être hospitalisée, je<br />

suis toujours reconnaissante de pouvoir<br />

m’adresser à mon médecin traitant en<br />

tant qu’expert, mais aussi en tant qu’être<br />

humain. Cela me permet de gérer plus<br />

facilement un diagnostic difficile ou une<br />

situation inhabituelle. Pour ce faire, il faut<br />

toutefois que le médecin dispose du temps<br />

nécessaire pour s’occuper de chacun de<br />

ses patients.<br />

A l’époque des forfaits par cas, de la pénurie<br />

de médecins croissante, de la charge<br />

administrative importante dans le quotidien<br />

des médecins (pour ne citer que<br />

quelques-uns des innombrables aspects),<br />

c’est devenu presque impossible. Mais ne<br />

s’agit-il pas de la tâche essentielle de<br />

chaque médecin de consacrer le plus de<br />

temps possible au patient? C’est ce à quoi<br />

je m’attendrais comme patiente.<br />

Mais les efforts actuels en direction d’une<br />

médecine pratiquée selon des critères économiques,<br />

la concurrence insensée dans<br />

le domaine de la santé, la consultation<br />

médicale proposée dans les pharmacies<br />

via ordinateur ne laissent rien présager de<br />

bon pour l’avenir.<br />

Comme patient, quand on a urgemment<br />

besoin de son médecin, on oublie parfois<br />

qu’il n’est aussi qu’un être humain. A la<br />

maison, la famille, les loisirs l’attendent.<br />

Cela lui permet de trouver une compensation<br />

pour le quotidien professionnel fatigant<br />

et stressant.<br />

Dès lors, mes résolutions en tant que collaboratrice<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> sont claires: tout<br />

comme chez le médecin, où c’est le patient<br />

qui devrait être au centre de la réflexion,<br />

c’est le médecin qui est au centre de mon<br />

travail. En <strong>2014</strong> aussi, nous allons nous<br />

engager avec différents projets notamment<br />

pour des conditions de travail<br />

conformes à la loi, une bonne formation<br />

postgraduée, une planification des services<br />

fiable et effectuée à temps, une meilleure<br />

compatibilité entre profession et vie<br />

familiale. Tout cela avec pour objectif que<br />

cette profession passionnante reste attrayante<br />

et humaine pour les futurs médecins,<br />

selon la devise de notre brochure<br />

«Mesures favorables à la famille dans les<br />

hôpitaux – impact économique d’une<br />

politique du personnel soucieuse de la<br />

famille»:<br />

«Les frais de personnel représentent en<br />

moyenne environ 70% des coûts d’un<br />

hôpital. Cela illustre bien qu’il est décisif<br />

de gérer le personnel, ressource ô combien<br />

importante, avec soin.» ■<br />

Simone Burkhard Schneider,<br />

juriste d’état-major <strong>ASMAC</strong><br />

8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


PolitiQUE<br />

Vous voulez connaître la suite?<br />

Commandez gratuitement la bande dessinée<br />

à l’adresse secretariat@asmac.ch.<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

9


Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />

Formation continue «à la british»<br />

pour les formateurs<br />

En 2012, l’ISFM a lancé un projet-pilote en collaboration avec le Royal College of Physicians<br />

of Llondon (RCP). Dans le cadre d’ateliers interactifs, les formateurs ont pu apprendre comment<br />

mieux enseigner et soutenir les collaborateurs moins performants. Suite au grand succès<br />

encontré, également pour les six ateliers proposés en 2013, la série se poursuivra en avril et<br />

septembre de cette année.<br />

Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue ISFM<br />

Qu’est-ce que les Anglais savent<br />

mieux faire que nous?<br />

Ils ne sont pas meilleurs que nous, mais<br />

le Royal College of Physicians of London<br />

dispose d’une expérience multicentenaire<br />

dans l’enseignement de compétences pour<br />

les médecins cadres et responsables de la<br />

formation postgraduée. Ils le font de manière<br />

«very british», avec une bonne dose<br />

d’humour et avec la capacité de présenter<br />

l’essentiel de contenus très différenciés de<br />

manière facilement compréhensible.<br />

Encadré Inscription RCP<br />

Les ateliers de <strong>2014</strong> auront lieu du 8 au 11 avril et du 9<br />

au 12 septembre à l’Hôpital cantonal de Lucerne. Respectivement<br />

deux ateliers d’une journée et un atelier de<br />

deux jours sont proposés. Tous les établissements de<br />

formation postgraduée suisses ont reçu en janvier une<br />

brochure avec le programme détaillé. Les cours sont<br />

également publiés sur le site web de l’ISFM. Inscription:<br />

Kantonsspital Luzern, Departement Medizin, Sekretariat<br />

Prof. V. Briner, E-Mail: mihriye.habermacher@luks.ch<br />

Dans quel domaine<br />

met-on l’accent sur le plan<br />

du contenu?<br />

Les ateliers sont intitulés «Faculty Development».<br />

Les différents ateliers pour lesquels<br />

on peut s’inscrire abordent divers sujets:<br />

Teaching in clinical settings (1 jour), effective<br />

teaching skills (1 jour), effective leadership<br />

skills (1 jour), effective strategies<br />

for feedback, assessment and supporting<br />

underperforming trainees (2 jours). Tous<br />

les cours traitent de méthodes d’enseignement<br />

éprouvées et applicables dans le quotidien<br />

clinique. La manière d’assumer des<br />

fonctions dirigeantes et de donner des feedback<br />

sont d’autres objectifs d’apprentissage<br />

importants des ateliers.<br />

Sous quelle forme les contenus<br />

sont-ils enseignés?<br />

Dans chaque cours sont remis un «slidebook»<br />

résumant les principales bases<br />

théoriques et un «workbook» pour le travail<br />

durant le cours. Dans les ateliers, de<br />

brèves présentations par les responsables<br />

de groupe alternent avec des travaux de<br />

groupes, des jeux de rôles et des discussions.<br />

A qui s’adresse le cours en<br />

particulier?<br />

Dans les ateliers réalisés jusqu’ici, nous<br />

avons eu un large éventail de participants<br />

du directeur de clinique et professeur<br />

ordinaire en passant par des médecinschef(fe)s<br />

et médecins adjoint(e)s jusqu’aux<br />

collègues en cabinet souhaitant renforcer<br />

leurs compétences pour l’assistanat au<br />

cabinet. Les cours sont particulièrement<br />

bien adaptés pour les jeunes médecins<br />

cadres qui doivent assumer des responsabilités<br />

dans le domaine de la formation<br />

postgraduée et de la conduite.<br />

Qu’est-ce qui a été modifié par<br />

rapport au projet-pilote?<br />

Rien d’essentiel. Les ateliers sont d’ailleurs<br />

proposés dans le monde entier, avec certaines<br />

adaptations aux spécificités des<br />

pays – des Etats-Unis en passant par les<br />

Emirats arabes unis jusqu’en Malaisie.<br />

Chaque atelier est évalué, et les experts en<br />

«Medical Education» du Royal College<br />

perfectionnent continuellement leurs<br />

offres.<br />

L’ISFM a-t-il d’autres projets<br />

en préparation pour soutenir<br />

la formation médicale postgraduée?<br />

Bien sûr! <strong>No</strong>us venons de lancer un<br />

concours (<strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> 6/13) avec lequel<br />

nous espérons inspirer et encourager<br />

de nouvelles idées, outils, programmes et<br />

méthodes pour la formation postgraduée.<br />

Un montant total de 100 000 francs est à<br />

disposition pour soutenir des projets ou<br />

projets partiels qui sont développés dans<br />

un établissement de formation postgraduée<br />

et qui présentent un potentiel d’application<br />

élargi. <strong>No</strong>us réfléchissons de plus à<br />

créer une récompense pour les formateurs<br />

et les établissements de formation postgraduée.<br />

Ceux-ci seraient nominés par leurs<br />

anciens médecins-assistant(e)s. ■<br />

10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />

A B C D E F ...<br />

a b c d e f ...<br />

Apprendre à lire<br />

Sens et sensibilité, 2 e partie<br />

Lukas Staub, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Comme nous l’avons vu dans le dernier<br />

article, la sensibilité et la spécificité sont<br />

d’importants indicateurs de qualité pour<br />

un test diagnostique. Un résultat négatif<br />

d’un test de sensibilité élevée permet<br />

d’exclure la maladie recherchée avec une<br />

probabilité élevée. Un résultat positif d’un<br />

test de sensibilité élevée permet d’inclure<br />

la maladie recherchée avec une probabilité<br />

élevée. La sensibilité et la spécificité<br />

sont considérées comme caractéristiques<br />

d’un test qui ne varient que faiblement<br />

dans différentes populations.<br />

Dans le quotidien clinique, nous sommes<br />

toutefois plus intéressés par les valeurs<br />

prédictives d’un test. En effet, celles-ci nous<br />

indiquent la probabilité avec laquelle un<br />

résultat de test positif (ou négatif) identifie<br />

correctement les patients avec (ou sans)<br />

maladie. Suivant la situation clinique, les<br />

valeurs prédictives positives et négatives<br />

d’un test peuvent cependant changer. Plus<br />

une maladie est fréquente, plus la valeur<br />

prédictive positive augmente et la valeur<br />

prédictive négative d’un test baisse, comme<br />

le montre l’exemple suivant.<br />

Supposons qu’un nouveau test pour diagnostiquer<br />

le glaucome à angle étroit possède<br />

une sensibilité de 90% et une spécificité<br />

de 95%. Si en plus, nous partons du<br />

principe que la moitié des patients testés<br />

dans une clinique ophtalmologique spécialisée<br />

souffre effectivement d’un glaucome,<br />

le test fournit une valeur prédictive<br />

positive de 94,7% et une valeur prédictive<br />

négative de 90,5% (voir illustration).<br />

Dans la population normale, le glaucome<br />

à angle étroit a une prévalence d’environ<br />

1%. Si ce nouveau test est utilisé dans cette<br />

population, par exemple chez le médecin<br />

de famille, la valeur prédictive positive<br />

chute à 15,4%, alors que la valeur prédictive<br />

négative grimpe à 99,9%. Comme le<br />

montre l’illustration, 100 patients sur<br />

10 000 seraient concernés par la maladie,<br />

dont 90 sont considérés comme vrais positifs<br />

par le test. Ce serait un résultat tout à<br />

fait valable, s’il n’y avait pas les 495 patients<br />

que le test a désigné à tort comme<br />

malades. Ces résultats faux positifs sèment<br />

inutilement le trouble chez ces patients et<br />

entraînent des examens coûteux qui auraient<br />

pu être évités.<br />

Ces écarts très nets de la valeur prédictive<br />

positive ont des implications importantes<br />

pour la pratique. Pour des maladies rares<br />

comme le glaucome à angle étroit, le<br />

nombre des résultats faux positifs dépassera<br />

presque toujours celui des vrais positifs.<br />

Avant de mandater un tel test, nous<br />

devons évaluer en détail si le pronostic et<br />

les perspectives thérapeutiques des résultats<br />

vrais positifs justifient les conséquences<br />

négatives des résultats faux positifs. ■<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feed-back constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />

asmac.ch).<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation postgraduée<br />

et continue de bonne<br />

qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

11


Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />

Des conditions de travail favorables<br />

à la famille sont réalisables<br />

Le travail en équipes place les hôpitaux et centres de soins face à des défis particuliers: d’une part,<br />

la prise en charge des patientes et des patients doit être assurée 24 heures sur 24, d’autre part,<br />

les collaborateurs souhaitent concilier profession et vie familiale/privée. A quoi ressemblent des<br />

conditions de travail favorables à la famille dans le domaine de la santé?<br />

Trix Angst, conseillère pour les organisations et les professionnels Bureau UND<br />

Daniel Huber, directeur Bureau UND<br />

Autrefois, les médecins de la maternité<br />

d’Aarau pouvaient choisir entre deux modèles<br />

d’horaires de travail: soit ils travaillaient<br />

à 100%, soit ils se partageaient un<br />

poste et coordonnaient les deux postes à<br />

50% pendant leurs loisirs. Aujourd’hui, ils<br />

disposent encore d’autres options. En effet,<br />

les médecins peuvent choisir des taux<br />

d’occupation entre 40 et 100%. C’est une<br />

conséquence concrète du processus auquel<br />

la direction de la maternité d’Aarau s’est<br />

soumis depuis plusieurs années. Elle crée<br />

des conditions d’engagement et de travail<br />

favorables à la famille et permet ainsi aux<br />

collaborateurs de mieux concilier profession<br />

et vie familiale/privée. En 2009, elle<br />

s’est vu décerner le label «Famille et Profession»<br />

du Bureau UND. Depuis lors, elle<br />

peut très officiellement se désigner comme<br />

employeur proposant des conditions de<br />

travail favorables à la famille.<br />

Les entreprises progressistes ont reconnu<br />

que les conditions d’engagement et de travail<br />

favorables à la famille s’avèrent aussi<br />

payantes du point de vue économique. Les<br />

analyses du rapport coûts/bénéfices ont<br />

montré que les investissements dans des<br />

mesures favorables à la famille généraient<br />

un rendement d’environ 8% pour l’entreprise.<br />

Les collaborateurs sont plus motivés<br />

et loyaux envers l’entreprise, le nombre<br />

d’absences et la fluctuation sont réduits,<br />

et les mères reprennent plus souvent le<br />

travail après le congé maternité. Le travail<br />

à temps partiel est une condition importante<br />

pour assurer l’équilibre entre travail<br />

rémunéré et travail familial. Il permet<br />

aux collaborateurs d’aménager leur gestion<br />

du temps – indépendamment du fait<br />

qu’ils s’occupent des enfants, soignent des<br />

proches, suivent une formation ou<br />

exercent un mandat politique en plus de<br />

leur activité professionnelle. C’est précisément<br />

dans le domaine de la santé que les<br />

modèles de travail à temps partiel ne<br />

peuvent souvent être implémentés qu’au<br />

moyen d’efforts particuliers: le travail en<br />

équipes avec service du soir, de nuit et du<br />

week-end et un service de piquet représente<br />

un défi de taille.<br />

Le service de gynécologie et d’obstétrique<br />

de l’Hôpital cantonal de Winterthour a<br />

abordé cette problématique en 2012. Avec<br />

l’objectif déclaré d’aménager les horaires<br />

de service de manière favorable à la famille,<br />

l’effectif de l’équipe médicale<br />

compte maintenant un poste de plus.<br />

Grâce à ce service d’appoint mis en place,<br />

les médecins peuvent prendre des vacances<br />

simultanément ou d’une durée<br />

prolongée. Les situations de manque de<br />

personnel surviennent plus rarement, et<br />

la flexibilité des collaborateurs augmente.<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


Formation postgraduéé / Conditions de travail<br />

L’optimisation du travail en équipes fait<br />

partie d’un train de mesures du département<br />

de gynécologie et d’obstétrique. Une<br />

politique soucieuse de la famille a été<br />

ancrée comme principe dans la stratégie<br />

et dans les règlements de service et de saisie<br />

du temps de travail. Les collaboratrices<br />

enceintes reçoivent une garantie de réengagement<br />

pour la période après le congé<br />

maternité et sont remplacées pendant<br />

toute leur absence.<br />

Pour conseiller les entreprises et les organisations,<br />

le Bureau UND s’appuie sur<br />

neuf champs d’application: conditions<br />

Le Bureau und<br />

est leader dans le domaine de la conciliation entre vie<br />

professionnelle et vie familiale ou privée. Depuis 20 ans,<br />

il conseille les professionnels, les particuliers et les PME,<br />

les grandes entreprises, les administrations, les établissements<br />

de formation ou d’autres institutions. Depuis 2008,<br />

le Bureau UND décerne le label «Famille et Profession»<br />

aux entreprises qui réussissent dans la mise en place de<br />

mesures favorables à la famille. www.und-online.ch<br />

d’engagement, temps de travail, autonomie<br />

temporelle et géographique des collaborateurs,<br />

contenus du travail, prestations<br />

d’encadrement, culture d’entreprise et<br />

conduite, recrutement du personnel, développement<br />

du personnel et politique salariale.<br />

Suivant la situation de l’entreprise,<br />

l’accent est mis sur l’un ou l’autre champ<br />

d’application: quelles sont les structures<br />

existantes? Qu’est-ce qui est mis à profit?<br />

Quels besoins ne sont pas couverts? Les<br />

recommandations sont établies sur mesure<br />

afin d’apporter des avantages à l’entreprise<br />

et aux collaborateurs.<br />

Souvent, nous recommandons de faire de<br />

bonnes choses et d’en parler. Car on oublie<br />

trop souvent que les mesures favorables à<br />

la famille ne doivent pas seulement déployer<br />

leur effet dans l’entreprise, mais<br />

également au-delà. Par exemple sur le<br />

marché du travail. En 2012, le centre<br />

médico-social Reusspark à Niederwil/AG<br />

a exploré de nouvelles pistes pour le recrutement.<br />

Il s’agissait de recruter 50 collaborateurs<br />

qualifiés pour pouvoir ouvrir<br />

une nouvelle aile de bâtiment comptant<br />

56 places de soins et un centre de séjour.<br />

Et cela dans une branche qui souffre depuis<br />

des années d’une pénurie de personnel<br />

qualifié.<br />

Le directeur du Reusspark voulait utiliser<br />

de manière offensive le label «Famille et<br />

Profession» obtenu en 2012. Ainsi, il a<br />

engagé une agence publicitaire et choisi de<br />

nouveaux canaux d’information. Outre les<br />

annonces classiques, des affiches et des<br />

voitures publicitaires ont fait la promotion<br />

du site web www.50pflegestellen.ch pendant<br />

plusieurs semaines. Sur ce site étaient<br />

publiés des films publicitaires provocateurs<br />

et des informations conviviales sur les<br />

conditions de travail progressistes et favorables<br />

à la famille du centre Reusspark.<br />

L’action du centre Reusspark a été couronnée<br />

de succès. Le centre a reçu un nombre<br />

élevé de candidatures qualifiées. Les 50<br />

postes ont vite été pourvus, et les nouvelles<br />

offres de soins ont pu être lancées comme<br />

prévu. Avec son action de recrutement, le<br />

centre Reusspark a innové en termes de<br />

concurrence pour recruter des spécialistes<br />

dans le domaine de la santé. ■


<strong>ASMAC</strong><br />

SeCTION BÂLE<br />

Chère lectrice, cher lecteur,<br />

2013 appartient désormais à l’histoire, le<br />

premier mois de l’année <strong>2014</strong> est déjà<br />

passé. <strong>No</strong>us venons nous ajouter aux<br />

nombreuses rétrospectives sur l’année<br />

écoulée, qui de notre point de vue a été<br />

couronnée de succès. Au niveau régional,<br />

nous avons eu le plaisir d’accueillir trois<br />

nouveaux membres au comité. Il s’agit de<br />

Lucia Schönenberger, Sebastian Lamm et<br />

Tom Stierle qui viennent renforcer notre<br />

équipe. En outre, d’autres membres<br />

intéressés étaient présents lors de la<br />

dernière séance du mois de décembre.<br />

Certains nous rejoindront peut-être cette<br />

année. Il y a de nombreuses tâches à<br />

accomplir!<br />

Un autre succès à relever est le contact<br />

élargi avec les directions des hôpitaux de<br />

la région. <strong>No</strong>us participons à intervalle<br />

régulier à des rencontres, ce qui permet<br />

d’aborder les problèmes plus rapidement<br />

et de rechercher ensemble des solutions.<br />

Bien sûr que dans ce domaine aussi, le<br />

potentiel n’est pas encore épuisé. En<br />

particulier avec les hôpitaux privés. Un<br />

domaine dans lequel nous avons pour la<br />

première fois pu entamer des discussions<br />

en 2013. Il y a par ailleurs eu d’autres<br />

problèmes individuels petits et grands que<br />

nous avons pu résoudre rapidement grâce<br />

à l’engagement des membres de notre<br />

comité. Sur le plan national, j’aimerais<br />

encore une fois mentionner la campagne<br />

«Hôpitaux hors-la-loi» qui s’est déroulée<br />

avec succès au printemps. Grâce à<br />

l’engagement de tous, l’écho médiatique a<br />

été considérable avec des réactions autant<br />

positives que parfois négatives. Ici aussi, il<br />

s’agit de rester à l’affût!<br />

Pour ce qui est de l’année <strong>2014</strong>, nous<br />

avons déjà entamé les négociations pour<br />

la CCT dans les deux cantons de Bâle.<br />

Cette année sera sans aucun doute<br />

décisive. D’autre part, nous aimerions<br />

poursuivre et entamer d’autres petits<br />

projets. Les résultats concrets sont attendus<br />

dans le courant de l’année. De plus, nous<br />

aimerions approfondir la bonne culture<br />

du dialogue avec les hôpitaux. Les<br />

personnes qui souhaitent participer au<br />

travail de l’association sont les bienvenues<br />

à nos séances de comité. Il vous suffit de<br />

contacter notre directrice Claudia von<br />

Wartburg. Il y a assez de travail pour tout<br />

le monde!<br />

J’en viens maintenant aux remerciements:<br />

j’aimerais tout d’abord remercier Claudia<br />

von Wartburg pour son infatigable<br />

engagement en faveur de nos intérêts.<br />

Chère Claudia, merci infiniment! Tu es<br />

toujours disponible, tu abordes les<br />

problèmes sans attendre et les résous<br />

rapidement et de manière constructive.<br />

<strong>No</strong>us te remercions pour ton engagement,<br />

notamment durant la deuxième moitié de<br />

l’année.<br />

Sonja et Mio, je vous adresse également<br />

nos remerciements. Depuis votre prise de<br />

fonction, vous êtes parvenus à faire bouger<br />

les choses. <strong>No</strong>tamment les succès régionaux<br />

et nationaux mentionnés avant sont le<br />

fruit de votre inlassable engagement. Avec<br />

votre motivation et votre engagement,<br />

vous êtes les moteurs des succès obtenus<br />

jusqu’à présent! Un grand merci!<br />

Pour finir, je souhaite à toutes et à tous une<br />

heureuse année <strong>2014</strong> en espérant qu’elle<br />

vous apportera santé et bonheur! ■<br />

Pour le comité de la section Bâle de<br />

l’<strong>ASMAC</strong>: Alexandra Nagy<br />

SeCTION BERNE<br />

L’initiative<br />

populaire pour<br />

des salaires<br />

équitables a été<br />

retirée<br />

Le comité d’initiative a décidé de retirer<br />

l’initiative «Pour des salaires équitables».<br />

Avec la révision de la loi sur le personnel<br />

et de la loi sur le statut du personnel enseignant,<br />

le Grand-conseil a repris des exigences<br />

essentielles de l’initiative sur les<br />

salaires et établi les bases pour qu’à l’avenir<br />

au moins 1,5% soient chaque année<br />

disponibles pour des augmentations de<br />

salaires individuelles.<br />

Le système salarial cantonal introduit en<br />

1997 est basé d’une part sur un salaire de<br />

base (classe de salaire) et d’autre part sur<br />

une composante salariale individuelle<br />

(échelons de traitement) qui peut représenter<br />

jusqu’à 60% du salaire de base. Le<br />

système vise à ce qu’après la formation, le<br />

salaire initial se situe au niveau du salaire<br />

de base et qu’il se rapproche du salaire<br />

maximal au cours de la vie professionnelle.<br />

D’après le Conseil-exécutif, il faut<br />

investir chaque année 1,5% dans la progression<br />

de traitement pour mettre en<br />

œuvre correctement ce système salarial.<br />

Depuis l’introduction du système salarial,<br />

cela n’a presque jamais été le cas. L’initiative<br />

sur les salaires demandait que le personnel,<br />

à condition qu’il fournisse de<br />

bonnes prestations de travail, ait droit à<br />

une augmentation par échelon annuelle<br />

de 1,5%. Avec la révision de la loi sur le<br />

personnel et de la loi sur le statut du personnel<br />

enseignant, le Grand-conseil a<br />

repris l’essentiel des revendications. A<br />

l’avenir, il est prévu que les moyens pour<br />

les augmentations de salaire individuelles<br />

soient disponibles pour atteindre les objectifs<br />

du système salarial.<br />

C’est pour cette raison que le comité d’initiative<br />

composé des représentantes et représentants<br />

des organisations qui ont<br />

lancé l’initiative SSP, l’APEB et LEBE, et<br />

des organisations la soutenant <strong>ASMAC</strong>,<br />

ASI, SEC et Avenir Social, ont décidé de<br />

retirer l’initiative sur les salaires.<br />

Comment se présente la situation<br />

dans les hôpitaux?<br />

Dans les cliniques psychiatriques qui font<br />

partie de l’administration cantonale, les<br />

décisions salariales cantonales s’appliquent<br />

automatiquement. Elles disposent<br />

donc de 1,5% pour l’augmentation<br />

par échelon.<br />

A l’Hôpital de l’île, le conseil d’administration<br />

et la direction ont pris la décision<br />

salariale suivante au 1er avril <strong>2014</strong>: 1%<br />

d’augmentations de salaire individuelles<br />

(min. 2 échelons, max. 8 échelons) pour<br />

les collaborateurs avec des performances<br />

bonnes ou au-dessus de la moyenne.<br />

Les centres hospitaliers régionaux (CHR)<br />

ont signé la CCT des hôpitaux et mènent<br />

chaque année des négociations salariales<br />

avec les associations du personnel. Elles<br />

auront lieu en janvier. Les nouveaux salaires<br />

négociés s’appliqueront ensuite dès<br />

avril. La situation de départ pour les négociations<br />

est difficile en raison de la continuelle<br />

baisse du prix de base et des me-<br />

14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

ractérise par un feed-back structuré. C’est<br />

pourquoi nous nous sommes engagés<br />

pour que l’Hôpital cantonal de St-Gall soit<br />

le premier hôpital suisse à introduire les<br />

évaluations en milieu de travail (DOPS et<br />

Mini-Cex comme outils de feed-back)<br />

dans toutes ses cliniques.<br />

Après approbation par le CEO, la conférence<br />

des médecins-chef(fe)s et la direction,<br />

nous avons réalisé en novembre le<br />

premier atelier avec le soutien de l’Institut<br />

d’enseignement médical (IML) de Berne.<br />

Plus de 20 personnes issues de différentes<br />

cliniques y ont participé. L’objectif est que<br />

les participants intègrent ensuite ces outils<br />

de feed-back dans la formation postgrasures<br />

d’économie cantonales. <strong>No</strong>us vous<br />

informerons des résultats dans le prochain<br />

numéro du <strong>Journal</strong>.<br />

Les hôpitaux privés décident eux-mêmes<br />

et sans consulter les partenaires sociaux<br />

de l’évolution des salaires.<br />

Pour le moment, rien ne change pour les<br />

médecins-assistant(e)s. Ils reçoivent partout<br />

comme jusqu’à présent respectivement<br />

quatre échelons de traitement<br />

jusqu’à la sixième année de formation<br />

postgraduée incluse, indépendamment du<br />

résultat de l’entretien de collaboration<br />

annuel. Comme aucune compensation du<br />

renchérissement n’est accordée en <strong>2014</strong>,<br />

les montants restent inchangés par rapport<br />

à 2013.<br />

Psychosomatique<br />

stationnaire<br />

à l’Hôpital<br />

de l’île<br />

L’Hôpital de l’île a décidé de fermer la psychosomatique<br />

stationnaire au plus tard à<br />

fin juin <strong>2014</strong>. L’<strong>ASMAC</strong> Berne ne comprend<br />

pas cette décision. En effet, il existe<br />

depuis longtemps de longues listes d’attente,<br />

p. ex. pour les anorexiques ou les<br />

patients atteints de douleurs chroniques.<br />

Une pétition lancée par l’IG Lory contre la<br />

fermeture a été déposée le 2 décembre avec<br />

plus de 3000 signatures récoltées. <strong>No</strong>us<br />

attendons la suite avec intérêt.<br />

L’<strong>ASMAC</strong><br />

apporte volontiers<br />

son aide<br />

Des problèmes au travail? As-tu des questions<br />

concernant le nouveau contrat de<br />

travail? Ne trouves-tu pas de poste à temps<br />

partiel? Tes heures supplémentaires ne sont<br />

pas payées? Dois-tu travailler 50 heures<br />

malgré ta grossesse? Subis-tu des pressions<br />

pour ne pas noter tes heures supplémentaires?<br />

As-tu des difficultés à trouver une<br />

place de crèche? Ne bénéficies-tu pas de la<br />

formation postgraduée convenue? Si tu as<br />

ce genre de problèmes, adresse-toi à<br />

l’<strong>ASMAC</strong> Berne (info@vsao-bern.ch,<br />

glauser@vsao.ch, 031 381 39 39). <strong>No</strong>us<br />

soutenons volontiers nos membres. ■<br />

Films d’animation<br />

«Poste de travail à<br />

l’hôpital – l’<strong>ASMAC</strong><br />

Berne vient en aide»<br />

Tu trouveras les films sur le site<br />

www.vsao-bern.ch ou sur le site de la<br />

campagne www.wir-bleiben-dran.ch.<br />

Ne manque pas les clips de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Berne!<br />

Si les deux premiers films t’ont plu,<br />

envoie le lien à tes collègues et recommande-leur<br />

les clips.<br />

Elections au<br />

Grand-conseil<br />

Le 30 mars <strong>2014</strong> ont lieu les élections<br />

au Grand-conseil. L’<strong>ASMAC</strong> Berne encourage<br />

les candidatures de médecins,<br />

car cela permettrait de renforcer notre<br />

influence sur les décisions politiques.<br />

<strong>No</strong>us souhaitons donc savoir qui parmi<br />

nos membres sera candidat. <strong>No</strong>us<br />

vous prions de vous annoncer.<br />

SECTION<br />

St-GalL/Appenzell<br />

Rétrospective<br />

2013<br />

L’année dernière, notre section n’a pas<br />

ménagé ses efforts dans le domaine du droit<br />

du travail, ni dans celui de la formation<br />

postgraduée. La formation postgraduée des<br />

médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

est, outre celui des conditions de<br />

travail, un autre domaine d’activité important<br />

de notre section pour lequel nous avons<br />

engagé d’importantes ressources.<br />

Formation postgraduée<br />

Une campagne d’affichage à St-Gall et<br />

Herisau a ouvert les festivités en mars<br />

2013. Elle était intitulée «Weiterbildung ist<br />

die beste Medizin» (La formation postgraduée<br />

est le meilleur des remèdes). <strong>No</strong>us<br />

voulions montrer au public, aux médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

ainsi qu’aux autorités politiques, qui ont<br />

coupé la contribution de formation postgraduée<br />

par médecin-assistant(e) à St-<br />

Gall, l’importance du sujet et notre engagement<br />

dans ce domaine.<br />

Evaluations en milieu de travail<br />

Une bonne formation postgraduée se ca-<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

15


<strong>ASMAC</strong><br />

duée de leurs cliniques. Le deuxième atelier<br />

aura lieu en février <strong>2014</strong>. Ainsi, la<br />

quasi-totalité des cliniques de l’Hôpital<br />

cantonal de St-Gall seront intégrées.<br />

Le médecin comme entrepreneur<br />

libre<br />

Comme en 2012, nous avons organisé<br />

avec l’association des médecins de la ville<br />

une formation continue commune consacrée<br />

au «médecin comme entrepreneur<br />

libre». Le point d’orgue a été le compterendu<br />

de deux anciens collaborateurs de<br />

l’hôpital cantonal sur leur entrée dans la<br />

pratique privée.<br />

Loi sur le travail<br />

pour les chef(fe)<br />

s de clinique<br />

Comme depuis le 1er janvier <strong>2014</strong>, les<br />

chef(fe)s de clinique sont assujettis à la loi<br />

sur le travail dans le canton de St-Gall,<br />

l’élaboration des nouveaux contrats et<br />

systèmes de rémunération dans le cadre<br />

du partenariat social a mobilisé des ressources<br />

considérables. Grâce à l’engagement<br />

de notre section, une réglementation<br />

valable dans tout le canton a pu être élaborée.<br />

Celle-ci comprend une indemnisation<br />

du temps de piquet et une semaine de<br />

compensation.<br />

La nouvelle durée hebdomadaire de travail<br />

est de 48 heures pour les médecinsassistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique dans<br />

les hôpitaux du canton de St-Gall et de 46<br />

heures pour les chef(fe)s de clinique en<br />

psychiatrie.<br />

Tableau des salaires<br />

des médecins-assistante/s<br />

Chez les médecins-assistant(e)s, il existait<br />

différents classement salariaux suivant<br />

l’hôpital, et les listes n’étaient pas toutes<br />

accessibles au public. Au cours des dernières<br />

années, la carrière d’un médecinassistant(e)<br />

qui était représentée dans le<br />

tableau des salaires a été allongée, ce qui<br />

réduit le nombre d’augmentations par<br />

échelon.<br />

Ici, notre section s’est engagée auprès du<br />

département de la santé pour que l’ancien<br />

tableau de classement soit réintroduit<br />

dans tout le canton. Il est valable dans tout<br />

le canton depuis le 1er janvier <strong>2014</strong>. Les<br />

classements existants seront adaptés selon<br />

le nouveau tableau, s’ils sont moins bons.<br />

Assemblée générale 2013<br />

Le 6 décembre 2013 s’est tenue l’assemblée<br />

générale 2012/2013. Malgré de nombreux<br />

sujets brûlants (loi sur le travail chef(fe)s<br />

de clinique, classement des médecinsassistant(e)s),<br />

la participation a été très<br />

faible.<br />

Démissions<br />

<strong>No</strong>tre section a hélas dû s’accommoder de<br />

plusieurs démissions. Habib Kherbèche a<br />

démissionné du poste de coprésident à la<br />

mi-2013 et s’est installé.<br />

Corinne Schär a démissionné du poste de<br />

caissière et également du comité.<br />

Marie-Claire Desax a également démissionné<br />

du comité de notre section à la fin<br />

2013.<br />

Je leur adresse mes vifs remerciements<br />

pour leur engagement et leur transmets<br />

mes meilleurs vœux pour l’avenir.<br />

Elections<br />

Sergej Staubli a été élu au comité par<br />

l’assemblée générale. Il nous rejoindra à<br />

partir de mars <strong>2014</strong>.<br />

Adrian Meyer va reprendre le poste de caissier.<br />

Appel<br />

<strong>No</strong>us cherchons toujours des collègues<br />

motivés souhaitant collaborer au comité.<br />

N’hésitez pas à nous contacter! ■<br />

Au nom du comité: Ralph Litschel,<br />

président de l’<strong>ASMAC</strong> St-Gall/<br />

Appenzell<br />

www.vsao-sg.ch<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

Plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong> – un<br />

nouveau service pour les membres<br />

Depuis peu, l’<strong>ASMAC</strong> propose un nouveau service en ligne à ses membres: la plate-forme hospitalière<br />

<strong>ASMAC</strong>.<br />

postgraduée ainsi que les résultats de<br />

l’enquête auprès des médecins-assistant(e)<br />

s. Enfin, les coordonnées de chaque hôpital<br />

et un extrait de carte tiré de Google<br />

Maps sont affichés<br />

Une recherche simple<br />

La recherche d’un hôpital est simple et<br />

peut être effectuée de différentes manières.<br />

On peut lancer une recherche selon la<br />

discipline, le canton, le nom de l’hôpital<br />

ou le lieu. Les résultats sont ensuite affichés<br />

dans une liste ou sur une carte de la<br />

Suisse tirée de Google Maps, sur laquelle<br />

chaque hôpital est représenté par un «H».<br />

Les informations concernant les différents<br />

hôpitaux ont été rassemblées par les sections<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> en collaboration avec le<br />

secrétariat central de l’<strong>ASMAC</strong>. La plateforme<br />

sera contrôlée une fois par année de<br />

manière à ce que chaque visiteur ait accès<br />

à des informations actualisées pour tous<br />

les hôpitaux.<br />

La plate-forme hospitalière peut directement<br />

être consultée sur http://plateformehospitalier.asmac.ch<br />

ou à la rubrique<br />

«Plate-forme hospitalière» sur le site web<br />

de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

La fonction de recherche permet de rechercher<br />

les hôpitaux dans toute la Suisse.<br />

Sur la page de détail de chaque hôpital<br />

sont affichés les différents faits et chiffres<br />

concernant les conditions de travail ainsi<br />

que les établissements de formation postgraduée<br />

reconnus par l’ISFM qui sont<br />

affiliés à l’hôpital respectif.<br />

Parmi les faits et chiffres, on trouve notamment<br />

les salaires des médecinsassistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique. Il est<br />

également indiqué si l’hôpital dispose<br />

d’une crèche interne ou non, et dans<br />

quelle mesure les jours de formation postgraduée<br />

sont réglés. Les établissements<br />

de formation postgraduée affichés pour<br />

l’hôpital respectif sont toujours mis en lien<br />

avec le registre de l’ISFM. Dans ce registre<br />

figurent d’autres informations détaillées<br />

sur chaque établissement de formation<br />

Vous avez des questions ou suggestions<br />

concernant la plate-forme hospitalière?<br />

Faites-nous part de votre avis par e-mail<br />

à secretariat@asmac.ch. <strong>No</strong>us nous réjouissons<br />

de tout commentaire. ■<br />

Aline Aebi, directrice adjointe<br />

de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Plate-forme hospitalière <strong>ASMAC</strong><br />

• Vous cherchez un hôpital en Suisse?<br />

• Vous aimeriez savoir quels hôpitaux disposent d’un établissement de formation<br />

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N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

17


<strong>ASMAC</strong><br />

Patrick Mangold, juriste de la section Vaud<br />

Contrats de durée indéterminée<br />

(CDI) et contrats de<br />

durée déterminée (CDD) –<br />

différences principales et<br />

enjeux<br />

1. Sur la manière d’y mettre un<br />

terme<br />

a) Le CDD se termine sans que les parties<br />

n’aient besoin de le signifier, ceci à la<br />

date prévue dans le contrat. Cela veut<br />

dire également que, durant la période<br />

prévue, les parties ne peuvent pas<br />

mettre un terme au contrat de manière<br />

unilatérale. En ce sens, un tel contrat<br />

peut être vu comme relativement rigide<br />

ou protecteur, selon les circonstances.<br />

Il est cependant fait exception à l’impossibilité<br />

de résilier dans les cas suivants:<br />

– résiliation avec effet immédiat pour<br />

faute grave;<br />

– accord entre les parties;<br />

– pendant la période d’essai où il est<br />

possible de mettre fin au contrat<br />

dans le délai (court) prévu à cet<br />

effet, soit généralement sept jours;<br />

– si le contrat laisse la possibilité aux<br />

parties d’y mettre un terme de manière<br />

anticipée (ce qui est cependant<br />

relativement rare).<br />

b) Le CDI court quant à lui jusqu’à ce que<br />

l’une des parties décide d’y mettre un<br />

terme et le signifie formellement en<br />

respectant le délai de préavis. Le droit<br />

suisse étant relativement libéral quant<br />

à la possibilité de résilier un contrat, le<br />

CDI est sur ce point souple et ouvert.<br />

2. Sur la protection en cas d’incapacité<br />

de travail<br />

a) Dans le cadre d’un CDI le travailleur est<br />

protégé contre les licenciements en cas<br />

d’incapacité de travail (maladie, accident,<br />

maternité, service militaire). A<br />

titre d’exemple, une femme enceinte ne<br />

peut pas être licenciée pendant toute sa<br />

grossesse et durant les seize semaines<br />

suivant l’accouchement. Il s’agit d’une<br />

protection importante, qui permet en<br />

l’occurrence à la travailleuse d’appréhender<br />

sereinement, sous l’angle<br />

contractuel, cette période de vie.<br />

a) Le travailleur sous CDD n’est en revanche<br />

pas protégé dans la mesure<br />

indiquée plus haut. Le contrat se termine<br />

en effet à la date prévue, ceci<br />

quand bien même le travailleur en<br />

question serait en incapacité de travail<br />

(maladie, accident, maternité, service<br />

militaire). A titre d’exemple, la travailleuse<br />

qui se retrouve enceinte trois mois<br />

avant la fin de son contrat verra ainsi<br />

celui-ci prendre fin en pleine grossesse<br />

et sera contrainte de chercher un nouveau<br />

travail à un moment difficile ou<br />

de s’inscrire au chômage si elle n’a pas<br />

déjà une solution pour le futur.<br />

3. Conclusion<br />

Au regard des éléments mentionnées cidessus,<br />

le CDI est généralement à privilégier,<br />

en particulier en raison de la protection<br />

qu’il comporte dans des moments de<br />

vie où il est difficile de se retrouver sans<br />

emploi. <br />

■<br />

18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

-Inside<br />

Hervé Spechbach<br />

Lieu de domicile: Genève<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis: 2012<br />

(ou 2011 je ne sais plus …)<br />

Fonction à l’<strong>ASMAC</strong>: membre<br />

du Comité directeur de l’<strong>ASMAC</strong>,<br />

représentant de l’<strong>ASMAC</strong> à<br />

l’Assemblée des délégués de la<br />

FMH, vice-président de l’AMIG,<br />

représentant de l’AMIG à la<br />

commission quadripartite à la<br />

direction générale de la santé<br />

(Genève)<br />

Lieu de travail et fonction à<br />

l’hôpital: chef de clinique dans<br />

le service de médecine interne<br />

générale des HUG, représentant<br />

médical pour la cellule douleur<br />

du service de médecine interne<br />

générale<br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: professionnelle,<br />

projetée dans l’avenir,<br />

moderne<br />

Hervé a suivi le gymnase à Bienne et ensuite<br />

étudié la médecine à Genève. Il a été<br />

pendant quatre ans président de l’IFMSA-<br />

Switzerland (aujourd’hui swimsa) et représentant<br />

des étudiants en médecine au<br />

Comité directeur pour les examens fédéraux<br />

de médecine à l’Office fédéral de la<br />

santé publique (OFSP). Après l’examen<br />

fédéral en 2006, il a travaillé pendant une<br />

année à l’hôpital de gériatrie des HUG<br />

avant de passer dans le service de médecine<br />

interne générale. Depuis 2010, il est<br />

chef de clinique aux HUG au sein du service<br />

de médecine interne générale. En<br />

2012, il a obtenu le titre FMH en médecine<br />

interne générale. Actuellement, il s’engage<br />

aussi pour la formation postgraduée et la<br />

recherche. Il aimerait par ailleurs développer<br />

ses compétences en matière d’économie<br />

de la santé. C’est dans ce but qu’il<br />

a suivi en été 2012 une «Summer School»<br />

à Lugano consacrée à ce sujet. Ce qu’il<br />

aime le plus dans sa profession, c’est l’examen<br />

médical qui lui permet de formuler<br />

des hypothèses diagnostiques par l’écoute<br />

et la palpation du patient. Il apprécie également<br />

beaucoup l’enseignement auprès<br />

des médecins-assistants et des stagiaires.<br />

Comme Hervé vient d’être élu au Comité<br />

directeur de l’<strong>ASMAC</strong>, ses tâches principales<br />

consistent à participer aux séances<br />

du CD, à donner son input et à représenter<br />

la Romandie. De plus, il représente l’AS-<br />

MAC à l’Assemblée des délégués de la FMH.<br />

Il s’intéresse en particulier à l’économie<br />

de la santé, à l’attitude du «choosing wisely»<br />

et l’initiative du «less is more» dans<br />

le traitement ainsi qu’aux DRG. En conséquence,<br />

il souhaite un engagement plus<br />

marqué de l’<strong>ASMAC</strong> dans ces domaines.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> lui donne l’occasion d’agir en<br />

amont des patients, en amont du système<br />

de santé, d’être avant-gardiste dans la<br />

réflexion et la mise en place de conditions<br />

cadre du système de santé, que ce soit directement<br />

en lien avec les soins ou à propos<br />

des conditions de travail.<br />

A côté du travail, Hervé se baigne pendant<br />

toute l’année dans le lac Léman et aime<br />

participer à des courses de montagne.<br />

Chaque année, il essaie de faire la course<br />

Sierre–Zinal et le marathon de la Jungfrau.<br />

En tant que grand fan de gastronomie,<br />

il prend beaucoup de plaisir à cuisiner.<br />

Il avait d’ailleurs même hésité à faire<br />

l’école hôtelière au lieu des études de médecine.<br />

Aujourd’hui, il suit parfois les cours<br />

du soir de l’école hôtelière à Genève. Pour<br />

Hervé, son plus grand désir est d’avoir un<br />

système de santé efficace en termes de prévention<br />

primaire et des partenaires de<br />

soins qui réfléchissent quotidiennement à<br />

l’utilité individuelle et sociétale de leurs<br />

actes. Il garde aussi encore un rêve au fond<br />

de ses pensées: si un jour, le métier de<br />

médecin ne le passionne plus, il aimerait<br />

ouvrir un restaurant de montagne. ■<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

19


<strong>ASMAC</strong><br />

Jan Michel<br />

Lieu de domicile: Lyss<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis: 2013<br />

Fonction à l’<strong>ASMAC</strong>: apprenti<br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: bien structurée,<br />

intéressante et vivante<br />

Jan Michel travaille depuis août 2013<br />

comme apprenti au secrétariat central. Il<br />

s’occupe principalement des affaires<br />

concernant les membres, traite des mutations,<br />

procède à divers envois et assiste le<br />

secrétariat central dans des tâches très<br />

variées. A côté du travail, il fait beaucoup<br />

de sport, pratique la natation en été et fait<br />

du jogging. En hiver, on retrouve Jan sur<br />

la glace. Il est défenseur au club de hockey<br />

sur glace de Lyss. Quand il a le temps, il<br />

partage ses loisirs avec ses amis. Il rêve<br />

aussi de voyager à travers le monde avec<br />

ses meilleurs amis et de découvrir d’autres<br />

cultures et pays.<br />

Jan a choisi l’<strong>ASMAC</strong> par hasard. En<br />

cherchant une place d’apprentissage, il a<br />

trouvé l’annonce sur Internet qui a immédiatement<br />

suscité son intérêt. La possibilité<br />

de travailler pour une association<br />

lui plaisait particulièrement. C’était<br />

autre chose que de faire son apprentissage<br />

dans une banque ou une assurance.<br />

De toute évidence, son intuition ne le<br />

trompait pas. En effet, lors de son premier<br />

stage de découverte, il s’est tout de<br />

suite senti à l’aise. Il aime surtout le<br />

travail quotidien très varié. Comme il<br />

reçoit en plus de ses tâches attribuées des<br />

mandats de tous les collègues, il ne<br />

s’ennuie jamais. Ce qui lui plaît aussi,<br />

c’est l’atmosphère collégiale qui règne et<br />

le contact avec les membres. Jan terminera<br />

son apprentissage à l’<strong>ASMAC</strong> en<br />

2016. Il ne connaît pas encore la suite.<br />

Mais Jan a déjà décidé qu’il fera la maturité<br />

professionnelle et suivra ensuite une<br />

formation complémentaire. ■<br />

20 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


POINT DE MIRE<br />

Domination et militantisme<br />

Samuel Althof, responsable du Service de prévention de l’extrémisme et de la violence (Fachstelle<br />

Extremismus - und Gewaltprävention), observe les groupements d’extrême droite et d’extrême<br />

gauche. D’après Samuel Althof, tous les extrémistes partagent une conception du monde fermée<br />

sur elle-même qui est considérée comme un idéal et qui interdit toute discussion. Elle implique aussi<br />

l’usage de la violence pour traduire cet idéal dans la réalité.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, s’est entretenue avec Samuel Althof, responsable du Service<br />

de prévention de l’extrémisme et de la violence (fexx).<br />

Qu’entendez-vous par<br />

extrémisme?<br />

Samuel Althof: Dans mon domaine<br />

d’activité, il s’agit de mouvements qui rejettent<br />

les structures démocratiques et les<br />

valeurs de notre Etat et qui les combattent<br />

activement. Cette caractéristique réunit les<br />

extrémistes de gauche et de droite: ils sont<br />

antidémocratiques. Les deux groupes ont<br />

une conception du monde fermée sur ellemême<br />

qui est absolue et qui n’admet aucune<br />

discussion. La violence est par conséquent<br />

considérée comme moyen légitime<br />

pour imposer les objectifs politiques.<br />

Biographie express<br />

Samuel Althof possède la double nationalité suisse et<br />

israélienne. Il est né en 1955 à Bâle. Il a accompli une<br />

formation en soins psychiatriques et ensuite suivi des<br />

formations continues dans le psychodrame, la «gestalttherapie»<br />

et la thérapie par le dialogue à Liestal et Bâle.<br />

Depuis 1990, il travaille dans le domaine de la prévention<br />

de l’extrémisme avec le Internet-Streetworking© qu’il a<br />

développé. L’objectif de Samuel Althof est de détecter à<br />

temps l’extrémisme avec l’Internet-Streetworking et<br />

ainsi de pouvoir vite agir préventivement tout en y intégrant<br />

toutes les parties prenantes et les services sociaux.<br />

Ses travaux ont été analysés sur le plan scientifique par<br />

le projet PNR40+.<br />

Voir aussi: http://homepage.swissonline.ch/flexscan/<br />

Qu’est-ce qui différencie les<br />

extrémistes de droite de ceux<br />

de gauche?<br />

Je réponds eu égard à la programmatique<br />

violente: les concepts antidémocratiques<br />

des extrémistes de gauche sont plus cohérents<br />

que ceux des extrémistes de droite.<br />

Les extrémistes de gauche disposent d’un<br />

meilleur outillage intellectuel, alors que,<br />

dans notre pays, les extrémistes de droite<br />

ont une conception du monde moins bien<br />

réfléchie et plus difficilement réalisable.<br />

Les étrangers, les juifs, etc. sont les ennemis<br />

de la droite, ceux de la gauche sont<br />

l’Etat, le capital, etc. Ces derniers exigent<br />

une réflexion intellectuelle plus approfondie.<br />

De plus, les extrémistes de gauche<br />

dessinent beaucoup plus vite un programme,<br />

c’est-à-dire que leur conception<br />

du monde se solidifie plus rapidement et<br />

qu’ils acquièrent bien plus vite les astuces<br />

du camouflage, etc. Par ailleurs, la programmatique<br />

violente à gauche est bien<br />

plus sophistiquée qu’à droite. En Suisse, il<br />

n’existe pas de véritable programmatique<br />

violente de droite, mais seulement des<br />

évènements violents ponctuels: quatre ou<br />

cinq extrémistes de droite se réunissent,<br />

se soûlent et attaquent ensuite spontanément<br />

des passants. Les extrémistes de<br />

gauche sont capables de faire sauter une<br />

bombe ou d’organiser rapidement des<br />

coreligionnaires lors d’une manifestation<br />

et de frapper fort. Contrairement aux extrémistes<br />

de droite, ceux de gauche sont<br />

bien mieux organisés.<br />

A combien chiffre-t-on leurs<br />

effectifs?<br />

En Suisse, on estime qu’il existe 1000 à<br />

1500 extrémistes de droite. Ces chiffres<br />

varient. Pour la gauche, on ne dispose pas<br />

de chiffres précis. Mais les estimations se<br />

situent autour de 2500 personnes qui sont<br />

considérées comme extrémistes de<br />

gauche.<br />

Malgré tout, les extrémistes de<br />

droite déclenchent un écho médiatique<br />

bien plus important<br />

que ceux de gauche. Pourquoi?<br />

Je ne peux que spéculer. Probablement<br />

que les médias supposent que l’extrémisme<br />

de droite revêt un plus grand intérêt.<br />

Il y a donc certains journalistes qui<br />

se sont spécialisés sur les extrémistes de<br />

droite. Ainsi, dès que quelque chose<br />

change p. ex. sur le site web du PSN<br />

(Parti des Suisses Nationalistes), je reçois<br />

des appels qui me demandent d’évaluer<br />

la chose. Généralement, il ne s’agit que<br />

de provocations ou d’actions de propagande<br />

auxquelles certains médias s’intéressent<br />

à tort. Le PSN n’a en réalité pas<br />

d’assise politique. Les réactions médiatiques<br />

exagérées ne font que monter en<br />

épingle des inanités, et les extrémistes de<br />

droite font l’objet d’une attention totalement<br />

disproportionnée. Cette surmédiatisation<br />

aide les extrémistes de droite<br />

comme de gauche, car les deux groupes<br />

en tirent leur légitimation, ce qui est<br />

dangereux. En même temps, les extrémistes<br />

de droite sont désignés de manière<br />

irréfléchie comme néonazis, ce qui équivaut<br />

à une banalisation des néonazis et<br />

des nazis.<br />

Pourquoi?<br />

Les vrais néonazis ont une programmatique<br />

violente tout à fait limpide en tête et<br />

une conception du monde fermée sur ellemême<br />

et raciste analogue à celle du national-socialisme.<br />

Un vrai néonazi doit être<br />

capable de tuer quelqu’un. Comme par<br />

exemple chez les membres du groupe NSU<br />

de Zwickau ou chez Horst Mahler, etc. En<br />

attendant, il existe beaucoup d’extrémistes<br />

de droite ou de sympathisants qui<br />

reconnaissent le potentiel provocateur du<br />

sujet et qui se comportent en conséquence<br />

de façon ostensible, par exemple en raison<br />

d’un manque d’estime de soi.<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

21


POINT DE MIRE<br />

Le Service de prévention de l’extrémisme et de la violence<br />

Le Service de prévention de l’extrémisme et de la violence (Fachstelle Extremismus - und Gewaltprävention,<br />

Fexx) est un projet de l’action enfants de l’Holocauste (Aktion Kinder des Holocaust (AKdH)). Son<br />

offre s’adresse aux extrémistes de droite et de gauche qui souhaitent s’en sortir, aux autorités, aux<br />

employeurs, aux personnes concernées et au public.<br />

Le fexx distingue entre les extrémistes symptomatiques et programmatiques. L’extrémisme symptomatique<br />

trouve son origine dans des troubles de la personnalité. Il représente une forme maladroite<br />

d’expression juvénile. Dans cette phase, les adolescents peuvent être aidés pour s’en sortir par des<br />

mesures adéquates de soutien et d’accompagnement. Si le travail préventif reste sans effet à ce stade,<br />

l’orientation selon des schémas dominants peut s’accentuer et devenir programmatique. Dans cette<br />

forme d’extrémisme, les adolescents ne sont que difficilement atteignables. fexx.ch ne veut pas faire<br />

un travail d’éducation. Les experts du service prennent au sérieux les provocations des jeunes extrémistes,<br />

analysent les motifs de leur état d’esprit et recherchent les causes de leurs déclarations souvent<br />

méprisantes. Les provocations peuvent être adressées au monde des adultes, mais aussi à celui d’autres<br />

adolescents. Ces adolescents veulent être entendus, compris et pris au sérieux. Les expériences de fexx<br />

montrent toujours de nouveau que les symptômes psychosociaux, indépendamment du fait qu’ils<br />

s’expriment comme extrémisme de droite ou de gauche, doivent être abordés par des moyens psychosociaux.<br />

S’ils sont combattus politiquement, cela encourage en premier lieu la politisation du milieu<br />

en question, ce qui aggrave souvent la situation et la rend difficilement contrôlable. Contrairement aux<br />

approches pour les extrémistes symptomatiques, les extrémistes programmatiques ne peuvent que<br />

rarement être abordés préventivement par des moyens psychosociaux. Dans ces cas, il faut généralement<br />

une intervention policière, juridique ou politique.<br />

Outre un soutien à la sortie, fexx effectue un travail d’information et collabore avec les écoles, les<br />

autorités, etc. En tant que service non étatique, fexx est exclusivement financé par des dons privés.<br />

D’autres sponsors sont donc toujours les bienvenus. (www.fexx.ch)<br />

Existe-t-il un type de<br />

personnalité extrémiste?<br />

Oui, on peut en tout cas en décrire certaines<br />

caractéristiques. Les personnes<br />

extrémistes sont très clairement à caractère<br />

dominant, c’est-à-dire qu’elles ont des<br />

idées fixes qu’il est interdit de remettre en<br />

question. Elles connaissent la vérité et leur<br />

mode de pensée fait fi de toutes les autres<br />

opinions. La domination de cette vision du<br />

monde est imposée aux autres par le militantisme.<br />

Cela vaut d’ailleurs aussi pour<br />

les membres de sectes, les islamistes, etc.:<br />

le mécanisme reste le même, les contenus<br />

sont interchangeables. Cela explique<br />

pourquoi l’ancien terroriste d’extrême<br />

gauche et défenseur de terroristes de la<br />

RAF Horst Mahler a pu devenir un dangereux<br />

néonazi.<br />

Comment naissent de telles<br />

structures de la personnalité?<br />

C’est difficile à dire. A un moment donné<br />

du développement naît apparemment<br />

chez l’individu l’idée qu’il pourra s’assurer<br />

certains avantages par une pensée dominatrice<br />

et surtout un comportement dominateur.<br />

Si l’environnement ne réagit pas à<br />

cela, l’individu peut poursuivre son chemin.<br />

A cela s’ajoutent bien évidemment<br />

encore de nombreux problèmes personnels<br />

qui peuvent inciter la personne à<br />

continuer de s’orienter selon des schémas<br />

dominants et violents.<br />

Pas tous les extrémistes ne<br />

sont donc de pauvres bougres<br />

qui sont défavorisés et qui<br />

veulent soigner leur amourpropre<br />

blessé?<br />

<strong>No</strong>n, en aucun cas. A droite, je connais<br />

certains personnages qui pourraient de<br />

par leur biographie tomber dans cette<br />

catégorie. Mais il en existe d’autres qui ont<br />

vécu une enfance tout à fait normale et<br />

qui ont malgré tout choisi la voie de la<br />

domination. Les causes sont très diverses.<br />

Si les parents ne s’orientent pas selon ce<br />

genre de pensées, cela peut assurément<br />

avoir un certain effet préventif.<br />

Quel danger représentent<br />

les extrémistes de droite en<br />

Suisse?<br />

Actuellement, il est faible. Sur le plan<br />

politique, le danger des extrémistes de<br />

droite est tout simplement inexistant. Il<br />

n’existe aucun politicien extrémiste de<br />

droite dans aucun parlement. Même les<br />

Démocrates Suisses, que je placerais<br />

à l’extrême bord de la démocratie<br />

s’orientent toujours encore selon l’ordre<br />

politique existant. Jusqu’ici, il n’existe<br />

pas d’extrémistes de droite en Suisse qui<br />

soient suffisamment forts du point de vue<br />

intellectuel et combatifs pour représenter<br />

une véritable menace pour la société.<br />

Même un regroupement opérationnel<br />

transfrontalier avec d’autres groupes me<br />

semble peu probable. Le danger de l’extrémisme<br />

de droite réside dans la violence<br />

ponctuelle qui survient généralement<br />

spontanément dans une certaine<br />

situation. Mais cette spontanéité ne signifie<br />

pas que ces groupes sont moins<br />

dangereux, étant donné qu’il n’est pas<br />

possible d’établir un pronostic sur le<br />

moment auquel la violence survient et<br />

par conséquent de prendre des mesures<br />

préventives.<br />

Et comment évaluez-vous le<br />

potentiel de danger à gauche?<br />

Il est sensiblement plus important que<br />

celui de droite. Les gauchistes font preuve<br />

de plus de retenue dans leur intention de<br />

blesser. Mais ils acceptent des «dommages<br />

collatéraux» ou contestent p. ex. aux policiers<br />

leur statut d’être humain. Les<br />

membres de la police sont notamment<br />

désignés comme «porcs», etc. et ne sont<br />

donc plus dignes d’être protégés. <strong>No</strong>us<br />

connaissons ce mécanisme du 3e Reich<br />

où les juifs étaient assimilés à de la vermine<br />

pour légitimer la politique d’extermination.<br />

Il y a quelques mois à Bâle, lors<br />

de l’évacuation d’un squat, la police a<br />

trouvé 50 cocktails Molotov prêts à l’emploi<br />

qui devaient de toute évidence être<br />

utilisés contre la police.<br />

Quelles formes d’extrémismes<br />

vont le plus nous occuper à<br />

l’avenir?<br />

Probablement les formes déjà connues:<br />

l’extrémisme de droite, de gauche, les<br />

défenseurs des animaux et les écologistes<br />

militants, les islamistes et autres fanatiques<br />

religieux. Ceux qui se radicalisent<br />

en silence, seuls et à l’abri de la société<br />

sur Internet et qui passent ensuite à l’acte<br />

sont particulièrement dangereux. D’ailleurs,<br />

le danger découlant d’Internet<br />

augmente d’une manière générale. Je ne<br />

pense pas seulement aux réseaux, à la<br />

mobilisation et à la diffamation de ceux<br />

qui pensent autrement, mais au sabotage,<br />

p. ex. à la manipulation de centrales<br />

nucléaires, etc. <br />

■<br />

22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


POINT DE MIRE<br />

Survivre dans des conditions<br />

extrêmes<br />

Ils adorent la chaleur, le froid, les environnements acides ou alcalins, et ne se sentent vraiment bien<br />

que dans des environnements soumis à des pressions extrêmes. Les microorganismes extrémophiles<br />

se sont adaptés à des environnements tout sauf normaux du point de vue de l’être humain. Grâce à<br />

leurs capacités exceptionnelles, ces champions de la survie présentent un potentiel énorme qui n’est<br />

encore longtemps pas épuisé.<br />

Prof. Dr Garabed Antranikian et Dr Ralf Grote, Institut für Technische Mikrobiologie, Technische Universität Hamburg-Harburg<br />

Le terme «extrémophile» regroupe les<br />

microorganismes qui vivent de façon optimale<br />

dans des conditions extrêmes en ce<br />

qui concerne la température, le pH, la<br />

pression, la radioactivité ou la concentration<br />

en sel. Les conditions considérées<br />

comme «normales» pour l’être humain<br />

sont utilisées comme référence pour définir<br />

le terme «extrême». Dans ce contexte,<br />

on considère comme «normal»: températures<br />

autour des 20 °C, pH neutre, pression<br />

atmosphérique et concentration en sel<br />

d’environ 1%. Les microorganismes extrémophiles<br />

vivent par contre dans les milieux<br />

les plus inhospitaliers et les plus anciens<br />

de la Terre. On les trouve là où<br />

d’autres organismes n’existent pas. Dans<br />

les fonds océaniques profonds à des pressions<br />

de plusieurs centaines de bars, dans<br />

des sources volcaniques chaudes à plus de<br />

100 °C, dans les régions froides à des températures<br />

proches du point de congélation,<br />

dans des lacs salés (concentration atteignant<br />

30%) ainsi que dans des environnements<br />

à pH extrême (pH 0–2 ou 9–12).<br />

Une vie «on the rocks»<br />

Dans de nombreuses parties de la Terre,<br />

la température ne dépasse jamais 5 °C.<br />

C’est étroitement lié au fait qu’environ<br />

Champions de la survie:<br />

les organismes extrémophiles<br />

détenteurs de records<br />

Froid: –15 °C Mikroalgen<br />

Chaleur: 113 °C Pyrolobus fumarii<br />

Milieu acide: pH 0,7 Picrophilus torridus<br />

Milieu basique: pH>10 Natronobacterium<br />

pharaonis<br />

Rayonnement: >3 Mrad Deiniococcus radiodurans<br />

Sel: >5 M Halobacteriaceae<br />

Pression: >1000 Atm Holothurie<br />

70% de la surface de la Terre sont couverts<br />

par les océans qui représentent à grande<br />

profondeur un habitat constamment<br />

froid. Les régions polaires aussi sont un<br />

habitat constamment froid. Un grand<br />

nombre de microorganismes, notamment<br />

les bactéries, les levures, les algues<br />

et les champignons ont colonisé ces habitats<br />

froids avec succès. Ces microorganismes<br />

sont capables de se développer à<br />

des températures autour de 0 °C.<br />

Thermophiles:<br />

«Some like it hot»<br />

Les microorganismes thermophiles<br />

peuvent se développer de façon optimale à<br />

des températures se situant entre 60 et 108<br />

°C. Ils vivent dans des habitats terrestres et<br />

marins chauds. Les biotopes les plus répandus<br />

sont les régions d’activité volcanique<br />

ou géothermique comme les solfatares,<br />

les geysers et les sources sous-marines<br />

d’eau chaude. Parmi les biotopes<br />

marins de haute température comptent les<br />

sources chaudes dans des cours d’eau plats<br />

et les cheminées d’eau chaude («smoker»)<br />

à grande profondeur qui rejettent sous une<br />

pression hydrostatique élevée de l’eau pouvant<br />

atteindre des températures de 400 °C.<br />

Valeurs pH extrêmes<br />

Les solfatares sont un habitat idéal pour les<br />

microorganismes qui se développent dans<br />

des conditions chaudes et acides. Le Picrophilus<br />

torridus détient le record parmi les<br />

microorganismes acidophiles: il se développe<br />

de manière optimale à un pH de 0,7<br />

et à 60 °C. Les microorganismes alcalophiles<br />

se développent par contre de façon<br />

optimale à des valeurs pH se situant entre<br />

8,0 et 10,0. On les trouve dans les sources<br />

riches en carbonate, les lacs sodiques et les<br />

sols alcalins. En particulier les lacs sodiques<br />

de la vallée du Rift (Kenya) et les<br />

habitats similaires au Kamtchatka sont<br />

extrêmement alcalins et affichent des valeurs<br />

pH entre 11 et 12.<br />

Plus qu’une pincée de sel<br />

Les microorganismes halophiles sont<br />

adaptés à des concentrations élevées en sel.<br />

Les halophiles ont principalement été isolés<br />

dans des lacs salés et des salines présentant<br />

des concentrations en sel de 1 à 30%. Les<br />

halobactéries sont capables d’exister dans<br />

des conditions salées extrêmes, p. ex. dans<br />

de l’eau hypersaline proche de la saturation<br />

en sel. Il est intéressant de constater que la<br />

coloration intense des halobactéries (pigments<br />

de carotène) influence les taux<br />

d’évaporation dans les salines marines,<br />

étant donné qu’elles absorbent la lumière<br />

du soleil et augmentent ainsi la température<br />

et les taux d’évaporation.<br />

Biocatalyse dans des<br />

conditions extrêmes<br />

Les enzymes des extrémophiles sont adaptés<br />

de manière optimale aux conditions<br />

environnementales extrêmes et possèdent<br />

des propriétés (stabilité et activité) qui les<br />

rendent intéressants pour une utilisation<br />

biotechnologique. Beaucoup de procédés<br />

industriels nécessitent des biocatalyseurs<br />

spéciaux qui se caractérisent par une<br />

grande stabilité dans des conditions extrêmes.<br />

Ils peuvent ainsi établir le lien<br />

entre procédés de production chimiques<br />

et biotechnologiques.<br />

Les «extrémistes» rendent<br />

possibles de nouvelles<br />

technologies<br />

Même si la science n’a pas encore élucidé<br />

tous les mystères des «extrémistes», on<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

23


POINT DE MIRE<br />

Ralf Grote et Garabed Antranikian lors de la prise d’échantillons dans une source chaude sur l’île de São Miguel aux Açores.<br />

constate quand même que leurs enzymes<br />

(extrémoenzymes) sont devenus essentiels<br />

dans de nombreux domaines et qu’ils ont<br />

révolutionné la médecine et la biotechnologie<br />

moderne. La marche triomphale de<br />

la technologie PCR n’aurait pas été possible<br />

sans utilisation d’ADN polymérases<br />

stables. C’est à la Taq polymérase de la<br />

bactérie Thermus aquaticus que nous<br />

devons les percées dans le génie génétique<br />

et le décryptage du génome de la bactérie<br />

et de l’être humain. Les extrémoenzymes<br />

sont présents dans le ménage dans les<br />

produits détergents et de lave-vaisselle. Ils<br />

donnent de l’éclat à la lessive et leur look<br />

délavé aux jeans. Les enzymes thermostables<br />

rendent le coca-cola sucré. Les<br />

microorganismes qui aiment le sel produisent<br />

des substances protectrices pour<br />

notre peau. Mais la véritable marche<br />

triomphale des extrémoenzymes est encore<br />

à venir: avec l’exploitation croissante<br />

de matières premières qui se renouvellent,<br />

les biocatalyseurs vont gagner en importance.<br />

Les microorganismes extrémophiles<br />

vont mettre à disposition de nouveaux<br />

enzymes dont nous avons urgemment<br />

besoin pour répondre aux défis futurs<br />

tels que la bioraffinerie ou la biologie<br />

synthétique.<br />

■<br />

Microorganismes extrémophiles<br />

Thermophiles<br />

50–110 °C<br />

Enzymes et composants cellulaires Utilisation et produits<br />

Amylases, xylanases<br />

Protéases<br />

ADN polymérases<br />

Hydrolyse de l’amidon (glucose, fructose),<br />

blanchiment de papier<br />

Production d’acides aminés, industrie<br />

alimentaire (pain, bière), produits<br />

détergents, industrie textile<br />

Biologie moléculaire (PCR)<br />

Psychrophiles<br />

0–20 °C<br />

Acidophiles<br />

pH9<br />

Halophiles<br />

3–20% Sel<br />

Protéases, amylases Lipases<br />

ß-Galactosidases<br />

Oxydation du soufre<br />

Cellulases, protéases, amylases, lipases<br />

Cyclodextrine-gylcosyltransférase<br />

Carotène<br />

Solutés compatibles (p. ex. ectoine)<br />

Affinage de fromage, produits laitiers<br />

Industrie alimentaire<br />

Réduction du lactose dans les produits<br />

laitiers<br />

Désoufrage du charbon<br />

Hydrolyse de biopolymères, additifs<br />

pour détergents<br />

Cyclodextrine pour<br />

l’encapsulation de substances volatiles<br />

Colorants alimentaires<br />

Produits diagnostiques et cosmétiques<br />

Biotechnologique de microorganismes extrémophiles<br />

24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


POINT DE MIRE<br />

Promesses de guérison fatales<br />

Les formes extrêmes de la médecine alternative peuvent être mortelles. Les maladies graves,<br />

notamment le cancer, provoquent souvent le désarroi chez les patients. Beaucoup cherchent refuge<br />

dans les méthodes de traitement alternatives et placent leur sort entre des mains douteuses.<br />

Jusqu’ici, il n’existe pas de moyens juridiques pour contraindre les charlatans et les arnaqueurs à<br />

rendre des comptes.<br />

Hugo Stamm, journaliste au «Tages-Anzeiger» et auteur<br />

Chez environ 32 000 personnes par année<br />

en Suisse, un cancer est diagnostiqué.<br />

Soudain, la vie ne tient plus qu’à un fil et<br />

la mort devient un compagnon permanent.<br />

Dans leur désespoir, beaucoup de<br />

patients cherchent de l’aide dans les méthodes<br />

de traitement alternatives, chez les<br />

guérisseurs, les maîtres Reiki et les naturopathes.<br />

Parmi eux se trouvent beaucoup<br />

de charlatans qui promettent une guérison<br />

rapide et qui vident parfois sans vergogne<br />

le porte-monnaie de leurs patients.<br />

Aussi douloureux que ce soit: personne ne<br />

peut guérir le cancer par des méthodes<br />

alternatives ou douces.<br />

Le mari d’une patiente âgée de 47 ans en<br />

a fait l’expérience. Lors d’un examen gynécologique,<br />

son médecin a découvert des<br />

nodules dans le sein gauche. Un cancer!<br />

La femme s’est retrouvée dans une crise<br />

profonde. Une connaissance lui a conseillé<br />

la «<strong>No</strong>uvelle médecine» du médecin<br />

allemand Geerd Hamer et lui a recommandé<br />

deux thérapeutes qui lui ont promis<br />

une guérison rapide. Toutefois, à une<br />

condition seulement: il ne fallait en aucun<br />

cas qu’elle suive un traitement de la médecine<br />

classique, la chimiothérapie et la<br />

radiothérapie étant du pur poison pour<br />

l’organisme rendant inefficaces les méthodes<br />

de la «<strong>No</strong>uvelle médecine». Le<br />

cancer n’ayant rien à voir avec des cellules<br />

malignes, mais étant seulement la conséquence<br />

d’un conflit de l’âme. Ce dernier<br />

pouvant être facilement traité par des<br />

mesures thérapeutiques, lui expliquaient<br />

les thérapeutes de la «<strong>No</strong>uvelle médecine».<br />

La médecine conventionnelle ne<br />

faisant que mentir au public pour faire des<br />

affaires avec les groupes pharmaceutiques<br />

sur le dos des malades du cancer.<br />

Examen à l’hôtel<br />

La thérapie se limitait principalement à la<br />

recherche des causes: quel conflit intérieur<br />

a provoqué la tumeur? Pendant une<br />

année, les nodules sont restés inchangés.<br />

La patiente a déjà cru à une guérison.<br />

Mais soudain, la tumeur a éclaté. L’hémorragie<br />

ainsi déclenchée ne pouvait que<br />

difficilement être jugulée. Les deux thérapeutes<br />

Hamer avaient vite fait de désigner<br />

le coupable: elles prétendaient que le<br />

médecin avait provoqué le drame par sa<br />

ponction. La patiente souffrait d’horribles<br />

douleurs.<br />

Le mari, qui avait suivi cette étrange thérapie<br />

avec scepticisme, téléphona à un<br />

médecin qui ordonna l’hospitalisation en<br />

urgence. La totalité de la poitrine était<br />

infectée, l’opération était difficile. Malgré<br />

le pronostic défavorable, la patiente refusait<br />

la chimiothérapie ou la radiothérapie.<br />

Les thérapeutes l’avaient mise en garde<br />

que la radiothérapie présentait un risque<br />

mortel. La plaie ne voulait plus guérir et<br />

produisait du pus en abondance. L’état<br />

physique de la patiente se détériorait, elle<br />

avait besoin d’une chaise roulante. Les<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

25


POINT DE MIRE<br />

douleurs lui faisaient presque perdre la<br />

raison. Les deux thérapeutes de Hamer<br />

continuaient de prétendre que les douleurs<br />

étaient un signe de la guérison et qu’elle<br />

ne devait pas prendre d’antidouleurs.<br />

Dans son désespoir, le couple rejoignit finalement<br />

Geerd Hamer en Espagne. Le<br />

fondateur de la «<strong>No</strong>uvelle médecine»<br />

s’était vu retirer l’autorisation de pratiquer<br />

comme médecin en Allemagne. De plus,<br />

il avait déjà été condamné à plusieurs<br />

reprises à des peines de prison. Même<br />

Hamer ne savait plus quoi faire. «Il a examiné<br />

ma femme dans le hall de l’hôtel,<br />

mais n’a rien entrepris», explique le mari.<br />

Hamer a seulement déclaré que le cancer<br />

du sein était dû à un conflit de couple ou<br />

avec le père. «Ma femme n’avait un conflit<br />

ni avec son père, ni avec moi», raconte le<br />

mari. Bien que l’état de sa femme lui faisait<br />

de plus en plus peur, il respectait son désir<br />

de faire confiance à la «<strong>No</strong>uvelle médecine»<br />

et de refuser toute aide médicale.<br />

Les douleurs s’étendaient aux bras et aux<br />

épaules. Le mari demanda de l’aide à une<br />

amie physiothérapeute qui exigea un examen<br />

radiographique. «Le résultat était<br />

atterrant», se souvient son mari. Une<br />

grande partie de l’os du bras manquait,<br />

l’omoplate était criblée de trous. Malgré<br />

cela, les deux représentantes de la «<strong>No</strong>uvelle<br />

médecine» continuaient de propager<br />

leur méthode. Elles disaient que les os<br />

allaient se reconstituer.<br />

Le mari était désespéré. Comme sa femme<br />

refusait un traitement médical conventionnel,<br />

il chercha conseil auprès de la<br />

médecine traditionnelle chinoise. Mais<br />

elle était aussi impuissante: «Votre femme<br />

n’a plus qu’un ou deux mois à vivre.»<br />

C’était trop optimiste. La patiente décéda<br />

une semaine plus tard dans de terribles<br />

souffrances.<br />

Son mari déclara par la suite à une thérapeute<br />

Hamer qu’il avait mauvaise<br />

conscience de n’avoir rien entrepris. Sa<br />

réponse fut effarante: «Tu vois, le conflit<br />

n’était donc pas résolu. C’est pour cette<br />

raison que ta femme est décédée.»<br />

Une affaire qui porte sur<br />

des millions<br />

Depuis que la vague ésotérique a atteint le<br />

monde occidental, le marché de la médecine<br />

de la santé alternative connaît une<br />

croissance rapide. En Suisse, le chiffre<br />

d’affaires annuel atteint plusieurs centaines<br />

de millions de francs. Environ<br />

13 000 guérisseurs, rebouteux, maître<br />

Reiki, naturopathes, magnétopathes, etc.<br />

s’occupent du bien-être physique et mental<br />

de ceux qui croient aux phénomènes surnaturels<br />

de type ésotérique. Ils proposent<br />

environ 500 méthodes de traitement. Pour<br />

le cancer, on compte plus de 100 méthodes<br />

alternatives. Un sondage réalisé à l’Hôpital<br />

cantonal de Saint-Gall parmi 160 patients<br />

atteints du cancer a montré que près<br />

de la moitié avait cherché de l’aide chez<br />

les guérisseurs et naturopathes. Une autre<br />

enquête avec 1500 patients a produit des<br />

résultats semblables.<br />

On ne peut bien sûr pas jeter toutes les<br />

méthodes alternatives et guérisseurs dans<br />

le même panier. Il y en a beaucoup qui<br />

ont conscience de leur responsabilité. Ce<br />

qui est décisif, c’est qu’ils demandent des<br />

examens médicaux conventionnels et un<br />

diagnostic clair. Pour le cancer, les guérisseurs<br />

devraient exiger que les patients<br />

s’informent sur les méthodes de traitement<br />

et leurs chances de succès auprès des<br />

oncologues. Les patients ne doivent être<br />

soumis à aucune pression, ils doivent pouvoir<br />

choisir librement la méthode de traitement.<br />

Si le guérisseur ou rebouteux<br />

promet la guérison, c’est un charlatan.<br />

Il faut protéger<br />

les consommateurs<br />

Comment peut-on expliquer le phénomène<br />

moderne de la guérison spirituelle, de<br />

l’imposition des mains, de la médecine<br />

alternative et de l’ésotérique? Avec les progrès<br />

des sciences naturelles, de la technique<br />

et de la médecine, les attentes grandissent.<br />

Les individus attendent et exigent des solutions<br />

immédiates dans tous les domaines.<br />

Quand la médecine conventionnelle atteint<br />

ses limites, ils s’adressent aux guérisseurs<br />

qui promettent des miracles. Des miracles<br />

qui seraient même doux et sans douleurs,<br />

mais qui sont en réalité souvent mortels.<br />

Mais les patients ne s’en rendent compte<br />

que lorsqu’il est déjà trop tard.<br />

Les charlatans qui croient à leur prétendue<br />

capacité de pouvoir guérir des maladies<br />

graves représentent un grave problème.<br />

Dans les milieux ésotéristes, ils<br />

jouissent d’une notoriété particulière. Le<br />

statut social que cela implique les rend<br />

insensibles à toute autocritique. Ils s’identifient<br />

tellement avec leur fonction de<br />

guérisseur que toute mise en doute les<br />

déstabiliserait.<br />

Chez les charlatans, cette surestimation<br />

de soi est fatale. Bien qu’il y ait toujours<br />

de nouveau des patients qui décèdent sous<br />

leur traitement, ils ne se laissent pas déstabiliser.<br />

Dans leur aveuglement spirituel,<br />

ils rejettent toute remise en question de<br />

leurs méthodes de traitement, car leur<br />

vision du monde en dépend. Si l’état de<br />

santé du patient se détériore ou qu’il<br />

meurt, ils se servent d’excuses: le patient<br />

ne s’est pas soumis à temps au traitement,<br />

ce qui a provoqué un blocage spirituel. Il<br />

n’a pas respecté les directives ou a suivi un<br />

traitement de la médecine conventionnelle.<br />

L’indifférence de la société et de la politique<br />

face aux charlatans guérisseurs est<br />

fatale pour de nombreux malades. <strong>No</strong>us<br />

avons urgemment besoin d’une protection<br />

des consommateurs dans le domaine de<br />

la médecine alternative. Les guérisseurs<br />

devraient être obligés de consigner les<br />

méthodes de traitement qu’ils appliquent,<br />

le pronostic qu’ils établissent, la durée<br />

probable du traitement et le montant de<br />

leurs honoraires. Si les charlatans pouvaient<br />

être traînés devant la justice, ils<br />

exigeraient plus souvent un diagnostic<br />

médical et formuleraient leurs promesses<br />

de guérison avec plus de circonspection.<br />

En cas de décès, il faudrait aussi accorder<br />

aux proches le droit d’agir en justice. ■<br />

26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


POINT DE MIRE<br />

Une vie sur la corde raide<br />

Michelle Zimmermann vit depuis sa naissance avec l’épidermolyse bulleuse dystrophique. Chaque<br />

contact violent provoque des bulles et des plaies ouvertes. Mais Michelle ne veut pas vivre sous<br />

une cloche de verre. Elle fait de l’équitation, elle danse et a créé il y a quelques années l’élection de<br />

Miss et Mister Handicap: les personnes handicapées deviennent des ambassadeurs pour l’intégration.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Le réveil est le pire moment. Le moment<br />

qui lui fait prendre conscience de ce<br />

qu’elle est. A cet instant, Michelle Zimmermann<br />

doit retourner dans son corps douloureux,<br />

dans une vie pleine de dangers et<br />

de limites. En toute conscience et sans<br />

antidouleurs. Pourtant, cette menue<br />

femme à l’esprit vif et au tempérament<br />

pétillant n’est pas du tout faite pour vivre<br />

ainsi. Pour une vie sur la corde raide,<br />

comme elle dit. En raison de l’épidermolyse<br />

bulleuse dystrophique (EBD), une<br />

maladie génétique, toute sa peau est extrêmement<br />

vulnérable et ressemble à celle<br />

d’une victime de graves brûlures. Les<br />

muqueuses et l’œsophage ainsi que les<br />

yeux sont aussi touchés. Ses mains et ses<br />

pieds sont atrophiés, les doigts et les orteils<br />

soudés, tout comme la langue qui forme<br />

un bloc avec sa base. Un simple contact<br />

ou un frottement provoquent de nouvelles<br />

bulles et blessures. «Parfois, je me réveille<br />

le matin et découvre d’immenses bulles<br />

sur mon corps. Je ne sais pas d’où elles<br />

viennent.» Essayer des souliers devient un<br />

supplice, toutes les étiquettes dans les<br />

habits (sans coutures) doivent être enlevées,<br />

le bord d’une table peut devenir un<br />

dangereux piège. Les aliments doivent être<br />

mous, étant donné que par endroits,<br />

l’œsophage n’est large que de 3 millimètres.<br />

Certains jours, elle ne peut pas<br />

avaler. Malgré cela, Michelle retarde le<br />

moment où elle devra s’alimenter avec<br />

une sonde. «Je n’aimerais pas renoncer à<br />

de savoureux dîners avec la famille ou des<br />

amis.»<br />

Une fois sur des patins<br />

à roulettes<br />

Pour Michelle Zimmermann, la famille et<br />

les amis sont indispensables, pour des<br />

raisons très pratiques. «<strong>No</strong>us avions un<br />

service de soins intensifs à domicile», dit-


POINT DE MIRE<br />

elle rétrospectivement. Sa mère et sa tante<br />

s’occupaient d’elle 24 heures sur 24. Aujourd’hui,<br />

Michelle vit dans un appartement<br />

dans les environs de Berne. Le soin<br />

des plaies, qui prend environ six heures<br />

par jour, est effectué par le service de soins<br />

à domicile et sa mère. La tante se charge<br />

du ménage et cuisine pour elle. Le déménagement<br />

dans son propre appartement a<br />

été une étape importante pour la jeune<br />

femme qui aimerait vivre de manière la<br />

plus autonome possible.<br />

Pour minimiser le risque de blessures,<br />

Michelle doit scruter son environnement<br />

comme un radar. Cette attention extrême<br />

a d’ailleurs marqué son enfance. Déjà<br />

petite, Michelle avait compris de par son<br />

expérience douloureuse qu’elle devrait<br />

s’accommoder d’importantes restrictions.<br />

Malgré tout, sa mère s’est efforcée de permettre<br />

à Michelle de faire beaucoup<br />

d’expériences uniques. «Mon plus grand<br />

désir était d’une fois me retrouver sur des<br />

patins à roulettes. Ma mère a surmonté sa<br />

peur. Ainsi, j’ai pu porter des patins à roulettes<br />

pendant une heure. Je ne l’oublierai<br />

jamais.»<br />

Pour Michelle Zimmermann, l’école a été<br />

un apprentissage pour la vie. «D’une part,<br />

c’était comme un champ de bataille, partout<br />

guettaient des dangers. D’autre part,<br />

j’avais en permanence le sentiment de<br />

devoir courir après un train en marche.»<br />

En raison des importants soins aux plaies<br />

nécessaires, elle n’arrivait jamais à<br />

l’heure à l’école ou manquait parfois plusieurs<br />

jours ou semaines en raison de<br />

fortes poussées de la maladie. Malgré<br />

cela, Michelle a réussi à terminer l’école<br />

sans devoir répéter et a ensuite effectué<br />

un apprentissage de commerce. Après,<br />

elle a travaillé pendant cinq ans à la réception<br />

du Tierspital de Berne. Ça lui a<br />

permis de réaliser dans une certaine<br />

mesure son rêve de travailler avec des<br />

animaux. Mais par la suite, l’état de Michelle<br />

s’est continuellement détérioré.<br />

Elle a d’abord dû réduire son engagement<br />

et ensuite été contrainte d’arrêter de travailler.<br />

Miss Handicap<br />

Mais elle ne voulait pas rester à la maison.<br />

Michelle s’est donc mise à son compte.<br />

Aujourd’hui, elle travaille suivant sa forme<br />

quelques heures dans son propre bureau.<br />

Son travail principal consiste à organiser<br />

l’élection de Miss et Mister Handicap. Forte<br />

de sa propre expérience avec les médias,<br />

Michelle a vite compris que les personnes<br />

handicapées devaient souvent faire le premier<br />

pas. «J’ai vu que nous ne devions pas<br />

nous cacher, mais sortir et faire du travail<br />

d’information. <strong>No</strong>us ne devions pas espérer<br />

la compassion des autres, mais montrer<br />

notre compétence et notre joie de<br />

vivre.» Michelle Zimmermann a donc<br />

réfléchi à la manière de faire connaître<br />

autrement les personnes handicapées au<br />

public. «Je me suis demandé comment on<br />

pouvait soudain devenir célèbre.» Ainsi est<br />

née l’idée de Miss Handicap. En effet, une<br />

Miss Suisse est tout de suite connue dans<br />

tout le pays. Michelle incarne l’idéal dont<br />

elle rêvait. Malgré son handicap, elle est<br />

très jolie, attache de l’importance à son<br />

habillement et à son maquillage. «Je veux<br />

me sentir comme une femme normale et<br />

pas me promener en pantoufles et training»,<br />

s’exclame-t-elle. La même chose<br />

vaut pour toutes celles et ceux qui sont<br />

candidats à l’élection de Miss ou Mister<br />

Handicap. Les mensurations idéales ne<br />

sont pas un critère, mais une personnalité<br />

joyeuse, rayonnante et la capacité de<br />

communiquer et tout ce qu’il faut encore<br />

pour être ambassadeur des personnes<br />

handicapées pendant une année. Michelle<br />

a donc commencé à chercher des candidates<br />

adéquates, des sponsors, des bénévoles,<br />

etc. Avec succès: en 2009, Corinne<br />

Parrat a été la première Miss Handicap à<br />

être élue.<br />

Les candidates et candidats se soumettent<br />

à un casting et à une phase intense de<br />

préparation avec coaching pour l’égalité,<br />

journées d’aventure, séance photos, entraînement<br />

médias, etc. La participation<br />

signifie donc déjà un changement important:<br />

les candidats entrent en contact avec<br />

leur environnement, peuvent établir un<br />

réseau et font connaissance d’une autre<br />

facette de leur personnalité.<br />

Michelle Zimmermann prépare actuellement<br />

la prochaine élection: une mission<br />

pas facile. En effet, la recherche de sponsors<br />

et de bénévoles est difficile. «Souvent,<br />

un handicap n’est pas assez sexy»,<br />

constate Michelle d’un ton laconique.<br />

A côté de son travail, elle danse et fait de<br />

l’équitation. Elle possède son propre cheval<br />

qu’elle a spécialement formé pour ses<br />

besoins avec des amies. Son partenaire de<br />

danse doit faire preuve d’autant de doigté.<br />

Il ne doit en aucun cas lui marcher sur les<br />

pieds. Toutes ces activités ne sont possibles<br />

que grâce à l’organisation et à l’aide de<br />

tiers. Elle admet qu’il lui est difficile de<br />

dépendre en permanence d’autres personnes.<br />

L’avenir reste ouvert<br />

Lorsqu’en 1980, Michelle est née couverte<br />

de bulles et de plaies, les médecins étaient<br />

tout d’abord perplexes. Aujourd’hui, elle<br />

est la personne la plus âgée en Suisse souffrant<br />

de cette forme d’EBD. Jusqu’ici, le<br />

cancer de la peau, qui attaque normalement<br />

les patients dès l’âge de 20 ans et<br />

réduit considérablement leur espérance de<br />

vie, ne s’est pas encore manifesté. Bien que<br />

Michelle soutienne activement la recherche<br />

sur l’EBD, elle ne croit pas qu’elle<br />

pourra encore profiter de nouvelles avancées.<br />

Comme pour d’autres maladies<br />

rares, les ressources pour la recherche sont<br />

limitées. A l’Hôpital de l’île à Berne, un<br />

petit centre de compétence interdisciplinaire<br />

a vu le jour sous la direction du Dr<br />

méd. Kristin Kernland-Lang. La mère de<br />

Michelle aussi, elle-même physiothérapeute,<br />

y apporte sa longue expérience dans<br />

la prise en charge de personnes souffrant<br />

d’EBD. Enfin, Michelle siège au comité de<br />

l’organisation de patients Debra Suisse et<br />

transmet ses expériences à d’autres personnes<br />

touchées.<br />

Et que souhaite Michelle pour l’avenir?<br />

«Que l’on puisse enfin fabriquer artificiellement<br />

le collagène 7», dit-elle. Et comme<br />

n’importe qui d’autre, elle souhaite avoir<br />

une relation stable et éventuellement fonder<br />

sa propre famille. Si elle a encore un<br />

vœu qu’elle aimerait réaliser, c’est celui<br />

d’aller vivre pendant une certaine période<br />

dans un ranch aux Etats-Unis, toute seule,<br />

sans son équipe de soins. ■<br />

28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


POINT DE MIRE<br />

Analyse sensorielle: la clé du vin<br />

La dégustation s’apprend. Les règles de base sont simples, mais seul l’exercice et l’expérience<br />

conduisent à la maîtrise. L’analyse sensorielle se fonde sur de solides connaissances du produit et<br />

sur la compréhension des mécanismes du marché et de la consommation. Or, la plupart du temps,<br />

ce ne sont pas les experts, mais les consommateurs qui décident de ce qui est tendance et de ce<br />

qui est dépassé.<br />

Hans Bättig, ing. agr. dipl. EPFZ, formation et conseil en analyse sensorielle du vin et en œnologie, responsable des cours<br />

de formation continue «Wein» à la ZHAW, propriétaire de Bättig Weinkonzepte à Lucerne<br />

L’attention et la curiosité sont la clé de<br />

voûte d’une expérience sensorielle réussie.<br />

Avoir ses sens en alerte au quotidien permet<br />

de s’ouvrir plus facilement à l’univers<br />

de l’analyse sensorielle. Quant à savoir si<br />

l’on deviendra un virtuose de l’expérience<br />

sensorielle, cela dépendra également de la<br />

manière dont on saura articuler ses<br />

propres sensations et les transposer de<br />

façon utile dans la société.<br />

Pourquoi des références?<br />

Voir, sentir, goûter, toucher sont des actes<br />

relevant du quotidien, et pourtant si l’on<br />

veut utiliser ses sens de manière consciente<br />

dans l’analyse, la description et l’évaluation<br />

de denrées alimentaires, il faut former<br />

ses sens au-delà de l’expérience sensorielle<br />

spontanée. Pour cela, on doit régulièrement<br />

vérifier ses propres mécanismes<br />

de mesure et schémas de perception.<br />

Souvent, nous ne parvenons à classer ce<br />

que nous sentons ou goûtons que de manière<br />

approximative, car notre mémoire<br />

ne nous fournit pas de références absolues<br />

pouvant être reproduites fidèlement sur<br />

commande. Toutefois, nous dépendons<br />

d’un réseau de valeurs références qui se<br />

sont ancrées au cours du développement<br />

spontané de nos sens dans notre univers<br />

de perception ou par un entraînement<br />

intensif, dans lequel auront été intégrés<br />

des composés-clés standardisés. La représentation<br />

d’un parfum de violette et le<br />

schéma de son image olfactive imaginaire<br />

peuvent nous faciliter l’attribution, mais<br />

la comparaison immédiate avec un parfum<br />

de violette effectivement senti ne sera<br />

pas possible. C’est un peu comme si, à bord<br />

d’un train dans un tunnel obscur, il fallait<br />

estimer la vitesse du train. Sans connaître<br />

le train et le tunnel et sans se rappeler de<br />

la durée du dernier passage dans ce tunnel,<br />

notre estimation se révélerait complètement<br />

fausse. On peut éventuellement se<br />

consoler en sachant que même parmi les<br />

musiciens professionnels, rares sont ceux<br />

qui parviennent à tout moment à donner<br />

le la précis sans diapason.<br />

Une formation ciblée peut nous aider à<br />

échapper au dilemme du manque de références<br />

ou de références erronées. Une telle<br />

formation comprend en règle générale<br />

L’analyse sensorielle en Suisse<br />

En Suisse alémanique, le département Life Sciences & Facility Management de la ZHAW sur le site de<br />

Wädenswil est le plus important organisateur de manifestations en matière d’analyse sensorielle pour<br />

les différents produits (www.lsfm.zhaw.ch/weiterbildung/kurse). On connaissait déjà les licences en<br />

analyse sensorielle: la première sur le thème du vin était proposée déjà en 2001; elle fut suivie des licences<br />

en analyse sensorielle pour l’huile d’olive, le café, le chocolat, le pain et le thé. Désormais, il est possible<br />

d’obtenir un «CAS Sensorik», un Certificate of Advanced Studies, qui s’oriente exclusivement sur les<br />

questions d’analyse sensorielle.<br />

En Suisse romande, l’Ecole d’Ingénieurs de Changins à Nyon (www.eichangins.ch), affiliée à la HES-SO,<br />

est l’institution leader pour la formation d’œnologue (bachelor HES-SO en œnologie) et la formation<br />

en analyse sensorielle. L’Ecole du Vin qui propose également des cours de dégustation à son programme<br />

est affiliée à l’EI de Changins.<br />

La Suisse a l’avantage d’être située entre deux grandes cultures d’appréciation du vin: d’un côté, l’approche<br />

francophone, qui privilégie une démarche proche de la production; de l’autre côté, l’approche<br />

anglo-saxonne qui se focalise davantage sur la vente et le marché.<br />

trois étapes: d’abord, augmenter la performance<br />

du dégustateur; deuxièmement,<br />

encourager sa compréhension des aliments<br />

dégustés, et troisièmement, l’amener<br />

vers une meilleure compréhension du<br />

marché et de la clientèle potentielle de<br />

l’aliment dégusté.<br />

Compétence de<br />

dégustation<br />

Apprendre à connaître ses schémas de<br />

réaction personnels et ses propres limites<br />

constitue la première étape vers la maîtrise<br />

sensorielle. Il s’agit non seulement de<br />

prendre connaissance de ses points forts,<br />

mais également de ses points faibles (nul<br />

doute que nous en avons). En termes<br />

d’apprentissage olfactif et gustatif, cela se<br />

réfère aux différentes substances ou quantités<br />

de substances qui sont présentées et<br />

testées en doses graduelles, en variantes<br />

de mélanges, en séquences différentes. On<br />

teste les seuils de sensibilité (est-ce que je<br />

ressens quelque chose?) et les seuils de<br />

reconnaissance (puis-je nommer ce que<br />

je ressens?). Dans des tests de classement,<br />

il faut remettre dans le bon ordre les<br />

échantillons de différentes concentrations<br />

et replacer d’autres échantillons au dosage<br />

inconnu sur la seule base de la mémoire<br />

dans la séquence établie. Voilà qui est déjà<br />

suffisamment difficile, et pourtant, de tels<br />

exercices ne sont que le préliminaire à la<br />

confrontation avec la matière inégalement<br />

complexe d’un produit proposé sur<br />

le marché.<br />

Compréhension<br />

du produit<br />

Il existe différentes façons et approches<br />

lorsqu’il s’agit de décrypter les caractéristiques<br />

sensorielles d’un produit. <strong>No</strong>us<br />

allons présenter, en prenant l’exemple du<br />

vin, un modèle permettant de visualiser<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE<br />

vins présentent généralement peu de<br />

moelleux dans l’attaque et, dans l’évolution,<br />

débouchent assez vite dans un accent<br />

acide prononcé. Des vins du genre de celui<br />

du <strong>No</strong>uveau monde esquissé ici, sont désormais<br />

également produits en Europe,<br />

notamment dans les vignobles du sud et<br />

plus particulièrement du pourtour de la<br />

Méditerranée. Cette nouvelle richesse a en<br />

outre un corollaire positif: le raisin plus<br />

mûr est plus aromatique, ce qui s’exprime<br />

non seulement directement au nez, mais<br />

aussi par la voie rétronasale, car l’exubérance<br />

de l’attaque est sensiblement plus<br />

forte tout comme la persistance aromatique<br />

est souvent prolongée.<br />

Graphique: les phases de perception au palais et les types de consommateurs (Bättig, 2013)<br />

les étapes de la perception au palais (graphique).<br />

Dans les sciences alimentaires,<br />

les diagrammes temps/intensité ont fait<br />

leurs preuves pour l’observation des produits.<br />

Le modèle des phases du vin se<br />

divise en attaque, évolution et finale.<br />

Pour cela, nous partons de l’hypothèse<br />

que chaque vin a des propriétés émollientes<br />

et structurantes. Les effets émollients<br />

sont dus en grande partie à l’alcool,<br />

à la glycérine et au sucre (s’il est présent).<br />

Les composés de polysaccharides ou de<br />

polypeptides à chaînes longues peuvent<br />

également renforcer le complexe moelleux.<br />

La limite entre un complexe moelleux<br />

et un complexe structurel est fluctuante.<br />

Dans la phase de l’évolution,<br />

l’acide inducteur de salivation et (surtout<br />

pour les vins rouges) l’effet asséchant des<br />

tannins commencent à donner sa structure<br />

au vin. Au palais, la perception de<br />

l’acidité est généralement atténuée en<br />

quelques secondes sous l’effet neutralisant<br />

de la salive. En revanche, l’effet astringent<br />

des tannins – une sensation<br />

tactile – se maintient plus longtemps, en<br />

fonction de la quantité de tannins et de<br />

leur qualité.<br />

Aujourd’hui, de nombreux vins rouges<br />

présentent un excès de structure qui résulte<br />

de moins en moins d’une teneur trop<br />

élevée en acidité, mais plutôt d’une surcharge<br />

de tannins. La raison principale en<br />

est évidente: un raisin de plus en plus mûr<br />

(conséquence de la diminution de rendement<br />

des récoltes et peut-être premier<br />

symptôme du changement climatique)<br />

non seulement présentera une teneur en<br />

sucres plus élevée, mais aussi une importante<br />

perte d’acidité. De plus, lors de la<br />

vinification, le raisin plus mûr libère plus<br />

rapidement les tannins, générant davantage<br />

d’astringence et de structuration dans<br />

la phase finale. Pour les exemples de vins<br />

représentés de manière simplifiée (graphique),<br />

on voit bien que le vin du <strong>No</strong>uveau<br />

monde attire par une attaque moelleuse<br />

prononcée, suivie d’une structure<br />

tannique marquée et d’un effet d’assèchement<br />

tout aussi accentué. En revanche, le<br />

vin de l’Ancien monde utilisé dans<br />

l’exemple provient d’une région dont les<br />

Réactions de<br />

consommateurs<br />

La libération d’arômes dans le palais a<br />

une influence cruciale sur la perception<br />

des autres caractéristiques palatales du<br />

vin. En fonction du genre et de l’intensité<br />

des arômes secondaires, ce seront plutôt<br />

les composantes émollientes ou structurantes<br />

qui seront plus soutenues. <strong>No</strong>us<br />

savons que les arômes de l’élevage en barrique<br />

ont tendance à renforcer le complexe<br />

moelleux; les composantes aromatiques<br />

comme la vanilline ou le bois grillé, évoquant<br />

souvent des notes chocolatées ou<br />

caramélisées, incitent généralement le<br />

consommateur à catégoriser ces vins<br />

comme plus moelleux, voire doucereux. A<br />

l’opposé, des notes citriques ou vertes<br />

laissent souvent au dégustateur une impression<br />

d’acidité, car ces arômes sont<br />

associés à la fraîcheur et aux saveurs<br />

juteuses et attribuées au complexe structurel.<br />

Ces dernières années, nous avons constaté<br />

que de nombreux consommateurs recherchent<br />

le côté moelleux, doux, riche,<br />

rond et ample du vin. Ainsi, le consommateur<br />

qui se délecte de l’attaque (graphique)<br />

semble gagner de l’importance<br />

pour le marché. On pourrait difficilement<br />

expliquer autrement que de très nombreux<br />

vins, quelle que soit leur origine,<br />

présentent aujourd’hui des caractéristiques<br />

similaires. Ils disposent d’un complexe<br />

moelleux prolongé et souvent rehaussé<br />

de douceur, accompagné par des<br />

arômes intenses à l’attaque et qui, avec<br />

cette charge concentrée satisfait toutes les<br />

attentes d’une attaque pleine au palais. De<br />

nombreux consommateurs de vin ne<br />

s’intéressent que peu de ce qui suit en<br />

30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


POINT DE MIRE<br />

termes de durée en bouche, hormis ceux<br />

qui analysent les trois phases et qui souhaitent<br />

apprécier non seulement l’attaque<br />

rapide, mais aussi les qualités de la finale<br />

d’un vin. Etant donné que la plupart des<br />

consommateurs ne gardent pas le vin en<br />

bouche plus d’une à deux secondes, il n’est<br />

pas étonnant que de nombreux producteurs<br />

investissent de façon ciblée dans le<br />

complexe moelleux. A juste titre, cela leur<br />

permet d’espérer de bonnes ventes, sachant<br />

qu’une attaque réussie supporte<br />

même quelques incohérences dans la finale.<br />

Les vins du <strong>No</strong>uveau monde ont été les<br />

premiers à miser sur ce phénomène de<br />

manière ciblée. Lorsqu’ils ont fait leur<br />

entrée sur le marché européen dans les<br />

années 90, certaines conventions classiques<br />

de la dégustation de vin ont été<br />

chamboulées. La France, gardienne du<br />

Graal et des valeurs du terroir, défenseuse<br />

de la culture viticole classique, a soudain<br />

été contrainte de revoir une notion du vin<br />

acquise au fil des générations. Les répercussions<br />

de cet événement ont aussi touché<br />

de façon durable les autres régions<br />

viticoles d’Europe. Les premiers interprètes<br />

européens de ce style se sont trouvés<br />

en Italie, comme en témoignent encore<br />

aujourd’hui l’engouement pour les vins du<br />

sud de l’Italie ou la vague du Ripasso du<br />

Veneto.<br />

L’œuf ou la poule?<br />

Sur le marché du vin non plus, on ne<br />

connaît pas la réponse à la question de<br />

savoir si le consommateur, poussé par son<br />

instinct, aide un nouveau produit à<br />

prendre de l’essor, ou si, le producteur établit<br />

de nouvelles références grâce à ses<br />

idées novatrices. A l’époque, les changements<br />

de comportement des consommateurs<br />

européens ont été initiés par les<br />

premières expériences inédites des<br />

consommateurs avec les vins du <strong>No</strong>uveau<br />

monde. Par conséquent, les vins qui séduisaient<br />

le palais avec leur richesse et<br />

leur souplesse ont gagné du terrain, étant<br />

donné que les ventes des classiques<br />

quelque peu rigides ont fortement diminué.<br />

Aujourd’hui, pour des raisons commerciales,<br />

la lutte pour la clientèle<br />

contraint de nombreux producteurs et<br />

marchands à concentrer leur art sur les<br />

secteurs où le comportement des consommateurs<br />

est le plus fiable. C’est notamment<br />

le cas pour les vins souples, procurant<br />

une sensation de bien-être. D’ailleurs,<br />

il n’y a aucun indice de changement de<br />

tendance en vue.<br />

■<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

31


Perspectives<br />

Série disciplines médicales: Actualités en chirurgie d’urgence<br />

Sommes-nous sur la bonne voie?<br />

Il est de plus en plus difficile de couvrir tout l’éventail de la chirurgie d’urgence de manière compétente.<br />

La sous-spécialisation est très avancée. Une centralisation accrue pourrait tenir compte de<br />

cela, probablement améliorer la formation postgraduée et présenterait des avantages économiques.<br />

Valentin Neuhaus, chef de clinique, Hans-Peter Simmen, directeur de la clinique de chirurgie d’urgence,<br />

Hôpital universitaire de Zurich<br />

En Suisse, la traumatologie est en mutation.<br />

La pression augmente de toutes parts.<br />

Les sociétés de discipline médicale, la<br />

sous-spécialisation, la loi sur le travail,<br />

l’économie et les attentes des patients<br />

jouent un rôle important. Comme dans<br />

d’autres domaines de la médecine, dans<br />

la traumatologie, l’accent est de plus en<br />

plus souvent mis sur l’aspect économique.<br />

Il est évident que rien ne va sans argent.<br />

<strong>No</strong>us sommes toutefois d’avis que la balance<br />

penche trop vers l’économie. D’un<br />

côté, les directions déclarent que les critères<br />

médicaux sont prioritaires pour le<br />

traitement, en même temps, elles exigent<br />

impérativement un nombre de cas élevé<br />

pour remplir la caisse. Cela accroît le<br />

risque qu’une opération soit décidée selon<br />

des critères qui ne sont pas purement<br />

médicaux. Une problématique similaire<br />

se présente aussi pour les nombres de cas<br />

minimums exigés par les sociétés de discipline<br />

médicale et les instances politiques.<br />

Personne ne remet en cause le lien<br />

entre nombre de cas élevé et meilleure<br />

qualité. Beaucoup de responsables de clinique<br />

se retrouvent ici dans un dilemme<br />

difficile à résoudre.<br />

Objectifs contradictoires<br />

L’Allemagne a créé il y a quelques années<br />

la formation de spécialiste en «orthopédie<br />

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32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


Perspectives<br />

et chirurgie d’urgence». Ce développement<br />

influence aussi la Suisse. «La tendance<br />

à la spécialisation et la sous-spécialisation<br />

est difficile à arrêter. Elle apporte<br />

certains avantages, mais aussi des inconvénients.<br />

Sommes-nous sur la bonne voie?<br />

Il faut plus de généralistes», a déclaré le<br />

président du congrès de la Société allemande<br />

de chirurgie d’urgence lors de<br />

l’ouverture du congrès annuel de la Société<br />

allemande d’orthopédie et chirurgie<br />

d’urgence fin octobre 2013 à Berlin. Les<br />

sociétés de discipline médicale ont créé<br />

une structure de formation éloignée de la<br />

réalité médicale actuelle qui pourrait<br />

rendre nécessaire un changement d’attitude<br />

dans les années à venir. En Suisse<br />

aussi, il existe apparemment un besoin de<br />

diviser la formation en «appareil locomoteur»<br />

et «parties molles», alors que la<br />

réalité dans de nombreux hôpitaux ne<br />

correspond pas (encore) à cette répartition.<br />

Environ la moitié des opérations de<br />

chirurgie d’urgence effectuées dans des<br />

hôpitaux périphériques, qui ne peuvent<br />

pas se payer une double structure pour des<br />

raisons économiques, sont de très bonne<br />

qualité. Comme personne ne peut prédire<br />

l’avenir, la recommandation d’acquérir<br />

une solide et large formation de base et<br />

une formation postgraduée approfondie<br />

dans une spécialité vaut toujours. Cette<br />

recommandation va hélas à l’encontre du<br />

désir de nombreux candidats au titre de<br />

spécialiste qui souhaitent terminer le plus<br />

vite possible leur formation de spécialiste.<br />

La loi sur le travail entrave la gestion d’une<br />

clinique dans laquelle les patients hospitalisés<br />

en urgence représentent plus de la<br />

moitié de l’effectif des malades. Simultanément,<br />

la charge administrative et la<br />

part logistique dans le travail quotidien<br />

augmentent continuellement. Sans la collaboration<br />

de nombreux médecins des<br />

pays voisins, il y aurait une pénurie considérable.<br />

<strong>No</strong>us pensons que le numerus<br />

clausus est une relique du passé et qu’il<br />

faudrait à nouveau faire davantage de<br />

publicité pour les études de médecine dans<br />

les gymnases. Une augmentation de la<br />

part des femmes serait une autre façon de<br />

combattre la pénurie de médecins.<br />

Chaque responsable de clinique a déjà<br />

constaté à plusieurs reprises que des<br />

femmes douées ont abandonné leur activité<br />

chirurgicale pour des raisons familiales.<br />

Des efforts sont donc nécessaires à<br />

tous les niveaux pour résoudre ce problème.<br />

Outre des modèles de travail adéquats,<br />

ce sont notamment les hôpitaux de<br />

plus grande taille qui devraient investir<br />

davantage dans des crèches et la prise en<br />

charge des enfants.<br />

La commission mise en place par la<br />

Conférence des directrices et directeurs<br />

cantonaux de la santé, qui a évalué et<br />

recommandé les mesures pour la médecine<br />

hautement spécialisée, est parvenue<br />

à la conclusion que douze centres devaient<br />

dans un premier temps encore traiter les<br />

patients polytraumatisés.<br />

En Suisse, nous comptons environ 3000<br />

patients polytraumatisés par année. Il<br />

serait probablement judicieux de croire à<br />

une vision prévoyant trois à cinq centres<br />

traumatologiques. Comme le sauvetage<br />

aérien est déjà aujourd’hui très bien organisé<br />

et qu’il continue d’être perfectionné,<br />

une poursuite de la centralisation avec<br />

durée de transport réduite devrait permettre<br />

une optimisation du traitement.<br />

Une telle structure permettrait de former<br />

des équipes de traumatologie dans lesquelles<br />

tous les spécialistes travaillent<br />

ensemble sur des périodes prolongées.<br />

Mortalité réduite<br />

Avec l’introduction des principes ATLS<br />

dans presque toute la Suisse, l’évaluation<br />

et le traitement initial des patients accidentés<br />

ont été standardisés. En ce qui<br />

concerne l’imagerie, les radiographies de<br />

la colonne cervicale, un aperçu du thorax<br />

et du bassin ainsi qu’une sonographie de<br />

l’abdomen étaient usuels pour le screening.<br />

Au cours des dernières années, plusieurs<br />

cliniques ont remplacé ces examens<br />

par une TDM du corps entier. Les appareils<br />

modernes et les logiciels adaptés permettent<br />

d’effectuer ces examens en l’espace<br />

de quelques minutes et même avec<br />

une dose de radiation réduite. Sous ce<br />

régime, il est toutefois nécessaire de s’accorder<br />

préalablement avec toutes les disciplines<br />

concernées et de décider dans<br />

quelles situations la TDM du corps entier<br />

est utilisée comme examen primaire. Plusieurs<br />

travaux prouvent que la TDM du<br />

corps entier permet de réduire la mortalité<br />

des patients polytraumatisés.<br />

Les principes du «Damage control» sont<br />

appliqués depuis des années. Ils consistent<br />

à limiter les dégâts et à n’effectuer au<br />

début que les interventions absolument<br />

nécessaires. Les interventions consécutives<br />

sont repoussées en faveur d’une stabilisation<br />

des paramètres physiologiques<br />

du patient (p. ex. circulation, coagulation).<br />

Beaucoup de centres traumatologiques<br />

appliquent ces principes, ce qui a<br />

contribué à faire baisser encore la mortalité.<br />

Les expériences de notre propre clinique<br />

confirment le bien-fondé de cette<br />

manière de procéder.<br />

■<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

33


Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»<br />

Epidemiologie und Behandlung der<br />

Osteoporose bei Männern<br />

Die Osteoporose, eine Skeletterkrankung mit erhöhter Knochenfragilität die mit einem erhöhten<br />

Frakturrisiko einhergeht, betrifft auch Männer. Männer weisen oft eine sekundäre Osteoporose<br />

auf und die Frakturen, auch wenn weniger häufig, gehen mit einer höheren Morbidität als bei<br />

Frauen einher. Die diagnostischen und therapeutischen Massnahmen, wie auch die zu behandelnden<br />

indikationen und die Wahl des geeigneten Medikamentes weisen grosse Ähnlichkeiten mit denjenigen<br />

der postmenopausalen Osteoporose auf.<br />

Brigitte Uebelhart 1 , Daniel Uebelhart 2<br />

20 Jahren war die Osteoporose, d. h. eine<br />

Knochenfragilität welche die Entstehung<br />

von Frakturen nach Traumata von niedriger<br />

Intensität begünstigt, eine oft verkannte<br />

Diagnose bei Männern, weil sie<br />

weniger häufig auftrat als bei Frauen. Die<br />

Eigenheiten dieser Erkrankung bei Männern<br />

unterscheidet diese in vielfacher<br />

Hinsicht von derjenigen bei Frauen, deren<br />

Hauptursache die Menopause ist. Gleichwohl<br />

gehören sowohl die männliche als<br />

auch die weibliche Osteoporose zu den<br />

Kernproblemen des Gesundheitswesens.<br />

In den letzten Jahren konnten beachtliche<br />

Fortschritte bezüglich Bestimmung der<br />

Ursachen und Folgen der Erkrankung<br />

sowie der Entwicklung von Behandlungsstrategien<br />

erzielt werden. Die Unterschiede<br />

wie auch die Ähnlichkeiten zwischen der<br />

osteoporotischen Erkrankung bei Männern<br />

und Frauen haben indirekt dazu<br />

beigetragen das allgemeine Verständnis<br />

der biologischen Mechanismen der Gewebemineralisierung<br />

zu verbessern.<br />

Epidemiologie<br />

Akquisition des Knochenkapitals<br />

Das Knochengewebe wird während der<br />

Wachstumsphase fortlaufend aufgebaut,<br />

mit einer beachtlichen Beschleunigung<br />

zum Zeitpunkt der Pubertät [1]. Bei Jungen<br />

dauert diese Aufbauphase des Knochenkapitals<br />

länger und führt zu grösseren<br />

und dickeren Knochen als bei Mädchen.<br />

Folglich findet die grössere Widerstandsfähigkeit<br />

des Knochens beim Mann<br />

einen ersten Teil seiner Erklärung bereits<br />

in der Pubertät. Die Gründe für dieses<br />

unterschiedliche Knochenwachstum liegen<br />

unter anderem bei den Wirkungen der<br />

Sexualhormone und bei der stärkeren<br />

mechanischen Belastung durch intensivere<br />

physische und sportliche Aktivitäten<br />

bei Jungen. Jüngste Erkenntnisse haben<br />

die zentrale Rolle der Östrogene für die<br />

Knochenmaturation sowohl bei Jungen<br />

als auch bei Mädchen gezeigt [2].<br />

Auswirkungen des Alterungsprozesses<br />

auf den Knochen<br />

Wie jedes lebendige Gewebe ist der Knochen<br />

einem Alterungsprozess unterworfen<br />

welcher im mittleren Alter anfängt und<br />

sich mit zunehmendem Alter beschleunigt.<br />

Wie auch bei Frauen betrifft der altersbedingte<br />

Verlust von Knochenmasse<br />

zuerst den trabekulären Knochen (Hauptbestandteil<br />

des Wirbelkörperknochens)<br />

und danach den kortikalen Knochen<br />

(Hauptbestandteil der Röhrenknochen)<br />

[3]. Dennoch erscheinen sowohl das Ausmass,<br />

als auch die Geschwindigkeit des<br />

Verlusts von Knochenmasse bei Männern<br />

als we niger ausgeprägt, wobei Männer die<br />

Fähigkeit neuen Knochen zu bilden besser<br />

zu erhalten scheinen. Die mit zunehmendem<br />

Alter länger anhaltenden höheren<br />

Serumkonzentrationen von männlichen<br />

und weiblichen Sexualhormonen sind eine<br />

mögliche Er klärung für die weniger ausgeprägten<br />

Auswirkungen des Alterungsprozesses<br />

auf den männlichen im Vergleich<br />

zum weiblichen Knochen. In der Tat<br />

geschieht die Andropause, also die Abnahme<br />

der Synthese männlicher Sexualhormone,<br />

weniger abrupt und später als<br />

dessen Äquivalent bei der Frau, die Menopause.<br />

Zudem sind die Östro gen serumspiegel,<br />

ein nachgewiesener Schutzfaktor<br />

für den Knochen, bei betagten Männern<br />

höher, als die bei postmenopausalen Frauen<br />

gemessenen Restspiegel [4]. Schliesslich<br />

konnte bei betagten Männern eine<br />

inverse Korrelation zwischen der Östrogenkonzentration<br />

im Blut und der Frakturinzidenz<br />

gezeigt werden: diejenigen Männer<br />

mit den höchsten Estradiolspiegel<br />

wiesen die wenigsten Frakturen auf [5]!<br />

Epidemiologie der Frakturen<br />

Die Frakturinzidenzkurve weist bei Männern<br />

zwei Spitzen auf: die erste beim jungen<br />

Erwachsenen widerspiegelt die häufigeren<br />

Frakturen nach Einwirkung von<br />

hohen Kraftbelastungen, wie sie bei Berufs-<br />

und Sportunfällen anzutreffen sind<br />

und beinhaltet hauptsächlich Frakturen<br />

der Gliedmassen; die zweite beginnt in der<br />

siebten Lebensdekade und entwickelt sich<br />

danach exponentiell, wobei die häufigsten<br />

Frakturen die Wirbelkörper und die Hüften<br />

betreffen. Diese steigende Frakturinzidenz<br />

mit zunehmendem Alter wird auch<br />

bei Frauen beobachtet, sie fängt jedoch bei<br />

Männern erst 5 bis 10 Jahre später an. Bei<br />

Männern beträgt die alterskorrigierte<br />

Hüftfraktur inzidenz rund ein Drittel derjenigen<br />

bei Frauen, jedoch ist die damit<br />

einhergehende Morbidität und Mortalität<br />

höher [6]. Die Wirbelkörperfrakturinzidenz<br />

ist schwieriger zu erfassen, weil die<br />

meisten Wirbelkörperfrakturen asympto-<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />

«Therapeutischen Umschau» (2012; 69 (3):<br />

192–196). VSAO-Mitglieder können die<br />

«Therapeutische Umschau» zu äusserst<br />

günstigen Konditionen abonnieren. Details<br />

s. unter www.verlag-hanshuber.com/vsao.<br />

1 Service des Maladies Osseuses, Département<br />

des Spécialités de Médecine, et Faculté de<br />

Médecine,<br />

Hôpitaux Universitaires de Genève<br />

2 Valmont, Clinique privée de réhabilitation,<br />

GSMN, Glion-sur-Montreuxy<br />

34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


Perspectives<br />

matisch verlaufen. Wirbelkörperfrakturen<br />

sind häufig ein Zufallsbefund anlässlich<br />

einer Röntgenuntersuchung, die aus einem<br />

anderen Grund verlangt wurde, wie<br />

zum Beispiel eine seitliche Thoraxaufnahme.<br />

Wirbelkörperfrakturen sind bei<br />

Männern zwar häufig (1 Mann für 2 Frauen),<br />

treten jedoch früher im Leben als bei<br />

Frauen auf, wahrscheinlich im Zusammenhang<br />

mit den bei Männern häufigeren<br />

Wirbelsäulen-Traumata mit grosser<br />

Krafteinwirkung. Schliesslich, unter Vorbehalt<br />

einer korrekten epidemiologischen<br />

Datenerhebung, scheint das Fraktur risiko<br />

bei Männern stark von der ethnischen<br />

Zugehörigkeit abhängig zu sein. Kaukasier<br />

weisen das höchste und Schwarze das<br />

niedrigste Frakturrisiko auf.<br />

Ursachen der Osteoporose<br />

bei Männern<br />

Die erste Ursache ist erblicher Art, weil ja<br />

das Knochenkapital wenigstens teilweise<br />

genetisch vorbestimmt ist (das Auftreten<br />

einer Hüftfraktur bei der Mutter oder dem<br />

Vater verdoppelt das Frakturrisiko für die<br />

darauf folgende Generation). Dennoch<br />

spielen die erworbenen Risikofaktoren<br />

eine wichtige Rolle, so dass die männliche<br />

Osteoporose oft sekundär ist [7]. Eine primäre<br />

Osteoporose, also eine Osteoporose<br />

ohne erkennbare Ursache, ist bei Männern<br />

selten. Zu den wichtigsten Ursachen<br />

der sekundären Osteoporosen gehören der<br />

Hypogonadismus und <strong>No</strong>xen, wie der exzessive<br />

Alkohol- und Tabakkonsum. Zudem<br />

haben gewisse unumgängliche oder<br />

sogar lebensrettende medikamentöse<br />

Therapien negative Auswirkungen auf den<br />

Knochen. Zu allererst sind diesbezüglich<br />

die Glukokortikosteroide zu erwähnen,<br />

welche die Knochenbildung direkt hemmen<br />

und indirekt den Knochenabbau<br />

fördern, indem sie die Kalziumaufnahme<br />

im Darm vermindern und dadurch einen<br />

sekundären Hyperparathyreoidismus verursachen.<br />

Ebenfalls zu erwähnen sind<br />

Immunosuppressiva, Schilddrüsenhormone,<br />

die in der Folge eines Schilddrüsenkrebses<br />

in suppressiven Dosen eingenommen<br />

werden und LHRH-Agonisten zur<br />

chemischen Kastration nach Prostatakrebs,<br />

welche einen Hypogonadismus<br />

verursachen. Epidemiologische Studien<br />

haben den Verdacht auf weitere Therapien<br />

als Risikofaktoren für eine erhöhte Knochenfragilität<br />

und damit für Frakturen<br />

geweckt: zu erwähnen sind hier Antidepressiva<br />

und Protonenpumpenhemmer.<br />

Behandlungsmöglichkeiten<br />

Die Diagnose einer Osteoporose wird<br />

beim Mann mittels einer Knochendichtemessung,<br />

üblicherweise an der Lendenwirbelsäule<br />

und an der Hüfte aber auch<br />

am Unterarm, gestellt. Die Knochendensitometrie<br />

ist eine leistungsfähige,<br />

schnelle und mit einer sehr geringen<br />

Strahlenbelastung einhergehende Untersuchung.<br />

Diese ist bei Auftreten einer<br />

Fraktur in der Folge eines milden Traumas<br />

und in Anwesenheit von Risikofaktoren<br />

für eine sekundäre Osteoporose<br />

indiziert. Ja nach Ausgangslage sollte<br />

diese mit gezielten Laboruntersuchungen<br />

ergänzt werden.<br />

Nicht-pharmakologische<br />

Massnahmen<br />

Kalzium<br />

Kalzium gehört zu den bedeutendsten<br />

Nährstoffen für das Knochengewebe. Kalzium<br />

ist sowohl während der Wachstumsphase<br />

als auch danach für den Erhalt<br />

der skelettalen Integrität unabdingbar.<br />

Milchprodukte sind die Hauptquelle<br />

für Kalzium in der Ernährung. Der<br />

durchschnittliche tägliche Bedarf liegt bei<br />

1 Gramm (was der Einnahme von drei<br />

Portionen von Milchprodukten entspricht).<br />

Kalziumsupplemente, in der Regel<br />

als Kalziumkarbonat, sind in 500 mgund<br />

1 g-Dosierungen erhältlich.<br />

Vitamin D<br />

Das Interesse für Vitamin D hat sich in<br />

den vergangenen Jahren beachtlich verstärkt.<br />

Dieses hat vielfältige positive Auswirkungen<br />

auf die Gesundheit. Dessen<br />

Wirkungen bezüglich Reduk tion der Frakturinzidenz<br />

(in Kombination mit Kalzium)<br />

und Sturzprophylaxe insbesondere<br />

bei betagten Personen sind gut dokumentiert.<br />

Auch haben die Praktiker die Häufigkeit<br />

der Vitamin D-Insuffizienz zunehmend<br />

wahrgenommen. Diese ist in<br />

Ländern mit gemässigtem Klima der<br />

ungenügenden Sonneneinstrahlung zuzuschreiben<br />

(Vitamin D wird hauptsächlich<br />

durch die UV-Strahlung der Sonne in<br />

der Haut synthetisiert). In anderen Ländern<br />

verhindern Kleidungsvorschriften<br />

wegen Brauchtum oder Religion die Einwirkungen<br />

der Sonnenstrahlen auf die<br />

Haut! Der Vitamin D-Spiegel kann im<br />

Serum gemessen und dadurch die Vitamin<br />

D-Reserven geschätzt werden. Dieser<br />

Wert sollte mehr als 75 nM/l betragen.<br />

Sind die Vitamin D-Reserven ungenügend,<br />

werden Supplemente von 800 bis<br />

1200 IE pro Tag empfohlen.<br />

Physische Aktivität<br />

Immobilisierung verursacht Knochenschwund.<br />

Eine regelmässige körperliche<br />

Betätigung wird empfohlen, ins besondere<br />

Belastungsaktivitäten, wie Wandern, Joggen,<br />

<strong>No</strong>rdic Walking usw. Diese sind in<br />

jedem Alter sinnvoll, deren Wirkungen<br />

bleiben jedoch nur bei regelmässiger Ausübung<br />

über Zeit erhalten.<br />

<strong>No</strong>xen<br />

Tabak- und übermässiger Alkoholkonsum<br />

sind zu vermeiden.<br />

Therapien mit negativen Auswirkungen<br />

auf den Knochen<br />

Der Einsatz von solchen Therapien soll bei<br />

gesicherter Indikation mit der kleinstwirksamen<br />

Dosierung und über den kürzestmöglichen<br />

Zeitraum erfolgen. In gewissen<br />

Fällen müssen zusätzliche Therapien<br />

verschreiben werden, um den Knochen<br />

zu schützen.<br />

Behandlung der Osteoporose<br />

Hormonelle Therapien<br />

Obwohl Östrogene beim Mann sowohl für<br />

die Reifung des Skeletts während der<br />

Wachstumsphase, als auch für eine niedrigere<br />

Frakturinzidenz im Alter stehen,<br />

bleibt ihr therapeutischer Einsatz wegen<br />

des Auftretens von Feminisierungszeichen<br />

stark eingeschränkt. Substanzen mit östrogenen<br />

Wirkungen auf den Knochen<br />

jedoch ohne Auswirkungen auf die Genitalorgane,<br />

wie die SERMs (Selektive Modulatoren<br />

des Östrogen-Rezeptors) eröffnen<br />

neue Zukunftsperspektiven [8].<br />

Auf Androgenen basierende Therapien wie<br />

die Testosteronsubstitution erhöhen die<br />

Knochenmineraldichte insbesondere vor<br />

dem Erwachsenenalter. Jedoch bleibt ihre<br />

allfällige Wirksamkeit bezüglich einer<br />

Frakturrisikosenkung unbekannt. Auch<br />

ist das Sicherheitsprofil bei betagten Männern<br />

ungenügend etabliert.<br />

Bisphosphonate<br />

Bisphosphonate sind die meistgebrauchte<br />

therapeutische Klasse für die Behandlung<br />

der männlichen Osteo porose [9]. Es sind<br />

starke Hemmer der Knochenresorption,<br />

die keine anderen metabolischen Zielorgane<br />

als das Knochengewebe haben. Sie<br />

werden entweder oral (mit der Einschränkung<br />

der notwendigen nüchternen Ein-<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

35


Perspectives<br />

Molekül Handelsname Formen Verabreichung Häufigkeit<br />

Alendronat Fosamax ® Tabl. 70 mg PO wöchentlich<br />

Alendronat +<br />

Vitamin D<br />

Fosavance ®<br />

Tabl. 70 mg + 2800 IE Vitamin D Tabl.<br />

70 mg + 5600 IE Vitamin D<br />

PO<br />

PO<br />

wöchentlich<br />

wöchentlich<br />

Risedronat Actonel ® Tabl. 35 mg PO wöchentlich<br />

Zoledronat Aclasta ® Ampulle 5 mg IV Infusion jährlich<br />

Tabelle 1 Charakteristika der Bisphosphonate, die von den Krankenkassen bei männlicher Osteoporose rückvergütet werden<br />

nahme) oder intravenös verabreicht. Orale<br />

Bisphosphonate können gastrointestinale<br />

Nebenwirkungen verursachen. Nach<br />

intravenöser Infusion kann es zu einem<br />

pseudogrippalen Syndrom oder zu osteartikulären<br />

Schmerzen kommen. Die<br />

Häufigkeit der Verabreichung ist je nach<br />

Präparat unterschiedlich (Tab. 1). Die<br />

meisten Bisphosphonate haben eine<br />

nachhaltige Wirkung auf die Knochenresorption,<br />

welche nach Absetzen der Therapie<br />

mehr oder weniger lang anhalten<br />

kann. Wird insbesondere eine intravenöse<br />

Verabreichung beabsichtigt, sollte die Nierenfunktion<br />

vorgängig überprüft werden<br />

(die Kreatinin-Clearance sollte mehr als<br />

35 ml/min betragen). Ibandronat (Bonviva<br />

® ), welches bei Frauen breit eingesetzt<br />

wird, ist für die Behandlung der männlichen<br />

Osteoporose nicht kassenpflichtig.<br />

Auch wenn die Bisphosphonate die Inzidenz<br />

von osteoporotischen Frakturen um<br />

rund 50 % senken, können seltene Nebenwirkungen<br />

auftreten, wie eine aseptische<br />

Kiefer-Osteonekrose oder eine atypische<br />

subtrochanterische Femurfraktur unbekannter<br />

Pathogenese. Die von den Bisphosphonaten<br />

verursachte Hemmung der<br />

Knochenresorption führt zu einer Zunahme<br />

der Knochendichte und zur Verhinderung<br />

einer jeden zweiten Fraktur. Ihre<br />

Wirksamkeit hängt von der therapeutischen<br />

Adhärenz ab, welche bei allen<br />

asymptomatischen chronischen Erkrankungen<br />

unvollkommen ist. Schliesslich<br />

sollte noch erwähnt werden, dass jährliche<br />

Infusionen von 5 mg Zoledronat bei<br />

betagten Männern nach Hüftfraktur nicht<br />

nur zu einer Reduktion der Folgefrakturen,<br />

sondern auch zu einer Senkung der<br />

Mortalität geführt hat [10].<br />

Teriparatid<br />

Das Teriparatid (Forsteo ® ) ist die ein zige<br />

verfügbare Therapie mit anaboler Wirkung<br />

auf den Knochen [11]. Dabei handelt<br />

es sich um das 1 – 34 Fragment des humanen<br />

Parathormons, welches als tägliche<br />

subkutane Injektionen während 18 bis<br />

24 Monaten verabreicht wird. Im Gegensatz<br />

zum Verlust von Knochenmasse der<br />

bei einem Nebenschilddrüsenadenom<br />

beobachtet wird (permanent überschüssige<br />

Sezernierung von Parathormon im<br />

Rahmen eines primären Hyperparathyreoidismus),<br />

stimulieren die täglichen Teriparatid-Peaks<br />

bevorzugterweise die Knochen-Neubildung.<br />

So umständlich diese<br />

Therapie für die Patienten auch ist, so ist<br />

sie doch zufriedenstellend verträglich. Das<br />

Risiko der Entwicklung eines Osteosarkoms<br />

gilt als potentielle Nebenwirkung.<br />

Diese wurde jedoch nur im Tierversuch<br />

im Rahmen von toxikologischen Studien<br />

(lange Expositionsdauer und hohe Dosierungen)<br />

beobachtet. Forsteo ® ist eine<br />

Therapie der zweiten Wahl, die in der<br />

Schweiz nur dann von den Krankenkassen<br />

rückvergütet wird wenn eine (Wirbelkörper-)Fraktur<br />

während oder nach einer<br />

Therapie mit einem Resorptionshemmer,<br />

z. B. einem Bisphosphonat, aufgetreten ist.<br />

Es handelt sich um eine hochwirksame<br />

Therapie, die in der Lage ist die Neubildung<br />

von substanziellen Mengen von sowohl<br />

in seiner Struktur als auch in seiner<br />

Zusammensetzung normalen Knochen<br />

zu stimulieren. Diese Wirkung wird selbstverständlich<br />

von einer hochsignifikanten<br />

Reduktion des Frakturrisikos begleitet.<br />

Nach 18 bis 24 Monaten Therapie muss<br />

eine Therapie mit einem Resorptionshemmer<br />

erneut eingeleitet werden, um den<br />

Gewinn an Knochenmasse zu stabilisieren.<br />

Denosumab<br />

Denosumab ist ein monoklonaler Antikörper,<br />

der gegen das RANK-Ligand-Molekül<br />

gerichtet ist. Dieses gehört zu den wichtigsten<br />

Mediatoren der Differenzierung, Maturation<br />

und Aktivierung der Osteoklasten.<br />

Die starke Resorptionshemmung verschwindet<br />

jedoch rasch nach Absetzen der<br />

halbjährlichen Injektionen, welche zu einem<br />

«Rebound-Effekt» führt. Denosumab<br />

(Prolia ® ) vermindert signifikant das Auftreten<br />

von allen Frakturtypen und bedingt<br />

keine Verlaufskontrolle der Nierenfunktion.<br />

Wird dieses Prä parat hauptsächlich<br />

für die Behandlung der postmenopausalen<br />

Osteoporose eingesetzt, so wird es dennoch<br />

von den Krankenkassen für die Prävention<br />

von Fragilitätsfrakturen bei Männern mit<br />

Prostatakarzinom unter Hormonablationstherapie<br />

vergütet [12].<br />

Welche Patienten sollten<br />

behandelt werden?<br />

Früher basierte die Entscheidung, eine<br />

Therapie mit einer auf den Knochen wirkenden<br />

Substanz einzuleiten, auf den<br />

Nachweis einer densitometrisch nachgewiesenen<br />

Osteoporose, d. h. eines T-scores<br />

von mindestens –2.5 Standardabweichungen<br />

entweder an der Hüfte oder an der<br />

Lendenwirbelsäule. Heute werden nicht<br />

nur Patienten mit erniedrigter Knochendichte,<br />

sondern hauptsächlich Patienten<br />

mit «inakzeptablem» Frakturrisiko behandelt.<br />

Die Identifizierung dieser Patienten<br />

ist mit der Entwicklung und Bereitstellung<br />

des FRAX-Algorithmus stark<br />

vereinfacht worden. Dieses berechnet<br />

anhand von schweizerischen epidemiologischen<br />

Daten [13] die Wahrscheinlichkeit,<br />

in den nächsten 10 Jahren irgendeine<br />

osteoporotische Fraktur zu erleiden und<br />

kann auch bei Männern angewendet werden.<br />

Diese Berechnung kann einfach und<br />

rasch durchgeführt werden, sei es auf der<br />

Internetseite www.shef.ac.uk/FRAX oder<br />

derjenigen der Schweizerischen Gesellschaft<br />

gegen Osteoporose www.svgo.ch.<br />

Letztere gibt auch Hinweise bezüglich der<br />

Therapie-Empfehlungen je nach Resultat<br />

von FRAX.<br />

36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


Perspectives<br />

Konklusionen<br />

Die Osteoporose wird bei Männern oft<br />

verkannt, weil die Reflexhaltung bei einer<br />

Fraktur nach kleinem oder mildem Trauma<br />

systematisch nach einer skelettalen<br />

Fragilität zu suchen noch ungenügend<br />

verankert ist. Auch deshalb werden heute<br />

noch zu selten angemessene Massnahmen<br />

eingeleitet, obwohl in den letzten<br />

Jahren unser Verständnis der Pathophysiologie<br />

dieser Erkrankung grosse Fortschritte<br />

gemacht hat und wirksame Therapien<br />

zur Verfügung stehen. ■<br />

Korrespondenzadresse<br />

PD Dr. med. Brigitte Uebelhart<br />

Service des Maladies Osseuses<br />

Département des Spécialités de<br />

Médecine<br />

Hopitaux Universitaires de<br />

Genéve<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4<br />

CH-1211 Genève 14<br />

brigitte.uebelhart@hcuge.ch<br />

Literatur<br />

1. Rizzoli, R. and J.-P. Bonjour. Determinants of<br />

peak bone mass acquisition. In: Osteoporosis:<br />

Pathophysiology and Clinical Management,<br />

Second Edition, chapter 1, pp. 1 – 22, edited<br />

by R.A. Adler, Humana Press, New York, 2010.<br />

2. Seeman E. Sexual dimorphism in skeletal<br />

size, density and strength. J Clin Endocrinol<br />

Metab 2001; 86: 4576 – 4584.<br />

Epidemiology and treatment of osteoporosis<br />

in men<br />

Osteoporosis is a disease characterized by an increased fragility of bone due to micro<br />

and macro structural changes of bone tissue and as a consequence a higher risk of<br />

fractures. Both women and men can be concerned by the problem, but in men a<br />

secondary origin is generally found with less fractures than in women, but with more<br />

morbidity. Both the diagnosis and the therapy are relatively similar in men as compared<br />

to women with postmenopausal osteoporosis. This paper is aimed at critically<br />

discussing the various differences in osteoporosis between men and women starting<br />

with some epidemiological considerations and ending with the therapeutical aspects.<br />

3. Zebaze R, Seeman E. Age-related changes in<br />

bone remodeling and microarchitecture. In<br />

Osteoporosis in men. The effects of the gender<br />

on skeletal health. Orwoll ES, Bilezikian<br />

JP, Vanderschueren D, Edts. 2nd Edition<br />

2010; 13: 167 – 178.<br />

4. Orwoll E, lambert LC, Marshall LM et al.<br />

Testosterone and estradiol among older<br />

men. J Clin Endocrinol metab 2006; 91:<br />

1336 – 1344.<br />

5. Leblanc ES, Nielson CM, Marshall LM et al.<br />

The effects of serum testosterone, estradiol,<br />

and sex hormone binding globulin levels on<br />

fracture risk in older men. J Clin Endocrinol<br />

Metab 2009; 94: 3337 – 3346.<br />

6. Center JR, Nguyen TV, Schneider D et al.<br />

Mortality after all major types of osteoporotic<br />

fracture in men and women: an observational<br />

study. Lancet 1999; 353: 878 – 882.<br />

7. Seeman E. Osteoporosis in men: epidemiology,<br />

pathophysiology and treatment possibilities.<br />

Am J Med 1993; 95: 22S – 28S.<br />

8. Uebelhart B, Hermann F, Pavo I et al. Raloxifene<br />

treatment is associated with increased<br />

serum estradiol and decreased bone remodeling<br />

in healthy middle-aged men with low<br />

sex hormone levels. J Bone Mineral Res 2004;<br />

19: 1518 – 1524.<br />

9. Orwoll E, Ettinger M, Weiss S et al. Alendronate<br />

for the treatment of osteoporosis in<br />

men. N Engl J Med 2000; 343: 604 – 610.<br />

10. Lyles KW, Colon-Emeric CS, Magaziner JS et<br />

al. Zoledronic acid in reducing fracture and<br />

mortality after hip fracture. N Engl J Med<br />

2007; 357: 1799 – 1809.<br />

11. Orwoll E, Sheele WH, Paul S et al. The effect<br />

of teriparatide [human parathyroid hormone<br />

(1 – 34)] therapy on bone density in<br />

men with osteoporosis. J Bone Miner Res<br />

2003; 18: 9 – 17.<br />

12. Smith M, Egerdie B, Hernandez Toriz N et al.<br />

Denosumab in men receiving androgendeprivation<br />

therapy for prostate cancer. N<br />

Engl J Med 2009; 361: 745 – 755.<br />

13. Lippuner K, Johansson H, Kanis JA et al.<br />

FRAX assessment of osteoporotic fracture<br />

probability in Switzerland. Osteoporos Int<br />

2010; 21: 381 – 389.<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

37


Perspectives<br />

L'objet choisi<br />

Lorsque la pédiatrie échouait<br />

Ce petit chapeau délicatement orné de fleurs et riche en couleurs était déposé par<br />

des parents chrétiens aisés sur le cercueil de leur enfant défunt comme<br />

couronne funéraire. La couronne funéraire du XVIII e / XIX e siècle illustrée<br />

ici provient de la paroisse évangélique luthérienne de Bad<br />

Windsheim (Franconie) et est actuellement exposée au Musée<br />

de l’histoire de la médecine de la Charité à Berlin. Des perles<br />

et pierreries en pâte de verre, de petits miroirs, feuilles de<br />

métal et entrelacs de fil de fer ont été fixés sur la couronne<br />

de bois recouverte de tissu bleu à l’aide de fil de soie.<br />

L’exposition «Praxiswelten» illustre, à l’aide de huit<br />

dossiers de malades, la rencontre entre patients et<br />

médecins au fil des époques et dans différentes<br />

régions. Le cabinet d’un naturopathe thurgovien<br />

du début du XIXe siècle y est également représenté.<br />

Avec l’exposition «Praxiswelten», le musée<br />

de la Charité parvient à rendre accessible au<br />

public les connaissances de la recherche actuelle.<br />

Par rapport à la mort des enfants, les<br />

projets de longue date démontrent une chose:<br />

même si la mortalité était élevée chez les enfants,<br />

les familles tentaient par tous les moyens d’éviter<br />

leur mort par des interventions médicales onéreuses.<br />

Si malgré tout, rien n’aidait et que l’enfant<br />

venait à mourir, il fallait tout de même qu’il parvienne<br />

au ciel avec une couronne si possible précieuse<br />

et confectionnée avec amour. ■<br />

Prof. Iris Ritzmann,<br />

historienne de la médecine, Zurich<br />

Informations sur l’exposition<br />

PRAXISWELTEN – Zur Geschichte der Begegnung von Arzt und Patient<br />

(Histoire de la rencontre entre patients et médecins)<br />

Durée: du 25 octobre 2013 au 21 septembre <strong>2014</strong><br />

Mardi à dimanche: de 10 à 17 h, mercredi et samedi: de 10 à 19 h<br />

Entrée pour l’exposition permanente et temporaire: adultes 7 euros;<br />

réductions 3,50 euros<br />

Berliner Medizinhistorisches Museum der Charité, Charitéplatz 1,<br />

D 10117 Berlin, http://www.bmm-charite.de<br />

(Photo sur: http://www.bmm-charite.de/presse/bildarchiv.html)<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

39


Faitesvous<br />

une<br />

image de<br />

nous<br />

staempfli-publications.ch<br />

Stämpfli Publications<br />

le monde des publications


mediservice Vsao-asmac<br />

Des membres très satisfaits<br />

L’année dernière, nous avons réalisé deux sondages consacrés aux «prestations de service» et aux<br />

«innovations». L’analyse des résultats a en partie confirmé ce à quoi l’on pouvait s’attendre et mis<br />

au jour certains éléments intéressants. Un résultat positif: la prestation de service que vous tenez<br />

maintenant entre vos mains – le <strong>Journal</strong> asmac – a obtenu les meilleures notes dans de nombreux<br />

domaines. Cela ne réjouit bien sûr pas seulement la rédaction.<br />

Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

En 2013, MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> a<br />

fêté ses 25 ans. <strong>No</strong>us avons profité de ce<br />

jubilé pour sonder nos membres. <strong>No</strong>us<br />

avons donc réalisé deux enquêtes relatives<br />

à nos prestations de service et aux innovations<br />

potentielles. Au total, nous avons<br />

enregistré 400 résultats valables – nous<br />

adressons nos vifs remerciements à tous<br />

les participants.<br />

<strong>No</strong>s prestations de service enregistrent un<br />

degré de satisfaction très élevé. Le <strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> se place en tête. 75% des participants<br />

lui donnent une note maximale. Il<br />

est suivi des assurances de protection juridique<br />

et véhicules à moteur ainsi que du<br />

conseil en assurances Check-up. <strong>No</strong>us<br />

constatons avec satisfaction qu’aucune de<br />

nos prestations de service n’a enregistré<br />

une valeur négative de plus de 4%! Ce qui<br />

ternit quelque peu l’image globalement<br />

positive est le fait que beaucoup de nos<br />

produits ne sont pas connus de tous – à<br />

l’exception du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. <strong>No</strong>us prenons<br />

volontiers note de cela et allons à<br />

l’avenir encore plus attirer l’attention sur<br />

nos prestations de service et leurs avantages,<br />

toutefois sans que cela soit perçu<br />

comme trop insistant par nos membres.<br />

La majorité des prestations d’assurance<br />

sont directement conclues via notre organisation<br />

(plus de 60%). D’après le sondage,<br />

nos membres sont très satisfaits de l’amabilité,<br />

de la disponibilité, de la rapidité et<br />

du résultat. En effet, les valeurs atteignent<br />

90 à 95% de «satisfait à très satisfait». Cela<br />

motive bien sûr les collaborateurs de<br />

MEDISERVICE à poursuivre dans ce sens.<br />

Le sondage relatif à l’innovation a montré<br />

que les participants attachent une grande<br />

importance à leur vie familiale et leur<br />

cercle d’amis ainsi qu’aux sujets qui s’y<br />

rapportent comme le sport, les hobbies et<br />

l’équilibre entre travail et vie privée. Dans<br />

le quotidien professionnel viennent encore<br />

s’ajouter les sujets tels que les conditions<br />

de travail, la formation pré- et postgraduée<br />

ainsi que la politique de la santé. Les<br />

réseaux sociaux occupent une place relativement<br />

peu importante dans le quotidien<br />

professionnel et privé. Dans le domaine<br />

professionnel, Facebook est plus ou<br />

moins insignifiant. Dans le domaine<br />

privé par contre, près de la moitié des sondés<br />

indiquent une utilisation régulière<br />

(plusieurs fois par mois). L’engouement<br />

pour les réseaux sociaux a de toute évidence<br />

été considéré avec un certain pragmatisme<br />

et mis en œuvre de manière ciblée<br />

pour les propres besoins. Cela ne veut<br />

toutefois pas dire que nos membres ne se<br />

montrent pas ouverts face aux innovations.<br />

Environ 80% des participants au<br />

sondage possèdent déjà un ou plusieurs<br />

smartphones et près d’un tiers aussi une<br />

tablette. L’affinité pour Internet est très<br />

élevée – le réseau est régulièrement utilisé<br />

comme instrument d’information et<br />

de recherche, aussi pour s’informer sur des<br />

prestations de service.<br />

Certaines propositions très intéressantes<br />

pour de nouvelles prestations de service<br />

ont été émises. <strong>No</strong>us allons bien sûr les<br />

examiner. Il n’y a par contre aucune prestation<br />

de service qui a été plusieurs fois<br />

citée comme étant «manquante». <strong>No</strong>us en<br />

concluons que notre offre actuelle correspond<br />

aux besoins de nos membres en<br />

matière d’innovation et de prestations de<br />

service. <strong>No</strong>us allons mettre à profit les<br />

suggestions pour développer notre offre et<br />

mettre les prestations de service adéquates<br />

à votre disposition.<br />

■<br />

Vous trouverez notre offre de<br />

prestations de service sur:<br />

www.mediservice-vsao.ch/fr/<br />

assurances/<br />

et<br />

www.mediservice-vsao.ch/fr/<br />

prestations/<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

41


mediservice VSAO-asmac<br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Isabel Saidi<br />

conseillère en assurances MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Au début de l’année, un rêve de longue date est devenu réalité. <strong>No</strong>us<br />

avons entièrement réaménagé notre salon. Les meubles étaient relativement<br />

chers. De plus, nous avons hérité de deux tableaux dont nous<br />

ne connaissons pas la valeur. Devons-nous effectuer des modifications<br />

au niveau des assurances?<br />

Oui. Quand vous effectuez des investissements importants ou que vous emménagez dans<br />

un appartement plus grand, vous devriez en tout cas vérifier votre assurance-ménage<br />

pour ne pas être sous-assuré en cas de sinistre. L’assurance-ménage couvre les dommages<br />

dans le ménage causés par l’eau, le feu ou le vol. Cela ne comprend pas seulement les<br />

meubles, mais l’ensemble des objets du ménage tels que textiles, vaisselle, appareils<br />

électroniques (ordinateur, brosse à dents, etc.), produits cosmétiques, aliments, appareils<br />

de sport, lunettes, instruments de musique, jouets, plantes, tableaux, etc. Les objets qui<br />

vous ont été confiés par des tiers ou qui ne se trouvent pas directement dans l’appartement,<br />

mais à la cave ou au galetas sont également couverts. Il est important que l’ensemble<br />

de votre ménage soit assuré à la valeur neuve et non pas à la valeur actuelle.<br />

Ainsi, l’assurance remboursera la valeur d’un objet au moment de son acquisition.<br />

Afin de pouvoir documenter la perte en cas de sinistre, nous vous recommandons de<br />

photographier les objets chers et de conserver les justificatifs d’achat. Les objets de grande<br />

valeur (bijoux, œuvres d’art, vélo électriques ou instruments de musique) doivent être<br />

assurés séparément pour que vous soyez suffisamment couverts en cas de sinistre. C’est<br />

à vous de décider si vous voulez faire estimer les tableaux hérités par un expert.<br />

Les primes augmentent en fonction de la somme d’assurance. L’augmentation n’est<br />

toutefois pas très forte. Il ne vaut donc pas la peine d’économiser sur la somme d’assurance.<br />

D’autre part, ça n’a pas non plus de sens d’assurer une somme trop élevée pour<br />

le ménage, étant donné qu’en cas de sinistre, seule la valeur effective du ménage est<br />

indemnisée. La valeur du ménage moyen en Suisse est estimée entre 80 000 et 150 000<br />

francs.<br />

<strong>No</strong>us vous recommandons de vérifier votre inventaire du ménage avec votre conseiller<br />

en assurances et de l’adapter le cas échéant. En principe, une telle vérification devrait<br />

être effectuée à intervalle régulier. Certaines assurances proposent sur leurs sites Internet<br />

des formulaires qui facilitent l’établissement d’un inventaire du ménage. ■<br />

Vous avez encore des questions? Appelez-nous au numéro: 031 350 44 22 ou envoyez-nous<br />

un e-mail à info@mediservice-asmac.ch.<br />

42 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>


mediservice Vsao-asmac<br />

Portrait de notre partenaire:<br />

Des solutions de protection juridique<br />

flexibles pour chaque type de cabinet<br />

Cabinet de groupe, entreprise individuelle, entreprise<br />

familiale ou fournisseur salarié de prestations<br />

médicales: les modèles d’organisation<br />

des médecins et thérapeutes sont de plus en<br />

plus flexibles et innovants. Forte de sa grande<br />

expérience dans le domaine de la protection<br />

juridique pour les médecins, AXA-ARAG propose<br />

des solutions de protection juridique attrayantes<br />

qui s’adressent aux fournisseurs de<br />

prestations médicales, aux formes d’entreprises<br />

et aux structures d’organisation du personnel<br />

dans toute leur diversité.<br />

Solutions adaptées à vos besoins<br />

La nouvelle protection juridique pour les médecins<br />

propose trois modules d’assurance différents,<br />

tous parfaitement adaptés aux besoins<br />

spécifiques des cabinets de groupe ou des<br />

fournisseurs de prestations médicales, qu’ils<br />

soient indépendants ou salariés. Les variantes<br />

d’assurance destinées aux médecins indépendants<br />

ou salariés offrent, en plus de la protection<br />

juridique professionnelle ou pour les entreprises,<br />

une couverture d’assurance pour les<br />

particuliers et en matière de circulation qui<br />

s’applique à toute la famille ainsi qu’une couverture<br />

d’assurance pour les immeubles et<br />

appartements privés.<br />

Services et coûts assurés<br />

Pour les cas juridiques assurés, AXA-ARAG<br />

prend notamment en charge les dépenses pour<br />

Aperçu de l’offre de prestations<br />

le conseil des clients et pour le traitement de<br />

leurs mandats. Si la constitution d’un avocat<br />

externe est nécessaire, AXA-ARAG apporte<br />

son concours au client lors de la recherche de<br />

l’avocat approprié et assume les honoraires de<br />

ce dernier, mais aussi les frais d’expertise, de<br />

procédure et les éventuels dépens à verser à<br />

la partie adverse, de même que l’encaissement<br />

des créances allouées.<br />

Quels sont les cas assurés?<br />

Tous les cas juridiques qui se produisent dans<br />

l’exercice de l’activité professionnelle de la<br />

personne assurée sont par principe couverts,<br />

et notamment, les litiges avec les patients,<br />

ceux liés aux contrats tarifaires (Tarmed) ou<br />

découlant d’examens du caractère économique,<br />

du droit du travail ou du droit de bail<br />

ainsi que de la procédure sur la restriction des<br />

autorisations d’exploitation ou d’exercice de<br />

la profession. En plus de la protection juridique<br />

professionnelle et pour les entreprises, le preneur<br />

d’assurance et sa famille sont également<br />

couverts pour les litiges les concernant en tant<br />

que particuliers et pour les litiges en matière<br />

de circulation.<br />

En souscrivant l’extension de couverture protection<br />

juridique Plus, il est possible d’étendre<br />

encore la couverture d’assurance si nécessaire.<br />

D’une part, les sommes d’assurance sont relevées<br />

et les franchises pour les honoraires d’avocat<br />

concernant les domaines de l’examen du<br />

Conditions préférentielles pour les membres<br />

Les membres de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> et le personnel<br />

des organisations <strong>ASMAC</strong> bénéficient de conditions<br />

spéciales. Faites-vous conseiller à titre individuel<br />

et apprenez-en davantage sur les solutions de protection<br />

juridique individualisées qui existent dans le cadre<br />

du contrat collectif avec AXA-ARAG.<br />

– Lien vers le site Internet de MEDISERVICE VSAO-AS-<br />

MAC http://www.mediservice-vsao.ch/fr/<br />

– Lien vers MyRight.ch (www.myright.ch)<br />

caractère économique et des litiges sur les tarifs<br />

sont supprimées. D’autre part, l’extension de<br />

couverture permet de coassurer automatiquement<br />

des cas juridiques supplémentaires relevant<br />

du droit de superficie, du droit des étrangers,<br />

du droit de la protection des données<br />

ainsi que d’autres domaines, et la couverture<br />

d’assurance est valable dans le monde entier,<br />

pour autant qu’aucune réglementation divergente<br />

n’ai été conclue.<br />

Sommes d’assurance<br />

Prise en charge des frais par AXA-ARAG<br />

jusqu’à concurrence de CHF 500 000.– par cas<br />

assuré. En cas d’examens du caractère économique<br />

et de litiges sur les tarifs (Tarmed),<br />

jusqu’à concurrence de CHF 250 000.– et hors<br />

d’Europe, jusqu’à concurrence de CHF<br />

100 000.– (couverture dans le monde entier).<br />

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MyRight.ch est le portail juridique en ligne des<br />

clients d’AXA-ARAG. Convivial et simple, il<br />

permet de télécharger des documents-type,<br />

d’établir des contrats et des certificats de travail<br />

personnalisés et de consulter les réponses<br />

aux questions juridiques les plus fréquentes,<br />

et ce, en un minimum de temps, évitant ainsi<br />

bien des recherches fastidieuses et, surtout,<br />

bien des frais. Disponible 24 heures sur 24 et<br />

toujours à jour, MyRight.ch permet de trouver<br />

rapidement et simplement une solution à tout<br />

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N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

43


mediservice Vsao-asmac<br />

La déduction pour l’impôt<br />

à la source<br />

Dans le dernier numéro, nous avons abordé l’impôt à la source sur les prestations de prévoyance.<br />

Maintenant, nous allons nous pencher sur l’impôt à la source sur les paiements du salaire. La<br />

libre circulation des personnes a conduit à une nette augmentation du nombre de personnes<br />

assujetties à l’impôt à la source. Les questions fiscales s’y rapportant ont par conséquent gagné<br />

en importance.<br />

Werner A. Räber<br />

A l’exception des cas cités ci-après, toutes<br />

les personnes physiques titulaires d’un<br />

passeport étranger qui ont leur domicile<br />

fiscal en Suisse ou qui y séjournent sont<br />

soumis à la déduction fiscale à la source,<br />

c’est-à-dire sur le salaire. Les personnes<br />

étrangères suivantes ne sont pas soumises<br />

à la déduction de l’impôt à la source:<br />

• les personnes mariées avec une personne<br />

possédant la nationalité suisse<br />

ou l’autorisation d’établissement (permis<br />

C);<br />

• les personnes propriétaires<br />

d’immeubles;<br />

• les personnes exploitant une entreprise<br />

individuelle ou une société en nom collectif.<br />

Tous les revenus résultant des rapports de<br />

travail ainsi que d’éventuelles prestations<br />

de remplacement telles qu’indemnités<br />

journalières de l’assurance-maladie ou<br />

–accident ou de l’assurance-chômage<br />

sont imposables. L’impôt à la source est<br />

calculé sur la base des revenus bruts.<br />

Contrairement à l’impôt sur le revenu<br />

normal, ce n’est pas l’employé qui est débiteur<br />

vis-à-vis de l’intendance des impôts<br />

pour l’impôt à la source, mais l’employeur.<br />

Les employeurs qui occupent un employé<br />

assujetti à l’impôt à la source ont l’obligation<br />

d’annoncer la personne imposable<br />

auprès de l’autorité compétente du canton<br />

de résidence de l’employé et de procéder à<br />

la déduction et au décompte d’impôt au<br />

moment du paiement. Les débiteurs de la<br />

prestation imposable sont responsables de<br />

la perception et du versement correct de<br />

l’impôt à la source. Si l’employeur ne clarifie<br />

pas avec soin l’obligation d’assujettissement<br />

de ses employés, il court le risque<br />

de devoir payer deux fois.<br />

Les impôts à la source comprennent<br />

l’impôt fédéral direct, les impôts cantonaux<br />

et communaux ainsi que d’éventuels<br />

impôts ecclésiastiques. Il est tenu<br />

compte de la situation personnelle du<br />

contribuable, en particulier de l’état civil<br />

et du nombre d’enfants par différents barèmes<br />

d’imposition. L’impôt dû est fixé sur<br />

la base des barèmes d’imposition correspondants.<br />

Les barèmes sont progressifs et<br />

dépendent du salaire mensuel respectif.<br />

Les barèmes du canton de résidence sont<br />

déterminants. Les déductions sociales<br />

ainsi que les déductions pour frais professionnels,<br />

assurances et prévoyance sont<br />

prises en compte dans les barèmes d’imposition.<br />

En cas de taxation à la source,<br />

les déductions habituelles de la déclaration<br />

d’impôt normale ne s’appliquent donc<br />

pas. Une certaine uniformisation sur le<br />

plan fédéral vaut depuis le 1er janvier<br />

<strong>2014</strong>. D’une part, les barèmes ont été uniformisés.<br />

De plus, il est désormais possible<br />

d’effectuer dans tous les cantons le décompte<br />

mensuel à travers un processus<br />

standardisé en ligne. Sur les sites web des<br />

intendances cantonales des impôts, vous<br />

trouverez différentes notices informatives<br />

concernant les différentes catégories de<br />

personnes soumises à l’impôt à la source<br />

ainsi que les principales questions concernant<br />

l’assujettissement et les procédés de<br />

décompte.<br />

<strong>No</strong>rmalement, la personne assujettie à<br />

l’impôt à la source n’a aucune autre démarche<br />

à entreprendre. L’affaire est réglée<br />

par la déduction sur son salaire mensuel.<br />

Il existe toutefois une exception lorsque le<br />

revenu annuel brut dépasse CHF 120<br />

000.–. Dans ces cas, le contribuable a<br />

l’obligation de remplir une déclaration<br />

d’impôt ordinaire au terme de l’année<br />

civile correspondante comme tous les<br />

autres contribuables. L’impôt déjà perçu à<br />

la source est ensuite imputé sur l’impôt<br />

dû. En cas d’avoir, le montant payé en trop<br />

est remboursé au contribuable. Certains<br />

cantons renoncent à percevoir l’impôt à la<br />

source pour les employés soumis à la taxation<br />

ordinaire et établissent les factures<br />

fiscales provisoires et définitives habituelles.<br />

Lorsque le contribuable perçoit d’autres<br />

revenus en plus du revenu de l’activité<br />

lucrative, comme par exemple des intérêts<br />

et des dividendes, il doit lui-même demander<br />

une taxation complémentaire. Des cas<br />

spéciaux peuvent aussi résulter de déductions<br />

extraordinaires comme par exemple<br />

des versements dans le pilier 3a, des rachats<br />

dans la caisse de pension, des contributions<br />

d’entretien, des intérêts moratoires,<br />

etc. La demande de correction doit<br />

être déposée au moyen du formulaire<br />

correspondant jusqu’à fin mars de l’année<br />

suivante. Les personnes assujetties à l’impôt<br />

à la source ont donc aussi la possibilité<br />

d’économiser des impôts dans le cadre<br />

de leur prévoyance.<br />

■<br />

N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

45


Impressum<br />

adresses de contact des sections<br />

N o 1 • 33 e année • <strong>Février</strong> <strong>2014</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10 A, case postale 7255, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef/ca),<br />

Christiane Arnold (cra), Franziska Arnold (fa),<br />

Jan Vontobel (jv), Sophie Yammine (sy), Lukas Staub (ls)<br />

BL/BS<br />

BE<br />

FR<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />

Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

VSAO Sektion Bern, Geschäftsführerin: Rosmarie Glauser, Fürsprecherin,<br />

Schwarztorstrasse 22, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />

fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

ASMAF Section Fribourg, case postale, 1708 Fribourg,<br />

webmaster@asmaf.ch, www.asmaf.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

Comité directeur<br />

Daniel Schröpfer, président<br />

Ryan Tandjung, vice-président<br />

Christoph Bosshard, Cyrill Bühlmann, Marie-Claire<br />

Desax, Guillaume Favre, Lars Frauchiger, Gert<br />

Printzen, Miodrag Savic, Urs Sieber, Hervé Spechbach,<br />

Raphael Stolz, Sonja Trüstedt, Marino Urbinelli,<br />

Felix Widmer (swimsa)<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, Geschäftsstelle: case postale 697, 7002 Chur,<br />

téléphone 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Section Jura, Dr méd. Carlos Munoz,<br />

chemin des Vauches 7, 2900 Porrentruy, téléphone 032 465 65 65,<br />

cfmunoz@bluewin.ch<br />

amine@asmac.ch<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli Publikationen AG<br />

Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

Maquette: Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Axel Springer Schweiz AG, Fachmedien<br />

Förrlibuckstrasse 70, case postale, 8021 Zurich<br />

Téléphone 043 444 51 02, fax 043 444 51 01<br />

vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

21 300 exemplaires imprimés<br />

20 680 exemplaires certifiés REMP, base 2013<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 2/<strong>2014</strong> paraîtra en avril <strong>2014</strong>.<br />

Sujet: Pestalozzi 2.0<br />

© 2013 by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica<br />

Ticinesi, Avv. Marina Pietra Ponti, Viale S. Franscini 17,<br />

6904 Lugano, telefono 091 922 95 22, fax 091 923 61 71,<br />

pietraponti@ticino.com<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

www.asmav.ch, asmav@asmav.ch<br />

ASMAVAL, Jessika Mermoud, rte de Chippis 55a, 1950 Sion,<br />

jessika.mermoud@hopitalvs.ch<br />

Suisse centrale<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

ZH<br />

Zürcher Spitalärzte und Spitalärztinnen VSAO, Dr. R. M. Reck,<br />

Bahnhofstrasse 3, 8610 Uster, téléphone 044 941 46 78, fax 044 941 46 67,<br />

info@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 1 <strong>Février</strong> <strong>2014</strong>

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