ICI MAG MIMIZAN - MAI 2017

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PORTRAIT D’ICI Daniel PUJOS Regard d’un chef des pompiers ICI MAG : Vous êtes chef des pompiers au pôle des pompiers de MImizan, pourriez-vous vous présenter à ceux qui ne vous connaissent pas encore ? Daniel Pujos : Bonjour, je suis le lieutenant Daniel Pujos. J’ai 59 ans et je suis depuis 14 ans à la tête du pôle de Mimizan. Je compte aujourd’hui 36 années de services et j’ai débuté à la caserne de Pissos où je suis resté 22 ans. Là-bas j’ai gravi les échelons et de sapeur je suis devenu chef de centre. ICI MAG : Quand êtes-vous arrivé à Mimizan et pourquoi ? Daniel Pujos : Je suis arrivé à Mimizan en 2002. La ville ne comptait alors que des pompiers volontaires et devait faire face à une demande grandissante d’interventions dûes à l’expansion de la ville et à celle du tourisme. J’ai donc été chargé à l’époque de mettre en place un plan de restructuration. A Mimizan, 12 pompiers professionnels ont été mutés en soutien des pompiers volontaires. Une caserne neuve à été construite à Mezos et celle de Pontenx rénovée. ICI MAG : Quels ont été les principaux challenges à relever ? Daniel Pujos : Sur Mimizan, comme ailleurs, il a fallu créer une harmonie entre volontaires et professionnels. Ici nous travaillons dans une ambiance sereine et conviviale. L’ouverture aux femmes à été aussi une étape importante et là aussi il a fallu trouver le bon équilibre et faire que les gens puissent travailler ensemble de la meilleure manière . « 30% de nos effectifs sont féminins. C’est un bon chiffre que je souhaite maintenir car il met en valeur la mixité tout en répondant aux nécessités du terrain.» ICI MAG : En 2017, sur quoi intervenez-vous ? Daniel Pujos : Avec 1300 interventions par an, plus de nuit que de jour, nous couvrons de nombreux risques. Avec d’abord, la lutte incendie et notamment le risque de feu de forêt. De février à octobre c’est une épée de Damocles permanente. Ensuite, il y a le risque de sauvetage de surface avec les lacs et le courant, le risque côtier mais également le risque industriel avec les usines présentes sur le territoire et dans la ville. Nous disposons aussi de compétences et de matériels spécifiques pour faire face aux risques routiers et le secours à la personne. ICI MAG : Y a-t-il des interventions qu’on ne soupçonnent pas ? Daniel Pujos : Oui . Pas plus tard que cette semaine nous sommes intervenus pour secourir un bœuf irlandais englué dans les marais. Il y a quelques temps c’est un vautour en migration qui, en difficulté, s’était posé sur la route sous l’oeil incrédule des conducteurs. Nous secourons aussi des animaux marins en détresse. Comme ce phoque échoué que l’on a accompagné et surveillé toute la nuit et qui une fois reposé s’en est aller retrouver les profondeurs océanes. ICI MAG : Les interventions sont la partie apparente de l’iceberg, pourriez-vous nous parler de ce qu’on voit moins ? Daniel Pujos : A côté du travail d’intervention nous réalisons aussi un gros travail de prévision et de prévention. Nous intervenons par exemple sur les risques liés à tous les bâtiments publics. On réalise des anticipations aux interventions possibles afin d’assurer aux publics une sécurité maximale lors de leurs passages dans ces lieux. ICI MAG : Comment ça se passe en pratique ? Daniel Pujos : Nous mettons en place des scénarios et des entrainements afin que le jour venu les équipes puissent intervenir en force, dans les meilleures conditions, dans les plus brefs délais et en parfaite coordination avec les autres forces d’intervention de la ville : élus, gendarmerie, police municipale. Notre travail c’est avant tout d’anticiper les risques pour y apporter le jour venu la meilleure réponse. Une facette moins visible pour le public mais qui représente une grosse partie du travail... ICI MAG : Aujoud’hui quelle est votre motivation principale ? Daniel Pujos : Préparer demain, avant mon prochain départ à la retraite, en imaginant les besoins futur et les réponses à apporter. Nous travaillons ainsi pour qu’un 3ème bâtiment voit le jour . Ce qui nous permettra d’accueillir de nouveaux matériels et moyens humains comme par exemple un deuxième véhicule tout neuf dédié au secours à la personne. 6
«S’engager, c’est aussi engager son entourage qui derrière chaque pompier à un rôle de soutien essentiel à jouer.» Appel aux volontaires ! ICI MAG : Vous recherchez de nouvelles recrues sapeur-pompiers volontaires ? Daniel Pujos : Oui . Aujoud’hui Mimizan compte sur 35 volontaires. L’objectif est d’en recruter 10 de plus. ICI MAG : Quels sont les avantages ? Daniel Pujos : Etre pompier volontaire c’est être acteur de sa ville. C’est une activité valorisante et un moyen d’intégration local fabuleux. Cela fait grandir les hommes de pouvoir aider les gens et leur environnement. Nous disposons aussi d’un suivi médical de premier plan qui nous permet d’apprendre à bien vieillir. ICI MAG : Quelles sont les conditions d’admission ? Daniel Pujos : Elles sont simples : avoir entre 18 et 55 ans. Vivre à moins de dix minutes de la caserne de Mimizan et passer une série d’exercices physiques (gainage, pompes, 50 mètres de natation) et un test de vertige. L’aventure vous tente ? Contactez-moi au 06 08 66 00 23 ou par mail : daniel.pujos@sdis40.fr. Vous avez besoin de nous... Nous avons besoin de vous ! 7
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