ASIN bulletin Nr. 172: Attention aux girouettes en politique!
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<strong>ASIN</strong><br />
mars 2015 <strong>172</strong> e édition<br />
BULLETIN<br />
ATTENTION AUX<br />
GIROUETTES<br />
EN POLITIQUE<br />
«GREXIT» ET L’USAGE ABUSIF DE LA BCE PAGE 3<br />
200 E ANNIVERSAIRE DU CONGRÈS DE VIENNE PAGE 4<br />
LES ACCORDS BILATÉRAUX ONT ÉTÉ SURESTIMÉS PAGE 5<br />
PLUS DE COÛTS ET DE BUREAUCRATIE POUR RIEN PAGE 6<br />
Une publication de l’Action pour une<br />
Suisse indép<strong>en</strong>dante et neutre<br />
Feuille de signatures <strong>en</strong> annexe<br />
«Le droit Suisse au lieu de juges étrangers».<br />
Signez maint<strong>en</strong>ant!<br />
Aktion für eine unabhängige
Lukas Reimann<br />
Conseiller national, Présid<strong>en</strong>t de l’<strong>ASIN</strong><br />
contact: presid<strong>en</strong>t@asin.ch<br />
L’<strong>ASIN</strong> COMBAT LES POLITICIENS<br />
GIROUETTES<br />
ISSN 2234-973<br />
Adresse: <strong>ASIN</strong>, Rédaction<br />
Thunstrasse 113<br />
Case postale 669<br />
3000 Berne 31<br />
Tél. 031 356 27 27<br />
Fax 031 356 27 28<br />
redaction@asin.ch<br />
Compte postal: 30-10011-5<br />
Les statuts de l’<strong>ASIN</strong><br />
peuv<strong>en</strong>t être téléchargés sur<br />
le site www.asin.ch<br />
Legs<br />
En rédigeant votre testam<strong>en</strong>t,<br />
vous<br />
décidez au-delà de votre<br />
mort ce qui advi<strong>en</strong>dra de<br />
vos économies, vos papiers<br />
valeurs et vos immeubles.<br />
En pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> considération<br />
l’<strong>ASIN</strong>, vous souti<strong>en</strong>drez<br />
notre travail pour le<br />
mainti<strong>en</strong> d’une Suisse libre<br />
et neutre.<br />
Nous vous <strong>en</strong> remercions<br />
cordialem<strong>en</strong>t.<br />
Chers membres, donateurs et sympathisants de l’<strong>ASIN</strong><br />
Le nombre de politici<strong>en</strong>s qui sous-estim<strong>en</strong>t leurs électeurs ne cesse de m’étonner. Les mêmes<br />
politici<strong>en</strong>s qui p<strong>en</strong>dant des années n’ont cessé d’annoncer combi<strong>en</strong> il est important et inévitable<br />
que la Suisse adhère à l’Union europé<strong>en</strong>ne écriv<strong>en</strong>t aujourd’hui, peu avant les élections<br />
fédérales, qu’une adhésion à l’UE est hors de question et serait absolum<strong>en</strong>t ins<strong>en</strong>sé. Mais il<br />
y a fort à parier que quelques semaines seulem<strong>en</strong>t après les élections, ces mêmes politici<strong>en</strong>s<br />
trouveront à nouveau d’excell<strong>en</strong>tes raisons pour un rapprochem<strong>en</strong>t de la Suisse avec l’UE.<br />
Les électeurs att<strong>en</strong>tifs auront <strong>en</strong> revanche certainem<strong>en</strong>t constaté que depuis 1986, l’<strong>ASIN</strong><br />
ne cesse de se battre contre une adhésion à l’Union europé<strong>en</strong>ne, et cela avant et après les<br />
élections! Les politici<strong>en</strong>s <strong>girouettes</strong> (= EURO-turbos) font leurs comptes sans nous, car heureusem<strong>en</strong>t<br />
les électeurs ne sont pas aussi bêtes qu’ils le p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t ou souhait<strong>en</strong>t. Nous pouvons<br />
être fiers de notre assemblée jubilée de l’ASN et nous y espérons une afflu<strong>en</strong>ce record le 2<br />
mai. Soyez des nôtres!<br />
Les mêmes politici<strong>en</strong>s voi<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t d’un mauvais œil les droits populaires. Ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
modèle sur les bureaucrates de Bruxelles et aimerai<strong>en</strong>t pouvoir gouverner et décider sans<br />
s’<strong>en</strong>combrer des verdicts populaires fastidieux. Combi<strong>en</strong> il serait <strong>en</strong> effet commode de gouverner<br />
sans que les citoy<strong>en</strong>s ai<strong>en</strong>t toujours le dernier mot à dire. C’est pourquoi ils ont <strong>en</strong>voyé<br />
au Parlem<strong>en</strong>t sous le nom anodin de «juridiction constitutionnelle» un projet qui r<strong>en</strong>verserait<br />
complètem<strong>en</strong>t le système <strong>politique</strong> <strong>en</strong> Suisse. L’instance suprêCeux-ci pourrai<strong>en</strong>t librem<strong>en</strong>t<br />
décider des questions sur lesquelles les citoy<strong>en</strong>s serai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core <strong>en</strong> droit de se prononcer.<br />
On n’admettrait à coup sûr même plus des initiatives approuvées par le peuple, comme<br />
l’internem<strong>en</strong>t à vie pour les délinquants sexuels, le r<strong>en</strong>voi des étrangers criminels ou l’initiative<br />
sur les minarets, car elles ne serai<strong>en</strong>t pas conformes <strong>aux</strong> idées des élites et prét<strong>en</strong>dum<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />
contradiction avec le droit international. Les politici<strong>en</strong>s qui cherch<strong>en</strong>t à <strong>en</strong>terrer avec ce projet<br />
la démocratie directe et les droits populaires affirm<strong>en</strong>t que la plèbe ne peut et ne saurait<br />
de toute manière décider de questions aussi importantes. Pour cela, on doit faire appel à des<br />
experts, des savants, des juges et à eux-mêmes, à savoir à une élite. Mais ils se tromp<strong>en</strong>t!<br />
Le peuple pr<strong>en</strong>d bi<strong>en</strong> moins souv<strong>en</strong>t de mauvaises décisions que des individus. Il opte <strong>en</strong> règle<br />
générale pour l’intérêt général. Il met l’être humain au c<strong>en</strong>tre de ses préoccupations. Lorsque<br />
ce sont des politici<strong>en</strong>s qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les décisions, les intérêts particuliers, la corruption et les<br />
avantages personnels jou<strong>en</strong>t un rôle plus important. Il est plus difficile de manipuler 5 millions<br />
de citoy<strong>en</strong>nes et de citoy<strong>en</strong>s et leur verdict sera plus représ<strong>en</strong>tatif que la décision de 7<br />
personnes individuelles qui sont éloignées du peuple. Ce projet rallie pourtant au Parlem<strong>en</strong>t<br />
actuel une majorité effrayante. Faudra-t-il donc faire le deuil de la démocratie? Pas vraim<strong>en</strong>t.<br />
Les électrices et électeurs auront la possibilité de tirer la sonnette d’alarme pour préserver les<br />
droits populaires et fondam<strong>en</strong>t<strong>aux</strong>. En tant que démocrates inconditionnels, ils ne manqueront<br />
pas de le faire. Notre liberté est notre bi<strong>en</strong> le plus précieux.<br />
La Suisse est née grâce au besoin de liberté, d’indép<strong>en</strong>dance et d’autodétermination Le succès<br />
de notre pays repose sur ces valeurs. Nous allons les déf<strong>en</strong>dre de toutes nos forces.<br />
Avec mes meilleures salutations<br />
Lukas Reimann<br />
2
Hans Kaufmann<br />
conseiller économique, anci<strong>en</strong> Conseiller national, Wettswil<br />
contact: office@kaufmann-research.ch<br />
«GREXIT» ET L’USAGE ABUSIF DE LA BCE<br />
«Si l’Euro s’effondre, l’Europe va<br />
elle aussi échouer!» Ce credo de<br />
la chancelière fédérale allemande<br />
Merkel et de l’anci<strong>en</strong> présid<strong>en</strong>t français<br />
Sarkozy est typique de la m<strong>en</strong>talité<br />
de l’élite <strong>politique</strong> de l’UE. En<br />
réalité, cela sera sans doute plutôt<br />
le contraire. L’UE pourrait fort bi<strong>en</strong><br />
échouer parce que l’Euro ne pourra<br />
à long terme pas être déf<strong>en</strong>du<br />
sous sa forme actuelle. Vouloir rigoureusem<strong>en</strong>t<br />
déf<strong>en</strong>dre le système<br />
Euro actuel contre v<strong>en</strong>ts et marées<br />
pourrait être synonyme de 10 à 20<br />
années de marasme économique<br />
pour l’Europe. De telles traversées<br />
du désert s’accompagneront forcém<strong>en</strong>t<br />
d’agitations sociales dans la<br />
nouvelle génération.<br />
Cette insatisfaction est particulièrem<strong>en</strong>t<br />
spectaculaire <strong>en</strong> Grèce où le<br />
nouveau gouvernem<strong>en</strong>t s’est opposé<br />
au diktat d’économie de la troïka.<br />
On veut augm<strong>en</strong>ter de nouveau<br />
des salaires minima et les r<strong>en</strong>tes<br />
et ré<strong>en</strong>gager les employés d’État<br />
lic<strong>en</strong>ciés. Ces promesses électorales<br />
coûterai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 10 milliards<br />
d’euros. Pourtant la Grèce<br />
a réussi pour la énième fois à <strong>en</strong>caisser<br />
des milliards du FMI, du<br />
plan de sauvetage de l’Euro et via<br />
les aides d’urg<strong>en</strong>ce de la BCE. Le<br />
gouvernem<strong>en</strong>t grec sait parfaitem<strong>en</strong>t<br />
que l’élite <strong>politique</strong> de l’UE<br />
mettrait tout <strong>en</strong> œuvre pour empêcher<br />
un «Grexit» et une nouvelle<br />
remise des dettes. Une sortie de la<br />
Grèce de l’Euro serait certes viable<br />
sur le plan purem<strong>en</strong>t économique,<br />
mais sur le plan <strong>politique</strong>, l’élite <strong>politique</strong><br />
éprouverait de grandes difficultés<br />
à s’expliquer. En Europe du<br />
Nord, les politici<strong>en</strong>s devrai<strong>en</strong>t se<br />
justifier et expliquer pourquoi ils<br />
ont gaspillé des milliards de fonds<br />
des contribuables pour de telles<br />
actions d’aide inutiles et pourquoi<br />
ils ont admis de telles ruptures de<br />
contrats. Dans le Sud et l’Est, les<br />
gouvernem<strong>en</strong>ts devrai<strong>en</strong>t expliquer<br />
à leurs citoy<strong>en</strong>s les raisons pour lesquelles,<br />
contrairem<strong>en</strong>t <strong>aux</strong> Grecs,<br />
ils doiv<strong>en</strong>t suivre les mesures d’économie<br />
et pourquoi ils ont dû cofinancer<br />
la Grèce bi<strong>en</strong> que leur niveau<br />
de prospérité<br />
soit <strong>en</strong> partie moins<br />
élevé.<br />
Avec le versem<strong>en</strong>t<br />
des derniers milliards<br />
du deuxième<br />
paquet d’aide et<br />
une prolongation du<br />
programme d’aide<br />
de quatre mois, on a simplem<strong>en</strong>t<br />
acheté du temps. Mais on n’a résolu<br />
aucun problème. On ne sait<br />
notamm<strong>en</strong>t pas comm<strong>en</strong>t la Grèce<br />
va se financer à partir du 1er juillet.<br />
Des négociations relatives à<br />
un troisième paquet d’aide seront<br />
probablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tamées <strong>en</strong> avril.<br />
Le risque que cela aboutisse à un<br />
«Grexit» et à une remise de dette<br />
reste par conséqu<strong>en</strong>t aigu. De nombreux<br />
électeurs de Syriza se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />
floués parce que le chef du gouvernem<strong>en</strong>t<br />
Tsipras n’est pas arrivé<br />
à se débarrasser du programme<br />
d’économies tellem<strong>en</strong>t détesté. Ils<br />
demand<strong>en</strong>t une <strong>politique</strong> de négociations<br />
plus rigoureuse. La crise <strong>en</strong><br />
Grèce n’est pas seulem<strong>en</strong>t une crise<br />
de ce pays, mais c’est bel et bi<strong>en</strong><br />
une conséqu<strong>en</strong>ce de la conception<br />
erronée qu’est l’Euro et des institutions<br />
de l’UE. En Grèce, les problèmes<br />
de l’UE se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t simplem<strong>en</strong>t<br />
de manière acc<strong>en</strong>tuée. La<br />
propagation des insolvabilités et le<br />
report constant des réformes acc<strong>en</strong>tu<strong>en</strong>t<br />
constamm<strong>en</strong>t la misère. Il faut<br />
d’att<strong>en</strong>dre à ce que d’autres États<br />
membres de l’Union europé<strong>en</strong>ne<br />
connaiss<strong>en</strong>t le même sort. Il est totalem<strong>en</strong>t<br />
f<strong>aux</strong> de prét<strong>en</strong>dre que l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t<br />
étatique est <strong>en</strong> train de<br />
pr<strong>en</strong>dre fin. Les propres budgets<br />
nation<strong>aux</strong> étant <strong>en</strong> grande partie<br />
épuisés, on fait maint<strong>en</strong>ant exclusivem<strong>en</strong>t<br />
appel à des institutions telles<br />
que la BCE, la banque d’investissem<strong>en</strong>t<br />
europé<strong>en</strong>ne, le FMI et le mécanisme<br />
europé<strong>en</strong> de stabilité. Les<br />
différ<strong>en</strong>ts États membres de l’UE<br />
s’<strong>en</strong> port<strong>en</strong>t certes garants, mais<br />
les nouvelles dettes n’apparaiss<strong>en</strong>t<br />
pas dans les comptes d’État. L’utilisation<br />
<strong>politique</strong> abusive de la BCE<br />
est lourde de conséqu<strong>en</strong>ces. Elle<br />
est c<strong>en</strong>sée acheter pour 1'200 milliards<br />
d’euros des emprunts d’État<br />
et autres emprunts pour baisser les<br />
intérêts et atténuer de la sorte le<br />
service de la dette des gouvernem<strong>en</strong>ts.<br />
En inondant le marché de<br />
monnaie, on cherche aussi à produire<br />
de l’inflation et à dévaluer<br />
l’Euro. Si un jour, on ne devait plus<br />
avoir confiance dans les billets<br />
de banque, l’inflation pourrait augm<strong>en</strong>ter<br />
<strong>en</strong> flèche. On cherche de la<br />
sorte à exproprier de manière insidieuse<br />
les citoy<strong>en</strong>s et à dévaluer les<br />
dettes étatiques. Le but véritable est<br />
le QE (Quantitatives Easing) et non<br />
pas le bi<strong>en</strong>-être du citoy<strong>en</strong>.<br />
3
Jürg Stüssi-Lauterburg<br />
docteur <strong>en</strong> philosophie et histori<strong>en</strong><br />
Windisch<br />
20 MARS 2015: 200 E ANNIVERSAIRE<br />
DU CONGRÈS DE VIENNE<br />
La neutralité perpétuelle que la<br />
Suisse a observée p<strong>en</strong>dant des<br />
siècles a été librem<strong>en</strong>t choisie par<br />
les citoy<strong>en</strong>s suisses vers la fin du<br />
Moy<strong>en</strong>-Age. Depuis les agitations<br />
de la Guerre de 30 ans, elle n’a<br />
pas cessé de se développer et est<br />
dev<strong>en</strong>ue le principe de base de<br />
la <strong>politique</strong> fédérale bi<strong>en</strong> avant<br />
d’être formellem<strong>en</strong>t reconnue le<br />
20 novembre 1815 <strong>en</strong> Europe<br />
par le Traité de Paris. Après que<br />
Congrès de Vi<strong>en</strong>ne : la neutralité de la Suisse est garantie<br />
la Suisse ait accepté la déclaration<br />
du 20 mars 1815, les grandes<br />
puissances n’hésitèr<strong>en</strong>t plus à reconnaître<br />
sol<strong>en</strong>nellem<strong>en</strong>t sa neutralité.<br />
Les représ<strong>en</strong>tants autorisés<br />
des puissances à Vi<strong>en</strong>ne et à Paris<br />
<strong>en</strong> 1815 ne pouvai<strong>en</strong>t ni accorder<br />
ni retirer à la Suisse le droit à<br />
sa neutralité de principe librem<strong>en</strong>t<br />
choisie; ils ne pouvai<strong>en</strong>t que confirmer<br />
cet état de droit et promettre de<br />
le respecter <strong>en</strong> toute circonstance.<br />
Les puissances ont reconnu formellem<strong>en</strong>t<br />
sa neutralité par l’acte du<br />
20 novembre 1815 portant la reconnaissance<br />
et la garantie de la<br />
part de toutes les puissances de la<br />
neutralité perpétuelle de la Suisse<br />
dans ses nouvelles frontières. Dans<br />
le même acte, les puissances signataires<br />
du traité de Paris ont reconnu<br />
de manière légale que la neutralité<br />
et l'inviolabilité de la Suisse et son<br />
indép<strong>en</strong>dance de toute influ<strong>en</strong>ce<br />
étrangère sont dans les vrais intérêts<br />
de la <strong>politique</strong> de l'Europe <strong>en</strong>tière.<br />
Dans la même déclaration,<br />
les puissances ont aussi reconnu<br />
et garanti la neutralité des parties<br />
de Savoie qui, selon les actes du<br />
Congrès de Vi<strong>en</strong>ne du 29 mars<br />
1815 et le Traité de Paris du 20<br />
novembre 1815, devai<strong>en</strong>t bénéficier<br />
de la même neutralité que<br />
la Suisse elle-même. Ces déclarations<br />
ont été signées par les délégués<br />
d’Autriche, de France, de<br />
Grande-Bretagne, du Portugal, de<br />
la Prusse, de Russie et subséquemm<strong>en</strong>t<br />
par la Suède (30 avril 1817)<br />
et l’Espagne (6 juillet 1817). En<br />
reconnaissant comme perpétuelle<br />
la neutralité de la Suisse qui «était<br />
dans l’intérêt de tous les États europé<strong>en</strong>s»,<br />
les grandes puissances<br />
ont donné à cette neutralité une<br />
base plus stable qu’elle n’<strong>en</strong> avait<br />
jusque-là. Cela correspondait à<br />
leur souhait de reconnaître égalem<strong>en</strong>t<br />
de leur côté sol<strong>en</strong>nellem<strong>en</strong>t<br />
comme un principe de droit une<br />
<strong>politique</strong> qui avait fait ses preuves<br />
p<strong>en</strong>dant de nombreux siècles. La<br />
Constitution de 1848 a accordé à<br />
la neutralité une place particulière<br />
et toutes les mesures pour préserver<br />
l’indép<strong>en</strong>dance et la neutralité<br />
de la Suisse ont été placées sous<br />
la compét<strong>en</strong>ce des autorités fédérales.<br />
À partir de ce mom<strong>en</strong>t, la<br />
neutralité suisse est dev<strong>en</strong>u un principe<br />
constitutionnel du droit public<br />
suisse et depuis l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur<br />
de la Constitution de 1848, elle a<br />
été systématiquem<strong>en</strong>t appliquée <strong>en</strong><br />
cas de conflits europé<strong>en</strong>s. Dans le<br />
courant des trois grandes guerres<br />
qui se déroulai<strong>en</strong>t proches du territoire<br />
suisse (la guerre <strong>en</strong>tre l’Autriche,<br />
la France et la Sardaigne <strong>en</strong><br />
1859, la guerre austro-prussi<strong>en</strong>ne<br />
de 1866 et la guerre de 1870), le<br />
Conseil fédéral avait annoncé <strong>aux</strong><br />
États belligérants sa ferme volonté<br />
de maint<strong>en</strong>ir la neutralité telle<br />
qu’elle a été exprimée dans la déclaration<br />
du 20 novembre 1815.<br />
Tous ces États ont dans leurs réponses<br />
clairem<strong>en</strong>t et fermem<strong>en</strong>t reconnu<br />
l’inviolabilité de la neutralité<br />
suisse.»<br />
4
LES ACCORDS BILATÉRAUX ONT ÉTÉ SURESTIMÉS<br />
Le 9 février 2014, les citoy<strong>en</strong>s et<br />
les cantons ont exprimé leur souhait<br />
de pouvoir de nouveau gérer euxmêmes<br />
la <strong>politique</strong> de migration<br />
sans se soumettre au diktat de l’UE.<br />
Après cette votation, la Berne fédérale<br />
a paniqué suite <strong>aux</strong> m<strong>en</strong>aces<br />
de l’UE de résilier les accords bilatér<strong>aux</strong>.<br />
Cet état de panique perdure<br />
<strong>en</strong>core à l’heure actuelle: Il<br />
faut sauver les accords bilatér<strong>aux</strong>,<br />
<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dez par là principalem<strong>en</strong>t<br />
l’accord sur la libre circulation des<br />
personnes, et cela à n’importe quel<br />
prix – <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dez par là <strong>en</strong> faisant<br />
fi des verdicts populaires– sinon la<br />
Suisse va s’effondrer.<br />
Les relations commerciales de la Suisse<br />
avec l’étranger sont réglem<strong>en</strong>tées<br />
<strong>en</strong> principe par l’Organisation<br />
mondiale du commerce OMC et<br />
l’Accord sur le libre-échange<br />
(1972). L’importance des paquets<br />
d’accords bilatér<strong>aux</strong> 1 et 2 est largem<strong>en</strong>t<br />
surestimée. On oublie un<br />
peu vite que de tels accords sont<br />
utiles <strong>aux</strong> États membres et que leur<br />
résiliation devrait être décidée par<br />
tous les États membres de l’UE.<br />
Faits<br />
• Depuis l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur des accords<br />
bilatér<strong>aux</strong>, la part des exportations<br />
à destination de l’UE<br />
est tombée de 63% (2002) à<br />
54% (2013). D’ici à la fin de la<br />
déc<strong>en</strong>nie, les exportations dans<br />
l’UE représ<strong>en</strong>teront sans doute<br />
moins de 50% des exportations<br />
globales.<br />
• Dans la période de 2002 à 2013,<br />
les exportations ont augm<strong>en</strong>té de<br />
49%. P<strong>en</strong>dant le même laps de<br />
temps, l’augm<strong>en</strong>tation des exportations<br />
à destination de l’Europe<br />
s’est située <strong>en</strong> dessous de la moy<strong>en</strong>ne<br />
à <strong>en</strong>viron 30%. À destination<br />
de l’Amérique du Nord, les<br />
exportations ont augm<strong>en</strong>té <strong>en</strong> revanche<br />
de 56% et à destination<br />
de l’Asie même de 97%.<br />
• L’UE est le bénéficiaire véritable<br />
des accords bilatér<strong>aux</strong>. La Suisse<br />
a importé <strong>en</strong> 2013 des marchandises<br />
et services <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance<br />
de l’UE pour un montant de 135<br />
milliards d’Euros. Elle a exporté<br />
des marchandises et services<br />
pour 116 milliards d’Euros. Pour<br />
l’UE, la Suisse est le deuxième cli<strong>en</strong>t<br />
par ordre d’importance.<br />
• Avec <strong>en</strong>viron 290‘000 frontaliers,<br />
la Suisse fait partie des plus<br />
grands employeurs de l’UE. En<br />
2008, ils étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core au nombre<br />
de 205‘000, ce qui représ<strong>en</strong>te<br />
une augm<strong>en</strong>tation de 41%<br />
<strong>en</strong> 6 ans.<br />
MENSONGES BILATÉRAUX:<br />
• L’accord sur les transports terrestres a permis de contourner l’article<br />
84 sur la protection des Alpes de la Constitution fédérale. La loi prévoyait<br />
que dans les deux ans après l’ouverture du tunnel de base à<br />
travers le Lötschberg <strong>en</strong> 2009, seuls 650’000 camions, soit moins<br />
de la moitié des courses de transit <strong>en</strong>registrées <strong>en</strong> 2000, allai<strong>en</strong>t pouvoir<br />
traverser les Alpes suisses par la route. En 2013, leur nombre<br />
était pourtant passé à 1’143’000!<br />
• Libre circulation des personnes: au lieu des 8000 immigrants,<br />
on compte chaque année au moins le nombre<br />
net de 80’000 immigrants de l’UE.<br />
• Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong>: au lieu de voir baisser la criminalité, les<br />
<strong>en</strong>trées illégales et la criminalité des passeurs <strong>aux</strong><br />
frontières suisses, on a <strong>en</strong>registré à cet égard des valeurs<br />
record <strong>en</strong> 2014. Le corps des gardes-frontière<br />
a par ailleurs retiré du trafic 15% plus d’armes que<br />
l’année précéd<strong>en</strong>te et il a aussi confisqué de plus grandes<br />
quantités d’héroïne.<br />
• Dublin: au lieu de la baisse des demandes d’asile annoncée<br />
grâce <strong>aux</strong> r<strong>en</strong>vois promis, les chiffres et coûts<br />
dans le secteur de l’asile n’arrêt<strong>en</strong>t pas d’augm<strong>en</strong>ter.<br />
Accords bilatér<strong>aux</strong> I<br />
(avec clause guillotine)<br />
• Libre circulation des<br />
personnes<br />
• Obstacles techniques<br />
au commerce<br />
• Marchés publics<br />
• Agriculture<br />
• Recherche<br />
• Transport aéri<strong>en</strong><br />
• Transports terrestres<br />
Accords bilatér<strong>aux</strong> II<br />
(avec clause guillotine)<br />
• Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong>/Dublin<br />
• Fiscalité de l’épargne<br />
• Lutte contre la fraude<br />
• Produits agricoles<br />
transformés<br />
• MEDIA<br />
• Environnem<strong>en</strong>t<br />
• Statistiques<br />
• P<strong>en</strong>sions<br />
• Education, formation<br />
professionnelle, jeunesse<br />
5
Aperçu rétrospectif de l’<strong>ASIN</strong> de la session de printemps des Chambres fédérales:<br />
PLUS DE COÛTS ET DE<br />
BUREAUCRATIE POUR RIEN<br />
À la fin mai 2014, le Conseil<br />
fédéral a demandé au Parlem<strong>en</strong>t<br />
d’adopter l’ordonnance de l’UE relative<br />
à la «création d'un système<br />
europé<strong>en</strong> de surveillance des frontières»<br />
(Eurosur) pour le «développem<strong>en</strong>t<br />
de l’acquis de Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong>».<br />
Cette ordonnance règle l’échange<br />
d’informations <strong>en</strong>tre les États membres<br />
de l’UE et l’ag<strong>en</strong>ce europé<strong>en</strong>ne<br />
Frontex. Le Conseil fédéral<br />
promet «de prév<strong>en</strong>ir de la sorte la<br />
migration illégale et de combattre<br />
la criminalité transfrontalière <strong>en</strong><br />
améliorant la capacité de réaction<br />
des autorités de surveillance des<br />
frontières» et de placer l’acc<strong>en</strong>t sur<br />
le «le trafic d’êtres humains, le trafic<br />
de drogues et le sauvetage de<br />
personnes <strong>en</strong> détresse».<br />
Bilans de la situation à<br />
Berne<br />
Il ne faut pas trop <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dre. Le<br />
Conseil fédéral lui-même met <strong>en</strong><br />
garde contre des espoirs injustifiés:<br />
«La Suisse ne recevra que des informations<br />
sous forme de bilans de<br />
la situation de la surveillance des<br />
frontières extérieures. L’échange<br />
de données relatives <strong>aux</strong> personnes<br />
via le corps des gardes-frontières<br />
reste une exception et doit<br />
être conforme <strong>aux</strong> prescriptions sur<br />
la protection des données.» Le Parlem<strong>en</strong>t<br />
ne pouvait qu’<strong>en</strong>tériner ce<br />
point. Dans le cadre de l’Accord de<br />
Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong>, la Suisse s’est <strong>en</strong>gagée<br />
à repr<strong>en</strong>dre tous les développem<strong>en</strong>ts<br />
de l’acquis. De plus, le Conseil<br />
fédéral souhaite intégrer la Suisse<br />
dans la collaboration pratique<br />
<strong>en</strong> matière de migration sur le plan<br />
europé<strong>en</strong> et «développer les échanges<br />
avec les États membres de Dublin<br />
pour les questions d’asile». À cet<br />
effet, la Suisse doit participer au<br />
Bureau europé<strong>en</strong> d’appui <strong>en</strong> matière<br />
d’asile (EASO).<br />
À quoi sert l’EASO?<br />
L’EASO appuie des équipes de souti<strong>en</strong><br />
de l’asile <strong>en</strong> Grèce, Bulgarie,<br />
Italie et Chypre, «pour y promouvoir<br />
la mise <strong>en</strong> place des systèmes<br />
d’asile et d’admission». Mais à<br />
quoi sert-il au juste? Le Conseil fédéral<br />
dit: «La Suisse obti<strong>en</strong>t l’accès à<br />
des analyses des risques et à des<br />
informations sur la pratique des<br />
États part<strong>en</strong>aires dans le secteur<br />
de l’asile et peut participer à des<br />
délibérations stratégiques au Conseil<br />
d’administration de l’ag<strong>en</strong>ce.»<br />
Au Conseil national, le porte-parole<br />
de la Commission Gerhard Pfister<br />
(PDC/ZG) a relativisé le concept:<br />
«Le bureau d’appui n’a pas<br />
la possibilité d’édicter des instructions<br />
<strong>aux</strong> autorités nationales. La<br />
Suisse n’obti<strong>en</strong>t pas de droit de<br />
vote <strong>en</strong> ce qui concerne les <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts<br />
opérationnels de l’EASO.<br />
En raison des nombreux réfugiés<br />
qui atteign<strong>en</strong>t l’Europe via la Méditerranée,<br />
le système de Dublin<br />
est actuellem<strong>en</strong>t exposé à une forte<br />
pression. Le Conseil fédéral mise<br />
sur le développem<strong>en</strong>t et le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t<br />
du système. Grâce à l’EASO,<br />
des r<strong>en</strong>vois <strong>en</strong> Grèce sont par exemple<br />
de nouveau possibles. Cela<br />
doit maint<strong>en</strong>ant aussi pouvoir se<br />
faire avec l’Italie.» L’UDC a combattu<br />
cet <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t et Hans Fehr<br />
(UDC,ZH) a émis la mise <strong>en</strong> garde<br />
suivante : à première vue, cela semble<br />
prometteur, mais <strong>en</strong> pratique, le<br />
concept ne fonctionne pas. La Suisse<br />
va pr<strong>en</strong>dre de nombreux <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts,<br />
mais ne verra guère<br />
de fruits.<br />
On continue à fouler des<br />
pieds le verdict du Souverain!<br />
Près de quatre années et demie<br />
après l’adoption de l’article constitutionnel<br />
sur «le r<strong>en</strong>voi des étrangers<br />
criminels» par le peuple et les<br />
cantons, le Conseil national s’est<br />
opposé le 28 novembre 2010 à<br />
l’application législativem<strong>en</strong>t correcte<br />
de ce mandat. Le PDC et le PLR<br />
ont lâchem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>oncé au compromis<br />
qu’ils avai<strong>en</strong>t pourtant sout<strong>en</strong>u<br />
dans une première lecture. En tant<br />
qu’auteur de l’initiative, il ne reste à<br />
l’UDC que l’initiative d’application.<br />
Celle-ci permettra l’année prochaine<br />
au peuple de faire respecter sa<br />
décision.<br />
Actuellem<strong>en</strong>t, 500 étrangers criminels<br />
seulem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t être r<strong>en</strong>voyés<br />
chaque année dans leur patrie.<br />
Le peuple et les cantons ont voulu<br />
mettre un terme à cette situation<br />
déplorable <strong>en</strong> adoptant l’initiative<br />
6
sur le r<strong>en</strong>voi des étrangers criminels. C’est pourquoi ils ont<br />
décidé que le r<strong>en</strong>voi est la conséqu<strong>en</strong>ce obligatoire d’une<br />
condamnation pour des délits graves. Cela permettrait<br />
d’expulser <strong>en</strong>fin jusqu’à 18‘000 délinquants étrangers<br />
condamnés. De concert avec les partis de la gauche, les<br />
<strong>girouettes</strong> du PCD et du PLR se sont opposées à la volonté<br />
populaire et ont <strong>en</strong>couragé de la sorte nos autorités<br />
à dorloter les délinquants étrangers graves et se rire de<br />
leurs victimes.<br />
L’<strong>ASIN</strong> condamne un tel mépris de la démocratie directe!<br />
Nadine<br />
Reich<strong>en</strong><br />
Secrétaire comptable<br />
3960 Sierre<br />
c’est und neutrale Schweiz Nous<br />
Aktion für eine unabhängige<br />
NOUS DEVONS ÊTRE<br />
PRÊTS!<br />
Le Conseil fédéral, appuyé par l’administration, sout<strong>en</strong>u<br />
par les médias et financé par l’économie mondialisée<br />
veul<strong>en</strong>t à tout prix éviter d’appliquer l’initiative contre<br />
l’immigration massive. Pire <strong>en</strong>core, nos élites veul<strong>en</strong>t<br />
lier la Suisse à l’Union Europé<strong>en</strong>ne par un accord-cadre<br />
réglant les «questions institutionnelles», sous prétexte de<br />
«sauver la voie bilatérale». En clair : il s’agit de soumettre<br />
la Suisse sous la juridiction de l’UE et de garantir la<br />
reprise automatique du droit europé<strong>en</strong>. L’indép<strong>en</strong>dance<br />
de la Suisse serait abandonnée.<br />
C’est pourquoi l’<strong>ASIN</strong> a lancé une tournée de soirées<br />
d’information sur cette «adhésion rampante à l’UE».<br />
L’objectif de ces soirées d’information est avant tout<br />
d’informer les membres de l’<strong>ASIN</strong> sur la «feuille de route»<br />
secrète de Berne. La première soirée s’est déroulée<br />
à Lausanne le 16 mars devant une quarantaine de membres<br />
de l’<strong>ASIN</strong> et avec la prés<strong>en</strong>ce du Conseiller national<br />
Hans Fehr.<br />
L’<strong>ASIN</strong> du canton de Vaud va t<strong>en</strong>ir son assemblée générale<br />
le mercredi 29 avril. L’Orateur du soir, l’avocat Alain<br />
Marti, exposera notamm<strong>en</strong>t les différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre le droit<br />
Suisse et le droit international.<br />
D’autres assemblées sont d’ores et déjà <strong>en</strong> préparation<br />
dans les cantons du jura, de Fribourg et <strong>en</strong> Valais.<br />
L’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de l’<strong>ASIN</strong> contre<br />
la soumission de la Suisse<br />
sous la juridiction de Bruxelles<br />
est aujourd’hui plus important<br />
que jamais. Je me réjouis de<br />
m<strong>en</strong>er ce combat et de vous<br />
r<strong>en</strong>contrer nombreux à nos soirées<br />
d’informations!<br />
Albert Leimgruber<br />
Coordinateur romand<br />
Pourquoi je suis membre de l'<strong>ASIN</strong><br />
Cela a été une démarche naturelle pour moi de<br />
m’inscrire à l’<strong>ASIN</strong> tant cet organisme fait preuve de<br />
bon s<strong>en</strong>s, d’attachem<strong>en</strong>t à notre pays et à la vraie<br />
démocratie que nous pratiquons. Il déf<strong>en</strong>d notre indép<strong>en</strong>dance<br />
et par les temps qui cour<strong>en</strong>t, c’est un<br />
vrai plus.<br />
Ce que je p<strong>en</strong>se de la Suisse<br />
Notre pays est sous beaucoup d’aspects un pays exemplaire.<br />
Peuple de travailleurs, contraint d’acquérir<br />
la plupart des matières premières dont elle a besoin,<br />
la Suisse a réussi au plan économique grâce à<br />
l’inv<strong>en</strong>tivité de ses habitants, leur créativité, leur sérieux<br />
et la passion mise dans le travail bi<strong>en</strong> fait et<br />
le respect de ceux qui nous dirig<strong>en</strong>t et de ceux qui<br />
<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t.<br />
Ce que je p<strong>en</strong>se de l'UE<br />
Faire une union sur le plan économique était certainem<strong>en</strong>t<br />
une bonne idée. Cep<strong>en</strong>dant cet <strong>en</strong>semble<br />
s’est agrandi de façon trop rapide et il <strong>en</strong> paie<br />
aujourd’hui les conséqu<strong>en</strong>ces. L’Union comporte beaucoup<br />
de technocrates créateurs de lois et de règles<br />
qui <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t une bureaucratie incroyable, ce<br />
qui a pour effet de gêner le développem<strong>en</strong>t harmonieux<br />
du tout. Il faut aussi ajouter que malheureusem<strong>en</strong>t<br />
trop de pays sont considérablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>dettés et<br />
on <strong>en</strong> trouve la preuve dans la valeur de la monnaie.<br />
Alors que l’Euro valait il n’y a pas si longtemps CHF<br />
1,70, il est aujourd’hui voisin de la parité. Le résultat<br />
est l’inverse de ce que souhaitai<strong>en</strong>t les fondateurs,<br />
faire une Union pour être plus forts.<br />
Ma passion, ce qui est important pour moi<br />
Etant une passionnée des anim<strong>aux</strong> et <strong>en</strong> particulier<br />
des chev<strong>aux</strong>, je pratique l’équitation depuis longtemps<br />
ce qui m’a am<strong>en</strong>ée à fonctionner aujourd’hui<br />
comme Juge Nationale de saut dans les concours<br />
hippiques.<br />
7
Werner Gart<strong>en</strong>mann<br />
directeur de l’<strong>ASIN</strong><br />
contact: gart<strong>en</strong>zwerg@auns.ch<br />
Le nain grincheux :<br />
DES BAISERS POUR LE CON-<br />
SEIL FÉDÉRAL, UNE MUSELI-<br />
ÈRE POUR LE PEUPLE<br />
La Présid<strong>en</strong>te de la Confédération Simonetta<br />
Sommaruga a r<strong>en</strong>contré le 2<br />
février 2015 à Bruxelles, le présid<strong>en</strong>t<br />
de la Commission de l’UE Jean-Claude<br />
Juncker pour un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> de travail.<br />
Cette r<strong>en</strong>contre était <strong>en</strong> priorité<br />
consacrée <strong>aux</strong> relations <strong>en</strong>tre la Suisse<br />
et l’UE. Ils ont évoqué notamm<strong>en</strong>t<br />
l’application des nouvelles dispositions<br />
d’immigration <strong>en</strong> Suisse, mais<br />
<strong>en</strong> réalité leur <strong>en</strong>jeu était plutôt de savoir<br />
comm<strong>en</strong>t Berne et Bruxelles allai<strong>en</strong>t<br />
pouvoir contourner le verdict populaire<br />
du 9 février 2015. La photo<br />
<strong>en</strong>tre-temps connue de tous du «baiser<br />
baveux» <strong>en</strong> dit long: la réalité de<br />
l’UE est toutefois celle-ci: baisers pour<br />
le Conseil fédéral, mais muselière<br />
pour les citoy<strong>en</strong>s suisses. Monsieur<br />
Juncker, réservez donc vos attaques<br />
baveuses à ceux qui sont membres<br />
de l’UE et gardez vos distances vis-àvis<br />
de la Suisse qui est indép<strong>en</strong>dante<br />
de l’UE. En l’occurr<strong>en</strong>ce, une directive<br />
de l’UE serait exceptionnellem<strong>en</strong>t<br />
souhaitable: embrasser des membres<br />
du gouvernem<strong>en</strong>t d’États non membres<br />
de l’UE est interdit pour des raisons<br />
politico-hygiénistes.<br />
«Il faut bi<strong>en</strong> réfléchir avant<br />
de se lier à quelqu’un.»<br />
Friedrich Schiller (la cloche)<br />
MAI<br />
2<br />
AVRIL<br />
29<br />
NE PAS MANQUER!<br />
VENEZ NOMBREUX!<br />
• Le Mercredi 29 avril 2015,<br />
19h30, Assemblée générale<br />
<strong>ASIN</strong> VD, Hotel Contin<strong>en</strong>tal,<br />
Lausanne<br />
• Le samedi 2 mai 2015,<br />
30ème assemblée générale<br />
ordinaire à Berne<br />
N’oubliez pas :<br />
Les assemblées sont ouvertes<br />
au public. Invitez égalem<strong>en</strong>t des<br />
connaissances ou des membres de<br />
votre famille à participer!<br />
✂<br />
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<strong>en</strong>core membre<br />
de l’<strong>ASIN</strong>?<br />
q membre, q couple, q donateur ou q sympathisant.<br />
Cotisation annuelle: membre 35 fr., couple 50 fr., donateur 100 fr.,<br />
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