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09

ÉDITO

MONSIEUR

EST RINGARD

On peut être de son temps et presque CENTENAIRE. Miracle de

l’allongement de la durée de la vie. À 97 ans* Monsieur fait

une série de mode sur quatre garçons dans le vent (pour les plus

de 40 ans), des influenceurs, instagrameurs pour les autres

qui ont des followers par millions. Avec un certain sens de

la dérision, ils se sont autoproclamés « LES RINGARDS ». Comme

les écoliers avec les fournitures, s’équiper est une des joies de la

rentrée. Monsieur a sélectionné pour vous toutes les nouveautés

et vous propose ses bons plans dont le premier est une visite

sur notre nouveau site MONSIEUR.FR Idéal pour suivre depuis

votre smartphone l’actualité du style, de la mode, de l’horlogerie

et de l’art de vivre masculin en général. Il sera en ligne à partir

du 15 septembre et viendra compléter les services de Monsieur

à commencer par l’actualité du CLUB et les offres de la BOUTIQUE.

Quels bouleversements pour un homme de mon âge né dans

l’euphorie des années 20, l’âge d’or de l’élégance jusqu’à…

2020 peut-être et une nouvelle ère du style. Une chose est

sûre, en un siècle, l’élégance est devenue une valeur universelle

et une culture que se partagent des hommes de tous les

pays. À l’entre-soi des années 20 a succédé la planète mode.

*Monsieur est paru pour la première fois le 1 er janvier 1920.

FOLLOW US :

Facebook : Monsieur Magazine / Instagram : @monsieurmagazine / Twitter : @Monsieur_France

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, un titre de Montaigne Publications. 72, boulevard Berthier, Paris XVII. Tél. : 01 47 63 48 00. Fondé en 1920 par Jacques Hebertot et Paul Poiret . COMITÉ ÉDITORIAL :

François-Jean Daehn, Floc’h, Frédéric Brun, Serge Lentz. RÉDACTION : CONSEILLER DE LA RÉDACTION : François-Jean Daehn - 01 47 63 90 81 - fjdaehn@montaigne-publications.com

RÉDACTRICE EN CHEF : Hélène Claudel - 01 47 63 78 32 - hclaudel@montaigne-publications.com CONTRIBUTIONS : Frédéric Brun, George Bryan, Charlotte-Amalie Daehn, Stéphane Gizard,

Dinah Hayt, Thu-Huyen Hoang, Florence Hernandez, Caroline Knuckey, Romane Sinibaldi. DIRECTRICE ARTISTIQUE : Thu-Huyen Hoang - 01 47 63 90 84 - thoang@montaigne-publications.com

MAQUETTISTE : Joanna Saluppo - 01 47 63 86 46 - jsaluppo@montaigne-publications.com PUBLICITÉ : DIRECTRICE DE LA PUBLICITÉ : Stéphanie Sader - 01 47 63 86 30 -

ssader@montaigne-publications.com,Hélène Juin - 01 47 63 86 30 - hjuin@montaigne-publications.com ; Sylvie Fessier - 01 47 63 90 95 - sfessier@montaigne-publications.com ADMINISTRATION :

Sandrine de Galembert - 01 47 63 90 81 - sdegalembert@montaigne-publications.com DIFFUSION FRANCE ET EXPORT : Destination Média. 01 56 82 12 06. ÉDITIONS INTERNATIONALES :

Sandrine de Galembert. ABONNEMENT : Catherine Rousseau, Montaigne Publications, BP 90044, 33230 Coutras. Tél. : 05 57 49 43 27 - abonnement@montaigne-publications.com - France, 1 an

(6 numéros), 32 € ; 2 ans (12 numéros), 59 €. Europe, 1 an, 52 € ; 2 ans, 97 €. Autres pays, 1 an, 60 € ; 2 ans, 115 €. La reproduction, même partielle des articles, photos et illustrations parus dans

Monsieur Magazine est interdite. Le magazine n’est pas responsable des textes, photos et documents qu’il n’a pas commandés. Dépôt légal : septembre 2017. N° CPPAP 0418 K 87855. N° ISSN

1265. 0080 Distribution Presstalis. Prix du n° : 5,90 €. N°126, septembre-octobre 2017. Imprimé par Aubin Imprimeur, Ligugé. MONSIEUR MAGAZINE ® est édité par Montaigne Publications s.a.r.l.,

au capital de 80 000 €, dont le principal actionnaire est Holding Montaigne. RC Paris B 383 901 915. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : François-Jean Daehn.

Retrouvez l’édition digitale de Monsieur Magazine sur smartphone et tablette

• sur relay.com, lekiosk.fr et zeens.fr

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14

SOMMAIRE

N°126 Septembre - Octobre 2017

09 ÉDITO

Monsieur est ringard

par François-Jean Daehn

p.27

32 SPORTS

À fond le sport !

par Caroline Knuckey

18 L'ŒIL

Défilés printemps-été 2018

par Thu-Huyen Hoang

20 BLOC-NOTES

Tendances luxe

et petits snobismes

p.28

34 BIEN-ÊTRE

Ma rentrée détox

Par François-Jean Daehn

36

BON VIVANT

Au George V, la piste aux étoiles


26

27

STYLE DE VIE

Business classe

par Thu-Huyen Hoang

STYLE DE VIE

Business cool

par Thu-Huyen Hoang

38 ANNIVERSAIRE

Hublot afficionado de Fuente

par Frédéric Brun

40 ESSAI

Bentley Mulsanne :

la puissance en grande mesure

par Frédéric Brun

28

PLEINS PHARES

Chic en deux-roues

par Thu-Huyen Hoang

42 PORTRAIT

Stéphane Gaffino ( L’ÉGOÏSTE )

Attention égoïste


30 SCOOTERS

En roue libre


p.30

44

AU SECOURS

Le boom des Millennials

par Romane Sinibaldi

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Photos : Benoît Mallory

16

SOMMAIRE

46

54

EN COUVERTURE

Les ringards du style

et de l'influence

Interviews par Hélène Claudel

Photos : Stéphane Gizard

Réalisation : Thu-Huyen Hoang

BONS PLANS

La « to do list » de

rentrée de Monsieur

Dossier réalisé par Caroline Knuckey

avec Thu-Huyen Hoang

62 PORTFOLIO

La minute récré

Photos : Dinah Hayt

Réalisation : Thu-Huyen Hoang

68

DRESSING DE RÊVE

Opération dressing

par Charlotte-Amalie Daehn

p.97

74

PORTFOLIO STYLE

Artling : une élégance très parisienne

Photos : Romain Cabon

82 COLLECTION

La Royal Oak, l'icône

d'Audemars Piguet

par Dan Diaconu

86 ÉVASION

De l'art entre les vignes

par Florence Hernandez

et François-Jean Daehn

93

ÉLÉMENTS DE STYLE

L'écusson de blazer,

les baleines en écaille,

le Quantième Perpétuel Patek Philippe

et l'étui à lunette/pochette

97 L'INTERVIEW

John Malkovich

L'homme qui aimait la mode


98

LE MOT DE LA FIN

En habit d'insoumis

par George Bryan

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et Haider Ackermann

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DÉFILÉS PRINTEMPS-ÉTÉ 2018

Sens de l’anticipation ? Faites comme les pros et pensez avec une saison

d’avance. Voici un avant-goût des grandes tendances de l’été prochain.

La palette des couleurs tend toujours vers le naturel : beige, kaki, marron.

Les motifs à rayures et à carreaux se multiplient. Sur les podiums, les shorts

se portent avec des vestes, chemises et cravates ?! La fusion du sportswear et

du tailoring se confirme. Les codes classiques s’émancipent et quelques pièces

font la part belle au cuir, au coton, à la maille et au cachemire d’été.

DIOR HOMME

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Thom Browne

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pour son savoir-faire, son ingéniosité

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20

BLOC-NOTES

BLOC-NOTES

1CHANTILLY,

PREMIER PLAISIR

DE LA RENTRÉE

Les amateurs de belles

automobiles et d’art de vivre

ne manqueront pas la 4 e édition du concours Chantilly Arts

et Élégance Richard Mille. Autour de ce grand concours

international sera célébré cette année le 70 e anniversaire de

Ferrari. Les Alfa Romeo à carrosseries spéciales et le goût

pour les voitures anciennes avec plus de 850 participants dans

le village des clubs. Le concours des

concepts cars réunira les plus grands

constructeurs : Bugatti, Lexus,

Mercedes, Porsche, DS et une grande

vente Bonhams se tiendra le dimanche.

Monsieur vous donne rendez-vous

sur son espace pour célébrer l’esprit

Gentleman Driver et participer à cet

événement unique en Europe.

Chantilly Arts & Élégance Richard Mille

9 et 10 septembre.

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amoureux de la maroquinerie,

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Paris I.

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en plein cœur du Marais.

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masculine ouvre ses portes au

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2MUSIQUE

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c'est presque un

pléonasme, chez la

très conservatrice manufacture

suisse, mais bon l'important

avec la belle horlogerie, c'est

d'être intemporelle et cette

collection l'est avec ses 6

nouvelles pièces de l'extraplate

au tourbillon. Très élégantes

avec des cadrans gris ardoise qui

se marient si bien à l'or rouge.

À découvrir dans la boutique de

la rue de la Paix à Paris.

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Florence Decoster et

Jean-Michel Tixier.

5TIXIER À SAINT-ÉMILION

Première collaboration avec le monde du vin pour

notre nouvel illustrateur de couvertures, le talentueux

Jean-Michel Tixier. Celui-ci a peint sur des caisses

de Château Fleur Cardinale, grand cru classé depuis

2006, considéré comme une étoile montante de Saint-

Émilion, des portraits de personnalités : Gainsbourg, Yves Saint-

Laurent, Andy Warhol… et aussi réalisé l'étiquette du millésime

2017. Bravo à Florence et Dominique Decoster pour ce mariage

du vin et de la ligne claire, orchestré par l'agence Junart qui s'est

fait une spécialité de collaborations entre artistes et vignerons.

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22

BLOC-NOTES

En 10 ans, les horlogers

indépendants sont sortis de

l’ombre. Ekaterina Sotnikova

n’y est pas étrangère. Ekso Watches

Gallery est l’ambassade parisienne de

ces créateurs discrets et convoités. Les

grands salons (SIHH ou Baselworld)

leur réservent des emplacements

dédiés, mais leur consécration a été le

fruit de beaucoup de travail. « La crise

est toujours propice à la créativité. C’est

dans l’épreuve que l’on est imaginatif,

dans la difficulté que l’on est inventif.

Les bonnes idées naissent souvent dans

la misère. Les indépendants travaillent

seuls ou avec des ateliers modestes.

Ils ne peuvent se permettre d’erreurs

stratégiques. Le cœur de leur métier, c’est

la création horlogère. Pas le marketing ou

le lancement de gadgets pour faire parler

d’eux. Quand certaines maisons banalisent

leurs produits par uniformisation ou

EKATERINA

SOTNIKOVA,

LE GOÛT DE

L’INDÉPENDANCE

rééditions, dépersonnalisant ainsi la

marque elle-même, eux préfèrent jouer

la carte de la singularité » commente-telle.

Ce sont eux qu’elle représente, de

Ludovic Ballouard à Vianney Halter,

en passant par Kari Voutilainen, les

frères Grönefeld, Antoine Preziuso

ou Andreas Strehler, et désormais De

Bethune. Ses coups de cœur ? David

Candaux, ou Hajime Asaoka. Mais

elle hésite sur la compréhension en

Europe de ce créateur japonais. Signe

des temps, la jeune femme, d’origine

russe, prend des cours de chinois. Pour

la conversation, mais aussi pour animer

elle-même ses réseaux sociaux. Passage

obligé pour faire connaître les créateurs

qu’elle défend. FRÉDÉRIC BRUN

Ekso Watches Gallery : 5, rue Magellan,

Paris VIII. www.eksowatches.com

NOUVELLES FRAGANCES

COLONIA PURA

Avec sa nouvelle

interprétation de

son eau de cologne

iconique, Acqua di

Parma propose une

version plus light,

toujours aussi élégante

et raffinée mais plus

moderne.

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ANTHRACITE

Bergamote, poivre,

gingembre en tête,

accords floraux au

cœur, boisé précieux,

cèdre et macassar

en fond. Une eau

complexe et raffinée.

GENTLEMAN

GIVENCHY

La version 2017 de la

légendaire fragrance

créée en 1975, est

une réinvention

avec un twist floral

inattendu : une

lavande au fort accent

d’iris. Surprenant et

distingué.

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LEGEND

NIGHT

Un boisé magnifique

ultra masculin mais

sans agressivité.

ET VOGUENT LES JEANS

L’Atelier de la Venise Normande basé à Pont-

Audemer produit des jeans made in France

écoresponsables et éthiques d’un bout à l’autre

de la vie du produit. Ainsi c’est par voilier, comme

jadis les toiles de Nîmes (denim), à destination de

Monsieur Levi's Strauss… que sont acheminés

vers les États-Unis et le Canada ces jeans

normands qui ont permis la remise en route

de la ligne de production de Kiplay. Bon vent

à cette belle aventure née d’une campagne de

crowdfunding lancée par les deux fondateurs

Olivier Le Bas et Arthur Cochin. www.a-v-n.fr

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* L’inspiration française

24

BLOC-NOTES

BLOC-NOTES

CLASSE E CABRIOLET Après la berline, le break, le tout chemin,

le coupé, voici la 5 e version et la plus attendus la Classe E cabriolet. Une vraie

décapotable, 4 places ultra confortable même à l'arrière. Avec son écran antiremous

et ses souffleurs d'air chaud pour la nuque, elle sera utilisable en toute

saison. Les amateurs comprendront. De la très économique 220 D à la merveilleuse

E 400. Une automobile de rêve, disponible dès septembre. www.mercedes-benz.fr

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Après 2 ans

d’interruption, Marithé

+François Girbaud

renaît avec une nouvelle

collection et un concept

de vente inédit baptisé

Madlane : des ventesévénements

dans les

villes du monde entier,

déjà plébiscité par les

fans. Tournée à suivre

et e-shop sur

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DUEL DE GÉANTS AUX VOILES

Ultimes machines de course de l’âge d’or du yachting,

(les 15 MJ) ne sont plus que 4 survivants. En s’alignant

au départ des Voiles de Saint-Tropez 2017 pour le

trophée Rolex, ils créeront l’événement. Long de 27 mètres,

portant 377 m 2 de voilure, ce sont des monstres aussi

spectaculaires qu’exigeants pour les équipages. Un spectacle

à ne pas manquer. Du 2 au 8 octobre, Saint-Tropez.

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Vibram

Pliable

Suspension avant

Béquille

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Les gentlemen drivers noteront

la collection capsule en hommage

au pilote Rudolf Caracciola réalisée

à l’occasion du rallye de voitures

anciennes Passione Caracciola par le

chausseur et maroquinier Santoni

(visible à la boutique de Milan).

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LE MOT :

MÉLANGER LES STYLES

Porter des boutons de manche

les plus précieux avec des tenues

casual, c’est du dernier chic comme

le prône David Gotlib, diamantaire

et créateur d’Oh My Got. Une

collection de boutons de manche

précieux, irrévérencieuse et cool.

PAPIER DE PIERRE

Résistant, ne jaunit pas et ne coupe

pas les doigts, le papier du carnet

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de 80 % de poudre de pierre et de

20 % de polyéthylène, un dérivé

non toxique du pétrole. Un sans

faute, 100 % écologique !

ÉCRIRE AU PARFUM

Belle invention de Caran d’Ache

née d’une collaboration avec le

parfumeur suisse Mizensir : des

crayons parfumés. Chaque pièce

est fabriquée en bois précieux verni,

imprégné de notes de patchouli,

d’encens et de fève Tonka.

JUPITÉRIEN

Qui a les attributs et les qualités du

dieu Jupiter (premier des dieux dans la

mythologie romaine). Remis à la mode

avec le président Macron, qualifié

de président jupitérien. Évoque la

concentration des pouvoirs dans tous

les domaines par une personne.

KAKI

Le nouveau noir ? Le nouveau

beige ? Le kaki est la couleur star

de l’année. Oubliez les références

militaires, cette couleur s’harmonise

avec tout, particulièrement pour

l’automne-hiver 2017. Miser sur lui,

c’est être sûr de ne pas se tromper.

PHOTOS D.R.


26

STYLE DE VIE

BUSINESS CLASSE

Avec la rentrée, on délaisse la technologie numérique au profit du beau papier :

c’est le retour à la prise de notes et aux accessoires de belle facture.

1

2

3

En cuir de taurillon, modèle Ulysse,

750 €, Longchamp.

En cuir, 330 €, modèle

Le nouveau cartable,

Léo et Violette.

4

5

6

7

En cuir grainé, 1 800 €, modèle

République, Anonyme Paris.

8 8

7

1- Veste en laine (650 €), gilet (225 €) et pantalon (225 €) en fl anelle, chemise en coton (120 €), cravate (120 €), Hackett. 2- Costume 3 pièces

en micro dessin Pin Point blanc (705 €), porte-documents en cuir de taurillon (429 €), chemise en coton (120 €), cravate en soie (60 €), Azzaro.

3- Pantalon en serge de laine (225 €), chemise en twill de coton égyptien (145 €), gilet en maille de laine et cachemire (175 €), cravate en soie

(85 €), Richelieu en cuir de veau pleine fl eur (385 €), ceinture en cuir (165 €), boutons de manchette en laiton (85 €), De Fursac. 4- Montre Ellipse

d’Or, boîtier en or gris, 31,1 x 35,6 mm, mouvement mécanique extra-plat à remontage automatique, prix sur demande, Patek Philippe. 5- Trousse

à stylos Okumé Line Scritto en cuir de veau Venezia, 330 €, Berluti. 6- Stylo plume Varius Ebony en plaqué or rose et bois d’ébène, 850 €, Caran

d’Ache. 7- Carnet 1926 Montblanc Heritage, 90 €, Montblanc. 8- Derby Hallam en cuir, semelles en gomme fi ne, 495 €, Crokett & Jones.

En cuir, modèle Corentin,

399 €, Le Tanneur.

PHOTOS D.R.


THU-HUYEN HOANG

27

STYLE DE VIE

BUSINESS COOL

Pour une allure chic et décontractée : oser associer des baskets avec un

costume n’est plus une faute de goût. C’est un mélange de styles contrôlé.

1

2

3

Sneaker en cuir, semelle

gomme, 395 €, Santoni.


gomme, 430 €, Tod’s.

4

6

Sneaker Inglewood en cuir

patiné, doublure cuir, semelles

gomme, 89 €, Bexley.

Sneakers en cuir, semelle

gomme, 210 €, Finsbury.

5

7

1- Veste 2 boutons (385 €) et pantalon (160 €) en coton, laine, polyamide et cachemire, chemise en coton (130 €), cravate en laine (60 €), baskets en

feutre et cuir, semelles gomme (185 €), Manuel Ritz. 2- Costume et pull en laine, boots en cuir (prix sur demande), J. Crew. 3- Veste déstructurée

en fl anelle de laine (2 380 €), chemise Leisure en denim (560 €), maille légère en laine et cachemire (610 €), pantalon à pince en fl anelle de laine

(630 €), Brunello Cucinelli. 4- Montre connectée Apex, boîtier en acier, 43 mm, 495 €, Kronaby. 5- Bottine derby Gainsborough à lacets en veau

patiné bi-matière, semelle gomme, cousu norvégien, 375 €, Bowen. 6- Porte-documents Verneuil en feutre et cuir, 150 €, Ateliers Auguste.

7- Sac-à-dos en cuir grainé et lisse, 575 €, L’Aiglon.


gomme, 330 €,

Fratelli Rossetti.

THU-HUYEN HOANG


28

PLEINS PHARES

CHIC EN DEUX-ROUES

MASQUE ANTI-POLLUTION

Il est équipé de filtres préservant contre

les polluants urbains comme les gaz et

vapeurs des pots d'échappement, les

hydrocrabures ou les fumées noires.

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réfléchissantes invisibles. Textile

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respirant, 750 €. Inventive Citi.

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en polyester recyclé d'un

côté, et en flanelle de

l'autre, thermo-régulant,

199,95 €. Icebreaker.

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jeu en passant d’un simple chargeur de

portable (5600 mAh) à un chargeur

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et même petites citadines essence !

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denim et amara,

coque de protection,

69,90 €, Segura.

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grainé, 415 €, semelle en cuir et

caoutchouc, Paraboot.

Doudoune

en cuir de

chèvre, 199 €,

Massimo Dutti.

UNE RENTRÉE CLASSE

Ces sacoches en cuir made in Italy

peuvent contenir un casque jet et se fixent

rapidement sur le porte-bagage. 400 €,

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de verre multiaxiales,

visiaire solaire intégrée,

199,99 €, Shark.

Casque 1950

(1 750 €) et

lunettes gainées

cuir (260 €), Chapal.

Casque jet Epicurist en fibre

de verre et carbone, gainé de

cuir d'agneau, 349 £, Hedon.

Casque

tricolore,

220 €, Jott.

PHOTOS D. R.

THU-HUYEN HOANG


30

SCOOTERS

EN ROUE LIBRE

Damer le pion au trafic et économiser en carburant, voilà de quoi se pencher sérieusement

sur l’acquisition d’un scooter. Le choix de Monsieur en 9 tableaux.

MOB ÉLECTRIQUE

La nouvelle version de ce scooter électrique italien, plus

puissante, est équipée de 2 batteries lithium amovibles et

peut aller jusqu’à 70 km/heure. eS3, 100 cm 3 , autonomie

entre 96 et 80 km/h (vitesse maxi), 3 490 €, Askoll.

ELECTRIC KING

Avec une performance électrique rivalisant avec celle

d’un moteur thermique, le nouveau BMW C evolution en a

sous le guidon ! C evolution, autonomie 100 km, vitesse

maximale 120 km/h, à partir de 15 000 €, BMW Motorrad.

EN MODE SOLIDAIRE

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pour soutenir le programme RED qui lutte contre

le Sida, la tuberculose et le paludisme ($ 150 reversé sur

chaque vente). Vespa 946 RED, 125 cm 3 , 9 900 €, Vespa.

STYLE RÉTRO

Le groupe belge MOOOF commercialise, sous la marque

Neco, sa propre gamme de scooters 50 et 125cc

au style vintage italien. Borsalino Due, 50 cm 3 , autres

versions disponibles, 1 499 €, Neco.

BESPOKE

Ce scooter électrique allemand, personnalisable

en ligne, surfe sur la tendance. unu, autonomie

de 50km batterie amovible rechargeable chez soi, vitesse

maximum 45km/h, à partir de 1 899 €, unu Motors.

COCORICO

Plus sûr, plus confortable et plus design que son

prédécesseur, ce scooter 3-roues made in France est

équipé d’un système de freinage ABS. Metropolis RX-R

(la version sport), 400 cm 3 , 9 599 €, Peugeot Scooters.

UNE DS SUR 4-ROUES

Le seul et unique scooter à 4 roues au monde se dote

de la technologie oléopneumatique HTS (huile + air)

à l’avant et à l’arrière, de quoi assurer stabilité, sécurité

et confort. Quadro4, 346 cm 3 , 9 990 €, Quadro.

ÉLÉGANT

Un scooter à grandes roues (16” à l’avant et

14” à l’arrière) qui gagne en stabilité sur les pavés

de la ville, et du même coup, en style et en élégance.

Medley 125 ABS, 125 cm 3 , 3 349 €, Piaggio.

BÊTE DE VILLE 3 EN 1

Moto, scooter, crossover... les ingénieurs de Honda

ont mis le paquet ! Un 2 roues inclassable qui

révolutionne le genre pour multiplier les plaisirs. X-ADV,

745 cm 3 , à partir de 11 499 €, avec permis moto, Honda.

PHOTOS D. R.

CAROLINE KNUCKEY


32

SPORTS

À FOND LE SPORT !

Tennis, golf, voile, vélo, fitness... le sport est toujours synonyme

de bonne santé. Monsieur ne peut qu’approuver !

LUXE, SPORT ET

CONNECTIVITÉ

Fénix Chronos, montre

GPS, avec fréquence

cardiaque et fonctions de

performance adaptées

à de nombreux sports,

étanche à 100m, Ø 49mm,

acier brossé sur bracelet

cuir vintage, 999,99 €,

Garmin.

PENSÉ POUR

LE SPORT

Jaybird X3, écouteurs

sans fil, connectivité

Bluetooth 4.1, résistants

à la transpiration

avec fonctions audio

personnalisables, 129 €,

Jaybird Sport.

TOUTES VOILES

DEHORS

Newport Nassau, tennis

nautique plébiscitée

par l’équipage Michel

Desjoyeaux, 99,90 €, Tbs.

EN MODE

COMMUTING

Loopback jacket, veste

maillot 2 en 1, jersey

technique respirant

et déperlant, 160 €,

Rapha.

SURFEUR

DE FAIRWAY

Golfboard, planche de surf

électrique créée par le

champion du monde de

surf Laird Hamilton, prix sur

demande, Board Diffusion.

Novak Djokovic, ambassadeur du style Lacoste, en polo piqué

technique (95 €) et short stretch (75 €), Lacoste Sport.

PUISSANCE SOUS

CONTRÔLE

MXG, raquette de tennis,

pont en magnésium

et cadre en graphène,

250 €, Head.

LARTIGUE ET

LE TENNIS

Jacques-Henri Lartigue

aimait le sport, tous

les sports, mais surtout

le tennis, qu’il pratiquait

régulièrement. Cette

exposition de photographies

prises « en vol » à la Belle

Époque par ce dandy

hédoniste, réalisée avec la Donation Jacques-Henri Lartigue, est

un régal. La galerie qui l’accueille aussi ! En vol, le tennis selon

Lartigue, jusqu’au 30 septembre à la galerie Le Voleur d’images,

9 rue de Saint-Simon, 75007 Paris. À partir de 1 325 € la photo.

INDESTRUCTIBLE

Sac de sport

expéditions, 69L, en

nylon balistique, 120 €,

The North Face.

EN BREF

ALLEZ, ON S’BOUGE !

Organiser des sessions de sport

avec ses amis, rencontrer des

partenaires sportifs autour de

soi, suivre ses performances

sportives, avec Move Your Buddy,

une appli gratuite disponible sur

Android et iOS, plus d’excuses

pour ne pas faire du sport !

Maxime, Quentin et Guillaume,

la jeune équipe à l’origine de

cette start-up, ont de l’énergie

à revendre ! Attention ! C’est

contagieux ! moveyourbuddy.io

LE SPORT COMME

STYLE DE VIE

1 700 m² à La Madeleine,

La.Salle.De.Sport est

la nouvelle adresse « sport

city ». Associant CrossFit,

Boxe, Cycling & Yoga/Pilates

à un concept store Reebok

et un social club. Ce projet

nouvelle génération autour du

fitness se veut un véritable hub reliant le sport à la mode, l’art et la

culture pour le bien-être de ses membres. 12 bd de la Madeleine,

75009 Paris, de 7h à 22h, 7 jours sur 7, à partir de 220 €/mois

toutes activités, sans engagement. www.lasalledesport.paris

MOI (JH LARTIGUE) AU TENNIS, ROUZAT, SEPTEMBRE 1920. JACQUES HENRI LARTIGUE © MINISTÈRE

DE LA CULTURE - FRANCE / AAJHL (1). – © JEREMY PERN (1). – PHOTOS D. R. (9).

CAROLINE KNUCKEY


PHOTOS : NEIRDA IWANOWSKI

Boots ROOKERY

Cousu Goodyear Série S 2

325€

Bouques BOWEN à Paris - Londres - Bruxelles - Bordeaux - Lyon - Toulouse • Egalement disponible chez MANFIELD • Infos 0178351000

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34

BIEN-ÊTRE

MA RENTRÉE DÉTOX

On ne consulte plus un nutritionniste que pour maigrir, mais pour prendre soin de soi, éviter les intolérances et

gagner en énergie, confort et santé. Valérie Espinasse, nutritionniste star rejoint le Centre de Médecine de Beauté.

la médecine fait sans cesse des

progrès pourtant l’espérance de

vie – 79 ans pour les hommes et

85 ans pour les femmes – ne croît

pas autant qu’elle devrait. En cause,

nos conditions de vie : pollution,

stress et alimentation. Les bienfaits

d’une alimentation saine sont pourtant

connus depuis des siècles, pour preuve

le vieux dicton « C’est avec sa fourchette

qu’on creuse sa tombe ». Mais alors que

l’augmentation de la qualité des aliments

aurait dû se généraliser, c’est

bien l’inverse qui se produit. Beaucoup

d’aliments sont infectés avec pesticides,

métaux lourds, mercure… phtalates

et bisphénols (substances contenues

dans les barquettes et bouteilles en plastique). La pollution de la

planète s’invite tous les jours dans nos assiettes. Il faut bien se nourrir

allez-vous dire ! Oui et c’est là où une consultation chez un nutritionniste

s’avère utile voire essentielle. Un questionnaire détaillé permet à

la spécialiste d’appréhender nos habitudes, bonnes comme mauvaises

(les plus fréquentes vous vous en doutez). Il lui permet de programmer

le type de tests à effectuer en laboratoire pour identifier ses intolérances

alimentaires et mesurer la candidose digestive qui permet une

évaluation de la qualité de la flore intestinale dont on sait aujourd’hui

qu’elle est un des piliers de notre système immunitaire. Sans préjuger

des résultats que chacun peut obtenir, Valérie Espinasse fait quelques

recommandations d’ordre général que tout le monde devrait suivre

pour se sentir mieux. Tout d’abord, éliminer au maximum les pro-

Valérie Espinasse est micro-nutritionniste, spécialiste en intolérances

alimentaires. Elle vient de publier Ma Good Detox aux éditions Leduc.S.

duits industriels et les plats préparés de

notre alimentation car ils détruisent

notre flore intestinale. Seconde règle

de bon sens, se tenir éloigné des « 5

tueurs blancs » comme on a surnommé

le sel, le sucre, le lait, la farine industrielle

et la margarine (voir ci-dessous).

Pour le café et malgré toutes ses qualités,

elle recommande de ne pas dépasser

3 tasses par jour. Au delà, il y

a des risques d’irritation de l’intestin.

Or, selon le corps médical, il est établi

que prendre soin de son système digestif

est le meilleur geste pour son corps

tout entier, pour son bien-être comme

pour prévenir les méfaits de l’âge. Aux

résultats des tests, Valérie Espinasse

vous prescrira une détox et certainement un apport de probiotiques

qui sont des ferments lactiques déjà présents dans la flore intestinale,

afin de ramener leur proportion à l’équilibre. Tout cela après analyse

de vos examens en laboratoire. En attendant voici quelques gestes qui,

si vous les suivez, vous apporteront des bienfaits immédiats. Au réveil,

un demi citron dans un verre d’eau tiède, supprimer les pains à base

de levure chimique et de farine industrielle (privilégier le seigle ou

les pains au levain mais en réduire la consommation). Éviter les eaux

gazeuses, boire plus entre les repas et moins pendant. Quant à l’alcool,

il est toujours néfaste mais on peut aussi parfois transgresser quelques

règles pour se faire plaisir n’est-ce pas ?

FRANÇOIS-JEAN DAEHN

Valérie Espinasse, Centre de Médecine de Beauté :

5, rue Chambiges, Paris VIII. Tél. : 01 55 93 15 17.

LES 5 TUEURS BLANCS

LE SUCRE

Cause de diabète et

de surpoids.

LA MARGARINE

Produit industriel qui contient

encore de l’huile de palme,

risques cardio-vasculaires.

LE SEL

Provoque de

l’hypertension.

LE LAIT

Contient des antibiotiques

et favorise les intolérances

alimentaires.

LA FARINE RAFFINÉE

L’amidon qu’elle contient

peut favoriser le diabète.

© ÉDITIONS LEDUC.S (1). – PHOTO D. R. (5).


www.montagut.com

36

BON VIVANT

AU GEORGE V,

LA PISTE AUX ÉTOILES

Drouant

Sense Eat

Non contente d’avoir la décoration florale

la plus spectaculaire, la cour de marbre du

Four Seasons George V est devenue sous

l’impulsion de son directeur général José Silva

une véritable piste aux étoiles avec la plus

grande concentration de restaurants étoilés au

monde. Ainsi entre le Cinq de Christian Le

Squer 3***, l’Orangerie de David Bizet 1* et

le George avec, aux pianos, Simone Zanoni

1* qui occupent chacun un côté, la cour du

Four Seasons totalise cinq étoiles. Aussi

connu pour sa discrétion que son talent, le

breton Christian Le Squer combine le meilleur

de la grande cuisine française et la plus

brillante modernité. Sa table est généreuse :

ballade gourmande à partir de 145 €, sa maîtrise

remarquable. L’Orangerie et le George

proposent, quant à eux deux expériences très

différentes. À l’Orangerie, David Bizet propose

une carte brillante compte tenu du cadre,

contemporaine avec des prix très doux, menu

découverte à 95 €. À noter, c’est lui qui supervise

la cuisine de la galerie où les initiés aiment

à se restaurer de manière plus informelle mais

avec la même qualité. De l’autre côté de la

cour, le George est devenu le domaine du très

brillant chef italien Simone Zanoni qui avait

2 étoiles au Trianon Palace et a fait du George

une table séduisante, chic dont raffole le tout

Paris (à partir de 65 €). L’élégance contemporaine

et la justesse de sa cuisine ont une légèreté

que seul Paris offre. Derrière ce trio de

stars, se cache l’exigence du maître des lieux.

Son élégance et sa courtoisie ne trompent pas.

Ce grand gastronome, véritable connaisseur

tant des cuisines françaises qu’italiennes, est

le chef d’orchestre d’une stratégie gastronomique

ambitieuse qui connaît un vrai succès

tant auprès des Parisiens que des voyageurs.

Ce n’est pas un hasard si Monsieur Silva a été

désigné Meilleur Hôtelier 2016.

www.fourseasons.com/paris

DÎNER VEGGIE

Où emmener dîner une ravissante Vegan

sans trop se priver ? Un dilemme de plus

en plus fréquent avec la vogue de l’alimentation

végétarienne et le rejet par certains(nes) de

la viande. N’écoutant que notre sens du devoir, nous

avons testé deux adresses. Drouant, repris par

Antoine Westermann, qui a modernisé la carte de

la vénérable institution abritant le déjeuner des jurés

du Goncourt, avec esprit et modernité. Le jeune

chef exécutif Anthony Clemet propose un menu

100% légumes absolument délicieux composé à

partir de légumes de saisons produits en Ile de

France. Idéal pour le bilan carbone si la belle a la

fi bre un peu écolo. Ses artichauts crus et cuits

en salade sont superbes et son risotto au Riesling

et aux champignons parfait. Pour les irréductibles,

à noter que la carte propose poissons et viandes

cuisinées de mille manières. À redécouvrir.

Drouant, 18, rue Gaillon, Paris II.

Tél. 01 42 65 15 16. Chez Sense Eat, pas

d’alternative. Cet italien new genre est 100% veggie.

Mais sincèrement on ne s’en plaindra pas. Si cet

italien est végétarien, c’est tendance épicurien.

Décor épuré mais chaleureux, service attentif et bien

informé, cuisine raffi née, le tandem Enrico Einaudi,

Maurizio Carlucci fonctionne à merveille.

Sense Eat, 39, rue Mazarine, Paris VI.

Tél. : 01 46 34 54 71.

RIVE GAUCHE

Pâtissier roi de la Pavlova, La Meringaie

s’installe rive gauche. La même

boutique que celle du XVII e et surtout les

mêmes meringues, crème fouettée et

fruits de saison. La Meringaie, 41, rue

du Cherche-Midi, Paris VI.

ÉCLAIR À LA MADELEINE

Avec la 10 e édition de son Éclair

Week (14 au 23 septembre),

Fauchon réédite un coffret de ses plus

beaux éclairs. Les gourmands

n’y résisteront pas.

www.fauchon.com

KETCHUP ITALIEN

Nouveauté du grand spécialiste des

sauces tomates italiennes, Mutti

lance un ketchup au goût unique pour

rivaliser avec les américains. À la

Grande Épicerie only, of course.

www.mutti-parma.com

PETROSSIAN S’INVITE

À L’HÔTEL DE PARIS

Avec sa carte Patio’nnément Caviar, le restaurant le

Pationata du célèbre hôtel tropézien, propose une

découverte des meilleures recettes à base de caviar,

de crabe royal et de saumon sélectionnés par la

référence du genre, la maison Petrossian.

À tester aussi sur le rooftop de l’hôtel, les fameux

dim sum crée par Mikaël Petrossian. Situé au cœur

du village, l’Hôtel de Paris offre 52 chambres

et 38 suites, dans un esprit très seventies et arty, et

sa localisation est unique et idéale pour profi ter de

Saint-Tropez. Hôtel de Paris Saint-Tropez,

1, traverse de la gendarmerie, 83990 Saint-

Tropez. www.hoteldeparis-sainttropez.com


PHOTOS D. R.


38

ANNIVERSAIRE

HUBLOT AFFICIONADO DE FUENTE

La nouvelle Hublot Classic Fusion 45 mm Fuente 20 th Anniversary Special Edition, en trois versions,

chacune limitée à 20 pièces, célèbre les 20 ans du cigare Fuente Fuente Opus X.

Hublot poursuit son partenariat

avec les cigares domini-

réserve de marche de 42 heures.

vement automatique offrant une

cains Arturo Fuente, à l’occasion

des 20 ans de la création

cigares qui garnissent généreuse-

Largement le temps pour un des

de l’un de ses modules les plus emblématiques

et les plus rares de cette

marque. La manufacture horlogère

suisse contemporaine présente pour

l’occasion trois montres commémoratives,

de 45 mm de diamètre, en

édition limitée de 20 pièces chacune.

Le dos du boîtier de chaque

montre est gravé d’une illustration

des Fuente père et fils, avec la mention

Château de la Fuente, Fuente

Fuente Opus X 20 Years, ainsi que

Carlos « Carlito » P. Fuente Jr. et Ricardo Guadalupe, CEO de Hublot.

ment le bel humidor bleu laqué,

spécialement créé par Hublot servant

d’écrin à la montre. « Pour tout

amateur de cigares, le Fuente Fuente

Opus X fait figure de référence. Une

recherche des meilleurs produits et de

l’excellence dans la manufacture à laquelle

nous nous identifions totalement

chez Hublot. » commentait Ricardo

Guadalupe, CEO de Hublot, lors

de la présentation de ces pièces, au

château de la Fuente, en plein cœur

du numéro de série de l’édition limitée du modèle. La première version

présentée aux amateurs, la plus sobre et puissante, est en céramique

noire satinée. Le cadran, d’un bleu lumineux, est décoré du fameux

X ornant les bagues du cigare, doublé pour l’occasion, évoquant le

nombre 20 en chiffres romains, avec une mention « 20 Years » apposée

à 6 heures. La deuxième version est en titane brossé, finement ciselé de

gravures reproduisant des motifs de feuilles de tabac. La troisième version,

de loin la plus expressive, est King Gold, cet or rouge spécifique

mis au point par Hublot. Il reprend les mêmes gravures que le modèle

des anniversaires de plantations de tabac de la République dominicaine,

aux côtés de son ami Carlos « Carlito » P. Fuente Jr. Fondée par Arturo

Fuente en 1912, l’entreprise familiale est devenue une multinationale

à succès, produisant plus de 30 millions de cigares par an. Discrète en

France, la marque a pourtant une position prépondérante aux États-

Unis. La collaboration entre les deux maisons a débuté en 2012, pour

le centenaire de Fuente, avec la Hublot King Power Arturo Fuente, et

s’est poursuivie en 2014 avec la Hublot Classic Fusion ForbiddenX,

la première montre à intégrer au cœur de son cadran une feuille de

en titane. Les trois sont animées par le calibre HUB1112, un mou- tabac. Tout l’art de la fusion selon Hublot.

FRÉDÉRIC BRUN

TROIS VERSIONS POUR UNE MONTRE ANNIVERSAIRE

Titane gravé de motifs figurant des feuilles de tabac (à gauche), cadran en céramique noire satinée reprenant les symboles de l’Opus X et des 20 ans (au centre), ou King Gold,

les trois versions de la Hublot Classic Fusion 45mm Fuente 20 th Anniversary Special Edition (à droite), dans leur humidor créé par Hublot, sont limitées à 20 pièces chacune.

PHOTOS D. R.


Le luxe fait la différence.

Luxury makes a difference.

40

ESSAI

LA PUISSANCE EN GRANDE MESURE

La nouvelle Bentley Mulsanne propulse la tradition des plus fastueuses limousines britanniques

dans la modernité connectée, avec style et élégance. Monsieur l’a essayée.

Laver soi-même sa voiture

permet de mieux en comprendre

le design. C’est du

moins ce que prétendait

le carrossier Pietro Frua. Un

plaisir simple que pourtant peu

de propriétaires de la nouvelle

Bentley Mulsanne s’offriront.

La puissance remarquable de

537 ch du V8 biturbo de 6,8l

ne dépare pas pour une voiture

une nouvelle fois baptisée du

nom du virage le plus rapide

du circuit du Mans, où Bentley

s’illustra 6 fois, à partir de 1924,

et en 2003. Mieux, les puristes

aimeront savoir qu’elle abat le 0

à 100 en seulement 4,9 s. Aussi

bien qu’une GT actuelle. Accouplée

à une boîte de vitesses

ZF à 8 rapports, cette mécanique de rêve est onctueusement domptée.

Une pression sur l’une des commandes du tableau de bord suffirait à la

réveiller de manière joueuse, affermissant au passage les suspensions.

Quatre fois le prix d’une BMW série 7

Mais, c’est surtout au silence que les heureux propriétaires veulent

goûter. Une quiétude qui peut être remise en cause par le système

audio développé en collaboration avec le britannique Naim, avec 20

haut-parleurs alimentés par un amplificateur de 2 200 watts, géré par

un processeur numérique. Des casques individuels connectés, aux

écouteurs de cuir, permettent l’écoute de programmes différents. Car

cette limousine du nouveau millénaire, facturée 362 395 €, est un

modèle de connectivité. Si le chauffeur bénéficie d’une lecture tête

haute du GPS, les passagers peuvent à loisir transformer le salon

arrière en salle de spectacle privative ou en bureau mobile. Le choix

d’un tel véhicule par des capitaines d’industrie et autres puissants de

la planète se comprend immédiatement lorsque l’on fait apparaître

l’ensemble des équipements. Des tablettes rétractables modulaires

aux éclairages, en passant par les écrans tactiles, ou les sièges extensibles

dignes des meilleurs avions d’affaires, tout est pensé pour le

confort et l’efficacité, avec les

instruments les plus à la pointe

du moment. Les évolutions de

technologies ont été prises en

compte par les designers et les

ingénieurs de Crewe, en particulier

Brett Boydell, responsable

du style intérieur, puisque

tous ces instruments peuvent

être mis à jour, ou même remplacés

lorsque ce sera nécessaire.

Autre atout chic, tout

se dissimule. Les écrans s’engloutissent

avec aisance dans

les sièges, et les tablettes dans

l’accoudoir. Les matériaux

employés sont d’une qualité

rare. Une singularité par rapport

aux berlines actuelles aux

parements froids et uniformes.

Les plastiques sont heureusement proscrits. Seuls acier, carbone, aluminium,

cuir, velours, laine, bois ou chrome ont le droit de cité. Les

bouches d’aération en « œil de bœuf », signe distinctif, sont en inox

chromé. L’air conditionné y fait naître une buée assez sensuelle. Justement,

puisque les 5 sens sont à la fête, direction la Champagne pour un

essai grandeur nature. La route s’avale avec aisance.

Les 5,82 m de long de la version Extended Wheelbase font de la nouvelle Bentley Mulsanne une

limousine hors normes, mariant au luxe traditionnel les équipements connectés les plus modernes.

Un salon roulant aussi confortable qu’un jet

Les rideaux permettant de rendre anonyme les passagers étant ouverts,

il n’est pas rare de voir le regard des passants dans les rues

étroites de Reims étonnés de l’agilité avec laquelle la majestueuse limousine

se faufile, grâce à une direction aussi précise qu’assistée et un

rayon de braquage à faire rêver un taxi londonien. La version longue

s’étire pourtant sur 5,82 mètres, soit 25 cm de plus que le modèle

« standard » de la Mulsanne. Les passagers ont donc tout loisir de

s’installer pour découvrir une grande cuvée de champagne, surtout

que la voiture est équipée d’un réfrigérateur contenant des flûtes, ou

de prendre le temps de lire leur magazine préféré en laissant le chauffeur

profiter des qualités routières. À moins que parfois, Monsieur ne

préfère prendre le volant ?

FRÉDÉRIC BRUN

PHOTOS D. R.


Chemises 50€

3 pour 99€ - 5 au choix 129€

Ceintures 29€

La 2 e au choix 19€

Costumes 199€

La veste supplémentaire 140€

Le pantalon supplémentaire 59€

Chaussures Ville et Boots 139€

La 2 e paire au choix 99€

Embauchoirs Cèdre Rouge 29€

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42

PORTRAIT

ATTENTION ÉGOÏSTE

Beigbeder, un autre amoureux du Pays basque avait créé Généreux par opposition au magazine culte Egoïste.

Basé à Biarritz, Stéphane Gaffino fait (L’EGOÏSTE) une collection de prêt-à-porter généreuse… cherchez l’erreur.

Iy a quelques années, sa boutique

hommes qui affichent leur goût

de Biarritz à peine ouverte, l’enseigne

venait juste d’être posée,

le partage. Remarqué par la regret-

pour le style dans la convivialité et

installé de l’autre côté de la rue,

tée directrice de la Fédération du

Stéphane Gaffino faisait une pose

et regardait la vitrine pour voir

si rien ne clochait… Une jeune

femme passe, s’arrête, sort son

téléphone, prend une photo et s’en

va. Quelques minutes plus tard une

autre fait la même chose, regarde la

devanture du magasin puis fait une

photo. À la troisième, Stéphane

s’approche et lui demande « Mademoiselle,

je peux vous demander pourquoi

vous photographiez mon magasin

? ». La fille éclate de rire : « j’ai

Stéphane Gaffino « the designer », fondateur de (L’EGOÏSTE).

www.legoiste.fr

prêt-à-porter Noëlle Bobin, Stéphane

pourra se faire connaître

à l’étranger avant de se créer une

distribution en France, New-York,

Saint-Barth… Le style « cool

chic » du Frenchy fait mouche et

les meilleurs fournisseurs de tissus

comme Albini ou Harris Tweed

lui ouvrent leurs portes. Il faut dire

qu’à 46 ans ce Basque d’adoption

n’est pas un débutant. Il a presque

30 ans de métier… Depuis l’âge de

16 ans il a réussi à se faire embaucher

envoyé la photo à mon copain en lui disant : j’ai trouvé une boutique pour

toi ». Stéphane est rassuré, avoir baptisé sa marque (L’EGOÏSTE)

est un bon choix. Un bon nom c’est bien mais ce qui fait le succès

de (L’EGOÏSTE) c’est plutôt paradoxalement la GÉNÉROSITÉ.

Générosité du designer qui a à cœur de faire un très bon produit, ne

lésinant ni sur la fabrication, ni sur la création vraiment originale.

Générosité de sa bande de copains de Biarritz et du Pays basque qui

l’accompagnent pour ses catalogues et jouent les mannequins d’un jour

en étant avocats, chefs d’entreprise, restaurateurs, artistes, surfeurs…

comme vendeur intérimaire chez « Faço » à Monaco parce que sa mère

ne voulait pas lui offrir la chemise Façonnable dont il rêvait pour son

anniversaire. Monaco, puis Nice chez Façonnable avec le grand Albert,

Arrow, Aigle, Napapijri, Hackett ont été ses universités. Il y a tout fait et

a ouvert une dizaine de boutiques. Aujourd’hui il pilote sa marque et on

peut être (L’EGOÏSTE) des pieds à la tête. Et sans se ruiner, Chinos à

125 €, vestes 450 à 595 €, chemises 98 à 115 €. À voir avant de s’équiper

pour l’automne et à suivre car la collection pour le printemps-été

2018 que nous avons découverte au Salon durant la Fashion Week à

et qui donnent à (L’EGOÏSTE) son authenticité. Ce sont de vrais Paris est pleine de (bonnes) surprises.


PHOTO DAVID DUCHON DORIS.


VÊTEMENTS ET ACCESSOIRES SUR-MESURE DE TRADITION FRANÇAISE

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44

AU SECOURS

LE BOOM DES MILLENNIALS

Cette génération aux multiples facettes est un casse-tête. Bientôt plus nombreux que les baby-boomers, les 18-35 ans

sont pourtant un diamant brut pour les marques de luxe, qui déploient des trésors d’ingéniosité pour les happer.

Les millennials sont individualistes et, en même temps, communautaristes.

Ils s’épanouissent dans le virtuel et, en même temps,

n’ont jamais autant parcouru le monde. Ils ont grandi avec le sida,

le chômage, les secousses du 11-Septembre et, en même temps,

gardent une confiance inébranlable en l’avenir. Ce « en même temps »

paradoxal ne vous rappelle rien ? C’est le gimmick d’Emmanuel Macron,

le premier président de la République Y. Né en 1977, à l’aube de

l’éclosion de cette génération ayant vu le jour entre les années 1980 et

le crépuscule du second millénaire, il en a adopté les codes. Volonté

de différenciation, approche collaborative, goût pour le selfie, omniprésence

sur les réseaux sociaux… Et un esprit de contradiction qui se

reflète jusqu’à son célèbre tic de langage.

Génération pourquoi

S’il est complexe de définir les 18-35 ans, c’est qu’eux-mêmes refusent

de rentrer dans des cases. Leur ciment ? L’informatique. Pour le reste,

rien que leurs appellations sont multiples. Les « enfants du millénaire

», né à l’ère de la démocratisation d’internet et de la téléphonie

mobile, sont tantôt baptisés « digital natives » ou étiquetés « net

generation ». « Génération boomerang », entend-on aussi à propos de

ces jeunes adultes, qui reviennent vivre chez leurs parents après des

soubresauts sentimentaux ou professionnels. D’autres préfèrent parler

de « génération Y », clin d’œil à la forme que tracent les écouteurs toujours

vissés à leurs oreilles. C’est aussi parce que le « Y » en anglais se

prononce « why » (pourquoi). La génération Y questionne sans cesse,

remet en cause l’ordre établi et veut comprendre avant d’agir… Branlebas

de combat chez les baby-boomers. Déjà tancés par la génération

X – née entre les sixties et les eighties –, voilà que les Y les supplantent

démographiquement. En France, la génération Y représente un quart

de la population. D’ici à 2020, elle constituera la moitié des actifs. Et

75% à l’échelle mondiale d’ici 2030. « La valeur n’attend pas le nombre

des années ». Le pouvoir d’achat, si, aurait pu dire Corneille. À cette

génération désormais active, les marques font les yeux doux. Mais

comment parler à des consommateurs qui privilégient l’expérience à la

possession ? Qui sont davantage sensibles à un post sur Instagram qu’à

une affiche 4x3 ? Qui prônent une approche collaborative, éco-responsable

et attendent que le produit s’adapte à eux plutôt que l’inverse ?

Influencer les influenceurs

« Plus que jamais, cette génération vote avec sa carte bleue », estime

Grégory Casper*. « Internet a rendu l’essentiel du savoir humain gratuit.

Dès lors, les biens payants se doivent d’être à la hauteur de leur prix.

Chaque produit va être analysé avec la rigueur d’un investisseur. C’est

au luxe de prouver qu’il est luxe. Le pouvoir a changé de mains », poursuit-il.

C’est ainsi que de vénérables institutions ont intégré la sphère

des millennials, embrassant de nouveaux paradoxes. La vague du

« no-gender » (ou mixité) qui a déferlé dans les collections de mode

ces dernières saisons (Berluti, Vivienne Westwood, Paul Smith, Saint

Laurent, etc…) en est un parfait exemple. Les millennials ne se définissent

plus par leur sexe mais par d’autres valeurs : leur engagement,

leur style, leurs amis, leur travail, leur facebook… Ainsi, voir Jaden

Smith (le fils de Will, 17 ans) poser en jupe pour une campagne Louis

Vuitton n’a rien de choquant ni d’anti-viril. Au contraire. Désormais,

l’époque ne s’embarrasse plus avec la binarité. Le défi des marques est

de taille. Se moderniser sans perdre son ADN. Opter pour une communication

de masse sur les social-medias en conservant un caractère

exclusif. Tels Louis Vuitton (encore) qui imagine avec la marque de

streetwear Supreme une collection capsule ; Burberry qui communique

via Snapchat ou Dolce & Gabbana qui fait défiler sur son podium

bloggers, YouTubeurs et autres Instagrammeurs comptabilisant

ainsi au total pas loin de 100 millions de followers. Objectif : influencer

les « influenceurs ».

ROMANE SINIBALDI

* Co-auteur avec Eric Briones (dit Darkplanneur) de La génération Y et le luxe (Dunod).

PETIT LEXIQUE DE LA GÉNÉRATION « Y »

• ASKIP : Contraction d’« à ce qu’il paraît ». Le dispute à

« Tankaf » (tant qu’à faire) et « Padsouss » (pas de soucis).

• BINGE WATCHING : Boulimie de visionnage, en général

d’une série télévisée et sur un écran d’ordinateur.

• CHILLER : De l’anglais chill (se détendre). Signifie

se la couler douce, prendre du bon temps.

• FOLLOWERS : De l’anglais follow (suivre). Désigne les

abonnés d’une personne ou d’une marque sur les réseaux

sociaux. Sans surprise, les héros des millennials sont

les plus suivis, tels Katy Perry et ses 100 millions de

Twittos, Selena Gomez et sa suite de 122 millions

d’Instagrammeurs ou Justin Bieber, liké par 79 millions

d’adeptes de Facebook.

• GHOSTING : La rupture 2.0. Plutôt que de convoquer

une explication en bonne et due forme, le ghost (fantôme)

disparaît sans crier gare de la vie du largué, ne répondant

plus à ses textos ni à ses appels.

• IT-GIRL : Comme Kate Moss dans les années 1990,

elle attire l’attention médiatique. La it-girl Y s’expose quant

à elle sur les réseaux sociaux, à l’image des mannequins

Kendall Jenner, Bella Hadid et Cara Delevingne.

• OSEF : « On s’en fout ». Compris ?

• PASSER CRÈME : Signifie que quelque chose s’est

déroulé sans problème, comme dans du beurre, pour

filer la métaphore laitière.

• STALKER : Action d’espionner frénétiquement

une personne sur les réseaux sociaux et Google.

• TINDER : La boum des millennials (ou leur Meetic).

Cette application de rencontres permet de faire défiler

des profils selon des critères d’âge et de géolocalisation.

Quand les protagonistes se plaisent et « matchent »,

ils peuvent alors discuter. Et plus si affinités.

• WTF : Acronyme de « What the fuck », qui pourrait

être traduit par « mais c’est quoi ce bazar !? ».

• YOLO : Acronyme de « You only live once »

(on ne vit qu’une fois). Le « carpe diem » à la sauce Y.

• Z. TREMBLE, Y : Z est arrivé ! Cette génération

englobe les jeunes nés depuis la fin des années 1990,

plus connectés encore que leurs aînés, ayant grandi avec

la crise économique et la multiplication des attentats,

érigeant le plaisir en moteur absolu de leurs actions.


Un Style ... Une Référence

Depuis 1847

01 42 65 33 76

12 Boulevard Malesherbes

Paris 8 ème

www.mettez.com

De gauche à droite,

Nicolas Plasmandon :

manteau et sweat, Lacoste

Live. Pantalon, Maxime

Simoens. Chaussures

Michael, Paraboot.

Chaussettes, Falke.

Bracelets Maor Cohen

et Shamballa Jewels.

Sacoche Gommini, Tod’s.

Romain Costa :

veste, Brunello Cucinelli.

Sweat, Maxime Simoens.

Chemise, De Fursac.

Pantalon, Manuel Ritz.

Solaires, Persol. Bonnet,

Saint James. Bracelets

Maor Cohen chez Mad

Lords et Northskull

London.

Bague, Marc Deloche.

Chaussettes, Achille.

Derbys, Colisée Paris.

Nicolas Simoes :

Veste 2 boutons et gilet,

Marc O’Polo. Chemise

denim, Daniel Lévy.

Jean, Jacob Cohën.

Bottines Imbattable,

Paraboot.

Raphaël Simacourbe :

Costume croisé, Manuel

Ritz. Pull à coll roulé,

Massimo Dutti. Richelieu,

Carlos Santos. Bracelet

Davidor, Fred et Djula.

46 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2017

[ en couverture ]

Les Ringards

du style et de l’influence

À eux seuls, ils réunissent un demi million de followers. De quoi séduire – aussi –

les plus grandes maisons. Panerai, Dolce & Gabanna, Armani, Tod’s… on ne compte plus

celles qui leur déroulent le tapis rouge. Sans se prendre – trop – au sérieux, ces 4 amis

ont réussi à professionnaliser Instagram avec intelligence et avant tout grâce à leur style.

Quatre univers, chacun le sien, un pour tous et tous pour un. Rencontre.

PROPOS RECUEILLIS PAR HÉLÈNE CLAUDEL

ROMAIN COSTA.

★ 27 ans, 110 K + 1 000 followers / semaine

★ Son univers : architecture, design, mode

★ Sa story : Après avoir travaillé trois ans en agence

d’archi à Lille, il développe sa fibre entrepreneuriale

via Instagram auquel il consacre tout son temps.

Est-ce un vrai métier « instagrameur » ?

Je gagne ma vie à 100 % grâce à mon blog et à

Instagram. C’est une entreprise. Je compare ce

métier à un magazine où on serait à la fois le

journaliste, le modèle, le DA, le rédacteur en chef.

Votre parcours virtuel ?

J’utilise le média depuis trois ans mais c’est depuis

1 an et demi que j’ai une grosse communauté.

À l’époque, Instagram mettait en avant les

comptes exemplaires. Je suis passé de 10 000 à

30 000 followers en deux semaines.

Le secret pour fédérer autant de followers ?

Je pense Instagram comme un projet

d’architecture. Tout est réfléchi, la photo publiée

est en accord avec celle publiée juste avant. Il faut

que l’ensemble soit aussi beau que la couverture

d’un magazine. Ensuite, il faut être authentique.

Faire des collaborations qui vous tiennent à cœur,

parler de produits que vous aimez. Être vrai. Je

suis le même sur Instagram que dans la vie.

Ce qui génère le plus de like ?

Pour moi, une photo d’architecture peut aussi

bien marcher qu’un paysage ou un look. Ma

communauté est engagée sur tout ce que je publie.

Je la connais bien, on a grandi ensemble.

Le drame de l’instagrameur ?

Se faire hacker son compte.

Épuisant Instagram à la longue ?

À travers ce média, c’est notre vie qui est mise

en scène si bien qu’on peut ne jamais lâcher son

téléphone et toujours partager. C’est parfois

difficile car, les gens ne s’en rendent pas compte,

mais il y a énormément de travail derrière.

Combien de temps sur votre téléphone par jour ?

Environ 3 heures. Je sais tout le temps où il est.

Ça m’arrive de le couper. Mais, c’est très rare.

Instagram vous a t-il transformé ?

J’ai pris du poids en tant qu’architecte d’intérieur.

Instagram donne de l’influence. Des agences que

j’avais démarchées, il y a quelques années, et qui

ne m’ont jamais répondu, me relancent aujourd’hui

pour que je vienne visiter leurs bâtiments, pour que

je parle d’eux… Ils ont confiance en mon œil et ils

savent aussi qu’il y aura la communication derrière.

Vous êtes beaucoup sollicité ?

En fait, tous les domaines font appel à nous.

J’ai été sollicité par une université américaine (la

SCAD) pour faire une conférence sur l’influence.

J’ai aussi défilé pour Dolce & Gabbana. Une

semaine avant, j’étais en Arctique dans la nuit

la plus complète. Deux jours après, j’étais au

Cambodge pour faire du tourisme solidaire.

C’est une vie à 100 à l’heure. C’est surréaliste !

Difficile de garder les pieds sur terre ?

C’est incroyable ce que l’on vit et en même temps,

effrayant. Effrayant de voir parfois l’importance

qu’on nous accorde. On pourrait avoir la grosse

tête. Mais, ça m’a conforté dans cette idée de

rester authentique et de garder le sens commun.

Heureusement, je suis très bien entouré.

Le groupe des garçons (Les Ringards, N.D.L.R.)

est à ce titre très réconfortant. C’est important car

c’est un milieu où vous êtes très seul.

Instagram dans 10 ans ?

C’est assez flou. Parfois, c’est vertigineux car je

n’ai aucune maîtrise sur les 6 mois à venir mais

je reste confiant. Il y a plein de manières de se

réinventer. Sur le média en tant que tel, les gens

vont peut-être se lasser…

PHOTOS STÉPHANE GIZARD –RÉALISATION : THU-HUYEN HOANG – HAIR & MAKE UP : MURIEL VANCAUWEN @B AGENCY

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2017 47

Nicolas, Le Petit Français :

sweat en coton, Ballorin.

Polo chemise en coton,

Zampa di Gallina.Pantalon en

flanelle, Brunello Cucinelli.

Derbys en cuir, semelles cuir,

Gucci. Bracelet en argent

et cuir, Maor Cohen chez

Mad Lords. Bracelet Lock en or,

saphirs bleus, diamants blancs et

noirs, Shamballa Jewels.

Sac à dos Urban Spirit en cuir,

Montblanc.

Raphaël :

veste 3 boutons en laine,

gilet matelassé, pull

en laine, Crémieux. Chino en

coton, Massimo Dutti.

Bottines en cuir, semelles, en

caoutchouc, Carlos Santos.


NICOLAS PLASMONDON ALIAS LE PETIT FRANÇAIS.

★ 28 ans, 36 K + 200 followers / semaine

★ Ses univers : street, sport, auto, baskets

★ Sa story : Après des études en communication digitale, il est

depuis 2 ans social media manager à la Marcel Agency (Publicis).

À gauche : veste 2 boutons

et gilet en cachemire et soie,

Cifonelli. Chemise en coton,

Daniel Lévy. Pochette en soie

et cachemire, Artumès & Co.

Jean en toile de coton,

Eden Park. Ceinture

tressée, The Nines. Bracelet

Shamballa Jewels. Montre

Octo Finissimo, boîtier en

titane, 40 mm, mouvement

automatique, bracelet en

alligator, Bulgari.

Ci-dessous :

Nicolas, Le Petit Français :

Veste 2 boutons en laine, Eden

Park. Doudoune en cuir de

chèvre, Massimo Dutti.

Jean en toile de coton,

Jacob Cohën. Bracelets Maor

Cohen et Shamballa Jewels.

Romain : veste en airnet,

éclectic. Chemise en coton,

Chevignon. Pantalon en

flanelle, Hackett. Montre Big

Bang Unico Magic Sapphire,

boîtier en verre saphir,

45 mm, mouvement

automatique, bracelet en

caoutchouc, Hublot.

Instagram génère-t-il de la frustration ou du rêve ?

Les gens vont sur Instagram pour voir du beau. Les

comptes qui marchent le plus sont d’ailleurs ceux du

voyage, du National Geographic qui permettent de

s’évader. Ça peut générer de la frustration aussi. Pas de

mes amis proches mais de ceux qui font partie de mon

cercle. Ce serait logique quand on reste à Paris sous la

pluie et qu’on me voit au soleil faire des essais auto sur des

voitures (Audi, Porsche), parfois à plus de 200 000 € !

Instagram cultive-t-il votre part narcissique ?

Non. Mais, on peut vite perdre les pédales. En 3 semaines,

j’ai enchaîné New York, le pays de Galles et Tokyo.

Mais Les Ringards sont là pour rester sur Terre…

Instagram vous a-t-il transformé ?

Ça a changé mon rythme et mon cadre de vie. Mais

il ne faut pas oublier que derrière ce côté plaisir (cadeaux,

voyage, etc.), il y a énormément de travail. Je me balade

toujours avec mon appareil photo. Je fais toute la postprod,

un article ensuite sur mon blog, etc.

Instagram dans 10 ans ? Tant qu’il n’y aura pas un autre

réseau social d’images, il perdurera. Facebook en fera peutêtre

un média à part entière en y incluant de plus en plus

de publicité. Quant à moi, aujourd’hui, je fais du digital

mais tout va tellement vite, demain, je ne sais pas.


La journée je suis à l’agence et le reste du temps, je suis

instagrameur. Il faut voir les réseaux sociaux comme

des pages de pub dans un magazine. Les marques nous

contactent pour notre audience. Dès que la communauté

est grande, ça se monétise.

Votre parcours virtuel ? Il y a 2 ans, j’ai réactivé mon

blog de photos, Le Petit Français, et j’ai créé mon compte

Instagram. C’était le moment où ce média explosait.


Un univers. La qualité du contenu, des images et la patte

qui différencie le compte des autres.

Ce qui génère le plus de like ? Des photos de Paris !

Dès qu’on voit la Tour Eiffel, ça cartonne.

Un conseil ? Ne pas chercher à animer son compte

Instagram pour avoir des followers. Il faut poster sur

Instagram parce qu’on aime la photo et qu’on a envie de

s’amuser. Les gens sentent lorsque ce n’est pas honnête.

Le drame de l’instagrameur ? Se faire pirater son compte.

Il y a peu, j’ai reçu une notification m’expliquant qu’on

essayait de se connecter depuis la Russie. Puis, mon compte

s’est déconnecté. Pendant une demi-heure, c’était l’angoisse.


C’est du travail, mais non. Mon métier m’aide beaucoup.

Je m’occupe des réseaux sociaux de plusieurs marques.

Le maître mot : l’organisation. Il y a des plannings

éditoriaux, je sais exactement ce que je vais poster dans

la semaine.


Environ 3 heures.

Veste 2 boutons,

gilet en laine, Hackett.

Chemise polo en

chambray, G. Inglese.

NICOLAS SIMOES.

★ 28 ans, 220 K + 3 500 followers / mois

Un des 5 plus gros instagrameurs français.

★ Son univers : sport, mode, photo

★ Sa story : Il passe le concours de l’école de police

pour y devenir moniteur sportif. Sa curiosité le rattrape.

Il commence la photo et se lance dans le mannequinat.

Il est depuis 4 ans chez Elite.

Est-ce un « vrai » métier instagrameur ?

Ça le devient. Aujourd’hui, pour moi, c’est du 50/50 avec

mon métier de mannequin. Mais ce média est avant tout

une surface, une plateforme. Une marque me contacte

car elle a d’abord aimé ma touche photo sur les voyages

ou le sport. Bien sûr ma communauté compte. Mais il

faut aussi avoir un sens de l’image et de la mise en scène.


J’ai commencé à utiliser Instagram il y a 2 ans et demi.

Ça prend ou ça ne prend pas. J’ai commencé au bon

moment et au bon endroit : aux USA. J’étais mannequin

à Los Angeles, et on m’a vite expliqué que les réseaux

sociaux étaient un deuxième book.


C’est de plus en plus difficile. Instagram a installé des

algorithmes. Les petits comptes ont du mal à exister car

les photos ne remontent pas. Après, il y a des stratégies.

J’ai un ami qui est parti faire Secret Story pour recruter

des followers ! Certaines personnes préfèrent en acheter

60 000 pour créer une vraie communauté. Le problème,

c’est que ces 60 000 followers disparaîtront au fur et à

mesure parce que ce sont pour la plupart des robots.

Instagram détecte le taux de non engagement.

Vous en perdez aussi ?

Une cinquantaine par jour. Lorsque j’ai fait couper mes

longs cheveux, j’ai dû en perdre 150 d’un coup ! Ça fait

partie du jeu. Un jour vous plaisez, le lendemain, vous

ne plaisez plus.


Que le compte disparaisse. Depuis quelques semaines,

quelqu’un essaie de pirater le mien. J’ai des usurpations

d’identité toutes les semaines.


Un peu… Plus la communauté est importante, plus il

y a du travail. On est toujours en train de penser à des

angles originaux pour nos photos. On retravaille chaque

image pour les publier dans les 2/3 jours. Le road trip

pour Mini Countryman par exemple, c’était dur car il

fallait du J+1 max. On conduisait toute la journée, on

faisait nos photos, nos mises en scène et le soir, il fallait

dérusher et faire toute la post-prod pour les publier le

lendemain. C’était génial mais on ressort rincé.


Trop de temps. 4 à 5 h.

Un conseil ?

Il faut du recul car sinon on se perd. Vous pouvez

gagner votre vie très facilement, on vous offre beaucoup

de choses… ça ne reflète pas du tout la « vraie » vie.


Non. C’est avoir confiance en soi, savoir qu’on plait et

s’en servir. On séduit à travers Instagram. Pour moi,

désormais, c’est une banalité de voir mon image.


C’est un job éphémère. J’ai mon diplôme de côté,

c’est une sécurité. Et puis, j’ai appris beaucoup avec

Instagram, je pourrais travailler avec des photographes.

Mais, je ne fais aucune projection. C’est un média

qui durera facilement encore 3 à 5 ans. Après, peut-être

faudra-t-il payer pour garder son compte et que

les posts aient plus de visibilité.


Romain :

Blouson N°2 en chèvre

millésimée et en alpaga,

Séraphin.

Pull et pantalon en laine,

Oliver Spencer.

Ceinture en cuir, The Nines.

Derbys en cuir, semelles

en gomme, Colisée Paris.

Bague en argent, Northskull

London.

Nicolas :

Cardigan en cachemire et

chèvre velours, pantalon en

flanelle de laine, Hermès.

Pull col roulé en laine, Cifonelli.

Bottines en cuir, semelles en

cuir, Crockett & Jones.

Montre Luminor 3 Days Acciaio,

boîtier en acier, 42 mm,

mouvement mécanique à

remontage manuel, bracelet en

alligator, Panerai.


Nicolas :

Costume veste 2 boutons

en laine, Gucci.

Marinière en laine,

Saint James.

Montre Luminor 3 Days

Acciaio, boîtier en acier,

42 mm, mouvement

mécanique à remontage

manuel, bracelet en alligator,

Panerai.

Lunettes optique en acétate,

Lafont.

Raphaël :

veste 2 boutons en laine,

pantalon et pull coll roulé

en laine, Lanvin.

À la main gauche, bracelets

Davidor et Fred Force 10.

À la main droite, bracelets

barbelés en or, diamants et

cordon, Djula.


Costume veste 2 boutons

en laine, Wicket.

Polo piqué chiné en coton,

Artumès & Co.

Pull en laine, Montagut.

Solaires à la vue, Ray-Ban.

Montre PA Charles-de-

Gaulle Limited Edition,

boîtier en acier, 40 mm,

mouvement automatique,

bracelet en cuir, Oris.

RAPHAËL SIMACOURBE.

★ 26 ans, 185 K + 100 et 600 followers / jour

★ Ses univers : luxe, voyages, mode

★ Sa story : Après des études de marketing digital,

il travaille pour L’Oréal Paris et Cartier à New York.

Il y a 6 mois, il démissionne de chez Google pour se

consacrer 100 % à Instagram.


Complétement. Il y a des côtés positifs comme ne

plus payer ses vêtements mais en vivre reste difficile.

Entreprendre en France est compliqué. Pourtant, je n’ai

jamais été aussi heureux. Partir une semaine à Tokyo,

enchaîner avec Ibiza tout en travaillant pour Louis

Vuitton ou une autre belle maison, c’est le rêve.


Avec mon ancien métier, j’étais aux prémices de

« l’influence ». Il y a 5 ans, c’était la femme. Je travaillais

avec elles. Je me suis rendu compte qu’il suffisait

d’avoir un univers qui rassemble pour que ça marche.

J’ai rencontré Olivier Billon, le fondateur de l’agence

Ykone, qui m’a conseillé de lancer mon blog. L’idée a

fait son chemin et il y a 2 ans et demi, je me suis mis à

Instagram. J’adore la mode, le voyage, la gastronomie…

et côté masculin, il n’y avait personne.


Du temps et quelques astuces. À l’époque, la stratégie

qui fonctionnait était d’aller dans les boutiques très

suivies (Urban Outfitters, Top Man, River Island) et

de poster des photos de looks. Par chance, les marques

« regramaient », ce qui m’a fait très vite grimper. Après,

il faut un univers. C’est un travail de tous les jours.

Ce qui génère le plus de like ?

Les photos de moi. En général, les photos de personnes

fonctionnent parce qu’on s’identifie.


Avoir son compte piraté. Si je perds mon audience, je

perds tout. Je connais une instagrameuse à qui on a

carrément demandé une rançon.


30 % de ma base qui est parisienne. Ça fait

potentiellement beaucoup de personnes à croiser dans

la rue. Je dois donc faire attention aussi dans la vraie

vie. C’est une petite pression supplémentaire mais

heureusement, j’ai toujours aimé m’habiller. Après, pour

le reste, non, c’est du travail. Aujourd’hui, on a ce luxe-là

de recevoir des demandes de collaboration de grandes

marques. Notre travail est reconnu. Par exemple,

je suis fan d’horlogerie et je viens d’être contacté par

Jaeger-LeCoultre. C’est top !

Combien de temps par jour sur votre téléphone ?

Environ 3h. J’essaie de couper dès que

je suis avec des amis ou ma copine.


Non. J’ai professionnalisé quelque chose que je faisais

déjà à titre perso. J’ai juste envie de permettre aux

gens de s’évader et de partager ce que j’aime. Mais

je comprends que pour certains ce ne soit pas une

évidence de se mettre en scène tous les jours.

Instagram vous a-t-il transformé ?

Non. Mais il y a de quoi se monter la tête. Je rentre

de Thaïlande, je reçois un mail d’un client qui me

propose de partir à Tokyo pour une soirée.

C’est loin de mes anciens horaires de bureau.


Je pressens le format vidéo. Les gens en ont marre du

statique et les clients vont vouloir voir leur produit en

mouvement. Quant à moi, je vais faire ça le temps que

ça durera et en parallèle développer quelque chose de

plus pérenne, du consulting ou, (j’aime beaucoup les

chapeaux), ma marque de chapeaux.


Veste velours,

chemise en

coton, gilet motif

camo, cravate à

chevrons, le tout

( L'ÉGOÏSTE ).

PHOTO DINAH HAYT

BONS PLANS

LA «TO DO LIST»

DE RENTRÉE

DE MONSIEUR

AFFRONTER LA RENTRÉE ? TOUT UN PROGRAMME... CE SERAIT SANS COMPTER

SUR MONSIEUR, À L’AFFÛT DE TOUS LES BONS PLANS... OU PRESQUE ! UN NOUVEAU

VESTIAIRE LIVRÉ SUR UN PLATEAU RIEN QUE POUR VOUS. TAKE YOUR PICK !

March

Lab

Berluti

Dockers

LE STYLE ARMY

PHOTOS D.R. AFP (1) – DAVID DUCHON DORIS (1)

Le Tanneur

Djay tailleur

Polo Ralph Lauren

Le style militaire envahit la mode, c’est le

titre d’un livre qui vient de sortir chez

Phaidon. Et pour cause ! On assiste à

un véritable raz-de-marée ! À croire que,

comme l’Histoire, la Mode bégaye ! Même

Top Gun le costume joue en kaki, voire camouflage

Macron

( L’Égoïste ). Le camo fait aussi son entrée en

grande mesure avec le tailleur Djay qui travaille des coupons

de denim camo : gilet (ci-contre) mais aussi pantalon de weekend.

Berluti signe un bomber très réussi en toile kaki, Colmar

une veste sportswear très technique en version camouflage,

Fratelli Rossetti des derbys en cuir taille haute et semelles en

bois à l’allure militaire, Dockers une nouvelle collection de

chinos, Smart 360 Flex, dont le confort va bien au-delà du

nouveau tissu stretch. Ceinture élastique, poches de sécurité

cachées pour smartphones et autres objets de valeur, poches

internes élastiques, autant d’atouts qui en font le pantalon

incontournable de la rentrée. Quant à Polo Ralph Lauren,

pantalons, duffle-coats, cardigans jouent la carte du camouflage

à fond. Kaki, on vous le dit, la couleur de l'automne-hiver.


BONS PLANS

Crockett & Jones

John Lobb

Aubercy

DU VEAU VELOURS À VOS PIEDS

Derbys, mocassins et boots, voilà les modèles phare de la rentrée.

Toujours en veau velours pour une élégance casual. Chez Alfred

Sargent, le jodhpur Galahad en veau lisse caracole toujours en tête.

On aime le côté british des boots Chelsea, en croûte de cuir – un

veau velours huilé résistant à l’eau et facile à entretenir – en vedette

chez Crockett & Jones. Le légendaire derby André d'Aubercy à deux

œillets peut se décliner au choix sur semelles cuir ou gomme. Côté

patines, Pierre Corthay propose pour les audacieux des traitements

couleur sur le veau velours. Altan Bottier suit la même tendance et

proposera dès fin octobre, une ligne en veau velours à patiner...

Jeep

SUV

MISER SUR LES COMPACTS

Un agrément de conduite et la sécurité

d'un SUV mais un gabarit compris entre

4,30 et 4,60 m font des SUV compacts

nos préférés pour un usage polyvalent.

Dernier arrivé, le nouveau Jeep Compass

en impose avec sa calandre à 7 branches,

iconique de la marque américaine. Un

concurrent sérieux pour les leaders du

segment, les Mercedes GLA, Audi Q3,

Mazda CX3, Lexus NX, Peugeot 3008,

Mitsubishi ASX… À noter aussi

que Jaguar et Volvo vont proposer eux

aussi des SUV compacts pour

la première fois en 2018.

Bexley

Alfred Sargent

Mazda

Bobbies

BAS DE SOIE

Di Carlo

Di Carlo sort des chaussettes en soie pour

l’hiver. Quel luxe ! Motifs pied de poule, clans

écossais, camouflage, jacquard, à pois... chez

Bresciani ou chez Gallo, on reste sur les valeurs

sûres : la laine et le cachemire... Toutes ces

chaussettes hautement désirables sont en vente

chez Mes chaussettes rouges, le magasin

et site de vente en ligne des aficionados. Plus

affriolant, la marque Happy Socks collabore

avec les Beatles et sort une collection en

hommage au film Yellow Submarine. Six paires

en édition limitée, à partir de 10 € la paire.

Enfin, et c’est nouveau, Hom fait aussi des

chaussettes, assorties à leurs sous-vêtements...

Bresciani et Gallo

chez meschaussettesrouges.com

Mitsubishi

Lexus

PHOTOS D. R.


BONS PLANS

( L'ÉGOÏSTE )

Rowing Blazers

( L'ÉGOÏSTE )

Écusson traditionnel brodé

ÉCUSSONS ET AUTRES

BRODERIES POUR

RÉVEILLER VOS BLAZERS

Macon & Lesquoy

Macon & Lesquoy

L’écusson prend du galon. Les motifs brodés aussi.

En dehors des traditionnels blasons inspirés

de celui de la couronne britannique ou des écussons

de clubs sportifs, on trouve aujourd'hui beaucoup

d'interprétations contemporaines qui renouvellent

le genre. Chez Rowing Blazers avec les fameux

bullion badges, librement inspirés et dessinés par Jack

Carlson son créateur. Chez Macon & Lesquoy dont la

réputation n’est plus à faire. À l’atelier Notify du

Bon Marché, spécialisé dans la customisation du

denim, on propose de les coudre sur place à partir

de leur sélection ou de la vôtre. On peut aussi y faire

broder ce que l'on souhaite. Citons enfin l’artiste

anglais Julian Opie qui transforme ses propres

tableaux en badges brodés (ci-dessous). On adore !

À partir de 5,80 € sur son site : www.julianopie.com

Macon & Lesquoy

Macon & Lesquoy

Société Nautique de Marseille

PHOTOS D. R.

Macon & Lesquoy

Julian Opie


AVIS AUX CAFÉ RACERS

Envie de faire partie de l’équipée sauvage ?

La 3 e édition du Midnight Garage Festival, organisé

par le webzine 4h10 et l’agence événementielle

HLWN, va faire vrombir les cœurs et les esprits de tous

les gentlemen bikers. Au programme, une immersion

surprise dans la culture moto café racer, du vintage et

du lifestyle... Attention, ça va décoiffer !

Les 13, 14 et 15 octobre, en plein cœur de Paris

(lieu non communiqué). www.midnightgarage.fr

La Garçonnière

Mr S. Motorcycles

LES CONCEPT-STORES

MASCULINS

Rue Cambon, Camille Fournet fait peau neuve et double

sa superficie. Le bespoke y sera à l’honneur avec un

atelier dédié à la personnalisation. The Nines ouvre

sa 3 e boutique rue Gustave Courbet (16 e ). Costumes, vestes

et accessoires (cravates, boutons de manchette, ceintures)...

un univers 100% masculin pour être toujours dressed up to the

nines* (tiré à 4 épingles) ! Idem pour La Shaperie. Après le Bon

Marché et Penhaligon’s, l’enseigne - qui regroupe un opticien,

un chapelier et un barbier -, s’installe rue Saint Martin

dans le 3 e . Autre barbier en vogue, le très chic Murdock

London installé au sein de la boutique Hackett boulevard

des Capucines, pour french gentlemen... Ne manquez pas

la rentrée de La Garçonnière avec une sélection père-fils

des plus pointues. Le perfecto d’une vie, on ira le dénicher

chez Mr S. Motorcycles, un nouveau concept-store installé

entre Bastille et République et dédié à l’univers de la

moto customisée avec coffee shop en prime ! Au cœur des

Batignolles, Bien Bien Habillés propose une sélection de

créateurs internationaux triés sur le volet dans une démarche

engagée et responsable. T-shirts en chanvre, stylos grecs,

cintres en bois... le choix est détonant et résolument dans

l’air du temps. Quant à l’enseigne éco-responsable Noyoco,

qui ouvre sa 2 e boutique dans le Marais, elle propose les

essentiels d’un vestiaire du quotidien tourné vers le voyage

avec un prêt-à-porter mixte et une sélection d’objets

artisanaux chinés à travers le monde.

Murdock London chez Hackett

Bien Bien Habillés


BONS PLANS

Moscot

FOR YOUR EYES ONLY

Façonnable

Persol

Lucas de Staël

Une belle monture de lunettes, ça pose son homme…

Impossible de ne pas faire impression avec la

nouvelle Charles Meyrowitz, hommage au Ritz

et à ses hôtes prestigieux, dans sa version imitation écaille

bicolore, qui rejoint la collection Vintage Spirit du célèbre

opticien de la place Vendôme. Conçu dans son atelier

parisien, le trinocle de Lucas de Staël en cuir de vache

avec surpiqûres colorées, séduira les originaux (collection

Minotaure Couture). Avec Meet the New Generation,

Persol modernise les intemporelles 649 grâce à des lignes

en métal d’une grande légèreté. La collection Moscot de la

rentrée newyorkaise n’est pas en reste, avec notamment ces

montures en acétate incolore, très tendance.

Meyrowitz

Lafont

Canada Goose, 500 €.

Uniqlo, 49,90 €.

Moncler sur mrporter.com, 575 €.

Fred Perry, 215 €.

Hackett, 250 €.

INDISPENSABLE DOUDOUNE

Icebreaker, 169,95 €.

La pièce à mettre dans tous les bagages et à enfiler en toute

saison, c'est le gilet doudoune. On le porte même avec un

costume au-dessus ou au-dessous de la veste, et le week-end

avec un pull. Celle d'Uniqlo fait aujourd’hui l’unanimité par son

prix (la marque lance une collection capsule avec le britannique

JW Anderson). Mais toutes les maisons en proposent, plus ou

moins techniques, plus ou moins sportswear, dans des gammes de

prix pouvant aller jusqu'à 1 700 € pour la très luxueuse Loro Piana.

Onepiece, 99 €.

Loro Piana, 1 700 €.

PHOTOS D. R.

Colmar, 125 €.

Columbia, 89,95 €.

Jott, 125 €.

Napapijri, 199 €.

Canali sur mrporter.com, 815 €.


BONS PLANS

LE VELOURS

FAIT SON RETOUR

Headict

Le velours de papa c'est fini. Ce tissu à côtes ou

milleraies, ou encore lisse, est de tous les défilés

automne hiver avec notamment une collection très

remarquée chez Berluti dans des interprétations

très contemporaines : vestes, pantalons, blousons,

gilets et trenchs jouent sur le velours. Repéré

par les grands acteurs de la mode sur le salon

Première Vision, Velcorex innove avec de

nouveaux types de velours lisses imprimés façon

milleraies, pied de poule ou autres motifs qui

apparaîtront dans nombre de collections.

Polo Ralph Lauren

Zampa

di Gallina

Oliver Spencer

TOP

HITS DE SAISON

Même si cela ne va pas à tout le monde,

le bonnet signe le look. Le sweat fait

son grand retour, les baskets de ville

conquièrent le costume et le boxer a détrôné le

caleçon américain. Les bracelets pour

hommes sont ultra tendance. Pour joindre

l'utile à l'agréable, ceux de Linkstone abritent

une pierre bénéfique contre les ondes des

portables. L'étui à lunettes qui fait pochette

est l'accessoire malin du moment.

G. Inglese

Cifonelli

Loding

Hermès

Linkstone

De Fursac

Hom

( L'ÉGOÏSTE )

PHOTOS D. R.

60 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2017 DOSSIER RÉALISÉ PAR CAROLINE KNUCKEY AVEC THU-HUYEN HOANG

PHOTO DINAH HAYT

Costume

3 pièces

en velours

cognac,

Berluti.


[ portfolio ]

LA

MINUTE

RÉCRÉ

ACCESSOIRES SI NÉCESSAIRES, MONTRES, SOULIERS,

HABITS ET PETITE MAROQUINERIE SONT LES JOUETS

CONVOITÉS PAR LES GRANDS ENFANTS POUR LA RENTRÉE.

PHOTOS DINAH HAYT - RÉALISATION : THU-HUYEN HOANG

Chronographe Mille Miglia

Classic XL 90 e Anniversaire,

boîtier de 46 mm en or rose,

mouvement mécanique,

60h de réserve de marche,

Poinçon de Genève, bracelet

en cuir, Chopard.

Montre Octo Roma, boîtier

octogonal de 41 mm en or

rose et acier, mouvement

mécanique de manufacture à

remontage automatique, 42 h

de réserve de marche,

bracelet en alligator, Bulgari.

Montre Classic Manufacture

Worldtimer, boîtier de

42 mm en acier, mouvement

à remontage automatique,

42 h de réserve de marche,

bracelet en alligator,

Frédérique Constant.

Porte-documents en cuir lisse

et en cuir grainé, Camille

Fournet. Richelieu en cuir

grainé, semelle gomme,

Carlos Santos. Chemise

Skiffle H18 en cachemire et

velours, Séraphin.

REMERCIEMENTS PHOTOS D. R. PRIMO NELKEN

Montre RM 67-01

Automatique Extraplat, boîtier de

38,70 x 47,52 x 7,75 mm en titane,

mouvement squeletté à remontage

automatique avec heures, minutes,

date et indicateur de fonctions,

réserve de marche de 50 heures

environ, bracelet en caoutchouc,

Richard Mille.

Montre Neo-Bridges, boîtier de

45 mm en titane, mouvement


automatique, bracelet en alligator,

Girard-Perregaux.

Lunettes de soleil, monture en

acétate et métal, Façonnable.

Tissu vintage en laine chez

Lafayette Saltiel Drapiers.

PHOTOS D. R.

Montre Royal Oak Chronographe,

boîtier de 41 mm en acier,

cadran argenté avec motif

« Grande Tapisserie », mouvement


automatique, 40h de réserve de

marche, Audemars Piguet.

Montre Luminor Submersibe

1950 3 Days Automatic Acciaio,

boîtier de 42 mm en acier, lunette

tournante pivotant dans le sens

inverse des aiguilles avec échelle

graduée, mouvement mécanique

à remontage automatique, 72h

de réserve de marche, bracelet

en caoutchouc, Panerai.

Cardigan en laine, Jacob Cohën.

Pull à rayures en coton,

Massimo Dutti. Pull marinière en

laine, Saint James. Derby Bristol

en suede, semelle gomme et

cuir, Crockett & Jones. Mi-bas

en cachemire, Di Carlo. Tissu

en laine à motif chevron, Gorina

chez Lafayette Saltiel Drapiers.

PHOTOS D. R.

De haut en bas :

montre G-Timeless, boîtier de

40 mm en acier, mouvement

automatique avec son aiguille

GMT en forme de serpent,

bracelet en alligator, Gucci.

Montre Zeitmeister Quantième

Annuel, boîtier de 42 mm en

acier, mouvement automatique,

bracelet en alligator, Wempe.

Montre Max Bill Chronoscope,

boîtier de 40 mm en acier,

mouvement mécanique,


bracelet en cuir, Junghans.

Chemise en coton brossé

à motif prince-de-galles,

Artumès & Co.

Pochette Simonnot-Godard

chez Lagonda. Chemise denim,

poignets mousquetaires,

Daniel Lévy. Jean en toile

de coton, Jacob Cohën.

Gilet en coton, Massimo Dutti.

De haut en bas :

montre Ingenieur Automatic,

boîtier de 40 mm en or rouge,

mouvement mécanique

à remontage automatique,


bracelet en alligator, IWC.

Montre Monsieur de Chanel,

boîtier de 40 mm en or blanc,

mouvement mécanique à

remontage manuel Calibre 1

intégrant deux complications

(une heure sautante

instantanée et une minute

rétrograde sur 240°),


Chanel Horlogerie.

Chemise en coton, Lagonda.

Cravate en tricot de laine,

Artumès & Co.

Tissu en laine super 110's

Vitale Barberis Canonico.

PHOTOS D. R.

Odit, veni blat as

con conse si occum

nihicatia vel etus mi, con

rehendiatur sinum quam

exerferovid endae nimpe

asinvel landam nis invelit

la necum expera consequ

oditaqu iaspis sitae

vendae. Ipitiorem volore

doloreh enihill igenimus

Un dressing à étages,

parfois la seule solution

pour organiser une garderobe

imposante. Ici, chez

Riccardo Grande Stevens,

financier italien de renom.


[ dressing de rêve ]

OPÉRATION DRESSING

PARMI LES BONNES RÉSOLUTIONS DE RENTRÉE, ORGNANISER MIEUX SON VESTIAIRE REVIENT SOUVENT. SI C’EST

AU-DESSUS DE VOS FORCES, VOUS POUVEZ AVOIR RECOURS À DES SPÉCIALISTES COMME « DRESSING DÉTOX ».

– LE DRESSING IDÉAL –

sur moins de 3 mètres linéaires

Rangement hors saison

Rangement hors saison

Souliers hors saison

Chapeaux, sacs week-end

Polos, chemises week-end

Trench, manteau, parka,

2 costumes, vestes

Chemises à porter

Chemises ville stockées

Jeans, chinos

Chèches, foulards

Pulls

T-shirts imprimés, unis

Outdoor sportswear

Souliers ville, bottines

Veste destruturée

Veste velours

Maille sport

Sneakers ville et sport

Plateau « utilités »

Tenue sport et maillot

Sous-vêtements, chaussettes,

ceintures

Bottes rock, bottines

lacées patinées

100 40

40

100

O

PHOTO STEFANO TRIULZI (1) – ILLUSTRATION PASCALE LEULIET – FASHION LAB

FORMEL

On « détox », le mot est à la mode. Corps, alimentation, réseaux

sociaux, internet, on veut tout détoxifier. La styliste Pascale Leuliet*,

elle, s’attaque à nos dressings et donc aussi à nos garde-robes. Les

témoignages de ses clients (patients) sont élogieux. Un dressing bien

organisé, un vestiaire reconstruit et dépoussiéré, c’est une garantie de

bien-être et la rentrée, avec ses bonnes résolutions, est le moment

idéal pour le faire. Un dressing c’est comme une bibliothèque, si on

veut pouvoir l’utiliser facilement, il faut qu’il soit bien ordonné et bien

adapté au mode de vie de son propriétaire… Ainsi Pascale Leuliet

commence toujours sa mission par un questionnaire détaillé qui lui

permet d’analyser style et style de vie et de voir ce qui est nécessaire

comme vêtements et comme ordonnancement. Elle intègre dans sa

réflexion la colorimétrie et morphologie, ce qui permet d’éliminer

les pièces qui ne vont pas, les erreurs d’achat et ainsi d’épurer le

vestiaire. Généralement, une demi-journée suffit pour cette démarche

SPORTSWEAR CHIC

qui s’accompagne d’un conseil d’organisation des rangements (voir

illustrations) d’autant plus précieux qu’on dispose de peu de place.

Aujourd’hui, il faut optimiser l’espace et quand tout est bien organisé,

on peut facilement se contenter de 3 mètres linéaires. L’important,

dans le dressing, c’est le parcours d’habillage et la visibilité. On ne

porte que ce que l’on voit aisément. Avec l’aide de la styliste et son œil

objectif, on pourra s’alléger, se débarrasser des vêtements démodés,

plus à la taille ou qui ont été des achats d’impulsion qu’on ne porte pas.

La règle non écrite qui consiste à dire qu’on peut se séparer de tout

vêtements, chaussures, accessoires qu’on n’a pas utilisés pendant un

an est frappée au coin du bon sens. Mais la relation au vêtement n’est

pas faite que de bon sens, il y a beaucoup d’affectif et d’émotionnel,

c’est évident. Jeter, donner est parfois un crève-cœur et à l’heure du

« dressing détox », le proverbe « s’en moquer comme de sa première

chemise » n’est pas du tout d’actualité.

* Fondatrice de Fashion Lab, www.fashionlabparis.com


Cette pièce totalement égoïste est l’écrin indispensable à toute garde-robe.

S’il n’y a pas de dressing sans élégant, l’inverse n’est pas toujours vrai.

Vous êtes le seul, à la voir, à la connaitre, à la comprendre. Cette

pièce secrète représente beaucoup plus pour vous que tout ce que l’on

pourrait imaginer à première vue. Elle est votre armurerie personnelle.

Tout pour vous armer, aussi bien pour combattre le froid que pour

séduire, ou juste pour affronter les regards un peu trop observateurs

ou encore pour être bien tout simplement. De tous les symboles,

automobiles, montres, maisons, le dressing est le plus discret, le plus

indiscret aussi. Ce rêve témoigne en effet d’une vraie réussite. Avoir à

l’heure actuelle, dans nos villes où le prix au m 2 flambe, la place pour

consacrer une pièce entière à ses vêtements, c’est un investissement

qui peut paraître lourd, entre 5 500 et 30 000 €, mais le jeu en vaut la

chandelle. Selon la jolie expression de Patrick Frêche, créateur de la

marque Loft design by, il faut donner tout simplement « une maison

à ses habits ». Le dressing doit être l’occasion de revisiter les meubles

classiques de rangement selon votre goût. Vous ne verrez jamais chez

lui une cravate pendue, elles sont toutes disposées sur un système de

plateau coulissant et rangées selon leur couleur et leur matière. De

la même manière que cela fait plaisir d’agrandir sa garde-robe, cela

fait tout autant plaisir de la voir rester longtemps en bon état et non

compressée dans un placard exigu. La cohérence exige donc qu’un

vêtement soit chez soi autant mis en valeur et respecté qu’il l’était

dans la boutique. On constate d’ailleurs que quelques maisons de prêtà-porter

– comme par exemple Armani avec « Armani Casa » – ont

créé leurs propres lignes de décoration pour accompagner les vêtements

jusque chez vous. Qu’il soit en bois, en aluminium ou en verre, le

dressing reste d’une utilité pratique avant d’être un souci d’esthétique. Sa

conception diffère selon le caractère, le mode de vie de son propriétaire.

Malgré tout, certaines règles fondamentales méritent d’être respectées

car elles ont prouvé leur efficacité. Ainsi l’expérience montre d’une part

que le dressing s’est agrandi et d’autre part qu’il a gagné en clarté et

en luxe avec la raréfaction du personnel de maison. Non seulement

la garde-robe bénéficie d’éléments nouveaux, mais en plus sa qualité

nécessite de l’ordre et de la discipline. Les vêtements, avant d’être rangés,

doivent être mis en valeur. Amour de l’habit et nécessité d’ordre ne sont

qu’une seule et même préoccupation. La plupart des dressings sont dans

un premier temps l’illustration d’une envie d’ordre.

VIVE L’ESPACE ET LE « TOUT-EN-UN »

Les hommes que nous avons rencontrés sont tous des hommes

d’affaires très occupés. Ils n’ont pas le temps de courir d’un bout à

l’autre de l’appartement pour trouver la chemise assortie au costume

qui se cache, lui, dans le placard de l’entrée, faute de place. Sans

parler des chaussettes mélangées ou des chaussures entassées. Les

PHOTO STEFANO TRIULZI (1) – GUILLAUME DE LAUBIER (1)


compressions de vêtements ne sont plus à l’ordre du jour, vive l’espace.

Pardon César ! « C’est bien beau l’espace, mais quand on en manque, que

fait-on ? » Tout problème a sa solution. Ici, le mot d’ordre est stratégie !

Le dressing idéal regroupe toute la garde-robe, des manteaux aux

caleçons en passant par les maillots de bain. Certes, vous ne les mettez

pas tous les jours et alors ? Alors, fermez les yeux et imaginez... Il fait

froid, quelques gouttes d’eau coulent dans votre nuque (vous sortez

d’une douche brûlante), peut-être même fait-il encore nuit. D’un coup

d’œil, vous parcourez les costumes gris anthracite, bleu marine et noir

et là, comme un éclair, à côté de vos chaussettes sombres, cette touche

de lumière joyeuse : les maillots ! L’espace d’un instant, la perspective

de vos prochaines vacances à Bali illumine votre visage. La journée

s’annonce bien. Le deuxième avantage d’avoir tout sous la main, c’est

la rapidité. Un week-end improvisé à Gstaad, pas de problème, ma

doudoune Moncler est là et ma peau lainée Zegna appelait justement

une occasion d’être testée. Une fois le problème du « tout-en-un »

résolu, reste la stratégie. Oui, il faut parler de stratégie même si le

mot a l’air trop fort. Le but ultime du combat avec son écorce c’est de

réussir à trouver vite, à se changer en un éclair, tout en laissant derrière

soi un lieu rangé. Pour cela rentrons dans l’aspect, à priori rébarbatif,

mais il faut bien en passer par là, de la technique. Le plus simple, et

aussi le plus classique, serait de ranger les vêtements dans le même

ordre que celui utilisé pour les enfiler. Explications : d’un côté les

chaussettes et les caleçons, de l’autre les chemises, les pantalons et les

vestes respectivement associés aux boutons de manchettes, cravates,

ceintures et pochettes. La meilleure place pour les chaussures étant

sous la penderie. Bien entendu, mais est-il nécessaire de le préciser,

vous distinguerez les costumes de ville, du « friday wear » et du weekend.

Si la technique vous effraie ou vous fait rire, gardez à l’esprit

que la plupart du temps, c’est inconsciemment que vous avez suivi ces

conseils. À priori, si vous faites comme Frédéric Malle, qui se chausse

avant d’enfiler son pantalon, il sera légitime de vous demander si une

nouvelle stratégie ne devrait pas être envisagée. Le côté technique

passé au peigne fin - à propos il est toujours bon d’avoir dans son

dressing quelques éléments du genre peigne à cheveux, miroir,

déodorant, rasoir électrique pour les raccords, brosse à habit et

chausse-pieds - reste le côté plus amusant de l’esthétique. La grande

majorité des dressings sont conçus en bois (acajou, chêne ou pin).

Le maître mot d’un bon dressing, c’est la visibilité :

on ne met que ce que l’on voit.

Pas de porte, des

rangements ouverts, la

meilleure solution pour

s’habiller facilement.


Très élégant, le bois

sombre, comme

l’acajou, a ses adeptes,

mais aujourd’hui,

on privilégie les

essences claires, plus

contemporaines.


Rack à pantalons escamotable,

tringle basculante :

Les milles petites

astuces qui facilitent la vie.

Les décorateurs et aménageurs déploient des trésors

d’imagination pour organiser le rangement.

Il est vrai que le bois réchauffe l’atmosphère, qu’il est plus répandu,

plus facile à travailler et donc moins onéreux que les matériaux plus

high-tech. Les experts vous le conseilleront d’office pour un dressing

classique. Mais d’autres idées sont à tester, bien que pour l’instant très

peu répandues, elles sont nouvelles et osées. Le Comptoir de l’Habitat

maîtrise, par exemple, l’utilisation des matériaux comme le verre et

l’aluminium, même si les amateurs reconnaissent que d’une part, ils

sont beaucoup moins pratiques que le bois et d’autre part, plus chers.

Reste à savoir jusqu’où vous seriez prêt à aller pour la décoration de

votre dressing. C’est beaucoup de complications pour une pièce qui

n’excède que rarement quelques mètres carrés, pensez-vous ? Gardez

à l’esprit que le dressing est un plaisir quotidien et que cela mérite

quelques attentions.

Kit de survie de l’homme soigneux, selon Pascale Leuliet : chausse-pieds,

brosse, gomme anti-tâches, boîte à boutons, plaque de cèdre, ciseaux,

rouleau adhésif, bougie d’ambiance…

PHOTOS D.R. – DANIEL PYPE (1) – ILLUSTRATION PASCALE LEULIET – FASHION LAB

UN LIEU INTIME, LE PLUS PRIVÉ DE LA MAISON

Cette pièce est le symbole de votre élégance, elle doit vous ressembler.

Chaleureuse ou discrète, selon votre caractère. Baroque ou minimaliste,

selon vos goûts. Certains tissus, certaines odeurs, se rattachent

directement à l’ambiance de votre pièce. La plupart des personnes

négligent pourtant, lors des choix de décoration, l’influence que peuvent

avoir les matériaux utilisés sur l’humeur. Un décorateur recommande,

pour palier à cet inconvénient, de peindre son dressing en blanc et

tapisser le sol avec du coco clair. Il ne s’inspire pour s’habiller que de

la couleur de la lumière. Il reste que dans le domaine de l’esthétique,

c’est avant tout votre goût qui déterminera la substance du dressing.

De nombreuses maisons, soit de décoration, soit d’aménagement

d’intérieur, sont là pour vous aider dans la concrétisation de ce

projet. Si vous bénéficiez d’une fenêtre, il est possible de créer une

lumière colorée grâce à des rideaux en voile de coton ou en lin. Non

seulement vous vous isolerez ainsi des regards indiscrets mais en plus

vous donnerez à votre pièce une touche d’originalité. Lorsque vous

ne possédez pas assez d’espace pour consacrer une pièce entière à vos

vêtements, sachez que plusieurs maisons ont trouvé des stratagèmes

de gain de place. Roche Bobois a inventé un portant télescopique et

réalise à la demande du client des meubles de rangement sur mesure.

Celio fabrique une bibliothèque à pantalons... Mais en règle générale,

toutes ces maisons débordent d’imagination pour exploiter le moindre

centimètre carré et vous en faire un dressing dans un minimum d’espace.

Cette ultime touche demeure sans doute la plus importante pour les

vrais élégants. Sans doute est-il parfois simple de tricher pour paraître

à la hauteur mais c’est chez eux, dans l’intimité, que l’on démasque les

imposteurs. De même qu’il n’y avait pas de « grand homme pour son

valet de chambre », il n’y a que la vérité derrière les portes du dressing.

La garde-robe à nu et l’homme nu.

CHARLOTTE-AMALIE DAEHN


Costume 3 pièces en

flanelle, motif Prince

de Galles. Chemise en

canevas de coton avec col

et poignets blancs. Cravate

en grenadine de soie.

Le tout, Artling.


Costume croisé bleu

marine en cady de laine

avec poches plaquées.

Cravate club en soie et

chemise col anglais en

coton égyptien.

Le tout, Artling.

[ portfolio style ]

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CMJ

N

UNE ÉLÉGANCE

TRÈS PARISIENNE

PHOTOS ROMAIN CABON

Pour la rentrée 2017, Artling, spécialiste du sur-mesure

propose une vision très Rive Gauche de l’élégance parisienne.

Il revisite les classiques avec esprit et une certaine sprezzatura

qui n’a rien à envier à celle des meilleures faiseurs italiens.

Comme eux, Artling utilise les plus beaux tissus de

Loro Piana, Holland & Sherry… Ses fabrications sont faites

avec un entoilage souple et des épaules naturelles, secret

d’une belle silhouette. À noter ses vestes sport, comme

la Transalpine, idéales pour le week-end avec des pantalons

en velours milleraies coordonnés, ses costumes 3 pièces

à gilet croisé, parfaits pour le bureau.

ARTLING

55, RUE DES SAINTS PÈRES, PARIS VI. TÉL. : 01 42 22 99 92 / ACCESSOIRES DISPONIBLES SUR ARTLING.FR



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Page de gauche :

Veste sport-chic croisée

en flanelle chinée

aubergine. Chemise en

popeline blanche et jeans

sur-mesure en toile

japonaise.

PHOTOS ROMAIN CABON

À droite :

Manteau 100% cachemire

beige clair, avec poches

plaquées.

Le tout, Artling.


.pdf 1 26/07/2017 15:37

À gauche :

Veste transalpine grise en

baby camel, laine et soie.

Pantalon coordonné

en velours milleraies vert

olive. Chemise col indien

en popeline.

Page de droite :

Costume 3 pièces en

canevas de laine grise avec

gilet croisé. Chemise en

twill avec col et poignets

blancs. Cravate en

grenadine de soie.

Le tout, Artling.

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PHOTOS ROMAIN CABON




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C

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MJ

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Page de gauche :

Veste brodée bleu marine,

associée à un pantalon de

velours milleraies beige.

Chemise blanche en

popeline de coton égyptien.

PHOTOS ROMAIN CABON

À droite :

Smoking col châle bleu

nuit en barathea avec son

gilet coordonné. Chemise

à plastron blanche avec

boutonnage par studs.

Le tout, Artling.


Plongée au cœur de la Royal Oak d’Audemars Piguet : sa lunette octogonale, son cadran à guillochage grande tapisserie et aux index

luminescents appliqués, son bracelet aux articulations confortables ou sa réserve de marche de 40 heures, garantie par son long ressort de

remontage, sont parmi les éléments distinctifs de cette montre sport et chic créée il y a plus de 40 ans, et alors en avance sur son temps.

PHOTOS ROBERTO SORRENTINO / COURTESY MONSIEUR ITALIE ARBITER.


[ collection ]

LA ROYAL OAK

L’ICÔNE D’AUDEMARS PIGUET

ON NE NAÎT PAS ICÔNE. ON LE DEVIENT. LA PREMIÈRE MONTRE DE SPORT EN ACIER SIGNÉE AUDEMARS PIGUET ET

SES NOMBREUSES DÉCLINAISONS PROUVENT QUE DESIGN ET INNOVATIONS DISRUPTIFS SONT SOURCES DE SUCCÈS.

PHOTOS D. R.

On juge l’arbre à ses fruits. Plus de

40 ans après sa création, 113 déclinaisons

de la Royal Oak sont disponibles

au catalogue. Elles ne constituent

que la partie visible d’une

production foisonnante au fil du

temps. Un flash-back s’impose ! Au

début des années 1970, le carnet de

commandes d’Audemars Piguet s’essouffle.

Georges Golay, son CEO, mandate Gérald

Genta pour créer une nouveauté. Le styliste

helvétique a rencontré le succès durant

les années 1960 en signant notamment le

design de l’Omega Constellation. Son coup

de crayon inspiré traça en 1971 les lignes de

la Royal Oak. Un an plus tard, la manufacture

présentait à une presse dubitative et au

grand public circonspect la première montre

de sport en acier plus chère qu’une montre

en or : 3 300 CHF. Une Rolex Submariner

s’affichait alors à moins de 500 CHF dans

les vitrines genevoises ! Faut-il s’étonner que

trois années furent nécessaires pour écouler

les 1 000 premières pièces ? Pour la première

fois, avec la référence 5402, une montre acier

Signée Gérald Genta, la Royal Oak impose son style depuis 1972.

devient une montre de luxe, que l’on peut

porter en toutes circonstances, aussi bien

avec un costume sur-mesure qu’une tenue

plus casual.

UNE BOÎTE SCULPTURALE

Un document officiel de l’US Patent donne

une description précise du nouveau boîtier

étanche et de sa construction singulière qui

est définie comme simple ! Pour parvenir à

ce résultat, Gérald Genta a combiné de nombreuses

innovations. La lunette octogonale

est vissée à l’aide de 8 vis hexagonales à un

boîtier usiné d’un seul bloc en acier, carrure

et fond, pour améliorer l’étanchéité. Le bracelet

dessiné par la manufacture Gay Frères,

est parfaitement intégré à ce boîtier. L’un ne

va sans l’autre. Sa structure en mailles

très fines épouse idéalement tous les

poignets. L’ensemble alterne biseautage

et brossage. Deux-cent cinquante

opérations sont nécessaires pour la réalisation

de la boîte à pans octogonaux.

Sur le cadran, le designer opte pour

un guilloché au motif tapisserie, une

grande première ! Plus qu’un simple cadran,

ce sera l’une des signatures de la collection.

Le calibre 2121 très plat (3,05 mm) permet

une belle finesse au boîtier, 7 mm d’épaisseur.

Pourtant, elle est surnommée « Jumbo

» de par son diamètre de 39 mm. Une

hérésie en 1972, les montres ne dépassaient

que rarement les 36 mm. « La simplicité est

la sophistication suprême », dixit Leonard de

Vinci. Quand on découvre la Royal Oak, on

ne peut qu’approuver. En 1974, influenceur

bien avant ceux des réseaux sociaux, l’homme

d’affaires Giovanni Agnelli fait la mode avec

une Royal Oak au poignet. Il suscite la curiosité

et déclenche les pulsions d’achat. La

montre rencontre enfin le succès commercial.

Dans les années 1980, Audemars Piguet


Royale, la

montre sport

d’Audemars

Piguet signe

aussi l’allure

du prince

Michaël de Kent

depuis quatre

décénnies.

y intègre des fonctions et complications. La

Royal Oak devient alors une vraie collection.

En 1983, une Day-Date et une Phase de

Lune voient le jour. Elle sera suivie en 1986

par une version squelette, puis en 1989 par

une Dual Time. En 1993, la manufacture

du Brassus lance une version chronographe

nettement plus massive. Les 43 mm du

diamètre de la boîte détonnent une fois de

plus dans le paysage horloger. La collection

Offshore était née. Ce garde-temps bodybuildé

sera décliné par la suite dans plus de

150 versions. La Royal Oak chronographe

(réf. 25860 ST) célèbre cette année ses

20 ans avec la réf. 26331 et une large variété

de finitions. Depuis 1997, ce modèle est irrémédiablement

associé à Garry Kasparov. Le

maître portait sa montre durant les tournois,

AVIS D’EXPERTS

Quels sont les modèles de RO les

plus recherchés ?

Geoffroy Ader : Le modèle le plus recherché

reste la toute première série appelée « Série

A » facilement reconnaissable avec le logo

« AP » à 6 heures. Il y a aussi les variantes

avec les cadrans dit « tropical» ou celles des

personnalités et évènements phares : Jay Z,

Lionel Messi, Shaquill O’ Neil, Allinghi.

Antoine de Macedo : Depuis 1972, il y a eu

beaucoup de versions. Les références les plus

recherchées demeurent celles des années

1970, les 5402 des séries A, B, C et D. Elles sont

facilement identifi ables, leur numéro est gravé

au dos ! Les Kasparov, les chronographes Royal

Oak, le sont tout autant. La contrefaçon sur ces

pièces est importante. Il faut donc être prudent.

On trouve de belles copies en Asie.

Quelle est la demande actuelle sur le

marché de l’occasion selon les références ?

Geoffroy Ader : La demande actuelle

est forte, mais je pense que le potentiel de la

marque est beaucoup plus important dans

les années à venir, après l’ouverture prochaine

du Musée Audemars Piguet. Le patrimoine

de la manufacture est tellement riche. Il faut que

les collectionneurs soient conscients de

la force de cette marque Suisse.

Antoine de Macedo : Les premières références

sont convoitées car les 5402 ont été produites

à moins de 4 000 exemplaires. Il y a beaucoup

de délai d’attente car peu d’exemplaires

passent en boutique. A défaut, on peut se

tourner vers des modèles des années 1980 en

36 mm, fi nes et très élégantes.

la posait à proximité de l’échiquier durant

une partie, le temps de déployer sa tactique.

Une fois l’adversaire désarçonné, il remettait

son précieux garde-temps au poignet.

Dans les années 2000, la haute horlogerie

trouve avec la Royal Oak un nouveau champ

d’expression. Tourbillon dans une boîte en

or rose, calendrier perpétuel, équation du

temps, concept watch avec des matériaux

high-tech, se succèdent. L’exception devient

la règle ! Malgré tout, depuis sa création, la

Royal Oak n’a cessé d’être produite presque

à l’identique. En 2005, une référence inédite,

la 15300, adopte un nouveau calibre 3120.

Au programme : une seconde centrale, des

index et des aiguilles facettées pour optimi-

Amateur de

montres avisé,

Gianni Agnelli

portait souvent

sa Royal Oak. Sur

le poignet de la

chemise, bien sûr.

CHRONOLOGIE DE LA ROYAL OAK

Réf. 25594

AP dévoile

une Day-Date

(réf. 25595) et

une phase de Lune

(réf. 25594).

Réf. 26120

Dual Time

Son calibre 2229

anime un second

fuseau horaire et un

indicateur de réserve

de marche. Elle

sort du catalogue

en 2015. Elle revient

en 2016 sous la

réf. 26124.

Réf. 5420

AP lance la

réf. 5420. Elle

sera dénommée

« Jumbo » pour

ses 39 mm. La

production des

séries A, B, C,

D s’échelonne

jusqu’en 1982.

Réf. 5554

Calendrier

Perpétuel

Première grande

complication pour la

Royal Oak conçue

par Jacqueline

Dimier.

Réf. 25721ST

Royal Oak

Offshore

Plus loin, plus haut,

plus fort, un chrono

taillé pour les sports

extrêmes.

1972 1983 1984 1990

1993

PHOTOS D.R


Inconditionnel de

la Royal Oak, le

champion d’échecs

Garry Kasparov a

même donné son

nom à une version.

ser la lisibilité. Et pour améliorer l’étanchéité

qui reste toujours de 50 mètres, la couronne

de remontoir est désormais vissée. Elle

gagne aussi un fond saphir, lequel dévoile les

rouages du calibre et ses décorations faites

à la main. Aujourd’hui, la réf. 15202 avec

ses 8,1 m d’épaisseur et ses 39 mm de diamètre

perpétue le mythe de la 5402. Même

son calibre automatique reste identique,

puisqu’il s’agit de l’indétrônable 2121, présente

dès 1972 !

UNE VALEUR SÛRE

Audemars Piguet a la bonne idée d’imposer

une numérotation simple pour suivre sa

production. La lecture du catalogue de vente

organisée la même année par Antiquorum

à l’occasion des 40 ans de la montre, la détaille

avec précision. Les premières montres

portent la référence 5402 A. Celle-ci fut

fabriquée à 2 000 exemplaires entre 1972

et 1974 et numérotée A01-2000. La série

B (réf. 5402 ST B) démarra en 1974 et se

termina en 1975, numérotée B1001-2000.

Quant à la série C (réf. 5402 ST C), elle

débuta fort logiquement juste après. Pour les

différencier visuellement, seule la série A et

environ la moitié des pièces produites pour la

série B affichent le logo AP à 6 heures, et tout

en bas la mention swiss et non swiss made.

Ces pièces constituent le Graal des collectionneurs.

Les premiers cadrans se patinent

avec les années. Chaque montre se personnalise

et devient unique. Quant au prix d’une

Royal Oak ? Lors de la vente organisée par

Artcurial, le 2 juin 2017, un modèle de 1990

trouva acquéreur pour 7 800 €, une City of

Sails (réf. 25979 ST) de 2003 a été adjugée

16 900 €. En 2012, Alain Delon met en vente

sa collection. Parmi les références, une Royal

Oak Jumbo en acier avec cadran ardoise et

index rapportés. Alors estimée entre 2 500 et

3 000 €, elle fut adjugée à 55 000 €... Plus

qu’une simple anecdote, ces résultats soulignent

l’engouement inextinguible pour la

Royal Oak.

DAN DIACONU

LES 20 ANS DU CHRONO

En 2017, la Royal Oak Chronographe célèbre son

20 e anniversaire avec sept nouvelles références

en or rose et en acier. Leurs points communs ?

Un design très proche de l’original avec

néanmoins quelques évolutions côté cadran

à « Grande Tapisserie » : l’angle du guichet

date, des compteurs surdimensionnés à

3 et 9h, des index plus courts et plus larges,

une nouvelle police de caractère... Tous ces

modèles demeurent animés par le calibre 2385

déjà présent dans la toute première version.

Réf. 15202

Retour au source

avec la réf. 15202

et le calibre 2121.

Toujours au

catalogue en 2017,

on ne change

pas une équipe

qui gagne.

Réf. 15300

Une nouvelle

référence : la 15300,

avec le calibre 3120 :

index et aiguilles

ont été revus pour

accentuer la lisibilité.

Le boîtier est plus

épais que la 5420.

Fin de production

en 2012.

Réf. 26510

Pour les 40 ans de

la Royal Oak, un

Extra-Thin Royal

Oak Tourbillon

(ref. 26510) et son

calibre 2924.

Réf. 25860

Chronographe

Sa dénomination

« Kasparov » vient

du joueur d’échecs

éponyme qui ne la

quitte plus. AP met

échec et mat

la concurrence.

Réf. 25979

Audemars Piguet

partenaire du Défi

Suisse remporte

l’America’s Cup

avec Alinghi le voilier

d’Ernesto Bertarelli :

la Royal Oak

Chronograph City of

Sails prend le large

en édition limitée.

Réf. 26603

Équation du

temps

Dernière grande

complication à

intégrer un boîtier

Royal Oak.

PHOTOS D. R.

1998

2000

2003

2005 2010 2012


[ évasion ]

DE L’ART

ENTRE LES

VIGNES

POUR GOÛTER L’ART DE VIVRE DES GRANDES PROPRIÉTÉS VITICOLES, RIEN

DE TEL QU’UN WEEK-END AU CŒUR MÊME DES VIGNES. QUELQUES PROPRIÉTÉS ONT

DÉVELOPPÉ DES ACCUEILS POUR LES VISITEURS ADEPTES D’ŒNOTOURISME

ET TRANSFORMÉ LEUR DOMAINE EN JARDINS DE SCULPTURES DÉDIÉS À L’ART

CONTEMPORAIN. EN VOICI UNE SÉLECTION POINTUE POUR DES EXPÉRIENCES UNIQUES.

DOSSIER RÉALISÉ PAR FLORENCE HERNANDEZ ET FRANÇOIS-JEAN DAEHN

Bernar Venet (ci-dessus) et

César (à droite) font partie des

quelques 50 artistes dont on

peut admirer les œuvres à

la Commanderie de Peyrassol.

©CHRISTOPHE GOUSSARD (2). – ©MIREILLE ROOBAERT (1). – PHOTO D. R.(2).

LA COMMANDERIE

DE PEYRASSOL

L’ART DU BEAU ET DU BON

De la porte poétique de Gavin Turk, qui s’ouvre sur le paradis des

vignes, à celle de l’enfer de Wim Delvoye, une cinquantaine d’œuvres

sont disséminées entre les vignes, oliveraies et bois de chênes de

ce vaste domaine de 850 hectares dont 92 de vignes. Considérée

comme une des plus belles propriétés de Provence, au fil des années

elle s’est imposée comme un lieu incontournable en matière de

collection d’art contemporain. Outre sa passion pour le vin, son

propriétaire, Philippe Austruy cultive aussi l’amour de l’art avec son

épouse Valérie Bach, galeriste à Bruxelles. Ici, au détour d’un escalier

ou d’un rang de vignes, sous le couvert d’un bosquet de chênes

ou adossé à une restanque, l’amateur se laisse surprendre par une

sculpture d’Arman, de Folon, de Bertrand Lavier, de Jean-Jacques

Tosello, de Franco Adami ou encore de César. Idée à retenir, afin

de faciliter la promenade, des voiturettes de golf sont disponibles

pour découvrir toutes les œuvres disséminées sur le domaine. Depuis

deux ans, le parcours se prolonge dans une galerie d’art imaginée

par l’architecte Charles Berthier et dont les lignes contemporaines

s’intègrent harmonieusement au site. Cette dernière abrite quelques

unes des œuvres majeures de Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle,

Bernar Venet, Jean Pierre Raynaud, Franck Stella ou encore

Anthony Gormley. Spectaculaire ! L’art nourrissant les pupilles mais

pas les papilles, une table d’hôtes à l’ombre des arbres propose de

faire une pause autour d’une cuisine de saison aux tonalités du Sud.

Et pour éviter de quitter ce lieu enchanteur trop vite, 5 chambres

d’hôtes délicieusement décorées dans l’esprit maison de famille

invitent les visiteurs à d’autres rêveries.

La bouteille à rapporter : la cuvée de l’artiste Bernar Venet, le Noir de

Bernar AOP Côtes de Provence. Sur un nez épanoui de petites baies rouges

(groseille, myrtille), une bouche fraîche sur une petite pointe épicée qui

contribue à prolonger la finale. Prix : 22,50 €.

Commanderie de Peyrassol, 83340 Flassans-sur-Issole,

tél. : 04 94 69 71 02, www.peyrassol.com

Visite libre : 8 € (remboursable dès 80 € d’achat en boutique).

Tarif voiturette : 15 € pour 90 min – Hébergement : chambre à partir

de 129 €, petit-déjeuner inclus – Table d’hôtes : 38 € le menu.

CHÂTEAU LA COSTE

L’ART SOUS TOUTES SES FORMES

Plus qu’un vignoble réputé, le château La Coste apparaît comme un

vaste parc de 200 hectares au cœur duquel surgissent des bâtiments

contemporains dessinés par des stars de l’architecture comme Franck

Gehry, Jean Nouvel, Norman Foster ou Richard Rodgers. Un nouvel

opus de Renzo Piano, baigné de lumière, vient d’y être inauguré

en mai dernier. Une fois passées les grilles du château, la route fait

l’école buissonnière entre les vignes et les sous-bois avant d’aboutir

à l’araignée géante, la Crounching Spider 6695 de Louise Bourgeois.

D’acier et de bronze, elle semble sortir du bassin d’eau dessiné par

l’architecte japonais Tadao Ando. C’est avec un plan entre les mains

et 2 heures devant soi que l’on découvre les 30 œuvres majeures de ce

parcours inédit parmi les chênes. La très grande originalité de cette

exposition à ciel ouvert réside dans le fait que chaque artiste a visité

le domaine avant de choisir le lieu adapté à son œuvre. On y vient

pour passer la journée, on y déjeune de mets composés par Gérald

Passedat (trois étoiles), on y assiste à une conférence, à un concert

et depuis quelques mois on peut même s’y faire masser grâce au

spa ouvert en juin dernier. Pour profiter plus sereinement de ce lieu

dédié à tous les arts, la Villa La Coste, un hôtel de 28 villas-suites,

y invite depuis peu les esthètes à la détente et à une douceur de vivre

émaillée d’art contemporain. Vous l’aurez compris, il s’agit là

d’un lieu unique où vin, art, architecture et bien-être ne font qu’un.

La bouteille à rapporter : Grand Vin Rouge. Fruits noirs et bois précieux,

un vin à la belle concentration, suave et rond, admirable sur un rôti de bœuf

ou un plateau de fromages. Prix : 26 €.

Château La Coste, route de la Cride, 13610 Le Puy Sainte-Réparade,

tél. : 04 42 50 50 00, www.chateau-la-coste.com

Tarif Visite Art et Architecture : 15 € – Hébergement : à partir de

600 € /nuit – Restaurant Louison : menu à partir de 65 €.

PHOTOS D. R.


©RICHARD HAUGHTON (3). – ©GEHRY-PARTNERS-ANDREW PATTMAN (1).

©EGENTILS (1). – PHOTO D. R. (2).

CHÂTEAU DE BERNE

LA PROVENCE ÉTERNELLE

Ancienne forteresse des Templiers puis couvent cistercien, le Château

de Berne est fièrement campé au cœur d’un domaine unique de

500 hectares bordé par l’ancienne voie Aurelia des Romains

entre Nice, Toulon et Draguignan. L’activité viticole occupe 120 ha,

le potager 4 ha, le reste étant en forêt et plantation d’oliviers. Les

vignobles, tous en Côte de Provence produisent Château de Berne,

Château des Bertrands et Ludovic de Beauséjour. Trois terroirs avec

chacun leur personnalité dont les vins sont assemblés avec l’aide

d’Hubert de Boüard (oenologue consultant). Membre des Relais et

Châteaux, Berne propose 27 chambres et suites dont certaines

sont dans des villas au cœur des vignes. Outre ses 2 restaurants dont un

étoilé avec Benjamin Collombat, Berne propose une école de cuisine

installée dans les communs du château, un spa de 800 m 2 , des pistes de

VTT magnifiques et une vaste piscine noyée dans un jardin provençal

surplombant les vignes et les oliviers. Magnifiquement entretenu,

le domaine est un havre de paix et de sérénité luxueuse bien loin de

l’esprit des moines cisterciens mais si agréable…

La bouteille à rapporter : Château de Berne, un rouge puissant,

parmi les plus intéressants Côtes de Provence, très agréable avec la

plupart des plats méditerranéens.

Château de Berne, route de Salernes-Flayosc, 83510 Lorgues,

tél. : 04 94 60 43 60, www.chateauberne.com. Tarif : forfait 3 jours/2 nuits

avec dîner à la table du chef, pique-nique VIP au milieu des vignes,

visite des caves et dégustation comparative, 628 € par personne.


tant parmi les plus anciens domaines du Médoc, le Château d’Arsac peut s’enorgueillir d’une histoire

mentée de plus de 900 ans. Propriété des sires d’Arsac au 12 ème siècle puis de Thomas de Montaigne, frère

losophe, au 16 ème siècle, il fut planté de merlot et de cabernet sauvignon dès la fin du 18 ème siècle. Au début

ème

siècle, le vignoble d’Arsac est le plus grand du Médoc.

epuis 1986 la propriété de Philippe Raoux. Le château d’Arsac est aussi connu par son Jardin des Sculptures

ontemporain qui accueille annuellement de nombreux visiteurs.

oursuivre son engagement dans le renouveau qualitatif du vignoble, et ainsi optimiser l’encépagement

ls, le Château d’Arsac a planté depuis peu 4 hectares de Sauvignon blanc pour en faire un vin à son image,

n élégance et en finesse.

n

ation : Appellation Bordeaux Blanc Contrôlée

cie : 4 hectares

: Graves sablonneuses

es : 100% Sauvignon blanc

ment : 45 hl/ha

l à la vigne : Taille Guyot double médocaine avec dédoublage.

ation : Macération pelliculaire de 6 à 12 h avant pressurage.

Débourbage statique avec enzymage,

avant fermentation en barriques.

e :

Elevage sur lies en barrique avec batonnage

jusqu’à la fin de l’hiver.

Mise en bouteilles au Château.

de garde :

de 1 à 5 ans

CHATEAU D’ARSAC, CUVEE CELINE

AOC BORDEAUX BLANC

www.chateau-arsac.com

CHÂTEAU D’ARSAC

L’ART, UNE AUTRE SOURCE DU TERROIR

On reconnaît de loin le château grâce à son cuvier peint en bleu

et à la Diagonale de Bernar Venet, une sculpture en acier Corten

qui biffe sa façade napoléonienne d’une barre à la fois esthétique

et radicale. Depuis 1994, Philippe Raoux achète chaque année une

sculpture qui vient prendre place dans le parc de cette propriété

aussi atypique que son propriétaire. Un achat annuel original de

ce vigneron féru d’art qui estime, considérant que les sculptures

constituent le prolongement de l’architecture du château, qu’il est

normal que ce soit les pieds de vigne eux-mêmes qui financent

l’acquisition des œuvres ! Trente ans plus tard, plus d’une trentaine

d’œuvres de César à Jean-Michel Folon ou encore Bernard Pagès,

peuplent désormais ce jardin d’art faisant d’Arsac la plus importante

collection privée de sculptures contemporaines du Sud-

Ouest. L’artiste belge Arne Quinze vient tout juste de rejoindre

la collection. Ces œuvres, pour la plupart monumentales, sont

exposées dans le parc du château et s’intègrent dans ce paysage

de vignes dont elles deviennent un élément. Parmi les œuvres

que les visiteurs peuvent admirer toute l’année, la trilogie formée

par Le Pot Rouge de Jean-Pierre Raynaud, Skywatcher de Rotraut

Klein-Moquay et Le Pouce de César. À elles 3, ces sculptures,

installées sur la parcelle devant le château, illustrent le concept

du terroir. Le Pot Rouge symbolise le savoir-faire des hommes de

la terre, Skywatcher scrute le ciel pour interroger le temps qu’il va

faire, Le Pouce incarnant l’indispensable présence humaine dans

le vignoble. Tandis que le cuvier et le chais intègrent eux aussi de

nombreuses œuvres d’art, terminer cette balade dans les vignes par

un verre de cuvée Céline est un bonheur de plus.

La bouteille à rapporter : la cuvée Céline, un vin blanc tendu par

une belle vivacité et un beau fruité. Prix : 10,50 €.

Château d’Arsac, 1, allée du Comte Arsac-en-Médoc,

33460 Margaux, tél. : 05 56 58 83 90 – Tarif visite : à partir de 6 €,

dégustation de vin incluse.

PHOTOS D. R.

90 Château d’Arsac SEPTEMBRE-OCTOBRE | 1, allée du Comte - Arsac-en-Médoc 2017 - 33460 MARGAUX

Tél. : +33(0)5 56 58 83 90 / Télécopie : 05 56 58 83 08 / contact@chateau-arsac.com

CHÂTEAU

ROLLAN DE BY

CHÂTEAU D’ART

Si, pour les amateurs de grands crus, les vins de cette propriété sont

considérés comme une référence en terme de rapport qualité-prix

par Robert Parker, le plaisir des sens passe aussi par la contemplation

de sculptures ou de peintures. C’est en partant de cette vision

d’esthète que Jean Guyon, fils d’antiquaire et grand collectionneur

d’art, a choisi de faire du vignoble Domaines Rollan de By un véritable

musée à ciel ouvert. À proximité des embruns de l’estuaire de

la Gironde, c’est dans le décor reposant du terroir médocain que des

pièces monumentales, colorées et audacieuses, réjouissent l’œil du visiteur.

Ici, des graffitis joyeux ornent les murs des chais tagués par de

jeunes artistes du cru, les Moutons de Lalanne broutent la vingtaine

de Bonbons bigarrés de Laurence Jenkell qui ont fait envie à tout le

G20 qui s’est tenu à Cannes, tandis qu’une sculpture monumentale

d’Hiraki Sawa semble élever son âme vers le ciel. On est surpris de

découvrir un Jean Guyon sculpteur, grâce à 3 œuvres signées de sa

main, tandis qu’on le retrouve décorateur dans l’hôtel qu’il a luimême

décoré afin de recevoir les visiteurs en quête d’art de vivre.

C’est en tant qu’ancien élève de l’école Boulle que, dans une élégante

chartreuse de pierres blondes, typique des vignobles bordelais, cet

homme aux talents multiples a su créer un équilibre parfait entre

confort, caractère et raffinement. Six chambres spacieuses décorées

de lits à baldaquin, de meubles anciens, de tableaux du XVIII e et de

statuettes d’Orient y dévoilent chacune un univers subtil dans une

ambiance feutrée invitant au voyage.

Le flacon à rapporter : la Cuvée Prestige du Château Haut Condissas,

le fleuron des Domaines Rollan de By. Dense et compact, ce vin tout

en rondeur aux tannins fins et aux arômes chocolatés est ce qui se fait de

mieux dans son appellation. Prix : 50 €.

Domaines Rollan de By, 18, route de By, 33340 Begadan,

tél. : 05 56 41 58 59, www.greysac.com

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L’ÉCUSSON DE BLAZER

Signe distinctif

Histoire

À l’origine fabriquées en fanons de baleine d’où leur nom,

les barrettes de col de chemise sont une coquetterie d’une autre

époque. Les baleines de col en écaille véritable proposées par

quelques chemisiers, dont Daniel Lévy, ne sont pas qu’un petit

raffinement. L’écaille de tortue qui vaut plus cher

que l’or, finement travaillée par un maître écailliste comme

Daniel Bernard a une souplesse unique.

Caractéristiques

Les baleines de col en écaille sont fabriquées à la main

par un écailliste travaillant sur des stocks anciens (avant 1974) et

ce parfaitement légalement. Elles sont faites aux mesures

des goussets de vos chemises. Compter 290 € pour l’écaille foncée,

390 € pour celles en écaille blonde la plus rare. Chaque barrette

peut être gravée au chiffre de votre choix.

Inconditionnels

Jean Grimbert, Daniel Levy, Daniel Bernard, Pierre Degand.

Histoire

Coutume universitaire ou sportive parfaitement respectable,

arborer un écusson sur la poche de son blazer devient ridicule voire

« charlie », si celui-ci est illégitime comme les faux blasons royaux

ou princiers vendus sur les blazers de la Redoute. En revanche,

aucune raison de renoncer à ce petit ornement, si le motif est

signifiant ou humoristique. C’est même très tendance aujourd’hui.

Caractéristiques

Le véritable écusson est toujours cousu jamais brodé

directement sur la veste. Les plus beaux sont brodés main, la

plupart brodés machine. On en trouve des vintage chez

les marchands et des neufs dans beaucoup de maisons dont Ralph

Lauren, Crémieux ou Rowing Blazers.

Inconditionnels

Ralph Lauren, Jack Carlson, Stéphane Crémieux.

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MONSIEUR

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L’ÉTUI À LUNETTES/POCHETTE

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LE QUANTIÈME PERPÉTUEL PATEK PHILIPPE

Chic et malin

Une montre pour l’éternité

Histoire

La soie est le tissu idéal pour un étui à lunettes, souvent les étuis

en sont doublés. Sadri, le fondateur de Zampa di Gallina,

un e-shop spécialisé dans l’artisanat napolitain en achète un, le

retourne car il dépassait de la poche poitrine de sa veste,

le motif apparaît… on dirait une pochette. Et l’évidence est là :

faire des étuis en tissu de cravate qui serviront aussi de pochette.

Histoire

S’il a une allure vintage, c’est parce que ce quantième perpétuel

arbore le même visage que son ancêtre créé en 1941.

Les quantièmes sont une tradition de longue date chez l’horloger

genevois. Celui-ci, réf. 5320G, s’inspire stylistiquement

de certaines pièces légendaires des années 50 qui lui donnent une

intemporalité dont on ne se lassera jamais.

Caractéristiques

Étui en soie, réalisé à la main à Naples dans des tissus à motifs

utilisés pour les cravates. Les deux bords supérieurs flottant

sur 3 cm permettent de nettoyer les verres. Une fois placé dans la

poche poitrine de la veste, l’étui a l’apparence d’une pochette..

Caractéristiques

Boîtier en or gris, affichage du jour et du mois par guichet

à 12 heures. Cadran secondaire à 6 heures pour indication de la

date et de la position de la lune. Indication jour/nuit et années

bissextiles dans deux petits guichets ronds.

Inconditionnels

Walter, Patrice Brandmeyer, Sadri Bentchikou.

Inconditionnels

Thierry Stern, Patrick Lifshitz, Nicolas Sarkozy.

www.monsieur.fr

09/17

photo d. r.

www.monsieur.f

09/17

photo d.r.

© Agence VERTU / Photographies : Alexandre Leblanc – Jérôme Kélagopian

t h e u l t i m a t e

REndE z-V o U s

12-17 sept 2017

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Partenaire officiel

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L'INTERVIEW

L’HOMME QUI AIMAIT LA MODE

Acteur, réalisateur, John Malkovich est aussi couturier. Il a lancé sa propre marque de prêt-à-porter il y a 6 ans.

Président cette année de la 9 e édition des PV Awards* du salon Première Vision, il répond à nos questions.

PHOTO COURTESY JOHN MALKOVICH.

Il y a 6 ans, vous lanciez votre propre

marque de mode. Qu’est-ce qui

vous a poussé à vous lancer dans

cette aventure ?

Il y a toujours énormément de

satisfaction à laisser libre cours à son

expression personnelle. Se concentrer sur

ce que l’on veut et ne pas se soucier de

ce que les autres veulent que vous soyez...

Dessiner des vêtements est devenu pour

moi un véritable territoire d’expression,

tout comme le cinéma ou le théâtre…

La mode, cela veut dire quoi

concrètement pour vous ?

Le mot en lui-même ne signifie

rien de précis pour moi, ou plutôt, il

peut signifier beaucoup de choses, la

plupart négatives. Je ne suis pas sûr

d’être moi-même dans ce qu’on appelle

communément le « fashion business ». Je

n’ai pas l’impression de faire de la mode.

Je crée juste des vêtements que j’espère

agréables à porter. Appartenir au monde

de la mode obéit à un certain nombre de

règles auxquelles je ne me plie pas. Mais cela

viendra peut-être un jour.

Vous dessinez vos propres modèles ?

Où avez-vous appris à dessiner ?

Oui, je dessine tous mes modèles. J’ai appris

tout seul. Mais je ne prétends pas y exceller.

Cela me prend du temps. L’important c’est

que le dessin arrive à véhiculer l’idée et

l’impression du vêtement que je cherche à

réaliser. C’est là l’essentiel.

Vos dernières créations ? Je viens de créer

3 collections capsules d’une dizaine de pièces

chacune qui seront vendues sur mon site et

dans quelques concept stores dans le monde,

à Amsterdam, Miami et New York.

Qu’est-ce qui vous inspire en général ?

Les voyages, l’histoire et l’incroyable diversité

de ses époques, les personnages, les gens que

je croise dans la rue, la musique, la littérature,

la peinture ou d’autres formes artistiques

comme le design. Pratiquement tout ce que

je lis et toutes mes rencontres m’influencent

d’une manière ou d’une autre.

John Malkovich, en costume lin et coton, issu d’une de

ses collections. www.johnmalkovich.com

Vous avez accepté d’être le président du jury

de la 9 e édition des PV Awards. Pourquoi ?

Si j’ai accepté, c’est parce que cela faisait

plusieurs fois qu’on me le demandait. Je suis

fidèle à ce salon depuis plus de 15 ans et

je ne rate pas une seule édition. C’est chaque

année une joie de découvrir de nouveaux

tissus, de nouveaux designs, de nouvelles

matières innovantes... Je suis très heureux de

pouvoir mettre en lumière des talents

dont le travail n’est pas reconnu et qui passent

souvent inaperçus. Première Vision est

l’une des occupations liées à mon travail que

je préfère, voire celle que je préfère parmi

toutes les autres.

Parlez-nous de votre fascination pour

les tissus ? Je suis collectionneur de tissus

depuis la première heure. Tout cela est lié à

mon intérêt pour le costume. Je possède des

tissus d’Afrique du Nord tissés à la maison,

des soies chinoises, beaucoup de lins anciens.

J’ai aussi de nombreuses pièces de fabricants

italiens : Sarti, Ricceri... C’est le point de

départ de toutes mes collections. Ce qui

m’intéresse ce sont les matières que je peux

transformer dans des pièces agréables

à porter. Je les aime naturelles et

destinées à durer longtemps.

On vous voit souvent flâner à l’Islesur-Sorgue,

dans un style très bohême...

est-ce votre style préféré ? Yeah, well...

quand je vais à l’Isle-sur-Sorgue, je

m’habille selon l’humeur du moment,

sans me poser d’autres questions.

Pouvez-vous nous donner votre propre

définition du style et de l’élégance ?

Ma définition du style ? La seule

constante dans la vie ! L’élégance ? C’est

la façon dont vous vous frayez un

chemin dans l’existence.

Difficile de ne pas vous poser au moins

une question sur votre métier

de comédien... Le film dans lequel

vous avez préféré jouer ?

Cela dépend s’il s’agit d’un film dans

lequel j’ai passé d’excellents moments ou

d’un film que je considère avoir

obtenu les meilleurs résultats. J’ai aimé

travailler dans Making Mr. Right (1), Color

me Kubrick (2) et Shadow of the Vampire (3). Je

pense que Dangerous Liaisons (4) ou Being

John Malkovich (5) sont probablement les films

les plus aboutis, peut-être, en termes de

qualité et de produit fini.

Votre film préféré en général ? Je ne sais

pas si j’en ai vraiment un. La bataille

d’Alger (6) ? Night Train to Munich (7) ?

Broadway Danny Rose (8) ? Le Conformiste (9) ?

Je ne suis pas très bon à sélectionner et

évaluer les choses, mon cerveau fonctionne

généralement différemment.

* Le jury des PV Awards dévoilera son

palmarès à Première Vision Paris le

19 septembre à 17h30 sur le Forum, hall 6.

(1) Et la femme créa l’homme parfait (1987).

(2) Appelez-moi Kubrick (2005).

(3) L’ombre du vampire (2000).

(4) Les liaisons dangereuses (1988).

(5) Dans la peau de John Malkovich (1999).

(6) La Battaglia di Algeri (1971).

(7) Train de nuit pour Munich (1940).

(8) Broadway Danny Rose (1984).

(9) Il conformista (1970).

PROPOS RECUEILLIS PAR CAROLINE KNUCKEY


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LE MOT DE LA FIN

EN HABIT D’INSOUMIS

Parmi les questions d’une importance primordiale requises par la gravité de

la situation, le port de la cravate a fait l’objet de débats houleux à l’Assemblée

nationale. C’est rassurant, les élus parlent chiffons sans complexes.

C’est le 19 juillet que le bureau de l’Assemblée nationale a

autorisé les élus à siéger sans veste ni cravate. Une décision

qui ressemble à une abdication devant les provocations des

députés de la France insoumise venus siéger sans cravate

et pour certains en chemise et baskets. De manière plus triviale, et pour

rester dans le vestimentaire, on pourrait dire que les députés ont baissé

leur culotte. Puisque les députés s’autorisent cette liberté, j’espère qu’ils

auront à cœur de penser aux pauvres huissiers qui doivent toujours arborer

l’habit… ce qui est autrement plus pénible que de porter une veste légère,

mais j’en doute. Ces nouveaux élus sont comme les rappeurs et les stars

déjantées qui aiment se vautrer dans les hôtels de luxe sans respect pour le

personnel ni le mobilier et saccagent leurs suites… Ils n’ont pas de respect

pour l’Assemblée et ses traditions et veulent le pouvoir du peuple non pour

en élever les aspirations mais pour le niveler par le bas. En fait, ils ont un

esprit très « sans culotte ». Enlever la cravate et dégager le cou, c’est ce que

l’on faisait aux condamnés de la guillotine pendant la Terreur. Espérons

que les Insoumis n’en arriveront pas là ou plutôt qu’on ne les laissera pas

régenter nos élégances car leur sens du style n’est pas du meilleur goût. Qu’il

faille moderniser et adapter les codes vestimentaires est une évidence mais

n’y a t-il pas plus urgent en France en général et à l’Assemblée en particulier

? Alors, Messieurs les députés avec ou sans cravate – de préférence avec – au

travail, ou plutôt En marche, puisque c’est vous qui avez la majorité et qui

portez les espérances des citoyens. Tout cela sans réserve (parlementaire),

ni de vous faire assister par vos femmes ou vos enfants, ni de vous faire

habiller grâcieusement par vos « amis ».

GEORGE BRYAN


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