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PC Gamer 09/17

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édito/agenda

bienvenue !

C’est l’automne… Le bon côté des choses,

c’est que l’actualité s’accélère et que d’ici

quelques semaines, les plus gros hits

de l’année seront sortis. L’occasion était

trop belle : nous vous avons concocté

un dossier regroupant ceux que nous

attendons le plus. Du nouvel Assassin’s

Creed à Star Wars Battlefront 2, du très

indé Absolver au blockbuster Call of

Duty : WWII, ils sont tous là avec en

prime une exclusivité sur Project Cars 2.

Vous n’avez plus qu’à faire votre choix,

en espérant que votre

PC soit assez bien équipé pour s’y frotter. Si ce n’est pas

le cas, n’ayez pas peur : notre rubrique hardware, en fin de

magazine, est là pour vous conseiller sur le meilleur matos

du moment. Mais avant de vous retrouver aux dernières pages

Du très indé Absolver AU

blockbuster Call of Duty :

WWII, ils sont tous là !

de ce magazine, il faudra lire les premières, en l’occurrence notre zoom sur

LE phénomène du moment sur PC, l’étonnant PlayerUnknown’s Battlegrounds,

le roi du Battle Royal. Vous n’avez pas craqué ? C’est encore le moment, alors

suivez-nous ! Et si vous avez peur de vous lancer, ne craignez rien, on vous

donne les meilleures astuces. Si « PUBG » est un phénomène, il y en a quelques

autres dans de numéro : entre le retour de StarCraft en version Remastered,

la sortie des arlésiennes ARK et Cuphead, enfin un jeu Sonic qui tient la route

(Sonic Mania)… Il y a du lourd ! Il fallait bien ça pour affronter les premiers

frimas de l’automne, alors asseyez-vous confortablement, tournez les pages

de votre PC Gamer 19 et savourez… Bonne lecture, et bon jeu !

La Rédaction

Nous avons joué en exclusivité

à Project Cars 2.

On vous dit tout page 28 !

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PC GAMER - n°19 - Sept.-oct. 2017

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Rédacteur en chef :

Laurent Deheppe

Création graphique : éric Sallé

Secrétariat de rédaction : Amélie Boulard

Ont collaboré à ce numéro :

Christophe Collet, Jean-Marc Delprato,

Thomas Huguet, Michaël Lemoine,

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4 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017

Impression : BLG Toul

ZI Croix de Metz – 54200 Toul-France

Dépôt légal : à parution

Commission paritaire : 1119 K 92549

ISSN : 2428-9930

PC GAMER est édité par Nickel Media

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Directeur de la publication : Didier Macia

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Siège social : 171 bis, avenue Charles

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L’AGENDA Septembre-octobre 2017

Un automne chargé

On espère que vous avez passé des vacances studieuses, occupé à rattraper votre retard dans les jeux déjà sortis ! Et que la rentrée

ne vous a pas trop fatigué… Parce qu’à partir de maintenant, les hits vont pleuvoir et vous n’aurez de temps pour rien d’autre…

Divinity Original Sin 2

Septembre

14

C’EST PRéVU EN

2017 !

voire 2018

La suite d’un excellent RPG doit donner… un encore meilleur RPG.

ToTAL War Warhammer 2

Septembre

28

La suite d’un excellent STR… bref.

Destiny 2

Octobre

24

South Park l’Annale du Destin

Octobre

17

Et aussi…

Enfin la sortie, pas trop tôt !

Les sorties se bousculent en cette période, et ce

serait une faute de ne pas parler de Dishonored :

La Mort de l’Outsider (15 septembre), Marvel vs.

Capcom Infinite (19 septembre), Project Cars 2

(22 septembre), Absolver et Cuphead

(29 septembre), Forza Motorsport 7 (3 octobre), La

Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre (10 octobre),

The Evil Within 2 (13 octobre), Wolfenstein II : The

New Colossus (27 octobre)… La liste est longue !

Assassin’s Creed Origins

Octobre

27

AVENTURE/ACTION/FPS

Anthem Courant 2018

A Plague Tale : Innocence Fin 2018

Assassin’s Creed Origins 27 octobre 2017

A Way Out Début 2018

Call of Cthulhu Fin 2017

Call of Duty : WWII 3 novembre 2017

Darksiders 3 Courant 2018

Dead Island 2 Courant 2018

Destiny 2 24 octobre 2017

Far Cry 5 28 février 2018

La Terre du Milieu : L’Ombre de la Guerre 10 octobre 2017

LEGO Marvel Super Heroes 2 15 novembre 2017

Metal Gear Survive Début 2018

Metro Exodus Courant 2018

Monster Hunter World Printemps 2018

Outcast : Second Contact automne 2017

Quake Champions Fin 2017

Sea of Thieves Début 2018

Shenmue 3

2018 (peut-être)

Skull & Bones automne 2018

Sonic Forces Fin 2017

Star Citizen Fin 2017

States of Decay 2 Début 2018

Star Wars Battlefront 2 17 novembre 2017

The Crew 2 16 mars 2018

The Evil Within 2 13 octobre 2017

Vampyr Fin 2017

Sport/Combat/Course

Dragon Ball FighterZ Courant 2018

FIFA 18 29 septembre 2017

Forza Motorsport 7 3 octobre 2017

Need for Speed Payback 10 novembre 2017

Marvel vs. Capcom : Infinite 19 septembre 2017

Project Cars 2 22 septembre 2017

WRC 7 Octobre 2017

RPG

Code Vein Courant 2018

Divinity : Original Sin II 14 septembre 2017

GreedFall Fin 2018

Kingdom Come : Deliverance 13 février 2018

South Park : L’Annale du Destin 17 octobre 2017

The Banner Saga 3 Fin 2018

GESTION/STRATéGIE

Fable Fortune Fin 2017

Total War : Warhammer II 28 septembre 2017

Le FPS de Bungie fera-t-il son trou sur PC ?

Un retour attendu de pied ferme.

PC Gamer • 5


évènement

PlayerUnknown’s Battlegrounds

Lame de fond OU

épiphénomène ?

Depuis maintenant quelques mois, un jeu au nom cryptique truste les charts de Steam, affichant des chiffres

de fréquentation colossaux, damant le pion aux titres les plus populaires de la plate-forme. Ce jeu, c’est

PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG pour les intimes), la nouvelle coqueluche de Twitch et des amateurs

de shooter en ligne. On vous décrypte le phénomène. Fin 2017 (dispo en early-access)

L

a mode va vite, très vite,

y compris dans le jeu vidéo.

Surtout dans le jeu vidéo.

Tout le monde semble avoir oublié

l’inénarrable No Man’s Sky, sorti

il y a tout juste un an. De la même

manière, c’est à peu près le délai

qu’il a fallu à PlayerUnknown’s

Battlegrounds pour sortir de sa

boîte, se faire un nom et devenir

un véritable phénomène sur la Toile.

Sorti de (presque) nulle part, ce

titre disponible sur PC en early

access de Steam depuis la fin

du mois de mars a récemment

passé la barre symbolique des

500 000 utilisateurs simultanés,

coiffant au poteau des poids lourds

tels que GTA V ou encore Counter-

Strike : Global Offensive ! Un chiffre

qui fait écho à celui des 5 millions

de copies du jeu déjà vendues.

Impressionnant et tout à fait

inattendu de la part d’un titre

au budget limité, à la campagne

promotionnelle quasi-inexistante

et au pedigree tout relatif. Un jeu,

faut-il le rappeler, pas encore

officiellement sorti. D’où vient

ce nouveau challenger au succès

si fulgurant ?

À l’origine était le modding

En réalité, PUBG n’est pas tout

à fait tombé du ciel. Il est plutôt

6 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017

le dernier-né d’une courte lignée

de titres et de mods fondés sur un

concept très simple : celui du Battle

Royale. Popularisé par les livres

et les films Hunger Games, il fait sa

première apparition dans le roman

japonais éponyme, écrit par Koshun

Takami en 1999 : dans un futur

dystopique, un régime asiatique

dictatorial organise chaque année

un programme militaire dans lequel

des étudiants tirés au hasard doivent

s’affronter jusqu’à ce qu’il n’y

ait qu’un seul et unique survivant.

Devenu un monument de la

pop-culture, l’ouvrage a essaimé

dans tous les domaines, y compris

dans le jeu vidéo où un homme en

particulier s’est donné pour mission

de le retranscrire au mieux. Son

nom est Brendan Greene, et il était

à l’origine moddeur sur DayZ, titre

lui même issu d’ArmA 2 ; pour

son premier fait d’armes, il recrée

un mode de jeu correspondant

aux règles du Battle Royale au sein

du fameux Survival qui cartonne au

début des années 2010 sur Steam.

Après avoir approché Sony au culot,

il collabore avec ce dernier dans le

développement de King of the Kill,

un mode de jeu similaire pour H1Z1,

qui deviendra ensuite un titre à part

entière en 2015. C’est seulement un

an plus tard qu’il est contacté par

les Coréens de Bluehole, connus

pour le MMORPG TERA, dans le

but de diriger le développement

de Battlegrounds, un Battle Royale

où le facteur mort-vivant serait

exclu de l’équation à cause

de son instabilité.

Tension psychologique

et imprévisibilité

Dans la forme, PlayerUnknown’s

Battlegrounds n’a rien de

révolutionnaire. Il applique à la lettre

un concept vieux maintenant de

quasiment vingt ans, sans fioritures

ni fantaisies, mais avec une grande

efficacité. Une centaine de joueurs

sont parachutés simultanément en

début de partie sur une île de plus

de 50 km 2 . Un territoire vierge,

parsemé de bâtiments abandonnés

qui vont devenir le théâtre d’une

joute mortelle pour la survie.

Une fois débarqués, les concurrents

doivent tout simplement localiser les

ressources qui leur permettront de

tenir jusqu’à la fin de la partie : des

armes, bien entendu, des munitions,

mais aussi des protections,

des items de soin ainsi que

des véhicules qui leur permettront

de raccourcir les distances assez

importantes de la map. Rien de

renversant dans l’idée, mais c’est

la variété des environnements et des

Cette vARIATIOn conSTAnte, cette idée qu’aucune

PARTIE ne se ressemble vraiment, c’est ce qui

justifie probablement le succès de PUBG.


Retrouvez

notre guide

de survie

P.80

Pas sûr que notre amie ait trouvé

la meilleure arme, mais c’est la règle

dans PUBG : on fait avec ce qu’on a !

PC Gamer • 7


ÉVÈNEMENT PlayerUnknown’s Battlegrounds

Pour certains, la survie passera par le fait de se

cacher et de tirer parti de l’environnement.

situations qui

fait le sel de

PlayerUnknown’s

Battlegrounds. Comme

on peut l’imaginer,

chaque joueur va avoir

une approche différente, en

fonction de l’endroit où il va

atterrir, des armes qu’il va

trouver – le jeu en contient

pour le moment 17, avec

35 modificateurs – et

évidemment de l’adversité qu’il

va rencontrer. Tout en sachant

que le jeu intègre également

un système de largages de

matériel par avion. Cette

variation constante, cette

idée qu’aucune partie ne se

ressemble vraiment, c’est ce qui

justifie probablement le succès de

PUBG. Même si le jeu peut paraître

punitif au début (les armes sont

particulièrement létales et il

n’y a pas de respawn), ce côté

imprévisible pousse non seulement

les gens à s’y essayer (peut-être

aussi parce que l’expérience y

est un facteur moins déterminant

que dans d’autres titres en multi

compétitif), mais c’est également

ce qui incite le public à regarder

Voici un échantillon des nombreuses armes et accessoires

disponibles à l’heure actuelle dans PUBG.

des parties. PUBG a ainsi beaucoup

bénéficié de l’effet boule de neige

grâce à son succès en streaming

et notamment sur Twitch, où il

est devenu l’un des jeux les plus

regardés. Pourtant, les parties sont

plutôt longues quand on les compare

à celles de ses concurrents (de vingt

à trente minutes par session), les

Les avions ont un rôle double : ils

larguent de l’équipement et se

chargent de pousser les concurrents

vers la dernière zone du jeu.

8 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Voilà à quoi ressemble l’écran

de gestion de votre survivant.

Désormais à quelques mois d’une SORTIE définitive,

PUBG doit étoffer sa recette, faire de son idée

maîtresse un succès sur le long terme.

gunfights en eux-mêmes ne

constituent pas l’essentiel du

gameplay, les déplacements sont

longs, et certains joueurs préfèrent

une approche discrète loin d’être

spectaculaire. Mais il faut dire que,

comme la licence Hunger Games

le souligne très bien, le Battle

Royale a quelque chose de très

télévisuel, de très dramatique

et de véritablement imprévisible.

La tension est palpable à chaque

minute, et le jeu, qui rétrécit

les zones viables de la carte à partir

d’un certain moment, ne fait que

la rendre plus tangible. C’est ce qui

en fait un si bon divertissement.

Faire d’un concept un jeu

Désormais à quelques mois d’une

sortie définitive – qui devrait

intervenir en toute fin d’année si

tout va bien –, PUBG doit étoffer sa

recette, faire de son idée maîtresse

un succès sur le long terme. Pour

ce faire, Bluehole compte sur sa

communauté, et le studio coréen

ne cesse de marteler que le

développement du jeu va dans

son sens, fondé sur ses différents

retours. Doté d’un mode duo et d’un

mode par équipe, PlayerUnknown’s

Battlegrounds s’est également offert

quelques serveurs en vue FPS et

tente de mettre en place un système

économique sain pour la suite de

son aventure, sur la base d’éléments

de customisation cosmétique.

Une nouvelle map est d’ores

et déjà dans les tuyaux et Bluehole

travaille également afin de pouvoir

mettre entre les mains des joueurs

de véritables outils de modding

et de personnalisation des parties.

De quoi entretenir la hype au moins

jusqu’à cet hiver.

INFOGAMER

Difficile de savoir combien de temps

Bluehole réussira à conserver

l’excellente dynamique de ces

premiers mois avec PUBG. Mais

le studio coréen a compris qu’en

mettant sa communauté au centre

du processus de développement, il se

donnait toutes les chances de durer.

Genre : Shooter compétitif

Nb de joueurs : 1 (jusqu’à 100 en multi)

Développeurs : Bluehole

Il sera bientôt possible de suivre et revivre

les parties en 2D et en 3D afin d’avoir

une totale lisibilité de l’action.

PC Gamer • 9


actus

CHIFFRES!

LE MOIS EN

33

Earthworm Jim passe au vinyle !

Black Screen Records a annoncé

la sortie d’une édition 33 tours

de la BO des deux premiers

épisodes pour le 20 octobre.

19

C’est le nombre de nouveaux jeux

ajoutés au catalogue du PS Now,

le service de streaming de Sony

pour PS4 et PC. Parmi eux, OlliOlli

ou encore Tearaway Unfolded.

1000

C’est la barre franchie par Steam

en termes de jeux publiés depuis

la fin du Steam Greenlight

et le passage au Steam Direct.

Ah quand même !

Telltale

à la relance

Un peu dans le creux de la vague ces derniers mois, Telltale a annoncé trois nouvelles saisons pour certaines

de ses meilleures licences. Cela a déjà commencé cette été et continuera jusqu’en 2018. On fait le point.

Telltale est partout. Peut-être un

peu trop. Le studio américain,

qui a trouvé la voie du succès en

2012 grâce à son adaptation du comics

The Walking Dead, est au sommet de

sa forme d’un point de vue business :

les partenariats sont légion, tout le

monde semble avoir commandé son

titre estampillé Telltale. Seulement voilà,

du côté du jeu à proprement parler, ce

n’est pas exactement la même

tambouille. Batman : The Telltale Series

n’a pas reçu que des louanges (loin de

Telltale aura fort à faire pour relancer son adaptation de Batman,

partie sur des bases un peu faibles cette année.

là), tout comme les différents spin-offs

de The Walking Dead ou l’adaptation

des Gardiens de la Galaxie, qui débute

de manière un peu molle, et surtout

déjà vue ! En bref, la recette Telltale

semble prendre du plomb dans l’aile

ces derniers temps. Nul doute que le

studio espère renverser cette tendance

avec ces trois prochaines saisons,

annoncées dans le courant de l’été.

Batman devra ainsi faire face à

l’Homme Mystère et au Joker dans une

deuxième saison baptisé The Enemy

The Walking Dead s’offrira une dernière

saison qu’on espère à la hauteur

des deux premières.

Within, dont le premier épisode est déjà

disponible à l’heure où vous lisez ces

lignes. D’autre part, en 2018, deux des

licences les plus appréciées de Telltale

feront leur retour. The Walking Dead

s’offrira en effet une dernière saison

qu’on espère à la hauteur des deux

premières, la troisième ayant été

considérée comme décevante. Et

The Wolf Among Us devrait enchaîner

sur une deuxième saison qu’on

n’attendait plus depuis la fin de la

précédente à l’automne 2014. Voilà

qui devrait contenter les amateurs de

choix cornéliens, en attendant peut-être

l’annonce d’une suite pour Game of

Thrones, dont le final demeure toujours

en suspens. Telltale repart à l’assaut

avec, on l’espère, quelques idées

neuves dans sa besace !

5Ce sont les ventes, en millions

d’exemplaires, du dernier volet

d’Hitman, qui a inauguré le format

épisodique pour la série. Pas si mal.

50 000

Soit le salaire minimum annuel

en dollars fixé par Blizzard pour

les joueurs de sa future ligue

d’Overwatch…

Pour la quatrième et dernière saison

de The Walking Dead, on espère pouvoir

renouer le lien avec Clementine.

10 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


actus

Bref!

EN

Dans le rétro

Voici le petit dernier de la bande,

VIDEOGAMER RÉTRO. Ici on parle

rétro, vieilleries, poussières aussi.

Alors, on démarre avec tous les tests

de la Super NES Mini qui arrive là,

tout de suite !

Le guide indispensable

Amis Pcistes bonjour ! Voici de quoi

vous mettre à jour pour l’automne.

Le top du matos, le top des jeux 2017

et plein de comparos. Que demander

de plus ?

Cuphead

La coupe est enfin pleine !

Annoncé en 2014 à l’E3, Cuphead avait épaté la galerie avec ses visuels de dessin animé des années 30. Puis

il a fait profil bas pendant (trop) longtemps avant d’annoncer en juin dernier sa date de sortie. 29 septembre 2017

Ce sera donc à la fin du mois

de septembre, le 29 pour être

précis, que Cuphead sera

disponible sur Xbox One et surtout, en

ce qui nous concerne, sur PC. Le petit

développeur du jeu, Studio MDHR, a

mis fin à un suspense de trois ans

assez exceptionnel pour un jeu qu’on

classe parmi les indés. Il faut savoir

que Cuphead a d’abord changé de

forme en 2015. Conçu initialement

comme un enchaînement de boss

à la difficulté dantesque, le titre

canadien a été modifié en profondeur

afin d’intégrer des séquences de

plate-forme ainsi qu’un mode de

difficulté plus accessible pour ceux

que le challenge trop ardu rebuterait.

Des morceaux entiers de jeu ont

été réintégrés par l’équipe suite aux

retours favorables du public.

Par ailleurs, les frères Moldenhauer,

qui dirigent le développement du titre,

ont précisé que cette longue gestation

était en partie due à sa nature

particulière. Si vous l’avez manqué

durant ces trois dernières années,

sachez que Cuphead reproduit la

grammaire et le style des dessins

animés américains des années 30,

qui étaient destinés bien souvent à un

public bien plus mature qu’on ne le

suspecterait. Cette direction artistique

unique, qui a fait beaucoup parler du

jeu, a également constitué son point

faible. « On ne peut pas juste bouger

la main de 30 pixels vers le haut

ou écraser une tête de 10 pixels

vers le bas, toute l’action doit être

entièrement redessinée. Cela signifie

une tonne de planifications et

d’itérations avant d’arriver à quelque

chose de concluant, dans la mesure

où on ne pouvait pas se permettre

de jeter notre travail », a ainsi expliqué

Chad Moldenhauer. Un travail qu’on

a désormais hâte de découvrir…

INFOGAMER

L’attente aura été longue pour Cuphead

et on espère qu’elle débouchera

sur quelque chose de plus profond

qu’un énième titre indé à la direction

artistique originale. Avec un petit prix

annoncé (environ 20 €) et une dizaine

d’heures de durée de vie, ce serait

dommage de tout gâcher.

Genre : Action/plate-forme 2D

Nb de joueurs : 2

Développeur : Studio MDHR

Il est là !

Le nouveau VideoGamer est dispo et

chargé en actus en tout genre. Un

premier avis sur Destiny 2, un bêta

test de Project Cars 2 mais aussi

un point sur la déferlance PUBG, sans

oublier les 40 pages de tests, un

focus sur Wolfenstein 2 et PES 2018,

etc. Bref, de quoi lire pour être à jour !

Même si leur impact a été réduit sur l’ensemble du jeu, les boss

devraient tout de même être au centre de l’expérience de Cuphead.

Le jeu des Canadiens du Studio MDHR

pourrait bien réserver quelques surprises,

à l’image de ces phases de shoot.

Cuphead reproduit la grammaire

et le style des dessins animés

américains des années 30.

12 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


actus

Après une pause de trois ans, Casey

Hudson revient aux commandes

de la compagnie dans laquelle

il est entré en 1998.

Le second épisode de Mass Effect

(2010) est sans doute l’un des jeux

BioWare les plus appréciés.

Casey Hudson

Un nouveau berger pour BioWare

C’est l’heure du grand retour ! Après avoir quitté BioWare en août 2014, Casey Hudson revient au sein du studio canadien

en qualité de nouveau grand patron. Un come-back remarqué et stratégique.

Ce nom ne vous dit peut-être rien et

pourtant : Casey Hudson est l’un

des piliers de BioWare et a

notamment fait une grande partie du

succès critique et public de la trilogie Mass

Effect à la fin des années 2000 et au début

des années 2010. Ayant commencé sa

carrière au sein du studio sur Baldur’s

Gate II, Neverwinter Nights ou Star Wars :

Knights of the Old Republic (excusez du

peu), Hudson est ensuite promu directeur

du développement des aventures du

commandant Shepard, Mass Effect étant

LA saga en vogue à l’époque. Il y a cinq

ans, il a travaillé sur un projet très secret,

que l’on connaît désormais sous le nom

d’Anthem, révélé durant l’E3 en juin dernier

(voir PC Gamer 18). Mais en août 2014, il

prend une décision (« la plus difficile de ma

carrière », déclare-t-il) : il quitte BioWare car

Après le succès en demi-teinte de Mass

Effect Andromeda, Hudson peut-il redorer

le blason (un peu) terni de BioWare ?

Il y a cinq ans, Casey Hudson commençait à travailler sur Anthem.

Ce nouveau RPG mâtiné d’action, façon Destiny, a été présenté à l’E3 2017.

il a « besoin de repos et de changement ».

Un discours souvent entendu dans le

milieu, où le travail peut être chronophage

et épuisant (Raphaël Colantonio d’Arkane

et Christophe Balestra de Naughty Dog ont

récemment connu la même situation). Au

printemps 2015, l’ex-BioWare se remet tout

de même au travail chez Microsoft, où il

œuvre quelque temps sur les lunettes de

réalité mixte HoloLens. Un peu plus de deux

ans plus tard, il faut croire que les grands

espaces canadiens lui manquaient, puisque

Hudson annonce son grand retour au sein

du studio, en tant que directeur général. Un

poste de la plus haute importance, qui était

jusqu’alors occupé par Aaryn Flynn. Ce

dernier cède ainsi sa place après dix-sept

ans de maison : « Je me suis marié juste

après avoir terminé Neverwinter Nights.

Mon premier fils est né alors que nous

finissions Star Wars : Knights of the Old

Republic, tandis que mon second fils est né

juste après Jade Empire », déclare-t-il

dans son message d’au revoir sur le site

de la compagnie. Reste maintenant à savoir

de quelle façon le nouveau boss va gérer

le navire BioWare. Après le succès en

demi-teinte de Mass Effect Andromeda

– un titre à la qualité discutable qui a connu

une trop longue période de gestation – et

les remaniements au sein du studio, Casey

Hudson peut-il redorer le blason (un peu)

terni de BioWare ? C’est sans doute

pour cela qu’il est là. Sacré challenge.

14 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


actus

Fable Fortune

Ça ne vous rappelle rien ?

Le marché du « Collectible Card Game » – ou CCG – est en pleine explosion. Mais, un peu comme à l’époque de World of Warcraft,

l’hégémonie de Blizzard, avec Hearthstone, est écrasante. Fable Fortune a-t-il une chance de se faire une petite place ?

Il faut tout d’abord préciser que

Fable Fortune est proposé en

accès anticipé sur PC et est vendu

environ 13 € sur Steam, sous forme

d’un Founder’s Pack qui permet de

profiter d’un pack de 30 boosters et

10 cartes exclusives. Le jeu, dans sa

version finale, devrait être disponible

d’ici la fin de l’année, et ce

gratuitement. Bien. Pour l’heure, que

vaut ce nouveau CCG (Collectible Card

Game) ? Développé par le studio

Flaming Owl, composé d’anciens de

Lionhead, Fable Fortune reprend, vous

vous en doutez, l’univers de la licence

Fable créée par Peter Molyneux. C’est

d’ailleurs là un premier élément de

différenciation avec la concurrence,

Hearthstone, en tête, puisque Fable

profite d’un background riche et,

surtout, assez original. Point de trolls

et de dragons ici, mais des

personnages et créatures hauts en

couleur, ainsi qu’un humour « so

british » que l’on retrouve dans les

noms des cartes et leur illustration.

C’est indéniable, Fable Fortune a du

charme, à défaut d’être très original.

Peu de risques,

quelques idées

Car il ne faut pas se leurrer : Fable

Fortune est avant tout une tentative

de surfer sur la vague du succès

de Hearthstone, et qui propose des

mécaniques très similaires. Certains

noms ont beau changer, personne

n’est dupe. Il s’agit donc d’affronter

un joueur sur un plateau, à coup de

cartes. Le mana est ici remplacé par

l’or, qui sert à invoquer des créatures.

Chaque joueur débute avec un capital

de 30 points de vie et doit vider la

jauge de l’adversaire pour remporter

Là où Fable Fortune tente

de s’éloigner de son modèle,

c’est dans son mode coopératif.

la partie. Comme dans Hearthstone,

un système classes est proposé.

Elles sont au nombre de six et

reprennent dans les grandes lignes les

archétypes du hit de Blizzard, même si

les noms changent (encore heureux !).

L’alchimiste est par exemple capable

de concocter des potions octroyant

différents bonus pendant une partie,

tandis que la fossoyeuse a la

possibilité d’invoquer beaucoup de

créatures, qu’elle pourra réanimer si

besoin. Citons en vrac le chevalier,

qui rappelle le guerrier de Hearthstone,

le prophète inspiré du prêtre ou le

métamorphe, proche du mage. Vous

avez saisi. Là où Fable Fortune tente

de s’éloigner de son modèle, c’est

dans son mode coopératif, qui permet

à deux joueurs d’affronter l’ordinateur.

Chacun joue son coup à tour de rôle,

avec à la fois un deck partagé et

propre aux deux humains. Une bonne

idée, d’autant plus qu’elle permet

l’exploitation de différents effets pour

maximiser leur efficacité. L’autre atout

du jeu provient de son système de

« moralité », qui implique la présence

de quêtes à accomplir en cours de

4 e trimestre 2017

partie. L’occasion de bénéficier de

cartes supplémentaires, mais aussi

de modifier son pouvoir de classe.

Et c’est là que l’on retrouve l’esprit

Fable, puisque ces pouvoirs

permettent d’orienter le joueur vers le

Mal ou vers le Bien. Cet accès anticipé

de Fable Fortune nous a en tout cas

permis de découvrir un CCG efficace,

mais d’un classicisme confondant.

Quelques innovations, comme le mode

coopératif ou le système de moralité

vont peut-être lui permettre de tirer

son épingle du jeu.

INFOGAMER

Même si ses mécaniques se montrent

d’ores et déjà efficaces, nous

avons pour le moment du mal à

imaginer Fable Fortune devenir

une référence du CCG. Le titre

marche un peu trop dans les

pas de Hearthstone, mais peut

éventuellement se démarquer

par son style graphique et une

poignée de bonnes idées.

Genre : Jeu de cartes

Nb de joueurs : 2

Développeur : Flaming Owl

Les cartes sont richement illustrées et leurs

noms sont souvent humoristiques.

Pour le moment, le jeu est dénué d’un véritable

tutoriel. Il faut donc apprendre par soi-même…

Le jeu n’est disponible qu’en anglais.

Espérons qu’une traduction française

sera proposée à terme.

La résolution de quête amène à des choix de

bonus, soit maléfiques soit bons. Bien vu.

16 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


actus

ARK Survival Evolved

Accès (pas du tout) anticipé

Certains titres se sont engouffrés dans la mode des accès anticipés et veulent difficilement en sortir. Dans ce domaine,

ARK : Survival Evolved est un cas d’école, qui sort enfin ces jours-ci. Retour sur un parcours très chaotique. 29 août 2017

ARK, le jeu de survie à l’ère du

jurassique n’en finissait plus

de repousser sa date de sortie.

Et au dernier moment, passant du

8 au 29 août, le studio Wildcard s’est

donné une période supplémentaire

pour affiner son œuf d’or, couvé

depuis plus de deux ans. Ce retard de

trois petites semaines, classique et

sans conséquences, aurait pu passer

inaperçu si les fondateurs de Wildcard

n’en avaient pas fait leur leitmotiv…

Flashback : nous sommes en juin 2015,

un certain ARK : Survival Evolved fait

ses premiers pas sur PC en accès

anticipé. Le titre se lance à fond dans

le style déjà bien fourni de la survie, et

ça marche. Malgré les légions de bugs

aberrants et l’optimisation au ras des

pâquerettes, ARK trouve son public

et les ventes décollent rapidement.

À la fin de l’année 2015, plus de

2,5 millions de copies du jeu ont été

distribuées et la date de sortie de

la version 1.0 est toujours la même :

juin 2016. Le succès du studio

Wildcard n’a laissé personne

indifférent, à commencer par les

constructeurs qui veulent leur part de

chasse aux dinosaures. ARK débarque

(toujours en anticipé) sur Xbox One

le 16 décembre 2015 sans encombre,

tandis que Sony prévoit le portage

du titre sur sa console en juillet 2016.

Les yeux plus gros

que le ventre

L’année 2016 est bien plus chaotique

pour le studio Wildcard. En avril, la

nouvelle tombe : la sortie officielle

du jeu ne se fera pas en juin, mais à

l’hiver 2016. La date est vague, mais

la raison est claire : les développeurs

veulent voir plus gros avec leurs

6 millions de copies déjà vendues !

Ils ont déjà commencé, avec des

fonctionnalités qui n’auraient jamais

dû voir le jour comme l’ajout de

modding ou le mode Survival of the

fittest, un spin-off axé sur le PvP.

L’ambition est devenue si grande que

le studio a envisagé, en mars 2016,

En 2015, le soleil brille sur ARK :

Survival Evolved et tout indique que

le jeu sortira à l’heure, en juin 2016.

Les développeurs de chez Wildcard

se sont vraiment fait plaisir sur

certaines bêtes du Jurassique.

Cette manticore fait partie des dizaines

de créatures qui n’étaient pas prévues

au casting lors du « lancement » du jeu.

18 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Une mise à jour majeure d’avril 2017

emmène les joueurs sous l’eau. Encore un

ajout qui retarde la sortie officielle d’ARK…

Wildcard annonce en été 2016 Scorched

Earth, le premier DLC payant, alors que le

jeu est toujours en accès anticipé !

Survival of the Fittest a été un gros chantier.

Wildcard rêvait d’en faire un stand-alone,

mais le studio a dû revoir ses ambitions.

de développer le spin-off en parallèle,

avant d’abandonner cette idée en

août. À cette époque, on sent déjà

que la version finale est loin d’être

la priorité du studio. Au contraire,

leurs nouveaux objectifs sont

d’explorer tous les projets

audacieux qui leur passent par

la tête. Des compétitions, des bases

sous-marines, toujours plus de

dinos… On ne peut rien enlever

à Wildcard, cette course au contenu

aura eu le mérite de renforcer

l’intérêt d’ARK. Le fameux

« hiver 2016 » est là et la version

finale ne pointe toujours pas son nez.

C’est un énième report assez flou

au printemps qui va finalement

se prolonger – nous ne le savons

pas encore – jusqu’à août 2017.

La raison ? Toujours plus de

développements imprévus

et de nouveautés disons plus…

commerciales. Alors même que

le titre est toujours en accès

anticipé, Wildcard a jugé bon

de créer le premier DLC du jeu (!)

baptisé Scorched Earth, sorti en

septembre 2016. En décembre de la

même année, les développeurs nous

annoncent l’arrivée d’ARK en réalité

virtuelle pour 2017. La folie des

grandeurs continue. Ces nouvelles et

les reports successifs sont accueillis

Alors même que le titre est toujours

en accès anticipé, Wildcard a jugé

bon de créer le premier DLC du jeu !

Portage douloureux chez Sony

ARK : Survival Evolved n’est pas du tout sorti en juillet 2016 sur PS4.

Comme à chaque fois dans l’histoire du jeu, il y a eu un long report.

La principale raison, c’est que Sony ne voulait pas d’un jeu incomplet pour

sa console. Résultat, les joueurs de PS4 ont dû attendre jusqu’au 6 décembre

2016 pour chevaucher des T-rex. A cette date, le constructeur japonais a

finalement abdiqué et a permis le portage d’ARK, toujours en accès anticipé.

avec malaise du côté des joueurs, qui

ont le sentiment d’avoir payé pour être

les dindons de la farce. Dans un ultime

casus belli, Wildcard en rajoute une

couche en annonçant, au cours de

l’E3 2017, un changement brutal du

prix d’ARK. Le coup de poignard dans

le dos coûte 40 € et fait passer le titre

de 30 à 70 € sur Xbox One et PS4

et 60 € sur PC. La rage des joueurs

est loin d’être retombée. Quel accueil

feront-ils au titre, après une telle

attente ? À l’heure qu’il est, vous

le savez mieux que nous…

INFOGAMER

Avec son accès anticipé qui n’en est

plus un et des retards incessants,

Wildcard a montré que l’exploitation

d’ARK : Survival Evolved était plus

importante que le jeu lui-même.

La politique économique agressive

du studio semble le confirmer.

Ce développement tumultueux

a tout de même ajouté pas mal

de contenu supplémentaire…

Genre : Action/survie

Nb de joueurs : MMO

Développeur : Wildcard

PC Gamer • 19


JEU CONCOURS

gagnez un

Acer Predator G1 710 !

Un arsenal militaire sous une cuirasse compacte lui assurant une prodigieuse furtivité : c’est le pari relevé haut la main par Acer

avec son Predator G1 710. Il embarque le meilleur de la technologie, avec un processeur Intel Core i7-6700, 16 Go de mémoire

vive et surtout une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1080 capable de sublimer tous vos jeux préférés. Mais c’est surtout

son châssis aux angles agressifs qui séduit, particulièrement compact et léger, grâce auquel vous transporterez sans problème

votre machine de course sur le théâtre des opérations.

Caractéristiques techniques

l Intel Core i7-6700 à 3,4 GHz

l 2x8 Go de mémoire vive DDR4

l SSD Lite-on CV1 M.2 128 Go

+ disque dur Seagate 1 To à 7200 tr/min

l Nvidia GeForce GTX 1080

l Lecteur/graveur DVD-RW

l 5 ports USB 3.0, 1 port USB Type-C

l Wi-Fi 802.11ac/n, Bluetooth, Ethernet Gigabit

l 1 sortie DVI, 1 sortie HDMI, 3 sorties DisplayPort

l Lecteur de cartes mémoires

l Clavier mécanique et souris

l Windows 10 64 bits - 34,8 x 11 x 41,9 cm - 7 kg

20 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


La gamme Predator

Acer sort les griffes

Outre le G1 710, l’un des fleurons de la gamme qui se

décline en une variété de configurations à la carte, Acer

décline son savoir-faire en matière de gaming à de

nombreux autres modèles. Le G1 710 existe ainsi dans

une version équipée d’un Intel Core i5-6400, de 8 Go

de mémoire vive, d’un disque dur d’un téraoctet et

d’une Nvidia GeForce GTX 1060 pour moins de

1 000 €. Pour des performances accrues, vous

pouvez adopter le G3 710, avec un Core

i5-7400, 16 Go de DDR4, d’un SSD de

256 Go, d’un disque à plateaux de 1 To

et d’une Nvidia GeForce GTX 1070 pour

1 499 €. Et si vous êtes à la recherche

du nec plus ultra, succombez aux

charmes du G6 710, qui embarque

un Core i7-7700K, ainsi que 16 Go

de DDR4, un SSD de 512 Go,

un disque de 2 To et une Nvidia GeForce

GTX 1080 (2 399 €).

Vous compléterez ces configurations par

un écran digne du gamer que vous êtes :

le Predator XB1 présente une diagonale

de 23,8 pouces (2560x1440 pixels) pour

499 €. Pour profiter d’un plus grand univers de jeu

encore, la version de 28 pouces offre une définition

de 3840x2160 pixels (599 €). La gamme Predator Z1

vous plonge au cœur de l’action avec son format

incurvé, allant jusqu’à 35 pouces tout en

empruntant le format 21:9. En partenariat

avec Steelseries, Acer a également créé

une souris filaire au profil gaming (69,90 €),

ainsi qu’un micro-casque Predator

au grand confort (79,90 €).

G3 710

G6 710

Predator XB1

Predator Z1

pour participer au jeu-concours, rejoignez-nous sur facebook : Nickel Media Gaming

Conditions générales de participation : jeu gratuit sans obligation d’achat « Jeu-Concours Gagnez un Acer Predator ». Jeu qui aura lieu du 1 er juillet 2017 au 28 septembre 2017 inclus.

La participation au concours « Jeu-Concours Gagnez Acer Predator » se fait en répondant à un questionnaire-sondage sur la page Facebook de Nickel Media Gaming. Le gagnant sera désigné

par tirage au sort parmi les participants ayant répondu à toutes les questions du sondage, dans les 15 jours suivant la fin du jeu. Il n’est autorisé qu’une seule participation par personne

(même nom, même prénom, même adresse électronique ou IP) pendant toute la durée du jeu. Le règlement complet du présent jeu concours est disponible sur simple demande

à jeuconcours@nickelmedia.fr. Conformément à la loi « Informatique et libertés » du 6 janvier 1978, chaque participant dispose d’un droit d’accès, de rectification ou même de radiation

des informations le concernant sur simple demande écrite.

PC Gamer • 21


les 18 hits de l’automne

les 18 hits

de l’automne

Et voilà, nous y sommes : la course aux sorties et au succès jusqu’à Noël est

lancée ! Dans les semaines qui viennent, des tonnes de jeux sortiront sur vos PC

et vous feront les yeux doux. Nous avons sélectionné la crème. C’est parti !

22 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


De Destiny 2 à Assassin’s Creed

Origins, de Call of Duty WWII

à South Park, les prétendants

au succès sont nombreux !

Chaque année c’est la même

chose : à peine rentré et installé

au bureau/en classe/où vous

voulez, il faut affronter le raz-de-marée

des sorties sur PC. Les éditeurs

s’affrontent à coups de grosses

licences, les petits studios essaient de

tirer leur épingle du jeu et au bout, en

toute fin d’année lorsqu’il faudra faire

les comptes, de nombreux titres auront

été laissés sur le carreau. Et chaque

joueur de se poser la même question :

parmi tout ça, lesquels sont faits pour

moi ?! Du coup, la rédaction de

PC Gamer, n’écoutant que son petit

cœur et prenant son courage à deux

mains (une sur la souris, l’autre sur

le clavier), a décidé de faire la liste

des jeux qui lui semblaient, qui nous

semblaient incontournables. Bien

entendu, toute sélection est subjective

et sur PC, les sorties se bousculant

littéralement chaque jour (merci Steam),

il a fallu faire des choix. Si nous avons

retenu de nombreux « cadors », c’est

à chaque fois pour une bonne raison :

Call of Duty revient à la Seconde Guerre

mondiale, Assassin’s Creed tente un

come-back, Destiny arrive enfin sur

PC… Chaque blockbuster a son petit

défi à lui. À côté de ces mastodontes,

nous avons choisi de mettre en lumière

des jeux peut-être moins attendus, mais

tout aussi intéressants : le Vampyr de

DONTNOD, un Call of Cthulhu intrigant,

Absolver et son pari de la baston

ouverte, autant de jeux qui méritent

votre attention. Et au total, 18 titres dans

ce dossier. C’est beaucoup et c’est peu.

C’est notre sélection. À vous de jouer !

Nous avons choisi de mettre en

lumière des jeux moins attendus,

mais tout aussi intéressants…

PC Gamer • 23


les 18 hits de l’automne

Destiny 2

Rencontre

au sommet

Après un premier épisode sorti exclusivement sur consoles, la saga

Destiny débarque sur PC avec une suite très attendue. Sera-t-elle bien

accueillie par des joueurs exigeants ? A-t-elle les arguments pour les

convaincre ? Et puis au fait, c’est bien Destiny ? C’est à ces questions,

et à d’autres, que nous allons répondre ici. 24 octobre 2017

Nous ne saurons jamais pourquoi

Destiny n’a pas vu le jour sur PC.

Régulièrement envisagée depuis

la sortie du jeu sur consoles en 2014

– d’autant que Bungie a toujours pris

soin de laisser la porte entrouverte –

cette adaptation ne s’est jamais faite.

Nos bécanes ont-elles manqué quelque

chose ? Une frange de joueurs PC,

hermétiques au codes du FPS selon

Bungie (à Halo, pour faire simple),

doit penser que non. C’est dommage,

car il y avait du bon dans Destiny.

Le jeu n’était pas parfait, il a longtemps

manqué de contenu et ses mécaniques,

centrées sur la répétition

d’assauts (à 3 joueurs) et de

raids (à 6 joueurs) dans une

course au loot, étaient très répétitives,

mais il avait pour lui un décorum SF

bien ficelé, un mélange des genres à

l’époque plutôt original – à la fois solo

et coopératif, FPS proche du MMO avec

ses zones ouvertes et son hub social,

intégration d’éléments RPG – et une

réalisation soignée. Depuis, d’autres

se sont engouffrés dans la brèche

avec un certain succès, The Division

par exemple. Dans l’optique de faire

de Destiny LA licence star qu’elle doit

devenir – on parle d’un budget de plus

de 500 millions de dollars –, Bungie et

Activision ne pouvaient pas faire plus

longtemps l’impasse sur une version

PC. Plutôt que d’adapter le premier

jeu à la sauvette, c’est donc la suite

qui fera office de tremplin.

Une version PC au poil

Ce qui n’est pas plus mal car, de ce que

nous en avons vu et joué durant l’E3,

il semble que Destiny 2 sur PC soit

nettement au-dessus des autres

versions, en tout cas de la PS4. Sur

consoles c’est bien simple : même

si le jeu propose de nouveaux effets

graphiques, des textures plus variées

et plus fines, la réalisation a du mal à

trancher avec celle du premier épisode,

dont on pourrait presque croire que

c’est lui qui tourne ! Ce n’est pas le

cas sur PC. Le studio Vicarious Visions,

en charge de l’adaptation du FPS de

Bungie, veut rendre une copie soignée,

et met pour cela les petits plats dans

les grands : 4K à 60 fps, réglage

du FOV, « déblocage » du framerate,

compatibilité 21/9 e , mode fenêtré,

mode daltonien (eh oui) et bon nombre

d’autres options qui font la différence

seront de la partie. Surtout, le titre est

superbe et affiche des effets graphiques

qui promettent d’être sans équivalent,

à moins que la Xbox One X fasse un

effort. Cerise sur le gâteau – à vérifier

le moment venu –, les développeurs

promettent « qu’il ne sera pas

nécessaire d’avoir le dernier hardware

pour profiter de Destiny 2 dans les

meilleures conditions » (voir encadré).

De quoi se lancer dans l’aventure, non ?

Trois classes et c’est tout !

Encore faut-il savoir où l’on met les

pieds. Alors reprenons depuis le début.

Dans le futur lointain de Destiny, les

joueurs incarnent des Gardiens chargés

de veiller sur la Cité, la dernière sur

Terre. Leur pouvoir leur vient du

Voyageur, énorme entité extraterrestre

qui a permis à l’humanité de faire un

24 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Le PC qu’il vous faut

Si les développeurs de Destiny 2 ont pris soin de déclarer « qu’il ne sera pas

nécessaire d’avoir le dernier hardware pour en profiter dans les meilleures

conditions », méfiez-vous tout de même. Certes, la configuration recommandée

n’est pas démente (Processeur Intel Core i5-2400 ou AMD Ryzen R5 1600X,

carte GeForce GTX 970 ou Radeon R9 390 à 8Go de RAM), mais lorsque Bungie

explique que sur les salons type E3, il utilise des Intel i7-7700K couplés

à de la GeForce GTX 1080Ti 11 Go, on rigole un peu moins. Au fait, Destiny 2

ne sera pas disponible sur Steam mais sur Battle.net, Activision Blizzard oblige.

Quand les Cabals envahissent et détruisent

la Cité, ils ne font pas les choses à moitié.

le gameplay de Destiny reste le gameplay de Destiny.

À SAVOir un feeling très arcade, des pouvoirs de

classe, un « ULTime » et une visée plutôt permissive…

PC Gamer • 25


les 18 hits de l’automne

bond de géant (un peu à la manière de

Mass Effect) mais n’est pas venu seule :

les Ténèbres sont son ennemi et après

avoir été au bord de la ruine (« la fin

de l’âge d’or »), il a fallu combattre les

races aliens qui les servaient et avaient

envahi différents point de la galaxie

– c’est l’histoire du premier Destiny.

Dans la suite, rebelote : des ennemis

retors et bien connus des joueurs, les

Cabals, prennent d’assaut et terrassent

la Cité. Ils sont menés par Ghaul, le chef

de leurs Légions Rouges. Il faut encore

prendre les armes pour se défendre,

et pour cela explorer la galaxie

à la recherche de toutes les forces

possibles, sans oublier d’équiper

votre Gardien, qui en aura besoin !

Le Gardien, c’est votre personnage.

À façonner au début de l’aventure, il

peut faire partie d’une des trois races

du jeu (Exo, Humain, Éveillé), peut être

un homme ou une femme et surtout, il

doit choisir son style de combat parmi

l’une des trois classes disponibles,

les mêmes que dans Destiny : Titan

(le guerrier puissant, offensif ou

défensif), Chasseur (DPS mobile et

en retrait) ou Arcaniste (DPS offensif ou

de soutien, avec du soin). Si les classes

n’ont pas évolué, les doctrines

– une spécialisation qui apparaît au fil

du jeu – ont été un peu modifiées de

manière à ce que Destiny 2 ne soit

pas un décalque du premier. Il n’en

est pas loin cependant : les pouvoirs

ont peu changé, la nouvelle

classification des armes (qui passe

de primaire, secondaire et lourde à

kinétique, énergie et power) ne change

pas grand-chose en pratique et d’une

manière générale, le gameplay de

Destiny reste le gameplay de Destiny.

À savoir un feeling très arcade fondé

sur des mouvements et des sauts

permanents (ils font l’objet d’une

compétence dédiée), des pouvoirs

de classe, un « Ultime » et une visée

Lui c’est Prothéon « l’Esprit Modulaire » , le boss de l’assaut

La flèche brisée. Un combat assez simple, en trois temps.

plutôt permissive, très souple.

Un feeling inspiré de Halo, inutile

de chercher plus loin.

Focus sur le PvP

D’une manière générale, Destiny 2

se présente, quoi qu’en dise Bungie,

comme une correction du premier.

Ce dernier manquait de contenu ?

Le studio promet plus d’assauts,

des missions plus variées, des

environnements plus vastes avec

de nombreuses choses à y découvrir,

et surtout une campagne digne

de ce nom – c’était l’un des points

faibles de Destiny. Les missions

La mobilité est l’une des clés du succès

dans Destiny. On saute sans arrêt !

Le décor de l’assaut La flèche

brisée n’est pas très inventif,

mais son aspect « ouvert »

apporte un peu de fraîcheur.

Le début de la campagne vous fait rencontrer – et aider –

d’autres Gardiens (joueurs et PNJ), comme ici le Titan Zavala.

26 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Cayde est là pour enquiller les vannes, dans

un esprit sarcastique très « Deadpool ».

coopératives (assauts et raids) étaient

parfois étriquées et trop répétitives ?

Celle que nous avons pu jouer

– La flèche inversée, disponible dans

la bêta PC qui se tenait fin août – offre

des ressorts intéressants (la foreuse,

le boss) et une taille qui font plaisir à

voir. Évidemment, au 1 000 e run nous

Que Bungie ait FAit des EFFORTS sur

le PvP alors que la série débarque

sur PC n’est PAS une coïncidence…

ne verrons plus les choses de la même

manière et au fond, il s’agit toujours

de rusher un parcours à trois joueurs

sur 15-20 minutes et de shooter

tout ce qui bouge avant le boss final,

mais il n’est pas interdit d’espérer

quelques mécaniques originales. Idem

pour les raids (le summum de la coop’,

pour les joueurs bien équipés),

que nous n’avons pas encore vus.

Finalement, c’est peut-être du PvP

que viennent les plus grands

changements, avec une systématisation

du 4v4 et différents modes de jeu

(le désamorçage de bombes dans

Explosif, le contrôle de zones dans

Domination, etc.) qui prennent en

compte de manière intelligente les

demandes des joueurs (le recentrage

sur les armes principales au détriment

des armes lourdes et des capacités)

et les évolutions nécessaires à des

joutes efficaces, mieux équilibrées

et sans doute un poil plus tactiques

(système de cooldown revu, gestion

de la réanimation, etc.). Que Bungie

À la rédac’, nous avons un petit faible

pour l’Arcaniste, notamment pour sa

belle épée (doctrine Lame de l’aube) !

ait fait des efforts sur le PvP alors

que la série débarque sur PC n’est

pas une coïncidence : la concurrence

y est forte en matière de FPS (Call of,

Battlefield, Star Wars Battlefront), les

attentes élevées. Destiny 2 saura-t-il

se montrer à la hauteur ? Il a les armes

pour, à commencer par l’expérience

acquise sur le premier épisode.

Reste à en faire bon usage.

INFOGAMER

Cela fait trois ans qu’on l’attend !

Après avoir fait l’impasse sur le PC,

la série de Bungie déboule avec un

Destiny 2 prometteur : campagne plus

immersive, PvE plus varié, PvP plus

équilibré, version soignée… Tout est

réuni pour un succès. Le titre est

un léger décalque de son aîné,

mais comme vous n’y avez peut-être

pas joué, le problème est réglé !

Genre : FPS

Nb de joueurs : 1-6 (PvE), 1-8 (PvP)

Développeur : Bungie

Le Titan peut générer un bouclier bien pratique.

Suivant la doctrine choisie, il part dans un rôle

de Sentinelle (résistant) ou d’Assaillant (puissant).

Certains décors urbains sont assez ramassés,

avec des rues étroites. Dans l’ensemble, le

level design est bien conçu, adapté à du 4v4.

PC Gamer • 27


les 18 hits de l’automne

Avec ce genre de machine, il faut

être prudent… Sauf si bien sûr

vous vous appelez Magnum !

28 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Project Cars 2

UN nouveau

gap

Attendu au premier virage par toute une communauté, Project Cars 2 se dévoile un peu plus chaque semaine.

Nous avons pu mettre la main sur la preview que nous avons clairement retournée : bilan.

C’est dans le cadre des 24

heures de Spa-Francorchamps

que nous avons été invités pour

tester la dernière version de Project

Cars 2 avant sa sortie. Toutefois, ce

n’est pas dans ces conditions qu’il est

possible de se faire un véritable avis

sur un jeu. C’est pourquoi – et nous

les en remercions – les équipes de

Namco Bandai nous ont laissé partir

avec le code preview, directement

installé sur le gros PC de la rédac’ à

notre retour. Alors, ça envoie ou pas ?

Même pas peur !

Pour tous ceux qui l’ignorent, lorsque

l’on parle de simulation automobile

sur PC, on pense à iRacing et Assetto

Corsa, les deux poids lourds de la

catégorie. Oui mais voilà, avec ces

titres, pas question d’arriver la fleur

au fusil et le pad à la main sous peine

de se faire humilier dès les premiers

tours de roues ! Il faut en effet être

équipé d’un volant pour exploiter

pleinement ce type de jeu. C’est

justement dans ce registre que le

premier Project Cars avait décidé

de se faire les dents. Si le jeu était

complet et bien fait dans son

ensemble, il s’est rapidement heurté

aux plus pointus pilotes virtuels, lui

reprochant son manque de réalisme,

notamment sur le comportement

des pneus… En d’autres mots : sur

le gameplay. Les équipes de Slightly

Mad Studios se sont donc mises au

boulot pour améliorer la physique

des véhicules. Nous pouvons d’ores

et déjà vous dire que le job a été fait :

le comportement routier a nettement

progressé. Nous sommes encore

22 septembre 2017

derrière les sensations que procure

Assetto, mais le gap supérieur a été

franchi. En effet, le feeling est plus

réaliste, c’est moins on ou off.

Lorsque la voiture perd de l’adhérence,

le volant transmet immédiatement

les informations et il devient possible

de la récupérer. Idem lors des phases

de freinage où l’on sent la limite

du blocage. Toutefois, il manque

encore un peu de retour sur le travail

du pneu à proprement parler lorsqu’il

est sollicité dans des grandes courbes

rapides par exemple. Mais qu’importe

puisque le plaisir est tout de même

là et bien là.

Une proposition complète

La grande force de Project Cars, c’est

tout ce qu’il propose. Si l’on revient

à Assetto, le titre offre un feeling de

même si le feeling de pilotage n’est pas encore

aussi fin qu’un iRacing ou Assetto, Project Cars 2

possède de sérieux arguments à faire valoir.

PC Gamer • 29


les 18 hits de l’automne

pilotage incroyable mais côté

véhicules, circuits et mode multi,

c’est loin d’être le plus exhaustif.

À contrario, Project Cars 2 avec ses

180 bagnoles et ses 139 tracés place

la barre bien plus haut. Et il suffit

d’aller faire un tour dans le garage

pour très vite comprendre que le choix

des développeurs se révèle pointu. En

effet, vous retrouvez des monoplaces

d’hier, mais aussi toutes celles

d’aujourd’hui comme des Formule

Ford (Formule Rookie), des F3 (FC),

des F1 (fa), des Indycar ou encore des

Renault 3.5 (uniquement en DLC sur

PC1). En ce qui concerne les voitures

de course à portes, là encore, le choix

est énorme. McLaren F1 GTR, Porsche

911 GT1, BMW M6 GT3, Nissan GT-R

Nismo GT3, Pagani Zonda etc. Il y

aussi des protos, P1, P2, P3, des WRX

de rallycross, du Nascar, etc. On

s’arrête là, la liste est trop longue !

Idem en ce qui concerne les tracés :

Monaco, Monza, Spa, Silverstone,

Rouen Les Essarts, Le Mans, Lohéac,

Sugo, Zolder, Indy, Daytona, etc. Là

encore la liste est trop longue ! Ajoutez

à cela, les deux nouvelles disciplines

du titre, à savoir le RallyCross et les

courses sur glace et vous avez le

terrain de jeu idéal pour tout amateur

de pilotage. C’est évidemment l’un des

très gros atouts de Project Cars, sa

variété. Mais ce n’est pas tout puisqu’il

est possible de configurer absolument

tout dans le jeu. Que ce soit votre

position de pilotage, tous les angles

sont possibles, le format des courses,

pouvant aller de 1 à 999 tours

ou 24 heures, mais aussi la météo.

Sur ce point, vous pouvez faire varier

les conditions de course (beau temps,

pluie, orage, brouillard)… Mais aussi

avancer le temps pour, par exemple,

faire une course de cinq tours de jour

et de nuit. Et c’est là qu’intervient

le Livetrack 3.0.

Grosse nouveauté, l’arrivée

du RallyCross.

Une évolution permanente

Le principe du LiveTrack 3.0 est

simple : ce système permet de faire

varier les conditions de course.

Au fur et à mesure des tours que vous

effectuez, vos pneus se dégradent,

mais ils peuvent aussi monter en

température si la piste est chaude

ou au contraire baisser si la piste est

mouillée, vous imposant un pilotage

adapté et différent. Dans le même

registre, si le circuit est en altitude,

votre moteur « moins oxygéné » ne

délivrera pas la même puissance que

sur un tracé au niveau de la mer. Côté

réservoir, c’est la même chose : une

Les départs lancés font partie des règles

de certaines épreuves. À vous de bien

rester à votre place avant le start

et de ne pas rater le feu vert.

L’exercice réclame un peu,

beaucoup d’entraînement.

La passion vient ensuite !

Monaco, de nuit, avec une vieille

BMW, c’est la garantie d’une course

chaotique !

30 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


L’engin dans lequel nous avons

posé les fesses ressemble

plus à un bidon d’huile sur roues

qu’à une véritable voiture

de course… Et pourtant ! Pour le fun, on a roulé sous la neige !

Si vous voulez suivre vraiment ce qui se passe

côté mécanique en temps réel, il vous suffit

d’afficher tous ces éléments en piste.

voiture chargée en essence est plus

lourde qu’une voiture vide. Si vous

n’avez pas décidé de faire un

refuelling lors d’une épreuve, le

comportement de votre voiture en

début de course sera différent de celui

en fin de parcours. Au départ, vous

devrez freiner plus tôt, être attentif à

une trop forte dégradation des pneus,

pour ensuite être capable d’avoir

encore des gommes performantes une

fois la voiture plus légère. En fait, vous

devez constamment vous adapter aux

conditions de course. Dans le cadre

d’épreuves d’endurance, il faudra

donc réfléchir avant le départ

pour adopter la bonne stratégie.

Des nouveautés ?

Outre le gameplay, nous n’avons pas

noté de révolution dans Project Cars 2.

Le mode Carrière est quasi identique :

au départ, vous participez à des séries

pour débutants, Formule Rookie ou

kart par exemple, puis vous évoluez

afin de pouvoir prendre part à des

séries plus complexes. Durant votre

carrière, vous serez amené aussi à

participer à des épreuves en marge de

votre championnat pour casser un peu

la routine. Rien de bien nouveau donc.

Car la véritable nouveauté de Project

Cars 2, c’est l’arrivée du RallyCross.

Pas simple au départ de se frayer

un chemin dans la meute. Toutefois,

au bout de quelques tours, on

commence à maîtriser la glisse, les

appels contre-appels et les courses

deviennent très fun. Idem sur la glace,

même si là, quelques heures

d’entraînement seront nécessaires

pour déjà effectuer un tour sans sortir,

la question d’aller vite se posera plus

tard ! Précisons que nous n’avons pas

eu accès au mode online pas plus

qu’à la couche eSport, non dispos sur

la preview. À ce sujet, espérons que le

multi soit plus punitif que sur PC1 car

les salons sont, à quelques exceptions

près, des pistes de Stock Car plutôt

que des terrains de jeu pour pilotes

avertis. Néanmoins, il sera possible de

nous avons aussi testé le jeu

avec le Rift en vr et croyez-nous,

là encore, le rendu est incroyable.

créer vos propres évènements en ligne

et ainsi gérer les participants. En ce

qui concerne le rendu général, il faut

bien reconnaître que Project Cars 2

n’a rien à envier à personne. En 4K,

le jeu est sublime, fluide et les effets

de lumière parfois saisissants. À ce

propos, vous pouvez aussi régler ces

paramètres (ne pas vouloir de rayons

crépusculaires ou de flou de chaleur,

etc.). Enfin, nous avons aussi testé le

jeu avec le Rift en VR et croyez-nous,

là encore, le rendu est incroyable.

Project Cars 2 a donc des arguments

à faire valoir, à commencer par sa

richesse générale (voitures, tracés,

options), son mode online qui ne

devrait pas être plus mauvais que

celui du premier, mais aussi son

aspect compétitif. Et même

si le feeling de pilotage n’est pas

encore aussi fin qu’un iRacing

ou Assetto, il possède de sérieux

arguments à faire valoir.

INFOGAMER

Project Cars 2 sera un très bon jeu de

course car il a non seulement évolué

côté gameplay, mais il propose

aussi une grande variété d’épreuves,

toutes totalement paramétrables.

Les vues inboard sont

particulièrement jouables et la VR

au rendez-vous. Reste le multi

dont nous vous parlerons bientôt.

Genre : Course

Nb de joueurs : 1-31

Développeur : Sightly Mad Studios

PC Gamer • 31


les 18 hits de l’automne

Le mode Zombies sera de la partie

et permettra de massacrer les pires

d’entres eux : les nazis-zombies.

Le sens de la camaraderie et la solidarité entre

soldats seront au cœur de la campagne solo.

Call of Duty WWII

Aux origines de Call of

Mise en danger par des épisodes « militaro-futuristes » qui n’ont pas connu le succès escompté, la licence Call of Duty revient

à ses origines et s’intéresse à nouveau au conflit le plus meurtrier du XX e siècle. Une bonne nouvelle ? 3 novembre 2017

Il est loin le temps des Black Ops et

autres Modern Warfare qui se vendaient

à des millions d’exemplaires en

quelques semaines. Même si Call of Duty

reste une licence majeure pour Activision,

elle a besoin de trouver un second souffle.

Pour ce faire, elle remonte à ses débuts, à

une époque où les FPS label « Seconde

Guerre mondiale » étaient presque la

norme. Car au début des années 2000,

Medal of Honor, Call of Duty 1, 2, 3, et World

at War, ou encore Brothers in Arms,

prenaient tous place durant la période

39-45, jusqu’à ce qu’un ras-le-bol général

des joueurs pousse les développeurs à

moderniser les combats, peut-être un peu

trop. Ainsi, après un Battlefield 1 chez le

concurrent Electronic Arts qui s’autorisait

l’an dernier une excursion durant la

Première Guerre mondiale, Call of s’y met

aussi, mais à sa façon. WWII semble ainsi

conserver ce qui fait la force de la licence

WWII souhaite nous faire ressentir

l’état d’esprit des soldats qui ont

débarqué sur les côtes européennes.

(mise en scène explosive, rythme rapide,

nerveux, peu de réalisme dans les

combats), mais tente d’insuffler plus

d’humanité dans son solo et souhaite avant

tout nous faire ressentir l’état d’esprit des

soldats qui ont débarqué sur les côtes

européennes en 1944. Pour y parvenir, il

met en scène un bidasse lambda, loin du

héros surpuissant, et mise sur la relation

entre membres d’une même escouade.

Cela se traduira par des cinématiques

que l’on espère poignantes, mais aussi par

quelques bonnes idées de game design :

le Medic pourra nous envoyer des trousses

de soins en cas de coup dur, le Scout a la

capacité de mettre en surbrillance certains

adversaires. Côté multi, en revanche,

le contenu s’annonce plus classique, en

dehors de la possibilité de créer son propre

avatar. Bref, Call of Duty fait du neuf avec

du vieux, marie d’anciens gimmicks avec

une réalisation « 2017 ». La recette est-elle

la bonne ? Nous le saurons très vite.

INFOGAMER

Ce retour à la Seconde Guerre mondiale,

à quelque chose de plus historiquement

réaliste, nous fait plaisir. CoD WWII

pourrait bien être l’épisode du

renouveau, d’autant plus que le studio

Sledgehammer travaille dessus depuis

près de trois ans. Nous sommes

impatients d’enfiler nos Rangers.

Genre : FPS

Nb de joueurs : 1-18 (en ligne)

Développeur : Sledgehammer

Techniquement, le jeu est très convaincant et tourne sur

une version améliorée du moteur d’Advanced Warfare.

32 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Star Wars Battlefront II

Il est temps de passer la seconde

C’est la sortie majeure d’Electronic Arts pour la fin de l’année, le titre qui a toutes les chances de s’écouler à des millions d’exemplaires,

d’autant plus qu’il précède l’arrivée de l’Épisode VIII au cinéma. Mais la vraie question reste : est-ce que ce sera bon ? 17 novembre 2017

Il y a deux ans, DICE nous proposait sa

vision du FPS à la sauce Star Wars :

affrontements multijoueur massifs,

combats dans les airs et sur le sol et

reproduction fidèle de l’univers créé par

George Lucas. Bref, Battlefront empruntait

beaucoup à Battlefield. Difficile de lui en

vouloir, tant la recette se montrait efficace.

Mais un certain manque de contenu, un

gameplay un peu trop arcade et l’absence

d’une campagne solo avaient déçu de

nombreux joueurs. Deux ans plus tard, ses

développeurs tentent de corriger le tir

puisque Battlefront II s’annonce beaucoup

plus complet. D’une, son mode multijoueur

couvre les trois grandes périodes de la

saga au cinéma : prélogie (les Épisodes I,

II et III), trilogie classique (IV, V et VI) et la

nouvelle génération avec l’Épisode VII.

Les cartes iront de Naboo à la base

Starkiller, les héros de Darth Maul

à la jeune Rey – avec un nouveau

système d’invocation, plus équilibré.

Les affrontements en ligne devraient

Battlefront II a un argument de poids :

sa capacité à nous immerger comme

rarement dans l’univers de Star Wars.

également être plus stratégiques, grâce à

la présence de classes « à la Battlefield »

(quatre, dans les grands classiques des

classes de FPS : Assaut, Lourd, Officier et

Spécialiste) et des cartes particulièrement

belles et bien conçues. Ensuite, EA nous

l’avait promis, une vraie campagne solo

est proposée. Développée par le jeune

studio Motive, celle-ci se déroule juste

après Le Retour du Jedi et l’on y incarne

Iden Versio, une jeune soldate de l’Empire

qui doit faire face à la débâcle de son

camp suite à la mort de l’Empereur.

Ce que l’on a pu en voir pour le moment

n’est en revanche pas particulièrement

convaincant et finalement assez convenu.

Mais Battlefront II a toujours un argument

de poids : sa capacité à nous immerger

comme rarement dans l’univers de Star

Wars. Tout bonnement sublime, le titre

reproduit à merveille les environnements

les plus cultes des sept films. Rien

que pour ça, on a envie de replonger.

INFOGAMER

Star Wars Battlefront II est bien parti

pour corriger les défauts du premier

épisode, jeu sympathique, mais

assez brouillon. Plus complet,

plus stratégique, encore plus beau,

couvrant trois périodes de la saga,

le titre devrait convaincre à la fois

les fans de Star Wars et les adorateurs

de Battlefield. Seul un doute subsiste

sur la campagne solo.

Genre : Action/FPS

Nb de joueurs : 1-40 (en ligne)

Développeurs : DICE, Motive, Criterion

Même si le film reste moyen, Naboo est la plus belle

planète de l’Épisode I. Elle sera dans le multijoueur.

Réjouissez-vous : Darth Maul sera

l’un des héros que vous pourrez

incarner en multijoueur.

Jouer un personnage féminin issu de l’Empire :

la proposition à la fois progressiste et originale du mode solo.


les 18 hits de l’automne

Les héros Marvel n’ont

qu’à bien se tenir, Cartman

et sa bande sont prêts !

South Park L’Annale du destin

GRANDE ADAPTATION, GRAND JEU ?

En 2014, Le Bâton de la Vérité, confié aux doigts experts d’Obsidian, réconciliait les fans de South Park avec le jeu vidéo.

Sa suite a beau changer de crèmerie, elle devrait s’inscrire dans la continuité. 17 octobre 2017

2014 a marqué un changement

important dans l’histoire de South

Park : après des années de vache

maigre, la série d’animation a enfin

bénéficié d’une belle et bonne adaptation

vidéoludique. Il a fallu que Matt Stone et

Trey Parker, ses deux créateurs, mettent les

mains dans le cambouis et supervisent les

opérations pour voir le studio Obsidian

– spécialiste du RPG et peuplé d’anciens

d’Interplay – réussir là où tant d’autres

avaient échoué. En dépit de ses quelques

défauts, Le Bâton de la Vérité a été un

succès suffisant pour qu’Ubisoft remette

une pièce dans la machine. Après quelques

mois de tergiversations, South Park :

L’Annale du Destin arrive en octobre. Sa

mission : rectifier les (petits) soucis

de son prédécesseur tout en offrant

une nouvelle trame narrative.

Le bal des super

Si le jeu est en effet développé chez Ubisoft

San Francisco et plus chez Obsidian, il ne

devrait pas s’en trouver changé. Tout le

monde l’a compris : l’atout essentiel du

premier épisode était sa grande fidélité à

l’univers de Stone et Parker, à commencer

par son style visuel identique à celui de

la série. Tout ça ne devrait pas bouger,

pas plus que les bases « RPG » posées par

Obsidian. Cependant, exit l’heroic fantasy.

Au lendemain des évènements du

précédent volet, les gamins déjantés de

South Park enfilent leurs costumes de

super-héros pourris. Place à Mysterion, au

Coon, à Praline Menthe-Cerise ou encore

à Boîte à Outils, qui vont tous s’écharper

au cœur de South Park pour leurs droits

d’adaptation au cinéma, dans une belle

parodie des univers Marvel et DC ! Un

changement scénaristique majeur, qui

permet d’intégrer de nouvelles classes

de persos mais aussi de revoir un système

de combats un peu trop simple, en y

ajoutant une grosse part de tactique.

De quoi approfondir les affrontements et

rehausser une difficulté parfois jugée trop

faible. D’autre part, Ubi San Francisco a

déjà promis un jeu plus long, plus riche

et surtout doublé en français ! On attend

désormais de savoir si le casting original

(à commencer par Christophe Lemoine,

Thierry Wermuth et William Coryn)

sera bien présent au générique…

INFOGAMER

Le Bâton de la Vérité avait été le

sauveur, cette excellente adaptation

de South Park attendue depuis des

lustres. L’Annale du Destin pourrait

maintenant le faire passer dans

la catégorie des excellents RPG.

Les possibilités sont énormes,

c’est l’heure de confirmer.

Genre : RPG

Nb de joueurs : 1

Développeur : Ubisoft San Francisco

Ubi San Francisco a déjà promis

un jeu plus long, plus riche

et surtout doublé en français !

La grande nouveauté du système de

combats, c’est ce damier qui permettra

notamment de tirer parti du décor.

34 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


L’épidémie de grippe espagnole qui a frappé

l’Europe en 1918 sera au cœur du jeu.

Vampyr

La narration dans le sang

Troisième projet du studio DONTNOD, Vampyr est l’un des RPG que l’on attend le plus cette année. Pas pour sa réalisation ou sa liberté

d’action, mais pour son ambiance unique et ses promesses en matière de choix moraux. novembre 2017

DONTNOD est un studio assez

difficile à cerner. Son premier jeu,

Remember Me (2013), nous

proposait une vision sombre et futuriste de

Paris, dans un univers emprunt des codes

du cyberpunk. Succès critique mitigé,

ventes décevantes, cet énorme projet mal

sorti par Capcom – juste avant l’E3, en

même temps que The Last of Us – a failli

mettre la société en péril. Heureusement,

Life is Strange, quelques mois plus tard,

est arrivé en sauveur. Un jeu d’aventure

épisodique inspiré de certains films

indépendants américains : autre

proposition, plus lumineuse, ventes très

satisfaisantes et réception critique

dithyrambique. Pour son troisième projet,

DONTNOD effectue à nouveau un virage

serré et plonge dans le Londres du début

du XX e siècle, son Fog, sa grippe

espagnole… et ses vampires. Vampyr

se présente ainsi comme un action/RPG

très narratif où l’on incarne Jonathan

Reid, chirurgien militaire transformé,

au retour de la Première Guerre

mondiale (l’action se déroule en 1919),

en mort-vivant assoiffé de sang.

Évoluant dans la capitale anglaise,

Rien ne vous empêchera de

transformer Londres en charnier,

avec des conséquences dramatiques…

l’homme est tiraillé entre sa nouvelle

condition de monstre – et donc la

nécessité de se nourrir de sang

humain – et sa volonté de faire le bien

autour de lui, en aidant notamment la

population face à la maladie. Ainsi, chaque

PNJ rencontré dans Vampyr (au nombre

de 60) a sa propre personnalité et chaque

dialogue peut être largement orienté

en fonction de la couleur émotionnelle

que l’on veut donner au personnage.

DONTNOD nous promet par exemple

qu’il sera tout à fait possible de finir le jeu

sans tuer qui que ce soit. Mais, à contrario,

rien ne vous empêchera de transformer

Londres en charnier, avec les

conséquences dramatiques que cela

pourra avoir pour la ville. Au milieu de

combats vaguement inspirés de ceux de

Bloodborne et d’un système d’enquête à la

Sherlock Holmes, Vampyr affiche une vraie

identité, grâce à une ambiance saignante

et des dialogues qui semblent très bien

écrits. Si le studio parisien arrive à marier

ses talents narratifs aux codes de l’action/

RPG en monde (un peu) ouvert, on tient

peut-être quelque chose de beau.

INFOGAMER

Le prochain jeu de DONTNOD est

un gros pari pour le studio, mais

il pourrait bien être relevé. Ce que

l’on a vu de Vampyr est en effet

très prometteur : gros focus sur

les dialogues et les choix moraux,

possibilité de la jouer « discrétion » ou

« gros bourrin » et direction artistique

soignée en font le RPG de cette fin

d’année à surveiller.

Genre : Action/RPG

Nb de joueurs : 1

Développeur : DONTNOD

Le système de combats est un mélange

de corps-à-corps, armes à distance

et pouvoirs vampiriques.

L’atmosphère nocturne du Londres

de 1919 est saisissante.


les 18 hits de l’automne

La Terre du Milieu L’Ombre de la Guerre

TALION REVIENT EN FORCE(S)

Personne n’attendait L’Ombre du Mordor en 2014. Mais bien caché sous la licence Le Seigneur des Anneaux se trouvait un bon jeu,

pas parfait mais avec de bonnes idées. Pour son deuxième opus, la série devra montrer d’autres arguments. 10 octobre 2017

Un peu à la manière de Mad

Max, sorti à la même période,

L’Ombre du Mordor avait choisi

d’être un jeu somme, repiquant des

idées de gameplay un peu partout

(Batman Arkham, Assassin’s Creed)

pour les mélanger à une poignée de

features maison tout en y ajoutant un

background original : une époque très

rarement traitée dans l’œuvre de

Tolkien, celle qui précède le retour de

Sauron au Troisième Âge. Un cocktail

équilibré qui, grâce à sa réalisation

impeccable, avait surpris la critique

et les joueurs. Pas un très grand jeu,

non, mais un bon titre, une aventure

sympathique et bien fichue. Faire

une suite était donc une possibilité,

pas forcément évidente toutefois.

Le deuxième volet qui nous arrive

en octobre, baptisé de manière assez

random L’Ombre de la Guerre, semble

s’orienter vers le grand spectacle

pour se faire un nom.

Changement d’echelle

En effet, là où L’Ombre du Mordor

obligeait le joueur à éviter les

affrontements pour survivre, L’Ombre

de la Guerre vous contraint à aller

à la castagne. Talion, le héros du jeu,

réceptacle du spectre de l’elfe

Celebrimbor, forgeur des Anneaux

de Pouvoir, se transforme dans ce

deuxième opus en Général. Pour faire

face aux troupes de plus en plus

puissantes du Seigneur des Ténèbres,

qui retrouve ses forces au cœur du

Mordor, l’ancien Rôdeur va devoir

se constituer une armée. Une armée

d’Orques, de Trolls et autres

abominations issues des fosses de

Sauron, contrôlées par ce qui semble

être un autre Anneau mystérieux pour

Le système Nemesis, qui était l’un

des atouts majeurs du premier volet,

prend une ampleur nouvelle.

les retourner contre lui. Ce deuxième

volet change donc d’échelle. En

prenant le contrôle des bons sbires,

vous aurez sous vos ordres des

dizaines de soldats, aux capacités

et aux profils différents, que vous

pourrez lancer à l’assaut des immenses

forteresses de chaque région. Là

encore, c’est la fin des escarmouches

et la porte ouverte aux batailles

rangées. Et grâce au système Nemesis,

qui était l’un des atouts majeurs du

premier volet et qui lui aussi prend une

ampleur nouvelle, L’Ombre de la Guerre

se chargera de rendre chaque partie

unique. La promesse est belle.

INFOGAMER

Nous sommes curieux de voir si

Monolith arrivera à faire de son

Nemesis une feature plus profonde et

plus chiadée qu’elle ne l’était jusque-là.

Curieux aussi de voir comment le studio

justifie et structure ce passage radical

de l’infiltration à l’action brute. On

pourrait avoir une autre surprise !

Genre : Action/RPG

Nb de joueurs : 1

Développeur : Monolith Productions

Il sera possible de prendre le contrôle

d’énormes monstres comme les Drakes,

des dragons cracheurs de feu.

36 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Cette créature à l’appareil photo, très

malsaine, semble être la « tête de

gondole » de ce deuxième épisode.

The Evil Within 2

AFFRONTER SES DÉMONS

Entre l’hommage et la relecture, The Evil Within avait signé le grand retour de Shinji Mikami dans le genre du Survival Horror en 2014.

Trois ans plus tard, son héros, épuisé et isolé, reprend du service dans une quête toute personnelle. 13 octobre 2017

Autant se débarrasser des

évidences : The Evil Within n’a rien

inventé. Le jeu de Bethesda et

Tango Gameworks, dirigé par le créateur de

la saga Resident Evil, Shinji Mikami, a

réussi à se faire sa place autrement que par

son inventivité : grâce à une atmosphère

particulière, un scénario mieux ficelé

qu’attendu et un sens de la référence

affûté. Sans oublier une difficulté bien

corsée. On se demande si sa suite, prévue

pour octobre, tentera d’être plus originale.

Mais vu d’ici, c’est à nouveau par d’autres

moyens qu’elle espère se démarquer. The

Evil Within 2 semble vouloir miser davantage

sur la psyché de son héros. Trois ans après

les évènements de l’hôpital Beacon,

Sebastian n’est plus flic et personne ne

veut croire son histoire. Ses recherches

n’ont rien donné et c’est un homme brisé

qui reçoit un coup de fil de son ancienne

collègue, Juli Kidman. Celle-ci lui annonce

que sa fille, Lily, disparue dans un incendie

des années plus tôt, est peut-être encore

The Evil Within 2 s’oriente vers un level

design plus ouvert, dans lequel

l’exploration aura une part importante.

en vie, dans le STEM, entre les mains de

Mobius. L’aventure va donc nous plonger

dans l’esprit d’un Sebastian rongé par

la culpabilité (coucou Silent Hill 2 !).

Un lien avec l’extérieur

Si ce nouveau pitch semble presque plus

prometteur que celui du premier épisode,

Tango Gameworks prévoit aussi quelques

changements dans son approche du

Survival Horror. Ainsi, d’après les infos dont

nous disposons, The Evil Within 2 s’oriente

vers un level design beaucoup plus ouvert,

dans lequel l’exploration aura une part

importante. La ville torturée d’Union recèle

de nombreux secrets qu’il sera possible de

découvrir grâce à un communicateur.

Capable de capter les résonances qui vous

offriront des quêtes secondaires, l’appareil

servira aussi à garder le contact avec

Juli dans le monde réel. Un changement

de structure qui pourrait bouleverser la

densité et le rythme du jeu. Et lui donner

tout son intérêt.

INFOGAMER

L’idée d’explorer le passé de Sebastian

Castellanos et de naviguer dans les

esprits de personnages abîmés

pourrait donner une couche de lecture

supplémentaire à cette suite, qui

y gagnera une identité encore plus

affirmée. On espère que le côté ouvert

des niveaux de jeu ne viendra toutefois

par fragmenter la narration.

Genre : Survival Horror/Action

Nb de joueurs : 1

Développeur : Tango Gameworks

PC Gamer • 37


les 18 hits de l’automne

Absolver

Aspirant combattant

Avec un gameplay complexe, axé sur des combos à construire, et un univers ouvert atypique, Absolver entend se faire une place

dans le domaine du jeu de combat. Le studio voit grand, et le projet a de l’allure. À surveiller, du coin de l’œil. 29 août 2017

Nous vous avons déjà parlé

d’Absolver (voir PC Gamer 18).

Oui mais là, le jeu sort. Sauf

mauvaise surprise, il sera tout juste

disponible à l’heure où vous lirez ces

lignes – c’était un peu trop tard pour

le tester correctement. Si nous avons

déjà évoqué ici le titre du studio

Sloclap, et si nous y revenons une

fois encore, c’est que le projet nous

tient à cœur. Pas parce que ses

développeurs sont parisiens et

sympas, ils le sont mais ça ne fait

pas un bon jeu. Mais parce que

leur pari – créer un titre de baston

exigeant, évolutif et original – est

suffisamment rare pour être soutenu,

d’autant qu’il semble parti pour

déboucher sur un bon jeu. De quoi

s’agit-il au juste ?

Un long apprentissage

Commençons par le nerf de la guerre,

les combats. En 3D, ils sont de prime

abord plutôt simples. Deux boutons

pour frapper (poing, pied), c’est la

base. Les coups dépendent du style

de personnage choisi parmi

différentes écoles de combat (le Khalt

défensif, le Forsaken équilibré, le

Windfall tout en contre-attaque… et

d’autres à apprendre), et les premiers

« échanges » se passent bien : les

persos sont sveltes, agiles et l’on

ressent bien leur allonge, leur

positionnement. Et puis petit à petit

des détails sautent aux yeux, comme

l’icône en bas de l’écran qui illustre la

position de votre héros par rapport à

l’adversaire. En effet, il est possible à

tout moment de modifier sa posture,

ce qui change la façon de porter les

coups, d’esquiver aussi. Simple ?

Ce n’est que le premier pas vers la

complexification du gameplay, qui se

révèle vite d’une profondeur assez

folle : à la manière d’un Remember

Me (le jeu de DONTNOD sorti en

2013), il est possible de créer (là,

de A à Z) ses enchaînements ! Plus

encore que les fights eux-mêmes, qui

ne sont « que » l’aboutissement d’un

Les techniques de combat s’inspirent

de différents arts martiaux.

L’esquive et la posture

sont aussi importants

que les coups eux-mêmes.

Les combats ont beau être durs, il faut rester

sport. Le but : atteindre « l’Absolution ».

38 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Il est possible de jouer en coopération,

en équipe de trois.

Les différentes zones du jeu sont classiques :

forêt, village abandonné, marais…

Le style graphique est peut-être « simpliste »,

mais il apporte un plus au jeu.

apprentissage, c’est dans

le Combat Deck – l’interface

de gestion des techniques de

combat – que tout se joue.

Il faut apprendre les combos,

construire intelligemment

les combinaisons en

tenant compte du timing,

de l’allonge, d’éventuels

cooldown… La profusion

d’informations peut intimider,

d’autant qu’elles ne sont pas toujours

lisibles. Les équipes de Sloclap

affineront peut-être cela au fil des

mises à jour, dont certaines sont

déjà annoncées et contiennent

des matchs classés, du 3v3…

Un monde ouvert

Car l’autre spécificité d’Absolver,

c’est la manière dont le jeu

s’organise. Le titre propose

de se balader dans

différentes zones

où les joueurs

Il est possible d’apprendre

les coups des autres joueurs et

de les intégrer à son CombAT Deck !

se rencontrent et peuvent s’entraîner

ensemble, s’affronter ou coopérer (il

existe une petite trame scénaristique)

pour combattre des PNJ, dont des

boss. Et comme les développeurs

sont ambitieux, les deux aspects du

jeu – les attaques à créer, l’aspect

social – doivent se recouper : il est

possible d’apprendre les coups des

autres joueurs, de les intégrer à son

Combat Deck, et même de fonder sa

propre école de combat, que d’autres

peuvent rejoindre ! C’est peu dire

que Sloclap voit grand. Trop ?

Pas forcément, mais il faudra des

joueurs au rendez-vous pour que la

« mayonnaise » prenne, sinon toutes

ces belles idées et ces beaux

environnements cell-shadés risquent

de sembler un peu vides…

INFOGAMER

Absolver a tout du projet attachant :

une équipe motivée, des idées dans

tous les sens, une ambition qui fait

plaisir… et des bases solides. Les

combats sont bons, à la fois rythmés

et tactiques, posés juste ce qu’il faut.

Les interrogations viennent des

à-côtés : du foisonnant (et un peu

obscur) système de Combat Deck,

des interactions entre les joueurs…

Attention à ne pas trop se disperser !

Genre : Combat

Nb de joueurs : 1-3 (3v3 prévu)

Développeur : Sloclap

PC Gamer • 39


les 18 hits de l’automne

C’est lors d’un concert que Chloe

et Rachel vont se lier d’amitié.

Pour le meilleur ou pour le pire ?

Comme dans le premier jeu, une bonne partie

de l’action devrait se passer au lycée.

Life Is Strange Before the Storm

Au tour de Chloe

En attendant la « vraie » suite de Life is Strange, Square Enix nous propose de patienter avec une préquelle baptisée Before The Storm.

Développée chez les Américains de Deck Nine, elle suivra les aventures de Chloe Price avant le retour de Max à Arcadia Bay.

Après des débuts timides, pour

ne pas dire carrément

compliqués, Life is Strange

semble enfin s’être fait un nom. Passé

entre les mains de Square Enix, le jeu

est devenu une série, qu’il s’agit de

rentabiliser tant qu’elle est encore

populaire. Sans crier gare, l’éditeur

a donc sorti de son chapeau une

préquelle axée sur le personnage de

Chloe Price, la meilleure amie de Max

Caulfield, l’héroïne du premier opus.

Celle-ci se déroulera trois ans avant

le retour de Max à Arcadia Bay et

dévoilera comment Chloe a rencontré

Au cœur de ces trois épisodes, la relation

essentielle que vont nouer Chloe et Rachel

Amber suite au départ de Max.

la fameuse Rachel Amber, personnage

absent mais essentiel de Life is

Strange. On devrait également

découvrir, au cours des trois épisodes

du jeu (et non cinq), la transformation

de la jeune fille en ado rebelle suite

notamment au décès de son père.

Not so strange ?

Prévu pour la fin du mois d’août (et

donc sorti quand vous lirez ces lignes),

Life Is Strange : Before the Storm

n’aura pas forcément eu le temps de

– ni voulu – faire évoluer la proposition

du premier opus. Ainsi, de ce que nous

Chloe ne possède pas le pouvoir

de Max pour remonter le temps

et changer le cours des choses…

avons pu voir à travers une longue

séquence de gameplay, le studio Deck

Nine semble avoir réutilisé le même

moteur, déjà pas forcément brillant en

2015. La synchronisation labiale par

exemple, qui était un problème il y a

deux ans, se montre toujours aussi

faiblarde. D’autre part, la recette paraît

ne pas avoir bougé d’un iota, avec son

mélange d’exploration et de dialogues

à choix multiples façon Telltale.

Si ce n’est pour une feature majeure :

le rewind. Bien entendu, Chloe ne

possède pas le pouvoir de Max pour

remonter le temps et changer le cours

des choses en modifiant ses décisions.

Nul doute que Deck Nine essaiera de

changer l’approche du joueur grâce à

cette subtilité, même si les décisions

importantes semblent toujours

soulignées à l’excès. Bien entendu,

l’intérêt du jeu, comme celui de toute

31 août 2017 (1 er épisode)

préquelle, résidera dans l’éclairage

différent qu’il offrira sur certains

personnages et éléments clés de

Life is Strange. On espère simplement

que Before The Storm saura éviter

les clichés qui avaient troublé

le récit de son aîné.

INFOGAMER

Life is Strange, en dépit de ses

quelques défauts, était un jeu attachant.

Et pouvoir profiter une nouvelle

(dernière ?) fois d’Arcadia Bay et de

son atmosphère mélancolique est une

perspective réjouissante. En parlant

de nostalgie, sachez qu’un épisode

bonus nous donnera le contrôle

d’une Max nettement plus jeune

que dans le premier volet.

Genre : Aventure

Nb de joueurs : 1

Développeur : Deck Nine

40 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Divinity Original Sin 2

LE MAL à LA SOURCE

Après une longue période d’early access, Divinity Original Sin 2 s’apprête à sortir dans sa version définitive. Une gestation exceptionnelle

qui promet toutefois une qualité qui l’est tout autant, pour l’un des RPG les plus attendus de l’année. 14 septembre 2017

Le C-RPG connaît un véritable

revival ces dernières années,

grâce notamment au talent

et à la volonté d’une poignée de

studios indépendants. Les Belges de

Larian font partie de cette nouvelle

vague. Peaufiné pendant plusieurs

années par un early access en

constante évolution, Divinity Original

Sin 2 s’apprête enfin à se lancer

dans le grand bain avec tout un tas

de nouveautés dans sa musette, à

commencer par une histoire qui vous

place de l’autre côté de la barrière,

non plus chez les Traque-Source,

mais parmi les Sourceleurs. Cloîtré sur

une île avec vos semblables suite à

l’apparition mystérieuse de nouveaux

fléaux magiques, vous allez devoir

vous en échapper en faisant équipe

avec ceux qui vous le proposeront

au cours de vos pérégrinations.

À maturité

À l’instar de son aîné, Divinity Original

Sin 2 est un titre aux possibilités

très larges, où le dialogue est aussi

important que le combat, où la liberté

laissée au joueur est énorme. Histoire

d’infléchir les destins, Larian a revu

son créateur de personnage, qui

impactera en profondeur les

discussions et les options disponibles

en cours de jeu suivant le mix choisi

entre race, classe et background pour

votre héros. De plus, ce nouveau volet

offrira une gamme de personnages aux

profils prédéfinis, dotés de scénarios

enrichis. Chacun aura ses propres

objectifs, peut-être contraires à ceux

de ses alliés, ce qui promet de beaux

coups fourrés en mode coop’ (prévu

pour être joué jusqu’à quatre). Par

chance, les conflits seront maintenant

gérés par un système de conversation,

beaucoup plus poussé que le

pierre-feuille-ciseaux du premier opus.

Mais Divinity 2 ne s’arrête pas là

et donne encore plus de subtilité au

système de combats avec l’apparition

de jauges d’armure physique et

magique, d’une grille de mouvements

au sol, ou encore la possibilité de

modifier l’état du sol. Si on ajoute à

cela un mode Maître du Jeu très

complet (pour faire le lien avec le JdR

papier) et une multitude d’autres

nouveautés que nous pourront vous

détailler dans le test du prochain numéro,

on obtient l’un des RPG les plus

prometteurs de ces dernières années.

ce nouveau volet offrira une gamme

de personnages aux profils

prédéfinis, dotés de scénarios enrichis.

Un style visuel à l’ancienne,

pour un C-RPG qu’on espère réussi.

INFOGAMER

Le premier Divinity était déjà un jeu

pétri de qualités, et Larian a pris tout

son temps pour peaufiner son second

bébé, afin de le sortir uniquement

quand il le jugerait prêt. Un gage

de qualité rare, et quand on connaît

la profondeur offerte par la dizaine

d’heures de jeu de l’early access,

on voit mal comment cette suite

pourrait louper le coche.

Genre : RPG

Nb de joueurs : 1-4 (en ligne)

Développeur : Larian Studios

Seul un nombre de slots limité sera

disponible pour les sorts. Il faudra dépenser

des points de mémoire pour disposer d’un

éventail élargi en cours de combat.


les 18 hits de l’automne

Wolfenstein II The New Colossus

B.J. est de retour

Ses créateurs l’avaient laissé mal en point mais B.J. Blazkowicz, le héros de la série Wolfenstein n’en a pas fini avec les nazis :

dans The New Colossus, il doit reconquérir l’Amérique, rien que ça ! Et s’imposer parmi les FPS de cet automne. 27 octobre 2017

Il y a les très gros FPS, les cadors

du genre qui trustent le haut

des charts et de l’actu lorsqu’ils

entrent en scène, à l’automne le plus

souvent : les Call of Duty et autres

Battlefield, cette année Destiny 2,

Star Wars Battlefront 2… Bref, des

licences qui « tabassent », soutenues

par une puissance marketing avec

laquelle il est difficile de rivaliser.

On va dire que Wolfenstein appartient

à la catégorie « d’en dessous », de

ces FPS connus et attendus par de

Les nazis occupent l’Amérique. 2017 ? Non, 1961

après que l’Allemagne a gagné la Seconde Guerre

mondiale. Maintenant, il faut résister !

nombreux fans mais dont l’aura ne

permet pas – ou plus – de rivaliser

avec les plus grands. Wolfenstein

a beau être un « nom » dans le jeu

vidéo, pour beaucoup, il évoque

surtout l’un des ancêtres du FPS, aux

côtés des Doom et Quake. Oui mais

voilà, depuis la sortie de Wolfenstein :

The New Order en 2014, la licence

s’est refait une beauté et une

jeunesse, misant aussi bien sur ses

atouts historiques – des nazis, du

trash, de l’humour – que sur de

nouvelles mécaniques élargissant le

spectre de jeu. The New Colossus,

attendu pour cet automne et toujours

développé par MachineGames pour

le compte de Bethesda, est là pour

confirmer la bonne santé de son

mythique héros, B.J. Blazkowicz,

et son retour au premier plan.

Action discrète

Encore que « bonne santé », il faut le

dire vite : l’introduction du jeu, suite

Toute l’astuce consiste à se faire,

bien souvent, discret le plus

longtemps possible.

Les attaques furtives sont

essentielles pour progresser

en évitant les problèmes.

Celui-là, il vaut mieux le tuer avant

qu’il s’énerve, on vous le dit !

42 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Il est possible d’équiper une arme dans chaque main. Vu

le nombre d’ennemis parfois présents, il n’y a rien de trop…

Les connaisseurs retrouveront pas mal de personnages.

Dans l’ensemble, l’écriture est soignée et souvent drôle.

B.J. Blazkowicz commence l’aventure en fauteuil

roulant. Ça ne l’empêche pas de faire le ménage !

directe du précédent épisode, nous

met dans la peau d’un Blazkowicz

trop faible pour marcher et donc

obligé de fuir les nazis qui veulent

sa peau… en chaise roulante !

Les premières minutes de jeu sont

plutôt cocasses, B.J. Blazkowicz

tirant d’un main et avançant de

l’autre, obligé de trouver des

raccourcis absurdes dans les

coursives du bateau où il se trouve

et dévalant les escaliers dans le

déséquilibre le plus total ! Ce qui

ne l’empêche pas de coller une

dérouillée aux ennemis qui lui barrent

la route dans de belles gerbes de

sang et d’effets gores… Si le début

du jeu n’est pas bien difficile, la suite

se chargera de rappeler aux fous

de la gâchette que contrairement à

ce que sa réputation pourrait laisser

penser, Wolfenstein n’est pas, ou

plus, une série de bourrin. D’une,

les personnages sont plutôt bien

écrits, les dialogues sont souvent

drôles et histoire il y a : en

l’occurrence, reprendre l’Amérique

aux nazis qui l’ont envahie après

Trois DLC déjà annoncés

Bethesda n’a pas perdu de temps et présentait, dans le courant de l’été,

les trois DLC qui constitueront le Season Pass de Wolfenstein II : The New

Colossus, intitulé Freedom Chronicles. Il s’agira de trois petites aventures nous

faisant incarner chacune un personnage différent, en l’occurrence Joseph

Stallion à Chicago « puis dans l’espace » (Les Aventures de Gunslinger Joe),

l’ancien agent de l’OSS Jessica Valiant en Californie (Les Carnets de l’agent

Silent Death), et enfin « le héros de l’armée américaine » Gerald Wilkins

en Alaska (Les Exploits du Capitaine Wilkins).

avoir gagné la Seconde Guerre

mondiale – nous sommes en 1961.

D’autre part, il s’agit de ne pas foncer

bêtement dans le tas ! Le jeu est

difficile dès le mode normal (alors

imaginez la version cauchemar…)

et toute l’astuce de gameplay

consiste à se faire, bien souvent,

discret le plus longtemps possible.

Blazkowicz est aussi un pro de la

furtivité, d’ailleurs le studio a ajouté

de nouvelles compétences dans cette

branche. Lors d’une session de jeu

à laquelle nous participions cet été

– objectif : infiltrer la « Base 52 »

des nazis et y coller une bombe –,

nous sommes morts un paquet

de fois d’avoir trop cherché

l’affrontement direct. Les ennemis

étaient trop nombreux, trop bien

armés, et les packs de soin trop rares

(la vie ne remonte pas seule). Il a

donc fallu s’adapter, se planquer,

tuer les plus gros en douceur pour

récupérer leurs armes avant, enfin,

de se déchaîner… Si les décors

et les situations de Wolfenstein II :

The New Colossus ne respirent

pas l’originalité, sa débauche

d’énergie, sa galerie de personnages

et cette manière de faire cohabiter

action et discrétion devraient faire

la différence. Et en faire l’un des

très bons FPS de cet automne.

INFOGAMER

On l’attend car à force d’obstination, à

être toujours là après si longtemps et

à savoir se réinventer sans se renier,

la série Wolfenstein fait partie de nos

chouchous du moment. Ce n’est pas

l’originalité qui étouffe ses jeux – et

Wolfenstein II : The New Colossus n’y

changera rien – mais le dosage entre

action, humour, discrétion et trash est

réussi. C’est aussi simple que ça.

Genre : FPS

Nb de joueurs : 1

Développeur : MachineGames

PC Gamer • 43


les 18 hits de l’automne

Dishonored DEATh of the Outsider

COMMENT TUER UN DIEU

Dishonored 2 n’a pas encore fêté son premier anniversaire que

déjà on le trouve soldé un peu partout à un prix dérisoire. Dans

l’optique peut-être de financer ce deuxième opus, Bethesda a

annoncé le premier stand-alone de la série.

L

a présentation de Dishonored :

Death of the Outsider à l’E3 2017

était une demi-surprise. Il est vrai

que Dishonored 2 date seulement du

mois de novembre dernier. Mais le

premier épisode avait eu droit en son

temps à quelques bons DLC et il est

désormais courant pour un éditeur de

financer un triple A avec des titres de

moindre envergure dérivés du produit

original. C’est peut-être le cas de ce

stand-alone (attention, il ne s’agit pas

d’un DLC) qui arrivera en septembre

et qui nous mettra aux commandes

d’un personnage secondaire déjà

présent dans le DLC Knife of Dunwall

et dans Dishonored 2, Billie Lurk. Situé

quelques mois après la fin du deuxième

opus, Death of the Outsider verra la

réunion de la jeune tueuse, devenue

particulièrement douée dans son

domaine, et de son ancien maître, Daud,

que le joueur a déjà affronté plusieurs

fois dans Dishonored premier du nom.

Un nouveau duo

Pour le moment, très peu d’éléments

ont filtré sur le déroulé de l’aventure

15 septembre 2017

ou même le gameplay. On ne sait

d’ailleurs pas si c’est le studio lyonnais

d’Arkane qui développe cet épisode,

même s’il y a fort à parier que ce soit

le cas. Néanmoins, on connaît déjà

l’objectif des deux protagonistes :

ils vont chercher à éliminer une

entité vraisemblablement immortelle,

ni plus ni moins que celle qui leur

a donné leurs pouvoirs, l’Outsider.

Un sacré challenge, destiné à tous ceux

qui connaîtraient déjà les premiers

opus sur le bout des ongles. Daud

et Lurk vont devoir visiter les bas-fonds

de Karnaca et faire face à différents

groupuscules liés à l’Outsider afin

de révéler ses plus grands secrets

et trouver finalement le moyen de

s’en débarrasser. Nul doute qu’on

devrait retrouver un système de duo,

à la manière de celui formé par Corvo

et Emily dans Dishonored 2, afin de

donner des nuances différentes au

gameplay. Les Soldats Mécaniques

feront également leur grand retour

sous une nouvelle forme, tandis que

vous pourrez accéder à de nouvelles

capacités et des pouvoirs inédits.

on devrait retrouver un système de

duo, à la manière de celui formé par

Corvo et Emily dans Dishonored 2…

Billie devrait faire des plongées régulières

dans le Void, la dimension où résident

l’Outsider et les créatures qui le gardent.

INFOGAMER

Replonger dans un Dishonored est

un plaisir qui ne se refuse pas. Les

développeurs d’Arkane ont gardé des

tonnes de bonnes idées sous le coude,

notamment en termes de level

design, suite au développement de

Dishonored 2 ; des idées qu’on devrait

retrouver ici. Et on a hâte d’en apprendre

plus sur le mystérieux Outsider.

Genre : Action/Infiltration

Nb de joueurs : 1

Développeur : Arkane Studios

44 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Total War Warhammer 2

COMPLÉMENT DE QUêTE

Les amateurs de jeu de plateau n’auront pas eu à attendre longtemps pour bénéficier d’une suite au très bon Total War Warhammer.

Avec quatre nouvelles races et le Nouveau Monde comme terrain de jeu, il promet de belles heures de jeu. 28 septembre 2017

L’alliance de Games Workshop et

de Creative Assembly semblait

inéluctable. Il a pourtant fallu

attendre le printemps 2016 pour

la voir se réaliser, dans l’optique d’une

adaptation majeure : celle du célèbre

jeu de plateau Warhammer à la sauce

Total War, franchise incontournable

de la stratégie sur PC. Tout juste un

an et demi après, les deux partenaires

remettent le couvert pour un deuxième

épisode qui se déroulera cette fois

dans le Nouveau Monde. Les joueurs

Une suite en forme de grosse

mise à jour mais avec tout

de même quelques variantes.

vont donc pouvoir profiter d’une

toute nouvelle carte qui illustrera

les contrées de Lustrie, Naggaroth

et Ulthuan. Autant d’environnements

à découvrir en marge d’une trame

narrative spécialement construite

pour ce deuxième volet autour du

Grand Vortex. Ce siphon à énergie

destiné à aspirer les Vents magiques

du monde, initialement mis en place

pour contrer le Chaos, faiblit et attire

à lui différents peuples qui souhaitent

rétablir son pouvoir ou le saper

encore davantage…

Fusion des deux mondes

Pour accompagner leurs pérégrinations

au cœur du Nouveau Monde,

les joueurs accueilleront quatre

races différentes du premier opus :

les Hauts-Elfes, les Elfes Noirs,

les Hommes-Lézards et une dernière,

encore secrète, qu’on devine être

les Skavens. Chacune de ces Nations,

aux affinités magiques notables,

sera menée par un duo de héros

légendaires, aux capacités différentes

et qui débuteront leur aventure

à divers endroits de la map. Le but

on salive devant la possibilité

de fusionner les deux mondes

en une seule grande carte jouable…

est évidemment de faire varier

les expériences de jeu (un véritable

objectif commun en matière de

stratégie ces derniers temps) et

The Creative Assembly promet que les

quatre races se joueront de manière

radicalement différentes les unes

des autres. On attendra la sortie

du jeu pour voir si la partie gestion

et si l’intelligence artificielle ont

évolué dans le bon sens. En attendant,

on salive devant la possibilité de

fusionner les deux mondes, l’Ancien et

le Nouveau, en une seule grande carte

jouable avec les huit races des deux

épisodes, pour peu qu’on les possède.

INFOGAMER

Un Total War n’est jamais une sortie

anodine, même si les jeux de la

franchise ont eu tendance à se

multiplier ces dernières années. S’il

s’annonce comme une (bonne, mais

simple) mise à jour, ce Total War

Warhammer 2 pourrait être un ajout

crucial à un diptyque qui deviendrait

alors un client inévitable dans

le domaine du jeu de stratégie.

Genre : Stratégie

Nb de joueurs : 1-8

Développeur : The Creative Assembly

Le Roi-Sorcier Malékith sera un des deux héros

légendaires qui mèneront les Elfes Noirs.

PC Gamer • 45


les 18 hits de l’automne

Senu, l’aigle de Bayek, sert à repérer les lieux, marquer les ennemis…

Et il peut être « amélioré » via l’arbre de compétences.

La série s’offre enfin un système de combats

digne de son standing. Depuis le temps !

Assassin’s Creed Origins

Morts sur le Nil

Avec Assassin’s Creed Origins, Ubisoft fait le pari de relancer sa série avec une nouvelle formule, à la fois plus action et plus RPG. Les

ambitions sont louables, les premiers résultats convaincants, si bien que le jeu se retrouve haut placé dans nos attentes 2017.

C’est le plus gros pari d’Ubisoft

cette année, sa sortie la plus

importante : pour les dix ans de

la série, Assassin’s Creed Origins

doit marquer son retour au

premier plan après plusieurs

épisodes affichant

une inquiétante

stagnation. Le titre

était dévoilé à

l’E3, nous y

avons joué et sans préjuger du contenu

final (intérêt de la quête principale,

diversité des zones à explorer…),

nous pouvons tout de même confirmer

qu’Ubi ne s’est pas contenté d’un

upgrade graphique. En fait, pour

résumer les évolutions apportées par

cet épisode, c’est simple : avant, nous

classions Assassin’s Creed dans les

jeux d’aventure/action. Désormais,

nous le rangeons dans la catégorie des

action/RPG ! Qu’est-ce que cela veut

dire, concrètement ? D’une part, que

l’action est plus intense et mieux

conçue. Fini les combats sans intérêt

avec des soldats stupides venant se

faire embrocher à la file indienne.

Désormais les attaques

se construisent, la parade

et l’esquive ont du

sens et les ennemis

n’attendent pas

sagement leur tour. Bref, Assassin’s

Creed s’offre un vrai système de

combats qui, sans révolutionner le

genre (The Witcher, école Dark Souls,

etc.), fait du bien à la série. Depuis

le temps qu’on l’attendait ! D’ailleurs,

les développeurs en sont tellement

contents qu’ils ont intégré au jeu un

mode arène : des affrontements contre

des mobs et/ou des boss pour gagner

armes et matos spécifique. C’est le

second point du renouvellement opéré

par Assassin’s Creed Origins : l’aspect

RPG. Désormais le matos se loot « à la

volée » sur les ennemis, se trouve dans

les coffres et les épaves de bateaux,

se gagne en récompense de quête

comme dans tout bon RPG. Le héros,

Bayek, dispose de différents slots

d’équipement et d’armes qu’il peut

comparer, tout simplement. Il fait

aussi progresser son expérience

et ses compétences via trois arbres

spécifiques. Fou non ? Trêve d’ironie :

27 octobre 2017

certes, ces nouveautés n’ont rien

d’originales. Mais couplées aux

qualités naturelles de la série – à

commencer par un dépaysement

dingue, dans l’Égypte de -49 avant

J.-C. – et à un contenu mieux amené

et plus varié (missions principales et

secondaires, défis et zones à découvrir,

etc.), elles devraient faire d’Assassin’s

Creed Origins un excellent titre.

C’est déjà bien.

INFOGAMER

Difficile de ne pas attendre AC Origins :

même les moins fans de la licence

seront curieux de voir ce qu’Ubisoft en a

fait. Le passage à un registre action/RPG

devrait lui faire du bien. Exploration et

action sont garanties dans des lieux

superbes et, on l’espère, envoûtants

comme aux plus belles heures de la série.

Genre : Action/RPG

Nb de joueurs : 1-NC

Développeur : Ubisoft Montréal (& cie)

Les attaques se construisent, la parade

et l’esquive ont du sens et les ennemis

n’attendent pas sagement leur tour.

Avouez que le décor en jette. L’Égypte

en -49 façon Ubisoft, ça a de l’allure.

46 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Call of Cthulhu

Le « Call of » qu’on attend le plus

Nouvelle plongée dans l’imaginaire torturé de l’auteur H.P. Lovecraft, Call of Cthulhu se veut avant tout une adaptation très fidèle.

Nos nerfs ont donc de grandes chances d’être mis à l’épreuve. Automne 2017

Qu’elle soit officielle ou non,

l’œuvre de Howard Phillips

Lovecraft a connu de nombreuses

adaptations en jeux vidéo, et ce depuis

des décennies. L’écrivain américain a

en effet toujours su nourrir l’imaginaire

en matière d’horreur gothique, jusqu’en

France. Sous-titré The Official Videogame,

le futur Call of Cthulhu de Cyanide se rêve

comme l’adaptation ultime du mythe.

Pour y parvenir, le studio parisien s’est

offert les services de Mark Morrisson,

grand spécialiste du jeu de rôle papier

du même nom, et auteur de bon nombre

de scénarios. Le titre reste encore assez

mystérieux, mais le peu que l’on a pu

en voir a définitivement de quoi nous faire

frémir d’impatience. Nous incarnons ici

Edward Pierce, vétéran de la Première

Guerre mondiale devenu détective privé.

Chargé d’enquêter sur la mort suspecte

d’une famille, le voici aux portes d’un

gigantesque manoir. Il fait nuit, il pleut,

et la lampe à pétrole vacille. Bref,

Il fait nuit, il pleut, et la lampe

à pétrole vacille. Bref, un début

parfait pour un conte horrifique.

un début parfait pour un conte horrifique.

Rapidement, on comprend que Call of

Cthulhu devrait être à mi-chemin entre

le jeu d’enquête, le jeu d’infiltration

et le RPG. Cyanide a ainsi fait le choix

(judicieux) de ne pas proposer de

combats et le meilleur moyen de sauver

votre peau sera de vous enfuir ou de vous

cacher. À ce titre, la folie sera une

mécanique de jeu à part entière, puisque

vous pourrez souffrir de claustrophobie

(auquel cas vous planquer dans un

placard vous fera vite paniquer), avoir

peur de l’obscurité ou des morts. Mais

il faudra pourtant vous enfoncer dans les

profondeurs de cette étrange maison (sur

une île isolée, bien sûr…), afin de récolter

un maximum d’indices sur l’affaire et

ainsi procéder à certaines déductions.

Un système qui rappelle ici les jeux

Sherlock Holmes, également édités

par Focus. Aventure, exploration, tension,

horreur et folie : un cocktail qui, sur

le papier, a vraiment tout pour plaire.

INFOGAMER

Cela fait trop longtemps que nous

attendons une très bonne adaptation

du mythe de Cthulhu en jeu vidéo,

et Cyanide a de grandes chances de

mettre fin à notre supplice. L’ambiance

de folie qui se dégage de Call of

Cthulhu ainsi que sa fidélité aux

mécaniques du jeu de rôle papier

nous laissent espérer le meilleur.

Genre : Aventure/RPG

Nb de joueurs : 1

Développeur : Cyanide

Call of Cthulhu se jouera à la première

personne. Un plus en matière d’immersion.

Lorsque votre santé mentale baisse,

votre vision et votre ouïe sont altérées.

Comme souvent chez Lovecraft, l’action

se déroule dans un environnement

marin. Ici, l’île de Blackwater.

PC Gamer • 47


les 18 hits de l’automne

Très cyberpunk, la ville où se

déroule l’action est supposée

offrir de nombreuses possibilités

de grimpette.

Bonne nouvelle : l’excellent acteur

Terry Crews sera un personnage

du jeu, a priori jouable.

Crackdown 3

L’open world à l’ancienne

C’est le prochain défouloir en monde ouvert à sortir sur PC, le troisième épisode d’une série qui est toujours un peu restée

confidentielle en France. Et si ça changeait ? (indice : peu probable). 7 novembre 2017

Crackdown est en effet une série

assez particulière, qui a souvent

été très appréciée de l’autre côté

de l’Atlantique, mais qui est toujours

un peu restée dans l’ombre ici. Né sur

Xbox 360 en 2007 (déjà dix ans !), cette

licence très « Microsoft » voit donc son

troisième épisode débarquer sur PC.

Si une décennie est passée depuis

le premier opus, la recette, elle, n’a pas

vraiment changé. Il s’agit toujours de

diriger un super-soldat dans une grande

ville futuriste et, basiquement, tout

casser. Ou presque : en effet, lors de

son annonce, Microsoft avait vendu la

possibilité de détruire des immeubles

entiers, grâce à la puissance du Cloud.

Le jeu utilise ainsi les ressources

de machines à distance pour booster

les capacités du PC et permettre des

scènes de destruction massive. Cette

technologie, intéressante sur le papier

et assez impressionnante à regarder, ne

sera cependant utilisée que dans le mode

multijoueur de Crackdown 3. Pour le solo,

et pour les besoins du scénario, les

Il s’agit toujours de diriger un

super-soldat dans une grande ville

futuriste et, basiquement, tout casser.

Breaking news

Repoussé à 2018 !

Le line-up de l’automne de Microsoft n’était déjà pas énorme, voilà

qu’il prend du plomb dans l’aile avec le décalage, au printemps

2018, de Crackdown 3. Ses développeurs justifient ce retard par

le besoin de rendre la meilleure copie possible, ce qui ne sera

pas évident compte tenu du niveau actuel du titre, assez faible.

Crackdown 3 sera-t-il meilleur dans huit mois ? Nous verrons !

immeubles resteront imperturbablement

droits. Le gameplay du titre de Reagent

Games, en solitaire tout du moins, devrait

donc être assez classique et typique

des open world de ces dernières années.

En lutte contre la société Terra Nova,

qui exploite les ressources locales d’une

île et persécute ses habitants, le joueur

devra mettre à mal son hégémonie.

Il faudra ainsi attaquer différentes zones

ennemies pour attirer le chef local

et l’affronter, ce qui risque de bousculer

la hiérarchie adverse. Au niveau des

combats, on pourra aussi bien compter

sur des possibilités de voltige assez

insensées, mais aussi sur des armes

« bigger than life ». La présence d’un fusil

qui tire des trous noirs, par exemple,

devrait offrir quelques bons moments

de n’importe quoi. Autre particularité :

l’absence globale de scènes scriptées,

puisque tous les ennemis sont censés

répondre à leur propre « intelligence

artificielle », leur garantissant un

comportement différent à chaque partie.

À tester clavier/souris en mains.

INFOGAMER

Crackdown 3 n’est pas le titre qui nous

excite le plus. Ce que l’on en a vu pour

le moment semble être promettre un jeu

d’action « open » comme on en a joué

des dizaines et seul son côté défouloir

décomplexé pourrait le sauver de

l’anonymat. Nous sommes cependant

curieux de tester la destruction massive

de l’environnement en PvP.

Genre : Action

Nb de joueurs : 1-N.C

Développeur : Reagent Games

Le style graphique, tout en cell

shading très coloré, donne une

certaine identité au jeu.

48 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Bon ok, par où je passe moi ?

forza motorsport 7

plein la vue

Septième épisode pour le développeur américain Turn 10, Forza Motorsport 7 devrait ravir les fans de la série, mais pas forcément

ceux qui attendaient de vraies nouveautés. En revanche, ça claque ! 3 octobre 2017

L

a Xbox One X peut lui dire merci, car

c’est en effet Forza Motorsport 7 qui

a eu la lourde tâche, il y a quelques

mois, de montrer au monde entier les

nouvelles capacités techniques de la

dernière Xbox. Et il faut bien reconnaître

que le spectacle était au rendez-vous. En 4K

à 60 fps, le dernier Turn 10 en a mis plein

la vue, et c’était bien le but. Une fois qu’on

a dit ça, que vaut vraiment ce septième

épisode et que doit-on en attendre ? Amis

de la communauté Forza, soyez rassurés,

Forza 7 est un Forza pur jus. Comprenez

par là qu’il ne sera pas nécessaire d’investir

dans un ensemble volant/pédalier, le pad

fera – une fois de plus – très bien l’affaire

pour aller vite. Comme tout le monde le sait,

les volants et Forza, ça fait deux ! Donc,

le gameplay, c’est le même, et après tout

pourquoi pas, puisque les fous du volant

ont de quoi s’amuser sur d’autres titres.

La véritable nouveauté se situe sur la météo

évolutive et dynamique. Dans cet opus,

vous allez donc rencontrer des situations de

course différentes dans une même épreuve.

Étant donné la puissance graphique de

la X (puisque c’est avec elle que nous avons

découvert le jeu), la sensation d’immersion

Reste à savoir si les simracers

habitués à Assetto, Project Cars 2

et iRacing feront le déplacement.

est clairement plus présente et rend

l’expérience très efficace. Le rendu des

textures est sublime, les effets mouillés sur

la piste sont quasiment réalistes, bref, on

s’y croit vraiment. Lorsque nous avons pris

la piste sur le circuit de Dubaï (inventé pour

le jeu), nous avons même pu apercevoir

du sable venir se déposer sur la trajectoire

et s’envoler à notre passage. Avec plus

de 700 caisses au catalogue, vous pourrez

donc vous en donner à cœur joie, tout

comme vous pourrez créer votre propre

pilote histoire de personnaliser un peu

plus la chose. Une bonne nouvelle pour

vous, joueurs PC, vous allez avoir droit

à une démo du jeu ! Non ? Si, si. Pas de

date pour le moment et MS précise avoir

abaissé les spécifications minimales

aux processeurs i5-750 et réduit la

configuration optimale pour qu’un PC

(moyen de gamme) puisse faire tourner

quand même le jeu en 60 images par

seconde. Pour Microsoft donc, pas question

de laisser de côté les joueurs PC pour

ce septième opus. Reste à savoir si les

simracers habitués à Assetto, Project Cars 2

et iRacing feront le déplacement.

INFOGAMER

Bien malin celui qui pourra prédire le

succès de FM7 sur PC. Même si le titre

permettra aux joueurs PC et One de

se retrouver sur la piste, les simracers

habitués à des titres plus pointus

risquent ne pas forcément adhérer

au gameplay bien particulier de Forza.

Avec la démo, nous aurons le premier

baromètre. En tout cas, la volonté de

MS est là et ça, c’est une bonne chose.

Genre : Course

Nb de joueurs : 1-16

Développeur : Turn 10

Les effets de lumière et les

reflets sont remarquables.

Spécialement créé pour le jeu,

le circuit de Dubaï est très fun,

surtout en 911 GT2 RS.

PC Gamer • 49


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tests

StarCraft Remastered

Une bien

jolie relique

Ressusciter un jeu culte de près de vingt ans, c’est un pari, même pour le tout puissant

Blizzard. La firme américaine a fait un travail de Romain sur toute la partie artistique

de son STR. Dommage que le reste n’en ait pas bénéficié.

52 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Les portraits des unités, les doublages et

même les écrans de score ont bénéficié

d’une retouche badass.

PC Gamer • 53


tests StarCraft Remastered

Avec StarCraft Remastered,

l’argument du 4K que les

communicants nous ont agité

sous le nez n’a jamais été aussi vrai.

Chaque unité, chaque bâtiment et tous

les effets du jeu de stratégie culte sorti

en 1998 ont été retravaillés. Et l’on ne

parle pas d’un simple lifting de texture.

De nouveaux détails ont été ajoutés et

de nouveaux effets ont été créés pour

l’occasion. Pour bien l’admirer, Blizzard

a doté cette version d’un zoom, absent

de la version originale. L’équipe

artistique a aussi retouché les portraits

de chaque unité et, surtout, de chaque

héros. De nouvelles illustrations, il y en

a également en pagaille, toutes

plus belles les unes que les autres.

Et comme Blizzard est du genre

perfectionniste, toute la bande-son a

été peaufinée. Le plus impressionnant

vient probablement des doublages, qui

ont tous été modifiés. Au final, seules

les cinématiques ponctuant les

Les indiCATEurs qui ont rendu StarCraft II plus digeste n’ont

PAS été intégrés sur cette nouvelle version, dommage.

Les six campagnes de StarCraft et Brood

War sont de retour. Avec cela, on a le droit

aux replays de nos parties.

campagnes solo n’ont pas été

touchées. C’était peut-être le boulot

ingrat de trop pour les développeurs

mais en attendant, ça fait tache au

milieu de ce chamboulement artistique.

Décision étrange cependant : les

cinématiques sont désormais en VO

sous-titrée alors qu’on pouvait les

regarder en VF sur la version originale…

Antique ou authentique ?

Blizzard n’a pas insisté que sur la

refonte graphique et audio de StarCraft

Remastered, mais également sur le

côté « authentique » de son gameplay.

Les campagnes solo du jeu sont là,

ainsi que l’interface et les champs de

bataille de l’époque… Là où ça pose

problème, c’est que le studio n’a pas

cherché à corriger les problèmes de la

version d’origine. Même si le gameplay

se doit d’être « authentique », nous

parlons de STR sortis en 1998

(le StarCraft originel et son extension

Brood War), avec les soucis de jouabilité

que cela implique. Comment ne pas

s’étrangler en observant ses Marines

suivre un pathfinding catastrophique ?

Cela ne choquait peut-être pas dans les

années 90, mais on peut difficilement

tolérer ça en 2017. Pire : on ne peut

toujours sélectionner que douze unités

à la fois ! Blizzard a beau jeu d’invoquer

la compatibilité de cette réédition avec

le titre d’origine – permettant aux deux

Les détails de l’armure, des fusils et des vaisseaux

sont formidables pour un jeu aussi ancien.

54 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


De nouvelles illustrations ont été ajoutées à la campagne

pour apporter un côté intense à la narration.

Les cinématiques sont les mêmes qu’il y a vingt ans.

De nouveaux films en 4K n’auraient pas été de refus…

versions de s’affronter en ligne –,

ces lacunes sont contestables. Le choix

est d’autant plus gênant que Blizzard

aurait pu s’inspirer de StarCraft II

pour améliorer l’expérience. De cette

manière, StarCraft Remastered aurait

pu gagner en lisibilité. Les indicateurs

(barres de vie permanentes, points de

ralliement, grille de construction…)

qui ont rendu StarCraft II plus digeste

n’ont pas été intégrés sur cette nouvelle

version, dommage. Même les

« nouvelles » fonctionnalités n’ont pas

été développées à fond. Le système de

classement n’est jouable qu’en 1v1 et

les parties enregistrées ont une

interface très pauvre. Finalement,

ce sont les parties personnalisées

qui proposent le plus d’options.

Config de test

Processeur : i5-6300HQ

CARTE Graphique : GeForce GTX 1060

Mémoire vive : 8 GB

Pas besoin d’une bête de guerre pour

faire tourner StarCraft Remastered.

De toute manière, Blizzard a très bien

optimisé son « dernier-né ».

Confort de jeu : hhhhh

Le système de classement est minimaliste : que du 1v1. Il faut

faire des parties personnalisées pour avoir plus de choix.

Impossible de sélectionner plus de douze

unités à la fois ! Manœuvrer de grandes

armées devient très compliqué.

Genre : Stratégie (STR) / Joueurs : 1 à 8 / PRIX : 15 € / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Blizzard Entertainment

pc gamer NOTRE AVIS

SC Remastered est joli et il faut féliciter Blizzard pour son travail. Mais question gameplay,

on voyage vingt ans en arrière. Sans changer le cœur du jeu, les développeurs auraient pu

gommer les soucis de jouabilité de la version originale. Et si

le système de classement et les parties enregistrées avaient

été aussi peaufinés que les graphismes, on aurait pu être

conquis. À patcher ? Christophe Öttl

LES POINTS FOrtS

+ Refonte graphique

+ Doublages et bruitages

+ Zoom inclus

+ Toutes les campagnes

+ Portraits et illustrations

LES POINTS faiBLES

- Les vieilles cinématiques

- Problèmes de jouabilité

- Peu lisible

- Classement en 1v1

- Replays pauvres

12

PC Gamer • 55


tests

LawBreakers

Un jeu de haute volée

Alors que l’on pensait le genre du FPS sursaturé en termes d’offres, voici que LawBreakers décide de faire son apparition.

En apparence, le titre ne paie pas de mine, pourtant ses mécaniques vous envoient littéralement au septième ciel.

L

les amateurs de jeux de tir devraient

déjà trouver leur bonheur.

a notion de « jeu compétitif »

ne vous a probablement pas

échappé si vous vous êtes

intéressé à la génération de jeux

de cette décennie. Ces titres

ne concernent pas uniquement

les FPS, mais ont la particularité

d’être axés sur l’aspect multijoueur.

LawBreakers joue totalement sur

ce terrain-là, au côté de hits comme

Call of Duty, Battlefield, Counter

Strike ou Overwatch. L’équipe de

Boss Key arrive avec une petite

production pour espérer rivaliser

avec ces mastodontes, et après

quelques heures de jeu, on est en

droit de penser qu’elle y arrive.

Avec LawBreakers, le studio montre

un certain savoir-faire avec les

FPS. Pour cause, Cliff Bleszinski

(Unreal Tournament, Bulletstorm…)

et Arjan Brussee (Killzone) sont

à la tête du projet. Mais c’est

surtout grâce à son originalité que

LawBreakers parvient à exister.

Dire que le jeu est semblable aux

titres cités est totalement erroné.

Sa mécanique principale repose

sur l’absence de gravité de certaines

zones du champ de bataille.

Un concept savoureux qui permet

aux deux équipes de cinq joueurs

d’exploiter la verticalité du titre

comme rarement dans un FPS.

Résultat des courses : vous passez

la plupart du temps à combattre

et à vous déplacer en apesanteur.

C’est cette exagération du gameplay

qui permet de faire toute la

différence avec ce qui existe déjà

sur le marché. Le dynamisme des

affrontements n’est pas en reste et

rien que pour ces deux arguments,

Troisième âge s’abstenir

Boss Keys Productions a assuré

sur la partie gameplay, mais le studio

s’est également bien débrouillé sur

le reste. On applaudit par exemple

le level design qui sert à la perfection

la verticalité du titre. Graphiquement,

le jeu n’est pas mal, à l’exception

peut-être de certains effets. Même

les neuf classes jouables et les cinq

modes de jeu sont suffisamment

fun et diversifiés pour que la sauce

prenne. Mais faisons preuve de

C’est cette exagération du gameplay qui permet de FAire

toute la différence avec ce qui existe déjà sur le marché.

Vous avez la possibilité de personnaliser les armes, visages

et vêtements de vos héros. C’est parfois spécial…

56 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017

Le mode Blitz-ball vous demande de capturer

cette balle pour l’apporter dans le camp

adverse. C’est le mode le moins innovant.


L’une des rares raisons de ne pas s’envoler est de

venir panser ses blessures à la station de soin.

L’assassin est une classe qui ne possède

pas d’arme à feu, mais qui est tout aussi

redoutable avec son grappin et sa machette.

Cette zone floue que l’on distingue

à peine est une zone de gravité

altérée. C’est là que se déroulent

les grands affrontements.

Avec neuf archétypes, LawBreakers offre un

minimum de variation de gameplay. Espérons

que de nouvelles classes s’ajoutent.

bonne foi, LawBreakers a un défaut :

il ne s’adresse pas à tous les joueurs.

La verticalité et le dynamisme que

nous agitons comme quelque chose

de positif est à double tranchant. Pour

peu que vous ayez des réflexes limités

ou tout simplement du mal avec les

jeux nerveux, vous allez avoir de

sérieux soucis. L’apesanteur implique

qu’il n’est pas rare de mourir sans

même réaliser que le tireur ennemi

se situe juste au-dessus de nous.

LawBreakers essaie d’aider le joueur

pour ne pas qu’il soit trop perdu

pendant les combats, mais rien

à faire. Si vous n’avez pas un

minimum d’expérience/dextérité,

le fun peut rapidement se transformer

en frustration.

Config de test

Processeur : i5-6300HQ

Carte Graphique : GeForce GTX 1060

Mémoire vive : 8 GB

Avec un jeu pareil, on s’attend à un

maximum de fluidité et ça tombe bien,

parce qu’on l’a. On déplore tout de même

quelques temps de chargement longuets.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : FPS / Joueurs : 1 à 10 / PRIX : 30 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Boss Key Productions

pc gamer NOTRE AVIS

LawBreakers est plus qu’honnête et il va sans dire que nous le recommandons

à tous les amateurs de combats à la première personne. Tous les voyants sont

au vert pour que ce jeu devienne une alternative

convaincante dans le domaine des FPS compétitifs.

À condition, bien sûr, d’avoir un minimum d’agilité

dans les doigts. Christophe Öttl

LES POINTS Forts

+ Mécaniques novatrices

+ Map design

+ Modes et classes originales

+ Aussi bon qu’un AAA

+ Bonne fluidité

LES POINTS FAIBLES

- Nécessite des réflexes

- Effets minimalistes

- Tutoriels limités

- Pas de map/mini-map

- Les phases sans apesanteur

16

PC Gamer • 57


tests

Fortnite

Abri de fortune

La mode des RPG/sandbox n’a aucune limite. Epic Games l’a compris et veut sa part du gâteau avec Fortnite. L’idée

est ambitieuse mais le studio arrive un peu après la bataille et avec ses maigres idées, pas sûr qu’Epic gagne son pari.

58 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


PC Gamer • 59


tests FORTNITE

Les défenses sont vite inutiles, et l’envie de foncer

dans la mêlée devient irrépressible.

Difficile de passer après

la mode de Minecraft et

l’avalanche de jeux du même

style. Pourtant, récupérer des

ressources dans la nature pour

ensuite construire son petit

chez-soi, ça a quelque chose de

grisant. Peu importe le format sous

lequel l’industrie du jeu vidéo nous

sort ce concept, il marche toujours

merveilleusement bien. Alors oui,

dans Fortnite aussi on prend son

pied à casser tout ce qui bouge

pour récupérer des matières

premières. Faites ensuite appel à

votre imagination pour construire

tout ce qu’il vous plaira et pour

l’améliorer par la suite. Le système

de craft est réussi : bâtir est à la

fois simple et rapide. Rien qu’avec

des murs, des sols et des escaliers,

vous pouvez créer de vrais palaces.

Quant aux ressources, il suffit

de se pencher pour les ramasser

à grands coups de pioche.

Petite nouveauté dans ce style

de jeu : un pseudo système

de gestion permet d’exploiter

les survivants pour obtenir

des boosts de caractéristiques,

des matières premières ou

de l’aide en mission. Le seul

hic de Fortnite, c’est de ne pas

être un open world. Vous évoluez

de niveau en niveau au gré d’un

scénario qui ne restera pas dans

les annales. À l’inverse de titres

comme Don’t Starve ou ARK :

Survival Evolved, vos fières

bâtisses ne restent pas sur la carte,

ce qui induit un autre problème

beaucoup plus ennuyeux.

Un jour sans fin

Une fois les bases de Fortnite

acquises, presque tous les niveaux

reproduisent le même schéma :

localiser l’objectif, construire vos

défenses et patienter jusqu’à la fin

du compte à rebours. L’aspect

répétitif du jeu prend très vite le

dessus et ce n’est pas le fait d’y

jouer à quatre qui va changer la

donne. Enfin si, mais pas beaucoup.

Il y a peut-être aussi moyen de

combler quelques heures de jeu en

essayant les différentes classes de

Non, ce n’est pas du vandalisme ! Taper

sur tout ce qui bouge est juste le seul

moyen de récolter des ressources.

personnages (au nombre de quatre)

ou en explorant l’intégralité des

différentes cartes. Ces dernières

s’avèrent riches en quêtes annexes

et en objets à découvrir, mais

même avec la meilleure volonté du

monde, il y a un cruel manque de

challenge dans Fortnite. Et si vous

Même AVEC la meilleure volonté du monde,

il y a un CRUEL manque de challenge dans Fortnite !

60 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Les armes, les personnages, les schémas… Pratiquement tout

peut s’améliorer dans Fortnite. Le côté RPG du jeu est soigné.

Le titre a un humour assez décalé.

C’est bon enfant, mais on adhère

bien à cette touche de légèreté.

Les cartes sont riches en objets, PNJ, et autres

trésors. Pratiquement tout est destructible

et on peut fouiller presque tout.

pensez que la phase de défense

du fort va rattraper tout cela,

détrompez-vous ! Les combats sont

bien gérés, mais ils sont d’une

simplicité enfantine. La faute

à des ennemis dont la composition

principale est probablement

le carton. Seul, vous avez déjà

toutes les chances de triompher

des vagues de zombies qui vous

foncent dessus. À quatre, vous

avez quasiment la possibilité

de vous faire un café pendant

que les autres joueurs charcutent

du macchabée. Il est actuellement

impossible de modifier la difficulté,

alors tout ce que l’on retient

de Fortnite au final, c’est plus

ou moins du tir au pigeon.

Config de test

Processeur : i7-4700HQ

CARTe Graphique : Geforce GTX 870

Mémoire vive : 16 GB

La fluidité des combats est bien gérée,

aucune anomalie détectée. Au contraire,

l’aspect cartoonesque rend bien, même

avec des réglages graphiques limités.

Confort de jeu : hhhhh

Avec des murs, des sols, des escaliers et des plafonds,

vous avez assez pour vous prendre pour Valérie Damidot.

Genre : RPG/Sandbox / Joueurs : 1-4 / PRIX : 40 € / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Epic Games

pc gamer NOTRE AVIS

Fortnite est le genre de titre qui nous accroche les premiers

instants par sa nouveauté et qui nous lasse quelque temps

après. Il y a pas mal de concepts intéressants, mais l’aspect

répétitif du titre éclipse tout, sans compter sa facilité

déconcertante. Le jeu est en vrai/faux accès anticipé alors

espérons qu’il se bonifie avec le temps. Christophe Öttl

LES POINTS FortS

+ Un craft bien conçu

+ Le système de gestion

+ Les combats dynamiques

+ Des cartes riches

+ Humour décalé

LES POINTS FAIBLES

- Trop facile

- Trop répétitif

- Constructions facultatives

- Système de gestion pas abouti

- Interface brouillonne

12

PC Gamer • 61


tests

F1 2017

un air de déjà-vu !

Si vous avez aimé F1 2016, vous aimerez F1 2017 ! En effet, le développeur anglais Codemasters nous propose avec son nouveau titre

une mise à jour de sa version 2016. Bonne ou mauvaise idée ?

O

n a souvent tendance à

espérer de la nouveauté à

tout prix. Malgré tout, ce

n’est pas toujours une bonne idée

de vouloir modifier des choses qui

fonctionnent et ça, Codemasters

l’a bien compris. En effet, avec leur

F1 2016, les Anglais avaient une

véritable proposition de jeu.

Respect total des règles de la F1,

un gameplay parfaitement calibré,

un mode online qui fonctionne et,

enfin, le sourire des mordus de F1

qui attendaient depuis longtemps

un jeu qui sache mettre en valeur

la discipline reine du sport

automobile. Allez dire ça aux

développeurs de WRC qui depuis

des années cherchent encore

ce que veux dire le mot « rallye » !

Bref, dans F1 2017, on reprend

le meilleur de F1 2016, on met

les bons pilotes dans les bonnes

voitures, on remodélise les

F1 2017 reprend tous les éléments qui ont FAIt

le succès de son prédécesseur, en les améliorant.

Si vous abîmez des pièces durant les essais, le

temps de réparation est compté. Vigilance donc !

monoplaces et en voiture Simone.

Ceux qui possèdent déjà F1 2016,

peuvent s’arrêter là et aller acheter

le nouveau. Pour les autres, faisons

rapidement le tour du propriétaire.

Parmi l’élite

F1 2017 se présente sous divers

modes de jeu : Carrière, Grand

Prix, Contre la montre, Online et

Épreuves. Dans le mode Carrière,

vous devez choisir une écurie et

prendre la place d’un des pilotes

officiel de celle-ci. Une fois votre

contrat en poche, c’est parti pour

votre premier week-end de Grand

Prix. Au cours des trois séances

d’essais libres, le but est

d’effectuer des programmes

d’entraînement. Par exemple,

la reconnaissance du circuit où

vous devez prendre les bonnes

trajectoires balisées par des

check-points et ainsi avaler le tracé

correctement, ou encore faire un

tour chrono en ultra soft pour

préparer les qualifs. L’objectif ?

Récolter des points vous permettant

de développer la voiture durant la

saison. Il est aussi possible de ne

rien faire et de passer directement

aux qualifs, mais dans ces

conditions, vous ne remplissez pas

les objectifs du team. Pour corser le

tout, l’équipe vous choisit un rival

que vous devez essayer de « taper »

dans tous les compartiments

possibles de course. Résultat,

La grosse nouveauté ? Il est enfin possible

de régler sa position de pilotage dans la voiture

lorsque vous utilisez la caméra inboard.

62 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Le pilotage des anciennes F1 est finalement assez simple. Nous

aurions aimé plus de challenge car à l’époque, et notamment

dans les années 90, piloter une F1 n’était pas si tranquille.

Forcément là, c’est terminé

pour vous (enfin, nous…) !

Bon, c’est simple, il faut être

meilleur que le gars d’à côté !

meilleur tour en course, meilleure

qualif, etc. L’équipe vous demande

aussi d’atteindre divers objectifs,

bien évidemment différents

selon que vous pilotez pour

Ferrari ou Sauber !

L’épreuve du feu

Il est temps maintenant de prendre

la piste et de voir ce que cette

machine a dans le ventre. Côté

gameplay, F1 2017 n’est pas aussi

pointu qu’Assetto Corsa. Il est

même relativement facile à prendre

en main. Alors certes, ce n’est pas

de la simulation pure et dure, mais

le plaisir est là et c’est l’essentiel.

C’est en fait dans la gestion de

course que le jeu est bon. Grâce

à votre ingénieur, qui ne cesse

de vous polluer les oreilles durant

la course, vous devez gérer

la richesse de votre moteur,

préparer vos arrêts aux stands…

Vous pouvez aussi lui poser

des questions durant l’épreuve,

sur les écarts par exemple. Tout cet

ensemble a pour effet de clairement

vous mettre à la place d’un pilote

de Formule 1. Et c’est franchement

réussi. Mais ce n’est pas tout,

car pour vous accorder quelques

pauses durant la saison, le mode

Épreuves vous tend les bras. Tout

comme dans Dirt Rally, vous devez

relever des défis en ligne comme

gagner une course après être passé

aux stands. Une fois l’épreuve

terminée, vous êtes classé parmi

tous les joueurs ayant relevé le

challenge. En bonus, vous avez

aussi l’occasion de vous installer

dans des F1 ayant marqué une

époque comme la MP4/4 de 1988

de Prost et Senna. F1 2017 reprend

donc tous les éléments qui ont fait

le succès de son prédécesseur,

en les améliorant. Du bon boulot

pour les amateurs du genre.

Config de test

Processeur : Intel Core i7- 6700K

Carte Graphique : GeForce GTX 1080

Mémoire vive : 16 GB

Volant : Fanatec CSW 2.5

PÉDALIER : Heusinkveld Sim Pedals Pro

Vu notre config’, il aurait été étonnant

que le jeu ne tourne pas en Ultra !

Confort de jeu : hhhhh

Genre : course / Joueurs : 1 à 20 / PRIX : 70 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : codemasters

pc gamer NOTRE AVIS

F1 2017 reprend toutes les bonnes idées de son prédécesseur

et peaufine sa copie. Ce n’est certes pas la simulation ultime

que certains attendent mais le jeu remplit son contrat de départ

avec brio. Si vous voulez vivre la vie d’un pilote de Formule 1

sans vous prendre la tête et juste pour le plaisir, F1 2017 est fait

pour vous ! Laurent Deheppe

LES POINTS Forts

+ Le mode Épreuves

+ On peut enfin régler sa position

+ Les monoplaces historiques

+ Les communications radio

+ Le challenge général

LES POINTS FAIBLES

- Graphiquement bling-bling

- Gameplay un peu simple

- Redondance des programmes

d’entraînement

- Pas de championnat historique

16

PC Gamer • 63


tests

L’ambiance « fin du monde bizarre » apporte au

titre un cachet unique, qui peut déplaire (ou pas).

Chaque nouveau monde apporte

son lot de mécaniques inédites,

et un peu plus de difficulté.

The End is Nigh

La Maison des 1000 morts

Appartenant à la catégorie (plus si réduite que ça) des platformer hardcore, The End is Nigh n’est pas là pour vous cajoler.

Il faut s’acharner, passer du temps à le dompter, mais le jeu en vaut la chandelle.

E

n 2010 sortait Super Meat Boy,

un des meilleurs jeux de

plate-forme de cette décennie,

mais aussi l’un des plus durs. Derrière

cette œuvre démoniaque, on trouvait la

Team Meat composée de Edmund

McMillen et Tommy Refenes. Quelques

années plus tard, le duo a connu un

succès démentiel avec le Rogue-like

The Binding of Isaac et décide de

revenir à ses premières amours.

The End is Nigh pourrait en effet

presque passer, à première vue, pour la

suite non officielle de Super Meat Boy :

même exigence de prise en main,

ambiance gentiment décadente, level

design extrêmement sadique et morts à

répétition. La formule semble connue.

Effréné et posé à la fois

Et pourtant, après quelques tableaux

parcourus les mains transpirantes sur

le pad, on comprend que The End is

Nigh tente de s’éloigner de son modèle.

Oui, le jeu est très dur et il vous faudra

10, 20, 30, voire 40 essais avant de

finir certains niveaux, d’autant plus

si vous voulez attraper les « tumeurs »

qui traînent (l’équivalent d’une étoile

dans un Super Mario). Oui, l’inertie

du personnage rappelle celle de Meat

Boy et le rythme reste très effréné.

En revanche, The End is Nigh surprend

par sa capacité à nous faire poser

régulièrement le pad pour réfléchir à la

meilleure façon de traverser une zone

qui semble, à première vue, impossible

à terminer. Comment atteindre cette

tumeur cachée tout en haut ? Comment

passer ce fossé gigantesque ? Alors

on se lance, on meurt, on recommence

immédiatement (la vitesse à laquelle

on ressuscite est une part importante

de la réussite du jeu) et l’on finit par

comprendre que l’on s’y prend mal.

Le titre se dote ainsi d’un côté

puzzle-game que l’on ne soupçonnait

pas et il faut avouer que c’est la plupart

du temps brillant. Il faut dire que le level

design y est pour beaucoup. Ingénieux,

malin, presque constamment

renouvelé, il donne tout simplement

envie de s’accrocher pour voir ce

qu’il y a après. Et, lorsque l’on parvient

à traverser un niveau d’une seule

traite, en effectuant des mouvements

d’une précision chirurgicale sans

presque poser le pied par terre, le

plaisir est tout simplement unique.

Effleurez ces piques et vous explosez instantanément.

Le ressort au milieu est votre seul salut.

Config de test

Processeur : Intel Core i5-7200U

Carte Graphique : Intel HD Graphics 620

Mémoire vive : 8 GB

Pas besoin d’une carte à plusieurs centaines

d’euros : moyennant moins d’antialiasing et

de shaders, ça reste fluide sur un « petit » PC.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Plateforme-réflexion / Joueur : 1 / PRIX : 15€ / Langue : Anglais / dÉvELOPPEUR : Edmund McMillen, Tyler Glaiel

pc gamer NOTRE AVIS

Jeu de plate-forme sans pitié, exigeant, souvent frustrant, The

End is Nigh est surtout une belle leçon de level design 2D. Le

créateur de Super Meat Boy nous propose ainsi un challenge

palpitant, où il faut certes s’accrocher, mais qui offre des

sensations très fortes. Son étrange ambiance, un peu macabre,

apporte une touche supplémentaire d’originalité. Michaël Lemoine

LES POINTS FORTS

+ Précision de la maniabilité

+ Excellent level design

+ Univers étrange et fascinant

+ Très bonne bande-son

+ Il faut aussi réfléchir

LES POINTS faiBLES

- Dur

- Très dur !

- Vous risquez de casser votre pad

- Un peu trop d’allers-retours

- Univers qui peut diviser

17

64 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Les Piliers de la Terre Épisode 1

Des fondATIONS trop fragiles

Best-seller des années 90, Les Piliers de la Terre de Ken Follett n’avait jusqu’à présent jamais connu d’adaptation en jeu vidéo.

C’est désormais chose (mal) faite grâce à Daedalic, studio allemand spécialisé dans le jeu d’aventure.

P

aru en France en 1990, le

roman Les Piliers de la Terre

prend place au XII e siècle en

Angleterre. Le contexte se veut le plus

réaliste et documenté possible et narre

l’histoire de différents personnages, sur

fond de lutte entre l’Église et l’État.

Vendu à plusieurs dizaines de millions

d’exemplaires dans le monde, il a connu

plusieurs suites. Daedalic se concentre

cependant sur le tout premier volume

et découpe son jeu en trois épisodes,

vendus séparément. Le premier d’entre

eux couvre ainsi les chapitres 1 à 7 du

livre, pour environ 4 à 5 heures de jeu.

On découvre les principaux persos

du roman : Tom le Bâtisseur, qui rêve

de construire une cathédrale, le Prieur

Philip, qui doit gérer du mieux possible

le village de Kingsbridge ou encore

S’il y a une chose à sauver

dans le jeu, ce sont ses

décors, souvent très beaux.

Jack, jeune garçon ayant toujours vécu

dans la forêt avec sa mère. Il est

possible de les incarner à tour de rôle,

dans un jeu qui reprend toutes les

mécaniques d’un bon vieux point’n click

en 2D. À une grosse différence près :

il n’y a presque pas de difficulté ici,

et on se rapproche ainsi plus d’une

production Telltale. Régulièrement, le

titre vous demandent de faire plusieurs

choix – de dialogue, d’action – censés

avoir une influence sur la suite.

De bonnes idées mal exécutées

Sur le papier, l’idée n’est pas mauvaise.

Telltale, avec The Walking Dead,

The Wolf Among Us ou même Game

of Thrones, est bien parvenu à insuffler

de l’émotion et une certaine implication

morale du joueur. Sauf qu’ici, ça ne

marche pour ainsi dire jamais. À aucun

moment nous n’arrivons à entrevoir

les conséquences de nos choix et il est

donc très difficile de s’impliquer dans la

moindre décision. Il faut dire que la mise

en scène et l’habillage n’aident pas

beaucoup. En effet, si les décors

en 2D sont très beaux et détaillés, les

animations sont raides et lentes, tandis

que les lignes de dialogues – très

creuses – sont récitées à la vitesse

d’un escargot en grève. Un ensemble

de défauts qui rend les cinq heures

passées sur Les Piliers de la Terre

particulièrement pénibles. Espérons

que la suite relèvera le niveau.

Config de test

Processeur : Intel Core i5-7200U

Carte Graphique : Intel HD Graphics 620

Mémoire vive : 8 GB

Les Piliers de la Terre ne nécessite pas

de PC dernier cri pour tourner

correctement. Nous y avons joué sur un

petit PC portable sans connaître de

ralentissement en Full HD 1080p.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Aventure / Joueur : 1 / PRIX : 15 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Daedalic Entertainment

pc gamer NOTRE AVIS

Les Piliers de la Terre part d’une bonne intention : adapter un

classique de la littérature des années 90 sous forme de jeu narratif.

Avec un spécialiste du genre comme Daedalic, on pouvait s’attendre

à quelque chose d’intéressant. Perdu : ce premier épisode est d’un

ennui mortel, à cause d’un rythme très lent et d’une implication

morale du joueur aux abonnés absents. Michaël Lemoine

LES POINTS FORTS

+ De très jolis décors en 2D

+ Alternance de points de vue

+ Des persos (parfois) attachants

+ Très facile à prendre en main

+ Quelques passages prenants

LES POINTS faiBLES

- Animations raides et lentes

- Dialogues souvent creux

- Nos actes, les conséquences ?

- On s’ennuie 90% du temps

- On tourne en rond

09

Le système de dialogues n’offre pas

beaucoup de choix de réponses.

PC Gamer • 65


tests

Les boss tentent souvent d’introduire de

nouvelles mécaniques, mais la maniabilité

particulière et la lisibilité n’aident pas.

Les niveaux reprenant les codes et

couleurs issus des anciens jeux sont, de

très loin, les meilleurs de Sonic Mania.

Sonic Mania

Plus qu’un hommage

Sujet de moqueries depuis presque vingt ans, Sonic n’a jamais réussi à exporter ses qualités de vitesse au-delà des 16-bits de la Megadrive. La

mascotte de Sega ne brillant que dans les souvenirs, la voir à nouveau en haut de l’affiche tenait du rêve, que des passionnés se proposent de réaliser.

D

ans un éclair de lucidité qui lui

a sans doute permis de réaliser

qu’il ne parviendrait jamais

à redorer le blason de son épineuse

mascotte – ce qui ne l’empêche

pas d’essayer encore et toujours, en

témoigne Sonic Forces –, Sega a

donné carte blanche à des fous du

hérisson bleu pour créer Sonic Mania,

un hommage aux Sonic d’antan qui

ferait presque oublier toutes les

horreurs commises depuis l’arrivée

de la 3D. Le résultat, qui mêle des

niveaux inspirés des meilleurs titres

de la série et quelques créations

originales, fera frémir de joie ceux

qui n’ont pas oublié les sensations

d’autrefois. Chaque zone comporte

deux niveaux qui se répondent :

le premier tente de raviver de

vieux automatismes en ravalant

quelques architectures et

mécanismes antiques, son

successeur passe le tout à

l’essoreuse en y ajoutant

des subtilités et modifications

percutantes. L’ensemble jongle

entre fidélité pure et clins d’œil aux

réussites et échecs des épisodes

plus ou moins récents. Et si

certaines sections ou affrontements

de boss peinent parfois à retrouver

le feeling caractéristique de la série

(notamment sur la fin), Sonic Mania

fait immédiatement chavirer

l’amoureux si longtemps éconduit.

La meilleure confiture ?

Une vitesse décoiffante par endroits,

des sauts millimétrés à d’autres et

toujours ou presque, le soin de mêler

les deux en soulageant le joueur

aux commandes, le temps que

son cerveau puisse décoder ce qui

se passe à l’écran. Bien sûr, comme

à l’époque, quelques placements

d’ennemis et autres trous hasardeux

viennent parfois sanctionner trop

durement une infime prise de risque.

Les habitués sauront accepter

et trouver un meilleur chemin.

Les néophytes, charmés par une

réalisation fine et une bande-son

exceptionnelle, auront sans doute du

mal à apprécier ce cocktail unique qui

prend parfois des airs d’insulte au

design et au plaisir. Pas sûr que cette

« Mania » leur soit destinée, mais on

leur conseille de tenter leur chance :

un bon Sonic, ça n’arrive pas si souvent.

Les clins d’œil aux réussites (et grands

ratés) de la saga Sonic sont innombrables.

C’est souvent très réussi.

Config de test

Processeur : Intel Core i3

Carte Graphique : GeForce GTX 970

Mémoire vive : 4 GB

Malgré quelques petits bugs, ça tourne très

correctement sur une machine modeste.

Pas la peine de rafraîchir la config’.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Plate-forme / Joueurs : 1 à 2 / PRIX : 20€ / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Christian Whitehead, Headcannon, PagodaWest

pc gamer NOTRE AVIS

Ce Sonic Mania engloutit ses petites imperfections sous

une montagne de qualités, à commencer par un level design

excellent. On doute un peu que ses niveaux, son rythme et sa

maniabilité si particulière parviennent à attirer énormément

de nouveaux joueurs, mais les anciens peuvent sortir la carte

bleue sans hésiter. Thomas Huguet

LES POINTS fortS

+ Des niveaux fabuleux

+ Clins d’œil amusants

+ Beaucoup de secrets

+ Maniabilité au poil

+ Bande-son démente

LES POINTS faiBLES

- Des passages moins réussis

- Stages bonus en retrait

- Boss pas toujours clairs

- Il faut déjà aimer Sonic

- C’est tout !

17

66 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Redeemer

VIOLEMMENT MOYEN

Le jeu de shoot en vue de dessus a le vent en poupe, notamment grâce à l’impact de Hotline Miami. Redeemer, développé par le jeune studio

russe Sobaka, tente d’y ajouter une dimension brawler, sans grande réussite.

L

e catalogue de l’éditeur

Gambitious est un rollercoaster.

Toujours partant pour miser sur

de petits projets ou des jeux insolites,

il a su dénicher quelques pépites

au milieu d’une série de titres

intéressants, mais un peu bancals.

Autant le dire tout de suite, Redeemer

appartient hélas à cette dernière

catégorie. Développé par le petit studio

russe Sobaka, dont c’est le premier

titre, il nous propose d’incarner Vasiliy,

un mercenaire repenti qui a choisi de

vivre reclus dans un monastère afin

de trouver la paix. Malheureusement,

tout le monde ne l’entend pas de

cette oreille, et son passé, représenté

par une horde de soldats armés

jusqu’aux dents, va revenir le hanter.

Un pitch digne d’un film d’action des

années 80, bien kitschouille comme

il faut, mais qui ne cherche pas

à se cacher : Redeemer n’a pas

quarante-six niveaux de lectures,

Vasiliy va dézinguer du mercenaire

et c’est tout ce qu’on demande…

Comme nous le disions plus tôt,

l’aventure se déroule en vue de

dessus, à travers des niveaux linéaires

que notre héros (très Kratos) va

traverser à la force de ses poings et

au rythme de ses pétoires. Redeemer

ajoute en effet aux commandes

classiques d’un shooter en top-down

un système de combats au

corps-à-corps, agrémenté d’esquives

et de contres. L’ensemble dégage un

certain sentiment de puissance,

renforcé par le côté gore de l’action,

les finish moves sanglants ou encore

certaines actions contextuelles

jouissives. Mais le jeu touche très vite

ses propres limites, au bout de

seulement quelques heures. La faute

L’Unreal Engine 4 permet au jeu de

s’offrir quelques fantaisies, comme

ces zooms durant les finish moves.

d’abord à un gameplay plutôt bien

fichu mais loin d’être assez varié ou

assez profond pour tenir la distance.

Du début à la fin de la partie, Vasiliy

n’évolue pas, n’acquiert pas de

nouvelles capacités et le défi se

résume à empiler les ennemis. Un

challenge rendu agaçant par des points

de sauvegarde mal placés et de soucis

techniques récurrents. Dommage,

avec un poil plus de polissage,

Redeemer aurait pu être un excellent

– ou disons très bon – défouloir.

Config de test

Processeur : i7 4770k

Carte Graphique : GTX 770

Mémoire vive : 16 GB

Redeemer souffre de pas mal de bugs

de sa physique et de chutes de

framerate un peu énigmatiques. Et on

vous conseille d’y jouer à la manette.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Action / Joueur : 1 / PRIX : 15 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Sobaka Studio

pc gamerNOTRE AVIS

Redeemer n’est pas un mauvais jeu, il a même une base assez

solide en termes de gameplay et de visuels qui aurait pu lui

permettre de prétendre à mieux. Mais la petite dizaine d’heures

que dure le rush de Vasiliy n’est jamais transcendante. On reste

dans une certaine moyenne, un peu ennuyeuse, ponctuée de

moments moins désagréables que d’autres. Florian Velter

LES POINTS FORTS

+ Ses graphismes plutôt réussis

+ Son premier degré

+ Son gameplay hybride

+ Les actions contextuelles

+ Bonne durée de vie

LES POINTS FAIBLES

- Ne décolle jamais vraiment

- Pas mal de soucis techniques

- Répétitif et trop survolé

- Des pics de difficulté malvenus

- Histoire médiocre

13

Les actions contextuelles offrent des kills automatiques

à moindres frais (ici la scie circulaire dans l’omoplate).

PC Gamer • 67


tests

68 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Hellblade Senua’s Sacrifice

MIROIR BRISÉ

À mi-chemin entre l’indé et le triple A, Hellblade nous propose de plonger dans l’esprit traumatisé de Senua,

une jeune guerrière qu’on devine celte, alors qu’elle tente de sauver l’âme de son bien-aimé. Une expérience

épatante qui laisse le joueur changé.

PC Gamer • 69


tests hellblade : senua’s sacrifice

Heavenly Sword, Enslaved et

DmC Devil May Cry : voici les

trois jeux qui résument le CV

du studio Ninja Theory. Une équipe

talentueuse mais pas toujours reconnue

à sa juste valeur, à cause de ses

productions qui se situent dans la zone

grise du double-A – trop ambitieuses

Les combats n’ont été qu’effleurés

par Ninja Theory, qui les a visiblement

intégrés pour la forme.

pour rester confidentielles, pas assez

pour rivaliser avec les plus gros

blockbusters. Les Britanniques ont donc

décidé de se lancer en solo, sans le

soutien d’un éditeur, pour les besoins

d’un projet inhabituel. Ce projet, c’est

Hellblade, un titre osé qui tente de

traiter d’un sujet assez peu bankable, la

psychose, dans un contexte inattendu :

celui de la mythologie nordique. Senua

est une héroïne atypique, en dépit

d’un physique souvent utilisé chez

Ninja Theory. À la manière des

« walking sims » qui fleurissent au sein

des studios indés, Hellblade est un jeu

qui raconte son protagoniste, ses

Servi PAR une qualité visuelle remarquable,

Hellblade nous plonge dans l’esprit brisé de Senua.

traumatismes, ses fractures. Et Senua

en a beaucoup. Son air farouche, les

peintures de guerre sur son visage

et l’épée à son flanc ne trompent

personne : c’est un personnage torturé

et elle le sait. Les voix dans sa tête,

qui nous accompagnent tout au long

de la partie, ne sont qu’une des

manifestations des troubles de sa

psyché. Rongée par la peur et le doute,

elle va pourtant se lancer dans une

quête sans espoir de retour et tenter de

confronter les dieux pour faire revenir

son bien-aimé Dillion à la vie.

The Evil Within

Servi par une qualité visuelle

remarquable et une direction artistique

macabre, à laquelle on reconnaît la

patte de Ninja Theory, Hellblade nous

plonge dans l’esprit brisé de Senua,

au cœur de sa lutte pour ne pas perdre

pied, pour ne pas se laisser vaincre

par ses démons. Le game over est

à ce titre assez équivoque, puisqu’il

intervient au moment où les

« ténèbres », représentées par une

moisissure qui grimpe sur le bras droit

de la jeune femme à chacun de nos

échecs, atteignent sa tête. Le cœur

du jeu est là, dans la représentation du

mal qui ronge Senua, qui s’exprime à

travers cette mise en scène troublante,

perturbante même, destinée à nous

faire voir par ses yeux. Tout au long de

Hellblade offre parfois quelques secondes

de répit au joueur, une goutte de bonheur

dans un océan de sinistrose.

70 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


C’est un des détails les plus dérangeants du jeu : Senua

garde à son côté la tête de son bien-aimé Dillion…

Le feu est un des adversaires que Senua devra

affronter, un des traumatismes qui la hantent.

sa quête, sans jamais savoir où s’arrête

la réalité et où commencent les

fabrications de son esprit, le joueur

déroule le fil de sa vie. Hellblade ne se

contente pas d’essayer de nous faire

vivre un trouble mental comme la

psychose, il nous montre comment

l’esprit humain tente de se protéger de

ce qu’on lui inflige. Dommage que Ninja

Theory se soit senti obligé d’inclure

des séquences plus « jouables » à sa

proposition. Trop superficiels, articulés

autour d’un gameplay trop basique, et

pas franchement justifiés, les combats

deviennent vite répétitifs. Quant aux

puzzles qui jalonnent l’aventure,

ils manquent de variété en dépit

d’une intégration plus réussie.

Config de test

Processeur : i7 4770k

Carte Graphique : GTX 770

Mémoire vive : 16 GB

Hellblade est exemplaire techniquement.

Pas un seul souci à souligner durant

notre voyage avec Senua. Et pourtant, le

jeu est magnifique.

Confort de jeu : hhhhh

Voilà le genre d’ambiance dans laquelle nous plonge

Hellblade. Autant être prévenu…

Vous devrez parfois recréer des éléments du

décor en trouvant le bon alignement visuel.

Genre : Aventure/Réflexion / Joueur : 1 / PRIX : 30 € / Langue : anglais sous-titré français / dÉvELOPPEUR : Ninja Theory

pc gamer NOTRE AVIS

Pour peu que vous soyez sensible à une approche émotionnelle

et narrative du jeu vidéo, alors Hellblade devrait vous convaincre.

Le jeu de Ninja Theory réussit à unir la mise en scène, la direction

artistique et la narration dans un tourbillon infernal afin de nous

faire vivre le fardeau d’un trouble comme la psychose. Bancal

parfois mais bouleversant surtout. Florian Velter

LES POINTS forts

+ La représentation de la psychose

+ L’ambiance morbide

+ Une narration qui déstabilise

+ Visuellement somptueux

+ Un jeu qui ose

LES POINTS faibles

- Les combats, accessoires

- Des énigmes peu variées…

- … Et parfois problématiques

- Un scénario pas assez poussé

- Problèmes de sous-titres

16

PC Gamer • 71


tests

Bienvenue à Tortuga ! Vous trouverez tout ce dont

a besoin un pirate pour se battre, sauf du rhum…

Pour désactiver le piège, un autre

joueur doit activer l’interrupteur. Vous

avez confiance en votre équipage ?

Battlecrew Space Pirates

Une chasse sans trésor

Bienvenue chez les pirates de l’espace ! Matelot spatial, les pillages et le massacre de l’équipage adverse vous attendent

sur Battlecrew Space Pirates. La vie de flibustier, c’est plutôt sympa… la plupart du temps.

C

omme de nombreux jeux

free-to-play, Battlecrew Space

Pirates (BSP) joue la carte

du jeu d’arcade multijoueur nerveux

et compétitif. Même si l’appellation

free-to-play est un poil mensongère

(elle limite trop les sessions de jeu), on

a quand même un gameplay qui tient

la route, même dans sa version

gratuite. Dès les premières minutes,

BSP rappelle à quelques égards un

certain Awesomenauts. Ici, il n’est pas

En plein combat sur le mode Goldrush,

c’est le flou artistique. Mais au moins,

c’est plus fun que le Deathmatch.

question de MOBA, mais on retrouve un

gameplay arcade en 2D similaire, ainsi

que plusieurs classes de personnages.

À l’heure où ces lignes sont écrites,

le jeu n’est pas très étoffé et vous ne

pouvez choisir que parmi une liste de

quatre pirates sanguinaires. Vous êtes

accueilli par un tutoriel assez bien fichu

avant de vous entraîner un peu contre

l’I.A. À ce moment-là, vous vous dites

que BSP est tout sauf attractif. L’I.A.

est désastreuse et après deux parties

contre elle, vous avez vite fait le tour.

Naïvement, vous pensez que cela va

s’arranger avec d’autres joueurs, mais

le manque de contenu – et l’ennui qui

va avec – va rapidement vous rattraper.

Un maigre butin

Le cœur du jeu se répartit entre

les modes Deathmatch et Goldrush.

Le premier est basique et connu de

tous, il a ici le mauvais goût de se jouer

uniquement en deux contre deux.

Ce mode devient rapidement rébarbatif

et aurait gagné à accueillir plus de

joueurs. Goldrush, pour sa part, vous

demande de piller des trésors à travers

la carte et de rapporter votre butin

au coffre de l’équipe. Ici les hostilités

se mènent à quatre contre quatre et

c’est déjà bien plus fun. Passé le fouillis

ambiant des premiers affrontements,

on apprécie ce genre d’escarmouche

servie par un map design audacieux.

Entre deux pillages, une petite halte à

Tortuga s’impose. Cet endroit fait office

de hub et regroupe tous les joueurs

en mal d’aventure. Libre à vous de

discuter avec vos camarades pour

créer une escouade, consulter les

classements ou participer à un

évènement communautaire pour

débloquer du contenu. C’est la

meilleure idée qui ressort de BSP

tant le reste sent un peu le réchauffé.

Config de test

Processeur : i7-4700HQ

Carte Graphique : Geforce GTX 870

Mémoire vive : 16 GB

BSP n’est pas le jeu le plus gourmand en

ressources. Pas besoin d’avoir un PC de

compète pour démarrer sa carrière de pirate.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Action / Joueurs : 1-4 / PRIX : Free-to-play (version basique) /9,99 € (version premium) / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Dontnod Eleven

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

pc gamer NOTRE AVIS

10

Il est assez plaisant de se prendre pour un pirate de l’espace + Dynamique et intense

- Peu de contenu

et de détrousser tout ce qui bouge, mais ce n’est pas + La dimension communautaire - I.A. au rabais

suffisant. Le titre nous agite quelques bonnes idées sous le

+ Map design convaincant - Deathmatch ennuyeux

nez, mais rien qui nous fasse oublier que le contenu est trop

léger. Avec deux modes de jeu et quatre héros, vous avez de

+ Goldrush intéressant

- Quatre joueurs max

quoi vous amuser une soirée, pas plus. Christophe Öttl

+ Tutoriel intuitif

- Personnages kitschs

72 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Wonder Boy The Dragon’s Trap

Le meilleur du rétro

Adapter Wonder Boy 3 ? Un drôle de défi que se sont lancé les équipes de Lizardcube, petit studio parisien. Le résultat est épatant,

à la hauteur du jeu d’origine. Le rétro à son meilleur !

I

l y a les remakes faciles, les

adaptations lambda qui se

contentent d’un bon gros lissage

HD, au revoir et merci. Et puis il y a

celles où tout est à faire. Où l’on repart

de zéro, « from scratch » comme

disent ceux qui veulent rentabiliser

leur stage chez Wall Street English.

Le développement de Wonder Boy :

The Dragon’s Trap fait partie de cette

catégorie. S’agissant d’adapter un titre

vieux de presque trente ans (Wonder

Boy 3, sorti sur Sega Master System

en 1989), il était impossible pour

Lizardcube de réutiliser une

quelconque base technique. Le studio

ne s’est pas démonté et a tout refait

de A à Z, en suivant méticuleusement

le déroulé d’origine. D’où la possibilité

de passer à tout moment de la version

2017 à celle de 1989 (bruitages

compris) : cette dernière est intégrée

au remake et permet d’en constater

la fidélité. Pour autant, ce n’est pas

cela que l’on admire le plus.

Rendre à César…

Car ce qui saute aux yeux, dans

Wonder Boy : The Dragon’s Trap, c’est

sa direction artistique. À la fois dans

l’esprit du jeu et très modernes,

les graphismes très dessinés, colorés

et expressifs – il faut voir la tête du

héros et des ennemis ! – sont une

pure merveille. Se dégagent du titre

à la fois une ambiance comique

(certains moments sont totalement

loufoques) et une intensité certaine

issue du niveau de difficulté, du

genre velu. Les cœurs se gagnent

difficilement, frapper à la porte des

boss n’est pas simple passé le

deuxième, et les retry s’enchaînent.

Le jeu est pensé pour cela : non

linéaire, la progression se fait à

mesure que l’on débloque les

transformations du héros (dragon,

souris, lion, etc.) et que l’on accède

à des zones autrement impossibles

à jouer. À sa sortie, en 1989, Wonder

Boy 3 pouvait être vu comme un

précurseur mais il souffrait, à l’image

de la série toute entière, d’un manque

de reconnaissance lié à une forte

concurrence, celle de Nintendo et

de ses licences cultes. À sa ressortie,

en 2017, il s’avère toujours aussi

agréable et prenant, et le portage

de Lizardcube lui rend hommage

de la plus belles des manières.

Là, vous êtes en sécurité, c’est

le moment d’acheter des armes

ou de passer à la pharmacie.

Les boss sont du genre coriaces, vous

vous y reprendrez à plusieurs fois !

Config de test

Processeur : Intel Core i7-6800K

CaRTE Graphique : GeForce GTX 980

Mémoire vive : 8 GB

Nous avons affaire à des pros qui

connaissent leur job, et le jeu est d’une

nature très peu gourmande. Ça tourne aux

petits oignons, même sur config’ moyenne.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Plate-forme / Joueur : 1 / PRIX : 20 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Lizardcube

pc gamerNOTRE AVIS

Quand le remake d’un jeu est fait avec autant de passion, de soin

et de créativité, on ne peut que se réjouir. Près de trente ans après

la sortie du titre sur Master System, le Wonder Boy : The Dragon’s

Trap de Lizardcube est un hommage réussi. Le titre est beau, fidèle,

imaginatif et corsé, les amateurs de challenge ne seront pas déçus

malgré les petites aides apportées. Du beau boulot. Christophe Collet

LES POINTS forts

+ Respect du jeu d’origine…

+ … Mais vrai apport créatif

+ La direction artistique, géniale

+ Les superbes musiques

+ Le switch en version 8-bits

LES POINTS faiBLES

- Level design « à l’ancienne »

- Difficulté parfois corsée

- Un peu court, forcément

- Et puis voilà…

- … Non mais vraiment !

18

Si vous ne craquez pas devant une direction

artistique pareille, on ne peut rien pour vous.

PC Gamer • 73


tests

Tacoma

Épopée intime

Annoncé il y a presque trois ans, Tacoma a connu une longue période de développement et plusieurs reports successifs. Le studio

Fullbright a voulu prendre le temps nécessaire pour son second projet, après le succès de Gone Home. Attente récompensée ?

C

sur tous les ordinateurs de la station,

ce qui permet d’approfondir l’univers.

omme Gone Home avant

lui et beaucoup de titres sortis

depuis (au hasard, Firewatch

et What Remains of Edith Finch),

Tacoma est ce que l’on appelle un

Walking Simulator, c’est-à-dire un jeu

avant tout narratif, où la difficulté

est quasi absente et où l’on parcourt

différents environnements tout en

suivant une histoire. L’appellation

est cependant un peu trompeuse et,

dans le cas de Tacoma, on pourrait

presque parler de « théâtre

numérique ». On s’explique : vous

incarnez une jeune femme qui arrive

sur la station spatiale Tacoma et qui

doit comprendre pour quelles raisons

l’ensemble de l’équipage a disparu.

Pour ce faire, vous êtes équipé

d’une interface en réalité augmentée,

qui va permettre de reconstituer les

dernières heures d’un groupe de six

personnes. Chaque arrivée dans un

lieu est l’occasion de découvrir une

scène du passé, où les personnages

apparaissent en fil de fer et

dialoguent entre eux. Un système

de pause et de retour en avant et en

arrière permet de se concentrer sur

tel ou tel détail, et il faut bien souvent

suivre plusieurs personnages

à la fois pour tout comprendre. En

plus de ces scènes, interprétées par

d’impeccables acteurs, il est possible

d’accéder à tout un tas de documents

La petite histoire mêlée

à la grande

Cette explication nous semble

nécessaire pour bien comprendre

ce qu’est Tacoma et ce qu’il a à offrir.

Tous les menus du jeu sont en réalité augmentée

et participent beaucoup à l’immersion.

C’est avant tout une bonne histoire

de science-fiction, qui aborde divers

sujets très actuels (le développement

de l’intelligence artificielle, le contrôle

de nos données personnelles,

notamment), mais toujours à un

niveau très humain. C’est d’ailleurs

sans doute la plus grande réussite du

jeu : parvenir à rendre six personnages

que l’on ne voit jamais vraiment

extrêmement attachants. À mesure de

votre exploration, vous en découvrez

plus sur chacun d’entre eux, jusqu’à

certains détails très poussés de

leur intimité. Rarement un jeu de

science-fiction n’a abordé aussi

La plus grande réussite du jeu : rendre six persos

que l’on ne voit jamais extrêmement attachants.

Même s’il est représenté de manière abstraite,

l’équipage de Tacoma est très attachant.

74 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Chaque scène de dialogue entre les personnages

peut être contrôlée via la réalité augmentée.

Odin, l’intelligence artificielle qui régit la station,

est un personnage très important dans le jeu.

Le hub central de Tacoma est

en « zéro gravité », et permet de

passer d’un secteur à l’autre.

Vous pouvez consulter les messages

personnels des membres de l’équipage.

naturellement l’homosexualité, la

religion, l’amour, tout en les mêlant

à une intrigue assez sombre. En cela,

Tacoma est passionnant, mais c’est

aussi une vraie leçon de game design,

grâce à une interface entièrement

intégrée à l’univers et qui participe

énormément à l’immersion et à

la crédibilité de l’ensemble. Il y a

cependant un léger goût d’inachevé

lorsque l’on parvient à la fin du titre,

au bout de deux heures environ. Une

sensation de trop peu – décidément

la marque de fabrique de ce genre

de titres – et la frustration de ne pas

pouvoir en découvrir encore plus

sur cet univers imaginé par Fullbright.

L’expérience est passionnante,

mais on la sent incomplète.

Config de test

Processeur : Intel Core i7-6700HQ

CARTE Graphique : GeForce GTX 1070

Mémoire vive : 16 GB

Le titre est mal optimisé. Même sur un PC

avec une carte graphique récente et un

bon processeur, il est difficile de dépasser

les 40 fps au niveau de détails Ultra.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Aventure/Walking Simulator / Joueur : 1 / PRIX : 20 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Fullbright

pc gamer NOTRE AVIS

Expérience narrative passionnante, Tacoma parvient à mêler

l’intimité d’un groupe d’hommes et femmes à des thématiques

technologiques très actuelles. La station spatiale imaginée

par Fullbright est autant le théâtre de très belles histoires

humaines que d’une intrigue cyberpunk des plus palpitantes.

Sa courte durée de vie reste frustrante. Michaël Lemoine

LES POINTS FORTS

+ Des personnages attachants

+ Acteurs impeccables

+ L’interface en réalité augmentée

+ Le contrôle des évènements

+ Multiplication des points de vue

LES POINTS faibleS

- Courte durée de vie

- Passionnant, mais en surface

- Optimisation technique

- Où est la compatibilité VR ?

- Le genre peut déplaire

16

PC Gamer • 75


tests

Dans Lone Echo, les sorties dans l’espace sont

nombreuses, et toujours très impressionnantes.

Vous disposez d’un petit vaisseau

de transport pour vous déplacer

rapidement d’un point à l’autre.

Lone Echo

La vr à son meilleur

Possesseurs d’Oculus Rift, réjouissez-vous : l’un des meilleurs jeux compatibles avec votre casque de réalité virtuelle est désormais disponible,

et il vous propose un magnifique voyage dans l’espace.

C

en réalité virtuelle encore jamais atteint,

grâce à plusieurs facteurs.

ela fait maintenant plus d’un an

que la réalité virtuelle « grand

public » a envahi le marché. Si

la qualité des casques va grandissante,

ceux qui ont sauté le pas sont toujours

en attente de contenu de qualité. Il faut

dire que les très bons jeux en VR

arrivent au compte-gouttes. Mais les

choses s’accélèrent cependant depuis

peu, surtout du côté de l’Oculus Rift :

après le fantastique Superhot VR

(désormais disponible sur le Vive et

le PlayStation VR), voici Lone Echo,

sans doute la plus belle expérience en

réalité virtuelle que nous ayons vécue

jusqu’ici. Jouable uniquement avec les

contrôleurs Touch à reconnaissance de

mouvements, Lone Echo vous propose

d’incarner un androïde doué d’une

« vraie » intelligence, dont le rôle est

d’épauler Olivia Rhodes, capitaine

du vaisseau Echo 1. Dès les premiers

instants du jeu, on découvre le tour de

force du titre : un niveau d’immersion

Un nouveau mètre étalon

Il faut ainsi savoir que Lone Echo se

déroule intégralement en gravité 0

et que l’on flotte donc dans le vide.

Chacun de nos bras sert ici à agripper

n’importe quelle surface, pour

progresser à travers les couloirs du

vaisseau ou dans l’espace. Les boutons

des contrôleurs Touch sont quant à eux

utilisés pour créer une poussée

artificielle dans le vide, mais aussi

pour différents outils utiles à l’aventure,

comme une sorte de chalumeau qui va

permettre de découper régulièrement

certaines zones. Enfin, un système

de dialogue inspiré du jeu Firewatch

permet de répondre en quelques

secondes à son interlocuteur de

différentes manières. Toutes ces idées

impeccablement exécutées apportent

une sensation « d’y être » unique,

rendue possible grâce à la réalité

virtuelle. De plus, ces bonnes idées

sont mises au service d’une aventure

bien rythmée et haletante, qui dure tout

de même près de huit heures, ce qui

n’est pas rien dans la production VR.

On pourrait chipoter en précisant que

certaines mécaniques de jeux finissent

par être redondantes, mais c’est

bien peu en comparaison de la qualité

de l’expérience proposée.

Le titre propose Echo Arena, un mode multijoueur

téléchargeable gratuitement très réussi.

Config de test

Processeur : Intel Core i7

cARTE Graphique : GeForce GTX 1070

Mémoire vive : 16 GB

VR oblige, Lone Echo est un jeu exigeant

qui demande une très bonne configuration

pour tourner correctement.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Exploration/Aventure / Joueur : 1 / PRIX : 40€ / Langue : Anglais / dÉvELOPPEUR : Ready at Dawn

pc gamer NOTRE AVIS

Avec son admirable gestion de la gravité, sa réalité

soignée, son écriture de qualité et son rythme maîtrisé,

Lone Echo est d’ores et déjà un grand classique de la

réalité virtuelle. Ready at Dawn livre ici une expérience

des plus immersives, et sans doute le meilleur achat que

vous pourrez faire sur le magasin du Rift. Michaël Lemoine

LES POINTS Forts

+ Un niveau d’immersion inégalé

+ Très beau

+ Bien écrit

+ Scénario simple, mais prenant

+ Un vrai sens de la mise en scène

LES POINTS FAIBLES

- DSes mécaniques redondantes

- Un peu trop d’allers-retours

- Plus exploration que réflexion

- Seulement compatible Rift…

- … Et seulement en anglais

18

76 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Nex Machina

La même rengaine

Avec Nex Machina, Housemarque continue d’explorer le registre du twin stick shooter. Une exploration habile mais qui fait du surplace,

tant le titre ne prend aucun risque vis-à-vis de la recette habituelle du studio.

D

e Housemarque, l’un des plus

vieux studios finlandais (1995),

les joueurs connaissent surtout

les productions récentes. Super

Stardust HD (remake d’un jeu Amiga),

Dead Nation, Resogun… Autant de

titres qui ont au moins deux points

communs : être sortis sur les

différentes consoles de Sony, et avoir

surfé sur la vague du twin stick shooter,

ce shoot’em up dans lequel on dirige

Ces lasers, là, il faut les désactiver

en tirant à leur base, sinon c’est la

galère assurée.

son avatar avec le stick gauche (en

vue de dessus ou de côté) et tire à 360°

avec le stick droit. Oui, comme le

fameux Geometry Wars, qui avait lancé

la mode sur Xbox 360. Si Nex Machina

rompt avec la première habitude, il ne

change pas la recette qui fait le succès

du genre : il s’agit bien d’un twin stick

shooter, pour le coup en vue de dessus

ou 3/4, dans lequel vous incarnez

un guerrier chargé de détruire des

machines rendues folles, dans un futur

lointain. S’il fallait encore le préciser,

le scénario n’est pas le point fort de ce

genre de jeux… Non, ce qui compte

dans Nex Machina et consorts, c’est le

rythme. L’intensité du shoot, le nombre

d’ennemis, le plaisir d’un écran saturé

d’effets visuels, de tirs et d’explosions.

Ce contrat, Nex Machina le remplit

allègrement. Au fil des tableaux qui

composent sa progression, les ennemis

se désintègrent par centaines avec ce

qu’il faut de bonus offensifs (nouvelles

armes) et défensifs (bouclier) pour

assurer la progression, sans oublier les

humains à sauver et les zones secrètes

à trouver. Le score est essentiel, si bien

qu’il faut construire des chaînes de hits

pour maintenir le multiplicateur le plus

haut possible. Tout ça, Nex Machina le

fait très bien. Le savoir-faire du studio

est indéniable : le titre est beau, fun,

addictif. Il est aussi difficile, avec un

nombre d’essais limité avant le game

over et des boss coriaces. Alors, le twin

stick shooter parfait ? Non, car en dépit

d’excellentes sensations, le titre reste

trop générique pour faire la différence :

sa SF, ses ennemis, ses décors, nous

les avons trop vus. Et puis à vouloir

sans cesse chercher la démesure

visuelle, le jeu souffre souvent d’un

manque de lisibilité qui vient contredire

son exigence et sa logique « hi-score ».

Mais Nex Machina reste un excellent

titre dans sa catégorie.

Config de test

Processeur : Core i7 2600K

cARTE Graphique : GTX 980

Mémoire vive : 8 GB

Pas de soucis pour Nex Machina, qui

malgré sa débauche d’effets visuels

demeure très praticable sur la plupart

des machines. Il faut dire que

graphiquement, il reste basique.

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Shoot / Joueurs : 1-2 (local) / PRIX : 20 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Housemarque

pc gamerNOTRE AVIS

Les fans de twin stick shooter peuvent se réjouir : Nex Machina en est un excellent. Le

titre est beau, fun et complet : rien ne manque à la recette, et surtout pas une difficulté

velue pour le finir « à 100% ». Dommage tout de même que Housemarque n’ait pas

pris un peu plus de risques sur la direction artistique,

convenue. Et quand les ennemis s’entassent, quelle

pagaille ! Mais sinon, c’est du tout bon. Christophe Collet

LES POINTS Forts

+ Super sensations de shoot

+ Les trois modes de difficulté

+ Les zones secrètes à trouver

+ La coop’ en locale, sympa

+ Une belle débauche visuelle…

LES POINTS FAIBLES

- … Qui tend à la saturation !

- La SF très convenue

- Pas de jeu en ligne ?

- Le contenu est un peu maigre

- On attend des DLC, du coup

16

Dans chaque zone, quelques humains

sont à sauver pour augmenter le score.

PC Gamer • 77


tests

GIGANTIC

Une place au soleil ?

Avec sa bobine sympathique et son cocktail au goût simple mais percutant, ce nouveau venu dans le monde du multi en ligne tendance

MOBA a tout pour plaire. Aura-t-il les reins assez solides pour tenir la distance ?

S

orti sans encombre

d’une période de

développement on ne peut

plus mouvementée, Gigantic

s’avance sereinement, sûr de son

fait et d’une recette destinée à aller

au clash avec des références bien

installées dans le monde du MOBA.

Il faut dire que son système

de jeu, Gigantic l’ancre facilement

dans la tête via un tutoriel bien fait :

à 5 contre 5 sur des cartes sans

architecture de laning, on se la

donne en zigouillant l’adversaire

et en invoquant – à des points

fixes – des créatures offrant

Côté gameplay, c’est vif et agréable à jouer,

mais pas toujours lisible…

un bonus de soin ou faisant

se lever quelques murs bienvenus.

Chaque action rapporte des points

de puissance à la créature qui

trône dans sa base, le remplissage

de la jauge motivant la bête

à aller dévoiler le point faible

de son adversaire direct,

Votre unique but (pour l’instant) est de donner

suffisamment de force à votre gardien pour qu’il

aille mettre à jour le point faible de son adversaire.

inattaquable en temps normal.

Chaque équipe dispose alors de

quelques secondes pour faire la

différence : les uns doivent attaquer

le cœur du géant pour lui ôter

une de ses trois vies, tandis que

les autres peuvent défendre

et espérer repousser l’échéance.

Ajoutez quelques subtilités, et

le compte est bon. Sur le principe,

ça fonctionne du tonnerre.

Parmi les grands

En pratique, c’est plutôt pas mal,

notamment grâce à un casting

complet et charmeur – dont seuls

certains membres sont accessibles

aux joueurs non payants, dans un

système free-to-play on ne peut

plus classique. Avec un dessin

très cartoon qui évoque certaines

productions Disney, Gigantic

propose des personnages hyper

colorés dont on finit par reconnaître

instantanément la silhouette

et mieux, la fonction. Au niveau

progression, la montée en niveau

(jusqu’à 10) permet d’orienter

les compétences de chacun selon

les besoins. Augmenter ses dégâts,

gagner une AOE ou s’offrir un tir

à mi-distance quand on est tank,

les solutions sont multiples. Côté

gameplay, c’est vif et agréable

à jouer, mais pas toujours lisible :

78 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017

Une fois à terre, le gardien adverse est vulnérable.

L’équipe d’en face tente de le défendre, et vous avez

quelques secondes pour ronger sa barre de vie.


Lorsque le gardien adverse est « chargé », vous disposez

de quelques secondes pour vous préparer à défendre.

Tuer des ennemis permet de gagner de l’armure.

Pour accélérer le grind et encourager la

découverte des persos, ces cartes à tirer

donnent des objectifs divers et variés.

Si le casting emprunte quelques

références à droite et à gauche,

on le trouve très réussi et chaque

perso donne envie d’être essayé.

Des créatures doivent être

invoquées sur certains points

de la carte. Elles donnent

de la puissance à ceux qui

les appellent, mais aussi

à ceux qui les tuent.

entre les effets spéciaux, les

éléments d’interface et le côté foire

aux bourre-pif des affrontements,

on s’y perd un peu, surtout quand

on joue au corps-à-corps. La vue

TPS, gage de dynamisme les deux

tiers du temps, se transforme

alors en handicap sérieux

qui fait perdre des vies et, par

ricochet, des matchs. Le jeu

étant amené à évoluer avec

le temps, on se gardera bien

d’être trop sévère sur ce point,

que l’on espère amélioré dans

les prochaines semaines ou mois.

En attendant ça, mais aussi

l’évolution de tout ce qui est meta,

on s’amuse énormément et

c’est bien ce qui compte.

Config de test

Processeur : Intel Core i5

Carte Graphique : GeForce GTX 1080

Mémoire vive : 16 GB

Pas bien lourd, Gigantic tourne très

bien sur à peu près n’importe quelle

config’ modeste. La preuve, on peut y

jouer sur Xbox One !

Confort de jeu : hhhhh

Genre : Action (MOBA) / Joueurs : 1 à 10 / PRIX : GrATuit (free-to-play) / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Motiga

pc gamer NOTRE AVIS

À l’heure actuelle, il est impossible de dire si Gigantic saura résister

à l’aura des rois du multi « à héros », que l’on parle FPS ou MOBA.

Ceci étant et malgré un développement long et périlleux, on trouve

le jeu plutôt bien né. Si son côté foutraque et son design peuvent

déplaire, les parties restent pleines de punch et la mécanique de

base semble assez polie pour tenir la distance. Thomas Huguet

LES POINTS FORTS

+ Direction artistique réussie

+ Le système des gardiens

+ Grind pas trop sévère

+ Personnages réussis

+ Très dynamique

LES POINTS FAIBLES

- Un seul mode

- Lisibilité aléatoire

- Corps-à-corps confus

- Cartes un peu banales

- Matchmaking longuet

15

PC Gamer • 79


aide

PlayerUnknown’s Battlegrounds

Petit kit de survie

Bourré de petits secrets et autres particularités à exploiter pour survivre, le Battle Royale qui explose les charts ne donnera son célèbre

chicken dinner qu’aux plus curieux. Du coup, on vous partage quelques astuces, histoire d’accélérer votre période d’apprentissage :

s’il ne peut en rester qu’un, autant que ce soit vous !

En préambule

Le matériel

Le jeu a beau être plus stable et

fluide qu’à ses débuts, il reste

assez gourmand en ressources

de tous bords. Ceci étant, une

machine de joueur un minimum

sérieux – i5, GTX 1060, SSD et

8 Go de RAM – doit largement

suffire pour atteindre 60 fps

de moyenne en 1080p sans

se restreindre sur les détails.

En dessous, il faudra faire

des concessions qui, tant

qu’elles n’attaquent pas la

distance d’affichage, devraient

rester supportables.

LA VUE

FPS ou TPS ? L’ajout de

la première personne forcée

a beau avoir fait beaucoup

d’heureux, on reste pour l’instant

circonspect quant à son

exécution. On apprécie tout à fait

le côté hardcore de la chose

– fini la surveillance à 360° et

autres anticipations grotesques –

mais l’échelle faussée et

les problèmes de collisions

restent trop handicapants

pour compenser. TPS, donc.

L’objectif

Souhaitez-vous gagner, ou tuer

le plus de monde possible ?

Si l’un n’empêche pas forcément

l’autre, la discrétion absolue

permet souvent de durer,

alors qu’un comportement

de chasseur agressif augmente

vos chances d’être pris pour

cible à votre tour. Si vous jouez

seul, pas de problème. En

équipe, mieux vaut accorder

les violons avant de sauter !

La chance

Avant de rager à la première balle

perdue en remettant en cause

toute stratégie et en reniant ces

amis incapables de vous défendre,

n’oubliez pas qu’avec sa physique

particulière, ses drops aléatoires

et sa presque centaine de joueurs

qui veulent tous gagner autant

que vous, PUBG est avant tout

une affaire de chance. Y aller avec

l’unique objectif d’être le dernier

debout, c’est l’assurance d’être

déçu plus de 9 fois sur 10.

80 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


La carte

PUBG Pocket, PUBG Map et Maps &

Planepath sur mobiles, pubgmap.io sur

navigateur classique, et on en oublie

sûrement : outre la carte ingame, sur

laquelle on peut placer un marqueur

mais rien de plus, nombreuses sont les

initiatives permettant d’avoir plus d’infos

sur le terrain de jeu (pour l’instant) unique

de Battlegrounds. Quelques parties

suffisent pour se faire une bonne idée des

emplacements réguliers de véhicules,

mais aussi des zones de loot à privilégier

ou éviter. Plus intéressantes sont les

fonctions permettant d’afficher la trajectoire

de l’avion, et surtout de s’en souvenir

10 ou 20 minutes après l’atterrissage.

Avant de sauter

Équipement

Coupe de cheveux, vêtements

et autres éléments cosmétiques

peuvent être modifiés (en payant

avec la monnaie du jeu, s’il le

faut) mais n’influent pas sur vos

caractéristiques. Ceci étant,

vous serez plus voyant avec

des vêtements de couleur, cela

va de soi. Pas la peine de virer

vos godillots non plus, vous

ferez un bruit différent mais

toujours audible une fois pieds

nus. En revanche, ne jetez pas

votre ceinturon : il n’apporte

aucune protection mais offre

un peu de place supplémentaire.

Faites-les taire

Que vous passiez par les options

ou par un Ctrl+T, désactivez le

chat du jeu sous peine de devenir

fou dans le lobby, et d’être distrait

à mort pendant la partie. Le

potentiel de nuisance des autres

joueurs étant infini, n’espérez

pas grand-chose d’autre.

Trajectoire

Selon votre style de jeu, la

direction de l’avion élimine

d’office certains points de chute

– un plan de vol qui traverse

l’île du sud au nord risque de

déverser un grand nombre de

joueurs sur la base militaire.

Ceci étant, le hasard fait

que vous serez parfois seul

ou presque dans un lieu

habituellement fréquenté.

Quoi qu’il arrive, soyez prêt à

bifurquer si vous vous rendez

compte que votre destination

est trop prisée, et si vous

n’avez pas envie d’en découdre

immédiatement.

PC Gamer • 81


AIDE PlayerUnknown’s Battlegrounds

Le saut

La phase de loot

L’essentiel

Réactivité

L’avion vous larguant dans

n’importe quelle direction, tâchez

de vite vous remettre dans le droit

chemin, surtout si vous visez

un coin peu fréquentable.

Les quelques dixièmes gagnés

à la manœuvre pourraient vous

permettre de poser le pied à terre

– et donc de récupérer une

pétoire – avant les copains.

Si vous être encerclé, dirigez-vous

vers l’arme la plus proche,

trouvez une planque et évaluez

la dangerosité de votre

environnement proche avant de

ramasser tout ce qui peut l’être.

En règle générale, concentrezvous

sur votre arme principale

– viseurs, munitions et ajouts –

et sur de l’armure. Le sac est

primordial, tout comme quelques

objets de soin et, enfin, une

pétoire secondaire si possible

complémentaire de votre premier

outil de travail. Si la quête ultime

de la 4x ou d’un silencieux peut

paraître tentante, n’y passez

pas trop de temps. La tête dans

le guidon, on a vite fait de se faire

occire par un ennemi ou par la

zone alors qu’on en a pour plus

d’une barre de fringues sur soi.

Les déplacements

À pied

Vous pouvez avancer en marchant

et en courant, que ce soit accroupi

ou debout. Allongé, vous pouvez

être moins visible, mais pas

forcément moins audible. En

rampant sur ou dans un bâtiment,

vous risquez d’être plus bruyant

qu’en marchant lentement.

Au pas de course

Vous courrez plus vite en

rengainant (X par défaut) et/ou

en consommant 3 boosts. S’il

vous faut récupérer de la vie tout

en rattrapant la zone, pensez-y.

En véhicule

Pratiques pour couvrir de grandes

distances, mais forcément

bruyants. Ils peuvent servir

de pièges (à l’arrêt ou pas, un

coéquipier faisant le lapin pendant

que vous contournez), mais évitez

de tirer en mouvement, la visée

est incertaine et le risque de

TK élevé. Enfin, penser à changer

de place dans le véhicule peut

sauver, sinon des vies, la vôtre.

Dans l’eau

Observation

En l’air puis à terre, la touche de

free look doit être votre meilleure

amie, quitte à déménager sur

votre souris par exemple. Regarder

autour de soi, y compris au-dessus,

c’est s’assurer un atterrissage

sans trop d’encombres.

Manœuvres

Si vous êtes pris pour cible,

plongez et tentez de rejoindre une

zone plus sûre.

Une fois en l’air, plusieurs choix

s’offrent à vous. Ouvrir le parachute

tôt permet d’atteindre, grâce à un

mouvement de balancier

permanent, une zone éloignée et

probablement moins fréquentée.

Au contraire, piquer du nez à la

verticale pour atteindre 234km/h

permet d’ouvrir le parachute plus

tard que la vitesse normale, et

donc d’atteindre le sol plus vite.

Les astuces

Si l’animation de ramassage a été

accélérée par Bluehole, il reste

plus efficace, en cas de gros loot,

d’ouvrir l’inventaire et de

glisser/déposer tout ce qui vous

intéresse. Un clic droit sur un

accessoire de flingue présent

dans votre sac vous permet aussi

de l’équiper rapidement, alors que

garder Ctrl enfoncé permet de

prendre ou déposer une partie

de ses balles, soins ou grenades.

Enfin, gardez à l’esprit qu’on peut

vous voir et vous cibler quand

vous faites vos emplettes. Bouger

très légèrement dans tous les

sens est un bon moyen pour

éviter un headshot trop facile.

Zones rouges

Ces bombardements sont rarement

dangereux, mais tout peut arriver.

Si vous avez du bruit à faire,

profitez des décibels pour masquer

vos tirs ou déplacements.

La zone !

Si vous évoluez en bord de zone,

pensez à vous mettre à l’abri avant

d’ouvrir le feu : si votre timing est

serré, mieux vaut éviter un conflit

qui pourrait vous empêcher de

bouger pendant de trop longues

secondes ou minutes.

82 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


En combat

La communication

Si vous jouez en équipe, définissez

avant tout des codes qui

conviennent à tout le monde.

« Un ennemi là !! » n’aidera

personne, tandis que « contact

azimut 60-100 mètres » donne une

nettement meilleure idée de ce que

vous ciblez. Pensez aussi à utiliser

l’environnement : rochers, arbre

à la couleur particulière, maison

à X étages, tout peut servir.

La caméra

En vue TPS, vous pouvez voir sans

être vu et inversement. Dès lors,

réfléchissez avant de monter des

pièges pourris : si vous vous placez

en haut d’un escalier à découvert,

celui qui monte vous verra avant

que vous ne l’aperceviez.

En FPS, le problème est résolu

mais certaines collisions peuvent

encore vous trahir. Attention,

notamment, aux armes qui peuvent

dépasser d’une cloison si vous

en êtes trop proche !

Les sons

Pas toujours parfaitement gérés, les bruits de tirs

et d’impacts sont tout de même dissociés. Il faut donc

distinguer le son de la balle qui vous frôle de celle qui

touche le sol derrière vous. Ils peuvent vous orienter dans

un sens alors que l’origine du tir est à l’opposé. Concernant

les bruits de pas, c’est plus difficile encore avec une

spatialisation pas forcément au point, surtout en intérieur.

Fort logiquement, vous faites plus de bruit debout

qu’accroupi, alors que la marche (Ctrl par défaut) limite

le problème sans l’éliminer complètement. Attention

à la pluie qui masque presque tous les sons !

Armures

Dans le même ordre d’idées, les

éléments de protection (casque,

gilet) peuvent encaisser un certain

nombre de points de dégâts avant

de rendre l’âme. Tout est donc

relatif et seul un casque niveau 3

vous empêchera, par exemple, de

mourir d’un tir à la tête à l’AWM.

Le mieux étant de ne pas prendre

de tir du tout, on vous conseille de

rester mobile plutôt que de jouer

les statues blindées. Au passage,

la poêle à frire reste un moyen

simple et increvable de protéger

vos fesses en cas de fuite !

Les portes

Fermées par défaut, les portes

peuvent être détruites, mais aussi

ouvertes dans les deux sens. Cela

peut être un bon indicateur de

ce qui s’est passé dans une zone

donnée. Vous pouvez aussi tendre

des pièges en fermant derrière vous

ou, au contraire, en laissant ouvert

dans un sens ou dans l’autre…

Drops

Régulièrement, un avion

parachute une caisse pouvant

contenir des équipements parfois

introuvables en conditions réelles.

Si vous jouez furtif, mieux vaut

s’éloigner le plus possible de

l’endroit où va tomber ce cadeau

empoisonné. Au contraire, « si

vous cherchez pour du trouble,

vous êtes à la bonne place ! ».

L’ami buisson

Rester immobile dans un buisson

(attention à utiliser la free cam pour

ne pas tourner sur place) est un

bon plan à courte portée. À longue

ou très longue portée, la végétation

tend à disparaître, ce qui vous

laisse à la merci d’un tireur d’élite.

Armes

On ne va pas vous faire l’inventaire de chaque pétard et de ses dégâts

par rapport à chaque type de protection. Il nous faudrait plusieurs

pages, ça peut changer à chaque mise à jour, et d’autres font

ça mieux que nous. On vous dirige donc vers pubg.me pour des

statistiques complètes, tout en vous rappelant les basiques d’un titre

semi réaliste : chaque arme a son propre recul qu’il faut compenser,

arroser en bougeant n’est pas efficace et la gravité rappelle tôt

ou tard chaque munition à l’ordre. On pensera donc à viser un peu

au-dessus de sa cible à moyenne et longue portée, ou à régler

son zeroing via Page Up et Down par défaut. Maintenir Shift permet

aussi de retenir sa respiration, mais gare à l’essoufflement…

Finish him

En équipe, un ennemi

vaincu doit encore être

achevé pour que le kill

compte. Faut-il pour autant

immédiatement se charger

du malheureux ? Tout

dépend de la situation,

mais un ennemi tombé

alors que votre cachette

n’est pas cramée peut faire

un excellent appât. Ceci dit,

il garde un point de vue sur

les environs tant qu’il n’est

pas mort, ne l’oubliez pas.

À EVITER

Si le TK

ou tir allié occasionnel est

pardonné, les « accidents » à

répétition sont vite repérés

et punis. Même sanction pour

l’exploitation d’un bug que vous auriez

repéré : en cas de textures absentes

ou autres soucis qui iraient dans

votre sens, mieux vaut se faire

petit pour éviter d’être

montré du doigt

et banni.

PC Gamer • 83


Petit joueur

ou vrai

gamer ?

Nos journalistes sont tous

des experts reconnus et de grands

passionnés du jeu vidéo.

Si vous êtes aussi un vrai gamer,

VIDEOGAMER est fait pour vous !

Chaque mois, retrouvez dans notre

magazine les meilleurs dossiers,

les reportages les plus pointus,

des tests sans concession.

Et partagez avec nous votre passion.

POUR joueurs exigeants

en vente

actuellement


pcgamer

Hardware

Iiyama G-Master GB2760QSU-B1

réactif et polyvalent p.92

86

rx vega64/rx vega56

AMD se réveille !

SteelSeries Arctis 7

le meilleur du sans fil p.92

Dell Alienware 17 R4

AUssi performant que cher p.93

Roccat Leadr

personnalisable à souhait p.93

94

ASUS ROG

ZEPHYRUS

Un vent nouveau

sur nos PC

Microsoft Xbox One Recon Tech

camouflage de rigueur p.95

Zotac Magnus EN1080

AUssi discret que performant p.95

Logitech Powerplay+

G903 et G703

des souris qui s’en chargent p.96

ViewSonic XG2530

précision absolue p.97


actus

Longtemps attendu, le GPU Vega fait dans la surenchère

côté transistors et présente une finesse de gravure

de 14 nm. L’architecture fait aussi le plein de

nouveautés du côté de la gestion de la mémoire.

86 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


AMD RX Vega64 et RX Vega56

VIVALA

VEGA ?

,

C’est peu dire que le retour d’AMD sur le marché des cartes graphiques haut de gamme était

attendu. Ou peut-être qu’on ne l’attendait plus. Un an après Polaris et sa Radeon RX 480,

AMD propose enfin son architecture Vega destinée à couper court à l’hégémonie de Nvidia en la

matière, autour d’un GPU gravé en 14 nm. La hache de guerre est-elle définitivement déterrée ?

PC Gamer • 87


actus amd rx vega64 et rx vega56

Deux ans. Il aura donc fallu deux

ans à AMD pour offrir un digne

héritier à sa puce graphique

haut de gamme Fiji, qui alimentait en

particulier la Radeon R9 Fury X. Vous

connaissez l’histoire : pendant ce laps

de temps, Nvidia s’est confortablement

installé dans les boîtiers des PC

des hardcore gamers avec son

architecture Pascal qui équipe la série

des GeForce GTX 10. AMD a bien

cherché à temporiser avec la sortie de

Polaris pour ses Radeon RX 400, mais

c’est essentiellement le marché de

l’entrée et du milieu de gamme qui

se voyait ici visé. L’architecture Vega

a donc la délicate tâche de recoller

aux basques de la marque verte dans

le cœur des joueurs. Et pour y parvenir,

AMD n’a pas lésiné sur les moyens.

Le GPU comprend ainsi 12,5 milliards

de transistors gravés en 14 nm par

GlobalFoundries pour une surface

de 486 mm², contre 12 milliards

pour le GP102 qui équipe la GeForce

GTX 1080 Ti et 8,9 milliards pour

la puce Fiji qui occupait 598 mm²

(en 28 nm). Cette plus haute densité

pourrait laisser croire que le nombre

d’unités de calcul s’envole en faveur

de Vega, mais ce n’est pas le cas :

le nouveau GPU et Fiji comprennent

tous deux autant d’unités, à savoir

4096. Plus précisément, seule la

Vega64 dispose du die complet,

ce qui lui confère son nom : elle

embarque ainsi 64 Compute Units,

rebadgés sous l’appellation de blocs

« New-Gen », tandis que la Vega56

doit se contenter de 56 CU, soit

3584 unités de calcul. Le nombre

d’unités de texture est proportionnel :

la Vega64 en comprend ainsi 256

contre 224 pour la Vega56. On évolue

sur des bases tout à fait comparables

à celles de la Radeon R9 Fury X.

Une gestion de la mémoire

revue et corrigée

Les nouveautés affluent en revanche

du côté de la mémoire graphique.

À la mémoire HBM introduite par

la génération Fiji succède désormais

HBM2 : on multiplie ainsi par deux

la bande passante par pin tout en

portant la capacité à 8 Go contre 4 Go

auparavant, en utilisant deux puces

interfacées en 2 048 bits contre quatre

dies 4 096 bits pour Fiji. La bande

passante mémoire se situe à 484 Go/s

pour Vega64 et 410 Go/s pour la

Vega56, ce qui reste inférieur à ce

que proposait Fiji (512 Go/s) mais

au prix d’une plus grande quantité de

mémoire embarquée – on en ressort

donc globalement gagnant, d’autant

plus que la GeForce GTX 1080 Ti

propose également une bande

passante de 484 Go/s en GDDR5X.

Mais ne croyez pas qu’AMD se

soit contenté d’une légère refonte

marketing de

son système

précédent : au-delà

des chiffres, Vega

introduit une nouvelle

manière d’allouer de la

mémoire à la carte graphique.

Baptisé HBCC (High Bandwith

Cache Controller), ce système

s’inspire largement du principe de

la mémoire paginée de nos systèmes

d’exploitation, par exemple. Vous

allouez ainsi une certaine quantité de

mémoire système à la carte graphique

et vous dépassez la seule limite des

8 Go embarqués. En conséquence, le

GPU va paginer la mémoire à travers

un mécanisme de swap, ce qui

permettrait, dans un futur proche,

de faire tourner des jeux

particulièrement exigeants,

avec des textures élevées pour

lesquelles les 8 Go de mémoire

se révéleraient insuffisants.

Seul l’avenir nous dira toutefois si

un tel principe se montre réellement

efficace ; la bande passante PCI

Express pourrait en effet limiter

le transfert des données, ce qui se

traduirait par des lags à répétition.

Les ingénieurs d’AMD se montrent

toutefois confiants dans les

perspectives que leur offre

leur nouveau système. Parmi

les autres changements introduits

par l’architecture Vega, on peut

notamment évoquer le Rapid Packed

Math, un mécanisme dédié aux

textures qui vient diviser les registres

32 bits en deux afin de stocker des

données de 16 bits. Il faut toutefois

que les jeux le prévoient, mais AMD

annonce un gain de l’ordre de 25%

sur certains effets graphiques.

On retrouve également un nouveau

système visant à optimiser les travaux

d’écriture en mémoire qui priorise

les tâches et évite les opérations

d’écriture inutiles. Le support de

DirectX 12 gagne aussi en efficacité

par rapport à Polaris, avec une prise en

charge des fonctionnalités de niveau

12_1 Tier 3 contre 12_0 auparavant.

D’autres optimisations sont de la

partie, comme le support d’unités

géométriques deux fois plus rapides,

une amélioration des algorithmes

de rasterization et l’apparition de

nouveaux types de shaders. Enfin,

du côté des sorties vidéo, on retrouve

là aussi quelques changements.

Il est désormais possible de gérer

simultanément deux écrans 4K en

120 Hz ou trois moniteurs 4K HDR

en 60 Hz. Polaris ne supportait

jusqu’à présent qu’un moniteur 4K

à 120 Hz ou 4K HDR à 60 Hz.

88 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Les deux modèles de référence se déclinent dans

une version en acier, vendue exclusivement sous

forme de packs avec deux jeux et des réductions

pour un CPU Ryzen 7 et un moniteur FreeSync.

Les Vega64 et Vega56 présentent

rigoureusement le même design

dans leur édition standard, avec un

carter en plastique noir et un simple

ventilateur à leur extrémité pour

une longueur de 27 cm.

Les fréquences

de fonctionnement

Jusqu’à présent, AMD annonçait

une fréquence de base ainsi qu’une

fréquence turbo qui correspondait à la

fréquence maximale atteignable ; il

faudra désormais se familiariser avec

une nouvelle manière de présenter

les caractéristiques techniques de la

carte. La fréquence turbo devient la

fréquence « boost » et correspond à la

fréquence moyenne dont on profite

dans les jeux les plus exigeants. Dans

le même ordre d’idées, vous devrez

considérer la fréquence de base

comme la valeur que vous atteindrez

dans les pires situations, en particulier

lorsque la température est très élevée.

Nvidia adopte un système peut-être

plus clair et lisible, mais qui

correspond finalement peu ou prou

à la même chose : la fréquence GPU

Boost, par exemple, est elle aussi une

valeur moyenne que l’on peut souvent

dépasser en fonction de la qualité

de chaque puce. Il n’y a donc pas à

proprement parler de limite haute et

la puce d’AMD se distingue par sa plus

grande granularité au niveau des

fréquences : les cartes Vega sont ainsi

capables de s’ajuster au mégahertz

près, là où les changements se font

chez Nvidia par paliers de 13 MHz.

Autour d’une architecture réinventée mais AVEC

deux ans de RETARD, les Vega64 et Vega56 tiennent-elles

la route FACE à l’offre de Nvidia ?

À titre de comparaison, les RX Vega64

et Vega56 affichent respectivement

une fréquence de base et boost de

1 247 MHz / 1 546 MHz et 1 156 MHz /

1471 MHz, un vrai gain par rapport

à la Radeon R9 Fury X cadencée

à 1 050 MHz au maximum.

Les GeForce GTX 1080 Ti et 1080

évoluent quant à elles à 1 480 /

1 582 MHz et 1 607 / 1 733 MHz.

Voilà pour un point complet !

Le design des cartes

Dans leurs références standard,

les RX Vega64 et Vega56 arborent

rigoureusement le même look et

les mêmes dimensions, soit 27 cm

de longueur et un carter qui rappelle

PC Gamer • 89


actus amd rx vega64 et rx vega56

Les constructeurs partenaires vont très rapidement

proposer des déclinaisons overclockées des modèles

de référence, même si Sapphire commence

la gamme par la version standard.

Les cartes présentent une bonne connectique, avec

trois ports DisplayPort 1.4 et un port HDMI 2.0. On les

alimente à l’aide de deux connecteurs huit broches.

largement celui de la

Radeon RX 480, gainé

de plastique noir, avec deux

connecteurs d’alimentation

huit broches. Du côté des sorties

vidéo, on retrouve les mêmes

ports sur les deux modèles,

à savoir trois connecteurs

DisplayPort 1.4 et un port HDMI 2.0.

La carte la plus haut de gamme est

officiellement proposée à 499 $ (549 $

pour la GTX 1080) contre 399 $ pour la

90 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017

Vega56, soit

rigoureusement

le même tarif que la

GTX 1070. Il existe une édition

limitée des deux cartes, avec

un carter en métal, que l’on retrouve

exclusivement dans un pack au

positionnement tarifaire complexe :

pour 699 $ avec la carte la plus

puissante, vous obtenez ainsi deux

jeux, un bon de réduction de 100 $

sur l’achat d’un processeur Ryzen 7

et d’une carte mère et 200 $ sur

le moniteur FreeSync Samsung

C34F791. Vous ne pouvez toutefois

pas acheter séparément ces éléments,

vous devez passer commande de tous

ces composants à la fois. Dans tous

les cas, le système de refroidissement

reste le même : le GPU est en contact

avec une plaque de cuivre intégrant

une chambre à vapeur qui répartit

ainsi la dissipation de la chaleur sur

tout le PCB ; un ventilateur

situé à l’extrémité vient souffler

de l’air afin de refroidir l’ensemble.

Le système se montre toutefois assez

bruyant, en particulier à plein régime

où le vrombissement du ventilateur

se fait clairement entendre. Il faudra

tester les déclinaisons propres à

chaque constructeur partenaire pour

réellement profiter de modèles plus

silencieux. La température reste

toutefois dans les mêmes bases que

l’offre de Nvidia : comptez 80 à 85°

en pleine charge, soit le seuil maximal

supporté, et un peu moins de 40°

au repos. Seule la Vega56 reste plus

largement en-dessous des 80° à

pleine puissance. Si la consommation

au repos fait bien mieux que la R9

Fury X, avec 15 Watts environ sur

le bureau Windows contre près de

30 Watts pour le modèle sorti il y a

deux ans, elle a toutefois tendance à

s’envoler en pleine charge : comptez

près de 300 Watts dans ces conditions

pour la Vega64, une valeur

franchement plus élevée que la

GTX 1080 Founders Edition (190 Watts

environ). L’efficacité énergétique en

pâtit fortement, alors que l’on aurait

pu penser qu’avec un procédé de


la Vega56 PARAît mieux positionnée et affiche une

meilleure efficacité énergétique tout en SUPPLANTANT

légèrement la GTX 1070 proposée au même TARIF.

gravure en 14 nm, AMD s’en sortirait

bien mieux. Sur ce point, l’offre Pascal

de Nvidia reste inégalée.

Les performances en jeu

Mais le véritable nerf de la guerre

se situe au niveau des performances

en jeu. Avec son lot de nouveautés

que les développeurs doivent

encore apprivoiser et implémenter,

les résultats sont évidemment très

disparates d’un titre à l’autre. Sous

Doom avec l’API Vulkan, généralement

très favorable à AMD, les Vega64 et

Vega56 constituent ainsi de bonnes

surprises et la première se montre

10% plus véloce qu’une GeForce

GTX 1080 Founders Edition et

la seconde 20% supérieure à une

GeForce GTX 1070. Mais en passant

en OpenGL, la situation s’inverse

totalement et la GTX 1080 Ti, qu’AMD

désigne comme le concurrent frontal

de sa nouvelle carte haut de gamme,

la devance de près de 40%. Ainsi, en

lissant les performances sur plusieurs

titres phares du moment, la GTX

1080 FE devance de 5 à 10% la

Vega64 en 4K tandis que la Vega56

s’impose de 3 à 5% par rapport à la

GTX 1070 dans les mêmes conditions.

En revanche, la Vega64 dépasse

la meilleure carte de la génération

précédente, la R9 Fury X, de plus

de 15% dans les mêmes tests. En

Full HD, la situation reste globalement

équivalente et la Vega64 est en retrait

de 8 à 10% par rapport à la GTX 1080,

tandis que la Vega56 devance d’une

courte tête la GTX 1070. Nous n’en

sommes encore qu’aux prémices

de la nouvelle génération de cartes

graphiques haut de gamme signées

AMD et globalement, nous ne pouvons

que saluer le retour de la marque sur

le devant de la scène. Cette première

satisfaction mise à part, nous ne

cachons pas notre relative déception

face à ces premiers résultats. Certes

proposée à un tarif inférieur à la

GTX 1080 Founders Edition, la Vega64

ne parvient pas à la dépasser que

ce soit au niveau de la consommation

électrique, de l’efficacité énergétique,

du bruit dégagé, de la température

ou des performances. Évidemment,

la balle est dans le camp des

développeurs et des constructeurs

partenaires pour améliorer largement

la situation et la carte est d’ores et

déjà capable de faire tourner tous les

jeux dans d’excellentes conditions.

Mais on aurait espéré des performances

globalement plus proches de celles de

la GeForce GTX 1080 Ti, à travers ces

deux années de retard aujourd’hui

rattrapées. En comparaison, la Vega56

paraît mieux positionnée et affiche une

meilleure efficacité énergétique tout

en supplantant légèrement la GTX 1070

proposée au même tarif. Ultime

argument en faveur d’AMD :

les Vega64 et Vega56 s’imposent

aujourd’hui comme les modèles

les plus performants compatibles

FreeSync. C’est un aspect non

négligeable si vous avez déjà investi

dans un moniteur de ce type, mais

nous aurions préféré que la fête soit

plus totale. Rendez-vous dans notre

prochain numéro pour des tests

plus précis de premières références

custom afin de confirmer ou infirmer

ces premières impressions.

Dans le pack le plus complet, vous profitez de la Vega64,

de deux jeux, de 100 dollars de réduction sur l’achat d’un

CPU Ryzen 7 et d’une carte mère ainsi que de 200 dollars

de réduction sur le moniteur FreeSync Samsung C34F791.

PC Gamer • 91


tests

Iiyama G-Master GB2760QSU-B1

Réactif, polyvalent et équilibré

Vous recherchez un moniteur polyvalent, qui offre un large espace de travail et qui se montre réactif et précis en toutes circonstances ?

Avec sa fréquence de rafraîchissement de 144 Hz et sa définition Quad HD, le dernier modèle d’Iiyama est un sérieux candidat.

A

utour d’une dalle TN

de 27 pouces qui renvoie

une définition Quad HD

(2560 x 1440 pixels), le G-Master

GB2760QSU-B1 est l’un des

modèles les plus polyvalents de

la gamme de Iiyama. On apprécie

son design sobre et élégant,

avec des contours réduits à leur

strict minimum et une bande en

aluminium qui court sur la partie

inférieure de l’écran pour donner

accès à l’OSD. Les possibilités en

matière d’orientation sont classiques

mais bienvenues : le pied se règle

en hauteur sur 13 cm, avec une

inclinaison de -5° à +22°, et vous

pouvez basculer l’écran en mode

portrait pour accéder plus facilement

à la connectique. Celle-ci est

d’ailleurs plutôt généreuse : sur le

flanc gauche, on retrouve deux ports

USB 3.0 facilement accessibles,

et à l’arrière une entrée HDMI, une

entrée DisplayPort 1.2 (compatible

avec la technologie FreeSync) et

une entrée DVI Dual Link. L’OSD est

clair et facilement accessible, même

s’il vous faudra un certain temps

d’adaptation afin de maîtriser la

navigation dans les menus. Le rendu

colorimétrique est particulièrement

flatteur, avec des tons fidèles et

chaleureux et un bon niveau de

contraste pour une dalle TN. Au

niveau de la réactivité, le résultat est

lui aussi très flatteur en particulier si

vous disposez d’une carte graphique

signée AMD : vous profitez alors

de la technologie FreeSync

qui fait osciller la fréquence de

rafraichissement de 48 à 144 Hz afin

d’éviter les déchirements de l’image.

Dans l’absolu, les effets de ghosting

sont très réduits et le moniteur est

ainsi autant à l’aise dans les parties

de jeu endiablées que pour un

pur usage bureautique.

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Bonne ergonomie générale

+ Excellente colorimétrie

+ Grande réactivité

- Tarif plutôt élevé (499 €)

- Angles de vision un peu réduits

- Qualité des enceintes intégrées

17

SteelSeries Arctis 7

le meilleur du sans fil

Avec son look sobre et aussi son utilisation sans fil parée d’une bonne autonomie, l’Arctis 7

présente tous les atouts pour s’imposer dans les compétitions d’eSport ou à la maison.

Fer de lance de la gamme

de micro-casques de

SteelSeries, l’Arctis 7 (149 €)

se distingue par son utilisation

sans fil et sa plus grande qualité

de fabrication, qui joue largement

sur le confort et l’ergonomie.

On retrouve ainsi un double-arceau

en acier et en aluminium, solide

et souple à la fois, qui a toutefois

tendance à s’aplatir sur la partie

supérieure – si vous avez

une grande tête, vous risquez

de ressentir une certaine gêne

à ce niveau. Le maintien reste

excellent et les oreillettes en tissu

offrent un grand confort, sans

pression excessive. Pour utiliser

le casque en mode sans fil, vous

devez brancher un émetteur

dans un port USB de votre PC ;

il est évidemment possible

de l’utiliser en mode filaire

ou de le recharger à l’aide

d’un câble micro-USB. Vous

retrouvez une LED qui vous indique

le niveau de batterie, sur l’une

des oreillettes : comptez

vingt-quatre heures d’autonomie

environ. La portée est

particulièrement significative et

l’installation du casque ne prend

que quelques secondes tout au

plus. La qualité audio est plutôt

flatteuse, avec une bonne

spatialisation générale du son,

des basses bien présentes mais

des aigus qui ont parfois tendance

à renvoyer un rendu métallique.

Le microphone rétractable est

discret et corrige efficacement

les bruits de fond et les parasites :

les communications avec vos

coéquipiers sont claires en toutes

circonstances. Au final, le casque

est donc très convaincant

si vous n’avez pas particulièrement

de grande tête et si vous

ne recherchez pas un modèle

ultra polyvalent.

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Bon confort général

+ Autonomie très satisfaisante

+ Qualité audio

- Les aigus parfois métalliques

- Pas pour les grandes têtes !

- Phase d’égalisation nécessaire

16

92 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Dell Alienware 17 R4

Aussi performant que cher

Si l’Asus ROG Zephyrus testé dans ce même numéro explore la voie de la finesse, le 17 R4 emprunte une silhouette bien plus classique

tout en affichant les mêmes prétentions en matière de performances.

L

a puissance avant tout.

Depuis plus de vingt ans déjà,

Alienware incarne à lui seul

la possibilité de jouer dans des

conditions extrêmement décentes

sur un PC portable. Autour d’un écran

de 17,3 pouces qui renvoie une

impressionnante définition de

2560 x 1440 pixels, la quatrième

version de sa machine la plus

imposante confirme tout son

savoir-faire en la matière. Forcément

volumineux (424 x 332 x 43 mm) et

lourd (4,4 kg), le 17 R4 n’est pas à

proprement parler un PC nomade

mais vous pouvez tout de même

envisager de le transporter sur le

théâtre des opérations. On apprécie

la qualité de finition et d’assemblage,

avec un revêtement en métal et

en alliage de magnésium sur tout

le châssis. La connectique est en

revanche un peu décevante compte

tenu de l’espace disponible : on

Roccat Leadr

Personnalisable à souhait

Lorsqu’il s’agit de briller dans

le jeu online, où les temps de

réaction font parfois toute la

différence, les souris sans fil ont

rarement eu bonne presse. Échaudé

à l’idée d’écorner sa belle image

solidement acquise dans le

domaine, Roccat avait donc tardé

à proposer un tel modèle : le

constructeur allemand rattrape

aujourd’hui son retard de belle

manière, avec sa Leadr (149 €) qui

ne fait l’objet d’aucune concession

en matière de vélocité et de

latence. Elle s’accompagne d’un

dock plutôt imposant, sur lequel

vous déposerez la souris pour

la recharger (comptez quinze

à vingt heures d’autonomie)

et qui communique avec elle

en garantissant une précision

exemplaire. Exclusivement droitière,

elle reprend le design des Tyon

et Kone en les parant de quatorze

boutons habilement positionnés

retrouve 2 ports USB 3.0, 2 ports

USB Type-C, 1 sortie HDMI et

mini-DisplayPort et 1 port Ethernet.

Dans la grande tradition du catalogue

de Dell, la configuration est

entièrement personnalisable, mais

vous avez intérêt à ne pas lésiner

sur les moyens si vous voulez une

machine réellement performante.

En effet, outre un processeur Intel

Core i7-7820HK commun à toute la

gamme, vous ne profiterez que d’une

Radeon R9 470 et d’une définition

Full HD avec le modèle à 1 849 €.

Vous devrez donc débourser 1 000 €

de plus pour profiter d’une véritable

GeForce GTX 1080 aux performances

infiniment supérieures. Et à ce tarif,

vous ne vous contenterez que d’un

disque dur à plateaux et non d’un

SSD. La facture dépasse donc

allègrement les 3 000 € si vous êtes à

la recherche d’une machine vraiment

performante dans tous les domaines.

Avec ses quatorze boutons idéalement placés pour un droitier et son utilisation sans fil qui n’occasionne pas de ralentissement,

la Roccat Leadr a de quoi s’imposer durablement dans les compétitions d’e-sport.

et légèrement surélevés afin de ne

pas les déclencher par accident.

On retrouve notamment deux

switchs à incliner horizontalement

et verticalement, qui présenteront

une grande utilité dans les FPS et

les MMO, ainsi que quatre boutons

répartis de part et d’autre des clics

gauche et droite. Ceux-ci servent

respectivement à passer au

profil précédent ou suivant

et à augmenter ou

diminuer le nombre de

DPI – on peut ainsi

passer de 1000 à

12.000 DPI, une

précision remarquable

rendue

possible par

la présence

du célèbre capteur PixArt 3361, la

Rolls Royce du moment en matière

de réactivité. Deux autres boutons

complètent le flanc gauche de la

souris et parachèvent de lui assurer

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Les performances brutes

+ La définition de l’écran

+ Autonomie (3 heures)

une extraordinaire polyvalence.

La prise en main est excellente, la

réactivité ne connaît pas de faille et

- Le tarif élevé (3 000 € max)

- Plutôt encombrant

- Modèle de base limité

16

seule votre propre mémoire saura

vous jouer de vilains tours face

à un si grand éventail de choix !

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Réactivité exemplaire

+ Jusqu’à 28 fonctions

+ Excellente prise en main

- Pour droitiers exclusivement

- Tarif élevé (149 €)

- Dock plutôt imposant

17

PC Gamer • 93


tests

Asus ROG Zephyrus

Un vent nouveau souffle sur nos PC

Ouvrant le bal du design Max-Q imaginé par Nvidia, le ROG Zephyrus est une machine d’exception à bien des égards.

Performances, finesse, qualité de finition… Tout est à son apogée, y compris le tarif !

On connaissait les ultrabooks

conçus par Intel, il faudra

désormais compter sur

les PC répondant au design Max-Q

de Nvidia qui essaient de relever

ce véritable défi : délivrer des

performances maximales, dignes

d’un PC fixe survitaminé, dans un

écrin aussi compact que possible.

Présenté au Computex 2017, le

Zephyrus est bien un vrai foudre de

guerre et marque une nouvelle date

dans l’histoire des PC portables

orientés gaming. Il se distingue tout

d’abord par son design ambitieux,

qui emprunte à la fois la sobriété

et l’élégance des ultrabooks pour

son aspect fin (1,7 cm) et son poids

contenu (2,24 kg), mais aussi l’allure

des purs PC gaming avec la

disposition si originale de son clavier

et de son touchpad. Ce dernier est

en effet ravalé sur le flanc droit de la

machine, ce qui dégage de la place

au pied de l’écran pour inclure deux

haut-parleurs mais aussi pour éviter

que les doigts ne viennent

Un PC ULTRA fin qui délivre malgré tout des performances

hors norme : c’est le PARI du design Max-Q de Nvidia.

immédiatement surplomber

l’imposant (et chaud !) arsenal

technologique que renferme le

châssis. Car de la puissance, le

Zephyrus en a à revendre : il intègre

en effet un véloce processeur Intel

Core i7-7700HQ, 16 Go de DDR4,

un SSD de 512 Go et surtout une

GeForce GTX 1080 dans une version

mobile très légèrement en-deçà de

son équivalent bureautique. L’écran

mat de 15,6 pouces renvoie des

tons chaleureux et naturels et bien

qu’il présente une fréquence de

120 Hz on regrette toutefois qu’il

n’offre qu’une définition Full HD

à ce niveau de prix. Vous devrez

ainsi profiter de la sortie HDMI pour

brancher la machine à un écran 4K

et ainsi plonger dans un spectacle

absolu. À ce titre, la connectique

n’est pas en reste et comprend

4 ports USB 3.0 et 1 port USB Type-C.

Le Zephyrus offre globalement

un grand confort d’utilisation et on

apprécie tout particulièrement son

ergonomie proche de celle d’un

PC de bureau, avec un clavier plus

proche de l’utilisateur. Fin du fin,

il est même possible d’activer

un rétroéclairage sous le touchpad

qui vient alors mimer un vrai pavé

numérique. Mais avec de telles

performances, ne comptez pas jouer

en parfait nomade : la batterie ne

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Performances d’exception

+ Un design remarquable

+ La position du touchpad

délivre que 1h30 d’autonomie à

plein régime. Seul véritable frein à

notre enthousiasme complet, le prix

affiché est absolument délirant

– mais pouvait-il réellement en aller

autrement d’un modèle qui tient

davantage de la démonstration

technologique ? Quoi qu’il en soit,

le Zephyrus confirme tout l’intérêt

des spécifications Max-Q de Nvidia

et laisse entrevoir de nouvelles

familles de PC portables où

votre passion de joueur ne souffrira

d’aucun compromis.

- Le tarif très élevé (3 400 €)

- Une autonomie limitée

- Un écran Full HD seulement

17

Caractéristiques techniques

Processeur : Intel Core i7-7700HQ

Mémoire vive : 16 Go DDR4

Carte graphique : Nvidia GeForce

GTX 1080

Écran : 15,6 pouces (1920x1080 pixels)

Stockage : SSD 512 Go

Connectique : 4 USB 3.0, 1 USB Type-C,

1 HDMI, 1 jack audio

Dimensions : 262x379x16,9 mm

Poids : 2,24 kg

Prix : 3399,95 €

Avec son boîtier ultrafin, on pourrait croire que le ROG

Zephyrus n’est qu’un ultrabook de plus dans la gamme

d’Asus : c’est au contraire l’un des PC portables

les plus puissants du constructeur.

94 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Microsoft Xbox One Recon Tech

Camouflage de rigueur

Une évolution dans la continuité : Microsoft avait toutes les raisons de ne pas écarter les excellents choix ergonomiques conduits

avec la manette blanche de la Xbox One S et la Recon Tech tient surtout de la mise à jour cosmétique.

D

éjà habitué à décliner

l’excellente manette de sa

Xbox One dans des coloris ou

des variantes dédiés à des jeux vidéo

spécifiques, sans parler du Xbox

Design Lab qui vous laisse composer

votre propre contrôleur, Microsoft

inaugure aujourd’hui une nouvelle

famille Tech Series dont la Recon

Tech (64,99 €) est le premier

rejeton. Concrètement, il s’agit

rigoureusement de la dernière

manette de la Xbox One S avec une

inspiration militaire : le coloris gris

foncé réhaussé par des motifs dorés

plaira tout particulièrement aux fans

de FPS. À l’arrière des poignées,

on retrouve un revêtement en

élastomère qui assure un meilleur

maintien : il figurait déjà sur les

luxueux contrôleurs Xbox One Elite

(149,99 €) mais se voit ici davantage

limité. On retrouve d’ailleurs la même

texture sur la face avant, mais elle

revêt davantage un caractère

cosmétique, ces zones étant moins

sujettes au risque de glissement.

Parmi les autres choix esthétiques,

Microsoft a retiré les couleurs

des quatre boutons de droite pour

ne les représenter que sous forme

de pictogrammes, à leur centre.

L’ergonomie est toujours aussi

bonne, avec des sticks, des

gâchettes latérales et une croix

directionnelle extrêmement précis

et réactifs. La manette est

évidemment compatible avec

Windows 10 et fonctionne en

Bluetooth : il vous suffit d’insérer deux

piles LR6 (ou d’opter pour la batterie

amovible, en option) pour qu’elle soit

immédiatement reconnue par le

système. On retrouve également une

prise jack sur la face inférieure pour

brancher un micro-casque. Une

manette vraiment polyvalente qui

ne souffre pas du moindre défaut.

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Excellente ergonomie

+ Finition exemplaire

+ Sans fil, réactif et précis

- Pas de batterie intégrée

- Mise à jour surtout cosmétique

- Les sticks s’encrassent

16

Zotac Magnus EN1080

Aussi discret que performant

Par leur faible encombrement et leur design proche de celui des consoles de jeux, le marché des mini-PC dédiés au gaming signe son

grand retour. Mais attention : petit format ne signifie pas petit prix pour autant.

Vous êtes à la recherche d’un

boîtier compact et discret,

suffisamment bien équipé

pour vous adonner aux derniers

jeux en date sans la moindre

concession ? Le mini-PC

de Zotac est peut-être fait pour

vous : moyennant un colossal

investissement (2199 euros),

il embarque le nec plus ultra

des technologies modernes

dans un châssis particulièrement

fin et peu encombrant, qui viendra

parfaitement se loger au pied

d’un téléviseur ou derrière un

moniteur. Certes, ce n’est pas

un modèle d’esthétisme mais avec

ce «cube» aux faibles dimensions

(22x20 cm de longueur pour

12,8 cm de hauteur), vous

disposerez d’un parfait compagnon

pour composer une machine

sur mesure. Il intègre par défaut

un véloce processeur Intel Core

i7-7700HQ et surtout une GeForce

GTX 1080 mais vous devrez

vous-même compléter sa mémoire

vive (deux slots de DDR4 jusqu’à

32 Go) ainsi que son support de

stockage (un emplacement M.2

pour un SSD et un second pour

un autre SSD ou un disque SATA).

L’opération est heureusement

assez facile, grâce à un système

de fixation à la portée de tous.

La connectique est également

très satisfaisante, avec un port

USB 3.1, un port USB Type-C,

une sortie HDMI, un lecteur de

cartes SD, une entrée micro

et une sortie casque en façade,

et 4 ports USB 3, 3 sorties HDMI,

2 connecteurs DisplayPort et un

port Ethernet à l’arrière. L’ensemble

est étonnamment bien ventilé

et fonctionne à un niveau sonore

parfaitement acceptable. Dommage

que le PC soit proposé à un tarif

si élevé, d’autant plus que vous

devez le compléter.

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Le design compact

+ L’intégration d’une GTX 1080

+ La connectique diverse

-

- Stockage et mémoire à compléter

- Le tarif élevé (2 200 €)

- Passe-partout mais moche

15

PC Gamer • 95


tests

Logitech Powerplay + G903 et G703

Des souris qui s’en chargent

Logitech innove en matière de souris sans fil, en commercialisant deux premiers modèles compatibles avec sa technologie

Powerplay : elle prend l’apparence d’un tapis de souris exclusif, qui vient recharger les modèles à sa surface.

I

l y a quelques années encore, jouer

avec une souris sans fil tenait

de l’hérésie tant pour la piètre

réactivité qu’offraient les premiers

modèles que pour le risque de voir la

batterie se décharger en pleine partie.

Plusieurs constructeurs ont déjà

combattu efficacement le premier

écueil grâce à des capteurs plus

précis : le Pixart PMW3366 qui équipe

les G903 (179 €) et G703 (119 €) qui

nous intéressent aujourd’hui fait partie

d’entre eux. Du point de vue du design,

Plus de risque de voir sa souris sans fil se décharger : il

suffit d’adopter le TAPIS Powerplay et un modèle COMPATIBLE.

la G903 reprend rigoureusement la

silhouette de la fameuse G900 qui

constituait l’étendard haut de gamme

de Logitech. On retrouve ainsi les

mêmes arêtes sur les deux boutons

principaux et l’aspect anguleux qui

confirment les prétentions gaming

du modèle. La souris offre une

excellente prise en main et elle est

même ambidextre ; outre un poids

supplémentaire de 10 grammes qui se

loge en-dessous, on retrouve dans la

boîte une série de boutons et de caches

aimantés. Vous personnalisez ainsi

l’ergonomie, en venant loger les deux

boutons supplémentaires sur le côté

gauche, droit … ou de part et d’autre.

Une vraie bonne idée ! La molette

crantée connait deux positions que l’on

active à l’aide d’un bouton pressoir :

soit un défilement libre, pratique en

bureautique ou pour la navigation Web,

soit un défilement plus saccadé et

précis. Plus sobre, la G703 compte six

boutons programmables et offre une

très bonne prise en main, avec un

excellent grip sur le côté et des boutons

au contact très doux. Mais la véritable

innovation de la G903 et G703 tient

à leur compatibilité avec le tapis de

souris Powerplay que commercialise

Logitech à 129 €. Avec des dimensions

plutôt imposantes (321 x 344 mm, gare

à la place disponible sur votre bureau !),

ce tapis présente un mini-récepteur

sur sa partie supérieure, que vous reliez

en USB à votre PC. Il vous suffit ensuite

d’utiliser l’une des deux souris sur sa

surface, dont vous choisissez d’ailleurs

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ La technologie Powerplay

+ Excellente prise en main

+ Recharge automatique

la texture entre un revêtement en

tissu ou un support rigide livrés

dans la boîte, pour les recharger en

permanence. Avec ses onze boutons

personnalisables, son excellente

réactivité même en mode sans fil et

donc l’absence définitive de recharge

nécessaire, la G903 s’impose comme

l’un des modèles les plus convaincants

du moment. Dommage que la facture

pour acquérir le dispositif complet

soit aussi élevée ! La G703 est

davantage passe-partout et

conviendra particulièrement à

un usage bureautique, en offrant

une grande liberté de mouvement.

- Tarif élevé (tapis + souris)

- G703 moins à l’aise en gaming

- La G703 est purement droitière

16

La G703 arbore un look

davantage passe-partout

mais présente

une excellente prise en

main, avec des boutons

au contact très agréable

et un très bon grip.

Moyennant la bagatelle de 308 €, vous profitez du tapis

de souris Powerplay et de la G903, le meilleur modèle

de la gamme. Vous connectez le premier en USB à votre

PC et la souris vient se recharger au fil de son utilisation.

Caractéristiques techniques

Connexion : Sans fil

Nombre de boutons : 11 (G903), 6 (G703)

Capteur : PixArt PMW3366

Résolution : De 200 à 12.000 DPI

Accélération : 40 G

Dimensions : 66,5 x 40,4 x 130,3 mm (G903),

68 x 43 x 124 mm (G703)

Poids : 110 g (G903), 107 g (G703)

La G903 reprend

l’excellente silhouette

de la G900, avec une

particularité : les boutons

sur le flanc sont aimantés

et vous pouvez ainsi

adopter une disposition

pour droitiers ou gauchers.

96 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


Autour d’un design sobre

et élégant, le XG2530 est un

moniteur clairement orienté

vers le gaming : il offre une

réactivité exemplaire et son

pied, plutôt compact, conviendra

aux bureaux les plus étroits.

ViewSonic XG2530

une image d’une précision absolue

Gagnez en réactivité et en précision avec ce moniteur de 24,5 pouces présentant une fréquence native de 240 Hz. Certes, il n’offre

qu’une définition Full HD mais une meilleure fluidité est à la clé et le moniteur se distingue par sa grande ergonomie et ses tons justes.

Mieux vaut parfois se fixer

un objectif clair plutôt que

d’essayer de toucher à tout et

d’exceller nulle part : telle est la devise

de ViewSonic avec ce XG2530 (499 €)

qui présente la particularité d’évoluer

à une fréquence de rafraîchissement

native de 240 Hz. On apprécie tout

d’abord l’excellente ergonomie de ce

modèle. Sobre et élégant, le XG2530

présente des contours fins et un pied

en aluminium brossé qui lui garantit un

très bon maintien. Celui-ci est d’ailleurs

relativement étroit, ce qui avantagera

tous les joueurs n’ayant pas une place

infinie sur leur bureau. Très largement

réglage en hauteur et en inclinaison,

jusqu’à épouser un format portrait qui

vous garantit un meilleur accès à la

connectique (HDMI 1.4, HDMI 2.0,

DisplayPort 1.2, 2 ports USB 3.0, sortie

audio 3,5 mm), il s’adapte facilement

à vos préférences. Et ce n’est d’ailleurs

pas un mal car, dalle TN oblige, les

angles de vision se révèlent parfois

un peu limités. Le traitement mat et

anti-reflets est particulièrement flatteur

et le moniteur présente des tons très

justes dans ses paramètres d’usine

– vous pourrez toutefois largement les

personnaliser à travers un OSD clair et

bien conçu, qui comprend notamment

une série de profils prédéfinis pour

les différents types de jeux (FPS, STR,

MOBA…). Si le niveau de contraste

et la luminosité sont très satisfaisants,

c’est surtout la fréquence de

rafraîchissement native de 240 Hz

qui justifie le tarif élevé de ce moniteur

pourtant limité à une définition Full HD :

l’image est précise et nette en toutes

circonstances, sans le moindre effet

de flou dans les scènes à l’action

soutenue. On apprécie également

la justesse des couleurs, avec des

noirs profonds et des tons naturels

et chaleureux. L’uniformité spatiale

est très convaincante, on ne discerne

pas de zones suréclairées ou

sous-éclairées. Autre particularité :

le moniteur est compatible avec

la technologie FreeSync d’AMD

et sa fréquence s’ajuste ainsi

automatiquement au débit d’une

carte graphique de la marque rouge.

Caractéristiques techniques

Dalle : 24,5 pouces TN

Définition : 1920 x 1080 pixels

Luminosité : 400 cd/m2

Contraste dynamique : 120M:1

Temps de réponse : 1 ms

Fréquence de rafraîchissement : 240Hz

Dimensions : 566 x 433,9 x 239,2 mm

Poids : 8,92 kg

Avec sa fréquence NATIVE de 240 Hz, l’image est PARFAITEMENT

nette et précise en toutes CIRCONSTANCES…

LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES

+ Couleurs très justes

+ Grande réactivité

+ OSD clair et accessible

Le résultat ? Vous réduisez ainsi les

effets de déchirure (tearing) ou de

saccades (micro-stuttering) provoqués

par une telle désynchronisation. Dans

tous les cas, les effets de ghosting sont

inexistants et vous profitez d’une image

particulière fine et précise. Dans

l’ensemble, le XG2530 est donc un

modèle très convaincant même si la

facture reste salée et que la définition

pourrait décevoir ceux à la recherche

d’un plus large espace de jeu.

- La définition Full HD

- Tarif élevé (499 €)

- Angles de vision de la dalle TN

16

PC Gamer • 97


configs

des configs à tous les prix !

En manque d’inspiration pour remplir votre panier de composants afin de réaliser votre future configuration

pour jouer ? Nous vous donnons quelques pistes !

Petit joueur

Boîtier : Zalman A1 (micro-ATX) - 30 €

Alimentation : Corsair VS350 - 40 €

Carte mère : Asus H110M-C - 65€

Processeur : Intel Pentium G4500 3,5 GHz - 90€

Mémoire : DDR4-2133 Crucial CAS 16 2x4 Go - 38€

Carte graphique : EVGA GTX 950 SuperClocked

+ 2Go - 185€

Disque dur : WD Caviar Blue 1 To - 52 €

Total : 500 €

(500€)

ça devient pas mal

Boîtier : BitFenix Shinobi Window - 75 €

Alimentation : Corsair CX500M - 75 €

Carte mère : Asus Z170-P - 125 €

Processeur : Intel Core i5-6400 - 198 €

Mémoire : DDR4-2400 G.Skill Ripjaws 4 2x4Go - 45€

Carte graphique : MSI GTX 1060 Gaming X - 360€

SSD : SanDisk SSD Plus 120 Go - 45 €

Disque dur : Seagate Barracuda 2 To - 74€

Total : 997 €

(1000€)

Objectif 4K et VR

Boîtier : NZXT Source 340 - 80 €

Alimentation : BeQuiet! PowerZone 650W - 112 €

Carte mère : Asus Z170-K - 140 €

Processeur : Intel Core i5-6600K - 264 €

Mémoire : DDR4-2400 Crucial Ballistix Sport LT 2x8Go - 75€

Carte graphique : GTX 1080 Founders Edition - 789 €

SSD : SanDisk Ultra II 240 Go - 79 €

Disque dur : Seagate Barracuda 2 To - 74€

Total : 1 613 €

(1500€)

notre Sélection composants et périphériques

Vous trouverez ci-dessous le matériel auquel va notre préférence sur trois gammes de prix,

catégorie par catégorie.

Processeurs

l Entrée de gamme : Intel Pentium G4400 - environ 65€

l Moyenne gamme : Intel Core i5-6500 - environ 220€

l Haut de gamme : Intel Core i7-6700K - environ 380€

Carte mère

l Entrée de gamme : Asus H110M-K D3 - environ 65€

l Moyenne gamme : MSI Z170-A Pro - environ 115€

l Haut de gamme : Asus Maximus VIII Ranger - env. 210€

Mémoire

l Entrée de gamme :DDR3-1600 Crucial Ballistix Sport

2x4Go - environ 40€

l Moyenne gamme : DDR4-2400 G.Skill Ripjaws V 2x8Go

- environ 80€

l Haut de gamme : DDR4-3200 Corsair Dominator 2x16Go

- environ 270€

SSD

l Entrée de gamme : SanDisk SSD Plus 120 Go

- environ 45€

l Moyenne gamme : Samsung 850 EVO 250 Go

- environ 100€

l Haut de gamme : Samsung 850 Pro 1 To - environ 450€

Cartes graphiques

l Entrée de gamme : AMD Radeon R7 360 - environ 110€

l Moyenne gamme : GeForce GTX 1060 - environ 300€

l Haut de gamme : GeForce GTX 1080 - environ 780€

Boîtiers

l Entrée de gamme : BitFenix Nova - environ 35€

l Moyenne gamme : Corsair Carbide 200R Fenêtre

- environ 80€

l Haut de gamme : NZXT H440 - environ 150€

Alimentations

l Entrée de gamme : Corsair VS450 - environ 45€

l Moyenne gamme : BeQuiet! System Power S7 500W

- environ 75€

l Haut de gamme : EVGA SuperNOVA 850 G2

- environ 150€

Claviers

l Entrée de gamme : Corsair Raptor K30 Performance

- environ 50€

l Moyenne gamme : Ozone Strike Pro - environ 100€

l Haut de gamme : Corsair K95 RGB - environ 200€

Souris

l Entrée de gamme : Roccat Lua - environ 35€

l Moyenne gamme : Razer Taipan - environ 85€

l Haut de gamme : Logitech G900 Chaos Spectrum

- environ 180€

Casques

l Entrée de gamme : Corsair Raptor HS30 - environ 40€

l Moyenne gamme : SteelSeries Siberia 200 - environ 80€

l Haut de gamme : Sennheiser G4me Zero - environ 200€

Moniteurs

l Entrée de gamme : BenQ RL2455HM - environ 200€

l Moyenne gamme : Acer XF270Hbmjdprz FreeSync

- environ 400€

l Haut de gamme :Asus ROG Swift PG278Q G-Sync

- environ 700€

98 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017


LA BIBLE DU GAMER PC

EN VENTE ACTUELLEMENT

.


DÉFENDEZ VOTRE MONDE,

DÉTRUISEZ LE LEUR !

DISPONIBLE LE 28 . 09 . 2017

ÉDITION

STANDARD

ÉDITION

LIMITÉE

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GAMESPOT

BEST

STRATEGY

GAME

E3 NOMINATION

IGN

EDITOR’S

CHOICE

AWARD

ROCK PAPER

SHOTGUN

BEST

PC GAME

OF E3

UOL JOGS

BEST

PC GAME

E3 NOMINATION

IGN

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