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édito/agenda
bienvenue !
C’est l’automne… Le bon côté des choses,
c’est que l’actualité s’accélère et que d’ici
quelques semaines, les plus gros hits
de l’année seront sortis. L’occasion était
trop belle : nous vous avons concocté
un dossier regroupant ceux que nous
attendons le plus. Du nouvel Assassin’s
Creed à Star Wars Battlefront 2, du très
indé Absolver au blockbuster Call of
Duty : WWII, ils sont tous là avec en
prime une exclusivité sur Project Cars 2.
Vous n’avez plus qu’à faire votre choix,
en espérant que votre
PC soit assez bien équipé pour s’y frotter. Si ce n’est pas
le cas, n’ayez pas peur : notre rubrique hardware, en fin de
magazine, est là pour vous conseiller sur le meilleur matos
du moment. Mais avant de vous retrouver aux dernières pages
Du très indé Absolver AU
blockbuster Call of Duty :
WWII, ils sont tous là !
de ce magazine, il faudra lire les premières, en l’occurrence notre zoom sur
LE phénomène du moment sur PC, l’étonnant PlayerUnknown’s Battlegrounds,
le roi du Battle Royal. Vous n’avez pas craqué ? C’est encore le moment, alors
suivez-nous ! Et si vous avez peur de vous lancer, ne craignez rien, on vous
donne les meilleures astuces. Si « PUBG » est un phénomène, il y en a quelques
autres dans de numéro : entre le retour de StarCraft en version Remastered,
la sortie des arlésiennes ARK et Cuphead, enfin un jeu Sonic qui tient la route
(Sonic Mania)… Il y a du lourd ! Il fallait bien ça pour affronter les premiers
frimas de l’automne, alors asseyez-vous confortablement, tournez les pages
de votre PC Gamer 19 et savourez… Bonne lecture, et bon jeu !
La Rédaction
Nous avons joué en exclusivité
à Project Cars 2.
On vous dit tout page 28 !
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PC GAMER - n°19 - Sept.-oct. 2017
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Ont collaboré à ce numéro :
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4 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Impression : BLG Toul
ZI Croix de Metz – 54200 Toul-France
Dépôt légal : à parution
Commission paritaire : 1119 K 92549
ISSN : 2428-9930
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L’AGENDA Septembre-octobre 2017
Un automne chargé
On espère que vous avez passé des vacances studieuses, occupé à rattraper votre retard dans les jeux déjà sortis ! Et que la rentrée
ne vous a pas trop fatigué… Parce qu’à partir de maintenant, les hits vont pleuvoir et vous n’aurez de temps pour rien d’autre…
Divinity Original Sin 2
Septembre
14
C’EST PRéVU EN
2017 !
voire 2018
La suite d’un excellent RPG doit donner… un encore meilleur RPG.
ToTAL War Warhammer 2
Septembre
28
La suite d’un excellent STR… bref.
Destiny 2
Octobre
24
South Park l’Annale du Destin
Octobre
17
Et aussi…
Enfin la sortie, pas trop tôt !
Les sorties se bousculent en cette période, et ce
serait une faute de ne pas parler de Dishonored :
La Mort de l’Outsider (15 septembre), Marvel vs.
Capcom Infinite (19 septembre), Project Cars 2
(22 septembre), Absolver et Cuphead
(29 septembre), Forza Motorsport 7 (3 octobre), La
Terre du Milieu : l’Ombre de la Guerre (10 octobre),
The Evil Within 2 (13 octobre), Wolfenstein II : The
New Colossus (27 octobre)… La liste est longue !
Assassin’s Creed Origins
Octobre
27
AVENTURE/ACTION/FPS
Anthem Courant 2018
A Plague Tale : Innocence Fin 2018
Assassin’s Creed Origins 27 octobre 2017
A Way Out Début 2018
Call of Cthulhu Fin 2017
Call of Duty : WWII 3 novembre 2017
Darksiders 3 Courant 2018
Dead Island 2 Courant 2018
Destiny 2 24 octobre 2017
Far Cry 5 28 février 2018
La Terre du Milieu : L’Ombre de la Guerre 10 octobre 2017
LEGO Marvel Super Heroes 2 15 novembre 2017
Metal Gear Survive Début 2018
Metro Exodus Courant 2018
Monster Hunter World Printemps 2018
Outcast : Second Contact automne 2017
Quake Champions Fin 2017
Sea of Thieves Début 2018
Shenmue 3
2018 (peut-être)
Skull & Bones automne 2018
Sonic Forces Fin 2017
Star Citizen Fin 2017
States of Decay 2 Début 2018
Star Wars Battlefront 2 17 novembre 2017
The Crew 2 16 mars 2018
The Evil Within 2 13 octobre 2017
Vampyr Fin 2017
Sport/Combat/Course
Dragon Ball FighterZ Courant 2018
FIFA 18 29 septembre 2017
Forza Motorsport 7 3 octobre 2017
Need for Speed Payback 10 novembre 2017
Marvel vs. Capcom : Infinite 19 septembre 2017
Project Cars 2 22 septembre 2017
WRC 7 Octobre 2017
RPG
Code Vein Courant 2018
Divinity : Original Sin II 14 septembre 2017
GreedFall Fin 2018
Kingdom Come : Deliverance 13 février 2018
South Park : L’Annale du Destin 17 octobre 2017
The Banner Saga 3 Fin 2018
GESTION/STRATéGIE
Fable Fortune Fin 2017
Total War : Warhammer II 28 septembre 2017
Le FPS de Bungie fera-t-il son trou sur PC ?
Un retour attendu de pied ferme.
PC Gamer • 5
évènement
PlayerUnknown’s Battlegrounds
Lame de fond OU
épiphénomène ?
Depuis maintenant quelques mois, un jeu au nom cryptique truste les charts de Steam, affichant des chiffres
de fréquentation colossaux, damant le pion aux titres les plus populaires de la plate-forme. Ce jeu, c’est
PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG pour les intimes), la nouvelle coqueluche de Twitch et des amateurs
de shooter en ligne. On vous décrypte le phénomène. Fin 2017 (dispo en early-access)
L
a mode va vite, très vite,
y compris dans le jeu vidéo.
Surtout dans le jeu vidéo.
Tout le monde semble avoir oublié
l’inénarrable No Man’s Sky, sorti
il y a tout juste un an. De la même
manière, c’est à peu près le délai
qu’il a fallu à PlayerUnknown’s
Battlegrounds pour sortir de sa
boîte, se faire un nom et devenir
un véritable phénomène sur la Toile.
Sorti de (presque) nulle part, ce
titre disponible sur PC en early
access de Steam depuis la fin
du mois de mars a récemment
passé la barre symbolique des
500 000 utilisateurs simultanés,
coiffant au poteau des poids lourds
tels que GTA V ou encore Counter-
Strike : Global Offensive ! Un chiffre
qui fait écho à celui des 5 millions
de copies du jeu déjà vendues.
Impressionnant et tout à fait
inattendu de la part d’un titre
au budget limité, à la campagne
promotionnelle quasi-inexistante
et au pedigree tout relatif. Un jeu,
faut-il le rappeler, pas encore
officiellement sorti. D’où vient
ce nouveau challenger au succès
si fulgurant ?
À l’origine était le modding
En réalité, PUBG n’est pas tout
à fait tombé du ciel. Il est plutôt
6 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
le dernier-né d’une courte lignée
de titres et de mods fondés sur un
concept très simple : celui du Battle
Royale. Popularisé par les livres
et les films Hunger Games, il fait sa
première apparition dans le roman
japonais éponyme, écrit par Koshun
Takami en 1999 : dans un futur
dystopique, un régime asiatique
dictatorial organise chaque année
un programme militaire dans lequel
des étudiants tirés au hasard doivent
s’affronter jusqu’à ce qu’il n’y
ait qu’un seul et unique survivant.
Devenu un monument de la
pop-culture, l’ouvrage a essaimé
dans tous les domaines, y compris
dans le jeu vidéo où un homme en
particulier s’est donné pour mission
de le retranscrire au mieux. Son
nom est Brendan Greene, et il était
à l’origine moddeur sur DayZ, titre
lui même issu d’ArmA 2 ; pour
son premier fait d’armes, il recrée
un mode de jeu correspondant
aux règles du Battle Royale au sein
du fameux Survival qui cartonne au
début des années 2010 sur Steam.
Après avoir approché Sony au culot,
il collabore avec ce dernier dans le
développement de King of the Kill,
un mode de jeu similaire pour H1Z1,
qui deviendra ensuite un titre à part
entière en 2015. C’est seulement un
an plus tard qu’il est contacté par
les Coréens de Bluehole, connus
pour le MMORPG TERA, dans le
but de diriger le développement
de Battlegrounds, un Battle Royale
où le facteur mort-vivant serait
exclu de l’équation à cause
de son instabilité.
Tension psychologique
et imprévisibilité
Dans la forme, PlayerUnknown’s
Battlegrounds n’a rien de
révolutionnaire. Il applique à la lettre
un concept vieux maintenant de
quasiment vingt ans, sans fioritures
ni fantaisies, mais avec une grande
efficacité. Une centaine de joueurs
sont parachutés simultanément en
début de partie sur une île de plus
de 50 km 2 . Un territoire vierge,
parsemé de bâtiments abandonnés
qui vont devenir le théâtre d’une
joute mortelle pour la survie.
Une fois débarqués, les concurrents
doivent tout simplement localiser les
ressources qui leur permettront de
tenir jusqu’à la fin de la partie : des
armes, bien entendu, des munitions,
mais aussi des protections,
des items de soin ainsi que
des véhicules qui leur permettront
de raccourcir les distances assez
importantes de la map. Rien de
renversant dans l’idée, mais c’est
la variété des environnements et des
Cette vARIATIOn conSTAnte, cette idée qu’aucune
PARTIE ne se ressemble vraiment, c’est ce qui
justifie probablement le succès de PUBG.
Retrouvez
notre guide
de survie
P.80
Pas sûr que notre amie ait trouvé
la meilleure arme, mais c’est la règle
dans PUBG : on fait avec ce qu’on a !
PC Gamer • 7
ÉVÈNEMENT PlayerUnknown’s Battlegrounds
Pour certains, la survie passera par le fait de se
cacher et de tirer parti de l’environnement.
situations qui
fait le sel de
PlayerUnknown’s
Battlegrounds. Comme
on peut l’imaginer,
chaque joueur va avoir
une approche différente, en
fonction de l’endroit où il va
atterrir, des armes qu’il va
trouver – le jeu en contient
pour le moment 17, avec
35 modificateurs – et
évidemment de l’adversité qu’il
va rencontrer. Tout en sachant
que le jeu intègre également
un système de largages de
matériel par avion. Cette
variation constante, cette
idée qu’aucune partie ne se
ressemble vraiment, c’est ce qui
justifie probablement le succès de
PUBG. Même si le jeu peut paraître
punitif au début (les armes sont
particulièrement létales et il
n’y a pas de respawn), ce côté
imprévisible pousse non seulement
les gens à s’y essayer (peut-être
aussi parce que l’expérience y
est un facteur moins déterminant
que dans d’autres titres en multi
compétitif), mais c’est également
ce qui incite le public à regarder
Voici un échantillon des nombreuses armes et accessoires
disponibles à l’heure actuelle dans PUBG.
des parties. PUBG a ainsi beaucoup
bénéficié de l’effet boule de neige
grâce à son succès en streaming
et notamment sur Twitch, où il
est devenu l’un des jeux les plus
regardés. Pourtant, les parties sont
plutôt longues quand on les compare
à celles de ses concurrents (de vingt
à trente minutes par session), les
Les avions ont un rôle double : ils
larguent de l’équipement et se
chargent de pousser les concurrents
vers la dernière zone du jeu.
8 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Voilà à quoi ressemble l’écran
de gestion de votre survivant.
Désormais à quelques mois d’une SORTIE définitive,
PUBG doit étoffer sa recette, faire de son idée
maîtresse un succès sur le long terme.
gunfights en eux-mêmes ne
constituent pas l’essentiel du
gameplay, les déplacements sont
longs, et certains joueurs préfèrent
une approche discrète loin d’être
spectaculaire. Mais il faut dire que,
comme la licence Hunger Games
le souligne très bien, le Battle
Royale a quelque chose de très
télévisuel, de très dramatique
et de véritablement imprévisible.
La tension est palpable à chaque
minute, et le jeu, qui rétrécit
les zones viables de la carte à partir
d’un certain moment, ne fait que
la rendre plus tangible. C’est ce qui
en fait un si bon divertissement.
Faire d’un concept un jeu
Désormais à quelques mois d’une
sortie définitive – qui devrait
intervenir en toute fin d’année si
tout va bien –, PUBG doit étoffer sa
recette, faire de son idée maîtresse
un succès sur le long terme. Pour
ce faire, Bluehole compte sur sa
communauté, et le studio coréen
ne cesse de marteler que le
développement du jeu va dans
son sens, fondé sur ses différents
retours. Doté d’un mode duo et d’un
mode par équipe, PlayerUnknown’s
Battlegrounds s’est également offert
quelques serveurs en vue FPS et
tente de mettre en place un système
économique sain pour la suite de
son aventure, sur la base d’éléments
de customisation cosmétique.
Une nouvelle map est d’ores
et déjà dans les tuyaux et Bluehole
travaille également afin de pouvoir
mettre entre les mains des joueurs
de véritables outils de modding
et de personnalisation des parties.
De quoi entretenir la hype au moins
jusqu’à cet hiver.
INFOGAMER
Difficile de savoir combien de temps
Bluehole réussira à conserver
l’excellente dynamique de ces
premiers mois avec PUBG. Mais
le studio coréen a compris qu’en
mettant sa communauté au centre
du processus de développement, il se
donnait toutes les chances de durer.
Genre : Shooter compétitif
Nb de joueurs : 1 (jusqu’à 100 en multi)
Développeurs : Bluehole
Il sera bientôt possible de suivre et revivre
les parties en 2D et en 3D afin d’avoir
une totale lisibilité de l’action.
PC Gamer • 9
actus
CHIFFRES!
LE MOIS EN
33
Earthworm Jim passe au vinyle !
Black Screen Records a annoncé
la sortie d’une édition 33 tours
de la BO des deux premiers
épisodes pour le 20 octobre.
19
C’est le nombre de nouveaux jeux
ajoutés au catalogue du PS Now,
le service de streaming de Sony
pour PS4 et PC. Parmi eux, OlliOlli
ou encore Tearaway Unfolded.
1000
C’est la barre franchie par Steam
en termes de jeux publiés depuis
la fin du Steam Greenlight
et le passage au Steam Direct.
Ah quand même !
Telltale
à la relance
Un peu dans le creux de la vague ces derniers mois, Telltale a annoncé trois nouvelles saisons pour certaines
de ses meilleures licences. Cela a déjà commencé cette été et continuera jusqu’en 2018. On fait le point.
Telltale est partout. Peut-être un
peu trop. Le studio américain,
qui a trouvé la voie du succès en
2012 grâce à son adaptation du comics
The Walking Dead, est au sommet de
sa forme d’un point de vue business :
les partenariats sont légion, tout le
monde semble avoir commandé son
titre estampillé Telltale. Seulement voilà,
du côté du jeu à proprement parler, ce
n’est pas exactement la même
tambouille. Batman : The Telltale Series
n’a pas reçu que des louanges (loin de
Telltale aura fort à faire pour relancer son adaptation de Batman,
partie sur des bases un peu faibles cette année.
là), tout comme les différents spin-offs
de The Walking Dead ou l’adaptation
des Gardiens de la Galaxie, qui débute
de manière un peu molle, et surtout
déjà vue ! En bref, la recette Telltale
semble prendre du plomb dans l’aile
ces derniers temps. Nul doute que le
studio espère renverser cette tendance
avec ces trois prochaines saisons,
annoncées dans le courant de l’été.
Batman devra ainsi faire face à
l’Homme Mystère et au Joker dans une
deuxième saison baptisé The Enemy
The Walking Dead s’offrira une dernière
saison qu’on espère à la hauteur
des deux premières.
Within, dont le premier épisode est déjà
disponible à l’heure où vous lisez ces
lignes. D’autre part, en 2018, deux des
licences les plus appréciées de Telltale
feront leur retour. The Walking Dead
s’offrira en effet une dernière saison
qu’on espère à la hauteur des deux
premières, la troisième ayant été
considérée comme décevante. Et
The Wolf Among Us devrait enchaîner
sur une deuxième saison qu’on
n’attendait plus depuis la fin de la
précédente à l’automne 2014. Voilà
qui devrait contenter les amateurs de
choix cornéliens, en attendant peut-être
l’annonce d’une suite pour Game of
Thrones, dont le final demeure toujours
en suspens. Telltale repart à l’assaut
avec, on l’espère, quelques idées
neuves dans sa besace !
5Ce sont les ventes, en millions
d’exemplaires, du dernier volet
d’Hitman, qui a inauguré le format
épisodique pour la série. Pas si mal.
50 000
Soit le salaire minimum annuel
en dollars fixé par Blizzard pour
les joueurs de sa future ligue
d’Overwatch…
Pour la quatrième et dernière saison
de The Walking Dead, on espère pouvoir
renouer le lien avec Clementine.
10 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
actus
Bref!
EN
Dans le rétro
Voici le petit dernier de la bande,
VIDEOGAMER RÉTRO. Ici on parle
rétro, vieilleries, poussières aussi.
Alors, on démarre avec tous les tests
de la Super NES Mini qui arrive là,
tout de suite !
Le guide indispensable
Amis Pcistes bonjour ! Voici de quoi
vous mettre à jour pour l’automne.
Le top du matos, le top des jeux 2017
et plein de comparos. Que demander
de plus ?
Cuphead
La coupe est enfin pleine !
Annoncé en 2014 à l’E3, Cuphead avait épaté la galerie avec ses visuels de dessin animé des années 30. Puis
il a fait profil bas pendant (trop) longtemps avant d’annoncer en juin dernier sa date de sortie. 29 septembre 2017
Ce sera donc à la fin du mois
de septembre, le 29 pour être
précis, que Cuphead sera
disponible sur Xbox One et surtout, en
ce qui nous concerne, sur PC. Le petit
développeur du jeu, Studio MDHR, a
mis fin à un suspense de trois ans
assez exceptionnel pour un jeu qu’on
classe parmi les indés. Il faut savoir
que Cuphead a d’abord changé de
forme en 2015. Conçu initialement
comme un enchaînement de boss
à la difficulté dantesque, le titre
canadien a été modifié en profondeur
afin d’intégrer des séquences de
plate-forme ainsi qu’un mode de
difficulté plus accessible pour ceux
que le challenge trop ardu rebuterait.
Des morceaux entiers de jeu ont
été réintégrés par l’équipe suite aux
retours favorables du public.
Par ailleurs, les frères Moldenhauer,
qui dirigent le développement du titre,
ont précisé que cette longue gestation
était en partie due à sa nature
particulière. Si vous l’avez manqué
durant ces trois dernières années,
sachez que Cuphead reproduit la
grammaire et le style des dessins
animés américains des années 30,
qui étaient destinés bien souvent à un
public bien plus mature qu’on ne le
suspecterait. Cette direction artistique
unique, qui a fait beaucoup parler du
jeu, a également constitué son point
faible. « On ne peut pas juste bouger
la main de 30 pixels vers le haut
ou écraser une tête de 10 pixels
vers le bas, toute l’action doit être
entièrement redessinée. Cela signifie
une tonne de planifications et
d’itérations avant d’arriver à quelque
chose de concluant, dans la mesure
où on ne pouvait pas se permettre
de jeter notre travail », a ainsi expliqué
Chad Moldenhauer. Un travail qu’on
a désormais hâte de découvrir…
INFOGAMER
L’attente aura été longue pour Cuphead
et on espère qu’elle débouchera
sur quelque chose de plus profond
qu’un énième titre indé à la direction
artistique originale. Avec un petit prix
annoncé (environ 20 €) et une dizaine
d’heures de durée de vie, ce serait
dommage de tout gâcher.
Genre : Action/plate-forme 2D
Nb de joueurs : 2
Développeur : Studio MDHR
Il est là !
Le nouveau VideoGamer est dispo et
chargé en actus en tout genre. Un
premier avis sur Destiny 2, un bêta
test de Project Cars 2 mais aussi
un point sur la déferlance PUBG, sans
oublier les 40 pages de tests, un
focus sur Wolfenstein 2 et PES 2018,
etc. Bref, de quoi lire pour être à jour !
Même si leur impact a été réduit sur l’ensemble du jeu, les boss
devraient tout de même être au centre de l’expérience de Cuphead.
Le jeu des Canadiens du Studio MDHR
pourrait bien réserver quelques surprises,
à l’image de ces phases de shoot.
Cuphead reproduit la grammaire
et le style des dessins animés
américains des années 30.
12 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
actus
Après une pause de trois ans, Casey
Hudson revient aux commandes
de la compagnie dans laquelle
il est entré en 1998.
Le second épisode de Mass Effect
(2010) est sans doute l’un des jeux
BioWare les plus appréciés.
Casey Hudson
Un nouveau berger pour BioWare
C’est l’heure du grand retour ! Après avoir quitté BioWare en août 2014, Casey Hudson revient au sein du studio canadien
en qualité de nouveau grand patron. Un come-back remarqué et stratégique.
Ce nom ne vous dit peut-être rien et
pourtant : Casey Hudson est l’un
des piliers de BioWare et a
notamment fait une grande partie du
succès critique et public de la trilogie Mass
Effect à la fin des années 2000 et au début
des années 2010. Ayant commencé sa
carrière au sein du studio sur Baldur’s
Gate II, Neverwinter Nights ou Star Wars :
Knights of the Old Republic (excusez du
peu), Hudson est ensuite promu directeur
du développement des aventures du
commandant Shepard, Mass Effect étant
LA saga en vogue à l’époque. Il y a cinq
ans, il a travaillé sur un projet très secret,
que l’on connaît désormais sous le nom
d’Anthem, révélé durant l’E3 en juin dernier
(voir PC Gamer 18). Mais en août 2014, il
prend une décision (« la plus difficile de ma
carrière », déclare-t-il) : il quitte BioWare car
Après le succès en demi-teinte de Mass
Effect Andromeda, Hudson peut-il redorer
le blason (un peu) terni de BioWare ?
Il y a cinq ans, Casey Hudson commençait à travailler sur Anthem.
Ce nouveau RPG mâtiné d’action, façon Destiny, a été présenté à l’E3 2017.
il a « besoin de repos et de changement ».
Un discours souvent entendu dans le
milieu, où le travail peut être chronophage
et épuisant (Raphaël Colantonio d’Arkane
et Christophe Balestra de Naughty Dog ont
récemment connu la même situation). Au
printemps 2015, l’ex-BioWare se remet tout
de même au travail chez Microsoft, où il
œuvre quelque temps sur les lunettes de
réalité mixte HoloLens. Un peu plus de deux
ans plus tard, il faut croire que les grands
espaces canadiens lui manquaient, puisque
Hudson annonce son grand retour au sein
du studio, en tant que directeur général. Un
poste de la plus haute importance, qui était
jusqu’alors occupé par Aaryn Flynn. Ce
dernier cède ainsi sa place après dix-sept
ans de maison : « Je me suis marié juste
après avoir terminé Neverwinter Nights.
Mon premier fils est né alors que nous
finissions Star Wars : Knights of the Old
Republic, tandis que mon second fils est né
juste après Jade Empire », déclare-t-il
dans son message d’au revoir sur le site
de la compagnie. Reste maintenant à savoir
de quelle façon le nouveau boss va gérer
le navire BioWare. Après le succès en
demi-teinte de Mass Effect Andromeda
– un titre à la qualité discutable qui a connu
une trop longue période de gestation – et
les remaniements au sein du studio, Casey
Hudson peut-il redorer le blason (un peu)
terni de BioWare ? C’est sans doute
pour cela qu’il est là. Sacré challenge.
14 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
actus
Fable Fortune
Ça ne vous rappelle rien ?
Le marché du « Collectible Card Game » – ou CCG – est en pleine explosion. Mais, un peu comme à l’époque de World of Warcraft,
l’hégémonie de Blizzard, avec Hearthstone, est écrasante. Fable Fortune a-t-il une chance de se faire une petite place ?
Il faut tout d’abord préciser que
Fable Fortune est proposé en
accès anticipé sur PC et est vendu
environ 13 € sur Steam, sous forme
d’un Founder’s Pack qui permet de
profiter d’un pack de 30 boosters et
10 cartes exclusives. Le jeu, dans sa
version finale, devrait être disponible
d’ici la fin de l’année, et ce
gratuitement. Bien. Pour l’heure, que
vaut ce nouveau CCG (Collectible Card
Game) ? Développé par le studio
Flaming Owl, composé d’anciens de
Lionhead, Fable Fortune reprend, vous
vous en doutez, l’univers de la licence
Fable créée par Peter Molyneux. C’est
d’ailleurs là un premier élément de
différenciation avec la concurrence,
Hearthstone, en tête, puisque Fable
profite d’un background riche et,
surtout, assez original. Point de trolls
et de dragons ici, mais des
personnages et créatures hauts en
couleur, ainsi qu’un humour « so
british » que l’on retrouve dans les
noms des cartes et leur illustration.
C’est indéniable, Fable Fortune a du
charme, à défaut d’être très original.
Peu de risques,
quelques idées
Car il ne faut pas se leurrer : Fable
Fortune est avant tout une tentative
de surfer sur la vague du succès
de Hearthstone, et qui propose des
mécaniques très similaires. Certains
noms ont beau changer, personne
n’est dupe. Il s’agit donc d’affronter
un joueur sur un plateau, à coup de
cartes. Le mana est ici remplacé par
l’or, qui sert à invoquer des créatures.
Chaque joueur débute avec un capital
de 30 points de vie et doit vider la
jauge de l’adversaire pour remporter
Là où Fable Fortune tente
de s’éloigner de son modèle,
c’est dans son mode coopératif.
la partie. Comme dans Hearthstone,
un système classes est proposé.
Elles sont au nombre de six et
reprennent dans les grandes lignes les
archétypes du hit de Blizzard, même si
les noms changent (encore heureux !).
L’alchimiste est par exemple capable
de concocter des potions octroyant
différents bonus pendant une partie,
tandis que la fossoyeuse a la
possibilité d’invoquer beaucoup de
créatures, qu’elle pourra réanimer si
besoin. Citons en vrac le chevalier,
qui rappelle le guerrier de Hearthstone,
le prophète inspiré du prêtre ou le
métamorphe, proche du mage. Vous
avez saisi. Là où Fable Fortune tente
de s’éloigner de son modèle, c’est
dans son mode coopératif, qui permet
à deux joueurs d’affronter l’ordinateur.
Chacun joue son coup à tour de rôle,
avec à la fois un deck partagé et
propre aux deux humains. Une bonne
idée, d’autant plus qu’elle permet
l’exploitation de différents effets pour
maximiser leur efficacité. L’autre atout
du jeu provient de son système de
« moralité », qui implique la présence
de quêtes à accomplir en cours de
4 e trimestre 2017
partie. L’occasion de bénéficier de
cartes supplémentaires, mais aussi
de modifier son pouvoir de classe.
Et c’est là que l’on retrouve l’esprit
Fable, puisque ces pouvoirs
permettent d’orienter le joueur vers le
Mal ou vers le Bien. Cet accès anticipé
de Fable Fortune nous a en tout cas
permis de découvrir un CCG efficace,
mais d’un classicisme confondant.
Quelques innovations, comme le mode
coopératif ou le système de moralité
vont peut-être lui permettre de tirer
son épingle du jeu.
INFOGAMER
Même si ses mécaniques se montrent
d’ores et déjà efficaces, nous
avons pour le moment du mal à
imaginer Fable Fortune devenir
une référence du CCG. Le titre
marche un peu trop dans les
pas de Hearthstone, mais peut
éventuellement se démarquer
par son style graphique et une
poignée de bonnes idées.
Genre : Jeu de cartes
Nb de joueurs : 2
Développeur : Flaming Owl
Les cartes sont richement illustrées et leurs
noms sont souvent humoristiques.
Pour le moment, le jeu est dénué d’un véritable
tutoriel. Il faut donc apprendre par soi-même…
Le jeu n’est disponible qu’en anglais.
Espérons qu’une traduction française
sera proposée à terme.
La résolution de quête amène à des choix de
bonus, soit maléfiques soit bons. Bien vu.
16 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
actus
ARK Survival Evolved
Accès (pas du tout) anticipé
Certains titres se sont engouffrés dans la mode des accès anticipés et veulent difficilement en sortir. Dans ce domaine,
ARK : Survival Evolved est un cas d’école, qui sort enfin ces jours-ci. Retour sur un parcours très chaotique. 29 août 2017
ARK, le jeu de survie à l’ère du
jurassique n’en finissait plus
de repousser sa date de sortie.
Et au dernier moment, passant du
8 au 29 août, le studio Wildcard s’est
donné une période supplémentaire
pour affiner son œuf d’or, couvé
depuis plus de deux ans. Ce retard de
trois petites semaines, classique et
sans conséquences, aurait pu passer
inaperçu si les fondateurs de Wildcard
n’en avaient pas fait leur leitmotiv…
Flashback : nous sommes en juin 2015,
un certain ARK : Survival Evolved fait
ses premiers pas sur PC en accès
anticipé. Le titre se lance à fond dans
le style déjà bien fourni de la survie, et
ça marche. Malgré les légions de bugs
aberrants et l’optimisation au ras des
pâquerettes, ARK trouve son public
et les ventes décollent rapidement.
À la fin de l’année 2015, plus de
2,5 millions de copies du jeu ont été
distribuées et la date de sortie de
la version 1.0 est toujours la même :
juin 2016. Le succès du studio
Wildcard n’a laissé personne
indifférent, à commencer par les
constructeurs qui veulent leur part de
chasse aux dinosaures. ARK débarque
(toujours en anticipé) sur Xbox One
le 16 décembre 2015 sans encombre,
tandis que Sony prévoit le portage
du titre sur sa console en juillet 2016.
Les yeux plus gros
que le ventre
L’année 2016 est bien plus chaotique
pour le studio Wildcard. En avril, la
nouvelle tombe : la sortie officielle
du jeu ne se fera pas en juin, mais à
l’hiver 2016. La date est vague, mais
la raison est claire : les développeurs
veulent voir plus gros avec leurs
6 millions de copies déjà vendues !
Ils ont déjà commencé, avec des
fonctionnalités qui n’auraient jamais
dû voir le jour comme l’ajout de
modding ou le mode Survival of the
fittest, un spin-off axé sur le PvP.
L’ambition est devenue si grande que
le studio a envisagé, en mars 2016,
En 2015, le soleil brille sur ARK :
Survival Evolved et tout indique que
le jeu sortira à l’heure, en juin 2016.
Les développeurs de chez Wildcard
se sont vraiment fait plaisir sur
certaines bêtes du Jurassique.
Cette manticore fait partie des dizaines
de créatures qui n’étaient pas prévues
au casting lors du « lancement » du jeu.
18 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Une mise à jour majeure d’avril 2017
emmène les joueurs sous l’eau. Encore un
ajout qui retarde la sortie officielle d’ARK…
Wildcard annonce en été 2016 Scorched
Earth, le premier DLC payant, alors que le
jeu est toujours en accès anticipé !
Survival of the Fittest a été un gros chantier.
Wildcard rêvait d’en faire un stand-alone,
mais le studio a dû revoir ses ambitions.
de développer le spin-off en parallèle,
avant d’abandonner cette idée en
août. À cette époque, on sent déjà
que la version finale est loin d’être
la priorité du studio. Au contraire,
leurs nouveaux objectifs sont
d’explorer tous les projets
audacieux qui leur passent par
la tête. Des compétitions, des bases
sous-marines, toujours plus de
dinos… On ne peut rien enlever
à Wildcard, cette course au contenu
aura eu le mérite de renforcer
l’intérêt d’ARK. Le fameux
« hiver 2016 » est là et la version
finale ne pointe toujours pas son nez.
C’est un énième report assez flou
au printemps qui va finalement
se prolonger – nous ne le savons
pas encore – jusqu’à août 2017.
La raison ? Toujours plus de
développements imprévus
et de nouveautés disons plus…
commerciales. Alors même que
le titre est toujours en accès
anticipé, Wildcard a jugé bon
de créer le premier DLC du jeu (!)
baptisé Scorched Earth, sorti en
septembre 2016. En décembre de la
même année, les développeurs nous
annoncent l’arrivée d’ARK en réalité
virtuelle pour 2017. La folie des
grandeurs continue. Ces nouvelles et
les reports successifs sont accueillis
Alors même que le titre est toujours
en accès anticipé, Wildcard a jugé
bon de créer le premier DLC du jeu !
Portage douloureux chez Sony
ARK : Survival Evolved n’est pas du tout sorti en juillet 2016 sur PS4.
Comme à chaque fois dans l’histoire du jeu, il y a eu un long report.
La principale raison, c’est que Sony ne voulait pas d’un jeu incomplet pour
sa console. Résultat, les joueurs de PS4 ont dû attendre jusqu’au 6 décembre
2016 pour chevaucher des T-rex. A cette date, le constructeur japonais a
finalement abdiqué et a permis le portage d’ARK, toujours en accès anticipé.
avec malaise du côté des joueurs, qui
ont le sentiment d’avoir payé pour être
les dindons de la farce. Dans un ultime
casus belli, Wildcard en rajoute une
couche en annonçant, au cours de
l’E3 2017, un changement brutal du
prix d’ARK. Le coup de poignard dans
le dos coûte 40 € et fait passer le titre
de 30 à 70 € sur Xbox One et PS4
et 60 € sur PC. La rage des joueurs
est loin d’être retombée. Quel accueil
feront-ils au titre, après une telle
attente ? À l’heure qu’il est, vous
le savez mieux que nous…
INFOGAMER
Avec son accès anticipé qui n’en est
plus un et des retards incessants,
Wildcard a montré que l’exploitation
d’ARK : Survival Evolved était plus
importante que le jeu lui-même.
La politique économique agressive
du studio semble le confirmer.
Ce développement tumultueux
a tout de même ajouté pas mal
de contenu supplémentaire…
Genre : Action/survie
Nb de joueurs : MMO
Développeur : Wildcard
PC Gamer • 19
JEU CONCOURS
gagnez un
Acer Predator G1 710 !
Un arsenal militaire sous une cuirasse compacte lui assurant une prodigieuse furtivité : c’est le pari relevé haut la main par Acer
avec son Predator G1 710. Il embarque le meilleur de la technologie, avec un processeur Intel Core i7-6700, 16 Go de mémoire
vive et surtout une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1080 capable de sublimer tous vos jeux préférés. Mais c’est surtout
son châssis aux angles agressifs qui séduit, particulièrement compact et léger, grâce auquel vous transporterez sans problème
votre machine de course sur le théâtre des opérations.
Caractéristiques techniques
l Intel Core i7-6700 à 3,4 GHz
l 2x8 Go de mémoire vive DDR4
l SSD Lite-on CV1 M.2 128 Go
+ disque dur Seagate 1 To à 7200 tr/min
l Nvidia GeForce GTX 1080
l Lecteur/graveur DVD-RW
l 5 ports USB 3.0, 1 port USB Type-C
l Wi-Fi 802.11ac/n, Bluetooth, Ethernet Gigabit
l 1 sortie DVI, 1 sortie HDMI, 3 sorties DisplayPort
l Lecteur de cartes mémoires
l Clavier mécanique et souris
l Windows 10 64 bits - 34,8 x 11 x 41,9 cm - 7 kg
20 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
La gamme Predator
Acer sort les griffes
Outre le G1 710, l’un des fleurons de la gamme qui se
décline en une variété de configurations à la carte, Acer
décline son savoir-faire en matière de gaming à de
nombreux autres modèles. Le G1 710 existe ainsi dans
une version équipée d’un Intel Core i5-6400, de 8 Go
de mémoire vive, d’un disque dur d’un téraoctet et
d’une Nvidia GeForce GTX 1060 pour moins de
1 000 €. Pour des performances accrues, vous
pouvez adopter le G3 710, avec un Core
i5-7400, 16 Go de DDR4, d’un SSD de
256 Go, d’un disque à plateaux de 1 To
et d’une Nvidia GeForce GTX 1070 pour
1 499 €. Et si vous êtes à la recherche
du nec plus ultra, succombez aux
charmes du G6 710, qui embarque
un Core i7-7700K, ainsi que 16 Go
de DDR4, un SSD de 512 Go,
un disque de 2 To et une Nvidia GeForce
GTX 1080 (2 399 €).
Vous compléterez ces configurations par
un écran digne du gamer que vous êtes :
le Predator XB1 présente une diagonale
de 23,8 pouces (2560x1440 pixels) pour
499 €. Pour profiter d’un plus grand univers de jeu
encore, la version de 28 pouces offre une définition
de 3840x2160 pixels (599 €). La gamme Predator Z1
vous plonge au cœur de l’action avec son format
incurvé, allant jusqu’à 35 pouces tout en
empruntant le format 21:9. En partenariat
avec Steelseries, Acer a également créé
une souris filaire au profil gaming (69,90 €),
ainsi qu’un micro-casque Predator
au grand confort (79,90 €).
G3 710
G6 710
Predator XB1
Predator Z1
pour participer au jeu-concours, rejoignez-nous sur facebook : Nickel Media Gaming
Conditions générales de participation : jeu gratuit sans obligation d’achat « Jeu-Concours Gagnez un Acer Predator ». Jeu qui aura lieu du 1 er juillet 2017 au 28 septembre 2017 inclus.
La participation au concours « Jeu-Concours Gagnez Acer Predator » se fait en répondant à un questionnaire-sondage sur la page Facebook de Nickel Media Gaming. Le gagnant sera désigné
par tirage au sort parmi les participants ayant répondu à toutes les questions du sondage, dans les 15 jours suivant la fin du jeu. Il n’est autorisé qu’une seule participation par personne
(même nom, même prénom, même adresse électronique ou IP) pendant toute la durée du jeu. Le règlement complet du présent jeu concours est disponible sur simple demande
à jeuconcours@nickelmedia.fr. Conformément à la loi « Informatique et libertés » du 6 janvier 1978, chaque participant dispose d’un droit d’accès, de rectification ou même de radiation
des informations le concernant sur simple demande écrite.
PC Gamer • 21
les 18 hits de l’automne
les 18 hits
de l’automne
Et voilà, nous y sommes : la course aux sorties et au succès jusqu’à Noël est
lancée ! Dans les semaines qui viennent, des tonnes de jeux sortiront sur vos PC
et vous feront les yeux doux. Nous avons sélectionné la crème. C’est parti !
22 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
De Destiny 2 à Assassin’s Creed
Origins, de Call of Duty WWII
à South Park, les prétendants
au succès sont nombreux !
Chaque année c’est la même
chose : à peine rentré et installé
au bureau/en classe/où vous
voulez, il faut affronter le raz-de-marée
des sorties sur PC. Les éditeurs
s’affrontent à coups de grosses
licences, les petits studios essaient de
tirer leur épingle du jeu et au bout, en
toute fin d’année lorsqu’il faudra faire
les comptes, de nombreux titres auront
été laissés sur le carreau. Et chaque
joueur de se poser la même question :
parmi tout ça, lesquels sont faits pour
moi ?! Du coup, la rédaction de
PC Gamer, n’écoutant que son petit
cœur et prenant son courage à deux
mains (une sur la souris, l’autre sur
le clavier), a décidé de faire la liste
des jeux qui lui semblaient, qui nous
semblaient incontournables. Bien
entendu, toute sélection est subjective
et sur PC, les sorties se bousculant
littéralement chaque jour (merci Steam),
il a fallu faire des choix. Si nous avons
retenu de nombreux « cadors », c’est
à chaque fois pour une bonne raison :
Call of Duty revient à la Seconde Guerre
mondiale, Assassin’s Creed tente un
come-back, Destiny arrive enfin sur
PC… Chaque blockbuster a son petit
défi à lui. À côté de ces mastodontes,
nous avons choisi de mettre en lumière
des jeux peut-être moins attendus, mais
tout aussi intéressants : le Vampyr de
DONTNOD, un Call of Cthulhu intrigant,
Absolver et son pari de la baston
ouverte, autant de jeux qui méritent
votre attention. Et au total, 18 titres dans
ce dossier. C’est beaucoup et c’est peu.
C’est notre sélection. À vous de jouer !
Nous avons choisi de mettre en
lumière des jeux moins attendus,
mais tout aussi intéressants…
PC Gamer • 23
les 18 hits de l’automne
Destiny 2
Rencontre
au sommet
Après un premier épisode sorti exclusivement sur consoles, la saga
Destiny débarque sur PC avec une suite très attendue. Sera-t-elle bien
accueillie par des joueurs exigeants ? A-t-elle les arguments pour les
convaincre ? Et puis au fait, c’est bien Destiny ? C’est à ces questions,
et à d’autres, que nous allons répondre ici. 24 octobre 2017
Nous ne saurons jamais pourquoi
Destiny n’a pas vu le jour sur PC.
Régulièrement envisagée depuis
la sortie du jeu sur consoles en 2014
– d’autant que Bungie a toujours pris
soin de laisser la porte entrouverte –
cette adaptation ne s’est jamais faite.
Nos bécanes ont-elles manqué quelque
chose ? Une frange de joueurs PC,
hermétiques au codes du FPS selon
Bungie (à Halo, pour faire simple),
doit penser que non. C’est dommage,
car il y avait du bon dans Destiny.
Le jeu n’était pas parfait, il a longtemps
manqué de contenu et ses mécaniques,
centrées sur la répétition
d’assauts (à 3 joueurs) et de
raids (à 6 joueurs) dans une
course au loot, étaient très répétitives,
mais il avait pour lui un décorum SF
bien ficelé, un mélange des genres à
l’époque plutôt original – à la fois solo
et coopératif, FPS proche du MMO avec
ses zones ouvertes et son hub social,
intégration d’éléments RPG – et une
réalisation soignée. Depuis, d’autres
se sont engouffrés dans la brèche
avec un certain succès, The Division
par exemple. Dans l’optique de faire
de Destiny LA licence star qu’elle doit
devenir – on parle d’un budget de plus
de 500 millions de dollars –, Bungie et
Activision ne pouvaient pas faire plus
longtemps l’impasse sur une version
PC. Plutôt que d’adapter le premier
jeu à la sauvette, c’est donc la suite
qui fera office de tremplin.
Une version PC au poil
Ce qui n’est pas plus mal car, de ce que
nous en avons vu et joué durant l’E3,
il semble que Destiny 2 sur PC soit
nettement au-dessus des autres
versions, en tout cas de la PS4. Sur
consoles c’est bien simple : même
si le jeu propose de nouveaux effets
graphiques, des textures plus variées
et plus fines, la réalisation a du mal à
trancher avec celle du premier épisode,
dont on pourrait presque croire que
c’est lui qui tourne ! Ce n’est pas le
cas sur PC. Le studio Vicarious Visions,
en charge de l’adaptation du FPS de
Bungie, veut rendre une copie soignée,
et met pour cela les petits plats dans
les grands : 4K à 60 fps, réglage
du FOV, « déblocage » du framerate,
compatibilité 21/9 e , mode fenêtré,
mode daltonien (eh oui) et bon nombre
d’autres options qui font la différence
seront de la partie. Surtout, le titre est
superbe et affiche des effets graphiques
qui promettent d’être sans équivalent,
à moins que la Xbox One X fasse un
effort. Cerise sur le gâteau – à vérifier
le moment venu –, les développeurs
promettent « qu’il ne sera pas
nécessaire d’avoir le dernier hardware
pour profiter de Destiny 2 dans les
meilleures conditions » (voir encadré).
De quoi se lancer dans l’aventure, non ?
Trois classes et c’est tout !
Encore faut-il savoir où l’on met les
pieds. Alors reprenons depuis le début.
Dans le futur lointain de Destiny, les
joueurs incarnent des Gardiens chargés
de veiller sur la Cité, la dernière sur
Terre. Leur pouvoir leur vient du
Voyageur, énorme entité extraterrestre
qui a permis à l’humanité de faire un
24 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Le PC qu’il vous faut
Si les développeurs de Destiny 2 ont pris soin de déclarer « qu’il ne sera pas
nécessaire d’avoir le dernier hardware pour en profiter dans les meilleures
conditions », méfiez-vous tout de même. Certes, la configuration recommandée
n’est pas démente (Processeur Intel Core i5-2400 ou AMD Ryzen R5 1600X,
carte GeForce GTX 970 ou Radeon R9 390 à 8Go de RAM), mais lorsque Bungie
explique que sur les salons type E3, il utilise des Intel i7-7700K couplés
à de la GeForce GTX 1080Ti 11 Go, on rigole un peu moins. Au fait, Destiny 2
ne sera pas disponible sur Steam mais sur Battle.net, Activision Blizzard oblige.
Quand les Cabals envahissent et détruisent
la Cité, ils ne font pas les choses à moitié.
le gameplay de Destiny reste le gameplay de Destiny.
À SAVOir un feeling très arcade, des pouvoirs de
classe, un « ULTime » et une visée plutôt permissive…
PC Gamer • 25
les 18 hits de l’automne
bond de géant (un peu à la manière de
Mass Effect) mais n’est pas venu seule :
les Ténèbres sont son ennemi et après
avoir été au bord de la ruine (« la fin
de l’âge d’or »), il a fallu combattre les
races aliens qui les servaient et avaient
envahi différents point de la galaxie
– c’est l’histoire du premier Destiny.
Dans la suite, rebelote : des ennemis
retors et bien connus des joueurs, les
Cabals, prennent d’assaut et terrassent
la Cité. Ils sont menés par Ghaul, le chef
de leurs Légions Rouges. Il faut encore
prendre les armes pour se défendre,
et pour cela explorer la galaxie
à la recherche de toutes les forces
possibles, sans oublier d’équiper
votre Gardien, qui en aura besoin !
Le Gardien, c’est votre personnage.
À façonner au début de l’aventure, il
peut faire partie d’une des trois races
du jeu (Exo, Humain, Éveillé), peut être
un homme ou une femme et surtout, il
doit choisir son style de combat parmi
l’une des trois classes disponibles,
les mêmes que dans Destiny : Titan
(le guerrier puissant, offensif ou
défensif), Chasseur (DPS mobile et
en retrait) ou Arcaniste (DPS offensif ou
de soutien, avec du soin). Si les classes
n’ont pas évolué, les doctrines
– une spécialisation qui apparaît au fil
du jeu – ont été un peu modifiées de
manière à ce que Destiny 2 ne soit
pas un décalque du premier. Il n’en
est pas loin cependant : les pouvoirs
ont peu changé, la nouvelle
classification des armes (qui passe
de primaire, secondaire et lourde à
kinétique, énergie et power) ne change
pas grand-chose en pratique et d’une
manière générale, le gameplay de
Destiny reste le gameplay de Destiny.
À savoir un feeling très arcade fondé
sur des mouvements et des sauts
permanents (ils font l’objet d’une
compétence dédiée), des pouvoirs
de classe, un « Ultime » et une visée
Lui c’est Prothéon « l’Esprit Modulaire » , le boss de l’assaut
La flèche brisée. Un combat assez simple, en trois temps.
plutôt permissive, très souple.
Un feeling inspiré de Halo, inutile
de chercher plus loin.
Focus sur le PvP
D’une manière générale, Destiny 2
se présente, quoi qu’en dise Bungie,
comme une correction du premier.
Ce dernier manquait de contenu ?
Le studio promet plus d’assauts,
des missions plus variées, des
environnements plus vastes avec
de nombreuses choses à y découvrir,
et surtout une campagne digne
de ce nom – c’était l’un des points
faibles de Destiny. Les missions
La mobilité est l’une des clés du succès
dans Destiny. On saute sans arrêt !
Le décor de l’assaut La flèche
brisée n’est pas très inventif,
mais son aspect « ouvert »
apporte un peu de fraîcheur.
Le début de la campagne vous fait rencontrer – et aider –
d’autres Gardiens (joueurs et PNJ), comme ici le Titan Zavala.
26 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Cayde est là pour enquiller les vannes, dans
un esprit sarcastique très « Deadpool ».
coopératives (assauts et raids) étaient
parfois étriquées et trop répétitives ?
Celle que nous avons pu jouer
– La flèche inversée, disponible dans
la bêta PC qui se tenait fin août – offre
des ressorts intéressants (la foreuse,
le boss) et une taille qui font plaisir à
voir. Évidemment, au 1 000 e run nous
Que Bungie ait FAit des EFFORTS sur
le PvP alors que la série débarque
sur PC n’est PAS une coïncidence…
ne verrons plus les choses de la même
manière et au fond, il s’agit toujours
de rusher un parcours à trois joueurs
sur 15-20 minutes et de shooter
tout ce qui bouge avant le boss final,
mais il n’est pas interdit d’espérer
quelques mécaniques originales. Idem
pour les raids (le summum de la coop’,
pour les joueurs bien équipés),
que nous n’avons pas encore vus.
Finalement, c’est peut-être du PvP
que viennent les plus grands
changements, avec une systématisation
du 4v4 et différents modes de jeu
(le désamorçage de bombes dans
Explosif, le contrôle de zones dans
Domination, etc.) qui prennent en
compte de manière intelligente les
demandes des joueurs (le recentrage
sur les armes principales au détriment
des armes lourdes et des capacités)
et les évolutions nécessaires à des
joutes efficaces, mieux équilibrées
et sans doute un poil plus tactiques
(système de cooldown revu, gestion
de la réanimation, etc.). Que Bungie
À la rédac’, nous avons un petit faible
pour l’Arcaniste, notamment pour sa
belle épée (doctrine Lame de l’aube) !
ait fait des efforts sur le PvP alors
que la série débarque sur PC n’est
pas une coïncidence : la concurrence
y est forte en matière de FPS (Call of,
Battlefield, Star Wars Battlefront), les
attentes élevées. Destiny 2 saura-t-il
se montrer à la hauteur ? Il a les armes
pour, à commencer par l’expérience
acquise sur le premier épisode.
Reste à en faire bon usage.
INFOGAMER
Cela fait trois ans qu’on l’attend !
Après avoir fait l’impasse sur le PC,
la série de Bungie déboule avec un
Destiny 2 prometteur : campagne plus
immersive, PvE plus varié, PvP plus
équilibré, version soignée… Tout est
réuni pour un succès. Le titre est
un léger décalque de son aîné,
mais comme vous n’y avez peut-être
pas joué, le problème est réglé !
Genre : FPS
Nb de joueurs : 1-6 (PvE), 1-8 (PvP)
Développeur : Bungie
Le Titan peut générer un bouclier bien pratique.
Suivant la doctrine choisie, il part dans un rôle
de Sentinelle (résistant) ou d’Assaillant (puissant).
Certains décors urbains sont assez ramassés,
avec des rues étroites. Dans l’ensemble, le
level design est bien conçu, adapté à du 4v4.
PC Gamer • 27
les 18 hits de l’automne
Avec ce genre de machine, il faut
être prudent… Sauf si bien sûr
vous vous appelez Magnum !
28 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Project Cars 2
UN nouveau
gap
Attendu au premier virage par toute une communauté, Project Cars 2 se dévoile un peu plus chaque semaine.
Nous avons pu mettre la main sur la preview que nous avons clairement retournée : bilan.
C’est dans le cadre des 24
heures de Spa-Francorchamps
que nous avons été invités pour
tester la dernière version de Project
Cars 2 avant sa sortie. Toutefois, ce
n’est pas dans ces conditions qu’il est
possible de se faire un véritable avis
sur un jeu. C’est pourquoi – et nous
les en remercions – les équipes de
Namco Bandai nous ont laissé partir
avec le code preview, directement
installé sur le gros PC de la rédac’ à
notre retour. Alors, ça envoie ou pas ?
Même pas peur !
Pour tous ceux qui l’ignorent, lorsque
l’on parle de simulation automobile
sur PC, on pense à iRacing et Assetto
Corsa, les deux poids lourds de la
catégorie. Oui mais voilà, avec ces
titres, pas question d’arriver la fleur
au fusil et le pad à la main sous peine
de se faire humilier dès les premiers
tours de roues ! Il faut en effet être
équipé d’un volant pour exploiter
pleinement ce type de jeu. C’est
justement dans ce registre que le
premier Project Cars avait décidé
de se faire les dents. Si le jeu était
complet et bien fait dans son
ensemble, il s’est rapidement heurté
aux plus pointus pilotes virtuels, lui
reprochant son manque de réalisme,
notamment sur le comportement
des pneus… En d’autres mots : sur
le gameplay. Les équipes de Slightly
Mad Studios se sont donc mises au
boulot pour améliorer la physique
des véhicules. Nous pouvons d’ores
et déjà vous dire que le job a été fait :
le comportement routier a nettement
progressé. Nous sommes encore
22 septembre 2017
derrière les sensations que procure
Assetto, mais le gap supérieur a été
franchi. En effet, le feeling est plus
réaliste, c’est moins on ou off.
Lorsque la voiture perd de l’adhérence,
le volant transmet immédiatement
les informations et il devient possible
de la récupérer. Idem lors des phases
de freinage où l’on sent la limite
du blocage. Toutefois, il manque
encore un peu de retour sur le travail
du pneu à proprement parler lorsqu’il
est sollicité dans des grandes courbes
rapides par exemple. Mais qu’importe
puisque le plaisir est tout de même
là et bien là.
Une proposition complète
La grande force de Project Cars, c’est
tout ce qu’il propose. Si l’on revient
à Assetto, le titre offre un feeling de
même si le feeling de pilotage n’est pas encore
aussi fin qu’un iRacing ou Assetto, Project Cars 2
possède de sérieux arguments à faire valoir.
PC Gamer • 29
les 18 hits de l’automne
pilotage incroyable mais côté
véhicules, circuits et mode multi,
c’est loin d’être le plus exhaustif.
À contrario, Project Cars 2 avec ses
180 bagnoles et ses 139 tracés place
la barre bien plus haut. Et il suffit
d’aller faire un tour dans le garage
pour très vite comprendre que le choix
des développeurs se révèle pointu. En
effet, vous retrouvez des monoplaces
d’hier, mais aussi toutes celles
d’aujourd’hui comme des Formule
Ford (Formule Rookie), des F3 (FC),
des F1 (fa), des Indycar ou encore des
Renault 3.5 (uniquement en DLC sur
PC1). En ce qui concerne les voitures
de course à portes, là encore, le choix
est énorme. McLaren F1 GTR, Porsche
911 GT1, BMW M6 GT3, Nissan GT-R
Nismo GT3, Pagani Zonda etc. Il y
aussi des protos, P1, P2, P3, des WRX
de rallycross, du Nascar, etc. On
s’arrête là, la liste est trop longue !
Idem en ce qui concerne les tracés :
Monaco, Monza, Spa, Silverstone,
Rouen Les Essarts, Le Mans, Lohéac,
Sugo, Zolder, Indy, Daytona, etc. Là
encore la liste est trop longue ! Ajoutez
à cela, les deux nouvelles disciplines
du titre, à savoir le RallyCross et les
courses sur glace et vous avez le
terrain de jeu idéal pour tout amateur
de pilotage. C’est évidemment l’un des
très gros atouts de Project Cars, sa
variété. Mais ce n’est pas tout puisqu’il
est possible de configurer absolument
tout dans le jeu. Que ce soit votre
position de pilotage, tous les angles
sont possibles, le format des courses,
pouvant aller de 1 à 999 tours
ou 24 heures, mais aussi la météo.
Sur ce point, vous pouvez faire varier
les conditions de course (beau temps,
pluie, orage, brouillard)… Mais aussi
avancer le temps pour, par exemple,
faire une course de cinq tours de jour
et de nuit. Et c’est là qu’intervient
le Livetrack 3.0.
Grosse nouveauté, l’arrivée
du RallyCross.
Une évolution permanente
Le principe du LiveTrack 3.0 est
simple : ce système permet de faire
varier les conditions de course.
Au fur et à mesure des tours que vous
effectuez, vos pneus se dégradent,
mais ils peuvent aussi monter en
température si la piste est chaude
ou au contraire baisser si la piste est
mouillée, vous imposant un pilotage
adapté et différent. Dans le même
registre, si le circuit est en altitude,
votre moteur « moins oxygéné » ne
délivrera pas la même puissance que
sur un tracé au niveau de la mer. Côté
réservoir, c’est la même chose : une
Les départs lancés font partie des règles
de certaines épreuves. À vous de bien
rester à votre place avant le start
et de ne pas rater le feu vert.
L’exercice réclame un peu,
beaucoup d’entraînement.
La passion vient ensuite !
Monaco, de nuit, avec une vieille
BMW, c’est la garantie d’une course
chaotique !
30 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
L’engin dans lequel nous avons
posé les fesses ressemble
plus à un bidon d’huile sur roues
qu’à une véritable voiture
de course… Et pourtant ! Pour le fun, on a roulé sous la neige !
Si vous voulez suivre vraiment ce qui se passe
côté mécanique en temps réel, il vous suffit
d’afficher tous ces éléments en piste.
voiture chargée en essence est plus
lourde qu’une voiture vide. Si vous
n’avez pas décidé de faire un
refuelling lors d’une épreuve, le
comportement de votre voiture en
début de course sera différent de celui
en fin de parcours. Au départ, vous
devrez freiner plus tôt, être attentif à
une trop forte dégradation des pneus,
pour ensuite être capable d’avoir
encore des gommes performantes une
fois la voiture plus légère. En fait, vous
devez constamment vous adapter aux
conditions de course. Dans le cadre
d’épreuves d’endurance, il faudra
donc réfléchir avant le départ
pour adopter la bonne stratégie.
Des nouveautés ?
Outre le gameplay, nous n’avons pas
noté de révolution dans Project Cars 2.
Le mode Carrière est quasi identique :
au départ, vous participez à des séries
pour débutants, Formule Rookie ou
kart par exemple, puis vous évoluez
afin de pouvoir prendre part à des
séries plus complexes. Durant votre
carrière, vous serez amené aussi à
participer à des épreuves en marge de
votre championnat pour casser un peu
la routine. Rien de bien nouveau donc.
Car la véritable nouveauté de Project
Cars 2, c’est l’arrivée du RallyCross.
Pas simple au départ de se frayer
un chemin dans la meute. Toutefois,
au bout de quelques tours, on
commence à maîtriser la glisse, les
appels contre-appels et les courses
deviennent très fun. Idem sur la glace,
même si là, quelques heures
d’entraînement seront nécessaires
pour déjà effectuer un tour sans sortir,
la question d’aller vite se posera plus
tard ! Précisons que nous n’avons pas
eu accès au mode online pas plus
qu’à la couche eSport, non dispos sur
la preview. À ce sujet, espérons que le
multi soit plus punitif que sur PC1 car
les salons sont, à quelques exceptions
près, des pistes de Stock Car plutôt
que des terrains de jeu pour pilotes
avertis. Néanmoins, il sera possible de
nous avons aussi testé le jeu
avec le Rift en vr et croyez-nous,
là encore, le rendu est incroyable.
créer vos propres évènements en ligne
et ainsi gérer les participants. En ce
qui concerne le rendu général, il faut
bien reconnaître que Project Cars 2
n’a rien à envier à personne. En 4K,
le jeu est sublime, fluide et les effets
de lumière parfois saisissants. À ce
propos, vous pouvez aussi régler ces
paramètres (ne pas vouloir de rayons
crépusculaires ou de flou de chaleur,
etc.). Enfin, nous avons aussi testé le
jeu avec le Rift en VR et croyez-nous,
là encore, le rendu est incroyable.
Project Cars 2 a donc des arguments
à faire valoir, à commencer par sa
richesse générale (voitures, tracés,
options), son mode online qui ne
devrait pas être plus mauvais que
celui du premier, mais aussi son
aspect compétitif. Et même
si le feeling de pilotage n’est pas
encore aussi fin qu’un iRacing
ou Assetto, il possède de sérieux
arguments à faire valoir.
INFOGAMER
Project Cars 2 sera un très bon jeu de
course car il a non seulement évolué
côté gameplay, mais il propose
aussi une grande variété d’épreuves,
toutes totalement paramétrables.
Les vues inboard sont
particulièrement jouables et la VR
au rendez-vous. Reste le multi
dont nous vous parlerons bientôt.
Genre : Course
Nb de joueurs : 1-31
Développeur : Sightly Mad Studios
PC Gamer • 31
les 18 hits de l’automne
Le mode Zombies sera de la partie
et permettra de massacrer les pires
d’entres eux : les nazis-zombies.
Le sens de la camaraderie et la solidarité entre
soldats seront au cœur de la campagne solo.
Call of Duty WWII
Aux origines de Call of
Mise en danger par des épisodes « militaro-futuristes » qui n’ont pas connu le succès escompté, la licence Call of Duty revient
à ses origines et s’intéresse à nouveau au conflit le plus meurtrier du XX e siècle. Une bonne nouvelle ? 3 novembre 2017
Il est loin le temps des Black Ops et
autres Modern Warfare qui se vendaient
à des millions d’exemplaires en
quelques semaines. Même si Call of Duty
reste une licence majeure pour Activision,
elle a besoin de trouver un second souffle.
Pour ce faire, elle remonte à ses débuts, à
une époque où les FPS label « Seconde
Guerre mondiale » étaient presque la
norme. Car au début des années 2000,
Medal of Honor, Call of Duty 1, 2, 3, et World
at War, ou encore Brothers in Arms,
prenaient tous place durant la période
39-45, jusqu’à ce qu’un ras-le-bol général
des joueurs pousse les développeurs à
moderniser les combats, peut-être un peu
trop. Ainsi, après un Battlefield 1 chez le
concurrent Electronic Arts qui s’autorisait
l’an dernier une excursion durant la
Première Guerre mondiale, Call of s’y met
aussi, mais à sa façon. WWII semble ainsi
conserver ce qui fait la force de la licence
WWII souhaite nous faire ressentir
l’état d’esprit des soldats qui ont
débarqué sur les côtes européennes.
(mise en scène explosive, rythme rapide,
nerveux, peu de réalisme dans les
combats), mais tente d’insuffler plus
d’humanité dans son solo et souhaite avant
tout nous faire ressentir l’état d’esprit des
soldats qui ont débarqué sur les côtes
européennes en 1944. Pour y parvenir, il
met en scène un bidasse lambda, loin du
héros surpuissant, et mise sur la relation
entre membres d’une même escouade.
Cela se traduira par des cinématiques
que l’on espère poignantes, mais aussi par
quelques bonnes idées de game design :
le Medic pourra nous envoyer des trousses
de soins en cas de coup dur, le Scout a la
capacité de mettre en surbrillance certains
adversaires. Côté multi, en revanche,
le contenu s’annonce plus classique, en
dehors de la possibilité de créer son propre
avatar. Bref, Call of Duty fait du neuf avec
du vieux, marie d’anciens gimmicks avec
une réalisation « 2017 ». La recette est-elle
la bonne ? Nous le saurons très vite.
INFOGAMER
Ce retour à la Seconde Guerre mondiale,
à quelque chose de plus historiquement
réaliste, nous fait plaisir. CoD WWII
pourrait bien être l’épisode du
renouveau, d’autant plus que le studio
Sledgehammer travaille dessus depuis
près de trois ans. Nous sommes
impatients d’enfiler nos Rangers.
Genre : FPS
Nb de joueurs : 1-18 (en ligne)
Développeur : Sledgehammer
Techniquement, le jeu est très convaincant et tourne sur
une version améliorée du moteur d’Advanced Warfare.
32 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Star Wars Battlefront II
Il est temps de passer la seconde
C’est la sortie majeure d’Electronic Arts pour la fin de l’année, le titre qui a toutes les chances de s’écouler à des millions d’exemplaires,
d’autant plus qu’il précède l’arrivée de l’Épisode VIII au cinéma. Mais la vraie question reste : est-ce que ce sera bon ? 17 novembre 2017
Il y a deux ans, DICE nous proposait sa
vision du FPS à la sauce Star Wars :
affrontements multijoueur massifs,
combats dans les airs et sur le sol et
reproduction fidèle de l’univers créé par
George Lucas. Bref, Battlefront empruntait
beaucoup à Battlefield. Difficile de lui en
vouloir, tant la recette se montrait efficace.
Mais un certain manque de contenu, un
gameplay un peu trop arcade et l’absence
d’une campagne solo avaient déçu de
nombreux joueurs. Deux ans plus tard, ses
développeurs tentent de corriger le tir
puisque Battlefront II s’annonce beaucoup
plus complet. D’une, son mode multijoueur
couvre les trois grandes périodes de la
saga au cinéma : prélogie (les Épisodes I,
II et III), trilogie classique (IV, V et VI) et la
nouvelle génération avec l’Épisode VII.
Les cartes iront de Naboo à la base
Starkiller, les héros de Darth Maul
à la jeune Rey – avec un nouveau
système d’invocation, plus équilibré.
Les affrontements en ligne devraient
Battlefront II a un argument de poids :
sa capacité à nous immerger comme
rarement dans l’univers de Star Wars.
également être plus stratégiques, grâce à
la présence de classes « à la Battlefield »
(quatre, dans les grands classiques des
classes de FPS : Assaut, Lourd, Officier et
Spécialiste) et des cartes particulièrement
belles et bien conçues. Ensuite, EA nous
l’avait promis, une vraie campagne solo
est proposée. Développée par le jeune
studio Motive, celle-ci se déroule juste
après Le Retour du Jedi et l’on y incarne
Iden Versio, une jeune soldate de l’Empire
qui doit faire face à la débâcle de son
camp suite à la mort de l’Empereur.
Ce que l’on a pu en voir pour le moment
n’est en revanche pas particulièrement
convaincant et finalement assez convenu.
Mais Battlefront II a toujours un argument
de poids : sa capacité à nous immerger
comme rarement dans l’univers de Star
Wars. Tout bonnement sublime, le titre
reproduit à merveille les environnements
les plus cultes des sept films. Rien
que pour ça, on a envie de replonger.
INFOGAMER
Star Wars Battlefront II est bien parti
pour corriger les défauts du premier
épisode, jeu sympathique, mais
assez brouillon. Plus complet,
plus stratégique, encore plus beau,
couvrant trois périodes de la saga,
le titre devrait convaincre à la fois
les fans de Star Wars et les adorateurs
de Battlefield. Seul un doute subsiste
sur la campagne solo.
Genre : Action/FPS
Nb de joueurs : 1-40 (en ligne)
Développeurs : DICE, Motive, Criterion
Même si le film reste moyen, Naboo est la plus belle
planète de l’Épisode I. Elle sera dans le multijoueur.
Réjouissez-vous : Darth Maul sera
l’un des héros que vous pourrez
incarner en multijoueur.
Jouer un personnage féminin issu de l’Empire :
la proposition à la fois progressiste et originale du mode solo.
les 18 hits de l’automne
Les héros Marvel n’ont
qu’à bien se tenir, Cartman
et sa bande sont prêts !
South Park L’Annale du destin
GRANDE ADAPTATION, GRAND JEU ?
En 2014, Le Bâton de la Vérité, confié aux doigts experts d’Obsidian, réconciliait les fans de South Park avec le jeu vidéo.
Sa suite a beau changer de crèmerie, elle devrait s’inscrire dans la continuité. 17 octobre 2017
2014 a marqué un changement
important dans l’histoire de South
Park : après des années de vache
maigre, la série d’animation a enfin
bénéficié d’une belle et bonne adaptation
vidéoludique. Il a fallu que Matt Stone et
Trey Parker, ses deux créateurs, mettent les
mains dans le cambouis et supervisent les
opérations pour voir le studio Obsidian
– spécialiste du RPG et peuplé d’anciens
d’Interplay – réussir là où tant d’autres
avaient échoué. En dépit de ses quelques
défauts, Le Bâton de la Vérité a été un
succès suffisant pour qu’Ubisoft remette
une pièce dans la machine. Après quelques
mois de tergiversations, South Park :
L’Annale du Destin arrive en octobre. Sa
mission : rectifier les (petits) soucis
de son prédécesseur tout en offrant
une nouvelle trame narrative.
Le bal des super
Si le jeu est en effet développé chez Ubisoft
San Francisco et plus chez Obsidian, il ne
devrait pas s’en trouver changé. Tout le
monde l’a compris : l’atout essentiel du
premier épisode était sa grande fidélité à
l’univers de Stone et Parker, à commencer
par son style visuel identique à celui de
la série. Tout ça ne devrait pas bouger,
pas plus que les bases « RPG » posées par
Obsidian. Cependant, exit l’heroic fantasy.
Au lendemain des évènements du
précédent volet, les gamins déjantés de
South Park enfilent leurs costumes de
super-héros pourris. Place à Mysterion, au
Coon, à Praline Menthe-Cerise ou encore
à Boîte à Outils, qui vont tous s’écharper
au cœur de South Park pour leurs droits
d’adaptation au cinéma, dans une belle
parodie des univers Marvel et DC ! Un
changement scénaristique majeur, qui
permet d’intégrer de nouvelles classes
de persos mais aussi de revoir un système
de combats un peu trop simple, en y
ajoutant une grosse part de tactique.
De quoi approfondir les affrontements et
rehausser une difficulté parfois jugée trop
faible. D’autre part, Ubi San Francisco a
déjà promis un jeu plus long, plus riche
et surtout doublé en français ! On attend
désormais de savoir si le casting original
(à commencer par Christophe Lemoine,
Thierry Wermuth et William Coryn)
sera bien présent au générique…
INFOGAMER
Le Bâton de la Vérité avait été le
sauveur, cette excellente adaptation
de South Park attendue depuis des
lustres. L’Annale du Destin pourrait
maintenant le faire passer dans
la catégorie des excellents RPG.
Les possibilités sont énormes,
c’est l’heure de confirmer.
Genre : RPG
Nb de joueurs : 1
Développeur : Ubisoft San Francisco
Ubi San Francisco a déjà promis
un jeu plus long, plus riche
et surtout doublé en français !
La grande nouveauté du système de
combats, c’est ce damier qui permettra
notamment de tirer parti du décor.
34 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
L’épidémie de grippe espagnole qui a frappé
l’Europe en 1918 sera au cœur du jeu.
Vampyr
La narration dans le sang
Troisième projet du studio DONTNOD, Vampyr est l’un des RPG que l’on attend le plus cette année. Pas pour sa réalisation ou sa liberté
d’action, mais pour son ambiance unique et ses promesses en matière de choix moraux. novembre 2017
DONTNOD est un studio assez
difficile à cerner. Son premier jeu,
Remember Me (2013), nous
proposait une vision sombre et futuriste de
Paris, dans un univers emprunt des codes
du cyberpunk. Succès critique mitigé,
ventes décevantes, cet énorme projet mal
sorti par Capcom – juste avant l’E3, en
même temps que The Last of Us – a failli
mettre la société en péril. Heureusement,
Life is Strange, quelques mois plus tard,
est arrivé en sauveur. Un jeu d’aventure
épisodique inspiré de certains films
indépendants américains : autre
proposition, plus lumineuse, ventes très
satisfaisantes et réception critique
dithyrambique. Pour son troisième projet,
DONTNOD effectue à nouveau un virage
serré et plonge dans le Londres du début
du XX e siècle, son Fog, sa grippe
espagnole… et ses vampires. Vampyr
se présente ainsi comme un action/RPG
très narratif où l’on incarne Jonathan
Reid, chirurgien militaire transformé,
au retour de la Première Guerre
mondiale (l’action se déroule en 1919),
en mort-vivant assoiffé de sang.
Évoluant dans la capitale anglaise,
Rien ne vous empêchera de
transformer Londres en charnier,
avec des conséquences dramatiques…
l’homme est tiraillé entre sa nouvelle
condition de monstre – et donc la
nécessité de se nourrir de sang
humain – et sa volonté de faire le bien
autour de lui, en aidant notamment la
population face à la maladie. Ainsi, chaque
PNJ rencontré dans Vampyr (au nombre
de 60) a sa propre personnalité et chaque
dialogue peut être largement orienté
en fonction de la couleur émotionnelle
que l’on veut donner au personnage.
DONTNOD nous promet par exemple
qu’il sera tout à fait possible de finir le jeu
sans tuer qui que ce soit. Mais, à contrario,
rien ne vous empêchera de transformer
Londres en charnier, avec les
conséquences dramatiques que cela
pourra avoir pour la ville. Au milieu de
combats vaguement inspirés de ceux de
Bloodborne et d’un système d’enquête à la
Sherlock Holmes, Vampyr affiche une vraie
identité, grâce à une ambiance saignante
et des dialogues qui semblent très bien
écrits. Si le studio parisien arrive à marier
ses talents narratifs aux codes de l’action/
RPG en monde (un peu) ouvert, on tient
peut-être quelque chose de beau.
INFOGAMER
Le prochain jeu de DONTNOD est
un gros pari pour le studio, mais
il pourrait bien être relevé. Ce que
l’on a vu de Vampyr est en effet
très prometteur : gros focus sur
les dialogues et les choix moraux,
possibilité de la jouer « discrétion » ou
« gros bourrin » et direction artistique
soignée en font le RPG de cette fin
d’année à surveiller.
Genre : Action/RPG
Nb de joueurs : 1
Développeur : DONTNOD
Le système de combats est un mélange
de corps-à-corps, armes à distance
et pouvoirs vampiriques.
L’atmosphère nocturne du Londres
de 1919 est saisissante.
les 18 hits de l’automne
La Terre du Milieu L’Ombre de la Guerre
TALION REVIENT EN FORCE(S)
Personne n’attendait L’Ombre du Mordor en 2014. Mais bien caché sous la licence Le Seigneur des Anneaux se trouvait un bon jeu,
pas parfait mais avec de bonnes idées. Pour son deuxième opus, la série devra montrer d’autres arguments. 10 octobre 2017
Un peu à la manière de Mad
Max, sorti à la même période,
L’Ombre du Mordor avait choisi
d’être un jeu somme, repiquant des
idées de gameplay un peu partout
(Batman Arkham, Assassin’s Creed)
pour les mélanger à une poignée de
features maison tout en y ajoutant un
background original : une époque très
rarement traitée dans l’œuvre de
Tolkien, celle qui précède le retour de
Sauron au Troisième Âge. Un cocktail
équilibré qui, grâce à sa réalisation
impeccable, avait surpris la critique
et les joueurs. Pas un très grand jeu,
non, mais un bon titre, une aventure
sympathique et bien fichue. Faire
une suite était donc une possibilité,
pas forcément évidente toutefois.
Le deuxième volet qui nous arrive
en octobre, baptisé de manière assez
random L’Ombre de la Guerre, semble
s’orienter vers le grand spectacle
pour se faire un nom.
Changement d’echelle
En effet, là où L’Ombre du Mordor
obligeait le joueur à éviter les
affrontements pour survivre, L’Ombre
de la Guerre vous contraint à aller
à la castagne. Talion, le héros du jeu,
réceptacle du spectre de l’elfe
Celebrimbor, forgeur des Anneaux
de Pouvoir, se transforme dans ce
deuxième opus en Général. Pour faire
face aux troupes de plus en plus
puissantes du Seigneur des Ténèbres,
qui retrouve ses forces au cœur du
Mordor, l’ancien Rôdeur va devoir
se constituer une armée. Une armée
d’Orques, de Trolls et autres
abominations issues des fosses de
Sauron, contrôlées par ce qui semble
être un autre Anneau mystérieux pour
Le système Nemesis, qui était l’un
des atouts majeurs du premier volet,
prend une ampleur nouvelle.
les retourner contre lui. Ce deuxième
volet change donc d’échelle. En
prenant le contrôle des bons sbires,
vous aurez sous vos ordres des
dizaines de soldats, aux capacités
et aux profils différents, que vous
pourrez lancer à l’assaut des immenses
forteresses de chaque région. Là
encore, c’est la fin des escarmouches
et la porte ouverte aux batailles
rangées. Et grâce au système Nemesis,
qui était l’un des atouts majeurs du
premier volet et qui lui aussi prend une
ampleur nouvelle, L’Ombre de la Guerre
se chargera de rendre chaque partie
unique. La promesse est belle.
INFOGAMER
Nous sommes curieux de voir si
Monolith arrivera à faire de son
Nemesis une feature plus profonde et
plus chiadée qu’elle ne l’était jusque-là.
Curieux aussi de voir comment le studio
justifie et structure ce passage radical
de l’infiltration à l’action brute. On
pourrait avoir une autre surprise !
Genre : Action/RPG
Nb de joueurs : 1
Développeur : Monolith Productions
Il sera possible de prendre le contrôle
d’énormes monstres comme les Drakes,
des dragons cracheurs de feu.
36 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Cette créature à l’appareil photo, très
malsaine, semble être la « tête de
gondole » de ce deuxième épisode.
The Evil Within 2
AFFRONTER SES DÉMONS
Entre l’hommage et la relecture, The Evil Within avait signé le grand retour de Shinji Mikami dans le genre du Survival Horror en 2014.
Trois ans plus tard, son héros, épuisé et isolé, reprend du service dans une quête toute personnelle. 13 octobre 2017
Autant se débarrasser des
évidences : The Evil Within n’a rien
inventé. Le jeu de Bethesda et
Tango Gameworks, dirigé par le créateur de
la saga Resident Evil, Shinji Mikami, a
réussi à se faire sa place autrement que par
son inventivité : grâce à une atmosphère
particulière, un scénario mieux ficelé
qu’attendu et un sens de la référence
affûté. Sans oublier une difficulté bien
corsée. On se demande si sa suite, prévue
pour octobre, tentera d’être plus originale.
Mais vu d’ici, c’est à nouveau par d’autres
moyens qu’elle espère se démarquer. The
Evil Within 2 semble vouloir miser davantage
sur la psyché de son héros. Trois ans après
les évènements de l’hôpital Beacon,
Sebastian n’est plus flic et personne ne
veut croire son histoire. Ses recherches
n’ont rien donné et c’est un homme brisé
qui reçoit un coup de fil de son ancienne
collègue, Juli Kidman. Celle-ci lui annonce
que sa fille, Lily, disparue dans un incendie
des années plus tôt, est peut-être encore
The Evil Within 2 s’oriente vers un level
design plus ouvert, dans lequel
l’exploration aura une part importante.
en vie, dans le STEM, entre les mains de
Mobius. L’aventure va donc nous plonger
dans l’esprit d’un Sebastian rongé par
la culpabilité (coucou Silent Hill 2 !).
Un lien avec l’extérieur
Si ce nouveau pitch semble presque plus
prometteur que celui du premier épisode,
Tango Gameworks prévoit aussi quelques
changements dans son approche du
Survival Horror. Ainsi, d’après les infos dont
nous disposons, The Evil Within 2 s’oriente
vers un level design beaucoup plus ouvert,
dans lequel l’exploration aura une part
importante. La ville torturée d’Union recèle
de nombreux secrets qu’il sera possible de
découvrir grâce à un communicateur.
Capable de capter les résonances qui vous
offriront des quêtes secondaires, l’appareil
servira aussi à garder le contact avec
Juli dans le monde réel. Un changement
de structure qui pourrait bouleverser la
densité et le rythme du jeu. Et lui donner
tout son intérêt.
INFOGAMER
L’idée d’explorer le passé de Sebastian
Castellanos et de naviguer dans les
esprits de personnages abîmés
pourrait donner une couche de lecture
supplémentaire à cette suite, qui
y gagnera une identité encore plus
affirmée. On espère que le côté ouvert
des niveaux de jeu ne viendra toutefois
par fragmenter la narration.
Genre : Survival Horror/Action
Nb de joueurs : 1
Développeur : Tango Gameworks
PC Gamer • 37
les 18 hits de l’automne
Absolver
Aspirant combattant
Avec un gameplay complexe, axé sur des combos à construire, et un univers ouvert atypique, Absolver entend se faire une place
dans le domaine du jeu de combat. Le studio voit grand, et le projet a de l’allure. À surveiller, du coin de l’œil. 29 août 2017
Nous vous avons déjà parlé
d’Absolver (voir PC Gamer 18).
Oui mais là, le jeu sort. Sauf
mauvaise surprise, il sera tout juste
disponible à l’heure où vous lirez ces
lignes – c’était un peu trop tard pour
le tester correctement. Si nous avons
déjà évoqué ici le titre du studio
Sloclap, et si nous y revenons une
fois encore, c’est que le projet nous
tient à cœur. Pas parce que ses
développeurs sont parisiens et
sympas, ils le sont mais ça ne fait
pas un bon jeu. Mais parce que
leur pari – créer un titre de baston
exigeant, évolutif et original – est
suffisamment rare pour être soutenu,
d’autant qu’il semble parti pour
déboucher sur un bon jeu. De quoi
s’agit-il au juste ?
Un long apprentissage
Commençons par le nerf de la guerre,
les combats. En 3D, ils sont de prime
abord plutôt simples. Deux boutons
pour frapper (poing, pied), c’est la
base. Les coups dépendent du style
de personnage choisi parmi
différentes écoles de combat (le Khalt
défensif, le Forsaken équilibré, le
Windfall tout en contre-attaque… et
d’autres à apprendre), et les premiers
« échanges » se passent bien : les
persos sont sveltes, agiles et l’on
ressent bien leur allonge, leur
positionnement. Et puis petit à petit
des détails sautent aux yeux, comme
l’icône en bas de l’écran qui illustre la
position de votre héros par rapport à
l’adversaire. En effet, il est possible à
tout moment de modifier sa posture,
ce qui change la façon de porter les
coups, d’esquiver aussi. Simple ?
Ce n’est que le premier pas vers la
complexification du gameplay, qui se
révèle vite d’une profondeur assez
folle : à la manière d’un Remember
Me (le jeu de DONTNOD sorti en
2013), il est possible de créer (là,
de A à Z) ses enchaînements ! Plus
encore que les fights eux-mêmes, qui
ne sont « que » l’aboutissement d’un
Les techniques de combat s’inspirent
de différents arts martiaux.
L’esquive et la posture
sont aussi importants
que les coups eux-mêmes.
Les combats ont beau être durs, il faut rester
sport. Le but : atteindre « l’Absolution ».
38 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Il est possible de jouer en coopération,
en équipe de trois.
Les différentes zones du jeu sont classiques :
forêt, village abandonné, marais…
Le style graphique est peut-être « simpliste »,
mais il apporte un plus au jeu.
apprentissage, c’est dans
le Combat Deck – l’interface
de gestion des techniques de
combat – que tout se joue.
Il faut apprendre les combos,
construire intelligemment
les combinaisons en
tenant compte du timing,
de l’allonge, d’éventuels
cooldown… La profusion
d’informations peut intimider,
d’autant qu’elles ne sont pas toujours
lisibles. Les équipes de Sloclap
affineront peut-être cela au fil des
mises à jour, dont certaines sont
déjà annoncées et contiennent
des matchs classés, du 3v3…
Un monde ouvert
Car l’autre spécificité d’Absolver,
c’est la manière dont le jeu
s’organise. Le titre propose
de se balader dans
différentes zones
où les joueurs
Il est possible d’apprendre
les coups des autres joueurs et
de les intégrer à son CombAT Deck !
se rencontrent et peuvent s’entraîner
ensemble, s’affronter ou coopérer (il
existe une petite trame scénaristique)
pour combattre des PNJ, dont des
boss. Et comme les développeurs
sont ambitieux, les deux aspects du
jeu – les attaques à créer, l’aspect
social – doivent se recouper : il est
possible d’apprendre les coups des
autres joueurs, de les intégrer à son
Combat Deck, et même de fonder sa
propre école de combat, que d’autres
peuvent rejoindre ! C’est peu dire
que Sloclap voit grand. Trop ?
Pas forcément, mais il faudra des
joueurs au rendez-vous pour que la
« mayonnaise » prenne, sinon toutes
ces belles idées et ces beaux
environnements cell-shadés risquent
de sembler un peu vides…
INFOGAMER
Absolver a tout du projet attachant :
une équipe motivée, des idées dans
tous les sens, une ambition qui fait
plaisir… et des bases solides. Les
combats sont bons, à la fois rythmés
et tactiques, posés juste ce qu’il faut.
Les interrogations viennent des
à-côtés : du foisonnant (et un peu
obscur) système de Combat Deck,
des interactions entre les joueurs…
Attention à ne pas trop se disperser !
Genre : Combat
Nb de joueurs : 1-3 (3v3 prévu)
Développeur : Sloclap
PC Gamer • 39
les 18 hits de l’automne
C’est lors d’un concert que Chloe
et Rachel vont se lier d’amitié.
Pour le meilleur ou pour le pire ?
Comme dans le premier jeu, une bonne partie
de l’action devrait se passer au lycée.
Life Is Strange Before the Storm
Au tour de Chloe
En attendant la « vraie » suite de Life is Strange, Square Enix nous propose de patienter avec une préquelle baptisée Before The Storm.
Développée chez les Américains de Deck Nine, elle suivra les aventures de Chloe Price avant le retour de Max à Arcadia Bay.
Après des débuts timides, pour
ne pas dire carrément
compliqués, Life is Strange
semble enfin s’être fait un nom. Passé
entre les mains de Square Enix, le jeu
est devenu une série, qu’il s’agit de
rentabiliser tant qu’elle est encore
populaire. Sans crier gare, l’éditeur
a donc sorti de son chapeau une
préquelle axée sur le personnage de
Chloe Price, la meilleure amie de Max
Caulfield, l’héroïne du premier opus.
Celle-ci se déroulera trois ans avant
le retour de Max à Arcadia Bay et
dévoilera comment Chloe a rencontré
Au cœur de ces trois épisodes, la relation
essentielle que vont nouer Chloe et Rachel
Amber suite au départ de Max.
la fameuse Rachel Amber, personnage
absent mais essentiel de Life is
Strange. On devrait également
découvrir, au cours des trois épisodes
du jeu (et non cinq), la transformation
de la jeune fille en ado rebelle suite
notamment au décès de son père.
Not so strange ?
Prévu pour la fin du mois d’août (et
donc sorti quand vous lirez ces lignes),
Life Is Strange : Before the Storm
n’aura pas forcément eu le temps de
– ni voulu – faire évoluer la proposition
du premier opus. Ainsi, de ce que nous
Chloe ne possède pas le pouvoir
de Max pour remonter le temps
et changer le cours des choses…
avons pu voir à travers une longue
séquence de gameplay, le studio Deck
Nine semble avoir réutilisé le même
moteur, déjà pas forcément brillant en
2015. La synchronisation labiale par
exemple, qui était un problème il y a
deux ans, se montre toujours aussi
faiblarde. D’autre part, la recette paraît
ne pas avoir bougé d’un iota, avec son
mélange d’exploration et de dialogues
à choix multiples façon Telltale.
Si ce n’est pour une feature majeure :
le rewind. Bien entendu, Chloe ne
possède pas le pouvoir de Max pour
remonter le temps et changer le cours
des choses en modifiant ses décisions.
Nul doute que Deck Nine essaiera de
changer l’approche du joueur grâce à
cette subtilité, même si les décisions
importantes semblent toujours
soulignées à l’excès. Bien entendu,
l’intérêt du jeu, comme celui de toute
31 août 2017 (1 er épisode)
préquelle, résidera dans l’éclairage
différent qu’il offrira sur certains
personnages et éléments clés de
Life is Strange. On espère simplement
que Before The Storm saura éviter
les clichés qui avaient troublé
le récit de son aîné.
INFOGAMER
Life is Strange, en dépit de ses
quelques défauts, était un jeu attachant.
Et pouvoir profiter une nouvelle
(dernière ?) fois d’Arcadia Bay et de
son atmosphère mélancolique est une
perspective réjouissante. En parlant
de nostalgie, sachez qu’un épisode
bonus nous donnera le contrôle
d’une Max nettement plus jeune
que dans le premier volet.
Genre : Aventure
Nb de joueurs : 1
Développeur : Deck Nine
40 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Divinity Original Sin 2
LE MAL à LA SOURCE
Après une longue période d’early access, Divinity Original Sin 2 s’apprête à sortir dans sa version définitive. Une gestation exceptionnelle
qui promet toutefois une qualité qui l’est tout autant, pour l’un des RPG les plus attendus de l’année. 14 septembre 2017
Le C-RPG connaît un véritable
revival ces dernières années,
grâce notamment au talent
et à la volonté d’une poignée de
studios indépendants. Les Belges de
Larian font partie de cette nouvelle
vague. Peaufiné pendant plusieurs
années par un early access en
constante évolution, Divinity Original
Sin 2 s’apprête enfin à se lancer
dans le grand bain avec tout un tas
de nouveautés dans sa musette, à
commencer par une histoire qui vous
place de l’autre côté de la barrière,
non plus chez les Traque-Source,
mais parmi les Sourceleurs. Cloîtré sur
une île avec vos semblables suite à
l’apparition mystérieuse de nouveaux
fléaux magiques, vous allez devoir
vous en échapper en faisant équipe
avec ceux qui vous le proposeront
au cours de vos pérégrinations.
À maturité
À l’instar de son aîné, Divinity Original
Sin 2 est un titre aux possibilités
très larges, où le dialogue est aussi
important que le combat, où la liberté
laissée au joueur est énorme. Histoire
d’infléchir les destins, Larian a revu
son créateur de personnage, qui
impactera en profondeur les
discussions et les options disponibles
en cours de jeu suivant le mix choisi
entre race, classe et background pour
votre héros. De plus, ce nouveau volet
offrira une gamme de personnages aux
profils prédéfinis, dotés de scénarios
enrichis. Chacun aura ses propres
objectifs, peut-être contraires à ceux
de ses alliés, ce qui promet de beaux
coups fourrés en mode coop’ (prévu
pour être joué jusqu’à quatre). Par
chance, les conflits seront maintenant
gérés par un système de conversation,
beaucoup plus poussé que le
pierre-feuille-ciseaux du premier opus.
Mais Divinity 2 ne s’arrête pas là
et donne encore plus de subtilité au
système de combats avec l’apparition
de jauges d’armure physique et
magique, d’une grille de mouvements
au sol, ou encore la possibilité de
modifier l’état du sol. Si on ajoute à
cela un mode Maître du Jeu très
complet (pour faire le lien avec le JdR
papier) et une multitude d’autres
nouveautés que nous pourront vous
détailler dans le test du prochain numéro,
on obtient l’un des RPG les plus
prometteurs de ces dernières années.
ce nouveau volet offrira une gamme
de personnages aux profils
prédéfinis, dotés de scénarios enrichis.
Un style visuel à l’ancienne,
pour un C-RPG qu’on espère réussi.
INFOGAMER
Le premier Divinity était déjà un jeu
pétri de qualités, et Larian a pris tout
son temps pour peaufiner son second
bébé, afin de le sortir uniquement
quand il le jugerait prêt. Un gage
de qualité rare, et quand on connaît
la profondeur offerte par la dizaine
d’heures de jeu de l’early access,
on voit mal comment cette suite
pourrait louper le coche.
Genre : RPG
Nb de joueurs : 1-4 (en ligne)
Développeur : Larian Studios
Seul un nombre de slots limité sera
disponible pour les sorts. Il faudra dépenser
des points de mémoire pour disposer d’un
éventail élargi en cours de combat.
les 18 hits de l’automne
Wolfenstein II The New Colossus
B.J. est de retour
Ses créateurs l’avaient laissé mal en point mais B.J. Blazkowicz, le héros de la série Wolfenstein n’en a pas fini avec les nazis :
dans The New Colossus, il doit reconquérir l’Amérique, rien que ça ! Et s’imposer parmi les FPS de cet automne. 27 octobre 2017
Il y a les très gros FPS, les cadors
du genre qui trustent le haut
des charts et de l’actu lorsqu’ils
entrent en scène, à l’automne le plus
souvent : les Call of Duty et autres
Battlefield, cette année Destiny 2,
Star Wars Battlefront 2… Bref, des
licences qui « tabassent », soutenues
par une puissance marketing avec
laquelle il est difficile de rivaliser.
On va dire que Wolfenstein appartient
à la catégorie « d’en dessous », de
ces FPS connus et attendus par de
Les nazis occupent l’Amérique. 2017 ? Non, 1961
après que l’Allemagne a gagné la Seconde Guerre
mondiale. Maintenant, il faut résister !
nombreux fans mais dont l’aura ne
permet pas – ou plus – de rivaliser
avec les plus grands. Wolfenstein
a beau être un « nom » dans le jeu
vidéo, pour beaucoup, il évoque
surtout l’un des ancêtres du FPS, aux
côtés des Doom et Quake. Oui mais
voilà, depuis la sortie de Wolfenstein :
The New Order en 2014, la licence
s’est refait une beauté et une
jeunesse, misant aussi bien sur ses
atouts historiques – des nazis, du
trash, de l’humour – que sur de
nouvelles mécaniques élargissant le
spectre de jeu. The New Colossus,
attendu pour cet automne et toujours
développé par MachineGames pour
le compte de Bethesda, est là pour
confirmer la bonne santé de son
mythique héros, B.J. Blazkowicz,
et son retour au premier plan.
Action discrète
Encore que « bonne santé », il faut le
dire vite : l’introduction du jeu, suite
Toute l’astuce consiste à se faire,
bien souvent, discret le plus
longtemps possible.
Les attaques furtives sont
essentielles pour progresser
en évitant les problèmes.
Celui-là, il vaut mieux le tuer avant
qu’il s’énerve, on vous le dit !
42 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Il est possible d’équiper une arme dans chaque main. Vu
le nombre d’ennemis parfois présents, il n’y a rien de trop…
Les connaisseurs retrouveront pas mal de personnages.
Dans l’ensemble, l’écriture est soignée et souvent drôle.
B.J. Blazkowicz commence l’aventure en fauteuil
roulant. Ça ne l’empêche pas de faire le ménage !
directe du précédent épisode, nous
met dans la peau d’un Blazkowicz
trop faible pour marcher et donc
obligé de fuir les nazis qui veulent
sa peau… en chaise roulante !
Les premières minutes de jeu sont
plutôt cocasses, B.J. Blazkowicz
tirant d’un main et avançant de
l’autre, obligé de trouver des
raccourcis absurdes dans les
coursives du bateau où il se trouve
et dévalant les escaliers dans le
déséquilibre le plus total ! Ce qui
ne l’empêche pas de coller une
dérouillée aux ennemis qui lui barrent
la route dans de belles gerbes de
sang et d’effets gores… Si le début
du jeu n’est pas bien difficile, la suite
se chargera de rappeler aux fous
de la gâchette que contrairement à
ce que sa réputation pourrait laisser
penser, Wolfenstein n’est pas, ou
plus, une série de bourrin. D’une,
les personnages sont plutôt bien
écrits, les dialogues sont souvent
drôles et histoire il y a : en
l’occurrence, reprendre l’Amérique
aux nazis qui l’ont envahie après
Trois DLC déjà annoncés
Bethesda n’a pas perdu de temps et présentait, dans le courant de l’été,
les trois DLC qui constitueront le Season Pass de Wolfenstein II : The New
Colossus, intitulé Freedom Chronicles. Il s’agira de trois petites aventures nous
faisant incarner chacune un personnage différent, en l’occurrence Joseph
Stallion à Chicago « puis dans l’espace » (Les Aventures de Gunslinger Joe),
l’ancien agent de l’OSS Jessica Valiant en Californie (Les Carnets de l’agent
Silent Death), et enfin « le héros de l’armée américaine » Gerald Wilkins
en Alaska (Les Exploits du Capitaine Wilkins).
avoir gagné la Seconde Guerre
mondiale – nous sommes en 1961.
D’autre part, il s’agit de ne pas foncer
bêtement dans le tas ! Le jeu est
difficile dès le mode normal (alors
imaginez la version cauchemar…)
et toute l’astuce de gameplay
consiste à se faire, bien souvent,
discret le plus longtemps possible.
Blazkowicz est aussi un pro de la
furtivité, d’ailleurs le studio a ajouté
de nouvelles compétences dans cette
branche. Lors d’une session de jeu
à laquelle nous participions cet été
– objectif : infiltrer la « Base 52 »
des nazis et y coller une bombe –,
nous sommes morts un paquet
de fois d’avoir trop cherché
l’affrontement direct. Les ennemis
étaient trop nombreux, trop bien
armés, et les packs de soin trop rares
(la vie ne remonte pas seule). Il a
donc fallu s’adapter, se planquer,
tuer les plus gros en douceur pour
récupérer leurs armes avant, enfin,
de se déchaîner… Si les décors
et les situations de Wolfenstein II :
The New Colossus ne respirent
pas l’originalité, sa débauche
d’énergie, sa galerie de personnages
et cette manière de faire cohabiter
action et discrétion devraient faire
la différence. Et en faire l’un des
très bons FPS de cet automne.
INFOGAMER
On l’attend car à force d’obstination, à
être toujours là après si longtemps et
à savoir se réinventer sans se renier,
la série Wolfenstein fait partie de nos
chouchous du moment. Ce n’est pas
l’originalité qui étouffe ses jeux – et
Wolfenstein II : The New Colossus n’y
changera rien – mais le dosage entre
action, humour, discrétion et trash est
réussi. C’est aussi simple que ça.
Genre : FPS
Nb de joueurs : 1
Développeur : MachineGames
PC Gamer • 43
les 18 hits de l’automne
Dishonored DEATh of the Outsider
COMMENT TUER UN DIEU
Dishonored 2 n’a pas encore fêté son premier anniversaire que
déjà on le trouve soldé un peu partout à un prix dérisoire. Dans
l’optique peut-être de financer ce deuxième opus, Bethesda a
annoncé le premier stand-alone de la série.
L
a présentation de Dishonored :
Death of the Outsider à l’E3 2017
était une demi-surprise. Il est vrai
que Dishonored 2 date seulement du
mois de novembre dernier. Mais le
premier épisode avait eu droit en son
temps à quelques bons DLC et il est
désormais courant pour un éditeur de
financer un triple A avec des titres de
moindre envergure dérivés du produit
original. C’est peut-être le cas de ce
stand-alone (attention, il ne s’agit pas
d’un DLC) qui arrivera en septembre
et qui nous mettra aux commandes
d’un personnage secondaire déjà
présent dans le DLC Knife of Dunwall
et dans Dishonored 2, Billie Lurk. Situé
quelques mois après la fin du deuxième
opus, Death of the Outsider verra la
réunion de la jeune tueuse, devenue
particulièrement douée dans son
domaine, et de son ancien maître, Daud,
que le joueur a déjà affronté plusieurs
fois dans Dishonored premier du nom.
Un nouveau duo
Pour le moment, très peu d’éléments
ont filtré sur le déroulé de l’aventure
15 septembre 2017
ou même le gameplay. On ne sait
d’ailleurs pas si c’est le studio lyonnais
d’Arkane qui développe cet épisode,
même s’il y a fort à parier que ce soit
le cas. Néanmoins, on connaît déjà
l’objectif des deux protagonistes :
ils vont chercher à éliminer une
entité vraisemblablement immortelle,
ni plus ni moins que celle qui leur
a donné leurs pouvoirs, l’Outsider.
Un sacré challenge, destiné à tous ceux
qui connaîtraient déjà les premiers
opus sur le bout des ongles. Daud
et Lurk vont devoir visiter les bas-fonds
de Karnaca et faire face à différents
groupuscules liés à l’Outsider afin
de révéler ses plus grands secrets
et trouver finalement le moyen de
s’en débarrasser. Nul doute qu’on
devrait retrouver un système de duo,
à la manière de celui formé par Corvo
et Emily dans Dishonored 2, afin de
donner des nuances différentes au
gameplay. Les Soldats Mécaniques
feront également leur grand retour
sous une nouvelle forme, tandis que
vous pourrez accéder à de nouvelles
capacités et des pouvoirs inédits.
on devrait retrouver un système de
duo, à la manière de celui formé par
Corvo et Emily dans Dishonored 2…
Billie devrait faire des plongées régulières
dans le Void, la dimension où résident
l’Outsider et les créatures qui le gardent.
INFOGAMER
Replonger dans un Dishonored est
un plaisir qui ne se refuse pas. Les
développeurs d’Arkane ont gardé des
tonnes de bonnes idées sous le coude,
notamment en termes de level
design, suite au développement de
Dishonored 2 ; des idées qu’on devrait
retrouver ici. Et on a hâte d’en apprendre
plus sur le mystérieux Outsider.
Genre : Action/Infiltration
Nb de joueurs : 1
Développeur : Arkane Studios
44 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Total War Warhammer 2
COMPLÉMENT DE QUêTE
Les amateurs de jeu de plateau n’auront pas eu à attendre longtemps pour bénéficier d’une suite au très bon Total War Warhammer.
Avec quatre nouvelles races et le Nouveau Monde comme terrain de jeu, il promet de belles heures de jeu. 28 septembre 2017
L’alliance de Games Workshop et
de Creative Assembly semblait
inéluctable. Il a pourtant fallu
attendre le printemps 2016 pour
la voir se réaliser, dans l’optique d’une
adaptation majeure : celle du célèbre
jeu de plateau Warhammer à la sauce
Total War, franchise incontournable
de la stratégie sur PC. Tout juste un
an et demi après, les deux partenaires
remettent le couvert pour un deuxième
épisode qui se déroulera cette fois
dans le Nouveau Monde. Les joueurs
Une suite en forme de grosse
mise à jour mais avec tout
de même quelques variantes.
vont donc pouvoir profiter d’une
toute nouvelle carte qui illustrera
les contrées de Lustrie, Naggaroth
et Ulthuan. Autant d’environnements
à découvrir en marge d’une trame
narrative spécialement construite
pour ce deuxième volet autour du
Grand Vortex. Ce siphon à énergie
destiné à aspirer les Vents magiques
du monde, initialement mis en place
pour contrer le Chaos, faiblit et attire
à lui différents peuples qui souhaitent
rétablir son pouvoir ou le saper
encore davantage…
Fusion des deux mondes
Pour accompagner leurs pérégrinations
au cœur du Nouveau Monde,
les joueurs accueilleront quatre
races différentes du premier opus :
les Hauts-Elfes, les Elfes Noirs,
les Hommes-Lézards et une dernière,
encore secrète, qu’on devine être
les Skavens. Chacune de ces Nations,
aux affinités magiques notables,
sera menée par un duo de héros
légendaires, aux capacités différentes
et qui débuteront leur aventure
à divers endroits de la map. Le but
on salive devant la possibilité
de fusionner les deux mondes
en une seule grande carte jouable…
est évidemment de faire varier
les expériences de jeu (un véritable
objectif commun en matière de
stratégie ces derniers temps) et
The Creative Assembly promet que les
quatre races se joueront de manière
radicalement différentes les unes
des autres. On attendra la sortie
du jeu pour voir si la partie gestion
et si l’intelligence artificielle ont
évolué dans le bon sens. En attendant,
on salive devant la possibilité de
fusionner les deux mondes, l’Ancien et
le Nouveau, en une seule grande carte
jouable avec les huit races des deux
épisodes, pour peu qu’on les possède.
INFOGAMER
Un Total War n’est jamais une sortie
anodine, même si les jeux de la
franchise ont eu tendance à se
multiplier ces dernières années. S’il
s’annonce comme une (bonne, mais
simple) mise à jour, ce Total War
Warhammer 2 pourrait être un ajout
crucial à un diptyque qui deviendrait
alors un client inévitable dans
le domaine du jeu de stratégie.
Genre : Stratégie
Nb de joueurs : 1-8
Développeur : The Creative Assembly
Le Roi-Sorcier Malékith sera un des deux héros
légendaires qui mèneront les Elfes Noirs.
PC Gamer • 45
les 18 hits de l’automne
Senu, l’aigle de Bayek, sert à repérer les lieux, marquer les ennemis…
Et il peut être « amélioré » via l’arbre de compétences.
La série s’offre enfin un système de combats
digne de son standing. Depuis le temps !
Assassin’s Creed Origins
Morts sur le Nil
Avec Assassin’s Creed Origins, Ubisoft fait le pari de relancer sa série avec une nouvelle formule, à la fois plus action et plus RPG. Les
ambitions sont louables, les premiers résultats convaincants, si bien que le jeu se retrouve haut placé dans nos attentes 2017.
C’est le plus gros pari d’Ubisoft
cette année, sa sortie la plus
importante : pour les dix ans de
la série, Assassin’s Creed Origins
doit marquer son retour au
premier plan après plusieurs
épisodes affichant
une inquiétante
stagnation. Le titre
était dévoilé à
l’E3, nous y
avons joué et sans préjuger du contenu
final (intérêt de la quête principale,
diversité des zones à explorer…),
nous pouvons tout de même confirmer
qu’Ubi ne s’est pas contenté d’un
upgrade graphique. En fait, pour
résumer les évolutions apportées par
cet épisode, c’est simple : avant, nous
classions Assassin’s Creed dans les
jeux d’aventure/action. Désormais,
nous le rangeons dans la catégorie des
action/RPG ! Qu’est-ce que cela veut
dire, concrètement ? D’une part, que
l’action est plus intense et mieux
conçue. Fini les combats sans intérêt
avec des soldats stupides venant se
faire embrocher à la file indienne.
Désormais les attaques
se construisent, la parade
et l’esquive ont du
sens et les ennemis
n’attendent pas
sagement leur tour. Bref, Assassin’s
Creed s’offre un vrai système de
combats qui, sans révolutionner le
genre (The Witcher, école Dark Souls,
etc.), fait du bien à la série. Depuis
le temps qu’on l’attendait ! D’ailleurs,
les développeurs en sont tellement
contents qu’ils ont intégré au jeu un
mode arène : des affrontements contre
des mobs et/ou des boss pour gagner
armes et matos spécifique. C’est le
second point du renouvellement opéré
par Assassin’s Creed Origins : l’aspect
RPG. Désormais le matos se loot « à la
volée » sur les ennemis, se trouve dans
les coffres et les épaves de bateaux,
se gagne en récompense de quête
comme dans tout bon RPG. Le héros,
Bayek, dispose de différents slots
d’équipement et d’armes qu’il peut
comparer, tout simplement. Il fait
aussi progresser son expérience
et ses compétences via trois arbres
spécifiques. Fou non ? Trêve d’ironie :
27 octobre 2017
certes, ces nouveautés n’ont rien
d’originales. Mais couplées aux
qualités naturelles de la série – à
commencer par un dépaysement
dingue, dans l’Égypte de -49 avant
J.-C. – et à un contenu mieux amené
et plus varié (missions principales et
secondaires, défis et zones à découvrir,
etc.), elles devraient faire d’Assassin’s
Creed Origins un excellent titre.
C’est déjà bien.
INFOGAMER
Difficile de ne pas attendre AC Origins :
même les moins fans de la licence
seront curieux de voir ce qu’Ubisoft en a
fait. Le passage à un registre action/RPG
devrait lui faire du bien. Exploration et
action sont garanties dans des lieux
superbes et, on l’espère, envoûtants
comme aux plus belles heures de la série.
Genre : Action/RPG
Nb de joueurs : 1-NC
Développeur : Ubisoft Montréal (& cie)
Les attaques se construisent, la parade
et l’esquive ont du sens et les ennemis
n’attendent pas sagement leur tour.
Avouez que le décor en jette. L’Égypte
en -49 façon Ubisoft, ça a de l’allure.
46 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Call of Cthulhu
Le « Call of » qu’on attend le plus
Nouvelle plongée dans l’imaginaire torturé de l’auteur H.P. Lovecraft, Call of Cthulhu se veut avant tout une adaptation très fidèle.
Nos nerfs ont donc de grandes chances d’être mis à l’épreuve. Automne 2017
Qu’elle soit officielle ou non,
l’œuvre de Howard Phillips
Lovecraft a connu de nombreuses
adaptations en jeux vidéo, et ce depuis
des décennies. L’écrivain américain a
en effet toujours su nourrir l’imaginaire
en matière d’horreur gothique, jusqu’en
France. Sous-titré The Official Videogame,
le futur Call of Cthulhu de Cyanide se rêve
comme l’adaptation ultime du mythe.
Pour y parvenir, le studio parisien s’est
offert les services de Mark Morrisson,
grand spécialiste du jeu de rôle papier
du même nom, et auteur de bon nombre
de scénarios. Le titre reste encore assez
mystérieux, mais le peu que l’on a pu
en voir a définitivement de quoi nous faire
frémir d’impatience. Nous incarnons ici
Edward Pierce, vétéran de la Première
Guerre mondiale devenu détective privé.
Chargé d’enquêter sur la mort suspecte
d’une famille, le voici aux portes d’un
gigantesque manoir. Il fait nuit, il pleut,
et la lampe à pétrole vacille. Bref,
Il fait nuit, il pleut, et la lampe
à pétrole vacille. Bref, un début
parfait pour un conte horrifique.
un début parfait pour un conte horrifique.
Rapidement, on comprend que Call of
Cthulhu devrait être à mi-chemin entre
le jeu d’enquête, le jeu d’infiltration
et le RPG. Cyanide a ainsi fait le choix
(judicieux) de ne pas proposer de
combats et le meilleur moyen de sauver
votre peau sera de vous enfuir ou de vous
cacher. À ce titre, la folie sera une
mécanique de jeu à part entière, puisque
vous pourrez souffrir de claustrophobie
(auquel cas vous planquer dans un
placard vous fera vite paniquer), avoir
peur de l’obscurité ou des morts. Mais
il faudra pourtant vous enfoncer dans les
profondeurs de cette étrange maison (sur
une île isolée, bien sûr…), afin de récolter
un maximum d’indices sur l’affaire et
ainsi procéder à certaines déductions.
Un système qui rappelle ici les jeux
Sherlock Holmes, également édités
par Focus. Aventure, exploration, tension,
horreur et folie : un cocktail qui, sur
le papier, a vraiment tout pour plaire.
INFOGAMER
Cela fait trop longtemps que nous
attendons une très bonne adaptation
du mythe de Cthulhu en jeu vidéo,
et Cyanide a de grandes chances de
mettre fin à notre supplice. L’ambiance
de folie qui se dégage de Call of
Cthulhu ainsi que sa fidélité aux
mécaniques du jeu de rôle papier
nous laissent espérer le meilleur.
Genre : Aventure/RPG
Nb de joueurs : 1
Développeur : Cyanide
Call of Cthulhu se jouera à la première
personne. Un plus en matière d’immersion.
Lorsque votre santé mentale baisse,
votre vision et votre ouïe sont altérées.
Comme souvent chez Lovecraft, l’action
se déroule dans un environnement
marin. Ici, l’île de Blackwater.
PC Gamer • 47
les 18 hits de l’automne
Très cyberpunk, la ville où se
déroule l’action est supposée
offrir de nombreuses possibilités
de grimpette.
Bonne nouvelle : l’excellent acteur
Terry Crews sera un personnage
du jeu, a priori jouable.
Crackdown 3
L’open world à l’ancienne
C’est le prochain défouloir en monde ouvert à sortir sur PC, le troisième épisode d’une série qui est toujours un peu restée
confidentielle en France. Et si ça changeait ? (indice : peu probable). 7 novembre 2017
Crackdown est en effet une série
assez particulière, qui a souvent
été très appréciée de l’autre côté
de l’Atlantique, mais qui est toujours
un peu restée dans l’ombre ici. Né sur
Xbox 360 en 2007 (déjà dix ans !), cette
licence très « Microsoft » voit donc son
troisième épisode débarquer sur PC.
Si une décennie est passée depuis
le premier opus, la recette, elle, n’a pas
vraiment changé. Il s’agit toujours de
diriger un super-soldat dans une grande
ville futuriste et, basiquement, tout
casser. Ou presque : en effet, lors de
son annonce, Microsoft avait vendu la
possibilité de détruire des immeubles
entiers, grâce à la puissance du Cloud.
Le jeu utilise ainsi les ressources
de machines à distance pour booster
les capacités du PC et permettre des
scènes de destruction massive. Cette
technologie, intéressante sur le papier
et assez impressionnante à regarder, ne
sera cependant utilisée que dans le mode
multijoueur de Crackdown 3. Pour le solo,
et pour les besoins du scénario, les
Il s’agit toujours de diriger un
super-soldat dans une grande ville
futuriste et, basiquement, tout casser.
Breaking news
Repoussé à 2018 !
Le line-up de l’automne de Microsoft n’était déjà pas énorme, voilà
qu’il prend du plomb dans l’aile avec le décalage, au printemps
2018, de Crackdown 3. Ses développeurs justifient ce retard par
le besoin de rendre la meilleure copie possible, ce qui ne sera
pas évident compte tenu du niveau actuel du titre, assez faible.
Crackdown 3 sera-t-il meilleur dans huit mois ? Nous verrons !
immeubles resteront imperturbablement
droits. Le gameplay du titre de Reagent
Games, en solitaire tout du moins, devrait
donc être assez classique et typique
des open world de ces dernières années.
En lutte contre la société Terra Nova,
qui exploite les ressources locales d’une
île et persécute ses habitants, le joueur
devra mettre à mal son hégémonie.
Il faudra ainsi attaquer différentes zones
ennemies pour attirer le chef local
et l’affronter, ce qui risque de bousculer
la hiérarchie adverse. Au niveau des
combats, on pourra aussi bien compter
sur des possibilités de voltige assez
insensées, mais aussi sur des armes
« bigger than life ». La présence d’un fusil
qui tire des trous noirs, par exemple,
devrait offrir quelques bons moments
de n’importe quoi. Autre particularité :
l’absence globale de scènes scriptées,
puisque tous les ennemis sont censés
répondre à leur propre « intelligence
artificielle », leur garantissant un
comportement différent à chaque partie.
À tester clavier/souris en mains.
INFOGAMER
Crackdown 3 n’est pas le titre qui nous
excite le plus. Ce que l’on en a vu pour
le moment semble être promettre un jeu
d’action « open » comme on en a joué
des dizaines et seul son côté défouloir
décomplexé pourrait le sauver de
l’anonymat. Nous sommes cependant
curieux de tester la destruction massive
de l’environnement en PvP.
Genre : Action
Nb de joueurs : 1-N.C
Développeur : Reagent Games
Le style graphique, tout en cell
shading très coloré, donne une
certaine identité au jeu.
48 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Bon ok, par où je passe moi ?
forza motorsport 7
plein la vue
Septième épisode pour le développeur américain Turn 10, Forza Motorsport 7 devrait ravir les fans de la série, mais pas forcément
ceux qui attendaient de vraies nouveautés. En revanche, ça claque ! 3 octobre 2017
L
a Xbox One X peut lui dire merci, car
c’est en effet Forza Motorsport 7 qui
a eu la lourde tâche, il y a quelques
mois, de montrer au monde entier les
nouvelles capacités techniques de la
dernière Xbox. Et il faut bien reconnaître
que le spectacle était au rendez-vous. En 4K
à 60 fps, le dernier Turn 10 en a mis plein
la vue, et c’était bien le but. Une fois qu’on
a dit ça, que vaut vraiment ce septième
épisode et que doit-on en attendre ? Amis
de la communauté Forza, soyez rassurés,
Forza 7 est un Forza pur jus. Comprenez
par là qu’il ne sera pas nécessaire d’investir
dans un ensemble volant/pédalier, le pad
fera – une fois de plus – très bien l’affaire
pour aller vite. Comme tout le monde le sait,
les volants et Forza, ça fait deux ! Donc,
le gameplay, c’est le même, et après tout
pourquoi pas, puisque les fous du volant
ont de quoi s’amuser sur d’autres titres.
La véritable nouveauté se situe sur la météo
évolutive et dynamique. Dans cet opus,
vous allez donc rencontrer des situations de
course différentes dans une même épreuve.
Étant donné la puissance graphique de
la X (puisque c’est avec elle que nous avons
découvert le jeu), la sensation d’immersion
Reste à savoir si les simracers
habitués à Assetto, Project Cars 2
et iRacing feront le déplacement.
est clairement plus présente et rend
l’expérience très efficace. Le rendu des
textures est sublime, les effets mouillés sur
la piste sont quasiment réalistes, bref, on
s’y croit vraiment. Lorsque nous avons pris
la piste sur le circuit de Dubaï (inventé pour
le jeu), nous avons même pu apercevoir
du sable venir se déposer sur la trajectoire
et s’envoler à notre passage. Avec plus
de 700 caisses au catalogue, vous pourrez
donc vous en donner à cœur joie, tout
comme vous pourrez créer votre propre
pilote histoire de personnaliser un peu
plus la chose. Une bonne nouvelle pour
vous, joueurs PC, vous allez avoir droit
à une démo du jeu ! Non ? Si, si. Pas de
date pour le moment et MS précise avoir
abaissé les spécifications minimales
aux processeurs i5-750 et réduit la
configuration optimale pour qu’un PC
(moyen de gamme) puisse faire tourner
quand même le jeu en 60 images par
seconde. Pour Microsoft donc, pas question
de laisser de côté les joueurs PC pour
ce septième opus. Reste à savoir si les
simracers habitués à Assetto, Project Cars 2
et iRacing feront le déplacement.
INFOGAMER
Bien malin celui qui pourra prédire le
succès de FM7 sur PC. Même si le titre
permettra aux joueurs PC et One de
se retrouver sur la piste, les simracers
habitués à des titres plus pointus
risquent ne pas forcément adhérer
au gameplay bien particulier de Forza.
Avec la démo, nous aurons le premier
baromètre. En tout cas, la volonté de
MS est là et ça, c’est une bonne chose.
Genre : Course
Nb de joueurs : 1-16
Développeur : Turn 10
Les effets de lumière et les
reflets sont remarquables.
Spécialement créé pour le jeu,
le circuit de Dubaï est très fun,
surtout en 911 GT2 RS.
PC Gamer • 49
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tests
StarCraft Remastered
Une bien
jolie relique
Ressusciter un jeu culte de près de vingt ans, c’est un pari, même pour le tout puissant
Blizzard. La firme américaine a fait un travail de Romain sur toute la partie artistique
de son STR. Dommage que le reste n’en ait pas bénéficié.
52 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Les portraits des unités, les doublages et
même les écrans de score ont bénéficié
d’une retouche badass.
PC Gamer • 53
tests StarCraft Remastered
Avec StarCraft Remastered,
l’argument du 4K que les
communicants nous ont agité
sous le nez n’a jamais été aussi vrai.
Chaque unité, chaque bâtiment et tous
les effets du jeu de stratégie culte sorti
en 1998 ont été retravaillés. Et l’on ne
parle pas d’un simple lifting de texture.
De nouveaux détails ont été ajoutés et
de nouveaux effets ont été créés pour
l’occasion. Pour bien l’admirer, Blizzard
a doté cette version d’un zoom, absent
de la version originale. L’équipe
artistique a aussi retouché les portraits
de chaque unité et, surtout, de chaque
héros. De nouvelles illustrations, il y en
a également en pagaille, toutes
plus belles les unes que les autres.
Et comme Blizzard est du genre
perfectionniste, toute la bande-son a
été peaufinée. Le plus impressionnant
vient probablement des doublages, qui
ont tous été modifiés. Au final, seules
les cinématiques ponctuant les
Les indiCATEurs qui ont rendu StarCraft II plus digeste n’ont
PAS été intégrés sur cette nouvelle version, dommage.
Les six campagnes de StarCraft et Brood
War sont de retour. Avec cela, on a le droit
aux replays de nos parties.
campagnes solo n’ont pas été
touchées. C’était peut-être le boulot
ingrat de trop pour les développeurs
mais en attendant, ça fait tache au
milieu de ce chamboulement artistique.
Décision étrange cependant : les
cinématiques sont désormais en VO
sous-titrée alors qu’on pouvait les
regarder en VF sur la version originale…
Antique ou authentique ?
Blizzard n’a pas insisté que sur la
refonte graphique et audio de StarCraft
Remastered, mais également sur le
côté « authentique » de son gameplay.
Les campagnes solo du jeu sont là,
ainsi que l’interface et les champs de
bataille de l’époque… Là où ça pose
problème, c’est que le studio n’a pas
cherché à corriger les problèmes de la
version d’origine. Même si le gameplay
se doit d’être « authentique », nous
parlons de STR sortis en 1998
(le StarCraft originel et son extension
Brood War), avec les soucis de jouabilité
que cela implique. Comment ne pas
s’étrangler en observant ses Marines
suivre un pathfinding catastrophique ?
Cela ne choquait peut-être pas dans les
années 90, mais on peut difficilement
tolérer ça en 2017. Pire : on ne peut
toujours sélectionner que douze unités
à la fois ! Blizzard a beau jeu d’invoquer
la compatibilité de cette réédition avec
le titre d’origine – permettant aux deux
Les détails de l’armure, des fusils et des vaisseaux
sont formidables pour un jeu aussi ancien.
54 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
De nouvelles illustrations ont été ajoutées à la campagne
pour apporter un côté intense à la narration.
Les cinématiques sont les mêmes qu’il y a vingt ans.
De nouveaux films en 4K n’auraient pas été de refus…
versions de s’affronter en ligne –,
ces lacunes sont contestables. Le choix
est d’autant plus gênant que Blizzard
aurait pu s’inspirer de StarCraft II
pour améliorer l’expérience. De cette
manière, StarCraft Remastered aurait
pu gagner en lisibilité. Les indicateurs
(barres de vie permanentes, points de
ralliement, grille de construction…)
qui ont rendu StarCraft II plus digeste
n’ont pas été intégrés sur cette nouvelle
version, dommage. Même les
« nouvelles » fonctionnalités n’ont pas
été développées à fond. Le système de
classement n’est jouable qu’en 1v1 et
les parties enregistrées ont une
interface très pauvre. Finalement,
ce sont les parties personnalisées
qui proposent le plus d’options.
Config de test
Processeur : i5-6300HQ
CARTE Graphique : GeForce GTX 1060
Mémoire vive : 8 GB
Pas besoin d’une bête de guerre pour
faire tourner StarCraft Remastered.
De toute manière, Blizzard a très bien
optimisé son « dernier-né ».
Confort de jeu : hhhhh
Le système de classement est minimaliste : que du 1v1. Il faut
faire des parties personnalisées pour avoir plus de choix.
Impossible de sélectionner plus de douze
unités à la fois ! Manœuvrer de grandes
armées devient très compliqué.
Genre : Stratégie (STR) / Joueurs : 1 à 8 / PRIX : 15 € / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Blizzard Entertainment
pc gamer NOTRE AVIS
SC Remastered est joli et il faut féliciter Blizzard pour son travail. Mais question gameplay,
on voyage vingt ans en arrière. Sans changer le cœur du jeu, les développeurs auraient pu
gommer les soucis de jouabilité de la version originale. Et si
le système de classement et les parties enregistrées avaient
été aussi peaufinés que les graphismes, on aurait pu être
conquis. À patcher ? Christophe Öttl
LES POINTS FOrtS
+ Refonte graphique
+ Doublages et bruitages
+ Zoom inclus
+ Toutes les campagnes
+ Portraits et illustrations
LES POINTS faiBLES
- Les vieilles cinématiques
- Problèmes de jouabilité
- Peu lisible
- Classement en 1v1
- Replays pauvres
12
PC Gamer • 55
tests
LawBreakers
Un jeu de haute volée
Alors que l’on pensait le genre du FPS sursaturé en termes d’offres, voici que LawBreakers décide de faire son apparition.
En apparence, le titre ne paie pas de mine, pourtant ses mécaniques vous envoient littéralement au septième ciel.
L
les amateurs de jeux de tir devraient
déjà trouver leur bonheur.
a notion de « jeu compétitif »
ne vous a probablement pas
échappé si vous vous êtes
intéressé à la génération de jeux
de cette décennie. Ces titres
ne concernent pas uniquement
les FPS, mais ont la particularité
d’être axés sur l’aspect multijoueur.
LawBreakers joue totalement sur
ce terrain-là, au côté de hits comme
Call of Duty, Battlefield, Counter
Strike ou Overwatch. L’équipe de
Boss Key arrive avec une petite
production pour espérer rivaliser
avec ces mastodontes, et après
quelques heures de jeu, on est en
droit de penser qu’elle y arrive.
Avec LawBreakers, le studio montre
un certain savoir-faire avec les
FPS. Pour cause, Cliff Bleszinski
(Unreal Tournament, Bulletstorm…)
et Arjan Brussee (Killzone) sont
à la tête du projet. Mais c’est
surtout grâce à son originalité que
LawBreakers parvient à exister.
Dire que le jeu est semblable aux
titres cités est totalement erroné.
Sa mécanique principale repose
sur l’absence de gravité de certaines
zones du champ de bataille.
Un concept savoureux qui permet
aux deux équipes de cinq joueurs
d’exploiter la verticalité du titre
comme rarement dans un FPS.
Résultat des courses : vous passez
la plupart du temps à combattre
et à vous déplacer en apesanteur.
C’est cette exagération du gameplay
qui permet de faire toute la
différence avec ce qui existe déjà
sur le marché. Le dynamisme des
affrontements n’est pas en reste et
rien que pour ces deux arguments,
Troisième âge s’abstenir
Boss Keys Productions a assuré
sur la partie gameplay, mais le studio
s’est également bien débrouillé sur
le reste. On applaudit par exemple
le level design qui sert à la perfection
la verticalité du titre. Graphiquement,
le jeu n’est pas mal, à l’exception
peut-être de certains effets. Même
les neuf classes jouables et les cinq
modes de jeu sont suffisamment
fun et diversifiés pour que la sauce
prenne. Mais faisons preuve de
C’est cette exagération du gameplay qui permet de FAire
toute la différence avec ce qui existe déjà sur le marché.
Vous avez la possibilité de personnaliser les armes, visages
et vêtements de vos héros. C’est parfois spécial…
56 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Le mode Blitz-ball vous demande de capturer
cette balle pour l’apporter dans le camp
adverse. C’est le mode le moins innovant.
L’une des rares raisons de ne pas s’envoler est de
venir panser ses blessures à la station de soin.
L’assassin est une classe qui ne possède
pas d’arme à feu, mais qui est tout aussi
redoutable avec son grappin et sa machette.
Cette zone floue que l’on distingue
à peine est une zone de gravité
altérée. C’est là que se déroulent
les grands affrontements.
Avec neuf archétypes, LawBreakers offre un
minimum de variation de gameplay. Espérons
que de nouvelles classes s’ajoutent.
bonne foi, LawBreakers a un défaut :
il ne s’adresse pas à tous les joueurs.
La verticalité et le dynamisme que
nous agitons comme quelque chose
de positif est à double tranchant. Pour
peu que vous ayez des réflexes limités
ou tout simplement du mal avec les
jeux nerveux, vous allez avoir de
sérieux soucis. L’apesanteur implique
qu’il n’est pas rare de mourir sans
même réaliser que le tireur ennemi
se situe juste au-dessus de nous.
LawBreakers essaie d’aider le joueur
pour ne pas qu’il soit trop perdu
pendant les combats, mais rien
à faire. Si vous n’avez pas un
minimum d’expérience/dextérité,
le fun peut rapidement se transformer
en frustration.
Config de test
Processeur : i5-6300HQ
Carte Graphique : GeForce GTX 1060
Mémoire vive : 8 GB
Avec un jeu pareil, on s’attend à un
maximum de fluidité et ça tombe bien,
parce qu’on l’a. On déplore tout de même
quelques temps de chargement longuets.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : FPS / Joueurs : 1 à 10 / PRIX : 30 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Boss Key Productions
pc gamer NOTRE AVIS
LawBreakers est plus qu’honnête et il va sans dire que nous le recommandons
à tous les amateurs de combats à la première personne. Tous les voyants sont
au vert pour que ce jeu devienne une alternative
convaincante dans le domaine des FPS compétitifs.
À condition, bien sûr, d’avoir un minimum d’agilité
dans les doigts. Christophe Öttl
LES POINTS Forts
+ Mécaniques novatrices
+ Map design
+ Modes et classes originales
+ Aussi bon qu’un AAA
+ Bonne fluidité
LES POINTS FAIBLES
- Nécessite des réflexes
- Effets minimalistes
- Tutoriels limités
- Pas de map/mini-map
- Les phases sans apesanteur
16
PC Gamer • 57
tests
Fortnite
Abri de fortune
La mode des RPG/sandbox n’a aucune limite. Epic Games l’a compris et veut sa part du gâteau avec Fortnite. L’idée
est ambitieuse mais le studio arrive un peu après la bataille et avec ses maigres idées, pas sûr qu’Epic gagne son pari.
58 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
PC Gamer • 59
tests FORTNITE
Les défenses sont vite inutiles, et l’envie de foncer
dans la mêlée devient irrépressible.
Difficile de passer après
la mode de Minecraft et
l’avalanche de jeux du même
style. Pourtant, récupérer des
ressources dans la nature pour
ensuite construire son petit
chez-soi, ça a quelque chose de
grisant. Peu importe le format sous
lequel l’industrie du jeu vidéo nous
sort ce concept, il marche toujours
merveilleusement bien. Alors oui,
dans Fortnite aussi on prend son
pied à casser tout ce qui bouge
pour récupérer des matières
premières. Faites ensuite appel à
votre imagination pour construire
tout ce qu’il vous plaira et pour
l’améliorer par la suite. Le système
de craft est réussi : bâtir est à la
fois simple et rapide. Rien qu’avec
des murs, des sols et des escaliers,
vous pouvez créer de vrais palaces.
Quant aux ressources, il suffit
de se pencher pour les ramasser
à grands coups de pioche.
Petite nouveauté dans ce style
de jeu : un pseudo système
de gestion permet d’exploiter
les survivants pour obtenir
des boosts de caractéristiques,
des matières premières ou
de l’aide en mission. Le seul
hic de Fortnite, c’est de ne pas
être un open world. Vous évoluez
de niveau en niveau au gré d’un
scénario qui ne restera pas dans
les annales. À l’inverse de titres
comme Don’t Starve ou ARK :
Survival Evolved, vos fières
bâtisses ne restent pas sur la carte,
ce qui induit un autre problème
beaucoup plus ennuyeux.
Un jour sans fin
Une fois les bases de Fortnite
acquises, presque tous les niveaux
reproduisent le même schéma :
localiser l’objectif, construire vos
défenses et patienter jusqu’à la fin
du compte à rebours. L’aspect
répétitif du jeu prend très vite le
dessus et ce n’est pas le fait d’y
jouer à quatre qui va changer la
donne. Enfin si, mais pas beaucoup.
Il y a peut-être aussi moyen de
combler quelques heures de jeu en
essayant les différentes classes de
Non, ce n’est pas du vandalisme ! Taper
sur tout ce qui bouge est juste le seul
moyen de récolter des ressources.
personnages (au nombre de quatre)
ou en explorant l’intégralité des
différentes cartes. Ces dernières
s’avèrent riches en quêtes annexes
et en objets à découvrir, mais
même avec la meilleure volonté du
monde, il y a un cruel manque de
challenge dans Fortnite. Et si vous
Même AVEC la meilleure volonté du monde,
il y a un CRUEL manque de challenge dans Fortnite !
60 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Les armes, les personnages, les schémas… Pratiquement tout
peut s’améliorer dans Fortnite. Le côté RPG du jeu est soigné.
Le titre a un humour assez décalé.
C’est bon enfant, mais on adhère
bien à cette touche de légèreté.
Les cartes sont riches en objets, PNJ, et autres
trésors. Pratiquement tout est destructible
et on peut fouiller presque tout.
pensez que la phase de défense
du fort va rattraper tout cela,
détrompez-vous ! Les combats sont
bien gérés, mais ils sont d’une
simplicité enfantine. La faute
à des ennemis dont la composition
principale est probablement
le carton. Seul, vous avez déjà
toutes les chances de triompher
des vagues de zombies qui vous
foncent dessus. À quatre, vous
avez quasiment la possibilité
de vous faire un café pendant
que les autres joueurs charcutent
du macchabée. Il est actuellement
impossible de modifier la difficulté,
alors tout ce que l’on retient
de Fortnite au final, c’est plus
ou moins du tir au pigeon.
Config de test
Processeur : i7-4700HQ
CARTe Graphique : Geforce GTX 870
Mémoire vive : 16 GB
La fluidité des combats est bien gérée,
aucune anomalie détectée. Au contraire,
l’aspect cartoonesque rend bien, même
avec des réglages graphiques limités.
Confort de jeu : hhhhh
Avec des murs, des sols, des escaliers et des plafonds,
vous avez assez pour vous prendre pour Valérie Damidot.
Genre : RPG/Sandbox / Joueurs : 1-4 / PRIX : 40 € / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Epic Games
pc gamer NOTRE AVIS
Fortnite est le genre de titre qui nous accroche les premiers
instants par sa nouveauté et qui nous lasse quelque temps
après. Il y a pas mal de concepts intéressants, mais l’aspect
répétitif du titre éclipse tout, sans compter sa facilité
déconcertante. Le jeu est en vrai/faux accès anticipé alors
espérons qu’il se bonifie avec le temps. Christophe Öttl
LES POINTS FortS
+ Un craft bien conçu
+ Le système de gestion
+ Les combats dynamiques
+ Des cartes riches
+ Humour décalé
LES POINTS FAIBLES
- Trop facile
- Trop répétitif
- Constructions facultatives
- Système de gestion pas abouti
- Interface brouillonne
12
PC Gamer • 61
tests
F1 2017
un air de déjà-vu !
Si vous avez aimé F1 2016, vous aimerez F1 2017 ! En effet, le développeur anglais Codemasters nous propose avec son nouveau titre
une mise à jour de sa version 2016. Bonne ou mauvaise idée ?
O
n a souvent tendance à
espérer de la nouveauté à
tout prix. Malgré tout, ce
n’est pas toujours une bonne idée
de vouloir modifier des choses qui
fonctionnent et ça, Codemasters
l’a bien compris. En effet, avec leur
F1 2016, les Anglais avaient une
véritable proposition de jeu.
Respect total des règles de la F1,
un gameplay parfaitement calibré,
un mode online qui fonctionne et,
enfin, le sourire des mordus de F1
qui attendaient depuis longtemps
un jeu qui sache mettre en valeur
la discipline reine du sport
automobile. Allez dire ça aux
développeurs de WRC qui depuis
des années cherchent encore
ce que veux dire le mot « rallye » !
Bref, dans F1 2017, on reprend
le meilleur de F1 2016, on met
les bons pilotes dans les bonnes
voitures, on remodélise les
F1 2017 reprend tous les éléments qui ont FAIt
le succès de son prédécesseur, en les améliorant.
Si vous abîmez des pièces durant les essais, le
temps de réparation est compté. Vigilance donc !
monoplaces et en voiture Simone.
Ceux qui possèdent déjà F1 2016,
peuvent s’arrêter là et aller acheter
le nouveau. Pour les autres, faisons
rapidement le tour du propriétaire.
Parmi l’élite
F1 2017 se présente sous divers
modes de jeu : Carrière, Grand
Prix, Contre la montre, Online et
Épreuves. Dans le mode Carrière,
vous devez choisir une écurie et
prendre la place d’un des pilotes
officiel de celle-ci. Une fois votre
contrat en poche, c’est parti pour
votre premier week-end de Grand
Prix. Au cours des trois séances
d’essais libres, le but est
d’effectuer des programmes
d’entraînement. Par exemple,
la reconnaissance du circuit où
vous devez prendre les bonnes
trajectoires balisées par des
check-points et ainsi avaler le tracé
correctement, ou encore faire un
tour chrono en ultra soft pour
préparer les qualifs. L’objectif ?
Récolter des points vous permettant
de développer la voiture durant la
saison. Il est aussi possible de ne
rien faire et de passer directement
aux qualifs, mais dans ces
conditions, vous ne remplissez pas
les objectifs du team. Pour corser le
tout, l’équipe vous choisit un rival
que vous devez essayer de « taper »
dans tous les compartiments
possibles de course. Résultat,
La grosse nouveauté ? Il est enfin possible
de régler sa position de pilotage dans la voiture
lorsque vous utilisez la caméra inboard.
62 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Le pilotage des anciennes F1 est finalement assez simple. Nous
aurions aimé plus de challenge car à l’époque, et notamment
dans les années 90, piloter une F1 n’était pas si tranquille.
Forcément là, c’est terminé
pour vous (enfin, nous…) !
Bon, c’est simple, il faut être
meilleur que le gars d’à côté !
meilleur tour en course, meilleure
qualif, etc. L’équipe vous demande
aussi d’atteindre divers objectifs,
bien évidemment différents
selon que vous pilotez pour
Ferrari ou Sauber !
L’épreuve du feu
Il est temps maintenant de prendre
la piste et de voir ce que cette
machine a dans le ventre. Côté
gameplay, F1 2017 n’est pas aussi
pointu qu’Assetto Corsa. Il est
même relativement facile à prendre
en main. Alors certes, ce n’est pas
de la simulation pure et dure, mais
le plaisir est là et c’est l’essentiel.
C’est en fait dans la gestion de
course que le jeu est bon. Grâce
à votre ingénieur, qui ne cesse
de vous polluer les oreilles durant
la course, vous devez gérer
la richesse de votre moteur,
préparer vos arrêts aux stands…
Vous pouvez aussi lui poser
des questions durant l’épreuve,
sur les écarts par exemple. Tout cet
ensemble a pour effet de clairement
vous mettre à la place d’un pilote
de Formule 1. Et c’est franchement
réussi. Mais ce n’est pas tout,
car pour vous accorder quelques
pauses durant la saison, le mode
Épreuves vous tend les bras. Tout
comme dans Dirt Rally, vous devez
relever des défis en ligne comme
gagner une course après être passé
aux stands. Une fois l’épreuve
terminée, vous êtes classé parmi
tous les joueurs ayant relevé le
challenge. En bonus, vous avez
aussi l’occasion de vous installer
dans des F1 ayant marqué une
époque comme la MP4/4 de 1988
de Prost et Senna. F1 2017 reprend
donc tous les éléments qui ont fait
le succès de son prédécesseur,
en les améliorant. Du bon boulot
pour les amateurs du genre.
Config de test
Processeur : Intel Core i7- 6700K
Carte Graphique : GeForce GTX 1080
Mémoire vive : 16 GB
Volant : Fanatec CSW 2.5
PÉDALIER : Heusinkveld Sim Pedals Pro
Vu notre config’, il aurait été étonnant
que le jeu ne tourne pas en Ultra !
Confort de jeu : hhhhh
Genre : course / Joueurs : 1 à 20 / PRIX : 70 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : codemasters
pc gamer NOTRE AVIS
F1 2017 reprend toutes les bonnes idées de son prédécesseur
et peaufine sa copie. Ce n’est certes pas la simulation ultime
que certains attendent mais le jeu remplit son contrat de départ
avec brio. Si vous voulez vivre la vie d’un pilote de Formule 1
sans vous prendre la tête et juste pour le plaisir, F1 2017 est fait
pour vous ! Laurent Deheppe
LES POINTS Forts
+ Le mode Épreuves
+ On peut enfin régler sa position
+ Les monoplaces historiques
+ Les communications radio
+ Le challenge général
LES POINTS FAIBLES
- Graphiquement bling-bling
- Gameplay un peu simple
- Redondance des programmes
d’entraînement
- Pas de championnat historique
16
PC Gamer • 63
tests
L’ambiance « fin du monde bizarre » apporte au
titre un cachet unique, qui peut déplaire (ou pas).
Chaque nouveau monde apporte
son lot de mécaniques inédites,
et un peu plus de difficulté.
The End is Nigh
La Maison des 1000 morts
Appartenant à la catégorie (plus si réduite que ça) des platformer hardcore, The End is Nigh n’est pas là pour vous cajoler.
Il faut s’acharner, passer du temps à le dompter, mais le jeu en vaut la chandelle.
E
n 2010 sortait Super Meat Boy,
un des meilleurs jeux de
plate-forme de cette décennie,
mais aussi l’un des plus durs. Derrière
cette œuvre démoniaque, on trouvait la
Team Meat composée de Edmund
McMillen et Tommy Refenes. Quelques
années plus tard, le duo a connu un
succès démentiel avec le Rogue-like
The Binding of Isaac et décide de
revenir à ses premières amours.
The End is Nigh pourrait en effet
presque passer, à première vue, pour la
suite non officielle de Super Meat Boy :
même exigence de prise en main,
ambiance gentiment décadente, level
design extrêmement sadique et morts à
répétition. La formule semble connue.
Effréné et posé à la fois
Et pourtant, après quelques tableaux
parcourus les mains transpirantes sur
le pad, on comprend que The End is
Nigh tente de s’éloigner de son modèle.
Oui, le jeu est très dur et il vous faudra
10, 20, 30, voire 40 essais avant de
finir certains niveaux, d’autant plus
si vous voulez attraper les « tumeurs »
qui traînent (l’équivalent d’une étoile
dans un Super Mario). Oui, l’inertie
du personnage rappelle celle de Meat
Boy et le rythme reste très effréné.
En revanche, The End is Nigh surprend
par sa capacité à nous faire poser
régulièrement le pad pour réfléchir à la
meilleure façon de traverser une zone
qui semble, à première vue, impossible
à terminer. Comment atteindre cette
tumeur cachée tout en haut ? Comment
passer ce fossé gigantesque ? Alors
on se lance, on meurt, on recommence
immédiatement (la vitesse à laquelle
on ressuscite est une part importante
de la réussite du jeu) et l’on finit par
comprendre que l’on s’y prend mal.
Le titre se dote ainsi d’un côté
puzzle-game que l’on ne soupçonnait
pas et il faut avouer que c’est la plupart
du temps brillant. Il faut dire que le level
design y est pour beaucoup. Ingénieux,
malin, presque constamment
renouvelé, il donne tout simplement
envie de s’accrocher pour voir ce
qu’il y a après. Et, lorsque l’on parvient
à traverser un niveau d’une seule
traite, en effectuant des mouvements
d’une précision chirurgicale sans
presque poser le pied par terre, le
plaisir est tout simplement unique.
Effleurez ces piques et vous explosez instantanément.
Le ressort au milieu est votre seul salut.
Config de test
Processeur : Intel Core i5-7200U
Carte Graphique : Intel HD Graphics 620
Mémoire vive : 8 GB
Pas besoin d’une carte à plusieurs centaines
d’euros : moyennant moins d’antialiasing et
de shaders, ça reste fluide sur un « petit » PC.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Plateforme-réflexion / Joueur : 1 / PRIX : 15€ / Langue : Anglais / dÉvELOPPEUR : Edmund McMillen, Tyler Glaiel
pc gamer NOTRE AVIS
Jeu de plate-forme sans pitié, exigeant, souvent frustrant, The
End is Nigh est surtout une belle leçon de level design 2D. Le
créateur de Super Meat Boy nous propose ainsi un challenge
palpitant, où il faut certes s’accrocher, mais qui offre des
sensations très fortes. Son étrange ambiance, un peu macabre,
apporte une touche supplémentaire d’originalité. Michaël Lemoine
LES POINTS FORTS
+ Précision de la maniabilité
+ Excellent level design
+ Univers étrange et fascinant
+ Très bonne bande-son
+ Il faut aussi réfléchir
LES POINTS faiBLES
- Dur
- Très dur !
- Vous risquez de casser votre pad
- Un peu trop d’allers-retours
- Univers qui peut diviser
17
64 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Les Piliers de la Terre Épisode 1
Des fondATIONS trop fragiles
Best-seller des années 90, Les Piliers de la Terre de Ken Follett n’avait jusqu’à présent jamais connu d’adaptation en jeu vidéo.
C’est désormais chose (mal) faite grâce à Daedalic, studio allemand spécialisé dans le jeu d’aventure.
P
aru en France en 1990, le
roman Les Piliers de la Terre
prend place au XII e siècle en
Angleterre. Le contexte se veut le plus
réaliste et documenté possible et narre
l’histoire de différents personnages, sur
fond de lutte entre l’Église et l’État.
Vendu à plusieurs dizaines de millions
d’exemplaires dans le monde, il a connu
plusieurs suites. Daedalic se concentre
cependant sur le tout premier volume
et découpe son jeu en trois épisodes,
vendus séparément. Le premier d’entre
eux couvre ainsi les chapitres 1 à 7 du
livre, pour environ 4 à 5 heures de jeu.
On découvre les principaux persos
du roman : Tom le Bâtisseur, qui rêve
de construire une cathédrale, le Prieur
Philip, qui doit gérer du mieux possible
le village de Kingsbridge ou encore
S’il y a une chose à sauver
dans le jeu, ce sont ses
décors, souvent très beaux.
Jack, jeune garçon ayant toujours vécu
dans la forêt avec sa mère. Il est
possible de les incarner à tour de rôle,
dans un jeu qui reprend toutes les
mécaniques d’un bon vieux point’n click
en 2D. À une grosse différence près :
il n’y a presque pas de difficulté ici,
et on se rapproche ainsi plus d’une
production Telltale. Régulièrement, le
titre vous demandent de faire plusieurs
choix – de dialogue, d’action – censés
avoir une influence sur la suite.
De bonnes idées mal exécutées
Sur le papier, l’idée n’est pas mauvaise.
Telltale, avec The Walking Dead,
The Wolf Among Us ou même Game
of Thrones, est bien parvenu à insuffler
de l’émotion et une certaine implication
morale du joueur. Sauf qu’ici, ça ne
marche pour ainsi dire jamais. À aucun
moment nous n’arrivons à entrevoir
les conséquences de nos choix et il est
donc très difficile de s’impliquer dans la
moindre décision. Il faut dire que la mise
en scène et l’habillage n’aident pas
beaucoup. En effet, si les décors
en 2D sont très beaux et détaillés, les
animations sont raides et lentes, tandis
que les lignes de dialogues – très
creuses – sont récitées à la vitesse
d’un escargot en grève. Un ensemble
de défauts qui rend les cinq heures
passées sur Les Piliers de la Terre
particulièrement pénibles. Espérons
que la suite relèvera le niveau.
Config de test
Processeur : Intel Core i5-7200U
Carte Graphique : Intel HD Graphics 620
Mémoire vive : 8 GB
Les Piliers de la Terre ne nécessite pas
de PC dernier cri pour tourner
correctement. Nous y avons joué sur un
petit PC portable sans connaître de
ralentissement en Full HD 1080p.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Aventure / Joueur : 1 / PRIX : 15 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Daedalic Entertainment
pc gamer NOTRE AVIS
Les Piliers de la Terre part d’une bonne intention : adapter un
classique de la littérature des années 90 sous forme de jeu narratif.
Avec un spécialiste du genre comme Daedalic, on pouvait s’attendre
à quelque chose d’intéressant. Perdu : ce premier épisode est d’un
ennui mortel, à cause d’un rythme très lent et d’une implication
morale du joueur aux abonnés absents. Michaël Lemoine
LES POINTS FORTS
+ De très jolis décors en 2D
+ Alternance de points de vue
+ Des persos (parfois) attachants
+ Très facile à prendre en main
+ Quelques passages prenants
LES POINTS faiBLES
- Animations raides et lentes
- Dialogues souvent creux
- Nos actes, les conséquences ?
- On s’ennuie 90% du temps
- On tourne en rond
09
Le système de dialogues n’offre pas
beaucoup de choix de réponses.
PC Gamer • 65
tests
Les boss tentent souvent d’introduire de
nouvelles mécaniques, mais la maniabilité
particulière et la lisibilité n’aident pas.
Les niveaux reprenant les codes et
couleurs issus des anciens jeux sont, de
très loin, les meilleurs de Sonic Mania.
Sonic Mania
Plus qu’un hommage
Sujet de moqueries depuis presque vingt ans, Sonic n’a jamais réussi à exporter ses qualités de vitesse au-delà des 16-bits de la Megadrive. La
mascotte de Sega ne brillant que dans les souvenirs, la voir à nouveau en haut de l’affiche tenait du rêve, que des passionnés se proposent de réaliser.
D
ans un éclair de lucidité qui lui
a sans doute permis de réaliser
qu’il ne parviendrait jamais
à redorer le blason de son épineuse
mascotte – ce qui ne l’empêche
pas d’essayer encore et toujours, en
témoigne Sonic Forces –, Sega a
donné carte blanche à des fous du
hérisson bleu pour créer Sonic Mania,
un hommage aux Sonic d’antan qui
ferait presque oublier toutes les
horreurs commises depuis l’arrivée
de la 3D. Le résultat, qui mêle des
niveaux inspirés des meilleurs titres
de la série et quelques créations
originales, fera frémir de joie ceux
qui n’ont pas oublié les sensations
d’autrefois. Chaque zone comporte
deux niveaux qui se répondent :
le premier tente de raviver de
vieux automatismes en ravalant
quelques architectures et
mécanismes antiques, son
successeur passe le tout à
l’essoreuse en y ajoutant
des subtilités et modifications
percutantes. L’ensemble jongle
entre fidélité pure et clins d’œil aux
réussites et échecs des épisodes
plus ou moins récents. Et si
certaines sections ou affrontements
de boss peinent parfois à retrouver
le feeling caractéristique de la série
(notamment sur la fin), Sonic Mania
fait immédiatement chavirer
l’amoureux si longtemps éconduit.
La meilleure confiture ?
Une vitesse décoiffante par endroits,
des sauts millimétrés à d’autres et
toujours ou presque, le soin de mêler
les deux en soulageant le joueur
aux commandes, le temps que
son cerveau puisse décoder ce qui
se passe à l’écran. Bien sûr, comme
à l’époque, quelques placements
d’ennemis et autres trous hasardeux
viennent parfois sanctionner trop
durement une infime prise de risque.
Les habitués sauront accepter
et trouver un meilleur chemin.
Les néophytes, charmés par une
réalisation fine et une bande-son
exceptionnelle, auront sans doute du
mal à apprécier ce cocktail unique qui
prend parfois des airs d’insulte au
design et au plaisir. Pas sûr que cette
« Mania » leur soit destinée, mais on
leur conseille de tenter leur chance :
un bon Sonic, ça n’arrive pas si souvent.
Les clins d’œil aux réussites (et grands
ratés) de la saga Sonic sont innombrables.
C’est souvent très réussi.
Config de test
Processeur : Intel Core i3
Carte Graphique : GeForce GTX 970
Mémoire vive : 4 GB
Malgré quelques petits bugs, ça tourne très
correctement sur une machine modeste.
Pas la peine de rafraîchir la config’.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Plate-forme / Joueurs : 1 à 2 / PRIX : 20€ / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Christian Whitehead, Headcannon, PagodaWest
pc gamer NOTRE AVIS
Ce Sonic Mania engloutit ses petites imperfections sous
une montagne de qualités, à commencer par un level design
excellent. On doute un peu que ses niveaux, son rythme et sa
maniabilité si particulière parviennent à attirer énormément
de nouveaux joueurs, mais les anciens peuvent sortir la carte
bleue sans hésiter. Thomas Huguet
LES POINTS fortS
+ Des niveaux fabuleux
+ Clins d’œil amusants
+ Beaucoup de secrets
+ Maniabilité au poil
+ Bande-son démente
LES POINTS faiBLES
- Des passages moins réussis
- Stages bonus en retrait
- Boss pas toujours clairs
- Il faut déjà aimer Sonic
- C’est tout !
17
66 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Redeemer
VIOLEMMENT MOYEN
Le jeu de shoot en vue de dessus a le vent en poupe, notamment grâce à l’impact de Hotline Miami. Redeemer, développé par le jeune studio
russe Sobaka, tente d’y ajouter une dimension brawler, sans grande réussite.
L
e catalogue de l’éditeur
Gambitious est un rollercoaster.
Toujours partant pour miser sur
de petits projets ou des jeux insolites,
il a su dénicher quelques pépites
au milieu d’une série de titres
intéressants, mais un peu bancals.
Autant le dire tout de suite, Redeemer
appartient hélas à cette dernière
catégorie. Développé par le petit studio
russe Sobaka, dont c’est le premier
titre, il nous propose d’incarner Vasiliy,
un mercenaire repenti qui a choisi de
vivre reclus dans un monastère afin
de trouver la paix. Malheureusement,
tout le monde ne l’entend pas de
cette oreille, et son passé, représenté
par une horde de soldats armés
jusqu’aux dents, va revenir le hanter.
Un pitch digne d’un film d’action des
années 80, bien kitschouille comme
il faut, mais qui ne cherche pas
à se cacher : Redeemer n’a pas
quarante-six niveaux de lectures,
Vasiliy va dézinguer du mercenaire
et c’est tout ce qu’on demande…
Comme nous le disions plus tôt,
l’aventure se déroule en vue de
dessus, à travers des niveaux linéaires
que notre héros (très Kratos) va
traverser à la force de ses poings et
au rythme de ses pétoires. Redeemer
ajoute en effet aux commandes
classiques d’un shooter en top-down
un système de combats au
corps-à-corps, agrémenté d’esquives
et de contres. L’ensemble dégage un
certain sentiment de puissance,
renforcé par le côté gore de l’action,
les finish moves sanglants ou encore
certaines actions contextuelles
jouissives. Mais le jeu touche très vite
ses propres limites, au bout de
seulement quelques heures. La faute
L’Unreal Engine 4 permet au jeu de
s’offrir quelques fantaisies, comme
ces zooms durant les finish moves.
d’abord à un gameplay plutôt bien
fichu mais loin d’être assez varié ou
assez profond pour tenir la distance.
Du début à la fin de la partie, Vasiliy
n’évolue pas, n’acquiert pas de
nouvelles capacités et le défi se
résume à empiler les ennemis. Un
challenge rendu agaçant par des points
de sauvegarde mal placés et de soucis
techniques récurrents. Dommage,
avec un poil plus de polissage,
Redeemer aurait pu être un excellent
– ou disons très bon – défouloir.
Config de test
Processeur : i7 4770k
Carte Graphique : GTX 770
Mémoire vive : 16 GB
Redeemer souffre de pas mal de bugs
de sa physique et de chutes de
framerate un peu énigmatiques. Et on
vous conseille d’y jouer à la manette.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Action / Joueur : 1 / PRIX : 15 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Sobaka Studio
pc gamerNOTRE AVIS
Redeemer n’est pas un mauvais jeu, il a même une base assez
solide en termes de gameplay et de visuels qui aurait pu lui
permettre de prétendre à mieux. Mais la petite dizaine d’heures
que dure le rush de Vasiliy n’est jamais transcendante. On reste
dans une certaine moyenne, un peu ennuyeuse, ponctuée de
moments moins désagréables que d’autres. Florian Velter
LES POINTS FORTS
+ Ses graphismes plutôt réussis
+ Son premier degré
+ Son gameplay hybride
+ Les actions contextuelles
+ Bonne durée de vie
LES POINTS FAIBLES
- Ne décolle jamais vraiment
- Pas mal de soucis techniques
- Répétitif et trop survolé
- Des pics de difficulté malvenus
- Histoire médiocre
13
Les actions contextuelles offrent des kills automatiques
à moindres frais (ici la scie circulaire dans l’omoplate).
PC Gamer • 67
tests
68 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Hellblade Senua’s Sacrifice
MIROIR BRISÉ
À mi-chemin entre l’indé et le triple A, Hellblade nous propose de plonger dans l’esprit traumatisé de Senua,
une jeune guerrière qu’on devine celte, alors qu’elle tente de sauver l’âme de son bien-aimé. Une expérience
épatante qui laisse le joueur changé.
PC Gamer • 69
tests hellblade : senua’s sacrifice
Heavenly Sword, Enslaved et
DmC Devil May Cry : voici les
trois jeux qui résument le CV
du studio Ninja Theory. Une équipe
talentueuse mais pas toujours reconnue
à sa juste valeur, à cause de ses
productions qui se situent dans la zone
grise du double-A – trop ambitieuses
Les combats n’ont été qu’effleurés
par Ninja Theory, qui les a visiblement
intégrés pour la forme.
pour rester confidentielles, pas assez
pour rivaliser avec les plus gros
blockbusters. Les Britanniques ont donc
décidé de se lancer en solo, sans le
soutien d’un éditeur, pour les besoins
d’un projet inhabituel. Ce projet, c’est
Hellblade, un titre osé qui tente de
traiter d’un sujet assez peu bankable, la
psychose, dans un contexte inattendu :
celui de la mythologie nordique. Senua
est une héroïne atypique, en dépit
d’un physique souvent utilisé chez
Ninja Theory. À la manière des
« walking sims » qui fleurissent au sein
des studios indés, Hellblade est un jeu
qui raconte son protagoniste, ses
Servi PAR une qualité visuelle remarquable,
Hellblade nous plonge dans l’esprit brisé de Senua.
traumatismes, ses fractures. Et Senua
en a beaucoup. Son air farouche, les
peintures de guerre sur son visage
et l’épée à son flanc ne trompent
personne : c’est un personnage torturé
et elle le sait. Les voix dans sa tête,
qui nous accompagnent tout au long
de la partie, ne sont qu’une des
manifestations des troubles de sa
psyché. Rongée par la peur et le doute,
elle va pourtant se lancer dans une
quête sans espoir de retour et tenter de
confronter les dieux pour faire revenir
son bien-aimé Dillion à la vie.
The Evil Within
Servi par une qualité visuelle
remarquable et une direction artistique
macabre, à laquelle on reconnaît la
patte de Ninja Theory, Hellblade nous
plonge dans l’esprit brisé de Senua,
au cœur de sa lutte pour ne pas perdre
pied, pour ne pas se laisser vaincre
par ses démons. Le game over est
à ce titre assez équivoque, puisqu’il
intervient au moment où les
« ténèbres », représentées par une
moisissure qui grimpe sur le bras droit
de la jeune femme à chacun de nos
échecs, atteignent sa tête. Le cœur
du jeu est là, dans la représentation du
mal qui ronge Senua, qui s’exprime à
travers cette mise en scène troublante,
perturbante même, destinée à nous
faire voir par ses yeux. Tout au long de
Hellblade offre parfois quelques secondes
de répit au joueur, une goutte de bonheur
dans un océan de sinistrose.
70 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
C’est un des détails les plus dérangeants du jeu : Senua
garde à son côté la tête de son bien-aimé Dillion…
Le feu est un des adversaires que Senua devra
affronter, un des traumatismes qui la hantent.
sa quête, sans jamais savoir où s’arrête
la réalité et où commencent les
fabrications de son esprit, le joueur
déroule le fil de sa vie. Hellblade ne se
contente pas d’essayer de nous faire
vivre un trouble mental comme la
psychose, il nous montre comment
l’esprit humain tente de se protéger de
ce qu’on lui inflige. Dommage que Ninja
Theory se soit senti obligé d’inclure
des séquences plus « jouables » à sa
proposition. Trop superficiels, articulés
autour d’un gameplay trop basique, et
pas franchement justifiés, les combats
deviennent vite répétitifs. Quant aux
puzzles qui jalonnent l’aventure,
ils manquent de variété en dépit
d’une intégration plus réussie.
Config de test
Processeur : i7 4770k
Carte Graphique : GTX 770
Mémoire vive : 16 GB
Hellblade est exemplaire techniquement.
Pas un seul souci à souligner durant
notre voyage avec Senua. Et pourtant, le
jeu est magnifique.
Confort de jeu : hhhhh
Voilà le genre d’ambiance dans laquelle nous plonge
Hellblade. Autant être prévenu…
Vous devrez parfois recréer des éléments du
décor en trouvant le bon alignement visuel.
Genre : Aventure/Réflexion / Joueur : 1 / PRIX : 30 € / Langue : anglais sous-titré français / dÉvELOPPEUR : Ninja Theory
pc gamer NOTRE AVIS
Pour peu que vous soyez sensible à une approche émotionnelle
et narrative du jeu vidéo, alors Hellblade devrait vous convaincre.
Le jeu de Ninja Theory réussit à unir la mise en scène, la direction
artistique et la narration dans un tourbillon infernal afin de nous
faire vivre le fardeau d’un trouble comme la psychose. Bancal
parfois mais bouleversant surtout. Florian Velter
LES POINTS forts
+ La représentation de la psychose
+ L’ambiance morbide
+ Une narration qui déstabilise
+ Visuellement somptueux
+ Un jeu qui ose
LES POINTS faibles
- Les combats, accessoires
- Des énigmes peu variées…
- … Et parfois problématiques
- Un scénario pas assez poussé
- Problèmes de sous-titres
16
PC Gamer • 71
tests
Bienvenue à Tortuga ! Vous trouverez tout ce dont
a besoin un pirate pour se battre, sauf du rhum…
Pour désactiver le piège, un autre
joueur doit activer l’interrupteur. Vous
avez confiance en votre équipage ?
Battlecrew Space Pirates
Une chasse sans trésor
Bienvenue chez les pirates de l’espace ! Matelot spatial, les pillages et le massacre de l’équipage adverse vous attendent
sur Battlecrew Space Pirates. La vie de flibustier, c’est plutôt sympa… la plupart du temps.
C
omme de nombreux jeux
free-to-play, Battlecrew Space
Pirates (BSP) joue la carte
du jeu d’arcade multijoueur nerveux
et compétitif. Même si l’appellation
free-to-play est un poil mensongère
(elle limite trop les sessions de jeu), on
a quand même un gameplay qui tient
la route, même dans sa version
gratuite. Dès les premières minutes,
BSP rappelle à quelques égards un
certain Awesomenauts. Ici, il n’est pas
En plein combat sur le mode Goldrush,
c’est le flou artistique. Mais au moins,
c’est plus fun que le Deathmatch.
question de MOBA, mais on retrouve un
gameplay arcade en 2D similaire, ainsi
que plusieurs classes de personnages.
À l’heure où ces lignes sont écrites,
le jeu n’est pas très étoffé et vous ne
pouvez choisir que parmi une liste de
quatre pirates sanguinaires. Vous êtes
accueilli par un tutoriel assez bien fichu
avant de vous entraîner un peu contre
l’I.A. À ce moment-là, vous vous dites
que BSP est tout sauf attractif. L’I.A.
est désastreuse et après deux parties
contre elle, vous avez vite fait le tour.
Naïvement, vous pensez que cela va
s’arranger avec d’autres joueurs, mais
le manque de contenu – et l’ennui qui
va avec – va rapidement vous rattraper.
Un maigre butin
Le cœur du jeu se répartit entre
les modes Deathmatch et Goldrush.
Le premier est basique et connu de
tous, il a ici le mauvais goût de se jouer
uniquement en deux contre deux.
Ce mode devient rapidement rébarbatif
et aurait gagné à accueillir plus de
joueurs. Goldrush, pour sa part, vous
demande de piller des trésors à travers
la carte et de rapporter votre butin
au coffre de l’équipe. Ici les hostilités
se mènent à quatre contre quatre et
c’est déjà bien plus fun. Passé le fouillis
ambiant des premiers affrontements,
on apprécie ce genre d’escarmouche
servie par un map design audacieux.
Entre deux pillages, une petite halte à
Tortuga s’impose. Cet endroit fait office
de hub et regroupe tous les joueurs
en mal d’aventure. Libre à vous de
discuter avec vos camarades pour
créer une escouade, consulter les
classements ou participer à un
évènement communautaire pour
débloquer du contenu. C’est la
meilleure idée qui ressort de BSP
tant le reste sent un peu le réchauffé.
Config de test
Processeur : i7-4700HQ
Carte Graphique : Geforce GTX 870
Mémoire vive : 16 GB
BSP n’est pas le jeu le plus gourmand en
ressources. Pas besoin d’avoir un PC de
compète pour démarrer sa carrière de pirate.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Action / Joueurs : 1-4 / PRIX : Free-to-play (version basique) /9,99 € (version premium) / Langue : Français / dÉvELOPPEUR : Dontnod Eleven
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
pc gamer NOTRE AVIS
10
Il est assez plaisant de se prendre pour un pirate de l’espace + Dynamique et intense
- Peu de contenu
et de détrousser tout ce qui bouge, mais ce n’est pas + La dimension communautaire - I.A. au rabais
suffisant. Le titre nous agite quelques bonnes idées sous le
+ Map design convaincant - Deathmatch ennuyeux
nez, mais rien qui nous fasse oublier que le contenu est trop
léger. Avec deux modes de jeu et quatre héros, vous avez de
+ Goldrush intéressant
- Quatre joueurs max
quoi vous amuser une soirée, pas plus. Christophe Öttl
+ Tutoriel intuitif
- Personnages kitschs
72 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Wonder Boy The Dragon’s Trap
Le meilleur du rétro
Adapter Wonder Boy 3 ? Un drôle de défi que se sont lancé les équipes de Lizardcube, petit studio parisien. Le résultat est épatant,
à la hauteur du jeu d’origine. Le rétro à son meilleur !
I
l y a les remakes faciles, les
adaptations lambda qui se
contentent d’un bon gros lissage
HD, au revoir et merci. Et puis il y a
celles où tout est à faire. Où l’on repart
de zéro, « from scratch » comme
disent ceux qui veulent rentabiliser
leur stage chez Wall Street English.
Le développement de Wonder Boy :
The Dragon’s Trap fait partie de cette
catégorie. S’agissant d’adapter un titre
vieux de presque trente ans (Wonder
Boy 3, sorti sur Sega Master System
en 1989), il était impossible pour
Lizardcube de réutiliser une
quelconque base technique. Le studio
ne s’est pas démonté et a tout refait
de A à Z, en suivant méticuleusement
le déroulé d’origine. D’où la possibilité
de passer à tout moment de la version
2017 à celle de 1989 (bruitages
compris) : cette dernière est intégrée
au remake et permet d’en constater
la fidélité. Pour autant, ce n’est pas
cela que l’on admire le plus.
Rendre à César…
Car ce qui saute aux yeux, dans
Wonder Boy : The Dragon’s Trap, c’est
sa direction artistique. À la fois dans
l’esprit du jeu et très modernes,
les graphismes très dessinés, colorés
et expressifs – il faut voir la tête du
héros et des ennemis ! – sont une
pure merveille. Se dégagent du titre
à la fois une ambiance comique
(certains moments sont totalement
loufoques) et une intensité certaine
issue du niveau de difficulté, du
genre velu. Les cœurs se gagnent
difficilement, frapper à la porte des
boss n’est pas simple passé le
deuxième, et les retry s’enchaînent.
Le jeu est pensé pour cela : non
linéaire, la progression se fait à
mesure que l’on débloque les
transformations du héros (dragon,
souris, lion, etc.) et que l’on accède
à des zones autrement impossibles
à jouer. À sa sortie, en 1989, Wonder
Boy 3 pouvait être vu comme un
précurseur mais il souffrait, à l’image
de la série toute entière, d’un manque
de reconnaissance lié à une forte
concurrence, celle de Nintendo et
de ses licences cultes. À sa ressortie,
en 2017, il s’avère toujours aussi
agréable et prenant, et le portage
de Lizardcube lui rend hommage
de la plus belles des manières.
Là, vous êtes en sécurité, c’est
le moment d’acheter des armes
ou de passer à la pharmacie.
Les boss sont du genre coriaces, vous
vous y reprendrez à plusieurs fois !
Config de test
Processeur : Intel Core i7-6800K
CaRTE Graphique : GeForce GTX 980
Mémoire vive : 8 GB
Nous avons affaire à des pros qui
connaissent leur job, et le jeu est d’une
nature très peu gourmande. Ça tourne aux
petits oignons, même sur config’ moyenne.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Plate-forme / Joueur : 1 / PRIX : 20 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Lizardcube
pc gamerNOTRE AVIS
Quand le remake d’un jeu est fait avec autant de passion, de soin
et de créativité, on ne peut que se réjouir. Près de trente ans après
la sortie du titre sur Master System, le Wonder Boy : The Dragon’s
Trap de Lizardcube est un hommage réussi. Le titre est beau, fidèle,
imaginatif et corsé, les amateurs de challenge ne seront pas déçus
malgré les petites aides apportées. Du beau boulot. Christophe Collet
LES POINTS forts
+ Respect du jeu d’origine…
+ … Mais vrai apport créatif
+ La direction artistique, géniale
+ Les superbes musiques
+ Le switch en version 8-bits
LES POINTS faiBLES
- Level design « à l’ancienne »
- Difficulté parfois corsée
- Un peu court, forcément
- Et puis voilà…
- … Non mais vraiment !
18
Si vous ne craquez pas devant une direction
artistique pareille, on ne peut rien pour vous.
PC Gamer • 73
tests
Tacoma
Épopée intime
Annoncé il y a presque trois ans, Tacoma a connu une longue période de développement et plusieurs reports successifs. Le studio
Fullbright a voulu prendre le temps nécessaire pour son second projet, après le succès de Gone Home. Attente récompensée ?
C
sur tous les ordinateurs de la station,
ce qui permet d’approfondir l’univers.
omme Gone Home avant
lui et beaucoup de titres sortis
depuis (au hasard, Firewatch
et What Remains of Edith Finch),
Tacoma est ce que l’on appelle un
Walking Simulator, c’est-à-dire un jeu
avant tout narratif, où la difficulté
est quasi absente et où l’on parcourt
différents environnements tout en
suivant une histoire. L’appellation
est cependant un peu trompeuse et,
dans le cas de Tacoma, on pourrait
presque parler de « théâtre
numérique ». On s’explique : vous
incarnez une jeune femme qui arrive
sur la station spatiale Tacoma et qui
doit comprendre pour quelles raisons
l’ensemble de l’équipage a disparu.
Pour ce faire, vous êtes équipé
d’une interface en réalité augmentée,
qui va permettre de reconstituer les
dernières heures d’un groupe de six
personnes. Chaque arrivée dans un
lieu est l’occasion de découvrir une
scène du passé, où les personnages
apparaissent en fil de fer et
dialoguent entre eux. Un système
de pause et de retour en avant et en
arrière permet de se concentrer sur
tel ou tel détail, et il faut bien souvent
suivre plusieurs personnages
à la fois pour tout comprendre. En
plus de ces scènes, interprétées par
d’impeccables acteurs, il est possible
d’accéder à tout un tas de documents
La petite histoire mêlée
à la grande
Cette explication nous semble
nécessaire pour bien comprendre
ce qu’est Tacoma et ce qu’il a à offrir.
Tous les menus du jeu sont en réalité augmentée
et participent beaucoup à l’immersion.
C’est avant tout une bonne histoire
de science-fiction, qui aborde divers
sujets très actuels (le développement
de l’intelligence artificielle, le contrôle
de nos données personnelles,
notamment), mais toujours à un
niveau très humain. C’est d’ailleurs
sans doute la plus grande réussite du
jeu : parvenir à rendre six personnages
que l’on ne voit jamais vraiment
extrêmement attachants. À mesure de
votre exploration, vous en découvrez
plus sur chacun d’entre eux, jusqu’à
certains détails très poussés de
leur intimité. Rarement un jeu de
science-fiction n’a abordé aussi
La plus grande réussite du jeu : rendre six persos
que l’on ne voit jamais extrêmement attachants.
Même s’il est représenté de manière abstraite,
l’équipage de Tacoma est très attachant.
74 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Chaque scène de dialogue entre les personnages
peut être contrôlée via la réalité augmentée.
Odin, l’intelligence artificielle qui régit la station,
est un personnage très important dans le jeu.
Le hub central de Tacoma est
en « zéro gravité », et permet de
passer d’un secteur à l’autre.
Vous pouvez consulter les messages
personnels des membres de l’équipage.
naturellement l’homosexualité, la
religion, l’amour, tout en les mêlant
à une intrigue assez sombre. En cela,
Tacoma est passionnant, mais c’est
aussi une vraie leçon de game design,
grâce à une interface entièrement
intégrée à l’univers et qui participe
énormément à l’immersion et à
la crédibilité de l’ensemble. Il y a
cependant un léger goût d’inachevé
lorsque l’on parvient à la fin du titre,
au bout de deux heures environ. Une
sensation de trop peu – décidément
la marque de fabrique de ce genre
de titres – et la frustration de ne pas
pouvoir en découvrir encore plus
sur cet univers imaginé par Fullbright.
L’expérience est passionnante,
mais on la sent incomplète.
Config de test
Processeur : Intel Core i7-6700HQ
CARTE Graphique : GeForce GTX 1070
Mémoire vive : 16 GB
Le titre est mal optimisé. Même sur un PC
avec une carte graphique récente et un
bon processeur, il est difficile de dépasser
les 40 fps au niveau de détails Ultra.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Aventure/Walking Simulator / Joueur : 1 / PRIX : 20 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Fullbright
pc gamer NOTRE AVIS
Expérience narrative passionnante, Tacoma parvient à mêler
l’intimité d’un groupe d’hommes et femmes à des thématiques
technologiques très actuelles. La station spatiale imaginée
par Fullbright est autant le théâtre de très belles histoires
humaines que d’une intrigue cyberpunk des plus palpitantes.
Sa courte durée de vie reste frustrante. Michaël Lemoine
LES POINTS FORTS
+ Des personnages attachants
+ Acteurs impeccables
+ L’interface en réalité augmentée
+ Le contrôle des évènements
+ Multiplication des points de vue
LES POINTS faibleS
- Courte durée de vie
- Passionnant, mais en surface
- Optimisation technique
- Où est la compatibilité VR ?
- Le genre peut déplaire
16
PC Gamer • 75
tests
Dans Lone Echo, les sorties dans l’espace sont
nombreuses, et toujours très impressionnantes.
Vous disposez d’un petit vaisseau
de transport pour vous déplacer
rapidement d’un point à l’autre.
Lone Echo
La vr à son meilleur
Possesseurs d’Oculus Rift, réjouissez-vous : l’un des meilleurs jeux compatibles avec votre casque de réalité virtuelle est désormais disponible,
et il vous propose un magnifique voyage dans l’espace.
C
en réalité virtuelle encore jamais atteint,
grâce à plusieurs facteurs.
ela fait maintenant plus d’un an
que la réalité virtuelle « grand
public » a envahi le marché. Si
la qualité des casques va grandissante,
ceux qui ont sauté le pas sont toujours
en attente de contenu de qualité. Il faut
dire que les très bons jeux en VR
arrivent au compte-gouttes. Mais les
choses s’accélèrent cependant depuis
peu, surtout du côté de l’Oculus Rift :
après le fantastique Superhot VR
(désormais disponible sur le Vive et
le PlayStation VR), voici Lone Echo,
sans doute la plus belle expérience en
réalité virtuelle que nous ayons vécue
jusqu’ici. Jouable uniquement avec les
contrôleurs Touch à reconnaissance de
mouvements, Lone Echo vous propose
d’incarner un androïde doué d’une
« vraie » intelligence, dont le rôle est
d’épauler Olivia Rhodes, capitaine
du vaisseau Echo 1. Dès les premiers
instants du jeu, on découvre le tour de
force du titre : un niveau d’immersion
Un nouveau mètre étalon
Il faut ainsi savoir que Lone Echo se
déroule intégralement en gravité 0
et que l’on flotte donc dans le vide.
Chacun de nos bras sert ici à agripper
n’importe quelle surface, pour
progresser à travers les couloirs du
vaisseau ou dans l’espace. Les boutons
des contrôleurs Touch sont quant à eux
utilisés pour créer une poussée
artificielle dans le vide, mais aussi
pour différents outils utiles à l’aventure,
comme une sorte de chalumeau qui va
permettre de découper régulièrement
certaines zones. Enfin, un système
de dialogue inspiré du jeu Firewatch
permet de répondre en quelques
secondes à son interlocuteur de
différentes manières. Toutes ces idées
impeccablement exécutées apportent
une sensation « d’y être » unique,
rendue possible grâce à la réalité
virtuelle. De plus, ces bonnes idées
sont mises au service d’une aventure
bien rythmée et haletante, qui dure tout
de même près de huit heures, ce qui
n’est pas rien dans la production VR.
On pourrait chipoter en précisant que
certaines mécaniques de jeux finissent
par être redondantes, mais c’est
bien peu en comparaison de la qualité
de l’expérience proposée.
Le titre propose Echo Arena, un mode multijoueur
téléchargeable gratuitement très réussi.
Config de test
Processeur : Intel Core i7
cARTE Graphique : GeForce GTX 1070
Mémoire vive : 16 GB
VR oblige, Lone Echo est un jeu exigeant
qui demande une très bonne configuration
pour tourner correctement.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Exploration/Aventure / Joueur : 1 / PRIX : 40€ / Langue : Anglais / dÉvELOPPEUR : Ready at Dawn
pc gamer NOTRE AVIS
Avec son admirable gestion de la gravité, sa réalité
soignée, son écriture de qualité et son rythme maîtrisé,
Lone Echo est d’ores et déjà un grand classique de la
réalité virtuelle. Ready at Dawn livre ici une expérience
des plus immersives, et sans doute le meilleur achat que
vous pourrez faire sur le magasin du Rift. Michaël Lemoine
LES POINTS Forts
+ Un niveau d’immersion inégalé
+ Très beau
+ Bien écrit
+ Scénario simple, mais prenant
+ Un vrai sens de la mise en scène
LES POINTS FAIBLES
- DSes mécaniques redondantes
- Un peu trop d’allers-retours
- Plus exploration que réflexion
- Seulement compatible Rift…
- … Et seulement en anglais
18
76 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Nex Machina
La même rengaine
Avec Nex Machina, Housemarque continue d’explorer le registre du twin stick shooter. Une exploration habile mais qui fait du surplace,
tant le titre ne prend aucun risque vis-à-vis de la recette habituelle du studio.
D
e Housemarque, l’un des plus
vieux studios finlandais (1995),
les joueurs connaissent surtout
les productions récentes. Super
Stardust HD (remake d’un jeu Amiga),
Dead Nation, Resogun… Autant de
titres qui ont au moins deux points
communs : être sortis sur les
différentes consoles de Sony, et avoir
surfé sur la vague du twin stick shooter,
ce shoot’em up dans lequel on dirige
Ces lasers, là, il faut les désactiver
en tirant à leur base, sinon c’est la
galère assurée.
son avatar avec le stick gauche (en
vue de dessus ou de côté) et tire à 360°
avec le stick droit. Oui, comme le
fameux Geometry Wars, qui avait lancé
la mode sur Xbox 360. Si Nex Machina
rompt avec la première habitude, il ne
change pas la recette qui fait le succès
du genre : il s’agit bien d’un twin stick
shooter, pour le coup en vue de dessus
ou 3/4, dans lequel vous incarnez
un guerrier chargé de détruire des
machines rendues folles, dans un futur
lointain. S’il fallait encore le préciser,
le scénario n’est pas le point fort de ce
genre de jeux… Non, ce qui compte
dans Nex Machina et consorts, c’est le
rythme. L’intensité du shoot, le nombre
d’ennemis, le plaisir d’un écran saturé
d’effets visuels, de tirs et d’explosions.
Ce contrat, Nex Machina le remplit
allègrement. Au fil des tableaux qui
composent sa progression, les ennemis
se désintègrent par centaines avec ce
qu’il faut de bonus offensifs (nouvelles
armes) et défensifs (bouclier) pour
assurer la progression, sans oublier les
humains à sauver et les zones secrètes
à trouver. Le score est essentiel, si bien
qu’il faut construire des chaînes de hits
pour maintenir le multiplicateur le plus
haut possible. Tout ça, Nex Machina le
fait très bien. Le savoir-faire du studio
est indéniable : le titre est beau, fun,
addictif. Il est aussi difficile, avec un
nombre d’essais limité avant le game
over et des boss coriaces. Alors, le twin
stick shooter parfait ? Non, car en dépit
d’excellentes sensations, le titre reste
trop générique pour faire la différence :
sa SF, ses ennemis, ses décors, nous
les avons trop vus. Et puis à vouloir
sans cesse chercher la démesure
visuelle, le jeu souffre souvent d’un
manque de lisibilité qui vient contredire
son exigence et sa logique « hi-score ».
Mais Nex Machina reste un excellent
titre dans sa catégorie.
Config de test
Processeur : Core i7 2600K
cARTE Graphique : GTX 980
Mémoire vive : 8 GB
Pas de soucis pour Nex Machina, qui
malgré sa débauche d’effets visuels
demeure très praticable sur la plupart
des machines. Il faut dire que
graphiquement, il reste basique.
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Shoot / Joueurs : 1-2 (local) / PRIX : 20 € / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Housemarque
pc gamerNOTRE AVIS
Les fans de twin stick shooter peuvent se réjouir : Nex Machina en est un excellent. Le
titre est beau, fun et complet : rien ne manque à la recette, et surtout pas une difficulté
velue pour le finir « à 100% ». Dommage tout de même que Housemarque n’ait pas
pris un peu plus de risques sur la direction artistique,
convenue. Et quand les ennemis s’entassent, quelle
pagaille ! Mais sinon, c’est du tout bon. Christophe Collet
LES POINTS Forts
+ Super sensations de shoot
+ Les trois modes de difficulté
+ Les zones secrètes à trouver
+ La coop’ en locale, sympa
+ Une belle débauche visuelle…
LES POINTS FAIBLES
- … Qui tend à la saturation !
- La SF très convenue
- Pas de jeu en ligne ?
- Le contenu est un peu maigre
- On attend des DLC, du coup
16
Dans chaque zone, quelques humains
sont à sauver pour augmenter le score.
PC Gamer • 77
tests
GIGANTIC
Une place au soleil ?
Avec sa bobine sympathique et son cocktail au goût simple mais percutant, ce nouveau venu dans le monde du multi en ligne tendance
MOBA a tout pour plaire. Aura-t-il les reins assez solides pour tenir la distance ?
S
orti sans encombre
d’une période de
développement on ne peut
plus mouvementée, Gigantic
s’avance sereinement, sûr de son
fait et d’une recette destinée à aller
au clash avec des références bien
installées dans le monde du MOBA.
Il faut dire que son système
de jeu, Gigantic l’ancre facilement
dans la tête via un tutoriel bien fait :
à 5 contre 5 sur des cartes sans
architecture de laning, on se la
donne en zigouillant l’adversaire
et en invoquant – à des points
fixes – des créatures offrant
Côté gameplay, c’est vif et agréable à jouer,
mais pas toujours lisible…
un bonus de soin ou faisant
se lever quelques murs bienvenus.
Chaque action rapporte des points
de puissance à la créature qui
trône dans sa base, le remplissage
de la jauge motivant la bête
à aller dévoiler le point faible
de son adversaire direct,
Votre unique but (pour l’instant) est de donner
suffisamment de force à votre gardien pour qu’il
aille mettre à jour le point faible de son adversaire.
inattaquable en temps normal.
Chaque équipe dispose alors de
quelques secondes pour faire la
différence : les uns doivent attaquer
le cœur du géant pour lui ôter
une de ses trois vies, tandis que
les autres peuvent défendre
et espérer repousser l’échéance.
Ajoutez quelques subtilités, et
le compte est bon. Sur le principe,
ça fonctionne du tonnerre.
Parmi les grands
En pratique, c’est plutôt pas mal,
notamment grâce à un casting
complet et charmeur – dont seuls
certains membres sont accessibles
aux joueurs non payants, dans un
système free-to-play on ne peut
plus classique. Avec un dessin
très cartoon qui évoque certaines
productions Disney, Gigantic
propose des personnages hyper
colorés dont on finit par reconnaître
instantanément la silhouette
et mieux, la fonction. Au niveau
progression, la montée en niveau
(jusqu’à 10) permet d’orienter
les compétences de chacun selon
les besoins. Augmenter ses dégâts,
gagner une AOE ou s’offrir un tir
à mi-distance quand on est tank,
les solutions sont multiples. Côté
gameplay, c’est vif et agréable
à jouer, mais pas toujours lisible :
78 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Une fois à terre, le gardien adverse est vulnérable.
L’équipe d’en face tente de le défendre, et vous avez
quelques secondes pour ronger sa barre de vie.
Lorsque le gardien adverse est « chargé », vous disposez
de quelques secondes pour vous préparer à défendre.
Tuer des ennemis permet de gagner de l’armure.
Pour accélérer le grind et encourager la
découverte des persos, ces cartes à tirer
donnent des objectifs divers et variés.
Si le casting emprunte quelques
références à droite et à gauche,
on le trouve très réussi et chaque
perso donne envie d’être essayé.
Des créatures doivent être
invoquées sur certains points
de la carte. Elles donnent
de la puissance à ceux qui
les appellent, mais aussi
à ceux qui les tuent.
entre les effets spéciaux, les
éléments d’interface et le côté foire
aux bourre-pif des affrontements,
on s’y perd un peu, surtout quand
on joue au corps-à-corps. La vue
TPS, gage de dynamisme les deux
tiers du temps, se transforme
alors en handicap sérieux
qui fait perdre des vies et, par
ricochet, des matchs. Le jeu
étant amené à évoluer avec
le temps, on se gardera bien
d’être trop sévère sur ce point,
que l’on espère amélioré dans
les prochaines semaines ou mois.
En attendant ça, mais aussi
l’évolution de tout ce qui est meta,
on s’amuse énormément et
c’est bien ce qui compte.
Config de test
Processeur : Intel Core i5
Carte Graphique : GeForce GTX 1080
Mémoire vive : 16 GB
Pas bien lourd, Gigantic tourne très
bien sur à peu près n’importe quelle
config’ modeste. La preuve, on peut y
jouer sur Xbox One !
Confort de jeu : hhhhh
Genre : Action (MOBA) / Joueurs : 1 à 10 / PRIX : GrATuit (free-to-play) / Langue : français / dÉvELOPPEUR : Motiga
pc gamer NOTRE AVIS
À l’heure actuelle, il est impossible de dire si Gigantic saura résister
à l’aura des rois du multi « à héros », que l’on parle FPS ou MOBA.
Ceci étant et malgré un développement long et périlleux, on trouve
le jeu plutôt bien né. Si son côté foutraque et son design peuvent
déplaire, les parties restent pleines de punch et la mécanique de
base semble assez polie pour tenir la distance. Thomas Huguet
LES POINTS FORTS
+ Direction artistique réussie
+ Le système des gardiens
+ Grind pas trop sévère
+ Personnages réussis
+ Très dynamique
LES POINTS FAIBLES
- Un seul mode
- Lisibilité aléatoire
- Corps-à-corps confus
- Cartes un peu banales
- Matchmaking longuet
15
PC Gamer • 79
aide
PlayerUnknown’s Battlegrounds
Petit kit de survie
Bourré de petits secrets et autres particularités à exploiter pour survivre, le Battle Royale qui explose les charts ne donnera son célèbre
chicken dinner qu’aux plus curieux. Du coup, on vous partage quelques astuces, histoire d’accélérer votre période d’apprentissage :
s’il ne peut en rester qu’un, autant que ce soit vous !
En préambule
Le matériel
Le jeu a beau être plus stable et
fluide qu’à ses débuts, il reste
assez gourmand en ressources
de tous bords. Ceci étant, une
machine de joueur un minimum
sérieux – i5, GTX 1060, SSD et
8 Go de RAM – doit largement
suffire pour atteindre 60 fps
de moyenne en 1080p sans
se restreindre sur les détails.
En dessous, il faudra faire
des concessions qui, tant
qu’elles n’attaquent pas la
distance d’affichage, devraient
rester supportables.
LA VUE
FPS ou TPS ? L’ajout de
la première personne forcée
a beau avoir fait beaucoup
d’heureux, on reste pour l’instant
circonspect quant à son
exécution. On apprécie tout à fait
le côté hardcore de la chose
– fini la surveillance à 360° et
autres anticipations grotesques –
mais l’échelle faussée et
les problèmes de collisions
restent trop handicapants
pour compenser. TPS, donc.
L’objectif
Souhaitez-vous gagner, ou tuer
le plus de monde possible ?
Si l’un n’empêche pas forcément
l’autre, la discrétion absolue
permet souvent de durer,
alors qu’un comportement
de chasseur agressif augmente
vos chances d’être pris pour
cible à votre tour. Si vous jouez
seul, pas de problème. En
équipe, mieux vaut accorder
les violons avant de sauter !
La chance
Avant de rager à la première balle
perdue en remettant en cause
toute stratégie et en reniant ces
amis incapables de vous défendre,
n’oubliez pas qu’avec sa physique
particulière, ses drops aléatoires
et sa presque centaine de joueurs
qui veulent tous gagner autant
que vous, PUBG est avant tout
une affaire de chance. Y aller avec
l’unique objectif d’être le dernier
debout, c’est l’assurance d’être
déçu plus de 9 fois sur 10.
80 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
La carte
PUBG Pocket, PUBG Map et Maps &
Planepath sur mobiles, pubgmap.io sur
navigateur classique, et on en oublie
sûrement : outre la carte ingame, sur
laquelle on peut placer un marqueur
mais rien de plus, nombreuses sont les
initiatives permettant d’avoir plus d’infos
sur le terrain de jeu (pour l’instant) unique
de Battlegrounds. Quelques parties
suffisent pour se faire une bonne idée des
emplacements réguliers de véhicules,
mais aussi des zones de loot à privilégier
ou éviter. Plus intéressantes sont les
fonctions permettant d’afficher la trajectoire
de l’avion, et surtout de s’en souvenir
10 ou 20 minutes après l’atterrissage.
Avant de sauter
Équipement
Coupe de cheveux, vêtements
et autres éléments cosmétiques
peuvent être modifiés (en payant
avec la monnaie du jeu, s’il le
faut) mais n’influent pas sur vos
caractéristiques. Ceci étant,
vous serez plus voyant avec
des vêtements de couleur, cela
va de soi. Pas la peine de virer
vos godillots non plus, vous
ferez un bruit différent mais
toujours audible une fois pieds
nus. En revanche, ne jetez pas
votre ceinturon : il n’apporte
aucune protection mais offre
un peu de place supplémentaire.
Faites-les taire
Que vous passiez par les options
ou par un Ctrl+T, désactivez le
chat du jeu sous peine de devenir
fou dans le lobby, et d’être distrait
à mort pendant la partie. Le
potentiel de nuisance des autres
joueurs étant infini, n’espérez
pas grand-chose d’autre.
Trajectoire
Selon votre style de jeu, la
direction de l’avion élimine
d’office certains points de chute
– un plan de vol qui traverse
l’île du sud au nord risque de
déverser un grand nombre de
joueurs sur la base militaire.
Ceci étant, le hasard fait
que vous serez parfois seul
ou presque dans un lieu
habituellement fréquenté.
Quoi qu’il arrive, soyez prêt à
bifurquer si vous vous rendez
compte que votre destination
est trop prisée, et si vous
n’avez pas envie d’en découdre
immédiatement.
PC Gamer • 81
AIDE PlayerUnknown’s Battlegrounds
Le saut
La phase de loot
L’essentiel
Réactivité
L’avion vous larguant dans
n’importe quelle direction, tâchez
de vite vous remettre dans le droit
chemin, surtout si vous visez
un coin peu fréquentable.
Les quelques dixièmes gagnés
à la manœuvre pourraient vous
permettre de poser le pied à terre
– et donc de récupérer une
pétoire – avant les copains.
Si vous être encerclé, dirigez-vous
vers l’arme la plus proche,
trouvez une planque et évaluez
la dangerosité de votre
environnement proche avant de
ramasser tout ce qui peut l’être.
En règle générale, concentrezvous
sur votre arme principale
– viseurs, munitions et ajouts –
et sur de l’armure. Le sac est
primordial, tout comme quelques
objets de soin et, enfin, une
pétoire secondaire si possible
complémentaire de votre premier
outil de travail. Si la quête ultime
de la 4x ou d’un silencieux peut
paraître tentante, n’y passez
pas trop de temps. La tête dans
le guidon, on a vite fait de se faire
occire par un ennemi ou par la
zone alors qu’on en a pour plus
d’une barre de fringues sur soi.
Les déplacements
À pied
Vous pouvez avancer en marchant
et en courant, que ce soit accroupi
ou debout. Allongé, vous pouvez
être moins visible, mais pas
forcément moins audible. En
rampant sur ou dans un bâtiment,
vous risquez d’être plus bruyant
qu’en marchant lentement.
Au pas de course
Vous courrez plus vite en
rengainant (X par défaut) et/ou
en consommant 3 boosts. S’il
vous faut récupérer de la vie tout
en rattrapant la zone, pensez-y.
En véhicule
Pratiques pour couvrir de grandes
distances, mais forcément
bruyants. Ils peuvent servir
de pièges (à l’arrêt ou pas, un
coéquipier faisant le lapin pendant
que vous contournez), mais évitez
de tirer en mouvement, la visée
est incertaine et le risque de
TK élevé. Enfin, penser à changer
de place dans le véhicule peut
sauver, sinon des vies, la vôtre.
Dans l’eau
Observation
En l’air puis à terre, la touche de
free look doit être votre meilleure
amie, quitte à déménager sur
votre souris par exemple. Regarder
autour de soi, y compris au-dessus,
c’est s’assurer un atterrissage
sans trop d’encombres.
Manœuvres
Si vous êtes pris pour cible,
plongez et tentez de rejoindre une
zone plus sûre.
Une fois en l’air, plusieurs choix
s’offrent à vous. Ouvrir le parachute
tôt permet d’atteindre, grâce à un
mouvement de balancier
permanent, une zone éloignée et
probablement moins fréquentée.
Au contraire, piquer du nez à la
verticale pour atteindre 234km/h
permet d’ouvrir le parachute plus
tard que la vitesse normale, et
donc d’atteindre le sol plus vite.
Les astuces
Si l’animation de ramassage a été
accélérée par Bluehole, il reste
plus efficace, en cas de gros loot,
d’ouvrir l’inventaire et de
glisser/déposer tout ce qui vous
intéresse. Un clic droit sur un
accessoire de flingue présent
dans votre sac vous permet aussi
de l’équiper rapidement, alors que
garder Ctrl enfoncé permet de
prendre ou déposer une partie
de ses balles, soins ou grenades.
Enfin, gardez à l’esprit qu’on peut
vous voir et vous cibler quand
vous faites vos emplettes. Bouger
très légèrement dans tous les
sens est un bon moyen pour
éviter un headshot trop facile.
Zones rouges
Ces bombardements sont rarement
dangereux, mais tout peut arriver.
Si vous avez du bruit à faire,
profitez des décibels pour masquer
vos tirs ou déplacements.
La zone !
Si vous évoluez en bord de zone,
pensez à vous mettre à l’abri avant
d’ouvrir le feu : si votre timing est
serré, mieux vaut éviter un conflit
qui pourrait vous empêcher de
bouger pendant de trop longues
secondes ou minutes.
82 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
En combat
La communication
Si vous jouez en équipe, définissez
avant tout des codes qui
conviennent à tout le monde.
« Un ennemi là !! » n’aidera
personne, tandis que « contact
azimut 60-100 mètres » donne une
nettement meilleure idée de ce que
vous ciblez. Pensez aussi à utiliser
l’environnement : rochers, arbre
à la couleur particulière, maison
à X étages, tout peut servir.
La caméra
En vue TPS, vous pouvez voir sans
être vu et inversement. Dès lors,
réfléchissez avant de monter des
pièges pourris : si vous vous placez
en haut d’un escalier à découvert,
celui qui monte vous verra avant
que vous ne l’aperceviez.
En FPS, le problème est résolu
mais certaines collisions peuvent
encore vous trahir. Attention,
notamment, aux armes qui peuvent
dépasser d’une cloison si vous
en êtes trop proche !
Les sons
Pas toujours parfaitement gérés, les bruits de tirs
et d’impacts sont tout de même dissociés. Il faut donc
distinguer le son de la balle qui vous frôle de celle qui
touche le sol derrière vous. Ils peuvent vous orienter dans
un sens alors que l’origine du tir est à l’opposé. Concernant
les bruits de pas, c’est plus difficile encore avec une
spatialisation pas forcément au point, surtout en intérieur.
Fort logiquement, vous faites plus de bruit debout
qu’accroupi, alors que la marche (Ctrl par défaut) limite
le problème sans l’éliminer complètement. Attention
à la pluie qui masque presque tous les sons !
Armures
Dans le même ordre d’idées, les
éléments de protection (casque,
gilet) peuvent encaisser un certain
nombre de points de dégâts avant
de rendre l’âme. Tout est donc
relatif et seul un casque niveau 3
vous empêchera, par exemple, de
mourir d’un tir à la tête à l’AWM.
Le mieux étant de ne pas prendre
de tir du tout, on vous conseille de
rester mobile plutôt que de jouer
les statues blindées. Au passage,
la poêle à frire reste un moyen
simple et increvable de protéger
vos fesses en cas de fuite !
Les portes
Fermées par défaut, les portes
peuvent être détruites, mais aussi
ouvertes dans les deux sens. Cela
peut être un bon indicateur de
ce qui s’est passé dans une zone
donnée. Vous pouvez aussi tendre
des pièges en fermant derrière vous
ou, au contraire, en laissant ouvert
dans un sens ou dans l’autre…
Drops
Régulièrement, un avion
parachute une caisse pouvant
contenir des équipements parfois
introuvables en conditions réelles.
Si vous jouez furtif, mieux vaut
s’éloigner le plus possible de
l’endroit où va tomber ce cadeau
empoisonné. Au contraire, « si
vous cherchez pour du trouble,
vous êtes à la bonne place ! ».
L’ami buisson
Rester immobile dans un buisson
(attention à utiliser la free cam pour
ne pas tourner sur place) est un
bon plan à courte portée. À longue
ou très longue portée, la végétation
tend à disparaître, ce qui vous
laisse à la merci d’un tireur d’élite.
Armes
On ne va pas vous faire l’inventaire de chaque pétard et de ses dégâts
par rapport à chaque type de protection. Il nous faudrait plusieurs
pages, ça peut changer à chaque mise à jour, et d’autres font
ça mieux que nous. On vous dirige donc vers pubg.me pour des
statistiques complètes, tout en vous rappelant les basiques d’un titre
semi réaliste : chaque arme a son propre recul qu’il faut compenser,
arroser en bougeant n’est pas efficace et la gravité rappelle tôt
ou tard chaque munition à l’ordre. On pensera donc à viser un peu
au-dessus de sa cible à moyenne et longue portée, ou à régler
son zeroing via Page Up et Down par défaut. Maintenir Shift permet
aussi de retenir sa respiration, mais gare à l’essoufflement…
Finish him
En équipe, un ennemi
vaincu doit encore être
achevé pour que le kill
compte. Faut-il pour autant
immédiatement se charger
du malheureux ? Tout
dépend de la situation,
mais un ennemi tombé
alors que votre cachette
n’est pas cramée peut faire
un excellent appât. Ceci dit,
il garde un point de vue sur
les environs tant qu’il n’est
pas mort, ne l’oubliez pas.
À EVITER
Si le TK
ou tir allié occasionnel est
pardonné, les « accidents » à
répétition sont vite repérés
et punis. Même sanction pour
l’exploitation d’un bug que vous auriez
repéré : en cas de textures absentes
ou autres soucis qui iraient dans
votre sens, mieux vaut se faire
petit pour éviter d’être
montré du doigt
et banni.
PC Gamer • 83
Petit joueur
ou vrai
gamer ?
Nos journalistes sont tous
des experts reconnus et de grands
passionnés du jeu vidéo.
Si vous êtes aussi un vrai gamer,
VIDEOGAMER est fait pour vous !
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Iiyama G-Master GB2760QSU-B1
réactif et polyvalent p.92
86
rx vega64/rx vega56
AMD se réveille !
SteelSeries Arctis 7
le meilleur du sans fil p.92
Dell Alienware 17 R4
AUssi performant que cher p.93
Roccat Leadr
personnalisable à souhait p.93
94
ASUS ROG
ZEPHYRUS
Un vent nouveau
sur nos PC
Microsoft Xbox One Recon Tech
camouflage de rigueur p.95
Zotac Magnus EN1080
AUssi discret que performant p.95
Logitech Powerplay+
G903 et G703
des souris qui s’en chargent p.96
ViewSonic XG2530
précision absolue p.97
actus
Longtemps attendu, le GPU Vega fait dans la surenchère
côté transistors et présente une finesse de gravure
de 14 nm. L’architecture fait aussi le plein de
nouveautés du côté de la gestion de la mémoire.
86 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
AMD RX Vega64 et RX Vega56
VIVALA
VEGA ?
,
C’est peu dire que le retour d’AMD sur le marché des cartes graphiques haut de gamme était
attendu. Ou peut-être qu’on ne l’attendait plus. Un an après Polaris et sa Radeon RX 480,
AMD propose enfin son architecture Vega destinée à couper court à l’hégémonie de Nvidia en la
matière, autour d’un GPU gravé en 14 nm. La hache de guerre est-elle définitivement déterrée ?
PC Gamer • 87
actus amd rx vega64 et rx vega56
Deux ans. Il aura donc fallu deux
ans à AMD pour offrir un digne
héritier à sa puce graphique
haut de gamme Fiji, qui alimentait en
particulier la Radeon R9 Fury X. Vous
connaissez l’histoire : pendant ce laps
de temps, Nvidia s’est confortablement
installé dans les boîtiers des PC
des hardcore gamers avec son
architecture Pascal qui équipe la série
des GeForce GTX 10. AMD a bien
cherché à temporiser avec la sortie de
Polaris pour ses Radeon RX 400, mais
c’est essentiellement le marché de
l’entrée et du milieu de gamme qui
se voyait ici visé. L’architecture Vega
a donc la délicate tâche de recoller
aux basques de la marque verte dans
le cœur des joueurs. Et pour y parvenir,
AMD n’a pas lésiné sur les moyens.
Le GPU comprend ainsi 12,5 milliards
de transistors gravés en 14 nm par
GlobalFoundries pour une surface
de 486 mm², contre 12 milliards
pour le GP102 qui équipe la GeForce
GTX 1080 Ti et 8,9 milliards pour
la puce Fiji qui occupait 598 mm²
(en 28 nm). Cette plus haute densité
pourrait laisser croire que le nombre
d’unités de calcul s’envole en faveur
de Vega, mais ce n’est pas le cas :
le nouveau GPU et Fiji comprennent
tous deux autant d’unités, à savoir
4096. Plus précisément, seule la
Vega64 dispose du die complet,
ce qui lui confère son nom : elle
embarque ainsi 64 Compute Units,
rebadgés sous l’appellation de blocs
« New-Gen », tandis que la Vega56
doit se contenter de 56 CU, soit
3584 unités de calcul. Le nombre
d’unités de texture est proportionnel :
la Vega64 en comprend ainsi 256
contre 224 pour la Vega56. On évolue
sur des bases tout à fait comparables
à celles de la Radeon R9 Fury X.
Une gestion de la mémoire
revue et corrigée
Les nouveautés affluent en revanche
du côté de la mémoire graphique.
À la mémoire HBM introduite par
la génération Fiji succède désormais
HBM2 : on multiplie ainsi par deux
la bande passante par pin tout en
portant la capacité à 8 Go contre 4 Go
auparavant, en utilisant deux puces
interfacées en 2 048 bits contre quatre
dies 4 096 bits pour Fiji. La bande
passante mémoire se situe à 484 Go/s
pour Vega64 et 410 Go/s pour la
Vega56, ce qui reste inférieur à ce
que proposait Fiji (512 Go/s) mais
au prix d’une plus grande quantité de
mémoire embarquée – on en ressort
donc globalement gagnant, d’autant
plus que la GeForce GTX 1080 Ti
propose également une bande
passante de 484 Go/s en GDDR5X.
Mais ne croyez pas qu’AMD se
soit contenté d’une légère refonte
marketing de
son système
précédent : au-delà
des chiffres, Vega
introduit une nouvelle
manière d’allouer de la
mémoire à la carte graphique.
Baptisé HBCC (High Bandwith
Cache Controller), ce système
s’inspire largement du principe de
la mémoire paginée de nos systèmes
d’exploitation, par exemple. Vous
allouez ainsi une certaine quantité de
mémoire système à la carte graphique
et vous dépassez la seule limite des
8 Go embarqués. En conséquence, le
GPU va paginer la mémoire à travers
un mécanisme de swap, ce qui
permettrait, dans un futur proche,
de faire tourner des jeux
particulièrement exigeants,
avec des textures élevées pour
lesquelles les 8 Go de mémoire
se révéleraient insuffisants.
Seul l’avenir nous dira toutefois si
un tel principe se montre réellement
efficace ; la bande passante PCI
Express pourrait en effet limiter
le transfert des données, ce qui se
traduirait par des lags à répétition.
Les ingénieurs d’AMD se montrent
toutefois confiants dans les
perspectives que leur offre
leur nouveau système. Parmi
les autres changements introduits
par l’architecture Vega, on peut
notamment évoquer le Rapid Packed
Math, un mécanisme dédié aux
textures qui vient diviser les registres
32 bits en deux afin de stocker des
données de 16 bits. Il faut toutefois
que les jeux le prévoient, mais AMD
annonce un gain de l’ordre de 25%
sur certains effets graphiques.
On retrouve également un nouveau
système visant à optimiser les travaux
d’écriture en mémoire qui priorise
les tâches et évite les opérations
d’écriture inutiles. Le support de
DirectX 12 gagne aussi en efficacité
par rapport à Polaris, avec une prise en
charge des fonctionnalités de niveau
12_1 Tier 3 contre 12_0 auparavant.
D’autres optimisations sont de la
partie, comme le support d’unités
géométriques deux fois plus rapides,
une amélioration des algorithmes
de rasterization et l’apparition de
nouveaux types de shaders. Enfin,
du côté des sorties vidéo, on retrouve
là aussi quelques changements.
Il est désormais possible de gérer
simultanément deux écrans 4K en
120 Hz ou trois moniteurs 4K HDR
en 60 Hz. Polaris ne supportait
jusqu’à présent qu’un moniteur 4K
à 120 Hz ou 4K HDR à 60 Hz.
88 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Les deux modèles de référence se déclinent dans
une version en acier, vendue exclusivement sous
forme de packs avec deux jeux et des réductions
pour un CPU Ryzen 7 et un moniteur FreeSync.
Les Vega64 et Vega56 présentent
rigoureusement le même design
dans leur édition standard, avec un
carter en plastique noir et un simple
ventilateur à leur extrémité pour
une longueur de 27 cm.
Les fréquences
de fonctionnement
Jusqu’à présent, AMD annonçait
une fréquence de base ainsi qu’une
fréquence turbo qui correspondait à la
fréquence maximale atteignable ; il
faudra désormais se familiariser avec
une nouvelle manière de présenter
les caractéristiques techniques de la
carte. La fréquence turbo devient la
fréquence « boost » et correspond à la
fréquence moyenne dont on profite
dans les jeux les plus exigeants. Dans
le même ordre d’idées, vous devrez
considérer la fréquence de base
comme la valeur que vous atteindrez
dans les pires situations, en particulier
lorsque la température est très élevée.
Nvidia adopte un système peut-être
plus clair et lisible, mais qui
correspond finalement peu ou prou
à la même chose : la fréquence GPU
Boost, par exemple, est elle aussi une
valeur moyenne que l’on peut souvent
dépasser en fonction de la qualité
de chaque puce. Il n’y a donc pas à
proprement parler de limite haute et
la puce d’AMD se distingue par sa plus
grande granularité au niveau des
fréquences : les cartes Vega sont ainsi
capables de s’ajuster au mégahertz
près, là où les changements se font
chez Nvidia par paliers de 13 MHz.
Autour d’une architecture réinventée mais AVEC
deux ans de RETARD, les Vega64 et Vega56 tiennent-elles
la route FACE à l’offre de Nvidia ?
À titre de comparaison, les RX Vega64
et Vega56 affichent respectivement
une fréquence de base et boost de
1 247 MHz / 1 546 MHz et 1 156 MHz /
1471 MHz, un vrai gain par rapport
à la Radeon R9 Fury X cadencée
à 1 050 MHz au maximum.
Les GeForce GTX 1080 Ti et 1080
évoluent quant à elles à 1 480 /
1 582 MHz et 1 607 / 1 733 MHz.
Voilà pour un point complet !
Le design des cartes
Dans leurs références standard,
les RX Vega64 et Vega56 arborent
rigoureusement le même look et
les mêmes dimensions, soit 27 cm
de longueur et un carter qui rappelle
PC Gamer • 89
actus amd rx vega64 et rx vega56
Les constructeurs partenaires vont très rapidement
proposer des déclinaisons overclockées des modèles
de référence, même si Sapphire commence
la gamme par la version standard.
Les cartes présentent une bonne connectique, avec
trois ports DisplayPort 1.4 et un port HDMI 2.0. On les
alimente à l’aide de deux connecteurs huit broches.
largement celui de la
Radeon RX 480, gainé
de plastique noir, avec deux
connecteurs d’alimentation
huit broches. Du côté des sorties
vidéo, on retrouve les mêmes
ports sur les deux modèles,
à savoir trois connecteurs
DisplayPort 1.4 et un port HDMI 2.0.
La carte la plus haut de gamme est
officiellement proposée à 499 $ (549 $
pour la GTX 1080) contre 399 $ pour la
90 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Vega56, soit
rigoureusement
le même tarif que la
GTX 1070. Il existe une édition
limitée des deux cartes, avec
un carter en métal, que l’on retrouve
exclusivement dans un pack au
positionnement tarifaire complexe :
pour 699 $ avec la carte la plus
puissante, vous obtenez ainsi deux
jeux, un bon de réduction de 100 $
sur l’achat d’un processeur Ryzen 7
et d’une carte mère et 200 $ sur
le moniteur FreeSync Samsung
C34F791. Vous ne pouvez toutefois
pas acheter séparément ces éléments,
vous devez passer commande de tous
ces composants à la fois. Dans tous
les cas, le système de refroidissement
reste le même : le GPU est en contact
avec une plaque de cuivre intégrant
une chambre à vapeur qui répartit
ainsi la dissipation de la chaleur sur
tout le PCB ; un ventilateur
situé à l’extrémité vient souffler
de l’air afin de refroidir l’ensemble.
Le système se montre toutefois assez
bruyant, en particulier à plein régime
où le vrombissement du ventilateur
se fait clairement entendre. Il faudra
tester les déclinaisons propres à
chaque constructeur partenaire pour
réellement profiter de modèles plus
silencieux. La température reste
toutefois dans les mêmes bases que
l’offre de Nvidia : comptez 80 à 85°
en pleine charge, soit le seuil maximal
supporté, et un peu moins de 40°
au repos. Seule la Vega56 reste plus
largement en-dessous des 80° à
pleine puissance. Si la consommation
au repos fait bien mieux que la R9
Fury X, avec 15 Watts environ sur
le bureau Windows contre près de
30 Watts pour le modèle sorti il y a
deux ans, elle a toutefois tendance à
s’envoler en pleine charge : comptez
près de 300 Watts dans ces conditions
pour la Vega64, une valeur
franchement plus élevée que la
GTX 1080 Founders Edition (190 Watts
environ). L’efficacité énergétique en
pâtit fortement, alors que l’on aurait
pu penser qu’avec un procédé de
la Vega56 PARAît mieux positionnée et affiche une
meilleure efficacité énergétique tout en SUPPLANTANT
légèrement la GTX 1070 proposée au même TARIF.
gravure en 14 nm, AMD s’en sortirait
bien mieux. Sur ce point, l’offre Pascal
de Nvidia reste inégalée.
Les performances en jeu
Mais le véritable nerf de la guerre
se situe au niveau des performances
en jeu. Avec son lot de nouveautés
que les développeurs doivent
encore apprivoiser et implémenter,
les résultats sont évidemment très
disparates d’un titre à l’autre. Sous
Doom avec l’API Vulkan, généralement
très favorable à AMD, les Vega64 et
Vega56 constituent ainsi de bonnes
surprises et la première se montre
10% plus véloce qu’une GeForce
GTX 1080 Founders Edition et
la seconde 20% supérieure à une
GeForce GTX 1070. Mais en passant
en OpenGL, la situation s’inverse
totalement et la GTX 1080 Ti, qu’AMD
désigne comme le concurrent frontal
de sa nouvelle carte haut de gamme,
la devance de près de 40%. Ainsi, en
lissant les performances sur plusieurs
titres phares du moment, la GTX
1080 FE devance de 5 à 10% la
Vega64 en 4K tandis que la Vega56
s’impose de 3 à 5% par rapport à la
GTX 1070 dans les mêmes conditions.
En revanche, la Vega64 dépasse
la meilleure carte de la génération
précédente, la R9 Fury X, de plus
de 15% dans les mêmes tests. En
Full HD, la situation reste globalement
équivalente et la Vega64 est en retrait
de 8 à 10% par rapport à la GTX 1080,
tandis que la Vega56 devance d’une
courte tête la GTX 1070. Nous n’en
sommes encore qu’aux prémices
de la nouvelle génération de cartes
graphiques haut de gamme signées
AMD et globalement, nous ne pouvons
que saluer le retour de la marque sur
le devant de la scène. Cette première
satisfaction mise à part, nous ne
cachons pas notre relative déception
face à ces premiers résultats. Certes
proposée à un tarif inférieur à la
GTX 1080 Founders Edition, la Vega64
ne parvient pas à la dépasser que
ce soit au niveau de la consommation
électrique, de l’efficacité énergétique,
du bruit dégagé, de la température
ou des performances. Évidemment,
la balle est dans le camp des
développeurs et des constructeurs
partenaires pour améliorer largement
la situation et la carte est d’ores et
déjà capable de faire tourner tous les
jeux dans d’excellentes conditions.
Mais on aurait espéré des performances
globalement plus proches de celles de
la GeForce GTX 1080 Ti, à travers ces
deux années de retard aujourd’hui
rattrapées. En comparaison, la Vega56
paraît mieux positionnée et affiche une
meilleure efficacité énergétique tout
en supplantant légèrement la GTX 1070
proposée au même tarif. Ultime
argument en faveur d’AMD :
les Vega64 et Vega56 s’imposent
aujourd’hui comme les modèles
les plus performants compatibles
FreeSync. C’est un aspect non
négligeable si vous avez déjà investi
dans un moniteur de ce type, mais
nous aurions préféré que la fête soit
plus totale. Rendez-vous dans notre
prochain numéro pour des tests
plus précis de premières références
custom afin de confirmer ou infirmer
ces premières impressions.
Dans le pack le plus complet, vous profitez de la Vega64,
de deux jeux, de 100 dollars de réduction sur l’achat d’un
CPU Ryzen 7 et d’une carte mère ainsi que de 200 dollars
de réduction sur le moniteur FreeSync Samsung C34F791.
PC Gamer • 91
tests
Iiyama G-Master GB2760QSU-B1
Réactif, polyvalent et équilibré
Vous recherchez un moniteur polyvalent, qui offre un large espace de travail et qui se montre réactif et précis en toutes circonstances ?
Avec sa fréquence de rafraîchissement de 144 Hz et sa définition Quad HD, le dernier modèle d’Iiyama est un sérieux candidat.
A
utour d’une dalle TN
de 27 pouces qui renvoie
une définition Quad HD
(2560 x 1440 pixels), le G-Master
GB2760QSU-B1 est l’un des
modèles les plus polyvalents de
la gamme de Iiyama. On apprécie
son design sobre et élégant,
avec des contours réduits à leur
strict minimum et une bande en
aluminium qui court sur la partie
inférieure de l’écran pour donner
accès à l’OSD. Les possibilités en
matière d’orientation sont classiques
mais bienvenues : le pied se règle
en hauteur sur 13 cm, avec une
inclinaison de -5° à +22°, et vous
pouvez basculer l’écran en mode
portrait pour accéder plus facilement
à la connectique. Celle-ci est
d’ailleurs plutôt généreuse : sur le
flanc gauche, on retrouve deux ports
USB 3.0 facilement accessibles,
et à l’arrière une entrée HDMI, une
entrée DisplayPort 1.2 (compatible
avec la technologie FreeSync) et
une entrée DVI Dual Link. L’OSD est
clair et facilement accessible, même
s’il vous faudra un certain temps
d’adaptation afin de maîtriser la
navigation dans les menus. Le rendu
colorimétrique est particulièrement
flatteur, avec des tons fidèles et
chaleureux et un bon niveau de
contraste pour une dalle TN. Au
niveau de la réactivité, le résultat est
lui aussi très flatteur en particulier si
vous disposez d’une carte graphique
signée AMD : vous profitez alors
de la technologie FreeSync
qui fait osciller la fréquence de
rafraichissement de 48 à 144 Hz afin
d’éviter les déchirements de l’image.
Dans l’absolu, les effets de ghosting
sont très réduits et le moniteur est
ainsi autant à l’aise dans les parties
de jeu endiablées que pour un
pur usage bureautique.
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Bonne ergonomie générale
+ Excellente colorimétrie
+ Grande réactivité
- Tarif plutôt élevé (499 €)
- Angles de vision un peu réduits
- Qualité des enceintes intégrées
17
SteelSeries Arctis 7
le meilleur du sans fil
Avec son look sobre et aussi son utilisation sans fil parée d’une bonne autonomie, l’Arctis 7
présente tous les atouts pour s’imposer dans les compétitions d’eSport ou à la maison.
Fer de lance de la gamme
de micro-casques de
SteelSeries, l’Arctis 7 (149 €)
se distingue par son utilisation
sans fil et sa plus grande qualité
de fabrication, qui joue largement
sur le confort et l’ergonomie.
On retrouve ainsi un double-arceau
en acier et en aluminium, solide
et souple à la fois, qui a toutefois
tendance à s’aplatir sur la partie
supérieure – si vous avez
une grande tête, vous risquez
de ressentir une certaine gêne
à ce niveau. Le maintien reste
excellent et les oreillettes en tissu
offrent un grand confort, sans
pression excessive. Pour utiliser
le casque en mode sans fil, vous
devez brancher un émetteur
dans un port USB de votre PC ;
il est évidemment possible
de l’utiliser en mode filaire
ou de le recharger à l’aide
d’un câble micro-USB. Vous
retrouvez une LED qui vous indique
le niveau de batterie, sur l’une
des oreillettes : comptez
vingt-quatre heures d’autonomie
environ. La portée est
particulièrement significative et
l’installation du casque ne prend
que quelques secondes tout au
plus. La qualité audio est plutôt
flatteuse, avec une bonne
spatialisation générale du son,
des basses bien présentes mais
des aigus qui ont parfois tendance
à renvoyer un rendu métallique.
Le microphone rétractable est
discret et corrige efficacement
les bruits de fond et les parasites :
les communications avec vos
coéquipiers sont claires en toutes
circonstances. Au final, le casque
est donc très convaincant
si vous n’avez pas particulièrement
de grande tête et si vous
ne recherchez pas un modèle
ultra polyvalent.
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Bon confort général
+ Autonomie très satisfaisante
+ Qualité audio
- Les aigus parfois métalliques
- Pas pour les grandes têtes !
- Phase d’égalisation nécessaire
16
92 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Dell Alienware 17 R4
Aussi performant que cher
Si l’Asus ROG Zephyrus testé dans ce même numéro explore la voie de la finesse, le 17 R4 emprunte une silhouette bien plus classique
tout en affichant les mêmes prétentions en matière de performances.
L
a puissance avant tout.
Depuis plus de vingt ans déjà,
Alienware incarne à lui seul
la possibilité de jouer dans des
conditions extrêmement décentes
sur un PC portable. Autour d’un écran
de 17,3 pouces qui renvoie une
impressionnante définition de
2560 x 1440 pixels, la quatrième
version de sa machine la plus
imposante confirme tout son
savoir-faire en la matière. Forcément
volumineux (424 x 332 x 43 mm) et
lourd (4,4 kg), le 17 R4 n’est pas à
proprement parler un PC nomade
mais vous pouvez tout de même
envisager de le transporter sur le
théâtre des opérations. On apprécie
la qualité de finition et d’assemblage,
avec un revêtement en métal et
en alliage de magnésium sur tout
le châssis. La connectique est en
revanche un peu décevante compte
tenu de l’espace disponible : on
Roccat Leadr
Personnalisable à souhait
Lorsqu’il s’agit de briller dans
le jeu online, où les temps de
réaction font parfois toute la
différence, les souris sans fil ont
rarement eu bonne presse. Échaudé
à l’idée d’écorner sa belle image
solidement acquise dans le
domaine, Roccat avait donc tardé
à proposer un tel modèle : le
constructeur allemand rattrape
aujourd’hui son retard de belle
manière, avec sa Leadr (149 €) qui
ne fait l’objet d’aucune concession
en matière de vélocité et de
latence. Elle s’accompagne d’un
dock plutôt imposant, sur lequel
vous déposerez la souris pour
la recharger (comptez quinze
à vingt heures d’autonomie)
et qui communique avec elle
en garantissant une précision
exemplaire. Exclusivement droitière,
elle reprend le design des Tyon
et Kone en les parant de quatorze
boutons habilement positionnés
retrouve 2 ports USB 3.0, 2 ports
USB Type-C, 1 sortie HDMI et
mini-DisplayPort et 1 port Ethernet.
Dans la grande tradition du catalogue
de Dell, la configuration est
entièrement personnalisable, mais
vous avez intérêt à ne pas lésiner
sur les moyens si vous voulez une
machine réellement performante.
En effet, outre un processeur Intel
Core i7-7820HK commun à toute la
gamme, vous ne profiterez que d’une
Radeon R9 470 et d’une définition
Full HD avec le modèle à 1 849 €.
Vous devrez donc débourser 1 000 €
de plus pour profiter d’une véritable
GeForce GTX 1080 aux performances
infiniment supérieures. Et à ce tarif,
vous ne vous contenterez que d’un
disque dur à plateaux et non d’un
SSD. La facture dépasse donc
allègrement les 3 000 € si vous êtes à
la recherche d’une machine vraiment
performante dans tous les domaines.
Avec ses quatorze boutons idéalement placés pour un droitier et son utilisation sans fil qui n’occasionne pas de ralentissement,
la Roccat Leadr a de quoi s’imposer durablement dans les compétitions d’e-sport.
et légèrement surélevés afin de ne
pas les déclencher par accident.
On retrouve notamment deux
switchs à incliner horizontalement
et verticalement, qui présenteront
une grande utilité dans les FPS et
les MMO, ainsi que quatre boutons
répartis de part et d’autre des clics
gauche et droite. Ceux-ci servent
respectivement à passer au
profil précédent ou suivant
et à augmenter ou
diminuer le nombre de
DPI – on peut ainsi
passer de 1000 à
12.000 DPI, une
précision remarquable
rendue
possible par
la présence
du célèbre capteur PixArt 3361, la
Rolls Royce du moment en matière
de réactivité. Deux autres boutons
complètent le flanc gauche de la
souris et parachèvent de lui assurer
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Les performances brutes
+ La définition de l’écran
+ Autonomie (3 heures)
une extraordinaire polyvalence.
La prise en main est excellente, la
réactivité ne connaît pas de faille et
- Le tarif élevé (3 000 € max)
- Plutôt encombrant
- Modèle de base limité
16
seule votre propre mémoire saura
vous jouer de vilains tours face
à un si grand éventail de choix !
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Réactivité exemplaire
+ Jusqu’à 28 fonctions
+ Excellente prise en main
- Pour droitiers exclusivement
- Tarif élevé (149 €)
- Dock plutôt imposant
17
PC Gamer • 93
tests
Asus ROG Zephyrus
Un vent nouveau souffle sur nos PC
Ouvrant le bal du design Max-Q imaginé par Nvidia, le ROG Zephyrus est une machine d’exception à bien des égards.
Performances, finesse, qualité de finition… Tout est à son apogée, y compris le tarif !
On connaissait les ultrabooks
conçus par Intel, il faudra
désormais compter sur
les PC répondant au design Max-Q
de Nvidia qui essaient de relever
ce véritable défi : délivrer des
performances maximales, dignes
d’un PC fixe survitaminé, dans un
écrin aussi compact que possible.
Présenté au Computex 2017, le
Zephyrus est bien un vrai foudre de
guerre et marque une nouvelle date
dans l’histoire des PC portables
orientés gaming. Il se distingue tout
d’abord par son design ambitieux,
qui emprunte à la fois la sobriété
et l’élégance des ultrabooks pour
son aspect fin (1,7 cm) et son poids
contenu (2,24 kg), mais aussi l’allure
des purs PC gaming avec la
disposition si originale de son clavier
et de son touchpad. Ce dernier est
en effet ravalé sur le flanc droit de la
machine, ce qui dégage de la place
au pied de l’écran pour inclure deux
haut-parleurs mais aussi pour éviter
que les doigts ne viennent
Un PC ULTRA fin qui délivre malgré tout des performances
hors norme : c’est le PARI du design Max-Q de Nvidia.
immédiatement surplomber
l’imposant (et chaud !) arsenal
technologique que renferme le
châssis. Car de la puissance, le
Zephyrus en a à revendre : il intègre
en effet un véloce processeur Intel
Core i7-7700HQ, 16 Go de DDR4,
un SSD de 512 Go et surtout une
GeForce GTX 1080 dans une version
mobile très légèrement en-deçà de
son équivalent bureautique. L’écran
mat de 15,6 pouces renvoie des
tons chaleureux et naturels et bien
qu’il présente une fréquence de
120 Hz on regrette toutefois qu’il
n’offre qu’une définition Full HD
à ce niveau de prix. Vous devrez
ainsi profiter de la sortie HDMI pour
brancher la machine à un écran 4K
et ainsi plonger dans un spectacle
absolu. À ce titre, la connectique
n’est pas en reste et comprend
4 ports USB 3.0 et 1 port USB Type-C.
Le Zephyrus offre globalement
un grand confort d’utilisation et on
apprécie tout particulièrement son
ergonomie proche de celle d’un
PC de bureau, avec un clavier plus
proche de l’utilisateur. Fin du fin,
il est même possible d’activer
un rétroéclairage sous le touchpad
qui vient alors mimer un vrai pavé
numérique. Mais avec de telles
performances, ne comptez pas jouer
en parfait nomade : la batterie ne
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Performances d’exception
+ Un design remarquable
+ La position du touchpad
délivre que 1h30 d’autonomie à
plein régime. Seul véritable frein à
notre enthousiasme complet, le prix
affiché est absolument délirant
– mais pouvait-il réellement en aller
autrement d’un modèle qui tient
davantage de la démonstration
technologique ? Quoi qu’il en soit,
le Zephyrus confirme tout l’intérêt
des spécifications Max-Q de Nvidia
et laisse entrevoir de nouvelles
familles de PC portables où
votre passion de joueur ne souffrira
d’aucun compromis.
- Le tarif très élevé (3 400 €)
- Une autonomie limitée
- Un écran Full HD seulement
17
Caractéristiques techniques
Processeur : Intel Core i7-7700HQ
Mémoire vive : 16 Go DDR4
Carte graphique : Nvidia GeForce
GTX 1080
Écran : 15,6 pouces (1920x1080 pixels)
Stockage : SSD 512 Go
Connectique : 4 USB 3.0, 1 USB Type-C,
1 HDMI, 1 jack audio
Dimensions : 262x379x16,9 mm
Poids : 2,24 kg
Prix : 3399,95 €
Avec son boîtier ultrafin, on pourrait croire que le ROG
Zephyrus n’est qu’un ultrabook de plus dans la gamme
d’Asus : c’est au contraire l’un des PC portables
les plus puissants du constructeur.
94 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Microsoft Xbox One Recon Tech
Camouflage de rigueur
Une évolution dans la continuité : Microsoft avait toutes les raisons de ne pas écarter les excellents choix ergonomiques conduits
avec la manette blanche de la Xbox One S et la Recon Tech tient surtout de la mise à jour cosmétique.
D
éjà habitué à décliner
l’excellente manette de sa
Xbox One dans des coloris ou
des variantes dédiés à des jeux vidéo
spécifiques, sans parler du Xbox
Design Lab qui vous laisse composer
votre propre contrôleur, Microsoft
inaugure aujourd’hui une nouvelle
famille Tech Series dont la Recon
Tech (64,99 €) est le premier
rejeton. Concrètement, il s’agit
rigoureusement de la dernière
manette de la Xbox One S avec une
inspiration militaire : le coloris gris
foncé réhaussé par des motifs dorés
plaira tout particulièrement aux fans
de FPS. À l’arrière des poignées,
on retrouve un revêtement en
élastomère qui assure un meilleur
maintien : il figurait déjà sur les
luxueux contrôleurs Xbox One Elite
(149,99 €) mais se voit ici davantage
limité. On retrouve d’ailleurs la même
texture sur la face avant, mais elle
revêt davantage un caractère
cosmétique, ces zones étant moins
sujettes au risque de glissement.
Parmi les autres choix esthétiques,
Microsoft a retiré les couleurs
des quatre boutons de droite pour
ne les représenter que sous forme
de pictogrammes, à leur centre.
L’ergonomie est toujours aussi
bonne, avec des sticks, des
gâchettes latérales et une croix
directionnelle extrêmement précis
et réactifs. La manette est
évidemment compatible avec
Windows 10 et fonctionne en
Bluetooth : il vous suffit d’insérer deux
piles LR6 (ou d’opter pour la batterie
amovible, en option) pour qu’elle soit
immédiatement reconnue par le
système. On retrouve également une
prise jack sur la face inférieure pour
brancher un micro-casque. Une
manette vraiment polyvalente qui
ne souffre pas du moindre défaut.
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Excellente ergonomie
+ Finition exemplaire
+ Sans fil, réactif et précis
- Pas de batterie intégrée
- Mise à jour surtout cosmétique
- Les sticks s’encrassent
16
Zotac Magnus EN1080
Aussi discret que performant
Par leur faible encombrement et leur design proche de celui des consoles de jeux, le marché des mini-PC dédiés au gaming signe son
grand retour. Mais attention : petit format ne signifie pas petit prix pour autant.
Vous êtes à la recherche d’un
boîtier compact et discret,
suffisamment bien équipé
pour vous adonner aux derniers
jeux en date sans la moindre
concession ? Le mini-PC
de Zotac est peut-être fait pour
vous : moyennant un colossal
investissement (2199 euros),
il embarque le nec plus ultra
des technologies modernes
dans un châssis particulièrement
fin et peu encombrant, qui viendra
parfaitement se loger au pied
d’un téléviseur ou derrière un
moniteur. Certes, ce n’est pas
un modèle d’esthétisme mais avec
ce «cube» aux faibles dimensions
(22x20 cm de longueur pour
12,8 cm de hauteur), vous
disposerez d’un parfait compagnon
pour composer une machine
sur mesure. Il intègre par défaut
un véloce processeur Intel Core
i7-7700HQ et surtout une GeForce
GTX 1080 mais vous devrez
vous-même compléter sa mémoire
vive (deux slots de DDR4 jusqu’à
32 Go) ainsi que son support de
stockage (un emplacement M.2
pour un SSD et un second pour
un autre SSD ou un disque SATA).
L’opération est heureusement
assez facile, grâce à un système
de fixation à la portée de tous.
La connectique est également
très satisfaisante, avec un port
USB 3.1, un port USB Type-C,
une sortie HDMI, un lecteur de
cartes SD, une entrée micro
et une sortie casque en façade,
et 4 ports USB 3, 3 sorties HDMI,
2 connecteurs DisplayPort et un
port Ethernet à l’arrière. L’ensemble
est étonnamment bien ventilé
et fonctionne à un niveau sonore
parfaitement acceptable. Dommage
que le PC soit proposé à un tarif
si élevé, d’autant plus que vous
devez le compléter.
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Le design compact
+ L’intégration d’une GTX 1080
+ La connectique diverse
-
- Stockage et mémoire à compléter
- Le tarif élevé (2 200 €)
- Passe-partout mais moche
15
PC Gamer • 95
tests
Logitech Powerplay + G903 et G703
Des souris qui s’en chargent
Logitech innove en matière de souris sans fil, en commercialisant deux premiers modèles compatibles avec sa technologie
Powerplay : elle prend l’apparence d’un tapis de souris exclusif, qui vient recharger les modèles à sa surface.
I
l y a quelques années encore, jouer
avec une souris sans fil tenait
de l’hérésie tant pour la piètre
réactivité qu’offraient les premiers
modèles que pour le risque de voir la
batterie se décharger en pleine partie.
Plusieurs constructeurs ont déjà
combattu efficacement le premier
écueil grâce à des capteurs plus
précis : le Pixart PMW3366 qui équipe
les G903 (179 €) et G703 (119 €) qui
nous intéressent aujourd’hui fait partie
d’entre eux. Du point de vue du design,
Plus de risque de voir sa souris sans fil se décharger : il
suffit d’adopter le TAPIS Powerplay et un modèle COMPATIBLE.
la G903 reprend rigoureusement la
silhouette de la fameuse G900 qui
constituait l’étendard haut de gamme
de Logitech. On retrouve ainsi les
mêmes arêtes sur les deux boutons
principaux et l’aspect anguleux qui
confirment les prétentions gaming
du modèle. La souris offre une
excellente prise en main et elle est
même ambidextre ; outre un poids
supplémentaire de 10 grammes qui se
loge en-dessous, on retrouve dans la
boîte une série de boutons et de caches
aimantés. Vous personnalisez ainsi
l’ergonomie, en venant loger les deux
boutons supplémentaires sur le côté
gauche, droit … ou de part et d’autre.
Une vraie bonne idée ! La molette
crantée connait deux positions que l’on
active à l’aide d’un bouton pressoir :
soit un défilement libre, pratique en
bureautique ou pour la navigation Web,
soit un défilement plus saccadé et
précis. Plus sobre, la G703 compte six
boutons programmables et offre une
très bonne prise en main, avec un
excellent grip sur le côté et des boutons
au contact très doux. Mais la véritable
innovation de la G903 et G703 tient
à leur compatibilité avec le tapis de
souris Powerplay que commercialise
Logitech à 129 €. Avec des dimensions
plutôt imposantes (321 x 344 mm, gare
à la place disponible sur votre bureau !),
ce tapis présente un mini-récepteur
sur sa partie supérieure, que vous reliez
en USB à votre PC. Il vous suffit ensuite
d’utiliser l’une des deux souris sur sa
surface, dont vous choisissez d’ailleurs
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ La technologie Powerplay
+ Excellente prise en main
+ Recharge automatique
la texture entre un revêtement en
tissu ou un support rigide livrés
dans la boîte, pour les recharger en
permanence. Avec ses onze boutons
personnalisables, son excellente
réactivité même en mode sans fil et
donc l’absence définitive de recharge
nécessaire, la G903 s’impose comme
l’un des modèles les plus convaincants
du moment. Dommage que la facture
pour acquérir le dispositif complet
soit aussi élevée ! La G703 est
davantage passe-partout et
conviendra particulièrement à
un usage bureautique, en offrant
une grande liberté de mouvement.
- Tarif élevé (tapis + souris)
- G703 moins à l’aise en gaming
- La G703 est purement droitière
16
La G703 arbore un look
davantage passe-partout
mais présente
une excellente prise en
main, avec des boutons
au contact très agréable
et un très bon grip.
Moyennant la bagatelle de 308 €, vous profitez du tapis
de souris Powerplay et de la G903, le meilleur modèle
de la gamme. Vous connectez le premier en USB à votre
PC et la souris vient se recharger au fil de son utilisation.
Caractéristiques techniques
Connexion : Sans fil
Nombre de boutons : 11 (G903), 6 (G703)
Capteur : PixArt PMW3366
Résolution : De 200 à 12.000 DPI
Accélération : 40 G
Dimensions : 66,5 x 40,4 x 130,3 mm (G903),
68 x 43 x 124 mm (G703)
Poids : 110 g (G903), 107 g (G703)
La G903 reprend
l’excellente silhouette
de la G900, avec une
particularité : les boutons
sur le flanc sont aimantés
et vous pouvez ainsi
adopter une disposition
pour droitiers ou gauchers.
96 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
Autour d’un design sobre
et élégant, le XG2530 est un
moniteur clairement orienté
vers le gaming : il offre une
réactivité exemplaire et son
pied, plutôt compact, conviendra
aux bureaux les plus étroits.
ViewSonic XG2530
une image d’une précision absolue
Gagnez en réactivité et en précision avec ce moniteur de 24,5 pouces présentant une fréquence native de 240 Hz. Certes, il n’offre
qu’une définition Full HD mais une meilleure fluidité est à la clé et le moniteur se distingue par sa grande ergonomie et ses tons justes.
Mieux vaut parfois se fixer
un objectif clair plutôt que
d’essayer de toucher à tout et
d’exceller nulle part : telle est la devise
de ViewSonic avec ce XG2530 (499 €)
qui présente la particularité d’évoluer
à une fréquence de rafraîchissement
native de 240 Hz. On apprécie tout
d’abord l’excellente ergonomie de ce
modèle. Sobre et élégant, le XG2530
présente des contours fins et un pied
en aluminium brossé qui lui garantit un
très bon maintien. Celui-ci est d’ailleurs
relativement étroit, ce qui avantagera
tous les joueurs n’ayant pas une place
infinie sur leur bureau. Très largement
réglage en hauteur et en inclinaison,
jusqu’à épouser un format portrait qui
vous garantit un meilleur accès à la
connectique (HDMI 1.4, HDMI 2.0,
DisplayPort 1.2, 2 ports USB 3.0, sortie
audio 3,5 mm), il s’adapte facilement
à vos préférences. Et ce n’est d’ailleurs
pas un mal car, dalle TN oblige, les
angles de vision se révèlent parfois
un peu limités. Le traitement mat et
anti-reflets est particulièrement flatteur
et le moniteur présente des tons très
justes dans ses paramètres d’usine
– vous pourrez toutefois largement les
personnaliser à travers un OSD clair et
bien conçu, qui comprend notamment
une série de profils prédéfinis pour
les différents types de jeux (FPS, STR,
MOBA…). Si le niveau de contraste
et la luminosité sont très satisfaisants,
c’est surtout la fréquence de
rafraîchissement native de 240 Hz
qui justifie le tarif élevé de ce moniteur
pourtant limité à une définition Full HD :
l’image est précise et nette en toutes
circonstances, sans le moindre effet
de flou dans les scènes à l’action
soutenue. On apprécie également
la justesse des couleurs, avec des
noirs profonds et des tons naturels
et chaleureux. L’uniformité spatiale
est très convaincante, on ne discerne
pas de zones suréclairées ou
sous-éclairées. Autre particularité :
le moniteur est compatible avec
la technologie FreeSync d’AMD
et sa fréquence s’ajuste ainsi
automatiquement au débit d’une
carte graphique de la marque rouge.
Caractéristiques techniques
Dalle : 24,5 pouces TN
Définition : 1920 x 1080 pixels
Luminosité : 400 cd/m2
Contraste dynamique : 120M:1
Temps de réponse : 1 ms
Fréquence de rafraîchissement : 240Hz
Dimensions : 566 x 433,9 x 239,2 mm
Poids : 8,92 kg
Avec sa fréquence NATIVE de 240 Hz, l’image est PARFAITEMENT
nette et précise en toutes CIRCONSTANCES…
LES POINTS Forts LES POINTS FAIBLES
+ Couleurs très justes
+ Grande réactivité
+ OSD clair et accessible
Le résultat ? Vous réduisez ainsi les
effets de déchirure (tearing) ou de
saccades (micro-stuttering) provoqués
par une telle désynchronisation. Dans
tous les cas, les effets de ghosting sont
inexistants et vous profitez d’une image
particulière fine et précise. Dans
l’ensemble, le XG2530 est donc un
modèle très convaincant même si la
facture reste salée et que la définition
pourrait décevoir ceux à la recherche
d’un plus large espace de jeu.
- La définition Full HD
- Tarif élevé (499 €)
- Angles de vision de la dalle TN
16
PC Gamer • 97
configs
des configs à tous les prix !
En manque d’inspiration pour remplir votre panier de composants afin de réaliser votre future configuration
pour jouer ? Nous vous donnons quelques pistes !
Petit joueur
Boîtier : Zalman A1 (micro-ATX) - 30 €
Alimentation : Corsair VS350 - 40 €
Carte mère : Asus H110M-C - 65€
Processeur : Intel Pentium G4500 3,5 GHz - 90€
Mémoire : DDR4-2133 Crucial CAS 16 2x4 Go - 38€
Carte graphique : EVGA GTX 950 SuperClocked
+ 2Go - 185€
Disque dur : WD Caviar Blue 1 To - 52 €
Total : 500 €
(500€)
ça devient pas mal
Boîtier : BitFenix Shinobi Window - 75 €
Alimentation : Corsair CX500M - 75 €
Carte mère : Asus Z170-P - 125 €
Processeur : Intel Core i5-6400 - 198 €
Mémoire : DDR4-2400 G.Skill Ripjaws 4 2x4Go - 45€
Carte graphique : MSI GTX 1060 Gaming X - 360€
SSD : SanDisk SSD Plus 120 Go - 45 €
Disque dur : Seagate Barracuda 2 To - 74€
Total : 997 €
(1000€)
Objectif 4K et VR
Boîtier : NZXT Source 340 - 80 €
Alimentation : BeQuiet! PowerZone 650W - 112 €
Carte mère : Asus Z170-K - 140 €
Processeur : Intel Core i5-6600K - 264 €
Mémoire : DDR4-2400 Crucial Ballistix Sport LT 2x8Go - 75€
Carte graphique : GTX 1080 Founders Edition - 789 €
SSD : SanDisk Ultra II 240 Go - 79 €
Disque dur : Seagate Barracuda 2 To - 74€
Total : 1 613 €
(1500€)
notre Sélection composants et périphériques
Vous trouverez ci-dessous le matériel auquel va notre préférence sur trois gammes de prix,
catégorie par catégorie.
Processeurs
l Entrée de gamme : Intel Pentium G4400 - environ 65€
l Moyenne gamme : Intel Core i5-6500 - environ 220€
l Haut de gamme : Intel Core i7-6700K - environ 380€
Carte mère
l Entrée de gamme : Asus H110M-K D3 - environ 65€
l Moyenne gamme : MSI Z170-A Pro - environ 115€
l Haut de gamme : Asus Maximus VIII Ranger - env. 210€
Mémoire
l Entrée de gamme :DDR3-1600 Crucial Ballistix Sport
2x4Go - environ 40€
l Moyenne gamme : DDR4-2400 G.Skill Ripjaws V 2x8Go
- environ 80€
l Haut de gamme : DDR4-3200 Corsair Dominator 2x16Go
- environ 270€
SSD
l Entrée de gamme : SanDisk SSD Plus 120 Go
- environ 45€
l Moyenne gamme : Samsung 850 EVO 250 Go
- environ 100€
l Haut de gamme : Samsung 850 Pro 1 To - environ 450€
Cartes graphiques
l Entrée de gamme : AMD Radeon R7 360 - environ 110€
l Moyenne gamme : GeForce GTX 1060 - environ 300€
l Haut de gamme : GeForce GTX 1080 - environ 780€
Boîtiers
l Entrée de gamme : BitFenix Nova - environ 35€
l Moyenne gamme : Corsair Carbide 200R Fenêtre
- environ 80€
l Haut de gamme : NZXT H440 - environ 150€
Alimentations
l Entrée de gamme : Corsair VS450 - environ 45€
l Moyenne gamme : BeQuiet! System Power S7 500W
- environ 75€
l Haut de gamme : EVGA SuperNOVA 850 G2
- environ 150€
Claviers
l Entrée de gamme : Corsair Raptor K30 Performance
- environ 50€
l Moyenne gamme : Ozone Strike Pro - environ 100€
l Haut de gamme : Corsair K95 RGB - environ 200€
Souris
l Entrée de gamme : Roccat Lua - environ 35€
l Moyenne gamme : Razer Taipan - environ 85€
l Haut de gamme : Logitech G900 Chaos Spectrum
- environ 180€
Casques
l Entrée de gamme : Corsair Raptor HS30 - environ 40€
l Moyenne gamme : SteelSeries Siberia 200 - environ 80€
l Haut de gamme : Sennheiser G4me Zero - environ 200€
Moniteurs
l Entrée de gamme : BenQ RL2455HM - environ 200€
l Moyenne gamme : Acer XF270Hbmjdprz FreeSync
- environ 400€
l Haut de gamme :Asus ROG Swift PG278Q G-Sync
- environ 700€
98 • PC Gamer • Septembre-octobre 2017
LA BIBLE DU GAMER PC
EN VENTE ACTUELLEMENT
.
DÉFENDEZ VOTRE MONDE,
DÉTRUISEZ LE LEUR !
DISPONIBLE LE 28 . 09 . 2017
ÉDITION
STANDARD
ÉDITION
LIMITÉE
BEST
OF E3
GAMESPOT
BEST
STRATEGY
GAME
E3 NOMINATION
IGN
EDITOR’S
CHOICE
AWARD
ROCK PAPER
SHOTGUN
BEST
PC GAME
OF E3
UOL JOGS
BEST
PC GAME
E3 NOMINATION
IGN
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