Néo Magazine - 2e numéro
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Département de français de Bouzaréah<br />
Actu-B :<br />
Bienvenue aux premières années !<br />
Reportage :<br />
A vos plumes !<br />
L’Histoire sans pavés :<br />
Dracabre :<br />
Découvertes :<br />
Nirvana :<br />
Rentrée littéraire :
Cette rubrique, c’est quoi?<br />
Petite présentation : Actu-B est le lien qui<br />
vous rattachera au département ainsi qu’à ses<br />
évènements. Pour ce <strong>numéro</strong>, en guise de grand et<br />
gros Hello! Aux premières années, nous tenterons<br />
de clarifier le règlement intérieur du département.<br />
Puis, au fil des prochains <strong>numéro</strong>s, dates et<br />
rendez-vous importants, seront affichés ici même.<br />
Nous aborderons le sujet des différentes spécialités,<br />
ainsi que l’éventail de choix qui nous est proposé<br />
au Master. Il sera également question de parler<br />
des différentes initiatives culturelles proposées<br />
par le département de Français. Finalement, grâce<br />
aux interviews programmées, nous vous donnerons<br />
la parole par rapport aux sujets qui pourraient<br />
susciter votre intérêt, et nous vous<br />
ferons voir nos enseignants sous un autre jour.<br />
Les premières années sont en quelque sorte<br />
nos invités d’honneur pour cette fois-ci, cette page,<br />
nous l’espérons, les intéressera au plus haut point.<br />
Suivez-nous!<br />
Les Unités Fondamentales :<br />
Les Unités Fondamentales sont les modules<br />
les plus importants qui serviront à vous orienter<br />
pour votre choix de spécialité en 3eme année. Ce<br />
sont des modules qui se compensent entre eux, qui<br />
ne vont jamais l’un sans l’autre. Le module de<br />
Linguistique va avec celui de Grammaire, Littérature<br />
avec Cultures et Civilisations et Oral<br />
avec le module d’Ecrit. Il est donc obligatoire<br />
d’avoir 10 ou plus à l’unité, et non pas seulement<br />
au module.<br />
Et les tests, c’est comment ?<br />
Un mois environ après la rentrée, les tests<br />
débuteront. C’est une sorte de devoir qu’on<br />
appelle le CC et il représente 50% de la moyenne<br />
de votre module, et il sera additionné à votre note<br />
d’examen. Veillez à obtenir une bonne note au CC<br />
car cette dernière est intouchable par la suite, si<br />
vous la ratez, impossible de vous racheter car les<br />
rattrapages ne concernent que les examens. Notez<br />
aussi qu’il se pourrait que votre enseignant décide<br />
de vous faire passer plusieurs tests qui compteront<br />
pour un seul au cours du semestre, et il se pourrait<br />
également que des tests de modules écrits soient<br />
passés à l’Oral. Tout dépend de votre enseignant.<br />
Après cela, l’administration annoncera la date officielle<br />
des examens et ces derniers seront obligatoirement<br />
à l’écrit, c’est-à-dire pas d’examen oral<br />
SAUF pour le module d’Oral bien-sûr.<br />
Et si je m’absente ?<br />
L’étudiant a droit à trois absences durant le<br />
semestre, chaque absence devra être justifiée par un<br />
papier officiel auprès de l’administration, si ces<br />
absences ne sont pas justifiées, l’étudiant sera exclu<br />
et n’aura pas le droit de passer les examens<br />
semestriels. Essayez donc de vous absenter le<br />
moins que possible car chaque absence est<br />
synonyme de cours qui pourrait se transformer en<br />
question d’examen.<br />
2
Finalement, voici un tableau qui résume les modules programmés en L1 ainsi que<br />
tout ce qui s’y rattache :<br />
Appellation Crédit Coefficient<br />
En quoi ça consiste ?<br />
Oral 1 4 2 Sommairement, s’exprimer à l’ORAL à propos d’un<br />
sujet donné. Note la prononciation et l’utilisation du<br />
vocabulaire adéquat, la cohérence dans les propos et<br />
l’imaginaire.<br />
Ecrit 1 6 4 Compréhension des textes donnés et capacité à s’exprimer<br />
à l’écrit. Note le vocabulaire, la richesse de la<br />
langue, les fautes d’orthographes, de grammaire et le<br />
style d’écriture.<br />
Initiation à la linguistique 2 1 Un petit aperçu de ce qu’est la Linguistique dans son<br />
sens général en abordant sommairement les deux<br />
courants fondateurs de cette science : Structuralisme<br />
et Fonctionnalisme. Commencez donc à creuser du<br />
côté de Ferdinand de Saussure pour le S1 et André<br />
Martinet pour le S2.<br />
Grammaire de la langue 4 2 Cours de grammaire et de perfectionnement<br />
linguistique.<br />
Phonétique corrective et<br />
articulatoire<br />
Initiation aux textes<br />
littéraires<br />
2 1 L’étude de l’appareil phonatoire et de la<br />
transcription phonétique.<br />
2 1 Lire ! Lire des livres puis analyser littérairement<br />
l’œuvre et ses passages les plus importants.<br />
Cultures et Civilisations de<br />
la langue<br />
2 1 C’est un peu l’Histoire de la France. En gros, en Littérature<br />
vous étudiez un livre donné, et en CCL<br />
l’époque historique de ce livre.<br />
Méthodologie 4 1 Méthodes de recherches universitaires.<br />
Sciences Sociales (Module<br />
en arabe)<br />
2 1 Bref aperçu des sciences sociales.<br />
Langue Etrangère<br />
(Anglais)<br />
2 1 Cours de perfectionnement. Revoir les leçons les plus<br />
importantes.<br />
ANNONCE : Vous êtes écrivain en herbe ? Poète ? Musicien ? Ou, vous êtes simplement<br />
intéressé ( e) par l’initiative du magazine? Contactez la rédaction à : neo.mag.bouzareah@gmail.com<br />
Lien vers le 1er <strong>numéro</strong> du mag : https://www.yumpu.com/fr/document/view/59309647/neo-magazine-<br />
1er-numero<br />
3
SUITE :<br />
REPORTAGE<br />
Article écrit par : Lydia Ait Bouziad<br />
Passions littéraires, créativités mais<br />
manque de productions.<br />
Le département de langue et littérature française manque désespérément d’activités culturelles, qui<br />
pourtant apportent à la fois culture, savoir et divertissement aux étudiants. Ces activités permettent à<br />
l’étudiant de développer ses compétences et ses talents. Elles contribuent notamment à encourager une<br />
certaine liberté d’expression. Mais alors, pourquoi porte-t-on si peu d’intérêts à ce genre d’initiatives?<br />
Entre attente et volonté d’agir, nous avons mené une enquête.<br />
« Je pense que c'est la faute aux professeurs plus<br />
qu'aux étudiants, même si je nous tiens tout de<br />
même comme responsables. La vérité c'est que<br />
personne ne se casse la tête pour créer un événement<br />
culturel, des clubs de lecture, d'écriture,<br />
etc. Je pense aussi que les professeurs devraient<br />
nous encourager à créer ce genre d'événements<br />
ou en créer eux même, même si nous sommes<br />
qu’une minorité à s'intéresser à ça » nous confie<br />
Chérine, étudiante en <strong>2e</strong> année au département.<br />
Les enseignants ont constaté que les étudiants<br />
ont l’air désintéressés et manquent de<br />
motivation mais quelques groupes de<br />
passionnés essayent de nous remémorer que<br />
poésie et littérature riment avec art.<br />
Djamel, étudiant en troisième année faisait<br />
partie d’un groupe de déclamation de poésie et<br />
tous ensemble avaient prévu un spectacle de fin<br />
d’année qui a malheureusement été annulé à la<br />
dernière minute malgré les efforts fournis.<br />
Peu de contact entre l’étudiant et<br />
l’administration :<br />
Il existe vraisemblablement un manque d’informations<br />
et de communication entre l’étudiant et<br />
l’administration qui affirme de son côté que les<br />
étudiants ont le droit de proposer un<br />
projet d’animation culturelle malgré<br />
les difficultés d’organisations que rencontre<br />
cette dernière, tel que l’indisponibilité des salles.<br />
En effet l’étudiant a le droit de créer un club lit<br />
téraire sous la direction d’un enseignant<br />
mais il doit tout d’abord demander une autorisation<br />
au département et selon la Charte de l'éthique et de<br />
la déontologie universitaire publiée par le Ministère<br />
de l’enseignement : « L'étudiant peut créer, conformément<br />
à la législation en vigueur, des associations<br />
estudiantines à caractère scientifique, artistique,<br />
culturel, sportif. Ces associations ne doivent<br />
pas s'immiscer dans la gestion administrative<br />
des institutions universitaires en dehors du cadre<br />
fixé par la réglementation en vigueur.»<br />
Nous ne semblons pas bien connaître nos droits<br />
en tant qu’étudiants, mais alors à qui la faute ? « Je<br />
ne savais pas que j’avais le droit de créer un club littéraire<br />
et je pense que c’est de notre faute car c’est à<br />
nous de nous renseigner sur nos droits et<br />
nos devoirs » nous réponds Houda étudiante en <strong>2e</strong><br />
année.<br />
Quelques autres jeunes nous ont confié qu’il y<br />
a un manque de liberté d’expression et qu’on leur<br />
imposait souvent un mode de pensées ou d’idées à<br />
suivre. .<br />
Où sont les Tahar Djaout et les Mouloud Mammeri<br />
de notre génération ? Où sont les futurs écrivains<br />
élites ! Nos poètes qui s’enivrent de la vie ?<br />
Sûrement quelque part dans l’ombre, actifs sur la<br />
toile loin de tout projecteur…<br />
4
Voix d’encre et de papier<br />
« J’AI ACCOMPLI DE DÉLICIEUX VOYAGES EMBARQUÉ SUR UN MOT... » ÉCRIVAIT<br />
HONORÉ DE BALZAC, À NOTRE TOUR DE VOUS FAIRE VOYAGER GRÂCE AU POUVOIR<br />
DES MOTS.<br />
J’ai tant rêvé de toi<br />
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant<br />
Et de baiser sur cette bouche la naissance<br />
De la voix qui m'est chère?<br />
J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués<br />
En étreignant ton ombre<br />
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas<br />
Au contour de ton corps, peut-être.<br />
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante<br />
Et me gouverne depuis des jours et des années,<br />
Je deviendrais une ombre sans doute.<br />
O balances sentimentales.<br />
Tristesse<br />
J'ai perdu ma force et ma vie,<br />
Et mes amis et ma gaieté;<br />
J'ai perdu jusqu'à la fierté<br />
Qui faisait croire à mon génie.<br />
Quand j'ai connu la Vérité,<br />
J'ai cru que c'était une amie ;<br />
Quand je l'ai comprise et sentie,<br />
J'en étais déjà dégoûté.<br />
Et pourtant elle est éternelle,<br />
Et ceux qui se sont passés d'elle<br />
Ici-bas ont tout ignoré.<br />
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.<br />
Le seul bien qui me reste au monde<br />
Est d'avoir quelquefois pleuré.<br />
Alfred de MUSSET<br />
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps<br />
Sans doute que je m'éveille.<br />
Je dors debout, le corps exposé<br />
A toutes les apparences de la vie<br />
Et de l'amour et toi, la seule<br />
qui compte aujourd'hui pour moi,<br />
Je pourrais moins toucher ton front<br />
Et tes lèvres que les premières lèvres<br />
et le premier front venu.<br />
J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,<br />
Couché avec ton fantôme<br />
Qu'il ne me reste plus peut-être,<br />
Et pourtant, qu'a être fantôme<br />
Parmi les fantômes et plus ombre<br />
Cent fois que l'ombre qui se promène<br />
Et se promènera allègrement<br />
Sur le cadran solaire de ta vie.<br />
Robert DESNOS<br />
5
A vos plumes<br />
Poésie<br />
« La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. »<br />
Fernando Pessoa<br />
Geôlier des âmes vagabondes crie, chante<br />
Le requiem funèbre d'un cœur ravagé;<br />
Cesse donc d'agiter ta douleur enragée !<br />
Voue tes maux au revers de la nuit couchante.<br />
Et à la lumière de la lune dansante,<br />
Glissant entre le noir des cellules figées,<br />
Vois se former dans le regard des prisonniers<br />
L'Espoir en acope lueur transcendante.<br />
Le faible de ces immortels en perdition,<br />
Adourné de frissons se fait la mission,<br />
Puise larmes en perles adamantines.<br />
Qui embrassent le carcan tel l'âtre ardent,<br />
Et affranchissent l'essence clandestine;<br />
Y compris la tienne, Abator apparent...<br />
Lydia Salhi<br />
Drapé de peur et d’un rien d’absinthe, de ton anxiété mes démons jouissent et se prélassent. Ton âme sera<br />
versée dans un affriolant calice.<br />
Abreuvoir des dieux, dont l’élixir découlant n’est que délice.<br />
Piètre tourmenté, faible mortel. Pleure donc la perte de ton égo. Rejoins nous autres dans les fonds<br />
répugnants de l’abîme.<br />
Côte à côte, nous scruterons les dépouilles fuligineuses s’écraser sur les ossatures rêches qui jonchent le sol<br />
par tas...<br />
Exquis est le son d’une carcasse humaine pulvérisée à même le sol rude et glacé.<br />
Cadavres putrides tendant leurs membres meurtris, ne contenant plus de sang à verser.<br />
C’est du tien, semblant d’humain, dont ils espèrent apaiser la soif qui les ronge.<br />
Les entends-tu s’égosiller une fois les cieux ornés de leur parure opaque ? Crains-tu leurs prunelles<br />
engourdies ?<br />
Et cette insupportable détresse qu’ils vomissent ?<br />
Peut-être bien que toi aussi tu en as assez. Mais qu’importe… Serveur, encore un verre de cyanure, s’il<br />
vous plait.<br />
Minuit sonnera bientôt, l’horloge rendra son souffle mécanique.<br />
Nul son ne se fera entendre, sauf celui de tes cris… La douce symphonie de ton agonie.<br />
Shahrazed Toubaline<br />
6
A vos plumes<br />
Prose<br />
Nouvelle écrite par : Aegnir<br />
Chapitre I<br />
« Dans une galaxie lointaine, très lointaine…<br />
Hein ?!<br />
C’est quoi une galaxie ?<br />
Non mais, en fait, ce n’est pas ça. Vous ne<br />
savez même pas ce qu’est une galaxie,<br />
alors…<br />
Une gala quoi ?!<br />
<br />
<br />
J’comprends plus rien…<br />
Laissez au narrateur le soin de vous conter<br />
l’épopée formidable de jeunes héros sans lesquelles<br />
vous ne seriez sans doute pas là,<br />
chope à la main et l’humeur assez joyeuse<br />
pour m’interrompe ainsi ! Chers camarades de<br />
beuverie, laissez le barde itinérant Aegnir<br />
vous conter la quête d’Elymir et sa compagnie,<br />
grâce auxquels Les Terres Placides ;<br />
terre des humains, des elfes et des nains a pu<br />
être sauvée d’un sort funeste, machiné par le<br />
terrible Atharth dans sa volonté d’étendre<br />
l’ombre de son influence des<br />
Terres Chaotiques jusqu’aux nôtres. »<br />
Tout commença à Seïf, une petite ville, d’un<br />
petit royaume perdu au milieu d’un immense désert.<br />
Isolée des contrées plus fertiles et des pays plus<br />
riches du Nord par les montagnes noires, des<br />
royaumes marchands et plus prospères de l’Ouest<br />
par des routes impraticables pour les délégations<br />
marchandes ; du reste du continent par le Sud et<br />
l’Est où personne n’a pu s’établir, tant le désert y<br />
était indomptable.<br />
Elymir découvrit les corps calcinés des soldats<br />
aux portes de la ville. À peine s’étaient-elles refermées<br />
derrière lui que cette image de désolation s’imposait<br />
à ses yeux. Son armure lui semblait soudainement<br />
plus lourde, sa main gauche sur le pommeau de<br />
son épée tremblait. À l’instar de ses soldats, Elymir<br />
était resté dans l’enceinte de la ville à combattre les<br />
ennemis ayant réussi à s’y faufiler.<br />
Entouré d’une douzaine de soldats, inspectant<br />
le théâtre de ce qui a sans doute été le combat le plus<br />
sanglant qu’Elymir ait connu, la terre encore fumante,<br />
les cadavres entassés comme de vulgaires<br />
sacs de viande, les lances, les épées et les bannières<br />
brisées de l’armée défaite jonchaient le sol. Pour<br />
Elymir, c’était comme si l’Enfer s’était invité aux<br />
portes de son royaume.<br />
Une femme vêtue d’une longue cape aux allures<br />
de mage s’approcha d’Elymir. Elle semblait<br />
être sortie de nulle part. Dévoilant son sublime visage<br />
et ses longs cheveux noirs, la jeune femme déposa<br />
une main réconfortante sur l’épaule du jeune<br />
homme. Ce dernier ne semblait pas surpris malgré<br />
les circonstances et sans détourner les yeux des corps<br />
sans vie à ses pieds, se contenta de questionner :<br />
Tu les as chassés ?<br />
Acculé au nord, dans les montagnes noires.<br />
Bien. Plongeant enfin son regard dans le sien,<br />
il continuait, que faire ?<br />
Avant que la femme puisse répondre quoi que<br />
ce soit, Elymir détacha ses yeux des siens, sa<br />
7
SUITE :<br />
A vos plumes<br />
question était de toute évidence rhétorique. Il ne<br />
semblait pas s’en rendre compte, mais il faisait les<br />
cent pas, tenant fermement son épée sur son flanc<br />
gauche par la même main, la main droite levée en<br />
protestation, comme le vecteur de sa colère et de sa<br />
frustration en pareille situation, il continuait, calme<br />
d’abord, la voix s’élevant à mesure qu’il mettait en<br />
verbe sa pensée ensuite :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Que font ces démons sur mes terres ? Plus de<br />
mille ans depuis leur dernière apparition !<br />
Elaënia, tu ne peux rien faire ?!<br />
Sans mes sortilèges, la ville est sans défense.<br />
Cependant…<br />
Oui ? En le disant, le visage du jeune homme<br />
exprimait l’avide impatience d’en connaître<br />
davantage.<br />
Pas ici, rentrons d’abord.<br />
Elymir allait protester, avant de se raviser. Il<br />
donna des ordres afin qu’on consolide les portes de<br />
la ville, qu’on dégage la voie principale et enfin,<br />
qu’on organise des rondes toute la nuit ; extraordinairement<br />
calme, la présence de la magicienne semblait<br />
le rassurer. Les soldats s’exécutaient, le prince<br />
suivit la magicienne Elaënia, tout le long du chemin,<br />
en montant la voie principale menant au palais, aux<br />
périphéries de celle-ci, les ruelles plus étroites et<br />
plus sinueuses dessinant l’ossature de la ville semblaient<br />
désertes. La bataille cessait à peine, les habitants<br />
de Seïf restaient cloitrés chez eux, seuls les soldats<br />
du prince patrouillaient et s’activaient à préparer<br />
la ville à une prochaine attaque.<br />
Arrivé aux portes du palais, le prince vêtu encore<br />
de son armure, épée au fourreau, suivait la magicienne<br />
dans ses appartements. Une fois dans la<br />
pièce encombrée de parchemins, de livres entassés<br />
en pilles à hauteur d’homme, Elaënia dégagea tout<br />
ce qui encombrait la seule table de la pièce et y déposa<br />
un épais volume. La magicienne l’ouvrit et<br />
s’arrêta à une page où était illustrée, par un dessin<br />
rupestre, ce qui semblait être une tribu de femmes.<br />
Sur la poitrine de l’une d’elles, un halo de lumière,<br />
contenant, emprisonnant une masse noire. La<br />
magicienne dit au prince qu’il s’agissait d’une ancienne<br />
tribu, qui maintenant est à la tête d’un<br />
royaume de l’Ouest, au-delà de la Ville-Marchande.<br />
Le royaume est gouverné par une reine qui maîtrise<br />
une magie très ancienne, transmise de mère en fille,<br />
Prose<br />
permettant de sceller les démons.<br />
<br />
<br />
Ce royaume de l’Ouest, sa reine… elle saura<br />
quoi faire ?<br />
Sans aucun doute, ils en savent beaucoup<br />
plus que moi ou mes livres sur les démons. Il<br />
faudrait envoyer quelqu’un…<br />
Elymir alla tout de suite chercher une carte,<br />
la déposa à côté de livre ouvert. La magicienne lui<br />
indiqua le royaume à l’Ouest, la Ville-Marchande<br />
où il faudra faire escale et les chemins à parcourir.<br />
Estimant le voyage long, Seïf devait être protégée<br />
tout le long, le prince décida d’entreprendre luimême<br />
le voyage, ce à quoi la magicienne protesta.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Tu es la magicienne de ma cour et ma ministre.<br />
J’ai toute confiance en toi, tout<br />
comme mon père avant moi, protège Seïf en<br />
mon absence.<br />
Tu peux envoyer une compagnie, un petit<br />
groupe de soldats qui pourra se déplacer rapidement,<br />
tu n’es pas obligé de le faire toimême<br />
!<br />
Non. Si nous ne survivons pas, qu’ils meurent<br />
au moins auprès de leurs familles, dans<br />
leurs pays.<br />
Tu es trop jeune pour un tel périple. Tu es le<br />
prince de ce royaume, tu dois rester ici, tu ne<br />
peux pas te mettre en danger en partant aussi<br />
loin à l’Ouest.<br />
Pour être le prince d’un royaume de cendre<br />
et de sang ? Ne t’en fais pas Elea, au-delà<br />
des questions morales, tu as besoin de toutes<br />
nos armées. On n’est pas une superpuissance<br />
hein, tu es au courant de ça.<br />
Le prince finit sa phrase d’un léger sourire,<br />
amusé par sa propre plaisanterie. Le ton plus léger<br />
qu’il prenait se destinait à convaincre la magicienne.<br />
Elea. Enfant, le prince n’arrivait pas à prononcer<br />
correctement le nom de la magicienne, et<br />
disait Elea au lieu d’Elaënia ; depuis, c’est ainsi<br />
qu’il l’appelle dans l’intimité, lorsqu’il n’est plus<br />
prince, mais simplement Elymir.<br />
8
L’Histoire<br />
Sans pavés :<br />
qui est la Comtesse Dracula ?<br />
V<br />
ous connaissez probablement Le comte<br />
Dracula, mais connaissez-vous son alter<br />
ego réel ? Appelée de son temps "La<br />
Comtesse Sanglante" ou "La Comtesse<br />
Dracula", Elisabeth Bathory est un personnage emblématique<br />
qui marqua la culture populaire de notre<br />
temps par toutes les légendes qui tournent autour de<br />
sa cruauté inépuisable et ses bains de sangs (et quand<br />
je dis bains de sang, c'est au sens littéral, ouais vous<br />
allez comprendre...) La jeune Elisabeth est une princesse<br />
hongroise qui naquit le 7 aout 1560 et déjà toute<br />
jeune, elle est promise à un avenir radieux, son père<br />
n'était autre que l'allié du Saint-empire Germanique et<br />
sa mère, Anna, est la nièce du futur roi de Pologne,<br />
autant dire que c'était une famille qui rigolait pas trop.<br />
Dès l'âge de onze ans, elle est promise a<br />
Vranov nad Topľou appelé de son temps "Le Chevalier<br />
Noir" et non c'est pas l'ancêtre de Batman, dommage.<br />
Un vieux gars bien viril qui partit combattre les<br />
Ottomans par vengeance, insatisfait du confort des<br />
toilettes turques en vogue à cette époque-là. Mais voilà<br />
qu'entre temps, Elisabeth, en pleine crise<br />
hormonale, vit une aventure avec un bouseux du coin<br />
chanceux qui passait par là par hasard. Il lui donna<br />
une fille morte à sa naissance, son mari en consolation<br />
lui offre comme cadeau un nouveau château. Qui<br />
a dit que les bourrins n'étaient pas galants ? (ou juste<br />
un peu stupides ça dépend des points des vues).<br />
Article écrit par : Djamel Mehamsadji<br />
Elisabeth est une femme intelligente et cultivée,<br />
elle s'occupe des affaires familiales pendant que son<br />
mari sortait taper joyeusement des moustachus vendeur<br />
de kébabs, mais voilà qu'elle sombre dans le malheur :<br />
déjà 10 ans , aucune descendance, la chance lui sourit<br />
enfin une décennie plus tard après une bonne dose<br />
d'huile d'olive berbère et elle donna naissance un garçon<br />
et une fille de leurs prénoms respectifs Katerina et Pal,<br />
qu'on appelait "Face de Doliprane " à la cour pour se<br />
foutre de sa gueule.<br />
Son mari mourut à l'âge de quarante-sept-ans, le<br />
malheureux a été assassiné par une prostituée qui appartenait<br />
à un lobby féministe. En 1602, la foudre s'abat<br />
sur la tête d'Elisabeth et la honte couvrit sa noble<br />
famille, voilà qu'elle se retrouve condamnée à plusieurs<br />
chefs d'accusation plus loufoques les uns que les autres.<br />
On énumère, entre autres, plusieurs formes de torture de<br />
jeunes filles, telles que des brulures, des morsures, des<br />
passages à tabac, allant jusqu'à l'exposition au froid.<br />
l’accusation la plus connue reste certainement les<br />
joyeuses baignades dans le sang de ses victimes pour<br />
préserver sa jeunesse. Elle fut emprisonnée suite à un<br />
déchainement de témoignages contre sa faveur et<br />
mourut en prison à 54 ans. Ces méfaits sont toutefois<br />
contestés par les historiens, en effet, les preuves sont<br />
presque inexistantes et on soupçonne un immense complot<br />
contre sa personne (c'était peut-être la croix rouge,<br />
qui sait ? ). Il n'empêche qu'ils ont tous contribué à renforcer<br />
son image de reine cruelle, lui faisant gagner une<br />
place importante dans notre culture populaire (et lui<br />
valant même un article dans le mag, la classe!). Si vous<br />
voulez vous y intéresser plus amplement et que vous<br />
avez la flemme de lire des articles, je vous conseille<br />
chaudement le film La Comtesse de Julie Delply (2010)<br />
qui interprète elle-même le rôle de Bebeth.<br />
9
Découverte<br />
Livresque<br />
MARGUERITE DURAS<br />
L’AMANT<br />
Article écrit par : Ryma Hattali<br />
Indochine, 1930. Roman<br />
largement autobiographique de<br />
Marguerite Duras (1914-1996),<br />
romancière, dramaturge et réalisatrice<br />
française, L’Amant (1984)<br />
est sans nul doute l’ouvrage le<br />
plus intime de l’auteure, dans<br />
toute son impudeur. Dans une<br />
écriture onirique et sans concessions,<br />
M. Duras reprend la passion<br />
déchirante et improbable entre la<br />
« petite Blanche » de quinze ans<br />
qu’elle était et un riche chinois,<br />
qu’elle appelait alors « Monsieur<br />
Jo » dans Un barrage contre le<br />
pacifique (1950) et qu’elle ne<br />
nomme à présent ici plus que<br />
« l’homme de Cholen. » Roman<br />
d’un amour de jeunesse, mais pas<br />
seulement, L’Amant retrace également<br />
les relations familiales houleuses<br />
de l’auteure à Saigon, où la<br />
différence culturelle et raciale<br />
était omniprésente. Dans une<br />
écriture au gré des pensées qui<br />
lui est propre, Marguerite Duras<br />
relate ses souvenirs comme s’ils<br />
émergeaient tout juste. Il est<br />
alors question de rapports conflictuels<br />
avec « La mère », d’un<br />
frère aîné violent, manipulateur,<br />
et d’un autre, plus jeune, dont la<br />
mort la laissera inconsolable et<br />
profondément meurtrie. Écrit<br />
sous forme de petits récits fragmentés<br />
fortement imagés, c’est<br />
un texte plein de subtilités que<br />
l’auteure nous donne à lire, merveilleusement<br />
écrit et dont la<br />
plume décousue et les discontinuités<br />
confèrent à l’ensemble<br />
une très forte dimension mélancolique<br />
et nostalgique. Car<br />
quand bien même l’aspect<br />
érotique et la violence sousjacente<br />
de certaines lignes pourraient<br />
déconcerter le lecteur, le<br />
ton de la confidence employé par<br />
Duras tout au long de la narration<br />
le plonge d’emblée dans une profonde<br />
émotion, malmenant son<br />
cœur, tant elle l’imprègne de sa<br />
colère, de sa tristesse et de sa passion.<br />
Enfin, L’Amant est un roman<br />
d’amour, de chair, de misère,<br />
d’êtres désemparés et d’une Asie<br />
au décor paisible et enivrant.<br />
C’est un récit vivant, au rythme<br />
haletant et tumultueux, dont<br />
l’authenticité lui a valu le prix<br />
Goncourt 1984 et dont la douloureuse<br />
histoire, bien loin d’être<br />
anodine, élève les deux amants au<br />
rang de ces atemporels dont la<br />
postérité se souvient encore et se<br />
souviendra toujours.<br />
10
Découverte<br />
Cinématographique<br />
L’AMOUR AUX TEMPS DU CHOLERA<br />
Gabriel García Márquez<br />
Article écrit par : Ouchène Feriel<br />
Nous suivrons en Caraïbes au 19ème siècle l'histoire de Florentino<br />
Ariza qui tombe fou amoureux de Fermina Dàza dès sa jeunesse, deux<br />
amoureux qui se sont promis un amour éternel. Tout laisse à penser à un<br />
amour idyllique entre les deux ; cependant des évènements vont faire que<br />
Fermina va se retrouver éloignée de Florentino pendant une période.<br />
Lors de son retour, la jeune fille lui avoue qu’elle ne partage plus<br />
les mêmes sentiments que lui, pour elle, ce n’était rien d’autre qu’un<br />
amour naïf, un amour enfantin. Fermina refera sa vie contrairement à Florentino<br />
qui lui va l’attendre, et essayera de gravir les échelons de la société<br />
afin d’être à sa hauteur. Toute sa vie tournera autour d’elle, de sa bien<br />
aimée, il va attendre durant une vie entière qu'elle l'aime en retour, une<br />
attente qui va passer par de multiples périodes de sa vie, à différents âges.<br />
Ce chef d’œuvre sera adapté aux écrans pour le bonheur de plusieurs<br />
lecteurs. Une production qui regroupera au casting Javier Bardem<br />
(Florentino Ariza), Giovanna Mezzogiorno (Fermina Daza), Benjamin<br />
Bratt (Juvenal Urbino) et qui offrira un peu plus de deux heures de magnifiques<br />
décors et d’époustouflants costumes. Mais cela ne suffit guère.<br />
En effet, en choisissant cette œuvre et cet auteur plus particulièrement<br />
le réalisateur, Mike Newell, s’attaque en 2007, à un monument de la<br />
littérature sud-américaine et à l’auteur le plus connu du continent,<br />
le représentant du réalisme magique. Autant dire qu’adapter au cinéma la<br />
prose de ce roman était potentiellement risqué. Si le film ne démérite pas, tout comme<br />
ses interprètes, il ne parvient pas à rendre la truculence et la fièvre qui parcourt le<br />
roman. Garcia Marquez a pour habitude de trimbaler ses personnages sur des décennies<br />
et de leur faire traverser de multiples péripéties accouchant de personnages et de récits<br />
aux dimensions gargantuesques. Le film peine à retranscrire la force de cette littérature<br />
pour n’en garder que l’histoire dans son canevas : personnages, temporalités,<br />
péripéties… sans arriver à en faire surgir l’esprit et la pulsion de vie qui habitent<br />
l’œuvre de l’écrivain. En somme, la plume du colombien nous laissera ressentir une<br />
atmosphère chaleureuse, apaisante et très romantique, aspect moins présent voire,<br />
inexistant dans le film.<br />
Note de la rédac’ :<br />
Sans suspense c’est un 10 sur 10 pour le livre. Indiscutable. En revanche, le film, lui,<br />
ne rend pas justice à la magnifique plume de Gabriel Garcia Marquez et pour cela il ne<br />
mérite pas plus que 3 sur 10.<br />
11
Découverte<br />
Musicale<br />
Article écrit par : Lydia Salhi<br />
Un groupe prodigieux, virtuose d'un style explosif,<br />
une révélation sans pareille dans l'art musical ; paru à<br />
Aberdeen vers les années quatre-vingt, il doit son nom à<br />
une personnalité fulgurante Kurt Cobain (1967-1994) le<br />
jeune prodige qui a marqué l'histoire du Rock, non seulement<br />
grâce à ses talents de chanteur-compositeurmusicien<br />
mais par-dessus tout grâce à son âme flamboyante<br />
d'une pureté indescriptible, qui a ouvert à sa<br />
troupe les portes d'un succès planétaire dont il se croyait<br />
bien loin. Nirvana commence par lancer un premier<br />
album « Bleach » dont la sortie fut timide ; ils ont<br />
rencontré un petit point insolite qui a été le remplacement<br />
des batteurs les uns après les autres jusqu'à ce que Dave<br />
Grohl soit définitivement engagé.<br />
Leur style était agressif et sincère, brutal et touchant<br />
à la fois, un genre étranger au public, se situant<br />
entre le Punk, le Métal et le Rock, fondé par Cobain et<br />
son ami Krist Novoselic, ce mouvement porte le nom de<br />
« Grunge ». Par la suite, la bande triomphe de réussite et<br />
de célébrité, après avoir signé avec le label DGC Records,<br />
en publiant leur deuxième album « Nevermind<br />
» (1991) qui introduit la forme la plus populaire du rock<br />
alternatif par des singles et chansons tels que « In<br />
bloom», et « Something in the Way ».<br />
Leurs compositions traitent de sujets délicats souvent<br />
personnels pour Cobain, comme la dépendance, le<br />
machisme, l'amour ou encore sa propre enfance, lui permettant<br />
ainsi d'extérioriser son mal intérieur ; en effet,<br />
celui-ci, avant de devenir artiste célèbre, il a d'abord<br />
adopté l'univers rural et tous ses sombres recoins, il survolait<br />
les cartiers et les boulevards de plus près en passant<br />
ses nuits dehors, il se rapprochait de plus en plus de la<br />
société, essayant saisir l'essence même de cette dernière<br />
qu'il trouvait extrêmement injuste. La presse, le traquait<br />
sans relâche, sa relation avec Courtney Love, une<br />
artiste du même acabit, faisait la une des journaux et des<br />
magazines de l'époque, et par ce fait, toute la confrérie<br />
devenait un sujet médiatique. En 1992, le trio est<br />
au bord de la rupture mais accepte quand même de<br />
participer au festival de Reading qui deviendra la<br />
plus majestueuse prestation de toute leur brève<br />
mais exceptionnelle carrière.<br />
Enfin, le groupe sort son troisième album en<br />
1993 qui visera un style plus sombre et « moins commercial<br />
» que Nervermind et ne tardera pas à s'emparer<br />
de la tête des différents classements de vente.<br />
Ce fut, par malheur, le dernier éclat de Nirvana dont<br />
la tournée s'acheva avec l'hospitalisation de Cobain<br />
suite à sa consommation de stupéfiant qui finit par<br />
s'enfuir pour rentrer chez lui à Seattle et y inscrire<br />
l'éteinte de sa vie.<br />
Reproduction réalisée par Lydia SALHI.<br />
Etudiante au département de français de<br />
Bouzaréah.<br />
12
ART & MÉMOIRE<br />
John Martin<br />
Ou le peintre de la fin du monde<br />
Article écrit par : Shahrazed Toubaline<br />
Le Jugement Dernier, 1851-1853 Le grand jour de sa colère, 1851-1853<br />
U<br />
n éclair d’un rouge<br />
menaçant, et des<br />
paysages des plus<br />
inquiétants.<br />
John Martin, ou plus communément<br />
connu sous le nom du<br />
« Peintre de la fin du monde ».<br />
John Martin est né en 1789<br />
en Angleterre, ses œuvres sont<br />
fortement inspirées par le courant<br />
Romantique, elles portent ce<br />
quelque chose d’angoissant, de<br />
presque funeste qui se manifeste à<br />
chaque coup de pinceau. Ce qui<br />
est d’autant plus fascinant par rapport<br />
à ce peintre, c’est qu’il n’a<br />
reçu aucune « formation » digne<br />
de ce nom, c’était un artiste autodidacte<br />
et pourtant cela ne l’a nullement<br />
empêché de conquérir un<br />
très large public qu’aucun autre<br />
peintre du 19e siècle n’a pu atteindre.<br />
Il est celui qui a gravé et<br />
mis sur toile bon nombre des<br />
plus célèbres œuvres littéraires<br />
anglaises. Notamment en portant<br />
un très grand intérêt pour le<br />
poète John Milton et de son<br />
poème épique en vers non-rimés<br />
« Le paradis perdu», c’est de là<br />
que notre peintre réalisera ce qui<br />
marquera sa fin de carrière, le<br />
triptyque* de la fin du monde.<br />
Composé de trois tableaux<br />
d’une dimension de deux mètres<br />
sur trois, Le dernier jour de sa<br />
colère (1853), Le Jugement Dernier<br />
(1851-1853), et Les plaines<br />
du Paradis (1853), l’intensité de<br />
ces trois tableaux monte en crescendo<br />
sous les yeux de celui qui<br />
les contemple, nous passons du<br />
noir des abysses, du rouge diabolique<br />
et d’un ciel chancelant<br />
aux paisibles plaines d’Eden.<br />
On dit de ces tableaux qu’ils<br />
reviennent à la vie, pour cette<br />
faculté qu’ils ont d’électrifier le<br />
public qui se perd dans ses pensées<br />
les plus funestes, celles que l’on<br />
enterre à vif le plus souvent, faisait<br />
de John Martin le peintre qui<br />
excelle dans l’art du cataclysme.<br />
Les plaines du paradis,<br />
1851-1853<br />
13
ALLONS AILLEURS!<br />
Puisque l’été est terminé et la plage avec, on a tendance à se dire que les sorties<br />
sont aussi terminées! Faux ! L’automne, tout autant que l’été est une saison<br />
faite pour les sorties!<br />
Pour aller où me diriez-vous ! Eh bien, suivez-nous pour avoir quelques idées.<br />
FIBDA<br />
Le Festival International de la BD d’Alger (FIBDA), rendez-vous<br />
annuel pour les amoureux de l’art de la Bande Dessinée, revient<br />
cette année du 3 au 7 Octobre comme à son habitude à l’esplanade<br />
de Riad El Feth (Monument), il se déroulera également, au Palais de<br />
la Culture à Alger. Figurines, colliers, bracelets, t-shirts personnalités<br />
y seront en vente. L’entrée est à 300Da la journée, ou bien<br />
600DA valable toute la semaine. Allez-y, vous y croiserez peut-être<br />
votre personnage préféré. Pour plus d’info, visitez leur page<br />
Facebook : https://www.facebook.com/Fibda/<br />
LE SALON INTERNATIONAL<br />
DU LIVRE<br />
Nous savons que vous avez cherché ce livre pendant très longtemps<br />
et partout sur Alger, nous savons que vous voulez absolument le lire,<br />
nous aussi nous le voulons ! Ne ratons donc pas la 2<strong>2e</strong> édition du<br />
Salon International du Livre qui se déroulera, comme chaque année,<br />
du 26 Octobre au 5 Novembre au Palais des expositions des pains<br />
Maritimes. Pour plus d’info : http://www.sila-dz.com/<br />
LES ÊTRES DE LUMIÈRE<br />
Pour les amoureux de la faune sous toutes ses formes, l'exposition "Les<br />
êtres de lumière" réalisé par Chafia Loudjici mets en œuvre toute la<br />
splendeur d'un monde qui semble nous échapper par moment. Cette<br />
exposition aura donc lieu du 20 Septembre jusqu’au 20 Octobre à<br />
Hydra, vers 16h.<br />
14
Top’It Up<br />
On Top tout et n’importe quoi<br />
Septembre rime souvent avec rentrée, universitaire, professionnelle, mais aussi LITTÉRAIRE.<br />
Durant cette période apparaissent énormément de nouveaux romans. Cette année, on recense 581 nouveaux<br />
romans français. Entre les premiers manuscrits des nouveaux auteurs qui recèlent des pépites et ceux que<br />
l’on attend avec hâte, autant dire qu’il va être laborieux de choisir parmi cette folie livresque.<br />
Sont donc topés ci-dessous les 3 romans les plus attendus, les plus envoûtants et les plus passionnants de<br />
cette rentrée selon la rédac’ :<br />
3. Marche à l’étoile d’Hélène Motarde : Un livre de jeunesse mais qui traite d’un sujet rarement, voire<br />
jamais présent dans ce style d’ouvrages ‘’l’esclavagisme en Amérique’’. Un sujet abordé à travers<br />
l’histoire de deux aïeux BILLY & JASPER.<br />
2. Un ado nommé Rimbaud d’Anne-Sophie Daudet : L’adolescence brumeuse de ce poète intemporel et à<br />
la plume exceptionnelle va être relater à travers cet ouvrage ; ses rêves liés à cette époque de sa vie ainsi<br />
que ses rêves de gloire.<br />
1. Frappe-toi le cœur d’Amélie Nothomb : Fécondée d’après un vers de Musset « Ah! Frappe-toi le cœur,<br />
c'est là qu'est le génie. C'est là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour (...) », l’auteure analyse à travers<br />
l’histoire de Marie et Diane un sentiment connu de tous : La Jalousie.<br />
MOTS MÊLÉS LITTÉRAIRES :<br />
Ouchène Feriel<br />
Réponses :<br />
Panégyrique - Vaudeville -<br />
Conférence - Plaidoyer - Mélodrame<br />
- Critiques - Epigramme<br />
- Mémoires - Nouvelles<br />
-Histoire - Tragédie -<br />
Discours Comédie - Homélie<br />
– Journal - Lettres - Satire -<br />
Epitre - Sermon - Poésie -<br />
Epopée – Elégie - Roman —<br />
Essai - Fable – Farce - Conte -<br />
Ode.<br />
L’équipe rédactionnelle<br />
Rédactrices en chef, et infographes : Zina Baraka, Shahrazed Toubaline.<br />
Rédactrices/eurs : Feriel Ouchène, Lydia Salhi, Lydia Ait Bouziad, Djamel Mehamsadji, Aegnir.<br />
Participantes : Ryma Hattali<br />
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NO COMMENT :<br />
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