JOURNAL ASMAC - No 5 - octobre 2017
Propreté - Diabète/Alimentation, Pilotage des admissions: prochaine étape
Propreté -
Diabète/Alimentation,
Pilotage des admissions: prochaine étape
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ÉDITORIAL<br />
Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />
Catherine Aeschbacher<br />
Rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong><br />
Pas seulement propre, mais pur<br />
A 6 semaines, on lui massa la tête, à 7 semaines, on lui enduisit<br />
la croûte de lait avec du beurre et de l’huile d’amande. A<br />
l’âge de 5 ans, on lava pour la première fois ses jambes et à<br />
7 ans, il prit son premier bain. L’enfant dont il est question est<br />
Louis XIII (1601–1643), le père du Roi Soleil. Jean Héroard,<br />
médecin personnel et précepteur du dauphin, a consigné en<br />
détail cette enfance plutôt triste.<br />
Du 16 e au 18 e siècle, le bain était proscrit pour les soins du<br />
corps. On le soupçonnait d’être à l’origine de la peste et de la<br />
syphilis. Au lieu de se plonger dans l’eau dangereuse, on préférait<br />
se frotter avec des linges parfumés. Celui qui pouvait se<br />
le permettre portait du linge de corps blanc qui était fréquemment<br />
changé, n’économisait pas la poudre, le maquillage et<br />
les parfums en tout genre. Malgré ces conditions de vie peu<br />
hygiéniques, la propreté dénotait le statut social. Celui qui était<br />
poudré, parfumé et fraîchement vêtu était noble et se démarquait<br />
des couches sociales défavorisées et sales.<br />
Deux chiffres illustrent l’importance de la propreté aujourd’hui.<br />
En 2016, le commerce des produits de soins corporels et cosmétiques<br />
a atteint un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards<br />
de francs. Pour les produits de nettoyage, lessives, etc., le chiffre<br />
d’affaires se situait à 730 millions de francs.<br />
Dans notre tour d’horizon consacré à la propreté, nous ne<br />
nous intéresserons pas seulement au savon. L’argent sale se<br />
lave aussi, et nous définirons ce qu’est la bonne conscience.<br />
<strong>No</strong>us passerons ensuite au feuilleton (soap-opéra), au plan de<br />
pandémie national et à la Formule 1. <strong>No</strong>us donnerons aussi<br />
la parole à un spécialiste du nettoyage des scènes de crime.<br />
Une histoire à rebondissements franchit une prochaine étape,<br />
peut-être la dernière: le débat sur le pilotage des admissions.<br />
Fin 2015, le Parlement avait jeté par-dessus bord la loi relative<br />
au pilotage des admissions que l’<strong>ASMAC</strong> considérait comme<br />
un «compromis acceptable». L’élément central aurait été la réglementation<br />
des trois ans: tous les médecins ayant travaillé<br />
pendant trois ans dans un établissement de formation postgraduée<br />
suisse auraient été admis à pratiquer à la charge de<br />
l’assurance de base. Depuis lors, le Conseil fédéral et la commission<br />
du Conseil national se sont à nouveau penchés sur la<br />
question. La nouvelle proposition du Conseil fédéral relative<br />
au pilotage des admissions est maintenant sur la table. En<br />
résumé, elle n’est pas très nette. Vous lirez à la rubrique Politique<br />
ce que le Conseil fédéral propose et ce que l’<strong>ASMAC</strong> en<br />
pense.<br />
N o 5 Octobre <strong>2017</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
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