Rapport d'activité - Sidaction 2016
Rapport d'activité Sidaction 2016
Rapport d'activité Sidaction 2016
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une action au plus<br />
près du terrain<br />
Grandir,<br />
un grand programme pour les petits<br />
En mai 2007, <strong>Sidaction</strong>, Initiative développement et Sol En Si lancent le programme Grandir<br />
avec huit associations africaines partenaires. Ce programme permet alors à des structures<br />
investies dans la prise en charge d’adultes d’intégrer des services pédiatriques. Depuis<br />
2010, le nombre d’enfants et d’adolescents suivis dans le cadre de Grandir a été multiplié<br />
par deux, atteignant plus de 6 000 enfants début <strong>2016</strong>. Aujourd’hui, 18 associations<br />
réparties dans 11 pays organisent des clubs d’observance, des week-ends thérapeutiques<br />
pour enfants et adolescents, des ateliers culinaires abordant diététique et prévention de la<br />
transmission par le lait maternel, ainsi que des groupes de parole pour femmes enceintes<br />
séropositives. <strong>Sidaction</strong> réalise des outils et organise des rencontres qui permettent aux<br />
associations d’échanger avec les autres acteurs, institutionnels et de santé, comme lors de<br />
la 21 e Conférence internationale sur le sida, en juillet <strong>2016</strong>.<br />
Les indicateurs collectés au sein du réseau entre 2012 et 2015 montrent les progrès<br />
réalisés. Les taux de contamination et de mortalité durant la première année de vie des<br />
nourrissons sont exceptionnellement bas, plus de 82 % des enfants séropositifs suivis<br />
par les associations du programme sont sous traitements et 74 % des plus de 11 ans<br />
sont informés de leur infection par le VIH, contre 55 % il y a cinq ans. En juin <strong>2016</strong>, les<br />
associations se sont réunies à Lomé (Togo) afin de dresser un bilan du programme, au<br />
moment où il se structure en un réseau autonome baptisé « Grandir ensemble ». Dans le<br />
monde, si les nouvelles infections par le VIH ont baissé de 50 % chez l’enfant depuis dix ans,<br />
les défis restent immenses.<br />
OPP-ERA,<br />
phase II<br />
La mesure de la charge virale (CV), qui permet<br />
de vérifier le succès du traitement anti-VIH,<br />
est indispensable au bon suivi des patients.<br />
L’OMS recommande qu’elle soit pratiquée au<br />
moins une fois par an. Chez le nourrisson,<br />
cette mesure favorise le diagnostic précoce<br />
de l’infection. Il est essentiel de la rendre<br />
accessible dans les pays du Sud.<br />
C’est l’objectif du projet OPP-ERA, lancé en<br />
2013 dans quatre pays africains (Burundi,<br />
Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée) par un<br />
consortium de partenaires français dont fait<br />
partie <strong>Sidaction</strong>, aux côtés de l’ANRS, Expertise<br />
France et Solthis, et financé par Unitaid.<br />
Ce dernier a annoncé le 2 août <strong>2016</strong> une<br />
enveloppe supplémentaire de 14,7 millions de<br />
dollars pour une deuxième phase de trois ans,<br />
afin de développer à plus large échelle l’accès<br />
à ces tests dans les quatre pays concernés. Le<br />
projet, qui repose sur la technologie innovante<br />
des plateformes polyvalentes ouvertes, a<br />
montré des résultats probants, comme au<br />
Burundi où plus de 20 000 mesures de CV ont<br />
été effectuées depuis le début du programme.<br />
De plus, cette approche, qui permet de<br />
mesurer l’efficacité des antirétroviraux à titre<br />
individuel, s’inscrit parfaitement dans l’objectif<br />
universel du traitement en prévention.<br />
SIDACTION <strong>Rapport</strong> d’activité <strong>2016</strong><br />
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