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Magazine_UrbanBEAST_2017_#9_complet

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En couverture<br />

(Design par Arnaud Meisch)<br />

© <strong>2017</strong> - Tous droits réservés :<br />

Nadya Korobkova<br />

Shutterstock<br />

Stokkete<br />

Shutterstock<br />

Matila<br />

Danny DeVito<br />

Stan Lee<br />

Malcom X<br />

Run–D.M.C.<br />

Times Square Ball<br />

Ski Joëring<br />

Naked Man Hanging<br />

from Window<br />

Banksy<br />

L’Étrange Noël de Mr Jack<br />

Disney Studio<br />

Marché de Noël<br />

de Luxembourg<br />

Q*bert<br />

Gottlieb<br />

Stark Industries<br />

Marvel - Disney<br />

Les Avengers<br />

Marvel - Disney<br />

HAL 9000<br />

2001, l’Odyssée de l’espace<br />

Stanley Kubrick<br />

Le Voyage dans la Lune<br />

Georges Méliès<br />

Le Cinquième Élément<br />

Luc Besson<br />

Base Lunaire<br />

ESA<br />

R2D2<br />

Star Wars - Disney<br />

R2D2<br />

Star Wars - Disney<br />

Blue Origin<br />

Jeff Bezos (Amazon)<br />

Tattoo - Arnaud POINT NOIR<br />

arnaudpointnoir.tumblr.com<br />

La Panthère rose<br />

Friz Freleng<br />

EDITO<br />

«La conscience est un rejeton tardif de<br />

l’âme inconsciente. Notre conscience<br />

contemporaine n’est qu’un petit enfant<br />

qui commence à peine à dire Je». Cette<br />

sortie jungienne s’applique aujourd’hui au<br />

digital.<br />

Regardons la viralité actuelle, des #metoo<br />

à #balancetonporc. Oui, le monde est<br />

sombre, mais on ne peut effectivement<br />

voir la lumière sans l’ombre, on ne peut<br />

atteindre la sagesse sans la folie. Peter<br />

Diamandis a indirectement abondé en ce<br />

sens lors de sa dernière visite au Grand-<br />

Duché. Nous parlons davantage du mal<br />

que du bien, des problèmes que des<br />

progrès mais il faut garder à l’esprit que si<br />

viraliser de tristes diagnostics peut s’avérer<br />

salvateur, nous omettons les innombrables<br />

progrès obtenus depuis des décennies sur<br />

les terrains de la santé ou de l’éducation,<br />

et toutes les innovations en cours, pleines<br />

de promesses.<br />

Nous devons bien sûr accepter et<br />

maîtriser notre jeunesse digitale.<br />

Les réseaux sociaux peuvent faire<br />

décoller une carrière, notamment dans<br />

les domaines artistiques, ou la stopper<br />

net. Ils peuvent mettre la lumière sur<br />

des inégalités… mais sommes-nous prêts<br />

à nous élever contre celles-ci pour faire<br />

évoluer les choses ?<br />

Zuck et Jack ne pouvaient sans doute pas<br />

mesurer le succès que connaitraient leurs<br />

réseaux sociaux respectifs, un peu plus<br />

de dix ans après leur création. Du partage<br />

d’informations aux préférences de chacun<br />

exposées aux sues et aux vues de tout<br />

le monde, ces outils sont aussi porteurs<br />

de buzz, revendications, et sont devenus<br />

des outils marketing et de communication<br />

utilisés également par les politiques – ou<br />

contre eux.<br />

Les hashtags anti harcèlement sont la<br />

dernière révolution observée sur les<br />

réseaux sociaux, un véritable mouvement<br />

de libération de la parole. Le résultat ?<br />

Ce qui semblait «normal» ne l’est désormais<br />

plus : attitudes et habitudes se transforment<br />

grâce ce smartphone que nous détenons<br />

tous, et via moins de 140 caractères.<br />

Le dirigeant de la première puissance<br />

mondiale tweete à tout va, bien souvent<br />

des énormités qui pourraient faire rougir<br />

son coiffeur. Ses frasques et sorties<br />

digitales affolent les compteurs et font<br />

frissonner la directrice de la communication<br />

de la Maison Blanche, poste instable au<br />

possible depuis maintenant une année…<br />

Depuis 2005, l’Estonie, pays pionnier<br />

du digital, propose également le vote<br />

électronique à ses concitoyens. Une telle<br />

possibilité aurait-elle changé les résultats<br />

des référendums du Brexit et plus<br />

récemment en Catalogne avec les issues<br />

et les ramifications qu’on leur connait ?<br />

Les réseaux sociaux sont également source<br />

d’entraide et de solidarité lors d’actes<br />

semant la terreur ou lors de catastrophes<br />

naturelles. Ils peuvent ainsi révéler le positif<br />

en chacun des internautes et pointer<br />

du doigt les inégalités. Les associations<br />

en faveur de l’égalité homme-femme<br />

en ont fait leur jardin de prédilection.<br />

Les initiatives positives se multiplient :<br />

#ilooklikeanengineer, pour prouver qu’une<br />

jeune femme peut bien occuper le poste de<br />

développeur informatique, #VisibleWomen,<br />

pour mettre en lumière les femmes artistes<br />

du monde. La liste est longue.<br />

Deux termes restent cependant clés<br />

dans cet écosystème à la fois digital et<br />

social : confiance et fiabilité. Si les réseaux<br />

sociaux y travaillent avec la vérification des<br />

informations et la gestion des publications,<br />

c’est bien l’humain avec ses humeurs,<br />

ses réactions et ses émotions qui fait<br />

des réseaux sociaux un outil si puissant,<br />

et trop souvent incontrôlable. Faire émerger<br />

une conscience collective est à ce prix.<br />

La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine<br />

le clair, mais de ce qu’on prend conscience<br />

de l’obscur résumait Jung.<br />

Affronter nos démons fera peut-être<br />

de nous des anges.<br />

ALEXANDRE<br />

KEILMANN<br />

Rédacteur en chef<br />

@Alex_Klmnn


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ce que vous allez porter<br />

à l’avenir. Mais nous nous<br />

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4<br />

#Sommaire | Urban BEAST<br />

#BUSINESS<br />

RH<br />

Le recrutement 2.0 bouscule<br />

les codes 6-7<br />

Entrepreneuriat<br />

Une pléiade d’entrepreneurs<br />

investit le Grand-Duché 8, 10<br />

Assurances<br />

Réforme fiscale <strong>2017</strong> : tout<br />

ce qui change pour mes assurances ! 12<br />

Pourquoi opter pour<br />

un contrat d’assurance-vie<br />

au Luxembourg 14-15<br />

Auto<br />

SUV, que choisir ? 16-17<br />

#ENTERTAINMENT<br />

Noël<br />

Noël au cœur de la Grande Région 18, 20<br />

Inspiration beauté<br />

Le team d’Urban BEAST va vous<br />

mettre au parfum 22, 24<br />

Sport<br />

Les sports d’hiver, version originale 26-27<br />

Comics<br />

Des Avengers à la Justice League :<br />

une rétrospective28-31<br />

Musique<br />

De la rue aux grammy awards,<br />

les classiques du Hip Hop 32-35<br />

#ART<br />

Mode<br />

Quand le streetwear prend d’assaut<br />

les réseaux sociaux 36-37<br />

Réseaux sociaux<br />

Art et réseaux sociaux,<br />

le mariage évident38-39<br />

Drinks<br />

Respect des traditions familiales<br />

et innovation... 40-41<br />

Épicuriens<br />

Whishing you a malty Christmas<br />

& a hoppy New Year 42-43<br />

Kids<br />

Grandir et se développer<br />

dans le respect multiculturel 44-47<br />

Mode<br />

«Prenez mes idées,<br />

j’en aurai d’autres !» 48-49<br />

Mode - Lui 50-51<br />

Mode - Elle52-53<br />

Design<br />

Shopping Design54-55<br />

Evasion<br />

Où passer son nouvel an ? 56-57<br />

#SCIENCE<br />

Space<br />

Mars, une planète toujours<br />

plus convoitée58-59<br />

Intelligence<br />

Enfants surdoués : une affaire<br />

de génétique ? 60-61<br />

Surhumains<br />

Les super héros du monde ordinaire62-63<br />

#TECHNOLOGY<br />

Mode<br />

Les vêtements connectés 64-65<br />

IoT<br />

Une journée domotisée 66-67<br />

Beauté<br />

Beauty Tech 68-70<br />

Geek<br />

Huit applications décalées<br />

pour passer l’hiver au chaud 71<br />

Index / Ours 72<br />

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6 #Business | RH<br />

LE RECRUTEMENT 2.0<br />

BOUSCULE LES CODES<br />

PAR BENJAMIN<br />

GARNIER<br />

© Shutterstock - Everett Collection<br />

«Veuillez ne plus joindre ni CV,<br />

ni de lettre de motivation, un<br />

peu d’originalité que diable !».<br />

Tel sera bientôt la conclusion<br />

des offres d’emplois tant les<br />

processus pour trouver un<br />

travail et y postuler ont changé,<br />

que ce soit venant d’audacieux<br />

candidats ou d’entreprises<br />

souhaitant briser les clichés du<br />

recrutement traditionnel. Zoom<br />

sur ces nouvelles interactions,<br />

empreintes de modernité et de<br />

créativité, entre les candidats<br />

et les recruteurs.<br />

Postuler à un emploi, c’est aujourd’hui l’obligation de<br />

se démarquer au milieu d’une pile de candidatures<br />

similaires. Alors, afin de taper dans l’œil du recruteur, il est<br />

aujourd’hui nécessaire de retravailler la forme qui révèlera<br />

au mieux le fond.<br />

Fast & Curious<br />

Selon une enquête sur les grandes tendances du<br />

recrutement en <strong>2017</strong>, Regionjobs affirme que plus de la<br />

moitié des recruteurs passent moins de 30 secondes sur<br />

chaque CV. Un temps restreint qui s’explique par le nombre<br />

de candidatures et qui amènent donc postulants et<br />

entreprises à repenser leur mode de recrutement.<br />

L’un des exemples de CV original est celui en forme de<br />

«carte de visite», réservé aux personnes ayant un esprit<br />

de synthèse au-dessus de la moyenne. Celui-ci permet de<br />

se présenter dans un petit format, très court à lire, où le<br />

candidat devra s’appliquer, s’il souhaite le faire, à se vendre<br />

au mieux sans surcharger sa carte. L’avantage est que<br />

celui-ci se distribue de main en main de manière très facile.<br />

Il est néanmoins recommandé aux candidats ayant peu<br />

d’expériences professionnelles.<br />

Aussi, l’air des réseaux sociaux a révolutionné la<br />

communication et décuplé la vitesse des échanges<br />

d’informations. C’est là où peut se trouver la solution d’une<br />

candidature rapide et efficace. Ainsi, l’application Snapchat<br />

peut devenir un outil de recrutement pour les marques<br />

via des stories de qualité présentées par les postulants,<br />

à l’heure où 81% des étudiants américains affirment utiliser<br />

l’application selon une étude de Piper Jaffray. Deux chaînes<br />

de fast-food américaines ont intégré cette tendance et<br />

proposent deux types de recrutement s’appuyant sur<br />

Snapchat.<br />

Chez McDonald’s d’abord, 250 000 jeunes ont été recrutés<br />

cet été grâce à un filtre permettant de se transformer en<br />

membre de l’équipe. Comment ? Après avoir accédé à la<br />

publicité de la firme sur l’application, un simple glissement du<br />

doigt vers le haut leur permettait d’accéder à la page carrière<br />

McDonald’s où ils découvraient le filtre les transformant en<br />

parfait petit employé. Ainsi, par la prise d’une vidéo d’une<br />

durée de 10 secondes, il leur était possible de s’exprimer et<br />

d’expliquer pourquoi ils voulaient être embauchés.<br />

<strong>#9</strong>


#Business | RH<br />

7<br />

Chez Taco Bell, le cheminement est différent : la chaîne<br />

de fast-food a réservé cet été une offre d’emploi pour 2<br />

stagiaires exclusivement à ses abonnés sur Snapchat. Via<br />

sa story, la marque a diffusé une offre d’emploi créative<br />

pour quiconque était intéressé pour de la création de<br />

contenu. L’assurance d’embaucher parmi ses abonnés<br />

des personnes pour lesquelles la marque Taco Bell a une<br />

certaine résonnance et qui serait donc déjà prêt à motiver<br />

à travailler dans la création de contenu favorable à l’image<br />

de Taco Bell.<br />

De moins grands groupes misent également sur l’originalité<br />

et ont anticipé le virage digital dans les campagnes<br />

de recrutement. Ainsi en septembre dernier, Marco<br />

Vasco, spécialiste du voyage, a lancé une campagne de<br />

recrutement sur les réseaux sociaux en utilisant notamment<br />

un chatbot via Messenger pour entrer en contact avec<br />

les candidats. La sélection se fait via la messagerie de<br />

Facebook, via une discussion animée donc par un chatbot<br />

simulant une conversation naturelle, ce qui permet d’attirer<br />

des profils qui n’auraient pas forcément attirés via un<br />

recrutement traditionnel. Les politiques de recrutement de<br />

certaines entreprises, notamment celles très actives dans<br />

le digital, refusent donc une vision passéiste du rapport<br />

avec ses potentielles recrues. Comme l’explique Geoffroy de<br />

Becdelièvre, PDG de Marco Vasco : «une entreprise digitale<br />

se doit d’innover, y compris dans le domaine des RH».<br />

Rendez-vous en terre de recrues<br />

Et l’innovation va parfois au-delà du digital. Là où la phase de<br />

recrutement traditionnelle amène le candidat à venir et à se<br />

livrer au recruteur, certains départements RH osent aller à la<br />

rencontre des candidats sur le terrain propice pour passer<br />

un entretien où l’environnement amènera la potentielle<br />

recrue à se montrer beaucoup plus à l’aise que dans un<br />

bureau. Créer donc une zone de confort pour déceler le/la<br />

candidat(e) idéale.<br />

C’est ce qu’a par exemple mis en place le groupe AXA,<br />

en utilisant une opportunité évènementielle pour aller à la<br />

rencontre de jeunes collaborateurs intéressés également<br />

par l’évènement. Lors de l’édition 2016 du festival Rock<br />

en Seine au domaine de Saint-Cloud, la société bancaire<br />

invitait une quinzaine de candidats à la première édition de<br />

«Rock’n’Job», un jobdating en plein cœur du festival. Une<br />

manière décontractée de découvrir de futurs collaborateurs<br />

plus authentiques que jamais, à l’ombre des parasols.<br />

Une journée de recrutement et un coup de comm’ réussis<br />

pour AXA, qui justifiait cette méthode par la jeunesse de ces<br />

équipes actuelles : « L’opération Rock’n’Job permet de nous<br />

distinguer de la concurrence mais elle correspond aussi très<br />

bien à notre structure : l’âge moyen de nos collaborateurs<br />

est proche de celui des festivaliers, 36 ans, et même moins<br />

de 30 ans chez nos conseillers bancaires», explique Jean<br />

Prévost, DRH d’AXA Banque.<br />

Les entreprises sont donc aujourd’hui dans une démarche<br />

de recherche de talents les amenant à s’approcher d’eux de<br />

manière directe ou via un intermédiaire. C’est notamment le<br />

cas dans la cadre de la Morpheus Cup, qui aura lieu le 12<br />

avril prochain au Palais Brongniart à Paris. Un évènement<br />

unique qui rassemble les universités et Grandes Ecoles<br />

européennes. Lancée en 2015 avec pour but de répondre<br />

au manque grandissant de talents toutes capacités<br />

confondues dans les entreprises, manque constaté par la<br />

Commission Européenne, la Morpheus Cup réunit dans un<br />

esprit de compétition et d’innovation des étudiants venant<br />

de tous horizons académiques afin que s’affrontent les<br />

différents projets sous le regard et l’évaluation d’experts<br />

professionnels et de grands groupes pouvant être leurs<br />

futurs employeurs. Un cadre dynamique et entrepreneurial<br />

qui donne une nouvelle dimension à la notion de campus<br />

marketing.<br />

Revisiter l’expérience candidat<br />

L’enjeu est donc dans ces processus novateurs de<br />

recrutement d’installer le candidat dans une zone<br />

de confort permettant de révéler au mieux sa personnalité.<br />

Cette tendance de remodeler l’expérience candidat et<br />

l’interaction avec les membres de l’équipe se voit de<br />

façon plus fréquente dans les agences de marketing<br />

et communication, qui profitent souvent de l’occasion pour<br />

développer leur image.<br />

Les nouveaux moyens de postuler à un emploi prennent<br />

donc le pas des nouvelles technologies et canaux de<br />

communication et supplantent petit à petit le traditionnel<br />

cheminement CV + entretien. Le récent rachat par Leboncoin<br />

de la startup Kudoz, auto-définit comme le Tinder de la<br />

recherche d’emploi, montrent que ces nouveaux processus<br />

sont désormais pris en compte dans le business global.<br />

Ces nouvelles voies, hors des sentiers battus, prennent<br />

aussi bien un chemin permettant d’offrir aux postulants<br />

un nouveau moyen de communication qu’un chemin leur<br />

offrant un nouvel environnement d’entretien d’embauche.<br />

Au final, ces deux chemins se rejoignent dans l’objectif<br />

d’offrir aux candidats les moyens pour lui de s’exprimer au<br />

mieux afin de convaincre les recruteurs.<br />

<strong>#9</strong>


8 #Business | Entrepreneuriat<br />

UNE PLÉIADE<br />

D’ENTREPRENEURS<br />

INVESTIT LE<br />

GRAND-DUCHÉ<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Terre d’accueil pour de nombreuses sociétés<br />

et startups depuis des années, le Grand-<br />

Duché de Luxembourg bénéficie aujourd’hui<br />

encore de l’arrivée d’institutions bancaires<br />

et financières depuis le référendum<br />

britannique et l’annonce du Brexit, mais<br />

pas seulement. Petit guide pour faire ses<br />

premiers pas d’entrepreneur dans un pays<br />

où il fait bon vivre, travailler et dans lequel<br />

innovation et technologie jouent un rôle<br />

primordial, comme le prouvent les multiples<br />

initiatives lancées et/ou soutenues par le<br />

gouvernement.<br />

© Shutterstock - Sergey Novikov<br />

Un écosystème toujours plus vivant<br />

Avec la House of Entrepreneurship, la Chambre de<br />

Commerce du pays, sous l’impulsion de son Directeur<br />

Général Carlo Thelen, permet aux entrepreneurs<br />

de développer tout leur potentiel dans un environnement<br />

favorable. Nasir Zubairi occupe également une place<br />

importante dans cet écosystème de l’innovation et de<br />

l’entrepreneuriat. Le CEO du LHoFT, dont la mission est de<br />

faciliter la vie des FinTechs qui souhaitent se développer<br />

au Grand-Duché de Luxembourg, est également à l’origine<br />

de la future House of Start-ups qui ouvrira ses portes au<br />

cours du premier trimestre 2018,<br />

Côté finance justement, avec la récente mission de S.A.R.<br />

le Grand-Duc héritier et de Pierre Gramegna à New<br />

York City afin de promouvoir la place luxembourgeoise,<br />

le ministre des Finances a lors de ce voyage eu des<br />

discussions avec des start-up de la Fintech, pour évoquer<br />

les dernières tendances dans ce domaine et le rôle que le<br />

Luxembourg peut jouer comme hub pour développer le<br />

marché européen. Puis, le Brexit bénéficie également au<br />

Luxembourg avec de nouveaux sièges sociaux européens<br />

qui posent désormais leurs valises dans le pays : plusieurs<br />

dizaines de banques privées et d’assureurs ont d’ores-etdéjà<br />

sauté le pas.<br />

<strong>#9</strong><br />

Les incubateurs se multiplient également à vitesse grand<br />

V : c’est le cas de l’initiative lancée par ALD Automotive<br />

Luxembourg et ses startups se focalisant sur un secteur qui<br />

lui est cher, la mobilité. Pour Pierre-Yves Meert, Innovation<br />

& Marketing Manager, «le Luxembourg est le territoire idéal<br />

pour lancer des initiatives et projets pilotes dans le secteur<br />

de la mobilité». On notera également la création en milieu<br />

d’année 2016 d’InCub, incubateur lancé par la société Paul<br />

Wurth et dirigé par Sébastien Wiertz, qui s’intéresse tout<br />

particulièrement à l’industrie 4.0, ou InduTech.<br />

Enfin, les acteurs du spatial suivent également la tendance,<br />

avec l’arrivée de plusieurs sociétés ces derniers mois,<br />

elles qui travaillent main dans la main avec l’initiative<br />

SpaceResources.lu, et s’inscrivent dans le projet du<br />

Ministère de l’Economie porté par Etienne Schneider.<br />

C’est notamment le cas de ispace, société japonaise<br />

dirigée par Takeshi Hakamada – qui est également le leader<br />

de l’équipe HAKUTO, un des finalistes du Google Lunar<br />

XPRIZE – qui loue le Grand-Duché : «Avec un fort support<br />

financier, légal et technologique, nous sommes convaincus<br />

que le Luxembourg est le meilleur endroit pour nous<br />

pour débuter des opérations en Europe». Même son de<br />

cloche pour Planetary Resources et son CEO Chris Lewicki,<br />

également présent dans le pays depuis maintenant une<br />

année, via un investissement de 13 millions d’euros du<br />

gouvernement.


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10 #Business | Entrepreneuriat<br />

Créer sa société, les étapes à suivre<br />

Dans son projet de création, l’entrepreneur qui souhaite<br />

s’établir au Luxembourg, doit tout d’abord disposer des<br />

autorisations et agréments nécessaires à l’exercice de son<br />

activité. Au préalable, il doit bien entendu développer et<br />

peaufiner son projet, qu’il formalise dans son business plan.<br />

A cet instant, il faut également vérifier la disponibilité de<br />

l’ensemble commercial ou de la dénomination souhaitée,<br />

puis d’introduire sa demande d’immatriculation par internet<br />

auprès du Registre de Commerce et des Sociétés (RCS).<br />

Concernant les sociétés, contrairement aux entreprises<br />

individuelles, un acte consultatif, qui correspond à la<br />

charte fondamentale de la société et qui fixe ses règles de<br />

fonctionnement, doit être publié au Recueil Électronique des<br />

Sociétés et Associations (RESA). En parallèle, l’entrepreneur<br />

doit se doter des moyens financiers nécessaires pour en<br />

assurer le bon fonctionnement et démarrer son activité.<br />

Vient ensuite le choix de la forme juridique la plus<br />

appropriée à son projet d’entreprise. Un premier choix<br />

s’impose : entreprise individuelle, ou société commerciale.<br />

En optant pour une société commerciale, il est par la suite<br />

nécessaire de choisir soit une société de capitaux (dans<br />

laquelle il n’est tenu responsable des dettes sociales qu’à<br />

concurrence de son apport) ou une société de personnes<br />

(dans laquelle il est responsable indéfiniment, sur ses biens<br />

personnels, des dettes de l’entreprise).<br />

Puis, pour pouvoir embaucher du personnel, l’entrepreneur<br />

doit introduire une déclaration d’exploitation auprès du<br />

Centre Commun de la Sécurité Sociale (CCSS) qui lui permet<br />

de s’immatriculer en tant qu’employeur. Concernant les<br />

impôts et la TVA, il doit s’assurer que son activité est<br />

enregistrée respectivement auprès de l’Administration des<br />

Contributions Directes (ACD) – l’entreprise est contactée<br />

directement par courrier par le bureau d’imposition<br />

compétent – et de l’Administration de l’Enregistrement et<br />

des Domaines (AED) pour y introduire sa déclaration initiale.<br />

Pour favoriser l’entrepreneuriat, l’Etat luxembourgeois a<br />

également mis en place un régime d’aide «investissement<br />

initial». Celui-ci vise à soutenir le développement de<br />

l’esprit d’entreprise et à favoriser la création et la reprise<br />

d’entreprises en introduisant des conditions particulières<br />

pour accompagner les créateurs d’entreprises lorsqu’il<br />

s’agit de leur premier établissement. Ainsi, une aide peut<br />

être accordée sous forme de subvention en capital ou de<br />

bonification d’intérêts !<br />

LE SAVIEZ-VOUS ?<br />

Depuis le 16 janvier <strong>2017</strong>, la société à responsabilité limitée simplifiée, aussi appelée S.àr.l.-S. ou encore<br />

S.àr.l. à 1 euro, est également accessible aux personnes physiques. Via des formalités et coûts réduits,<br />

ce véhicule sociétaire vise à simplifier l’accès à l’indépendance pour ceux et celles qui souhaitent se<br />

lancer dans l’entrepreneuriat, sans pour autant sacrifié l’encadrement juridique sécurisant du Grand-<br />

Duché. L’idée est alors de permettre s’insuffler une nouvelle dynamique à destination d’un public qui<br />

n’aurait pas osé franchir le cap avec une S.à.r.l. classique. Ses principaux avantages ? Celle-ci peut-être<br />

constituée par un acte sous seing privé, c’est-à-dire sans obligation de passer par devant un notaire,<br />

l’inscription au Registre de Commerce et des Sociétés Luxembourg (RCSL) restant cependant obligatoire.<br />

Le capital social doit être compris entre un euro et douze mille euros, raison pour laquelle, la S.àr.l.-S. est<br />

communément appelée «société à un euro».<br />

<strong>#9</strong>


VOTRE DON SAUVE DES VIES<br />

95% de nos ressources viennent de donateurs<br />

privés tels que vous. Grâce à votre don, nous<br />

pouvons intervenir de façon indépendante, neutre<br />

et impartiale partout dans le monde, dès les<br />

premières heures d’une urgence.<br />

dons.msf.lu<br />

Médecins Sans Frontières Luxembourg a.s.b.l. – R.C.S. Luxembourg F4090 / ©Luca Sola


12<br />

#Business | Assurances<br />

RÉFORME FISCALE <strong>2017</strong> :<br />

TOUT CE QUI CHANGE<br />

POUR MES ASSURANCES !<br />

Suite à la réforme fiscale du gouvernement, un certain<br />

nombre d’éléments ont changé pour les contribuables<br />

Luxembourgeois, y compris en matière d’assurance et<br />

notamment de solutions épargne-retraite. Désormais<br />

vous pouvez déduire jusqu’à 3200€ de votre revenu<br />

imposable !<br />

La réforme fiscale engagée début <strong>2017</strong> par le gouvernement<br />

luxembourgeois entraîne de nombreux changements dont<br />

une modernisation de l’avantage fiscal lié à l’épargne<br />

retraite qu’un particulier souhaite se constituer à titre<br />

individuel (article 111bis L.I.R.).<br />

Flexibilité au terme du contrat<br />

Aujourd’hui l’obligation de percevoir son épargne sous<br />

la forme d’une rente viagère a disparu ; c’est maintenant<br />

à l’épargnant de choisir la façon dont il souhaite récupérer<br />

son épargne à l’âge de la retraite : une sortie en rente<br />

(versements mensuels pendant toute la durée de la<br />

retraite) ou en capital (toute l’épargne versée en une fois),<br />

voire un mélange des deux.<br />

Un plafond déductible revu à la hausse<br />

Autre avantage et non des moindres : un plafond<br />

déductible fixé à 3.200 € par an et par épargnant. Une<br />

bonne façon pour le gouvernement de raviver l’intérêt<br />

pour la prévoyance retraite ! Cette réforme devrait donc<br />

permettre à des jeunes actifs d’épargner davantage<br />

et de bénéficier d’une réduction fiscale conséquente,<br />

à condition de disposer de produits efficaces.<br />

L’innovation au service de l’épargnant<br />

Mais qu’est-ce qu’un produit efficace ? Tout dépend ce<br />

que l’épargnant recherche : déduction fiscale pour un<br />

gain immédiat ? rendements pour un bénéfice à terme<br />

potentiellement accru ? sécurité du capital placé ?<br />

Voulant faire face à ces trois problématiques d’actualité, AXA<br />

s’est positionné en proposant une solution innovante : Save for<br />

Life Pension. Ce produit d’épargne retraite est naturellement<br />

concerné par les nouvelles dispositions fiscales. En outre,<br />

il conjugue la sécurité d’un fonds à capital garanti (50%)<br />

au dynamisme des marchés financiers (50%). Solution<br />

clé en mains, il s’adapte à l’horizon d’investissement de<br />

l’épargnant (son départ en retraite) avec une proportion<br />

de risque dégressive. Autrement dit, plus vous êtes jeune,<br />

plus les actifs dynamiques (tels que les actions, l’immobilier)<br />

auront la part belle. Au contraire, plus vous approchez<br />

de la retraite, plus les actifs dynamiques laissent la place<br />

aux actifs de sécurisation (tels que monétaires et les<br />

obligations).<br />

<strong>#9</strong>


€<br />

€<br />

€<br />


14<br />

#Business | Assurances<br />

POURQUOI OPTER POUR<br />

UN CONTRAT D’ASSURANCE-VIE<br />

AU LUXEMBOURG ?<br />

PAR MARGOT BOSLÉ<br />

© Getty Images - Colin Anderson<br />

Afin d’assurer sa succession auprès des<br />

membres de sa famille mais aussi de préparer<br />

sa retraite en épargnant, l’assurance-vie<br />

luxembourgeoise se positionne comme<br />

un produit financier phare permettant<br />

également de diversifier son patrimoine.<br />

Avec le durcissement de la législation et donc<br />

des performances en berne, notamment en<br />

France avec la loi Sapin II, la sécurité des<br />

contrats luxembourgeois continue à attirer<br />

de nombreux expatriés, et résidents des<br />

pays frontaliers et au-delà.<br />

Garantir la protection et la sécurité des actifs<br />

Le Grand-Duché offre une sécurité unique sur le Vieux Continent<br />

aux souscripteurs d’un contrat d’assurance-vie. Plusieurs aspects<br />

spécifiques entrent alors en compte. Le premier élément différenciant<br />

est le «super privilège», reconnaissant les épargnants comme des<br />

créanciers de premier rang et leur permettant ainsi, en cas de défaut<br />

ou faillite de l’assureur, de retrouver leur capital de façon prioritaire<br />

par rapport aux autres créanciers. C’est la loi modifiée du 6 décembre<br />

1991 qui octroie ce privilège aux souscripteurs.<br />

<strong>#9</strong>


#Business | Assurances<br />

15<br />

Ensuite, le Luxembourg a mis en place un «triangle de<br />

sécurité», schéma qui permet une sécurité maximale pour<br />

les souscripteurs : leurs actifs liés aux contrats d’assurancevie<br />

– appelés ici provisions techniques - doivent être<br />

déposés séparément des autres engagements de la<br />

compagnie d’assurance-vie auprès d’un établissement<br />

de crédit agréé par l’autorité de surveillance du secteur<br />

des assurances, le Commissariat aux Assurances.<br />

Une convention tripartite est alors signée entre la compagnie<br />

d’assurance, la banque et le régulateur, garantissant ainsi<br />

le rôle de chacun. De fait, les capitaux sont séparés,<br />

comptablement mais également physiquement, des actifs<br />

propres de l’assureur-vie et de la banque dépositaire.<br />

Une épargne flexible et des contrats sur mesure<br />

Par définition, un contrat d’assurance-vie offre une<br />

grande souplesse de gestion. Ceci est d’autant plus vrai<br />

au Luxembourg, avec la possibilité d’opter pour des modes<br />

de gestion plus variés. Au Grand-Duché, les souscripteurs<br />

ont accès à plus de 1500 fonds, obligations et actions<br />

en direct, rendu possible grâce à la force de son secteur<br />

financier.<br />

Un vaste choix de contrats s’offre alors aux souscripteurs,<br />

qui peuvent opter pour un Fonds Externe, un Fonds<br />

Interne Collectif, un Fonds Interne Dédié (FDI) ou pour un<br />

Fonds d’Assurance Spécialisé (FAS) introduit depuis mars<br />

2015 et permettant de choisir les sous-jacents de son<br />

contrat d’assurance-vie.<br />

Autre avantage non négligeable, la possibilité d’investir<br />

sur plusieurs devises, et pas uniquement sur l’euro.<br />

Puis, la stabilité économique du Luxembourg, qui a encore<br />

obtenu un «AAA» par plusieurs agences de notation telles<br />

que Fitch, Standard & Poor’s et DBRS, renforce l’attrait du<br />

Luxembourg, de même que sa stabilité politique.<br />

Le principe de neutralité fiscale<br />

Enfin, les contrats d’assurance-vie luxembourgeois<br />

sont soumis à la fiscalité du pays de résidence de leur<br />

souscripteur. Ils reposent ainsi sur le principe de la<br />

neutralité fiscale, prévoyant que la seule imposition<br />

fiscale qui s’applique est celle du pays de résidence.<br />

Des différences subsistent naturellement entre les pays<br />

voisins que sont la France, la Belgique ou encore l’Allemagne.<br />

h2a .lu<br />

Pour toute information<br />

ou prise de rendez-vous,<br />

contactez-nous :<br />

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T. : +352 42 39 39 330<br />

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L’équipe pluridisciplinaire de la<br />

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et vous accompagner dans toutes les<br />

étapes de la création et du développement<br />

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En partenariat avec : 1535°, ADEM, Chambre des Métiers, guichet.lu, ITM, IPIL, Luxinnovation, MCAC, nyuko, Technoport,<br />

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<strong>#9</strong>


16<br />

#Entertainment | Auto<br />

SUV, QUE CHOISIR ?<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Le marché des SUV est un secteur qui se porte à<br />

merveille. Un tiers des immatriculations cette année en<br />

Europe concerne un utilitaire sport et cette tendance<br />

n’est pas prête de s’estomper. Les gammes des<br />

différents constructeurs continuent en effet de grandir<br />

avec ces véhicules et il est désormais difficile de citer<br />

un constructeur n’ayant pas ajouté un modèle SUV à sa<br />

flotte. Récapitulatif des différents véhicules présentés<br />

lors des trois principaux salons automobiles de <strong>2017</strong>.<br />

Le premier de ces trois salons réunissait les groupes<br />

automobiles à Genève en mars dernier et les nouveaux<br />

SUV ne manquaient pas, surtout chez les marques<br />

européennes. La grosse surprise provenait du stand Land<br />

Rover, qui exposait l’inattendu Range Rover Velar. Avec ce<br />

véhicule s’intercalant entre le modèle Sport et Evoque,<br />

la marque anglaise a pris beaucoup de monde à contrepied.<br />

Le DS7 Crossback annonçait également le lifting appliqué<br />

par le constructeur français à sa gamme de modèle avec<br />

un véhicule SUV aux technologies de pointe comme un<br />

système de conduite semi-autonome. Le renouvellement<br />

de gamme était également de mise chez Volvo avec la<br />

présentation du XC60, avec là aussi de l’incorporation<br />

technologique illustrée par un système d’évitement<br />

d’accident agissant sur les freins. Subaru, avec son modèle<br />

XV doté d’une toute nouvelle plateforme, était de la partie.<br />

Mitsubishi était également présent pour dévoiler son tout<br />

nouveau modèle promettant une montée en gamme,<br />

se positionnant avec l’Eclipse Cross au niveau du Nissan<br />

Qashqai, qui était exposé en version restylé à Genève,<br />

et du Peugeot 3008.<br />

Le marché chinois comme opportunité<br />

Le salon de Shangaï, qui s’est tenu en avril dernier, a été<br />

l’occasion aussi bien pour des marques asiatiques installées<br />

sur le marché chinois que pour des marques européennes<br />

arrivant en tant que têtes d’affiche de présenter différents<br />

types de SUV. Le véhicule incontournable de cette édition<br />

était sans conteste la Citroën C5 Aircross.<br />

D’autres marques tricolores étaient également<br />

présentes, comme Renault venu proposer aux visiteurs<br />

le nouveau Koelos, un SUV cinq places sorti en mai<br />

dernier et Peugeot qui venait présenter pour l’occasion<br />

un 4008 pensé exclusivement pour le marché chinois,<br />

ressemblant au 3008 mais disposant d’un empattement<br />

arrière allongé, et un 5008 version <strong>2017</strong> doté d’un<br />

nouveau museau par rapport au modèle commercialisé<br />

en France. Un bon moyen pour gagner en visibilité auprès<br />

des consommateurs chinois avec des modèles en vogue<br />

pour PSA et Renault, qui pèsent très peu pour l’instant<br />

sur ce marché (respectivement 2,15% et 0,15% de parts<br />

de marché pour les deux groupes).<br />

Se retrouvaient également à Shanghai différentes<br />

marques asiatiques venues présenter leurs nouveaux<br />

SUV, comme le chinois Fengshen, une marque détenue<br />

par Dongfeng Motor via sa filiale Véhicules, qui exposait<br />

son quatrième SUV : l’AX4, commercialisé cet automne.<br />

Dongfeng a ainsi pu réaffirmer ses ambitions en<br />

termes de développement pour la marque Fengshen<br />

d’ici 2020. Le groupe prévoit en effet de développer 2<br />

nouveaux SUV afin de répondre à sa stratégie «3-6-3».<br />

Cette stratégie prévoit de doter la gamme Fengshen de<br />

3 berlines, 6 SUV et 3 modèles haut de gamme d’ici trois<br />

ans. La Chine était également représentée par le Chery<br />

5, que le groupe détenu par le gouvernement chinois<br />

dévoilait pour la première fois lors de ce salon et qui fût<br />

lancé à la suite de cet évènement au printemps <strong>2017</strong>.<br />

Nissan réaffirmait également sa position sur le terrain<br />

des SUV en proposant une version revisitée de son<br />

X-Trail, avec une calandre beaucoup plus expressive<br />

et l’intégration de nouvelles technologies absentes<br />

du modèle lancé en 2014 comme le système ProPilot,<br />

qui permet une conduite semi-automatique du véhicule.<br />

Au-delà des marques françaises, de nouveaux SUV<br />

européens pointaient également le bout de leurs<br />

museaux à Shanghai, notamment le Borgward BX5<br />

qui fêtait son arrivée sur le marché chinois après une<br />

première commercialisation en Europe l’an dernier.<br />

<strong>#9</strong><br />

Kia Stonic


#Entertainment | Auto<br />

17<br />

De l’inédit également avec le Mini John Cooper Works<br />

Countryman que la marque britannique décidait de dévoiler<br />

dans un pays devenu son quatrième marché le plus important.<br />

BMW X3<br />

Nissan X-TRAIL<br />

Range Rover Velar<br />

Les visiteurs ont enfin pu découvrir à l’occasion de ce salon<br />

des SUV innovants et des concept-cars comme le Chevrolet<br />

FNR-X aux allures sportives et dynamiques.<br />

Entre nouveautés et modèles revisités<br />

A Francfort, l’une des nouveautés majeures présentes à ce<br />

salon était la version 2.0 du Dacia Duster, que le groupe a<br />

décidé de renouveler pour cette année avec de nombreuses<br />

évolutions par rapport à son prédécesseur, notamment<br />

à travers un intérieur montant en gamme et une ceinture de<br />

caisse surélevée.<br />

Egalement présent outre-Rhin en tant que porte-drapeau,<br />

la troisième génération du modèle Porsche Cayenne<br />

démontrait l’intérêt grandissant des marques sportives pour la<br />

branche des SUV, la marque allemande choisissant également<br />

d’optimiser son image en ne proposant aucune motorisation<br />

diesel. Histoire de génération toujours côté allemand, avec<br />

le BMW X3 quatrième génération, dont la sortie annonce<br />

l’envie de se frotter aux autres SUV Premium. Opel dévoilait<br />

également le troisième SUV de sa gamme avec le Grandland X<br />

sorti en juin dernier.<br />

Les marques européennes profitaient de l’occasion pour<br />

permettre aux visiteurs de découvrir leurs nouveaux véhicules<br />

utilitaires avec notamment la présentation de la Seat Arona.<br />

De l’inédit également chez le groupe nordique Skoda qui<br />

présentait son Kodiaq fraîchement sorti en mars dernier.<br />

L’IAA <strong>2017</strong> a permis également aux marques asiatiques de<br />

dévoiler leurs modèles. Hyundai a notamment montré ses<br />

ambitions de prendre une place de choix sur le marché<br />

européen des SUV-B en dévoilant le Kona, qui après être sorti<br />

en version essence sera disponible l’an prochain en 2018.<br />

Même constat chez l’autre constructeur sud-coréen Kia avec<br />

le Stonic.<br />

Ces trois salons furent donc l’occasion de découvrir les très<br />

nombreux nouveaux SUV que proposaient les marques du<br />

monde entier. De quoi laisser à tous l’embarras du choix d’un<br />

véhicule adepte des routes difficiles que l’hiver nous réserve.<br />

Peugeot 5008<br />

<strong>#9</strong>


18 #Entertainment | Noël<br />

NOËL AU CŒUR<br />

DE LA GRANDE<br />

PAR BENJAMIN<br />

RÉGION GARNIER<br />

Lorsque la période de l’Avent approche, les villes<br />

s’illuminent et se voient doucement envahir par les odeurs<br />

alléchantes des gourmandises de Noël. Impossible alors de<br />

résister à la tentation de déambuler au cœur des différents<br />

marchés de Noël que nous offrent les villes et villages de<br />

la Grande Région. Entre des marchés reconnus au-delà<br />

des frontières et d’autres plus typiques et méconnus,<br />

il y a l’embarras du choix.<br />

En France, des incontournables<br />

Impossible de mentionner les marchés de Noël sans<br />

évoquer celui de Strasbourg. Le plus ancien et plus<br />

étendu marché d’Europe permet d’ailleurs à la capitale<br />

alsacienne de porter le titre de «capitale de Noël»<br />

avec ses 300 chalets allant de la grande Place Kleber<br />

aux rues pittoresques bordées de canaux de la Petite-<br />

France. L’édition <strong>2017</strong>, qui durera du 24 novembre au 30<br />

décembre, devrait attirer une nouvelle fois des millions de<br />

visiteurs.<br />

Aux côtés du géant alsacien, le marché de Noël de Metz<br />

fait également valoir ses charmes. La ville candidate<br />

au patrimoine mondial de l’UNESCO sort chaque hiver<br />

le grand jeu avec huit marchés différents à l’intérieur de<br />

la ville et plus de 200 chalets. Durant la journée, petits et<br />

grands peuvent également plonger dans des ambiances<br />

de contes de fées avec la Féerie des Glaces, mais aussi<br />

s’adonner à une ballade merveilleuse sur le Sentier des<br />

Lanternes, une fois la nuit tombée.<br />

Les plaisirs d’hiver belges<br />

De l’autre côté de Quiévrain, les grands marchés de Noël<br />

ne manquent pas également. Bien qu’elle ne le soit pas à<br />

plein temps, la ville de Liège devient durant décembre la<br />

capitale du pays avec un «Village de Noël» certes récent<br />

(il fêtera son trente-et-unième anniversaire cette année),<br />

mais qui regroupe aujourd’hui 200 chalets attirant chaque<br />

année plus de deux millions de visiteurs. Un véritable<br />

village, administré pour l’occasion par un «Mayeûr» et des<br />

conseillers chargés de l’animation folklorique du village.<br />

Une ambiance unique qui saura piquer la curiosité de<br />

tous.<br />

Néanmoins, la ville de Bruxelles n’est pas en reste avec ses<br />

étendues d’échoppes et le cadre majestueux de la Grand<br />

Place, où les bâtiments illuminés par le spectacle son et<br />

lumière et l’immense sapin de Noël donnent une allure<br />

féerique au cœur de la ville. Durant les cinq semaines où le<br />

marché «Plaisirs d’Hiver» est présent, les animations sont<br />

légions et font de Bruxelles une destination privilégiée<br />

pour un city trip hivernal.<br />

<strong>#9</strong><br />

COUP DE COEUR<br />

URBAN BEAST<br />

Il faut également sortir des sentiers battus pour<br />

découvrir un marché hors du temps, celui de Breitnau.<br />

Situé au sud de Baden-Baden, ce marché s’immerge<br />

au cœur de la Forêt Noire en Allemagne, au pied du<br />

viaduc des gorges de la Ravenna, qui culmine à quarante<br />

mètres de hauteur. Des spécialités régionales et des<br />

cadeaux originaux sont à découvrir sur la quarantaine<br />

d’échoppes installées dans un cadre unique.


20 #Entertainment | Noël<br />

Noël en Allemagne, un patrimoine culturel<br />

Comme mentionnée précédemment, la culture alsacienne<br />

pour les marchés de Noël est liée à son passé commun<br />

avec son voisin allemand. Les traditions de Noël sont en<br />

effet très respectées en Allemagne et cela s’illustre par<br />

d’innombrables marchés dans la partie germanique de la<br />

Grande Région, dans les grandes villes comme dans les plus<br />

petites.<br />

A Sarrebrück tout d’abord, plus de 80 stands seront ouverts<br />

dans le centre-ville pour créer une atmosphère enchantée<br />

dans la capitale de la Sarre. De nombreuses animations et<br />

gourmandises seront à découvrir, notamment le passage<br />

du père Noël et de son traîneau tiré par les rennes audessus<br />

des passants. Les gourmets pourront également<br />

se délecter de sucreries à l’intérieur de la maison en pain<br />

d’épices installée au cœur du marché.<br />

D’autres marchés situés dans des grandes villes valent<br />

également le détour, comme celui de Trèves ou d’Aixla-Chapelle.<br />

Mais les charmes de Noël se découvrent<br />

également dans des villes plus petites aux marchés<br />

traditionnels, comme à Bernkastel, où la 38 ème édition<br />

du marché de Noël, au cœur de la vieille ville et des<br />

maisons en colombages bordées par la Moselle sera une<br />

destination de choix pour les aficionados. De nombreuses<br />

activités seront au programme dans cette petite ville<br />

de Rhénanie-Palatinat, comme la traditionnelle nage<br />

aux flambeaux avec Saint Nicolas depuis le porte Kues<br />

jusqu’aux berges de Bernkastel ou le calendrier de l’avent<br />

géant sur la place du marché, où chaque soir une fenêtre<br />

de la façade s’ouvre pour dévoiler une œuvre d’art,<br />

un poème ou une lecture sur le thème de Noël.<br />

<strong>#9</strong><br />

Le Grand-Duché se joint également à la fête<br />

Le Luxembourg est aussi un acteur important des fêtes<br />

de Noël de la Grande Région. Il sera possible notamment<br />

de visiter au cœur de la capitale grand-ducale pas moins<br />

d’une centaine de chalets disséminés sur les différentes<br />

places de la ville. Ce sera l’occasion de mettre en valeur<br />

l’artisanat local, la gastronomie luxembourgeoise mais<br />

également l’engagement du Grand-Duché dans l’éco<br />

responsabilité : l’éclairage durant la période de Noël qui fera<br />

briller Luxembourg de mille feux sera en effet composé<br />

exclusivement d’ampoules à basse consommation<br />

d’énergie.<br />

Le marché de Noël d’Esch-sur-Alzette fêtera quant à lui<br />

sa cinquième édition. Organisé par le Syndicat d’Initiative<br />

et de Tourisme d’Esch, le Escher Krëschtmoart animera la<br />

ville frontalière avec une trentaine de chalets installés sur<br />

la place de l’Hôtel de Ville et de nombreuses animations<br />

scéniques du jeudi au samedi soir.<br />

La magie de Noël, c’est aussi oser l’atypique<br />

S’éloigner de la Grande Région peut enfin permettre de<br />

découvrir des marchés originaux, qui se démarquent des<br />

grandes places illuminées. C’est notamment le cas dans<br />

la petite ville de Valkenburg, à la frontière des Pays-Bas<br />

et de la Belgique, où s’ouvre chaque année un marché<br />

troglodyte qui feront pétiller les yeux des amateurs de<br />

spéléologie. Les visiteurs ont alors le choix entre le plus<br />

ancien marché souterrain d’Europe situé dans la Grotte<br />

Communale et la Grotte de Velours avec ses fresques<br />

murales, ses sculptures et sa chapelle ancrée dans la<br />

roche. Pour son décor et sa musique qui se propage dans<br />

cette cavité, ce marché possède une dimension magique<br />

supplémentaire.<br />

Preuve en est, donc, que les localités de la Grande Région<br />

ne manquent pas de créativité pour vous faire passer un<br />

excellent Noël !


LE GOUVERNEMENT<br />

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DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG<br />

Ministère du Développement durable<br />

et des Infrastructures<br />

Administration de l'environnement


22<br />

#Entertainment | Inspiration beauté<br />

LE TEAM D’URBAN BEAST<br />

VA VOUS METTRE AU PARFUM<br />

PURE XS PACO RABANNE<br />

Pure XS est un oriental frais, vibrant et magnétique traversé par un va-et-vient permanent<br />

entre le froid et le chaud, le doux et l’intense. Deux sensations en tension qui se frôlent,<br />

s’attirent et se répondent. Premier excès : une fraîcheur explosive. Affolement des sens en<br />

préliminaire et frisson à la bouche avec une overdose de gingembre presque glacé. Juteux, incisif,<br />

délicieusement aphrodisiaque. La relève est charnelle : verte onctuosité de la sève végétale,<br />

et thym très masculin.<br />

Notes Olfactives : La cannelle, Vanille, Cuir-liqueur-musc, Myrrhe<br />

Tenue : Excellente<br />

Prix : 100ml / 96.60€<br />

CAROLINA HERRERA 212 VIP BLACK<br />

212 Vip black est explosif, sensuel et addictif. Une élégance qui vous permettra d’être le roi<br />

de la fête. à L’intérieur d’une mystérieuse bouteille noire monolithique, ce parfum explosif<br />

mais élégant est le nouveau must pour les influenceurs modernes.<br />

Notes Olfactives : Absinthe, Anis, Fenouil, Lavande, Musc Vanille Noire, Vodka<br />

Tenue : Bonne<br />

Prix : 100ml / 95€<br />

L’HOMME PRADA INTENSE<br />

L’Homme Prada Intense exprime la pluralité de l’identité masculine à travers les notes<br />

intenses d’Ambre et de Patchouli qui croisent le raffinement floral de l’Iris, tandis que la<br />

Fève Tonka apporte une dimension Orientale et aérée.<br />

Notes Olfactives : Ambre, Patchouli, Fève de Tonka<br />

Tenue : Excellente<br />

Prix : 100ml / 110€<br />

<strong>#9</strong>


Black Karma is a tattoo shop specialized in different styles: black<br />

work, dot work, geometrical patterns mandalas, ornamental<br />

style, tribals such as mehndi, maori, polines and borneo.<br />

We offer our customers the best service for custom designs<br />

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24<br />

#Entertainment | Inspiration beauté<br />

L’EXTASE ROSE ABSOLUE<br />

L’Extase Rose Absolue plonge dans la volupté de la nuit : une nuit parisienne, énigmatique<br />

et scintillante, où rêve et réalité s’échangent et se fondent. Le ciel étoilé dévoile une rose<br />

dans toute sa force et son mystère : somptueuse, sensuelle, incandescente. Comme le<br />

souffle d’un pétale brûlant, le miroitement de l’or sur la peau.<br />

Notes Olfactives : Rose de Taïf, Poivre noir, Cèdre d’Atla, Muscs d’Orient, Patchouli<br />

Tenue : Excellente<br />

Prix : 80ml / 135.60€<br />

MISS DIOR<br />

Puissante, vive et incisive, la nouvelle Eau de Parfum Miss Dior se réinvente dans une<br />

floralité sensuelle et cousue-main. Pour une Miss Dior qui bouge, qui vit. Par amour,<br />

pour l’amour !<br />

Notes Olfactives : Rose Damascena turque, Rose de Grasse, Orange Sanguine, Mandarine,<br />

Bergamote de Calabre, Baies Roses, Bois de Rose de Guyane.<br />

Tenue : Bonne<br />

Prix : 100ml / 99.90€<br />

SCANDAL<br />

Scandal, le parfum d’une femme libre et forte. Le jour, Madame la Ministre est au-delà de<br />

sérieuse, la tête à ses dossiers. La nuit, Madame la Ministre est une intenable noctambule,<br />

une délurée qui aurait plutôt tendance à avoir « des dossiers » plutôt que d’en trimbaler<br />

sous son bras. Et voici deux mondes qui auraient pu rester distincts… jusqu’au jour une<br />

certaine photo de Madame la Ministre inonde les réseaux sociaux… scandale !<br />

Notes Olfactives : Gardenia, Miel, Patchouli<br />

Tenue : Bonne<br />

Prix : 80ml / 96.95€<br />

VALENTINO DONNA ACQUA<br />

L’Eau de Toilette Valentino Donna Acqua est capturée dans un flacon en verre iconique<br />

reflets d’une élégance rebelle, tandis que l’étui évoque la fragrance du classique Valentino<br />

Donna Eau de Parfum, mais cette fois ci paré d’une teinte rose poudré. Une nouvelle<br />

interprétation de la beauté en parfumerie, l’harmonie dwissonante d’un désir contemporain.<br />

Notes Olfactives : Poire, Amande, Jasmin, Fleur de frangipanier, Bois de santal<br />

Tenue : Bonne<br />

Prix : 100ml / 103.30€<br />

<strong>#9</strong>


SAVE THE DATE<br />

Let’s get ready to rumble !<br />

Organisation: 1COM Group Luxembourg


26<br />

#Entertainment | Sport<br />

LES SPORTS D’HIVER,<br />

VERSION ORIGINALE<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Descendre pour la 10 ème fois d’affilé la piste de la Marmotte ne vous enchante pas plus que ça ? Vos genoux<br />

grincent à l’idée de dévaler la pente et vous supplient de trouver autre chose à faire ? Rassurez-vous,<br />

la montagne et la glace cachent bien des secrets et des activités qui raviveront votre amour de la poudreuse,<br />

si vous sortez des sentiers battus.<br />

1. Prenez de la hauteur<br />

L’altitude ne vous suffit plus ? Ne restez pas les pieds sur terre et emportez<br />

avec vous une voile qui vous fera décoller les après-skis du sol. Le snowkite<br />

vous permettra de découvrir de nouvelles sensations fortes dans du 100%<br />

hors-piste. Attention néanmoins, cette discipline ne se pratique pas dans les<br />

pentes descendantes et ne se maîtrise pas du premier coup. N’hésitez pas<br />

à contacter une école FFVL (Fédération Française de Voile Libre) pour une<br />

formation préalable. La station de Val Cenis propose également des stages<br />

de snowkite.<br />

2. Dénichez un tracteur…<br />

Autrefois moyen de locomotion dans les pays nordiques, le ski Joëring<br />

revient à la mode dans les stations de sport d’hiver. Similaire au chien de<br />

traîneau, la luge est ici remplacée par des skis et le meilleur ami de l’homme<br />

par le cheval. Un sport tracté qui nécessite une bonne condition physique<br />

pour partir à la découverte des massifs.<br />

3. … ou une dameuse !<br />

Vous avez toujours jalousé ceux qui entretiennent les pistes, vous l’adepte<br />

de gros moteurs ? Sachez que la station de Serre-Chevallier propose à ses<br />

visiteurs des séances de découverte pour conduire les dameuses. Pensez<br />

néanmoins à mettre votre réveil ou à reporter votre dîner, ces séances<br />

ayant lieu au lever du jour ou après la fermeture des pistes.<br />

4. Remontez la cascade<br />

Aussi bien réservée aux débutants qu’aux confirmés, l’escalade de cascades<br />

de glace permet de pratiquer une activité sportive dans un décor féérique,<br />

figé par l’hiver. Equipé de crampons et de piolets, vous voilà prêt à découvrir<br />

une discipline forte en émotions !<br />

5. Passez de l’autre côté de la glace<br />

Découvrez à Tignes l’envers du décor d’un lac d’hiver et plongez dans les<br />

eaux glacées ! Vous découvrirez dès lors un nouveau monde fantastique<br />

s’offrant à vous sous une épaisse couche de glace. Les écoles de plongée<br />

des stations proposent aussi bien des excursions de jour comme de nuit à<br />

toutes les personnes intéressées.<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

<strong>#9</strong>


#Entertainment | Sport<br />

27<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

6. Lancez-vous dans la bataille<br />

De plus en plus de stations françaises adoptent le Yukigassen,<br />

un sport originaire du Japon basé sur la fameuse bataille de boules<br />

de neiges. Au sein d’une équipe de sept joueurs, vous affronterez<br />

l’équipe adverse en trois manches de trois minutes. L’objectif :<br />

conquérir le drapeau protégé par le camp adverse. Vous disposerez,<br />

vous et votre équipe, de 90 boules de neige vous permettant<br />

d’éliminer les participants. Une activité ludique familiale qui permettra<br />

aux petits et grands de se défouler !<br />

7. Travaillez votre swing des neiges<br />

Profitez des nombreux parcours de golf sur neige qui se développent<br />

dans les stations pour vous initier à cette pratique très originale d’un<br />

sport au départ estival. Armé de raquettes aux pieds, de vêtements<br />

chauds et smart (cela reste du golf), vous troquerez la balle blanche<br />

pour une couleur bien flashy afin de ne pas la perdre dans la<br />

poudreuse et ainsi découvrir cette discipline huppée dans un décor<br />

magnifique !<br />

8. Pointez même en décembre<br />

La pétanque sur glace n’est pas un sport aussi décalé que l’on<br />

pourrait le croire, puisqu’il existe une fédération française de ce sport<br />

depuis 2016. Se pratiquant avec un palais, la seule différence avec son<br />

pendant estival, l’«ice stock» se développa surtout en Allemagne et en<br />

Autiche et fut même par deux fois sport olympique de démonstration<br />

en 1936 et 1964. Peut-être un bon moyen de devenir un participant<br />

aux JO ! Pensez juste à remplacer le pastis par un bon vin chaud…<br />

9. Ne laissez pas votre VTT au garage<br />

Voilà de quoi rentabiliser un vrai vélo tout terrain ! Avec un départ<br />

à 3000 mètres d’altitude et 6 kilomètres de descente, la station<br />

de Val Thorens offre aux adeptes du deux roues la possibilité de<br />

découvrir de nouvelles sensations de glisse avec du VTT sur neige.<br />

Accompagné d’un moniteur, les premières appréhensions de la<br />

descente laisseront place à la recherche de sensations fortes et à<br />

une maîtrise grandissante du freinage et du dérapage. Tout schuss,<br />

même à vélo !<br />

10. Enlevez l’anti-patinage<br />

Si vos vacances hivernales n’ont pas prévu un départ vers les<br />

sommets alpins, vous pouvez tout de même profiter d’un sport<br />

d’hiver très original près de chez vous. La patinoire de Beaufort, dans<br />

le canton d’Echternach, se démarque en effet dans la Grande Région<br />

en proposant depuis 2003 de l’ice karting. Alors si vous rêvez de<br />

devenir un as du volant sur glace, enfilez votre casque !<br />

<strong>#9</strong>


28<br />

#Entertainment | Comics<br />

DES AVENGERS À LA JUSTICE<br />

LEAGUE : UNE RÉTROSPECTIVE<br />

PAR MATTHIEU FERRARI<br />

2018 marquera officiellement le dixième anniversaire<br />

de l’Univers Cinématographique Marvel, célébré avec<br />

la sortie du troisième volet des Avengers, Infinity War,<br />

qui verra enfin apparaitre Thanos, le redoutable ennemi<br />

dont on nous annonce la venue depuis la conclusion<br />

du premier film en 2012. Infinity War sera suivi en<br />

2019 d’un quatrième film Avengers qui viendra enfin<br />

conclure la phase 3 de cet univers. La nouveauté de ces<br />

deux derniers volets tient du fait qu’ils représentent<br />

un nouveau point culminant : la quasi-totalité<br />

des personnages de l’univers y seront présents –<br />

les Avengers vont enfin rencontrer les Gardiens de la<br />

Galaxie – et beaucoup d’intrigues arriveront à leur<br />

terme – on pense notamment à Thanos et les pierres<br />

d’infinité – tout comme les contrats de certains acteurs.<br />

D’ici 2019 et la conclusion de cette épopée, l’univers<br />

Marvel comptera 22 films.<br />

22 films en 11 ans. Du jamais vu dans l’histoire du Cinéma<br />

et quelque chose qu’on ne reverra pas de sitôt. 22<br />

films faisant partie d’un univers cohérent aux intrigues<br />

entremêlées dont les recettes accumulées se chiffreront<br />

à près de 15 milliards de dollars. En dehors de son succès<br />

public, c’est aussi le succès critique qui impressionne,<br />

la grande majorité des films jouissant de critiques<br />

positives, faisant du logo Marvel Studios un gage de<br />

qualité. Ce n’est plus à prouver, le film de super-héros est<br />

le genre dominant de ces 15 dernières années et, n’en<br />

déplaisent à ses détracteurs, il a encore quelques belles<br />

années devant lui.<br />

Big things have small beginnings<br />

Pour comprendre comment Marvel en est arrivé là,<br />

il faut remonter dans les années 90 et une période de<br />

grande difficulté financière pour le géant des comics.<br />

Quand Marvel commence à vendre les droits d’adaptation<br />

cinématographique de ses héros aux plus offrants,<br />

ils n’imaginent pas un seul instant l’effet domino qui les<br />

rendra maitres du monde du divertissement.<br />

<strong>#9</strong><br />

Les héros sont éparpillés entre les différents studios<br />

hollywoodiens, rendant alors impossible leurs fréquentes<br />

rencontres auxquelles les lecteurs de comics sont si<br />

habitués. Le terme « crossover » est encore inconnu du<br />

grand public et pour cause : même chez Warner Bros.,<br />

qui adapte les super-héros de la concurrence DC Comics,<br />

on a jamais vu Batman rencontrer Superman en 18 ans<br />

et 8 films. Et ce n’est pas prêt d’arriver dans les années<br />

90 : la franchise Superman est morte et enterrée depuis<br />

1987 et Batman s’écrase à son tour en 1997 avec le<br />

tristement célèbre Batman & Robin. Les fans du Chevalier<br />

Noir ne le savent pas encore, mais c’était un mal pour<br />

un bien. Du côté de Marvel, on ne relèvera même pas<br />

les pauvres adaptations rapidement oubliées<br />

de Captain America ou du Punisher avec<br />

Dolph Lundgren, un film dont seuls les<br />

spectateurs de la chaîne RTL9 peuvent<br />

se souvenir en France.<br />

Matt Salinger dans Capitain<br />

America de 1990, un film<br />

américano-yougoslave<br />

d’Albert Pyun


#Entertainment | Comics<br />

29<br />

Le film de super-héros pourrait sembler mort avec la chute<br />

des deux géants de chez DC mais, discrètement, Marvel<br />

se lance sur le grand écran dès l’année suivante. Lorsque<br />

l’on s’extasiera devant Black Panther en tant que premier<br />

super-héros noir tenant le haut de l’affiche, on aura 20<br />

ans de retard, car celui qui a lancé Marvel au cinéma est un<br />

personnage mi-homme mi-vampire appelé Blade, interprété<br />

par un Wesley Snipes alors au sommet de sa popularité.<br />

Si le succès reste modeste, il faut aussi se souvenir qu’il<br />

s’agissait d’un film violent et gore qui n’était pas adressé à<br />

un large public. Non, Deadpool et Logan n’ont pas inventé<br />

le film de super-héros interdit aux moins de 12 ans (moins<br />

de 16 outre-atlantique). D’ailleurs, parlons-en des mutants<br />

: fleurons des comics Marvel, les X-Men débarquent en<br />

2000 et montrent que la technologie a assez évolué<br />

pour retranscrire différents pouvoirs et assurer le grand<br />

spectacle. Sam Raimi vient transformer l’essai deux ans<br />

plus tard avec Spider-Man, qui bat des records et lance<br />

définitivement le genre vers des sommets qu’on avait<br />

oubliés depuis la Batmania de 1989. Les années qui suivent<br />

voient des réussites dans les suites de Blade, X-Men et<br />

Spider-Man, dont les réalisateurs semblent apporter une<br />

réelle vision.<br />

On se rendra compte avec les troisièmes volets que les<br />

leçons de Batman et Superman n’ont pas été apprises et<br />

que les grands studios gâchent eux-mêmes le potentiel<br />

de leurs franchises avec des décisions commerciales<br />

plutôt qu’artistiques. C’est toujours la même histoire.<br />

Chez Warner/DC, on fait encore pire : on tue Catwoman<br />

une deuxième fois avec l’horreur cinématographique<br />

éponyme dont on se demande encore comment le projet<br />

a pu voir le jour. Les producteurs ne sont pas des lecteurs<br />

de comics, ils ne comprennent pas les personnages et sans<br />

la vision de réalisateurs fans de la source, cela aurait pu<br />

être bien pire. Etonnamment, Warner/DC ose le pari de<br />

donner carte blanche à Christopher Nolan pour ressusciter<br />

le Chevalier Noir. En 2005, Batman Begins ravit les fans<br />

et les critiques, mais les recettes restent modestes, tout<br />

comme Superman Returns l’année suivante. 20 th Century<br />

Fox et Marvel ratent le coche avec X-Men 3. Sony et<br />

Marvel se plantent artistiquement avec Spider-Man 3. Bien<br />

que les films restent rentables, on commence à sentir un<br />

essoufflement en termes de qualité. Puis vint 2008.<br />

<strong>#9</strong>


30<br />

#Entertainment | Comics<br />

« I am Iron Man »<br />

L’année 2008 restera une année de référence pour les films<br />

de super-héros car deux films vont changer la donne : The<br />

Dark Knight de Christopher Nolan et Iron Man de Jon Favreau.<br />

Dans sa suite à Batman Begins, Nolan offre un film sombre<br />

d’une intensité dramatique rarement atteinte dans<br />

le genre avec une performance d’acteur<br />

récompensée aux Oscars à titre posthume<br />

pour Heath Ledger et son interprétation<br />

du Joker. Plus gros succès de l’année 2008,<br />

The Dark Knight dépasse le milliard de dollars<br />

de recettes, du jamais vu jusqu’à présent chez<br />

les super-héros. Le film transcende le genre et<br />

les critiques sont unanimes. L’engouement est<br />

tel que l’Académie des Oscars se verra très<br />

critiquée devant la non-nomination du film<br />

dans la catégorie Meilleur Film. L’année suivante,<br />

cette catégorie passe de cinq à neuf nominés<br />

pour y représenter un plus large éventail de films.<br />

Christopher Nolan vient de prouver qu’on pouvait<br />

réaliser un chef d’œuvre avec Batman dans le rôle principal.<br />

Si Warner/DC semblent être les grands gagnants cette annéelà,<br />

c’est en réalité Marvel qui l’emporte avec le succès surprise<br />

d’Iron Man. Si les recettes n’égalent pas celles de Batman et qu’il<br />

n’a pas la même portée artistique, le film séduit les spectateurs<br />

du monde entier, porté par le charisme de son acteur principal<br />

qu’on ne distingue même pas du personnage qu’il interprète. Robert<br />

Downey Jr/Tony Stark lance l’univers Marvel avec charme, humour<br />

et insolence, une attitude qui deviendra la marque de fabrique<br />

d’un nouveau studio qui, un film après l’autre va se mesurer aux<br />

plus grands avant de devenir assez impressionnant pour se faire<br />

acheter par Disney, bien décidés à ne pas passer à côté d’un<br />

phénomène qui remplira le coffre de Picsou pour les années à<br />

venir. Tout ceci grâce à un héros inconnu du grand public un an<br />

auparavant.<br />

Iron Man est le premier film de Marvel Studios. L’entreprise ayant<br />

récupéré peu à peu les droits cinématographiques de certains<br />

de leurs héros, ils se sont rendu compte qu’ils avaient là une<br />

belle équipe qu’ils pouvaient adapter eux-mêmes et fidèlement,<br />

sans intrusions de la part de producteurs extérieurs. Marvel<br />

Studios débute également leur méthode du « cliffhanger »<br />

d’après générique.<br />

<strong>#9</strong>


#Entertainment | Comics<br />

31<br />

Dès le premier film, ils se permettent de rêver<br />

à un univers plus vaste, avec l’apparition postgénérique<br />

du personnage de Nick Fury annonçant<br />

à Tony Stark, et aux spectateurs, qu’il n’est pas le<br />

seul super-héros et balance déjà le mot magique<br />

« Avengers ». Cette petite scène de 45 secondes<br />

fait l’effet d’une bombe : intrigante pour les<br />

spectateurs qui viennent de découvrir Tony Stark<br />

et jouissante pour toute la communauté de fans<br />

de comics qui n’imaginent même pas qu’ils sont<br />

partis pour dix années d’aventures dans la plus pure<br />

tradition Marvel. L’Incroyable Hulk, Iron Man 2, Thor<br />

et Captain America suivront, mettant en place les<br />

pièces maitresses, les mondes des différents héros<br />

qui entreront en collision à l’occasion d’un crossover<br />

inédit qui deviendra en 2012 le troisième plus gros<br />

succès de l’Histoire du Cinéma : Avengers. Ainsi<br />

s’achevait la Phase 1, et ce n’était que le début.<br />

Si Stan Lee fut l’architecte de l’univers Marvel<br />

des comics, faisant d’ailleurs toujours sa petite<br />

apparition dans chaque film, c’est à Kevin Feige que<br />

l’on doit la réussite de l’Univers Cinématographique<br />

Marvel. Illustre inconnu du grand<br />

public, ce producteur a fait ses<br />

armes comme producteur associé<br />

depuis Blade. Il est présent depuis<br />

le début sur quasiment tout ce qui a<br />

été estampillé Marvel et est donc<br />

devenu tout naturellement le grand<br />

patron de Marvel Studios. C’est cet homme<br />

chapeautant tous les films avec une vision claire<br />

et un respect du matériau source qui a permis<br />

d’arriver à un univers cohérent qui ne sacrifie<br />

jamais les personnages au profit de l’action.<br />

Si la qualité est constante et que le public<br />

reste au rendez-vous c’est bien pour le soin<br />

apporté à des personnages auxquels le public<br />

s’est accroché. Même les réalisateurs, bien<br />

qu’apportant leur style personnel, doivent se<br />

plier à la vision générale, ce qui a provoqué<br />

de nombreuses frictions quant à la liberté<br />

artistiques de certains. Il semblerait qu’il<br />

s’agisse du prix à payer, justifié par le fait<br />

que Marvel Studios et Kevin Feige savent<br />

ce qu’ils font contrairement à d’autres<br />

studios. Les critiques et les recettes leur<br />

donnent raison.<br />

La Distinguée Concurrence contre-attaque<br />

Après la conclusion de l’excellente trilogie Dark Knight, Warner/<br />

DC ont tenté de suivre le mouvement avec leur propre univers,<br />

avec beaucoup moins de réussite : si les films font recette,<br />

les critiques ne suivent pas toujours et les films divisent<br />

fortement, à l’image de Batman v Superman. Film imparfait,<br />

trop ambitieux et très sombre, il est pourtant loin d’être le<br />

navet tant décrié par certains ou le chef d’œuvre salué par les<br />

autres. Toujours est-il qu’il continue d’alimenter les débats et<br />

les combats puériles de mauvaise foi entre fans extrêmes de<br />

Marvel et ceux de DC.<br />

Néanmoins, Warner/DC ont enfin eu cette année leur premier<br />

succès à la fois critique et commercial avec Wonder Woman,<br />

premier film réussi de super-héroïne grâce auquel ils coiffent<br />

au poteau Marvel Studios qui, en 19 films n’en ont pas encore<br />

proposé un seul avec une femme en tête d’affiche. Une question<br />

parmi tant d’autres dans le riche débat de la représentation<br />

des super-héros au cinéma. Avec Justice League en cette fin<br />

d’année, Warner/DC tente son propre<br />

« Avengers » qui, on l’espère pour<br />

eux, leur permettra de corriger les<br />

débuts quelque peu difficiles de<br />

leur univers.<br />

En vingt ans, les films de superhéros<br />

ont connu des grands<br />

succès et quelques échecs.<br />

Finalement, peu importe<br />

la rivalité entre les<br />

studios ou les maisons<br />

d’éditions Marvel et<br />

DC, tant que la qualité<br />

est au rendez-vous,<br />

les spectateurs sont<br />

gagnants.<br />

<strong>#9</strong>


32 #Entertainment | Musique<br />

Des premiers «freeystyles» dans les quartiers<br />

populaires de NYC aux «samples» de jazz<br />

ou de funk, le hip hop n’a fait qu’évoluer en<br />

près de 40 années, pour toucher toutes les<br />

tranches de la société. Le genre, créé puis<br />

peaufiné par la culture afro-américaine,<br />

compte aujourd’hui de nombreux milliardaires<br />

qui transforment tout ce qu’ils touchent en or.<br />

Urban BEAST vous propose de découvrir ou<br />

redécouvrir les dates clés de cette poésie de<br />

rue. Liste non-exhaustive à souhait tant les<br />

classiques sont nombreux.<br />

1979 – Le morceau considéré comme le premier<br />

«rap» de l’histoire fait sensation en entrant dans<br />

le top 40 outre-Atlantique : Rapper’s Delight est le<br />

hit du trio originaire du New Jersey, Sugarhill Gang.<br />

1984 – Run-D.M.C. sort son album éponyme.<br />

Avec ses lyrics agressifs, ses refrains et ses<br />

surtout ses sonorités Rock, l’album fut une<br />

véritable révolution.<br />

DE LA RUE AUX<br />

GRAMMY AWARDS,<br />

LES CLASSIQUES<br />

PAR ALEXANDRE<br />

DU HIP HOP KEILMANN<br />

1985 – Radio est le nom du premier album de LL Cool J,<br />

qui a depuis sorti 12 autres albums. Il est maintenant<br />

à l’affiche de NCIS : Los Angeles.<br />

1987 – Paid In Full est le premier album de Eric B & Rakim.<br />

Certifié disque d’or quelques mois après sa sortie, l’album<br />

est un incontournable, grâce aux production de Eric B,<br />

et aux lyrics de Rakim.<br />

1988 – EPMD (Erick & Parrish Making Dollars) sort son<br />

premier album studio : Strictly Business. Dès les premières<br />

secondes, le sample de «I shot the Sheriff» d’Eric Clapton<br />

nous embarque.<br />

1988 – Le rap gangster de NWA fait sensation avec<br />

Straight Outta Compton et des morceaux virulents<br />

contre les forces de l’ordre. Eazy-E, le leader du groupe,<br />

est emporté par le virus du sida en 1995.<br />

1990 – Ice Cube sort un premier album solo après avoir<br />

quitté NWA... Dans AmeriKKKa’s Most Wanted, Cube<br />

prédit notamment les émeutes de Los Angeles qui auront<br />

lieu en 1992.


#Entertainment | Musique<br />

33<br />

1990 – Gang Starr, composé de Guru et DJ<br />

Premier, sort Step in the Arena, considéré comme<br />

l’un des meilleurs albums de l’histoire. Guru<br />

succombe d’un cancer en 2010, mais «Primo»<br />

perpétue la tradition Gang Starr.<br />

1995 – Le troisième album de 2Pac, Me Against the<br />

World, sort alors qu’il est en prison. Les thèmes abordés,<br />

son incarcération, la police et la pauvreté, en font un<br />

classique. Avant de se faire assassiner en septembre<br />

1996, il sortira l’excellent All Eyez On Me.<br />

1992 - Dr. Dre quitte à son tour NWA et balance<br />

The Chronic, qui popularise le style G-funk avec<br />

«Let me Ride» ou encore «Nuthin’ but a G Thang».<br />

1995 – Lifestylez ov da Poor & Dangerous est le premier<br />

album du rappeur de Harlem, Big L. Un incontournable<br />

du gangsta rap new yorkais. Il est assassiné en 1999.<br />

1993 – Snoop Dogg y va de son Doggystyle sur<br />

des productions de Dr. Dre, et confirme tous les<br />

espoirs placés en lui par son label, Death Row<br />

Records.<br />

1995 – The Infamous de Mobb Deep, c’est des beats<br />

sombres et des lyrics aiguisés venus tout droit du<br />

Queensbridge. On y retrouve le classique «Shook Ones,<br />

Part II».<br />

1993 – Le collectif new-yorkais Wu-Tang Clan sort<br />

son premier album intitulé Enter The Wu-Tang (36<br />

Chambers). Les rappeurs mêlent références à la<br />

culture de la rue, bandes dessinées ou encore arts<br />

martiaux.<br />

1994 – Nas fait trembler New York avec Illmatic.<br />

Génial, audacieux, fougueux : tant d’adjectifs<br />

qui décrivent le jeune artiste de 19 ans qui livre<br />

un «instant classic». La légende raconte que le<br />

morceau «NY State of Mind» a été enregistré en<br />

une seule prise.<br />

1994 – The Notorious B.I.G. présente son album<br />

semi-autobiographique Ready to Die, avec les<br />

classiques «Juicy» et «Big Poppa». Un titre<br />

d’album prémonitoire : Biggie est assassiné lors<br />

d’une fusillade à Los Angeles le 9 mars 1997, juste<br />

avant la sortie de son second album... «Life After<br />

Death».<br />

1996 – ATLiens, le deuxième opus d’Outkast est un des<br />

albums de référence pour tous les fans de rap sudiste.<br />

1996 – Dans Reasonable Doubt, Jay-Z fait l’apologie du<br />

style de vie «hustler». Considéré par les fans de natif<br />

de Brooklyn comme son meilleur album, on y retrouve<br />

«Can’t Knock the Hustle», «Brooklyn’s Finest» ou encore<br />

«Dead Presidents II».<br />

2000 – Eminem sort The Marshall Matters LP,<br />

son troisième album : la consécration pour le rappeur de<br />

Detroit qui bat alors des records de ventes aux Etats-<br />

Unis.<br />

2002 – Le groupe Clipse, accompagné du légendaire<br />

Pharrell Williams sur plusieurs productions (et en<br />

featuring), sort l’excellent Lord Willin’.


34<br />

#Entertainment | Musique<br />

2003 – 50 Cent, après avoir survécu à une fusillade, sort son premier (et<br />

meilleur) album, Get Rich or Die Tryin’, avec de nombreuses productions<br />

de la légende Dr. Dre.<br />

2004 – College Dropout est le premier album Kanye West avec les<br />

«Jesus Walks» et «Through the Wire». Depuils, il continue d’influencer<br />

les artistes et nouvelles générations.<br />

2005 – Après une pige avec son groupe, Young Jeezy s’émancipe avec<br />

Let’s Get It: Thug Motivation 101, un album «trap» de référence.<br />

2006 – Rick Ross remet sa ville au centre de la carte du rap avec Port<br />

of Miami et le cultissime Hustlin’.<br />

2008 – Avec Tha Carter III, le rappeur de la Nouvelle Orleans Lil Wayne<br />

enregistre plus d’un million de ventes en une semaine.<br />

2009 – La mixtape commune de Wiz Khalifa et Curren$y, How Fly,<br />

propulse la carrière des deux jeunes rappeurs/stoners.<br />

2010 – Jay-Z et Kanye West s’associent pour Watch The Throne.<br />

2010 – Après des mois d’anticipation, le canadien Drake sort son<br />

premier album Thank Me Later. La suite, c’est plusieurs dizaines de<br />

millions d’écoutes mensuelles sur Spotify.<br />

Sans oublier les classiques<br />

de Biz Markie, KRS-One, De<br />

La Soul, Ice T, A Tribe Called<br />

Quest, C.N.N., Tali Kweli,<br />

Cbommon, T.I., Kid Cudi, Earl<br />

Sweatshirt, A$AP Rocky, Run<br />

The Jewels, Freddie Gibbs,<br />

Vince Staples, Young Thug,<br />

Travi$ Scott et bien d’autres.<br />

2012 – Kendrick Lamar prouve qu’il est bien le nouveau roi de la West<br />

Coast avec good kid, m.A.A.d city. D’autres classiques suivront.<br />

2014 – Membre du groupe Black Hippy avec Kendrick, ScHoolboy Q<br />

délivre l’excellent Oxymoron, avec les morceaux «Man of the Year»<br />

et «Studio».<br />

2015 – Adepte de l’auto-tune, Future sort son album le plus rentable<br />

à ce jour : DS2.<br />

<strong>2017</strong> – 2 Chainz livre Pretty Girls Like Trap Music qui bénéficie d’une<br />

campagne marketing énorme avec la Trap House, et qui sert également<br />

la communauté d’Atlanta.<br />

<strong>#9</strong>


35


36 #Art | Mode<br />

QUAND LE<br />

STREETWEAR<br />

PREND D’ASSAUT<br />

LES RÉSEAUX<br />

PAR MARGOT<br />

SOCIAUX BOSLÉ<br />

Ils sont mannequins, artistes et… influenceurs<br />

Mode, réseaux sociaux et célébrités font<br />

bon ménage, et ce notamment sur Instagram.<br />

En effet, le réseau social revendique plus de<br />

800 millions d’utilisateurs par mois et regorge<br />

de milliers de #ootd – Outfit of the day –<br />

chaque jour. Et ces posts sont fortement<br />

inspirés des styles de designers, rappeurs<br />

et sportifs, véritables ambassadeurs de la<br />

culture streetwear et du lifestyle qui en<br />

découle tout naturellement.<br />

<strong>#9</strong><br />

Virgil Abloh est originaire de Chicago, tout comme Kanye West.<br />

Si ce dernier a fortement contribué au développement du<br />

streetwear ces dernières années, il semblerait presque qu’il ait<br />

passé le flambeau au créateur de Off-White. Virgil Abloh est<br />

aujourd’hui le designer à la mode, avec sa marque portée par les<br />

plus grands artistes, de Rihanna à Drake, en passant par Beyoncé.<br />

S’il ne compte qu’un peu moins d’un million d’abonnés sur le<br />

réseau social qui appartient à Facebook, la sortie des premiers<br />

modèles de sa collaboration Nike x Off-White, «The Ten»,<br />

fait exploser le nombre de notifications…<br />

Avec Rihanna justement, effigie de Puma, les «instagrameuses»<br />

et surtout la marque allemande sont servies. Depuis la sortie<br />

de ses modèles signatures, les sneakers Puma retrouvent une<br />

nouvelle jeunesse. Aux bords des parquets NBA, dans les rues<br />

de Los Angeles ou de New York City, ou même à la Barbade sur<br />

son île natale, la star aux 57 millions de followers passe d’un<br />

style à l’autre en conservant cette influence streetwear qu’on lui<br />

connait depuis ses débuts.<br />

Ronnie Fieg est le fondateur des magasins Kith situés à Brooklyn<br />

et Manhattan. Le designer originaire de la Grosse Pomme<br />

collabore régulièrement avec des athlètes et récemment avec<br />

LeBron James pour une édition spéciale du quinzième modèle<br />

signature de la superstar de la NBA, ou encore avec Scottie<br />

Pippen, autre légende de la ligue et fidèle lieutenant d’un<br />

certain Michael Jordan dans les années 90, du côté de<br />

l’Illinois…<br />

Les sœurs et mannequins Gigi et Bella Hadid sont<br />

également de véritables trendsetters. Toujours<br />

très apprêtées sous les feux des projecteurs, elles<br />

adoptent des styles plus décontractés : jeans<br />

boyfriend et sneakers en sont les pièces de base,<br />

associées à des pièces de créateurs. On notera<br />

également les collaborations de Gigi avec Tommy Hilfiger,<br />

et de Bella avec Chrome Hearts.


Avec près de 7 millions d’abonnés, A$AP Rocky, le rappeur<br />

de Harlem est également l’un des artistes les plus suivis<br />

sur Instagram. Sa particularité ? Il associe streetwear et<br />

marques de luxe telles que Gucci ou Balenciaga. Il a même<br />

été le modèle phare de la marque Dior pour la saison SS17.<br />

Le mérite revient également à son styliste perso, Matthew<br />

Henson, qui gère également la garde-robe de The Weeknd.<br />

Le lien est tout fait avec Kendall Jenner, l’ex-future conjointe<br />

de Rocky, qui elle aussi est une adepte de la combinaison<br />

streewear-luxe. Dès 2014, à l’âge de 19 ans, elle est déjà<br />

incontournable avec des collaborations avec Courrèges,<br />

puis sort avec sa sœur Kylie, via l’enseigne TopShop,<br />

sa propre collection. Depuis cette année, elle est également<br />

la nouvelle ambassadrice d’Adidas Originals, non sans buzz,<br />

certains estimant qu’une marque de sport devrait plutôt<br />

être représentée par une athlète. N’en déplaise à Adidas.<br />

Travis Scott, le rappeur de Houston, vient quant à lui<br />

de de teaser sa nouvelle collaboration avec Nike pour<br />

revisiter la classique Air Force 1, en plus sortir une<br />

collection qu’il a designé avec la marque australienne<br />

Ksubi. Il était également aux premières loges pour<br />

découvrir la collaboration entre les marques que tout<br />

le monde s’arrache à des prix ahurissants : Supreme et<br />

Louis Vuitton. Le rappeur de Houston aux 6 millions de<br />

followers sur «Insta» est donc sur tous les fronts.<br />

Enfin, avec respectivement 128 et 92 millions de followers,<br />

impossible d’ignorer les influences de Selena Gomez et<br />

Justin Bieber. On citera également l’italien Fedez, Luke<br />

Sabbat ou l’éternel Nigo.<br />

Les «anonymes» ont également leur mot à dire<br />

A eux, ils reprennent le flambeau des Kanye West, Big Sean,<br />

Kid Cudi ou Pharrell Williams, que beaucoup considèrent<br />

comme des pionniers du streetwear des temps modernes<br />

et qui ont permis à de nombreuses marques et enseignes<br />

de fleurir aux quatre coins du monde. Mais aux côtés des<br />

superstars du divertissement, on retrouve également des<br />

internautes anonymes, dont certains encore mineurs, qui<br />

se placent désormais comme de véritables modèles – voire<br />

icônes – et qui comptent plusieurs centaines de milliers<br />

de followers. Ils ont aux pieds les derniers sneakers qui se<br />

revendent jusqu’à 5 fois le prix retail, les derniers hoodies<br />

issus des collaborations Supreme et t-shirts Palace.<br />

Ce qui fait leur puissance sur les réseaux sociaux, c’est le<br />

fait qu’ils arrivent à se procurer des pièces que tout le<br />

monde s’arrache. Et leur secret est bien gardé. Ils ne<br />

dévoilent quasi-jamais l’origine des produits qu’ils<br />

parviennent à acquérir alors que d’autres passent<br />

plusieurs heures à camper, ou à réactualiser leurs<br />

navigateurs internet…<br />

#Art | Mode<br />

37<br />

<strong>#9</strong>


38<br />

#Art | Réseaux sociaux<br />

ART ET RÉSEAUX SOCIAUX,<br />

LE MARIAGE ÉVIDENT<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Contenu. Emotion. Engagement. Trois termes qui lient à<br />

merveille les domaines de l’art et des réseaux sociaux.<br />

A l’heure où notre société est devenue celle de l’image et<br />

de l’instantané, où un européen occidental passe environ<br />

une heure et demie par jour à proposer et réagir à du<br />

contenu sur Facebook, Twitter ou encore Instagram, l’art<br />

autrefois élitiste et fermé va de pair avec une pratique aussi<br />

universelle que l’utilisation des réseaux sociaux.<br />

Aujourd’hui, les échanges entre les individus sont passés audelà<br />

de la parole et du message. Ils passent aussi désormais<br />

par l’image. Les réseaux sociaux sont devenus des espaces<br />

qui prolongent les discussions et deviennent des lieux de<br />

partage grâce à de nombreuses plateformes, comme Snapchat,<br />

où s’applique le principe de l’instantanéité, ou Instagram, qui se<br />

concentre de manière plus appuyée sur l’esthétisme.<br />

Ces espaces, où s’échangent par milliers des images et des vidéos<br />

à la minute, ont créé un marketing nouveau. Celui impliquant un<br />

contenu «catchy», émotionnellement parlant pour le spectateur<br />

et interpellant ses sens. Des notions qui s’appliquent aussi bien<br />

à l’artiste. Alors, artiste et expert marketing, même combat ?<br />

Les réseaux sociaux comme outil de démocratisation<br />

Aujourd’hui, Instagram et Facebook sont les deux plateformes<br />

de référence en ce qui concerne les publications artistiques.<br />

Le hashtag #art recense par exemple sur l’application de partage<br />

de photos des centaines de millions de publications.<br />

Auparavant, l’art se partageait en vase clos, dans des salons ou<br />

des galeries où s’invitaient un nombre limité de personnes se<br />

sentant légitimes d’y être présents. Le seul véritable lieu public<br />

était le musée, où l’exposition s’ouvrait de manière éphémère<br />

aux amateurs d’art. L’apparition des réseaux sociaux a fait<br />

s’écrouler ces murs et frontières sociales en jouant le rôle de<br />

canal de communication direct entre l’artiste et le spectateur.<br />

L’art commence donc à prendre le pas de la musique<br />

qui depuis plusieurs années déjà se partage en ligne<br />

de manière plus ou moins légale. Les fils d’actualité<br />

Instagram et Facebook deviennent donc ces salons de<br />

demain où s’effectue l’interaction entre les créateurs<br />

et les spectateurs. Et les institutions gravitant autour<br />

du monde artistique commencent à le cerner.<br />

Ainsi, Drouot, la holding française spécialisée dans la<br />

vente aux enchères d’objets d’art qui siège à l’hôtel<br />

parisien du même nom, est présente sur Facebook,<br />

Twitter, Instagram et Pinterest, dans le but «d’attirer<br />

un plus grand public, et montrer que Drouot est un lieu<br />

ouvert à tous», explique Angéline Fouquet, Chargée de<br />

communication digitale.<br />

Via les réseaux sociaux, elle affirme recevoir chaque<br />

jour des notifications et requêtes venant de personnes<br />

ne connaissant pas totalement le monde des enchères.<br />

Une approche plus directe qui illustre également les<br />

nouvelles habitudes des acheteurs. En 2016, selon une<br />

étude Hiscox auprès de 671 acheteurs interrogés sur le<br />

marché de l’art en ligne, ils étaient 31% à reconnaître<br />

que les réseaux sociaux influençaient leurs achats<br />

d’œuvre, un pourcentage en perpétuelle progression<br />

au fil des années (24 % en 2015).<br />

Un rapport pas encore totalement décomplexé<br />

Néanmoins, si cela représente une opportunité<br />

grandissante, il persiste tout de même chez beaucoup<br />

d’artistes une certaine retenue au sujet de la<br />

publication de leur contenu sur les réseaux sociaux,<br />

de peur notamment de «désacraliser» leur travail.<br />

En effet, pour prendre l’exemple d’Instagram, seul<br />

un tiers des plasticiens, designers et photographes<br />

français affirment l’utiliser pour montrer leur travail.<br />

La plupart d’entre eux sont épaulés par des galeries et<br />

n’en voient donc pas l’utilité.<br />

Pourtant, notamment pour les artistes indépendants,<br />

faire un lien entre son art et le réseau social à l’heure<br />

du digital représente une opportunité unique pour<br />

différentes raisons.<br />

<strong>#9</strong>


#Art | Réseaux sociaux<br />

39<br />

Le réseau social : un outil multifonctionnel<br />

L’avantage premier des réseaux sociaux est de couper court aux<br />

circuits traditionnels que doivent emprunter les artistes pour se<br />

faire connaître, mais aussi de gagner en visibilité de manière plus<br />

simpliste auprès des professionnels et du grand public.<br />

Bien que la qualité du travail d’un photographe ou d’un peintre<br />

soit la première chose requise pour qu’il devienne connu, cet<br />

effondrement des barrières et cette interaction digitale permettent<br />

aux artistes de s’exposer directement à la communauté plus large<br />

des adeptes du web, au sein de laquelle peuvent se trouver des<br />

acteurs pouvant faire décoller les carrières.<br />

Par exemple, au commencement de sa carrière, le photographe<br />

autodidacte VuThéara Kam publiait exclusivement ses photos sur<br />

Instagram. En ayant su parfaitement jouer avec les codes du réseau<br />

social, sa présence s’est accrue dans les algorithmes de suggestions,<br />

ce qui lui permit de se faire repérer par des personnalités influentes<br />

et des média spécialisés. Travaillant aujourd’hui pour de grandes<br />

marques et ayant participé à de nombreux salons, il est suivi par<br />

près d’1,2 million d’abonnés.<br />

L’opportunité qu’offrent les réseaux sociaux aux artistes réside<br />

également dans la possibilité de proposer du contenu au-delà<br />

de l’œuvre en elle-même. Ainsi, les artistes peuvent inclure du<br />

storytelling dans leurs publications ce qui change la perception de<br />

l’œuvre par le spectateur. Le rapport entre l’artiste et ses followers<br />

peut également devenir participatif. L’artiste français JR, qui est<br />

aujourd’hui le plus liké du web, avait notamment lancé un appel à<br />

contribution pour trouver un mur libre dans New-York City afin d’y<br />

faire paraître «Inside Out», une œuvre de collage monumentale et<br />

éphémère.<br />

La libre expression permise par les réseaux sociaux peut enfin jouer<br />

en faveur de l’artiste afin d’accroître sa visibilité. Le militantisme<br />

de l’artiste exposé sur les réseaux sociaux à travers une œuvre<br />

permet de toucher une communauté plus large sur le worldwide<br />

web que dans des expositions traditionnelles, où le parti pris de<br />

l’artiste peut devenir un frein à sa popularité. Ai Weiwei illustre<br />

parfaitement ce cas. Militant contre la politique de Donald Trump,<br />

il touche sur Twitter, son média de prédilection, une communauté<br />

de 345k followers qui s’identifient à lui aussi bien à travers ses<br />

projets artistiques que pour ses idéaux. Il fut notamment élu<br />

personnalité la plus influente du monde de l’art par Art Review<br />

en 2011.<br />

Les artistes utilisant les réseaux sociaux intègrent ainsi tous les<br />

codes du marketing en s’octroyant aussi bien le rôle d’influenceurs<br />

que de créateurs de contenu à but promotionnel ou militant.<br />

En soit, développer cette stratégie digitale et moderne en dépassant<br />

le simple rôle d’artiste créateur d’œuvres, c’est également tout un art.<br />

<strong>#9</strong>


40 #Art | Drinks<br />

RESPECT DES TRADITIONS<br />

FAMILIALES ET INNOVATION...<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Les alcools d’exceptions, qu’ils soient spiritueux, vins ou liqueurs possèdent chacun leurs propres histoires,<br />

à la fois uniques, passionnantes et bien souvent remplies d’émotion. Celles-ci se ressentent dès lors dans la forme<br />

de leurs bouteilles, leurs logos et bien entendu leurs saveurs. Urban BEAST et House of Taste vous proposent<br />

aujourd’hui de découvrir 4 producteurs aux parcours riches en anecdotes, situés aux quatre coins du monde.<br />

Le tout pour votre plus grand plaisir.<br />

Une légende australienne en bouteille<br />

De l’Outback à votre bar, en passant par les forêts<br />

sauvages d’Australie, la distillerie Wild Wombat met un<br />

point d’honneur à respecter la tradition des produits<br />

qu’elle développe, en y ajoutant une touche bien<br />

locale, et pas uniquement grâce au petit marsupial<br />

qu’elle arbore sur ses bouteilles. Ses productions sont<br />

composées d’un blé australien de qualité supérieure<br />

et l’eau de source utilisée rappelle la force mystique<br />

des légendaires pluies de l’île ! Le tout se fait dans<br />

des alambics en cuivre, avec des ingrédients issus de<br />

l’agriculture biologique, pour un résultat unique.<br />

De plus, une partie des recettes perçues sur chaque<br />

bouteille permet d’œuvrer à la préservation de<br />

l’espace des Wombats australien. La distillerie propose<br />

ses Gins et Vodkas mais également une Liqueur de<br />

Café, infusée par un assemblage secret de café 100%<br />

arabica.<br />

Ils n’ont rien à envier aux britanniques<br />

C’est sur un domaine unique en Andalousie que le<br />

Belge Paul Van den Heuvel jette les bases, en 2015,<br />

d’un projet exceptionnel. Après avoir expérimenté avec<br />

du miel, des fruits et des plantes aromatiques, il lance<br />

GauGin®. En effet, dans le village blanc de Gaucin,<br />

Paul dispose d’une finca d’environ 16 hectares, qui<br />

compte - en plus d’environ 1700 chênes-lièges - des<br />

arbres qui produisent des noix, des châtaignes, des<br />

oranges et des citrons. Le jardin botanique connaît<br />

une énorme abondance en herbes aromatiques :<br />

du romarin, de la sauge, de la lavande, du thym... un<br />

véritable paradis terrestre.<br />

Le village se situe à une hauteur de 700 mètres et<br />

c’est précisément à ce niveau d’altitude que les fruits<br />

et les plantes aromatiques doivent leur qualité élevée.<br />

Du fait de cette altitude, la température en hiver<br />

descend en effet jusqu’à presque zéro degré, alors<br />

qu’en été on n’y connaît pas de canicule. Ainsi, il faut<br />

aux fruits plus de temps pour mûrir et la teneur en<br />

sucre est bien plus élevée qu’à la moyenne. Voilà qui<br />

donne un produit plus pur et un meilleur alcool.<br />

www.gaugin.world<br />

www.wildwombatspirits.com


#Art | Drinks<br />

41<br />

Retrouvez ces produits Premium en exclusivité chez<br />

11, rue de Louvigny, L-1946 Luxembourg<br />

approuvé par<br />

• HOUSE OF TASTE •<br />

LUXEMB OURG<br />

Au cœur de l’Italie<br />

C’est au milieu du XIX ème siècle que la famille Bonollo<br />

s’intéresse à l’art de la grappa, dans les Préalpes<br />

de Vincence, dans la région italienne de la Vénétie.<br />

Les premières traces d’une distillerie professionnelle<br />

datent quant à elles de 1908. C’est cette année-ci<br />

que Giuseppe Bonollo, le fondateur de la plus<br />

grande dynastie de grappa commence à utiliser des<br />

alambics à vapeur, rendant possible la production<br />

de grappa aux caractéristiques organoleptiques bien<br />

supérieure à la moyenne. La famille Bonollo fait alors<br />

figure de pionnier dans l’utilisation de technologies<br />

modernes dans la production de son spiritueux.<br />

À partir de 1951, c’est son fils Umberto qui continue<br />

à développer les productions initiées par son père,<br />

avant de transmettre également le flambeau à ses<br />

enfants. Pendant plus d’un siècle, le système de<br />

distillation est continuellement amélioré, ayant pour<br />

but de produire un grappa exempt d’imperfections.<br />

Ensemble, la famille Bonollo choisit d’établir ses<br />

quartiers à Padoue, en Vénétie, région fortement<br />

ancrée dans la production de grappa traditionnelle, qui<br />

regorge également de produits de qualité supérieure.<br />

Les meilleurs exemples ? Sa Liqueur d’Orange, Grappa<br />

di Amarone Barrique, Limoncello Verdello ou encore la<br />

Grappa Amarone Barrique Vintage.<br />

D’une ferme italienne à une renommée internationale<br />

La raison de vivre de Mario Paron ? Donner d’intenses<br />

émotions aux visiteurs et clients de son hôtelrestaurant<br />

situé au nord de la région Frioul-Vénétie<br />

Julienne. En 1969, son amour pour le bon vin l’amène<br />

à acquérir les premiers vignobles de la commune<br />

de Collio : c’est le début de son aventure à laquelle<br />

participeront rapidement ses fils Luciano, Gianfranco<br />

et Loris.<br />

Grâce à un long processus de sélection, ses trois fils<br />

parviennent à élargir la propriété familiale en acquérant<br />

de nombreux vignobles de la région du nord de l’Italie,<br />

avant de passer le relais à la troisième génération,<br />

représentée par Mariaelena, Marco et Stefano.<br />

Aujourd’hui, le domaine Fantinel produit une collection<br />

de vins de qualité supérieure qui sont un juste<br />

compromis entre la tradition historique du Frioul et le<br />

désir d’innovation. Un véritable ambassadeur de l’art<br />

viticole frioulan au monde. A découvrir absolument : son<br />

Prosecco One & Only, à la fois énergique et floral aux<br />

notes de fruits du verger, pensé pour les connaisseurs<br />

les plus sophistiqués, notamment consommé – et<br />

apprécié – par le Pape François.<br />

www.fantinel.com<br />

www.bonollo.it


42 #Art | Épicuriens<br />

WHISHING YOU A MALTY<br />

CHRISTMAS & A HOPPY<br />

PAR ARNAUD<br />

NEW YEAR MEISCH<br />

Parce qu’il n’y a pas<br />

que le vin dans la vie<br />

et que la bière peut-être<br />

aussi savoureuse...<br />

Urban BEAST vous<br />

propose aujourd’hui des<br />

accords mets bières pour<br />

vos repas de réveillons.<br />

Huîtres // Stouterik - Brasserie de la Senne (Belgique)<br />

Stout belge d’obédience irlandaise. Léger, sec, fraîchement amer, avec des notes torréfiées complexes.<br />

Son nez est agréablement parfumé par la présence d’un houblon aromatique anglais particulièrement apprécié<br />

des connaisseurs.<br />

T° de dégustation : 10 à 12°C<br />

4,5 % d’alc.<br />

Foie gras // Vieille brune - Brasserie Thiriez (France)<br />

Bière brune vieillie en barriques de chêne pendant 9 mois ! Une production en quantité limitée venue des<br />

Flandres signée Daniel Thiriez, acteur majeur du paysage brassicole français. La Vieille Brune est une bière<br />

hautement gastronomique où l’acidité relative est compensée par des notes de caramel, de réglisse et de noix.<br />

En bouche, les malts torréfiés laissent place à des notes vineuses, de vanille et de fruits mûrs.<br />

T° de dégustation : 12°C<br />

6,5 % d’alc.<br />

Saint-Jacques // Blanche - Brasserie Lupulus (Belgique)<br />

Une robe blanche et délicatement voilée surélevée d’une mousse. Un nez rafraichissant aux douces notes<br />

d’agrumes. Une bière aux saveurs désaltérantes avec une touche agréablement amère en arrière-bouche.<br />

T° de dégustation : 5°C<br />

4,5 % d’alc.<br />

Dinde de Noël aux marrons // Equinox de printemps - Brasserie Dieu du ciel (Québec)<br />

Célébrant l’arrivée du printemps québécois, cette Scotch Ale brassée avec du sirop d’érable propose des<br />

saveurs boisées et maltées, soutenues par une touche caramélisée. Le souffle chaud de l’alcool enrobe<br />

la bouche et rehausse les notes d’érable dans une finale sucrée, mais toutefois équilibrée.<br />

T° de dégustation : 12°C<br />

9,5 % d’alc.<br />

<strong>#9</strong>


« Une pinte de bière est un mets de roi » William Shakespeare<br />

#Art | Épicuriens<br />

43<br />

Époisse // Abbaye de Saint Bon Chien - Saint Bon-Chien - Brasserie des Franches Montages (Suisse)<br />

Élue «meilleure bière en fût de chêne du monde» par The New York Times.<br />

L’abbaye de St Bon-Chien est une bière acide de fermentation mixte mûrie durant un an dans des barriques<br />

ayant contenu du vin. Cette cuvée aux reflets rouges-ambrés est mûrie pendant de longs mois dans des fûts<br />

de chêne ayant déjà contenu du vin ou des eaux-de-vie provenant des meilleurs vignerons suisses. Ces fûts<br />

donneront des arômes très complexes à cette bière. En bouche, elle rappelle la trame d’un vin rouge fruité<br />

avec une acidité très marquée.<br />

T° de dégustation : 16,5°C<br />

11,55 % d’alc.<br />

Conseil de Jérôme Rebetez (Maître brasseur chez BFM) :<br />

« Attention, je vous vois venir, pas question de me descendre une bouteilles de St Bon-Ch’ sortant<br />

du frigo dans des verres à moutarde Pingu, non ! Servie à température, dans un beau verre à pied<br />

accompagnant une souris d’agneau confite ou un bon Epoisse, vous apprécierez pleinement ce nectar. »<br />

Bûche au chocolat // Kriek lambic - Brasserie Cantillon (Belgique)<br />

Bière au goût acidulé de fruits rouges, subtiles saveurs d’amandes. Assemblage de Lambics et de griottes à<br />

raison de 200 g par litre. La Kriek présentera un maximum de «fruité» si on la déguste jeune. L’âge permet au<br />

Lambic de s’exprimer pleinement et ce, au détriment du fruit.<br />

T° de dégustation : 15°C<br />

5,5 % d’alc.<br />

Histoire de la Kriek par Jean Van Roy de la Brasserie Cantillon<br />

« Nos estaminets n’ont pas toujours présenté 200 ou 300 bières aux consommateurs. On ne débitait<br />

que des produits locaux. Afin d’étoffer le tarif des «cafés», les brasseurs imaginaient des recettes<br />

à base de fruits cultivés dans la région. La plus connue des bières à fruit est évidemment la Kriek.<br />

Il y a plusieurs années, les consommateurs de Kriek au bistrot recevaient avec leur consommation<br />

deux sucres et un «stoemper» posés sur une petite sous-tasse. Ce petit instrument de fer, ou pilon,<br />

servait à écraser le sucre au fond du verre de Kriek. Le client avait donc le choix de sucrer<br />

naturellement sa Kriek et d’en supprimer l’acidité. »<br />

ENVIE DE SORTIR DES SENTIERS BATTUS POUR NOËL ?<br />

Sélection de Christophe Gillard (Mi-Orge Mi-Houblon, Weyler à 7 km de la frontière belgo-luxembourgeoise)<br />

Bière de Noël - Brasserie Mont Salève (France)<br />

Loin des bières d’hiver traditionnelles, cette bière est la preuve que l’on peut brasser sans pourtant insister<br />

sur les épices et le moelleux. Ici ce brasseur savoyard, Michael Novo, a souhaité mettre en avant la fraîcheur<br />

et les particulatirés des arômes du houblon Simcoe (=fruit tropical) avec une pointe de résineux comme on<br />

sait si bien le faire au Mont-Salève... un petit rappel du sapin de Noël dans son verre ?<br />

T° de dégustation : 8°C<br />

7,2 % d’alc.<br />

<strong>#9</strong>


44 #Art | Kids<br />

© Shutterstock - FamVeld<br />

GRANDIR ET SE<br />

DÉVELOPPER<br />

DANS LE RESPECT<br />

MULTICULTUREL<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Rencontre avec Dominique Godard, fondatrice et gérante<br />

des crèches Montessori «L’Enfant Roi» pour aborder<br />

les célébrations des fêtes de fin d’année dans l’univers<br />

multiculturel que l’on retrouve dans ses différentes<br />

crèches, qui reflète l’ouverture du Grand-Duché de<br />

Luxembourg et fait sa force. Le leitmotiv de L’Enfant Roi ?<br />

Convivialité et échange.<br />

Avec une population multiculturelle au Luxembourg tout<br />

comme à l’Enfant Roi, comment les fêtes de fin d’année<br />

sont-elles célébrées dans vos crèches ?<br />

Avant toute chose, il est important de rappeler que Maria<br />

Montessori promouvait sa méthode pédagogique en tant<br />

que laïque, sans bannir pour autant les fêtes religieuses.<br />

Chez L’Enfant Roi, nous estimons que Noël est davantage une<br />

fête traditionnelle ancrée dans les mœurs de tous qu’une fête<br />

religieuse, et nous la célébrons dans ce sens : pour le bonheur<br />

de la convivialité et de l’échange.<br />

<strong>#9</strong><br />

Noël est une fête célébrée à Luxembourg et au sein de<br />

nos crèches avec beaucoup d’entrain et c’est l’occasion<br />

rêvée pour aborder avec les enfants plusieurs thèmes<br />

qui nous tiennent à cœur : la sociabilisation grâce avec<br />

l’entraide, l’empathie envers les plus démunis et la<br />

solidarité, le rythme des saisons, car décembre donc<br />

Noël, marque la fin de l’année, l’hiver, les traditions<br />

avec la légende de Noël et de Saint Nicolas, les chants<br />

spécifiques. A cette occasion, chaque crèche s’orne de<br />

magnifiques décorations qui émerveillent les enfants.<br />

Quelles sont les activités spéciales que vous proposez<br />

en fin d’année aux enfants ? Comment y intégrezvous<br />

les parents, mais aussi les membres de l’équipe de<br />

l’Enfant Roi ?<br />

À l’occasion des fêtes de fin d’année, nous organisons<br />

« un marché de Noël » au bénéfice d’une œuvre<br />

caritative. Au cours de la préparation de ce goûter,<br />

toute l’équipe éducative s’investit dans ce projet :<br />

selon l’âge des enfants, les éducatrices et éducateurs<br />

les accompagnent dans la fabrication de biscuits, de<br />

cartes de Noël, de sujets à accrocher dans le sapin,<br />

toujours autour du thème de Noël.


CLOCHE D’OR<br />

NOUVELLE CRÈCHE AVRIL 2018<br />

La confiance commence par le partage<br />

L’ENFANT ROI - CRÈCHES MONTESSORI<br />

Am Piesch - Atrium - Findel - Kirchberg - Capellen - La Cloche d’Or<br />

www.lenfant-roi.lu


46<br />

#Art | Kids<br />

Lors de la célébration du goûter de Noël, les parents ont<br />

l’occasion d’acquérir le travail de leurs enfants en faisant<br />

un don à une association que nous avons choisie avec les<br />

enfants de l’École Maria Montessori. Les parents sont très<br />

généreux, ce qui nous permet de récolter des sommes<br />

considérables, directement reversées à l’association.<br />

Pour exemple, l’année passée, le marché de Noël nous a<br />

permis de faire un don de près 5000 euros à l’association<br />

« PADEM ».<br />

Noël est aussi une occasion pour les parents de s’investir,<br />

en animant par exemple de petits ateliers aux traditions de<br />

leurs pays d’origine. Ceci nous donne l’occasion d’assister à<br />

un melting pot joyeux qui ravi petits et grands.<br />

Quelle est dès lors l’importance de la diversité au sein<br />

de l’Enfant Roi ? Comment cela se traduit-il au quotidien ?<br />

Le Luxembourg est un pays cosmopolite, au sein duquel une<br />

grande diversité de nationalités se côtoie au quotidien. Nos<br />

crèches n’y font pas défaut puisque nos enfants viennent<br />

de tous les horizons. La diversité est célébrée dans nos<br />

crèches au quotidien : nos chargées de direction convient<br />

très régulièrement les parents à venir animer des petits<br />

ateliers au sein des structures, autour de recettes typiques<br />

du pays d’origine par exemple !<br />

Encore récemment, une maman originaire d’Inde nous a<br />

fait l’honneur de venir cuisiner des Naans, un moment de<br />

partage très intéressant pour les enfants, leurs parents et<br />

nos équipes pédagogiques. Nous encourageons vivement<br />

les parents à nous contacter pour préparer ces moments<br />

ensemble.<br />

Enfin, à l’entrée de nos crèches, toutes les nationalités<br />

présentes au sein de chaque structure sont représentées<br />

par un petit drapeau ainsi que par la manière de prononcer<br />

bonjour dans chaque langue ! Une petite attention qui<br />

réjouit les parents !<br />

Les fêtes de fin d’année sont aussi un moment pour<br />

rencontrer ces parents venus de tous les horizons : ils se<br />

sentent écoutés, pris en considération, valorisés en même<br />

temps que leurs enfants. L’ambiance et les bonnes relations<br />

que nous nous efforçons de mettre en place tout au long<br />

de l’année sont ici mises en exergue.<br />

Quelles sont les autres fêtes qui sont alors célébrées au sein<br />

de vos crèches ? Comment sont-elles préparées ?<br />

Noël clôture l’année, mais dès janvier, nous fêtons les<br />

rois, avec la galette et la couronne ; puis la lumière avec<br />

Lichten, à l’occasion de laquelle nous fabriquons de jolies<br />

lanternes avec les enfants. Toute l’année est marquée par la<br />

célébration de fêtes.<br />

Le rythme des saisons est omniprésent dans notre pédagogie<br />

avec ce que nous appelons « l’éducation cosmique », il est<br />

donc célébré également tout au long de l’année. Les enfants<br />

sont perpétuellement plongés dans cet enseignement avec<br />

« la table des saisons », qui reflète le temps présent.<br />

L’émulation est constamment présente : nous fêtons<br />

la pâques, avec les traditionnels œufs colorés, l’arbre<br />

de Pâques et la chasse aux œufs par exemple.<br />

Chaque fête traditionnelle est honorée avec ses us et<br />

coutumes. Comme nous le disions précédemment, nous<br />

encourageons vivement les parents d’autres traditions à<br />

venir partager avec nous un moment en nous initiant à leurs<br />

coutumes : par exemple le Nouvel An chinois.<br />

Nous mettons d’ailleurs un point d’honneur à établir<br />

une bonne collaboration entre les équipes éducatives et<br />

les parents : toute initiative de parents est la bienvenue,<br />

car c’est dans le respect multiculturel que se construit notre<br />

pays.<br />

<strong>#9</strong>


© Shutterstock - Evgeny Atamanenko<br />

#Art | Kids<br />

47<br />

«L’ENFANCE C’EST DE CROIRE QU’AVEC<br />

LE SAPIN DE NOËL ET TROIS FLOCONS DE<br />

NEIGE TOUTE LA TERRE EST CHANGÉE.»<br />

ANDRÉ LAURENDEAU<br />

<strong>#9</strong>


48 #Art | Mode<br />

«PRENEZ MES IDÉES,<br />

J’EN AURAI D’AUTRES !»<br />

COCO CHANEL<br />

ATELIER CLAUSE<br />

Entièrement réalisées à la main dans notre atelier français,<br />

les créations ATELIER CLAUSE conjuguent les tendances<br />

actuelles avec le respect d’un savoir faire traditionnel.<br />

Depuis le choix de peausseries d’exceptions, jusqu’à leur<br />

emballage final, les créations subissent une soixantaine<br />

d’opérations manuelles lesquelles leurs confèrent un<br />

aspect unique.<br />

Une fabrication soignée, la précision des gestes, la façon<br />

« made in France » s’expriment aujourd’hui dans des<br />

collections de bracelets cuir et de petite maroquinerie<br />

réinventées, reconnues pour leur subtile originalité.<br />

Les cuirs de veau, agneau ou chèvre proviennent<br />

de tanneries françaises.<br />

Toutes les peaux exotiques utilisées (lézard, serpent,<br />

autruche, alligator) pour les créations ATELIER CLAUSE sont<br />

en conformités avec les réglementations internationales.<br />

Il s’agit exclusivement de peaux issues de fermes d’élevage,<br />

strictement limitées par des quotas fixés par la Convention<br />

de Washington.<br />

MEDECINE DOUCE<br />

Et si la nouvelle rébellion c’était la bienveillance ?<br />

Pas encore une de ces révoltes stériles, non, un vrai<br />

mouvement de fond, une transformation sereine, douce<br />

et résolue. C’est cette quête qui aujourd’hui nous anime.<br />

Le monde auquel nous aspirons est un monde en<br />

harmonie : avec les gens, avec l’environnement, avec le<br />

rythme naturel des choses.<br />

Notre mission c’est de créer des bijoux à l’épure délicate,<br />

sans cesse renouvelés, dans un esprit décontracté.<br />

Nos collections sont travaillées avec minutie dans notre<br />

atelier à Paris grâce au savoir-faire d’artisans d’art français,<br />

dans le respect des hommes et des ressources naturelles.<br />

L’essentiel pour Medecine Douce, c’est d’aider le monde à<br />

se sentir bien, un sentiment de bien être à la fois personnel<br />

et tourné vers les autres. Un sentiment d’équilibre.<br />

Un sentiment d’harmonie. Pour cela, humblement, nous<br />

créons des bijoux résolument dans l’air du temps, dont<br />

la simple vue réconforte, et qui permettent à ceux qui les<br />

portent de rayonner avec bienveillance.<br />

Enfant du Canal Saint-Martin, Medecine Douce est née<br />

en 2000 sous l’impulsion de Marie Montaud. Après de<br />

nombreuses collaborations avec de grands noms de la<br />

mode, la marque est aujourd’hui installée rue de Marseille<br />

à Paris, dans un espace englobant atelier et boutique,<br />

comme les poumons d’un même corps.<br />

<strong>#9</strong>


#Art | Mode<br />

49<br />

MYA BAY<br />

Imaginés en Belgique, les collections Mya Bay sont<br />

distribuées dans plus de 700 points de ventes partout<br />

dans le monde. Deplus, il y a moins d’un mois, notre e-shop<br />

a été créé. Les bijoux sont destinés aux femmes ayant le<br />

goût de la simplicité mélangé à une touche de folie et<br />

de style. Tous nos bijoux sont dorés à l’or fin 18 carats.<br />

Les modèles de bagues et de joncs sont ajustables grâce<br />

à un système de 3 fermetures.<br />

Sophie Johen pose sa griffe sur les bijoux Mya Bay avec<br />

audace, simplicité et ce petit brin de folie qui la caractérise.<br />

Sur ses joncs à texte, colliers, bagues, boucles d’oreilles ou<br />

broches, Sophie transmet des messages qui la touchent<br />

ou l’interpellent. S’inspirant également de la nature et de<br />

l’art, de calligraphies, d’effets de texture….<br />

RUBAN ROUGE<br />

Les bijoux Ruban Rouge ont vu le jour en 2013 de l’idée<br />

de Raphaël, un jeune marseillais de 19 ans d’origine<br />

italienne natif de la cité phocéenne.<br />

Du port des Goudes en passant par la presque île de<br />

Cassis jusqu’aux plages de Saint Jean Cap Ferrat, Raphaël<br />

a passé toute sa jeunesse et ses étés sur la Côte d’Azur,<br />

à quelques centaines de mètres des plages, au bord de la<br />

mer Méditerranée.<br />

Passionné de skateboard depuis son enfance ainsi que<br />

par l’univers de la mode et plus récemment du bijou, c’est<br />

grâce à une belle rencontre qu’il a alors décidé de créer,<br />

fabriquer et vendre des bijoux relatifs aux deux mondes<br />

bien distincts qu’il fréquente, un fascinant mélange de<br />

style entre terre et mer, à la fois street et chic…<br />

<strong>#9</strong>


50<br />

#Art | Mode<br />

LUI<br />

American Crew<br />

Carhartt<br />

Madfitter<br />

Scunzani<br />

AMI<br />

Thomas Sabo<br />

Fossil<br />

Cadran<br />

Montres<br />

Neil Barrett<br />

Master & Dynamic<br />

Visvim<br />

Herschel Supply Co.<br />

R13<br />

<strong>#9</strong>


#Art | Mode<br />

51<br />

We Fashion<br />

<strong>#9</strong>


52<br />

#Art | Mode<br />

ELLE<br />

SO SMART<br />

Silhouette<br />

Clémence & Margaux<br />

Calvin Klein<br />

Cadran<br />

Montres<br />

Pleats Please<br />

Uma | Raquel Davidowicz<br />

Monse<br />

Atelier Clause<br />

Swarovski<br />

Jimmy Choo<br />

<strong>#9</strong>


ELLE<br />

BLUE MAGIC<br />

#Art | Mode<br />

53<br />

Dior<br />

Fendi<br />

Thomas Sabo<br />

Lipstick Queen<br />

Versace<br />

Marques’Almeida<br />

Saint Laurent<br />

Balenciaga<br />

Nico Giani<br />

Wild & Woolly<br />

<strong>#9</strong>


54<br />

#Art | Design<br />

Kartell<br />

Coco<br />

muuto<br />

IKEA<br />

SHOPPING<br />

DESIGN<br />

iittala<br />

Roche Bobois<br />

Marc Sadler<br />

Roche Bobois<br />

Kartell<br />

IKEA<br />

iittala<br />

<strong>#9</strong><br />

Moooi Carpets


#Art | Design<br />

55<br />

RR intérieur<br />

rrinterieur.be<br />

© Cafeine <strong>#9</strong>


56 #Art | Evasion<br />

OÙ PASSER SON NOUVEL AN ?<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

C’est la fin de l’année et vous aimeriez dépenser ce treizième mois que vous a accordé votre patron ?<br />

Vous souhaitez dépayser vos habitudes et annoncer vos habituelles bonnes résolutions sur un autre<br />

fuseau horaire ? Alors, puisque nouvelle année rime avec nouveauté, et que «Bonne année !» se<br />

dit dans toutes les langues, découvrez notre sélection de destinations qui feront de votre Saint-<br />

Sylvestre un moment unique…<br />

REYKJAVIK, le charme polaire<br />

Amateur de pyrotechnie ? Soyez le témoin le temps d’un séjour de l’embrasement d’une terre de<br />

glaciers. Les feux d’artifices sont en effet légions à Reykjavik à la période du Nouvel An et durent<br />

même jusqu’au 6 janvier ! Les islandais n’hésitent pas à dépenser des sommes astronomiques<br />

en feux d’artifices et ce pour la bonne cause : soutenir l’association ICE-SAR, l’Association<br />

Islandaise pour les Recherches et les Secours, qui comptent sur les bénéfices provenant de la<br />

vente d’engins pyrotechniques et de sapins de Noël pour financer ses opérations.<br />

Vous pourrez également, avant de vous rendre sur les hauteurs de la ville admirer ce spectacle,<br />

vous réchauffer auprès d’un feu de joie organisé dans les différents quartiers et vous adonner<br />

ensuite à la tradition locale : le pöbbarölt, la tournée des bars de la ville, où l’entrée est libre et<br />

où les établissements restent ouverts jusqu’à 5h du matin, voire plus. De quoi illuminer une île<br />

plongée dans la nuit à cette période de l’année. Et comme on dit : Gleðilegt nýtt ár !<br />

Baromètre : € € € € €<br />

Distance de Luxembourg : 2 312 kilomètres<br />

SYDNEY, la Saint-Sylvestre estivale<br />

Fêter le Nouvel An dans la ville la plus peuplée d’Australie, c’est aussi l’occasion grâce au<br />

décalage horaire de le fêter avant tout le monde et en bermuda ! Une occasion unique de se<br />

dépayser loin des habitudes hivernales qu’offrent les mois de décembre et de janvier en Europe<br />

et d’admirer un feu d’artifice reconnu pour être l’un des plus beaux au monde.<br />

Le feu d’artifice de Sydney est en effet tiré sur le Harbour Bridge dans le cadre majestueux de<br />

la baie de Sydney, bordé par son magnifique opéra. Les jours précédents l’évènement, il vous<br />

faudra donc vous renseigner pour les meilleurs spots gratuits ou payants afin d’admirer le show<br />

et embarquer dans votre valise un maximum de patience, la plupart des spectateurs n’hésitant<br />

pas à arriver dès le matin aux différents points de vue. Profitez également de la gratuité des<br />

transports le 31 décembre pour dénicher THE spot !<br />

Baromètre : € € € € €<br />

Distance de Luxembourg : 16 674 kilomètres<br />

<strong>#9</strong>


#Art | Evasion<br />

57<br />

TOKYO, un Nouvel An au Soleil Levant<br />

Il y a différentes façons d’apprécier la Saint-Sylvestre dans la capitale japonaise. Au-delà du<br />

superbe feu d’artifice comme les proposent les grandes métropoles, il faut savoir que le Nouvel<br />

An dans la culture nippone se fête dans la quiétude.<br />

Ainsi, n’hésitez pas à vivre une expérience unique en vous rendant (bien à l’avance) au Temple<br />

Zojoji dans le quartier de Minato-Ku pour vivre une soirée en deux temps : à 20h, des «bons<br />

à vœux» sont distribués qui vous donnent l’opportunité de récupérer à 22h30 des ballons<br />

auxquels seront accrochés les petits papiers pour un lâcher de ballon à minuit des plus<br />

émouvants.<br />

Baromètre : € € € € €<br />

Distance de Luxembourg : 9 487 kilomètres<br />

NYC, réveillonnez dans la ville qui ne dort jamais<br />

Fêter la nouvelle année sur Times Square est l’occasion de vivre un des évènements les plus<br />

mythiques au monde, puisqu’il est regardé par un peu plus d’un milliard de personnes à travers<br />

le monde chaque année.<br />

Depuis 113 ans, le rituel est le même : la boule de cristal de Waterford, installée vingt mètres<br />

au-dessus du building au 1, Times Square, descend au rythme des «five..four..three..two..one..»<br />

avant de laisser place à l’explosion de paillettes et d’artifices.<br />

Si votre cœur est bien accroché, vous pourrez dès le lendemain de cette fête unique aller<br />

piquer une tête dans la baie de New York avec le célèbre Coney Island Polar Bear Club.<br />

Faites attention néanmoins à bien vous mouiller la nuque !<br />

Baromètre : € € € € €<br />

Distance de Luxembourg : 6 061 kilomètres<br />

VIENNE, pour un réveillon mélodique<br />

La capitale autrichienne tient beaucoup à ses traditions pour fêter la nouvelle année, et ce<br />

à travers deux évènements :<br />

Le bal de l’empereur, le fameux «Kaiserball», qui se déroule dans les salons de la Hofburg, ravive<br />

les grandes ambiances lors du règne de «Sissi» l’impératrice. Tenue correcte exigée pour apprécier<br />

les airs de valse et d’opérette.<br />

Autre évènement incontournable mais aussi plus accessible : le «chemin du Jour de l’An»,<br />

qui permet à tout un chacun de déambuler dans le centre historique et d’y apprécier les<br />

innombrables stands. Gastronomie, valse, concerts rocks, il y en a pour tous les goûts ! Les écoles<br />

de danse viennoises proposent même à ce moment de l’année des cours de «valse-minute».<br />

Baromètre : € € € € €<br />

Distance de Luxembourg : 894 km<br />

REMICH, Un réveillon au fil de l’eau<br />

Dans le cadre charmant et local des bords de Moselle, passez d’une année à l’autre entre ciel et<br />

mer ! Au départ de Remich, vous passerez la Saint-Sylvestre à bord du River Diva, le plus grand<br />

bateau de tourisme naviguant dans la région des Trois Frontières. Durant les trois heures de<br />

voyage, vous pourrez déguster un délicieux buffet Terre & Mer avant de profiter de la piste de<br />

danse. Et quand minuit sonnera, vous serez aux premières loges pour assister au feu d’artifice<br />

tiré depuis la rive. Vill Gléck am neie Joer !<br />

Baromètre : € € € € €<br />

Distance de Luxembourg : 23 km<br />

<strong>#9</strong>


58<br />

#Science | Space<br />

MARS,<br />

UNE PLANÈTE<br />

TOUJOURS PLUS<br />

CONVOITÉE<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Alors que le Grand-Duché de Luxembourg poursuit sa<br />

quête de l’espace avec l’initiative SpaceResources.lu et<br />

continue de s’entourer de sommités du secteur spatial<br />

issues des quatre coins de la Terre, le rêve de s’installer<br />

un jour sur la planète Mars anime encore de nombreux<br />

scientifiques, ingénieurs ou fanatiques de l’espace. Urban<br />

BEAST revient sur cette volonté de toujours, avec les<br />

derniers développements en la matière et des solutions<br />

qui ne paraissent plus si lointaines et farfelues…<br />

Alors que la NASA a annoncé au début de mois d’octobre<br />

avoir découvert les vestiges d’une source hydrothermale dans<br />

l’hémisphère de la planète rouge – une grande mer dont la taille<br />

équivaut aux 9 plus grands lacs de la Terre –, les scientifiques<br />

peuvent désormais le confirmer : Mars a réuni les dispositions<br />

qui sont nécessaires à la présence de vie biologique sur son<br />

sol. François Forget, le directeur de la recherche au CNRS a<br />

également salué cette découverte : «C’est très intéressant,<br />

car cet environnement, riche en matériaux, est propice<br />

à l’apparition de la vie». Avant même cette nouvelle accueillie<br />

positivement par toute la communauté, acteurs du secteur<br />

privé et public travaillaient déjà à l’arrivée future de colons sur<br />

la planète rouge…<br />

<strong>#9</strong><br />

Un challenge à relever pour les pionniers de l’espace<br />

Elon Musk, qui est sur tous les fronts – qu’ils soient<br />

spatiaux ou sur quatre roues – affirmait l’an passé, qu’en<br />

2024, plusieurs milliers de personnes vivraient sur Mars.<br />

Puis, quelques mois plus tard, en septembre dernier,<br />

le milliardaire canada-américano-africain du sud, dévoilait<br />

sa BFR – entendez par là, la «Big Fucking Rocket» –<br />

capable d’assurer tout type de mission, y compris jusqu’à<br />

la planète Mars. «L’objectif de SpaceX est de vous amener<br />

sur Mars et d’assurer l’infrastructure de base pour<br />

la production de propulseurs comme pour la survie sur<br />

la planète rouge. Si l’on devait faire une comparaison un<br />

peu exagérée, disons que nous essayons de construire<br />

l’équivalent de la National Transcontinental Railway qui<br />

est l’entreprise canadienne des chemins de fer. Une<br />

partie conséquente de l’industrie devra être construite<br />

sur Mars par d’autres entreprises et des millions de gens»<br />

ajoutait alors Elon Musk. Il projette d’organiser des vols<br />

habités, avec des dizaines de «colons» et d’importantes<br />

quantités de matériel et nourriture. Vraisemblable ?<br />

Pas totalement selon Jean-Yves Le Gall, le Directeur du<br />

CNES, qui croit plus dans les projets lancés par la NASA,<br />

dès l’an prochain avec la mission franco-américaine<br />

InSight, signifiant «Interior Exploration using Seismic<br />

Investigations, Geodesy and Heat Transport».


#Science | Space<br />

59<br />

Sans avancer des chiffres mirobolants comme ses<br />

concurrents du secteur privé, la NASA vise tout<br />

d’abord à analyser, avec le lancement au mois de<br />

mai prochain de son véhicule robotique spatial.<br />

Le but de cette mission ? Examiner la composition<br />

de la planète. InSight a justement fait le buzz ces<br />

dernières semaines et ce jusqu’au 1 er novembre<br />

dernier : il était donné la possibilité, à vous comme<br />

à moi, de faire partie de cette mission martienne…<br />

en ayant simplement son nom et prénom gravés<br />

sur une micro puce placée à bord du vaisseau<br />

spatial qui va atterrir sur Mars. Avant la date limite,<br />

on pouvait déjà compter près de 1,8 million de<br />

noms. Dans ses différents projets qui lévitent<br />

autour de la planète Mars, la NASA s’entoure<br />

de partenaires tels que Boeing, leader du secteur<br />

aéronautique avec son concurrent européen Airbus,<br />

ou encore Lockheed Martin, première société<br />

mondiale de défense et de sécurité. C’est notamment<br />

le cas du véhicule spatial Orion dont la construction<br />

est assurée par le spécialiste américain de la<br />

défense. Boeing se charge quant à lui de la création,<br />

en collaboration avec le NASA Ames Research Center,<br />

du bouclier thermique. Il semblerait également que<br />

Boeing souhaite aller plus loin, avec sa propre vision<br />

de station spatiale proche de la Lune, nommée «Deep<br />

Space Gateway», et qui servirait de passerelle vers<br />

l’espace profond, avec en ligne de mire la planète Mars.<br />

«Cet habitat pourrait être construit en seulement<br />

quatre lancements et être prêt dès les années 2020.<br />

Il pourrait alors remplir des missions essentielles de<br />

la recherche scientifique et créer des opportunités<br />

de partenariat entre les gouvernements du monde<br />

entier et des entreprises privées pour l’exploration de<br />

l’espace profond» précisait d’ailleurs Peter McGrath,<br />

le Directeur des ventes et du marketing de Boeing.<br />

Enfin, des sociétés se sont créés avec une seule et<br />

unique mission : envoyer une communauté humaine<br />

sur Mars. C’est le cas de Mars One, lancée en<br />

2011 par Bas Lansdorp, et qui fait office de parfait<br />

exemple de la volonté de conquérir Mars… et de la<br />

démocratisation de l’espace. A ce jour, la compagnie<br />

n’a jamais envoyé de fusée ni même collaboré avec<br />

une agence spatiale, mais elle arrive de tout de<br />

même à séduire des experts du domaine.<br />

Preuve en est, son comité consultatif<br />

composé de près d’une trentaine d’experts,<br />

notamment Dr. Mason Peck (ancien<br />

Chief Technologist de la NASA), Dennis<br />

Chamberland (aquanaute qui a participé à<br />

7 mission de la NASA) et tout récemment<br />

l’explorateur britannique Adrian Hayes<br />

et Dr. Antonio Paris (Chief Scientist au<br />

Center for Planetary Science et professeur<br />

d’astronomie au St. Petersburg College en<br />

Floride). Mars One propose un concept<br />

simple et détonnant, lui permettant de<br />

s’affranchir de la principale difficulté posée<br />

par les explorations sur la planète Mars.<br />

L’entrepreneur et ingénieur néerlandais<br />

propose effectivement un aller simple, ce<br />

qui n’a pas l’air d’effrayer les candidats<br />

originaires de plus de 140 pays : ils sont<br />

plus de 200 000 à avoir postulé… pour 100<br />

places disponibles uniquement. Un succès<br />

que peu aurait pu imaginer. Le challenge<br />

débutera avec les sessions de trainings<br />

et la sélection finale des astronautes qui<br />

composteront leur billet simple pour Mars.<br />

Alors que les explorations martiennes<br />

ont débuté dès les années 1960 avec le<br />

lancement d’orbiteurs russes, suivi de près<br />

par Mariner 4 envoyé par les Etats-Unis et<br />

à qui nous devons les premières images<br />

de la planète rouge, les technologies,<br />

la démocratisation de l’espace, l’intérêt<br />

grandissant des entrepreneurs privés et les<br />

partenariats qu’ils nouent avec les agences<br />

spatiales nationales, font désormais<br />

entrevoir l’arrivée d’une communauté<br />

humaine sur Mars. Les prochaines années,<br />

et le lancement prévu en 2018 de plusieurs<br />

initiatives devraient permettre de prendre la<br />

température sur la faisabilité à moyen terme<br />

de cette quête vieille de près de 60 ans.<br />

<strong>#9</strong>


60 #Science | Intelligence<br />

ENFANTS SURDOUÉS :<br />

UNE AFFAIRE DE GÉNÉTIQUE ?<br />

PAR PIERRE BIRCK<br />

Les liens entre intelligence et génétique animent les discussions et les<br />

études des chercheurs depuis près de deux siècles, depuis l’émergence<br />

des sciences de l’hérédité. L’intelligence est-elle seulement une<br />

affaire de génétique ? Les enfants surdoués disposent-ils de gènes<br />

spécifiques liés à un QI plus élevé qu’un autre ? Le QI et la réussite<br />

scolaire sont-ils pour autant révélateurs qu’un enfant est surdoué ou<br />

non ? Les réponses restent encore controversées et discutées. De telles<br />

affirmations pourraient bien bouleverser le principe même de l’égalité<br />

des chances, mais également l’éthique et la condition de l’être humain.<br />

<strong>#9</strong><br />

© Shutterstock - Cookie Studio


#Science | Intelligence<br />

61<br />

En 1869, dans son ouvrage Hereditary Genius, Francis<br />

Galton, un anthropologue britannique était persuadé que<br />

l’intelligence et le génie d’une personne étaient héréditaires.<br />

Les sciences de l’hérédité et de la génétique n’étaient<br />

jusqu’alors qu’à leurs prémices. Depuis, foule d’études ont<br />

été réalisées… pour foule de conclusions aussi différentes et<br />

contradictoires les unes que les autres. Les recherches sont<br />

devenues beaucoup plus précises avec l’aboutissement du<br />

projet de séquençage humain au début des années 2000.<br />

Celui-ci a permis d’en savoir davantage sur les gènes qui<br />

composent chaque être humain et également de mieux<br />

comprendre les maladies génétiques. Et de trouver le gène<br />

spécifique lié au génie d’un individu ou d’un enfant surdoué<br />

? Pour l’instant celui-ci reste bien dissimulé. La Beijing<br />

Genomics Institute (BGI) mène actuellement des recherches<br />

poussées quant à cette question en se penchant sur<br />

l’analyse du génome des surdoués. Comment ? En analysant<br />

le génotype de près de 2 000 personnes et en les comparant<br />

avec un autre groupe de personnes à l’intelligence moyenne<br />

dont le QI oscille autour de 100.<br />

Le QI influencé par les gènes, mais pas que<br />

Car un enfant surdoué dépasserait les 140 de quotient<br />

intellectuel, ce qui représenterait 0,4% d’une population.<br />

En plus de ces aptitudes élevées, il détiendrait également des<br />

capacités créatives et mentales (détermination, motivation…)<br />

au-dessus de la normale. Ces trois caractéristiques<br />

combinées seraient les principaux traits qui déterminent la<br />

surdouance ou non d’un enfant. Selon Jacques Bénesteau,<br />

l’héritabilité de l’intelligence s’élève à 70%, le QI est influencé<br />

par les gènes, mais pas que. Car l’environnement et les facteurs<br />

non génétiques sont également primordiaux. L’éducation,<br />

le travail et les traits de caractères de l’enfant également.<br />

Il n’est pas rare de voir des enfants surdoués échouer à l’école<br />

car le cadre et le système scolaire ne leurs sont pas adaptés.<br />

Mais des études sur des jumeaux monozygotes séparés<br />

à la naissance prouvent qu’il existe bel et bien une base<br />

génétique quant à l’intelligence. Pour autant, malgré de<br />

nombreuses recherches, aucun gène spécifique n’a été<br />

décelé.<br />

Du fantasme… au danger ?<br />

Les chercheurs de la BGI espèrent prouver le contraire<br />

et trouver la séquence de nucléotides, un constituant<br />

élémentaire, entre autres, de l’ADN qui diffèrent entre les<br />

surdoués et les autres personnes. Ces recherches posent<br />

néanmoins des questions éthiques et idéologiques quant à la<br />

nature même de l’être humain. D’abord, que représente le QI<br />

en lui-même ? Il ne mesure que l’intelligence et oublie d’autres<br />

facteurs –qui relèvent également de l’intelligence- comme<br />

la motivation, la perception des émotions, l’apprentissage<br />

des connaissances, l’ouverture sur le monde, la culture…<br />

Il n’en reste que la recherche du génotype idéal fait encore<br />

partie des fantasmes. Et si, après de telles découvertes,<br />

le patrimoine génétique serait contrôlé dès la naissance ?<br />

Le film de science-fiction «Bienvenue à Gattaca» pourrait<br />

ainsi devenir (science-)réalité. Dans ce film, les enfants nés<br />

de façon «naturelle» sont discriminés à l’embauche, ce<br />

au profit d’enfants «parfaits» nés «in vitro» relevant de<br />

caractéristiques choisies avant la naissance. Les postes les<br />

plus élitistes étant réservés à la première catégorie… Une<br />

banque de sperme de prix Nobel existe déjà aux Etats-<br />

Unis, preuve que l’idée n’est pas si incongrue. Finalement,<br />

la question sur l’intelligence, la génétique et l’héritabilité<br />

devrait peut-être prise en sens inverse : et s’il fallait réfléchir<br />

de la même façon que l’anthropologue canadien Bernard<br />

Arcand, «ce n’est (peut-être) pas l’intelligence qui nous<br />

distingue, mais la bêtise» ?<br />

<strong>#9</strong>


62<br />

#Science | Surhumains<br />

LES SUPER HÉROS<br />

DU MONDE ORDINAIRE<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Leur Gotham, c’est la rue, la vraie, celle que les<br />

touristes ne voient pas. Leurs superpouvoirs ?<br />

Ils n’en ont pas. Certains d’entre eux ne se sont<br />

même pas intéressés aux exploits de Superman ou<br />

à la vitesse de Flash pour trouver cette vocation.<br />

Eux, ce sont les «Real Life Super Heroes» ou<br />

RLSH. Portrait de cette sous-culture ancrée aux<br />

Etats-Unis mais qui se dissémine également dans<br />

de nouveaux pays.<br />

Ils s’appellent Nyx, Mr Extreme, Samaritan et sont<br />

plusieurs centaines à arpenter les rues de New York,<br />

Miami ou encore San Diego. Dans la vie de tous les<br />

jours, ils sont comme le commun des mortels, mais<br />

lorsque la ville commence à s’endormir, ils enfilent<br />

leurs costumes plus ou moins élaborés et éveillent leur<br />

sens de l’altruisme, cherchant à combattre l’incivilité,<br />

l’inculture et la misère des rues. Un geste solidaire<br />

et humain créé dans un univers fantastique qui<br />

illustre parfaitement la culture populaire étasunienne.<br />

Cependant, si la plupart des héros du réel et autres<br />

vigilantes s’identifient à un citoyen comme Bruce<br />

Wayne, voulant faire régner l’ordre et la justice à la<br />

place des forces affrétées par l’Etat, les sources et<br />

influences qui ont nourries le mouvement des RLSH<br />

ne sont pas forcément nées sous la bannière étoilée.<br />

Robin des Bois et catch mexicain<br />

Bien que la filiation ne se soit jamais révélée officiellement,<br />

les codes et symboles similaires ne trompent pas.<br />

En 1985, Mexico City est frappée par un tremblement<br />

de terre d’une amplitude de 8,1 sur l’échelle de Richter.<br />

Alors que les décombres envahissent la ville et que<br />

les victimes se comptent par milliers, l’inaction du<br />

gouvernement de l’époque, dirigé par Miguel de la Madrid,<br />

éveille la conscience collective. Deux années plus tard,<br />

l’Asamblea de Barrios (l’assemblée des quartiers), une<br />

organisation mexicaine militant pour le relogement de<br />

milliers de sans-abris suite à la catastrophe, va créer le<br />

personnage de Superbarrio Gomez.<br />

Couvert d’un masque jaune et rouge inspiré des plus grands<br />

catcheurs mexicains, les fameux luchadors, Superbarrio<br />

se battra pendant des années pour aider les sans-logis et<br />

contre les promoteurs immobiliers corrompus, n’hésitant<br />

pas à se confronter aux administrations de la ville de Mexico.<br />

Un combat qui n’est pas sans rappeler celui des héros de la vie<br />

réelle aujourd’hui. A une différence près : Superbarrio Gomez, à<br />

l’époque, défendait une vision politique alternative. La lutte des<br />

quartiers de ce Robin des Bois mexicain va donc se déplacer à<br />

l’échelle nationale, Superbarrio allant même jusqu’à se présenter<br />

en 1988 aux élections mexicaines avant de se rétracter pour<br />

soutenir le candidat du parti de la révolution démocratique,<br />

Cuauhtémoc Cárdenas.<br />

Une différence de taille avec les Real Life Super Heroes, qui<br />

prônent l’apolitisme et le don de soi au service de la communauté.<br />

Des valeurs qui ont dépassé les frontières américaines et ont<br />

trouvé écho notamment en France. Réunis sous le nom des<br />

«Défenseurs de France», l’assemblée des super héros tricolores<br />

imite en tout point ses homologues américains. Et lorsqu’on<br />

demande à «Blue Smash» dans une interview aux Inrocks si,<br />

derrière ce nom et le logo du drapeau français qu’ils utilisent, ne<br />

se cacherait pas une idéologie politique, il répond : «Si on affiche<br />

les couleurs du drapeau français, ce n’est absolument pas pour<br />

présenter un mouvement politique. Quant au nom, il vient de<br />

moi, je cherchais un nom représentant notre action et l’esprit de<br />

patriotisme».<br />

<strong>#9</strong>


#Science | Surhumains 63<br />

Un phénomène enfanté par la culture US<br />

Alors comment sont venus dans les rues ces héros ordinaires ?<br />

Ceux qu’une partie du public regarde au départ avec un<br />

rire gêné devant tant d’artifices et d’enfantillages pour une<br />

simple mission solidaire ne sont-ils pas tout simplement<br />

les enfants du monde moderne ? Plusieurs facteurs<br />

s’entrechoquent.<br />

Il est évident qu’en premier lieu, les Real Life Super Heroes<br />

ont grandi pour la majorité d’entre eux le nez dans les<br />

comics Marvel & DC et que cette personnification de<br />

l’héroïsme a influencé leur décision de dédier une grande<br />

partie de leur temps libre à devenir leurs idoles, à l’instar de<br />

tous les passionnés. C’est une autre façon de prouver son<br />

amour des super-héros que Mark Millar, auteur de «Kick-<br />

Ass», comic adapté au cinéma, dont il considère le scénario<br />

comme «très autobiographique» et qui a permis l’émergence<br />

de nouveaux RLSH.<br />

L’impact de la culture des comics se conjugue ici avec une<br />

société du XXIème siècle hyper médiatisée où l’image est<br />

surexploitée. Batman, Superman et leurs confrères servent<br />

donc ici non pas de modèles comportementaux – qui<br />

oseraient faire ce qu’ils accomplissent ? – mais formels<br />

aux Real Life Super Heroes. Par le costume et le pseudo,<br />

les Real Life Super Heroes contribuent donc à ce doux<br />

paradoxe du héros anonyme et offrent aux médias intrigués<br />

(photographes, télévision, YouTube…) une émission de<br />

téléréalité où leurs actes de solidarité, qu’ils soient peu ou<br />

très risqués, attendent une certaine reconnaissance.<br />

Inconscience civique ?<br />

Les RLSH sont donc aussi bien à la croisée d’une culture<br />

héroïsée et de la société de l’image qu’à l’intersection de la<br />

reconnaissance individuelle et du bien-être collectif, comme<br />

l’explique le sociologue français Eric Maigret, qui a consacré<br />

une étude à ce phénomène de société. Néanmoins, le prix<br />

à payer pour une reconnaissance locale peut être parfois<br />

très lourd. Au-delà de l’investissement temporel et matériel<br />

que demande le fait de patrouiller bénévolement dans<br />

son quartier, les héros ordinaires s’exposent également à<br />

un public malintentionné, comme les dealers de drogue,<br />

qui n’hésitent pas à traquer les RLSH, mais également à la<br />

réticence des forces de l’ordre de voir des citoyens ordinaires<br />

voulant faire régner l’ordre.<br />

L’un des exemples les plus médiatisé aux Etats-Unis est celui<br />

de Phoenix Jones, RLSH de 23 ans, patrouillant à Seattle et<br />

revendiquant son droit de lutter contre les dealers et de<br />

s’interposer dans des rixes dans les quartiers les plus chauds<br />

de la ville, accompagné bien entendu d’un caméraman<br />

filmant ses exploits pour sa communauté YouTube.<br />

Il fut notamment arrêté par les forces de l’ordre pour une<br />

intervention jugée trop agressive en 2011. Le masque tombe<br />

et la communauté de Seattle découvre Ben Fodor, ancien<br />

combattant de MMA. Un évènement qui créé la polémique<br />

au sein des RLSH et qui pose la question : Doit-on être prêt<br />

à tout pour devenir un héros ?<br />

<strong>#9</strong>


64<br />

#Technology | Mode<br />

LES VÊTEMENTS<br />

CONNECTÉS<br />

PAR HÉLÉNA COUPETTE<br />

Indispensables pour innover et se développer, les technologies<br />

numériques apparaissent désormais comme un enjeu majeur<br />

pour le marché de la mode, entre stratégie marketing adaptée<br />

et créations innovantes.<br />

Si les marques les plus connues commencent seulement à s’y<br />

intéresser, les petites nouvelles qui débarquent sur le marché<br />

n’hésitent ni à redoubler d’inventivité ni à faire preuve d’une<br />

imagination sans limite, certaines que le digital n’est pas une<br />

tendance parmi d’autres, mais bel et bien le futur de notre<br />

société. De fait, la mode connectée apparaît pour cette<br />

génération biberonnée aux Réseaux Sociaux et aux TIC,<br />

comme un secteur en plein essor, véritable terrain de jeu où<br />

tout est à inventer.<br />

Pourtant, jusqu’à présent, lorsque l’on évoquait «technologie»<br />

et «mode» au sein d’une même phrase, la seule vision qui<br />

nous venait, était celle d’un vêtement de sport, équipé de<br />

capteurs capables de nous informer sur nos performances<br />

cardio. Certes pratique et indéniablement innovant, mais<br />

définitivement pas sexy. A l’heure des montres connectées<br />

et autres sneakers à LED, où en sont le digital et la mode ?<br />

Et si demain notre jean fétiche nous indiquait la météo,<br />

en plus de sublimer nos atouts ?<br />

La mode et la technologie, une histoire qui dure<br />

«La mode se renouvellera à travers la technologie,<br />

de nouvelles fibres, de nouvelles façons de fabriquer des<br />

vêtements. Sans prise de risques, on ne peut pas changer le<br />

monde ». Initié par Hussein Chalayan à l’aube du 21 ème siècle,<br />

le vêtement intelligent et connecté, capable d’évoluer et de<br />

s’adapter à une situation ou un environnement, est la preuve<br />

que mode et technologie s’accordent décidément très bien.<br />

Car la romance ne date pas d’aujourd’hui. Dans les sixties,<br />

André Courrèges, Paco Rabanne et Pierre Cardin imaginaient<br />

déjà une mode futuriste et subversive, inspirée par la conquête<br />

de l’espace et la science-fiction. Ils glorifiaient les midinettes<br />

en mini-jupe avec leurs robes en vinyles, blousons en plexi et<br />

autres lunettes «Eskimo», et inventaient le Space Age.<br />

«Smart textiles», «e-broderie» et autres<br />

systèmes de capteurs sensoriels, après avoir<br />

investi l’économie, les médias ou encore la<br />

beauté, le digital s’installe dans nos dressings.<br />

Du MIT à la Fashion Week Haute-Couture<br />

L’explosion du Web et l’essor du digital ont considérablement<br />

accéléré le phénomène FashionTech. A tel point que le<br />

célèbre Massachussetts Institute of Technology s’est doté,<br />

dans les années 1990, d’un département dédié aux textiles<br />

intelligents dirigé par Steve Mann. Le scientifique développa le<br />

concept du wearable computing, «comme l’action de porter<br />

un ordinateur sur soi». Plus pragmatiques, les créateurschercheurs<br />

ont appliqué l’idée en intégrant dans des matières<br />

souples et confortables, des composants électroniques. Robes<br />

munies d’écran vidéo et tailleurs cousus de fibres optiques,<br />

le Smart textile conjugue modernité et savoir-faire et offre<br />

une nouvelle gamme d’expression au service de la création.<br />

Issue de la Central Saint Martins, de la Cambre ou passée par<br />

le Festival de Hyères, la nouvelle garde de jeunes créateurs<br />

est bien décidée à prendre d’assaut ce marché encore peu<br />

exploité, certaine de pouvoir y faire ses preuves. Maillots<br />

de bain aux tissus connectés anti-UV, foulards protégeant<br />

de la pollution et costumes anti-hacking, les startups<br />

4BB2, WAIR et Dupuy de Lôme, conscientes des enjeux<br />

contemporains, développent et réinterprètent le vêtement<br />

du futur. Présentées par l’incubateur de startup HubMode et<br />

Fashion Tech Week Paris lors du salon du prêt-à-porter Who’s<br />

Next, ces collections s’inscrivent dans une volonté d’allier<br />

technologie et tendance pour une mode engagée et éthique.<br />

Et si les startups redoublent d’inventivité, le secteur du luxe<br />

commence tout doucement à s’y intéresser lui aussi. Chanel,<br />

pour sa collection printemps-été <strong>2017</strong>, a ainsi transformé la<br />

nef du Grand Palais en Chanel Data Center, à l’instar de ceux<br />

que l’on trouve chez Google et Apple. Entre les dédales de<br />

câbles multicolores, les mannequins-robots, bien nommés<br />

Chanel Bots arpentaient le runway, l’iconique sac matelassé<br />

de la marque paré de LED, au creux du coude – mécanique –.<br />

Un défilé un brin futuriste et des silhouettes oscillants entre<br />

Daft Punk et Wall-E, qui tenait davantage de la stratégie<br />

marketing que d’une réelle volonté d’innover. Pour autant,<br />

force est de reconnaître que Karl Lagerfeld a le mérite de<br />

mettre en lumière l’univers tech, trop longtemps cantonné à<br />

son imaginaire geek, dans le secteur de la Haute-Couture.<br />

<strong>#9</strong>


#Technology | Mode<br />

65<br />

© Anouk Wipprecht<br />

Google x Levi’s, la collab (pas si) improbable<br />

Evidemment, puisqu’il s’agit de technologie digitale, rien de moins étonnant que de voir Google multiplier les<br />

collaborations avec des grands noms du textile. En partenariat avec Levis, le pure Player a imaginé la veste Jacquard.<br />

Equipée d’une connexion Bluetooth, elle permet d’interagir avec son Smartphone grâce à un système de fils<br />

électriques directement intégrés dans la toile en denim. Lavable, souple et légère, la veste devrait être commercialisée<br />

courant 2018. Et Google ne compte pas s’arrêter là, bien décidé à faire profiter le monde de la mode de ses avancées<br />

technologiques.<br />

Autre griffe, autre idée. Relevant de la science-fiction pour certaines, du fantasme absolu pour d’autres, Google<br />

s’est associé à H&M pour concevoir une robe sur-mesure et unique au sein du projet «Coded Couture». La première<br />

maison de couture numérique, sorte de «fusion entre la créativité de la mode et l’innovation technologique».<br />

Basée sur l’exploitation de nos données personnelles, les contours, la matière et les lignes de notre Data Dress<br />

seront dessinés par les moindres détails de notre vie, récoltée grâce à un algorithme intelligent et un questionnaire<br />

ultra-précis disponible depuis l’appli. Pour notre part ; on a hâte de voir ce que le combo Mudam x soirées Rotondes<br />

x Gromperekichelcher peut donner.<br />

<strong>#9</strong>


66 #Technology | IoT<br />

UNE JOURNÉE DOMOTISÉE<br />

PAR GEOFFREY BARATTO<br />

«domus» pour domicile et «tique» en référence à la technique : la domotique<br />

est aujourd’hui omniprésente dans nos vies. Nous pouvons même en voir<br />

quelques bribes dans Retour vers le Futur II, dès 1989, lorsque Marty Junior,<br />

commande à son assistant vocal de mettre la télévision, de faire descendre la<br />

corbeille de fruit… La domotique était déjà bien présente il y a près de 30 ans !<br />

Aujourd’hui, la technologie autour de ce phénomène ne cesse de s’améliorer,<br />

de s’étendre et ce qui était à la pointe hier sera obsolète dès demain.<br />

6h00 : J’ouvre les yeux grâce à une douce<br />

lueur ainsi que l’odeur de croissant chaud<br />

provenant de mon réveil olfactif.<br />

6h05 : Alors que je me dirige vers la salle de<br />

bain, l’eau s’est déjà mise à couler en même<br />

temps que mon réveil matin, et est déjà à la<br />

température idéale.<br />

6h30 : Mon assistant personnel électronique<br />

m’annonce le programme de la journée,<br />

la météo, mes rendez-vous ainsi que le temps<br />

nécessaire pour me rendre sur mon lieu<br />

de travail.<br />

7h00 : Une notification sur mon smartphone<br />

m’annonce que j’ai oublié de fermer ma porte<br />

d’entrée : je valide et verrouille en un clic.<br />

17h00 : Ma journée de travail terminée,<br />

je reçois une liste de course envoyée<br />

directement par mon frigo connecté.<br />

6h15 : Ma douche à peine finie, je sens déjà<br />

l’odeur du café fraichement coulé qui émane<br />

de la cuisine. Ma tasse est déjà prête.<br />

6h45 : Fin prêt, je prends mes clés et rentre<br />

dans ma voiture, le portail d’entrée s’ouvre<br />

automatiquement au démarrage de mon véhicule.<br />

10h00 : Ma caméra de surveillance,<br />

toujours via mon smartphone, m’informe<br />

que ma femme de ménage vient d’arriver<br />

dans mon appartement.<br />

18h30 : Mon portail automatique s’ouvre de<br />

nouveau grâce à la puce GPS de ma voiture<br />

qui lui indique mon arrivée imminente.<br />

19h00 : La musique d’ambiance se met<br />

en route. Rien de tel pour partager l’apéro<br />

entre amis !<br />

22h30 : Il est l’heure d’aller se coucher,<br />

je commande à mon assistant d’éteindre<br />

toute les lumières de la maison et de<br />

programmer mon réveil pour demain matin.<br />

<strong>#9</strong>


#Technology | IoT<br />

67<br />

#1<br />

#2<br />

Déjà dans les années 70, la maison de Pierre Sarda (#1), ingénieur français,<br />

était déjà équipée de bon nombre d’automatismes et de périphériques<br />

qui font toujours rêver même encore aujourd’hui. Son système reposait<br />

sur un ordinateur «pas plus grand qu’une petite valise», dont le rôle était<br />

de permettre de connaître l’environnement et de commander la lumière,<br />

le chauffage, l’audio/vidéo, la sécurité. Aujourd’hui les grandes marques<br />

se sont lancées dans la domotique, un marché de niche pour automatiser<br />

nos vies, qui représente près de 200 millions d’€ en <strong>2017</strong> et qui pourrait<br />

tripler d’ici 2021.<br />

#3<br />

Google Home (#2) : Un véritable assistant personnel. Un simple «OK,<br />

Google, mets du jazz» et un fond de saxophone s’active dans la seconde.<br />

Désormais disponible en langue française, ce petit objet design vous<br />

accompagne dans chacune des pièces de la maison. On ne s’en passe<br />

plus. Il peut se relier à bon nombre d’objets (ampoule, TV, barre de son,…)<br />

#4<br />

Samsung Family Hub (#3) : l’un des premiers réfrigérateurs connectés.<br />

Muni de caméras internes, il scanne l’ensemble des produits présents<br />

dans votre frigo, gère les stocks de nourriture et vous permet d’établir une<br />

liste de course ! Un gain de temps considérable au supermarché !<br />

August (#4) : La serrure connectée la plus complète. Une connexion Wi-fi,<br />

une appli mobile et c’est tout bon. Verrouillage automatique, notification<br />

sur smartphone en cas d’oubli, verrouillage et déverrouillage à distance.<br />

#5<br />

Philipps HUE (#5) : Nous ne présenterons plus la qualité des ampoules<br />

de Philips mais bien ses ampoules connectées. En effet, il est tout à fait<br />

possible de les gérer depuis son smartphone : tamiser les lumières, changer<br />

les couleurs pour une ambiance plus chaleureuse… Il est également<br />

possible de les commander à la voix en les combinant avec un assistant<br />

vocal (Google Home par exemple).<br />

#6<br />

TopBrewer (#6) : La cafetière design et connectée. Imaginez, vous êtes<br />

encore au lit et votre café coule tout seul grâce à votre smartphone, gain<br />

de temps considérable dès le matin !<br />

#7<br />

Pour aller plus loin, nous pourrions également citer l’exemple de Hannes<br />

Sjöblad (#7), biohacker suédois, qui s’est fait implanter une puce<br />

électronique lui permettant d’ouvrir ses portes, ou de s’identifier en<br />

gardant les mains en poche… De la domotique à l’homme-cyborg, il n’y a<br />

qu’un pas !<br />

<strong>#9</strong>


© Shutterstock - Everett Collection<br />

68<br />

#Technology | Beauté<br />

BEAUTY TECH<br />

PAR HÉLÉNA COUPETTE<br />

Influenceuses suivies par des milliers de<br />

followers, brosse à cheveux connectée, vernis<br />

vegan, le secteur des cosmétiques prend<br />

des allures de science-fiction. Démodées les<br />

sempiternelles rubriques beauté qui vantaient<br />

les mérites d’un soin anti-âge quand le<br />

mannequin semblait plus avoir besoin d’un<br />

traitement contre l’acné. La dernière tendance<br />

make-up à adopter se retrouve sur la chaîne<br />

d’une Youtubeuse de 18 ans ou sur l’Instagram<br />

d’une prof de yoga de Sydney au corps fité et<br />

hâlé.<br />

Longtemps éloignée de toute réalité, la beauté tend à se<br />

démocratiser grâce à l’essor des Social Media. Un paradigme<br />

que les marques de cosmétiques doivent appréhender,<br />

alors quand dans le même temps, les Millenials, cette<br />

génération ultra-connectée née à l’aube du 21 ème siècle,<br />

délaissent les canaux de communication traditionnels et<br />

leurs diktats dépassés au profit des réseaux sociaux et de<br />

modèles plus proches de leur réalité.<br />

Un enjeu pour le marché de la beauté qui demande un<br />

investissement double, à la fois en termes de stratégie<br />

marketing, mais également en termes d’innovation. Agir<br />

autant sur la forme, en adaptant sa communication, que sur<br />

le contenu, grâce à l’optimisation des produits, permet de<br />

cibler, en deux clics, une nouvelle génération qui n’a que faire<br />

des préceptes prodigués par la presse féminine, entre deux<br />

conseils de régimes miraculeux, mais bizarrement inefficaces.<br />

L’influence des réseaux sociaux sur le marché de la beauté<br />

Comme celui de la mode, l’univers de la beauté est impacté par<br />

la révolution numérique. «Avec l’e-commerce et les innovations<br />

digitales, nous avons pris l’habitude d’avoir plus de liberté<br />

dans notre manière de consommer». Selon Florance Lapierre,<br />

co-fondatrice de la marque Simone-Paris, les tendances,<br />

autrefois dictées au sein des pages glacées des magazines,<br />

émergent aujourd’hui sous la forme d’un post souligné d’un<br />

hashtag sur Instagram ou Twitter.<br />

Née sur la toile avec le blog Into the Gloss, la marque<br />

Glossier a fait du numérique un atout qui lui permet<br />

d’accroitre son potentiel de façon exponentielle. En misant<br />

sur une approche direct-to-consumer, elle démocratise<br />

le rapport à la beauté et engage directement ses fans.<br />

La créatrice Emily Weiss décrit Glossier comme la première<br />

marque «lifestyle» de l’univers des cosmétiques : «Tout ce<br />

que nous faisons est destiné à créer des conversations<br />

sur Internet ». Une stratégie payante puisque ses crèmes<br />

sont rapidement devenues des must-have que toute<br />

It-girl connectée se doit de posséder. Du packaging à la<br />

distribution, en passant par le contact client et le produit<br />

lui-même, rien n’est laissé au hasard. Instagrammable<br />

à souhait, tout a été pensé pour que ses best-sellers<br />

monopolisent notre timeline : «nos packaging racontent<br />

des histoires, des tubes de crème rose poudré jusqu’à la<br />

typo sobre et branchée du logo, on a envie de les prendre<br />

en photo et de les partager».<br />

<strong>#9</strong>


#Technology | Beauté<br />

69<br />

Les Millenials, nouvelle cible de l’industrie cosmétique<br />

Parce qu’ils sont 2,4 millions sur le globe, les Millenials<br />

représentent une part de marché non négligeable<br />

pour les groupes de cosmétique. Public exigeant<br />

et difficile à cerner, avide de contenu numérique<br />

et accro à son Smartphone, le marché de l’e-beauté<br />

n’a pas d’autre choix que de s’armer d’influenceurs et<br />

d’appli ludiques s’il veut réussir à le séduire. Shiseido et<br />

L’Oréal ont chacune développé leur propre application<br />

de beauté, quand MAC collectionne les partenariats<br />

avec les vlogeuses les plus bankables. Même topo<br />

pour Marie Lopez (@EnjoyPhoenix), avec ses 3,6<br />

millions de followers, la jeune Lyonnaise multiplie les<br />

collaborations fructueuses. Qu’elle soit invitée au très<br />

hype Festival de Coachella par Gemmey Maybelline ou<br />

sur les marches de Cannes pour L’Oréal, les marques<br />

ont bien saisi son influence et son potentiel auprès<br />

des 14-25 ans.<br />

L’explosion de la communication digitale a fait éclore<br />

cette nouvelle génération de filles branchées et<br />

adulées. Consultantes beauté à leurs heures perdues,<br />

leurs «tuto» filmés depuis leur chambre fascinent<br />

des hordes d’adolescentes en quête d’identité. Bien<br />

loin des mannequins inaccessibles et Photoshoppés<br />

qui squattent la presse féminine, les nouvelles<br />

influenceuses sont à l’image de leurs abonnées à<br />

qui elles s’adressent directement via SnapChat et<br />

YouTube. Qu’elles se nomment PewDiePie, Elsa Makeup<br />

ou encore Michelle Phan, telles des gourous 3.0,<br />

elles prodiguent conseils et avis, vantent les mérites<br />

de la dernière lotion hydratante Clarins qu’elles ont<br />

reçue en avant-première et se permettent même,<br />

de temps à autres, une critique négative, histoire de<br />

rester «transparentes». «J’ai commencé avec naturel<br />

et spontanéité. J’ai toujours tenu à m’adresser à mes<br />

abonnés comme je le ferais envers mes amies ou<br />

ma petite sœur». Elsa Make-up, s’adresse, en toute<br />

complicité, trois fois par semaine à ses 700 000<br />

abonnés. Sous couvert de coolitude, ces contenus,<br />

souvent sponsorisés, ont pourtant un coût. Ainsi, une<br />

photo Instagram en collaboration avec une marque<br />

peut rapporter jusqu’à 5000 euros, voire plus si le<br />

compte dépasse le million d’abonnés.<br />

De fait, c’est toute leur stratégie marketing que les<br />

marques repensent. Pour promouvoir ses nouveaux<br />

gloss acidulés, Chanel n’a pas hésité à se tourner vers<br />

les social media et à choisir une égérie capable de<br />

séduire cette nouvelle demande. La moue boudeuse<br />

d’ado en crise et l’allure un rien gauche de la jeune<br />

Lily Rose Depp, véritable star d’Instagram, ont ainsi<br />

remplacé la silhouette athlétique, à peine surréaliste du<br />

top Gisèle Bündchen. Plus question non plus de spots<br />

publicitaires opulents signés Jean-Paul Goude ou Baz<br />

Lhurman, la marque au double C parfait son image<br />

à grand renfort d’Instaboomerang et autres hashtag<br />

bien sentis, consciente de l’enjeu considérable que<br />

représentent les réseaux sociaux.<br />

Pourtant, si les actrices et top model d’hier ont cédé<br />

leur place aux It-girls et influenceuses d’aujourd’hui,<br />

les marques investissent dans l’innovation via des<br />

startups pour espérer concurrencer ces nouvelles<br />

marques qui séduisent tant les Millenials.<br />

Quand les innovations technologiques<br />

révolutionnent notre rapport à la beauté<br />

Quatre fois plus rapide que la distribution classique,<br />

la croissance du e-commerce motive les marques à<br />

combiner le meilleur de la recherche scientifique et<br />

de la haute-technologie afin de rendre accessible une<br />

nouvelle expérience d’achat. À l’affût d’innovations<br />

capables de faire la différence sur un marché de<br />

plus en plus concurrentiel, elles sont nombreuses<br />

à se munir d’incubateurs de startups. «On observe<br />

l’émergence de nouvelles marques, principalement<br />

dans le maquillage, qui en l’espace de quelques<br />

années deviennent des leaders de leur marché, grâce<br />

au digital et à la puissance de leurs communautés»<br />

analyse Louis Desazars, PDG de Shiseido Group EMEA.<br />

Basé à San Francisco, le centre de recherche du<br />

groupe L’Oréal investit le secteur de la Beauty Tech et<br />

développe des produits alliant technologie numérique<br />

et beauté. Parmi eux, l’application Make Up Genius,<br />

qui propose une expérience de maquillage en réalité<br />

augmentée, et la brosse connectée Kerastase Hair<br />

Coach, qui, munie de capteurs sensoriels, est capable<br />

de recueillir des données et nous conseiller sur notre<br />

méthode de coiffage.<br />

<strong>#9</strong>


70 #Technology | Beauté<br />

© Shutterstock - WAYHOME studio<br />

Entre logique éco-friendly et ubérisation, un secteur en pleine mutation<br />

Et parce qu’il s’agit d’inventer et d’accompagner la beauté<br />

du futur, Cosmetic Valley a créé Beauty French Tech, réseau<br />

national réunissant les startups dédiées à l’innovation<br />

cosmétique. Combinant Smartbeauty et bien-être, elles sont<br />

nombreuses à créer leur propre concept, quelque part entre<br />

lifestyle branché et respect du consommateur. «On a toutes<br />

connu les heures perdues dans les rayons à la recherche<br />

du bon produit, les dépenses inutiles pour une crème qui<br />

ne convient pas, les conseils dans les pages des magazines<br />

qui ne nous parlent pas». De ce constat est né Birchbox.<br />

Chaque mois, l’entreprise française propose une boîte au<br />

contenu inédit, composée d’échantillons que l’on peut<br />

retrouver en format standard sur leur site. Des emballages<br />

soignés, à la sélection pointue, le concept s’accompagne<br />

d’un contenu éditorial pour une expérience client complète,<br />

à la fois digitale et physique.<br />

Wandertea et Hello Body ont quant à elles misé sur des<br />

produits éco-friendly, souvent bio, aux packagings pensés<br />

pour être partagé sur les réseaux sociaux.<br />

Parmi toutes ces nouvelles startups, une tendance tend à<br />

se démarquer. À la manière de services de VTC (Voiture de<br />

Tourisme avec Chauffeur), des entreprises développent leur<br />

application de soins Beauty On Demand. Plus rapide qu’un<br />

rendez-vous en institut, ultra facile à manier, cette offre de<br />

consommation optimise l’expérience client. Et si le risque<br />

d’Ubérisation du marché de la beauté est plus limité que<br />

pour d’autres secteurs, les créateurs de l’application Pop<br />

My Day, sorte d’«Uber de la beauté», prophétisent «Nous<br />

sommes passés des Pages Jaunes qui listaient les instituts<br />

de beauté à des sites permettant de prendre rendez-vous<br />

en ligne. La troisième étape, c’est Popmyday, l’institut de<br />

beauté mobile et connecté qui n’a pas de murs».<br />

<strong>#9</strong>


#Technology | Geek<br />

71<br />

HUIT APPLICATIONS DÉCALÉES<br />

POUR PASSER L’HIVER AU CHAUD<br />

PAR HÉLÉNA COUPETTE<br />

Parce qu’il n’y a pas de raison que les températures négatives et la grisaille soient seulement<br />

synonyme de déprime au bureau, Urban BEAST a déniché pour vous huit appli décalées qui, à défaut<br />

d’augmenter votre productivité, rendront vos pauses dej’ un peu plus fun.<br />

Hater : Pour les haters en mal d’amour<br />

Enchaîner les «match» sur Tinder ? Tellement 2016. Aujourd’hui,<br />

on mise sur nos objets de détestation favoris pour espérer<br />

décrocher un rencard. Hater propose de créer des rencontres<br />

entre personnes qui détestent les mêmes choses. Parce qu’il y<br />

existe forcément quelqu’un quelque part qui hait les chatons et<br />

le dernier album de Phoenix autant que vous.<br />

Minutiae : Pour les control freak d’Instagram<br />

Passer de (trop) longues minutes à trouver le bon angle,<br />

la bonne luminosité pour capturer une photo de<br />

votre pizza sous le regard mi-blasé mi-stressé<br />

de la personne en face de vous, pour<br />

espérer, enfin, décrocher un nombre<br />

de like digitalement acceptable. Un<br />

rituel un rien flippant qui a parasité<br />

vos vacances et celles de vos amis.<br />

Heureusement, grâce à Minutiae,<br />

les tourments intérieurs quant au<br />

choix du filtre parfait ne seront<br />

plus qu’un lointain souvenir. L’appli<br />

vous oblige à prendre et à publier<br />

une photo en moins d’une minute.<br />

Vous pourrez enfin retrouver le plaisir<br />

de manger chaud.<br />

Kiwake : Pour les not morning person<br />

06:30. Le réveil pique et la tentation de snoozer<br />

l’alarme est beaucoup trop forte. Pour s’éviter les<br />

« cinq minutes » supplémentaires qui se transforment trop<br />

souvent en vingt, Kiwake est la solution. Pour arrêter l’alarme,<br />

il faut prendre en photo un élément de son intérieur, préalablement<br />

capturé. Finalement, quitte à se lever pour prendre en photo la<br />

machine à café, autant faire d’une pierre deux coups.<br />

Inap@work : Pour les flemmards angoissés<br />

Rendez-vous obligatoire de nos journées estivales, la sieste postdej<br />

est à proscrire une fois le travail repris. C’était sans compter<br />

Inap@work. Une application (presque) révolutionnaire tant elle est<br />

ingénieuse. Le concept ? Dormir pendant que l’appli simule tous<br />

les bruits que ferait un employé modèle : tapotement du clavier,<br />

respiration concentrée, clic de la souris. Pour digérer en toute<br />

sérénité.<br />

Fake an excuse : Pour les relous du téléphone<br />

Votre boss vous appelle concernant un dossier en retard ?<br />

Votre mère vous rappelle le déjeuner prévu ce week-end ? Votre<br />

meilleure amie se lamente sur ses déboires sentimentaux ? Trop<br />

gentil/poli/bien élevé, impossible de raccrocher sans risquer<br />

l’incident diplomatique. L’appli Fake an excuse permet de jouer<br />

divers sons afin de simuler au choix : une alarme incendie qui se<br />

déclenche, une sirène de police qui hurle, un open space un peu<br />

trop vivant. De la plus banale des situations à la plus incongrue,<br />

vous pourrez dire adieu aux appels interminables.<br />

RunPee : Pour les cinéphiles dilettantes<br />

La perspective de regarder un film de plus de<br />

90 minutes sans pouvoir décoller de votre<br />

canapé sous peine de louper LE moment<br />

clé, vous est insupportable ? RunPee<br />

est l’appli qu’il vous faut. Elle détermine<br />

les scènes pendant lesquelles vous<br />

pouvez vous absenter et vous fait<br />

même un petit résumé pour être<br />

certain de bien tout comprendre à<br />

l’histoire.<br />

Écrire en marchant : Pour ceux qui<br />

n’ont pas une minute à perdre<br />

Depuis quand faudrait-il décrocher, ne<br />

serait-ce qu’une seconde, les yeux de son<br />

Smartphone ? Entre répondre à ce texto de<br />

votre chef et éviter le cycliste qui arrive droit devant<br />

vous, le choix est vite fait. Pourtant être multitâche n’est pas<br />

sans risque, en témoigne les cicatrices de poteaux sur votre<br />

front. Comme son nom l’indique, Écrire en marchant permet,<br />

grâce à la caméra dorsale de votre téléphone de répondre à vos<br />

mails sans avoir à croiser le regard des formes de vie humaine<br />

qui vous entourent. Une façon comme une autre d’accroitre sa<br />

productivité.<br />

Nothing : Pour les imprécis<br />

Connaître l’heure exacte, la météo du lendemain, calculer un<br />

pourcentage exact ou encore le lieu d’un concert branché ?<br />

Beaucoup trop mainstream. Bien plus ludique, Nothing offre un<br />

service de géolocalisation « flou », un mode d’emploi pour Minitel<br />

et la météo de la veille.<br />

<strong>#9</strong>


72<br />

#Rubrique | Index<br />

Personnalités<br />

2 Chainz34<br />

2Pac 33<br />

50 Cent 34<br />

A Tribe Called Quest34<br />

A$AP Rocky 34, 37<br />

Adrian Hayes59<br />

Ai Weiwei39<br />

Albert Pyun28<br />

André Laurendeau47<br />

Angéline Fouquet38<br />

Antonio Paris59<br />

Bas Lansdorp59<br />

Batman 28, 29, 31, 63<br />

Baz Lhurman69<br />

Bella Hadid 36<br />

Ben Fodor63<br />

Bernard Arcand61<br />

Big L 33<br />

Big Sean 37<br />

Biz Markie 34<br />

Black Panther29<br />

Blade 29, 31<br />

Captain America 28, 31<br />

Carlo Thelen8<br />

Catwoman29<br />

Chris Lewicki8<br />

Christophe Gillard 43<br />

Christopher Nolan 29, 30<br />

Clipse 33<br />

CNN 34<br />

Coco Chanel48<br />

Common 34<br />

Cuauhtémoc Cárdenas62<br />

Daft Punk 64<br />

De La Soul 34<br />

Dennis Chamberland59<br />

DJ Premier 33<br />

Dolph Lundgren28<br />

Dominique Godard44<br />

Donald Trump39<br />

Dr. Dre 33<br />

Drake 34, 36<br />

Earl Sweatshirt34<br />

Eazy-E 32<br />

Elon Musk 58<br />

Elsa Makeup69<br />

Emily Weiss68<br />

Eminem 33<br />

EPMD 32<br />

Eric B & Rakim32<br />

Eric Maigret63<br />

Etienne Schneider8<br />

Fedez 37<br />

Florance Lapierre68<br />

Francis Galton61<br />

François Forget58<br />

Freddie Gibbs34<br />

Future34<br />

Gang Starr 33<br />

Geoffroy de Becdelièvre7<br />

Gianfranco Paron41<br />

Gigi Hadid 36<br />

Gisèle Bündchen69<br />

Giuseppe Bonollo41<br />

Guru33<br />

Hannes Sjöblad67<br />

Heath Ledger30<br />

Hulk 31<br />

Hussein Chalayan64<br />

Ice Cube32<br />

Ice T34<br />

Iron Man 30, 31<br />

Jacques Bénesteau61<br />

Jay-Z 33, 34<br />

Jean Van Roy 43<br />

Jean-Paul Goude69<br />

Jean-Yves Le Gall58<br />

Joker30<br />

Jon Favreau30<br />

JR 39<br />

Justin Bieber37<br />

Kanye West 34, 37<br />

Kendall Jenner37<br />

Kendrick Lamar34<br />

Kevin Feige 31<br />

Kid Cudi 34, 37<br />

KRS-One34<br />

Kylie Jenner37<br />

LeBron James36<br />

Lil Wayne34<br />

Lily Rose Depp69<br />

LL Cool J 32<br />

Loris Paron 41<br />

Louis Desazars69<br />

Luciano Paron41<br />

Luke Sabbat37<br />

Maria Montessori44<br />

Marie Lopez69<br />

Mario Paron41<br />

Mark Millar 63<br />

Marty Junior66<br />

Mason Peck59<br />

Matt Salinger28<br />

Michael Jordan36<br />

Michael Novo43<br />

Michelle Phan69<br />

Mobb Deep33<br />

Mr Extreme 62<br />

Nas 33<br />

Nasir Zubairi8<br />

Nick Fury 31<br />

Nigo37<br />

NWA 32, 33<br />

Nyx62<br />

Outkast33<br />

Paul Van den Heuvel40<br />

Peter McGrath59<br />

PewDiePie 69<br />

Pharrel Williams 33, 37<br />

Phoenix Jones63<br />

Picsou 30<br />

Pierre Gramegna8<br />

Pierre Sarda67<br />

Pierre-Yves Meert8<br />

Punisher28<br />

Rick Ross34<br />

Rihanna36<br />

Robert Downey Jr30<br />

Robin des Bois62<br />

Ronnie Fieg36<br />

Run the Jewels34<br />

Run-D.M.C. 32<br />

S.A.R. le Grand-Duc<br />

héritier8<br />

Sam Raimi 29<br />

Samaritan 62<br />

ScHoolboy Q4<br />

Scottie Pippen36<br />

Sébastien Wiertz8<br />

Selena Gomez37<br />

Snoop Dogg33<br />

Spider-Man29<br />

Stan Lee31<br />

Steve Mann64<br />

Sugarhill Gang32<br />

Superbarrio Gomez62<br />

Superman 28, 29, 31, 63<br />

T.I.34<br />

Takeshi Hakamada8<br />

Talib Kweli 34<br />

The Notorious B.I.G.33<br />

Tony Stark 30, 31<br />

Travi$ Scott 34, 37<br />

Umberto Bonollo41<br />

Vince Staples34<br />

Virgil Abloh36<br />

VuThéara Kam39<br />

Wesley Snipers29<br />

Wiz Khalifa 34<br />

Wonder Woman31<br />

Wu-Tang Clan33<br />

X-Men29<br />

Young Jeezy34<br />

Young Thug34<br />

Marques & Sociétés<br />

4BB2 64<br />

Adidas 37<br />

Airbus 59<br />

ALD Automotive 8<br />

American Crew 50<br />

AMI 50<br />

Apple 64<br />

Atelier Clause 48, 52<br />

August 67<br />

AXA 7, 12<br />

Balenciaga 37, 53<br />

Beijing Genomics<br />

Institute 61<br />

Birchbox 70<br />

BMW 17<br />

Boeing 59<br />

Borgward 16<br />

Brasserie Cantillon 43<br />

Brasseriede la Senne 42<br />

Brasserie des Franches<br />

Montages 43<br />

Brasserie Dieu du ciel 43<br />

Brasserie Lupulus 42<br />

Brasserie<br />

du Mont Salève 43<br />

Brasserie Thiriez 42<br />

Cadran Montres 50, 52<br />

Calvin Klein 52<br />

Carhartt 50<br />

Carolina Herrera 22<br />

Chambre de Commerce 8<br />

Chanel 64, 69<br />

Chevrolet 17<br />

Citroën 16<br />

Clarins 69<br />

Clémence & Margaux 52<br />

CNRS 58<br />

Coco 54<br />

Commissariat<br />

aux Assurances 15<br />

Coney Island Polar Bear<br />

Club 57<br />

Courrèges 37, 64<br />

Dacia 17<br />

DC Comics<br />

28, 29, 30, 31, 63<br />

Dior 37, 53<br />

Disney 30<br />

Drouot 38<br />

DS 16<br />

Dupuy de Lôme 64<br />

Escher Krëschtmoar 20<br />

Facebook 7, 36, 38<br />

Fantinel 41<br />

Fendi 53<br />

Fengshen 16<br />

Fossil 50<br />

GauGin 40<br />

Gemmey Maybelline 69<br />

Glossier 68<br />

Google 64, 65, 67<br />

Google Lunar XPRIZE 8<br />

Gucci 37<br />

H&M 65<br />

Hello Body 70<br />

Herschel Supply Co. 50<br />

Hiscox 38<br />

House<br />

of Entrepreneurship 8<br />

House of Taste 40, 41<br />

HubMode 64<br />

Hyundai 17<br />

ICE-SAR 56<br />

iittala 54<br />

IKEA 54<br />

Instagram 36, 38, 68, 69<br />

Jimmy Choo 52<br />

Karl Lagerfeld 64<br />

Kartell 54<br />

KIA 17<br />

Kith 36<br />

Ksubi 37<br />

Kudoz 7<br />

L’Oréal 69<br />

L’Enfant Roi 44, 46<br />

Levi’s 65<br />

LHoFT 8<br />

Lipstick Queen 53<br />

Louis Vuitton 37<br />

MAC 69<br />

Madfitter 50<br />

Marc Sadler 54<br />

Marco Vasco 7<br />

Marques’Almeida 53<br />

Mars One 59<br />

Marvel 28, 29, 30, 31, 63<br />

Master & Dynamic 50<br />

McDonald’s 6<br />

Medecine Douce 48<br />

Messenger 7<br />

MINI 17<br />

Mi-Orge Mi-Houblon 43<br />

Monse 52<br />

Moooi Carpets 54<br />

Morpheus Cup 7<br />

Mudam 65<br />

muuto 54<br />

Mya Bay 49<br />

NASA 58, 59<br />

NationalTranscontinental<br />

Railway 58<br />

Neil Barrett 50<br />

Nico Giani 53<br />

Nike 36, 37<br />

Nissan 16<br />

Off-White 36<br />

Opel 17<br />

Paco Rabanne 22, 64<br />

Paul Würth 8<br />

Peugeot 16<br />

Philipps 67<br />

Pierre Cardin 64<br />

Pinterest 38<br />

Planetary Resources 8<br />

Pleats Please 52<br />

Pop My Day 70<br />

Popmyday 70<br />

Porsche 17<br />

PSA 16<br />

Puma 36<br />

R13 50<br />

Range Rover 16<br />

Renault 16<br />

Roche Bobois 54<br />

RR intérieur 55<br />

Ruban Rouge 49<br />

Saint Laurent 53<br />

Samsung 67<br />

Scunzani 50<br />

Seat 17<br />

Shiseido 69<br />

Silhouette 52<br />

Simone-Paris 68<br />

Skoda 17<br />

Snapchat 7, 38 69<br />

SpaceResources.lu 8<br />

SpaceX 58<br />

Subaru 16<br />

Supreme 37<br />

Swarovski 52<br />

Taco Bell 7<br />

Thanos 28<br />

Thomas Sabo 50, 53<br />

Tinder 71<br />

Tommy Hilfiger 36<br />

TopBrewer 67<br />

TopShop 37<br />

Twitter 39, 68<br />

Uber 70<br />

Uma | Raquel<br />

Davidowicz 52<br />

UNESCO 18<br />

Valentino Donna 24<br />

Versace 53<br />

Visvim 50<br />

Volvo 16<br />

WAIR 64<br />

Wandertea 70<br />

Warner Bros28, 29, 30, 31<br />

Wild & Woolly 53<br />

Wild Wombat 40<br />

YouTube 68, 69<br />

MAGAZINE URBAN BEAST<br />

<strong>Magazine</strong> <strong>#9</strong> Hiver <strong>2017</strong><br />

<strong>Magazine</strong> trimerstriel<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Alexandre Keilmann<br />

CONTACT<br />

Geoffrey Baratto<br />

Account Manager<br />

contact@beast.media<br />

Tel : (+352) 26 27 69 9<br />

L’ÉQUIPE ÉDITORIALE<br />

Alexandre Keilmann, Benjamin Garnier,<br />

Pierre Birck, Héléna Coupette,<br />

Geoffrey Baratto, Matthieu Ferrari,<br />

Margot Boslé<br />

L’ÉQUIPE DESIGN<br />

Vincianne Masson Head of Production<br />

Arnaud Meisch Art Director<br />

Couverture par Arnaud Meisch (Farvest)<br />

Distribution par Post Luxembourg<br />

& Euro-Sprinters<br />

Impression : 10.000 ex<br />

ISSN : 2418-4780<br />

ÉDITEUR<br />

Farvest<br />

10A, rue des Mérovingiens<br />

Z.I.A Bourmicht<br />

L-8070 Bertrange<br />

Tél. : +352 26 27 69 1<br />

Fax : +352 26 27 69 32<br />

RCS : B76419<br />

La prochaine édition d’Urban BEAST<br />

paraîtra en Mars 2018.<br />

Pour le retour des beaux jours, le team<br />

Urban BEAST vous concocte une édition<br />

rafraîchissante, entre bons plans sorties,<br />

sélection shopping et dernières tendances<br />

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Tél: 26 20 30 97 Tél: 26 38 33 22 Tél: 26 31 13 64 Luxembourg<br />

Tél: 24 52 76 83<br />

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02<br />

20<br />

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