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Production Maintenance n°59

Maintenance conditionnelle : intervenir au plus près, au bon moment

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TECHNOLOGIES<br />

MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />

« Quel retour sur investissement<br />

attendre d’un système<br />

de maintenance conditionnelle<br />

4.0 ? Une question pour<br />

laquelle il n’existe pas de<br />

réponse toute faite »<br />

ACQUÉRIR LES BONNES DONNÉES<br />

ET POUVOIR LES UTILISER FACILE-<br />

MENT<br />

Ce sont les deux points clés de la maintenance<br />

conditionnelle 4.0. Aujourd’hui,<br />

les solutions proposées sur le marché<br />

(filaires ou non) sont capables de remonter<br />

en quasi continu tous types de<br />

données, mais pour que les prévisions<br />

soient pertinentes, il faut impérativement<br />

choisir les bons indicateurs et les alimenter<br />

correctement. C’est là que se situe la<br />

vraie difficulté en matière d’analyse vibratoire<br />

: un spectre vibratoire est autrement<br />

plus complexe à décrypter qu’une courbe<br />

de température.<br />

Une fois que les indicateurs sont là, l’enjeu<br />

est de pouvoir y accéder le plus simplement<br />

possible ; d’où l’importance des<br />

standards ouverts qui permettent d’interfacer<br />

le logiciel de surveillance avec<br />

un maximum de systèmes et de terminaux.<br />

L’ergonomie est, elle aussi, essentielle<br />

pour faciliter l’usage ; ces nouveaux outils<br />

doivent être parfaitement intuitifs. Mais<br />

nous sommes là dans des sujets communs<br />

à toutes les solutions 4.0.<br />

Courbe de tendance<br />

VALIDER LA RENTABILITÉ DU<br />

SYSTÈME<br />

Quel retour sur investissement attendre<br />

d’un système de maintenance conditionnelle<br />

4.0 ? C’est bien sûr une préoccupation<br />

essentielle des industriels et une question<br />

récurrente chez tous ceux que nous<br />

rencontrons… pour laquelle il n’existe<br />

malheureusement pas de réponse toute<br />

faite. De ce que nous avons pu observer,<br />

la rentabilité d’un système de surveillance<br />

vibratoire « on-line » peut être extrêmement<br />

rapide. Dans les process critiques, la<br />

moindre panne est en effet extrêmement<br />

coûteuse : un laminoir d’aciérie ou une<br />

machine à papier qui s’arrête de fonctionner<br />

génèrent des pertes d’activité de 10 000<br />

à 20 000 euros par heure, et même avec un<br />

arrêt de quelques heures pour remplacer<br />

un roulement, l’investissement peut déjà<br />

être rentabilisé.<br />

Dans l’automobile, une défaillance imprévue<br />

sur une presse d’emboutissage peut<br />

dans les cas extrêmes, amener à délocaliser<br />

la production des gammes pendant plusieurs<br />

mois jusqu’à la réparation du composant en<br />

défaut. Sur ce type d’équipement, le passage<br />

par une preuve de concept est un bon moyen<br />

de valider la rentabilité de la maintenance<br />

conditionnelle avant de la déployer à grande<br />

échelle. C’est la démarche qu’ont adoptée les<br />

« Avec la maintenance<br />

conditionnelle 4.0 les gains<br />

dépassent le cadre des<br />

coûts d’entretien et de la<br />

disponibilité machine »<br />

exploitants de parc éoliens il y a quelques<br />

années. Les résultats ont été si probants que<br />

les capteurs de vibrations sont aujourd’hui<br />

très souvent installés en première-monte.<br />

Ce qu’il est important de noter, c’est qu’avec<br />

la maintenance conditionnelle 4.0 les gains<br />

dépassent le cadre des coûts d’entretien et de<br />

la disponibilité machine. La base de calcul de<br />

rentabilité peut être élargie aux économies<br />

d’énergie réalisées, à l’augmentation de la<br />

qualité en production ou encore au renforcement<br />

de la sécurité des opérateurs. Les<br />

solutions 4.0 contribuent donc à accroître la<br />

rentabilité de la maintenance conditionnelle.<br />

Yoann Maurin - Groupe Acoem<br />

© iStock<br />

36 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°59 • Octobre-novembre-décembre 2017

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