2017-11-20_LAPTS_en_revue_decembre_2017

DÉCEMBRE 2017
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Trois experts consultés par La Presse
en février dernier ont évalué sous
la note de passage les réformes du
ministre Barrette visant les soins de
première ligne, les pharmaciens et l’attente
aux urgences. Ils font aussi le
constat que les réformes du médecin
ministre «ne sont pas basées sur la
science et les données probantes».
L’un d’entre eux, le professeur Paul A.
Lamarche, de l’École de santé publique
de l’Université de Montréal, conclut
que les chances d’atteindre les
objectifs visés sont presque nulles en
raison d’«une erreur de conceptualisation
et d’approche». La méthode
forte ne peut fonctionner dans une
démarche qui nécessite avant tout la
collaboration.
RÉPARER LES POTS
CASSÉS
Et pour sortir du marasme dans lequel
les décisions du ministre Barrette ont
plongé le réseau, quelle direction devrait
emprunter le prochain ministre?
L’APTS a quelques suggestions, déjà
transmises d’ailleurs au titulaire actuel
dans le cadre d’une réaction à la démarche
ministérielle sur les meilleures
pratiques en CHSLD et en soutien à
domicile.
D’abord, mettre le holà
sur les réformes administratives
de manière à ramener
la dimension clinique
et le respect de l’autonomie
professionnelle
au cœur des services offerts.
Il est impératif de rétablir des forums
d’échange entre les décideurs et les
syndicats de manière à ce que le personnel
qu’ils représentent soit partie
prenante des décisions concernant
l’organisation du travail et la dispensation
des soins, de manière aussi à
s’assurer que les décideurs aient une
vision juste et complète de la réalité
sur le terrain. Et en maintenant le poste
de Commissaire à la santé et au
bien-être, un acteur neutre et indépendant,
le ministère s’assurerait de
disposer d’un éclairage pertinent au
moment de déterminer des orientations
en vue d’améliorer l’état de santé
de la population.
Pour parer aux congés de maladie
qui coûtent si cher au réseau, qu’attendent
les établissements pour mettre
en œuvre un plan d’action en santé
mentale au travail et implanter des
conditions de travail et des pratiques
organisationnelles qui favorisent la
santé mentale du personnel, une mesure
prévue dans le Plan d’action en
santé mentale 2015-2020 du ministère?
Ce serait un début.