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Essentiel Prépas Hors-Série n°3 - 22 décembre 2017

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D O S S I E R<br />

Cours à l’Edhec BS<br />

© Edhec Lille<br />

>>> suite de la page 3<br />

→→<br />

Un recrutement<br />

relativement stable<br />

Avec quelque 10 799<br />

candidats en <strong>2017</strong>, le<br />

nombre de candidats issu<br />

des classes préparatoires<br />

s’est stabilisé depuis<br />

quelques années. Même<br />

chose pour les places<br />

offertes par les écoles -<br />

94 places de plus sur 7899<br />

pour la session 2018 -,<br />

même si ce chiffre cache<br />

des disparités avec une<br />

diminution des places chez<br />

certaines écoles quand<br />

d’autres sont plus ou moins<br />

régulièrement et une hausse<br />

chez d’autres écoles.<br />

a à faire du lundi matin au week-end et a des solutions à chaque<br />

problème », confirme Bernard Belletante, le directeur général<br />

d’emlyon business school.<br />

Certaines écoles proposent même à leurs étudiants de suivre des<br />

doubles parcours avec l’université pour approfondir des disciplines<br />

enseignées pendant leur prépa. C’est le cas d’Audencia<br />

ou de Grenoble EM dont les étudiants peuvent s’inscrire à l’université<br />

Grenoble Alpes en lettres, philosophie, histoire, etc. et en<br />

sortent souvent avec un master. « En prépa il y a une unité de<br />

temps et de lieu, une progression qui doit être homogène pour<br />

tous, quand dans une école nous sommes face à des individus<br />

qui peuvent avoir un projet professionnel très précis comme pas<br />

du tout et des maturités très différentes », relève le directeur<br />

adjoint de Grenoble EM, Jean-François Fiorina qui « comprend<br />

qu’ils soient parfois déroutés à l’entrée dans une grande école<br />

après vingt années passées dans un système qui privilégie l’unité<br />

de temps, lieu et formation ».<br />

: Plus de culture générale<br />

pour les étudiants des écoles<br />

Le premier volet des évolutions envisagées concerne donc le<br />

contenu même de l’enseignement dans les grandes écoles<br />

de management, qui pourrait intégrer plus de culture générale<br />

pour lutter contre l’impression qu’ont souvent les élèves de<br />

« s’appauvrir » intellectuellement. « Les étudiants ont besoin<br />

de trouver du sens dans leurs études. Une grande école ce ne<br />

peut pas être seulement de la technique », assure Alain Joyeux.<br />

« Les deux années de prépas sont très proches des "libéral arts"<br />

à l’anglo-saxonne et donnent un socle essentiel aux élèves »,<br />

analyse Patrice Houdayer dont l’école, suite aux travaux entrepris<br />

avec l’Aphec, a ouvert à la dernière rentrée en 1 ère année de son<br />

programme Grande École de nouveaux cours de géopolitique ou<br />

sur les « grands problèmes économiques contemporains ». Dans<br />

ce cadre trois professeurs ont été recrutés pour délivrer quatre<br />

nouveaux cours qui vont « permettre aux étudiants de poursuivre<br />

et d'amplifier le décryptage de la complexité du monde, travail<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 4 DÉCEMBRE <strong>2017</strong> | HS N°3<br />

entrepris avec passion en CPGE ». Ceux consacrés à la géopolitique<br />

vont d’ailleurs être délivrés par professeur agrégé qui<br />

enseigne en classe prépa, Frédéric Munier.<br />

: Mieux connaître les entreprises<br />

dès la prépa<br />

Le deuxième grand chantier envisagé pour mieux « homogénéiser<br />

» la filière concerne la meilleure connaissance du monde<br />

du travail par les élèves de prépa. « Aujourd'hui les élèves ne<br />

quittent pas leur lycée pendant deux ans et sont soumis, lors<br />

des oraux des concours, à des entretiens pendant lesquels ils<br />

doivent évoquer des entreprises dont ils n’ont jamais entendu<br />

parler », constate Alain Joyeux, qui organise dans son lycée des<br />

rencontres avec des chefs d’entreprise pour qu’ils décrivent leur<br />

métier à des « étudiants passionnés par ces rencontres ». Ces<br />

éclairages professionnels sont d’autant plus importants pour<br />

les élèves que des écoles comme l’Essec ou l’Edhec viennent<br />

d’ajouter des mises en situation professionnelle lors de leurs<br />

oraux.<br />

D’où l’idée, comme c’est déjà le cas dans les prépas ECT, de<br />

proposer aux élèves volontaires de passer une semaine dans une<br />

entreprise ou une organisation dans le cadre de leur première<br />

année. « Cela doit bien entendu se dérouler dans un esprit très<br />

différent de celui du stage de découverte de 3 e . Il s’agirait pour<br />

nos élèves de suivre des managers ou d’effectuer des missions<br />

pour des PME-PMI », explique Alain Joyeux. Le tout déboucherait<br />

sur un « rapport d’étonnement » que les étudiants pourraient<br />

développer lors de leur entretien de motivation.<br />

Afin d’éviter les blocages réglementaires, cette semaine d’immersion<br />

interviendrait pendant la période scolaire, un peu<br />

comme les déplacements à l’étranger qui existent déjà largement.<br />

La conclusion d’Alain Joyeux : « Nous préférons passer par<br />

une période d’expérimentation dans les établissements volontaires<br />

plutôt que d’essayer de la généraliser ». n<br />

Olivier Rollot<br />

>>> suite page 5

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