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2000 ans après… oser encore y croire

La christianisation est en recul en Europe. Un écart s’est progressivement installé entre les structures ecclésiastiques et le monde contemporain. Il faut, de toute urgence, dire autrement la foi chrétienne, se rapprocher des pratiques des origines, regarder le monde avec plus d’indulgence et concevoir le rôle du clergé de manière plus intégrée à la société. Gérard Bénéteau offre ici une série de propositions bien précises qu’il articule autour de citations évangéliques : accueil des pauvres, morale sexuelle plus tolérante, rapports clairs entre le politique et la religion, statut du prêtre, place des femmes dans l’Église, œcuménisme... Au point de départ de tout, la résurrection du Christ, qui module notre vie aujourd’hui et après notre mort.

La christianisation est en recul en Europe. Un écart s’est progressivement installé entre les structures ecclésiastiques et le monde contemporain. Il faut, de toute urgence, dire autrement la foi chrétienne, se rapprocher des pratiques des origines, regarder le monde avec plus d’indulgence et concevoir le rôle du clergé de manière plus intégrée à la société.
Gérard Bénéteau offre ici une série de propositions bien précises qu’il articule autour de citations évangéliques : accueil des pauvres, morale sexuelle plus tolérante, rapports clairs entre le politique et la religion, statut du prêtre, place des femmes dans l’Église, œcuménisme...
Au point de départ de tout, la résurrection du Christ, qui module notre vie aujourd’hui et après notre mort.

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<strong>2000</strong> <strong>ans</strong> <strong>après…</strong><br />

ment, Sylvain Tesson : « Ma foi s’est éteinte, comme on coupe la<br />

lumière en sortant d’une pièce. »<br />

Coup sur coup, d<strong>ans</strong> ce paysage préoccupant, deux bonnes<br />

surprises : la démission de Benoît XVI et l’élection du pape<br />

François.<br />

En abandonnant volontairement sa fonction, Benoît XVI<br />

— qui avait jusqu’alors plutôt manifesté un goût prononcé pour<br />

un conservatisme bon teint — accomplit un geste dont on n’a<br />

peut-être pas bien réalisé la portée iconoclaste. Le cardinal André<br />

Vingt-Trois, lui, l’apprécie avec des mots à la hauteur de l’événement,<br />

déclarant : « Un tabou est brisé. »<br />

La décision de retrait de Benoît XVI apparaît en effet comme<br />

un démenti à bien des propos qui avaient accompagné les années<br />

de maladie et les semaines d’agonie du pape Jean-Paul II. Elle<br />

autorise à penser que l’Esprit Saint pourrait bien ne pas totalement<br />

suppléer nos handicaps humains. Ce qui pourrait entraîner<br />

un doute supplémentaire sur sa parfaite maîtrise de bien d’autres<br />

événements et choix… comme ceux faits lors des conclaves !<br />

Mais la plupart de ceux qui saluent en termes dithyrambiques<br />

la sagesse de Benoît XVI (souvent les mêmes que ceux qui<br />

s’émerveillaient d’un Jean-Paul II faisant, publiquement, don de<br />

ses dernières forces) n’en sont s<strong>ans</strong> doute pas là.<br />

Quelques semaines plus tard, les cardinaux (qui, pour<br />

beaucoup, sont ceux qui ont élu huit <strong>ans</strong> plus tôt le cardinal<br />

Joseph Ratzinger), font un choix singulièrement différent en<br />

apportant, cette fois, leurs suffrages à un cardinal sud-américain<br />

— première du genre — Jorge Mario Bergoglio.<br />

La surprise est grande Place Saint-Pierre. Mais, comme<br />

tou jours en pareille circonstance, l’accueil enthousiaste est de<br />

rigueur et les mêmes qui saluent la chaleur du pape François<br />

n’avaient jamais eu le moindre mot sur le peu de charisme de<br />

son prédécesseur.<br />

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