Invitant de jeunes élèves à construire
leur regard et leur sensibilité grâce à une
pratique artistique mise en perspective
de leur formation professionnelle, le
projet Jeunes producteurs constitue un
programme de sensibilisation à la santé,
la sécurité et au bien-être au travail ainsi
qu’une initiation à l’art contemporain.
De la recherche à la définition du
projet artistique, du dessin jusqu’à sa
réalisation, ce sont les compétences
et les techniques développées au fil
de la formation de ces jeunes qui sont
sollicitées, valorisées et analysées pour
une meilleure compréhension des risques
liés à leur futur métier.
Croisant leurs savoir-faire avec ceux
d’un artiste invité, le projet favorise
l’interdisciplinarité et contribue à
remobiliser les élèves dans leur
scolarité. Plateforme d’échanges
et d’interrogations, ce programme
pédagogique est l’occasion de
questionner ensemble les manières dont
l’art peut trouver des formes d’activations
et de réactivations permanentes, et
appartenir singulièrement à tous.
jeunes
producteurs 2017
dans le cadre de Gestes et métiers en images
Initié par la Fondation GIMS en partenariat avec l’académie Aix-Marseille et mis
en œuvre par Sextant et plus / Group, le projet Jeunes Producteurs a été lancé
en 2014 afin d’initier les élèves de cursus professionnels à la création artistique
contemporaine tout en les mobilisant sur l’importance de la prévention des risques
professionnels.
Pour cette année 2017, le programme de workshops a été mené par trois artistes au
sein de trois établissements professionnels : Mickey Nectoux au lycée Denis Diderot,
Inéha Costerousse au lycée Blaise Pascal à Marseille, et Antoine Nessi au lycée
Gustave Eiffel à Aubagne.
En collaboration avec les intervenants en Prévention des Risques Professionnels
de la Fondation GIMS, service de santé au travail, ces micro-résidences croisent les
pratiques et techniques du monde du travail, la prévention des risques et l’initiation
aux mécanismes à l’œuvre dans la production artistique. L’objectif est de susciter
l’intêret des jeunes pour l’art contemporain, tout en valorisant leurs compétences et
développant une réflexion autour de leur futur métier.
Première bac professionnel
Technicien Menuisier Agenceur
Lycée Professionnel Denis Diderot
—
Artiste invité :
Mickey Nectoux
—
Professeur référent du projet :
Sébastien Rollandin
—
Jeunes producteurs :
Allem Azzabi
Nassurdine Boinali
Smail Chaouia
Bosco Gomis
Issam-Ali Madi
Rayan M’Chinda
Nassim Moigni
Nassim Saïdali
Yannis Tor
workshop 1
TOTEM
A l’origine, le totem est à la fois image
de la divinité et trace de la présence
de l’humain dans son environnement.
Mais c’est également un point de
repère. Durant ce workshop les
élèves de la classe de première
Technicien Menuisier Agenceur ont
laissé libre court à leur imagination
pour réinterpréter sa fonction et sa
forme. Le totem a ainsi perdu son
caractère divin afin de devenir un objet
signalétique, et le bois aux formes
noires et aiguisées en propose une
version ultra contemporaine en rupture
avec son image traditionnelle. Fruit
d’une production commune, l’objet
créé est à mi-chemin entre sculpture
et élément directionnel. Guidés par
l’artiste Mickey Nectoux, les élèves
ont mené une réflexion sur l’espace,
leur environnement, la signalétique et
le design associé à un travail du bois
inédit.
atelier #1 — Friche la Belle de Mai
EXPOSITIONS « APPRENTIS DE L’ART » ET
« UNDERBRUT », RENCONTRE AVEC MICKEY NECTOUX
#1
#2
JANVIER
MARS
atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur
QU’EST-CE QUE LE DESIGN ?
QU’EST-CE QUE L’ART CONTEMPORAIN ?
atelier #4 — salle d’atelier
RÉALISATION
D’UNE MAQUETTE
atelier #3 — salle de cours
RÉALISATION DE CROQUIS,
PROPOSITIONS DE MAQUETTES ET VOTE
#3 #4
atelier #5 — salle de cours
RÉALISATION DU TOTEM
#5
#6
atelier #6 — salle de cours
RÉALISATION DU TOTEM
atelier #7 — salle de cours
FINALISATION DU TOTEM
#7
AVRIL
PAROLES D’ARTISTE
« La production commune
nous a rendu tous très fiers.
...
Mon rôle a été celui d’un
meneur de projet plutôt que
celui d’un plasticien, et c’était
mon parti-pris. J’ai toujours
travaillé au même niveau
que les élèves, pour les
pousser à plus de plasticité
dans la production d’objets.
Je ne sais pas si cela les a
influencés mais nous avions
établi une dynamique de
groupe assez saine.
...
Les sujets que nous abordons
dépassent très souvent
le cadre artistique. »
PAROLES DE PROF
« C’est ma première expérience de
workshop, une expérience très agréable
qui ouvre les esprits et permet un échange
constructif et culturellement intéressant.
...
Les élèves ont été un peu longs à
s’imprégner du projet et à se motiver mais
dès le départ nous avions un projet en tête
et l’artiste nous a apporté plein d’idées qui
nous ont permis de concrétiser.
...
Le contact avec l’artiste a été très
vite positif et les échanges ont été
naturellement complémentaires. Les
élèves ont été guidés tout au long du
projet. J’ai apporté une partie plus
technique au projet en sachant que
l’artiste lui même était très compétent
dans le domaine de la menuiserie.
...
L’intervention du conseiller en prévention
du GIMS à été très enrichissante, les
élèves ont très vite participé et entendu le
message de prévention des risques liés à
notre métier. Dès que nous sommes en
atelier, la sécurité aux machines est au
cœur de nos préoccupations. »
PAROLES D’ÉLÈVES
« On a d’abord proposé
chacun sa maquette idéale
du totem, puis on a voté.
On a appris à
dessiner des logos,
certains sont très drôles ! »
« On a passé
des journées
entières en atelier.
C’est ce
qu’on aime
le plus. »
« C’était très
intéressant de
découvrir de nouvelles
techniques d’assemblage du bois
et de découvrir la commande numérique,
on lance un programme et la machine
coupe tout. »
« C’est dur au début d’imaginer le totem
en 3D, alors on a fait une maquette,
le résultat était vraiment pas mal ! »
« Travailler en
groupe c’est bien,
on s’entraide, on
s’adapte au rythme
de l’autre, on
trouve des solutions
ensemble. »
« La visite de l’exposition
les Apprentis de l’Art,
avant de débuter le projet,
était bien. On a découvert
que dans chaque filière de
lycées professionnels on
peut créer, être original,
ça nous a motivés. »
Seconde bac professionnel
Ouvrages du bâtiment : Métallerie
Lycée Professionnel Gustave Eiffel
—
Artiste invité :
Antoine Nessi
—
Professeur référent du projet :
Mohamed Mebrouk
—
Jeunes producteurs :
Azzoug Sofiane
Barbafieri Ludovic
Wong fo kui Paul
Costa Lorenzo
Dupin Alexandre
Mendez de Souza Erick
M’dere Hakim
Valvasori Gaetan
Ramdani Saphir
Colao Luigi
Liazid Yanis
workshop 2
ENGINS DE FOU
Dans un futur post-apocalyptique,
l’industrie automobile telle que nous
la connaissons a disparu. C’est dans
ce contexte hypothétique qu’Antoine
Nessi a proposé aux élèves de la classe
de seconde Ouvrages du bâtiment
de se projetter et de concevoir des
machines « inutiles ». Echappant à tout
pragmatisme elles sont en quelque
sorte des « engins de fou », sortis tout
droit de l’imaginaire des élèves.
En collaboration avec l’artiste sculpteur,
les élèves ont produit deux pièces :
la première est nommée bien justement
« aéro-chimère » — entre avion de
chasse, oiseau et scorpion —, la
seconde, baptisée « cérébrox3 », est
une machine à vapeur aux allures de
pieuvre ailée dont le masque noir à
son sommet en fait une figure macabre.
atelier #1 — salle de cours
PRÉSENTATION DU PROJET ET
DU TRAVAIL DE L’ARTISTE
#1
#2
JANVIER
atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur
COURS D’HISTOIRE DE L’ART
atelier #3 — atelier
CROQUIS ET SÉLECTION DE DEUX PROJETS
#3
#4
FÉVRIER
atelier #4 — atelier
RÉALISATION
#6
atelier #6 — atelier
SÉANCE DE PRÉVENTION DES
RISQUES LIÉS AU TRAVAIL
atelier #5 — Friche la Belle de mai et Atelier Ni
VISITE D’EXPOSITIONS
#5
#7
#8
MARS
atelier #8 — atelier
RÉALISATION
atelier #7 — atelier
RÉALISATION
PAROLES D’ARTTISTE
« J’ai déjà fait l’expérience d’un
workshop avec des étudiants en art,
mais c’était la première fois avec des
lycéens. J’ai beaucoup apprécié
mener ce workshop. Cela n’a pas été
toujours facile de les intéresser et de
les mobiliser, mais ça a plutôt marché
dans l’ensemble. L’aspect technique
a fait le lien avec l’aspect artistique.
...
Comme point de départ, je me suis
demandé ce qui nous était commun.
J’ai donné une impulsion mais les
élèves ont su la transformer, en
donner une interprétation inattendue.
...
Ce type d’atelier propose une manière
de voir et de pratiquer les savoir-faire
relatifs à leur métier dans une perspective
différente, ce qui ne peut que
les enrichir, et leur donner goût à leurs
apprentissages. C’est également un
moyen de prendre le temps de mener
une réflexion esthétique qui peut les
aider à développer un sens critique. »
PAROLES DE PROF
« Il s’agit de ma première expérience de
workshop, j’ai trouvé cela très enrichissant.
L’échange fut très intéressant. Cette expérience
a permis de créer une effervescence autour d’un
projet, elle a permis de créer une cohésion dans
les groupes qui se sont constitués par affinités et
complémentarité dans le travail.
...
Le point de départ fut une réflexion d’ensemble
autour d’un thème proposé puis par petits
groupes au fil des séances des idées se sont
dégagées et les élèves se sont focalisés sur deux
idées. Chaque élève a œuvré à hauteur de ses
capacités (dessin, imagination, solution technique...),
mon rôle fut celui de régulateur afin de
contenir les élèves dans des idées de réalisation
dont nous pourrions assurer la fabrication dans le
temps imparti.
...
Cette initiative renforce la cohésion d’une classe
et s’intègre parfaitement dans le référentiel du
bac pro sur les compétences liées au travail en
équipe, de la répartition de tâches au suivi de
réalisation.
...
Cet atelier a permis la réalisation d’objets et de
situation réelle de travail avec les risques qu’elle
comporte. La sensibilisation aux risques du métier
fut concrète et exploitée en cours ce qui a permis
une évaluation des risques et la mise en œuvre
de moyen de protection plus efficace. Cet acquis
sera préservé en période de stage et dans la vie
professionnelle future de l’élève. »
PAROLES D’ÉLÈVES
« D’ordinaire, chacun travail sur
une petite pièce en autonomie,
un travail qui prend 2h
environ. Cette fois, il a fallu
30h de travail organisé
en groupes de 3 pour
réaliser les œuvres.
On a travaillé en
groupe pour
la première fois »
« On a aborder ce qu’on a pas le temps
d’apprendre en cours. L’artiste, Antoine Nessi
nous a accompagnés, il nous a conseillés
et donnés des astuces. Il a participé à la
réalisation aussi. Il nous a aidés à créer. »
« La queue de l’Aérochimère
a été la partie la plus
compliquée à réaliser,
chaque pièce a été
faite à la main et
toutes ont été
soudées une
par une. »
Ce sont les pattes qui ont
été réalisées d’abord, puis
le corps et les ailes, qui ont
été faites par le professeur,
Mohamed Mebrouk, car
plus délicates.
« Grâce à ce projet, on en a appris
encore davantage sur la ferronerie
d’art. Cela a confirmé mon
orientation dans cette voie, je vais
continuer en BTS. »
« On est conscients des
risques et que le plus
important est de faire attention
aussi bien aux autres qu’à soi.
La séance de sensiblisation était
chouette et ludique. Ah...on a eu que deux
blessés cette année (rires) ! »
Première Technicien ortho-prothésiste
Lycée Professionnel Blaise Pascal
—
Artiste invitée :
Inéha Costerousse
—
Professionnel invité :
Xavier Wantz, orthoprothésiste,
créateur de planches
—
Référent du projet :
Jean-Marc Giudicelli
—
Jeunes producteurs :
Lucile Allibert
Alicia Ciaparra
Alycia Vieira
Florian Di Pasquale
Romuald Jouvaud
workshop 3
RAFALE
Dans le cadre de Marseille capitale
européenne du sport 2017, les élèves de
la classe d’ortho-prothésiste du lycée
Blaise Pascal, guidés par l’artiste et
designer Inéha Costerousse, ont créé
« Rafale », une planche de surf destiné
aux personnes hémiplégiques.
Entre le surf et le bodyboard, cette
planche aux allures de raie manta, dont
le titre évoque également un avion de
chasse, a été conçue pour accueillir
deux adolescents qui ne formeraient
plus qu’un seul corps, chacun palliant le
handicap de l’autre.
atelier #1 — salle de cours
PRÉSENTATION DU PROJET,
RENCONTRE AVEC INÉHA COSTEROUSSE
#1 #2
NOVEMBRE
atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur
QU’EST-CE QUE LE DESIGN ?
QU’EST-CE QUE L’ART CONTEMPORAIN ?
atelier #4 — Villa Méditerranée
COLLOQUE : « LA SANTÉ DE
DEMAIN S’INVENTE AUJOURD’HUI »
atelier #3 — atelier
PROPOSITION HANDISPORT
ET RÉALISATION DE CROQUIS
#3
#4
DÉCEMBRE
atelier #5 — salle de cours
CHOIX D’UN SPORT NAUTIQUE ET
PROPOSITION DE FORMES POUR LA PLANCHE
#5
#6
JANVIER
atelier #6 — atelier
SÉANCE DE PRÉVENTION
DES RISQUES
atelier #7 — atelier
RÉALISATION DE GUIDES CORPORELS
#7
#8
MARS
atelier #8 — Friche la Belle de Mai
RENCONTRE AVEC XAVIER WANTZ
ET FABRICATION DU GABARIT EN
BOIS POUR LA PLANCHE
atelier #9 — salle de cours
PONÇAGE DE LA PLANCHE, DÉCOUPAGE DE FORME
DANS UN BLOC DE POLYSTYRÈNE AU FIL CHAUD
#9
#10
#11
atelier #10 — Friche la Belle de Mai
APPLICATION DE RÉSINE ET
COULEUR AVEC TISSU DE VERRE
atelier #11 — Friche la Belle de Mai
AJOUT D’INSERTS POUR LA MAINTENANCE DES CORPS
DES SPORTIFS
#12
#13
JUIN
atelier #12 —Friche la Belle de Mai
PONÇAGE DE LA PLANCHE ET APPPLICATION
DU VERNIS
atelier #13 — cour du lycée
JOURNÉE DES TALENTS LYCÉE
BLAISE PASCAL
PAROLES D’ARTISTE
« C’était ma première expérience avec des
lycéens. J’ai été agréablement surprise
par leur investissement dans le projet, leur
bonne humeur et leur capacité à s’adapter.
...
Ce genre d’expérience est toujours assez
forte en émotions car on se doit de planter
une graine et de la laisser pousser avec
ses propres racines, sans interférer, sans
altérer la nature même de la plante.
...
J’ai mis en place un sujet sur la création
d’un nouveau sport paralympique pour
des adolescents atteints d’hémiplégie. Les
lycéens ont tout de suite adhéré. Ils sont
allés jusqu’au bout de leurs convictions et
le projet est allé jusqu’à l’aboutissement
de l’objet.
...
Mon rôle a été de les guider, de leur faire
travailler le regard, de les instruire sur
l’histoire du design, de la prothèse et de
les conseiller dans leurs propres envies.
...
Ce type de projet permet aux lycéens de
sortir de leur zone de confort et donc de
réfléchir par eux-mêmes dans un contexte
professionnel. »
PAROLES DE PROF
« En communiquant avec la
médiatrice culturelle, en apportant
leurs idées à l’artiste, ils ont réussi
à mettre leurs compétences en
valeur avec l’intervenant externe
pour la fabrication.
...
Le point de départ du projet
a été de faire découvrir l’art
contemporain aux lycéens (et à
leur professeur).
...
Les élèves se sont répartis les
tâches : trouver un sport adapté,
ses règles du jeu, les formes de
l’objet, sa décoration ... j’ai suivi
le projet en leur disant ce qui était
réalisable avec nos moyens, dans
le respect de la sécurité...
Il est important de faire un
croisement des compétences
qu’ils ont acquises, ce que permet
ce genre d’ateliers. »
PAROLES D’ÉLÈVES
« Le projet que nous avons conçu est
une planche pour hémiplégique.
C’est un prototype visant à ce
que deux hémiplégiques ou un
hémiplégique et une personne
valide puissent se mouvoir
sur l’eau. »
« Cet atelier m’a permis de voir
des choses qui m’étaient alors inconnues et que je trouve
vraiment intéressantes. J’y ai appris comment fonctionnaient
les différentes étapes d’un projet, le travail en équipe, l’utilisation
de nouveaux matériaux (résines, polystyrène,...) »
« J’ai trouvé cela très enrichissant,
car cela permettait de voir de
nouvelles choses, travailler de
nouvelles matières, dans des
contextes différents. Ce qui au
départ m’inquiétait, est devenu
passionnant au fur et à mesure de
l’avancement du projet. »
« Cet atelier m’a permis de confirmer le choix de ma future
profession, sur le fait de réaliser des choses dans le but
d’aider une personne souffrant d’un handicap. »
« Les séances de travail se sont
faites en deux temps : le premier
étant la phase de recherche
avec la rédaction du cahier des
charges, la recherche de motifs,
la définition des règles du jeu...,
la mienne était de dessiner, faire
des croquis. Le deuxième fut la
fabrication de la planche. »
« Au départ nous avions un doute sur le projet, mais Inéha nous a
lancés sur la pathologie de l’hémiplégie et nous avons gardé le projet
sportif le plus pertinent : nous sommes arrivés à la planche pour
hémiplégique. »
« C’est juste formidable de voir quelque
chose que l’on a crayonné sur une feuille
prendre vie, la sensation est juste géniale.
Que se soit par son design, ou parce que j’ai
participé à sa création, je trouverai la planche
toujours aussi magnifique. »
« Cet atelier n’a pas changé ma vision de l’art contemporain,
il a juste confirmé ce que je pensais :
c’est un art qui touche à tout et est très large. »
« J’ai particulièrement aimé la partie création,
on voit petit a petit la planche prendre forme,
on apprend de nouvelles choses.
C’est très gratifiant. »
« Au tout début de la création d’un projet,
on ne sait pas trop où l’on va, on est parfois
perdu. D’où l’importance d’être bien encadré. »
« Cela nous permet de voir de nouvelles choses, c’est très
enrichissant, on apprend énormément. Et il n’y a rien de plus
gratifiant que de voir un projet que l’on a fait prendre vie.
Cette idée d’atelier est simplement géniale ! »
RISQUES ET
PRÉVENTION
les acteurs du projet
Parce que la culture et la création sont les clefs pour agir sur les pratiques et les
comportements, depuis 2008, Le GIMS puis la Fondation GIMS, en collaboration
avec l’Académie d’Aix-Marseille ont mis en place un dispositif culturel s’inscrivant
dans la politique éducative et culturelle académique «Gestes et métiers en images» :
des ateliers de pratique artistique sont ainsi réalisés chaque année dans les Lycées
d’Enseignement Professionnel de la région. Cette action a pour ambition de
contribuer à la prévention des risques physiques et psychologiques chez les jeunes,
futurs actifs, dans l’exercice de leur métier tout en les initiant aux mécanismes de la
création artistique. Plus encore, elle doit les inviter à réfléchir sur ce qui est en jeu au
travail, lieu de créativité, de transformation de soi et du monde. L’ouverture est une
nécessité pour préparer les élèves au monde de demain et c’est bien de cela dont il
est ici question.
Gérard Aubanel
Le Président de la Fondation GIMS
Parce qu’il est urgent de réfléchir à la place des jeunes dans l’entreprise, la
Fondation Gims met en place, dans la continuité des ateliers artistiques sur le thème
du travail, le réseau Pop-Up (projet d’orientation et de prévention). Ce réseau a
pour ambition de réunir des entreprises choisies pour leur faculté à accompagner,
transmettre et s’engager avec de jeunes stagiaires issus des Zone d’Education
Prioritaire des Bouches-du-Rhône.
En orientant les élèves des lycées d’enseignement technique ou de Centre de
Formation des Apprentis dans leurs recherches de stages ou de formation vers
l’entreprise qui saura valoriser leurs capacités personnelles et professionnelles, nous
espérons faciliter durablement leur insertion et établir un rapport de confiance
mutuelle indispensable à la réussite de l’ensemble des acteurs.
La question des jeunes et du travail dans toutes ses dimensions constitue un enjeu
majeur, et tout particulièrement dans notre région où 74% des moins de 25 ans sont
sans emploi après trois années…
Odile Sigaud
Déléguée de la Fondation GIMS
Aux côtés de nos actions en tant que producteur et diffuseur d’œuvres, concepteur
d’expositions, gestionnaire de résidences d’artistes, éditeur et porteur d’ART-O-RAMA,
salon international d’art contemporain, notre association a depuis de nombreuses
années affirmé la transmission comme un axe fort et transversal à l’ensemble
de nos activités. Il est le point de jonction de plusieurs volontés. Tout d’abord la
volonté d’une Fondation qui fait de la prévention des risques au travail son fil rouge
et se révèle un acteur indispensable de son temps. La volonté de l’inspection
académique de valoriser ses filières et l’interface entre les porteurs de projets
culturels et le monde de l’enseignement. La volonté des établissements scolaires
eux-mêmes dont l’investissement des équipes éducatives ne fait plus débat. La
volonté des lycéens pris dans la dynamique d’un projet dont ils deviennent très vite
les principaux acteurs. Et enfin notre volonté en tant que coordinateur de ces élans
multiples, mais aussi en tant que porteur, producteur, animateur et transmetteur qui,
accompagnés des équipes artistiques, fait de ces projets des vecteurs essentiels
de dynamiques collectives. Ce programme de sensibilisation et d’actions s’adresse
ainsi et prioritairement aux lycéens issus de filières professionnelles souvent éloignés
des pratiques culturelles. Décloisonnant et mettant en partage les compétences, ce
dispositif innovant participe à faire de l’art l’affaire de tous.
Véronique Collard Bovy
Directrice de Sextant et plus / Group
Le projet Jeunes Producteurs est une histoire de partage, de relations humaines,
de découverte des savoir-faire et de l’art d’aujourd’hui. Chaque intervenant (élèves,
professeurs, artistes et professionnels des risques des métiers) ajoute sa pierre à
l’édifice et participe au procédé de création artistique.
Les jeunes lycéens et apprentis donnent libre cours à leur imagination, collaborent et
s’entraident afin de réaliser une œuvre collective. Avec l’appui de leurs professeurs
et des artistes ils deviennent acteurs d’un projet de la conception à la réalisation,
découvrant aussi de nouvelles techniques de travail et de nombreuses pratiques
artistiques.
Ces futurs professionnels réfléchissent tout au long du projet aux risques liés à leurs
futurs métiers, aux méthodes qui permettent d’améliorer les conditions de travail et
d’apporter un certain confort.
Dynamiques et pleins de ressources, ils s’affirment, innovent, choisissent.
Ils découvrent que l’art n’a pas de frontières, qu’art et artisanat peuvent être
complémentaires.
Lilia Khadri
Coordinatrice du projet, Sextant et plus / Group
Fondation GIMS
En 2011, le GIMS (Groupement Interprofessionnel Médico-Social, Service de
Santé au Travail) s’est doté d’une Fondation pour enrichir son offre de prévention
et développer des actions éthiques et solidaires en direction, principalement, des
travailleurs indépendants et des jeunes futurs actifs pour que la Santé au Travail
se loge au coeur des préoccupations quotidiennes et au plus près des réalités du
terrain. La Fondation s’engage avant tout à contribuer à la création de nouveaux
systèmes d’actions collectives afin de mettre l’humain au centre des préoccupations
d’un monde du travail en constante évolution.
Président : Gérard Aubanel
Déléguée : Odile Sigaud
Sextant et plus / Group
Association résidente de la Friche la Belle de Mai à Marseille, Sextant et plus /
Group invente, développe et met en œuvre des systèmes de production et de
diffusion de l’art contemporain. Productions d’œuvres et d’événements, programmes
d’expositions et de résidences, projets d’éditions, conceptions de supports, d’ateliers
et de parcours de médiation… autant d’interfaces actives au service de la création
des artistes et du point de vue des publics.
Direction : Véronique Collard Bovy
Coordination et mise en œuvre du projet : Lilia Khadri
Conception du livret : Maud Chavaillon et Carla Iloret
Partenaires projet :
Partenaires Sextant et plus / Group :