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La théologie du peuple. Racines théologiques du pape François

L’auteur montre d’abord avec force que cette théologie s’enracine dans la culture d’un peuple pauvre et croyant, où elle est amenée à reconnaître une forme de « sagesse » spécifiquement chrétienne. Tout en tenant compte des médiations, tant scientifiques que philosophiques, requises par l’intelligence de la foi, elle puise sans cesse aux sources vives d’un évangile vécu par le peuple des pauvres, des petits et des simples. La seconde partie de ce travail montre à quel point cette pratique de la théologie éclaire la manière dont le pape gouverne l’Église dans un dia- logue sincère et ouvert avec les religions, les peuples et les cultures. Est ainsi mis en relief l’esprit dans lequel il tend à favoriser, à notre époque de globalisation, la paix, la solidarité et la justice envers les exclus.

L’auteur montre d’abord avec force que cette théologie s’enracine dans la culture d’un peuple pauvre et croyant, où elle est amenée à reconnaître une forme de « sagesse » spécifiquement chrétienne. Tout en tenant compte des médiations, tant scientifiques que philosophiques, requises par l’intelligence de la foi, elle puise sans cesse aux sources vives d’un évangile vécu par le peuple des pauvres, des petits et des simples.
La seconde partie de ce travail montre à quel point cette pratique de la théologie éclaire la manière dont le pape gouverne l’Église dans un dia- logue sincère et ouvert avec les religions, les peuples et les cultures. Est ainsi mis en relief l’esprit dans lequel il tend à favoriser, à notre époque de globalisation, la paix, la solidarité et la justice envers les exclus.

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Prologue 13<br />

« populaire », aussi bien à propos <strong>du</strong> <strong>peuple</strong> de Dieu que des <strong>peuple</strong>s<br />

<strong>du</strong> monde (chap. III). J’étudie ensuite (chap. IV) l’importance de<br />

la sagesse populaire pour toute la <strong>théologie</strong> inculturée et pour chacune<br />

des figures qui l’incarnent dans toutes les cultures de la terre.<br />

Je prends comme exemple l’importance de ce type de sagesse dans<br />

l’ethos des cultures latino-américaines, ce qui permet de proposer<br />

une approche susceptible de s’appliquer universellement aux autres<br />

paysages culturels (chap. V). Finalement, j’aborde la question de la<br />

<strong>théologie</strong> populaire dans sa relation avec la piété et la spiritualité<br />

populaires ainsi qu’avec la <strong>théologie</strong> comme science (chap. VI). <strong>La</strong><br />

troisième et dernière partie développe plusieurs aspects décisifs de<br />

la <strong>théologie</strong> et de la pastorale <strong>du</strong> <strong>pape</strong> <strong>François</strong> en montrant leur<br />

enracinement dans la <strong>théologie</strong> argentine <strong>du</strong> <strong>peuple</strong> et les relations<br />

de celle-ci avec le magistère social latino-américain ; car cette<br />

<strong>théologie</strong> aussi bien que ce magistère constituent une continuation<br />

inculturée, quoique de portée universelle, <strong>du</strong> changement de<br />

paradigme et de méthode <strong>théologiques</strong> qui s’est opéré au concile<br />

Vatican II, spécialement dans Gaudium et spes (chap. VII). À partir<br />

de là, il est donc possible de développer la manière dont la <strong>théologie</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>peuple</strong> se trouve en relation directe avec la feuille de route<br />

<strong>du</strong> souverain pontife, c’est-à-dire avec l’exhortation apostolique<br />

Evangelii gaudium (chap. VIII). Je termine en approfondissant, à<br />

partir de cette même exhortation, des thèmes centraux pour Bergoglio<br />

: l’inculturation de l’Évangile (chap. IX), la compréhension <strong>du</strong><br />

sujet communautaire de la spiritualité et de la mystique populaires<br />

(chap. X) et, finalement, les quatre principes « bergogliens » pour<br />

la construction et la con<strong>du</strong>ite d’un <strong>peuple</strong>, que ce soit le <strong>peuple</strong><br />

de Dieu ou les <strong>peuple</strong>s <strong>du</strong> monde. Si bien que cette troisième partie<br />

justifie le sous-titre <strong>du</strong> livre en couronnant et en menant à son<br />

achèvement ce qui a été exposé dans les deux premières parties ;<br />

elle montre en effet que les racines <strong>théologiques</strong> et pastorales de<br />

<strong>François</strong> se trouvent dans la « <strong>théologie</strong> <strong>du</strong> <strong>peuple</strong> », même s’il va<br />

plus loin et s’il les porte à un niveau plus universel, mais dans une<br />

même orientation d’action et de pensée.<br />

En reprenant ma correspondance avec Pierre Sauvage, je me suis<br />

aperçu que, pour lui faire connaître la <strong>théologie</strong> argentine qui a<br />

marqué et continue à marquer Bergoglio, je lui avais envoyé une

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