Néo magazine - Quatrième numéro - 8 Mars
Le quatrième numéro du magazine du département de français de Bouzaréah. Le quatrième numéro du magazine du département de français de Bouzaréah.
Département de français de Bouzaréah Néo Magazine Parlons d’autre chose L’histoire sans pavés : La veuve noire A vos plumes Le reflet Première partie Top’It Up Découvertes Livresque Cinématographique Musicale 1
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Département de français de Bouzaréah<br />
<strong>Néo</strong> Magazine<br />
Parlons d’autre chose<br />
L’histoire sans<br />
pavés :<br />
La veuve noire<br />
A vos plumes<br />
Le reflet<br />
Première partie<br />
Top’It Up<br />
Découvertes<br />
Livresque<br />
Cinématographique<br />
Musicale<br />
1
ANNONCES<br />
Bureau des activités culturelles :<br />
Le bureau des activités culturelles, situé au<br />
niveau du département de français sera ouvert<br />
chaque lundi afin de répondre à vos<br />
questions concernant les événements culturels se<br />
déroulant au département, mais pas que. Nous<br />
serons également là pour tout ceux et celles qui<br />
veulent y participer. Soyez nombreux !<br />
Liens vers le précédents <strong>numéro</strong>s de <strong>Néo</strong><br />
Magazine :<br />
Premier <strong>numéro</strong> : https://www.yumpu.com/fr/<br />
document/view/59309647/neo-<strong>magazine</strong>-1er-numero<br />
PDF : <strong>Néo</strong> Magazine - Premier <strong>numéro</strong><br />
Deuxième <strong>numéro</strong> : https://www.yumpu.com/fr/<br />
document/view/59453267/neo-<strong>magazine</strong>-2e-numero<br />
PDF : <strong>Néo</strong> Magazine - Deuxième <strong>numéro</strong><br />
Troisième <strong>numéro</strong> : https://www.yumpu.com/fr/<br />
document/view/59599399/neo-<strong>magazine</strong>-troisiemenumero<br />
PDF : <strong>Néo</strong> Magazine - Troisième <strong>numéro</strong><br />
L’équipe Rédactionnelle<br />
Rédactrices en chef et infographes :<br />
TOUBALINE Shahrazed et BARAKA Zina.<br />
Rédactrices/eurs :<br />
SALHI Lydia, MEHAMSADJI Djamel<br />
TAHIR Wafa, OUCHENE Feriel<br />
BENCHERIFA Chérine<br />
Participants :<br />
GUERIBES Malik, AIT BOUZIAD Lydia, Fayçal BIOUD, Kotaro<br />
Pour nous contacter :<br />
Adresse mail : neo.mag.bouzaréah@gmail.com<br />
Groupe Facebook : <strong>Néo</strong> Magazine - Magazine du département de Français de Bouzareah<br />
2
Interview<br />
Interview réalisée par : TOUBALINE Shahrazed et BARAKA Zina<br />
Professeure Rahal<br />
La professeure ASSELAH-RAHAL est l’un des piliers du département de français de Bouzaréah et pour ce<br />
<strong>numéro</strong> dédié à la Journée Internationale des Droits de la Femme, elle a accepté de nous recevoir afin de nous<br />
parler de son inspirant parcours.<br />
Question 1 : Parlez-nous un peu de votre<br />
parcours scientifique.<br />
Alors, après un BAC A4 en philosophie<br />
obtenu en 1976 au lycée Descartes, ce qui<br />
m’intéressait c’était l’Histoire et la Géographie,<br />
mais dû à certaines réformes appliquées à<br />
l’époque, j’ai finalement décidé de m’inscrire au<br />
département de français. Ma licence a duré trois<br />
ans et j’ai été très motivée par tout ce qui<br />
concernait les Sciences du Langage. Après cela, je<br />
me suis inscrite pour un D.E.A (diplôme d’études<br />
approfondies) car je visais l’enseignement<br />
supérieur. Le thème de ce dernier portait sur les<br />
compétences lexicales chez les élèves bilingues<br />
d’une école de rattrapage située à Rouiba. Ensuite,<br />
je me suis inscrite à un magister qui portait sur les<br />
interactions verbales chez une famille algérienne<br />
bilingue.<br />
Cette époque-là étant particulièrement<br />
délicate, beaucoup de mes collègues ont été<br />
contraints de quitter leurs postes, je me suis quand<br />
même résigné à m’inscrire en doctorat à<br />
l’université de Rennes II. Et c’est donc là que je<br />
rencontre le professeur Philippe BLANCHET, qui<br />
m’a dirigée tout au long de mon doctorat qui<br />
traitait d’une étude sociolinguistique conversationnelle.<br />
En 2000, au terme de ma soutenance, je<br />
rencontre Thierry BULOT qui me propose de<br />
publier ma thèse. Après cela, avec la collaboration<br />
du Pr. BLANCHET nous avons eu la chance de<br />
décrocher ce que l’on appelle aujourd’hui le projet<br />
TASSILI sur lequel mon équipe, constituée entre<br />
autres du professeure Assia LOUNICI, travaillait<br />
avec l’équipe française du Pr. BLANCHET. Cinq<br />
ans plus tard, j’ai déposé auprès du ministère de<br />
l’enseignement supérieur deux boîtes d’archives<br />
pour passer au grade supérieur, à savoir le<br />
professorat. Ma première requête a été refusée mais je<br />
me suis obstiné et j’ai rédigé une lettre de recours. En<br />
Décembre 2006 je suis donc officiellement passée<br />
professeure.<br />
Question 2 : En intégrant le département de<br />
français qu’est ce qui vous a poussé à choisir les<br />
Sciences du Langage ?<br />
Bien que le système à l’époque variait de ce que<br />
l’on vous propose maintenant, on avait tout de même<br />
des modules de Linguistique et des modules de<br />
Littérature, ce n’est qu’en entamant le D.E.A que je<br />
me suis orientée vers les Sciences du Langage et spécialement<br />
la Sociolinguistique car c’est de la Linguistique<br />
de terrain qui a un impact direct sur la société.<br />
Les thèmes du plurilinguisme, le statut et le contact<br />
des langues, les politiques linguistiques m’intéressaient<br />
également car vu de cette optique là ils nous<br />
poussent à désapprendre et remettre en question ce<br />
que l’on nous a appris, et comme je le dis à mes étudiants<br />
de Master : Il faut apprendre à désapprendre.<br />
Question 3 : En dernier lieu, nous supposons<br />
qu’en dépit des circonstances de l’époque il a vraiment<br />
fallu s’accrocher afin d’y arriver, qu’auriezvous<br />
à conseiller aux jeunes étudiants qui visent<br />
l’enseignement supérieur ?<br />
Avant tout, de l’humilité car pour moi, c’est la<br />
qualité première qu’un chercheur devrait posséder. Il<br />
faut toujours rester humble. De la persévérance<br />
également car une fois les études supérieures<br />
atteintes, il faut s’accrocher afin d’y arriver. De la<br />
tolérance car l’apprentissage des langues est synonyme<br />
d’ouverture et de partages avec d’autre<br />
cultures. Et là je citerai la devise préférée de Thierry<br />
BULOT : Echange et partage.<br />
3
Voix d’encre<br />
et de papier<br />
« J’AI ACCOMPLI DE DÉLICIEUX<br />
VOYAGES EMBARQUÉ SUR UN MOT... »<br />
ÉCRIVAIT HONORÉ DE BALZAC, À<br />
NOTRE TOUR DE VOUS FAIRE<br />
VOYAGER GRÂCE AU POUVOIR DES<br />
MOTS.<br />
Le torrent et le temps<br />
Quand Jupiter se fut replacé dans le ciel,<br />
On s’empressa d’offrir des dons sur son autel.<br />
La Colombe simple et discrète ,<br />
Dans son bec, en tremblant, offre une violette ;<br />
Le dieu bienveillant l’accepta.<br />
Le fier Serpent lui présente une rose ,<br />
Vive, éclatante et fraîche éclose,<br />
Avec dédain , le dieu la rejeta,<br />
— Pourquoi, lui dit, l’animal en colère ,<br />
Sourire à la Colombe, accepter son présent,<br />
Et rejeter le mien, quand du sien il diffère,<br />
Comme Jupin diffère de Titan ?<br />
Jupin rit du flatteur, puis d’un ton imposant :<br />
— La Colombe offre peu, mais son haleine est pure,<br />
Son simple don n’a point contracté de souillure.<br />
Ton souffle, vil Serpent, sur l’éclatant carmin ,<br />
N’a pu qu’imprimer ton venin.<br />
Le ciel a-t-il besoin d’offrande ?<br />
C’est un cœur pur qu’il nous demande.<br />
Un café maure<br />
Clef d'or qu'un dieu jeta dans les décombres<br />
Et qui m'ouvrit le soir.<br />
Revoici les coussins, la lampe, le miroir,<br />
Et le divan frileux que le silence encombre.<br />
Savoure avec lenteur le breuvage parfait.<br />
Nos corps drapés de myrrhe ont la splendeur de<br />
l'ombre;<br />
Le chant du muezzin, dont le bleu s'étouffait,<br />
Monte comme un jet d'eau:<br />
Laisse ouverte la porte et que sa voix chancelle<br />
Comme un berceau.<br />
Je suis celle<br />
Qui pleure et qui renaît, car semblable au<br />
vaisseau<br />
Que l'infini balance, ayant croisé mes ailes,<br />
Je tangue vers l'oubli. Que ces murs qui<br />
m'étreignent<br />
Deviennent l'oasis, que ce breuvage noir<br />
Sur le mensonge règne,<br />
Puisque nous voilà seuls dans le soleil du soir.<br />
Jeanne DORTZAL<br />
Adeline JOLIVEAU<br />
4
A vos plumes<br />
Poésie<br />
Je danse, mon corps se déambule dans le vide<br />
Et je m’extirpe de mon enveloppe charnelle et soudain je suis dans le spirituel.<br />
Je danse, voyez vous ; car je suis ivre. Ivre de mes regrets de mes tristesses, de mes<br />
amours<br />
Ivre de toi aussi un peu.<br />
Je danse un verre à la main et je goûte au parfum vineux de l’atmosphère qui règne<br />
autour de moi<br />
Je suis entre le conscient et l’inconscient.<br />
Je danse avec engouement<br />
Entre la certitude et l’incertitude<br />
L’amour et la haine<br />
La vie et la mort<br />
Je suis ce soir un peu dans l’extrême.<br />
Lydia AIT BOUZIAD<br />
Ce soir-là, le sommeil m’avait faussé compagnie… pour échapper à mes pensées sournoises je suis<br />
parti marcher sous un ciel nuageux, bas et triste comme mon cœur. Au fur et à mesure de la marche, ses<br />
mots retentissaient au fond de moi comme des explosions à tel point que j’en perdais mon équilibre. Je me<br />
sentais ivre sans avoir bu une goutte et pourtant j’en avais bien besoin pour oublier…<br />
Ayant marre de trébucher à chaque pas, je me suis concilié à rentrer et à faire face à la solitude que<br />
m’offrait ma chambre. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais peur d’y rester. J’avais peur du<br />
silence qui y régnait, j’avais peur des idées noires qui me traversaient l’esprit sans vouloir vraiment<br />
continuer leur chemin. Elles restaient là à me contempler dans mon chagrin et ma faiblesse. Je me sentais<br />
faible, totalement faible et fatigué. J’étais, pour la première fois, tenté, d’aussi près, de vouloir gouter à<br />
l’élixir shakespearien.<br />
C’est dans ce genre de situation que l’on se retrouve souvent seul. Seul sans personne pour nous<br />
accompagner dans notre tragique aventure. Ce soir-là j’étais seul dans la nuit qui m’enveloppait de son étau<br />
de noirceur. Son tumulte qui régnait calmement et avec grandeur me paraissait si lourd à supporter durant<br />
une nuit entière. Une nuit de plus, sans même la présence de mon ombre qui s’est réservé le droit de<br />
m’attendre au soleil. De m’attendre comme l’on attend un rescapé de naufrage.<br />
Fayçal BIOUD<br />
5
A vos plumes<br />
Le reflet<br />
Première partie<br />
Prose<br />
Nouvelle écrite par : GUERIBES Malik<br />
Nuit étoilée de mes jours passés, le temps où<br />
je marchais dans la noirceur de mes pensées, je<br />
regardais dans la flaque d’un sol mouillé, un étrange<br />
reflet à la fois familier et étranger à l’œil vidé de<br />
sentiments qui est le mien, je vis un homme vêtu<br />
d’une cape noire, aux cheveux blancs et aux yeux<br />
écarlates, je m’arrêtai alors devant ce miroir<br />
aquatique, me rapprochant de cette entité taciturne<br />
qui bougeait les lèvres pour me dire : « Ne me<br />
reconnais-tu pas toi qui dans le vide qui enduit tes<br />
yeux noircis par la nuit qui règne dans ton cœur, toi<br />
qui de son regard coule le malheur d’une culpabilité<br />
rougeâtre. » Je commençai alors à bouger mes<br />
lèvres à mon tour, et prononçai à contre courant de<br />
mes choix : « Mes yeux rejoignent les tiens, mon<br />
cœur regarde la noirceur jumelle de ta cape nocturne,<br />
toi qui reflètes ma naïveté passée dans la<br />
blancheur de ta crinière, oui, je te reconnais, tu es<br />
celui qui souffle sur ma vie, et qui porte avec lui les<br />
feuilles tombées de mes espérances, toi qui de sa<br />
force a déraciné l’arbre de mon existence, oui toi<br />
qui te nomme ... »<br />
À ce moment de mon errance dans ce monde<br />
éphémère, je fus poussé par une main invisible dans<br />
l’esprit des simples mortels, et brillante dans celui<br />
qui a vécu les maux humains, je rentrai alors dans le<br />
miroir qui reflétait cet être que je connaissais<br />
encore, jusqu’à mon arrivée devant une porte sur<br />
laquelle était écrit en lettres blanchâtres : « Avance!<br />
Toi qui connais mon nom, passe la limite de ton<br />
esprit éphémère et accepte le don que je te fais,<br />
celui de mon savoir et la clé de ton retour vers le<br />
monde que tu crois connaître. » D’étranges mots qui<br />
dans leur obscurité blanchâtre firent bouger mes<br />
jambes et m’obligèrent à passer une porte vieillie<br />
par celui que j’ai oublié, je rentrai alors et je vis<br />
l’imaginaire devenir simple devant la grandeur de<br />
cet endroit…<br />
L’endroit où je fus, où je serai, dépassait la<br />
réalité mortelle que je connaissais, une toile dans<br />
laquelle était illustrée l’abstrait de l’imaginaire<br />
humain, changé alors en un concret beau et<br />
effrayant, un univers déchiré par sa complexité,<br />
La reproduction interdite, de René Magritte<br />
séduisant de par ses couleurs chatoyantes au nord<br />
et sombres au sud, je marchais alors dans un<br />
étrange sentier cramoisi, que dans chaque pas que<br />
je faisais, j’entendais un rire d’enfant à la fois<br />
apaisant et nostalgique, peut-être un écho d’une<br />
enfance refoulée, un cadeau aussi éphémère que le<br />
chemin que je pris, un chemin qui emmenait vers<br />
un lumineux et enchanteur établissement d’où<br />
sortie une belle mélodie qui fit marcher mes jambes<br />
vers sa porte en bois, doux et froid au toucher,<br />
celle-ci fut fermée.<br />
Curieux que je suis, je décidai de regarder<br />
vers l’une des fenêtres, à ce moment-là, je vis la<br />
chose la plus merveilleuse et la plus belle de toute<br />
l’existence humaine de mon malheur qui est la vie,<br />
je vis de par la lumière écarlate des deux soleils qui<br />
tels des yeux, observaient leur création mourir sous<br />
le joug de leur fatalité incandescente, un spectacle<br />
des plus beaux, je vis une dame blanche à l’allure<br />
fort séduisante, qui assise devant son reflet<br />
contemplait à travers la mortalité son image<br />
déformée, seule, elle entendait la mélodie de la<br />
mort jouant sur un piano noir aux touches<br />
ensanglantées par son dessein, et accompagnées<br />
par le Destin jouant sur les cordes humaines de son<br />
violon, à la couleur de la chair. Seul, un étrange<br />
monsieur semblait faire tache dans ce record<br />
existentiel, il se nommait « Humain », ce dernier<br />
invita la dame blanche à danser.<br />
Alors commença un ballet entre la mort, le<br />
destin et l’humanité qui, curieux, demanda le nom<br />
de cette dame d’une voix frêle, elle prononça : « je<br />
m’appelle Vie. »<br />
À suivre...<br />
6
L’Histoire<br />
Sans pavés :<br />
Catherine de Médicis<br />
La veuve noire<br />
Article écrit par : MEHAMSADJI Djamel<br />
A<br />
yant pour oncle le pape Clément<br />
VII et pour père le duc de<br />
Florence Lorenzo II de Medici,<br />
on ne peut pas dire que Catherine<br />
de Médicis manque d’oseille. Essayant malgré elle de<br />
combler son déficit de beauté et l’absence du<br />
maquillage pas encore inventé à l’époque, elle<br />
s’instruit de diverses sciences, notamment l’astronomie<br />
(Nostradamus lui a même fait voir les étoiles !).<br />
Elle réussit donc à attirer les regards ambitieux du roi<br />
de France François 1er, qui la maria à son fils cadet le<br />
duc Henri d’Orléans.<br />
Probablement repoussé par sa laideur, ce dernier<br />
resta stérile pendant 10 ans, mais Catherine, très<br />
féconde, le força à avoir des enfants. Sous la contrainte<br />
donc, il eut 10 enfants avec elle, mais put se consoler<br />
parce que son père mourut et il devint roi de France<br />
sous le nom d’Henri II.<br />
Il en-Henri malheureusement pas pour<br />
longtemps car il mourut en voulant montrer à sa<br />
copine qu’il était trop viril dans une joute<br />
chevaleresque : « regarde Diane, sans le casque, je le<br />
démonte easy ! ». Son adversaire finit par faire une<br />
omelette avec son œil. Catherine devint donc régente<br />
sous la minorité de son fils, Charles IX, et c’est la que<br />
les embrouilles arrivèrent. Lors du mariage de sa fille,<br />
Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, les<br />
nobles s’agitent suite à la rumeur d’une guerre contre<br />
le roi d’Espagne pour lui piquer la Flandre, c’était à la<br />
base l’idée du conseiller du roi et comme par hasard le<br />
chef des protestants, Coligny. Mais les chefs<br />
catholiques n’en veulent pas, la régente, Catherine,<br />
non plus parce qu’ils en ont marre des guerres (et<br />
aussi parce qu’ils ont un peu la flemme). Mais<br />
quatre jours après la noce, le drame arriva : une<br />
brute gasconne blessa Coligny, les protestants<br />
s’excitent et demandent justice ! Subissant la<br />
pression des catholiques qui reprochent aux<br />
monarques de se comporter comme des<br />
fanfreluches, Catherine en a marre et décide de<br />
prendre les reines pour éliminer tous les chefs<br />
protestants, comme elle l’illustre si bien dans ses<br />
mémoires : « je leur ai dit de massacrer les<br />
innocents sauf les princes de sang » en plus ça<br />
rime.<br />
C’est le massacre de la Saint-Barthélemy qui<br />
débute avec l’assassinat de Coligny, égorgé et jeté<br />
par la fenêtre, et qui se conclut avec 30.000 morts<br />
et des catholiques aussi déchainés que les gens qui<br />
prennent le cous d’Ouled Fayet à 16h. Bref, tous<br />
les ingrédients nécessaires pour se coller une sale<br />
reput'.<br />
Détrompez-vous tout de même, Catherine<br />
n’était pas si méchante que ça ! Femme cultivée,<br />
elle a fait connaitre aux français les jouissances de<br />
la bouffe italienne et a fait agrandir le Louvre. Il<br />
est certain toutefois que ses habits noirs pas très<br />
fashion et son goût pour les intrigues (réputation<br />
donnée par le roman de Dumas, la Reine Margot)<br />
ont contribué à la diabolisation de son image.<br />
Cette complexité de caractère (et surtout son<br />
sexe féminin) lui ont valut une place honorable au<br />
sein du <strong>numéro</strong> spécial du mag.<br />
7
Découverte<br />
Livresque<br />
Amélie Nothomb<br />
Le Fait du Prince<br />
Article écrit par : OUCHÈNE Feriel<br />
Après avoir été en première place dans le<br />
dernier Top-It Up livresque grâce à son dernier<br />
roman, Amélie Nothomb réapparait dans cette<br />
rubrique afin qu’on vous parle de son dix-septième<br />
roman Le fait du prince paru en 2008.<br />
Mêlant l’absurde à une histoire<br />
délicatement tirée par les cheveux on va suivre le<br />
destin de Baptise Bordave.<br />
Lors d’une soirée, le protagoniste converse<br />
avec son hôte de ce qu’il ferait dans l’hypothèse où<br />
un individu venait à mourir dans sa demeure. Les<br />
enquêteurs le considéreraient comme premier suspect,<br />
bien évidemment, alors faudrait-il appeler les<br />
secours et prétexter la mort entre temps ou bien<br />
appeler un taxi et alléguer que notre compagnon a<br />
rendu l’âme en chemin ?<br />
Le lendemain, cet homme à la vie monotone<br />
et banale fait un geste courtois envers Olaf Sildur,<br />
un automobiliste en panne. Ce dernier veut appeler<br />
quelqu’un, Bordave l’invite à entrer et lui indique<br />
l’emplacement du téléphone fixe. Scoumoune, Olaf<br />
Sildur, au lieu de passer un coup de file, passe plutôt<br />
de vie à trépas.<br />
Olaf, Raide mort sur le canapé de Bordave, ce<br />
dernier fouille le cadavre afin de découvrir qui il est,<br />
il laisse par la même occasion ses empreintes sur<br />
toutes ses affaires; lorsqu’il se rend compte de sa<br />
bêtise la panique s’empare de lui, il a peur d’être<br />
accusé à tort.<br />
Pour se tirer d’affaire Baptise Bordave usurpe<br />
l’identité du défunt. Qui remarquerait l’absence<br />
d’un fonctionnaire sans femme ni enfants qui<br />
s’inquiéteraient pour lui ?<br />
Il découvre alors une vie de luxe où le<br />
champagne coule, une vie auprès de l’épouse du<br />
mort dans une villa à Versailles et une Jaguar en<br />
guise de voiture; autant dire qu’il n’était pas du tout<br />
nostalgique de son ancienne vie.<br />
Néanmoins, ce petit paradis sera gâché par<br />
deux individus qui le surveillent et l’obligent à fuir<br />
mais pourquoi ? Telle est l’intrigue.<br />
Une autre histoire d’Amélie Nothomb qui<br />
traite de l’identité, histoire loufoque qui se lit<br />
pourtant d’un trait grâce à la fluidité de sa<br />
plume. Bref, au pays de l’absurde Nothomb est<br />
reine.<br />
8
Découverte<br />
Cinématographique<br />
Les Suffragettes<br />
Article écrit par : TAHIR Wafae<br />
Lutte, militantisme et<br />
révolution. Des sujets poignants,<br />
qui pourtant, laissent beaucoup<br />
d’entre nous dans l’indifférence.<br />
Ceci a visiblement conduit Sarah<br />
Gavron, réalisatrice britannique, à<br />
vibrer sa verve en mettant en avant<br />
une période qui a marqué<br />
l’Histoire, grâce à la mobilisation<br />
d’un groupuscule de femmes, qui<br />
ont pu changer la loi.<br />
Dans ce film, Sarah Gavron<br />
s’inspire des fameuses<br />
Suffragettes, terme désignant le<br />
Women’s Social and Political<br />
Union, une organisation créée en<br />
1903 au Royaume-Uni.<br />
Ayant pour seul but leur<br />
cause, ses femmes s’étaient battues<br />
avec acharnement, en sacrifiant<br />
leurs vies de mères et de femmes<br />
au foyer. Cette révolte a pu donner<br />
le droit de vote à ces femmes<br />
révoltées, humiliées et dépossédées<br />
de leurs enfants, après une lutte qui<br />
leur a coûté jusqu’à la vie.<br />
“Si vous voulez que nous<br />
respectons les lois, les lois doivent<br />
être respectables.” Déclare Helena<br />
Bonham Carter dans le rôle d’Edith<br />
New, femme imprévisible,<br />
dirigeante du mouvement, d’une<br />
culture et d’une intelligence lui<br />
attirant la méfiance craintive des<br />
hommes.<br />
Afin d’humaniser cette lutte<br />
en donnant vie à ces femmes<br />
militantes, Sarah Gavron tente de<br />
mettre en scène Carey Mulligan,<br />
sous le rôle de Maud Watts, jeune<br />
blanchisseuse à la vie modeste,<br />
exploitée par son patron et soumise<br />
à son époux.<br />
En plus donc de dénoncer<br />
l’exploitation et la domination des<br />
femmes par les hommes, elle met<br />
en lumière les conditions<br />
pénibles du peuple, ce qui rend<br />
le film tout autant féministe<br />
qu’humaniste.<br />
Doit-on aussi rappeler que<br />
le féminisme est un combat<br />
unisexe, ce que la réalisatrice a<br />
tenté de transmettre. Avec des<br />
personnages masculins qui<br />
participent à cette lutte, et les<br />
époux des militantes, n’étant pas<br />
systématiquement contre les<br />
convictions de leurs femmes.<br />
Bien que les films engagés<br />
ne puissent être appréciés par<br />
tous, celui-ci rend compte d’une<br />
page de l’Histoire qui demeure<br />
toujours d’actualité, et qui n’est<br />
pas près d’être tournée. Elle ne<br />
peut de surcroit qu’instruire<br />
davantage les amateurs<br />
d’Histoire, ajoutant une pointe<br />
d’émotion et une intrigue<br />
captivante.<br />
9
Découverte<br />
Musicale<br />
Olivia Ruiz<br />
Article écrit par : BENCHERIFA Chérine<br />
On la surnomme Miss Acacia, parfois<br />
même Miss Météore... mais vous la connaissez<br />
peut-être sous le surnom de la Femme Chocolat.<br />
Et oui, c’est d’Olivia Ruiz que nous parlons,<br />
du haut de ses trente huit ans, l’artiste française a<br />
su se frayer un chemin dans l’industrie musicale<br />
et y conquérir une place sûre et cela, depuis sa<br />
première apparition dans l’émission télévisée Star<br />
Academy, où elle parvient jusqu’en demi-finale.<br />
Ce petit coup de pouce l’aide à signer sous le<br />
label Universal avant de produire, en 2003, son<br />
tout premier album intitulé « J’aime pas l'amour »<br />
véritable ode à l’anti-romantisme et qui démontre<br />
déjà le caractère bien trempé et la singularité de<br />
cette jeune artiste qui réinventa par la même occasion<br />
la pop-rock française, mêlant poésie et<br />
Ukulele. Cependant, l’étendue de son talent ne<br />
sera reconnu qu’en 2005 avec le succès planétaire<br />
de l’album « Femme Chocolat » co-écrit avec son<br />
Miss Acacia, la petite chanteuse<br />
d’Andalousie.<br />
compagnon de l’époque, Mathias Malzieu, à qui elle<br />
inspirera le livre et le film « Jack et la Mécanique du<br />
cœur » où elle incarnera la petite chanteuse<br />
d’Andalousie Miss Acacia. Elle y chantera des titres<br />
en duo avec ce dernier, comme « Flamme à lunettes »<br />
et « Tais-toi mon cœur » .<br />
Quatre ans après l’apothéose, c’est au tour de<br />
« Miss Météore de naître ». Olivia nous dévoile dans<br />
cet album, l’étendu de son univers qui se veut unique,<br />
léger et poétique, parfaitement représenté par des<br />
titres comme « Crêpe aux champignons », « Elle<br />
panique », « Belle à en crever » ou même « Don’t<br />
Call me Madam » qui lui vaudra le titre d’Etoile<br />
montante de la musique française. En 2016, elle nous<br />
dévoile son troisième trésor « A nos corps aimants »,<br />
un album chargé d’émotion et de tendresse. Elle<br />
chante l’Amour et l’infinie affection qu’elle porte à<br />
son tout premier né à qui elle dédicace certaines<br />
chansons comme « Ninõ, Mi Nino »<br />
Olivia, c’est avant tout celle qui nous a marqué<br />
petits. C’est la petite timide à qui on s’identifiaient à<br />
douze ans, c’est « La petite voleuse » , « L'absente »<br />
qui «traine des pieds» et qui nous entraîne vers une<br />
nostalgie qu’on vous invite à rejoindre :<br />
https:/www.youtube.com/watch?<br />
v=iQMIx9YLzoQ&list=PL4LCdde5SvlDItQAIwd2P<br />
k6Pu7cL86i1h<br />
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ART & MÉMOIRE<br />
Faith47, uniquement Faith, un <strong>numéro</strong> et une<br />
expression artistique des plus spectaculaires<br />
dessinant l’ossature d’une personnalité fulgurante.<br />
« Faith » signifiant « foi », non au sens de la<br />
religion, mais une foi traduite par une confiance<br />
absolue en un futur plus attrayant. Pour ce qui est du<br />
<strong>numéro</strong> « 47 » notre artiste préfère garder le<br />
secret.<br />
Vous auriez remarqué que cela n’est pas son<br />
vrai nom, celui-ci, demeure un mystère aux yeux du<br />
monde entier, mais à dire vrai, un nom aurait peutêtre<br />
changé la vue enivrante de ses œuvres, au lieu<br />
de les associer à une personne au nom<br />
commun, connu, ordinaire dirions-nous, nous les<br />
associons directement à la foi, à l’espoir, à la<br />
profondeur, à la vénusté, à tout ce qui fait la<br />
richesse abondante de l’art urbain.<br />
Notre street-artiste est venue au monde en<br />
1979 au Sud de l’Afrique. Elle a vécu à une époque<br />
où les différences raciales faisaient encore des<br />
ravages, où la pauvreté et la misère brisaient mille et<br />
un cœurs. Maman dès l’âge de 18 ans, Faith<br />
abandonne très vite ses études et se consacre corps<br />
et âme à un travail laborieux et à un art merveilleux<br />
FAITH47<br />
Article écrit par : SALHI Lydia<br />
afin de subvenir aux besoins de son enfant, qui<br />
représente pour elle la source de son<br />
inspiration. Telle une fleur de lotus, symbole de la<br />
pureté, elle naît dans des terrains boueux et peu à peu<br />
se révèle, fleurissant de manière exquise.<br />
Avant d’entamer une œuvre dans une rue<br />
quelconque, Faith observe longtemps les habitants du<br />
lieu et tente de leur laisser un message à travers une<br />
image qui leur appartient, une partie de leur<br />
quotidien, une lumière qui se serait éteinte à leurs<br />
yeux ; son travail consiste à raviver cette lueur en<br />
s’inspirant de la beauté exaltante de<br />
la nature, refuge de toute âme perdue.<br />
Certains disent que ce n’est qu’une femme<br />
blanche qui a réussi à bluffer le public grâce à l’art<br />
urbain, un art dit pour la gent masculine, elle est<br />
également l’une des rares femmes à intégrer le gotha<br />
international du street-art. C’est une femme qui ne<br />
cesse de nous éblouir non seulement par le street art<br />
mais également par des expositions de tableaux à<br />
travers le monde entier. C’est une femme qui a marqué<br />
toute une génération de par une emprunte<br />
indélébile gravée dans la mémoire de tout un chacun.<br />
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Top’It Up<br />
Sortez vos consoles ! Préparez vos manettes ! Car en cette année 2018, nous vous proposons de<br />
découvrir notre top 3 de jeux vidéos qui vous procureront beaucoup de plaisir et de divertissement.<br />
3. God of War IV: jeu d’histoire et d’aventure, jouable en solo, développé par Sony Computer<br />
Entertainment et prévu le 20 Avril 2018 sur PS4. Dans cette histoire, le personnage Kratos progressera<br />
dans un univers de mythologie scandinave où il affrontera toutes sortes de créatures légendaires. Dans<br />
cette incroyable aventure, le héros ne sera pas seul, mais accompagné d’un enfant qui apprendra beaucoup<br />
de lui et qui gagnera de l’expérience.<br />
2. Soul Calibur VI: jeu d’action et de combat, jouable à plusieurs, produit par la célèbre entreprise<br />
japonaise Bandai Namco Entertainment et prévu pour 2018 sur Xbox One et PS4. Dans cet univers,<br />
plusieurs personnages avec différents styles de combat s’affrontent dans des luttes sans merci. À travers ce<br />
sixième épisode, une nouvelle technique à la fois offensive et défensive qu’on appelle Reversal Edge est<br />
introduite.<br />
1. Darksiders III: jeu d’action et d’aventure, jouable en solo, édité par l’entreprise européenne THQ<br />
Nordic, il sortira en 2018 sur Xbox One et PS4. Dans ce troisième volume, le personnage principal sera<br />
Fury, cavalière de l’apocalypse, sœur de War et de Death qui sont les personnages principaux des deux<br />
précédents épisodes. À travers cette périlleuse aventure, l’héroïne sera confrontée à plusieurs créatures, les<br />
unes plus féroces que les autres, et aura pour quête d’exterminer les incarnations des sept péchés capitaux.<br />
J’ai fait mes etudes dans<br />
les plus prestigieuses<br />
Ecoles britannique.<br />
Article écrit par : Kotaro<br />
Rosalind Franklin : Lady Noire de l’ADN<br />
J’obtiens un<br />
doctorat en physiquechimie<br />
en 1945.<br />
A 25<br />
ans seulement, je<br />
travaille dans divers<br />
laboratoires.<br />
En 1951, au king’s college,<br />
je travaille sur les<br />
diffractions des rayons X.<br />
Grace a mes travaux,<br />
ils dEcouvrent l’ADN<br />
et obtiennent un prix<br />
Nobel en 1962.<br />
deux collEgues<br />
utilisent mes<br />
cliches a mon<br />
insu.<br />
Je decede a l’age<br />
de 37 ans des<br />
suites d’un cancer. 12
ALLONS AILLEURS !<br />
Étant donné que les vacances printanières pointent le bout de leur nez, la rédac’ du <strong>magazine</strong> se charge<br />
de vos prochaines sorties, histoire de ne pas rester cloitrer chez vous.<br />
Suivez-nous donc pour voir ce qu’abriteront les rues d’Alger comme évènement !<br />
GAMES & COMIC CON DJAZAÏR<br />
Pour tous les fans de pop-culture, mangas, cosplay, et gaming seront les<br />
principaux thèmes de la toute première convention qui se déroulera sur trois<br />
jours, le 23, 24 et 25 <strong>Mars</strong>, au palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger. Au<br />
programme, nous aurons donc plusieurs expositions d’artistes et illustrateurs,<br />
locaux et internationaux, des concours de gaming en tout genre, un atelier de<br />
cosplay, ainsi qu’un espace pour enfant, de quoi divertir chacun. L’évènement<br />
abritera également plusieurs invités, à savoir : Norman Chatrier, Kayane,<br />
Michael Meltchenko, et tellement d’autres encore. Pour plus d’informations,<br />
visitez le site officiel de l’évènement : http://comiccon-djazair.com/<br />
EXPOSITION « SOG UR MOTHER IS<br />
OPEN AT NIGHT »<br />
En référence à la célèbre réplique de<br />
Athmane Ariouet, dans le film « 3ayla ki<br />
enass », l’artiste El Moustach fait appel à<br />
toutes ces références culturelles algériennes,<br />
elles seront donc le thème principal de son<br />
exposition, qui bien évidemment est ouverte<br />
au grand public, du 2 au 23 <strong>Mars</strong>, à<br />
l’Espasco, situé à El Achour. L’exposition est<br />
ouverte tous les jours de 10h à 18h. Pour plus<br />
d’informations, nous vous proposons de<br />
visiter sa page Facebook : El Moustach<br />
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NO COMMENT...<br />
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