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Le retable Sainte-Hildegarde dans la Chapelle Saint-Roch à Bingen<br />
Le retable Sainte-Hildegarde dans la Chapelle Saint-Roch à Bingen<br />
utilisées pour construire les bâtiments des communs tandis que les vestiges<br />
de l’église avec abside, pignon, moignons des tours et murs extérieurs<br />
impressionneront encore des générations romantiques jusqu’à la fin du<br />
18 e siècle. Après la Sécularisation, le domaine du monastère sera repris<br />
par un particulier et la démolition des ruines se poursuivra. Lorsqu’en<br />
1857, pour construire le chemin de fer de la vallée de la Nahe, on fait sauter<br />
le rocher sur lequel reposait le reste des tours et du chœur, s’évanouissent<br />
les derniers témoins ostensibles du complexe monacal.<br />
L’explosion n’épargnera pas non plus la crypte, située sous le chœur, du<br />
moins ce qui en restait à l’époque. Ne survécurent que les parties de<br />
l’architecture romane de l’église, incorporées dans des bâtiments d’habitation,<br />
de même que cinq arcades intégrées dans les murs de la maison<br />
Wuerth actuelle. Selon, des sources, les caves y subirent de nombreuses<br />
transformations. Déterminer exactement les parties originaires du XII e<br />
siècle, du moins celles qui pourraient encore exister, exigerait un travail<br />
d’investigation minutieux et approfondi. Les pierres de cette cave en<br />
voûte, entretenue avec dilection par M. Wuerth et ouverte au public,<br />
nous font revivre le long passé mouvementé de ce lieu authentique de<br />
la vie de Sainte Hildegarde de Bingen.<br />
Le retable Sainte-Hildegarde dans la Chapelle Saint-<br />
Roch à Bingen<br />
Chapelle Saint-Roch, Bingen<br />
La dissolution du monastère d’Eibingen en 1814, relia simultanément et<br />
virtuellement la Chapelle Saint-Roch de Bingen à Sainte Hildegarde.<br />
Pour l’aménagement de cette chapelle, détruite en 1795 et reconstruite<br />
en 1814, la Fraternité de Saint-Roch acheta l’ensemble des ornements<br />
intérieurs de l’église du monastère d’Eibingen. Vint s’y ajouter le trésor<br />
des Reliques, notamment les ossements de Saint Rupert, Saint patron de<br />
l’ancien monastère du Rupertsberg. La Chapelle Saint-Roch abrita ainsi<br />
les traces réelles, vraisemblablement les plus importantes, de l’époque<br />
d’Hildegarde et de l’entière tradition monastique sur le Mont Saint-Rupert<br />
et à Eibingen. Son ornementation, composée de retables et de tableaux,<br />
provenant de l’église du monastère d’Eibingen lui valut d’être<br />
nommée au 19 e siècle, église-Mémorial d’Hildegarde. Ces vestiges disparurent<br />
presque tous dans l’incendie qui ravagea la chapelle en 1889.<br />
Seuls quelques tableaux purent être sauvés. En mémoire de cette tradition<br />
hildegardienne, il fut prévu, dans la chapelle reconstruite, d’y instal-<br />
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