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clconnect 03 2018

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CONNECT<br />

by<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong> Business Media<br />

Le magazine de la confédération<br />

luxembourgeoise du commerce<br />

N°01<br />

GRAND FORMAT<br />

MISE EN CONFORMITÉ<br />

AU GDPR :<br />

LES PME NE DOIVENT<br />

PLUS TARDER<br />

ENTREVUE COMMERCE<br />

POP-UP STORES :<br />

ETTELBRUCK INNOVE<br />

SOCIÉTÉ<br />

FRANCINE CLOSENER : « LES OPPORTUNITÉS<br />

DÉCOULANT DE LA DIGITALISATION SONT ÉNORMES ! »<br />

ENTREVUE SOCIAL<br />

LA FELSEA A L’ENFANCE<br />

À COEUR


DS STORE LUXEMBOURG - 5, RUE ROBERT STUMPER, L-2557 LUXEMBOURG / CLOCHE D’OR - TÉL. +352 402266


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Edito<br />

PME : MOTEURS D’EMPLOI<br />

Chers Membres, Chers Lecteurs,<br />

FERNAND ERNSTER<br />

PRÉSIDENT clc<br />

IMAGE: JULIAN BENINI<br />

À l’occasion de la publication de cette nouvelle<br />

mouture du <strong>clconnect</strong>, désormais<br />

rebaptisé Connect by clc, j’ai l’honneur<br />

de rédiger ce premier Edito. Tout d’abord,<br />

j’espère que le nouveau format vous plaira<br />

autant qu’il me plaît. Sur la forme, notre<br />

magazine a fait entièrement peau neuve et<br />

respecte désormais les codes de la presse<br />

magazine afin de mieux mettre en valeur<br />

ses contenus et, bien sûr, ses annonceurs<br />

(que je remercie chaleureusement pour leur<br />

confiance). Sur le fond, le contenu a quasiment<br />

été doublé pour vous fournir plus<br />

d’informations pertinentes sur nos secteurs<br />

et nos entreprises. N’hésitez pas à faire<br />

parvenir vos commentaires et suggestions à<br />

notre équipe, ce magazine est le vôtre !<br />

Ensuite et pour entamer des sujets plus<br />

fondamentaux, laissez-moi aborder un<br />

sujet très sensible pour la clc. <strong>2018</strong> est une<br />

année électorale et les développements<br />

des derniers mois ont montré que la campagne<br />

était lancée. Je ne peux que faire<br />

part de ma plus vive inquiétude quand je<br />

vois avec quelle légèreté un ministre lance<br />

l’idée d’une revalorisation extraordinaire<br />

du salaire social minimum. La plupart des<br />

secteurs représentés par la clc seraient<br />

lourdement impactés par une telle mesure<br />

qui réduirait encore plus des marges déjà<br />

fragiles. J’en appelle aux responsables politiques<br />

afin qu’ils se détournent de cette<br />

pseudo-solution. Le coût du logement est<br />

le principal problème et tant que l’offre ne<br />

satisfera pas la demande, augmenter les<br />

salaires ne fera qu’augmenter les prix du<br />

marché immobilier.<br />

Nos secteurs sont surtout des moteurs d’emploi<br />

de personnel pas ou peu qualifié. Nous<br />

sommes donc l’un des acteurs essentiels dans<br />

l’absorption de ces salariés qui se retrouveraient<br />

sinon au chômage. Or une telle hausse<br />

du salaire social minimum ne fera qu’accroître<br />

l’intérêt pour des salariés qualifiés des pays<br />

voisins de venir accepter des emplois pour<br />

lesquels ils sont en fait surqualifiés et provoquera<br />

une exclusion croissante de nos résidents<br />

non qualifiés. Au mieux, pour le même<br />

prix, nos chefs d’entreprise préféreront toujours<br />

le salarié le plus qualifié et c’est bien<br />

normal. Au pire, certaines enseignes devront<br />

réduire la voilure pour rester compétitives par<br />

rapport à la Grande Région ou par rapport<br />

aux concurrents sur Internet. Faut-il vraiment<br />

rappeler que notre pays n’est pas une île et<br />

que nous ne pouvons pas faire ce genre de<br />

politique sans en subir les conséquences ?<br />

Je souhaiterais enfin aborder un autre point<br />

important, traité dans le dossier de ce magazine<br />

:la nouvelle réglementation en matière<br />

de protection des données personnelles qui<br />

entrera en vigueur en mai. Cette réglementation<br />

n’a manifestement pas été pensée<br />

pour des PME. On peut le regretter, car dans<br />

toute l’Europe, ce sont les PME qui constituent<br />

la plus grande partie des troupes.<br />

La clc a commencé à offrir des solutions<br />

sur-mesure à ses membres pour leur permettre<br />

de se mettre en conformité avec un<br />

minimum d’efforts et de coûts. Nous nous<br />

ferons forts de défendre les intérêts de nos<br />

membres sur cette question si les exigences<br />

administratives de la Commission Nationale<br />

de Protection des Données devaient dépasser<br />

l’utile et le nécessaire.<br />

Ne vous méprenez pas, la clc soutient entièrement<br />

le but poursuivi de la protection des<br />

données personnelles de nos concitoyens<br />

qui se trouvent être aussi nos clients. Néanmoins,<br />

les PME ne sont pas à la racine du<br />

problème, les quantités de données qu’elles<br />

détiennent étant le plus souvent très faibles.<br />

Il n’est donc pas envisageable d’obliger les<br />

PME à mettre en place les mêmes niveaux<br />

de sécurité que les grands acteurs de l’Internet<br />

notamment, qui brassent des volumes<br />

bien plus importants de données et qui ont<br />

des moyens à la mesure de ces quantités.<br />

Ce n’est actuellement pas à l’ordre du jour,<br />

nous a-t-on rassuré, et la clc espère que<br />

cela restera ainsi. Les PME devront s’adapter<br />

et rehausser leurs pratiques en la matière et<br />

elles le feront, avec les ressources qui sont<br />

les leurs, mais à l’impossible nul n’est tenu.<br />

Pour conclure, je vous souhaite une excellente<br />

lecture de ce magazine amélioré,<br />

première mesure très visible de la réorganisation<br />

de la clc visant à fournir de<br />

meilleurs services à ses membres. Si vous<br />

n’êtes pas encore membre, il est toujours<br />

temps de bien faire et je vous invite à vous<br />

rendre sur notre site www.clc.lu pour remplir<br />

votre demande d’adhésion !<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - <strong>03</strong>


Sommaire<br />

BUSINESS MEDIA<br />

01-<strong>03</strong>.2017<br />

SOMMAIRE<br />

AGENDA<br />

06<br />

CARTE BLANCHE<br />

Le marketing urbain d’Echternach<br />

08<br />

ENTREVUE COMMERCE<br />

Pop-up stores : Ettelbruck innove !<br />

10<br />

NEWS COMMERCE<br />

13<br />

EN COULISSE COMMERCE<br />

Bauhaus hat seinen ersten<br />

geburtstag gefeiert<br />

14<br />

L‘AVIS DE L’EXPERT //<br />

DROIT DES SOCIÉTÉS<br />

GRAND FORMAT<br />

Mise en conformité au GDPR :<br />

les PME ne doivent plus tarder<br />

16<br />

18<br />

P.08<br />

CARTE BLANCHE<br />

Le marketing urbain<br />

d’Echternach<br />

P.10<br />

ENTREVUE COMMERCE<br />

Pop-up stores : Ettelbruck innove !<br />

3 QUESTIONS À… Berny Ley<br />

26<br />

NEWS SERVICES<br />

28<br />

ENTREVUE SERVICES<br />

La bourse immobilière a déjà<br />

séduit 30 agences au Luxembourg<br />

30<br />

EN COULISSE SERVICES<br />

Manuel Rizzo, homme de conviction<br />

32<br />

SOCIÉTÉ<br />

Francine Closener<br />

34<br />

L‘AVIS DE L’EXPERT //<br />

DROIT SOCIAL<br />

40<br />

NEWS SOCIAL<br />

42<br />

ENTREVUE SOCIAL<br />

La FELSEA a l’enfance à coeur<br />

44<br />

EN COULISSE SOCIAL<br />

Sonia Pinternagel, la vocation<br />

L‘AVIS DE L’EXPERT // FISCALITÉ<br />

ARTICLE DIGITAL<br />

Comment relever le défi<br />

des compétences digitales ?<br />

46<br />

48<br />

50<br />

P.34<br />

SOCIÉTÉ<br />

Francine Closener<br />

« Les opportunités découlant<br />

de la digitalisation sont énormes ! »<br />

P.44<br />

ENTREVUE SOCIAL<br />

La FELSEA a l’enfance à coeur<br />

NEWS DIGITAL<br />

52<br />

ENTREVUE TRANSPORT<br />

Le secteur du transport<br />

en pleine évolution<br />

54<br />

EN COULISSE TRANSPORT<br />

Green Logistic<br />

56<br />

NEWS TRANSPORT<br />

58<br />

LES DESSOUS DE LA CLC<br />

60<br />

NETWORKING<br />

64<br />

04 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


01-<strong>03</strong>.2017<br />

BUSINESS MEDIA<br />

Sommaire<br />

P.18<br />

GRAND FORMAT<br />

Mise en conformité au GDPR :<br />

les PME ne doivent plus tarder<br />

P.26<br />

3 QUESTIONS À…<br />

Berny Ley, Voyages Flammang<br />

P.30<br />

ENTREVUE SERVICES<br />

La bourse immobilière a déjà<br />

séduit 30 agences au Luxembourg<br />

P.50<br />

ARTICLE DIGITAL<br />

Comment relever le défi<br />

des compétences digitales ?<br />

P.54<br />

ENTREVUE TRANSPORT<br />

Le secteur du transport<br />

en pleine évolution<br />

P.64<br />

NETWORKING<br />

OURS DEVENEZ MEMBRE !<br />

EDITEUR<br />

confédération luxembourgeoise du commerce<br />

RÉDACTEUR-EN-CHEF<br />

Nicolas Henckes<br />

RÉDACTION<br />

Géraldine Bélier / Alix Bellac / Claude Bizjak /<br />

Sarah Braun / Agnès Coupez / Quentin Deuxant /<br />

Fernand Ernster / Christian Jungers / Sébastien<br />

Lambotte / Renaud Le Squeren / Marie-Laure Moreau /<br />

Michael Peiffer / Isabelle Phalippou / Jeanne Renauld /<br />

Mathieu Rosan / Silvia Teixeira / Yves Wengler<br />

PHOTOGRAPHES<br />

Julian Benini / Emmanuel Claude / Marie De Decker<br />

SOCIÉTÉ ÉDITRICE<br />

Wat Editions<br />

74, rue Ermesinde<br />

L-1469 Luxembourg<br />

Tél.: +352 26 20 16 20<br />

RÉGIE PUBLICITAIRE<br />

Wat Editions<br />

Maria Pietrangeli<br />

maria.clc@wateditions.lu<br />

DIRECTION ARTISTIQUE & MISE EN PAGE<br />

Wat Editions<br />

Julie Mallinger<br />

julie.clc@wateditions.lu<br />

Rendez-vous sur www.clc.lu sous l’onglet « Devenir membre »<br />

et demandez votre membership directement !<br />

NOUS CONTACTER<br />

confédération luxembourgeoise du commerce<br />

7 Rue Alcide de Gasperi, L-1615 Luxembourg<br />

Tél.: +352 43 94 44 1 / info@clc.lu / / www.clc.lu<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 05


Agenda<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

12 E FORUM DE LA SÉCURITÉ<br />

ET SANTÉ AU TRAVAIL<br />

Luxexpo The Box<br />

23.04<br />

DÉVELOPPER VOTRE RÉSEAU<br />

DANS UNE AMBIANCE<br />

CONVIVIALE<br />

Baucenter Decker-Ries<br />

19.04 11 AU 13.05<br />

UN SERVICE DE PREMIÈRE<br />

MAIN POUR ACQUÉRIR<br />

UNE VOITURE D’OCCASION<br />

Le Forum offre une plateforme unique<br />

aux entreprises souhaitant partager<br />

leurs expériences, bonnes pratiques<br />

ou s’informer des nouveautés en matière<br />

de prévention des risques.<br />

Les entreprises ont l’occasion de présenter<br />

leurs activités dans les domaines<br />

de la sécurité et de la santé au travail<br />

sur des stands qui sont mis à leur<br />

disposition et de communiquer leurs<br />

bonnes pratiques dans le cadre d’ateliers<br />

spécialement prévus à cet effet.<br />

Plus d’informations à venir<br />

sur www.clc.lu<br />

Pour son second networkiong<br />

de l’année <strong>2018</strong>, la clc invite<br />

ses membres chez Decker-Ries<br />

le lundi 23 avril en partenariat<br />

avec l’entreprise Reckinger.<br />

Il sera alors question pour les convives<br />

de partir à la découverte des produits<br />

de l’enseigne Reckinger exposés<br />

dans le show-room de l’entreprise<br />

Decker-Ries. Comme à chaque édition,<br />

le but de ces événements est de networker<br />

pour toujours plus développer<br />

son entreprise.<br />

Les événements clcNetworking<br />

sont réservés à nos membres !<br />

Demandez votre membership<br />

sur notre formulaire en ligne www.clc.lu.<br />

Inscriptions sur www.clc.lu<br />

à la rubrique clcNetworking.<br />

Profiter des meilleures conditions,<br />

d’une garantie et d’un service<br />

irréprochable pour acquérir<br />

une voiture d’occasion, tel est le<br />

concept de l’AutoOccasiounsfestival.<br />

Organisé conjointement par l’ADAL<br />

et la FEGARLUX, le festival national<br />

de la voiture d’occasion se déroulera<br />

du vendredi 11 au dimanche 13 mai<br />

<strong>2018</strong> inclus.<br />

L’AutoOccasiounsfestival fête<br />

sa sixième édition. Pendant les trois<br />

jours de ce Festival de la voiture<br />

d’occasion, les concessions et garages<br />

participant à l’action ouvrent leurs<br />

portes de 9h00 à 19h00 aux quatre<br />

coins du pays.<br />

06 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


La P’tite Maison - 100, rue de Rollingergrund, L-2440 Luxembourg - Tél.: 27 99 90 09 -


Carte Blanche<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

LE MARKETING URBAIN<br />

D’ECHTERNACH<br />

TEXTE : YVES WENGLER,<br />

BOURGMESTRE DE LA VILLE<br />

D’ECHTERNACH<br />

IMAGE : VILLE D’ECHTERNACH<br />

Q<br />

uel avenir pour nos villes et spécialement<br />

pour nos villes en tant que lieu du<br />

commerce ? Dans l’ère du digital, la vie<br />

urbaine subit un changement certain et cela<br />

concerne d’ailleurs plus particulièrement les<br />

petites villes et communes. Ce n’est donc pas<br />

par hasard que la revitalisation commerciale<br />

des centres-villes soit un des thèmes majeurs<br />

dans la politique communale, notamment dans<br />

ma commune d’Echternach. Le déclin commercial<br />

du centre-ville s’aggrave et la vacance<br />

commerciale touche Echternach comme la<br />

grande majorité des petites et moyennes villes<br />

en Europe. La création de grandes surfaces et<br />

le commerce en ligne sont des concurrents<br />

impitoyables pour le commerce de proximité<br />

Yves Wengler<br />

dans les villes et à défaut d’une action d’envergure<br />

mobilisant l’ensemble des acteurs privés<br />

et publics, il est à craindre une aggravation de<br />

la situation des vacances pouvant même aller<br />

jusqu’à la disparition de la centralité commerciale<br />

d’Echternach. Il était alors temps d’agir et<br />

de ne plus seulement réagir!<br />

Débuté en 2014, le marketing urbain d’Echternach<br />

a créé une nouvelle dynamique citoyenne<br />

qui a renforcé l’identité de la ville abbatiale.<br />

La démarche a été initiée par un forum<br />

public et ensuite affinée par un questionnaire<br />

toutes boîtes. L’analyse des informations récoltées<br />

a été la base pour la nouvelle stratégie<br />

de collaboration et de communication. Une<br />

panoplie d’idées ont été formulées, certaines<br />

d’elles sont déjà réalisées et d’autres vont encore<br />

être approfondies dans les mois à venir.<br />

Nous sommes donc décidés à lutter contre<br />

cette désertification commerciale ce qui nécessite<br />

de concevoir un projet politique re-<br />

posant sur une action volontariste à tous les<br />

niveaux. Plusieurs solutions ont été analysées,<br />

différentes études approfondies ont<br />

été entamées pour avoir la certitude que<br />

notre ville a bien le potentiel de rester une<br />

ville commerciale et surtout une place pour<br />

bien vivre, à condition de mettre en place une<br />

politique efficace de développement du commerce<br />

en centre-ville. Ceci repose en grande<br />

partie sur la mobilisation des professionnels<br />

du commerce. Ainsi, nous motivons nos commerçants<br />

locaux à rejoindre la nouvelle plateforme<br />

nationale « Luxembourg for Shopping ».<br />

Notre volonté d’agir et pas seulement de réagir<br />

s’est traduite pour la Ville d’Echternach<br />

dans l’idée d’aller à la recherche de marques<br />

intéressées à s’implanter directement en ville.<br />

Avant d’aborder les différentes sociétés, il est<br />

certain qu’une stratégie de développement<br />

urbain et communal cohérente doit être développée.<br />

Pour réaliser celle-ci, il faut trouver<br />

une personne capable d’assumer ce nouveau<br />

défi, un « manager de centre-ville ». La<br />

relation entre commerce et ville est devenue<br />

beaucoup trop complexe pour être seulement<br />

traitée en tant que sujet annexe.<br />

L’année <strong>2018</strong> nous donne la chance de travailler<br />

plus en profondeur nos idées et<br />

d’avancer ensemble : les politiques de revitalisation<br />

commerciale du centre-ville<br />

doivent mobiliser différents acteurs publics<br />

et privés autour d’un projet commun pour<br />

finalement créer une expérience positive<br />

globale à Echternach, qui intègre des aspects<br />

du commerce, de la gastronomie, de<br />

la culture et de la nature.<br />

Également au niveau touristique et culturel,<br />

Echternach a toutes ses cartes à jouer :<br />

l’histoire d’Echternach, le Mullerthal Trail et<br />

la procession dansante (patrimoine culturel<br />

immatériel de l’humanité de l’UNESCO) sont<br />

des éléments importants de notre identité locale.<br />

Il reste seulement encore à exploiter ce<br />

potentiel en trouvant de nouvelles combinaisons<br />

intelligentes avec les aspects de la vie<br />

à Echternach comme le shopping, et finaliser<br />

des offres intéressantes pour augmenter le<br />

nombre de visiteurs. Ceci pourra alors donner<br />

une nouvelle perspective à la plus ancienne<br />

ville du Luxembourg : la « Cité des Marques ».<br />

Nous sommes prêts à relever ce challenge!<br />

08 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Entrevue Commerce<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

POP-UP STORES :<br />

ETTELBRUCK INNOVE !<br />

Ettelbruck nouveau quartier périphérique<br />

attractif de Luxembourg-ville ?<br />

Entre l’ouverture de l’autoroute du Nord<br />

et, surtout, la nouvelle station Paffenthal-Kirchberg,<br />

la capitale du Nord est<br />

dorénavant à moins d’une demi-heure<br />

de Luxembourg-ville et ambitionne ainsi<br />

de trouver un nouveau souffle.<br />

TEXTE : SARAH BRAUN<br />

P<br />

remière étape dans sa mue, la création<br />

de plusieurs pop-up stores, cet hiver,<br />

qui ont contribué à redynamiser son<br />

activité économique. Juste un coup d’essai<br />

? Certainement pas. Que ce soit du côté<br />

de la Ville ou des commerçants qui ont saisi<br />

cette chance, le bilan est plus que positif<br />

et laisse présager d’une belle suite à ce<br />

nouveau chapitre.<br />

L’ESSOR DES POP-UP STORES :<br />

UN PHÉNOMÈNE MONDIAL<br />

Idée de génie dans cette ère fugitive que<br />

nous vivons, dans laquelle les collections<br />

se succèdent à vitesse grand V et où les<br />

tendances s’essoufflent à peine couchées<br />

sur le papier glacé des magazines, ces<br />

boutiques éphémères, véritable phénomène<br />

de mode né au début du XX e siècle<br />

aux États-Unis, ont très vite rencontré leur<br />

succès et trouvé leur public.<br />

D’abord par les marques de niche, qui<br />

voyaient ainsi l’opportunité de tester un nouveau<br />

marché ou d’attirer une nouvelle clientèle<br />

sans prendre de risques démesurés. Puis<br />

les plus grandes enseignes internationales s’y<br />

sont intéressées, et y ont trouvé l’occasion de<br />

faire encore davantage parler d’elles.<br />

Luxembourg n’a pas échappé à cette tendance.<br />

Depuis quelques mois, la capitale a<br />

ainsi vu naître plusieurs boutiques éphémères.<br />

Grandes marques ou petits créateurs,<br />

tous y ont vu la possibilité d’afficher une vitrine<br />

au cœur du très onéreux centre-ville.<br />

Et la mode n’est pas le seul secteur à y avoir<br />

trouvé son compte. Des restaurants à l’instar<br />

10 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Commerce<br />

«IL FAUT SALUER L’INITIATIVE DE LA VILLE<br />

D’ETTELBRUCK QUI SE DÉMÈNE VÉRITABLEMENT<br />

POUR REDYNAMISER SON CENTRE-VILLE.<br />

C’EST VRAIMENT UN EXEMPLE À SUIVRE »<br />

Dans un souci de répondre avant tout aux<br />

attentes des clients, la Ville d’Ettelbruck a<br />

d’abord choisi de solliciter des secteurs<br />

d’activité pas ou peu représentés. « Notre<br />

première volonté était de pouvoir permettre<br />

aux habitants d’Ettelbruck ainsi qu’aux visiteurs<br />

une offre plus complète. Et cela se justifiait<br />

d’autant plus à l’approche des fêtes. »<br />

Pourtant, malgré son côté fugace, cette démarche<br />

se veut le point de départ d’une toute<br />

nouvelle stratégie commerciale pour la ville,<br />

qui entend bien développer davantage son activité<br />

commerciale au cours de l’année à venir.<br />

« Nous envisageons de reconduire cette<br />

action l’année prochaine, mais nous allons<br />

également la développer davantage », nous<br />

explique en effet Nathalie Ney, tout en mettant<br />

en lumière la collaboration win-win que<br />

sous-tend une telle action. « Tout dépendra<br />

certainement également de la volonté des<br />

propriétaires, qui doivent également jouer<br />

le jeu. Certains ont déjà compris que le<br />

pop-up store est une opportunité à saisir,<br />

d’autres sont encore méfiants. »<br />

du Syriously ou, plus récemment, du Chiche !,<br />

tous deux à Hollerich, ont quant à eux investi<br />

des bâtiments voués à la démolition, dans<br />

une démarche solidaire et sociale. Véritable<br />

coup marketing et ingénieuse façon de se faire<br />

connaître, les pop-up stores sont également<br />

souvent très bien relayés par les réseaux sociaux,<br />

offrant ainsi une plus large visibilité aux<br />

commerçants. Un véritable coup double, dont<br />

il serait fort dommage de ne pas profiter.<br />

Cet hiver, l’idée a essaimé pour gagner<br />

le nord du pays. Après plusieurs expériences<br />

similaires, comme le pop-up<br />

store Taste of Africa, en 2016, qui avait<br />

rencontré un très beau succès durant la<br />

période de Noël, et le Décke Buttik expérimenté<br />

tout au long de l’année, Ettelbruck,<br />

la capitale du nord, contrainte<br />

de faire face à plusieurs cellules commerciales<br />

vacantes a décidé d’exploiter à<br />

nouveau cette nouvelle façon de concevoir<br />

le commerce, afin de redynamiser<br />

son centre-ville, en offrant aux com-<br />

merçants qui le souhaitent l’opportunité<br />

d’ouvrir un pop-up store, le temps des<br />

fêtes de fin d‘année. Et plus si affinités.<br />

Tout au long du mois de décembre, donc,<br />

l’enseigne fournisseur de la Cour La Maroquinerie<br />

du passage, la boutique ouverte<br />

depuis 2015 rue de l’Eau, le Luxembourg<br />

House, ainsi que et le Décke Buttik, initié<br />

par Lisa Elsenont, ont ainsi pris leurs quartiers<br />

au nord du Grand-Duché.<br />

« Le but de cette action est de redynamiser<br />

le centre-ville et d’augmenter l’offre existante.<br />

Ces dernières années, force a été de<br />

constater que la période d’inoccupation<br />

d’une surface commerciale non exploitée<br />

s’est prolongée. Afin d’éviter que les visiteurs<br />

aient une image d’une ville en déclin,<br />

peu attractive, nous avons décidé d’aider<br />

les propriétaires à trouver des repreneurs<br />

par le biais de pop-up stores », explique en<br />

effet Nathalie Ney, responsable de communication<br />

de la ville d’Ettelbruck.<br />

UN PREMIER PAS VERS UN<br />

RENOUVEAU DU CENTRE-VILLE<br />

L’ambition première des pop-up stores étant<br />

de tester un marché, l’accueil favorable qui a<br />

été réservé à l’action conduite à Noël 2017 augure<br />

d’un avenir favorable pour le commerce.<br />

« Avec l’autoroute du Nord et la nouvelle station<br />

de train Paffenthal-Kirchberg, nous nous<br />

sommes rapprochés du cœur du pays. Nous<br />

sommes ainsi convaincus que de plus en plus<br />

de gens vont venir s’installer dans la Nordstad<br />

pour jouir du cadre de vie que nous pouvons<br />

leur offrir, tout en continuant à travailler dans<br />

la capitale. Plus d’habitants implique ainsi que<br />

le pouvoir d’achat va augmenter, impactant<br />

de façon positive l’économie de la région. »<br />

Ainsi les statuts du Ettelbruck City Tourist Office<br />

ont été modifiés en 2017 et une stratégie<br />

sera mise en place dans les mois à venir<br />

pour mieux promouvoir la ville et attirer des<br />

visiteurs. Dans la même optique, la Ville d’Ettelbruck<br />

va continuer à rencontrer des commerçants<br />

et les propriétaires des surfaces<br />

commerciales afin d’implanter de nouveaux<br />

commerces à Ettelbruck. « Nous rénovons actuellement<br />

une surface commerciale qui sera<br />

louée à un commerce, tout d’abord à tarif<br />

préférentiel ensuite le loyer normal s’appliquera.<br />

Nous espérons ainsi offrir à de nombreux<br />

commerçants l’occasion – et l’envie –<br />

de s’installer à Ettelbruck », explique encore<br />

madame Ney.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 11


Entrevue Commerce<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

INTERVIEW<br />

MARC MULLER<br />

« SI L’ANNÉE PASSÉE VOUS M’AVIEZ DIT QUE<br />

J’ALLAIS OUVRIR UNE BOUTIQUE DANS LE NORD<br />

DU PAYS, JE NE VOUS AURAIS PAS CRUE »<br />

Et nous venons juste de signer jusqu’à la<br />

fin de l’année. Ensuite, nous ouvrirons<br />

notre première boutique dans le Nord.<br />

UN TEL PROJET AURAIT-IL VU<br />

LE JOUR SANS L’OPPORTUNITÉ<br />

DE CE POP-UP ?<br />

Absolument pas. Si l’année passée vous<br />

m’aviez dit que j’allais ouvrir une boutique<br />

dans le nord du pays, je ne vous aurais<br />

pas crue !<br />

Un projet qui a tout de suite séduit Marc<br />

Muller et sa fille Carole, qui s’apprête à<br />

reprendre les rênes de la société fondée<br />

en 1931. À raison, car après avoir décidé<br />

d’étendre la durée de vue de leur pop-up<br />

store jusque fin janvier, tous deux continueront<br />

d’accueillir leurs clients Grand-<br />

Rue jusqu’en fin d’année… avant que La<br />

Maroquinerie du Passage ne s’y installe de<br />

façon définitive ! Une première boutique<br />

qui n’aurait sans doute jamais vu le jour<br />

sans l’étape pop-up. Nous avons rencontré<br />

monsieur Muller, afin d’évoquer les<br />

coulisses de cette nouvelle vie qui s’offre<br />

à la maison.<br />

TEXTE : SARAH BRAUN<br />

IMAGE : MARIE DE DECKER<br />

Marc Muller<br />

COMMENT S’EST NOUÉE L’IDÉE<br />

DE CETTE COLLABORATION<br />

AVEC LA VILLE D’ETTELBRUCK ?<br />

Devant la désertion de son centre-ville,<br />

le bourgmestre nous a proposé d’ouvrir<br />

au mois de décembre une boutique<br />

éphémère, Grand Rue. Les conditions<br />

étaient telles qu’il aurait été fou de refuser.<br />

Nous y avons tout de suite vu l’opportunité<br />

de faire un essai afin de tester<br />

le marché du nord du pays, à moindre<br />

coût. Et l’expérience s’est révélée plus<br />

que rentable !<br />

AU POINT QUE VOUS AVEZ PRO-<br />

LONGÉ JUSQUE FIN JANVIER…<br />

Oui, et même plus ! Devant le succès que<br />

nous avons rencontré tout au long du mois<br />

de décembre, nous avons vu avec les propriétaires<br />

pour rester le temps des soldes.<br />

COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS<br />

CE SUCCÈS ?<br />

Le Nordstad est très pauvre en commerces,<br />

les clients se sont donc enthousiasmés.<br />

L’arrivée d’une maison comme<br />

la nôtre, vieille de quatre générations,<br />

leur a beaucoup plu. Nous avons rencontré<br />

un accueil absolument incroyable.<br />

Que ce soit des propriétaires des bâtiments,<br />

des autres commerçants ou des<br />

clients. C’est formidable. Mais surtout,<br />

il faut saluer l’initiative de la Ville d’Ettelbruck<br />

qui se démène véritablement<br />

pour redynamiser son centre-ville. C’est<br />

vraiment un exemple à suivre. Ils s’impliquent<br />

vraiment et donnent l’occasion<br />

aux commerçants de s’installer et de pérenniser<br />

leur activité.<br />

AU CONTRAIRE<br />

DE LA CAPITALE…<br />

Absolument ! C’est fou ce qui s’y passe.<br />

Qui peut encore honorer un loyer au<br />

centre-ville ? Nous serons sans doute les<br />

derniers à y rester, mais je vous avoue<br />

que nous nous posons la question. Allons-nous<br />

y rester ? Rien n’est moins sûr.<br />

Luxembourg-ville est au Grand-Duché<br />

ce que les Champs-Élysées sont à Paris!<br />

Entre les travaux et l’arrivée du tramway,<br />

rien n’augure de bon pour l’activité commerçante.<br />

Et ne comptez ni sur les propriétaires<br />

ni sur les pouvoirs en place pour<br />

trouver une solution. La Ville d’Ettelbruck<br />

a tout compris !<br />

12 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

News Commerce<br />

AMAZON GO<br />

« JUST WALK OUT, NO LINES.<br />

NO CHECKOUT. (NO, SERIOUSLY.) »<br />

Depuis janvier <strong>2018</strong> Amazon, le principal concurrent des<br />

commerçants stationnaires, a ouvert au grand public sa première<br />

« épicerie du futur » à Seattle. Le slogan résume très bien l’approche :<br />

plus de caisses, plus d’attentes, on se sert et on part - évidemment<br />

après s’être identifié avec son mobile à l’entrée du magasin. La<br />

combinaison de capteurs, caméras et d’une application mobile<br />

permet d’identifier automatiquement aussi bien le client que les<br />

produits achetés. Ce n’est qu’à la sortie du magasin que les produits<br />

emportés seront facturés, sans passage à la caisse. À ce stade,<br />

Amazon GO est encore plutôt à considérer comme un projet pilote,<br />

mais la technologie utilisée est très prometteuse et risque de se<br />

démocratiser dans le futur. En attendant, profitons encore du sourire<br />

qui nous est offert au passage de caisse.<br />

CRYPTOMONNAIE<br />

ACCEPTER DES BITCOIN<br />

EN TANT QUE E-COMMERÇANT ?<br />

De 800 $ à 20000 $ endéans 11 mois ! En<br />

2017, l’envolée du Bitcoin a fait rêver les<br />

investisseurs privés. L’effet FoMo « Fear<br />

of Missing Out » continue d’alimenter sa<br />

popu larité qui affiche dé but <strong>2018</strong> une<br />

capitalisation de presque 250 milliards.<br />

Le cours du Bitcoin reste cepen dant<br />

extrêmement volatile et des fluctua tions<br />

de plusieurs milliers de dollars restent<br />

à l’ordre du jour. Accepter des Bitcoins<br />

en tant que commerçant est donc très<br />

risqué. Et si quelqu’un d’autre prenait le<br />

risque pour vous ? Des solutions comme<br />

« bitpay » vous permettent d’accepter<br />

des Bitcoin sans vous exposer aux fluctuations<br />

du cours : les paiements reçus<br />

en Bitcoin sont convertis et transférés<br />

en euros sur votre compte bancaire<br />

endéans 24 heures.<br />

MOBILITÉ<br />

LA FIN DES RESTRICTIONS<br />

TERRITORIALES ?<br />

Geoblocking et restrictions territoriales -<br />

un drôle de marché unique. Après s’être penchée,<br />

très prudem ment, sur le geoblocking, la<br />

Commission semble enfin s’attaquer aux problèmes<br />

des commerçants qui subissent depuis<br />

des décennies les pressions de certains<br />

grands groupes qui conti nuent d’imposer le<br />

pays d’origine dans lequel s’approvisionner.<br />

Ainsi certains commerçants luxembourgeois<br />

sont contraints d’acheter leurs marchandises<br />

à un prix supérieur à celui pratiqué dans des<br />

pays limitrophes. En 2017, la Commission<br />

s’est intéressée au cas d’un producteur de<br />

bière belge qui semblait exporter ses produits<br />

à prix inférieur dans les pays limitrophes, tout<br />

en interdisant aux commerçants de s’approvisionner<br />

dans un autre pays que la Belgique.<br />

Esperont qu’il ne s’agit pas d’un « one-shot »<br />

de la Commission. La clc suit ce dossier de<br />

très près et les entreprises concer nées par de<br />

telles pratiques peuvent nous en faire part !<br />

MODE<br />

LA FEMO – LA FÉDÉRATION DE LA MODE<br />

A LANCÉ SON NOUVEAU SITE INTERNET !<br />

Nouveau look, nouveau design, plus ergonomique et fashion, The « Fashion Network »<br />

by FEMO est le nouveau site internet de la Fédération de la Mode !<br />

La FEMO a souhaité sensibiliser tout visiteur à la diversité des marques proposées par les<br />

professionnels de l’habillement, des chaussures, de la maroquinerie et des articles de sport<br />

au Luxembourg. Le site internet permet une recherche plus intuitive et user-friendly,<br />

en montrant les magasins au plus proche des consommateurs et membres de la FEMO.<br />

Des actualités sur la mode sont désormais aussi disponibles grâce à la collaboration<br />

de la fédération avec Femmes Magazine. À noter, qu’une partie dédiée au recrutement<br />

de profils spécifiques pour le secteur de la mode sera prochainement activée en partenariat<br />

avec l’ADEM. Tout est donc regroupé sur un même site (www.femo.lu) pour permettre à tout<br />

visiteur de trouver rapidement son « bonheur fashion » et se faire plaisir.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 13


En coulisse Commerce<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BAUHAUS HAT SEINEN ERSTEN<br />

GEBURTSTAG GEFEIERT<br />

Der Geschäftsleiter Markus Lohmar zieht im Gespräch mit der clc Bilanz über die ersten<br />

12 Monate am Standort Luxemburg.<br />

TEXTE : ISABELLE PHALIPPOU<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Markus Lohmar<br />

WAS ZEICHNET DEN STANDORT<br />

LUXEMBURG UND SPEZIELL MAMER<br />

FÜR SIE AUS?<br />

Mamer ist in Verbindung mit dem Kichechef<br />

und deren Eigentümer, der Familie Hilgert,<br />

für uns ein sehr guter Standort. So hat der<br />

Kunde die Möglichkeit, an einem Standort<br />

nicht nur Möbel und schöne Einrichtungsgegenstände<br />

zu finden, sondern auch das<br />

benötigte Baumaterial – von der Schraube<br />

über Parkett bis zur Farbe.<br />

Für ein Fachcentrum mit 15.000 m²<br />

Verkaufsfläche ist natürlich ein großes<br />

Grundstück wichtig, eben auch, um fast 500<br />

Kundenparkplätze zu schaffen.<br />

Ebenso ist auch das Einzugsgebiet im 3<br />

Ländereck für uns von Vorteil, sowie die<br />

Nähe zur Autobahn.<br />

Luxemburg als Standort war für BAUHAUS<br />

auf Grund der hohen Kaufkraft und der<br />

Wettbewerbssituation seit Jahren schon<br />

sehr interessant.<br />

WO SEHEN SIE GGF. STAN-<br />

DORTNACHTEILE IM VERGLEICH<br />

ZUM EUROPÄISCHEN AUSLAND?<br />

Am Anfang gab es die Befürchtung, dass wir<br />

auf Grund der geringen Arbeitslosenquote<br />

nicht ausreichend qualifiziertes Personal finden<br />

würden. Allerdings kann ich nach einem<br />

Jahr sagen, dass wir ausgezeichnete Mitarbeiter<br />

gefunden haben.<br />

MIT WELCHEM ANGEBOT<br />

KÖNNEN SIE PUNKTEN? WELCHEN<br />

BESONDEREN SERVICE BIETEN<br />

SIE IHREN KUNDEN AN?<br />

Wir verstehen uns nicht als gewöhnlicher<br />

Baumarkt, sondern als Fachcentrum mit<br />

13 Fachgeschäften. Wir sind also mehr als<br />

nur ein Baumarkt. Unseren Kunden bieten<br />

wir eine Auswahl von ca. 160.000 Produkten<br />

an. Außerdem haben wir innovative<br />

Konzepte, wie zum Beispiel unseren Drive-<br />

In. Der Kunde, egal ob Heimwerker oder<br />

Handwerker, kann mit seinem Auto in den<br />

Drive- In Bereich fahren und die Ware dort<br />

direkt in sein Auto laden. Reinfahren – aufladen<br />

– rausfahren. Die gewünschten Mengen<br />

stehen immer zur Verfügung.<br />

Es gibt aber bei uns nicht nur die Möglichkeit,<br />

Produkte zu kaufen. Wir bieten über<br />

unsere Bäderwelt einen darüberhinausgehenden<br />

Service an, nämlich eine fachgerechte<br />

Montage. Von der Lampe, die<br />

aufgehängt werden soll, bis zur Komplett<br />

-Bad Sanierung inklusive 3D- Badplanung.<br />

Alles aus einer Hand, mit einem<br />

Ansprechpartner. Wir koordinieren für<br />

unsere Kunden also alle Gewerke, die zur<br />

Ausführung nötig sind – vom Fliesenleger,<br />

über den Elektriker bis zum Sanitärfachmann.<br />

Hierbei arbeiten wir mit lokalen<br />

Firmen zusammen.<br />

INWIEFERN IST DIE INTERNATIO-<br />

NALE/EUROPÄISCHE KLIENTEL,<br />

DIE SIE BETREUEN,EINE GROSSE<br />

HERAUSFORDERUNG?<br />

Da wir in 19 Ländern vertreten sind, kennt<br />

uns der ein oder andere Kunde vielleicht bereits.<br />

Natürlich ist die Sprachenvielfalt hier<br />

ein Thema : wenn mehr Mitarbeiter außer<br />

Luxemburgisch, Französisch und Deutsch<br />

auch noch Portugiesisch sprechen würden,<br />

wäre das sicher von Vorteil.<br />

WELCHE BILANZ ZIEHEN<br />

SIE NACH EINEM JAHR?<br />

Wir sind absolut zufrieden mit der Situation<br />

und froh über die Entwicklung. Der<br />

Kundenzuspruch wächst immer mehr. Und<br />

vor allem freuen wir uns darüber, dass<br />

die Kunden, die uns bisher noch nicht<br />

kannten, wegen des großen Sortiments,<br />

des gebotenen Service und natürlich auch<br />

wegen der Fachkompetenz und Freundlichkeit<br />

meines Teams positiv überrascht<br />

sind. Um unsere Bekanntheit zu steigern<br />

arbeiten wir auch eng mit der Familie<br />

Hilgert zusammen.<br />

SEIT WANN SIND SIE MITGLIED<br />

DER CLC UND WELCHE VORTEILE<br />

BRINGT SIE IHREM UNTERNEHMEN?<br />

Seit unserer Niederlassung in Luxemburg<br />

sind wir auch Mitglied der clc und der FE-<br />

MACO. Es war uns wichtig, gleich vom<br />

Anfang an bei den richtigen Interessenvertretungen<br />

Mitglied zu werden und von<br />

ihrem fundierten Fachwissen profitieren zu<br />

können. So standen uns die Mitarbeiter der<br />

clc bei Fragen des Arbeits- und Sozialrechts<br />

mit Rat und Tat zur Seite.<br />

14 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


14 côte d’Eich - 2229 Luxembourg (place du théâtre)<br />

tél.: 26 68 38 43 - email : info@vinoteca.lu<br />

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L’avis de l’expert // Droit des sociétés<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

L’ACTUALITÉ LÉGISLATIVE<br />

DANS LE RÉTRO<br />

CHANGEMENT<br />

DE NUMÉROTATION DE LA LOI<br />

SUR LES SOCIÉTÉS<br />

COMMERCIALES<br />

Le droit des sociétés a connu un bouleversement<br />

de forme en 2017 avec une modification<br />

substantielle de la loi du 10 août<br />

1915 régissant la matière. La numérotation<br />

des articles régissant les sociétés commerciales<br />

de la loi du 10 août 1915 concernant<br />

les sociétés commerciales a en effet été<br />

modifiée par le règlement grand-ducal du<br />

5 décembre 2017.<br />

Dans un souci de cohérence et de lisibilité<br />

des dispositions de la loi, ce règlement<br />

procède à une coordination à droit<br />

constant de la loi de 1915. La substance<br />

de la loi reste donc en principe inchangée.<br />

Outre la renumérotation des articles de la<br />

loi, seules quelques erreurs grammaticales<br />

ou autres sont également rectifiées. Le règlement<br />

ne requiert donc aucune action<br />

immédiate de la part des sociétés auxquelles<br />

il s’applique.<br />

Le règlement inclut en annexe une table de<br />

concordance entre la nouvelle et l’ancienne<br />

numérotation. Il est entré en vigueur le 19<br />

décembre 2017.<br />

Ces derniers mois, l’activité législative a été très dynamique et il n’est pas toujours<br />

évident d’avoir l’œil sur tout. Voici un tour d’horizon synthétique des principales évolutions<br />

en droit des sociétés et droit commercial.<br />

TEXTE :RENAUD LE SQUEREN, PARTNER DSM<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Renaud Le Squeren<br />

MODIFICATION<br />

DES DISPOSITIONS RELATIVES<br />

À LA LIBERTÉ DE CIRCULATION<br />

DES PERSONNES<br />

Le cadre juridique de la liberté de circulation<br />

des personnes et de l’immigration a<br />

été modifié par la loi du 8 mars 2017, entrée<br />

en vigueur le 24 mars 2017. D’une part,<br />

la loi modificative transposera en droit<br />

luxembourgeois les dispositions européennes<br />

relatives aux travailleurs saisonniers<br />

(directive 2014/36/UE) et au transfert<br />

temporaire intragroupe (directive 2014/66/<br />

UE) et d’autre part, introduira de nouveaux<br />

concepts d’immigration en droit luxembourgeois.<br />

Ces changements législatifs intéressent<br />

les ressortissants de pays tiers,<br />

c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas<br />

16 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Droit des sociétés // L’avis de l’expert<br />

ressortissants d’un des États membres de<br />

l’Union européenne ou de l’Association européenne<br />

de libre-échange (l’« AELE », soit<br />

l’UE élargie à l’Islande, au Liechtenstein, à<br />

la Norvège et à la Suisse).<br />

La loi prévoit qu’une autorisation de séjour<br />

peut désormais être demandée au titre<br />

spécifique de travailleur saisonnier ressortissant<br />

de pays tiers. Elle instaure également<br />

un titre de séjour pour travailleur<br />

transféré temporaire intragroupe destiné<br />

aux cadres, experts et employés stagiaires<br />

ressortissants de pays tiers faisant l’objet<br />

d’un transfert temporaire intragroupe, afin<br />

de faciliter la mobilité de ces derniers au<br />

sein de l’Union Européenne.<br />

Par ailleurs, la loi instaure un mécanisme<br />

original de continuité d’activité,<br />

permettant à des entités agréées de<br />

continuer leur activité sur le territoire<br />

du Luxembourg en cas de survenance<br />

d’un incident majeur empêchant l’exercice<br />

normal de l’activité dans un pays<br />

tiers. La création d’un nouveau titre de<br />

séjour pour « investisseur » est également<br />

prévue, avec un seuil d’investissement<br />

d’au minimum 500.000 € pour<br />

les entreprises existantes ou à créer,<br />

3.000.000 € pour les structures d’investissement<br />

ou de gestion existantes ou<br />

à créer et 20.000.000 € pour les instituts<br />

financiers. Et enfin, l’augmentation<br />

de 2 à 4 ans de la durée de validité du<br />

titre de séjour qualifié de « carte bleue<br />

européenne » pour les travailleurs hautement<br />

qualifiés, font également des<br />

parties des principales dispositions de<br />

la loi.<br />

RÉFORME<br />

DU BAIL COMMERCIAL<br />

Le projet de loi (n°6864) visant à réformer<br />

le bail commercial a été voté par le Parlement<br />

le 17 janvier <strong>2018</strong> et sera publié<br />

au Mémorial A. Il définit désormais le bail<br />

commercial comme tout bail d’un immeuble<br />

destiné à l’exercice d’une activité<br />

commerciale, industrielle ou artisanale<br />

dont la durée dépasse une année.<br />

« LA PRATIQUE<br />

DU PAIEMENT<br />

DU « PAS DE PORTE »,<br />

DÉFINIE COMME TOUT<br />

SUPPLÉMENT DE LOYER<br />

À VERSER<br />

À LA SIGNATURE<br />

DU CONTRAT,<br />

EST DÉSORMAIS INTERDITE »<br />

La nouvelle législation prévoit en outre<br />

que les baux commerciaux pourront être<br />

conclus pour une durée indéterminée ou<br />

déterminée, tandis que l’usage prévoyait<br />

auparavant une durée de 3-6-9 ans. Par<br />

ailleurs, la pratique du paiement du « pas<br />

de porte », définie comme tout supplément<br />

de loyer à verser à la signature du<br />

contrat, est désormais interdite. Une telle<br />

clause sera ainsi sanctionnée par la nullité<br />

et le remboursement des sommes au<br />

profit du locataire.<br />

La nouvelle législation prévoit également<br />

quelques changements en matière de<br />

renouvellement du bail, notamment en<br />

ce qui concerne le droit au refus de ce<br />

renouvellement. Un bailleur pourra ainsi,<br />

après au moins 9 ans d’occupation,<br />

refuser le renouvellement ou résilier le<br />

bail contre le paiement d’une indemnité<br />

d’éviction au locataire.<br />

Enfin, le législateur a inséré des dispositions<br />

visant à éviter la spéculation sur<br />

les sous-locations et consistant en l’interdiction<br />

pour le locataire de demander<br />

à son sous-locataire un montant de loyer<br />

supérieur au montant du bail principal<br />

conclu avec le bailleur. Néanmoins, ces<br />

dispositions ne s’appliqueront pas si le<br />

locataire justifie avoir effectué des investissements<br />

spécifiques à l’activité du<br />

sous-locataire, comme cela pourrait être<br />

le cas pour des stations-service.<br />

PROJET DE CRÉATION<br />

DES REGISTRES DES BÉNÉFI-<br />

CIAIRES ÉCONOMIQUES<br />

Suite à l’adoption de la quatrième directive<br />

anti-blanchiment 2015/849/EC tendant à<br />

la lutte contre le blanchiment de capitaux<br />

et le financement du terrorisme, via notamment,<br />

l’introduction d’un registre central<br />

des bénéficiaires effectifs de certaines<br />

entités, deux projets de loi, portant les numéros<br />

7216 et 7217, ont été publiés le 6<br />

décembre 2017 et déposés à la Chambre<br />

des Députés. Ces deux projets de loi visent<br />

à mettre en place au Luxembourg deux<br />

registres dont la finalité est de conserver<br />

et de mettre à disposition les informations<br />

relatives aux bénéficiaires effectifs des entités<br />

et fiducies luxembourgeoises.<br />

L’un des registres sera destiné à conserver<br />

les informations relatives à l’identité<br />

des bénéficiaires effectifs, notamment,<br />

des entités luxembourgeoises immatriculées.<br />

Les sociétés cotées sur un marché<br />

réglementé situé au Luxembourg, dans<br />

un pays de l’EEE, ou dans un pays disposant<br />

des normes règlementaires équivalentes,<br />

ne sont toutefois pas visées par<br />

cette mesure.<br />

Ces informations devront être conservées<br />

pendant une période allant jusqu’à<br />

cinq ans et actualisées en temps utile par<br />

toutes les entités juridiques concernées au<br />

Luxembourg. Les informations doivent être<br />

communiquées et déposées auprès du Registre<br />

de commerce et des sociétés, faute<br />

de quoi une amende d’un montant allant<br />

jusqu’à 1 250 000 € pourra être encourue.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 17


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

18 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Grand format<br />

GRAND FORMAT<br />

MISE EN CONFORMITÉ<br />

AU GDPR :<br />

LES PME NE DOIVENT<br />

PLUS TARDER<br />

Le 25 mai prochain, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD ou<br />

GDPR en anglais) entrera en application dans l’ensemble de l’Union européenne. Les<br />

PME, qui disposent de moins de moyens humains et financiers, seront également<br />

impactées par ce texte européen. À moins de 3 mois de l’échéance, les PME doivent<br />

dès maintenant débuter leur mise en conformité. En priorisant certaines mesures,<br />

elles pourraient encore parvenir à temps à offrir à leurs clients et employés de meilleures<br />

garanties quant à la protection de leurs données personnelles.<br />

TEXTE : QUENTIN DEUXANT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 19


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

L<br />

’annonce n’est pas neuve. Et le contenu<br />

du règlement pas si révolutionnaire<br />

qu’il n’y paraît. Mais le GDPR (Règlement<br />

sur la Protection des Données) est<br />

sur toutes les lèvres et fait couler beaucoup<br />

d’encre. La raison en est simple :<br />

après des années de flottement durant lesquelles<br />

les données personnelles étaient<br />

protégées par une directive européenne<br />

transposée de façon variable dans les législations<br />

des différents états membres,<br />

ce nouveau règlement introduit deux éléments<br />

potentiellement anxiogènes pour<br />

les entrepreneurs, à savoir d’une part leur<br />

propre responsabilisation par rapport à la<br />

problématique et, d’autre part, la possibilité<br />

de lourdes sanctions en cas d’infraction.<br />

« La protection des données personnelles<br />

en Europe n’est pas une nouveauté<br />

en soi, rappelle Tine A. Larsen, présidente<br />

de la Commission Nationale pour la Protection<br />

des Données (CNDP). Mais ce qui<br />

change fondamentalement avec ce règlement,<br />

c’est que les entreprises ne devront<br />

plus introduire une notification ou demander<br />

une autorisation préalable pour traiter<br />

des données personnelles. Elles devront<br />

le faire d’elles-mêmes et l’effectivité des<br />

mesures prises sera contrôlée a posteriori,<br />

avec une possibilité de sanction à la clé.<br />

C’est une manière de responsabiliser les<br />

entreprises :si on utilise des données personnelles,<br />

il y a une contrepartie, à savoir<br />

garantir leur protection. »<br />

Alors que la demande d’autorisation était<br />

auparavant très cadrée, et souvent remplie<br />

par les professionnels qui fournissaient les<br />

services ou le matériel de collecte de données,<br />

il revient aujourd’hui aux entreprises<br />

elles-mêmes de s’intéresser à la réglementation<br />

et de se mettre en conformité. De<br />

quoi poser problème aux structures plus<br />

réduites, qui ne peuvent pas compter sur<br />

une armada de consultants.<br />

LES MÊMES EXIGENCES POUR LES PME,<br />

PAS LES MÊMES MOYENS<br />

Le GDPR prend-il cet aspect en compte en<br />

réservant un traitement différent aux PME ?<br />

Pas vraiment. « Le texte s’applique à tout le<br />

monde, le petit artisan comme les grandes<br />

entreprises, indique Tine A. Larsen. Avec<br />

la digitalisation, qui imprègne tous les<br />

secteurs d’activité, même un petit coiffeur<br />

de quartier peut collecter des données<br />

personnelles sur ses clients, par exemple<br />

grâce à des cartes clients. » Ainsi, les principes<br />

généraux du GDPR sont invariables.<br />

« Les PME et les autres entreprises doivent<br />

se poser les mêmes questions, affirme<br />

Christophe Buschmann, membre effectif du<br />

Collège de la CNPD. La collecte de données<br />

que je réalise est-elle légale ? Ai-je informé<br />

les personnes dont je collecte les données ?<br />

Puis-je collecter ces données de manière<br />

moins intrusive ou massive ? Est-ce que je<br />

sais ce qui est fait des données collectées ?<br />

Les données sont-elles correctes et à jour ?<br />

Les données collectées sont-elles sécurisées<br />

et supprimées lorsqu’elles ne sont<br />

plus utilisées ? Pour une entreprise, quelle<br />

que soit sa taille, il faut pouvoir répondre<br />

à toutes ces questions et leur donner la réponse<br />

appropriée. »<br />

L’investissement à consentir pour se<br />

mettre en conformité varie en fonction de<br />

20 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Grand format<br />

« C’EST UNE MANIÈRE DE RESPONSABILISER LES ENTREPRISES :<br />

SI ON UTILISE DES DONNÉES PERSONNELLES,<br />

IL Y A UNE CONTREPARTIE, À SAVOIR GARANTIR LEUR PROTECTION. »<br />

plusieurs facteurs, notamment le contexte<br />

de l’activité de la PME, le type et la quantité<br />

de données personnelles traitées. Chez<br />

MGSI, une société luxembourgeoise spécialisée<br />

dans la protection des données,<br />

on la chiffre, dans certains cas, à plusieurs<br />

milliers d’euros. « Une PME qui n’emploie<br />

que 25 personnes, mais qui est active<br />

dans plusieurs pays pourrait être logée<br />

à la même enseigne que des multinationales<br />

comptant des centaines d’employés,<br />

explique Mélanie Gagnon, CEO de MGSI.<br />

Certaines PME pourraient donc devoir<br />

investir plusieurs milliers d’euros pour<br />

mettre en place des mesures et des outils<br />

permettant de se mettre en conformité<br />

avec le GDPR. Or, leurs ressources ne sont<br />

évidemment pas comparables à celles des<br />

plus grandes structures. »<br />

UN REGISTRE RÉPERTORIANT LES TRAI-<br />

TEMENTS DE DONNÉES PERSONNELLES<br />

Mais quelles sont exactement ces données<br />

personnelles que le règlement européen<br />

cherche à protéger ? Il s’agit de toute<br />

information se rapportant à une personne<br />

physique identifiée ou identifiable. Parmi<br />

celles-ci, sont considérées comme plus sensibles les données sur l’origine raciale<br />

ou ethnique, les opinions politiques, les<br />

convictions religieuses ou philosophiques,<br />

l’appartenance syndicale, les données génétiques<br />

ou biométriques destinées à identifier<br />

notamment, de la sensibilité des données. »<br />

La tenue d’un registre des traitements de<br />

données est, dans tous les cas, une obligation<br />

prévue par le GDPR. « Sauf pour les<br />

entreprises comptant moins de 250 per-<br />

une personne physique de manière sonnes », précise Thierry Lallemang,<br />

unique, les données concernant la santé, la<br />

vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une<br />

personne physique, ainsi que celles concernant<br />

les condamnations pénales. Parmi les<br />

mesures à mettre en place pour garantir la<br />

protection des données de ses clients et ses<br />

employés (lire encadré), la plus prioritaire<br />

est donc de procéder à un inventaire répertoriant<br />

l’ensemble des traitements de données<br />

membre effectif du Collège du CNPD. Cela<br />

veut-il dire que la plupart des PME n’ont<br />

pas à s’y soumettre ? « Le texte parle en<br />

effet de cette limite de 250 employés,<br />

mais il comprend aussi une série d’exceptions<br />

» répond Mélanie Gagnon. Mieux<br />

vaut donc vérifier, en fonction des données<br />

que traite l’entreprise, si l’une des<br />

exceptions s’applique.<br />

Est le nombre d’employés<br />

maximum pour qu’une entreprise<br />

ne soit pas soumise<br />

à la tenue d’un registre<br />

des traitements des données.<br />

en cours dans l’entreprise. « L’exer-<br />

cice est salutaire, car il permet d’identifier<br />

quelles sont les données que traite l’entreprise,<br />

poursuit Mélanie Gagnon. De cette<br />

manière, elle peut donc savoir quelles données<br />

personnelles sont traitées, et prendre<br />

les mesures qui s’imposent en fonction,<br />

NE PAS FAIRE L’AUTRUCHE<br />

L’un des principaux risques auquel s’expose<br />

la PME par rapport au GDPR est de<br />

croire qu’elle ne traite aucune donnée<br />

personnelle. À titre d’exemple, dès lors<br />

que la PME a un salarié, elle traite for-<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce CONNECT - 21


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

LE GUIDE DES BONNES<br />

ET MAUVAISES PRATIQUES<br />

Pour commencer votre mise<br />

en conformité au GDPR<br />

et mettre votre PME sur les bons<br />

rails, voici, selon Mélanie<br />

Gagnon, les actions à prioriser :<br />

1. Consulter le site web de la<br />

CNPD, vous y trouverez de nombreuses<br />

informations, notamment<br />

un « guide de préparation<br />

au nouveau règlement général<br />

sur la protection des données ».<br />

2. Procéder à un inventaire<br />

des traitements de données<br />

personnelles effectués au sein<br />

de chaque service/département<br />

de votre entreprise :<br />

cette démarche vous permettra<br />

d’avoir une vue d’ensemble<br />

pour mettre en place les mesures<br />

qui s’imposent.<br />

3. Analyser l’obligation de nommer<br />

ou non un DPO (Data Protection<br />

Officer). Son rôle et ses<br />

responsabilités au sein de l’entreprise<br />

doivent être définies conformément<br />

au GDPR. À noter que ce<br />

DPO peut être interne ou externe.<br />

4. Mettre en place des procédures<br />

permettant aux individus d’exercer<br />

leurs droits. Si un ancien client<br />

vous demande le droit à l’effacement,<br />

comment allez-vous vous<br />

y prendre ? Où sont ses données ?<br />

Qui en a la possession et/ou<br />

les a copiées ?<br />

5. Revoir tous vos contrats<br />

de sous-traitance pour respecter<br />

les exigences du GDPR.<br />

6. Se former sur le sujet, notamment<br />

en assistant aux séances<br />

de la CNPD ou aux séminaires<br />

GDPR de prestataires comme<br />

MGSI, conçus pour les PME.<br />

cément des données personnelles. Elle<br />

peut même traiter des données dites<br />

« sensibles » si elle collecte l’extrait du<br />

casier judiciaire lors du recrutement ou<br />

encore, en cours d’emploi, les certificats<br />

médicaux en cas de maladie du salarié.<br />

« Il y a une certaine méconnaissance de<br />

la part de nombreuses PME, analyse Mélanie<br />

Gagnon. Certaines pensent qu’elles<br />

passeront entre les mailles du filet parce<br />

qu’elles sont de trop petite taille, d’autres<br />

adoptent la politique de l’autruche : elles attendent<br />

de voir ce qui va se passer, quelles<br />

seront les premières sanctions, avant de se<br />

décider à agir. Or, il ne faut pas croire que la<br />

mise en conformité ne prendra que peu de<br />

temps. Il est donc préférable de s’y prendre<br />

à l’avance pour répondre aux nouvelles exigences<br />

en toute sérénité. »<br />

DES SANCTIONS PROPORTIONNELLES<br />

POUR FAIRE MAL<br />

Si la démarche peut paraître fastidieuse,<br />

le jeu en vaut toutefois la chandelle. En<br />

effet, le GDPR introduit des sanctions assez<br />

lourdes pour que la protection des<br />

données soit, enfin, prise au sérieux par<br />

les entreprises. Les premiers chiffres annoncés<br />

ont d’ailleurs eu le don de réveiller<br />

l’intérêt par rapport au sujet :une amende<br />

s’élevant à 2 % du chiffre d’affaires et allant<br />

jusque 10 000 000 d’euros pour des manquements<br />

relatifs à la sécurité des données<br />

collectées; et une sanction financière<br />

égale à 4 % du chiffre d’affaires (jusqu’à<br />

20 000 000 d’euros) pour les manquements<br />

au droit des personnes (droit d’accès, droit<br />

à l’oubli, etc.). Cela dit, ces chiffres ont été<br />

volontairement gonflés pour constituer<br />

un moyen de pression suffisant pour de<br />

grands acteurs comme les GAFA (Google,<br />

Apple, Facebook, Amazon). Guidés par une<br />

autre culture de la protection des données,<br />

ces géants mondiaux n’auraient absolument<br />

pas été impactés par des amendes<br />

moins élevées. « Le texte européen laisse<br />

toutefois une certaine latitude aux organes<br />

de contrôle nationaux comme le nôtre »,<br />

précise Tine A. Larsen. La CNPD compte<br />

donc sanctionner chaque infraction au cas<br />

par cas, en évaluant la gravité des faits,<br />

l’ampleur de la violation, des dommages,<br />

du nombre de personnes touchées, etc. Par<br />

ailleurs, il est clair que nous serons moins<br />

tolérants avec de grandes entreprises disposant<br />

de toutes les ressources humaines<br />

et financières nécessaires qu’avec de petites<br />

PME, plus démunies à ce niveau. Le<br />

but, avec ces sanctions, est de faire mal.<br />

Mais pas de tuer l’entreprise non plus. »<br />

« CERTAINES PME PENSENT QU’ELLES PASSERONT<br />

ENTRE LES MAILLES DU FILET PARCE QU’ELLES SONT<br />

DE TROP PETITE TAILLE, D’AUTRES ADOPTENT<br />

LA POLITIQUE DE L’AUTRUCHE :<br />

ELLES ATTENDENT DE VOIR CE QUI VA SE PASSER,<br />

QUELLES SERONT LES PREMIÈRES SANCTIONS,<br />

AVANT DE SE DÉCIDER À AGIR. »<br />

Pour Mélanie Gagnon, certaines PME pourraient<br />

être sérieusement ébranlées en cas<br />

de sanction. « Si une start-up aux moyens<br />

limités se voit infliger une amende s’élevant<br />

à 4 % de son chiffre d’affaires, cela<br />

peut mettre son activité en péril, expliquet-elle.<br />

En outre, certains secteurs d’activité<br />

bénéficient de marges plus faibles, notamment<br />

dans le domaine de l’alimentation.<br />

Une ponction de cette importance sur le<br />

chiffre d’affaires – pas sur le bénéfice donc<br />

– peut s’avérer très dangereuse » De quoi<br />

rappeler la nécessité de mettre en place les<br />

bonnes procédures au sein des PME, particulièrement<br />

fragiles en cas de sanction.<br />

La CNPD joue sans doute le rôle le moins<br />

plaisant dans cette procédure, puisque<br />

c’est elle qui devra contrôler et infliger les<br />

sanctions aux entreprises, sous le contrôle<br />

du tribunal administratif et du Comité européen<br />

de protection des données. « Nous<br />

22 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

25 MAI<br />

<strong>2018</strong><br />

Date de lancement de la nouvelle<br />

réglementation sur la protection<br />

des données<br />

À ÉVITER<br />

1. Faire l’autruche : ignorer<br />

le GDPR et ses conséquences<br />

potentielles pour votre entreprise<br />

est une mauvaise idée.<br />

Beaucoup d’entreprises pensent<br />

qu’elles ne traitent pas de données<br />

personnelles ou que leur<br />

société est trop petite pour être<br />

contrôlée. Mais cette attitude<br />

revient à jouer avec le feu.<br />

2. Attendre : certaines PME<br />

sont paralysées par les exigences<br />

du GDPR. Toutefois, il est recommandé<br />

de ne plus attendre,<br />

car il reste moins de 3 mois<br />

avant son entrée en vigueur.<br />

En fonction des données que vous<br />

traitez et de ce que vous en faites,<br />

la mise en conformité de votre société<br />

pourrait prendre un certain<br />

temps. Anticipez donc pour éviter<br />

de vous retrouver au pied du mur.<br />

effectuerons des contrôles proactifs, mais<br />

aussi réactifs, c’est-à-dire sur base de<br />

plaintes, indique Christophe Buschmann.<br />

Mais il ne faut pas voir ceux-ci comme une<br />

répression pure et simple. Notre volonté,<br />

c’est d’abord de sensibiliser les entreprises<br />

pour qu’elles se conforment. En outre, les<br />

contrôles nous permettront d’identifier les<br />

éléments qui n’auraient pas été bien compris,<br />

et donc de mieux cibler notre communication<br />

par la suite. »<br />

DES OUTILS ET DES INFORMATIONS<br />

POUR AIDER LES PME<br />

Pour bien comprendre les devoirs de votre<br />

entreprise en matière de protection des<br />

données, la CNPD et d’autres institutions<br />

luxembourgeoises ont déjà multiplié les<br />

communications, conférences et autres formations<br />

permettant d’informer au mieux les<br />

entreprises grand-ducales. « Les PME sont<br />

particulièrement vulnérables aux informations<br />

pas toujours exactes qui circulent, explique<br />

Thierry Lallemang. En effet, elles ne<br />

disposent pas des ressources humaines qui,<br />

en interne, pourraient leur permettre de démêler<br />

le vrai du faux. Je pense par exemple<br />

au droit à l’oubli dont la violation, en théorie,<br />

entraîne l’application d’une sanction<br />

s’élevant à 4 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.<br />

Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un<br />

droit absolu. Or, c’est faux : il existe un bon<br />

nombre d’exceptions et les PME ne vont<br />

pas devoir gérer, du jour au lendemain, des<br />

dizaines de demandes de clients leur demandant<br />

de supprimer toutes les données<br />

les concernant. Il est donc particulièrement<br />

important que les PME s’intéressent à la<br />

question pour savoir exactement jusqu’où<br />

vont leurs devoirs concernant la protection<br />

des données. Notre site web rassemble<br />

les principales informations sur le sujet, et<br />

nous invitons les patrons de PME à aller y<br />

jeter un œil. »<br />

On ne peut que vous recommander de<br />

suivre ce conseil si vous souhaitez entrer<br />

sereinement, dès le 25 mai prochain, dans<br />

cette nouvelle ère concernant la protection<br />

des données.<br />

24 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


PUBLIREPORTAGE<br />

PRÉSERVER SON BUSINESS<br />

Parce qu’ils constituent l’identité de votre entreprise, protéger votre marque, vos inventions<br />

ou vos packagings est essentiel. Depuis plus de 50 ans, Office Freylinger accompagne les sociétés<br />

dans la protection de leur propriété intellectuelle, en développant des stratégies adaptées<br />

à la situation propre de chaque client.<br />

« Sans dépôt, vous n’avez pas de droit », souligne d’entrée<br />

de jeu Olivier Laidebeur, conseil en propriété industrielle<br />

au sein d’Office Freylinger. « Et sans droit, vous n’avez pas<br />

la possibilité de vous défendre vis-à-vis d’un concurrent,<br />

d’intervenir contre un tiers qui utiliserait une appellation<br />

de produits identique à la vôtre ou développerait un<br />

concept similaire par exemple », poursuit-il. Malgré tout,<br />

de nombreuses sociétés n’ont pas encore conscience de<br />

l’importance de protéger leur marque, leurs produits,<br />

leurs services ou leurs innovations, alors qu’elles constituent<br />

le cœur de leur business.<br />

DES OUTILS POUR SE DÉFENDRE<br />

ET MIEUX SE VALORISER<br />

Pourtant, les outils mis à disposition des entreprises à cette<br />

fin sont nombreux. Dans un marché de plus en plus libéralisé,<br />

le dépôt de marques, brevets ou modèles permet de<br />

disposer des moyens et recours légaux nécessaires pour<br />

éloigner les concurrents et se garantir un monopole sur son<br />

secteur d’activité.<br />

Protéger sa propriété intellectuelle permet aussi de valoriser<br />

sa société. « Au-delà de son matériel, de ses locaux ou<br />

autre, une entreprise vaut aussi et surtout pour sa réputation,<br />

sa reconnaissance sur le marché, indique l’associé d’Office<br />

Freylinger. Ces éléments, intangibles, ne peuvent être valorisés<br />

financièrement que si l’entreprise a effectué un dépôt. »<br />

Dans ce contexte, la propriété intellectuelle permet de mieux<br />

organiser la succession autour d’une entreprise et d’optimiser<br />

son patrimoine commercial.<br />

UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ,<br />

DANS LA DURÉE<br />

Au cas par cas, Office Freylinger vous conseille sur la<br />

stratégie à établir : que protéger, quand déposer, sur<br />

quels secteurs, dans quels pays. L’objectif d’Office Freylinger<br />

consiste à maximiser l’étendue de votre protection,<br />

tout en limitant et en étalant au mieux les coûts.<br />

Au fil du temps, cette stratégie est adaptée, réévaluée,<br />

optimisée en fonction de l’évolution de votre activité.<br />

« Nous sommes un cabinet externe mais nous raisonnons<br />

comme si nous émanions de la société de notre client,<br />

dans son intérêt exclusif et de manière pleinement engagée<br />

», confie Olivier Laidebeur.<br />

Une fois la protection mise en place, Office Freylinger<br />

opère une veille afin de déceler d’éventuelles contrefaçons,<br />

une utilisation non autorisée de vos idées ou technologies.<br />

En fonction de chaque litige, il faudra convenir<br />

des poursuites à enclencher ou non. Là encore, Office<br />

Freylinger vous aide à agir avec stratégie. « La plupart du<br />

temps, les conflits sont réglés à l’amiable, explique Olivier<br />

Laidebeur. Mais nous pouvons également lancer des<br />

procédures administratives et vis-à-vis des tribunaux<br />

dans toute la Grande Région. »<br />

Et quand on sait que déposer une marque représente<br />

un coût moyen de 25 centimes par jour pour le Benelux<br />

et de 50 centimes pour l’Europe, l’argent ne doit certainement<br />

pas constituer un frein pour franchir le cap<br />

de la protection.<br />

234 route d’Arlon L-8010 Strassen | Tél: +352 313 830 – 1<br />

office@freylinger.com | www.freylinger.com


3 questions à… BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

3 QUESTIONS À…<br />

BERNY LEY<br />

Entretien avec Berny Ley, administrateur délégué HRG Luxembourg<br />

et directeur des voyages Flammang<br />

TEXTE : ALIX BELLAC<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

LE RAPPROCHEMENT<br />

ENTRE LES 2 FÉDÉRATIONS<br />

GAVL ET SAVL :<br />

ABOUTISSEMENT NATUREL<br />

OU PASSAGE OBLIGÉ?<br />

Avions-nous vraiment le choix dans le<br />

presque plus petit pays d’Europe ? Au<br />

Luxembourg, deux fédérations, c’est un<br />

luxe non nécessaire. Il était important<br />

d’arriver à ce rapprochement afin d’éviter<br />

cacophonie et confusion. Cela n’a pas<br />

été facile à mettre en place, car il y avait<br />

un passif de concurrence et de méfiance<br />

entre les deux fédérations, mais ceci fait<br />

partie d’un temps révolu. Il aura juste fallu<br />

rassurer les membres les moins puissants<br />

quant à leurs prérogatives d’où l’idée des<br />

sous-sections permettant des réunions<br />

et des prises de décisions internes. Avec<br />

l’aide de la clc, la formule s’est faite la plus<br />

flexible possible.<br />

INFO<br />

01<br />

« UNE SEULE ENTITÉ,<br />

PLUS FORTE FACE<br />

À LA CONCURRENCE<br />

INTERNATIONALE »<br />

02<br />

QUELS SONT LES ENJEUX<br />

QUI VOUS ONT AMENÉ<br />

À FAIRE CE PAS ?<br />

L’union faisant toujours la force, le principal<br />

objectif était logiquement la valorisation<br />

en termes de volume d’emplois et<br />

l’idée d’être fort par rapport à la concurrence<br />

internationale. De même, un conseil<br />

d’administration plus conséquent et plus<br />

disponible a forcément plus d’impact tant<br />

au niveau national qu’international.<br />

Berny Ley est entré chez Voyages Flamang en novembre 1994 et a fait toute sa carrière<br />

dans l’entreprise. Il est par ailleurs membre du conseil d’administration de l’ULAV<br />

et de la clc.<br />

www.flammang.lu<br />

60<br />

Le chiffre d’affaires est estimé<br />

à 60 millions d’euros,<br />

pour une société qui compte<br />

90 employés.<br />

<strong>03</strong><br />

EN QUOI LA clc<br />

PEUT VOUS AIDER<br />

À ATTEINDRE VOS OBJECTIFS?<br />

La clc nous a accompagné tout au long<br />

de cette fusion. Grâce à cela, nous profitons<br />

maintenant du gain de temps de ne<br />

gérer qu’une seule entité. Généralement,<br />

les fédérations rencontrent toujours les<br />

mêmes problématiques, nous sommes<br />

représentés partout pour apporter des<br />

connaissances techniques et juridiques et<br />

défendre nos intérêts.<br />

26 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


DEVENEZ MEMBRE<br />

SANS PLUS ATTENDRE<br />

Rendez-vous sur www.clc.lu sous l’onglet « Devenir membre »<br />

et demandez votre membership directement !<br />

Pour plus de renseignements, contactez-nous par téléphone au 439 444-1


News Services<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

ENVIRONNEMENT<br />

ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT<br />

DURABLE ENCOURAGÉS PAR LA clc<br />

La clc, membre fondateur de Valorlux, d’Ecotrel et d’Ecobatterien,<br />

promeut activement le développement durable. Dans l’air du temps<br />

du One Planet Summit qui s’est tenu à Paris en décembre 2017, la<br />

clc, elle-même labelisée RSE, tient à soutenir toute initiative permettant<br />

de protéger l’environnement. C’est dans ce cadre notamment<br />

qu’elle a encouragé ses membres à participer à la deuxième<br />

édition « Trophéco », prix de l’emballage éco-responsable qui a eu<br />

lieu en ce début d’année.<br />

La clc informe également ses membres de la loi du 21 mars 2017<br />

qui vise à réduire durablement la consommation de sacs plastiques<br />

au Luxembourg. Ainsi, à partir du 1 er janvier 2019, aucun sac plastique<br />

ne pourra être fourni gratuitement et les clients seront encouragés<br />

à faire usage de sacs réutilisables.<br />

Plus d’infos : www.esr.lu / www.tropheco.lu<br />

COMMUNICATION<br />

BEST-OF DES LOGOS<br />

NON-RETENUS<br />

POUR LA NOUVELLE IDENTITÉ<br />

VISUELLE DE LA POLICE<br />

GRAND-DUCALE<br />

Le site Adada a publié, en accord avec<br />

les deux fédérations MarkCom et Design<br />

Luxembourg, toutes deux affiliées à<br />

la clc, le best-of des logos non-retenus<br />

imaginés pour la nouvelle identité<br />

visuelle de la Police Grand-Ducale.<br />

Au-delà de la simple diffusion de ces<br />

créations, il est posé ici la question des<br />

pitchs, une problématique face à laquelle<br />

bon nombre d’agences sont confrontées,<br />

voyant leur travail non rémunéré si leur<br />

projet n’est pas retenu. Saluons tout de<br />

même la belle démonstration de créativité<br />

et de savoir-faire pour les 14 agences<br />

participantes (dont 12, membres de<br />

l’une de ces deux fédérations) et la belle<br />

illustration de la richesse des entreprises<br />

luxembourgeoise en la matière !<br />

DATA<br />

LE LUXEMBOURG,<br />

UNE PLACE DE CHOIX<br />

POUR ÉTABLIR UN DATA CENTRE<br />

Même si la confirmation se fait attendre,<br />

Google ne s’y est pas trompé en choisissant le<br />

Luxembourg comme potentiel lieu d’implantation<br />

pour son prochain Data Centre.<br />

En effet, comme le rappelle Datacenters-in-Europe,<br />

projet géré par LU-CIX, le Luxembourg<br />

est une place de choix pour installer un Data<br />

Centre. Situé au cœur de l’Europe, il est une<br />

porte d’entrée directe sur le marché européen,<br />

offrant les latences les plus courtes vers Francfort,<br />

Amsterdam, Londres et Paris. En outre,<br />

il offre le coût d’énergie le plus bas en Europe<br />

occidentale et l’infrastructure la plus fiable. En<br />

effet, le Luxembourg investit continuellement<br />

dans le développement de sa connectivité<br />

avec des infrastructures TIC et des réseaux de<br />

télécommunication de pointe, secteur dans<br />

lesquels les membres de l’OPAL, fédérations<br />

des opérateurs alternatifs du Luxembourg,<br />

sont très actifs.<br />

www.opal.lu<br />

IMMOBILIER<br />

IMPOSITION DES PLUS-VALUES IMMOBILIÈRES :<br />

PROLONGEMENT DE LA RÉDUCTION JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE <strong>2018</strong><br />

Le 31 décembre 2017, la disposition légale votée en juin 2016, instaurant<br />

une fiscalité allégée sur les plus-values immobilières, devait<br />

arriver à son terme pour la vente d’un immeuble autre que principal.<br />

Mais que les propriétaires soient rassurés : le gouvernement<br />

a décidé de prolonger cette mesure jusqu’au 31 décembre <strong>2018</strong>.<br />

Le 14 juin 2016, le projet de loi n°6983 voté à la Chambre des<br />

députés visait à établir un climat fiscal favorable à la vente de<br />

terrains à bâtir et d’habitations, et à augmenter l’offre afin de<br />

dynamiser le marché de l’immobilier. Ces mesures avantageuses<br />

temporaires devaient s’appliquer du 1 er juillet 2016<br />

au 31 décembre 2017. Cependant, suite à l’intervention<br />

de plusieurs acteurs, dont la CIGDL, fédération affiliée à la clc,<br />

le Ministère des Finances a décidé de prolonger la période d’application<br />

de réductions provisoires d’une année.<br />

Plus d’infos : www.impotsdirects.public.lu/fr/az/v/vente_immeuble.html<br />

28 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Entrevue Services<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

LA BOURSE IMMOBILIÈRE<br />

A DÉJÀ SÉDUIT 30 AGENCES<br />

AU LUXEMBOURG<br />

Lancée fin 2016, la bourse immobilière,<br />

créée par la Chambre Immobilière du<br />

Grand-Duché de Luxembourg (CIGDL)<br />

en est à l’heure de son premier bilan.<br />

Et pour le président de la CIGDL, Jean-<br />

Paul Scheuren, il est extrêmement positif,<br />

tant du côté des agences que de celui<br />

des clients.<br />

TEXTE : QUENTIN DEUXANT<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Jean-Paul Scheuren<br />

M. SCHEUREN, POUVEZ-VOUS COM-<br />

MENCER PAR EXPLIQUER LE CONCEPT<br />

DE LA BOURSE IMMOBILIÈRE ?<br />

La bourse est un outil de partage de mandats<br />

exclusifs. Pour être clair, rappelons<br />

que chaque agence travaille sur base d’un<br />

mandat signé par le vendeur. Lorsque ce<br />

mandat est exclusif, une seule agence est en<br />

charge de la vente. Le concept de la bourse<br />

immobilière est donc innovant, puisque les<br />

agences qui l’intègrent y publient chacune<br />

leurs mandats exclusifs. Chaque agence<br />

membre peut donc en prendre connaissance<br />

et, à un moment donné, proposer ces<br />

divers biens à ses propres clients.<br />

QUE DEVIENT LE MANDATÉ<br />

SI UNE AGENCE TIERCE TROUVE<br />

UN ACHETEUR POUR LE BIEN ?<br />

QUELS SONT LES RÔLES DE CHACUN ?<br />

L’agent mandaté reste le seul intermédiaire du<br />

vendeur. C’est lui qui assiste le vendeur avant<br />

et pendant la vente, et c’est lui aussi qui organise<br />

les visites. L’agent acquéreur, lui, propose<br />

des candidats qualifiés (intéressés par le<br />

bien et disposant du budget nécessaire). La<br />

commission est partagée entre les agences<br />

suivant les règles préétablies par la bourse.<br />

COMMENT FONCTIONNE CONCRÈTE-<br />

MENT CETTE BOURSE ?<br />

Prenons le cas d’un client-vendeur qui passe<br />

par son agence de choix, membre de la<br />

30 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Services<br />

« 30 AGENCES NOUS ONT AUJOURD’HUI REJOINTS<br />

ET NOUS AVONS BON ESPOIR D’ATTIRER ENCORE<br />

QUELQUES-UNS DES 180 MEMBRES DE LA CIDGL »<br />

nombre d’acheteurs potentiels. Quant à<br />

l’acquéreur potentiel, il tisse une vraie relation<br />

de confiance avec son agence, tout<br />

en profitant d’un choix bien plus large.<br />

COMMENT RÉGLEZ-VOUS<br />

LES CONFLITS ÉVENTUELS ENTRE<br />

MEMBRES OU ENTRE MEMBRES<br />

ET CLIENTS ?<br />

Deux cas de figure peuvent se présenter. Soit<br />

un conflit a lieu entre une agence et un client,<br />

soit il s’agit d’un contentieux entre agences.<br />

Dans le premier cas, nous réglons le problème<br />

via la commission de discipline de la<br />

CIGDL. Chaque client peut en effet y déposer<br />

une plainte contre une agence. Une procédure<br />

est engagée pour trouver une médiation.<br />

Au terme de cette procédure, des sanctions<br />

peuvent être prises contre une agence<br />

qui aurait commis une faute. Dans le second<br />

cas, on peut également passer par la commission<br />

de discipline. Mais étant donné que<br />

les membres de la bourse immobilière se<br />

rencontrent une fois par mois, il est bien plus<br />

courant que les conflits se règlent en direct.<br />

bourse immobilière, pour vendre son bien.<br />

Le mandat exclusif accordé à l’agence est<br />

partagé sur la plateforme et visible par les<br />

autres agences membres. L’agent mandaté<br />

bénéficie toutefois d’un moratoire de quatre<br />

semaines. Ce temps de battement lui permet<br />

de proposer le bien à ses propres candidats<br />

acquéreurs puis, s’il n’en a pas trouvé<br />

lui-même, de laisser les autres agences lui<br />

proposer de nouveaux candidats.<br />

QUELS SONT LES AVANTAGES<br />

OFFERTS PAR LA BOURSE ?<br />

Elle permet à toutes les agences de collaborer<br />

ensemble, selon des règles précises.<br />

En s’affilant, un agent immobilier qui vend<br />

un bien s’offre donc un panel d’acheteurs<br />

potentiels bien plus large. La signature<br />

d’un mandat exclusif en est donc facilitée,<br />

puisque le client-vendeur sait que ses<br />

chances de vendre son bien sont maximisées.<br />

En outre, si une agence manque de<br />

mandats pendant une période, elle peut<br />

travailler sur ceux publiés sur la plateforme.<br />

Ce système offre plus de souplesse<br />

et insuffle une dynamique plus active dans<br />

notre métier.<br />

ET QUELS SONT LES AVANTAGES<br />

POUR LE CLIENT ?<br />

En choisissant une agence membre de<br />

la bourse immobilière pour vendre un<br />

bien, le client à la certitude de passer<br />

par une agence certifiée qui respecte un<br />

code de déontologie strict. Il sait aussi que<br />

son bien pourra être vu par un plus grand<br />

QUEL EST LE RETOUR DES CLIENTS<br />

ET DES AGENCES SUR CETTE BOURSE<br />

IMMOBILIÈRE ?<br />

L’accueil du client est très bon, principalement<br />

parce que la signature d’un mandat exclusif<br />

devient plus rassurante. Du côté des agences<br />

aussi, le bilan est très positif. 30 agences<br />

nous ont aujourd’hui rejoints et nous avons<br />

bon espoir d’attirer encore quelques-uns des<br />

180 membres de la CIDGL. Nos nouveaux<br />

membres ont d’ailleurs tous rejoint la bourse.<br />

QUELS SONT VOS OBJECTIFS<br />

POUR <strong>2018</strong> ?<br />

Nous voulons évidemment augmenter le volume<br />

de mandats publiés et de transactions<br />

effectuées via la bourse. Mais nous allons<br />

aussi tenter de mieux communiquer sur notre<br />

offre. Car c’est une chose de bien travailler,<br />

c’en est une autre de l’expliquer correctement<br />

aux bonnes personnes.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 31


En coulisse Services<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

MANUEL RIZZO,<br />

HOMME DE CONVICTION<br />

C’est en 2000 que Manuel Rizzo est tombé dans ce qu’il nomme lui-même, sa passion.<br />

L’immobilier, il le vit toujours et autant intensément et donc professionnellement<br />

que possible. En 2009, il crée sa propre société, Riman Immobilien, mais l’homme<br />

de conviction ne s’arrête pas là.<br />

Manuel Rizzo<br />

TEXTE : ALIX BELLAC<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

2017<br />

Election en qualité de président<br />

du Conseil Mondial des agents<br />

immobiliers de la FIABCI<br />

pour <strong>2018</strong>-2019.<br />

L<br />

a liste des prérogatives de Manuel<br />

Rizzo donne le tournis : « Je suis à la<br />

tête de Riman Immobilien, mais ma<br />

passion pour mon métier fait que j’œuvre<br />

bénévolement pour différentes fédérations<br />

et associations depuis 2010 ». Manuel Rizzo<br />

est ainsi président du chapitre luxembourgeois<br />

de la Fédération mondiale des professions<br />

immobilières (FIABCI), membre du<br />

Conseil d’administration de l’association<br />

européenne des professions immobilières<br />

(CEPI) ainsi que membre du conseil d’administration<br />

de la Chambre immobilière<br />

du Grand-Duché de Luxembourg (CIGDL).<br />

En décembre 2017, Manuel Rizzo a été élu<br />

président du Conseil mondial des agents<br />

immobiliers de la FIABCI pour <strong>2018</strong>/19.<br />

Quand on l’interroge sur les enjeux d’une<br />

profession à défendre et préserver, les réponses<br />

fusent : « Il faut cheminer vers une<br />

véritable reconnaissance. Obtenir juste une<br />

licence n’est pas chose suffisante pour faire<br />

un bon professionnel de l’immobilier. Nous<br />

avons maintenant au Luxembourg un BTS<br />

immobilier. Je m’en réjouis, mais c’est un<br />

minimum, car il n’y a pas vraiment d’amélioration<br />

des conditions de travail dans<br />

le secteur au Luxembourg La profession<br />

d’agent immobilier est un métier pointu<br />

induisant un énorme travail en amont et<br />

celui-ci n’est pas toujours reconnu. En Allemagne,<br />

c’est pire, n’importe qui pouvant<br />

ouvrir une agence du jour au lendemain ».<br />

Selon Manuel Rizzo, des solutions existent<br />

telle la formation continue sur plusieurs<br />

heures tous les ans. « Le marché évolue<br />

si vite qu’il faut pouvoir être à la hauteur<br />

du client qui devient de plus en plus international<br />

et exigeant (que celui-ci soit<br />

luxembourgeois, anglais ou espagnol.).<br />

Connaître le marché international permet<br />

de cibler ses goûts et attentes, car qu’il soit<br />

anglais, grec ou espagnol, ses prérogatives<br />

ne seront pas les mêmes) et évidemment,<br />

former des professionnels de manière plus<br />

pointue. De plus, avoir des notions de base<br />

en construction, connaître les nouveaux<br />

matériaux, les nouveaux procédés employés<br />

en construction sont pour moi des<br />

éléments incontournables pour évaluer au<br />

mieux un bien immobilier. L’agent immobilier<br />

doit ainsi savoir de quoi il parle en<br />

termes d’énergies renouvelables, de photovoltaïque<br />

outoutes les démarches administratives<br />

nécessaires pour mener à bien<br />

les transactions immobilières. ».<br />

« LE MARCHÉ ÉVOLUE SI VITE<br />

QU’IL FAUT POUVOIR ÊTRE<br />

À LA HAUTEUR DU CLIENT<br />

QUI DEVIENT DE PLUS EN PLUS<br />

INTERNATIONAL ET EXIGEANT »<br />

Manuel Rizzo, sans cesse dans l’action<br />

pour le bien de sa profession est également<br />

à l’initiative de la première foire de<br />

la résidence secondaire au Luxembourg,<br />

qui s’est tenu les 1 et 2 décembre 2017<br />

sur le bateau Princesse Marie-Astrid à<br />

Wasserbillig. « J’ai eu l’idée de proposer<br />

un portefeuille vertueux d’agences amies<br />

à travers le monde, celui-ci particulièrement<br />

dédié au marché des résidences secondaires.<br />

La première édition a été encourageante,<br />

car répondant à une réelle<br />

demande, je fonde de bons espoirs pour<br />

la seconde édition dans la perspective<br />

professionnelle d’offrir une gamme encore<br />

plus complète et diversifiée ». Diversification<br />

est bien le maître mot puisqu’il est à<br />

noter que Riman Immobilien proposera à<br />

la vente courant <strong>2018</strong>, son premier projet<br />

immobilier : 6 maisons bi-familiales, ainsi<br />

que la vente d’un projet immobilier d’une<br />

grande envergure (1 re phase de 60 appartements<br />

et de 18 maisons unifamiliales)<br />

sur la commune de Mertert.<br />

32 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


PUBLIREPORTAGE<br />

SMELL MARKETING,<br />

L’ODEUR DU BONHEUR<br />

Saviez-vous que, de toutes, la mémoire olfactive est la plus puissante ?<br />

Et, qui plus est, qu’elle s’ancre si profondément dans nos souvenirs qu’elle contribue<br />

à exacerber l’impression positive que l’on fait d’une expérience ?<br />

Tel est le point de départ du marketing<br />

olfactif, l’une des branches du<br />

marketing sensoriel, pour lequel la<br />

société Smell Marketing et son fondateur<br />

Cyrille Gerhardt se sont résolument<br />

imposés en leader sur le<br />

Luxembourg, la Grande Région et<br />

l’international. Avec des clients de<br />

renom comme le club privé House<br />

17 à Luxembourg, l’Hôtel Costes à<br />

Paris ou la chaîne de magasins Hi-Fi<br />

Saturn en Allemagne, les expériences<br />

s’enchaînent et ne se ressemblent<br />

pas, pour le plus grand bonheur du<br />

directeur et de ses collaborateurs, qui<br />

n’ont qu’une ambition : mettre leur<br />

passion au service de leurs clients.<br />

PARFUMER UNE AMBIANCE<br />

Fondée en 2013, la société a en effet<br />

connu une croissance exponentielle<br />

dont se réjouit monsieur Gerhardt<br />

qui s’enthousiasme des projets qui<br />

s’offrent actuellement à lui, tout en<br />

posant un regard fier sur ceux déjà<br />

aboutis. « Chaque commande nécessite<br />

une étude personnalisée et minutieuse.<br />

Nous collaborons avec plus de 30 partenaires,<br />

que nous sélectionnons en<br />

fonction de leurs compétences. On<br />

ne décide pas de la signature olfactive<br />

d’un endroit en moins d’une semaine !<br />

Notre catalogue offre près de 800 références<br />

– dont une belle offre se senteurs<br />

créées à partir de matières premières<br />

naturelles –, avec la possibilité<br />

d’aller aussi vers du sur-mesure pour<br />

des projets d’exception. Le process est<br />

long et minutieux, mais il est la garantie<br />

d’une signature olfactive qui reflète<br />

parfaitement l’essence d’une maison,<br />

renforce son image de marque tout en<br />

contribuant au bien-être des clients,<br />

comme des employés » précise le fondateur<br />

de Smell Marketing.<br />

FAIRE RAYONNER<br />

LE BONHEUR D’UNE SOCIÉTÉ<br />

Car, bien plus que de participer à<br />

l’image d’une société, le marketing<br />

olfactif contribue à favoriser le<br />

sentiment de sérénité et de bonheur<br />

des collaborateurs au sein d’une<br />

même société. « Nous sommes de<br />

plus en plus sollicités pour élaborer<br />

une fragrance qui sera diffusée<br />

dans les bureaux, afin de contribuer<br />

à créer une atmosphère de travail<br />

agréable. Les ressources humaines<br />

ont parfaitement saisi l’enjeu du<br />

marketing olfactif. »<br />

Résolument, d’un marché de niche,<br />

le marketing olfactif tend de plus à<br />

plus à trouver sa place de façon naturelle<br />

dans le quotidien des entreprises.<br />

« Nous pouvons également<br />

imaginer des « goodies olfactifs »,<br />

comme des cartes parfumées, qui,<br />

lors d’une soirée par exemple, permettent<br />

aux convives de rentrer<br />

chez eux avec un petit peu de l’aura<br />

de l’entreprise, un souvenir parfumé<br />

du bon moment qu’ils viennent de<br />

passer. Ce sont ces petits détails qui<br />

contribuent à valoriser une société »,<br />

explique encore monsieur Gerhardt.<br />

Il est également à l’origine d’une<br />

collection exclusive de trois bougies,<br />

disponibles à l’Aéroport de<br />

Luxembourg et au House 17. Baptisée<br />

« Flamme de Luxembourg », elle<br />

se décline en trois créations (Fleur<br />

d’oranger, Légende d’Orient et Passion<br />

des îles), chacune a été pensée<br />

afin de rendre hommage au cosmopolitisme<br />

du Grand-Duché.


Société<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

FRANCINE CLOSENER :<br />

« LES OPPORTUNITÉS DÉCOULANT<br />

DE LA DIGITALISATION SONT ÉNORMES ! »<br />

Francine Closener<br />

Bilan du Pakt Pro Commerce, synergies<br />

avec le gouvernement ou encore digitalisation,<br />

Francine Closener, la secrétaire<br />

d’État à l’Économie, nous donne son point<br />

de vue sur les dossiers chauds du moment<br />

et tente d’apporter des réponses<br />

aux différents défis que mène la clc.<br />

TEXTE : MATHIEU ROSAN<br />

MADAME CLOSENER, QUELLE EST<br />

VOTRE VISION GLOBALE<br />

DU SECTEUR DU COMMERCE AU SEIN<br />

DE L’ÉCONOMIE NATIONALE ?<br />

Avec plus de 3 000 entreprises, le commerce<br />

de détail est un secteur porteur pour<br />

l’économie nationale et en même temps un<br />

secteur clé dans le cadre de la formation<br />

et de l’apprentissage. Le commerce est<br />

le plus important formateur professionnel<br />

du pays. Avec une croissance estimée<br />

du PIB de 4,8%, le Grand-Duché offre un<br />

environnement économique propice au<br />

développement du commerce. Une population<br />

résidente qui augmente de plus de<br />

10 000 personnes par an, et un pouvoir<br />

d’achat grandissant grâce à la réforme fis-<br />

34 - clc CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Société<br />

cale contribuent également au développement<br />

positif du commerce de détail dont<br />

les surfaces devraient encore augmenter<br />

de 200 000 m 2 d’ici 2022.<br />

Le commerce est un secteur très hétérogène<br />

: un petit commerçant qui gère son<br />

magasin avec un ou deux employés n’est pas<br />

confronté aux mêmes défis qu’une grande<br />

surface commerciale occupant des centaines<br />

de personnes. Les outils de soutien que le<br />

ministère de l’Économie offre ne sont donc<br />

pas forcément les mêmes. Pour les PME nous<br />

avons la possibilité d’accorder différentes<br />

aides et de mettre en place des programmes<br />

de soutien, tandis que pour les grandes entreprises<br />

nous agissons plutôt comme facilitateur<br />

dans leur phase d’établissement.<br />

Il est primordial de maintenir l’équilibre<br />

entre les commerces de proximité au cœur<br />

des centres urbains et les grandes surfaces<br />

de vente en périphérie. Ces deux volets du<br />

commerce trouvent leur clientèle et correspondent<br />

à des besoins différents. À mes<br />

yeux ces offres doivent se compléter plutôt<br />

que de se concurrencer et il me tient à<br />

cœur de soutenir un commerce de proximité<br />

diversifié au sein des villes. Je suis<br />

confiante en l’avenir du commerce même<br />

si de grands défis se profilent à l’horizon.<br />

AFIN DE SOUTENIR LE DÉVELOPPE-<br />

MENT DU COMMERCE DE DÉTAIL,<br />

LA clc, LA CHAMBRE DE COMMERCE<br />

ET LE GOUVERNEMENT ONT SIGNÉ,<br />

EN 2016, LE PAKT PRO COMMERCE.<br />

QUEL BILAN POUVEZ-VOUS FAIRE<br />

DE CETTE MESURE ?<br />

Le Pakt PRO Commerce est une sorte de<br />

plan d’action que nous avons lancé avec nos<br />

partenaires, la Chambre de Commerce et la<br />

clc, pour soutenir les PME et en particulier<br />

les entreprises relevant du commerce de<br />

détail. Il s’agit de préparer les entreprises<br />

aux changements structurels à venir. Les<br />

commerçants doivent faire face à des habitudes<br />

de consommation qui changent, à la<br />

concurrence du commerce en ligne ou à la<br />

concurrence transfrontalière. Le pacte nous<br />

a permis d’adopter une nouvelle stratégie<br />

dans le commerce de détail, notamment<br />

dans le domaine de la digitalisation, que les<br />

entreprises doivent considérer comme une<br />

opportunité, et non comme une menace.<br />

La qualité de service est un autre axe important<br />

du Pakt PRO Commerce. En effet, le<br />

Luxembourg est devenu une économie de<br />

services, et les exigences des clients face à<br />

la qualité vont croissantes. Or, la qualité du<br />

service au client est encore souvent négligée<br />

et certains ne sont pas conscients de<br />

son rôle clé dans la fidélisation des clients.<br />

Il est indispensable de traiter les réclamations<br />

et leurs plaintes de manière professionnelle<br />

et de faire vivre une expérience<br />

positive au client qui fait ses courses. En ce<br />

sens, le ministère propose aux commerces<br />

d’avoir recours à des conseillers externes,<br />

pour tester et diagnostiquer leur qualité<br />

de service en vue d’apporter des améliorations.<br />

Les frais de conseil afférents sont<br />

pris en charge par le ministère.<br />

LES SECTEURS QUE COUVRE LA<br />

clc FONT FACE DEPUIS PLUSIEURS<br />

ANNÉES AU PHÉNOMÈNE DE DIGI-<br />

TALISATION. QUELS SONT LES EF-<br />

FORTS DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE<br />

POUR ACCOMPAGNER ET ACCÉLÉRER<br />

CE PROCESSUS DE DIGITALISATION<br />

ET POUR PERMETTRE AUX COM-<br />

MERÇANTS DE S’ADAPTER À CES<br />

MUTATIONS ?<br />

Les opportunités découlant de la digitalisation<br />

sont énormes, que ce soit au niveau<br />

de la communication, de la création de<br />

nouveaux produits, de la personnalisation<br />

des services ou bien de l’interconnexion<br />

des données. Cependant, face à l’envergure<br />

et à la complexité de la digitalisation,<br />

les plus petites entreprises ne disposent<br />

pas toujours des connaissances spécialisées<br />

nécessaires afin d’appréhender la<br />

transition digitale. Il y a sur le terrain un<br />

besoin manifeste en termes d’information<br />

et d’assistance offerts par différents acteurs.<br />

C’est ici qu’intervient notamment le<br />

programme « Go digital » de la Chambre de<br />

Commerce qui offre une guidance et des<br />

conseils sur mesure.<br />

Soutenu par le ministère de l’Économie,<br />

le programme « Fit 4 Digital » de Luxinnovation<br />

est complémentaire à l’assistance<br />

fournie par la Chambre de Commerce<br />

puisqu’il propose ensuite un appui aux<br />

petites et moyennes entreprises qui sou-<br />

LE PAKT PRO COMMERCE<br />

Le 15 avril 2016, la secrétaire d’État à<br />

l’Économie, Francine Closener, avait<br />

présenté le «Pakt PRO Commerce»<br />

pour le soutien et le développement<br />

du commerce de détail qui représente<br />

3 153 entreprises et emploie<br />

23 000 salariés. Élaboré en commun<br />

par le ministère de l’Économie,<br />

la Chambre de commerce et par la<br />

clc, cette mesure a comme objectif de<br />

favoriser l’adaptation à l’évolution des<br />

habitudes de consommation et de développer<br />

des solutions adaptées en collaboration<br />

avec différents partenaires.<br />

BIOGRAPHIE<br />

Francine Closener<br />

Après avoir effectué ses études<br />

secondaires au Lycée Michel<br />

Rodange, Francine Closener s’inscrit<br />

à l’Université libre de Bruxelles<br />

afin d’y effectuer ses études supérieures.<br />

Une formation à la suite<br />

de laquelle elle obtiendra une licence<br />

de journalisme et communication<br />

en 1993. Elle débute en 1994<br />

sa carrière de journaliste politique<br />

sur la radio RTL, dont elle devient<br />

le rédacteur en chef en 2008.<br />

En 2010, elle prend la décision<br />

de quitter la radio afin de travailler<br />

en tant que journaliste pour le journal<br />

télévisé du même groupe.<br />

C’est en 2013, à la suite des élections<br />

législatives du 20 octobre, qu’elle<br />

débute sa carrière politique.<br />

Elle est alors nommée secrétaire<br />

d’État à l’Économie, secrétaire d’État<br />

à la Sécurité intérieure<br />

et secrétaire d’État à la Défense.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

clc CONNECT - 35


Société<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

« LES LUXEMBOURGEOIS<br />

SONT LES CHAMPIONS<br />

EN EUROPE DES ACHATS<br />

EN LIGNE »<br />

plateforme LetzShop.lu, qui vise à atténuer<br />

ce déséquilibre en facilitant aux commerçants<br />

luxembourgeois la vente en ligne.<br />

La plateforme sera lancée en collaboration<br />

avec la Chambre de Commerce, la clc ainsi<br />

que les communes. S’inscrivant dans le<br />

Pakt PRO Commerce, LetzShop.lu accompagne<br />

les commerçants sur la voie de la<br />

digitalisation en leur donnant accès à un<br />

canal de vente supplémentaire. La plateforme<br />

renforce la notoriété des commerces<br />

grâce à une interface d’utilisation intuitive.<br />

Chaque commerçant participant dispose<br />

d’une vitrine numérique propre dans laquelle<br />

il peut mettre à jour ses offres et ses<br />

contenus. Les achats effectués à travers<br />

LetzShop.lu peuvent soit être livrés au<br />

domicile du client, soit être retirés directement<br />

dans les magasins. Cette dernière<br />

option sera certainement très populaire et<br />

drainera des visiteurs vers les magasins,<br />

contribuant ainsi à la revitalisation des<br />

centres villes.<br />

La plateforme LetzShop.lu est en phase de<br />

construction et sera mise en ligne au premier<br />

semestre de cette année. J’invite tous<br />

les magasins qui souhaitent encore rehaitent<br />

mieux utiliser les solutions numériques<br />

dans leur activité. Dans la pratique,<br />

un consultant agréé par Luxinnovation fait<br />

un diagnostic à tous les niveaux de l’entreprise<br />

afin d’évaluer sa maturité digitale.<br />

Le consultant formule ensuite des recommandations<br />

à propos de l’implémentation<br />

de mesures informatiques. L’entreprise<br />

pourra alors entamer la phase de mise<br />

en œuvre des recommandations, tant au<br />

niveau organisationnel qu’au niveau des<br />

équipements et du matériel. Le coût du<br />

diagnostic est pris en charge par le ministère<br />

de l’Économie et si l’entreprise effectue<br />

des investissements proposés, ou si<br />

elle a recours à des services de conseil plus<br />

poussés, elle peut bénéficier d’autres aides<br />

financières du ministère.<br />

COMMENT EFFACER LES FRONTIÈRES<br />

QUI PEUVENT ENCORE PERSISTER<br />

ENTRE LE COMMERCE ÉLECTRO-<br />

NIQUE ET TRADITIONNEL ?<br />

Peu de commerces luxembourgeois proposent<br />

actuellement une solution de vente<br />

par Internet, alors que les Luxembourgeois<br />

sont les champions en Europe des achats<br />

en ligne. C’est face à ce constat que le ministère<br />

de l’Économie a décidé de lancer la<br />

©Ville de Luxembourg<br />

joindre la plateforme pour commercialiser<br />

leurs produits à se mettre en relation avec<br />

le ministère de l’Économie.<br />

LES HORAIRES D’OUVERTURE DES<br />

COMMERCES - NOTAMMENT EN<br />

SOIRÉE - SONT SOUVENT MONTRÉS<br />

DU DOIGT PAR LES COMMERÇANTS,<br />

MAIS AUSSI PAR LES CLIENTS. QUEL<br />

EST VOTRE POINT DE VUE SUR LA<br />

PROBLÉMATIQUE DES HEURES D’OU-<br />

VERTURE ? COMMENT FAIRE POUR<br />

CONTINUER À DÉVELOPPER LES COM-<br />

MERCES DU CENTRE-VILLE ?<br />

Tous les magasins peuvent ouvrir de 6<br />

heures du matin jusqu’à 20 heures en<br />

semaine, une fois par semaine jusqu’à<br />

21 heures et le samedi jusqu’à 19 heures.<br />

Les commerces qui disposent d’une<br />

convention collective peuvent même rester<br />

ouverts jusqu’à 20 heures le samedi. Or, je<br />

constate que beaucoup de commerces ne<br />

profitent aucunement de ces plages d’ouverture<br />

et ferment beaucoup plus tôt. Ainsi,<br />

je constate qu’un élargissement des plages<br />

d’ouverture des magasins voire une libéralisation<br />

totale n’est ni la première préoccupation<br />

ni une solution miracle pour le développement<br />

futur du commerce. Relevons<br />

d’abord d’autres défis : digitalisation, commerce<br />

urbain ou culture du service.<br />

PRÉSENTÉ EN AVRIL 2017, LE PROJET<br />

DE LOI RELATIF AUX AIDES À L’INVES-<br />

TISSEMENT DES PME A COMME OBJEC-<br />

TIF D’ACCOMPAGNER LES PME, MAIS<br />

AUSSI DE LES ENCOURAGER À LA<br />

CRÉATION ET AU DÉVELOPPEMENT.<br />

QUELLES RETOMBÉES ESPÉREZ-VOUS ?<br />

Le nouveau régime d’aides se trouve actuellement<br />

dans la procédure législative,<br />

nous sommes en attente de l’avis afférent<br />

du Conseil d’État. Dès son vote au Parlement,<br />

nous disposerons en tant que ministère<br />

de l’Économie d’instruments supplémentaires<br />

pour accompagner les PME<br />

36 - clc CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Société<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

et les encourager dans leur développement<br />

ou leur réorientation. Avec ce projet<br />

de loi nous introduisons par exemple<br />

une nouvelle aide pour contribuer jusqu’à<br />

400 000 € au business plan prometteur de<br />

jeunes entreprises qui ont un fort potentiel<br />

de développement.<br />

Pour les 5 années à venir, nous avons prévu<br />

une enveloppe budgétaire de 89 millions<br />

d’euros pour soutenir les PME grâce à ce régime<br />

d’aides, ce qui représente une hausse<br />

de 27% par rapport à la période de 2012<br />

à 2016. En concevant le nouveau régime<br />

d’aides, nous avons veillé à exploiter toutes<br />

les opportunités qu’offrent l’encadrement<br />

communautaire en matière d’aides d’État à<br />

destination des entreprises.<br />

La récente loi relative au bail commercial<br />

constitue un autre élément clé dans l’environnement<br />

favorable au commerce que le<br />

ministère de l’Économie s’efforce à mettre<br />

en place. Les nouvelles dispositions, notamment<br />

l’encadrement clair de la sous-location<br />

et l’interdiction du payement d’un<br />

pas-de-porte, vont largement contribuer<br />

à équilibrer le marché locatif commercial.<br />

Avec le nouveau cadre légal, les relations<br />

entre le locataire et le propriétaire ont été<br />

rééquilibrées et les droits et obligations de<br />

toutes les parties sont dorénavant clairement<br />

établis. Ceci sera favorable au commerce<br />

urbain et soutiendra le développement<br />

d’une offre commerciale dynamique<br />

et diversifiée au sein des localités.<br />

QUE POUVEZ-VOUS NOUS DIRE CONCER-<br />

NANT LES EFFORTS EFFECTUÉS PAR LE<br />

GOUVERNEMENT AFIN DE CONTINUER<br />

LA PROMOTION DE L’ENTREPRENEU-<br />

RIAT AU GRAND-DUCHÉ ?<br />

En matière d’esprit d’entreprise et d’entrepreneuriat,<br />

le Luxembourg s’en sort mieux<br />

que ce que d’aucuns veulent nous faire<br />

croire. Au Luxembourg, le pourcentage des<br />

entrepreneurs au sein de la population est<br />

de 9,2 % pour 2016, ce qui se situe au-dessus<br />

de la moyenne européenne qui est de<br />

8,6%. Nos diverses initiatives pour susciter<br />

l’esprit d’entreprise semblent efficaces<br />

puisque 11% de la population envisage l’entrepreneuriat<br />

comme une véritable option<br />

professionnelle, et ce non par nécessité financière,<br />

mais plutôt par intérêt ou parce<br />

qu’ils ont une idée d’entreprise dont ils sont<br />

convaincus. Néanmoins, il reste important<br />

de sensibiliser surtout les jeunes générations<br />

à l’entrepreneuriat, afin de maintenir<br />

la diversité et le dynamisme de notre tissu<br />

économique. J’apprécie donc particulièrement<br />

des initiatives comme l’asbl « Jonk Entrepreneuren<br />

». Elle offre toute une panoplie<br />

d’activités en relation avec l’entrepreneuriat<br />

et les mini-entreprises pour des jeunes dès<br />

l’école fondamentale et jusqu’au lycée. Lors<br />

de l’année scolaire passée, 10 400 jeunes<br />

ont participé à leurs programmes.<br />

Le gouvernement a lancé de son côté une<br />

autre mesure d’éveil des jeunes à l’entrepreneuriat.<br />

Depuis septembre de l’année<br />

dernière, quatre lycées ont un profil<br />

d’« école entrepreneuriale ». À travers la<br />

coopération avec le ministère de l’Économie,<br />

ces établissements scolaires peuvent<br />

entrer en réseau avec les entreprises environnantes<br />

et faire profiter leurs élèves<br />

d’activités qui rapprochent le monde de<br />

l’éducation du monde professionnel.<br />

38 - clc CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


L’avis de l’expert // Droit Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

01-<strong>03</strong>.2017<br />

SACRÉ DIMANCHE !<br />

De nombreux retardataires ont, pendant<br />

la période des fêtes de fin d’année,<br />

pu profiter d’ouvertures dominicales<br />

« exceptionnelles » de leurs commerces.<br />

TEXTE : ME CHRISTIAN JUNGERS<br />

IMAGE : KLEYR|GRASSO<br />

I<br />

l convient néanmoins de rappeler que<br />

les conditions légales dans lesquelles un<br />

commerce peut ouvrir ses portes un dimanche<br />

relèvent d’un régime spécifique (1)<br />

qui ne déroge pas aux règles protectrices<br />

du droit du travail (2) .<br />

LE RÉGIME DES OUVERTURES<br />

DOMINICALES EXCEPTIONNELLES<br />

La loi modifiée du 19 juin 1995 réglant<br />

la fermeture des magasins de détail<br />

dans le commerce et l’artisanat (la Loi)<br />

Christian Jungers<br />

pose le principe selon lequel les établissements<br />

de vente au détail (1) ne peuvent<br />

être ouverts les dimanches qu’entre<br />

6 heures et 13 heures (2) . En dehors de<br />

cette plage horaire, l’accès de la clientèle<br />

aux magasins de détail ainsi que<br />

la vente directe aux consommateurs ne<br />

sont pas autorisés.<br />

Néanmoins, le Ministre ayant dans ses<br />

attributions le département des Classes<br />

Moyennes peut déroger temporairement à<br />

ce principe (3) :<br />

1 Article 1 de la Loi :« Par le terme magasin de détail on entend au sens de (la Loi), toute activité ou entreprise commerciale ou artisanale soumise à autorisation selon les dispositions de la loi d’établissement du 28 décembre 1988 et ayant pour objet la vente<br />

directe de marchandises, d’articles et de biens ou la prestation de services dans le contact direct avec le consommateur final ». | 2 Article 3 de la Loi. | 3 Article 7 de la Loi. | 4 Article 9 de la Loi qui mentionne une amende de 10.001 à 100.000 francs, à multiplier<br />

par 0,025 en application de l’article 6 de la Loi du 1er août 2001 relative au basculement en euro le 1er janvier 2002 et modifiant certaines dispositions législatives.<br />

40 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

L’avis de l’expert // Droit Social<br />

à la demande collective d’une organisation<br />

professionnelle représentative des<br />

commerçants et/ou artisans sur le plan<br />

national, régional, communal ou local ou<br />

d’une administration communale. Ces dérogations<br />

ne peuvent être accordées que<br />

pour l’ensemble des magasins de détail<br />

ou des magasins d’une ou de plusieurs<br />

branche(s) de commerce ou d’artisanat;<br />

« LE CODE DU TRAVAIL INTERDIT<br />

AUX EMPLOYEURS DE FAIRE TRAVAILLER<br />

LES DIMANCHES (…).<br />

LES EXCEPTIONS À CE PRINCIPE<br />

SONT NÉANMOINS NOMBREUSES. »<br />

à la demande, à titre individuel, d’un exploitant<br />

qui sollicite l’ouverture une fois par<br />

an en continu de son établissement pendant<br />

24 heures; et ce dans le cadre d’une démarche<br />

commerciale particulière, ponctuelle, destinée<br />

à promouvoir la vente des articles du<br />

magasin ou son enseigne commerciale.<br />

Les infractions aux dispositions de la<br />

Loi sont punies d’une amende de 251 à<br />

2500 euros et (4) , en cas de récidive dans les<br />

5 ans, la fermeture de l’établissement peut<br />

être ordonnée pour une durée d’un mois à<br />

deux ans. La possibilité de se voir condamner<br />

à fermer son magasin en cas de récidive<br />

est certainement un argument plus<br />

dissuasif pour l’entrepreneur d’enfreindre<br />

la loi, que le montant de l’amende que le<br />

législateur a volontairement voulu faible<br />

pour ne pas pénaliser le commerçant ayant<br />

de bonne foi enfreint la Loi (5) .<br />

LE RÉGIME LÉGAL DU TRAVAIL<br />

DOMINICAL APPLIQUÉ<br />

AUX OUVERTURES DOMINI-<br />

CALES EXCEPTIONNELLES<br />

Le Code du travail interdit aux employeurs<br />

de faire travailler les dimanches<br />

(de minuit à minuit) les salariés liés par<br />

contrat de travail ou par contrat d’apprentissage<br />

(6) . Les exceptions à ce principe<br />

sont néanmoins nombreuses.<br />

Ainsi, les établissements de vente au détail<br />

autorisés à ouvrir leurs portes le dimanche<br />

en application de la Loi peuvent faire travailler<br />

leurs salariés les dimanches. Toutefois,<br />

la durée de ce travail ne peut excéder<br />

4 heures. Un règlement grand-ducal aurait<br />

dû fixer les heures auxquelles les salariés<br />

peuvent être occupés le dimanche, mais ce<br />

règlement n’a pas (à notre connaissance et<br />

à ce jour) été adopté (7) .<br />

Les heures d’ouverture autorisées résultant<br />

des dispositions de Loi ne préjudicient pas<br />

aux dispositions légales réglant la durée<br />

normale du travail et le repos hebdomadaire<br />

(8) . Ainsi, les salariés ont droit à un<br />

repos hebdomadaire ininterrompu de 44<br />

heures qui doit comprendre, dans la mesure<br />

du possible, la journée du dimanche.<br />

Si le service des salariés ne leur permet pas<br />

un repos ininterrompu de 44 heures, ils ont<br />

droit à un congé supplémentaire de 6 jours<br />

ouvrables par an (9) .<br />

De plus, les salariés qui travaillent le dimanche<br />

sans excéder 4 heures (dans un<br />

établissement de vente au détail autorisé<br />

à ouvrir ses portes) ont droit à un repos<br />

compensatoire d’une demi-journée au<br />

moins qui doit être accordé avant ou après<br />

13 heures un jour où la durée de travail ne<br />

peut excéder 5 heures (10) .<br />

Ces salariés ont également droit à une majoration<br />

de rémunération de 70% pour chaque<br />

heure travaillée le dimanche, en supplément<br />

de la rémunération normale de ces heures.<br />

Mais, en cas de compensation par un repos<br />

payé et effectué un jour de semaine, seul le<br />

supplément de 70 % sera dû (11) .<br />

L’inspection du travail et des mines est en<br />

charge de la surveillance et de l’application<br />

des dispositions en matière de travail<br />

dominical des salariés d’établissements de<br />

vente au détail. Les infractions à ces dispositions<br />

sont des délits alors qu’elles sont<br />

punies d’une amende de 251 à 5000 euros<br />

et d’un emprisonnement de 8 jours à 1 mois<br />

ou d’une de ces peines seulement (12) .<br />

En cas de concours réel de tels délits à la<br />

Loi et aux dispositions du Code du travail<br />

en matière de travail dominical, la peine<br />

correctionnelle la plus forte sera seule<br />

prononcée et pourra même être élevée au<br />

double du maximum, sans toutefois pouvoir<br />

excéder la somme des peines prévues<br />

pour les différentes infractions (13) . Il importe<br />

donc aux commerçants de prendre<br />

garde de respecter toutes ces dispositions.<br />

le pourcentage de majoration<br />

de rémunération pour chaque heure<br />

travaillée le dimanche,<br />

en supplément de la rémunération<br />

normale de ces heures sauf en cas<br />

de compensation par un repos payé.<br />

Est<br />

5 Exposé des motifs du projet de loi réglant la fermeture des magasins de détail dans le commerce et l’artisanat N° 4001. | 6 Article L. 231-1 du Code du travail. | 7 Article L. 231-4 (1) du Code du travail. | 8 Article 8 de la Loi. | 9 Article L.231-11 du Code du<br />

travail. | 10 Article L.231-7 (1) du Code du travail. | 11 Article L.231-7 (2) du Code du travail. | 12 Article L.231-13 du Code du travail. | 13 Article 59 du Code pénal.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 41


News Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

CONGÉ POUR RAISONS FAMILIALES<br />

Avant la réforme, les parents d’un enfant de moins de 15 ans<br />

disposaient de 2 jours par parent, par enfant et par an,<br />

soit un total de 30 jours.<br />

Après la réforme, la durée du congé pour raisons familiales s’établit<br />

en fonction de l’âge de l’enfant :<br />

• Entre 0-4 ans accomplis : 12 jours au total sur 4 ans et par parent<br />

• Entre 4-13 ans accomplis : 18 jours au total sur 9 ans<br />

et par parent<br />

• Entre 13-18 ans accomplis : 5 jours, uniquement en cas<br />

d’hospitalisation.<br />

La limite de 2 jours par parent, par enfant et par an ne s’applique<br />

plus. Ainsi, les parents d’un enfant âgé de moins<br />

de 4 ans peuvent fractionner leurs 12 jours selon les besoins<br />

de l’enfant sur une période de 4 ans.<br />

PARAMÈTRES<br />

SOCIAUX<br />

• Assurance accident nouveau taux<br />

unique : 0,9% au lieu de 1,00%<br />

• Mutualité – taux de cotisation<br />

Classe 1 : 0,46% au lieu de 0,51%<br />

Classe 2 : 1,16% au lieu de 1,23%<br />

Classe 3 : 1,77% au lieu de 1,83%<br />

Augmentation du taux de cotisation<br />

pour la classe 4 qui passe à 2.95%<br />

au lieu de 2,92%<br />

CONGÉS EXTRAORDINAIRES<br />

Une réorganisation globale de ces congés<br />

a eu lieu et elle devrait être plus ou moins<br />

neutre pour les entreprises. À noter<br />

une baisse des congés pour le mariage<br />

passant de 6 à 3 jours et ceux<br />

pour le PACS, passant de 6 à 1 jour.<br />

De même, les 2 jours pour déménagement<br />

ne pourront être pris qu’une fois<br />

tous les 3 ans.<br />

À la hausse en revanche, le congé<br />

de naissance/paternité qui durera 10 jours<br />

au lieu de 2 et le congé de maternité/<br />

postnatal qui est augmenté à 12 semaines<br />

en intégrant le congé d’allaitement qui<br />

est ainsi aboli.<br />

ADAPTATION DES MODALITÉS DE CO-FINANCEMENT<br />

DE LA FORMATION CONTINUE<br />

Mauvaise nouvelle pour les entreprises qui forment leurs salariés : la réforme de la formation<br />

professionnelle continue est entrée en vigueur. Cela signifie en tout premier lieu un abaissement<br />

du taux général de co-financement qui passe de 20% à 15%. Par ailleurs, un plafonnement<br />

a été mis en place pour l’investissement en formation en fonction de la masse salariale<br />

par rapport à la taille de l’entreprise : entre 1-9 salariés, le plafond a été fixé à 10%<br />

de la masse salariale et entre 10 et 250 salariés il est de 3% de la masse salariale.<br />

Pour les entreprises au-delà de 250 salariés, ce plafond est réduit à 2% de la masse salariale.<br />

D’autres détériorations du système sont :<br />

• une formation adaptation au poste limitée à 80h et exclusivement pour les personnes<br />

non-qualifiées ou dont le diplôme n’est pas en relation avec l’activité exercée,<br />

• l’abolition de la bonification d’impôts pour les dépenses dans la formation professionnelle continue<br />

• la non-éligibilité des formations continues à caractère obligatoire<br />

• et une aide administrative désormais forfaitairement fixée à 500€ par dossier de co-financement<br />

42 - clc CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Entrevue Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

LA FELSEA A L’ENFANCE<br />

À CŒUR<br />

Maria Castrovinci, présidente de la FELSEA,<br />

est une femme dynamique et engagée.<br />

Sans détour elle en vient au fait : la fédération<br />

luxembourgeoise des services d’éducation<br />

et d’accueil pour enfants FELSEA<br />

(asbl) dont elle est de facto la porte-parole,<br />

assumera des missions d’importance pour<br />

les mois et années à venir. Plus précisément,<br />

l’instauration de la nouvelle réforme<br />

linguistique (datant du 2 octobre 2017) est<br />

à mettre rapidement en place. La FELSEA<br />

est favorable à cette réforme, mais elle implique<br />

des efforts considérables.<br />

TEXTE : ALIX BELLAC<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

L<br />

a FELSEA regroupe des crèches et<br />

foyers privés sur l’ensemble du pays<br />

et assure la défense des intérêts de ces<br />

structures privées par rapport aux nouvelles<br />

règlementations. Ces règlementations<br />

- allant dans le sens d’une constante<br />

amélioration de la qualité d’accueil autour<br />

de la petite enfance - apportent évidemment<br />

leurs lots de défis et d’ajustements<br />

pour les structures concernées. Assurer la<br />

promotion et développer l’accueil dans les<br />

crèches et foyers non conventionnés est en<br />

soi une gageure.<br />

Maria Castrovinci<br />

Alors que la FELSEA s’oblige à un code<br />

éthique pour la promotion de la qualité<br />

en milieu d’accueil de la petite enfance,<br />

il faut de plus tenir compte des nouvelles<br />

directives tel le projet de plurilinguisme,<br />

les enfants devant être familiarisés<br />

au français et au luxembourgeois<br />

dès leur entrée en structure, ceci dans<br />

le but d’une égalité des chances pour la<br />

suite de leur parcours en système scolaire<br />

luxembourgeois.<br />

Comme le précise Maria Castrovinci : « le<br />

travail en amont pour le plurilinguisme<br />

et la familiarisation aux deux langues de<br />

manière souple et didactique implique<br />

donc le recrutement de 10 % de personnel<br />

qualifié supplémentaire pour un encadrement<br />

plus personnalisé ». Ceci engendre<br />

l’obligation de mise en place de formations<br />

pour tout le personnel encadrant<br />

autour des méthodes d’apprentissage.<br />

44 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Social<br />

« FAIRE DU BON TRAVAIL ET REMPLIR<br />

LES CONDITIONS TOUT EN METTANT EN ŒUVRE<br />

LE PLURILINGUISME REPRÉSENTE UN VRAI DÉFI<br />

ET POUR LE MOMENT, CELA DEMEURE SANS SOLUTION »<br />

blématiques auxquelles nous devons sans<br />

cesse nous ajuster. Ainsi la nouvelle réglementation<br />

sur la protection des données<br />

impliquera un travail supplémentaire colossal<br />

pour cette année encore.<br />

Quoi qu’il en soit, la qualité de l’accueil et<br />

la quadrature enfants/parents/personnel<br />

encadrant/ institutions publiques doivent<br />

rester nos priorités ».<br />

Nous l’aurons compris, aux vues des enjeux<br />

et défis actuels et l’union faisant la<br />

force, il faut encourager les crèches privées<br />

à adhérer à la FELSEA. « Au-delà<br />

des avantages pour chaque affilié (accès<br />

à l’information plus rapide, plateforme<br />

d’échanges…), il est impératif d’être solidaires<br />

pour avoir plus de poids au niveau<br />

des instances compétentes, le but étant légitimement<br />

respectable : la garantie de la<br />

qualité de l’accueil et l’intérêt de l’enfant ».<br />

EN CHIFFRES<br />

Les foyers et crèches privées<br />

représentent 65 % de l’accueil<br />

des jeunes enfants.<br />

www.felsea.lu<br />

Or, le bât blesse par rapport au recrutement<br />

de personnel qualifié. Selon les nouvelles<br />

normes, chaque crèche est tenue de disposer<br />

de personnel en langue luxembourgeoise<br />

et française de niveau C1 (niveau<br />

langue maternelle), 40 heures par semaine<br />

pour chacune des deux langues. De plus,<br />

les structures devant respecter les ratios<br />

de qualification (60 % de personnel qualifié<br />

- éducateurs - et 40 % de personnel moins<br />

qualifié - auxiliaires de vie, professionnels<br />

de santé…-), il y a pénurie de candidats<br />

ayant en même temps les diplômes requis<br />

et les qualifications linguistiques, ceux-là<br />

mêmes étant plus attirés par les salaires<br />

en structures d’Etat. « Faire du bon travail<br />

et remplir les conditions tout en mettant en<br />

œuvre le plurilinguisme représente un vrai<br />

défi et pour le moment, cela demeure sans<br />

solution » résume Maria Castrovinci.<br />

Quelle issue à court terme ? « Il n’y en a pas<br />

vraiment. À moyen terme, la formation initiale<br />

ne fournit pas assez de main-d’œuvre<br />

et il en est de même pour la formation<br />

continue. Cette réforme sera enrichissante<br />

d’un point de vue pédagogique, mais d’un<br />

point de vue pratique, on a du mal à suivre,<br />

le côté opérationnel étant compliqué à<br />

mettre en place. Nous avons un rapport<br />

d’échange régulier avec le Ministère et la<br />

chance d’être reconnus, mais il nous faut<br />

néanmoins être vigilants, car il en va de la<br />

pérennité du secteur.<br />

Par ailleurs, la gestion des données sensibles<br />

engendre des mutations et des pro-<br />

74 affiliés à la FELSEA à ce jour.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 45


En coulisse Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

SONIA PINTERNAGEL,<br />

LA VOCATION<br />

Après une longue carrière dans le management, Sonia Pinternagel change de cap<br />

il y a 3 ans pour reprendre la gestion d’une crèche à Fœtz, au Luxembourg.<br />

Un travail dense qui ne peut tout de même occulter les problématiques<br />

liées à un secteur délicat et aux enjeux de taille.<br />

TEXTE : ALIX BELLAC<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Niveau de langue exigé<br />

en luxembourgeois<br />

pour les éducateurs.<br />

Sonia Pinternagel<br />

I<br />

l y a 3 ans, Sonia Pinternagel, 41 ans,<br />

saisit l’opportunité de reprendre la direction<br />

d’une crèche et parle volontiers<br />

des enjeux liés à ce secteur d’activités<br />

lui ayant permis de conjuguer sa passion<br />

du monde de l’enfance à son emploi du<br />

temps professionnel.<br />

Directrice de crèche est un métier plein<br />

de challenges que Sonia Pinternagel relève<br />

jour après jour avec énergie. « Je suis<br />

intéressée par bien des sujets autour de<br />

la petite enfance dont le bien-être et la<br />

pédagogie qui, chez Bidibul, s’inspirent<br />

de la méthode Maria Montessori. Les<br />

journées des petits sont organisées autour<br />

d’activités quotidiennes développant<br />

l’autonomie dans un respect constant de<br />

l’enfant ». Nonobstant, il lui faut tenir<br />

compte des dernières décisions gouvernementales<br />

et notamment celle relative<br />

à un sujet plus que jamais d’actualité :<br />

l’instauration du plurilinguisme dès le<br />

plus jeune âge afin de favoriser l’apprentissage<br />

des langues luxembourgeoise et<br />

française. « Il est extrêmement difficile de<br />

trouver des éducateurs spécialisés possédant<br />

les diplômes requis (rappelons que<br />

tant en luxembourgeois qu’en français, la<br />

personne doit être de niveau C1, entendez<br />

« langue maternelle »). Les recrutés<br />

sont en position de force, la pénurie de<br />

personnes qualifiées aidant. Il n’est plus<br />

rare de débuter un entretien en demandant<br />

à la personne quelles sont ses prétentions<br />

salariales. Le marché est tel qu’il<br />

se dispute les candidats » précise Sonia.<br />

Néanmoins, les diplômes ne font pas tout<br />

et la directrice de crèche, s’attachant à<br />

une bonne cohésion de groupe, étudie<br />

chaque candidature scrupuleusement. « Il<br />

en va du bien-être de toute l’équipe d’encadrement<br />

et par là même de celui des<br />

enfants. C’est pourquoi j’ai mis en place<br />

« LES JOURNÉES DES PETITS<br />

SONT ORGANISÉES AUTOUR<br />

D’ACTIVITÉS QUOTIDIENNES<br />

DÉVELOPPANT L’AUTO-<br />

NOMIE DANS UN RESPECT<br />

CONSTANT DE L’ENFANT »<br />

tout un protocole de recrutement par le<br />

biais duquel tous les acteurs de la crèche<br />

ont leur mot à dire ».<br />

On ne saurait que trop comprendre la<br />

démarche de la jeune femme désirant<br />

s’éviter des soucis supplémentaires<br />

alors même qu’en plus de la nouvelle<br />

loi sur le plurilinguisme, d’autres points<br />

sont à gérer scrupuleusement tel le règlement<br />

européen qui rentrera en vigueur<br />

en mai <strong>2018</strong> sur la protection<br />

des données (« il faut partir du principe<br />

que les données autour de l’enfant sont<br />

sensibles ») et le travail administratif de<br />

plus en plus dense, ce que madame Pinternagel<br />

déplore : « J’ai dû me résoudre<br />

à employer une personne 20 heures<br />

par semaine, uniquement chargée de la<br />

question administrative ».<br />

Dans cette crèche aux horaires élastiques<br />

(de 5h à 22h30 en semaine et ouverte<br />

également le samedi), Sonia Pinternagel<br />

favorise les synergies et le plaisir au travail.<br />

Une vocation au service de l’enfant.<br />

46 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


PUBLIREPORTAGE<br />

ME KARINE VILRET :<br />

« LE CONTRAT D’ASSURANCE-VIE<br />

LUXEMBOURGEOIS EST DEVENU<br />

UN DES CONTRATS LES PLUS PERFORMANTS<br />

DE L’UNION EUROPÉENNE »<br />

Diplômée de l’EFB des barreaux de la Cour d’appel de Paris et du barreau<br />

de Luxembourg, Partner chez KLEYR|GRASSO, Karine Vilret est avocate spécialisée<br />

en assurance depuis de nombreuses années. À l’occasion de la sortie<br />

de son livre Droit de l’assurance-vie luxembourgeoise, elle nous explique<br />

les raisons qui l’ont poussée à se pencher sur la question de l’assurance-vie<br />

au Luxembourg.<br />

QU’APPORTE CET OUVRAGE<br />

ET À QUI S’ADRESSE-T-IL ?<br />

Cet ouvrage a vocation à être d’un usage<br />

théorique et pratique. Il s’adresse à toute<br />

personne qui s’intéresse de près ou de loin<br />

à l’assurance-vie, à son environnement juridique,<br />

financier, économique et fiscal.<br />

La difficulté majeure dans la rédaction de<br />

l’ouvrage a été de rendre abordable une<br />

matière particulièrement technique de telle<br />

sorte qu’il soit compréhensible par un public<br />

le plus large possible. Mon souhait est<br />

de transmettre les connaissances acquises<br />

depuis de nombreuses années afin de mieux<br />

faire connaître l’assurance-vie, que ce soit<br />

dans sa fonction d’instrument de prévoyance,<br />

d’épargne ou de crédit.<br />

Il se veut à la fois un outil pratique. Par<br />

exemple, il décrit tous les types de contrat<br />

qui se retrouvent sous la dénomination générique<br />

de l’assurance-vie, les différentes<br />

personnes ou entités intervenant dans le<br />

mécanisme de l’assurance-vie et qui sont<br />

souvent l’objet de confusion.<br />

En revanche, pour certains chapitres de<br />

l’ouvrage, des théories seront développées,<br />

comme par exemple celles consacrées à la<br />

place du contrat d’assurance-vie luxembourgeoise<br />

dans son environnement juridique<br />

communautaire et national, au régime<br />

général des fonds d’investissement du secteur<br />

des assurances, aux mises en garantie<br />

des contrats d’assurance. Il était aussi important<br />

de consolider dans un seul ouvrage<br />

les règles applicables à l’assurance-vie et<br />

de combler un vide puisque jusqu’alors, aucun<br />

auteur ne s’y s’était attaché.<br />

SELON-VOUS, COMMENT<br />

EXPLIQUER L’ENGOUEMENT<br />

QUI EXISTE AU GRAND-DUCHÉ<br />

AUTOUR DE CE TYPE DE CONTRAT ?<br />

Le développement de la place financière<br />

a contribué à l’essor du secteur des assurances<br />

attirant ainsi de nombreux capitaux<br />

privés et institutionnels étrangers. Dès<br />

le début des années 1980, le Grand-Duché<br />

de Luxembourg s’est concentré sur la<br />

croissance de son secteur bancaire, et ce<br />

n’est qu’au début des années 2000 que le<br />

pays a su s’imposer comme une place financière<br />

de renommée internationale.<br />

En parallèle, le secteur des assurances<br />

s’est développé. Le secteur de l’assurance-vie<br />

bénéficie depuis de longues<br />

années d’un cadre économique tourné<br />

vers l’épargnant en lui offrant une palette<br />

d’instruments de gestion patrimoniale de<br />

qualité tout en assurant la préservation de<br />

ses intérêts. Le contrat d’assurance-vie<br />

luxembourgeois présente des atouts majeurs<br />

au regard des contrats d’autres juridictions<br />

de l’Union européenne.<br />

Le contrat d’assurance-vie luxembourgeois<br />

constitue un produit phare du secteur des assurances<br />

en devenant un des contrats les plus<br />

performants de l’Union européenne ; il est sans<br />

conteste un outil de structuration patrimoniale<br />

et successorale très apprécié des banques<br />

privées, des family offices, des conseillers en<br />

gestion de patrimoine pour la structuration et<br />

la diversité des actifs sous-jacents, sa gestion<br />

financière souple, sa neutralité fiscale et le privilège<br />

du preneur d’assurance.<br />

Egalement, un cadre juridique adéquat et<br />

flexible a été mis en place par le législateur<br />

et les avantages dont il a revetu l’assurance-vie<br />

ne sont pas étrangers à la vivacité<br />

de ce produit qui, malgré les modes et<br />

les innovations, continue d’être prisé par le<br />

plus grand nombre.<br />

QUELS SONT LES APPORTS DE VOS<br />

DEUX PRÉCÉDENTS OUVRAGES ?<br />

Dans mes deux précédents ouvrages<br />

j’ai tracé, pour l’un en droit luxembourgeois<br />

et pour l’autre en droit français<br />

les contours du contrat d’assurance-vie<br />

sous l’aspect du crédit. Alors que l’on<br />

imagine que les sommes investies dans<br />

un contrat n’ont plus d’autre utilité que<br />

celle pour laquelle le contrat d’assurance<br />

a été souscrit, il faut savoir qu’il peut être<br />

mis en garantie en faveur d’un créancier,<br />

pour un crédit accordé par une banque<br />

par exemple. Seuls certaints types de<br />

contrat d’assurance-vie peuvent être mis<br />

en garantie et donc permettre au souscripteur<br />

d’obtenir du crédit. Ces techniques<br />

sont bien sûr complexes et dans<br />

ce cas il est conseillé de recourir aux<br />

services d’un professionnel.<br />

DROIT DE L’ASSURANCE-VIE<br />

LUXEMBOURGEOISE<br />

Aspects contractuels,<br />

régulatoires<br />

et financiers,<br />

de Karine Vilret.<br />

Collection<br />

Vademecum,<br />

Edition Larcier Group<br />

2017,<br />

488 pages.


L’avis de l’expert // Fiscalité<br />

BUSINESS MEDIA<br />

01-<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

FRONTALIERS MARIÉS :<br />

PETITE RÉVOLUTION EN <strong>2018</strong><br />

Les époux seront tenus de déposer une<br />

déclaration fiscale conjointe au Luxembourg<br />

en 2019 3 où ils devront joindre les justificatifs<br />

des revenus effectivement perçus par<br />

le couple en <strong>2018</strong>. Cette déclaration donnera<br />

lieu à un supplément ou à un remboursement<br />

d’impôt suivant que les revenus du ménage en<br />

<strong>2018</strong> seront supérieurs ou inférieurs à ceux<br />

qui avaient été estimés en vue de la détermination<br />

du taux de retenue à la source.<br />

Dans leur déclaration fiscale, les époux<br />

pourront déduire les mêmes dépenses<br />

que les couples résidant au Luxembourg<br />

(contrepartie favorable de l’assimilation<br />

fiscale), ce qui contribuera à réduire les<br />

impôts luxembourgeois.<br />

La presse s’est largement fait l’écho de la<br />

réforme fiscale impactant les frontaliers<br />

mariés au niveau de leur classe d’impôt.<br />

Jusqu’alors, les frontaliers mariés bénéficiaient<br />

de la classe d’impôt 2 à la simple<br />

condition que plus de 50% des revenus professionnels<br />

de leur ménage étaient imposables<br />

au Luxembourg. À défaut, ils étaient<br />

imposables en classe d’impôt 1a. La plupart<br />

d’entre eux bénéficiaient donc de la classe<br />

2 sans imposition collective 1 . Désormais,<br />

les règles changent afin de mettre sur un<br />

pied d’égalité les résidents luxembourgeois<br />

et les frontaliers qui réalisent l’essentiel de<br />

leurs revenus au Luxembourg.<br />

TEXTE :JANIQUE BULTOT,<br />

PARNER IF GROUP<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

A<br />

Janique Bultot<br />

partir de <strong>2018</strong>, les frontaliers mariés<br />

vont être rangés, par défaut, en<br />

classe d’impôt 1. Néanmoins, sur demande<br />

expresse et sous réserve de remplir<br />

les conditions de l’assimilation fiscale 2 ,<br />

ils peuvent obtenir l’inscription d’un taux<br />

personnalisé (taux global ménage) sur<br />

leur carte d’impôt, calculé sur base du tarif<br />

de la classe d’impôt 2.<br />

La demande du taux global ménage entraîne<br />

automatiquement l’imposition collective<br />

(avec mise en commun de l’ensemble des<br />

revenus des époux), ce qui est l’objectif de<br />

la réforme. Cela a plusieurs conséquences :<br />

Le taux de retenue à la source est calculé<br />

provisoirement sur base des revenus estimés<br />

du ménage pour <strong>2018</strong> (revenus luxembourgeois<br />

et étrangers). Pour déterminer ce<br />

taux, l’administration propose aux frontaliers<br />

deux options présentées en détail dans<br />

l’article in extenso sur www.clc.lu.<br />

Néanmoins, pour ce faire, les contribuables<br />

doivent remplir une des conditions de l’assimilation<br />

fiscale, à savoir :<br />

Au moins 90% des revenus mondiaux d’un<br />

des conjoints 4 sont imposables au Luxembourg.<br />

Pour rendre cette condition plus accessible aux<br />

frontaliers qui travaillent partiellement à l’étranger<br />

pour compte de leur employeur luxembourgeois,<br />

les dispositions légales prévoient que les<br />

50 premiers jours imposables à l’étranger en<br />

vertu d’une convention fiscale sont assimilés à<br />

des jours imposables au Luxembourg 5 .<br />

Ou<br />

Pour les seuls frontaliers belges : plus de<br />

50% des revenus professionnels du ménage<br />

sont imposables au Luxembourg.<br />

Ou<br />

Les revenus nets imposables à l’étranger<br />

d’un des conjoints sont inférieurs à 13 000 €.<br />

S’ils remplissent une de ces conditions, les<br />

frontaliers mariés ont intérêt à opter pour<br />

ce mode d’imposition, notamment lorsque<br />

les deux époux travaillent au Luxembourg<br />

et qu’ils n’ont pas ou peu d’autres revenus à<br />

l’étranger. Dans ce cas, la charge d’impôt sera<br />

en effet inférieure à l’impôt calculé en classe 1.<br />

1 c.-à-d. sans devoir déposer une déclaration conjointe mettant en commun les revenus des deux époux | 2 Les non-résidents sont assimilés fiscalement aux résidents luxembourgeois. | 3 Délai légal :31.<strong>03</strong>.2019. | 4 Il suffit qu’un des conjoints remplisse cette<br />

condition. | 5 Par exemple, un frontalier français preste 40 jours de travail en dehors du Luxembourg. Ces jours sont imposés en Franc via sa déclaration fiscale. Néanmoins, pour le calcul du seuil des 90%, ces 40 jours sont assimilés à des jours luxembourgeois,<br />

ce qui lui permet de rentrer dans le régime de l’assimilation fiscale et de demander le taux global ménage.<br />

48 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


37, Rue Romain Fandel, L4149 Esch Sur Alzette<br />

Tél.: 22 86 32 | info@bureaucenter.lu<br />

www.bureaucenter.lu<br />

Haworth Fern Chair


Article Digital<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

COMMENT RELEVER LE DÉFI<br />

DES COMPÉTENCES DIGITALES ?<br />

L’avenir de l’économie luxembourgeoise<br />

sera digital… Et le pays aura besoin de<br />

nombreuses compétences numériques<br />

pour assurer son développement futur.<br />

Alors que la pénurie de talents se fait<br />

déjà ressentir, comment le Luxembourg<br />

peut-il tirer son épingle du jeu ?<br />

TEXTE : SÉBASTIEN LAMBOTTE<br />

D<br />

epuis l’automne 2014, au travers de<br />

l’initiative Digital Luxembourg, le<br />

Gouvernement a positionné le numérique<br />

en tant que nouvel axe de développement<br />

économique du pays. L’objectif<br />

est de faciliter la transformation digitale<br />

de l’ensemble de l’économie. Mais au-delà<br />

des discours officiels, l’ensemble des acteurs<br />

est confronté à un premier défi :celui<br />

des compétences. « Cette problématique<br />

dépasse de loin le cadre du Luxembourg.<br />

À l’échelle de l’Union européenne, 41 % des<br />

entreprises qui ont recruté ou tenté de recruter<br />

des spécialistes des TIC en 2016<br />

ont rencontré des difficultés à pourvoir les<br />

postes vacants, commente Jean Diederich,<br />

président de l’Association Professionnelle<br />

de la Société de l’Information (APSI). Au<br />

Luxembourg, selon les chiffres d’Eurostat,<br />

ce sont 61 % des entreprises qui peinaient<br />

à recruter. » Le Grand-Duché se positionne<br />

à la 4 e position des pays européens rencontrant<br />

le plus de difficultés à trouver les<br />

bonnes compétences digitales. « C’est un<br />

réel problème auquel nous avons du mal à<br />

remédier, poursuit Jean Diederich. Quand,<br />

en 2011, les professionnels du numérique<br />

représentaient 4,3 % de la force de travail, ils<br />

n’en représentaient plus que 4,1 % en 2016.<br />

Or, dans la plupart des autres pays, cette<br />

proportion a tendance à augmenter. »<br />

DÉVELOPPER DES COMPÉTENCES<br />

La pénurie pourrait donc s’accroitre à l’avenir.<br />

« Le pays n’envoie pas suffisamment<br />

d’étudiants dans les filières scientifique,<br />

50 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Article Digital<br />

«MALGRÉ TOUS LES EFFORTS CONSENTIS,<br />

IL EST PEU PROBABLE QUE LE LUXEMBOURG<br />

PUISSE UN JOUR POURVOIR SEUL À SES BESOINS<br />

EN COMPÉTENCES NUMÉRIQUES»<br />

jeu global d’évolution des savoirs au cœur<br />

d’une économie numérique. À l’avenir, 90 %<br />

des métiers impliqueront des compétences<br />

digitales. On ne peut pas laisser les inégalités<br />

existant entre hommes et femmes visà-vis<br />

du digital se creuser plus encore. »<br />

FAIRE ÉVOLUER LA FORCE<br />

DE TRAVAIL<br />

Si le Luxembourg a besoin de spécialistes<br />

pour accompagner la transformation digitale<br />

du business, c’est toute la force de<br />

travail qui doit aussi évoluer pour mieux<br />

comprendre et appréhender le monde<br />

numérique. « Nous menons un important<br />

travail de sensibilisation dans les lycées<br />

en faveur d’une plus grande diversité dans<br />

les métiers du numérique. Car les médecins,<br />

avocats, comptables, mais aussi de<br />

nombreux métiers créatifs, s’appuieront<br />

bientôt sur des outils numériques. Garçons<br />

et filles, à égalité, doivent se doter des<br />

connaissances nécessaires et être en mesure<br />

de les faire évoluer selon les besoins<br />

tout au long de leur carrière », commente<br />

Marina Andrieu.<br />

technologique et mathématique, confirme<br />

Jean Diederich. La moyenne des gradués<br />

âgés entre 20 et 29 ans dans ces disciplines<br />

dans l’Union européenne est de 17<br />

pour 1000. Pour le Luxembourg, elle n’atteint<br />

même pas 3 pour 1000. Pour répondre<br />

à nos besoins, nous devons donc aller à<br />

l’étranger. Sachant que la pénurie de talents<br />

digitaux n’affecte pas que le Luxembourg,<br />

la concurrence pour attirer les bons profils<br />

sera de plus en plus forte ».<br />

L’Université du Luxembourg, notamment,<br />

doit mieux pourvoir aux besoins en compétences<br />

de la nation digitale. Mais cette<br />

mesure ne produira de résultats qu’à moyen<br />

ou long terme. Le Gouvernement envisage<br />

diverses pistes. L’ADEM, par exemple, a mis<br />

en place des programmes visant le développement<br />

de compétences numériques. Parmi<br />

eux, on peut citer Fit4Coding, parcours qui<br />

permet de former des développeurs en trois<br />

mois et demi.<br />

LES FEMMES DANS LE NUMÉRIQUE<br />

Inviter les femmes à s’orienter vers les filières<br />

numériques est une autre piste régulièrement<br />

évoquée. « Les métiers des TIC<br />

sont encore très largement occupés par<br />

des hommes, confirme Marina Andrieu, directrice<br />

et co-fondatrice de WIDE (Women<br />

In Digital Empowerment). Faire en sorte<br />

qu’un nombre plus important de femmes<br />

se tournent vers ces métiers pourrait potentiellement<br />

répondre au problème du recrutement.<br />

Au-delà, cela répond à un en-<br />

ATTIRER, ENCORE ET TOUJOURS<br />

Malgré tous les efforts consentis, il est peu<br />

probable que le Luxembourg puisse un jour<br />

pourvoir seul à ses besoins en compétences<br />

numériques. Il faudra continuer, comme<br />

c’est le cas maintenant, à aller chercher des<br />

compétences ailleurs. À cette fin, l’APSI et<br />

l’AMCHAM (American Chamber of Commerce<br />

in Luxembourg) ont récemment plaidé<br />

conjointement pour un assouplissement<br />

plus grand encore des procédures d’octroi<br />

de permis de séjour au Luxembourg pour<br />

les compétences les plus recherchées. « Si la<br />

concurrence se fait plus forte, nous devons<br />

ouvrir plus grand nos portes à ceux qui,<br />

en dehors de l’Union européenne, peuvent<br />

venir soutenir la transformation digitale de<br />

l’économie », conclut Jean Diederich.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 51


News Digital<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

SMART LIVING<br />

MIT VIRTUAL REALITY ZURÜCK<br />

IN DIE VERGANGENHEIT<br />

Im modernen Sightseeing-Bus durch Luxemburgs Hauptstadt<br />

fahren und erleben wie der historische Stadtkern vor 150 Jahren<br />

ausgesehen hat? Virtual Reality (VR) macht es möglich. Durch ihre<br />

VR-Brillen können die Besucher das damalige Leben im Stadtteil<br />

Pfaffenthal in einer virtuell rekonstruierten Welt bestaunen. Selbst<br />

der Bus verwandelt sich nach dem Aufsetzen der Brille in ein<br />

Pferdefuhrwerk, dessen Kutscher man bei authentischem Hufgetrappel<br />

über die Schulter schauen kann. Das von der in Luxemburg<br />

ansässigen ‚Digital Devotion Group‘ (DDG) entwickelte Projekt „VR<br />

Timetravel“ gehört zum Smart-City Konzept der Stadt Luxemburg.<br />

Derzeit befindet sich das Projekt noch in einer Testphase – auf<br />

Anfrage sind Testfahrten für auserwählte Personenkreise jedoch<br />

auch schon heute möglich.<br />

Weitere Infos unter : www.vdl.lu<br />

RESEAUX<br />

HOTSPOT MOBILE,<br />

EMPORTEZ VOTRE RÉSEAU<br />

AVEC VOUS<br />

À l’heure où nous sommes de plus<br />

en plus connectés et dépendons de plus<br />

en plus de nos appareils « high tech »<br />

(tablette, enceintes sans fil, etc.) pourquoi<br />

ne pas s’équiper d’un hotspot mobile<br />

? Il s’agit d’un petit appareil intégrant<br />

un modem 4G permettant de se connecter<br />

à internet et offrant un point d’accès<br />

Wi-Fi pour partager la connexion avec<br />

plusieurs appareils. Ceci est d’autant<br />

plus valable que le Luxembourg offre<br />

sur son territoire, grâce à l’ensemble des<br />

opérateurs mobiles dont une majorité<br />

sont membres de l’OPAL, fédération affiliée<br />

à la clc, une couverture 4G de 95 %<br />

quand la moyenne européenne est de 84 %.<br />

PROTECTION DES DONNEES<br />

RGPD – DERNIÈRE LIGNE DROITE<br />

Le Règlement Général sur la Protection des Données entrera en vigueur le 25 mai <strong>2018</strong>.<br />

Ce dernier a l’ambition de créer un cadre clair et unique concernant le traitement de données<br />

au sein des entreprises en Europe. Quels changements ? D’un côté les formalités seront<br />

limitées au maximum et ainsi vous n’aurez, par exemple, plus à déclarer les caméras de<br />

surveillance. En même temps, les entreprises seront cependant davantage responsabilisées<br />

et devront se conformer aux exigences du RGPD. Les entreprises devront donc s’autoévaluer<br />

et prendre les mesures internes nécessaires. Vous n’avez pas encore abordé la question ?<br />

N’attendez plus ! Nous vous suggérons d’évaluer votre conformité en utilisant l’outil<br />

de la CNPD, que vous trouverez sous : https://cst.cnpd.lu/portal/<br />

52 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Entrevue Transport<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

LE SECTEUR DU TRANSPORT<br />

EN PLEINE ÉVOLUTION<br />

Active sur le marché luxembourgeois depuis<br />

1987, l’entreprise Michel Greco S.A.<br />

est spécialisée dans la livraison de courriers<br />

et de petits volumes. Son fondateur<br />

et administrateur délégué veille en<br />

permanence à s’adapter aux évolutions<br />

du secteur. Rencontre.<br />

TEXTE : JEANNE RENAULD<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Michel Greco<br />

M. GRECO, TRENTE ANS<br />

APRÈS SA CRÉATION,<br />

QUELLES SONT AUJOURD’HUI<br />

LES PRINCIPALES ACTIVITÉS<br />

DE VOTRE ENTREPRISE ?<br />

Notre entreprise repose sur trois piliers stratégiques.<br />

Le core business englobe toutes<br />

les prestations B2B réalisées dans le domaine<br />

du transport express national et international<br />

: distribution fixe, tournées, services de<br />

coursier, gestion de courrier et apport de solutions<br />

opérationnelles aux sociétés.<br />

À cette première activité se greffe la livraison<br />

de colis, provenant surtout de l’e-commerce,<br />

un secteur qui explose. Rien qu’en<br />

2017, nous avons distribué 1,8 million de<br />

colis au Luxembourg. Cette activité est réalisée<br />

en étroite collaboration avec notre<br />

actionnaire principal, POST Group, et se développera<br />

encore certainement de manière<br />

exponentielle dans les années à venir.<br />

Le troisième pilier concerne le site web<br />

Zakzak.lu. Lancé fin 2015, il dépasse désormais<br />

de loin toutes nos prévisions initiales.<br />

Nous y revendons 8 000 produits de grande<br />

distribution. L’an dernier, ce sont ainsi 12 000<br />

ventes qui ont été réalisées en Europe.<br />

Afin d’assurer un service optimal à nos clients<br />

dans ces trois domaines, représentant un<br />

chiffre d’affaires de près de 15 millions d’euros,<br />

nous nous appuyons sur une équipe de 210<br />

collaborateurs et une flotte de 150 véhicules.<br />

54 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Transport<br />

« LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE CONSTITUE<br />

LE PRINCIPAL CHALLENGE DE TOUT TRANSPORTEUR »<br />

Nous faisons face à de nombreuses obligations<br />

légales, nationales et européennes,<br />

qui fragilisent le domaine. Je pense notamment<br />

au droit du travail luxembourgeois,<br />

que certains acteurs concurrentiels, venant<br />

d’autres pays, ne doivent pas respecter. Ces<br />

règlementations ont un coût pour les sociétés<br />

grand-ducales, qui ne peut être répercuté<br />

sur le prix payé par le client.<br />

S’il y a des pistes d’amélioration entrouvertes<br />

en la matière, la mobilité à Luxembourg<br />

constitue également une difficulté<br />

importante pour nous. Nous mettons<br />

de plus en plus de temps pour distribuer<br />

moins, ce qui fait chuter notre rentabilité.<br />

Tous ces défis impliquent de repenser nos<br />

modèles économiques et de nous adapter.<br />

QUELS SONT LES SERVICES<br />

RÉCEMMENT INTRODUITS<br />

AU SEIN DE VOTRE ENTREPRISE ?<br />

À QUELS BESOINS RÉPONDENT-ILS ?<br />

Ces trente dernières années, nous n’avons<br />

jamais cessé de créer. L’une de nos dernières<br />

solutions est le programme informatique<br />

« Dispatch ». Il permet aux clients professionnels<br />

de gérer et suivre, en temps réel et en<br />

ligne, l’ensemble de leurs courses. On peut<br />

également citer notre solution opérationnelle<br />

de distribution pour les laboratoires de<br />

santé, à travers des véhicules adaptés.<br />

Cette innovation est essentielle si l’on souhaite<br />

garder une longueur d’avance. Notre<br />

cœur de métier, fortement lié au courrier, est<br />

en effet aujourd’hui touché de plein fouet par<br />

la digitalisation. À l’inverse, le secteur du colis<br />

est amené à évoluer considérablement. De<br />

plus en plus de sociétés se lancent dans ce<br />

business porteur. Et cette concurrence croissante<br />

entraînera une diminution des prix.<br />

Pour rester leader sur le marché, nous devons<br />

donc soit réduire nos marges, soit travailler<br />

de manière encore plus efficiente, soit<br />

apporter de la valeur ajoutée à nos services,<br />

tout en restant visionnaire.<br />

EN TANT QU’ACTEUR DU SECTEUR<br />

DES TRANSPORTS ROUTIERS<br />

AU LUXEMBOURG, QUELS SONT<br />

LES GRANDS DÉFIS AUXQUELS<br />

VOUS ÊTES CONFRONTÉ ?<br />

Outre la digitalisation, qui représente sans<br />

aucun doute le plus grand défi pour les<br />

transporteurs de courriers et de petits volumes<br />

tels que notre société, la rentabilité<br />

financière constitue le principal challenge<br />

de tout transporteur.<br />

VOUS ÊTES MEMBRE DU CONSEIL<br />

D’ADMINISTRATION DU GROUPE-<br />

MENT DES ENTREPRENEURS DES<br />

TRANSPORTS. QUELS OBJECTIFS<br />

POURSUIT CETTE ASSOCIATION ?<br />

Nous cherchons à aider les acteurs du transport,<br />

quelle que soit leur taille, à maintenir<br />

un cap et un modèle économique rentable.<br />

Nous apportons à plus de 200 membres des<br />

solutions humaines et techniques aux problématiques<br />

qu’ils peuvent rencontrer.<br />

Notre mission consiste également à véhiculer<br />

une image positive de notre métier, qui<br />

souffre de certains préjugés. Or le transport<br />

constitue l’artère principale de l’économie<br />

d’un pays.<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce<br />

CONNECT - 55


En coulisse Transport<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

« RÉDUIRE SON EMPREINTE<br />

ÉCOLOGIQUE PERMET D’AUGMENTER<br />

SA RENTABILITÉ »<br />

Labelisée « Lean & Green », la société de transport routier Arthur Welter travaille depuis<br />

de nombreuses années à la réduction de son empreinte écologique. Retour sur les actions<br />

entreprises avec René Gloden, responsable « Green Logistic » au sein d’un groupe qui déploie<br />

chaque jour 350 camions à l’international.<br />

TEXTE : MICHAEL PEIFFER<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

René Gloden<br />

L’objectif de « Lean & Green »<br />

est de réduire les émissions de CO 2<br />

de 20 % endéans les 5 ans.<br />

QUE RECOUVRE LE CONCEPT<br />

DE GREEN LOGISTIC ?<br />

COMMENT L’INTÉGREZ-VOUS<br />

AU SEIN DE VOTRE ENTREPRISE ?<br />

Le concept de « green logistic » couvre de<br />

nombreuses dimensions. En tant qu’entreprise<br />

éco-responsable, Arthur Welter s’est<br />

engagé à mettre en œuvre certaines mesures<br />

écologiques depuis plus de 20 ans<br />

déjà. Depuis 1997, notre entreprise est<br />

primée par la « Superdreckskëscht » pour<br />

sa gestion écologique des déchets. Aussi,<br />

depuis 2006, nous avons réduit d’environ<br />

60 % nos impressions papier. Cela implique<br />

par exemple des livraisons sans papier,<br />

l’archivage digital de nos documents,<br />

l’e-facturation, la mise en place d’un système<br />

de commandes par internet. Depuis<br />

de nombreuses années, nous organisons<br />

des formations de nos chauffeurs sur les<br />

thèmes de la sécurité et de la conduite<br />

économique et écologique.<br />

Arthur Welter Transports a opté pour « Nova<br />

Naturstroum », une énergie provenant de<br />

sources entièrement renouvelables pour<br />

ainsi contribuer au respect de l’environnement.<br />

Dans le même esprit, fin 2012, nous<br />

avons investi dans une installation photovoltaïque<br />

d’une superficie de 11 000 m 2 .<br />

Celle-ci génère une puissance de pointe de<br />

600 kW (KwP). Notre entreprise, qui se veut<br />

éco-citoyenne, participe ainsi à la réduction<br />

des émissions de gaz à effet de serre à<br />

hauteur de 330 tonnes de CO 2<br />

/an. Dernière<br />

étape en date de ce processus d’amélioration<br />

continue, Arthur Welter a reçu en 2015<br />

le label « Lean & Green ».<br />

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER<br />

CE LABEL PLUS EN DÉTAIL ?<br />

Le ministère du développement durable et<br />

le Cluster for Logistics ont lancé le programme<br />

« Lean & Green » en 2014. L’objectif<br />

poursuivi est de réduire les émissions de<br />

CO 2<br />

de 20 % endéans les 5 ans. Arthur Welter<br />

a été l’une des premières entreprises à<br />

être labellisée « Lean and Green ». Grâce à<br />

un monitoring permanent, sur base d’indicateurs<br />

de performance (KPI), nous avons<br />

pu voir l’évolution du projet d’année en année<br />

et nous continuons aujourd’hui à veiller<br />

à réduire notre impact sur l’environnement.<br />

QUELS SONT CONCRÈTEMENT<br />

LES CHANGEMENTS APPORTÉS ?<br />

Nous avons veillé au remplacement progressif<br />

de notre ancienne flotte par des véhicules<br />

équipés de moteurs EURO 6. Tout<br />

notre parc destiné au transport international<br />

est désormais renouvelé, ce qui nous<br />

permet d’enregistrer une réduction de la<br />

consommation de plus de 3 litres aux 100<br />

kilomètres. Nous utilisons des pneumatiques<br />

à faible résistance au roulement.<br />

Nous avons modernisé notre informatique<br />

embarquée. Aujourd’hui, le chauffeur est<br />

informé par un signal sonore dès qu’il<br />

roule en surrégime moteur. Par ailleurs,<br />

nous faisons la chasse aux kilomètres à<br />

vide. Nous sommes passés de 15 à 12 %,<br />

alors que la moyenne européenne est plutôt<br />

de l’ordre de 18-20 %.<br />

QUELS SONT LES AVANTAGES<br />

D’UNE TELLE DÉMARCHE<br />

POUR UNE ENTREPRISE<br />

DE TRANSPORT ?<br />

Tout d’abord, c’est l’aspect écologique<br />

qui nous intéresse. Notre volonté est de<br />

contrer cette réputation de « gros pollueur<br />

» que peuvent avoir les entreprises<br />

de transport. Chacun, à son niveau, peut<br />

mener des actions concrètes et réduire son<br />

empreinte écologique. Au-delà, cette approche<br />

« green » nous permet d’augmenter<br />

la rentabilité de notre activité en réalisant<br />

d’importantes économies. Le jeu en vaut<br />

doublement la chandelle.<br />

56 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


News Transport<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

MOBILITÉ<br />

KUSSBUS, UN NOUVEAU CONCEPT<br />

DE MOBILITÉ POUR <strong>2018</strong><br />

La Start up Utopian Future Technologies S.A lance avec<br />

Kussbus, une plateforme de partage de navettes de 19 places<br />

pour le trajet quotidien entre le domicile et le travail. Le service<br />

de transport se réserve à titre personnel via une application<br />

mobile sur des trajets sélectionnés. L’application permet<br />

sur base d’un algorithme de définir un trajet et des arrêts<br />

communs à plusieurs utilisateurs. Le Kussbuss ne pourra pas<br />

éviter les embouteillages, mais permettra aux utilisateurs,<br />

s’ils le souhaitent, de travailler durant leur trajet grâce à la mise<br />

à disposition de connexions wifi. Actuellement, l’entreprise<br />

est en négociation avec différents exploitants d’autobus<br />

luxembourgeois et étrangers pour pouvoir étendre son offre.<br />

MOBILITÉ<br />

PROTOCOLE E-CMR SIGNÉ !<br />

Le 15 décembre 2017, le Luxembourg<br />

a signé le protocole (e-CMR) et devient<br />

ainsi le 14 e pays autorisant la gestion<br />

des lettres CMR par voie électronique.<br />

La convention de Genève dite C.M.R.<br />

règle les conditions de transport et la<br />

responsabilité des différentes parties au<br />

contrat de transport.<br />

La Belgique n’a à ce jour pas ratifié le<br />

protocole e-CMR ce qui a mené les<br />

pays du Benelux à lancer un projet<br />

pilote à compter du 1 er décembre 2017.<br />

Ce projet permet aux pays du Benelux<br />

d’appliquer la gestion des lettres CMR<br />

par voie électronique et a comme objectif<br />

d’évaluer d’éventuels problèmes<br />

techniques, de sécurité et d’organisation<br />

liés à la gestion numérique de celles-ci.<br />

E-MOBILITY<br />

VERS UNE « SMART MOBILITY »<br />

Le Ministre du Développement durable et des<br />

Infrastructures François Bausch a confirmé<br />

sa volonté de valoriser les véhicules à<br />

combustion alternative. En <strong>2018</strong>, la gamme<br />

de véhicules assurant les lignes publiques du<br />

RGTR sera élargie et des véhicules entièrement<br />

électriques seront mis en service. Ces<br />

véhicules 100 % électriques s’inscrivent dans<br />

la stratégie « smart mobility » développée<br />

par le gouvernement et contribueront à une<br />

préservation de l’environnement en assurant<br />

une amélioration de la qualité de l’air et une<br />

réduction des nuisances sonores. Actuellement,<br />

plusieurs exploitants d’autobus ont<br />

déjà mis en circulation des bus entièrement<br />

électriques sur le territoire luxembourgeois.<br />

Ces bus nécessitent 80 % d’énergie en moins<br />

qu’un bus diesel comparable et se rechargent<br />

en trois à six minutes aux terminus.<br />

MOBILITÉ<br />

LE DÉLAI DE GARANTIE D’UNE VOITURE D’OCCASION<br />

PEUT DORÉNAVANT ÊTRE RÉDUIT À UN AN<br />

Tout particulier qui achète des biens meubles corporels (voiture, électroménager, chaussures,<br />

meubles, etc.) à un vendeur professionnel bénéficie d’une garantie de conformité<br />

de deux ans. Cette garantie s’applique autant aux biens neufs qu’à ceux d’occasion.<br />

Le vendeur professionnel doit garantir que le bien vendu est conforme au contrat de vente<br />

et ne présente aucun vice caché. Avec l’entrée en vigueur de la Loi du 6 novembre 2017<br />

portant modification du Code de la consommation, il est désormais possible de réduire la<br />

garantie légale de deux ans par une clause contractuelle écrite à une durée de garantie plus<br />

courte, sans que cette dernière puisse être inférieure à un an. La durée de garantie plus<br />

courte que deux ans peut ainsi être prévue dans les conditions générales ou être affichée<br />

avec le prix sur tout support publicitaire.<br />

58 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Tél: +352 371717<br />

info@awelter.com<br />

www.awelter.com


Les dessous de la clc<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

LA CLC ET VOUS :<br />

DE PRÉCIEUX CONSEILS JURIDIQUES<br />

En droit des affaires, la clc vous conseille en<br />

matière de droit des sociétés, de bail commercial,<br />

de contrats commerciaux, de droit<br />

d’établissement, de conditions de vente, de<br />

litiges avec les consommateurs (immobilier<br />

et voyages). Elle peut vous conseiller en<br />

matière de liquidation volontaire d’entreprise<br />

(dissolution), involontaire (faillite) ou<br />

transmission d’entreprises; autant de domaines<br />

dans lesquels la clc est compétente<br />

et peut vous soutenir dans la résolution de<br />

vos problématiques. Prochainement, elle<br />

va également développer une offre pour<br />

vous accompagner lors de la mise en place<br />

du nouveau règlement général sur la protection<br />

des données, le fameux GDPR dont<br />

tout le monde parle.<br />

Connaissez-vous bien la clc ?<br />

Savez-vous ce qu’elle peut<br />

vous apporter en termes de service ?<br />

Focus sur le conseil et l’assistance<br />

que les juristes de la clc peuvent<br />

vous donner.<br />

TEXTE : MARIE-LAURE MOREAU<br />

L<br />

a clc a pour but de soutenir ses<br />

membres et de notamment les aiguiller<br />

au mieux dans les méandres souvent<br />

très complexes des questions relatives<br />

aux droits sociaux. L’équipe juridique en<br />

place s’est spécialisée au fil des années et<br />

offre aujourd’hui un service multisectoriel<br />

qui permet aux entreprises membres de<br />

s’orienter au mieux avant éventuellement<br />

de faire appel à un professionnel du droit<br />

ou de la fiscalité. Ce conseil de premier niveau<br />

évite de nombreux désagréments et<br />

limite les pertes de temps dans des procédures<br />

inadéquates.<br />

Ainsi, en matière de droit du travail, la<br />

clc peut vous conseiller pour vos relations<br />

avec vos salariés : contrat de travail,<br />

congés normaux et spéciaux, mobilité des<br />

salariés (détachement), fiscalité frontalière,<br />

organisation du temps de travail, etc.<br />

À noter également que la clc soutient ses<br />

fédérations affiliées dans l’établissement<br />

de conventions collectives sectorielles, en<br />

les représentant ou en les accompagnant<br />

lors des négociations syndicales.<br />

La clc travaille enfin de manière proactive<br />

pour les secteurs qu’elle représente en publiant<br />

des circulaires ou communiqués de<br />

presse sur des sujets juridiques d’actualité.<br />

Il est aussi à noter que les juristes de la clc<br />

lient des contacts étroits entre les entreprises<br />

et les administrations et autorités en<br />

agissant comme un facilitateur auprès de<br />

ces dernières. La clc représente vos intérêts<br />

auprès des institutions de la sécurité sociale<br />

(CNS, CNAP, CCSS, Conseil Arbitral et Conseil<br />

Supérieur de la sécurité sociale) ainsi que<br />

nombre d’autres Comités et Commissions<br />

(Haut Comité PME, Conseil de la Consommation,<br />

Comité de conjoncture, Conseil économique<br />

et social, Commission de l’indice des<br />

prix, Commission Loi-Cadre, etc.).<br />

UNE ÉQUIPE EXPÉRIMENTÉE<br />

L’équipe juridique de la clc participe régulièrement<br />

à des groupes de travail externes<br />

(UEL, administrations…) permettant<br />

une action en amont dans le cadre de<br />

projets de lois ou de modifications de la<br />

législation, ceci dans un souci de protéger<br />

ses membres au mieux. Ainsi la clc participe<br />

à la rédaction d’avis qui sont pris en<br />

compte par les administrations au stade de<br />

l’avant-projet de loi ou par le législateur au<br />

cours de la procédure parlementaire pour<br />

création ou la modification d’une loi.<br />

Pour rester au fait des développements juridiques,<br />

la clc investit continuellement dans<br />

ses ressources humaines pour les former<br />

afin de répondre à des besoins de plus en<br />

plus spécifiques, croissants et diversifiés.<br />

60 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Marcotullio Réceptions - 6 rue Johny Flick L-1550 Luxembourg | Tél.: (+352) 661 783 437 – Isabelle LUONG<br />

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Les dessous de la clc<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

DROIT DES SOCIÉTÉS<br />

DROIT D’ÉTABLISSEMENT, LIQUIDATIONS,<br />

TRANSMISSION D’ENTREPRISES<br />

Si vous souhaitez créer des filiales<br />

ou des succursales au Luxembourg,<br />

la clc peut vous assister quant<br />

aux démarches à effectuer et obligations<br />

à respecter en la matière. Se lancer<br />

dans un tel processus peut se révéler<br />

complexe au vu des nombreuses autorisations<br />

à obtenir et avoir un allié compétent<br />

sur des dossiers de ce type n’est pas<br />

de trop pour prendre un bon départ.<br />

En matière de liquidation judiciaire d’une<br />

entreprise qui se trouve au bord de la faillite,<br />

la clc vous apporte son expertise sur<br />

vos droits et obligations dans ce domaine.<br />

Elle vous éclairera sur les effets juridiques<br />

DROIT DU TRAVAIL<br />

90 chauffeurs luxembourgeois<br />

réaffiliés rapidement à la sécurité sociale<br />

luxembourgeoise grâce à l’expertise<br />

de la clc.<br />

suite à une déclaration de faillite et vous<br />

indiquera toutes les étapes à suivre<br />

pour un accompagnement personnalisé.<br />

En cas de liquidation volontaire<br />

(dissolution d’entreprise) dans le cadre<br />

par exemple d’un départ en retraite<br />

du dirigeant, les démarches<br />

et formalités à respecter sont tout aussi<br />

nombreuses et importantes.<br />

De même, une transmission d’entreprise,<br />

familiale ou non, se prépare longtemps<br />

à l’avance. La clc peut vous soutenir<br />

dans votre démarche afin<br />

de vous permettre de pleinement réussir<br />

cette phase importante.<br />

DROIT DU TRAVAIL<br />

DANS LES FAITS<br />

En 2017, 90 chauffeurs travaillant<br />

pour une entreprise luxembourgeoise<br />

avaient été désaffiliés de la sécurité<br />

sociale du jour au lendemain sur base<br />

d’une demande de la sécurité sociale<br />

française qui s’interrogeait<br />

sur la véracité de l’activité effective<br />

de ces chauffeurs. Grâce à l’intervention<br />

de la clc, ces chauffeurs se sont vus<br />

réaffiliés rapidement à la sécurité sociale<br />

luxembourgeoise et ils n’ont pas<br />

dû rembourser les prestations<br />

avec effet rétroactif tel que demandé.<br />

DROIT MOBILITÉ DU TRAVAIL<br />

LICENCIEMENTS,<br />

RECLASSEMENT,<br />

DÉTACHEMENT, DÉLÉGATION<br />

DU PERSONNEL<br />

La clc vous écoute et vous conseille après<br />

étude de votre dossier sur le respect des<br />

procédures concernant les licenciements<br />

que ce soit dans un contexte de<br />

licenciement (faute grave, motif personnel,<br />

économique) ou dans un contexte d’abus<br />

d’alcool ou de drogue au travail.<br />

Elle est aussi compétente pour vous<br />

accompagner dans le cas d’un reclassement<br />

professionnel pour les salariés qui ne sont<br />

plus aptes à occuper leur dernier poste de<br />

travail :information vis-à-vis des procédures<br />

à respecter, obligations et assistanat, si<br />

besoin, dans le positionnement de votre<br />

entreprise (par exemple, assistance dans<br />

la rédaction du courrier à envoyer à<br />

l’administration compétente).<br />

Il y a quelques mois, la clc a initié une<br />

démarche dans le secteur des transports<br />

par rapport à la complexité d’application<br />

des dispositions relatives au détachement.<br />

Au vu de la nature mobile des salariés<br />

(chauffeurs), la clc a pris l’initiative de<br />

rédiger une proposition de modification<br />

de la loi actuelle et l’a soumise au Ministre<br />

du Travail de l’Emploi et de l’Économie<br />

sociale et solidaire, Nicolas Schmit. Il en a<br />

résulté que ce dernier s’est prononcé en<br />

faveur des simplifications proposées par la<br />

clc et a mandaté l’Institut du Travail et des<br />

Mines (ITM) pour la rédaction d’un texte<br />

qui simplifiera la procédure en la matière.<br />

La délégation du personnel est aussi<br />

un sujet sur lequel la cellule peut vous<br />

apporter un soutien. Tous les 5 ans<br />

interviennent les élections sociales et il y<br />

a alors nécessité de respecter un certain<br />

timing. La clc est à votre disposition pour<br />

toutes vos questions relatives à ce sujet.<br />

62 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Offrez un service fun à vos clients,<br />

salariés ou invités!<br />

Selfiebox<br />

NOS +<br />

La Selfie Box vous propose<br />

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Créer un véritable univers !<br />

La prestation comprend<br />

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Networking<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

16.02.<strong>2018</strong><br />

PAINS & TRADITIONS :<br />

20 ANS DE PAINS<br />

ET DE PASSION<br />

Le 16 février dernier, la clc a convié ses membres pour son premier clcNetworking de<br />

<strong>2018</strong>. Il s’est déroulé dans une entreprise membre, comme il est d’usage, et les convives<br />

ont donc pu découvrir l’atelier de production de pains artisanaux de Pains et Traditions,<br />

à Bascharage.<br />

A<br />

près le mot de bienvenue par Fernand<br />

Ernster, Président de la clc, le<br />

public a vu s’exprimer Jean Kircher,<br />

PDG de Pains et Traditions ainsi que Aender<br />

Schank, Administrateur délégué Oikopolis.<br />

Ils ont respectivement évoqué le<br />

pain et la malbouffe ainsi que le concept<br />

d’Oikopolis avec notamment le nouveau<br />

label « fair & associative » appliqué<br />

dans toutes les étapes du producteur au<br />

consommateur.<br />

Enfin, une visite complète de l’atelier avec démonstration<br />

en réel ont permis de montrer<br />

aux invités tout le savoir-faire de la maison.<br />

La soirée s’est poursuivie par le traditionnel<br />

networking agrémenté d’excellents<br />

vins et fromages.<br />

TEXTE : SARAH BRAUN<br />

IMAGES : EMMANUEL CLAUDE<br />

Pains & Traditions en quelques chiffres ?<br />

15 millions de chiffre d’affaires, 400 employés,<br />

140 collaborateurs et près de<br />

300 millions de pièces produites chaque<br />

année ! Et à la main, s’il vous plaît ! Le succès<br />

de cette maison familiale ? « Notre ordinateur,<br />

c’est les mains; notre algorithme<br />

la tradition » clame haut et fort Jean Kircher,<br />

qui a fondé sa société il y a 20 ans.<br />

Natif d’Alsace, il arrive au Luxembourg<br />

comme directeur du moulin d’Echternach.<br />

Il rachète une petite boulangerie,<br />

épaulé par son fils et l’un de ses meilleurs<br />

techniciens. La suite ? Vous la connaissez<br />

et l’avez sûrement goûtée ! Une success-story<br />

incroyable, mais toujours avec<br />

la tête sur les épaules et la volonté féroce<br />

de défendre des valeurs, à l’origine de la<br />

renommée de Pains & Traditions. Grand<br />

pourfendeur de la malbouffe, comme il<br />

se plaît à le rappeler, Jean Kircher met un<br />

point d’honneur à ne travailler que des ingrédients<br />

nobles, de la meilleure qualité,<br />

dans une mouvance slow food, et surtout<br />

à inculquer son savoir-faire à ses collaborateurs.<br />

L’une de ses plus grandes fiertés<br />

? « 60 % de nos collaborateurs arrivent<br />

sans être qualifiés. En moins de deux ans,<br />

non seulement nous leur enseignons des<br />

techniques issues d’un savoir-faire ancestral,<br />

à la main, mais surtout nous leur<br />

transmettons notre passion. » Un amour<br />

du métier et du produit qui fait de la société<br />

Pains & Traditions l’une des plus<br />

authentiques ambassadrices du Luxembourg<br />

à l’international.<br />

Membre<br />

de la clc<br />

64 - clc CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

BUSINESS MEDIA<br />

Networking<br />

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clc CONNECT - 65


Networking<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>03</strong>.<strong>2018</strong><br />

66 - clc CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce


Journée luxembourgeoise de<br />

la propriété intellectuelle<br />

11 ème édition<br />

La propriété intellectuelle à l’ère de la digitalisation<br />

26 AVRIL <strong>2018</strong><br />

Conférence<br />

et Stands<br />

inscription en ligne<br />

www.ipil.lu<br />

chambre<br />

de commerce<br />

7, rue Alcide<br />

de Gasperi<br />

L-2981 Luxembourg<br />

Une initiative de<br />

Organisé par

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