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Simone Pheulpin - "un monde de plis" - Livre

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simone<br />

pheuLpin<br />

<strong>un</strong> <strong>mon<strong>de</strong></strong><br />

<strong>de</strong> plis<br />

Texte Alin Avila<br />

Photographies Sophie Bassouls<br />

Collection<br />

Artistes <strong>de</strong> la matière


simone<br />

pheuLpin<br />

<strong>un</strong> <strong>mon<strong>de</strong></strong><br />

<strong>de</strong> plis<br />

Texte Alin Avila<br />

Photographies Sophie Bassouls


Plis <strong>de</strong> vie<br />

parcours


simone <strong>Pheulpin</strong><br />

À la question « Comment cela a-t-il commencé ? », <strong>Simone</strong><br />

<strong>Pheulpin</strong> répond aisément. Avant, déjà, était le tissu. Elle réalisait <strong>de</strong>s scènes<br />

et <strong>de</strong>s décors, <strong>de</strong>s sortes <strong>de</strong> patchwork : tableaux textiles en relief, coussins<br />

et poupées, croit-on comprendre. Rien à voir avec l’art. Elle aurait bien voulu,<br />

dans sa je<strong>un</strong>esse, suivre l’enseignement <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s beaux-arts, après avoir<br />

fréquenté les cours du soir à Nancy, mais on lui en refusa l’entrée. Elle<br />

ambitionnait <strong>de</strong> travailler dans <strong>un</strong> métier où son imagination solliciterait<br />

la <strong>de</strong>xtérité <strong>de</strong> ses mains. Si elle en gar<strong>de</strong> <strong>un</strong> léger ressentiment, elle n’en<br />

laisse rien paraître.<br />

Ses productions artisanales trouvaient aisément preneurs ; elle travaillait<br />

avec <strong>un</strong> fabricant <strong>de</strong> papiers peints et tissus d'ameublement, qui offrait ses<br />

productions en ca<strong>de</strong>aux à ses clients ; ceux-ci trouvaient cela joyeux et ludiques<br />

: cela marchait bien pour elle. Elle s’y adonna durant <strong>de</strong> nombreuses<br />

années quand, <strong>un</strong> jour, sans qu'elle sache pourquoi, elle ne voulut plus<br />

continuer. Ce fut soudain comme si <strong>un</strong>e paralysie <strong>de</strong> l’imagination doublée<br />

d’<strong>un</strong> engourdissement <strong>de</strong> ses doigts lui interdisaient d’en faire plus. Elle en<br />

avait assez <strong>de</strong> coudre, assez <strong>de</strong>s tissus colorés, elle quitta tout cela et « partit<br />

dans <strong>un</strong> <strong>de</strong> ces moments où l’on se livre à la <strong>de</strong>stinée, où tout paraît meilleur<br />

que la servitu<strong>de</strong> » 2 (Madame <strong>de</strong> Staël).<br />

En effet, sans qu’elle sache comment le formuler, elle ressentit <strong>un</strong> déclic ;<br />

non qu’elle n’eût pas aimé ce qu’elle avait produit, mais cela suffisait. Il fallait<br />

qu’elle s’en retourne à ce qui, comme <strong>un</strong> appel, ne l’avait jamais abandonnée :<br />

l’art. « Je me suis réveillée miraculeusement » dit-elle.<br />

Avant, déjà, était le tissu<br />

6<br />

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simone <strong>Pheulpin</strong><br />

Et le hasard, sur le chemin perdu, lui indiquera sa voie. Les tissus qu’elle avait<br />

décidé d’abandonner l’entouraient et, peut-être dans <strong>un</strong> désir <strong>de</strong> rangement,<br />

elle en prit <strong>un</strong> morceau, celui qui doublait habituellement les panneaux qu'elle<br />

réalisait, le tissu qu'on ne voyait jamais. Elle le plia longitudinalement, puis<br />

l’enroula sur lui-même pour en faire <strong>un</strong> rouleau.<br />

Elle répéta ce geste et se trouva <strong>de</strong>vant <strong>un</strong> en-<br />

Le pli va lui<br />

ouvrir toutes<br />

gran<strong>de</strong>s<br />

les portes <strong>de</strong><br />

la création<br />

semble <strong>de</strong> petites bobines qu’elle rassembla<br />

en les comprimant pour en faire <strong>un</strong>e seule et<br />

même chose qu’elle avait l’intention d’emprisonner<br />

dans <strong>un</strong>e boîte. Mais, par leur forme<br />

même <strong>de</strong> cylindre, il existait entre elles <strong>de</strong>s<br />

jours qu’elle décida d’occulter, elle voulait que<br />

leur ensemble soit obstinément compact. Elle<br />

prit <strong>un</strong>e même ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> tissu qu’elle plia à<br />

nouveau dans la longueur, puis <strong>de</strong> nouveau<br />

mais dans l’autre sens et, avec cela, tout en<br />

forçant avec <strong>un</strong> pointeau, elle combla le premier<br />

interstice. Cette façon <strong>de</strong> faire, si anodine, la surprit. Elle reprit donc <strong>un</strong>e<br />

ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> tissu et refit les mêmes gestes. L’étonnement fit place à <strong>un</strong>e sorte<br />

<strong>de</strong> plaisir. Elle aima cette façon <strong>de</strong> plier, elle aima contraindre l’ensemble <strong>de</strong><br />

ses plis à prendre forme.<br />

Depuis lors, toutes ses œuvres se déclinent autour <strong>de</strong> lui. Répété, le pli va<br />

<strong>de</strong>venir <strong>un</strong>e nécessité qui l’apaise et, au fil <strong>de</strong>s ans, il se révèlera comme la<br />

matrice d’<strong>un</strong>e langue étonnante par la richesse <strong>de</strong> ses combinaisons et <strong>de</strong>s<br />

expressions qu’il permet. Sans qu’elle en ait eu l’intention ni même conscience,<br />

ce petit geste va lui ouvrir toutes gran<strong>de</strong>s les portes <strong>de</strong> la création.<br />

10<br />

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Le pli<br />

comme <strong>un</strong>ité<br />

du <strong>mon<strong>de</strong></strong><br />

ŒuvreS


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Œuvres<br />

Falaise : ici la terre se lit comme <strong>un</strong> livre qu’on découvre sur sa tranche avant<br />

<strong>de</strong> l’effeuiller... Anfractuosité, où le regard se perd ; Croissance qui procè<strong>de</strong><br />

d’<strong>un</strong> mouvement inverse et semble faire la synthèse entre toutes les sortes<br />

<strong>de</strong> plis où elle excelle, compact, ligneux comme la coupe d’<strong>un</strong> tronc agressé<br />

sur les pourtours. Ces pièces sont comme <strong>de</strong>s hauts-reliefs juxtaposés, <strong>de</strong>s<br />

bifaces, <strong>de</strong>s pièces qui se lisent dans <strong>un</strong>e relation à la frontalité ; ce sont les<br />

plus fréquentes. Mais il existe aussi <strong>de</strong>s pièces qui méritent hautement le<br />

titre <strong>de</strong> sculptures tant elles s’élèvent du sol. Babel, À Pompéi se présentent<br />

comme <strong>de</strong>s monolithes, la ligne <strong>de</strong>s plis qui les constituent forme <strong>un</strong>e sorte<br />

<strong>de</strong> spirale montante.<br />

Sous nos pieds mais partout autour, l’<strong>un</strong>ivers géologique nous offre ses<br />

richesses pour vivre et constitue la première <strong>un</strong>ité dans l’échelle <strong>de</strong> l’espace.<br />

L’infiniment petit comme l’immensément grand se ressemblent. Microcosme<br />

et macrocosme sont reflets l’<strong>un</strong> pour l’autre et, dans son travail, <strong>Simone</strong><br />

<strong>Pheulpin</strong> semble saisir le moteur d’expansion qui les anime ; ses sculptures<br />

sont <strong>de</strong>s formes qui ne semblent jamais achevées tant elles se compénètrent<br />

dans <strong>un</strong> mouvement qui semble infini, dynamique. La terre évoquée par<br />

<strong>Simone</strong> <strong>Pheulpin</strong> n’est donc jamais chtonienne 28 . La terre ne recèle pas <strong>de</strong>s<br />

gouffres remplis <strong>de</strong> secrets, auc<strong>un</strong> diable ni animal fabuleux. C’est <strong>un</strong>e terre<br />

paisible, blanche et pure, sans tourments, <strong>un</strong>e terre sans haut ni bas. Malgré<br />

<strong>un</strong> sens assigné par leur socle, ses sculptures se regar<strong>de</strong>nt comme <strong>de</strong>s astres<br />

dans l’espace, la tête chavirée, perdue dans les circonvolutions labyrinthiques<br />

<strong>de</strong>s plis. Le spectateur se trouve engagé dans <strong>un</strong>e expérience visuelle inédite<br />

qui s’effectue plus sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vibration que <strong>de</strong> la lecture conventionnelle.<br />

Ces sculptures portent en elles quelque chose d’initiatique qui comme<br />

dans les mandalas, <strong>de</strong> cercle en cercle, nous captive et nous invite à la<br />

méditation ; elles mettent en nous la fraîcheur d’<strong>un</strong> silence neuf, celui qu’on<br />

éprouve <strong>de</strong>vant <strong>un</strong>e révélation qui nous subjugue sans qu’on éprouve la<br />

nécessité d’en chercher le sens. Dans <strong>un</strong>e sorte <strong>de</strong> recueillement, on <strong>de</strong>vine<br />

que ces sculptures ne nous parviennent qu’au terme d’<strong>un</strong> chemin <strong>de</strong> constance<br />

et <strong>de</strong> retenue. Ce chemin est-il spirituel ? <strong>Simone</strong> <strong>Pheulpin</strong> n’en dit rien, et<br />

ce n’est pas pour cela qu’elle y consent.<br />

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simone <strong>Pheulpin</strong><br />

<strong>un</strong> <strong>mon<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> plis<br />

Notes<br />

1. André Malraux, La Métamorphose<br />

<strong>de</strong>s Dieux, Paris, Gallimard, 1957.<br />

Coll. La galerie <strong>de</strong> La Pléia<strong>de</strong>, p. 47.<br />

2. Madame <strong>de</strong> Staël, Corinne ou<br />

l’Italie, collection Folio classique<br />

(n°1632), Gallimard, 1985.<br />

3. Serge Nicole, in Area n°31, 2015.<br />

4. Marie Rose Lortet, collectionnée par<br />

Jean Dubuffet, pratique l’art textile ;<br />

elle en est <strong>un</strong>e gran<strong>de</strong> figure <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong> très nombreuses années.<br />

5. Alain, Système <strong>de</strong>s beaux-arts,<br />

1920, collection Tel, Gallimard,<br />

1983, p. 220.<br />

6. Marcel Proust, Le Temps retrouvé,<br />

1927, collection Folio Classique,<br />

Gallimard, 1990.<br />

7. Alexandra Fau in 1-2-3 Sculptures <strong>de</strong><br />

fibres, catalogue du Musée d’Angers.<br />

2012.<br />

8. Collectif, Au royaume <strong>de</strong>s signes<br />

appluques sur la toile <strong>de</strong>s Kuba, Zaïre,<br />

Adam Biro, Paris, 1988.<br />

Michelle Coquet, Textiles africains,<br />

Adam Biro, Paris, 1993.<br />

9. Anni Albers (1899-1994).<br />

The Josef and Anni Albers Fo<strong>un</strong>dation<br />

conserve la mémoire <strong>de</strong> son travail<br />

considérable ; elle est située à<br />

Bethany, dans le Connecticut.<br />

10. Anni Albers, On Weaving,<br />

Middletown, Wesleyan University<br />

Press, 1965.<br />

11. Aline Dallier-Popper, Art,<br />

féminisme, post-féminisme :<br />

<strong>un</strong> parcours <strong>de</strong> critique d’art, Paris,<br />

L’Harmattan, 2009.<br />

12. Aline Dallier, « Le Soft Art et<br />

les femmes », Opus International,<br />

n°52, septembre 1974, p.49.<br />

13. Conservateur en chef au Musée<br />

<strong>de</strong>s arts décoratifs <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong> 1953<br />

à 1985.<br />

14. François Mathey, « Artiste-<br />

Artisan ? », 1977. In François Mathey,<br />

Écrits, choix <strong>de</strong> textes par<br />

Jean-Marie Lhôte, RMN, Paris, 1993.<br />

Voir aussi Brigitte Gilar<strong>de</strong>t, Réinventer<br />

le musée : François Mathey,<br />

<strong>un</strong> précurseur méconnu<br />

(1953-1985), 2014, et Area n°1,<br />

« François Mathey », 2001.<br />

15. Anne Quinby et Judy Chicago in<br />

Area n°19-20, « Féminin pluriel », 2010.<br />

16. Rozsika Parker, The Subversive<br />

Stitch – Embroi<strong>de</strong>ry and the Making<br />

of the Feminine, 1984, 2010,<br />

I.B. Tauris Edition.<br />

17. Simon Hantaï (1922-2008).<br />

18. Support Surface regroupe<br />

Vincent Bioulès (1938-),<br />

Louis Cane (1943-),<br />

Marc Deva<strong>de</strong> (1943-1983),<br />

Daniel Dezeuze (1942),<br />

Noël Dolla (1945),<br />

Jean-Pierre Pincemin (1944-2005),<br />

Patrick Saytour (1935),<br />

André Valensi (1947),<br />

Bernard Pagès (1940) et<br />

Clau<strong>de</strong> Viallat (1936), dont l’exposition<br />

au Musée d’art mo<strong>de</strong>rne en 1969 vaut<br />

comme <strong>un</strong> manifeste qui mêle à la<br />

fois <strong>un</strong>e remise en cause <strong>de</strong>s moyens<br />

picturaux, où le pli est valorisé par<br />

plusieurs d’entre eux comme l’usage<br />

<strong>de</strong> la toile libre, à <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong><br />

contestation politique dans l’esprit<br />

du temps ; voir Jean-Marc Poinsot,<br />

Support Surface, collection Mise<br />

au point sur l’art contemporain,<br />

L’image, Alin Avila Editeur, 1984.<br />

19. Le groupe Textruction créé<br />

en 1971 ré<strong>un</strong>it <strong>de</strong>s plasticiens et<br />

<strong>de</strong>s poètes, notamment<br />

Georges Badin (1927-2014),<br />

Gérard Duchêne (1944-2014),<br />

Gervais Jassaud (1944-),<br />

Jean Mazeaufroid (1943-2001) ;<br />

ils s’expriment avec <strong>de</strong>s œuvres<br />

qui ressemblent à <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>roles,<br />

<strong>de</strong>s bannières…<br />

20. Membre <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong> Nice,<br />

Marcel Alloco, né en 1937, travaille<br />

sur ce qu’il appelle la Peinture en<br />

Patchwork, qu’il tisse, déchire et<br />

recoud.<br />

21. Tandis que les lieux traditionnels<br />

<strong>de</strong> la tapisserie s’essoufflaient,<br />

l’entreprenant Jean Lurçat (1892-1966)<br />

et son ami lausannois, amoureux <strong>de</strong><br />

tapisserie, Pierre Pauli (1916-1970)<br />

déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> créer <strong>un</strong>e Biennale.<br />

Les œuvres sont <strong>de</strong> haute et basse<br />

lisses, et figuratives pour la première<br />

année (1962) ; elles <strong>de</strong>viennent<br />

abstraites à la secon<strong>de</strong> et envahissent<br />

tout l’espace lors <strong>de</strong>s suivantes.<br />

Il y eut 16 éditions jusqu’en 1995.<br />

22. Françoise <strong>de</strong> Loisy, in 1-2-3<br />

Sculptures <strong>de</strong> fibres, catalogue<br />

du Musée d’Angers, 2012.<br />

23. Nadine Vasseur, Les Plis, Le Seuil,<br />

2002.<br />

24. Gilles Deleuze, Le Pli : Leibniz et<br />

le baroque, Minuit, coll. Critique,<br />

Paris, 1988.<br />

25. Gilles Deleuze, Cinéma, tome 1.<br />

L’Image mouvement, Minuit, Paris,<br />

1983 et Cinéma, tome 2.<br />

L’Image temps, Minuit, Paris, 1985.<br />

26. Ariane Grenon, « Sculpteur<br />

textile », in Courrier <strong>de</strong>s métiers d’Art<br />

n°1393, octobre 1996. Repris en 1997<br />

pour le catalogue du Musée du textile<br />

<strong>de</strong>s Vosges à Ventron.<br />

27. André Gi<strong>de</strong>, Si le grain ne meurt,<br />

1926, collection Folio, Gallimard, 1972.<br />

28. Se dit <strong>de</strong>s divinités infernales ou<br />

souterraines (Hadès, Déméter, etc.)<br />

29. Henri Bergson, La Pensée et<br />

le mouvant, 1934, PUF, 2014, p. 42-43.<br />

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simone <strong>Pheulpin</strong><br />

<strong>un</strong> <strong>mon<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> plis<br />

Légen<strong>de</strong>s<br />

Couverture : Éclipse 6, 2012,<br />

30 cm <strong>de</strong> diamètre environ.<br />

p. 16-17 : La Bresse<br />

© Bernard Marion.<br />

p. 22-23 : Croissance 3, 2016,<br />

70 cm <strong>de</strong> diamètre environ.<br />

p. 26 : Épingles <strong>de</strong> la manufacture Bohin.<br />

p. 30-31 : Éclipse 9, 2016,<br />

30 cm <strong>de</strong> diamètre environ.<br />

p. 37 : Albers, Anni (1899-1994) :<br />

Fabric Sample, c. 1959. New York,<br />

Museum of Mo<strong>de</strong>rn Art (MoMA).<br />

Linen, 7 1/2 x 7' (19 x 17.8 cm). Gift of<br />

Josef Albers. Acc. n.: 450.1970.86.<br />

© 2016. Digital image, The Museum of<br />

Mo<strong>de</strong>rn Art, New York/Scala, Florence.<br />

© ADAGP, Paris 2016.<br />

p. 38 : Anfractuosité 6, 2016,<br />

38 x 32 x 40 cm.<br />

p. 40-41 : Anfractuosité, détail.<br />

p. 42-43 : Croissance 3, détail.<br />

p. 44-45 : Croissance 3, détail.<br />

p. 48 : Orage d’été, 2015, 120 x 60 cm.<br />

p. 50-51 : Déca<strong>de</strong>, 10 colonnes<br />

<strong>de</strong> 2 mètres <strong>de</strong> haut sur 30 cm<br />

<strong>de</strong> large, 1987.<br />

© Henri-Clau<strong>de</strong> <strong>Pheulpin</strong><br />

p. 54 : Babel, 2015, 65 cm <strong>de</strong> hauteur.<br />

p. 56-57 : On<strong>de</strong>s, 2015, 120 x 60 cm.<br />

p. 58 : Etretat, 2014, 70 x 65 x 13 cm.<br />

p. 62 : Ensemble 3, 2006,<br />

30 cm <strong>de</strong> diamètre.<br />

© Bernard Marion<br />

p. 65 : Anfractuosité, détail.<br />

p. 66-67 : radiographie et Bracelet,<br />

2007, 28 cm <strong>de</strong> diamètre environ.<br />

© Bernard Marion<br />

p. 68 : Soleil d’été, 2008,<br />

60 cm <strong>de</strong> diamètre.<br />

© Bernard Marion<br />

p. 70-71 : radiographie et À Pompéi,<br />

2010, 60 cm <strong>de</strong> hauteur.<br />

© Bernard Marion<br />

p. 74-75 : Anfractuosité 6, 2016,<br />

38 x 32 x 40 cm.<br />

Dernières expositions<br />

Expositions Collectives<br />

2016<br />

Etoiles Filantes, Plaza Athénée, Paris<br />

2015<br />

L’Envers du décor, Ancienne Nonciature,<br />

Bruxelles<br />

Une cerise sur le gâteau, The Merce<strong>de</strong>s<br />

House, Bruxelles<br />

Oh My Cabinet!, Maison Assouline,<br />

Londres<br />

2014<br />

Archi Textur’Elles, Le Mans<br />

Éclats d’âme, Ancienne Nonciature,<br />

Bruxelles<br />

Alchemic Ceremony, Ely House, Londres<br />

Dentelles….et plus si affinités,<br />

Château <strong>de</strong> Nontron<br />

Galerie Browngrotta, Wilton, USA<br />

2013<br />

Galerie Menus Plaisirs, Gstaad, Suisse<br />

Humeur Baroque, Ancienne Nonciature,<br />

Bruxelles<br />

Objets du Désir, Bruxelles<br />

Rouge Plaza, Studio Harcourt, Paris<br />

Le Pli, 6 Man<strong>de</strong>l, Paris<br />

Art Textile, Maison <strong>de</strong>s Arts, Evreux<br />

Révélations, Grand Palais, Paris<br />

Galerie Browngrotta, Wilton, USA<br />

2012<br />

1_2_3 Sculptures <strong>de</strong> Fibres, Musée <strong>de</strong><br />

la Tapisserie, Angers<br />

Hauts Talents, Salons Christofle, Paris<br />

Chassés Croisés, Hôtel Wielemans,<br />

Bruxelles<br />

Précieuse Idylle, Plaza Athénée, Paris<br />

Mini-Textiles, Musée <strong>de</strong> la Tapisserie,<br />

Angers<br />

Galerie Browngrotta, Wilton, USA<br />

2011<br />

Je rêve !, Galerie Collection,<br />

Ateliers d’Art <strong>de</strong> France, Paris<br />

Décors et Ames, Hôtel Ciamberlani,<br />

Bruxelles<br />

Beauté Intérieure, Place Vendôme, Paris<br />

Festival Camille Clau<strong>de</strong>l, La Bresse,<br />

Vosges<br />

Nouvelle Vague, Hôtel <strong>de</strong> la Paix,<br />

Genève<br />

Sonate d’Automne, Paris<br />

Dolce Vita, Monaco<br />

Rêve d’Eternité, Villa Empain, Bruxelles<br />

Fêtes Galantes, Plaza Athénée, Paris<br />

2010<br />

Or du temps, Plaza Athénée, Paris<br />

L’Art et la matière, Place Vendôme, Paris<br />

Revue <strong>de</strong> détails, Hôtel Prési<strong>de</strong>nt Wilson,<br />

Genève<br />

Galerie Bailly, Paris<br />

Galerie Menus Plaisirs, Gstaad, Suisse<br />

Folies végétales, Hôtel Conrad,<br />

Bruxelles<br />

Expositions personnelles<br />

2007<br />

Pique et Pique et Pictural,<br />

Espace La Douëra, Malzéville<br />

L’Art en Ville Le Textiles,<br />

Espace Chambon, Cusset-Vichy<br />

2006<br />

Profils, Art contemporain et Textiles,<br />

Stosswirh<br />

Art & Déchirure, Hôtel <strong>de</strong> Région, Rouen<br />

2004<br />

Re-Plis, galerie Trait Personnel, Lyon<br />

2001<br />

Ovadia Gallery, Nancy<br />

1998<br />

Musée du Feutre, Mouzon<br />

Centre culturel d’Art Textile, Angers<br />

1997<br />

Musée du Textile, Ventron<br />

Concours internationaux<br />

1995<br />

Triennale Internationale <strong>de</strong> la Tapisserie,<br />

Lodz, Pologne<br />

1992<br />

International Textile Competition,<br />

Kyoto, Japon<br />

1989<br />

International Textile Competition,<br />

Kyoto, Japon<br />

1987<br />

Biennale Internationale <strong>de</strong><br />

la Tapisserie, Lausanne, Suisse<br />

78<br />

79


simone <strong>Pheulpin</strong><br />

À mes enfants et petits-enfants,<br />

À B. J.<br />

<strong>Simone</strong> <strong>Pheulpin</strong><br />

Remerciements<br />

Je remercie Bernard Marion, Florence Guillier-Bernard et Jean-Marc Dimanche<br />

(maison parisienne), ainsi que Jérôme Doussard, directeur commercial <strong>de</strong><br />

la manufacture Bohin, pour leur ai<strong>de</strong> et soutien.<br />

<strong>Simone</strong> <strong>Pheulpin</strong><br />

Crédits<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication : Serge Nicole<br />

Responsable éditoriale : Anastasia Altmayer<br />

Conception et management <strong>de</strong> projet : Cahier&Co www.cahierandco.com<br />

Direction artistique et mise en page : Laétitia Lafond<br />

Photogravure : Les ateliers du regard<br />

© Les Éditions Ateliers d’Art <strong>de</strong> France, juin 2016<br />

ISBN : 979-10-96404-01-8<br />

Achevé d’imprimer<br />

80


simone<br />

pheulpin<br />

<strong>un</strong> <strong>mon<strong>de</strong></strong><br />

<strong>de</strong> plis<br />

L’œuvre <strong>de</strong> <strong>Simone</strong> <strong>Pheulpin</strong> s’inscrit dans l’histoire <strong>de</strong> l’émancipation<br />

<strong>de</strong> l’art textile.<br />

Sous ses doigts, <strong>un</strong> espace s’invente, d’<strong>un</strong> geste qui n’appartient<br />

qu’à elle : le pli, cher à Gilles Deleuze qui en fit <strong>un</strong> outil d’exploration<br />

philosophique. Et avec <strong>un</strong> matériau – le tissu en coton<br />

écru – que personne d’autre qu’elle n’a élu.<br />

Elle est artiste <strong>de</strong> la matière parce que son imaginaire s’est<br />

approprié le coton et qu’elle en a fait <strong>un</strong> moteur puissant pour<br />

susciter <strong>de</strong>s émotions intenses et inédites. Par les espaces neufs<br />

qu’elle ouvre, elle est sculpteur à part entière.<br />

Prix public en TTC : 14,90 €<br />

ISBN : 979-10-96404-01-8

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