EXTRAITS Mobilisation générale: le maire, le curé et le gardechampêtre informent la population. époque que j’ai pu, pour quelques instants, approcher. Tel un immense il invisible, notre dévouement, ce sacriice des Poilus, voyage sur une onde mémorielle à travers le temps et pénètre les esprits de tous nos descendants ! 2 août 14, triste jour, jour de guerre ! Avec le recul, je me rends compte que personne n’avait pris la réelle mesure des choses ! L’esprit de reconquête, après la débâcle de 1871, était fort et partagé, mais, sous un optimisme général, se dissimulaient les causes d’une catastrophe imminent : armée mal équipée, mal préparée, ennemi sous-estimé, stratégie inadaptée,… Tout cela, nous le découvrirons que trop tard. Mais revenons quelques années en arrière, sur la place de Carlepont, en ce début d’août 1914... LA VISITE DE CLEMENCEAU Soldats, c’est avec détermination que je viens vers vous ce jour ! Vous êtes le cœur de la France, un cœur vaillant, ier, qui bat à l’unisson au rythme des canons ! Je suis venu vous dire que la France compte sur vous, et sur moi, pour chasser l’imposteur. Foutez-les dehors ! et sans ménagement ! Braves soldats, vaillants et patriotes, le pays n’aura de cesse de célébrer votre héroïsme, et je vous jure que dans un siècle, on vantera encore vos mérites et la gloire de vos actes. Vous connaissez ma devise : « je fais la guerre, toute la guerre, rien que la guerre » ! Poilus de France, je suis avec vous, ensemble nous vaincrons ! Vive la France, vive les Poilus ! Et maintenant, donnez de cette soupe et mangeons ensemble avant le prochain assaut. LA PLACE DES FEMMES Debout, femmes françaises, jeunes enfants, illes et ils de la patrie. Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille. Préparezvous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! Il n'y a pas, dans ces heures graves, de labeur inime. Tout est grand qui sert le pays. Debout ! A l'action ! A l'œuvre ! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde ». Répondant à l’appel de notre gouvernement, vous avez accepté de remplacer les hommes de France partis combattre pour notre liberté. Aujourd’hui, nous allons consigner dans ce registre, objet de mémoire collective, les noms et activités de chacune de vous, car comme l’a dit le Général Jofre : « si les femmes qui travaillent s’arrêtaient vingt minutes, les alliés perdraient la guerre ! ». TRISTE FIN ... Notre commune va retrouver sa dignité, sa liberté. L’ennemi chassé de France, vaincu, subira le sort des agresseurs et paiera fort sa folle quête de pouvoir. Préparons-nous à accueillir nos héros, ils et illes de Carlepont, sauveurs de la Patrie, et honorons ceux qui sont tombés pour que notre pays se relève : ils sont l’honneur de la patrie. 7 LE MAGAZINE - MARS 2018 7