ON mag - Guide Hifi connectée et sans-fil 2018
Dossiers : l'audio multiroom et les smart speakers. 18 bancs d'essai d'enceintes sans-fil, sources audiophiles, stations d'écoute, minichaînes connectées
Dossiers : l'audio multiroom et les smart speakers. 18 bancs d'essai d'enceintes sans-fil, sources audiophiles, stations d'écoute, minichaînes connectées
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<strong>mag</strong><br />
Edition <strong>2018</strong>/3<br />
17<br />
enceintes, amplis,<br />
sources audiophiles<br />
à l’essai<br />
HIFI C<strong>ON</strong>NECTÉE<br />
ET SANS-FIL<br />
HEY ALEXA, GOOGLE, SIRI...
Ok Google,<br />
que la fête<br />
commence!<br />
LE S<strong>ON</strong> DE LÉGENDE. DÉSORMAIS INTELLIGENT.<br />
Découvrez la famille d’enceintes à commande vocale JBL<br />
Un son exceptionnel avec l’intelligence de l’Assistant Google<br />
Diffusion Multiroom grâce à la technologie Chromecast intégrée<br />
Link 10/20 avec batterie intégrée pour une utilisation portable.<br />
fr.jbl.com/Link
3<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
SOMMAIRE<br />
DOSSIERS<br />
p 6 - Multiroom : La musique dans<br />
toutes les pièces de la maison, dans<br />
le jardin, autour du barbecue, de la<br />
piscine…<br />
p 12 - Smart Speakers : Google<br />
Assistant, Amazon Alexa, Apple Siri...<br />
BANCS D’ESSAI<br />
p 18 - Arcoustic CPH-10P<br />
p 20 - Bluesound Pulse Soundbar + Sub<br />
p 24 - D-Stream WAMP 200<br />
p 26 - Dali Callisto 6C + Sound Hub +<br />
BluOS NPM-1<br />
p 30 - Block SR-200<br />
p 32 - Marantz ND8006<br />
p 36 - Naim Uniti Star<br />
p 40 - Onkyo TX-8270<br />
p 44 - Onkyo VC-GX30<br />
p 46 - Panasonic SC-GA10<br />
p 48 - Riva Arena <strong>et</strong> Festival<br />
p 52 - Roon Nucleus<br />
p 56 - Sangean Revery R4<br />
p 58 - Sonos One<br />
p 60 - Sony LF-S50G<br />
p 64 - Technics Ottava SC70<br />
p 66 - VSSL A6<br />
Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />
Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité <strong>sans</strong><br />
restriction. Cependant, tout découpage, tout r<strong>et</strong>rait <strong>et</strong> toute modification sont interdits sauf<br />
autorisation préalable de notre part.<br />
On participé à ce numéro :<br />
Communication : Manuel Courbo (régie Cats<strong>et</strong>), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />
Rédacteurs : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre Stemmelin
FOREVER CLASSIC<br />
Un amplificateur pas comme les autres.<br />
Les technologies d’amplification réputées <strong>et</strong> renommées de la marque NAD sont associées à la<br />
musique en streaming Haute Définition <strong>et</strong> au multi-room <strong>et</strong> apportent une sensibilité HiFi à notre<br />
époque comptemporaine. Puissante, efficace, <strong>et</strong> abordable, notre gamme Classic d'amplificateurs<br />
intégrés redéfinie la catégorie. Déjà légendaire pour ses innovations dans le monde de l'amplification<br />
Hi-Fi depuis 1972, NAD créé maintenant une nouvelle génération d'amplificateurs Hi-Fi pour une<br />
nouvelle génération de passionnés de musique.<br />
Découvrez pourquoi NAD est encore <strong>et</strong> toujours un Classic.<br />
C 328 Amplificateur intégré Hybrid Digital<br />
C 368 Amplificateur DAC Hybrid Digital<br />
C 558 Platine vinyle Audiophile<br />
C 338 Amplificateur intégré Hybrid Digital<br />
C 388 Amplificateur DAC Hybrid Digital<br />
C 538 Lecteur CD<br />
distributeur exclusif<br />
Z.A. La Géode - 20 rue des 4 vents - 91690 Guillerval - France - Tel. : + 33 1 60 80 95 77 - Fax : + 33 1 69 58 83 69 - contact@francemark<strong>et</strong>ing.fr - www.francemark<strong>et</strong>ing.fr
POUR<br />
COMPRENDRE
6 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
MULTIROOM<br />
La musique dans toutes les pièces de la<br />
maison, dans le jardin, autour du barbecue,<br />
de la piscine…<br />
Qui peut encore vivre <strong>sans</strong> musique aujourd’hui ? Quel que soit l’appareil ou le système<br />
destiné à la reproduire, la musique fait partie intégrante de notre quotidien : dans le salon,<br />
dans la voiture, sur son ordinateur, ou dans les oreilles avec un casque relié à son smartphone.<br />
A la maison, elle nous accompagne dans toutes nos activités ou presque. Pour cela, encore<br />
faut-il multiplier les chaînes HiFi dans chaque pièce, ou pouvoir les déplacer aisément.<br />
Heureusement, ce n’est pas la seule solution pour que la musique puisse vous suivre de pièce<br />
en pièce, <strong>et</strong> même sur la terrasse ou dans le jardin. Les enceintes multiroom ont justement été<br />
créées à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> grâce à leur connexion au réseau WiFi.<br />
par Alban Amouroux
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 7<br />
La musique <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> à la patte<br />
Il est tout à fait possible de multiplier<br />
les chaînes HiFi ou les postes de radio<br />
en les plaçant dans chaque pièce de la<br />
maison. Mais ce sont autant d’appareils<br />
à allumer, à éteindre, à piloter chacun<br />
avec leur propre télécommande ou les<br />
boutons en façade. C’est possible, mais<br />
c’est peu pratique.<br />
Le Wifi nous a apporté l’informatique<br />
<strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, mais également la musique <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong>. Depuis un peu plus d’une dizaine<br />
d’années, de nouvelles sortes de<br />
chaînes HiFi se sont développées. Elles<br />
ont pris la forme d’enceintes compactes<br />
intégrant toutes les fonctionnalités<br />
de lecture <strong>et</strong> d’amplification, ainsi<br />
que la connectique nécessaire. Sonos<br />
est l’initiateur de c<strong>et</strong>te catégorie de<br />
produits. Depuis, tous les acteurs de<br />
l’audio, <strong>et</strong> d’autres nouveaux entrants,<br />
se sont engouffrés sur la voie de<br />
l’enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.<br />
Le premier avantage est donc de<br />
rassembler toutes les fonctions d’une<br />
chaînes HiFi dans une unique enceinte<br />
plus ou moins compacte. Le second<br />
concerne le fonctionnement <strong>sans</strong> <strong>fil</strong><br />
: l’enceinte se connecte au réseau<br />
WiFi pour récupérer la musique. Enfin,<br />
la connexion réseau leur perm<strong>et</strong> de<br />
communiquer entre elles, toujours <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong>, c’est ce qu’on appelle le multiroom.<br />
Grâce à c<strong>et</strong>te capacité à se parler,<br />
la distribution de la musique entre<br />
les différentes pièces devient un jeu<br />
d’enfant. Chaque enceinte peut ainsi<br />
envoyer la musique qu’elle joue vers<br />
une ou plusieurs autres enceintes de la<br />
maison.<br />
Des enceintes pour toutes les<br />
pièces (<strong>et</strong> le jardin)<br />
Les fabricants d’enceintes proposent<br />
pour la plupart des modèles dédiés à<br />
l’intérieur. Ce sont des marques comme<br />
Bang & Olufsen, Bluesound, Bose,<br />
Klipsch, Onkyo, Paradigm, Pioneer,<br />
Sonos, Sony ou encore Vifa. Disponibles<br />
en différentes tailles selon le volume<br />
Les enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> se placent n’importe où grâce à leur<br />
format compact pour remplir l’espace de musique tout en se<br />
faisant oublier, comme le propose c<strong>et</strong>te Yamaha MusicCast 20.
8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
Grâce à sa batterie en option, la Denon Heos 1 HS2 peut être utilisée dedans comme dehors. Elle se connecte<br />
aux autres éléments HEOS de la marque pour partager la musique, ampli-tuners home cinema y compris.<br />
de la pièce à sonoriser, elles sont adaptées à<br />
toutes les pièces de la maison.<br />
D’autres ont décidé de rendre leurs modèles<br />
portables <strong>et</strong> donc facilement utilisables à<br />
l’extérieur. Ce sont donc des enceintes <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong> équipés d’une batterie, soit interne, soit à<br />
ajouter en option. C’est le cas des enceintes<br />
signées Denon HEOS (1HS2), Riva (Arena) ou<br />
encore Dynaudio (Music 1 <strong>et</strong> 3). Dès que vous<br />
profitez de l’extérieur de votre maison, il vous<br />
suffit de sortir une ou plusieurs de ces enceintes<br />
pour sonoriser terrasse, jardin, piscine <strong>et</strong><br />
espace barbecue.<br />
Le multiroom est aussi compatible avec<br />
le home cinema<br />
Chez Yamaha, le système multiroom MusicCast<br />
a été appliqué à la plupart des appareils<br />
audio du catalogue, des barres de son aux<br />
ampli-tuners home cinema en passant par<br />
les enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. Dans la gamme <strong>2018</strong>,<br />
il est possible d’associer des enceintes <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong> MusicCast 20 ou 50 à un appareil home<br />
cinema compatible pour s’en servir d’enceintes<br />
surround. Lorsque la séance cinema est<br />
terminée, on revient à l’écoute de musique en<br />
multiroom. Yamaha a choisi la polyvalence.<br />
Le groupe Denon/Marantz utilise le système<br />
multiroom propriétaire HEOS. Comme<br />
chez Yamaha, les appareils audio <strong>et</strong> home<br />
cinema savent communiquer. Il existe ainsi<br />
un amplificateur home cinema, l’HEOS AVR,<br />
fonctionnant avec des enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> HEOS<br />
pour les voies surround. D’autres acteurs<br />
du home cinema comme Onkyo/Pioneer<br />
(FlareConnect) ou Sony (SongPal/Music Center)<br />
ont rendu leurs derniers amplificateurs <strong>et</strong> autres<br />
barres de son compatibles avec leurs enceintes<br />
<strong>sans</strong> <strong>fil</strong> multiroom.<br />
Le multiroom <strong>fil</strong>aire fait de la résistance<br />
Distribuer la musique dans toute la maison<br />
en utilisant des câbles existe depuis très<br />
longtemps, bien avant l’émergence des
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 9<br />
A côté de ses multiples gammes d’enceintes traditionnelles, Dynaudio propose la gamme Music composée<br />
de modèles aux formes travaillées <strong>et</strong> aux couleurs qui changent de l’ordinaire.<br />
enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. C’est plus contraignant,<br />
puisqu’il faut passer les <strong>fil</strong>s dans les cloisons<br />
entre la centrale multiroom <strong>et</strong> chaque pièce,<br />
mais c’est aussi plus universel <strong>et</strong> bien plus<br />
personnalisable.<br />
La centrale multiroom peut faire appel à<br />
des amplificateurs extérieurs plus ou moins<br />
puissants. On peut utiliser les enceintes de<br />
son choix, des moins chères aux plus haut de<br />
gamme, que l’on installera idéalement dans<br />
les murs ou les plafonds grâce aux modèles<br />
encastrables. Il est possible d’installer plusieurs<br />
paires d’enceintes dans une grande pièce<br />
<strong>et</strong> même d’ajouter des caissons de basse.<br />
Enfin, côté jardin, de nombreuses enceintes<br />
spécifiques résistantes aux éléments extérieurs<br />
peuvent rester installées à demeure.<br />
Bang & Olufsen fait office de précurseur dans<br />
ce domaine avec son système BeoLink, qui rend<br />
compatibles ensemble aussi bien les enceintes,<br />
que les chaînes HiFi <strong>et</strong> les téléviseurs de la<br />
marque. D’autres sociétés moins connues sont<br />
très actives sur ce créneau du multiroom <strong>fil</strong>aire,<br />
avec des produits robustes comme Autonomic,<br />
Autonomic est l’un des dignes<br />
représentants de la distribution audio en<br />
multiroom <strong>fil</strong>aire. Malgré tout, ses serveurs<br />
<strong>et</strong> lecteurs bénéficient des mêmes<br />
fonctionnalités réseau modernes que les<br />
enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.
10<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
Qui dit multiroom, dit liberté. Liberté d’écouter la musique que je veux, quand je veux, où je veux, <strong>sans</strong><br />
contrainte ni <strong>fil</strong> à la patte (modèle illustré : Soundcast VG7). Adieu la vieille chaîne HiFi !<br />
Crestron, Lode, Niles, Russound ou VSSL.<br />
Certains de ces produits nécessitent néanmoins<br />
l’intervention d’un installateur professionnel.<br />
Quelle musique peut-on écouter en<br />
multiroom ?<br />
Toutes les sources audio i<strong>mag</strong>inables sont<br />
compatibles avec le multiroom. Beaucoup<br />
d’enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> sont équipées d’une entrée<br />
auxiliaire pour relier n’importe quelle source<br />
telle qu’un lecteur CD, une platine vinyle ou<br />
la sortie son d’un téléviseur. Mais grâce à<br />
leur connexion réseau, elles savent accéder<br />
à toute la musique en ligne. Elles supportent<br />
généralement les services principaux que sont<br />
Spotify <strong>et</strong> Deezer. D’autres ajoutent Apple<br />
Music, Amazon Music <strong>et</strong> Google Play Music.<br />
Certaines, plus rares, sont compatibles avec<br />
les services Hi-Res (audio haute résolution)<br />
comme Qobuz ou Tidal (limité à la qualité CD).<br />
Les enceintes Sonos sont compatibles avec le<br />
plus de services différents, quasiment tous ceux<br />
existants.<br />
Mais vous possédez peut-être déjà une<br />
bibliothèque musicale de fichiers que vous avez<br />
acquis légalement. Ou bien vous avez déjà pris<br />
le temps de ripper un à un tous vos CD. Ces<br />
fichiers audio peuvent être écoutés à travers la<br />
plupart des enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, tant qu’elles sont<br />
compatibles DLNA/UPnP ou avec les dossiers<br />
partagés sur le réseau. On stockera idéalement<br />
sa musique sur un serveur NAS qui reste allumé<br />
en permanence.<br />
Enfin, reliées à Intern<strong>et</strong>, les systèmes multiroom<br />
avec ou <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> donnent accès à toutes les<br />
radios du monde, <strong>et</strong> pour certains systèmes, à<br />
tous les podcasts possibles <strong>et</strong> i<strong>mag</strong>inables.<br />
Les solutions pour écouter de la musique<br />
dans toutes les pièces de la maison sont de<br />
plus en plus nombreux, <strong>et</strong> à tous les tarifs.<br />
Idéalement, il faudra sélectionner des modèles<br />
provenant du même fabricant pour maximiser<br />
la compatibilité. Autrement, il est possible<br />
de mixer les marques si l’on passe par un<br />
protocole universel tel que Chromecast ou<br />
AirPlay. On pose les enceintes, on les connecte<br />
au réseau <strong>et</strong> puis on les oublie. Ensuite, tout<br />
se passe depuis l’application de contrôle sur<br />
smartphone ou tabl<strong>et</strong>te, bien plus moderne<br />
<strong>et</strong> efficace que les anciennes télécommandes<br />
infrarouges. Confortablement installé dans le<br />
canapé ou sur la chaise longue sur la terrasse,<br />
vous naviguez à travers les jaqu<strong>et</strong>tes pour créer<br />
votre playlist <strong>et</strong> lancer la musique du bout des<br />
doigts. Croyez-nous, quand on y a goûté, il est<br />
difficile de revenir en arrière.
Au delà de l’écoute, une expérience<br />
Organiser <strong>et</strong> contrôler sa musique,<br />
Simplement<br />
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12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
SMART SPEAKERS<br />
Google Assistant, Amazon Alexa, Apple Siri...<br />
Cela ne vous aura <strong>sans</strong> doute pas échappé : le contrôle vocal est la tendance actuelle du<br />
monde de l’électronique grand public. Cantonnée au départ aux smartphone, <strong>et</strong> largement<br />
utilisé dans ce cadre pour les recherches sur Intern<strong>et</strong> par exemple, la commande vocale s’est<br />
vite r<strong>et</strong>rouvée dans d’autres appareils. Dans les téléviseurs tout d’abord, <strong>et</strong> puis sous la forme<br />
d’enceintes intelligentes (ou smart speakers). Derrière ce nouveau type d’interface entre<br />
l’homme <strong>et</strong> les machines, il y a trois grandes sociétés qui sont, comme par hasard, trois des<br />
géants de l’intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> du numérique : Amazon avec Alexa, Apple avec Siri <strong>et</strong> Google avec<br />
Google Assistant. D’autres acteurs moins implantés pour l’instant n’en sont pas moins aussi<br />
importants <strong>et</strong> actifs comme Microsoft avec Cortana <strong>et</strong> Samsung avec Bixby. En Chine, les<br />
géants du N<strong>et</strong> que sont Baidu <strong>et</strong> Alibaba se développent aussi très rapidement dans le vocal.<br />
par Alban Amouroux<br />
Amazon - Apple - Google<br />
La guerre du vocal a été déclarée par Amazon<br />
qui a sorti il y a quatre ans sa première enceinte<br />
intelligente, Amazon Echo. Réservée au départ<br />
au marché US, elle s’est peu développée<br />
à l’international pour l’instant en visant<br />
uniquement certains pays anglophones <strong>et</strong><br />
germanophones. Mais l’arrivée en France, <strong>et</strong><br />
en langue française donc, est dans seulement<br />
quelques jours, le 13 juin exactement.<br />
Amazon a avant tout lancé le contrôle vocal<br />
pour multiplier les formes d’interactions<br />
dans son cœur de métier : la vente en ligne.<br />
Il est possible de faire ses courses <strong>sans</strong> avoir<br />
besoin d’ouvrir son ordinateur ou de sortir le<br />
smartphone de sa poche. Le contrôle vocal<br />
ne s’arrête pas là grâce aux « skills ». Amazon<br />
m<strong>et</strong> à disposition des développeurs tout le<br />
nécessaire pour créer des connexions avec<br />
d’autres services <strong>et</strong> produits. Il y a bien sûr la<br />
possibilité d’écouter de la musique, mais on<br />
peut également contrôler tous les équipements<br />
de sa maison domotisée comme la lumière<br />
ou le chauffage. Les interactions multiples via<br />
des scénarios de vie sont appellées depuis un<br />
ordre vocal spécifique. Amazon a complété sa<br />
première enceinte Echo par d’autres versions<br />
plus p<strong>et</strong>ites, plus évoluées, avec ou <strong>sans</strong> écran.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 13<br />
Google a suivi Amazon deux ans plus tard<br />
avec l’enceinte intelligente Home (disponible<br />
en France depuis la rentrée 2017). Elle existe<br />
en version Mini mais également en version<br />
Max (c<strong>et</strong>te dernière pour le marché US<br />
uniquement à ce jour). Le moteur Google<br />
Assistant fonctionne globalement comme<br />
Alexa, avec des apps à activer pour ajouter<br />
de nouvelles possibilités de contrôle. Google<br />
a déjà rattrapé son r<strong>et</strong>ard puisqu’au premier<br />
trimestre <strong>2018</strong>, il s’est vendu pour la première<br />
fois plus d’enceintes intelligentes Google que<br />
d’Amazon. Alors qu’Amazon a détenu pendant<br />
longtemps quasiment 100% du marché.<br />
On connaît tous Siri, l’assistant vocal intégré<br />
uniquement aux appareils Apple depuis 7 ans.<br />
Jusqu’à ce qu’Apple présente il y a quelques<br />
mois le HomePod, sa première enceinte<br />
intelligente avec Siri intégré. Apple se place<br />
plus haut en gamme que ses concurrents, avec<br />
un produit doté d’excellentes capacités de<br />
reproduction audio <strong>et</strong> donc un tarif plus élevé.<br />
Le HomePod arrive cependant un peu tard (le<br />
18 juin), <strong>et</strong> <strong>sans</strong> possibilité d’ajouter des apps<br />
pour l’instant. La partie contrôle domotique<br />
sera néanmoins présente, mais uniquement à<br />
travers le protocole HomeKit propre à Apple.<br />
Il existe heureusement déjà de nombreux<br />
accessoires compatibles.<br />
Cortana de Microsoft existe dans tous les<br />
appareils tournant sous un Windows moderne<br />
<strong>et</strong> dans une seule enceinte intelligente<br />
développée par harman/kardon, la Invoke.<br />
Microsoft travaille actuellement avec Amazon<br />
à rendre les assistants Cortana <strong>et</strong> Alexa<br />
inter compatibles. Pour Bixby de Samsung,<br />
forcément, on le trouve dans des appareils<br />
Samsung connectés comme les smartphones <strong>et</strong><br />
certains écrans plats haut de gamme. Comme<br />
chez Apple, Bixby est compatible avec l’offre<br />
domotique du groupe dénommée SmartThings<br />
(prévue en France courant de c<strong>et</strong>te année).<br />
L’impact de ces deux assistants est pour<br />
l’instant relativement limité en dehors des<br />
smartphones. Mais rien ne dit que les lignes<br />
ne pourraient pas bouger dans les mois <strong>et</strong> les<br />
années à venir.<br />
HiFi <strong>et</strong> contrôle vocal<br />
Mis à part l’HomePod d’Apple pour qui la<br />
partie audio est essentielle, les différents<br />
produits Amazon <strong>et</strong> Google sont tournés avant<br />
tout vers la simplification du quotidien grâce au<br />
vocal. La musique est une fonction comme une<br />
autre. Si l’on veut marier efficacement vocal <strong>et</strong><br />
HiFi, il faut se tourner vers d’autres marques.<br />
Car oui, Amazon <strong>et</strong> Google ont eu l’intelligence<br />
de partager leur moteur vocal. N’importe quel<br />
JBL a créé la gamme Link dédiée intégralement aux enceintes<br />
intelligentes sous Google Assistant : deux modèles portables, deux<br />
modèles sédentaires, <strong>et</strong> bientôt une barre de son les rejoindra.
14 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
fabricant d’appareil électronique peut intégrer<br />
le vocal en se reposant sur Alexa ou Google<br />
Assistant.<br />
C’est ce que se sont empressés de faire de<br />
nombreux acteurs de l’audio comme JBL,<br />
Panasonic ou Sony. Ils ont tous choisi Google.<br />
Harman/kardon, Onkyo <strong>et</strong> Polk ont décidé<br />
pour leur part de jouer sur les deux tableaux :<br />
ils proposent dans leur gamme une référence<br />
avec Alexa <strong>et</strong> un modèle différent avec Google<br />
Assistant ! Enfin, Sonos est allé encore plus loin.<br />
La dernière Sonos Play One embarque Alexa<br />
<strong>et</strong> très bientôt Google Assistant. L’utilisateur<br />
n’a plus qu’à choisir dans les menus de<br />
configuration son assistant préféré.<br />
Acquérir une enceinte intelligente fabriquée<br />
par un de ces acteurs de l’audio, c’est la<br />
garantie d’obtenir le meilleur du contrôle vocal<br />
<strong>et</strong> des qualités acoustiques dans un produit<br />
tout-en-un.<br />
Des choix musicaux encore limités<br />
Chacun de ces assistants ne vous donne<br />
malheureusement pas accès à tous les services<br />
musicaux. Avec Google Assistant, il faut choisir<br />
entre Google Play Music, Deezer <strong>et</strong> Spotify.<br />
Chez Alexa, c’est Amazon Music <strong>et</strong> Spotify.<br />
Sur l’Apple HomePod, ce sera Apple Music ou<br />
rien. Si vous préférez les services Hi-Res comme<br />
Qobuz ou Tidal, il va falloir prendre votre mal<br />
en patience. De plus, aucun de ces assistants<br />
ne sait aller chercher de la musique dans un<br />
dossier partagé sur un disque dur en réseau<br />
(NAS).<br />
La prochaine étape sera de créer des<br />
commandes pour des appareils audio en<br />
dehors des enceintes intelligentes. Les<br />
assistants savent piloter des accessoires<br />
domotique, pourquoi ne pourraient-ils<br />
pas piloter un streamer audio HiFi ? Cela<br />
perm<strong>et</strong>trait ainsi de chercher de la musique<br />
dans sa bibliothèque locale ou sur un service<br />
audio Hi-Res, <strong>et</strong> d’en profiter sur son système<br />
HiFi connecté, <strong>et</strong> non plus seulement sur<br />
de p<strong>et</strong>ites enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. Ou comment<br />
remplacer la télécommande <strong>et</strong> la tabl<strong>et</strong>te<br />
par la voix pour profiter de toute sa musique<br />
bien assis dans le canapé, <strong>sans</strong> jamais avoir<br />
besoin de bouger le p<strong>et</strong>it doigt, juste avec des<br />
commandes vocales pour passer de morceau<br />
en morceau.<br />
La cuisine, un emplacement très courant<br />
pour les enceintes intelligentes comme<br />
la Polk Audio Assist avec ses commandes<br />
vocales Google. Elle vient concurrencer<br />
les équivalents chez Onkyo, Panasonic <strong>et</strong><br />
Sony en test dans ce guide.
La Hi-Fi devient <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>!<br />
Avec le tout nouveau système d’enceintes DALI CALLISTO, vous pouvez<br />
facilement diffuser <strong>et</strong> contrôler de la musique de presque n’importe quelle<br />
source, tout en profitant de la reproduction incroyablement détaillée <strong>et</strong><br />
transparente de DALI.<br />
Chaque enceinte CALLISTO est pilotée par un amplificateur classe D<br />
signé DALI de 250W <strong>et</strong> dispose d’une connexion <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> haute résolution<br />
au Sound Hub. Il suffit de le brancher <strong>et</strong> d’appuyer sur “Connect”.<br />
Le DALI SOUND HUB est le cerveau derrière votre système d’enceintes<br />
CALLISTO, transférant <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> l’audio en haute résolution à vos enceintes<br />
<strong>et</strong> se connecte automatiquement d’une source à l’autre.<br />
Plus d’informations sur DALI CALLISTO sur www.dali-speakers.com
Qualité CD des musiques dématérialisées<br />
Nous évoluons dans un environnement où la musique dématérialisée est<br />
de plus en plus importante. Profitez de toutes vos musiques stockées dans<br />
vos nomades, ordinateurs, tabl<strong>et</strong>tes, Smartphones <strong>et</strong> autres baladeurs vers<br />
votre chaîne HIFI.<br />
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BANCS<br />
D’ESSAI
18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
ARTCOUSTIC<br />
2000 €<br />
CPH-10P<br />
Les enceintes se font plus p<strong>et</strong>ites, plus design, plus intégrables. L’objectif est de faciliter<br />
leur adoption dans tous nos intérieurs. Le fabricant d’origine danoise Artcoustic a choisi<br />
la fixation murale pour la quasi-totalité de ses modèles. Elles présentent toute la même<br />
particularité : une faible profondeur. C’est une excellente alternative aux enceintes<br />
encastrables, qui prennent encore moins de place mais qui nécessitent de découper le mur<br />
<strong>et</strong> qui dépendent ensuite du volume de la cloison. Avec la CPH-10P, Artcoustic a désormais<br />
une proposition puissante dans un format compact, qui devrait s’accommoder de la plupart<br />
des situations, multiroom audio <strong>et</strong> p<strong>et</strong>it home cinema en tête. Alban Amouroux<br />
Présentation : l’enceinte la plus p<strong>et</strong>ite<br />
possible avec un woofer le plus gros possible<br />
La CPH-10P mesure 30x40 centimètres en façade.<br />
Autant dire que le woofer de 25 cm en occupe une<br />
bonne partie. On s’attend à trouver ce diamètre de<br />
haut-parleur dans de grosses enceintes colonnes,<br />
des monitors ou des caissons de basse. Mais tout de<br />
même plus rarement, ou pour ainsi dire jamais dans<br />
une enceinte aussi plate : moins de 13 centimètres<br />
d’épaisseur. Surtout qu’Artcoustic nous avait<br />
habitués jusqu’ici à multiplier les p<strong>et</strong>ites membranes<br />
dans ses autres gammes d’enceintes. Le plus haut<br />
de gamme de la série SL embarque en eff<strong>et</strong> 24<br />
p<strong>et</strong>its woofers.<br />
Le choix contraire a donc été fait ici, pour mieux<br />
descendre en fréquence <strong>et</strong> que l’enceinte se suffise<br />
à elle-même. On note la présence d’un évent ultra<br />
fin, comme une lame d’air, tout en bas de la face<br />
arrière. En haut de celle-ci, le bornier est enfoncé<br />
pour ne pas venir gêner le positionnement au mur.<br />
Juste en dessous se trouvent les deux encoches<br />
nécessaires à ce mode de fixation. Mais on peut<br />
tout aussi bien laisser les enceintes posées sur un<br />
meuble ou des étagères.<br />
La finition, blanc ou noir mat, par défaut peut être<br />
remplacée par n’importe quelle couleur. Il vous<br />
suffira de la sélectionner dans l’un des nuanciers<br />
avec lesquels travaille Artcoustic. Les grilles sont en<br />
options. Là aussi, en dehors des classiques noir <strong>et</strong><br />
blanc, tout est possible, <strong>et</strong> même d’imprimer des<br />
œuvres d’art sur le tissu.<br />
À l’écoute : une i<strong>mag</strong>e sonore<br />
tridimensionnelle<br />
Pour les besoins de ce test, je ne suis pas allé<br />
jusqu’à faire des trous dans mes murs <strong>et</strong> je me<br />
suis donc contenté de poser les Artcoustic CPH-<br />
10P sur des pieds, à la place de mes enceintes de
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
19<br />
référence. Les borniers sont d’excellente qualité<br />
<strong>et</strong> ils acceptent bien sûr les fiches bananes. Sur les<br />
conseils du distributeur français de la marque, j’ai<br />
suivi une longue période de rodage avant de passer<br />
à l’écoute.<br />
Lorsque l’on écoute de nouvelles enceintes,<br />
la première impression est souvent la bonne.<br />
Dans le cas de ces CPH-10P, ce qui frappe en<br />
premier lieu, c’est l’i<strong>mag</strong>e sonore holographique<br />
qu’elles proposent. Les enceintes disparaissent<br />
tout simplement, il est quasiment impossible de<br />
les localiser. La scène sonore est très profonde,<br />
elle se déploie facilement derrière les enceintes.<br />
«Libertango», de Grace Jones, se joue dans une<br />
ambiance très caractéristique qui fait même<br />
disparaître le mur derrière les enceintes.<br />
Sur de la musique très détaillée <strong>et</strong> aérée, ces<br />
enceintes sont à leur aise. Tout est parfaitement<br />
défini, dans les contours <strong>et</strong> le placement.<br />
Les claquements de doigt <strong>et</strong> autres p<strong>et</strong>ites<br />
percussions sont réalistes dans leur restitution,<br />
grâce à l’association du twe<strong>et</strong>er à la définition<br />
exceptionnelle <strong>et</strong> aux capacités du woofer en<br />
termes de rapidité. Le médium est donc rapide <strong>et</strong><br />
l’aigu arrive à être ciselé <strong>sans</strong> être fatigant, un très<br />
bon point. Sur «Herman’s Habit», morceau issu de<br />
la B.O. de «La La Land», les différents instruments<br />
sont parfaitement détachés, les percussions de la<br />
batterie jazz sont précises <strong>et</strong> n<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> les cuivres<br />
affirment leur présence <strong>sans</strong> devenir agressifs.<br />
La CPH-10P sait aussi être à l’aise sur les morceaux<br />
les plus modernes, au message plus complexe,<br />
<strong>et</strong> bien chargé en basses. Et ce même à niveau<br />
confortable. L’ensemble sait ne jamais se montrer<br />
agressif tout en remplissant la pièce <strong>sans</strong> encombre.<br />
Pourtant, même si le bas du spectre est sec <strong>et</strong><br />
rapide, il manque un soupçon de descente dans<br />
les fréquences les plus graves. Avec une paire de<br />
25 cm devant soi, on aurait pu s’attendre à se faire<br />
trembler les bas de pantalon. Mais il faut rem<strong>et</strong>tre<br />
c<strong>et</strong>te enceinte dans son contexte : destinée au<br />
monde de l’intégration, son volume intérieur<br />
réduit ne perm<strong>et</strong> pas d’atteindre les tréfonds de<br />
l’infra grave, parce qu’elle n’a pas été conçue pour<br />
cela. Par exemple, «I Got U», de Duke Dumont,<br />
qui remplit la pièce par ses eff<strong>et</strong>s exacerbés,<br />
sait se montrer dynamique <strong>et</strong> percussif dans le<br />
grave caractéristique de l’electro-dance, mais il<br />
en manque un peu en dessous pour que ce soit<br />
compl<strong>et</strong>.<br />
Malgré cela, en écoute normale, <strong>et</strong> dans le cadre<br />
des utilisations proposées par Artcoustic, on<br />
ne sera pas vraiment gêné pas c<strong>et</strong>te limitation :<br />
diffusion audio multi pièce, p<strong>et</strong>it home cinema, HiFi<br />
compacte, sonorisation de bar/restaurant, <strong>et</strong>c. À<br />
ce titre, l’enceinte est d’ailleurs vendue à l’unité <strong>et</strong><br />
non par paire. Si l‘on souhaite aller plus loin, rien<br />
n’empêche de lui associer un caisson de basses. Et<br />
là, on peut potentiellement obtenir un système 2.1<br />
redoutable.<br />
La CPH-10 sera bientôt proposée en version<br />
A, c’est-à-dire amplifiée. Elle saura même être<br />
autonome avec l’inclusion du Blu<strong>et</strong>ooth. En mode<br />
multiroom ou en HiFi, la mise en place sera alors<br />
encore plus facile.<br />
En conclusion : des enceintes qui savent se<br />
faire oublier, dans tous les sens du terme,<br />
pour laisser place à la musique<br />
En version passive, c<strong>et</strong>te CPH-10P reste une<br />
enceinte d’excellente qualité. Elle est certes<br />
proposée à un tarif qui peut sembler un brin<br />
exagéré. Mais il correspond aux qualités qui ont fait<br />
la renommée d’Artcoustic : construction, finition,<br />
choix des haut-parleurs, versatilité d’installation,<br />
customisation possible en option. Elles distillent<br />
une superbe i<strong>mag</strong>e sonore <strong>et</strong> elles présentent une<br />
rapidité dans le médium que l’on ne r<strong>et</strong>rouvera<br />
pas forcément sur des enceintes plus accessibles.<br />
Dans tous les cas, ce ne sont pas des enceintes avec<br />
lesquelles on s’ennuie.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Twe<strong>et</strong>er 25 mm à double suspension<br />
•Woofer 25 cm<br />
•Bande passante : 40 Hz - 40 kHz (-3 dB)<br />
•Directivité : 90x90° (HxV)<br />
•Sensibilité : 93 dB<br />
•Niveau de sortie max : 112 dB<br />
•Puissance admissible : 150 Watts<br />
•Poids : 6 kg<br />
•Dimensions (h x l x p) : 400 x 300 x 126,5 mm<br />
•Finition de l’enceinte : noir, blanc, nuanciers RAL, NCS,<br />
Tikkurila, laqué<br />
•Habillage du cache optionnel : noire, blanche, nuanciers<br />
RAL, NCS, Tikkurila, Artcoustic Art Gallery<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Design/finition<br />
Musicalité
20 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
BLUESOUND<br />
Pulse Soundbar & Sub<br />
1700 €<br />
Après avoir développé sa gamme multiroom entre enceintes, streamer, ampli <strong>et</strong> serveur,<br />
Bluesound s’est mis au home cinema. Toujours dans la gamme Pulse, la Soundbar <strong>et</strong> le Sub<br />
viennent composer un ensemble 2.1 cohérent. Il ne cherche pas à en faire des tonnes avec de<br />
multiples voies, des DSP <strong>et</strong> des réflexions sur les murs <strong>et</strong> au plafond. Bluesound nous emmène<br />
au contraire vers le choix assumé de la simplicité qui rime avec qualité. Alban Amouroux<br />
Sur un meuble, au mur, par terre,<br />
sous un canapé<br />
C<strong>et</strong> ensemble Bluesound, composé de la barre<br />
de son <strong>et</strong> du caisson <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, propose différentes<br />
possibilités d’installation. La soundbar tout d’abord<br />
est livrée avec des p<strong>et</strong>its pieds en métal avec<br />
embout caoutchouté ainsi qu’un support mural.<br />
Selon la destination choisie, on m<strong>et</strong>tra en place<br />
l’un ou l’autre. Il est aussi possible de commander<br />
en option un pied tout-en-un destiné à accueillir la<br />
barre <strong>et</strong> un téléviseur au-dessus.<br />
Le caisson de basse est très compact, peu<br />
profond. Cela lui offre différentes destinations :<br />
posé classiquement au sol, accroché au mur, un<br />
peu comme un radiateur, ou bien mis à plat sous<br />
un meuble ou un canapé. Tout est possible, mais<br />
comme souvent avec les caissons, il faut bien tester<br />
à l’écoute pour trouver la meilleure position dans<br />
la pièce. Les différents réglages peuvent affiner le<br />
rendu une fois la bonne place trouvée.<br />
La qualité de fabrication est au top. Une peinture de<br />
finition très résistante recouvre <strong>et</strong> protège la barre<br />
comme le caisson. Les haut-parleurs de la barre sont<br />
masqués par une grille en métal inamovible. Les<br />
extrémités de la barre sont recouvertes de zones<br />
caoutchoutées, tout comme le cache des réglages<br />
du caisson. Le haut-parleur de ce dernier se cache<br />
derrière une grille recouverte de tissu. Les deux<br />
éléments sont disponibles en noir ou en blanc,<br />
sachant que la Pulse Soundbar blanche coûte 100 €<br />
de plus que la noire.<br />
Aussi facile à installer qu’une simple<br />
enceinte multiroom<br />
La mise en route du système s’effectue depuis<br />
l’application mobile BluOS. La barre de son<br />
fonctionne aussi bien en <strong>fil</strong>aire Ethern<strong>et</strong> qu’en WiFi.<br />
Une fois reconnue par l’app <strong>et</strong> raccordée au réseau,<br />
elle apparaît comme une enceinte multiroom prête<br />
à lire de la musique. Cela est confirmé par le p<strong>et</strong>it<br />
cercle bleu allumé au centre de la barre. D’autres<br />
couleurs dé<strong>fil</strong>ent durant l’installation <strong>et</strong> les mises<br />
à jour, pour préciser l’état en cours. Il est donc<br />
possible d’utiliser la barre uniquement pour la
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
21<br />
musique, <strong>sans</strong> allumer le téléviseur ; c’est le but de<br />
sa double fonction multiroom <strong>et</strong> home cinema.<br />
Le caisson communique <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> avec la barre. On<br />
synchronise les deux depuis l’app, après avoir<br />
installé la barre. Là aussi, une p<strong>et</strong>ite LED bleue<br />
en bas de la façade du caisson vient confirmer la<br />
bonne connexion. Le Pulse Sub ne peut pas être<br />
associé <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> à une autre enceinte Bluesound.<br />
En revanche, il dispose d’entrées ligne stéréo <strong>et</strong><br />
LFE qui perm<strong>et</strong>tent de le relier de façon <strong>fil</strong>aire<br />
à un streamer Bluesound Node 2, par exemple.<br />
Ou encore à n’importe quel autre appareil home<br />
cinema de n’importe quelle marque équipé d’une<br />
sortie subwoofer.<br />
La barre de son dispose en plus d’une sortie<br />
subwoofer RCA si vous souhaitez vraiment relier les<br />
deux éléments entre eux en <strong>fil</strong>aire. Elle bénéficie<br />
d’un port USB, d’une entrée audio analogique <strong>et</strong><br />
d’une entrée audionumérique optique. C’est c<strong>et</strong>te<br />
dernière qu’il faudra utiliser pour relier la sortie son<br />
du téléviseur à la barre. En eff<strong>et</strong>, il n’y a pas de trace<br />
de connexion HDMI. Cela fait perdre le bénéfice<br />
des différents formats sonores multicanal discr<strong>et</strong>s,<br />
mais comme l’ensemble Bluesound fonctionne en<br />
2.1, ce n’est pas si important. La Pulse Soundbar<br />
accepte par ailleurs les flux Dolby Digital. Pour tout<br />
ce qui est DTS, il faudra bien veiller à définir la sortie<br />
du téléviseur, du décodeur TV ou du lecteur Blu-ray<br />
en PCM. Sinon, pas de son !<br />
Une belle ambiance sonore <strong>sans</strong><br />
voie surround<br />
J’ai débuté les tests par la partie <strong>fil</strong>m. La sortie<br />
optique d’un lecteur Blu-ray Oppo est reliée à<br />
l’entrée de la barre. La première impression positive<br />
concerne la scène sonore. Les voix sont claires <strong>et</strong><br />
intelligibles, bien centrées. Le reste des actions se<br />
déplacent légèrement sur la largeur de la barre, tout<br />
en restant dans ses limites. En revanche, toutes les<br />
micro-informations d’ambiance se développent en<br />
largeur <strong>et</strong> en hauteur tout autour de la barre, offrant<br />
un rendu plutôt réaliste. En l’absence d’enceintes<br />
arrière, il n’y a pas d’eff<strong>et</strong> de bulle sonore, mais<br />
c<strong>et</strong>te scène grandeur nature face à moi suffit à me<br />
happer dans l’action. C’est vraiment très agréable<br />
<strong>et</strong> qualitatif. Le niveau d’ambiance est d’ailleurs<br />
paramétrable : «désactivé», «large» ou «plus large».<br />
Le réglage «large» est parfait, le «plus large»<br />
exagère un peu trop sur la réverbération.<br />
Le caisson vient renforcer la barre dans le grave<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
• Fichiers supportés : MP3, AAC, WMA, OGG, WMA-L,<br />
ALAC, OPUS<br />
• Formats Hi-Res : FLAC, MQA, WAV, AIFF<br />
• Formats surround : Dolby Digital<br />
• Réponse en fréquence :<br />
±1 dB 70 Hz - 20 kHz (55 Hz à -3 dB)<br />
± 1 dB 30 Hz - 20 kHz (25 Hz à -3 dB) avec Pulse Sub<br />
• Distorsion : THD+N - 0.030 %<br />
• Puissance : 120 Watts en classe D (Soundbar),<br />
100 watts en classe D (Sub)<br />
• Haut-parleurs (Soundbar) : 2x twe<strong>et</strong>er 19 mm,<br />
2x médium 50mm, 2x woofer 102mm<br />
• Haut-parleur (sub) : 1x 16,5 cm<br />
• Réseau : Gigabit Ethern<strong>et</strong> RJ45, 802.11 b/g/n WiFi<br />
• Connectique en entrée : port USB Type-A (Fat32),<br />
entrée numérique optique, entrée analogique RCA<br />
• Connectique en sortie : subwoofer out RCA, subwoofer<br />
out <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> (BluOS uniquement)<br />
• Blu<strong>et</strong>ooth : aptX<br />
• Dimensions barre (L x h x p) : 1073 x 141x 70 mm<br />
• Poids barre : 6,8 kg<br />
• Dimensions sub (L x h x p) : 447 x 285 x 122 mm<br />
• Poids sub : 6,9 kg<br />
• Prix de la Bluesound Pulse Soundbar : 1000 € en noir,<br />
1100 € en blanc<br />
• Prix du Bluesound Pulse Sub : 700 € (en noir ou<br />
en blanc)
22 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
proprement. Il est assez sec <strong>et</strong> dynamique. Il est<br />
capable de niveaux importants, mais il ne descend<br />
pas très bas, forcément en clos <strong>et</strong> dans un si p<strong>et</strong>it<br />
volume... Mais son apport reste tout à fait valable,<br />
on se rend compte lorsqu’on le coupe qu’il manque<br />
vraiment quelque chose, cela valide son intérêt.<br />
Il est dom<strong>mag</strong>e que les réglages de phase <strong>et</strong> de<br />
coupure ne se trouvent que sur le caisson. Cela<br />
aurait été pratique de les avoir dans l’app pour<br />
réaliser les réglages depuis la position d’écoute.<br />
Surtout qu’il y a un réglage de délai qui lui, ne se<br />
trouve que dans l’app. Par ailleurs, le réglage de<br />
niveau est doublé : sur le caisson <strong>et</strong> dans l’app. On<br />
règle celui sur le caisson une fois pour toutes en<br />
cherchant l’équilibre, <strong>et</strong> on peut jouer sur celui dans<br />
l’app pour ajuster selon le besoin.<br />
D’autres réglages se trouvent dans l’app, comme le<br />
rattrapage du délai sur les dialogues (lip sync), un<br />
mode nocturne qui remonte le grave à bas niveau<br />
ou encore un bass boost. Le paramètre «dialogue<br />
enrichi» qui m<strong>et</strong> en avant les voix est réussi <strong>et</strong> arrive<br />
à bien faire ressortir les dialogues sur des bandes<br />
son hyper chargées. Vous pouvez le positionner<br />
sur «faible» par défaut. Sur «fort», j’ai trouvé qu’il<br />
accentuait les sifflantes.<br />
En écoute musicale uniquement, j’ai r<strong>et</strong>rouvé un<br />
rendu digne d’une bonne p<strong>et</strong>ite paire d’enceintes<br />
que l’on aurait rapprochées l’une de l’autre. On<br />
obtient une belle stabilité, un joli médium bien<br />
défini. Les voix sont détaillées, précises, pas du<br />
tout caverneuses comme on pourrait le craindre de<br />
la part d’une barre de son. J’ai été agréablement<br />
surpris, on peut quasiment dire que c’est une<br />
barre de son HiFi. Il ne faut pas hésiter à laisser en<br />
marche le réglage d’ambiance sur «large». Même<br />
si cela n’est pas très fidèle, audiophilement parlant,<br />
l’ambiance est décuplée pour un rendu plus vivant<br />
<strong>et</strong> bien agréable au quotidien.<br />
Côté ergonomie, il est dom<strong>mag</strong>e que Bluesound<br />
n’ait pas prévu de boutons ni d’indicateur de<br />
volume sur la barre. Les autres appareils de la<br />
gamme ont tous des touches sur le dessus. Ici,<br />
rien de tel. Cependant, il est possible d’associer<br />
les touches de la télécommande infrarouge de<br />
son téléviseur à la barre. On se r<strong>et</strong>rouve donc avec<br />
la possiblité de régler le volume facilement, <strong>sans</strong><br />
avoir besoin d’ouvrir l’application mobile. Je vous<br />
conseille absolument de le faire <strong>et</strong> il est dom<strong>mag</strong>e<br />
que c<strong>et</strong>te fonctionnalité ne soit pas mise beaucoup<br />
plus en avant dans les paramètres.<br />
Un compromis performant entre HiFi <strong>et</strong><br />
home cinema<br />
L’ensemble Bluesound Pulse Soundbar <strong>et</strong> Pulse<br />
Sub est tout à fait convaincant. Aussi bien en mode<br />
home cinema qu’en écoutes musicales. Les deux<br />
produits sont faciles à installer <strong>et</strong> à paramétrer. Le<br />
rendu sonore est très intéressant, avec une scène<br />
sonore frontale qui remplit l’espace tout autour du<br />
téléviseur, un médium qualitatif qui respire avec une<br />
belle intelligibilité sur les voix, <strong>et</strong> enfin un haut grave<br />
<strong>et</strong> un grave percutants <strong>sans</strong> en faire des tonnes. Il<br />
faut ajouter les qualités purement audio du système<br />
multiroom Bluesound avec le support des fichiers<br />
Hi-Res, l’ouverture vers les principaux services<br />
audio sur abonnement (Qobuz, Tidal, Deezer,<br />
Spotify...) ou encore la lecture des fichiers stockés<br />
sur le réseau local. Le tout à travers une application<br />
unique qui sait donc gérer aussi bien la musique<br />
pour le quotidien que les écoutes home cinema,<br />
<strong>sans</strong> oublier la compatibilité avec la télécommande<br />
de votre téléviseur. Un bel ensemble multifonction,<br />
compact, bien conçu, performant à tous les niveaux,<br />
dont le tarif est tout à fait justifié au regard des<br />
qualités fournies.<br />
•<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Fonctions<br />
Son
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24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
D-STREAM<br />
WAMP 200<br />
400 €<br />
D-Stream est la branche audio <strong>connectée</strong> de NuPrime, acteur reconnu de la HiFi <strong>et</strong> du home<br />
cinema. Même si ce sont des produits <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> très grand public, accessibles <strong>et</strong> multiroom, les<br />
éléments D-Stream sont revus <strong>et</strong> évalués par NuPrime pour respecter l’esprit de la marque. Le<br />
D-Stream WAMP 200 by NuPrime est un streamer (ou lecteur réseau) avec amplification intégrée<br />
qui utilise une toute nouvelle application mobile dédiée. Une version allégée, beaucoup plus<br />
compacte <strong>et</strong> <strong>sans</strong> amplification est proposée sous la référence WR-100D (149 €). Nous avons pu<br />
tester les deux simultanément pour profiter des fonctions multiroom. Alban Amouroux<br />
Un amplificateur miniature connecté <strong>et</strong><br />
parfaitement autonome<br />
Le WAMP 200 mesure 20 x 22 cm <strong>et</strong> 3 cm<br />
d’épaisseur au plus haut. Son format spécifique le<br />
destine à être posé sur un meuble ou une étagère.<br />
Rien ne pourra être posé dessus afin de laisser libres<br />
d’accès les touches rétroéclairées <strong>et</strong> sensitives pour<br />
la mise en route, le volume <strong>et</strong> le changement de<br />
source. À ce suj<strong>et</strong>, la couleur de la touche «source»<br />
change en fonction de celle en cours d’écoute.<br />
La face arrière étant assez fine, les connecteurs<br />
sont en mode miniature. Les borniers hautparleurs<br />
sont tout p<strong>et</strong>its, mais ils acceptent bien<br />
des fiches bananes. On trouve à côté une entrée<br />
analogique sur mini-jack <strong>et</strong> une entrée optique.<br />
Il y a ensuite une prise RJ45 pour le réseau ainsi<br />
que deux antennes pour le WiFi. À ce suj<strong>et</strong>, le<br />
WAMP 200 peut passer en mode point d’accès <strong>et</strong><br />
recevoir la musique directement d’un smartphone<br />
ou d’une tabl<strong>et</strong>te. Cela explique tout simplement<br />
l’absence de Blu<strong>et</strong>ooth qui devient du coup inutile.<br />
L’amplification développe 2x60 watts en classe D,<br />
technologie logiquement utilisée vu le peu de place<br />
disponible. La lecture des fichiers audio Hi-Res est<br />
possible jusqu’à 24 bits/192 kHz. Deezer, Qobuz <strong>et</strong><br />
Tidal sont intégrés dans l’appli, <strong>sans</strong> oublier Spotify<br />
Connect en complément.<br />
Le D-Stream WAMP 200 est livré avec une<br />
télécommande compacte qui possède quatre<br />
boutons notés de P1 à P4 pour autant de<br />
présélections. On enregistrera ses quatre stations<br />
de webradios favorites pour un accès rapide au<br />
quotidien. Pratique !<br />
Une application mobile au niveau des<br />
meilleurs acteurs du domaine<br />
L’installation passe obligatoirement par l’app<br />
mobile. La première étape consiste à sélectionner<br />
dans la liste proposée le produit D-Stream que<br />
l’on souhaite installer. Je choisis le WAMP 200 puis<br />
je me laisse guider. On voit qu’une enceinte <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong> multiroom est prévue dans la liste, l’Arpeggio,<br />
prochainement commercialisée. Le système<br />
multiroom de D-Stream accepte d’ailleurs jusqu’à<br />
10 éléments. L’app est parfaitement au niveau des<br />
acteurs majeurs du domaine en termes de fluidité <strong>et</strong><br />
de fonctionnalités.<br />
Comme à chaque fois que j’effectue le test d’un<br />
appareil connecté, je débute par la liaison <strong>fil</strong>aire,<br />
ayant des prises RJ45 un peu partout (beaucoup)<br />
dans la maison. J’ai pu me rendre compte que<br />
dans ce cas, la LED blanche du WiFi sur l’appareil
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
25<br />
clignote en permanence tant qu’on n’a pas déclaré<br />
de réseau WiFi. C’est un peu gênant (si au moins<br />
on pouvait la désactiver quelque part dans les<br />
menus, mais peut-être suis-je passé à côté de ce<br />
paramètre...)<br />
Le distributeur français de la marque D-Stream<br />
indique de bien faire attention à la phase en<br />
branchant le WAMP 200 sur le courant secteur. Il y<br />
a effectivement une différence dans le rendu selon<br />
que l’on branche la prise dans un sens ou dans<br />
l’autre. Dans mon cas, le grave est plus présent<br />
<strong>et</strong> plus sec, l’ambiance est plus large quand<br />
l’alimentation est branchée dans le bon sens.<br />
N’oubliez pas de tester si cela a aussi un impact<br />
chez vous.<br />
Le streamer WR-100D s’installe de la même façon. Il<br />
est livré <strong>sans</strong> alimentation. Il a juste besoin d’un port<br />
USB 5V/1A. Il y’en a sur de plus en plus d’appareils<br />
HiFi, dont les produits NuPrime. On économise<br />
au passage une prise de courant sur la multiprise.<br />
Dans le cas contraire, un p<strong>et</strong>it bloc de recharge pour<br />
smartphone ira très bien.<br />
Une restitution sonore hyper enjouée<br />
Punch <strong>et</strong> vivacité sont les termes qui caractérisent<br />
le mieux ce lecteur réseau <strong>et</strong> ampli WAMP 200. Il a<br />
de l’énergie à revendre, une dynamique incroyable<br />
<strong>et</strong> de quoi faire pulser la maison. Le niveau dans le<br />
grave <strong>et</strong> l’infra-grave est impressionnant, attention<br />
aux enceintes. Il y a peut-être un manque de fidélité<br />
sur ce registre un peu poussé visiblement d’origine<br />
dans l’appareil. L’égaliseur graphique cinq bandes<br />
à disposition peut rester en «flat» <strong>sans</strong> problème.<br />
Le grave en quantité, c’est toujours plaisant, surtout<br />
sur des musiques modernes. C’est également<br />
intéressant pour booster de p<strong>et</strong>ites enceintes<br />
bibliothèques, qui ont de grandes chances de<br />
se r<strong>et</strong>rouver associées avec ce type de streamer/<br />
amplificateur. Mis à part cela, on obtient une belle<br />
présence des voix <strong>et</strong> des instruments qui recréent<br />
une bulle sonore entre les enceintes, une bulle<br />
dans laquelle tout le monde est bien détaché les<br />
uns des autres. L’ambiance en dehors du cadre des<br />
enceintes n’est pas en reste, ça remplit la pièce,<br />
mais c’est vraiment au centre que ça se joue. Le<br />
D-Stream WAMP 200 donne tout simplement envie<br />
de taper du pied <strong>et</strong> de profiter de la musique <strong>sans</strong><br />
se poser de question, que ce soit assis dans le<br />
canapé bien en face des enceintes, ou ailleurs dans<br />
la pièce en train de faire autre chose.<br />
Un ampli/streamer au rapport qualité/prix<br />
remarquable<br />
Il ne faut pas s’arrêter au design particulier de ce<br />
streamer, qui plaira, ou pas. Il est de toute façon<br />
assez p<strong>et</strong>it pour ne pas trop se rendre visible. On<br />
peut se passer des touches en façade <strong>et</strong> n’utiliser<br />
que l’appli, même si les touches physiques sont<br />
toujours pratiques. La télécommande est aussi<br />
bien sympa. Avec les quatre principaux services<br />
de musique sur abonnement, les webradios<br />
<strong>et</strong> le lecteur UPnP/DLNA, rien ne manque. J’ai<br />
pu comparer le D-Stream WAMP 200 au Sonos<br />
Connect:AMP que j’avais sous la main <strong>et</strong> qui<br />
propose à peu près les mêmes fonctionnalités.<br />
Malgré son ancienn<strong>et</strong>é, bientôt 15 ans, le Sonos ne<br />
démérite pas. Mais la musique est plus plate, moins<br />
entraînante, même s’il a aussi un p<strong>et</strong>it côté flatteur.<br />
Notez qu’il coûte 50 % plus cher que le WAMP<br />
200 ! Finalement, le rendu sonore de ce streamer/<br />
ampli D-Stream oscille entre haute-fidélité <strong>et</strong> rentrededans.<br />
C’est un bon compromis qui flattera les<br />
oreilles du plus grand nombre, le tout à un tarif ultra<br />
compétitif.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Connexion WiFi 2.4 <strong>et</strong> 5 GHz<br />
•Compatible DLNA<br />
•2 x 60 watts RMS (THD 0.05 %)<br />
•Lecture Haute Résolution 24 bits/192 kHz<br />
•Multiroom avec mode «party»<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth<br />
•Entrée Ligne avec autodétection<br />
•Entrée numérique optique<br />
•Égaliseur 5 bandes graphiques<br />
•Convertisseur Burr-Brown<br />
•Télécommande infrarouge<br />
•Dimensions (l x h x p) : 20 x 3 x 22 cm<br />
•Alimentation 25 V- 4 A - consommation max. : 120 W<br />
Notre avis<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Fonctions<br />
Musicalité
26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
DALI<br />
4750 €<br />
Callisto 6C + Sound Hub + BluOS NPM-1<br />
Des enceintes <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong>, on en trouve à la pelle sur le marché de l’audio grand public. En revanche,<br />
les produits stéréo dignes du qualificatif <strong>Hifi</strong> haut de gamme sont plutôt rares ; jusqu’à présent,<br />
Dynaudio avec sa gamme Xeo était même un peu tout seul. Mais désormais, il faudra aussi<br />
compter sur son compatriote danois Dali qui, avec ses nouvelles enceintes Callisto, a décidé de<br />
taper fort <strong>et</strong> haut.<br />
Pierre Stemmelin<br />
Cela fait plus d’un an que les enceintes Callisto de<br />
Dali ont été annoncées, mais elles sont disponibles<br />
depuis seulement quelques semaines. Cela valait<br />
le coup d’attendre, car le constructeur danois a<br />
vraiment peaufiné sa copie, mis les moyens pour<br />
développer des produits qui feront date. Il n’a pas<br />
fait dans la demi-mesure <strong>et</strong> vraiment visé la <strong>Hifi</strong><br />
très haut de gamme. Les prix sont à la hauteur.<br />
L’enceinte compacte Dali Callisto 2C coûte un peu<br />
moins de 2800 € la paire, tandis que la colonne Dali<br />
Calisto 6C est positionnée à 3600 € la paire. Elles<br />
sont à même de fonctionner de manière autonome<br />
comme des enceintes actives, directement reliées<br />
à un préampli, mais elles sont surtout prévues pour<br />
être pilotées <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> <strong>et</strong> en audio Hi-Res depuis<br />
le Dali Callisto Sound Hub (650 €). Celui-ci peut<br />
être connecté à toutes sortes de sources <strong>fil</strong>aires,<br />
analogiques <strong>et</strong> numériques, ou en Blu<strong>et</strong>ooth. Il<br />
est également conçu pour accueillir jusqu’à deux<br />
modules optionnels, dont le module Bluesound,<br />
déjà disponible à 500 €, qui donne accès au réseau,<br />
à la musique en ligne <strong>et</strong> au multiroom.<br />
On le voit, pour c<strong>et</strong>te première phase de produits,<br />
Dali n’a pas cherché l’économie, mais plutôt à<br />
établir une base de référence avec des fonctions<br />
complètes <strong>et</strong> évolutives, ainsi que des performances
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
27<br />
Le registre grave est quant à lui assuré par deux<br />
boomers de 16,5 cm, à nouveau tout à fait typiques<br />
des enceintes Dali, à cônes marron foncé en<br />
pulpe de cellulose (papier) renforcée par des<br />
fibres longues <strong>et</strong> épaisses de bois. Les saladiers<br />
de ces boomers sont des éléments optimisés en<br />
métal moulé, avec des branches dégageant bien<br />
l’arrière des membranes, de manière à éviter les<br />
phénomènes de compression. Leurs moteurs sont<br />
de type SMC (Soft Magn<strong>et</strong>ic Compound) utilisant<br />
une technologie brev<strong>et</strong>ée propre à Dali.<br />
L’ébénisterie parallélépipédique qui accueille<br />
ces haut-parleurs est construite en panneaux<br />
de médiums particulièrement épais (26 mm) <strong>et</strong><br />
comporte de nombreux renforts internes. Presque<br />
la totalité de son volume interne est dédiée à<br />
la charge des deux boomers. Il est accordé en<br />
bass-reflex par deux évents tubulaires dorsaux,<br />
solidement vissés à la caisse (<strong>et</strong> non juste collés ou<br />
emboîtés comme c’est trop souvent le cas) pour<br />
éviter les vibrations parasites.<br />
La Dali 6 C ne bénéficie peut-être pas d’un design<br />
très recherché, mais sa réalisation est très sérieuse.<br />
Rien n’a été laissé au hasard. Nous avons pu<br />
constater, entre autres, la très grande propr<strong>et</strong>é<br />
du câblage interne lorsque nous avons inspecté<br />
l’intérieur de l’enceinte.<br />
Un amplificateur en classe D qui décuple les<br />
performances de l’enceinte <strong>et</strong> provoque des<br />
tremblements de terre dans le grave<br />
qui, comme nous allons nous en rendre compte<br />
pendant ce test, sont de très haut niveau.<br />
Il faut aussi <strong>et</strong> surtout garder à l’esprit que la Dali<br />
Callisto 6C est une enceinte active. Le bon accord<br />
entre sa partie acoustique <strong>et</strong> son amplification<br />
intégrée est primordial pour développer de hautes<br />
performances. Nous avons souvent rencontré<br />
uuu<br />
Callisto 6C : ambassadrice intransigeante de<br />
la <strong>Hifi</strong> <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> haut de gamme vue par Dali<br />
La Dali Callisto 6C est une grosse enceinte colonne,<br />
dont le poids certain renseigne immédiatement<br />
sur la qualité de construction. La marque danoise<br />
l’a dotée de haut-parleurs parmi ses meilleurs,<br />
installés dans une configuration trois voies. En<br />
haut de la façade est installé un super-twe<strong>et</strong>er à<br />
ruban surmontant un twe<strong>et</strong>er, à dôme textile c<strong>et</strong>te<br />
fois-ci, de 29 mm. C<strong>et</strong>te combinaison hybride<br />
de twe<strong>et</strong>ers perm<strong>et</strong> de couvrir une très large<br />
plage de fréquences (entre 2 <strong>et</strong> 30 kHz) avec<br />
des caractéristiques de dispersion (directivité)<br />
combinant les atouts du dôme <strong>et</strong> du ruban. On<br />
note aussi au passage, le grand soin apporté à la<br />
chambre d’amortissement interne du twe<strong>et</strong>er à<br />
dôme, afin d’apporter un haut médium <strong>et</strong> des aigus<br />
à la fois doux, soyeux <strong>et</strong> d’une grande précision.
28 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
des enceintes actives ratées parce que ces deux<br />
éléments n’étaient pas en phase.<br />
Ici, la marque danoise semble s’être donné les<br />
moyens pour développer un ampli <strong>et</strong> des circuits<br />
plus qu’à la hauteur. Elle indique utiliser une<br />
électronique travaillant en classe D, de 250 watts<br />
max., employant une technologie brev<strong>et</strong>ée avec<br />
boucle de contre-réaction globale <strong>et</strong> système<br />
d’auto-ajustement, choisie en raison de ses<br />
«propriétés très musicales». Pour avoir écouté<br />
<strong>et</strong> vécu pendant plusieurs jours avec les Callisto<br />
6C, nous pouvons assurer que ce n’est pas un<br />
simple argument mark<strong>et</strong>ing ou une vue de<br />
l’esprit. Concernant le choix <strong>et</strong> la mise au point<br />
de l’électronique intégrée, la marque danoise a<br />
réellement fait des étincelles.<br />
Rarement (voire jamais), dans le cadre d’une<br />
installation <strong>Hifi</strong>, nous n’avons entendu des enceintes<br />
colonnes de c<strong>et</strong>te taille développer une telle<br />
énergie, un tel impact dans les basses fréquences.<br />
Avec les Callisto 6C, le grave est colossal, très<br />
profond, hyper puissant. Pour animer une soirée<br />
dans une pièce de grande dimension, ces enceintes<br />
sont parfaites. Elles sont capables d’une maîtrise<br />
<strong>et</strong> d’une puissance acoustique phénoménales dans<br />
les basses fréquences. Avec elles, on peut assurer<br />
le son d’un excellent dancefloor Electro, ultra<br />
percutant <strong>et</strong> persuasif.<br />
Un hub très bien équipé <strong>et</strong> évolutif, qui<br />
a choisi le meilleur du multiroom avec<br />
Bluesound<br />
Comme nous le précisions précédemment, les<br />
Dali Callisto 6C peuvent fonctionner directement<br />
reliées à un préamplificateur. Mais elles sont surtout<br />
conçues pour être pilotées par le Dali Callisto Sound<br />
Hub. Ce Hub transm<strong>et</strong> le son <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> aux enceintes<br />
par ondes radio bi-bandes (2,4 <strong>et</strong> 5,8 MHz), en<br />
utilisant un protocole I2S propriétaire 30 bits non<br />
compressé <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant une<br />
résolution audio jusqu’à 24 bits/96<br />
kHz.<br />
Dans sa configuration de base,<br />
il est déjà possible de relier à ce<br />
Sound Hub à un grand nombre de<br />
sources (analogiques par RCA <strong>et</strong><br />
mini-jack, Blu<strong>et</strong>ooth AptX-HD <strong>et</strong> AAC,<br />
numériques optique <strong>et</strong> coaxiale). On peut<br />
également s’en servir comme préampli par liaison<br />
<strong>fil</strong>aire (sorties stéréo <strong>et</strong> pour caisson de grave). Mais<br />
surtout, il est possible de le faire évoluer avec des<br />
cartes optionnelles. Deux trappes sont prévues à<br />
l’arrière, perm<strong>et</strong>tant d’enficher des modules.<br />
Le premier module d’évolution disponible est le<br />
module BluOS NPM-1, que nous avons pu tester.<br />
Son géniteur n’est autre que Bluesound, la marque<br />
sœur de NAD, qui, à notre avis, propose à ce<br />
jour le système audio multiroom <strong>et</strong> connecté le<br />
plus convivial, compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> audiophile. Ce module<br />
peut communiquer avec le réseau en Wi-Fi ou par<br />
Ethern<strong>et</strong> <strong>et</strong> se pilote depuis l’appli BluOS sous<br />
iOS <strong>et</strong> Android. Il donne accès aux principaux<br />
services de musique en ligne (Spotify, Deezer, Tidal,<br />
Qobuz...), aux webradios <strong>et</strong> aussi à la lecture des<br />
fichiers audio sur le réseau local jusqu’en 24 bits/192<br />
kHz.<br />
Le pilotage du module Bluesound est également<br />
possible depuis Roon, un système avancé <strong>et</strong> très<br />
qualitatif de gestion de bibliothèque musicale<br />
locale. Les connaisseurs apprécieront.<br />
Sur le terrain : facile à vivre, convivial, mais<br />
aussi très musclé, précis <strong>et</strong> grandiose<br />
La mise en place du système Callisto 6C + Sound<br />
Hub + module BluOS est très facile ; presque un jeu<br />
d’enfant. Nous n’avons pas rencontré de problème<br />
de liaison ni de connexion au réseau Wi-Fi. Comme<br />
nous l’avons abordé en introduction, Dali a pris<br />
son temps avant de commercialiser ses enceintes<br />
<strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> haut de gamme <strong>et</strong> nous livre des produits<br />
totalement aboutis. Pour établir la liaison entre le<br />
Sound Hub <strong>et</strong> les Callisto 6C, il suffit d’appuyer<br />
sur le bouton d’appairage placé derrière le Hub,<br />
puis sur ceux que l’on trouve à l’arrière en bas des<br />
colonnes. Un p<strong>et</strong>it écran s’allume alors à proximité<br />
de chacun. Il propose de choisir quelle est l’enceinte<br />
du canal gauche <strong>et</strong> celle du droit.<br />
Relevons juste deux bémols : l’absence de notice<br />
fournie pour le module Bluesound <strong>et</strong> la commande<br />
sensitive au somm<strong>et</strong> de chaque enceinte. C<strong>et</strong>te<br />
commande donne la possibilité de m<strong>et</strong>tre en pause,<br />
reprendre la lecture <strong>et</strong> ajuster le volume. Le niveau<br />
du volume étant repris beaucoup plus bas, par une<br />
rangée de diodes blanches sous le cache hautparleurs,<br />
elle n’est pas repérée <strong>et</strong> on a tendance à<br />
l’actionner par mégarde. Nous avons préféré utiliser<br />
le potentiomètre disponible sur le Sound Hub ou<br />
encore la jolie p<strong>et</strong>ite télécommande fournie.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 29<br />
À l’écoute, on se rend vite compte que les Dali<br />
Callisto 6C sonnent comme des enceintes beaucoup<br />
plus grosses. Il ne faut pas trop les coller au mur ; un<br />
peu de recul est nécessaire. Elles sont plus adaptées<br />
à une grande pièce (au-delà de 16/20 m2). Mais<br />
si vous manquez un peu d’espace <strong>et</strong> que le grave<br />
devient trop présent, il toujours possible de calmer<br />
un peu le jeu en utilisant des bouchons pour les<br />
évents. Par ailleurs, pour obtenir la meilleure i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique, nous conseillons de bien pincer les<br />
Callisto 6C vers la zone d’écoute, car leur directivité<br />
est un peu particulière. Dans ces conditions, on<br />
bénéficie d’une i<strong>mag</strong>e à la fois très concise tout<br />
en ayant beaucoup d’ampleur. Sur le morceau<br />
«Note One» de Howie B (produit par Bowers &<br />
Wilkins <strong>et</strong> Maserati), on obtient une bulle sonore<br />
particulièrement enveloppante. On a presque<br />
une sensation d’eff<strong>et</strong>s surround sur les côtés,<br />
parallèlement à un très bel étagement des plans en<br />
profondeur. La scène est vaste <strong>et</strong> précise, elle a un<br />
aspect grandiose.<br />
Les Dali Callisto 6C ne proj<strong>et</strong>tent absolument pas<br />
les voix vers l’avant. Certains trouveront qu’elles<br />
pourraient même avoir un peu plus de présence<br />
dans le registre médium, mais elles ne manquent<br />
pas non plus de mordant. Leur équilibre est<br />
légèrement physiologique avec des aigus qui<br />
<strong>fil</strong>ent extrêmement haut <strong>et</strong> des graves qui peuvent<br />
descendre dans les tréfonds. Avec ces enceintes, la<br />
musique est toujours très dynamique <strong>et</strong> maîtrisée,<br />
que ce soit à niveau modéré ou très élevé. Elle<br />
n’est pas pour autant répétitive, car au contraire, les<br />
Dali Callisto 6C marquent très bien les différences<br />
d’ambiances ou les changements d’acoustique. La<br />
personnalité de chaque enregistrement est mise<br />
en évidence tant pour ses qualités que pour ses<br />
éventuels défauts. Néanmoins, si ces enceintes<br />
sont très pointues, elles sont aussi <strong>et</strong> toujours très<br />
généreuses, donnant beaucoup d’énergie à la<br />
musique.<br />
Spécifications Sound Hub<br />
•Entrées : numériques optiques (x2) <strong>et</strong> coaxiale, analogiques<br />
sur RCA <strong>et</strong> mini-jack, Blu<strong>et</strong>ooth Aptx-HD <strong>et</strong> AAC,<br />
2x emplacements pour des modules optionnels<br />
•Sorties : stéréo analogique sur RCA, subwoofer sur RCA,<br />
<strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> 24 bits/96 kHz <strong>sans</strong> perte<br />
•Consommation max./veille : 4,5/2,5 watts<br />
•Dimensions : 7,6 x 30 x 21,3 cm<br />
•Prix : 650 €<br />
En conclusion<br />
Dali a voulu marquer les esprits avec ses premières<br />
enceintes <strong>Hifi</strong> haut de gamme <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> <strong>et</strong> c’est<br />
totalement réussi. Son système Callisto avec Sound<br />
Hub <strong>et</strong> module BluOS est extrêmement convivial,<br />
stable, facile à utiliser <strong>et</strong> compl<strong>et</strong> tandis que les<br />
colonnes Calisto 6C développent des performances<br />
<strong>et</strong> des qualités acoustiques hors norme.<br />
•<br />
Spécifications Callisto 6C<br />
•Enceinte colonne active <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong>, trois voies, bass-reflex<br />
•Haut-parleurs : super-twe<strong>et</strong>er à ruban de 17 x 47 mm,<br />
twe<strong>et</strong>er à dôme textile de 29 mm, 2 x boomers de<br />
16,5 cm à cône en fibre de bois<br />
•Amplificateur : 250 watts max. en classe D<br />
•Filtrage numérique actif avec DSP 24 bits <strong>et</strong> analogique<br />
•DAC intégré : Burr Brown PCM1796<br />
•Réponse en fréquence : 37 Hz à 30 kHz (±3 dB)<br />
•Transmission <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> : 24 bits/96 kHz <strong>sans</strong> perte<br />
•Entrée : analogique sur RCA, sensibilité de 1,85 V<br />
•Consommation max/veille : 325/1,2 watts<br />
•Dimensions : 100,4 x 20 x 34,6 cm<br />
•Poids : 22,6 kg<br />
•Prix : 3600 € la paire<br />
Notre avis<br />
Spécifications BluOS NPM-1<br />
•Connectique : Ethern<strong>et</strong>, 2x port USB (antenne Wi-Fi par<br />
USB fournie)<br />
•Services : Spotify, Deezer, Tidal, Qobuz, webradios,<br />
DLNA, Roon Ready...<br />
•Prix : 500 €<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
BLOCK<br />
SR-200<br />
Avec la SR-200, la marque allemande Block propose une grosse station d’écoute, à<br />
la fois élégante, simple d’utilisation bien que riche en fonctions, <strong>et</strong> qui ne démérite<br />
pas à l’écoute - tout cela pour un prix raisonnable.<br />
Pierre Stemmelin<br />
900 €<br />
Block est une marque allemande qui a pour slogan<br />
mark<strong>et</strong>ing : «audiophile produkte für jedermann»<br />
(des produits audiophiles pour tout le monde).<br />
Et c’est effectivement la philosophie qu’elle<br />
applique. Sa gamme compte de nombreuses<br />
stations d’écoute ou minichaines <strong>connectée</strong>s,<br />
des enceintes multiroom, des électroniques <strong>Hifi</strong>,<br />
quelques enceintes de bibliothèque <strong>et</strong> même une<br />
platine vinyle aux attributs très haut de gamme.<br />
Tous ces appareils sont toujours proposés à des prix<br />
accessibles au grand public (la platine vinyle est à<br />
moins de 1400 €).<br />
Lecteur CD-Audio, Tuner FM/DAB,<br />
Blu<strong>et</strong>ooth, Wi-Fi... <strong>et</strong> un afficheur couleur<br />
La Block SR-200 est une station d’écoute au design<br />
soigné, dans l’air du temps. Disponible en finition<br />
noire ou blanche, elle se présente dans un boîtier<br />
en bois revêtu d’une peinture mate, avec une paroi<br />
supérieure légèrement inclinée. À l’avant, l’écran<br />
couleur, les p<strong>et</strong>ites touches rondes en dessous de la<br />
fente de chargement des CD <strong>et</strong> le bouton rotatif à<br />
pression - qui sert aussi bien à régler le volume qu’à<br />
naviguer dans les menus - donnent la possibilité<br />
d’accéder à toutes les fonctions.<br />
Et ces fonctions sont nombreuses. La minichaîne<br />
Block SR-200 possède deux entrées <strong>fil</strong>aires pour<br />
deux sources externes : une optique numérique<br />
Toslink à l’arrière <strong>et</strong> une analogique sur mini-jack à<br />
l’avant, auxquelles s’ajoute une sortie casque. Une<br />
entrée <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> un port USB Host sont<br />
aussi de la partie. Un lecteur CD est intégré, ainsi<br />
que des tuners radio pour les émissions en FM <strong>et</strong><br />
DAB (RNT). Enfin, la connexion au réseau peut se<br />
faire en Ethern<strong>et</strong> ou Wi-Fi.<br />
Undok, un choix judicieux pour la gestion<br />
des fonctions <strong>connectée</strong>s<br />
Pour la gestion des fonctions <strong>connectée</strong>s de la SR-<br />
200, Block a choisi d’utiliser la plateforme Undok<br />
de Silicon Frontier. C’est une décision sage, car<br />
il est toujours hasardeux pour une p<strong>et</strong>ite marque<br />
de se lancer dans le développement de sa propre<br />
application de pilotage.<br />
Grâce à c<strong>et</strong>te plateforme Silicon Frontier, la station<br />
d’écoute Block SR-200 est Spotify Connect. Elle<br />
reçoit les webradios par le biais du moteur vTuner<br />
<strong>et</strong> peut lire les fichiers disponibles sur un disque<br />
du réseau local aux formats MP3, FLAC ou WMA,<br />
jusqu’à un débit de 1,5 Mbps, soit un peu plus que<br />
la qualité CD-Audio.<br />
Le pilotage peut se faire depuis l’appli Undok sous<br />
Android ou iOS. C<strong>et</strong>te appli est relativement simple<br />
<strong>et</strong> basique. Elle n’affiche pas, par exemple, les<br />
poch<strong>et</strong>tes des disques en DLNA ou les aperçus des<br />
webradios. Elle ne dispose pas non plus de fonction<br />
de recherche. Cependant, elle est stable, fluide,<br />
d’une utilisation facile <strong>et</strong> intuitive, globalement
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
31<br />
assez plaisante, <strong>sans</strong> bogue ni prise de tête.<br />
Pour chaque source, l’utilisateur peut enregistrer<br />
10 favoris, qu’il s’agisse d’une playlist Spotify ou<br />
d’une station de radio. Autre très bon point : il est<br />
possible d’accéder à quasiment toutes les fonctions<br />
<strong>connectée</strong>s <strong>et</strong> aux réglages aussi bien depuis<br />
les commandes de la façade de la Block SR-200<br />
que depuis la télécommande fournie. Cela évite<br />
d’avoir recours systématiquement à une tabl<strong>et</strong>te<br />
ou un smartphone. Lorsque l’on passe de source<br />
en source, le son reprend automatiquement où on<br />
en était sur une playlist Spotify ou sur la dernière<br />
station de radio que l’on écoutait. C’est bien vu.<br />
Une section acoustique bien équilibrée<br />
La Block SR-200 est équipée de deux haut-parleurs<br />
large-bandes d’environ 7,5 cm à membrane en<br />
papier, en façade. Ils sont accompagnés d’un p<strong>et</strong>it<br />
woofer de 12,5 cm, à cône également en papier,<br />
accordé en bass-reflex par un évent dorsal tubulaire<br />
(une version SR-100 existe aussi, dépourvue de ce<br />
woofer ; elle coûte 100 € de moins que la SR-200).<br />
Les amplificateurs intégrés délivrent 2 x 20 watts<br />
pour les transducteurs large-bandes <strong>et</strong> 37 watts<br />
pour le woofer. Les rec<strong>et</strong>tes acoustiques utilisées<br />
ici sont donc sages, traditionnelles, avisées <strong>et</strong> de<br />
bonne facture.<br />
À l’écoute, cela se traduit par un bon équilibre<br />
global. La Block SR-200 ne cherche pas à en faire<br />
trop, à être artificiellement démonstrative. Elle n’est<br />
pas non plus trop timide ou réservée. Sa restitution<br />
sonore est douce, avec une pointe de chaleur<br />
agréable dans les basses fréquences, tout en évitant<br />
les lourdeurs. La tenue en puissance n’est pas<br />
phénoménale, mais tout à fait correcte pour ce type<br />
de station d’écoute. Le registre médium est d’une<br />
définition <strong>et</strong> d’une aération appréciables. Le son est<br />
assez vivant <strong>et</strong> léger. On écoute tous les styles de<br />
musique avec le même plaisir. La Block SR-200 est<br />
une minichaîne <strong>et</strong> une enceinte <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> moderne <strong>et</strong><br />
réussie.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Lecteur CD <strong>et</strong> tuners FM/DAB/DAB+ intégrés<br />
•Puissance : 2 x 20 watts (RMS 6 Ω) + 37 watts<br />
•Haut-parleurs : 2x large-bandes de 7,5 cm +<br />
woofer de 12,5 cm<br />
•Connectique : entrées audio analogique sur mini-jack <strong>et</strong><br />
numérique sur optique Toslink, Blu<strong>et</strong>ooth, port USB Host,<br />
Ethern<strong>et</strong>, Wi-Fi, prise d’antenne FM/DAB, sortie casque<br />
sur mini-jack<br />
•Protocoles réseau : Spotify Connect, DLNA, Undok<br />
•Formats acceptés (en DLNA) : AAC, AAC+, MP3, WAV,<br />
WMA, FLAC jusqu’à un débit de 1,5 Mbps<br />
•Dimensions : 43 x 12 x 28 cm<br />
•Poids : 5,6 kg<br />
Notre avis<br />
Fabrication<br />
Ergonomie<br />
Fonctions<br />
Son
32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
MARANT Z<br />
1300 €<br />
ND8006<br />
Le Marantz ND8006 reprend le design cher à la marque avec deux grandes zones lisses<br />
en façade qui entourent boutons <strong>et</strong> écran. Malgré son encombrement relativement<br />
important équivalent à un bel amplificateur <strong>Hifi</strong>, le ND8006 n’est qu’un streamer. Mais<br />
pas n’importe quel streamer puisqu’il intègre de multiples fonctions dont un lecteur<br />
CD ainsi qu’un DAC compl<strong>et</strong> avec entrée USB asynchrone. Sa sortie Ligne variable peut<br />
même le laisser jouer le rôle de préamplificateur. Alban Amouroux<br />
Présentation haut de gamme, afficheur<br />
détaillé, mais façade dépouillée<br />
Le Marantz ND8006 est en eff<strong>et</strong> aussi imposant<br />
qu’un amplificateur. Un meuble HiFi ou une grande<br />
étagère sera nécessaire pour l’accueillir. Il accuse<br />
tout de même 8 kg sur la balance. La présentation <strong>et</strong><br />
la finition n’appellent aucune critique. Lorsque l’on<br />
tourne l’appareil, la visserie en cuivre donne un p<strong>et</strong>it<br />
aspect haut de gamme, même si le châssis n’est pas<br />
en cuivre. Une plaque de rigidification du châssis de<br />
1,5 mm d’épaisseur a tout de même été ajoutée.<br />
Puisqu’on s’est arrêté sur la face arrière, détaillons<br />
la connectique du Marantz ND8006. Il y a quatre<br />
entrées numériques : deux optiques, une coaxiale<br />
<strong>et</strong> une USB asynchrone. On a ensuite quatre sorties<br />
: une numérique optique, une numérique coaxiale<br />
<strong>et</strong> deux analogiques stéréo sur fiches RCA. Marantz<br />
laisse en eff<strong>et</strong> le choix entre une sortie fixe <strong>et</strong> une<br />
sortie à niveau variable. Les deux sont distinctes<br />
alors que cela passe souvent par un commutateur<br />
ou une ligne dans le menu de configuration. La<br />
sortie variable ayant autant d’importance que<br />
la fixe, Marantz nous invite clairement à étudier<br />
la possibilité de la préamplification en reliant<br />
directement un amplificateur de puissance. Ce<br />
tableau est complété par les antennes WiFi <strong>et</strong><br />
Blu<strong>et</strong>ooth, la connexion réseau RJ45 <strong>et</strong> même<br />
une prise RS232 pour un pilotage intégral via un<br />
contrôleur Crestron, Control4, URC, RTI, <strong>et</strong>c.<br />
La face avant est donc plutôt dépouillée quand<br />
on connaît toutes les fonctions. Le grand écran<br />
multipoints est surmonté du tiroir de lecture des<br />
CD. Il y a ensuite un pavé multidirectionnel sur la<br />
gauche, un autre sur la droite, quelques boutons<br />
complémentaires, une prise USB <strong>et</strong> la prise casque<br />
avec son potentiomètre de volume dédié. Et c’est<br />
là que l’on se dit qu’il manque un p<strong>et</strong>it quelque
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
33<br />
chose. Le ND8006 peut être utilisé aussi bien en<br />
lecteur qu’en préampli. Dans ce dernier cas, le<br />
volume est variable, mais il n’y a malheureusement<br />
aucune commande ni potentiomètre en façade. Il<br />
faut se rabattre sur la télécommande. Les touches<br />
de volume de c<strong>et</strong>te dernière servent initialement<br />
à un éventuel amplificateur intégré Marantz. Pour<br />
s’en servir avec le ND8006, un p<strong>et</strong>it paramétrage<br />
est nécessaire. Lorsque l’on modifie le volume, son<br />
niveau s’affiche quelques secondes sur l’écran pour<br />
le confirmer. L’autre façon de contrôler le volume,<br />
c’est bien évidemment via l’application mobile Heos<br />
qui perm<strong>et</strong> de piloter de concert d’autres produits<br />
Marantz <strong>et</strong> Denon en multiroom.<br />
Un appareil HiFi qui se pilote comme un<br />
appareil multiroom Heos<br />
C’est à travers c<strong>et</strong>te application mobile que l’on<br />
sélectionne sa musique plus efficacement que depuis<br />
l’écran en façade. Cela reste tout à fait possible, mais<br />
de façon moins pratique <strong>et</strong> moins ludique. L’écran<br />
est par ailleurs monochrome, il ne sait pas afficher<br />
les jaqu<strong>et</strong>tes par exemple. Toute la procédure de<br />
configuration passe par c<strong>et</strong>te app Heos.<br />
Le ND8006 joue le rôle d’un lecteur multiroom<br />
pouvant envoyer sa musique vers d’autres zones<br />
ou recevoir celle venant d’autres sources. Le<br />
lecteur CD peut par exemple être écouté dans<br />
une autre pièce. À son suj<strong>et</strong> d’ailleurs, j’ai apprécié<br />
le fonctionnement ultra silencieux, ce qui n’était<br />
pas le cas de l’amplificateur/streamer tout-en-un<br />
Naim Uniti Star testé récemment, pourtant 2,5 fois<br />
plus cher. Mais j’aurais aussi aimé qu’il récupère<br />
les informations par le web pour afficher le nom<br />
de l’album, l’artiste <strong>et</strong> le titre en cours d’écoute.<br />
Les autres sources sont plus classiques, ce sont<br />
les mêmes que l’on r<strong>et</strong>rouve sur tous les appareils<br />
connectés Heos : Deezer, Spotify, Tidal, TuneIn<br />
(webradios), SoundCloud, serveur réseau (NAS), <strong>et</strong>c.<br />
Il y a ensuite les entrées numériques qui acceptent<br />
du 24 bits/192 kHz. L’entrée USB asynchrone monte<br />
elle jusqu’à 384 kHz <strong>et</strong> sait lire le DSD256 (en DoP).<br />
La conversion numérique/analogique repose sur<br />
une puce ESS Sabre ES9016 assez réputée en ce<br />
moment dans le domaine audiophile <strong>et</strong> <strong>Hifi</strong> haut de<br />
gamme.<br />
Des composants audiophiles <strong>et</strong> une<br />
alimentation digne d’un p<strong>et</strong>it ampli <strong>Hifi</strong><br />
Sous le capot, la construction du Marantz<br />
ND8006 est typique d’un appareil audiophile déjà<br />
relativement haut de gamme. C’est techniquement<br />
une très belle bête avec des circuits très propres<br />
<strong>et</strong> soignés. Outre le châssis bien rigide <strong>et</strong> amorti<br />
comme nous l’avons mentionné précédemment,<br />
on remarque l’alimentation digne d’un p<strong>et</strong>it<br />
ampli intégré HiFi, ce qui explique le poids du<br />
ND8006. C<strong>et</strong>te alimentation s’appuie sur un gros<br />
transformateur toroïdal blindé afin de minimiser les<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Spotify Connect / Tidal / Deezer / SoundCould / Amazon<br />
Music, AirPlay,<br />
•Radio Intern<strong>et</strong> TuneIn, Heos Multiroom<br />
•Compatibilité CD / CD-R/RW<br />
•Transmission Bit-perfect<br />
•USB-B DSD Audio Streaming (DoP) : DSD2.8 / DSD5.6 /<br />
DSD11.2<br />
•Sortie casque HDAM SA2<br />
•WiFi 2.4 GHz & 5 GHz<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth<br />
•Fichiers compressés MP3 / WMA / AAC<br />
•Fichiers lossless DSD / FLAC HD 192/24 / ALAC 96/24 /<br />
WAV 192/24<br />
•Lecture Gapless <strong>sans</strong> blanc (FLAC, WAV, DSD)<br />
•Réponse en fréquence : 2 Hz - 20 kHz<br />
•Consommation : 42 Watts<br />
•Consommation en veille : 0.3W (economy mode)<br />
•Dimensions (L x p x h) : 440 x 341 x 106 mm<br />
•Poids : 8.0 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
34 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
rayonnements <strong>et</strong> bruits parasites. Il est accompagné<br />
de deux condensateurs de <strong>fil</strong>trage de forte valeur<br />
(modèles Nichikon de 3300 µF sous 63 V chacun). La<br />
mécanique de lecture des CD, en position centrale,<br />
dispose d’un portique à structure en nid d’abeille.<br />
Les étages numériques sont cadencés par deux<br />
horloges, l’une pour les fréquences multiples de<br />
44,1 KHz <strong>et</strong> l’autre de 48 KHz, de manière à réduire<br />
les phénomènes de jitter. Dans le même esprit,<br />
l’entrée USB Audio utilise un récepteur asynchrone<br />
Xmos. Les étages de sortie analogique, pour la<br />
prise casque <strong>et</strong> les bornes RCA, sont quant à eux<br />
en composants discr<strong>et</strong>s, triés sur le vol<strong>et</strong>, basés<br />
sur des modules de circuits HDAM-SA2 propres à<br />
Marantz <strong>et</strong> qui font la réputation de musicalité de<br />
ses produits.<br />
Une écoute douce <strong>et</strong> détaillée, linéaire de<br />
bas en haut<br />
L’écoute vient confirmer l’excellente facture<br />
de la section convertisseur, aussi bien pour les<br />
entrées optique <strong>et</strong> coaxiale que pour l’entrée<br />
USB. L’ambiance est parfaitement bien restituée<br />
avec plein de microdétails qui donnent toutes les<br />
informations sur la taille de la salle dans laquelle<br />
le live a été enregistré. Il y a un bel étagement des<br />
plans devant <strong>et</strong> derrière les enceintes. L’aigu <strong>fil</strong>e<br />
justement <strong>sans</strong> trop en faire. C’est précis <strong>et</strong> juste. Il<br />
n’y a pas c<strong>et</strong>te sur-définition qui peut être fatigante<br />
à la longue. Juste ce qu’il faut pour restituer toutes<br />
les micro-informations. Les voix ont du poids <strong>et</strong> de<br />
la présence, mais je trouve qu’il manque un soupçon<br />
de détachement dans le médium/bas-médium.<br />
Les voix pourraient être un peu plus détourées<br />
<strong>et</strong> détachées du reste pour paraître encore plus<br />
réelles, comme si le chanteur ou la chanteuse se<br />
trouvait dans la pièce. Le grave <strong>et</strong> le haut-grave<br />
sont détaillés <strong>et</strong> précis, les p<strong>et</strong>ites percussions<br />
passent très bien, <strong>sans</strong> être écrasées par le reste du<br />
message. Les informations dans l’infra-grave sont<br />
bien présentes, les enceintes à l’encombrement<br />
conséquent, ou les caissons de basse utilisés en HiFi<br />
devraient apprécier.<br />
En conclusion : un streamer/CD/<br />
préamplificateur capable de s’insérer dans<br />
toute installation haut de gamme<br />
Le Marantz ND8006 est parfait pour un tout-enun<br />
ouvert à toutes les sources numériques auquel<br />
on a juste à ajouter un ampli. Il peut bien sûr être<br />
utilisé en source uniquement. Ce sera sûrement<br />
sa destination chez la plupart des utilisateurs. Le<br />
nombre d’entrées, le lecteur CD, le multiroom Heos,<br />
la signature sonore <strong>et</strong> la qualité de fabrication haut<br />
de gamme en font un élément de choix pour qui<br />
veut simplifier son système <strong>sans</strong> faire de concession<br />
sur les performances. Il ne manque plus qu’un p<strong>et</strong>it<br />
contrôle du volume physique en façade dans le cas<br />
d’une utilisation en mode préampli, <strong>et</strong> le Marantz<br />
ND8006 toucherait la perfection.<br />
•
Modèle présenté : Naim mu-so Qb
36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
NAIM<br />
Uniti Star<br />
4000 €<br />
Les solutions HiFi tout-en-un représentent une espèce ultra rare. Lorsque l’on commence à investir<br />
dans un système de qualité pour reproduire la musique, on se tourne assez naturellement vers des<br />
éléments séparés. On pense, à tort ou à raison, que c’est la meilleure façon d’arriver à ses fins : le<br />
meilleur préampli raccordé au meilleur amplificateur avec le meilleur lecteur CD, le tout connecté<br />
ensemble via les meilleurs câbles bien sûr. Difficile de croire que tous ces éléments pourraient<br />
être rassemblés en un seul capable de rivaliser. On pense forcément aux mini <strong>et</strong> micro chaînes<br />
qui n’ont jamais été des références en termes de qualité de reproduction sonore. Avec la montée<br />
en puissance du tout dématérialisé, du multiroom, des fichiers numériques <strong>et</strong> des services de<br />
streaming, la question mérite à nouveau d’être posée. Un appareil HiFi tout-en-un peut-il provoquer<br />
le sourire d’un audiophile exigeant ?<br />
Alban Amouroux<br />
Un boîtier plein comme un oeuf<br />
Naim fait donc partie des rares fabricants à avoir<br />
tenté l’appareil tout-en-un avec le Naim Uniti<br />
Star. Celui-ci réunit lecteur CD, convertisseur,<br />
préamplificateur <strong>et</strong> amplificateur. C’est le plus<br />
compl<strong>et</strong> de la gamme Uniti. D’autres références<br />
dans c<strong>et</strong>te gamme se passent du lecteur CD <strong>et</strong>/ou<br />
de l’amplification.<br />
Le Uniti Star se présente dans un boîtier tout en<br />
aluminium brossé noir. Sur les côtés, des ail<strong>et</strong>tes<br />
pour le refroidissement rappellent le design<br />
de l‘amplificateur Statement, le très haut de<br />
gamme de la marque. Sur le dessus, on r<strong>et</strong>rouve<br />
l’énorme potentiomètre de volume rétro-éclairé<br />
caractéristique des produits Naim connectés.<br />
La face avant est plutôt dépouillée avec un<br />
grand écran LCD de 13 centimètre qui perm<strong>et</strong> la<br />
manipulation complète de l’appareil. En r<strong>et</strong>our, il<br />
affiche titres <strong>et</strong> jaqu<strong>et</strong>tes des morceaux à l’écoute.<br />
On regr<strong>et</strong>te juste qu’il ne soit pas tactile. En<br />
contrepartie, quatre p<strong>et</strong>its boutons de fonction sur<br />
la droite donnent accès à l’essentiel. Mais c’est avec<br />
la télécommande ou l’application mobile que l’on<br />
pilotera c<strong>et</strong> appareil au quotidien. Il faut d’ailleurs<br />
noter que la télécommande est bidirectionnelle<br />
en ce qui concerne le volume : elle affiche via des<br />
segments de couleur blanche son niveau courant.<br />
La connectique est importante avec pour<br />
commencer une prise USB en façade ainsi qu’une<br />
prise casque mini-jack. A l’arrière, les sorties hautparleurs<br />
ont été placées sur la gauche. Sur la<br />
droite, il y a une seconde prise USB, un lecteur de<br />
carte SD <strong>et</strong> la prise réseau Ethern<strong>et</strong>. Ensuite, on a<br />
les cinq entrées numériques : deux coaxiales, une<br />
BNC <strong>et</strong> deux optiques. Toujours au chapitre des<br />
entrées, il y a deux entrées analogiques stéréo<br />
<strong>et</strong> une prise HDMI ARC. Encore trop rare dans le<br />
monde de la HiFi, c<strong>et</strong>te dernière a pour but de<br />
récupérer le son d’un téléviseur pour l’améliorer<br />
de façon significative. Enfin, on termine par une<br />
sortie préampli stéréo. Si on achète un tout-en-un, a<br />
priori ce n’est pas pour ajouter un amplificateur de<br />
puissance, mais ça reste possible. Alternativement,
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
37<br />
on peut l’utiliser pour relier un caisson de basses.<br />
A l’intérieur, un énorme transformateur<br />
d’alimentation ainsi que d’importants condensateurs<br />
occupent toute la partie droite. La puissance<br />
annoncée est de 2x70 Watts sous 8 ohms. La partie<br />
gauche renferme elle toute l’électronique ainsi que<br />
la mécanique de lecture CD. L’ensemble pèse 12<br />
kg. La présentation est extrêmement soignée, entre<br />
le mélange d’aluminium <strong>et</strong> de verre. L’éclairage du<br />
logo Naim en bas à gauche vient renforcer le côté<br />
vraiment classieux du produit.<br />
Prise en main : apprentissage nécessaire à la<br />
navigation<br />
Le fait de n’avoir aucune commande réellement<br />
directe sur l’appareil oblige à l’utilisation de la<br />
télécommande ou de l’app mobile. Il devient vite<br />
nécessaire de naviguer entre pages <strong>et</strong> menus<br />
pour sélectionner sa musique. A ce titre, on se<br />
rapproche de l’utilisation d’une enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.<br />
On sélectionne le service, la musique partagée sur<br />
le réseau, des fichiers sur une clé USB. Et puis on<br />
navigue dans la bibliothèque pour sélectionner une<br />
playlist ou un morceau.<br />
Il est dom<strong>mag</strong>e que le fonctionnement du lecteur<br />
CD ait été intégré à c<strong>et</strong>te logique. Il n’y a pas<br />
de touche lecture, pause, morceau suivant ou<br />
précédent en façade de l’appareil. Plus gênant, il<br />
faut passer par quatre manipulations pour éjecter<br />
un CD. C’est forcément irritant lorsque l’on teste<br />
le produit en passant d’un album à un autre, un<br />
peu moins si l’on écoute chaque CD inséré du<br />
premier au dernier morceau. Autre grief envers le<br />
lecteur, c’est la non reconnaissance des infos des<br />
CD. Pourtant, bien connecté au réseau, il pourrait<br />
aller récupérer en ligne l’artiste, le titre <strong>et</strong> même<br />
la jaqu<strong>et</strong>te. Les lecteurs Blu-ray savent très bien<br />
le faire. C’est vraiment dom<strong>mag</strong>e pour un produit<br />
orienté purement vers l’audio. Le lecteur regagne<br />
des points sur sa partie “rip”. Il sait effectivement<br />
copier le contenu des CD sur une clé USB. Ces<br />
morceaux deviennent alors accessibles à d’autres<br />
appareils Uniti sur le réseau : jusqu’à 4 sur des<br />
morceaux différents, ou 6 simultanés en mode party<br />
sur un même morceau.<br />
Le Uniti Star sait lire les formats WAV, FLAC, AIFF,<br />
ALAC, MP3, AAC. La Hi-Res est supportée jusqu’au<br />
32 bits/384 kHz, pour le WAV par exemple. Le<br />
DSD128 est également couvert.<br />
Les compatibilités Spotify Connect, Tidal, AirPlay<br />
<strong>et</strong> Chromecast ne posent elles aucun souci. Le<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Entrées audio numériques (S/PDIF) : 2x Optique, 1x<br />
coaxiale, 1x BNC, 1x HDMI ARC<br />
•Entrées audio analogiques : 1x RCA, 1x DIN 5 broches<br />
•Autres sources : 2x prises USB type A (à l’avant <strong>et</strong> à<br />
l’arrière), 1x carte SD<br />
•Streaming : Chromecast, AirPlay, TIDAL, Spotify<br />
Connect, Blu<strong>et</strong>ooth (AptX HD), Intern<strong>et</strong> Radio, UPnP,<br />
Roon Ready<br />
•Sorties audio analogiques : 1x sortie RCA sub/pre stéréo,<br />
1x sortie casque 3,5 mm<br />
•Connectivité réseau : Ethern<strong>et</strong> (10/100 Mbps),<br />
WiFi (802.11 b/g/n/ac)<br />
•Multiroom : 4 lecteurs maximum avec qualité CD totale,<br />
mode party<br />
•Extraction <strong>et</strong> stockage : stocke jusqu’à 20 000 pistes en<br />
USB, rip de CD en bit perfect<br />
•Formats : CD Audio, WAV, FLAC <strong>et</strong> AIFF, ALAC, MP3,<br />
AAC, OGG, WMA<br />
•Radio Intern<strong>et</strong> : - vTuner premium<br />
•Puissance : 70 W par canal en 8 ohms<br />
•Consommation : 130 W, mode veille < 5 W, veille<br />
prolongée < 0,5 W<br />
•Tension secteur : 100 V, 115 V, 230 V ; 50 ou 60 Hz<br />
•Commandes utilisateur : télécommande Zigbee RF4CE,<br />
app Naim pour iOS <strong>et</strong> Android<br />
•Dimensions : 95 mm x 432mm x 265 mm (HxLxP)<br />
•Poids : 12 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
38 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
Uniti Star apparaît bien comme lecteur dans toutes<br />
les applications compatibles, comme Deezer ou<br />
YouTube par exemple. Dès que l’on envoie la<br />
musique vers le Uniti Star depuis Spotify Connect,<br />
par exemple, alors l’icône du service en cours<br />
de lecture occupe tout l’écran en façade, on ne<br />
peut pas se tromper. Le Blu<strong>et</strong>ooth AptX remplit sa<br />
fonction <strong>sans</strong> problème également. Les radios web<br />
peuvent être placées en favoris dans l’app pour un<br />
accès rapide au quotidien.<br />
De nombreuses possibilités de configuration<br />
sont offertes. Chaque entrée est personnalisable<br />
par exemple. Cependant, on ne trouve aucune<br />
possibilité d’intervenir sur le rendu sonore, pas<br />
même avec de simples réglages grave <strong>et</strong> aigu. On<br />
devra se contenter de la balance. Comme nous<br />
allons le voir, ce n’est pas si grave.<br />
A l’écoute : tempo, précision <strong>et</strong> ouverture<br />
Le Uniti Star bénéficie d’une réputation où l’on ne<br />
tarit pas d’éloges sur sa propension à r<strong>et</strong>ranscrire<br />
parfaitement le tempo. C’est une sensation qui peut<br />
paraître assez étrange sur le papier mais qui saute<br />
effectivement aux oreilles dès les premières écoutes.<br />
Tout est toujours bien en place, en rythme, rien ne<br />
traîne. Aucun registre ne vient jamais en écraser<br />
un autre. On peut alors suivre chaque instrument<br />
<strong>sans</strong> effort. La musique reproduite est précise dans<br />
ses moindres détails. Bien sûr, ces qualités seront<br />
d’autant plus évidentes quand les enregistrements<br />
sont au-dessus de tout soupçon.<br />
C<strong>et</strong>te précision offre de plus une i<strong>mag</strong>e sonore<br />
tridimensionnelle. Elle dépasse le cadre des<br />
enceintes en largeur, mais elle s’étend aussi en<br />
profondeur. La sensation de hauteur est également<br />
là, même si c’est dans c<strong>et</strong>te dimension que l’on<br />
aimerait en avoir encore un peu plus. Enfin, il<br />
faut noter que malgré la puissance modeste,<br />
2x70 Watts, le grave est extrêmement bien tenu,<br />
très propre, percussif à souhait. On ressent le<br />
moindre claquement, même au milieu des autres<br />
instruments. Des vrais Watts Naim, comme on a<br />
l’habitude de le dire.<br />
En conclusion : le meilleur tout-en-un pour<br />
une HiFi dématérialisée <strong>et</strong> multiroom<br />
Le Naim Uniti Star est un appareil stéréo tout-en-un<br />
très bien construit, très bien fini. Son équipement<br />
pléthorique lui perm<strong>et</strong> de répondre à toutes les<br />
demandes. Que l’on veuille écouter un CD, la radio,<br />
un service de streaming, n’importe quelle source<br />
analogique ou numérique, <strong>et</strong> même le son d’un<br />
téléviseur, il sait absolument tout faire.<br />
L’interface, que ce soit via la télécommande ou sur<br />
l’app mobile, n’est pas exempte de p<strong>et</strong>its défauts.<br />
D’autres savent faire mieux, plus ergonomique, mais<br />
on ne peut pas tout avoir. Personnellement, j’aurais<br />
préféré soit un écran tactile, soit les touches de<br />
pilotage du CD en dur en façade. Cependant, si on<br />
fait l’effort de naviguer dans les pages de l’app ou<br />
d’utiliser la télécommande en suivant les menus qui<br />
s’affichent sur l’écran, on peut réellement arriver à<br />
faire tout ce que l’on veut. Ce n’est qu’une question<br />
d’habitude finalement.<br />
Il ne faut pas om<strong>et</strong>tre les qualités multiroom de la<br />
gamme Uniti où l’on peut transm<strong>et</strong>tre la musique<br />
d’un élément à un autre. La musique stockée sur la<br />
clé USB de celui du salon sera accessible depuis celui<br />
de la chambre. Comme tout système multiroom, il<br />
est toujours possible d’envoyer la même musique<br />
simultanément dans toutes les pièces.<br />
Enfin, écouter le Uniti Star, c’est bien entrer de<br />
plain-pied dans la haute-fidélité. Il y a tous ces p<strong>et</strong>its<br />
détails qui, assemblés, savent faire la différence avec<br />
un système audio d’entrée ou de milieu de gamme.<br />
C<strong>et</strong>te différence est assez évidente pour justifier la<br />
dépense dans ce tout-en-un. On branche, on écoute<br />
<strong>et</strong> on ne se pose plus de question. A part peut-être<br />
celle des enceintes à lui associer. Tout devrait lui aller,<br />
des bibliothèques aux grandes colonnes, mis à part<br />
peut-être des modèles trop analytiques par défaut.<br />
Quand on rem<strong>et</strong> la dépense en perspective par<br />
rapport à toutes les fonctionnalités offertes <strong>et</strong> le<br />
gain de place, le Uniti Star n’est finalement pas si<br />
cher ! Alors oui, nous pensons qu’un tout-en-un,<br />
le Naim Uniti Star en l’occurrence, peut recevoir le<br />
qualificatif de haute-fidélité <strong>et</strong> redonner le sourire<br />
aux audiophiles.<br />
•
www.yamaha.fr
40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
<strong>ON</strong>KYO<br />
TX-8270<br />
750 €<br />
Onkyo, comme la plupart de ses concurrents, développe une gamme d’ampli/tuners connectés.<br />
A la différence des autres, le Onkyo TX-8270 gère aussi la vidéo à travers ses prises HDMI. Voilà<br />
un produit audio/vidéo stéréo qui méritait que l’on s’y intéresse.<br />
Alban Amouroux<br />
Un amplificateur HiFi dans le format d’un<br />
ampli-tuner home cinema<br />
Le TX-8270 est un ampli/tuner stéréo assez massif,<br />
disponible en noir ou en argent. Il dispose d’un<br />
afficheur multipoints très informatif en façade, très<br />
proche de ce que l’on trouve sur ses cousins home<br />
cinema. La ressemblance ne s’arrête pas là comme<br />
vous allez le découvrir.<br />
On trouve les boutons de réglages de grave,<br />
d’aigu <strong>et</strong> de balance. Au-dessus, quelques boutons<br />
donnent accès au tuner, à la Zone 2 audio (j’y<br />
reviendrai également) <strong>et</strong> aux paramètres. Une<br />
prise casque <strong>et</strong> un port USB viennent compléter le<br />
tableau.<br />
Des prises HDMI sur un ampli stéréo !<br />
Il faut dire qu’il est rare de trouver des prises HDMI<br />
sur un ampli/tuner stéréo. Onkyo a fait ce pari, <strong>et</strong><br />
c’est à mon sens une excellente idée. Tout le monde<br />
n’a pas forcément envie de passer au home cinema<br />
<strong>et</strong> de remplir son salon de multiples enceintes.<br />
Avec le TX-8270, on reste en stéréo, mais on<br />
peut profiter du son de ses sources audio/vidéo.<br />
Le meilleur des deux mondes en quelque sorte.<br />
Surtout que la gestion HDMI est équivalente,<br />
voire identique, à celle que l’on trouve sur les<br />
amplificateurs home cinema de la marque.<br />
Ses quatre entrées <strong>et</strong> sa sorties HDMI sont toutes en<br />
2.0a <strong>et</strong> HDCP 2.2 ! L’appareil est donc compatible<br />
4K/60 Hz, HDR, 3D, ARC (Audio R<strong>et</strong>urn Channel),<br />
DeepColor, x.v.Color, CEC, <strong>et</strong> même Dolby Vision. Il<br />
n’y aura donc aucun souci à faire transiter toutes ses<br />
sources vidéo Full HD ou Ultra HD à travers lui.<br />
Des sources analogiques, numériques <strong>et</strong><br />
dématérialisées à foison<br />
On trouve également trois entrées audio numériques<br />
<strong>et</strong> quatre analogiques dont une phono. Le tuner est<br />
FM <strong>et</strong> DAB+ (prêt pour la RNT). Il y a également une<br />
seconde entrée USB sur le panneau arrière.<br />
Du côté des sorties, on a deux paires de hautparleurs<br />
A/B <strong>et</strong> deux sorties pré-out pour subwoofer.<br />
La gestion de ce dernier (niveau, distance <strong>et</strong> coupure)<br />
s’effectue dans les menus. Le TX-8270 développe<br />
d’ailleurs 2x120 Watts sous 8 ohms.<br />
Enfin, il y a une sortie Zone 2 indépendante.<br />
Attention cependant, tout ce qui passe par le réseau<br />
est regroupé derrière une entrée appelée N<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te<br />
source étant unique, on ne peut pas écouter Deezer<br />
dans la zone principale <strong>et</strong> TuneIn dans la Zone 2.<br />
Il est à noter ici que la sortie Zone 2 n’est pas<br />
une sortie pré-out malheureusement. On ne peut<br />
donc pas lui relier directement un amplificateur de<br />
puissance. Il faudra relier c<strong>et</strong>te sortie à une entrée<br />
ligne ou «Aux» d’un autre amplificateur intégré.<br />
C’est réellement dom<strong>mag</strong>e, puisque depuis l’app de<br />
contrôle, on peut bien piloter entièrement la Zone<br />
2 indépendamment de la zone principale, sauf le<br />
volume...<br />
Le plein de services musicaux <strong>et</strong> de<br />
protocoles multiroom<br />
En dehors de son tuner <strong>et</strong> de sa connectique HDMI,<br />
le TX-8270 est ultra bien équipé côté musique<br />
dématérialisée. Il sait déjà lire le contenu de clés ou<br />
disques durs USB. Il sait également lire la musique<br />
partagée sur le réseau local via sa connexion
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
41<br />
Ethern<strong>et</strong> ou WiFi, ainsi que la musique stockée<br />
dans le smartphone ou la tabl<strong>et</strong>te qui le pilote. Il<br />
bénéficie aussi du Blu<strong>et</strong>ooth, au cas où.<br />
Si on part sur le web, les services musicaux<br />
supportés sont les suivants : Deezer, Spotify<br />
Connect, Tidal, TuneIn. Et si on revient en<br />
distribution audio dans toute la maison, les<br />
protocoles multiroom acceptés sont l’AirPlay, le<br />
Chromecast, le DTS Play-Fi <strong>et</strong> le FlareConnect.<br />
Difficile de le prendre en défaut sur ce suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> de ne<br />
pas trouver le moyen d’accéder à sa musique <strong>sans</strong> <strong>fil</strong><br />
ou depuis Intern<strong>et</strong> !<br />
Le TX-8270 est par ailleurs compatible Hi-Res Audio<br />
grâce à l’emploi d’un convertisseur numérique/<br />
analogique 32 bits/384 kHz AKM (AK4438). Il sait<br />
gérer jusqu’à du DSD 5,6 MHz <strong>et</strong> du PCM 192<br />
kHz/24 bits.<br />
Une configuration via l’OSD de la TV, comme<br />
en home cinema<br />
La configuration est assez semblable à celle que l’on<br />
trouve sur un amplificateur home cinema, entrées<br />
HDMI obligent. Les menus s’affichent en OSD, de<br />
façon très claire <strong>et</strong> très lisible.<br />
Lorsqu’on branche le TX-8270 pour la première fois,<br />
la phase de paramétrage initial s’affiche à l’écran<br />
: choix de la langue, vérification des connexions,<br />
réglages du réseau, <strong>et</strong>c.<br />
En conjonction avec l’affichage OSD sur la TV, la<br />
télécommande perm<strong>et</strong> à peu près de tout faire.<br />
Même si l’afficheur à une ligne en façade de<br />
l’appareil indique l’état actuel, il n’est pas suffisant<br />
étant donné le nombre de fonctionnalités du TX-<br />
8270. L’app mobile est la meilleure solution.<br />
On r<strong>et</strong>rouve ensuite le menu de paramétrage<br />
organisé de c<strong>et</strong>te façon : assignation d’entrées/<br />
sorties, enceintes, réglages audio, sources, matériel,<br />
multi zones, divers.<br />
Il reste possible d’effectuer les réglages depuis son<br />
PC en se connectant à l’adresse IP de l’ampli.<br />
Malgré la présence d’une gestion avancée des<br />
sorties audio, Onkyo n’a pas intégré de moteur de<br />
calibration ni de traitement du son. Je me suis donc<br />
contenté de régler le niveau relatif du caisson par<br />
rapport aux enceintes, la fréquence de coupure ainsi<br />
que la distance de chacun de ces trois éléments.<br />
A ce suj<strong>et</strong>, la fonction «double bass» perm<strong>et</strong> de<br />
déclarer les enceintes principales en large tout en<br />
utilisant un caisson.<br />
J’ai relié différentes sources vidéo, en prenant bien<br />
soin de déclarer dans le menu de chacune d’elle la<br />
sortie audio numérique via le HDMI en PCM. Si vous<br />
restez en Bitstream, le TX-8270 ne sortira aucun son<br />
des sources HDMI. Sur un décodeur CanalSat par<br />
exemple, il faut désactiver le Dolby Digital.<br />
Rectitude <strong>et</strong> fidélité, mais un manque de<br />
présence<br />
J’ai débuté les écoutes par de la musique provenant<br />
de mon abonnement Deezer. Je suis ensuite<br />
passé sur des CD <strong>et</strong> des Blu-ray avec une platine<br />
Oppo. J’ai enfin testé des fichiers DSD 5,6MHz via<br />
une clé USB. J’ai fait une escale par le Blu<strong>et</strong>ooth,<br />
mais comme d’habitude, je vous le déconseille<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Puissance : 120 Watts (8 Ω, 1% de DHT, 1 kHz, 1 canal)<br />
•Wi-Fi double-bande 5 GHz/2,4 GHz<br />
•Plateformes FlareConnect Chromecast intégré, DTS<br />
Play-Fi, AirPlay, Spotify, TIDAL, TuneIn <strong>et</strong> Deezer incluses<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth (version 4.1)<br />
•Tuners FM/RDS <strong>et</strong> DAB/DAB+<br />
•Audio Hi-Res le réseau (DSD 5,6 MHz <strong>et</strong> PCM 192/24)<br />
•4 entrées/1 sortie HDMI 2.0a<br />
•3 entrées audio numériques (2 optiques/1 coaxiale)<br />
•3 entrées audio analogiques plaquées or<br />
•Entrée phono MM<br />
•Sorties ligne zone 2<br />
•Sortie caisson de graves<br />
• 2 paires de borniers d’enceinte pour configuration A/B<br />
•Port USB Host, connecteur USB 5 V/500 mA<br />
•Dimensions <strong>et</strong> poids : 554 x 242 x 401 mm, 11 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
42 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
fortement, à part dans un pur objectif de confort.<br />
La signature sonore qui ressort du TX-8270 est<br />
semblable avec toutes les sources. Il reproduit une<br />
bande passante large, <strong>sans</strong> s’effondrer dans le<br />
grave lors des écoutes <strong>sans</strong> caisson. Onkyo insiste<br />
à ce suj<strong>et</strong> sur sa technologie «Dynamic Audio<br />
Amplification» (DAA), qui a pour but de «générer<br />
un courant élevé via un transformateur massif <strong>et</strong> des<br />
condensateurs de qualité audiophile». Cela donne<br />
un rendu très droit, très propre.<br />
Je suis plus réservé sur l’i<strong>mag</strong>e sonore, censée elle<br />
aussi être améliorée grâce au DAA. J’obtiens bien<br />
une i<strong>mag</strong>e sonore large, au moins aussi large que<br />
les enceintes. Mais elle reste plutôt collée dans les<br />
enceintes gauche <strong>et</strong> droite ainsi qu’au centre, avec<br />
peu d’information entre ces trois points. Comme si<br />
cela manquait un peu de chaleur <strong>et</strong> de respiration.<br />
Le rendu sonore reste toutefois en phase avec le<br />
prix du produit. Surtout quand on sait le nombre<br />
d’entrées/sorties <strong>et</strong> de fonctions qu’il intègre ! C’est<br />
donc un bon compromis pour rassembler l’audio <strong>et</strong><br />
la vidéo tout en restant en stéréo ou en 2.1.<br />
Il n’y a de toute façon pas de concurrence à ce tarif.<br />
Pour trouver d’autres amplis HiFi avec HDMI, il faut<br />
aller chercher du côté de NAD, Arcam, Lyngdorf<br />
ou Classé, mais on n’est alors plus du tout dans les<br />
mêmes tarifs.<br />
De larges possibilités en multiroom<br />
J’ai testé intensivement le TX-8270 en diffusion<br />
Chromecast, <strong>et</strong> en le pilotant par la voix avec un<br />
assistant Google Home. La diffusion Chromecast est<br />
très rapide, quasi immédiate. Il est donc facile de<br />
sélectionner un morceau sur son smartphone depuis<br />
une app compatible <strong>et</strong> de l’envoyer vers l’ampli<br />
Onkyo.<br />
En mode vocal, oui ça fonctionne en demandant<br />
par exemple à Google Home : «Ok Google, m<strong>et</strong><br />
Jamiroquai dans le Salon». Le salon étant le p<strong>et</strong>it<br />
nom que j’ai donné au TX-8270. Mais la musique<br />
m<strong>et</strong> environ 30 secondes avant d’arriver. Le<br />
problème ne vient pas d’Onkyo, mais des multiples<br />
étapes invisibles pour arriver au résultat ! Pour<br />
l’instant, il vaut mieux passer par son smartphone,<br />
c’est bien plus efficace.<br />
La diffusion AirPlay depuis un Mac fonctionne<br />
également parfaitement, avec comme souvent un<br />
décalage entre le son <strong>et</strong> l’i<strong>mag</strong>e. La encore, ce n’est<br />
pas la faute du TX-8270 mais un problème inhérent<br />
au protocole AirPlay.<br />
Disons une nouvelle fois que le DTS Play-Fi n’est pas<br />
encore tout à fait «frais», surtout si on le compare<br />
à la concurrence ! Il existe une app mobile Play-<br />
Fi <strong>et</strong> une autre Onkyo Play-Fi. Elles sont en fait<br />
identiques. Une nouvelle fois, les reproches à faire<br />
à Play-Fi ne sont pas le fait d’Onkyo. L’app Play-Fi<br />
est très peu ergonomique <strong>et</strong> surtout, gros point<br />
noir, lorsqu’on quitte une zone, elle ne la m<strong>et</strong> pas en<br />
veille. On peut donc lancer la musique depuis l’app,<br />
ce qui allume l’ampli, mais on ne peut pas éteindre<br />
l’ampli... Sauf à repasser par l’app Onkyo de l’ampli.<br />
Bof.<br />
Il restait à tester FlareConnect, le nouveau protocole<br />
multiroom propre aux marques Pioneer <strong>et</strong> Onkyo,<br />
officialisé il y a quelques mois seulement. N’ayant<br />
pas d’autres produits d’une de ces deux marques<br />
sous la main, ce n’est que partie remise pour un<br />
prochain test.<br />
En conclusion : un ampli HiFi stéréo hybride<br />
à tout faire<br />
Alors, plutôt que d’ach<strong>et</strong>er un ampli home cinema<br />
pour ne l’utiliser qu’en stéréo, avec des canaux<br />
d’amplification dont on ne se servira jamais, <strong>et</strong> un<br />
rendu sonore moins propre <strong>et</strong> moins droit, l’Onkyo<br />
TX-8270 stéréo <strong>et</strong> équipé de HDMI est l’alternative<br />
idéale. Pour augmenter le charme du produit, je<br />
vous conseille de l’associer avec des enceintes<br />
plutôt vivantes <strong>et</strong> d’éviter des modèles trop<br />
chirurgicaux.<br />
Ses fonctions pléthoriques en termes de services<br />
musicaux <strong>et</strong> de protocoles multiroom, surtout le<br />
Chromecast intégré hyper pratique, complètent un<br />
tableau déjà bien rempli.<br />
•
44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
<strong>ON</strong>KYO<br />
200 €<br />
VC-GX30<br />
Onkyo, acteur incontournable de l’audio <strong>et</strong> du home cinema, suit la mouvance <strong>et</strong> propose<br />
à son tour une enceinte à commandes vocales. La VC-GX30 est un p<strong>et</strong>it modèle mono <strong>et</strong><br />
compact, assez proche de ce que propose la concurrence. Le moteur vocal intégré est celui de<br />
Google. Ce qui la différencie ? Sa caisse rigide en bois.<br />
Alban Amouroux<br />
Une enceinte compacte <strong>et</strong> bien remplie, qui<br />
va à l’essentiel<br />
Dès que l’on sort l’enceinte Onkyo VC-GX30 de son<br />
carton, même si son format est du genre mini, elle<br />
est plutôt lourde <strong>et</strong> vient confirmer l’emploi de bois<br />
pour son coffr<strong>et</strong>. Onkyo se devait de perpétuer la<br />
tradition, une marque qui a toujours commercialisé<br />
des enceintes, dont certains modèles des années 80<br />
étaient de véritables références.<br />
L’Onkyo VC-GX30 est recouverte d’une sorte de<br />
finition vinyle assez épaisse. Elle semble être bien<br />
résistante aux chocs légers <strong>et</strong> ne r<strong>et</strong>ient pas les<br />
traces de doigts. Par rapport à d’autres concurrents<br />
qui optent de plus en plus pour la grille en tissu, la<br />
VC-GX30 arbore une présentation plus technique<br />
avec une grille moulée <strong>et</strong> inamovible, mais très<br />
protectrice. L’accès aux haut-parleurs n’a de toute<br />
façon pas vraiment d’intérêt. C<strong>et</strong>te enceinte est<br />
par ailleurs disponible en gris foncé ou en blanc. À<br />
l’arrière, c’est le dépouillement total. Il n’y a que la<br />
prise de courant secteur <strong>et</strong> un port USB réservé au<br />
service. L’Onkyo VC-GX30 ne propose pas d’entrée<br />
auxiliaire, c’est un choix. La Sony LF-S50G n’en a<br />
pas non plus, tandis que la Panasonic SC-GA10 en a<br />
une. À vous de voir si c<strong>et</strong>te fonction est éliminatoire<br />
ou pas. Alternativement, il y a quand même le<br />
Blu<strong>et</strong>ooth pour connecter son téléphone ou sa<br />
tabl<strong>et</strong>te.<br />
La VC-GX30 est une enceinte deux voies avec<br />
boomer de 8 cm <strong>et</strong> twe<strong>et</strong>er de 2 cm séparés, là où<br />
d’autres ne proposent qu’un simple haut-parleur<br />
large bande. Il y a bien en façade les quatre p<strong>et</strong>ites<br />
LEDs rondes propres à Google Assistant. Elles sont<br />
en fait six <strong>et</strong> servent également à indiquer le niveau<br />
de volume en cours dès qu’on l’augmente ou le<br />
baisse. Comme c’est en façade, c’est parfaitement<br />
visible depuis n’importe où dans la pièce, <strong>et</strong> c’est<br />
un excellent point ! Quelques touches sensitives<br />
prennent place sur la face supérieure : volume, play/<br />
pause, Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> la coupure du microphone.<br />
Mise en route classique à travers l’app<br />
Google Home<br />
L’installation s’effectue exclusivement à travers<br />
l’application mobile Google Home pour Android<br />
<strong>et</strong> iOS. Cela fonctionne à l’identique avec toutes<br />
les enceintes compatibles Chromecast. Onkyo<br />
évite ainsi le développement d’une application<br />
dédiée. Forcément, les fonctions de paramétrage
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
45<br />
de l’enceinte sont limitées à ce que propose l’app<br />
Google Home.<br />
Malgré le fait que la VC-GX30 soit une enceinte <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong> <strong>et</strong> multiroom, elle n’est pas compatible avec le<br />
système propriétaire Onkyo/Pioneer FlareConnect.<br />
Il est donc impossible de l’associer avec d’autres<br />
enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> ou avec les amplificateurs HiFi<br />
<strong>et</strong> home cinema de ces marques. Pour la diffusion<br />
<strong>et</strong> le multiroom, c’est Chromecast <strong>et</strong> rien d’autre.<br />
Cependant, avec Chromecast, il est possible de<br />
grouper plusieurs VC-GX30 mais également de<br />
créer des groupes avec des enceintes Chromecast<br />
d’autres fabricants, <strong>et</strong> ce <strong>sans</strong> aucun problème.<br />
L’assistant Google fonctionne aussi bien sur c<strong>et</strong>te<br />
enceinte Onkyo que sur celles des concurrents. La<br />
voix est intelligible. Les microphones arrivent bien<br />
à capter mes ordres débutant par «OK Google»,<br />
même lorsque de la musique est en train de jouer,<br />
<strong>et</strong> même si je ne suis pas à côté de l’enceinte. Je<br />
demande à jouer un morceau précis, je modifie le<br />
volume, j’allume <strong>et</strong> j’éteins les lumières (Philips Hue),<br />
tout répond très bien à mes commandes vocales.<br />
Une nouvelle fois, ce n’est pas sur ce point que se<br />
différencient les enceintes embarquant Google<br />
Assistant.<br />
Mini-HiFi pour un rendu sonore des plus<br />
agréables<br />
L’enceinte est mono <strong>et</strong> p<strong>et</strong>ite, il faut avant tout la<br />
prendre pour ce qu’elle est <strong>et</strong> la replacer dans son<br />
contexte. Elle sera idéalement utilisée dans une<br />
cuisine, une chambre, un salon près du canapé.<br />
Il ne faudra pas chercher des niveaux sonores<br />
délirants, qui de toute façon ne lui vont pas. Mais<br />
si on reste sur des écoutes à volume normal, on<br />
peut alors profiter d’une bonne qualité sonore,<br />
bien équilibrée, avec du poids <strong>et</strong> de la rondeur.<br />
L’apport de la caisse en bois se trouve précisément<br />
là. À faible volume, le son est clair <strong>et</strong> bien défini.<br />
L’aigu n’est pas proj<strong>et</strong>é. Le médium n’est pas creusé<br />
<strong>et</strong>, même s’il est légèrement coloré, il est riche en<br />
détails, ce qui rapproche le rendu de c<strong>et</strong>te enceinte<br />
d’une enceinte traditionnelle. Le grave est propre,<br />
sec, pas cotonneux. Cela donne un rendu doux<br />
<strong>et</strong> assez linéaire, un peu écourté aux extrémités<br />
mais agréable à écouter sur la longueur. D’autres<br />
enceintes savent faire bien plus démonstratif,<br />
avec un grave plus percutant <strong>et</strong> des aigus plus<br />
proéminents, ce qui est plus flatteur, mais moins<br />
agréable sur la durée. À vous de voir, <strong>et</strong> surtout<br />
selon vos habitudes musicales.<br />
En conclusion : une enceinte à commandes<br />
vocales polyvalente<br />
Les fonctions vocales fonctionnent aussi bien que<br />
sur d’autres modèles Google Assistant, ce n’est<br />
pas là qu’il faut chercher une différenciation. Ses<br />
concurrentes ont choisi soit le son à 360°, sur la Sony<br />
LF-S50G, soit une scène sonore assez large, sur la<br />
Panasonic SC-GA10. La Onkyo est plus «renfermée»<br />
que ces deux-là, mais elle apporte plus de réalisme<br />
dans la restitution des timbres. L’aigu est précis, le<br />
médium bien présent. Le grave a moins de niveau <strong>et</strong><br />
d’impact que chez les concurrents, mais il est propre<br />
<strong>et</strong> ne bourdonne pas. Du coup, d’autres seront<br />
meilleures pour les musiques électroniques, mais<br />
l’Onkyo VC-GX30 est polyvalente. Elle reste parfaite<br />
sur tous types de musique, toujours intelligible <strong>sans</strong><br />
jamais en faire trop, à volume raisonnable, même<br />
lorsque le grave est soutenu. C’est la différence<br />
entre une enceinte conçue par un spécialiste de la<br />
HiFi <strong>et</strong> celles qui viennent plutôt des acteurs de la<br />
tech.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type d’enceinte : à suspension acoustique<br />
•Boomer : membrane en pulpe compressée de 80 mm<br />
•Twe<strong>et</strong>er : dôme souple de 20 mm<br />
•Google Assistant, Google Chromecast<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth : oui<br />
•WiFi : 5 GHz/2,4 GHz<br />
•Dimensions (l × h × p) : 120 × 165 × 128 mm<br />
•Poids : 1,8 kg<br />
Notre avis<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Équipement<br />
Son
46 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
PANAS<strong>ON</strong>IC<br />
SC-GA10<br />
On connaît Panasonic plus actif dans le domaine de<br />
la vidéo que dans celui de l’audio. Les écrans 4K <strong>et</strong><br />
lecteurs de Blu-ray UHD de la marque sont largement<br />
plébiscités. L’audio est plutôt dévolue à Technics, la<br />
société sœur qui propose toujours sa célèbre platine<br />
vinyle SL1200 <strong>et</strong> de nombreux autres éléments haut de<br />
gamme. Pourtant, le groupe a décidé de développer une<br />
gamme audio multiroom sous la marque Panasonic. Elle<br />
y ajoute aujourd’hui une enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> à commandes<br />
vocales, sous Google Assistant, la SC-GA10.<br />
Alban Amouroux<br />
300 €<br />
Un format rectangulaire, ça change un peu !<br />
La Panasonic SC-GA10 présente un design qui<br />
tranche avec ce que l’on voit d’habitude, des<br />
enceintes aux formes plus compactes, plus<br />
arrondies. Ici, le format carré est original, elle saura<br />
se différencier sur les linéaires. Elle est surtout bien<br />
plus haute que ses concurrentes, <strong>sans</strong> toutefois<br />
délivrer un niveau sonore plus élevé, ce que nous<br />
verrons plus loin. Disponible en gris clair ou en<br />
gris foncé, le coffr<strong>et</strong> se partage en deux parties.<br />
Une base pleine qui occupe un tiers du volume<br />
environ, sur laquelle se raccorde la prise de courant<br />
à l’arrière <strong>et</strong> où l’on trouve une entrée auxiliaire.<br />
C’est l’une des rares dans ce cas, ses concurrentes<br />
directes sous Google Assistant, les Sony LF-S50G <strong>et</strong><br />
Onkyo VC-GX30, n’ont pas de prise pour une source<br />
audio externe.<br />
Les indicateurs Google sous forme de quatre<br />
p<strong>et</strong>ites LEDs sont bien là, mais pour une fois elles<br />
sont rectangulaires, plus en rapport avec la forme<br />
de l’enceinte, logique. Comme sur l’Onkyo GX30,<br />
il y a six LEDs en tout qui perm<strong>et</strong>tent également<br />
de visualiser le niveau du volume. Comme elles<br />
sont situées au bord de l’enceinte, elles sont<br />
visibles lorsque l’on est assis. C’est moins pratique<br />
sur certaines concurrentes quand les LEDs sont<br />
sur le dessus. La face supérieure accueille les<br />
ouvertures visibles des microphones ainsi que les<br />
différentes touches de fonctions sensitives. Elles<br />
sont au nombre de neuf, ce qui est bien supérieur<br />
à la moyenne dans le domaine. Il y a bien sûr le<br />
volume, play/pause en plein centre <strong>et</strong> la coupure<br />
des microphones. Moins classique, une touche on/<br />
off perm<strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre volontairement l’enceinte en<br />
veille. Les concurrentes qui n’ont pas ce bouton<br />
se m<strong>et</strong>tent en veille automatiquement au bout de<br />
quelques minutes. Il y a ensuite quatre touches<br />
qui correspondent aux entrées : Blu<strong>et</strong>ooth, prise<br />
auxiliaire, services audio & webradios, <strong>et</strong> enfin les<br />
serveurs du réseau local. C<strong>et</strong>te dernière fonction<br />
est l’une des différences majeures avec les<br />
concurrentes.<br />
À l’intérieur, Panasonic a positionné un haut-parleur<br />
de 8 cm en face avant, avec une charge bass-reflex,<br />
<strong>et</strong> deux twe<strong>et</strong>ers orientés vers les côtés. Le but est<br />
de créer un semblant de stéréo à partir de c<strong>et</strong>te<br />
enceinte monobloc, ou tout du moins une scène<br />
sonore plus large possible. Ces trois haut-parleurs<br />
sont poussés par un amplificateur de 2 x 20 watts.<br />
Double application mobile pour deux<br />
fonctions : vocale & Chromecast, UPnP/<br />
DLNA & multiroom<br />
L’installation s’effectue depuis l’app Google Home,<br />
comme toutes les enceintes qui embarquent<br />
Google Assistant. La procédure est toujours la<br />
même <strong>et</strong> toujours aussi simple. L’app découvre<br />
automatiquement la nouvelle enceinte <strong>et</strong> propose<br />
de l’installer. On suit les différentes étapes, <strong>sans</strong><br />
même avoir à rentrer le mot de passe du WiFi, <strong>et</strong>
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
47<br />
l’enceinte est <strong>connectée</strong> <strong>et</strong> utilisable en quelques<br />
minutes. Si c’est votre premier assistant vocal,<br />
vous allez prononcer quelques phrases pour que<br />
l’enceinte vous reconnaisse bien. Une fois cela<br />
effectué, on peut commencer à lui parler pour lui<br />
demander la météo, les infos ou tout ce qui vous<br />
passe par la tête. Évidemment, on va lui demander<br />
de lancer un morceau de musique pour bien faire.<br />
La Panasonic SC-GA10 reconnaît aussi bien ma voix<br />
que les concurrentes. Je peux lancer des ordres<br />
domotiques sur mes obj<strong>et</strong>s connectés. De près ou<br />
de loin, voire même de la pièce d’à côté, elle capte<br />
mes commandes vocales <strong>sans</strong> aucun problème.<br />
En termes d’entrées, comme on l’a vu il y a le<br />
Blu<strong>et</strong>ooth, une entrée auxiliaire, mais aussi l’accès à<br />
votre musique partagée sur le réseau local. Google<br />
Home ne perm<strong>et</strong> pas d’accéder à sa musique de<br />
c<strong>et</strong>te façon en réseau, que ce soit des dossiers<br />
partagés ou un partage UPnP/DLNA, pour l’instant<br />
tout du moins. Contrairement à ses concurrentes qui<br />
reposent uniquement sur l’app Google, Panasonic<br />
propose donc une app en complément qui<br />
s’appelle Music Control. Elle a trois fonctions : lister<br />
les serveurs de musique disponibles sur votre réseau<br />
local (PC, Mac, NAS, serveur dédié) pour en écouter<br />
le contenu, paramétrer l’enceinte SC-GA10, <strong>et</strong> faire<br />
du multiroom avec d’autres enceintes Panasonic.<br />
Dans les paramètres de l’enceinte, on peut par<br />
exemple régler l’égaliseur, ce que ne propose pas<br />
l’app Google Home non plus.<br />
La partie multiroom repose sur AllPlay de<br />
Qualcomm, le protocole r<strong>et</strong>enu par Panasonic<br />
pour sa gamme multiroom <strong>et</strong> que l’on trouve<br />
chez quelques autres marques. Je n’avais pas<br />
d’autres enceintes multiroom Panasonic pour<br />
le vérifier. Cependant, j’avais d’autres enceintes<br />
AllPlay d’autres fabricants. Et je peux confirmer<br />
malheureusement que chaque fabricant utilise<br />
AllPlay à sa sauce... Il est dom<strong>mag</strong>e d’avoir créé un<br />
protocole censé être universel pour que chacun le<br />
rende finalement propriétaire !<br />
Une enceinte mono qui cherche à<br />
s’émanciper grâce à un double twe<strong>et</strong>er<br />
Le rendu sonore est assez droit, aucun registre<br />
n’est mis en avant. Le grave est tout à fait correct,<br />
mais il n’y a pas autant d’impact qu’avec certains<br />
autres modèles concurrents, pourtant plus p<strong>et</strong>its<br />
en taille, par exemple les Bang & Olufsen M3 <strong>et</strong><br />
Sonos Play One. Le rendu est assez proche de<br />
ses concurrents Sony <strong>et</strong> Onkyo finalement. Les<br />
haut-parleurs d’aigu sont orientés vers l’extérieur<br />
pour une bonne ouverture <strong>et</strong> éviter que le son ne<br />
reste collé à l’enceinte. Il faut faire attention à ne<br />
pas trop monter dans les tours, car on entendra le<br />
boomer commencer à talonner. Il faut jouer alors de<br />
l’égaliseur, dans l’app Music Control, pour baisser le<br />
grave si nécessaire. C’est d’ailleurs le réglage «flat»<br />
qui est le plus adapté à tous les styles de musique.<br />
Le réglage «rock», qui rajoute du grave sur des<br />
morceaux déjà chargés dans le domaine, est «too<br />
much».<br />
En conclusion : un compromis entre enceinte<br />
à contrôle vocal <strong>et</strong> enceinte HiFi<br />
Les enceintes Google Assistant des spécialistes<br />
de l’audio suivent toutes la même voie : marier les<br />
nouvelles technologies vocales avec un rendu HiFi.<br />
Comme ses concurrents directes, Onkyo <strong>et</strong> Sony,<br />
la Panasonic SC-GA10 répond au challenge, en<br />
créant un compromis. La partie vocale fonctionne<br />
parfaitement bien, les microphones captent de très<br />
loin. La partie audio n’est pas aussi performante que<br />
ce à quoi l’on pourrait s’attendre, surtout venant<br />
de spécialistes de l’audio, mais elle fait le job. Alors<br />
chaque fabricant a ses p<strong>et</strong>its bonus qui le différencie<br />
des autres. Chez Sony, c’est le son à 360°. Chez<br />
Onkyo, c’est la caisse en bois avec une partie grave/<br />
haut-médium très riche. La Panasonic, elle, recrée<br />
une belle ambiance pour une enceinte mono. Enfin,<br />
deux fonctionnalités justifient son tarif plus élevé<br />
que ses concurrentes : l’entrée auxiliaire mini-jack <strong>et</strong><br />
la compatibilité DLNA <strong>et</strong> multiroom AllPlay.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Amplificateur : 2 x 20 watts RMS (Lincs D-Amp / 2<br />
canaux (3e génération))<br />
•Haut-parleurs : boomer de 8 cm en bass-reflex ; 2x<br />
twe<strong>et</strong>ers de 19 mm<br />
•Chromecast : oui<br />
•Google Assistant : oui<br />
•Jumelage stéréo : oui<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth : oui (v4.2)<br />
•UPnP/DLNA : oui (via app Panasonic Music Control)<br />
•Entrée auxiliaire : jack 3.5mm<br />
•WiFi : IEEE802.11 ac/a/b/g/n ; 2,4/5 GHz<br />
•Consommation : utilisation normale 11W ;<br />
veille réseau 0,5 W<br />
•Dimensions (L x H x P) : 100 x 284 x 100 mm<br />
•Poids : 1.7 kg<br />
Notre avis<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Équipement<br />
Son
48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
RIVA<br />
270 € 550 €<br />
Arena & Festival<br />
Riva est une marque qui dépend du groupe Audio Design Experts (ADX). Ce groupe développe<br />
des technologies liées au traitement du son <strong>et</strong> utilisées en marque blanche par d’autres sociétés<br />
spécialisées dans l’audio. ADX a parfaitement su m<strong>et</strong>tre en œuvre son savoir-faire dans c<strong>et</strong>te<br />
gamme Riva WAND, comme nous allons le voir. Alban Amouroux<br />
Deux enceintes pour toutes les situations<br />
Comme la plupart des marques d’enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>,<br />
on trouve chez Riva plusieurs modèles. Le but est<br />
de s’adapter aux besoins de l’utilisateur : écoute<br />
à faible ou fort volume, de proximité ou dans une<br />
grande pièce. La Riva Arena (50 Watts) est la plus<br />
p<strong>et</strong>ite. Elle embarque trois haut-parleurs large<br />
bande complétés par trois radiateurs passifs. La<br />
plus grosse, la Riva Festival (200 Watts), a trois<br />
twe<strong>et</strong>ers, trois boomers <strong>et</strong> quatre rdaiateurs passifs.<br />
La construction de l’Arena est assez traditionnelle,<br />
tandis que la Festival bénéficie d’un coffr<strong>et</strong> en bois,<br />
ce qui se vérifie bien lorsqu’on la manipule.<br />
Les fonctions <strong>et</strong> équipements sont assez semblables<br />
entre les deux modèles. Physiquement, on trouve 5<br />
touches de fonctions sur le dessus, un port USB (qui<br />
peut recharger un smartphone), une entrée auxiliaire<br />
sur mini jack 3.5mm. La Festival bénéficie en plus<br />
d’une entrée auxiliaire numérique optique. Les Riva<br />
Arena <strong>et</strong> Festival sont WiFi <strong>et</strong> Blu<strong>et</strong>ooth (pas de<br />
prise Ethern<strong>et</strong>), compatibles AirPlay, Chromecast,<br />
DLNA, Spotify Connect <strong>et</strong> audio Hi-Res 24 bits/192<br />
kHz. L’app Riva WAND se trouve chez iOS comme<br />
chez Android. A cela s’ajoute la technologie<br />
propriétaire Trillium qui a pour but de recréer<br />
une i<strong>mag</strong>e stéréo la plus large possible à partir<br />
d’une seule enceinte. Enfin, les deux modèles sont<br />
disponibles en noir ou en blanc.<br />
La p<strong>et</strong>ite Arena peut être complétée en option par<br />
une batterie. Celle-ci lui offre 20 heures d’autonomie<br />
à un niveau d’écoute moyen de 75 dB. L’autonomie<br />
baissera si vous écoutez plus fort.<br />
L’installation avec, au choix, Google ou Apple<br />
Je ne parle pas ici du choix entre un smartphone<br />
sous Android ou sous iOS. Mais ce sont bien les<br />
technologies d’appairage de Google <strong>et</strong> d’Apple<br />
qui servent à installer les enceintes Riva WAND.<br />
L’application mobile RIVA ne perm<strong>et</strong> pas l’installation<br />
des enceintes. Elle ne perm<strong>et</strong> pas grand-chose par<br />
ailleurs, comme nous le verrons plus loin, mais c’est<br />
moins handicapant que ça ne le paraît.<br />
J’avais donc le choix de passer soit par l’application<br />
Google Home, soit par le menu WiFi de l’iPhone.<br />
J’ai utilisé la première solution pour l’Arena, <strong>et</strong> la<br />
seconde pour la Festival, même si Riva conseille<br />
avant tout de passer par Google.<br />
Avec Google Home, l’installation est identique à<br />
celle d’un lecteur Chromecast Audio. On lance<br />
l’appairage, l’app voit une nouvelle enceinte, on<br />
sélectionne le réseau WiFi sur lequel l’installer, on<br />
entre le mot de passe. Quelques secondes plus tard,<br />
l’enceinte est opérationnelle, prête à reproduire de<br />
la musique.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
49<br />
En AirPlay, on peut utiliser aussi bien un iPad, un<br />
iPhone qu’un Mac. Dans le menu WiFi (ou l’app<br />
AirPlay sur Mac), l’enceinte apparaît comme<br />
disponible pour être installée. On suit les indications<br />
<strong>et</strong> là aussi, en quelques secondes l’enceinte est<br />
prête. Avec un avantage en plus : il n’y a pas besoin<br />
de taper le mot de passe du réseau, l’enceinte le<br />
récupère automatiquement depuis l’appareil Apple.<br />
Dès que l’enceinte est opérationnelle dans Google<br />
Home, elle l’est aussi dans AirPlay. Et vice-versa.<br />
P<strong>et</strong>it tour de l’application Riva WAND<br />
Pourquoi un p<strong>et</strong>it tour ? Parce que c<strong>et</strong>te<br />
application est aujourd’hui très limitée. Elle liste<br />
les enceintes disponibles sur le réseau, elle perm<strong>et</strong><br />
aussi de les paramétrer. Mais pas complètement<br />
puisqu’on ne peut pas changer leur nom par<br />
exemple. Pour cela, il faut aller dans l’app Google<br />
Home. Pour créer un groupe qui rassemble deux<br />
ou plusieurs enceintes, c’est la même chose : il faut<br />
passer par l’app Google Home.<br />
On peut néanmoins sélectionner le type de<br />
reproduction : technologie Trillium, Puissance (pour<br />
plus de grave) <strong>et</strong> créer une paire gauche/droite avec<br />
deux enceintes Arena ou deux enceintes Festival.<br />
On peut également vérifier les paramètres réseau.<br />
Enfin, on peut modifier les paramètres du réseau<br />
WiFi créé par chaque enceinte lorsqu’elles sont<br />
utilisées en mode déconnecté (Away Mode). Cela<br />
perm<strong>et</strong> de réaliser une connexion directe entre son<br />
téléphone <strong>et</strong> l’enceinte.<br />
L’application donne également accès aux différentes<br />
sources : musique stockée sur le smartphone,<br />
serveurs média sur le réseau domestique, stockage<br />
USB via la prise sur les enceintes, entrée auxiliaire<br />
analogique ou numériqe optique (Festival), <strong>et</strong><br />
enfin le Blu<strong>et</strong>ooth. D’ailleurs, lorsque l’on passe<br />
de l’une à l’autre, la LED qui encercle le bouton<br />
play/pause sur les enceintes change de couleur en<br />
correspondance, sympa !<br />
On peut naviguer dans le menu d’une clé USB ou<br />
d’un serveur média, pour chercher un album ou un<br />
morceau en particulier. Mais il n’y a pas de moteur<br />
de recherche ! Quand on possède plusieurs milliers<br />
de morceaux, c’est totalement ingérable.<br />
Même si elle est bien dessinée <strong>et</strong> qu’elle est<br />
agréable à parcourir, c<strong>et</strong>te application fait donc le<br />
minimum. Heureusement, Riva m’a indiqué qu’une<br />
importante mise à jour de l’app était prévue courant<br />
<strong>2018</strong>. A suivre !<br />
A l’écoute des Riva Arena & Festival :<br />
large bande passante <strong>et</strong> dynamique au<br />
rendez-vous<br />
J’ai effectué mes écoutes à partir de fichiers stockés<br />
sur un serveur Synology. J’ai envoyé de la musique<br />
en AirPlay depuis YouTube <strong>et</strong> de la musique en<br />
Chromecast depuis Deezer HiFi.<br />
Dès les premières secondes d’écoute, je note pour<br />
l’Arena une bande passante un peu écourtée dans<br />
le grave mais néanmoins assez linéaire en regard<br />
du format de l’enceinte. Elle n’en fait pas trop <strong>et</strong><br />
c’est bien comme ça. Chaque registre est à sa place.<br />
Le rendu stéréo à partir d’une enceinte, ou tout<br />
du moins la sensation d’espace, est là aussi très<br />
agréable. Je me surprends à pouvoir l’écouter en<br />
monitoring sur le bureau <strong>sans</strong> véritable gêne. Alors<br />
que je trouve que la plupart des p<strong>et</strong>ites enceintes<br />
mono de la concurrence ne sont pas vraiment<br />
adaptées à une écoute de proximité. La réponse se<br />
trouve dans les trois haut-parleurs placés en façade<br />
<strong>et</strong> sur les côtés droit <strong>et</strong> gauche. Forcément, ça joue<br />
sur le rendu. Néanmoins, c’est à partir de 2-3 mètres<br />
que l’écoute sera la plus vivante. En mode Trillium,<br />
on a effectivement une sensation de largeur, mais un<br />
peu moins d’épaisseur. Alors qu’en mode Puissance,<br />
Notre avis (pour les deux)<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son<br />
uuu
50 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
pas compatible avec le multiroom, mais<br />
avec une seule enceinte à la fois. Une<br />
limitation qui à mon avis est liée aux<br />
groupes multiroom dépendant de<br />
l’app Google Home. Peut-être serat-elle<br />
levée lors d’une prochaine mise<br />
à jour.<br />
Une véritable maitrise de l’enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong><br />
chez Riva<br />
c’est le contraire : le son semble un peu plus<br />
proj<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> moins large. Dans tous les cas, on est<br />
dans le haut du panier de la p<strong>et</strong>ite enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.<br />
Passer à la Festival est une toute autre expérience.<br />
Le volume de la caisse, le diamètre <strong>et</strong> le nombre<br />
de haut-parleurs plus important offre un tout<br />
autre rendu. Il faut là du recul, même si on se rend<br />
compte à proximité qu’il y a de la vie qui veut<br />
sortir de c<strong>et</strong>te grosse boîte. Placé à 2-3 mètres, on<br />
obtient un rendu tout à fait convaincant. Le grave<br />
est bien présent, parfois même avec quelques<br />
premières notes d’infra. Il y a du détail dans le bas<br />
du spectre. Les voix sont plutôt bien reproduites,<br />
même si je ressens une certaine coloration dans le<br />
haut médium. Et l’ambiance est là : la largeur est<br />
un p<strong>et</strong>it peu plus importante que l’enceinte mais<br />
on se rend quand même compte que l’on est face<br />
à une enceinte unique. Cependant, la hauteur <strong>et</strong><br />
la profondeur sont impressionnantes. On a de la<br />
vraie vie, mais réduite en largeur. Un peu comme si<br />
on avait positionné deux bonnes enceintes HiFi en<br />
stéréo, mais presque côte à côte.<br />
Pour le multiroom, j’ai dû créer un groupe dans<br />
Google Home, appelé Maison (par défaut). Ensuite,<br />
depuis Deezer par exemple, aucun problème<br />
pour «caster» la musique vers l’une ou l’autre des<br />
enceintes, ou encore le groupe Maison. Aucun<br />
problème rencontré à l’usage, les deux enceintes<br />
sont parfaitement synchronisées <strong>et</strong> le restent de<br />
longues heures. Lorsqu’on est en multiroom, on<br />
se r<strong>et</strong>rouve finalement avec trois apps présentant<br />
l’information de différentes façons : Deezer<br />
(choix de la musique), Google Home (paramètres<br />
<strong>et</strong> multiroom), Arena Wand (lecture en cours<br />
uniquement).<br />
Il faut donc choisir, <strong>et</strong> c’est celle qui contrôle le<br />
choix de la musique qui tombe naturellement sous<br />
le sens, que ce soit Deezer ou une autre application<br />
compatible Chromecast ou AirPlay.<br />
Enfin, la Hi-Res en 24 bits/192kHz est bien<br />
supportée <strong>et</strong> renforce toutes les qualités vues<br />
précédemment : précision, ouverture, profondeur.<br />
Cependant, il faut noter que ce type de fichier n’est<br />
Mis à part les limitations crispantes de l’app Riva<br />
qui devraient être bientôt corrigées, j’ai un autre<br />
reproche important à faire à ces enceintes, c’est la<br />
gestion de leur volume. Je trouve que le passage<br />
du silence au premier niveau est trop important, <strong>et</strong><br />
que justement, il n’y a pas assez de paliers entre<br />
les différents niveaux de volume. Mais à part ça, j’ai<br />
pu profiter d’agréables heures d’écoute avec ces<br />
enceintes, chacune à leur tour ou en multiroom.<br />
Toutes deux sont vivantes. Le rendu du grave de<br />
la Festival est également très sympathique, parfait<br />
pour compléter les séances home cinema sur un<br />
écran plat, grâce à l’entrée optique disponible, ou<br />
pour agrémenter les soirées entre amis, que ce soit<br />
à niveau modéré ou élevé.<br />
Une belle réussite, encore peu connue, mais<br />
qui a de quoi se battre <strong>sans</strong> problème face à la<br />
concurrence féroce sur le marché de l’enceinte <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong>. Pour conclure, les tarifs des Arena <strong>et</strong> Festival sont<br />
amplement justifiés.<br />
•<br />
Spécifications Riva Festival<br />
•3 twe<strong>et</strong>ers, 3 médiums <strong>et</strong> 4 radiateurs passifs<br />
•Puissance : 200 Watts<br />
•Dimensions (Lxpxh) : 36,5 cm x 7,87 cm x 18 cm<br />
•Poids : 6,44 Kg<br />
•Portée Blu<strong>et</strong>ooth : 10 m<br />
•Codecs audio compatibles : MP3, ALAC, APE, FLAC,<br />
FLAC HD, HLS, WMA Streaming, RTSP and PCM/WAV<br />
•Audio haute résolution : jusqu’à 24-bit/192kHz<br />
•Son stéréophonique ADX Trillium<br />
Spécifications Riva Arena<br />
• 3 haut-parleurs ADX propriétaires <strong>et</strong> 3 radiateurs passifs<br />
• Puissance : 50 Watts<br />
• Dimensions (Lxpxh) : 12,7 cm x 12,38 cm x 18 cm<br />
• Poids : 1,36 Kg<br />
• Portée Blu<strong>et</strong>ooth : 10 m<br />
• Codecs audio compatibles : MP3, ALAC, APE, FLAC,<br />
FLAC HD, HLS, WMA Streaming, RTSP and PCM/WAV<br />
• Audio haute résolution : jusqu’à 24-bit/192kHz<br />
• Son stéréophonique ADX Trillium<br />
• Autonomie batterie : en option l’autonomie, 20 heures<br />
à 75 dB+ (varie en fonction du niveau d’écoute)<br />
•Pack batterie optionnel : 109 €
Le meilleur des deux mondes.<br />
Les ingénieurs Marantz ont puisé dans l’expérience acquise lors du<br />
développement de la gamme Premium pour l’appliquer à ce remarquable<br />
lecteur numérique, premier en son genre. Le ND8006 offre le son<br />
Marantz légendaire à partir de littéralement toutes les sources de musique<br />
disponibles, en passant par les services de streaming en ligne, la technologie<br />
multiroom HEOS, les fichiers audio haute résolution stockés en local, les<br />
CD audio, l’AirPlay, le Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> plus encore.<br />
Because Music Matters.<br />
Lecteur CD réseau audiophile ND8006<br />
« […] un superbe appareil avec<br />
lecteur réseau <strong>et</strong> lecteur CD à la<br />
sonorité chaleureuse ! »<br />
HIGHLIGHT<br />
04/<strong>2018</strong>
52 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
RO<strong>ON</strong><br />
avec le Nucleus<br />
1800 €<br />
Il est vrai qu’un p<strong>et</strong>it boîtier ressemblant à un disque dur réseau, superbement carrossé, mais<br />
<strong>sans</strong> capacité de stockage, vendu à 1800 € <strong>et</strong> auquel il faut ajouter un logiciel à 500 $ pour<br />
le faire tourner... On peut se demander si ce n’est pas un peu se moquer du monde audiophile.<br />
Pourtant, le système Roon <strong>et</strong> son serveur Nucleus se révèlent à l’usage bien plus intéressants<br />
qu’ils n’y paraissent. Pierre Stemmelin<br />
Lorsqu’il est question de produits audio <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> <strong>et</strong><br />
multiroom, on pense généralement à l’accès aux<br />
services de musique en ligne. On oublie presque<br />
toujours la musique que l’on possède déjà à la<br />
maison, à savoir des fichiers que l’on a téléchargés<br />
ou une collection de CD-Audio que l’on a transférés<br />
sur disque dur. Beaucoup de produits peuvent y<br />
accéder en DLNA, mais les interfaces sont souvent<br />
archaïques, perm<strong>et</strong>tant seulement de parcourir des<br />
arborescences de dossiers <strong>et</strong> fichiers. Roon, dont<br />
on entend de plus en plus parler dans les milieux<br />
audiophiles, lui, propose une approche beaucoup<br />
plus conviviale <strong>et</strong> moderne, digne des meilleurs<br />
services de streaming. Ce système sait gérer les<br />
fichiers audio Hi-Res <strong>et</strong> fonctionner en multiroom.<br />
Il est possible de le faire tourner sur un PC, un<br />
Mac, un gros disque NAS ou, mieux encore, sur un<br />
serveur dédié. C’est c<strong>et</strong>te dernière solution que<br />
nous avons testée avec le serveur Nucleus de la<br />
société Roon Labs (elle-même).<br />
Mais c’est quoi ce serveur Roon Nucleus ?<br />
Comment on le branche <strong>et</strong> que peut-on faire<br />
de ce boîtier mystérieux ?<br />
Le serveur Roon Nucleus n’est pas un lecteur réseau,<br />
ni un disque NAS, ni d’ailleurs un serveur audio au<br />
sens où on l’entend habituellement. Se présentant<br />
dans un p<strong>et</strong>it boîtier bardé d’ail<strong>et</strong>tes, il ne possède<br />
aucune commande en façade (seulement un<br />
bouton d’allu<strong>mag</strong>e <strong>et</strong> de reboot à l’arrière) <strong>et</strong> aucun<br />
connecteur audio classique. Néanmoins, sa mise<br />
en œuvre est toute simple. Il suffit de raccorder l’un<br />
de ses deux ports USB à un disque dur qui contient<br />
vos fichiers de musiques <strong>et</strong> de brancher le Nucleus<br />
au réseau domestique par Ethern<strong>et</strong>. Le pilotage<br />
s’effectue ensuite depuis l’application «Roon<br />
remote» disponible sous Android, iOS, Windows <strong>et</strong><br />
Mac.<br />
Dès le premier lancement de l’appli, le Roon<br />
Nucleus est repéré sur le réseau. On lui demande
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
53<br />
alors de scanner le contenu du disque dur relié<br />
<strong>et</strong> en un clin d’œil, on accède à toute sa musique<br />
classée <strong>et</strong> rangée par genres, albums, artistes...<br />
avec plein d’infos additionnelles. On peut l’écouter<br />
directement depuis sa tabl<strong>et</strong>te, son smartphone ou<br />
son ordinateur, mais ce n’est naturellement pas le<br />
but. On peut surtout la diffuser à partir d’un appareil<br />
Roon Ready (ils sont de plus en plus nombreux)<br />
ou compatible AirPlay. On peut aussi brancher le<br />
Nucleus en audionumérique <strong>fil</strong>aire, à un appareil <strong>Hifi</strong><br />
disposant d’un DAC par le biais de son port USB<br />
ou bien de sa liaison HDMI, rare en <strong>Hifi</strong>, mais très<br />
courante en Home Cinéma.<br />
Roon, un système payant, mais que l’on<br />
peut essayer avant d’ach<strong>et</strong>er <strong>et</strong> acquérir<br />
pour la vie<br />
L’utilisation du service Roon est payante. On peut<br />
l’essayer gratuitement pendant 14 jours, mais il<br />
faut ensuite ach<strong>et</strong>er une licence annuelle qui coûte<br />
120 $ ou perpétuelle (à vie) pour 500 $. Si vous<br />
envisagez d’acquérir un Nucleus, il est donc bien<br />
sûr recommandé d’expérimenter gratuitement le<br />
système avant de vous décider.<br />
Comme on l’a évoqué, Roon peut tourner sur<br />
votre ordinateur Mac ou PC, mais pour que ce soit<br />
vraiment pratique, cela nécessite de le laisser allumé<br />
en permanence. Il est aussi possible de l’installer<br />
sur un disque dur NAS. Les modèles Synology ou<br />
Qnap sont recommandés. Mais d’après les r<strong>et</strong>ours<br />
que nous avons reçus d’utilisateurs, le système Roon<br />
est assez gourmand en ressources, surtout si on lui<br />
demande de la vraie diffusion multiroom avec des<br />
flux de musique différents envoyés vers plusieurs<br />
pièces <strong>et</strong> appareils en même temps. Il est donc<br />
préférable d’installer son «Core» (comme dit Roon<br />
Labs) sur une machine dédiée.<br />
Un serveur dédié <strong>et</strong> totalement optimisé<br />
pour Roon...<br />
Sur ce point, nous apprécions grandement la<br />
franchise de Roon Labs, dont les membres sont<br />
des anciens de la marque haut de gamme Sooloos,<br />
rach<strong>et</strong>ée il y a quelques années par Meridian.<br />
Sur son site web, la marque propose une rec<strong>et</strong>te<br />
complète pour celui qui désire assembler lui-même<br />
un serveur destiné à Roon. Elle indique même<br />
les liens Amazon pour commander le boîtier <strong>et</strong> la<br />
carte mère Intel NUC7i3BNH avec processeur i3,<br />
la mémoire vive de 4 Go, le SSD de 64 Go pour<br />
installer Roon OS dérivé de Linux, ainsi que les<br />
options d’upgrade.<br />
Le Nucleus est exactement réalisé à partir de c<strong>et</strong>te<br />
même plateforme <strong>et</strong> la marque ne s’en cache pas<br />
(bravo !). L’appareil est n<strong>et</strong>tement plus cher que<br />
la version «Do It Yourself» (DIY), mais il est livré<br />
tout monté, configuré, avec les logiciels installés...<br />
bref du clé en main. Il dispose aussi d’un boîtier<br />
beaucoup plus haut de gamme que le kit Intel<br />
de base. Le but a été d’éliminer le ventilateur<br />
pour perm<strong>et</strong>tre un fonctionnement totalement<br />
silencieux, d’éviter toute vibration parasite, tout<br />
en obtenant une température très stable, pour<br />
un fonctionnement optimal des composants.<br />
Le coffr<strong>et</strong> du Roon Nucleus est donc en fonte<br />
d’aluminium massif, disposant de grosses ail<strong>et</strong>tes<br />
de refroidissement. À l’intérieur, le processeur Intel<br />
i3 est plaqué sur un gros plot de liaison thermique<br />
qui appuie légèrement sur la carte mère, fixée par le<br />
biais d’amortisseurs à ressorts, afin de la m<strong>et</strong>tre sous<br />
uuu
54 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
tension mécanique.<br />
Une version Roon Nucleus+ avec processeur<br />
Intel i7 <strong>et</strong> plus de mémoire vive existe aussi. Il est<br />
également possible d’installer un disque dur ou<br />
SSD de 2,5 pouces dans le boîtier afin d’y stocker la<br />
musique directement.<br />
Un coup de cœur <strong>ON</strong>-TopAudio pour le<br />
système Roon<br />
Pour être honnête, nous n’avons pas la certitude<br />
que le Roon Nucleus soit la septième merveille du<br />
monde audiophile en termes de performances.<br />
Pour en être sûr, il faudrait pouvoir le comparer en<br />
direct à des solutions concurrentes <strong>et</strong> il n’en existe<br />
pas beaucoup. Cependant, ce que nous pouvons<br />
affirmer, c’est que nous avons adoré le tester,<br />
l’utiliser, jouer <strong>et</strong> écouter de la musique avec lui. En<br />
ce sens, il mérite un coup de coup de cœur <strong>ON</strong>-<br />
TopAudio.<br />
Lors de nos tests, dès le premier<br />
raccordement au réseau domestique, le<br />
Nucleus a immédiatement été identifié<br />
par les applis Roon sur notre Mac <strong>et</strong> notre<br />
iPhone.<br />
Nous avons connecté à l’un de ses ports<br />
USB un disque dur contenant pêle-mêle<br />
quelques centaines de fichiers audio Hi-<br />
Res très divers (FLAC, DSD, MQA, WAV...)<br />
ainsi qu’une base iTunes regroupant<br />
une grosse partie d’une ancienne CDthèque<br />
codée en Apple Lossless, mais<br />
aussi quelques fichiers en MP3 hasardeux,<br />
glanés aux détours du Web. Nous avons<br />
aussi établi la connexion réseau avec le<br />
dossier «Musique» du disque dur de notre<br />
Freebox, accueillant encore une fois de<br />
nombreux fichiers audio Hi-Res. En tout,<br />
500 Go <strong>et</strong> presque 17 000 morceaux de<br />
musique ont été très rapidement indexés,<br />
reconnus par le système Roon qui les<br />
a enrichis de nombreuses informations<br />
puisées dans sa base de données en ligne.<br />
L’appli Roon est particulièrement agréable<br />
à utiliser <strong>et</strong> invite à un voyage à travers<br />
sa bibliothèque musicale. Il y a bien<br />
quelques «trous» parfois <strong>et</strong> incohérences<br />
dans les informations, mais en règle<br />
générale, l’expérience est réjouissante.<br />
Il est possible de faire des recherches en<br />
tapant une requête ou de naviguer par<br />
artistes, albums, morceaux, compositeurs,<br />
genres... Nous avons beaucoup aimé le<br />
mode «Découverte», qui perm<strong>et</strong> de voir<br />
sa bibliothèque sous différents angles ou encore<br />
le mode «Radio» qui enchaîne automatiquement<br />
les morceaux de façon très pertinente à partir de<br />
ceux que vous avez écoutés précédemment. On<br />
se laisse rapidement porter. Roon est une mine<br />
d’informations. En sélectionnant un artiste, on<br />
r<strong>et</strong>rouve ses albums, ceux auxquels il a participé,<br />
les artistes similaires ou qui l’ont influencé. Roon<br />
propose des liens vers sa page Web, son pro<strong>fil</strong><br />
Facebook, sa page Wikipédia ou son flux Twitter.<br />
Roon donne aussi la possibilité de se connecter à<br />
Tidal, d’avoir plusieurs pro<strong>fil</strong>s d’utilisateurs <strong>et</strong> offre<br />
de très nombreux réglages pour personnaliser<br />
les affichages. Le serveur Nucleus est conçu pour<br />
rester en service en permanence, mais un bouton à<br />
l’arrière de son boîtier - que l’on trouve facilement<br />
à l’aveugle - perm<strong>et</strong> de l’éteindre <strong>et</strong> lorsqu’on en<br />
a besoin, il redémarre en moins de 2 secondes<br />
(véridiquement).<br />
Pendant nos tests, nous disposions de deux
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 55<br />
produits Roon Ready : des Dali Callisto 6C avec<br />
leur Sound Hub <strong>et</strong> leur module Bluesound ainsi<br />
qu’un ampli Lyngdorf TDAI-3400. Là encore, ils ont<br />
immédiatement été identifiés sur le réseau par le<br />
système Roon, de même que les périphériques<br />
Airplay ou encore les enceintes actives branchées<br />
en USB à l’ordinateur de test. Pour chacun, on a la<br />
possibilité d’appliquer des traitements DSP ainsi<br />
que des courbes d’égalisation.<br />
Roon Nucleus, un serveur audiophile qui<br />
s’efface devant la musique<br />
Il serait possible de continuer à décrire pendant<br />
des pages les possibilités du système Roon tant<br />
elles sont riches, mais pour finir il est important de<br />
dire quelques mots sur ses performances sonores<br />
<strong>et</strong> celles du Nucleus en particulier. Sur ce point,<br />
pendant les essais, nous avons eu la sensation<br />
permanente que le Nucleus donnait le meilleur de<br />
nos fichiers audio. Avec lui, la restitution est toujours<br />
d’une très grande propr<strong>et</strong>é, pleine de finesse <strong>et</strong><br />
de précision. Nous n’avons noté que de très rares<br />
artefacts <strong>et</strong> coupures. Nous avons aussi <strong>et</strong> surtout<br />
pu écouter certains de nos morceaux en audio<br />
Hi-Res, comme nous ne les avions jamais entendus<br />
auparavant, depuis une liaison réseau, avec une<br />
définition, un sentiment d’aisance <strong>et</strong> de naturel<br />
superbes... En fait, à chaque fois, la restitution nous<br />
a semblée si évidente qu’on ne s’est finalement pas<br />
beaucoup posé de questions sur les performances<br />
sonores. On entendait la signature acoustique<br />
des Dali Callisto 6C, celle des enceintes reliées au<br />
Lyngdorf TDAI-3400, mais absolument pas celle<br />
du Roon Nucleus, qui s’est totalement effacé pour<br />
laisser place à la musique.<br />
Nous avons enfin branché le Roon Nucleus<br />
directement en audionumérique par HDMI sur<br />
l’ampli Lyngdorf <strong>et</strong> en avons tiré le même constat<br />
: nous avons eu la sensation de disposer de la<br />
meilleure source possible.<br />
Conclusion<br />
Spécifications Nucleus<br />
•Configuration : processeur Intel Core i3 (7e génération),<br />
4 Go de RAM, disque SSD pour le système de 64 Go<br />
•Connectique : Ethern<strong>et</strong> (RJ-45 Gigabit), 2x USB 3.0,<br />
HDMI (Thunderbolt 3)<br />
•Boîtier <strong>sans</strong> ventilateur avec emplacement pour disque<br />
dur ou SSD 2,5’’<br />
•Système d’exploitation Roon OS<br />
•Alimentation externe : 19 V, 3,42 A<br />
•Dimensions : 212 x 156 x 74 mm<br />
•Poids : 2,5 kg<br />
Pendant nos essais, nous avons bien remarqué<br />
quelques poch<strong>et</strong>tes d’albums ou photos d’artistes Notre avis<br />
manquantes, ou encore de p<strong>et</strong>ites erreurs<br />
d’indexation dues à des tags erronés. Néanmoins,<br />
Roon est un système bluffant en tous points. Il est Construction<br />
relativement cher dans l’absolu, mais son tarif n’est<br />
pas déraisonnable <strong>et</strong> c’est pour nous un chefd’œuvre<br />
en matière d’interface, de logiciel pour les<br />
Fonctions<br />
mélomanes <strong>et</strong> audiophiles.<br />
•<br />
Equipement<br />
Ergonomie
56 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
SANGEAN<br />
Revery R4<br />
On parle encore peu des postes de radio Intern<strong>et</strong><br />
dans le monde de l’audio alors que de nombreux<br />
acteurs sont très actifs dans le domaine. Ils sont<br />
pourtant aussi bien équipés que les enceintes<br />
<strong>connectée</strong>s actuellement très à la mode. Voire<br />
mieux, avec la présence d’un tuner FM ou DAB<br />
qui offre un accès direct à la musique, même<br />
lorsque la connexion au réseau est coupée. Mais<br />
surtout, contrairement aux enceintes <strong>connectée</strong>s,<br />
les postes de radio Intern<strong>et</strong> sont autonomes, car<br />
équipés d’un écran <strong>et</strong> de boutons qui perm<strong>et</strong>tent<br />
de se passer d’un smartphone. Le poste Sangean<br />
Revery R4 (WFS-58) est le digne représentant de<br />
c<strong>et</strong>te catégorie, avec d’autres fonctionnalités bien<br />
pratiques que nous allons découvrir.<br />
Alban Amouroux<br />
280 €<br />
Un écran couleur <strong>et</strong> des boutons pour un<br />
fonctionnement <strong>sans</strong> smartphone<br />
Le Sangean R4 présente un format vertical assez<br />
proche des p<strong>et</strong>ites enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> actuelles, mais<br />
légèrement supérieur avec près de 24 centimètres<br />
de haut. La grille en métal protège l’unique hautparleur<br />
large bande. Juste au-dessus, un pan coupé<br />
accueille un écran couleur de 5 par 3,8 centimètres.<br />
Dix touches de fonction prennent place sur la face<br />
supérieure, où se trouve également l’antenne<br />
dépliable pour la radio.<br />
Tournons l’enceinte pour découvrir la poignée qui<br />
perm<strong>et</strong> de déplacer l’enceinte. La connectique à<br />
l’arrière se résume à une entrée auxiliaire <strong>et</strong> une<br />
sortie casque sur prises mini-jack. Il y a également<br />
un commutateur pour passer l’enceinte en stéréo<br />
si vous l’utilisez par paire. Et il y en a encore en<br />
dessous la trappe pour les six piles, qui peuvent être<br />
au choix des rechargeables (NiMH) ou des alcalines<br />
classiques. Avec les piles insérées, la R4 pèse 1,6 kg.<br />
Par ailleurs, si vous insérez des piles rechargeables,<br />
l’enceinte fait office de chargeur dès qu’elle est<br />
reliée au courant.<br />
Accès aux radios hertziennes, mais aussi à<br />
Deezer, Spotify, Qobuz, Tidal...<br />
L’installation s’effectue très simplement en utilisant<br />
seulement l’écran <strong>et</strong> les boutons juste au-dessus. La<br />
première étape consiste à connecter l’enceinte au<br />
réseau WiFi. Ensuite, l’enceinte est opérationnelle.<br />
L’écran d’accueil affiche les différentes sources<br />
: les radios intern<strong>et</strong>, les services de musique sur<br />
abonnement, les serveurs du réseau local (NAS), la<br />
radio, le Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> l’entrée auxiliaire mini-jack.<br />
Les services musicaux sont au nombre de cinq :<br />
Napster, Deezer, Qobuz, Tidal <strong>et</strong> Spotify. Bien sûr, il<br />
faudra entrer les informations de son compte pour<br />
profiter d’un ou de plusieurs de ces services.<br />
Pour naviguer dans les menus <strong>et</strong> les différents<br />
choix, il faut utiliser les touches, pas toujours aussi<br />
simples qu’elles en ont l’air. Elles sont à double<br />
fonction pour certaines, ce qui passe encore. Mais<br />
comme elles sont organisées sur deux lignes, il<br />
manque une croix multidirectionnelle qui aurait été<br />
bien plus pratique. Malgré tout, la combinaison<br />
de ces touches <strong>et</strong> de l’écran perm<strong>et</strong> absolument<br />
de tout faire : passer d’une source à l’autre, lancer<br />
une playlist, changer de webradio, rechercher un<br />
artiste ou un morceau précis... L’écran est hyper<br />
informatif avec même l’affichage des jaqu<strong>et</strong>tes. Il<br />
y a également la possibilité d’afficher l’état de la<br />
mémoire tampon pour vérifier qu’il n’y a pas de<br />
problème de connectivité. On r<strong>et</strong>rouve aussi l’état<br />
de recharge des piles affiché en permanence.<br />
Enfin, comme sur les radio-réveils <strong>et</strong> autres postes<br />
à l’ancienne, ce poste tout ce qu’il y a de plus<br />
moderne est équipé d’une alarme <strong>et</strong> d’un mode<br />
veille.<br />
On peut donc se passer de smartphone <strong>et</strong> de<br />
tabl<strong>et</strong>te, même si une application de pilotage<br />
existe. Elle s’appelle Undok <strong>et</strong> donne accès à
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
57<br />
peu près aux mêmes fonctions que l’écran, mais<br />
présentées complètement différemment. Pour<br />
rechercher de la musique dans de longues listes de<br />
morceaux <strong>et</strong> créer des playlists, c’est toutefois plus<br />
simple <strong>et</strong> plus rapide. Undok perm<strong>et</strong> d’accéder à<br />
plusieurs postes de radio Intern<strong>et</strong> simultanément<br />
pour faire du multiroom facilement, sachant<br />
qu’Undok est compatible avec les postes d’autres<br />
fabricants comme ceux de Roberts ou Block par<br />
exemple.<br />
Pour aller plus loin, il est toujours possible<br />
d’utiliser le poste R4 en stéréo en ajoutant un<br />
second exemplaire. Il est prévu pour cela grâce au<br />
commutateur à l’arrière. Alors, enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> ou<br />
poste de radio Intern<strong>et</strong> ? Le Sangean R4 prouve que<br />
c<strong>et</strong>te seconde catégorie a de beaux arguments pour<br />
se battre.<br />
•<br />
Un son toujours très clair pour une utilisation<br />
dans toutes les situations<br />
Rappelons que le poste Sangean R4 n’est doté<br />
que d’un seul haut-parleur large bande qui doit<br />
donc reproduire la totalité du spectre. Dans ce cas<br />
précis, les extrêmes sont écourtés, ce qui se vérifie<br />
à l’écoute. Il n’y a ni l’impact ni la brillance d’une<br />
Sonos Play One. C’est bien plus sage <strong>et</strong> en même<br />
temps beaucoup plus passe-partout. C’est idéal<br />
sur tous types de sources <strong>et</strong> de musiques, pour de<br />
longues heures d’écoutes <strong>sans</strong> aucune fatigue <strong>et</strong><br />
avec toujours une excellente intelligibilité.<br />
On peut aussi pousser le volume <strong>sans</strong> problème<br />
si nécessaire, malgré les seulement 10 watts<br />
de puissance, finalement bien suffisants. C’est<br />
particulièrement utile à l’extérieur pour procurer<br />
là encore un rendu sonore clair <strong>et</strong> propre, sur la<br />
terrasse ou dans le jardin par exemple. La tenue en<br />
puissance est à ce titre excellente. Si l’on écoute<br />
des morceaux plutôt chargés en basse, on veillera à<br />
choisir dans la partie égalisation un mode qui réduit<br />
ces fréquences pour conserver la clarté <strong>et</strong> éviter le<br />
talonnement dans le grave.<br />
En conclusion : un poste de radio équivalent<br />
à une enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, en plus compl<strong>et</strong><br />
Le poste de radio Intern<strong>et</strong> Sangean R4 est<br />
synonyme de compromis réussi. Il possède de<br />
multiples fonctions audio, l’accès aux quatre<br />
services audio sur abonnement les plus courants, la<br />
lecture UPnP/DLNA. Il est doublement autonome<br />
grâce à son écran <strong>et</strong> ses boutons qui éliminent<br />
la nécessité d’utiliser un smartphone, <strong>et</strong> à son<br />
fonctionnement sur batterie. J’ai d’ailleurs réussi à<br />
tenir 6 h 30 en écoute WiFi continue, ce qui est tout<br />
à fait satisfaisant.<br />
Côté son, on est loin de la haute-fidélité, ce n’est<br />
pas ce qu’on lui demande de toute façon. Mais là<br />
aussi, le compromis est une réussite. Le rendu est<br />
toujours clair <strong>et</strong> n<strong>et</strong>, <strong>et</strong> la tenue en puissance est<br />
largement suffisante pour pouvoir sonoriser une<br />
grande terrasse ou un beau morceau de jardin. Le<br />
tout en fonctionnant sur piles. Il suffit le soir de le<br />
rebrancher sur une prise pour le recharger pour le<br />
lendemain, tout en profitant de la musique dans le<br />
salon.<br />
Spécifications<br />
•Webradios / DAB+ (RNT) / FM-RDS<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth A2DP/SBC/AAC/aptX<br />
•Services audio : Deezer, Tidal, Napster, Qobuz, Spotify<br />
•Écran couleur LCD 2.4 pouces<br />
•Amplificateur Class D, haut-parleur large bande de 8 cm<br />
•Fichiers audio : MP3, AAC, WMA, FLAC<br />
•Compatibilité UPnP/DLNA<br />
•Égaliseur : Flat / Jazz / Rock / Movie / Classic / Pop /<br />
News / My EQ<br />
•Veille <strong>et</strong> alarme<br />
•Entrée auxiliaire jack 3.5mm<br />
•Sortie casque jack 3.5mm<br />
•WiFi 2.4/5GHz<br />
•Dimensions (lxhxp) : 134 x 216 x 136 mm<br />
•Poids : 1,65 kg (avec 6 piles installées)<br />
Notre avis<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Équipement<br />
Son
58 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
S<strong>ON</strong>OS<br />
230 €<br />
One (en stéréo)<br />
L’enceinte Sonos One est l’enceinte multiroom <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> iconique par excellence. Proposée par<br />
l’initiateur historique de l’enceinte <strong>connectée</strong>, son format compact a fait des émules chez tous les<br />
acteurs de l’audio <strong>et</strong> de la tech. Si bien que lorsqu’une nouvelle enceinte sort sur le marché, elle<br />
est irrémédiablement comparée à la One. C<strong>et</strong>te dernière version ajoute en plus le contrôle vocal,<br />
<strong>et</strong> très bientôt la compatibilité AirPlay 2, le protocole multiroom d’Apple dans sa nouvelle version.<br />
Pour aller au bout du test, nous avons testé deux Sonos One, en mode stéréo. Alban Amouroux<br />
L’enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> de référence accueille le<br />
contrôle vocal<br />
La One est le plus p<strong>et</strong>it modèle de la gamme Sonos.<br />
Présentée l’an dernier, mais sortie tout récemment<br />
en France chez les revendeurs, elle remplace la<br />
Play:1. Le nom est assez proche, le design tout<br />
autant. Elles sont globalement identiques, c’est sur<br />
la face supérieure que ça se passe. L’ancien modèle<br />
avait trois boutons classiques, la nouvelle possède<br />
cinq touches sensitives. Et des microphones.<br />
La Play One est en eff<strong>et</strong> la première enceinte Sonos<br />
à contrôle vocal. Elle intègre pour l’instant le moteur<br />
Alexa d’Amazon, non disponible en France. Mais<br />
cela ne devrait plus tarder. Plus tard c<strong>et</strong>te année,<br />
Google Assistant sera également accessible. Il faudra<br />
sélectionner son assistant vocal préféré dans les<br />
paramètres. Sonos a prévu c<strong>et</strong>te année de rendre<br />
aussi son enceinte compatible avec Apple AirPlay 2,<br />
elle sera donc pilotable à la voix depuis Siri.<br />
L’arrière de l’enceinte accueille la prise réseau <strong>et</strong><br />
le bouton d’association. La prise de courant se<br />
raccorde sous l’enceinte. Cependant, c<strong>et</strong>te nouvelle<br />
Sonos One perd le pas de vis pour une attache<br />
murale, alors qu’il était sur la version précédente.<br />
Globalement, la Play <strong>ON</strong>E inspire le sérieux<br />
<strong>et</strong> le solide. La finition est exemplaire. Elle est<br />
sensiblement plus lourde que ses concurrentes,<br />
c’est soit qu’il y a des trucs en plus à l’intérieur, soit<br />
que le boîtier est plus lourd <strong>et</strong> plus rigide dans un<br />
but d’améliorer le rendu sonore. C’est visiblement<br />
la seconde solution qui explique son embonpoint,<br />
comme nous le verrons plus loin.<br />
Une égalisation automatique <strong>et</strong> intelligente<br />
pour adapter le son à la pièce<br />
L’installation de la One est identique à celle de tous<br />
les produits Sonos. On télécharge l’application,<br />
on recherche une nouvelle enceinte, celle-ci est<br />
immédiatement trouvée, on appuie sur le bouton<br />
d’association sur l’enceinte <strong>et</strong>... c’est terminé. Enfin,<br />
dans le cas où vous possédez déjà un appareil<br />
Sonos installé. Si c’est le premier, il faudra tout<br />
d’abord le connecter à votre réseau WiFi.<br />
À l’issue de l’installation, l’application demande<br />
si vous souhaitez effectuer un réglage audio<br />
automatique appelé Trueplay. L’enceinte va se<br />
m<strong>et</strong>tre à jouer des fréquences bien spécifiques tout<br />
en vous demandant de vous déplacer dans la pièce<br />
en bougeant votre smartphone (Apple uniquement)<br />
de haut en bas.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
59<br />
Rappelons que pour ce test, j’ai deux enceintes<br />
Sonos Play One. Lorsque j’ai installé la seconde, une<br />
étape supplémentaire est apparue : la possibilité de<br />
l’appairer en stéréo avec la première. Super, c’est<br />
exactement ce que je veux. Mais le réglage Trueplay<br />
est à refaire. En eff<strong>et</strong>, lorsque deux One sont en<br />
stéréo, Trueplay doit être effectué en stéréo.<br />
L’étape suivante est d’ajouter de la musique<br />
accessible depuis l’app. Par défaut, seules les<br />
radios Intern<strong>et</strong> sont accessibles (via Tunein).<br />
Ici, on piochera dans la longue liste de services<br />
disponibles, pour ajouter celui ou ceux pour<br />
lesquels on possède un compte. Sonos est par<br />
ailleurs le fabricant qui intègre le plus de services<br />
audio différents. Enfin, si vous avez déjà de la<br />
musique stockée sur un disque dur en réseau, il<br />
faudra l’ajouter à la bibliothèque du système.<br />
L’application mobile est plutôt simple <strong>et</strong> efficace,<br />
même si je sais que la dernière version en date<br />
divise les utilisateurs. Un menu en bas de l’écran<br />
perm<strong>et</strong> de naviguer dans les favoris, dans les<br />
services musicaux <strong>et</strong> de changer de pièce. Très<br />
pratique, le moteur de recherche r<strong>et</strong>rouve la<br />
musique simultanément dans tous les services<br />
activés ainsi que dans votre bibliothèque<br />
personnelle.<br />
Deux Sonos One pour remplacer la chaîne<br />
HiFi <strong>et</strong> ses enceintes classiques ?<br />
Je commence l’écoute avec une Sonos Play One<br />
seule. Cela me perm<strong>et</strong> de la comparer avec ses<br />
concurrentes. Il est évident dès la première écoute<br />
qu’il se passe quelque chose dans c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite<br />
boite. Le son est très vivant, dynamique. Et surtout,<br />
le grave est bien au rendez-vous. C’est même<br />
étonnant le niveau <strong>et</strong> le côté percussif que l’on peut<br />
obtenir avec la Play One. La p<strong>et</strong>ite enceinte Sonos<br />
est clairement difficile à battre sur ce terrain. L’aigu<br />
est également bien en avant, peut-être un peu<br />
trop, même après le passage du réglage Trueplay.<br />
Mais on peut le calmer de quelques crans dans<br />
les paramètres. Trueplay est très efficace dans le<br />
domaine du grave, en le rendant plus propre, moins<br />
traînant. Finalement, le rendu subjectif forme une<br />
cuv<strong>et</strong>te, avec le médium creusé, <strong>et</strong> une impression<br />
de loudness naturel. Cela fonctionne sur tous<br />
les styles musicaux, avec une préférence sur les<br />
musiques modernes <strong>et</strong> actuelles.<br />
Passons maintenant en stéréo. Je lie les deux Sonos<br />
One <strong>et</strong> je relance le fameux Trueplay en mode<br />
stéréo. J’ai installé les deux Sonos sur mes enceintes<br />
habituelles, en mode HiFi. Comparativement à mon<br />
système HiFi, il n’y a besoin d’aucune électronique,<br />
ni sources, ni préampli, ni ampli. Et puis les Play<br />
One sont vraiment minuscules par rapport à des<br />
enceintes bibliothèques traditionnelles. Si on<br />
compare l’encombrement, les Sonos gagnent haut<br />
la main. Et au niveau musical ?<br />
Effectivement, passer d’une Sonos One seule, en<br />
mono donc, à deux Sonos One en stéréo nous<br />
rapproche d’une chaîne HiFi traditionnelle. L’espace<br />
est bien baigné de musique, la scène sonore s’étend<br />
d’une enceinte à l’autre. On a toujours ce grave très<br />
dynamique <strong>et</strong> ce côté loudness agréable à défaut<br />
d’être totalement respectueux du signal original.<br />
Cependant, sur certains morceaux, j’ai l’impression<br />
que les enceintes jouent chacune dans leur coin :<br />
à gauche ce qui est à gauche, à droite pareil, mais<br />
un manque de liaison au centre. Cela dépend des<br />
pistes, mais plus les morceaux sont détaillés <strong>et</strong> bien<br />
enregistrés, <strong>et</strong> plus c<strong>et</strong>te ultra séparation se fait<br />
ressentir, au détriment de la cohérence de la scène<br />
sonore. Pour r<strong>et</strong>rouver une bonne cohérence, il faut<br />
rapprocher les deux Sonos One. C’est sur ce point<br />
qu’un bon p<strong>et</strong>it système HiFi d’entrée de gamme<br />
sera plus performant <strong>et</strong> reprendra la main.<br />
En conclusion : la Sonos One conserve sa<br />
place de leader<br />
La Sonos One n’a pas volé sa réputation de p<strong>et</strong>ite<br />
enceinte de référence <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. Elle coche toutes<br />
les cases pour plaire au plus grand nombre. Sa<br />
signature sonore n’est pas vraiment hifi, mais elle<br />
sait flatter l’oreille pour que les écoutes soient au<br />
final très agréables. En mode stéréo, elle peut très<br />
bien remplacer tous les éléments d’une chaîne<br />
d’entrée de gamme. Ce qu’elle perd en fidélité, elle<br />
le fait gagner en encombrement, toujours avec c<strong>et</strong>te<br />
écoute dynamique <strong>et</strong> enjouée. Enfin, n’oublions pas<br />
les qualités des produits Sonos en général : accès à<br />
tous les services audio connus, facilité d’installation,<br />
multiroom fonctionnant à la perfection, <strong>et</strong> désormais<br />
l’intégration des assistants vocaux. À part le<br />
Blu<strong>et</strong>ooth, toujours absent chez Sonos, difficile de<br />
trouver plus compl<strong>et</strong>.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Deux amplis numériques en classe D<br />
1x twe<strong>et</strong>er + 1x mid-woofer<br />
•Égalisation grave <strong>et</strong> aiguë, loudness<br />
•Six microphones à grande portée, pour les assistants<br />
vocaux<br />
•WiFi : 802.11b/g 2,4 GHz<br />
•Port Ethern<strong>et</strong> : 10/100 Mbps<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth : non<br />
•Dimensions (H x L x P) : 161,45 X 119,7 x 119,7 mm<br />
•Poids : 1,85 kg<br />
•Prix : 230€ pièce, 460€ la paire<br />
Notre avis<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Fonctions<br />
Son
60 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
S<strong>ON</strong>Y<br />
200 €<br />
LF-S50G<br />
Comme tous les acteurs de l’audio, Sony s’est lancé dans le monde de l’enceinte<br />
<strong>connectée</strong> avec assistant vocal. La LF-S50G repose sur Google Assistant. La partie son<br />
est techniquement recherchée afin de tenir compte de la contrainte du volume minimal<br />
disponible. Sony a ajouté d’autres p<strong>et</strong>ites fonctionnalités absentes chez la concurrence <strong>et</strong><br />
qui pourraient vous plaire au moment du choix.<br />
Alban Amouroux<br />
Découverte : Sony vous prend par la main<br />
Lorsque l’on r<strong>et</strong>ire le haut de la boite, on découvre<br />
l’enceinte installée dans un support de calage en<br />
mousse. Une fois ces deux éléments r<strong>et</strong>irés, un<br />
découvre un gros paqu<strong>et</strong> de documentation. Il y<br />
a un manuel de démarrage, un autre d’utilisation,<br />
les garanties <strong>et</strong> licences, <strong>et</strong> enfin un p<strong>et</strong>it dépliant<br />
de prise en main vocale de Google Assistant.<br />
L’alimentation se trouve en-dessous, sous la forme<br />
d’un transformateur 15V.<br />
On note donc deux différences par rapport à la<br />
concurrence. La présence de c<strong>et</strong>te documentation<br />
exhaustive, <strong>et</strong> celle d’un transformateur<br />
d’alimentation. Habituellement, on a une p<strong>et</strong>ite<br />
feuille volante qui demande de télécharger<br />
l’application mobile, <strong>et</strong> éventuellement de se<br />
connecter au site du fabricant pour trouver aide<br />
<strong>et</strong> manuels. Et le plus souvent, l’alimentation est<br />
intégrée à l’enceinte pour qu’un simple câble de<br />
courant suffise. Cela prend moins de place sur une<br />
multiprises. Concernant la documentation, on n’en<br />
attend pas moins d’une multinationale comme Sony<br />
habituée à réaliser cela sur la totalité de ses produits.<br />
L’installation est tout ce qu’il y a de plus classique<br />
pour ceux qui connaissent les produits compatibles<br />
Chromecast <strong>et</strong>/ou Google Assistant. On utilise<br />
l’application mobile Google Home, disponible sur<br />
Android <strong>et</strong> iOS. Dès l’ouverture de l’application,<br />
celle-ci voit qu’une nouvelle enceinte n’est pas<br />
encore associée. Il suffit de suivre les étapes pour<br />
qu’elle se lie à votre compte Google <strong>et</strong> à votre<br />
réseau WiFi. Notez qu’il n’y a pas de prise Ethern<strong>et</strong><br />
sur c<strong>et</strong>te enceinte. Quelques instants plus tard, la<br />
LF-S50G est prête à fonctionner.<br />
Elle est également compatible Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> NFC.<br />
Le bouton d’appairage Blu<strong>et</strong>ooth se trouve en<br />
bas de l’enceinte à l’arrière, à côté de la fiche<br />
d’alimentation. Une p<strong>et</strong>ite LED bleue vient<br />
confirmer l’association. Une zone NFC un peu plus<br />
haut perm<strong>et</strong> l’association <strong>sans</strong> aucune manipulation,<br />
avec un smartphone ou une tabl<strong>et</strong>te compatible,<br />
juste en l’approchant de l’enceinte.<br />
Enfin, à savoir, c<strong>et</strong>te enceinte résiste aux projections<br />
d’eau (IPx3), ce qui perm<strong>et</strong> de l’utiliser <strong>sans</strong> trop de<br />
crainte dans une cuisine ou une salle de bain. Le<br />
cache, noir ou blanc selon le modèle choisi, peut<br />
même se r<strong>et</strong>irer pour être n<strong>et</strong>toyé à l’eau.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
61<br />
Utilisation : triple contrôle via l’app, à la voix<br />
<strong>et</strong> aux gestes<br />
L’enceinte Sony repose exclusivement sur les<br />
protocoles Google Chromecast <strong>et</strong> Google Assistant.<br />
Elle n’a donc pas d’application de diffusion musicale<br />
dédiée. En revanche, elle est compatible avec<br />
toutes les applications compatibles Chromecast.<br />
On va donc utiliser Spotify, Deezer ou YouTube pour<br />
“caster” la musique vers la LF-S50G. Dans chacune<br />
de ces applications, il y a une p<strong>et</strong>ite icône destinée<br />
à sélectionner une enceinte compatible vers<br />
laquelle envoyer le flux audio.<br />
Concernant la diffusion multi pièces, c’est depuis<br />
l’app Google Home que l’on crée des groupes de<br />
pièces. Ces groupes apparaissent alors comme<br />
une seule enceinte dans les listes de lecteurs<br />
compatibles des applications de musique. La LF-<br />
S50G est donc bien compatible multiroom, avec<br />
d’autres LF-S50G ou avec n’importe quelle autre<br />
enceinte Chromecast Audio (Riva, Bang & Olufsen,<br />
<strong>et</strong>c.).<br />
Mais c’est ici que l’on peut profiter du contrôle vocal<br />
pour lancer un morceau en particulier, n’importe<br />
quelle chanson d’un artiste, une radio web, <strong>et</strong>c.<br />
Le fonctionnement est identique à tout appareil<br />
compatible Google Assistant. On commence sa<br />
phrase par “OK Google…”, puis on ajoute “...<br />
joue Uptown Funk”. L’enceinte répond qu’elle va<br />
la chercher sur Deezer, par exemple, <strong>et</strong> la lance<br />
immédiatement.<br />
Comme avec tous les appareils Google Assistant,<br />
on ne va pas vous cacher que la compréhension<br />
n’est pas fiable à 100%. Cela n’a rien à voir avec<br />
Sony, mais on se doute bien que l’assistant de<br />
Google évoluera <strong>et</strong> se fiabilisera avec le temps.<br />
Pour l’instant, on peut poser des questions simples,<br />
jouer à des jeux, ou encore demander la météo des<br />
jours à venir. En dehors des appareils de musique,<br />
on peut également contrôler un certain nombre<br />
d’éléments domotiques pour piloter sa maison à la<br />
voix, comme les éclairages Philips Hue.<br />
Sony ne s’est pas arrêté là <strong>et</strong> a ajouté le contrôle<br />
gestuel. Il est toujours bien d’avoir à sa disposition<br />
quelques touches de fonctions rapides sur<br />
l’appareil. Pas mal de ses concurrentes arborent<br />
des boutons sur le dessus ou le côté. Ici, aucun<br />
bouton physique n’est visible, pour des questions<br />
esthétiques peut-être. Pourtant, on peut modifier<br />
le volume, changer de piste, m<strong>et</strong>tre en pause. Tout<br />
cela s’effectue avec des gestes bien précis. Pour<br />
changer de piste, il faut passer sa main au-dessus<br />
de l’enceinte de la gauche vers la droite. Pour le<br />
volume, il faut dessiner un cercle avec le doigt, à la<br />
façon des premières générations d’iPod.<br />
Cela ne fonctionne pas à tous les coups, surtout<br />
pour le contrôle du volume où il faut s’y reprendre<br />
à plusieurs fois. Mais surtout, on r<strong>et</strong>rouve toujours<br />
le même souci des interfaces gestuelles : il faut<br />
mémoriser les gestes, <strong>et</strong> une personne extérieure<br />
venant chez vous sera incapable de manipuler<br />
l’enceinte <strong>sans</strong> votre aide. Pour le coup, c’est<br />
sympathique si vous vous y habituez, mais on<br />
préférera le contrôle vocal, plus moderne !<br />
A l’écoute : la force tranquille du son à 360°<br />
La LF-S50G ne mesure que 11 centimètres de<br />
diamètre pour 16,2 centimètres de haut. Elle est bien<br />
sûr mono, comme toutes ses concurrentes. Plutôt<br />
que d’avoir positionné les haut-parleur à la verticale,<br />
Sony les a installés à plat. Il y a un haut-parleur de<br />
grave de 53 mm, <strong>et</strong> un médium de 48 mm. Ils sont<br />
positionnés à l’horizontale <strong>et</strong> se font face. Entre les<br />
deux, des diffuseurs expulsent le son à 360°. Le hautparleur<br />
de grave est relié à une charge en labyrinthe<br />
qui augmente les fréquences basses.<br />
J’ai effectué les écoutes à partir de ma playlist de<br />
morceaux de test sur Deezer. J’ai écouté du funk,<br />
de la pop, de l’électro-dance, du jazz… Le rendu<br />
global est écourté dans les extrêmes. Il y a peu de<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Type d’enceinte : mono<br />
•Dimension des haut-parleurs : boomerde 53 mm,<br />
médium-aigu de 48 mm<br />
•Connectivité WiFi, Chromecast, NFC<br />
•Moteur vocal Google Assistant<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth 4.2 (SBC, A2DP, AVRCP)<br />
•Dimensions (diamètre x hauteur) : 110 mm x 162 mm<br />
•Poids : Environ 750 g<br />
•Consommation électrique : 8W ; 0,5W en veille<br />
Notre avis<br />
Design/finition<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
62 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
sous-grave, <strong>et</strong> peu d’extrême-aigu. La restitution est<br />
centrée sur le médium <strong>et</strong> l’aigu. Celui-ci est tout à<br />
fait correct, propre <strong>et</strong> assez peu coloré finalement.<br />
Le manque dans le grave est général sur ce type<br />
d’enceintes. Très peu savent faire mieux, à part la<br />
Sonos Play One notamment. On n’en tiendra donc<br />
pas rigueur à la Sony LF-S50G. Cependant, il est<br />
dom<strong>mag</strong>e que l’aigu ne <strong>fil</strong>e pas plus haut, pour<br />
plus de précision <strong>et</strong> de détails. Techniquement, cela<br />
s’explique : le médium large bande posé à plat ne<br />
peut pas faire de miracle dans ce domaine.<br />
Cependant, tous ces résultats sont contrebalancés<br />
par une véritable restitution à 360°. On peut tourner<br />
dans la pièce, <strong>et</strong> même passer derrière l’enceinte<br />
: le son est identique où que l’on se trouve. On ne<br />
peut pas en dire autant des concurrentes dont les<br />
haut-parleurs ne diffusent que dans une direction.<br />
Il est vrai que si l’on monte très haut le volume,<br />
même si l’enceinte est directive, le son finira quand<br />
même par remplir la pièce. Justement, la LF-S50G<br />
n’est pas très à l’aise à fort volume. Je conseille de<br />
monter à 75% maximum, pas au-dessus. Cela tombe<br />
bien, car l’affichage de l’heure sur l’enceinte bascule<br />
sur le niveau de volume quand on modifie celui-là,<br />
pratique. Au-delà de 75%, la dynamique commence<br />
à se tasser, <strong>et</strong> l’on entend clairement les hautparleurs<br />
commencer à talonner, à s’embourber pour<br />
tenter de tenir la cadence. Finalement, en restant<br />
dans des niveaux de volume raisonnables, cela<br />
nous donne un son doux <strong>et</strong> agréable, parfaitement<br />
adapté à une écoute d’ambiance.<br />
En conclusion : une enceinte Google<br />
Assistant pratique pour de la diffusion<br />
musicale d’ambiance<br />
La Sony LF-S50G est une enceinte intelligente<br />
pratique avec l’inclusion du Blu<strong>et</strong>ooth. Il ne lui<br />
manque qu’une entrée audio auxiliaire. Elle est<br />
aussi très pratique grâce à son afficheur pour l’heure<br />
<strong>et</strong> le niveau de volume que l’on ne trouve pas<br />
ailleurs. Et bien sûr parce qu’elle se pilote à la voix.<br />
L’afficheur rassurera ceux qui passent d’un système<br />
HiFi classique avec un écran <strong>et</strong> des boutons à leur<br />
première enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. L’interface gestuelle part<br />
d’une bonne intention, mais manquant d’efficacité<br />
surtout pour le volume, le contrôle vocal devrait<br />
suffire.<br />
Côté son, elle est limitée en termes de bande<br />
passante <strong>et</strong> en volume sonore, mais elle le<br />
compense par sa diffusion agréable à 360° à<br />
niveau modéré qui devrait satisfaire beaucoup de<br />
personnes. De toute façon, si l’on recherche de la<br />
HiFi, ou même de la sonorisation type boite de nuit,<br />
à partir d’une p<strong>et</strong>ite enceinte mono à 200 €, il faut<br />
clairement revoir ses ambitions.<br />
Si vous n’avez pas pour objectif de sonoriser des<br />
soirées endiablées, mais si vous écoutez plutôt à un<br />
niveau sonore raisonnable, même dans des pièces<br />
de volume correct, <strong>et</strong> que vous souhaitez ajouter un<br />
assistant vocal chez vous, alors la LF-S50G est une<br />
bonne piste à suivre pour votre première enceinte<br />
intelligente.<br />
•
Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par<br />
<strong>mag</strong>.fr<br />
Plus de<br />
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64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
TECHNICS<br />
900 €<br />
Ottava SC-C70<br />
Avec c<strong>et</strong>te grosse station d’écoute, Technics, qui est revenu sur le marché de la <strong>Hifi</strong> en<br />
2014 après plusieurs années d’absence, semble vouloir faire une démonstration de savoirfaire.<br />
Car la Technics Ottava SC-C70 est bien plus qu’une grosse enceinte <strong>connectée</strong>. C’est<br />
une minichaîne <strong>Hifi</strong> moderne, complète <strong>et</strong> luxueuse, comportant tuners radio, lecteur CD<br />
<strong>et</strong> réseau ainsi qu’une section acoustique 2.1 recherchée.<br />
Pierre Stemmelin<br />
Une vraie <strong>et</strong> luxueuse minichaîne <strong>Hifi</strong> au<br />
style presque vintage des années 1990<br />
La Technics Ottava SC-C70 n’est pas totalement<br />
lilliputienne, mais finalement relativement compacte<br />
si l’on considère tout l’équipement qu’elle<br />
embarque. Elle est même assez discrète grâce<br />
à sa hauteur contenue. Surtout son esthétique<br />
intemporelle un peu surannée, évoquant le style<br />
des années 1990, est particulièrement soignée. La<br />
façade noire striée d’ail<strong>et</strong>tes, le dessus constitué<br />
d’une épaisse plaque d’aluminium avec une bordure<br />
de 10 mm, la trappe du lecteur CD en forme de<br />
hublot qui s’ouvre par rotation manuelle... donnent<br />
une apparence luxueuse <strong>et</strong> haut de gamme.<br />
C’est d’autant plus appréciable que ces éléments<br />
de luxe apparent ne cachent aucune indigence<br />
technique, au contraire. Le coffr<strong>et</strong> de c<strong>et</strong>te<br />
minichaîne monobloc est réalisé de façon très<br />
sérieuse, à partir de panneaux de bois, comme celui<br />
d’une enceinte <strong>Hifi</strong>. À l’intérieur, trois compartiments<br />
isolés les uns des autres accueillent les voies gauche<br />
<strong>et</strong> droite en façade, chacune équipée d’un twe<strong>et</strong>er<br />
<strong>et</strong> d’un boomer, ainsi qu’un caisson de grave avec<br />
woofer, placé en-dessous <strong>et</strong> accordé par deux<br />
évents bass-reflex dorsaux.<br />
L’amplification est assurée par des circuits JENO<br />
(Jitter Elimination and Noise-shaping Optimization)<br />
selon une topologie numérique mise au point pour<br />
les amplis <strong>Hifi</strong> haut de gamme de Technics. Elle<br />
développe 2 x 30 watts pour les voies frontales de la<br />
stéréo <strong>et</strong> 40 watts pour le caisson de grave intégré.<br />
Ultra-équipée, ultra-<strong>connectée</strong>, parfois<br />
simple, mais aussi parfois un peu compliquée<br />
En ce qui concerne les fonctions de c<strong>et</strong>te minichaîne<br />
Ottava SC-C70, Technics a, de toute évidence,<br />
cherché à en m<strong>et</strong>tre un maximum, quitte à ce<br />
que cela devienne parfois un peu confus. Il y a<br />
tout d’abord le lecteur de CD-Audio, avec sa<br />
jolie trappe en plexiglas fumé transparent sur le<br />
dessus. Viennent ensuite les tuners radio pour<br />
les émissions analogiques de la FM <strong>et</strong> celles en<br />
numérique hertzien du DAB. À cela s’ajoutent des<br />
entrées pour des sources externes : une mini-jack<br />
pour l’audio analogique, une optique Toslink pour<br />
l’audionumérique, un port USB pour lire les fichiers<br />
d’un périphérique de stockage <strong>et</strong> une liaison <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong><br />
Blu<strong>et</strong>ooth comprenant le codec AAC.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
65<br />
La Technics Ottava SC-C70 peut par ailleurs se<br />
connecter au réseau domestique aussi bien en Wi-<br />
Fi que par Ethern<strong>et</strong>. Elle intègre un moteur vTuner<br />
pour recevoir les webradios. Elle est compatible<br />
AirPlay <strong>et</strong> Spotify Connect. Son appli de pilotage,<br />
«Technics Music App», donne accès au service de<br />
musique Tidal (à condition d’y être abonné) ainsi<br />
qu’à plusieurs réglages.<br />
Cela fait donc beaucoup de possibilités d’usages<br />
différents à gérer. Pour certaines, l’ergonomie<br />
est réussie. On apprécie la présence de touches<br />
physiques sur le panneau supérieur en aluminium<br />
pour régler le volume <strong>et</strong> d’un pavé tactile de<br />
commandes. Ces dernières perm<strong>et</strong>tent de lancer<br />
la lecture, arrêter, ou m<strong>et</strong>tre en pause ; de balayer<br />
les pistes, fichiers, stations de radio ou favoris ; de<br />
sélectionner la source ou le service ; de mémoriser<br />
jusqu’à 50 présélections.<br />
La télécommande est également claire. Elle ajoute<br />
un accès direct à certaines sources, mais aussi aux<br />
menus de paramétrage ou de réglage de tonalité<br />
grave, médium <strong>et</strong> aigu. Pour ce qui est des fonctions<br />
<strong>connectée</strong>s, nous avons remarqué que la Technics<br />
Ottava SC-C70 n’aime pas trop les réseaux Wi-Fi<br />
utilisant un protocole de cryptage un peu ancien.<br />
En dehors de ce point, l’AirPlay ne pose pas de<br />
problème, que ce soit pour la connexion initiale au<br />
réseau Wi-Fi ou pour lancer la lecture de musique<br />
depuis n’importe quelle appli sur un iPhone, par<br />
exemple. En revanche, l’appli «Technics Music» est<br />
loin d’être un exemple d’ergonomie <strong>et</strong> d’intuitivité.<br />
Certaines fonctions portent aussi à confusion<br />
comme «Spotify» <strong>et</strong> «Tidal», proposés dans la<br />
sélection des sources, mais qui ne peuvent être<br />
utilisés directement depuis la télécommande ou les<br />
commandes disponibles sur le coffr<strong>et</strong> de la Technics<br />
Ottava SC-C70. Un tour dans le mode d’emploi est<br />
souvent nécessaire pour essayer de comprendre.<br />
Sur le terrain : les ingénieurs japonais de<br />
Technics ne se sont pas pris la tête pour rien<br />
Bien qu’elle soit trop basique <strong>et</strong> aussi trop<br />
compliquée à notre goût, l’appli «Technics Music»<br />
présente tout de même un avantage. Elle propose<br />
un paramétrage acoustique automatique, grâce au<br />
microphone d’un iPhone ou iPad, en fonction de<br />
la pièce <strong>et</strong> de l’emplacement de l’Ottava SC-C70.<br />
Et c<strong>et</strong>te optimisation (baptisée Space Tune), bien<br />
qu’elle s’effectue à partir d’un seul point de mesure<br />
d’écoute optimal, offre plutôt de bons résultats.<br />
D’une manière générale, on peut dire que les<br />
ingénieurs de Technics ont déployé beaucoup de<br />
matière grise pour élaborer la section acoustique de<br />
c<strong>et</strong>te minichaîne. Cela s’entend dès les premières<br />
notes de musique. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique n’est<br />
pas aussi large que celle d’une vraie chaîne <strong>Hifi</strong><br />
utilisant deux enceintes indépendantes. Mais<br />
elle est bien là, offrant une différenciation tout<br />
à fait perceptible des canaux gauche <strong>et</strong> droit <strong>et</strong><br />
même une étonnante sensation d’étagement<br />
en profondeur. Le grave peut avoir un rendu<br />
légèrement pneumatique lorsque l’on pousse fort<br />
le volume. En contrepartie, il est musclé, percutant,<br />
plein de densité même à faible volume, ce qui<br />
ajoute à la sensation d’ampleur de la scène sonore.<br />
Ce grave est en outre bien maîtrisé, comme le reste<br />
du spectre, qui distille beaucoup de détails tout en<br />
conservant de la finesse <strong>et</strong> une certaine douceur.<br />
L’équilibre tonal, légèrement physiologique, est<br />
réussi. On note que les timbres pourraient avoir<br />
un poil plus de naturel <strong>et</strong> d’aération. Néanmoins,<br />
on reste impressionné par l’énergie <strong>et</strong> la puissance<br />
acoustique que délivre c<strong>et</strong>te minichaîne, compte<br />
tenu de sa compacité <strong>et</strong> de son prix finalement très<br />
raisonnable.<br />
Conclusion<br />
Il est vrai que ses commandes sont parfois un peu<br />
agaçantes <strong>et</strong> demandent de l’apprentissage au<br />
début. Malgré tout, nous avons passé de bons<br />
moments à l’écoute de c<strong>et</strong>te minichaîne Technics<br />
Ottava SC-C70 à niveau modéré, moyen ou très<br />
élevé. Elle se montre convaincante sur tous les<br />
styles, que l’on écoute un p<strong>et</strong>it air de musique<br />
Classique ou un morceau de Rap furieux. La<br />
musique passe avec douceur ou énergie, avec de la<br />
consistance <strong>et</strong> de l’équilibre, <strong>sans</strong> que l’on se pose<br />
de question.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Lecteur CD <strong>et</strong> Tuners FM/DAB/DAB+ intégrés<br />
•Puissance : 2 x 30 (1 kHz, sous 6 Ω, à 1 % de DHT) +<br />
40 watts (70 Hz, sous 4 ohms, à 1 % de DHT)<br />
•Haut-parleurs : 2x twe<strong>et</strong>ers de 20 mm, 2x boomers/<br />
médiums de 8 cm, woofer de 12,5 cm<br />
•Connectique : entrées audio analogique sur mini-jack <strong>et</strong><br />
numérique sur optique Toslink, Blu<strong>et</strong>ooth, port USB Host,<br />
•Ethern<strong>et</strong>, Wi-Fi, prise d’antenne FM/DAB<br />
•Protocoles réseau : AirPlay, Spotify Connect, DLNA,<br />
Technics Music App avec Tidal<br />
•Formats acceptés (sur USB ou en DLNA) ; jusqu’en PCM<br />
24 bits/192 kHz <strong>et</strong> DSD 5,6 MHz<br />
•Dimensions : 45 x 14,3 x 28 cm<br />
•Poids : 7,8 kg<br />
Notre avis<br />
Fabrication<br />
Ergonomie<br />
Fonctions<br />
Son
66 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
VSSL<br />
A6<br />
3500 €<br />
Quand on entend multiroom, on pense immédiatement aux enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> <strong>et</strong> <strong>connectée</strong>s<br />
disponibles aujourd’hui chez de nombreux fabricants. Mais bien avant d’être <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, le multiroom<br />
existait depuis longtemps en <strong>fil</strong>aire. Ce type de système centralisé distribue la musique vers<br />
chaque pièce de la maison à travers des câbles pour haut-parleurs. Ils existent toujours, même<br />
s’ils ont forcément beaucoup moins de succès qu’avant. VSSL a décidé de s’engouffrer dans c<strong>et</strong>te<br />
voie, tout en innovant pour proposer une centrale multiroom <strong>fil</strong>aire totalement au goût du jour.<br />
Alban Amouroux<br />
Un boîtier de la taille d’un amplificateur<br />
stéréo, mais qui peut sonoriser six pièces de<br />
la maison<br />
La VSSL A.6 présente en eff<strong>et</strong> une taille assez<br />
classique. Elle pourra être installée dans un rack<br />
technique facilement puisqu’elle mesure deux unités<br />
en hauteur <strong>sans</strong> les pieds, soit 88 mm. La face avant<br />
est quasiment vide, si ce n’est la présence d’un<br />
voyant central qui valide la mise sous tension, <strong>et</strong> six<br />
p<strong>et</strong>ite LEDs à droites qui s’allument selon la ou les<br />
zones en fonctionnement. Aucun bouton marche/<br />
arrêt à l’avant n’est présent, il se trouve à l’arrière.<br />
A l’arrière justement, on découvre aussi sur la droite<br />
ce qui correspond aux six zones. On a à chaque<br />
fois une entrée ligne analogique sur prises RCA<br />
<strong>et</strong> un connecteur pour une paire d’enceintes. Ce<br />
connecteur fait appel à un bornier Phoenix à vis<br />
toujours bien pratique. La centrale sera centralisée,<br />
comme son nom l’indique (!), <strong>et</strong> c’est d’elle que<br />
partiront les câbles haut-parleurs vers toutes les<br />
enceintes de la maison. C’est quelque chose à<br />
prévoir au moment de la construction ou de la<br />
rénovation, bien qu’un passage en bagu<strong>et</strong>tes soit<br />
toujours possible. L’avantage est qu‘aucun appareil<br />
ne traîne dans aucune pièce de la maison, il n’y a<br />
que les enceintes (éventuellement encastrées). Et<br />
puis au final, ça ne fait qu’un seul appareil branché<br />
sur le courant.<br />
Sur la gauche, on a la prise réseau Ethern<strong>et</strong>. Juste à<br />
côté, un p<strong>et</strong>it switch perm<strong>et</strong> de choisir si la centrale<br />
est tout le temps allumée ou bien si elle ne s’allume<br />
qu’en présence d’un signal audio.<br />
Enfin, deux paires de prises RCA “BUS” complètent<br />
l’ensemble. Ce sont deux entrées générales,<br />
dénommées BUS1 <strong>et</strong> BUS2 qui pourront être<br />
distribuées vers plusieurs zones simultanément. Par<br />
exemple, on a un lecteur CD que l’on veut raccorder<br />
aux zones 4, 5 <strong>et</strong> 6. Plutôt que d’utiliser des câbles<br />
en Y, il suffit de raccorder le lecteur CD sur l’entrée<br />
BUS1. Dans les menus, on sélectionnera le BUS1<br />
comme source principale pour les zones 4, 5 <strong>et</strong> 6.<br />
Il y a également des sorties BUS OUT. Elles servent<br />
habituellement à chaîner deux centrales. On pourra<br />
ainsi bénéficier des mêmes sources audio sur 12<br />
ou 18 zones avec une ou deux autres VSSL A.6. Le<br />
menu de configuration de la centrale perm<strong>et</strong> même<br />
de sélectionner n’importe laquelle des sources<br />
reliées en entrée des zones 1 à 6 <strong>et</strong> de la renvoyer<br />
sur les BUS OUT.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />
67<br />
Découverte de l’application mobile, simple<br />
d’aspect mais hyper configurable<br />
L’application mobile VSSL n’est pour l’instant<br />
disponible qu’en anglais. Les fonctionnalités sont<br />
assez compréhensibles pour que ce ne soit pas trop<br />
un problème. Elle est compatible iOS <strong>et</strong> Android.<br />
Une fois l’application installée, on tombe<br />
directement sur l’écran principal listant les six zones.<br />
On peut voir si chacune d’elle est en fonction ou<br />
non, quel type de source est en cours d’écoute<br />
<strong>et</strong> régler le volume. Le menu général accessible<br />
en haut à gauche donne accès à trois possibilités:<br />
“statut des zones”, “paramétrage” <strong>et</strong> “éteindre<br />
toutes les zones”.<br />
Le paramétrage offre tout un tas de réglages<br />
qui commencent par le niveau sonore du mode<br />
interphonie (paging). J’y reviens plus loin. Ensuite,<br />
on va pouvoir gérer les zones une par une, ainsi que<br />
les sorties BUS. On peut aussi rem<strong>et</strong>tre la centrale<br />
dans sa version sortie d’usine.<br />
Le statut des zones est un peu équivalent à<br />
l’écran principal, il affiche en vert les zones qui<br />
sont allumées, avec une p<strong>et</strong>ite icône à droite qui<br />
confirme la source en cours : AirPlay, Spotify, <strong>et</strong>c.<br />
Après avoir sélectionné une zone, de nouveaux<br />
paramètres sont disponibles : cacher une zone<br />
inutilisée, renommer la zone, choisir l’une des<br />
entrées analogiques, configurer la sortie en mono,<br />
régler le volume maximum, activer l’égaliseur.<br />
Comme on le voit, on peut personnaliser<br />
entièrement son système, <strong>et</strong> chacune des six zones,<br />
de façon très pointue.<br />
La dernière fonctionnalité accessible depuis la<br />
p<strong>et</strong>ite icône de microphone en haut à droite est un<br />
interphone. On appuie dessus, on sélectionne la<br />
zone voulue <strong>et</strong> on enregistre un message. Une fois<br />
que l’on relâche le doigt, la musique est coupée<br />
dans la zone en question <strong>et</strong> le message est lu. Idéal<br />
pour appeler les enfants à venir à table.<br />
A l’utilisation, la diffusion musicale<br />
dans toute la maison est d’une simplicité<br />
enfantine<br />
La VSSL A.6, de par sa connexion réseau, est<br />
compatible avec Apple AirPlay, Google Chromecast<br />
<strong>et</strong> Spotify Connect. Concrètement, c’est comme<br />
si on avait six bornes AirPlay, ou six Chromecast<br />
Audio, ou encore six lecteurs Spotify. Mais ici, on<br />
a les trois simultanément. Techniquement, c’est la<br />
réalité puisque chaque zone a sa propre adresse IP.<br />
Le mode party qui rassemble toutes les zones a lui<br />
aussi une adresse IP dédiée.<br />
En Apple AirPlay, lorsque l’on appuie sur la p<strong>et</strong>ite<br />
icône de partage, on a bien les six zones <strong>et</strong> le<br />
mode party qui apparaissent comme points de<br />
reproduction sonore. Depuis un smartphone ou une<br />
tabl<strong>et</strong>te, on va pouvoir utiliser Deezer ou YouTube,<br />
par exemple, <strong>et</strong> envoyer la musique dans la pièce<br />
de son choix.<br />
Si on utilise un Mac, le menu «son» dans la barre des<br />
tâches affiche bien les différentes zones disponibles.<br />
Avec Spotify Connect, le principe est le même.<br />
Depuis l’app Spotify, on appuie sur l’icône<br />
de partage audio <strong>et</strong> on r<strong>et</strong>rouve bien les sept<br />
possibilités offertes par la centrale VSSL.<br />
Chromecast fonctionne encore une fois à<br />
Spécifications<br />
•Zones : 6<br />
•Canaux d’amplification : 12<br />
•Puissance : 50 Watts /canal à 8/4 ohms<br />
•Entrées : réseau Ethern<strong>et</strong>, 6 entrées analogiques<br />
locales, 2 entrées analogiques BUS<br />
•Compatible AirPlay, Chromecast, Spotify Connect,<br />
Google Assistant<br />
•Sorties : 2 sorties analogiques BUS<br />
•Egaliseur : 7 bandes graphiques par zone<br />
•Rapport signal/bruit : >101 db<br />
•Réponse en fréquence : 20Hz-20kHz<br />
•Alimentation : 115-230 VAC 60/50 Hz auto switch<br />
•Installation en rack : 2U<br />
•Dimensions (lxhxp) : 432 x 119 x 356 mm<br />
•Poids : 7,9 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son<br />
uuu
68 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />
l’identique. Toutes les applications qui perm<strong>et</strong>tent<br />
de “caster vers” listent bien toutes les zones <strong>et</strong><br />
le mode party. Il faut ajouter la compatibilité avec<br />
Google Assistant. Depuis l’app Google Home, on<br />
doit associer les zones au contrôle vocal. Ensuite,<br />
il suffit de demander à son assistant vocal Google<br />
l’écoute de tel ou tel morceau dans telle zone pour<br />
que la musique démarre.<br />
Le mode party rassemble les six zones, mais<br />
on peut aussi le personnaliser. On pourra alors<br />
exclure certaines zones. À tout moment, depuis<br />
la page d’accueil de l’app, on a la main sur le<br />
volume général du mode party, mais aussi celui<br />
indépendant de chaque zone concernée par le<br />
mode party.<br />
D’ailleurs, c<strong>et</strong>te centrale est la seule solution à ma<br />
connaissance qui perm<strong>et</strong> de créer des groupes de<br />
zones AirPlay prédéfinis ! Avec tout autre appareil<br />
AirPlay, on ne contrôle qu’une seule zone à la fois.<br />
A ce suj<strong>et</strong>, VSSL attend les spécifications finales<br />
d’AirPlay 2 avant de pouvoir annoncer ou non une<br />
mise à jour possible de la centrale en ce sens.<br />
Le passage d’une source à une autre est par<br />
ailleurs superbement exécuté. La source maître,<br />
c’est l’entrée analogique. Mais vous pouvez très<br />
bien passer à AirPlay, puis à Spotify <strong>et</strong> revenir sur<br />
la source analogique. A chaque fois, quelques<br />
secondes d’attente suffisent pour basculer<br />
automatiquement sur la source suivante ou celle<br />
écoutée précédemment. J’ai fait le test dans<br />
tous les sens, ça marche à tous les coups : à<br />
aucun moment vous n’avez besoin de switcher<br />
manuellement ou dans l’app quoi que ce soit.<br />
Qu’en est-il de l’écoute ? J’ai pu tester la VSSL A.6<br />
sur des enceintes encastrables Bowers & Wilkins<br />
de milieu de gamme. Sans égalisation, le rendu<br />
sonore est plutôt performant, avec de la tenue dans<br />
le grave <strong>et</strong> une belle ambiance sonore. Le son ne<br />
reste pas collé aux enceintes comme avec certaines<br />
autres solutions. L’égalisation 7 bandes perm<strong>et</strong> de<br />
flatter un peu plus l’oreille si nécessaire en ajoutant<br />
un p<strong>et</strong>it côté loudness. C’est amplement suffisant<br />
pour du multiroom <strong>et</strong> vous pourrez <strong>sans</strong> crainte<br />
investir dans des enceintes dédiées de qualité.<br />
En conclusion : la centrale multiroom <strong>fil</strong>aire<br />
nouvelle génération<br />
La centrale VSSL A.6 est l’une des dernières<br />
survivantes d’un marché de plus en plus restreint. Le<br />
multiroom ne rime plus qu’avec p<strong>et</strong>ite enceinte <strong>sans</strong><br />
<strong>fil</strong> désormais. Si on a la chance de pouvoir passer<br />
des câbles haut-parleur un peu partout dans son<br />
habitation, il ne faut pas hésiter ! On peut toujours<br />
utiliser des lecteurs audio comme le proposent<br />
Sonos, Bluesound, Heso ou MusicCast si on a<br />
envie. Il suffit de les empiler à l’endroit centralisé où<br />
arrivent tous les câbles. Mais avec la A.6, on obtient<br />
la même chose, soit six zones dans un seul <strong>et</strong> même<br />
appareil.<br />
Les facilités d’usage au quotidien sont évidentes<br />
avec des moyens de sélection modernes comme<br />
AirPlay, Chromecast <strong>et</strong> Spotify Connect. Cela<br />
perm<strong>et</strong> d’écouter tout ce qui existe en musique<br />
dématérialisée ou streamée. Les services audio<br />
ne sont évidemment pas intégrés à l’app, mais<br />
en contrepartie, ils sont tous compatibles. Si vous<br />
avez encore des sources analogiques comme un<br />
tuner FM, un lecteur CD ou une platine vinyle, vous<br />
pouvez en raccorder jusqu’à six à la centrale.<br />
Et puis il y a c<strong>et</strong>te qualité sonore très agréable qui<br />
saura satisfaire toute personne intéressée par de la<br />
diffusion multiroom, que ce soit avec des enceintes<br />
bibliothèques posées sur des étagères ou des<br />
modèles encastrables dans les murs <strong>et</strong> les plafonds.<br />
Ergonomie, qualité sonore, fonctionnalités<br />
modernes, la VSSL A.6 est pour moi la centrale<br />
multiroom <strong>fil</strong>aire de référence actuellement. Pour<br />
ceux qui ont moins de pièces que ça, une version<br />
A.3, pour 3 zones, sera bientôt proposée.<br />
•
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...
La Hi-Fi devient <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>!<br />
Avec le tout nouveau système d’enceintes DALI CALLISTO, vous pouvez<br />
facilement diffuser <strong>et</strong> contrôler de la musique de presque n’importe quelle<br />
source, tout en profitant de la reproduction incroyablement détaillée <strong>et</strong><br />
transparente de DALI.<br />
Chaque enceinte CALLISTO est pilotée par un amplificateur classe D<br />
signé DALI de 250W <strong>et</strong> dispose d’une connexion <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> haute résolution<br />
au Sound Hub. Il suffit de le brancher <strong>et</strong> d’appuyer sur “Connect”.<br />
Le DALI SOUND HUB est le cerveau derrière votre système d’enceintes<br />
CALLISTO, transférant <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> l’audio en haute résolution à vos enceintes<br />
<strong>et</strong> se connecte automatiquement d’une source à l’autre.<br />
Plus d’informations sur DALI CALLISTO sur www.dali-speakers.com