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ON mag - Guide Hifi connectée et sans-fil 2018

Dossiers : l'audio multiroom et les smart speakers. 18 bancs d'essai d'enceintes sans-fil, sources audiophiles, stations d'écoute, minichaînes connectées

Dossiers : l'audio multiroom et les smart speakers. 18 bancs d'essai d'enceintes sans-fil, sources audiophiles, stations d'écoute, minichaînes connectées

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<strong>mag</strong><br />

Edition <strong>2018</strong>/3<br />

17<br />

enceintes, amplis,<br />

sources audiophiles<br />

à l’essai<br />

HIFI C<strong>ON</strong>NECTÉE<br />

ET SANS-FIL<br />

HEY ALEXA, GOOGLE, SIRI...


Ok Google,<br />

que la fête<br />

commence!<br />

LE S<strong>ON</strong> DE LÉGENDE. DÉSORMAIS INTELLIGENT.<br />

Découvrez la famille d’enceintes à commande vocale JBL<br />

Un son exceptionnel avec l’intelligence de l’Assistant Google<br />

Diffusion Multiroom grâce à la technologie Chromecast intégrée<br />

Link 10/20 avec batterie intégrée pour une utilisation portable.<br />

fr.jbl.com/Link


3<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

SOMMAIRE<br />

DOSSIERS<br />

p 6 - Multiroom : La musique dans<br />

toutes les pièces de la maison, dans<br />

le jardin, autour du barbecue, de la<br />

piscine…<br />

p 12 - Smart Speakers : Google<br />

Assistant, Amazon Alexa, Apple Siri...<br />

BANCS D’ESSAI<br />

p 18 - Arcoustic CPH-10P<br />

p 20 - Bluesound Pulse Soundbar + Sub<br />

p 24 - D-Stream WAMP 200<br />

p 26 - Dali Callisto 6C + Sound Hub +<br />

BluOS NPM-1<br />

p 30 - Block SR-200<br />

p 32 - Marantz ND8006<br />

p 36 - Naim Uniti Star<br />

p 40 - Onkyo TX-8270<br />

p 44 - Onkyo VC-GX30<br />

p 46 - Panasonic SC-GA10<br />

p 48 - Riva Arena <strong>et</strong> Festival<br />

p 52 - Roon Nucleus<br />

p 56 - Sangean Revery R4<br />

p 58 - Sonos One<br />

p 60 - Sony LF-S50G<br />

p 64 - Technics Ottava SC70<br />

p 66 - VSSL A6<br />

Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité <strong>sans</strong><br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout r<strong>et</strong>rait <strong>et</strong> toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable de notre part.<br />

On participé à ce numéro :<br />

Communication : Manuel Courbo (régie Cats<strong>et</strong>), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />

Rédacteurs : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre Stemmelin


FOREVER CLASSIC<br />

Un amplificateur pas comme les autres.<br />

Les technologies d’amplification réputées <strong>et</strong> renommées de la marque NAD sont associées à la<br />

musique en streaming Haute Définition <strong>et</strong> au multi-room <strong>et</strong> apportent une sensibilité HiFi à notre<br />

époque comptemporaine. Puissante, efficace, <strong>et</strong> abordable, notre gamme Classic d'amplificateurs<br />

intégrés redéfinie la catégorie. Déjà légendaire pour ses innovations dans le monde de l'amplification<br />

Hi-Fi depuis 1972, NAD créé maintenant une nouvelle génération d'amplificateurs Hi-Fi pour une<br />

nouvelle génération de passionnés de musique.<br />

Découvrez pourquoi NAD est encore <strong>et</strong> toujours un Classic.<br />

C 328 Amplificateur intégré Hybrid Digital<br />

C 368 Amplificateur DAC Hybrid Digital<br />

C 558 Platine vinyle Audiophile<br />

C 338 Amplificateur intégré Hybrid Digital<br />

C 388 Amplificateur DAC Hybrid Digital<br />

C 538 Lecteur CD<br />

distributeur exclusif<br />

Z.A. La Géode - 20 rue des 4 vents - 91690 Guillerval - France - Tel. : + 33 1 60 80 95 77 - Fax : + 33 1 69 58 83 69 - contact@francemark<strong>et</strong>ing.fr - www.francemark<strong>et</strong>ing.fr


POUR<br />

COMPRENDRE


6 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

MULTIROOM<br />

La musique dans toutes les pièces de la<br />

maison, dans le jardin, autour du barbecue,<br />

de la piscine…<br />

Qui peut encore vivre <strong>sans</strong> musique aujourd’hui ? Quel que soit l’appareil ou le système<br />

destiné à la reproduire, la musique fait partie intégrante de notre quotidien : dans le salon,<br />

dans la voiture, sur son ordinateur, ou dans les oreilles avec un casque relié à son smartphone.<br />

A la maison, elle nous accompagne dans toutes nos activités ou presque. Pour cela, encore<br />

faut-il multiplier les chaînes HiFi dans chaque pièce, ou pouvoir les déplacer aisément.<br />

Heureusement, ce n’est pas la seule solution pour que la musique puisse vous suivre de pièce<br />

en pièce, <strong>et</strong> même sur la terrasse ou dans le jardin. Les enceintes multiroom ont justement été<br />

créées à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> grâce à leur connexion au réseau WiFi.<br />

par Alban Amouroux


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 7<br />

La musique <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> à la patte<br />

Il est tout à fait possible de multiplier<br />

les chaînes HiFi ou les postes de radio<br />

en les plaçant dans chaque pièce de la<br />

maison. Mais ce sont autant d’appareils<br />

à allumer, à éteindre, à piloter chacun<br />

avec leur propre télécommande ou les<br />

boutons en façade. C’est possible, mais<br />

c’est peu pratique.<br />

Le Wifi nous a apporté l’informatique<br />

<strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, mais également la musique <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong>. Depuis un peu plus d’une dizaine<br />

d’années, de nouvelles sortes de<br />

chaînes HiFi se sont développées. Elles<br />

ont pris la forme d’enceintes compactes<br />

intégrant toutes les fonctionnalités<br />

de lecture <strong>et</strong> d’amplification, ainsi<br />

que la connectique nécessaire. Sonos<br />

est l’initiateur de c<strong>et</strong>te catégorie de<br />

produits. Depuis, tous les acteurs de<br />

l’audio, <strong>et</strong> d’autres nouveaux entrants,<br />

se sont engouffrés sur la voie de<br />

l’enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.<br />

Le premier avantage est donc de<br />

rassembler toutes les fonctions d’une<br />

chaînes HiFi dans une unique enceinte<br />

plus ou moins compacte. Le second<br />

concerne le fonctionnement <strong>sans</strong> <strong>fil</strong><br />

: l’enceinte se connecte au réseau<br />

WiFi pour récupérer la musique. Enfin,<br />

la connexion réseau leur perm<strong>et</strong> de<br />

communiquer entre elles, toujours <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong>, c’est ce qu’on appelle le multiroom.<br />

Grâce à c<strong>et</strong>te capacité à se parler,<br />

la distribution de la musique entre<br />

les différentes pièces devient un jeu<br />

d’enfant. Chaque enceinte peut ainsi<br />

envoyer la musique qu’elle joue vers<br />

une ou plusieurs autres enceintes de la<br />

maison.<br />

Des enceintes pour toutes les<br />

pièces (<strong>et</strong> le jardin)<br />

Les fabricants d’enceintes proposent<br />

pour la plupart des modèles dédiés à<br />

l’intérieur. Ce sont des marques comme<br />

Bang & Olufsen, Bluesound, Bose,<br />

Klipsch, Onkyo, Paradigm, Pioneer,<br />

Sonos, Sony ou encore Vifa. Disponibles<br />

en différentes tailles selon le volume<br />

Les enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> se placent n’importe où grâce à leur<br />

format compact pour remplir l’espace de musique tout en se<br />

faisant oublier, comme le propose c<strong>et</strong>te Yamaha MusicCast 20.


8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

Grâce à sa batterie en option, la Denon Heos 1 HS2 peut être utilisée dedans comme dehors. Elle se connecte<br />

aux autres éléments HEOS de la marque pour partager la musique, ampli-tuners home cinema y compris.<br />

de la pièce à sonoriser, elles sont adaptées à<br />

toutes les pièces de la maison.<br />

D’autres ont décidé de rendre leurs modèles<br />

portables <strong>et</strong> donc facilement utilisables à<br />

l’extérieur. Ce sont donc des enceintes <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong> équipés d’une batterie, soit interne, soit à<br />

ajouter en option. C’est le cas des enceintes<br />

signées Denon HEOS (1HS2), Riva (Arena) ou<br />

encore Dynaudio (Music 1 <strong>et</strong> 3). Dès que vous<br />

profitez de l’extérieur de votre maison, il vous<br />

suffit de sortir une ou plusieurs de ces enceintes<br />

pour sonoriser terrasse, jardin, piscine <strong>et</strong><br />

espace barbecue.<br />

Le multiroom est aussi compatible avec<br />

le home cinema<br />

Chez Yamaha, le système multiroom MusicCast<br />

a été appliqué à la plupart des appareils<br />

audio du catalogue, des barres de son aux<br />

ampli-tuners home cinema en passant par<br />

les enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. Dans la gamme <strong>2018</strong>,<br />

il est possible d’associer des enceintes <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong> MusicCast 20 ou 50 à un appareil home<br />

cinema compatible pour s’en servir d’enceintes<br />

surround. Lorsque la séance cinema est<br />

terminée, on revient à l’écoute de musique en<br />

multiroom. Yamaha a choisi la polyvalence.<br />

Le groupe Denon/Marantz utilise le système<br />

multiroom propriétaire HEOS. Comme<br />

chez Yamaha, les appareils audio <strong>et</strong> home<br />

cinema savent communiquer. Il existe ainsi<br />

un amplificateur home cinema, l’HEOS AVR,<br />

fonctionnant avec des enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> HEOS<br />

pour les voies surround. D’autres acteurs<br />

du home cinema comme Onkyo/Pioneer<br />

(FlareConnect) ou Sony (SongPal/Music Center)<br />

ont rendu leurs derniers amplificateurs <strong>et</strong> autres<br />

barres de son compatibles avec leurs enceintes<br />

<strong>sans</strong> <strong>fil</strong> multiroom.<br />

Le multiroom <strong>fil</strong>aire fait de la résistance<br />

Distribuer la musique dans toute la maison<br />

en utilisant des câbles existe depuis très<br />

longtemps, bien avant l’émergence des


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 9<br />

A côté de ses multiples gammes d’enceintes traditionnelles, Dynaudio propose la gamme Music composée<br />

de modèles aux formes travaillées <strong>et</strong> aux couleurs qui changent de l’ordinaire.<br />

enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. C’est plus contraignant,<br />

puisqu’il faut passer les <strong>fil</strong>s dans les cloisons<br />

entre la centrale multiroom <strong>et</strong> chaque pièce,<br />

mais c’est aussi plus universel <strong>et</strong> bien plus<br />

personnalisable.<br />

La centrale multiroom peut faire appel à<br />

des amplificateurs extérieurs plus ou moins<br />

puissants. On peut utiliser les enceintes de<br />

son choix, des moins chères aux plus haut de<br />

gamme, que l’on installera idéalement dans<br />

les murs ou les plafonds grâce aux modèles<br />

encastrables. Il est possible d’installer plusieurs<br />

paires d’enceintes dans une grande pièce<br />

<strong>et</strong> même d’ajouter des caissons de basse.<br />

Enfin, côté jardin, de nombreuses enceintes<br />

spécifiques résistantes aux éléments extérieurs<br />

peuvent rester installées à demeure.<br />

Bang & Olufsen fait office de précurseur dans<br />

ce domaine avec son système BeoLink, qui rend<br />

compatibles ensemble aussi bien les enceintes,<br />

que les chaînes HiFi <strong>et</strong> les téléviseurs de la<br />

marque. D’autres sociétés moins connues sont<br />

très actives sur ce créneau du multiroom <strong>fil</strong>aire,<br />

avec des produits robustes comme Autonomic,<br />

Autonomic est l’un des dignes<br />

représentants de la distribution audio en<br />

multiroom <strong>fil</strong>aire. Malgré tout, ses serveurs<br />

<strong>et</strong> lecteurs bénéficient des mêmes<br />

fonctionnalités réseau modernes que les<br />

enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.


10<br />

<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

Qui dit multiroom, dit liberté. Liberté d’écouter la musique que je veux, quand je veux, où je veux, <strong>sans</strong><br />

contrainte ni <strong>fil</strong> à la patte (modèle illustré : Soundcast VG7). Adieu la vieille chaîne HiFi !<br />

Crestron, Lode, Niles, Russound ou VSSL.<br />

Certains de ces produits nécessitent néanmoins<br />

l’intervention d’un installateur professionnel.<br />

Quelle musique peut-on écouter en<br />

multiroom ?<br />

Toutes les sources audio i<strong>mag</strong>inables sont<br />

compatibles avec le multiroom. Beaucoup<br />

d’enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> sont équipées d’une entrée<br />

auxiliaire pour relier n’importe quelle source<br />

telle qu’un lecteur CD, une platine vinyle ou<br />

la sortie son d’un téléviseur. Mais grâce à<br />

leur connexion réseau, elles savent accéder<br />

à toute la musique en ligne. Elles supportent<br />

généralement les services principaux que sont<br />

Spotify <strong>et</strong> Deezer. D’autres ajoutent Apple<br />

Music, Amazon Music <strong>et</strong> Google Play Music.<br />

Certaines, plus rares, sont compatibles avec<br />

les services Hi-Res (audio haute résolution)<br />

comme Qobuz ou Tidal (limité à la qualité CD).<br />

Les enceintes Sonos sont compatibles avec le<br />

plus de services différents, quasiment tous ceux<br />

existants.<br />

Mais vous possédez peut-être déjà une<br />

bibliothèque musicale de fichiers que vous avez<br />

acquis légalement. Ou bien vous avez déjà pris<br />

le temps de ripper un à un tous vos CD. Ces<br />

fichiers audio peuvent être écoutés à travers la<br />

plupart des enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, tant qu’elles sont<br />

compatibles DLNA/UPnP ou avec les dossiers<br />

partagés sur le réseau. On stockera idéalement<br />

sa musique sur un serveur NAS qui reste allumé<br />

en permanence.<br />

Enfin, reliées à Intern<strong>et</strong>, les systèmes multiroom<br />

avec ou <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> donnent accès à toutes les<br />

radios du monde, <strong>et</strong> pour certains systèmes, à<br />

tous les podcasts possibles <strong>et</strong> i<strong>mag</strong>inables.<br />

Les solutions pour écouter de la musique<br />

dans toutes les pièces de la maison sont de<br />

plus en plus nombreux, <strong>et</strong> à tous les tarifs.<br />

Idéalement, il faudra sélectionner des modèles<br />

provenant du même fabricant pour maximiser<br />

la compatibilité. Autrement, il est possible<br />

de mixer les marques si l’on passe par un<br />

protocole universel tel que Chromecast ou<br />

AirPlay. On pose les enceintes, on les connecte<br />

au réseau <strong>et</strong> puis on les oublie. Ensuite, tout<br />

se passe depuis l’application de contrôle sur<br />

smartphone ou tabl<strong>et</strong>te, bien plus moderne<br />

<strong>et</strong> efficace que les anciennes télécommandes<br />

infrarouges. Confortablement installé dans le<br />

canapé ou sur la chaise longue sur la terrasse,<br />

vous naviguez à travers les jaqu<strong>et</strong>tes pour créer<br />

votre playlist <strong>et</strong> lancer la musique du bout des<br />

doigts. Croyez-nous, quand on y a goûté, il est<br />

difficile de revenir en arrière.


Au delà de l’écoute, une expérience<br />

Organiser <strong>et</strong> contrôler sa musique,<br />

Simplement<br />

PPL<br />

Importateur d’émotions ®<br />

www.pplaudio.com - Tél. : 04 50 17 00 49<br />

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12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

SMART SPEAKERS<br />

Google Assistant, Amazon Alexa, Apple Siri...<br />

Cela ne vous aura <strong>sans</strong> doute pas échappé : le contrôle vocal est la tendance actuelle du<br />

monde de l’électronique grand public. Cantonnée au départ aux smartphone, <strong>et</strong> largement<br />

utilisé dans ce cadre pour les recherches sur Intern<strong>et</strong> par exemple, la commande vocale s’est<br />

vite r<strong>et</strong>rouvée dans d’autres appareils. Dans les téléviseurs tout d’abord, <strong>et</strong> puis sous la forme<br />

d’enceintes intelligentes (ou smart speakers). Derrière ce nouveau type d’interface entre<br />

l’homme <strong>et</strong> les machines, il y a trois grandes sociétés qui sont, comme par hasard, trois des<br />

géants de l’intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> du numérique : Amazon avec Alexa, Apple avec Siri <strong>et</strong> Google avec<br />

Google Assistant. D’autres acteurs moins implantés pour l’instant n’en sont pas moins aussi<br />

importants <strong>et</strong> actifs comme Microsoft avec Cortana <strong>et</strong> Samsung avec Bixby. En Chine, les<br />

géants du N<strong>et</strong> que sont Baidu <strong>et</strong> Alibaba se développent aussi très rapidement dans le vocal.<br />

par Alban Amouroux<br />

Amazon - Apple - Google<br />

La guerre du vocal a été déclarée par Amazon<br />

qui a sorti il y a quatre ans sa première enceinte<br />

intelligente, Amazon Echo. Réservée au départ<br />

au marché US, elle s’est peu développée<br />

à l’international pour l’instant en visant<br />

uniquement certains pays anglophones <strong>et</strong><br />

germanophones. Mais l’arrivée en France, <strong>et</strong><br />

en langue française donc, est dans seulement<br />

quelques jours, le 13 juin exactement.<br />

Amazon a avant tout lancé le contrôle vocal<br />

pour multiplier les formes d’interactions<br />

dans son cœur de métier : la vente en ligne.<br />

Il est possible de faire ses courses <strong>sans</strong> avoir<br />

besoin d’ouvrir son ordinateur ou de sortir le<br />

smartphone de sa poche. Le contrôle vocal<br />

ne s’arrête pas là grâce aux « skills ». Amazon<br />

m<strong>et</strong> à disposition des développeurs tout le<br />

nécessaire pour créer des connexions avec<br />

d’autres services <strong>et</strong> produits. Il y a bien sûr la<br />

possibilité d’écouter de la musique, mais on<br />

peut également contrôler tous les équipements<br />

de sa maison domotisée comme la lumière<br />

ou le chauffage. Les interactions multiples via<br />

des scénarios de vie sont appellées depuis un<br />

ordre vocal spécifique. Amazon a complété sa<br />

première enceinte Echo par d’autres versions<br />

plus p<strong>et</strong>ites, plus évoluées, avec ou <strong>sans</strong> écran.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 13<br />

Google a suivi Amazon deux ans plus tard<br />

avec l’enceinte intelligente Home (disponible<br />

en France depuis la rentrée 2017). Elle existe<br />

en version Mini mais également en version<br />

Max (c<strong>et</strong>te dernière pour le marché US<br />

uniquement à ce jour). Le moteur Google<br />

Assistant fonctionne globalement comme<br />

Alexa, avec des apps à activer pour ajouter<br />

de nouvelles possibilités de contrôle. Google<br />

a déjà rattrapé son r<strong>et</strong>ard puisqu’au premier<br />

trimestre <strong>2018</strong>, il s’est vendu pour la première<br />

fois plus d’enceintes intelligentes Google que<br />

d’Amazon. Alors qu’Amazon a détenu pendant<br />

longtemps quasiment 100% du marché.<br />

On connaît tous Siri, l’assistant vocal intégré<br />

uniquement aux appareils Apple depuis 7 ans.<br />

Jusqu’à ce qu’Apple présente il y a quelques<br />

mois le HomePod, sa première enceinte<br />

intelligente avec Siri intégré. Apple se place<br />

plus haut en gamme que ses concurrents, avec<br />

un produit doté d’excellentes capacités de<br />

reproduction audio <strong>et</strong> donc un tarif plus élevé.<br />

Le HomePod arrive cependant un peu tard (le<br />

18 juin), <strong>et</strong> <strong>sans</strong> possibilité d’ajouter des apps<br />

pour l’instant. La partie contrôle domotique<br />

sera néanmoins présente, mais uniquement à<br />

travers le protocole HomeKit propre à Apple.<br />

Il existe heureusement déjà de nombreux<br />

accessoires compatibles.<br />

Cortana de Microsoft existe dans tous les<br />

appareils tournant sous un Windows moderne<br />

<strong>et</strong> dans une seule enceinte intelligente<br />

développée par harman/kardon, la Invoke.<br />

Microsoft travaille actuellement avec Amazon<br />

à rendre les assistants Cortana <strong>et</strong> Alexa<br />

inter compatibles. Pour Bixby de Samsung,<br />

forcément, on le trouve dans des appareils<br />

Samsung connectés comme les smartphones <strong>et</strong><br />

certains écrans plats haut de gamme. Comme<br />

chez Apple, Bixby est compatible avec l’offre<br />

domotique du groupe dénommée SmartThings<br />

(prévue en France courant de c<strong>et</strong>te année).<br />

L’impact de ces deux assistants est pour<br />

l’instant relativement limité en dehors des<br />

smartphones. Mais rien ne dit que les lignes<br />

ne pourraient pas bouger dans les mois <strong>et</strong> les<br />

années à venir.<br />

HiFi <strong>et</strong> contrôle vocal<br />

Mis à part l’HomePod d’Apple pour qui la<br />

partie audio est essentielle, les différents<br />

produits Amazon <strong>et</strong> Google sont tournés avant<br />

tout vers la simplification du quotidien grâce au<br />

vocal. La musique est une fonction comme une<br />

autre. Si l’on veut marier efficacement vocal <strong>et</strong><br />

HiFi, il faut se tourner vers d’autres marques.<br />

Car oui, Amazon <strong>et</strong> Google ont eu l’intelligence<br />

de partager leur moteur vocal. N’importe quel<br />

JBL a créé la gamme Link dédiée intégralement aux enceintes<br />

intelligentes sous Google Assistant : deux modèles portables, deux<br />

modèles sédentaires, <strong>et</strong> bientôt une barre de son les rejoindra.


14 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

fabricant d’appareil électronique peut intégrer<br />

le vocal en se reposant sur Alexa ou Google<br />

Assistant.<br />

C’est ce que se sont empressés de faire de<br />

nombreux acteurs de l’audio comme JBL,<br />

Panasonic ou Sony. Ils ont tous choisi Google.<br />

Harman/kardon, Onkyo <strong>et</strong> Polk ont décidé<br />

pour leur part de jouer sur les deux tableaux :<br />

ils proposent dans leur gamme une référence<br />

avec Alexa <strong>et</strong> un modèle différent avec Google<br />

Assistant ! Enfin, Sonos est allé encore plus loin.<br />

La dernière Sonos Play One embarque Alexa<br />

<strong>et</strong> très bientôt Google Assistant. L’utilisateur<br />

n’a plus qu’à choisir dans les menus de<br />

configuration son assistant préféré.<br />

Acquérir une enceinte intelligente fabriquée<br />

par un de ces acteurs de l’audio, c’est la<br />

garantie d’obtenir le meilleur du contrôle vocal<br />

<strong>et</strong> des qualités acoustiques dans un produit<br />

tout-en-un.<br />

Des choix musicaux encore limités<br />

Chacun de ces assistants ne vous donne<br />

malheureusement pas accès à tous les services<br />

musicaux. Avec Google Assistant, il faut choisir<br />

entre Google Play Music, Deezer <strong>et</strong> Spotify.<br />

Chez Alexa, c’est Amazon Music <strong>et</strong> Spotify.<br />

Sur l’Apple HomePod, ce sera Apple Music ou<br />

rien. Si vous préférez les services Hi-Res comme<br />

Qobuz ou Tidal, il va falloir prendre votre mal<br />

en patience. De plus, aucun de ces assistants<br />

ne sait aller chercher de la musique dans un<br />

dossier partagé sur un disque dur en réseau<br />

(NAS).<br />

La prochaine étape sera de créer des<br />

commandes pour des appareils audio en<br />

dehors des enceintes intelligentes. Les<br />

assistants savent piloter des accessoires<br />

domotique, pourquoi ne pourraient-ils<br />

pas piloter un streamer audio HiFi ? Cela<br />

perm<strong>et</strong>trait ainsi de chercher de la musique<br />

dans sa bibliothèque locale ou sur un service<br />

audio Hi-Res, <strong>et</strong> d’en profiter sur son système<br />

HiFi connecté, <strong>et</strong> non plus seulement sur<br />

de p<strong>et</strong>ites enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. Ou comment<br />

remplacer la télécommande <strong>et</strong> la tabl<strong>et</strong>te<br />

par la voix pour profiter de toute sa musique<br />

bien assis dans le canapé, <strong>sans</strong> jamais avoir<br />

besoin de bouger le p<strong>et</strong>it doigt, juste avec des<br />

commandes vocales pour passer de morceau<br />

en morceau.<br />

La cuisine, un emplacement très courant<br />

pour les enceintes intelligentes comme<br />

la Polk Audio Assist avec ses commandes<br />

vocales Google. Elle vient concurrencer<br />

les équivalents chez Onkyo, Panasonic <strong>et</strong><br />

Sony en test dans ce guide.


La Hi-Fi devient <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>!<br />

Avec le tout nouveau système d’enceintes DALI CALLISTO, vous pouvez<br />

facilement diffuser <strong>et</strong> contrôler de la musique de presque n’importe quelle<br />

source, tout en profitant de la reproduction incroyablement détaillée <strong>et</strong><br />

transparente de DALI.<br />

Chaque enceinte CALLISTO est pilotée par un amplificateur classe D<br />

signé DALI de 250W <strong>et</strong> dispose d’une connexion <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> haute résolution<br />

au Sound Hub. Il suffit de le brancher <strong>et</strong> d’appuyer sur “Connect”.<br />

Le DALI SOUND HUB est le cerveau derrière votre système d’enceintes<br />

CALLISTO, transférant <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> l’audio en haute résolution à vos enceintes<br />

<strong>et</strong> se connecte automatiquement d’une source à l’autre.<br />

Plus d’informations sur DALI CALLISTO sur www.dali-speakers.com


Qualité CD des musiques dématérialisées<br />

Nous évoluons dans un environnement où la musique dématérialisée est<br />

de plus en plus importante. Profitez de toutes vos musiques stockées dans<br />

vos nomades, ordinateurs, tabl<strong>et</strong>tes, Smartphones <strong>et</strong> autres baladeurs vers<br />

votre chaîne HIFI.<br />

La solution en qualité CD, c’est Advance Paris avec sa gamme WTX !<br />

WTX-StreamPro WTX-MicroStream<br />

Lecteur réseau haute définition équipé du DAC Wolfson<br />

WM8740 24 bit-192 kHz. Perm<strong>et</strong>s de lire en qualité CD<br />

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PC, MAC <strong>et</strong> disques durs NAS.<br />

Sortie analogique <strong>et</strong> numérique. Ethern<strong>et</strong> <strong>et</strong> WiFi.<br />

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Multiroom, multisources <strong>et</strong> entrée BT numérique (option)<br />

Fonctionne avec notre application Advance PlayStream<br />

disponible sur l’AppStore <strong>et</strong> GooglePlay.<br />

connecté en quelques secondes. Ce lecteur réseau<br />

plug&play haute définition est équipé du DAC Wolfson<br />

WM8740 24 bit-192 kHz. Perm<strong>et</strong>s de lire en qualité CD<br />

votre musique stockée sur vos smartphones, tabl<strong>et</strong>tes,<br />

PC, MAC <strong>et</strong> disques durs NAS.<br />

Sortie analogique. Connexion WiFi. Compatible DLNA<br />

<strong>et</strong> AirPlay. Radio intern<strong>et</strong>, service de streaming Spotify,<br />

Qobuz, Tidal, <strong>et</strong>c... Multiroom <strong>et</strong> multisources.<br />

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Advance PlayStream disponible sur<br />

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analogiques <strong>et</strong> lecture native. Conception<br />

numériques <strong>et</strong> lecture native. Conception audiophile.<br />

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PARIS<br />

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BANCS<br />

D’ESSAI


18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

ARTCOUSTIC<br />

2000 €<br />

CPH-10P<br />

Les enceintes se font plus p<strong>et</strong>ites, plus design, plus intégrables. L’objectif est de faciliter<br />

leur adoption dans tous nos intérieurs. Le fabricant d’origine danoise Artcoustic a choisi<br />

la fixation murale pour la quasi-totalité de ses modèles. Elles présentent toute la même<br />

particularité : une faible profondeur. C’est une excellente alternative aux enceintes<br />

encastrables, qui prennent encore moins de place mais qui nécessitent de découper le mur<br />

<strong>et</strong> qui dépendent ensuite du volume de la cloison. Avec la CPH-10P, Artcoustic a désormais<br />

une proposition puissante dans un format compact, qui devrait s’accommoder de la plupart<br />

des situations, multiroom audio <strong>et</strong> p<strong>et</strong>it home cinema en tête. Alban Amouroux<br />

Présentation : l’enceinte la plus p<strong>et</strong>ite<br />

possible avec un woofer le plus gros possible<br />

La CPH-10P mesure 30x40 centimètres en façade.<br />

Autant dire que le woofer de 25 cm en occupe une<br />

bonne partie. On s’attend à trouver ce diamètre de<br />

haut-parleur dans de grosses enceintes colonnes,<br />

des monitors ou des caissons de basse. Mais tout de<br />

même plus rarement, ou pour ainsi dire jamais dans<br />

une enceinte aussi plate : moins de 13 centimètres<br />

d’épaisseur. Surtout qu’Artcoustic nous avait<br />

habitués jusqu’ici à multiplier les p<strong>et</strong>ites membranes<br />

dans ses autres gammes d’enceintes. Le plus haut<br />

de gamme de la série SL embarque en eff<strong>et</strong> 24<br />

p<strong>et</strong>its woofers.<br />

Le choix contraire a donc été fait ici, pour mieux<br />

descendre en fréquence <strong>et</strong> que l’enceinte se suffise<br />

à elle-même. On note la présence d’un évent ultra<br />

fin, comme une lame d’air, tout en bas de la face<br />

arrière. En haut de celle-ci, le bornier est enfoncé<br />

pour ne pas venir gêner le positionnement au mur.<br />

Juste en dessous se trouvent les deux encoches<br />

nécessaires à ce mode de fixation. Mais on peut<br />

tout aussi bien laisser les enceintes posées sur un<br />

meuble ou des étagères.<br />

La finition, blanc ou noir mat, par défaut peut être<br />

remplacée par n’importe quelle couleur. Il vous<br />

suffira de la sélectionner dans l’un des nuanciers<br />

avec lesquels travaille Artcoustic. Les grilles sont en<br />

options. Là aussi, en dehors des classiques noir <strong>et</strong><br />

blanc, tout est possible, <strong>et</strong> même d’imprimer des<br />

œuvres d’art sur le tissu.<br />

À l’écoute : une i<strong>mag</strong>e sonore<br />

tridimensionnelle<br />

Pour les besoins de ce test, je ne suis pas allé<br />

jusqu’à faire des trous dans mes murs <strong>et</strong> je me<br />

suis donc contenté de poser les Artcoustic CPH-<br />

10P sur des pieds, à la place de mes enceintes de


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

19<br />

référence. Les borniers sont d’excellente qualité<br />

<strong>et</strong> ils acceptent bien sûr les fiches bananes. Sur les<br />

conseils du distributeur français de la marque, j’ai<br />

suivi une longue période de rodage avant de passer<br />

à l’écoute.<br />

Lorsque l’on écoute de nouvelles enceintes,<br />

la première impression est souvent la bonne.<br />

Dans le cas de ces CPH-10P, ce qui frappe en<br />

premier lieu, c’est l’i<strong>mag</strong>e sonore holographique<br />

qu’elles proposent. Les enceintes disparaissent<br />

tout simplement, il est quasiment impossible de<br />

les localiser. La scène sonore est très profonde,<br />

elle se déploie facilement derrière les enceintes.<br />

«Libertango», de Grace Jones, se joue dans une<br />

ambiance très caractéristique qui fait même<br />

disparaître le mur derrière les enceintes.<br />

Sur de la musique très détaillée <strong>et</strong> aérée, ces<br />

enceintes sont à leur aise. Tout est parfaitement<br />

défini, dans les contours <strong>et</strong> le placement.<br />

Les claquements de doigt <strong>et</strong> autres p<strong>et</strong>ites<br />

percussions sont réalistes dans leur restitution,<br />

grâce à l’association du twe<strong>et</strong>er à la définition<br />

exceptionnelle <strong>et</strong> aux capacités du woofer en<br />

termes de rapidité. Le médium est donc rapide <strong>et</strong><br />

l’aigu arrive à être ciselé <strong>sans</strong> être fatigant, un très<br />

bon point. Sur «Herman’s Habit», morceau issu de<br />

la B.O. de «La La Land», les différents instruments<br />

sont parfaitement détachés, les percussions de la<br />

batterie jazz sont précises <strong>et</strong> n<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> les cuivres<br />

affirment leur présence <strong>sans</strong> devenir agressifs.<br />

La CPH-10P sait aussi être à l’aise sur les morceaux<br />

les plus modernes, au message plus complexe,<br />

<strong>et</strong> bien chargé en basses. Et ce même à niveau<br />

confortable. L’ensemble sait ne jamais se montrer<br />

agressif tout en remplissant la pièce <strong>sans</strong> encombre.<br />

Pourtant, même si le bas du spectre est sec <strong>et</strong><br />

rapide, il manque un soupçon de descente dans<br />

les fréquences les plus graves. Avec une paire de<br />

25 cm devant soi, on aurait pu s’attendre à se faire<br />

trembler les bas de pantalon. Mais il faut rem<strong>et</strong>tre<br />

c<strong>et</strong>te enceinte dans son contexte : destinée au<br />

monde de l’intégration, son volume intérieur<br />

réduit ne perm<strong>et</strong> pas d’atteindre les tréfonds de<br />

l’infra grave, parce qu’elle n’a pas été conçue pour<br />

cela. Par exemple, «I Got U», de Duke Dumont,<br />

qui remplit la pièce par ses eff<strong>et</strong>s exacerbés,<br />

sait se montrer dynamique <strong>et</strong> percussif dans le<br />

grave caractéristique de l’electro-dance, mais il<br />

en manque un peu en dessous pour que ce soit<br />

compl<strong>et</strong>.<br />

Malgré cela, en écoute normale, <strong>et</strong> dans le cadre<br />

des utilisations proposées par Artcoustic, on<br />

ne sera pas vraiment gêné pas c<strong>et</strong>te limitation :<br />

diffusion audio multi pièce, p<strong>et</strong>it home cinema, HiFi<br />

compacte, sonorisation de bar/restaurant, <strong>et</strong>c. À<br />

ce titre, l’enceinte est d’ailleurs vendue à l’unité <strong>et</strong><br />

non par paire. Si l‘on souhaite aller plus loin, rien<br />

n’empêche de lui associer un caisson de basses. Et<br />

là, on peut potentiellement obtenir un système 2.1<br />

redoutable.<br />

La CPH-10 sera bientôt proposée en version<br />

A, c’est-à-dire amplifiée. Elle saura même être<br />

autonome avec l’inclusion du Blu<strong>et</strong>ooth. En mode<br />

multiroom ou en HiFi, la mise en place sera alors<br />

encore plus facile.<br />

En conclusion : des enceintes qui savent se<br />

faire oublier, dans tous les sens du terme,<br />

pour laisser place à la musique<br />

En version passive, c<strong>et</strong>te CPH-10P reste une<br />

enceinte d’excellente qualité. Elle est certes<br />

proposée à un tarif qui peut sembler un brin<br />

exagéré. Mais il correspond aux qualités qui ont fait<br />

la renommée d’Artcoustic : construction, finition,<br />

choix des haut-parleurs, versatilité d’installation,<br />

customisation possible en option. Elles distillent<br />

une superbe i<strong>mag</strong>e sonore <strong>et</strong> elles présentent une<br />

rapidité dans le médium que l’on ne r<strong>et</strong>rouvera<br />

pas forcément sur des enceintes plus accessibles.<br />

Dans tous les cas, ce ne sont pas des enceintes avec<br />

lesquelles on s’ennuie.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Twe<strong>et</strong>er 25 mm à double suspension<br />

•Woofer 25 cm<br />

•Bande passante : 40 Hz - 40 kHz (-3 dB)<br />

•Directivité : 90x90° (HxV)<br />

•Sensibilité : 93 dB<br />

•Niveau de sortie max : 112 dB<br />

•Puissance admissible : 150 Watts<br />

•Poids : 6 kg<br />

•Dimensions (h x l x p) : 400 x 300 x 126,5 mm<br />

•Finition de l’enceinte : noir, blanc, nuanciers RAL, NCS,<br />

Tikkurila, laqué<br />

•Habillage du cache optionnel : noire, blanche, nuanciers<br />

RAL, NCS, Tikkurila, Artcoustic Art Gallery<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Design/finition<br />

Musicalité


20 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

BLUESOUND<br />

Pulse Soundbar & Sub<br />

1700 €<br />

Après avoir développé sa gamme multiroom entre enceintes, streamer, ampli <strong>et</strong> serveur,<br />

Bluesound s’est mis au home cinema. Toujours dans la gamme Pulse, la Soundbar <strong>et</strong> le Sub<br />

viennent composer un ensemble 2.1 cohérent. Il ne cherche pas à en faire des tonnes avec de<br />

multiples voies, des DSP <strong>et</strong> des réflexions sur les murs <strong>et</strong> au plafond. Bluesound nous emmène<br />

au contraire vers le choix assumé de la simplicité qui rime avec qualité. Alban Amouroux<br />

Sur un meuble, au mur, par terre,<br />

sous un canapé<br />

C<strong>et</strong> ensemble Bluesound, composé de la barre<br />

de son <strong>et</strong> du caisson <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, propose différentes<br />

possibilités d’installation. La soundbar tout d’abord<br />

est livrée avec des p<strong>et</strong>its pieds en métal avec<br />

embout caoutchouté ainsi qu’un support mural.<br />

Selon la destination choisie, on m<strong>et</strong>tra en place<br />

l’un ou l’autre. Il est aussi possible de commander<br />

en option un pied tout-en-un destiné à accueillir la<br />

barre <strong>et</strong> un téléviseur au-dessus.<br />

Le caisson de basse est très compact, peu<br />

profond. Cela lui offre différentes destinations :<br />

posé classiquement au sol, accroché au mur, un<br />

peu comme un radiateur, ou bien mis à plat sous<br />

un meuble ou un canapé. Tout est possible, mais<br />

comme souvent avec les caissons, il faut bien tester<br />

à l’écoute pour trouver la meilleure position dans<br />

la pièce. Les différents réglages peuvent affiner le<br />

rendu une fois la bonne place trouvée.<br />

La qualité de fabrication est au top. Une peinture de<br />

finition très résistante recouvre <strong>et</strong> protège la barre<br />

comme le caisson. Les haut-parleurs de la barre sont<br />

masqués par une grille en métal inamovible. Les<br />

extrémités de la barre sont recouvertes de zones<br />

caoutchoutées, tout comme le cache des réglages<br />

du caisson. Le haut-parleur de ce dernier se cache<br />

derrière une grille recouverte de tissu. Les deux<br />

éléments sont disponibles en noir ou en blanc,<br />

sachant que la Pulse Soundbar blanche coûte 100 €<br />

de plus que la noire.<br />

Aussi facile à installer qu’une simple<br />

enceinte multiroom<br />

La mise en route du système s’effectue depuis<br />

l’application mobile BluOS. La barre de son<br />

fonctionne aussi bien en <strong>fil</strong>aire Ethern<strong>et</strong> qu’en WiFi.<br />

Une fois reconnue par l’app <strong>et</strong> raccordée au réseau,<br />

elle apparaît comme une enceinte multiroom prête<br />

à lire de la musique. Cela est confirmé par le p<strong>et</strong>it<br />

cercle bleu allumé au centre de la barre. D’autres<br />

couleurs dé<strong>fil</strong>ent durant l’installation <strong>et</strong> les mises<br />

à jour, pour préciser l’état en cours. Il est donc<br />

possible d’utiliser la barre uniquement pour la


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

21<br />

musique, <strong>sans</strong> allumer le téléviseur ; c’est le but de<br />

sa double fonction multiroom <strong>et</strong> home cinema.<br />

Le caisson communique <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> avec la barre. On<br />

synchronise les deux depuis l’app, après avoir<br />

installé la barre. Là aussi, une p<strong>et</strong>ite LED bleue<br />

en bas de la façade du caisson vient confirmer la<br />

bonne connexion. Le Pulse Sub ne peut pas être<br />

associé <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> à une autre enceinte Bluesound.<br />

En revanche, il dispose d’entrées ligne stéréo <strong>et</strong><br />

LFE qui perm<strong>et</strong>tent de le relier de façon <strong>fil</strong>aire<br />

à un streamer Bluesound Node 2, par exemple.<br />

Ou encore à n’importe quel autre appareil home<br />

cinema de n’importe quelle marque équipé d’une<br />

sortie subwoofer.<br />

La barre de son dispose en plus d’une sortie<br />

subwoofer RCA si vous souhaitez vraiment relier les<br />

deux éléments entre eux en <strong>fil</strong>aire. Elle bénéficie<br />

d’un port USB, d’une entrée audio analogique <strong>et</strong><br />

d’une entrée audionumérique optique. C’est c<strong>et</strong>te<br />

dernière qu’il faudra utiliser pour relier la sortie son<br />

du téléviseur à la barre. En eff<strong>et</strong>, il n’y a pas de trace<br />

de connexion HDMI. Cela fait perdre le bénéfice<br />

des différents formats sonores multicanal discr<strong>et</strong>s,<br />

mais comme l’ensemble Bluesound fonctionne en<br />

2.1, ce n’est pas si important. La Pulse Soundbar<br />

accepte par ailleurs les flux Dolby Digital. Pour tout<br />

ce qui est DTS, il faudra bien veiller à définir la sortie<br />

du téléviseur, du décodeur TV ou du lecteur Blu-ray<br />

en PCM. Sinon, pas de son !<br />

Une belle ambiance sonore <strong>sans</strong><br />

voie surround<br />

J’ai débuté les tests par la partie <strong>fil</strong>m. La sortie<br />

optique d’un lecteur Blu-ray Oppo est reliée à<br />

l’entrée de la barre. La première impression positive<br />

concerne la scène sonore. Les voix sont claires <strong>et</strong><br />

intelligibles, bien centrées. Le reste des actions se<br />

déplacent légèrement sur la largeur de la barre, tout<br />

en restant dans ses limites. En revanche, toutes les<br />

micro-informations d’ambiance se développent en<br />

largeur <strong>et</strong> en hauteur tout autour de la barre, offrant<br />

un rendu plutôt réaliste. En l’absence d’enceintes<br />

arrière, il n’y a pas d’eff<strong>et</strong> de bulle sonore, mais<br />

c<strong>et</strong>te scène grandeur nature face à moi suffit à me<br />

happer dans l’action. C’est vraiment très agréable<br />

<strong>et</strong> qualitatif. Le niveau d’ambiance est d’ailleurs<br />

paramétrable : «désactivé», «large» ou «plus large».<br />

Le réglage «large» est parfait, le «plus large»<br />

exagère un peu trop sur la réverbération.<br />

Le caisson vient renforcer la barre dans le grave<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

• Fichiers supportés : MP3, AAC, WMA, OGG, WMA-L,<br />

ALAC, OPUS<br />

• Formats Hi-Res : FLAC, MQA, WAV, AIFF<br />

• Formats surround : Dolby Digital<br />

• Réponse en fréquence :<br />

±1 dB 70 Hz - 20 kHz (55 Hz à -3 dB)<br />

± 1 dB 30 Hz - 20 kHz (25 Hz à -3 dB) avec Pulse Sub<br />

• Distorsion : THD+N - 0.030 %<br />

• Puissance : 120 Watts en classe D (Soundbar),<br />

100 watts en classe D (Sub)<br />

• Haut-parleurs (Soundbar) : 2x twe<strong>et</strong>er 19 mm,<br />

2x médium 50mm, 2x woofer 102mm<br />

• Haut-parleur (sub) : 1x 16,5 cm<br />

• Réseau : Gigabit Ethern<strong>et</strong> RJ45, 802.11 b/g/n WiFi<br />

• Connectique en entrée : port USB Type-A (Fat32),<br />

entrée numérique optique, entrée analogique RCA<br />

• Connectique en sortie : subwoofer out RCA, subwoofer<br />

out <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> (BluOS uniquement)<br />

• Blu<strong>et</strong>ooth : aptX<br />

• Dimensions barre (L x h x p) : 1073 x 141x 70 mm<br />

• Poids barre : 6,8 kg<br />

• Dimensions sub (L x h x p) : 447 x 285 x 122 mm<br />

• Poids sub : 6,9 kg<br />

• Prix de la Bluesound Pulse Soundbar : 1000 € en noir,<br />

1100 € en blanc<br />

• Prix du Bluesound Pulse Sub : 700 € (en noir ou<br />

en blanc)


22 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

proprement. Il est assez sec <strong>et</strong> dynamique. Il est<br />

capable de niveaux importants, mais il ne descend<br />

pas très bas, forcément en clos <strong>et</strong> dans un si p<strong>et</strong>it<br />

volume... Mais son apport reste tout à fait valable,<br />

on se rend compte lorsqu’on le coupe qu’il manque<br />

vraiment quelque chose, cela valide son intérêt.<br />

Il est dom<strong>mag</strong>e que les réglages de phase <strong>et</strong> de<br />

coupure ne se trouvent que sur le caisson. Cela<br />

aurait été pratique de les avoir dans l’app pour<br />

réaliser les réglages depuis la position d’écoute.<br />

Surtout qu’il y a un réglage de délai qui lui, ne se<br />

trouve que dans l’app. Par ailleurs, le réglage de<br />

niveau est doublé : sur le caisson <strong>et</strong> dans l’app. On<br />

règle celui sur le caisson une fois pour toutes en<br />

cherchant l’équilibre, <strong>et</strong> on peut jouer sur celui dans<br />

l’app pour ajuster selon le besoin.<br />

D’autres réglages se trouvent dans l’app, comme le<br />

rattrapage du délai sur les dialogues (lip sync), un<br />

mode nocturne qui remonte le grave à bas niveau<br />

ou encore un bass boost. Le paramètre «dialogue<br />

enrichi» qui m<strong>et</strong> en avant les voix est réussi <strong>et</strong> arrive<br />

à bien faire ressortir les dialogues sur des bandes<br />

son hyper chargées. Vous pouvez le positionner<br />

sur «faible» par défaut. Sur «fort», j’ai trouvé qu’il<br />

accentuait les sifflantes.<br />

En écoute musicale uniquement, j’ai r<strong>et</strong>rouvé un<br />

rendu digne d’une bonne p<strong>et</strong>ite paire d’enceintes<br />

que l’on aurait rapprochées l’une de l’autre. On<br />

obtient une belle stabilité, un joli médium bien<br />

défini. Les voix sont détaillées, précises, pas du<br />

tout caverneuses comme on pourrait le craindre de<br />

la part d’une barre de son. J’ai été agréablement<br />

surpris, on peut quasiment dire que c’est une<br />

barre de son HiFi. Il ne faut pas hésiter à laisser en<br />

marche le réglage d’ambiance sur «large». Même<br />

si cela n’est pas très fidèle, audiophilement parlant,<br />

l’ambiance est décuplée pour un rendu plus vivant<br />

<strong>et</strong> bien agréable au quotidien.<br />

Côté ergonomie, il est dom<strong>mag</strong>e que Bluesound<br />

n’ait pas prévu de boutons ni d’indicateur de<br />

volume sur la barre. Les autres appareils de la<br />

gamme ont tous des touches sur le dessus. Ici,<br />

rien de tel. Cependant, il est possible d’associer<br />

les touches de la télécommande infrarouge de<br />

son téléviseur à la barre. On se r<strong>et</strong>rouve donc avec<br />

la possiblité de régler le volume facilement, <strong>sans</strong><br />

avoir besoin d’ouvrir l’application mobile. Je vous<br />

conseille absolument de le faire <strong>et</strong> il est dom<strong>mag</strong>e<br />

que c<strong>et</strong>te fonctionnalité ne soit pas mise beaucoup<br />

plus en avant dans les paramètres.<br />

Un compromis performant entre HiFi <strong>et</strong><br />

home cinema<br />

L’ensemble Bluesound Pulse Soundbar <strong>et</strong> Pulse<br />

Sub est tout à fait convaincant. Aussi bien en mode<br />

home cinema qu’en écoutes musicales. Les deux<br />

produits sont faciles à installer <strong>et</strong> à paramétrer. Le<br />

rendu sonore est très intéressant, avec une scène<br />

sonore frontale qui remplit l’espace tout autour du<br />

téléviseur, un médium qualitatif qui respire avec une<br />

belle intelligibilité sur les voix, <strong>et</strong> enfin un haut grave<br />

<strong>et</strong> un grave percutants <strong>sans</strong> en faire des tonnes. Il<br />

faut ajouter les qualités purement audio du système<br />

multiroom Bluesound avec le support des fichiers<br />

Hi-Res, l’ouverture vers les principaux services<br />

audio sur abonnement (Qobuz, Tidal, Deezer,<br />

Spotify...) ou encore la lecture des fichiers stockés<br />

sur le réseau local. Le tout à travers une application<br />

unique qui sait donc gérer aussi bien la musique<br />

pour le quotidien que les écoutes home cinema,<br />

<strong>sans</strong> oublier la compatibilité avec la télécommande<br />

de votre téléviseur. Un bel ensemble multifonction,<br />

compact, bien conçu, performant à tous les niveaux,<br />

dont le tarif est tout à fait justifié au regard des<br />

qualités fournies.<br />

•<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Fonctions<br />

Son


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24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

D-STREAM<br />

WAMP 200<br />

400 €<br />

D-Stream est la branche audio <strong>connectée</strong> de NuPrime, acteur reconnu de la HiFi <strong>et</strong> du home<br />

cinema. Même si ce sont des produits <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> très grand public, accessibles <strong>et</strong> multiroom, les<br />

éléments D-Stream sont revus <strong>et</strong> évalués par NuPrime pour respecter l’esprit de la marque. Le<br />

D-Stream WAMP 200 by NuPrime est un streamer (ou lecteur réseau) avec amplification intégrée<br />

qui utilise une toute nouvelle application mobile dédiée. Une version allégée, beaucoup plus<br />

compacte <strong>et</strong> <strong>sans</strong> amplification est proposée sous la référence WR-100D (149 €). Nous avons pu<br />

tester les deux simultanément pour profiter des fonctions multiroom. Alban Amouroux<br />

Un amplificateur miniature connecté <strong>et</strong><br />

parfaitement autonome<br />

Le WAMP 200 mesure 20 x 22 cm <strong>et</strong> 3 cm<br />

d’épaisseur au plus haut. Son format spécifique le<br />

destine à être posé sur un meuble ou une étagère.<br />

Rien ne pourra être posé dessus afin de laisser libres<br />

d’accès les touches rétroéclairées <strong>et</strong> sensitives pour<br />

la mise en route, le volume <strong>et</strong> le changement de<br />

source. À ce suj<strong>et</strong>, la couleur de la touche «source»<br />

change en fonction de celle en cours d’écoute.<br />

La face arrière étant assez fine, les connecteurs<br />

sont en mode miniature. Les borniers hautparleurs<br />

sont tout p<strong>et</strong>its, mais ils acceptent bien<br />

des fiches bananes. On trouve à côté une entrée<br />

analogique sur mini-jack <strong>et</strong> une entrée optique.<br />

Il y a ensuite une prise RJ45 pour le réseau ainsi<br />

que deux antennes pour le WiFi. À ce suj<strong>et</strong>, le<br />

WAMP 200 peut passer en mode point d’accès <strong>et</strong><br />

recevoir la musique directement d’un smartphone<br />

ou d’une tabl<strong>et</strong>te. Cela explique tout simplement<br />

l’absence de Blu<strong>et</strong>ooth qui devient du coup inutile.<br />

L’amplification développe 2x60 watts en classe D,<br />

technologie logiquement utilisée vu le peu de place<br />

disponible. La lecture des fichiers audio Hi-Res est<br />

possible jusqu’à 24 bits/192 kHz. Deezer, Qobuz <strong>et</strong><br />

Tidal sont intégrés dans l’appli, <strong>sans</strong> oublier Spotify<br />

Connect en complément.<br />

Le D-Stream WAMP 200 est livré avec une<br />

télécommande compacte qui possède quatre<br />

boutons notés de P1 à P4 pour autant de<br />

présélections. On enregistrera ses quatre stations<br />

de webradios favorites pour un accès rapide au<br />

quotidien. Pratique !<br />

Une application mobile au niveau des<br />

meilleurs acteurs du domaine<br />

L’installation passe obligatoirement par l’app<br />

mobile. La première étape consiste à sélectionner<br />

dans la liste proposée le produit D-Stream que<br />

l’on souhaite installer. Je choisis le WAMP 200 puis<br />

je me laisse guider. On voit qu’une enceinte <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong> multiroom est prévue dans la liste, l’Arpeggio,<br />

prochainement commercialisée. Le système<br />

multiroom de D-Stream accepte d’ailleurs jusqu’à<br />

10 éléments. L’app est parfaitement au niveau des<br />

acteurs majeurs du domaine en termes de fluidité <strong>et</strong><br />

de fonctionnalités.<br />

Comme à chaque fois que j’effectue le test d’un<br />

appareil connecté, je débute par la liaison <strong>fil</strong>aire,<br />

ayant des prises RJ45 un peu partout (beaucoup)<br />

dans la maison. J’ai pu me rendre compte que<br />

dans ce cas, la LED blanche du WiFi sur l’appareil


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

25<br />

clignote en permanence tant qu’on n’a pas déclaré<br />

de réseau WiFi. C’est un peu gênant (si au moins<br />

on pouvait la désactiver quelque part dans les<br />

menus, mais peut-être suis-je passé à côté de ce<br />

paramètre...)<br />

Le distributeur français de la marque D-Stream<br />

indique de bien faire attention à la phase en<br />

branchant le WAMP 200 sur le courant secteur. Il y<br />

a effectivement une différence dans le rendu selon<br />

que l’on branche la prise dans un sens ou dans<br />

l’autre. Dans mon cas, le grave est plus présent<br />

<strong>et</strong> plus sec, l’ambiance est plus large quand<br />

l’alimentation est branchée dans le bon sens.<br />

N’oubliez pas de tester si cela a aussi un impact<br />

chez vous.<br />

Le streamer WR-100D s’installe de la même façon. Il<br />

est livré <strong>sans</strong> alimentation. Il a juste besoin d’un port<br />

USB 5V/1A. Il y’en a sur de plus en plus d’appareils<br />

HiFi, dont les produits NuPrime. On économise<br />

au passage une prise de courant sur la multiprise.<br />

Dans le cas contraire, un p<strong>et</strong>it bloc de recharge pour<br />

smartphone ira très bien.<br />

Une restitution sonore hyper enjouée<br />

Punch <strong>et</strong> vivacité sont les termes qui caractérisent<br />

le mieux ce lecteur réseau <strong>et</strong> ampli WAMP 200. Il a<br />

de l’énergie à revendre, une dynamique incroyable<br />

<strong>et</strong> de quoi faire pulser la maison. Le niveau dans le<br />

grave <strong>et</strong> l’infra-grave est impressionnant, attention<br />

aux enceintes. Il y a peut-être un manque de fidélité<br />

sur ce registre un peu poussé visiblement d’origine<br />

dans l’appareil. L’égaliseur graphique cinq bandes<br />

à disposition peut rester en «flat» <strong>sans</strong> problème.<br />

Le grave en quantité, c’est toujours plaisant, surtout<br />

sur des musiques modernes. C’est également<br />

intéressant pour booster de p<strong>et</strong>ites enceintes<br />

bibliothèques, qui ont de grandes chances de<br />

se r<strong>et</strong>rouver associées avec ce type de streamer/<br />

amplificateur. Mis à part cela, on obtient une belle<br />

présence des voix <strong>et</strong> des instruments qui recréent<br />

une bulle sonore entre les enceintes, une bulle<br />

dans laquelle tout le monde est bien détaché les<br />

uns des autres. L’ambiance en dehors du cadre des<br />

enceintes n’est pas en reste, ça remplit la pièce,<br />

mais c’est vraiment au centre que ça se joue. Le<br />

D-Stream WAMP 200 donne tout simplement envie<br />

de taper du pied <strong>et</strong> de profiter de la musique <strong>sans</strong><br />

se poser de question, que ce soit assis dans le<br />

canapé bien en face des enceintes, ou ailleurs dans<br />

la pièce en train de faire autre chose.<br />

Un ampli/streamer au rapport qualité/prix<br />

remarquable<br />

Il ne faut pas s’arrêter au design particulier de ce<br />

streamer, qui plaira, ou pas. Il est de toute façon<br />

assez p<strong>et</strong>it pour ne pas trop se rendre visible. On<br />

peut se passer des touches en façade <strong>et</strong> n’utiliser<br />

que l’appli, même si les touches physiques sont<br />

toujours pratiques. La télécommande est aussi<br />

bien sympa. Avec les quatre principaux services<br />

de musique sur abonnement, les webradios<br />

<strong>et</strong> le lecteur UPnP/DLNA, rien ne manque. J’ai<br />

pu comparer le D-Stream WAMP 200 au Sonos<br />

Connect:AMP que j’avais sous la main <strong>et</strong> qui<br />

propose à peu près les mêmes fonctionnalités.<br />

Malgré son ancienn<strong>et</strong>é, bientôt 15 ans, le Sonos ne<br />

démérite pas. Mais la musique est plus plate, moins<br />

entraînante, même s’il a aussi un p<strong>et</strong>it côté flatteur.<br />

Notez qu’il coûte 50 % plus cher que le WAMP<br />

200 ! Finalement, le rendu sonore de ce streamer/<br />

ampli D-Stream oscille entre haute-fidélité <strong>et</strong> rentrededans.<br />

C’est un bon compromis qui flattera les<br />

oreilles du plus grand nombre, le tout à un tarif ultra<br />

compétitif.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Connexion WiFi 2.4 <strong>et</strong> 5 GHz<br />

•Compatible DLNA<br />

•2 x 60 watts RMS (THD 0.05 %)<br />

•Lecture Haute Résolution 24 bits/192 kHz<br />

•Multiroom avec mode «party»<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Entrée Ligne avec autodétection<br />

•Entrée numérique optique<br />

•Égaliseur 5 bandes graphiques<br />

•Convertisseur Burr-Brown<br />

•Télécommande infrarouge<br />

•Dimensions (l x h x p) : 20 x 3 x 22 cm<br />

•Alimentation 25 V- 4 A - consommation max. : 120 W<br />

Notre avis<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Fonctions<br />

Musicalité


26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

DALI<br />

4750 €<br />

Callisto 6C + Sound Hub + BluOS NPM-1<br />

Des enceintes <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong>, on en trouve à la pelle sur le marché de l’audio grand public. En revanche,<br />

les produits stéréo dignes du qualificatif <strong>Hifi</strong> haut de gamme sont plutôt rares ; jusqu’à présent,<br />

Dynaudio avec sa gamme Xeo était même un peu tout seul. Mais désormais, il faudra aussi<br />

compter sur son compatriote danois Dali qui, avec ses nouvelles enceintes Callisto, a décidé de<br />

taper fort <strong>et</strong> haut.<br />

Pierre Stemmelin<br />

Cela fait plus d’un an que les enceintes Callisto de<br />

Dali ont été annoncées, mais elles sont disponibles<br />

depuis seulement quelques semaines. Cela valait<br />

le coup d’attendre, car le constructeur danois a<br />

vraiment peaufiné sa copie, mis les moyens pour<br />

développer des produits qui feront date. Il n’a pas<br />

fait dans la demi-mesure <strong>et</strong> vraiment visé la <strong>Hifi</strong><br />

très haut de gamme. Les prix sont à la hauteur.<br />

L’enceinte compacte Dali Callisto 2C coûte un peu<br />

moins de 2800 € la paire, tandis que la colonne Dali<br />

Calisto 6C est positionnée à 3600 € la paire. Elles<br />

sont à même de fonctionner de manière autonome<br />

comme des enceintes actives, directement reliées<br />

à un préampli, mais elles sont surtout prévues pour<br />

être pilotées <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> <strong>et</strong> en audio Hi-Res depuis<br />

le Dali Callisto Sound Hub (650 €). Celui-ci peut<br />

être connecté à toutes sortes de sources <strong>fil</strong>aires,<br />

analogiques <strong>et</strong> numériques, ou en Blu<strong>et</strong>ooth. Il<br />

est également conçu pour accueillir jusqu’à deux<br />

modules optionnels, dont le module Bluesound,<br />

déjà disponible à 500 €, qui donne accès au réseau,<br />

à la musique en ligne <strong>et</strong> au multiroom.<br />

On le voit, pour c<strong>et</strong>te première phase de produits,<br />

Dali n’a pas cherché l’économie, mais plutôt à<br />

établir une base de référence avec des fonctions<br />

complètes <strong>et</strong> évolutives, ainsi que des performances


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

27<br />

Le registre grave est quant à lui assuré par deux<br />

boomers de 16,5 cm, à nouveau tout à fait typiques<br />

des enceintes Dali, à cônes marron foncé en<br />

pulpe de cellulose (papier) renforcée par des<br />

fibres longues <strong>et</strong> épaisses de bois. Les saladiers<br />

de ces boomers sont des éléments optimisés en<br />

métal moulé, avec des branches dégageant bien<br />

l’arrière des membranes, de manière à éviter les<br />

phénomènes de compression. Leurs moteurs sont<br />

de type SMC (Soft Magn<strong>et</strong>ic Compound) utilisant<br />

une technologie brev<strong>et</strong>ée propre à Dali.<br />

L’ébénisterie parallélépipédique qui accueille<br />

ces haut-parleurs est construite en panneaux<br />

de médiums particulièrement épais (26 mm) <strong>et</strong><br />

comporte de nombreux renforts internes. Presque<br />

la totalité de son volume interne est dédiée à<br />

la charge des deux boomers. Il est accordé en<br />

bass-reflex par deux évents tubulaires dorsaux,<br />

solidement vissés à la caisse (<strong>et</strong> non juste collés ou<br />

emboîtés comme c’est trop souvent le cas) pour<br />

éviter les vibrations parasites.<br />

La Dali 6 C ne bénéficie peut-être pas d’un design<br />

très recherché, mais sa réalisation est très sérieuse.<br />

Rien n’a été laissé au hasard. Nous avons pu<br />

constater, entre autres, la très grande propr<strong>et</strong>é<br />

du câblage interne lorsque nous avons inspecté<br />

l’intérieur de l’enceinte.<br />

Un amplificateur en classe D qui décuple les<br />

performances de l’enceinte <strong>et</strong> provoque des<br />

tremblements de terre dans le grave<br />

qui, comme nous allons nous en rendre compte<br />

pendant ce test, sont de très haut niveau.<br />

Il faut aussi <strong>et</strong> surtout garder à l’esprit que la Dali<br />

Callisto 6C est une enceinte active. Le bon accord<br />

entre sa partie acoustique <strong>et</strong> son amplification<br />

intégrée est primordial pour développer de hautes<br />

performances. Nous avons souvent rencontré<br />

uuu<br />

Callisto 6C : ambassadrice intransigeante de<br />

la <strong>Hifi</strong> <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> haut de gamme vue par Dali<br />

La Dali Callisto 6C est une grosse enceinte colonne,<br />

dont le poids certain renseigne immédiatement<br />

sur la qualité de construction. La marque danoise<br />

l’a dotée de haut-parleurs parmi ses meilleurs,<br />

installés dans une configuration trois voies. En<br />

haut de la façade est installé un super-twe<strong>et</strong>er à<br />

ruban surmontant un twe<strong>et</strong>er, à dôme textile c<strong>et</strong>te<br />

fois-ci, de 29 mm. C<strong>et</strong>te combinaison hybride<br />

de twe<strong>et</strong>ers perm<strong>et</strong> de couvrir une très large<br />

plage de fréquences (entre 2 <strong>et</strong> 30 kHz) avec<br />

des caractéristiques de dispersion (directivité)<br />

combinant les atouts du dôme <strong>et</strong> du ruban. On<br />

note aussi au passage, le grand soin apporté à la<br />

chambre d’amortissement interne du twe<strong>et</strong>er à<br />

dôme, afin d’apporter un haut médium <strong>et</strong> des aigus<br />

à la fois doux, soyeux <strong>et</strong> d’une grande précision.


28 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

des enceintes actives ratées parce que ces deux<br />

éléments n’étaient pas en phase.<br />

Ici, la marque danoise semble s’être donné les<br />

moyens pour développer un ampli <strong>et</strong> des circuits<br />

plus qu’à la hauteur. Elle indique utiliser une<br />

électronique travaillant en classe D, de 250 watts<br />

max., employant une technologie brev<strong>et</strong>ée avec<br />

boucle de contre-réaction globale <strong>et</strong> système<br />

d’auto-ajustement, choisie en raison de ses<br />

«propriétés très musicales». Pour avoir écouté<br />

<strong>et</strong> vécu pendant plusieurs jours avec les Callisto<br />

6C, nous pouvons assurer que ce n’est pas un<br />

simple argument mark<strong>et</strong>ing ou une vue de<br />

l’esprit. Concernant le choix <strong>et</strong> la mise au point<br />

de l’électronique intégrée, la marque danoise a<br />

réellement fait des étincelles.<br />

Rarement (voire jamais), dans le cadre d’une<br />

installation <strong>Hifi</strong>, nous n’avons entendu des enceintes<br />

colonnes de c<strong>et</strong>te taille développer une telle<br />

énergie, un tel impact dans les basses fréquences.<br />

Avec les Callisto 6C, le grave est colossal, très<br />

profond, hyper puissant. Pour animer une soirée<br />

dans une pièce de grande dimension, ces enceintes<br />

sont parfaites. Elles sont capables d’une maîtrise<br />

<strong>et</strong> d’une puissance acoustique phénoménales dans<br />

les basses fréquences. Avec elles, on peut assurer<br />

le son d’un excellent dancefloor Electro, ultra<br />

percutant <strong>et</strong> persuasif.<br />

Un hub très bien équipé <strong>et</strong> évolutif, qui<br />

a choisi le meilleur du multiroom avec<br />

Bluesound<br />

Comme nous le précisions précédemment, les<br />

Dali Callisto 6C peuvent fonctionner directement<br />

reliées à un préamplificateur. Mais elles sont surtout<br />

conçues pour être pilotées par le Dali Callisto Sound<br />

Hub. Ce Hub transm<strong>et</strong> le son <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> aux enceintes<br />

par ondes radio bi-bandes (2,4 <strong>et</strong> 5,8 MHz), en<br />

utilisant un protocole I2S propriétaire 30 bits non<br />

compressé <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant une<br />

résolution audio jusqu’à 24 bits/96<br />

kHz.<br />

Dans sa configuration de base,<br />

il est déjà possible de relier à ce<br />

Sound Hub à un grand nombre de<br />

sources (analogiques par RCA <strong>et</strong><br />

mini-jack, Blu<strong>et</strong>ooth AptX-HD <strong>et</strong> AAC,<br />

numériques optique <strong>et</strong> coaxiale). On peut<br />

également s’en servir comme préampli par liaison<br />

<strong>fil</strong>aire (sorties stéréo <strong>et</strong> pour caisson de grave). Mais<br />

surtout, il est possible de le faire évoluer avec des<br />

cartes optionnelles. Deux trappes sont prévues à<br />

l’arrière, perm<strong>et</strong>tant d’enficher des modules.<br />

Le premier module d’évolution disponible est le<br />

module BluOS NPM-1, que nous avons pu tester.<br />

Son géniteur n’est autre que Bluesound, la marque<br />

sœur de NAD, qui, à notre avis, propose à ce<br />

jour le système audio multiroom <strong>et</strong> connecté le<br />

plus convivial, compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> audiophile. Ce module<br />

peut communiquer avec le réseau en Wi-Fi ou par<br />

Ethern<strong>et</strong> <strong>et</strong> se pilote depuis l’appli BluOS sous<br />

iOS <strong>et</strong> Android. Il donne accès aux principaux<br />

services de musique en ligne (Spotify, Deezer, Tidal,<br />

Qobuz...), aux webradios <strong>et</strong> aussi à la lecture des<br />

fichiers audio sur le réseau local jusqu’en 24 bits/192<br />

kHz.<br />

Le pilotage du module Bluesound est également<br />

possible depuis Roon, un système avancé <strong>et</strong> très<br />

qualitatif de gestion de bibliothèque musicale<br />

locale. Les connaisseurs apprécieront.<br />

Sur le terrain : facile à vivre, convivial, mais<br />

aussi très musclé, précis <strong>et</strong> grandiose<br />

La mise en place du système Callisto 6C + Sound<br />

Hub + module BluOS est très facile ; presque un jeu<br />

d’enfant. Nous n’avons pas rencontré de problème<br />

de liaison ni de connexion au réseau Wi-Fi. Comme<br />

nous l’avons abordé en introduction, Dali a pris<br />

son temps avant de commercialiser ses enceintes<br />

<strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> haut de gamme <strong>et</strong> nous livre des produits<br />

totalement aboutis. Pour établir la liaison entre le<br />

Sound Hub <strong>et</strong> les Callisto 6C, il suffit d’appuyer<br />

sur le bouton d’appairage placé derrière le Hub,<br />

puis sur ceux que l’on trouve à l’arrière en bas des<br />

colonnes. Un p<strong>et</strong>it écran s’allume alors à proximité<br />

de chacun. Il propose de choisir quelle est l’enceinte<br />

du canal gauche <strong>et</strong> celle du droit.<br />

Relevons juste deux bémols : l’absence de notice<br />

fournie pour le module Bluesound <strong>et</strong> la commande<br />

sensitive au somm<strong>et</strong> de chaque enceinte. C<strong>et</strong>te<br />

commande donne la possibilité de m<strong>et</strong>tre en pause,<br />

reprendre la lecture <strong>et</strong> ajuster le volume. Le niveau<br />

du volume étant repris beaucoup plus bas, par une<br />

rangée de diodes blanches sous le cache hautparleurs,<br />

elle n’est pas repérée <strong>et</strong> on a tendance à<br />

l’actionner par mégarde. Nous avons préféré utiliser<br />

le potentiomètre disponible sur le Sound Hub ou<br />

encore la jolie p<strong>et</strong>ite télécommande fournie.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 29<br />

À l’écoute, on se rend vite compte que les Dali<br />

Callisto 6C sonnent comme des enceintes beaucoup<br />

plus grosses. Il ne faut pas trop les coller au mur ; un<br />

peu de recul est nécessaire. Elles sont plus adaptées<br />

à une grande pièce (au-delà de 16/20 m2). Mais<br />

si vous manquez un peu d’espace <strong>et</strong> que le grave<br />

devient trop présent, il toujours possible de calmer<br />

un peu le jeu en utilisant des bouchons pour les<br />

évents. Par ailleurs, pour obtenir la meilleure i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique, nous conseillons de bien pincer les<br />

Callisto 6C vers la zone d’écoute, car leur directivité<br />

est un peu particulière. Dans ces conditions, on<br />

bénéficie d’une i<strong>mag</strong>e à la fois très concise tout<br />

en ayant beaucoup d’ampleur. Sur le morceau<br />

«Note One» de Howie B (produit par Bowers &<br />

Wilkins <strong>et</strong> Maserati), on obtient une bulle sonore<br />

particulièrement enveloppante. On a presque<br />

une sensation d’eff<strong>et</strong>s surround sur les côtés,<br />

parallèlement à un très bel étagement des plans en<br />

profondeur. La scène est vaste <strong>et</strong> précise, elle a un<br />

aspect grandiose.<br />

Les Dali Callisto 6C ne proj<strong>et</strong>tent absolument pas<br />

les voix vers l’avant. Certains trouveront qu’elles<br />

pourraient même avoir un peu plus de présence<br />

dans le registre médium, mais elles ne manquent<br />

pas non plus de mordant. Leur équilibre est<br />

légèrement physiologique avec des aigus qui<br />

<strong>fil</strong>ent extrêmement haut <strong>et</strong> des graves qui peuvent<br />

descendre dans les tréfonds. Avec ces enceintes, la<br />

musique est toujours très dynamique <strong>et</strong> maîtrisée,<br />

que ce soit à niveau modéré ou très élevé. Elle<br />

n’est pas pour autant répétitive, car au contraire, les<br />

Dali Callisto 6C marquent très bien les différences<br />

d’ambiances ou les changements d’acoustique. La<br />

personnalité de chaque enregistrement est mise<br />

en évidence tant pour ses qualités que pour ses<br />

éventuels défauts. Néanmoins, si ces enceintes<br />

sont très pointues, elles sont aussi <strong>et</strong> toujours très<br />

généreuses, donnant beaucoup d’énergie à la<br />

musique.<br />

Spécifications Sound Hub<br />

•Entrées : numériques optiques (x2) <strong>et</strong> coaxiale, analogiques<br />

sur RCA <strong>et</strong> mini-jack, Blu<strong>et</strong>ooth Aptx-HD <strong>et</strong> AAC,<br />

2x emplacements pour des modules optionnels<br />

•Sorties : stéréo analogique sur RCA, subwoofer sur RCA,<br />

<strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> 24 bits/96 kHz <strong>sans</strong> perte<br />

•Consommation max./veille : 4,5/2,5 watts<br />

•Dimensions : 7,6 x 30 x 21,3 cm<br />

•Prix : 650 €<br />

En conclusion<br />

Dali a voulu marquer les esprits avec ses premières<br />

enceintes <strong>Hifi</strong> haut de gamme <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> <strong>et</strong> c’est<br />

totalement réussi. Son système Callisto avec Sound<br />

Hub <strong>et</strong> module BluOS est extrêmement convivial,<br />

stable, facile à utiliser <strong>et</strong> compl<strong>et</strong> tandis que les<br />

colonnes Calisto 6C développent des performances<br />

<strong>et</strong> des qualités acoustiques hors norme.<br />

•<br />

Spécifications Callisto 6C<br />

•Enceinte colonne active <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong>, trois voies, bass-reflex<br />

•Haut-parleurs : super-twe<strong>et</strong>er à ruban de 17 x 47 mm,<br />

twe<strong>et</strong>er à dôme textile de 29 mm, 2 x boomers de<br />

16,5 cm à cône en fibre de bois<br />

•Amplificateur : 250 watts max. en classe D<br />

•Filtrage numérique actif avec DSP 24 bits <strong>et</strong> analogique<br />

•DAC intégré : Burr Brown PCM1796<br />

•Réponse en fréquence : 37 Hz à 30 kHz (±3 dB)<br />

•Transmission <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> : 24 bits/96 kHz <strong>sans</strong> perte<br />

•Entrée : analogique sur RCA, sensibilité de 1,85 V<br />

•Consommation max/veille : 325/1,2 watts<br />

•Dimensions : 100,4 x 20 x 34,6 cm<br />

•Poids : 22,6 kg<br />

•Prix : 3600 € la paire<br />

Notre avis<br />

Spécifications BluOS NPM-1<br />

•Connectique : Ethern<strong>et</strong>, 2x port USB (antenne Wi-Fi par<br />

USB fournie)<br />

•Services : Spotify, Deezer, Tidal, Qobuz, webradios,<br />

DLNA, Roon Ready...<br />

•Prix : 500 €<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

BLOCK<br />

SR-200<br />

Avec la SR-200, la marque allemande Block propose une grosse station d’écoute, à<br />

la fois élégante, simple d’utilisation bien que riche en fonctions, <strong>et</strong> qui ne démérite<br />

pas à l’écoute - tout cela pour un prix raisonnable.<br />

Pierre Stemmelin<br />

900 €<br />

Block est une marque allemande qui a pour slogan<br />

mark<strong>et</strong>ing : «audiophile produkte für jedermann»<br />

(des produits audiophiles pour tout le monde).<br />

Et c’est effectivement la philosophie qu’elle<br />

applique. Sa gamme compte de nombreuses<br />

stations d’écoute ou minichaines <strong>connectée</strong>s,<br />

des enceintes multiroom, des électroniques <strong>Hifi</strong>,<br />

quelques enceintes de bibliothèque <strong>et</strong> même une<br />

platine vinyle aux attributs très haut de gamme.<br />

Tous ces appareils sont toujours proposés à des prix<br />

accessibles au grand public (la platine vinyle est à<br />

moins de 1400 €).<br />

Lecteur CD-Audio, Tuner FM/DAB,<br />

Blu<strong>et</strong>ooth, Wi-Fi... <strong>et</strong> un afficheur couleur<br />

La Block SR-200 est une station d’écoute au design<br />

soigné, dans l’air du temps. Disponible en finition<br />

noire ou blanche, elle se présente dans un boîtier<br />

en bois revêtu d’une peinture mate, avec une paroi<br />

supérieure légèrement inclinée. À l’avant, l’écran<br />

couleur, les p<strong>et</strong>ites touches rondes en dessous de la<br />

fente de chargement des CD <strong>et</strong> le bouton rotatif à<br />

pression - qui sert aussi bien à régler le volume qu’à<br />

naviguer dans les menus - donnent la possibilité<br />

d’accéder à toutes les fonctions.<br />

Et ces fonctions sont nombreuses. La minichaîne<br />

Block SR-200 possède deux entrées <strong>fil</strong>aires pour<br />

deux sources externes : une optique numérique<br />

Toslink à l’arrière <strong>et</strong> une analogique sur mini-jack à<br />

l’avant, auxquelles s’ajoute une sortie casque. Une<br />

entrée <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> un port USB Host sont<br />

aussi de la partie. Un lecteur CD est intégré, ainsi<br />

que des tuners radio pour les émissions en FM <strong>et</strong><br />

DAB (RNT). Enfin, la connexion au réseau peut se<br />

faire en Ethern<strong>et</strong> ou Wi-Fi.<br />

Undok, un choix judicieux pour la gestion<br />

des fonctions <strong>connectée</strong>s<br />

Pour la gestion des fonctions <strong>connectée</strong>s de la SR-<br />

200, Block a choisi d’utiliser la plateforme Undok<br />

de Silicon Frontier. C’est une décision sage, car<br />

il est toujours hasardeux pour une p<strong>et</strong>ite marque<br />

de se lancer dans le développement de sa propre<br />

application de pilotage.<br />

Grâce à c<strong>et</strong>te plateforme Silicon Frontier, la station<br />

d’écoute Block SR-200 est Spotify Connect. Elle<br />

reçoit les webradios par le biais du moteur vTuner<br />

<strong>et</strong> peut lire les fichiers disponibles sur un disque<br />

du réseau local aux formats MP3, FLAC ou WMA,<br />

jusqu’à un débit de 1,5 Mbps, soit un peu plus que<br />

la qualité CD-Audio.<br />

Le pilotage peut se faire depuis l’appli Undok sous<br />

Android ou iOS. C<strong>et</strong>te appli est relativement simple<br />

<strong>et</strong> basique. Elle n’affiche pas, par exemple, les<br />

poch<strong>et</strong>tes des disques en DLNA ou les aperçus des<br />

webradios. Elle ne dispose pas non plus de fonction<br />

de recherche. Cependant, elle est stable, fluide,<br />

d’une utilisation facile <strong>et</strong> intuitive, globalement


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

31<br />

assez plaisante, <strong>sans</strong> bogue ni prise de tête.<br />

Pour chaque source, l’utilisateur peut enregistrer<br />

10 favoris, qu’il s’agisse d’une playlist Spotify ou<br />

d’une station de radio. Autre très bon point : il est<br />

possible d’accéder à quasiment toutes les fonctions<br />

<strong>connectée</strong>s <strong>et</strong> aux réglages aussi bien depuis<br />

les commandes de la façade de la Block SR-200<br />

que depuis la télécommande fournie. Cela évite<br />

d’avoir recours systématiquement à une tabl<strong>et</strong>te<br />

ou un smartphone. Lorsque l’on passe de source<br />

en source, le son reprend automatiquement où on<br />

en était sur une playlist Spotify ou sur la dernière<br />

station de radio que l’on écoutait. C’est bien vu.<br />

Une section acoustique bien équilibrée<br />

La Block SR-200 est équipée de deux haut-parleurs<br />

large-bandes d’environ 7,5 cm à membrane en<br />

papier, en façade. Ils sont accompagnés d’un p<strong>et</strong>it<br />

woofer de 12,5 cm, à cône également en papier,<br />

accordé en bass-reflex par un évent dorsal tubulaire<br />

(une version SR-100 existe aussi, dépourvue de ce<br />

woofer ; elle coûte 100 € de moins que la SR-200).<br />

Les amplificateurs intégrés délivrent 2 x 20 watts<br />

pour les transducteurs large-bandes <strong>et</strong> 37 watts<br />

pour le woofer. Les rec<strong>et</strong>tes acoustiques utilisées<br />

ici sont donc sages, traditionnelles, avisées <strong>et</strong> de<br />

bonne facture.<br />

À l’écoute, cela se traduit par un bon équilibre<br />

global. La Block SR-200 ne cherche pas à en faire<br />

trop, à être artificiellement démonstrative. Elle n’est<br />

pas non plus trop timide ou réservée. Sa restitution<br />

sonore est douce, avec une pointe de chaleur<br />

agréable dans les basses fréquences, tout en évitant<br />

les lourdeurs. La tenue en puissance n’est pas<br />

phénoménale, mais tout à fait correcte pour ce type<br />

de station d’écoute. Le registre médium est d’une<br />

définition <strong>et</strong> d’une aération appréciables. Le son est<br />

assez vivant <strong>et</strong> léger. On écoute tous les styles de<br />

musique avec le même plaisir. La Block SR-200 est<br />

une minichaîne <strong>et</strong> une enceinte <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> moderne <strong>et</strong><br />

réussie.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Lecteur CD <strong>et</strong> tuners FM/DAB/DAB+ intégrés<br />

•Puissance : 2 x 20 watts (RMS 6 Ω) + 37 watts<br />

•Haut-parleurs : 2x large-bandes de 7,5 cm +<br />

woofer de 12,5 cm<br />

•Connectique : entrées audio analogique sur mini-jack <strong>et</strong><br />

numérique sur optique Toslink, Blu<strong>et</strong>ooth, port USB Host,<br />

Ethern<strong>et</strong>, Wi-Fi, prise d’antenne FM/DAB, sortie casque<br />

sur mini-jack<br />

•Protocoles réseau : Spotify Connect, DLNA, Undok<br />

•Formats acceptés (en DLNA) : AAC, AAC+, MP3, WAV,<br />

WMA, FLAC jusqu’à un débit de 1,5 Mbps<br />

•Dimensions : 43 x 12 x 28 cm<br />

•Poids : 5,6 kg<br />

Notre avis<br />

Fabrication<br />

Ergonomie<br />

Fonctions<br />

Son


32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

MARANT Z<br />

1300 €<br />

ND8006<br />

Le Marantz ND8006 reprend le design cher à la marque avec deux grandes zones lisses<br />

en façade qui entourent boutons <strong>et</strong> écran. Malgré son encombrement relativement<br />

important équivalent à un bel amplificateur <strong>Hifi</strong>, le ND8006 n’est qu’un streamer. Mais<br />

pas n’importe quel streamer puisqu’il intègre de multiples fonctions dont un lecteur<br />

CD ainsi qu’un DAC compl<strong>et</strong> avec entrée USB asynchrone. Sa sortie Ligne variable peut<br />

même le laisser jouer le rôle de préamplificateur. Alban Amouroux<br />

Présentation haut de gamme, afficheur<br />

détaillé, mais façade dépouillée<br />

Le Marantz ND8006 est en eff<strong>et</strong> aussi imposant<br />

qu’un amplificateur. Un meuble HiFi ou une grande<br />

étagère sera nécessaire pour l’accueillir. Il accuse<br />

tout de même 8 kg sur la balance. La présentation <strong>et</strong><br />

la finition n’appellent aucune critique. Lorsque l’on<br />

tourne l’appareil, la visserie en cuivre donne un p<strong>et</strong>it<br />

aspect haut de gamme, même si le châssis n’est pas<br />

en cuivre. Une plaque de rigidification du châssis de<br />

1,5 mm d’épaisseur a tout de même été ajoutée.<br />

Puisqu’on s’est arrêté sur la face arrière, détaillons<br />

la connectique du Marantz ND8006. Il y a quatre<br />

entrées numériques : deux optiques, une coaxiale<br />

<strong>et</strong> une USB asynchrone. On a ensuite quatre sorties<br />

: une numérique optique, une numérique coaxiale<br />

<strong>et</strong> deux analogiques stéréo sur fiches RCA. Marantz<br />

laisse en eff<strong>et</strong> le choix entre une sortie fixe <strong>et</strong> une<br />

sortie à niveau variable. Les deux sont distinctes<br />

alors que cela passe souvent par un commutateur<br />

ou une ligne dans le menu de configuration. La<br />

sortie variable ayant autant d’importance que<br />

la fixe, Marantz nous invite clairement à étudier<br />

la possibilité de la préamplification en reliant<br />

directement un amplificateur de puissance. Ce<br />

tableau est complété par les antennes WiFi <strong>et</strong><br />

Blu<strong>et</strong>ooth, la connexion réseau RJ45 <strong>et</strong> même<br />

une prise RS232 pour un pilotage intégral via un<br />

contrôleur Crestron, Control4, URC, RTI, <strong>et</strong>c.<br />

La face avant est donc plutôt dépouillée quand<br />

on connaît toutes les fonctions. Le grand écran<br />

multipoints est surmonté du tiroir de lecture des<br />

CD. Il y a ensuite un pavé multidirectionnel sur la<br />

gauche, un autre sur la droite, quelques boutons<br />

complémentaires, une prise USB <strong>et</strong> la prise casque<br />

avec son potentiomètre de volume dédié. Et c’est<br />

là que l’on se dit qu’il manque un p<strong>et</strong>it quelque


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

33<br />

chose. Le ND8006 peut être utilisé aussi bien en<br />

lecteur qu’en préampli. Dans ce dernier cas, le<br />

volume est variable, mais il n’y a malheureusement<br />

aucune commande ni potentiomètre en façade. Il<br />

faut se rabattre sur la télécommande. Les touches<br />

de volume de c<strong>et</strong>te dernière servent initialement<br />

à un éventuel amplificateur intégré Marantz. Pour<br />

s’en servir avec le ND8006, un p<strong>et</strong>it paramétrage<br />

est nécessaire. Lorsque l’on modifie le volume, son<br />

niveau s’affiche quelques secondes sur l’écran pour<br />

le confirmer. L’autre façon de contrôler le volume,<br />

c’est bien évidemment via l’application mobile Heos<br />

qui perm<strong>et</strong> de piloter de concert d’autres produits<br />

Marantz <strong>et</strong> Denon en multiroom.<br />

Un appareil HiFi qui se pilote comme un<br />

appareil multiroom Heos<br />

C’est à travers c<strong>et</strong>te application mobile que l’on<br />

sélectionne sa musique plus efficacement que depuis<br />

l’écran en façade. Cela reste tout à fait possible, mais<br />

de façon moins pratique <strong>et</strong> moins ludique. L’écran<br />

est par ailleurs monochrome, il ne sait pas afficher<br />

les jaqu<strong>et</strong>tes par exemple. Toute la procédure de<br />

configuration passe par c<strong>et</strong>te app Heos.<br />

Le ND8006 joue le rôle d’un lecteur multiroom<br />

pouvant envoyer sa musique vers d’autres zones<br />

ou recevoir celle venant d’autres sources. Le<br />

lecteur CD peut par exemple être écouté dans<br />

une autre pièce. À son suj<strong>et</strong> d’ailleurs, j’ai apprécié<br />

le fonctionnement ultra silencieux, ce qui n’était<br />

pas le cas de l’amplificateur/streamer tout-en-un<br />

Naim Uniti Star testé récemment, pourtant 2,5 fois<br />

plus cher. Mais j’aurais aussi aimé qu’il récupère<br />

les informations par le web pour afficher le nom<br />

de l’album, l’artiste <strong>et</strong> le titre en cours d’écoute.<br />

Les autres sources sont plus classiques, ce sont<br />

les mêmes que l’on r<strong>et</strong>rouve sur tous les appareils<br />

connectés Heos : Deezer, Spotify, Tidal, TuneIn<br />

(webradios), SoundCloud, serveur réseau (NAS), <strong>et</strong>c.<br />

Il y a ensuite les entrées numériques qui acceptent<br />

du 24 bits/192 kHz. L’entrée USB asynchrone monte<br />

elle jusqu’à 384 kHz <strong>et</strong> sait lire le DSD256 (en DoP).<br />

La conversion numérique/analogique repose sur<br />

une puce ESS Sabre ES9016 assez réputée en ce<br />

moment dans le domaine audiophile <strong>et</strong> <strong>Hifi</strong> haut de<br />

gamme.<br />

Des composants audiophiles <strong>et</strong> une<br />

alimentation digne d’un p<strong>et</strong>it ampli <strong>Hifi</strong><br />

Sous le capot, la construction du Marantz<br />

ND8006 est typique d’un appareil audiophile déjà<br />

relativement haut de gamme. C’est techniquement<br />

une très belle bête avec des circuits très propres<br />

<strong>et</strong> soignés. Outre le châssis bien rigide <strong>et</strong> amorti<br />

comme nous l’avons mentionné précédemment,<br />

on remarque l’alimentation digne d’un p<strong>et</strong>it<br />

ampli intégré HiFi, ce qui explique le poids du<br />

ND8006. C<strong>et</strong>te alimentation s’appuie sur un gros<br />

transformateur toroïdal blindé afin de minimiser les<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Spotify Connect / Tidal / Deezer / SoundCould / Amazon<br />

Music, AirPlay,<br />

•Radio Intern<strong>et</strong> TuneIn, Heos Multiroom<br />

•Compatibilité CD / CD-R/RW<br />

•Transmission Bit-perfect<br />

•USB-B DSD Audio Streaming (DoP) : DSD2.8 / DSD5.6 /<br />

DSD11.2<br />

•Sortie casque HDAM SA2<br />

•WiFi 2.4 GHz & 5 GHz<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Fichiers compressés MP3 / WMA / AAC<br />

•Fichiers lossless DSD / FLAC HD 192/24 / ALAC 96/24 /<br />

WAV 192/24<br />

•Lecture Gapless <strong>sans</strong> blanc (FLAC, WAV, DSD)<br />

•Réponse en fréquence : 2 Hz - 20 kHz<br />

•Consommation : 42 Watts<br />

•Consommation en veille : 0.3W (economy mode)<br />

•Dimensions (L x p x h) : 440 x 341 x 106 mm<br />

•Poids : 8.0 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


34 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

rayonnements <strong>et</strong> bruits parasites. Il est accompagné<br />

de deux condensateurs de <strong>fil</strong>trage de forte valeur<br />

(modèles Nichikon de 3300 µF sous 63 V chacun). La<br />

mécanique de lecture des CD, en position centrale,<br />

dispose d’un portique à structure en nid d’abeille.<br />

Les étages numériques sont cadencés par deux<br />

horloges, l’une pour les fréquences multiples de<br />

44,1 KHz <strong>et</strong> l’autre de 48 KHz, de manière à réduire<br />

les phénomènes de jitter. Dans le même esprit,<br />

l’entrée USB Audio utilise un récepteur asynchrone<br />

Xmos. Les étages de sortie analogique, pour la<br />

prise casque <strong>et</strong> les bornes RCA, sont quant à eux<br />

en composants discr<strong>et</strong>s, triés sur le vol<strong>et</strong>, basés<br />

sur des modules de circuits HDAM-SA2 propres à<br />

Marantz <strong>et</strong> qui font la réputation de musicalité de<br />

ses produits.<br />

Une écoute douce <strong>et</strong> détaillée, linéaire de<br />

bas en haut<br />

L’écoute vient confirmer l’excellente facture<br />

de la section convertisseur, aussi bien pour les<br />

entrées optique <strong>et</strong> coaxiale que pour l’entrée<br />

USB. L’ambiance est parfaitement bien restituée<br />

avec plein de microdétails qui donnent toutes les<br />

informations sur la taille de la salle dans laquelle<br />

le live a été enregistré. Il y a un bel étagement des<br />

plans devant <strong>et</strong> derrière les enceintes. L’aigu <strong>fil</strong>e<br />

justement <strong>sans</strong> trop en faire. C’est précis <strong>et</strong> juste. Il<br />

n’y a pas c<strong>et</strong>te sur-définition qui peut être fatigante<br />

à la longue. Juste ce qu’il faut pour restituer toutes<br />

les micro-informations. Les voix ont du poids <strong>et</strong> de<br />

la présence, mais je trouve qu’il manque un soupçon<br />

de détachement dans le médium/bas-médium.<br />

Les voix pourraient être un peu plus détourées<br />

<strong>et</strong> détachées du reste pour paraître encore plus<br />

réelles, comme si le chanteur ou la chanteuse se<br />

trouvait dans la pièce. Le grave <strong>et</strong> le haut-grave<br />

sont détaillés <strong>et</strong> précis, les p<strong>et</strong>ites percussions<br />

passent très bien, <strong>sans</strong> être écrasées par le reste du<br />

message. Les informations dans l’infra-grave sont<br />

bien présentes, les enceintes à l’encombrement<br />

conséquent, ou les caissons de basse utilisés en HiFi<br />

devraient apprécier.<br />

En conclusion : un streamer/CD/<br />

préamplificateur capable de s’insérer dans<br />

toute installation haut de gamme<br />

Le Marantz ND8006 est parfait pour un tout-enun<br />

ouvert à toutes les sources numériques auquel<br />

on a juste à ajouter un ampli. Il peut bien sûr être<br />

utilisé en source uniquement. Ce sera sûrement<br />

sa destination chez la plupart des utilisateurs. Le<br />

nombre d’entrées, le lecteur CD, le multiroom Heos,<br />

la signature sonore <strong>et</strong> la qualité de fabrication haut<br />

de gamme en font un élément de choix pour qui<br />

veut simplifier son système <strong>sans</strong> faire de concession<br />

sur les performances. Il ne manque plus qu’un p<strong>et</strong>it<br />

contrôle du volume physique en façade dans le cas<br />

d’une utilisation en mode préampli, <strong>et</strong> le Marantz<br />

ND8006 toucherait la perfection.<br />


Modèle présenté : Naim mu-so Qb


36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

NAIM<br />

Uniti Star<br />

4000 €<br />

Les solutions HiFi tout-en-un représentent une espèce ultra rare. Lorsque l’on commence à investir<br />

dans un système de qualité pour reproduire la musique, on se tourne assez naturellement vers des<br />

éléments séparés. On pense, à tort ou à raison, que c’est la meilleure façon d’arriver à ses fins : le<br />

meilleur préampli raccordé au meilleur amplificateur avec le meilleur lecteur CD, le tout connecté<br />

ensemble via les meilleurs câbles bien sûr. Difficile de croire que tous ces éléments pourraient<br />

être rassemblés en un seul capable de rivaliser. On pense forcément aux mini <strong>et</strong> micro chaînes<br />

qui n’ont jamais été des références en termes de qualité de reproduction sonore. Avec la montée<br />

en puissance du tout dématérialisé, du multiroom, des fichiers numériques <strong>et</strong> des services de<br />

streaming, la question mérite à nouveau d’être posée. Un appareil HiFi tout-en-un peut-il provoquer<br />

le sourire d’un audiophile exigeant ?<br />

Alban Amouroux<br />

Un boîtier plein comme un oeuf<br />

Naim fait donc partie des rares fabricants à avoir<br />

tenté l’appareil tout-en-un avec le Naim Uniti<br />

Star. Celui-ci réunit lecteur CD, convertisseur,<br />

préamplificateur <strong>et</strong> amplificateur. C’est le plus<br />

compl<strong>et</strong> de la gamme Uniti. D’autres références<br />

dans c<strong>et</strong>te gamme se passent du lecteur CD <strong>et</strong>/ou<br />

de l’amplification.<br />

Le Uniti Star se présente dans un boîtier tout en<br />

aluminium brossé noir. Sur les côtés, des ail<strong>et</strong>tes<br />

pour le refroidissement rappellent le design<br />

de l‘amplificateur Statement, le très haut de<br />

gamme de la marque. Sur le dessus, on r<strong>et</strong>rouve<br />

l’énorme potentiomètre de volume rétro-éclairé<br />

caractéristique des produits Naim connectés.<br />

La face avant est plutôt dépouillée avec un<br />

grand écran LCD de 13 centimètre qui perm<strong>et</strong> la<br />

manipulation complète de l’appareil. En r<strong>et</strong>our, il<br />

affiche titres <strong>et</strong> jaqu<strong>et</strong>tes des morceaux à l’écoute.<br />

On regr<strong>et</strong>te juste qu’il ne soit pas tactile. En<br />

contrepartie, quatre p<strong>et</strong>its boutons de fonction sur<br />

la droite donnent accès à l’essentiel. Mais c’est avec<br />

la télécommande ou l’application mobile que l’on<br />

pilotera c<strong>et</strong> appareil au quotidien. Il faut d’ailleurs<br />

noter que la télécommande est bidirectionnelle<br />

en ce qui concerne le volume : elle affiche via des<br />

segments de couleur blanche son niveau courant.<br />

La connectique est importante avec pour<br />

commencer une prise USB en façade ainsi qu’une<br />

prise casque mini-jack. A l’arrière, les sorties hautparleurs<br />

ont été placées sur la gauche. Sur la<br />

droite, il y a une seconde prise USB, un lecteur de<br />

carte SD <strong>et</strong> la prise réseau Ethern<strong>et</strong>. Ensuite, on a<br />

les cinq entrées numériques : deux coaxiales, une<br />

BNC <strong>et</strong> deux optiques. Toujours au chapitre des<br />

entrées, il y a deux entrées analogiques stéréo<br />

<strong>et</strong> une prise HDMI ARC. Encore trop rare dans le<br />

monde de la HiFi, c<strong>et</strong>te dernière a pour but de<br />

récupérer le son d’un téléviseur pour l’améliorer<br />

de façon significative. Enfin, on termine par une<br />

sortie préampli stéréo. Si on achète un tout-en-un, a<br />

priori ce n’est pas pour ajouter un amplificateur de<br />

puissance, mais ça reste possible. Alternativement,


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

37<br />

on peut l’utiliser pour relier un caisson de basses.<br />

A l’intérieur, un énorme transformateur<br />

d’alimentation ainsi que d’importants condensateurs<br />

occupent toute la partie droite. La puissance<br />

annoncée est de 2x70 Watts sous 8 ohms. La partie<br />

gauche renferme elle toute l’électronique ainsi que<br />

la mécanique de lecture CD. L’ensemble pèse 12<br />

kg. La présentation est extrêmement soignée, entre<br />

le mélange d’aluminium <strong>et</strong> de verre. L’éclairage du<br />

logo Naim en bas à gauche vient renforcer le côté<br />

vraiment classieux du produit.<br />

Prise en main : apprentissage nécessaire à la<br />

navigation<br />

Le fait de n’avoir aucune commande réellement<br />

directe sur l’appareil oblige à l’utilisation de la<br />

télécommande ou de l’app mobile. Il devient vite<br />

nécessaire de naviguer entre pages <strong>et</strong> menus<br />

pour sélectionner sa musique. A ce titre, on se<br />

rapproche de l’utilisation d’une enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.<br />

On sélectionne le service, la musique partagée sur<br />

le réseau, des fichiers sur une clé USB. Et puis on<br />

navigue dans la bibliothèque pour sélectionner une<br />

playlist ou un morceau.<br />

Il est dom<strong>mag</strong>e que le fonctionnement du lecteur<br />

CD ait été intégré à c<strong>et</strong>te logique. Il n’y a pas<br />

de touche lecture, pause, morceau suivant ou<br />

précédent en façade de l’appareil. Plus gênant, il<br />

faut passer par quatre manipulations pour éjecter<br />

un CD. C’est forcément irritant lorsque l’on teste<br />

le produit en passant d’un album à un autre, un<br />

peu moins si l’on écoute chaque CD inséré du<br />

premier au dernier morceau. Autre grief envers le<br />

lecteur, c’est la non reconnaissance des infos des<br />

CD. Pourtant, bien connecté au réseau, il pourrait<br />

aller récupérer en ligne l’artiste, le titre <strong>et</strong> même<br />

la jaqu<strong>et</strong>te. Les lecteurs Blu-ray savent très bien<br />

le faire. C’est vraiment dom<strong>mag</strong>e pour un produit<br />

orienté purement vers l’audio. Le lecteur regagne<br />

des points sur sa partie “rip”. Il sait effectivement<br />

copier le contenu des CD sur une clé USB. Ces<br />

morceaux deviennent alors accessibles à d’autres<br />

appareils Uniti sur le réseau : jusqu’à 4 sur des<br />

morceaux différents, ou 6 simultanés en mode party<br />

sur un même morceau.<br />

Le Uniti Star sait lire les formats WAV, FLAC, AIFF,<br />

ALAC, MP3, AAC. La Hi-Res est supportée jusqu’au<br />

32 bits/384 kHz, pour le WAV par exemple. Le<br />

DSD128 est également couvert.<br />

Les compatibilités Spotify Connect, Tidal, AirPlay<br />

<strong>et</strong> Chromecast ne posent elles aucun souci. Le<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Entrées audio numériques (S/PDIF) : 2x Optique, 1x<br />

coaxiale, 1x BNC, 1x HDMI ARC<br />

•Entrées audio analogiques : 1x RCA, 1x DIN 5 broches<br />

•Autres sources : 2x prises USB type A (à l’avant <strong>et</strong> à<br />

l’arrière), 1x carte SD<br />

•Streaming : Chromecast, AirPlay, TIDAL, Spotify<br />

Connect, Blu<strong>et</strong>ooth (AptX HD), Intern<strong>et</strong> Radio, UPnP,<br />

Roon Ready<br />

•Sorties audio analogiques : 1x sortie RCA sub/pre stéréo,<br />

1x sortie casque 3,5 mm<br />

•Connectivité réseau : Ethern<strong>et</strong> (10/100 Mbps),<br />

WiFi (802.11 b/g/n/ac)<br />

•Multiroom : 4 lecteurs maximum avec qualité CD totale,<br />

mode party<br />

•Extraction <strong>et</strong> stockage : stocke jusqu’à 20 000 pistes en<br />

USB, rip de CD en bit perfect<br />

•Formats : CD Audio, WAV, FLAC <strong>et</strong> AIFF, ALAC, MP3,<br />

AAC, OGG, WMA<br />

•Radio Intern<strong>et</strong> : - vTuner premium<br />

•Puissance : 70 W par canal en 8 ohms<br />

•Consommation : 130 W, mode veille < 5 W, veille<br />

prolongée < 0,5 W<br />

•Tension secteur : 100 V, 115 V, 230 V ; 50 ou 60 Hz<br />

•Commandes utilisateur : télécommande Zigbee RF4CE,<br />

app Naim pour iOS <strong>et</strong> Android<br />

•Dimensions : 95 mm x 432mm x 265 mm (HxLxP)<br />

•Poids : 12 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


38 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

Uniti Star apparaît bien comme lecteur dans toutes<br />

les applications compatibles, comme Deezer ou<br />

YouTube par exemple. Dès que l’on envoie la<br />

musique vers le Uniti Star depuis Spotify Connect,<br />

par exemple, alors l’icône du service en cours<br />

de lecture occupe tout l’écran en façade, on ne<br />

peut pas se tromper. Le Blu<strong>et</strong>ooth AptX remplit sa<br />

fonction <strong>sans</strong> problème également. Les radios web<br />

peuvent être placées en favoris dans l’app pour un<br />

accès rapide au quotidien.<br />

De nombreuses possibilités de configuration<br />

sont offertes. Chaque entrée est personnalisable<br />

par exemple. Cependant, on ne trouve aucune<br />

possibilité d’intervenir sur le rendu sonore, pas<br />

même avec de simples réglages grave <strong>et</strong> aigu. On<br />

devra se contenter de la balance. Comme nous<br />

allons le voir, ce n’est pas si grave.<br />

A l’écoute : tempo, précision <strong>et</strong> ouverture<br />

Le Uniti Star bénéficie d’une réputation où l’on ne<br />

tarit pas d’éloges sur sa propension à r<strong>et</strong>ranscrire<br />

parfaitement le tempo. C’est une sensation qui peut<br />

paraître assez étrange sur le papier mais qui saute<br />

effectivement aux oreilles dès les premières écoutes.<br />

Tout est toujours bien en place, en rythme, rien ne<br />

traîne. Aucun registre ne vient jamais en écraser<br />

un autre. On peut alors suivre chaque instrument<br />

<strong>sans</strong> effort. La musique reproduite est précise dans<br />

ses moindres détails. Bien sûr, ces qualités seront<br />

d’autant plus évidentes quand les enregistrements<br />

sont au-dessus de tout soupçon.<br />

C<strong>et</strong>te précision offre de plus une i<strong>mag</strong>e sonore<br />

tridimensionnelle. Elle dépasse le cadre des<br />

enceintes en largeur, mais elle s’étend aussi en<br />

profondeur. La sensation de hauteur est également<br />

là, même si c’est dans c<strong>et</strong>te dimension que l’on<br />

aimerait en avoir encore un peu plus. Enfin, il<br />

faut noter que malgré la puissance modeste,<br />

2x70 Watts, le grave est extrêmement bien tenu,<br />

très propre, percussif à souhait. On ressent le<br />

moindre claquement, même au milieu des autres<br />

instruments. Des vrais Watts Naim, comme on a<br />

l’habitude de le dire.<br />

En conclusion : le meilleur tout-en-un pour<br />

une HiFi dématérialisée <strong>et</strong> multiroom<br />

Le Naim Uniti Star est un appareil stéréo tout-en-un<br />

très bien construit, très bien fini. Son équipement<br />

pléthorique lui perm<strong>et</strong> de répondre à toutes les<br />

demandes. Que l’on veuille écouter un CD, la radio,<br />

un service de streaming, n’importe quelle source<br />

analogique ou numérique, <strong>et</strong> même le son d’un<br />

téléviseur, il sait absolument tout faire.<br />

L’interface, que ce soit via la télécommande ou sur<br />

l’app mobile, n’est pas exempte de p<strong>et</strong>its défauts.<br />

D’autres savent faire mieux, plus ergonomique, mais<br />

on ne peut pas tout avoir. Personnellement, j’aurais<br />

préféré soit un écran tactile, soit les touches de<br />

pilotage du CD en dur en façade. Cependant, si on<br />

fait l’effort de naviguer dans les pages de l’app ou<br />

d’utiliser la télécommande en suivant les menus qui<br />

s’affichent sur l’écran, on peut réellement arriver à<br />

faire tout ce que l’on veut. Ce n’est qu’une question<br />

d’habitude finalement.<br />

Il ne faut pas om<strong>et</strong>tre les qualités multiroom de la<br />

gamme Uniti où l’on peut transm<strong>et</strong>tre la musique<br />

d’un élément à un autre. La musique stockée sur la<br />

clé USB de celui du salon sera accessible depuis celui<br />

de la chambre. Comme tout système multiroom, il<br />

est toujours possible d’envoyer la même musique<br />

simultanément dans toutes les pièces.<br />

Enfin, écouter le Uniti Star, c’est bien entrer de<br />

plain-pied dans la haute-fidélité. Il y a tous ces p<strong>et</strong>its<br />

détails qui, assemblés, savent faire la différence avec<br />

un système audio d’entrée ou de milieu de gamme.<br />

C<strong>et</strong>te différence est assez évidente pour justifier la<br />

dépense dans ce tout-en-un. On branche, on écoute<br />

<strong>et</strong> on ne se pose plus de question. A part peut-être<br />

celle des enceintes à lui associer. Tout devrait lui aller,<br />

des bibliothèques aux grandes colonnes, mis à part<br />

peut-être des modèles trop analytiques par défaut.<br />

Quand on rem<strong>et</strong> la dépense en perspective par<br />

rapport à toutes les fonctionnalités offertes <strong>et</strong> le<br />

gain de place, le Uniti Star n’est finalement pas si<br />

cher ! Alors oui, nous pensons qu’un tout-en-un,<br />

le Naim Uniti Star en l’occurrence, peut recevoir le<br />

qualificatif de haute-fidélité <strong>et</strong> redonner le sourire<br />

aux audiophiles.<br />


www.yamaha.fr


40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

<strong>ON</strong>KYO<br />

TX-8270<br />

750 €<br />

Onkyo, comme la plupart de ses concurrents, développe une gamme d’ampli/tuners connectés.<br />

A la différence des autres, le Onkyo TX-8270 gère aussi la vidéo à travers ses prises HDMI. Voilà<br />

un produit audio/vidéo stéréo qui méritait que l’on s’y intéresse.<br />

Alban Amouroux<br />

Un amplificateur HiFi dans le format d’un<br />

ampli-tuner home cinema<br />

Le TX-8270 est un ampli/tuner stéréo assez massif,<br />

disponible en noir ou en argent. Il dispose d’un<br />

afficheur multipoints très informatif en façade, très<br />

proche de ce que l’on trouve sur ses cousins home<br />

cinema. La ressemblance ne s’arrête pas là comme<br />

vous allez le découvrir.<br />

On trouve les boutons de réglages de grave,<br />

d’aigu <strong>et</strong> de balance. Au-dessus, quelques boutons<br />

donnent accès au tuner, à la Zone 2 audio (j’y<br />

reviendrai également) <strong>et</strong> aux paramètres. Une<br />

prise casque <strong>et</strong> un port USB viennent compléter le<br />

tableau.<br />

Des prises HDMI sur un ampli stéréo !<br />

Il faut dire qu’il est rare de trouver des prises HDMI<br />

sur un ampli/tuner stéréo. Onkyo a fait ce pari, <strong>et</strong><br />

c’est à mon sens une excellente idée. Tout le monde<br />

n’a pas forcément envie de passer au home cinema<br />

<strong>et</strong> de remplir son salon de multiples enceintes.<br />

Avec le TX-8270, on reste en stéréo, mais on<br />

peut profiter du son de ses sources audio/vidéo.<br />

Le meilleur des deux mondes en quelque sorte.<br />

Surtout que la gestion HDMI est équivalente,<br />

voire identique, à celle que l’on trouve sur les<br />

amplificateurs home cinema de la marque.<br />

Ses quatre entrées <strong>et</strong> sa sorties HDMI sont toutes en<br />

2.0a <strong>et</strong> HDCP 2.2 ! L’appareil est donc compatible<br />

4K/60 Hz, HDR, 3D, ARC (Audio R<strong>et</strong>urn Channel),<br />

DeepColor, x.v.Color, CEC, <strong>et</strong> même Dolby Vision. Il<br />

n’y aura donc aucun souci à faire transiter toutes ses<br />

sources vidéo Full HD ou Ultra HD à travers lui.<br />

Des sources analogiques, numériques <strong>et</strong><br />

dématérialisées à foison<br />

On trouve également trois entrées audio numériques<br />

<strong>et</strong> quatre analogiques dont une phono. Le tuner est<br />

FM <strong>et</strong> DAB+ (prêt pour la RNT). Il y a également une<br />

seconde entrée USB sur le panneau arrière.<br />

Du côté des sorties, on a deux paires de hautparleurs<br />

A/B <strong>et</strong> deux sorties pré-out pour subwoofer.<br />

La gestion de ce dernier (niveau, distance <strong>et</strong> coupure)<br />

s’effectue dans les menus. Le TX-8270 développe<br />

d’ailleurs 2x120 Watts sous 8 ohms.<br />

Enfin, il y a une sortie Zone 2 indépendante.<br />

Attention cependant, tout ce qui passe par le réseau<br />

est regroupé derrière une entrée appelée N<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te<br />

source étant unique, on ne peut pas écouter Deezer<br />

dans la zone principale <strong>et</strong> TuneIn dans la Zone 2.<br />

Il est à noter ici que la sortie Zone 2 n’est pas<br />

une sortie pré-out malheureusement. On ne peut<br />

donc pas lui relier directement un amplificateur de<br />

puissance. Il faudra relier c<strong>et</strong>te sortie à une entrée<br />

ligne ou «Aux» d’un autre amplificateur intégré.<br />

C’est réellement dom<strong>mag</strong>e, puisque depuis l’app de<br />

contrôle, on peut bien piloter entièrement la Zone<br />

2 indépendamment de la zone principale, sauf le<br />

volume...<br />

Le plein de services musicaux <strong>et</strong> de<br />

protocoles multiroom<br />

En dehors de son tuner <strong>et</strong> de sa connectique HDMI,<br />

le TX-8270 est ultra bien équipé côté musique<br />

dématérialisée. Il sait déjà lire le contenu de clés ou<br />

disques durs USB. Il sait également lire la musique<br />

partagée sur le réseau local via sa connexion


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

41<br />

Ethern<strong>et</strong> ou WiFi, ainsi que la musique stockée<br />

dans le smartphone ou la tabl<strong>et</strong>te qui le pilote. Il<br />

bénéficie aussi du Blu<strong>et</strong>ooth, au cas où.<br />

Si on part sur le web, les services musicaux<br />

supportés sont les suivants : Deezer, Spotify<br />

Connect, Tidal, TuneIn. Et si on revient en<br />

distribution audio dans toute la maison, les<br />

protocoles multiroom acceptés sont l’AirPlay, le<br />

Chromecast, le DTS Play-Fi <strong>et</strong> le FlareConnect.<br />

Difficile de le prendre en défaut sur ce suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> de ne<br />

pas trouver le moyen d’accéder à sa musique <strong>sans</strong> <strong>fil</strong><br />

ou depuis Intern<strong>et</strong> !<br />

Le TX-8270 est par ailleurs compatible Hi-Res Audio<br />

grâce à l’emploi d’un convertisseur numérique/<br />

analogique 32 bits/384 kHz AKM (AK4438). Il sait<br />

gérer jusqu’à du DSD 5,6 MHz <strong>et</strong> du PCM 192<br />

kHz/24 bits.<br />

Une configuration via l’OSD de la TV, comme<br />

en home cinema<br />

La configuration est assez semblable à celle que l’on<br />

trouve sur un amplificateur home cinema, entrées<br />

HDMI obligent. Les menus s’affichent en OSD, de<br />

façon très claire <strong>et</strong> très lisible.<br />

Lorsqu’on branche le TX-8270 pour la première fois,<br />

la phase de paramétrage initial s’affiche à l’écran<br />

: choix de la langue, vérification des connexions,<br />

réglages du réseau, <strong>et</strong>c.<br />

En conjonction avec l’affichage OSD sur la TV, la<br />

télécommande perm<strong>et</strong> à peu près de tout faire.<br />

Même si l’afficheur à une ligne en façade de<br />

l’appareil indique l’état actuel, il n’est pas suffisant<br />

étant donné le nombre de fonctionnalités du TX-<br />

8270. L’app mobile est la meilleure solution.<br />

On r<strong>et</strong>rouve ensuite le menu de paramétrage<br />

organisé de c<strong>et</strong>te façon : assignation d’entrées/<br />

sorties, enceintes, réglages audio, sources, matériel,<br />

multi zones, divers.<br />

Il reste possible d’effectuer les réglages depuis son<br />

PC en se connectant à l’adresse IP de l’ampli.<br />

Malgré la présence d’une gestion avancée des<br />

sorties audio, Onkyo n’a pas intégré de moteur de<br />

calibration ni de traitement du son. Je me suis donc<br />

contenté de régler le niveau relatif du caisson par<br />

rapport aux enceintes, la fréquence de coupure ainsi<br />

que la distance de chacun de ces trois éléments.<br />

A ce suj<strong>et</strong>, la fonction «double bass» perm<strong>et</strong> de<br />

déclarer les enceintes principales en large tout en<br />

utilisant un caisson.<br />

J’ai relié différentes sources vidéo, en prenant bien<br />

soin de déclarer dans le menu de chacune d’elle la<br />

sortie audio numérique via le HDMI en PCM. Si vous<br />

restez en Bitstream, le TX-8270 ne sortira aucun son<br />

des sources HDMI. Sur un décodeur CanalSat par<br />

exemple, il faut désactiver le Dolby Digital.<br />

Rectitude <strong>et</strong> fidélité, mais un manque de<br />

présence<br />

J’ai débuté les écoutes par de la musique provenant<br />

de mon abonnement Deezer. Je suis ensuite<br />

passé sur des CD <strong>et</strong> des Blu-ray avec une platine<br />

Oppo. J’ai enfin testé des fichiers DSD 5,6MHz via<br />

une clé USB. J’ai fait une escale par le Blu<strong>et</strong>ooth,<br />

mais comme d’habitude, je vous le déconseille<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Puissance : 120 Watts (8 Ω, 1% de DHT, 1 kHz, 1 canal)<br />

•Wi-Fi double-bande 5 GHz/2,4 GHz<br />

•Plateformes FlareConnect Chromecast intégré, DTS<br />

Play-Fi, AirPlay, Spotify, TIDAL, TuneIn <strong>et</strong> Deezer incluses<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth (version 4.1)<br />

•Tuners FM/RDS <strong>et</strong> DAB/DAB+<br />

•Audio Hi-Res le réseau (DSD 5,6 MHz <strong>et</strong> PCM 192/24)<br />

•4 entrées/1 sortie HDMI 2.0a<br />

•3 entrées audio numériques (2 optiques/1 coaxiale)<br />

•3 entrées audio analogiques plaquées or<br />

•Entrée phono MM<br />

•Sorties ligne zone 2<br />

•Sortie caisson de graves<br />

• 2 paires de borniers d’enceinte pour configuration A/B<br />

•Port USB Host, connecteur USB 5 V/500 mA<br />

•Dimensions <strong>et</strong> poids : 554 x 242 x 401 mm, 11 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


42 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

fortement, à part dans un pur objectif de confort.<br />

La signature sonore qui ressort du TX-8270 est<br />

semblable avec toutes les sources. Il reproduit une<br />

bande passante large, <strong>sans</strong> s’effondrer dans le<br />

grave lors des écoutes <strong>sans</strong> caisson. Onkyo insiste<br />

à ce suj<strong>et</strong> sur sa technologie «Dynamic Audio<br />

Amplification» (DAA), qui a pour but de «générer<br />

un courant élevé via un transformateur massif <strong>et</strong> des<br />

condensateurs de qualité audiophile». Cela donne<br />

un rendu très droit, très propre.<br />

Je suis plus réservé sur l’i<strong>mag</strong>e sonore, censée elle<br />

aussi être améliorée grâce au DAA. J’obtiens bien<br />

une i<strong>mag</strong>e sonore large, au moins aussi large que<br />

les enceintes. Mais elle reste plutôt collée dans les<br />

enceintes gauche <strong>et</strong> droite ainsi qu’au centre, avec<br />

peu d’information entre ces trois points. Comme si<br />

cela manquait un peu de chaleur <strong>et</strong> de respiration.<br />

Le rendu sonore reste toutefois en phase avec le<br />

prix du produit. Surtout quand on sait le nombre<br />

d’entrées/sorties <strong>et</strong> de fonctions qu’il intègre ! C’est<br />

donc un bon compromis pour rassembler l’audio <strong>et</strong><br />

la vidéo tout en restant en stéréo ou en 2.1.<br />

Il n’y a de toute façon pas de concurrence à ce tarif.<br />

Pour trouver d’autres amplis HiFi avec HDMI, il faut<br />

aller chercher du côté de NAD, Arcam, Lyngdorf<br />

ou Classé, mais on n’est alors plus du tout dans les<br />

mêmes tarifs.<br />

De larges possibilités en multiroom<br />

J’ai testé intensivement le TX-8270 en diffusion<br />

Chromecast, <strong>et</strong> en le pilotant par la voix avec un<br />

assistant Google Home. La diffusion Chromecast est<br />

très rapide, quasi immédiate. Il est donc facile de<br />

sélectionner un morceau sur son smartphone depuis<br />

une app compatible <strong>et</strong> de l’envoyer vers l’ampli<br />

Onkyo.<br />

En mode vocal, oui ça fonctionne en demandant<br />

par exemple à Google Home : «Ok Google, m<strong>et</strong><br />

Jamiroquai dans le Salon». Le salon étant le p<strong>et</strong>it<br />

nom que j’ai donné au TX-8270. Mais la musique<br />

m<strong>et</strong> environ 30 secondes avant d’arriver. Le<br />

problème ne vient pas d’Onkyo, mais des multiples<br />

étapes invisibles pour arriver au résultat ! Pour<br />

l’instant, il vaut mieux passer par son smartphone,<br />

c’est bien plus efficace.<br />

La diffusion AirPlay depuis un Mac fonctionne<br />

également parfaitement, avec comme souvent un<br />

décalage entre le son <strong>et</strong> l’i<strong>mag</strong>e. La encore, ce n’est<br />

pas la faute du TX-8270 mais un problème inhérent<br />

au protocole AirPlay.<br />

Disons une nouvelle fois que le DTS Play-Fi n’est pas<br />

encore tout à fait «frais», surtout si on le compare<br />

à la concurrence ! Il existe une app mobile Play-<br />

Fi <strong>et</strong> une autre Onkyo Play-Fi. Elles sont en fait<br />

identiques. Une nouvelle fois, les reproches à faire<br />

à Play-Fi ne sont pas le fait d’Onkyo. L’app Play-Fi<br />

est très peu ergonomique <strong>et</strong> surtout, gros point<br />

noir, lorsqu’on quitte une zone, elle ne la m<strong>et</strong> pas en<br />

veille. On peut donc lancer la musique depuis l’app,<br />

ce qui allume l’ampli, mais on ne peut pas éteindre<br />

l’ampli... Sauf à repasser par l’app Onkyo de l’ampli.<br />

Bof.<br />

Il restait à tester FlareConnect, le nouveau protocole<br />

multiroom propre aux marques Pioneer <strong>et</strong> Onkyo,<br />

officialisé il y a quelques mois seulement. N’ayant<br />

pas d’autres produits d’une de ces deux marques<br />

sous la main, ce n’est que partie remise pour un<br />

prochain test.<br />

En conclusion : un ampli HiFi stéréo hybride<br />

à tout faire<br />

Alors, plutôt que d’ach<strong>et</strong>er un ampli home cinema<br />

pour ne l’utiliser qu’en stéréo, avec des canaux<br />

d’amplification dont on ne se servira jamais, <strong>et</strong> un<br />

rendu sonore moins propre <strong>et</strong> moins droit, l’Onkyo<br />

TX-8270 stéréo <strong>et</strong> équipé de HDMI est l’alternative<br />

idéale. Pour augmenter le charme du produit, je<br />

vous conseille de l’associer avec des enceintes<br />

plutôt vivantes <strong>et</strong> d’éviter des modèles trop<br />

chirurgicaux.<br />

Ses fonctions pléthoriques en termes de services<br />

musicaux <strong>et</strong> de protocoles multiroom, surtout le<br />

Chromecast intégré hyper pratique, complètent un<br />

tableau déjà bien rempli.<br />


44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

<strong>ON</strong>KYO<br />

200 €<br />

VC-GX30<br />

Onkyo, acteur incontournable de l’audio <strong>et</strong> du home cinema, suit la mouvance <strong>et</strong> propose<br />

à son tour une enceinte à commandes vocales. La VC-GX30 est un p<strong>et</strong>it modèle mono <strong>et</strong><br />

compact, assez proche de ce que propose la concurrence. Le moteur vocal intégré est celui de<br />

Google. Ce qui la différencie ? Sa caisse rigide en bois.<br />

Alban Amouroux<br />

Une enceinte compacte <strong>et</strong> bien remplie, qui<br />

va à l’essentiel<br />

Dès que l’on sort l’enceinte Onkyo VC-GX30 de son<br />

carton, même si son format est du genre mini, elle<br />

est plutôt lourde <strong>et</strong> vient confirmer l’emploi de bois<br />

pour son coffr<strong>et</strong>. Onkyo se devait de perpétuer la<br />

tradition, une marque qui a toujours commercialisé<br />

des enceintes, dont certains modèles des années 80<br />

étaient de véritables références.<br />

L’Onkyo VC-GX30 est recouverte d’une sorte de<br />

finition vinyle assez épaisse. Elle semble être bien<br />

résistante aux chocs légers <strong>et</strong> ne r<strong>et</strong>ient pas les<br />

traces de doigts. Par rapport à d’autres concurrents<br />

qui optent de plus en plus pour la grille en tissu, la<br />

VC-GX30 arbore une présentation plus technique<br />

avec une grille moulée <strong>et</strong> inamovible, mais très<br />

protectrice. L’accès aux haut-parleurs n’a de toute<br />

façon pas vraiment d’intérêt. C<strong>et</strong>te enceinte est<br />

par ailleurs disponible en gris foncé ou en blanc. À<br />

l’arrière, c’est le dépouillement total. Il n’y a que la<br />

prise de courant secteur <strong>et</strong> un port USB réservé au<br />

service. L’Onkyo VC-GX30 ne propose pas d’entrée<br />

auxiliaire, c’est un choix. La Sony LF-S50G n’en a<br />

pas non plus, tandis que la Panasonic SC-GA10 en a<br />

une. À vous de voir si c<strong>et</strong>te fonction est éliminatoire<br />

ou pas. Alternativement, il y a quand même le<br />

Blu<strong>et</strong>ooth pour connecter son téléphone ou sa<br />

tabl<strong>et</strong>te.<br />

La VC-GX30 est une enceinte deux voies avec<br />

boomer de 8 cm <strong>et</strong> twe<strong>et</strong>er de 2 cm séparés, là où<br />

d’autres ne proposent qu’un simple haut-parleur<br />

large bande. Il y a bien en façade les quatre p<strong>et</strong>ites<br />

LEDs rondes propres à Google Assistant. Elles sont<br />

en fait six <strong>et</strong> servent également à indiquer le niveau<br />

de volume en cours dès qu’on l’augmente ou le<br />

baisse. Comme c’est en façade, c’est parfaitement<br />

visible depuis n’importe où dans la pièce, <strong>et</strong> c’est<br />

un excellent point ! Quelques touches sensitives<br />

prennent place sur la face supérieure : volume, play/<br />

pause, Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> la coupure du microphone.<br />

Mise en route classique à travers l’app<br />

Google Home<br />

L’installation s’effectue exclusivement à travers<br />

l’application mobile Google Home pour Android<br />

<strong>et</strong> iOS. Cela fonctionne à l’identique avec toutes<br />

les enceintes compatibles Chromecast. Onkyo<br />

évite ainsi le développement d’une application<br />

dédiée. Forcément, les fonctions de paramétrage


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

45<br />

de l’enceinte sont limitées à ce que propose l’app<br />

Google Home.<br />

Malgré le fait que la VC-GX30 soit une enceinte <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong> <strong>et</strong> multiroom, elle n’est pas compatible avec le<br />

système propriétaire Onkyo/Pioneer FlareConnect.<br />

Il est donc impossible de l’associer avec d’autres<br />

enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> ou avec les amplificateurs HiFi<br />

<strong>et</strong> home cinema de ces marques. Pour la diffusion<br />

<strong>et</strong> le multiroom, c’est Chromecast <strong>et</strong> rien d’autre.<br />

Cependant, avec Chromecast, il est possible de<br />

grouper plusieurs VC-GX30 mais également de<br />

créer des groupes avec des enceintes Chromecast<br />

d’autres fabricants, <strong>et</strong> ce <strong>sans</strong> aucun problème.<br />

L’assistant Google fonctionne aussi bien sur c<strong>et</strong>te<br />

enceinte Onkyo que sur celles des concurrents. La<br />

voix est intelligible. Les microphones arrivent bien<br />

à capter mes ordres débutant par «OK Google»,<br />

même lorsque de la musique est en train de jouer,<br />

<strong>et</strong> même si je ne suis pas à côté de l’enceinte. Je<br />

demande à jouer un morceau précis, je modifie le<br />

volume, j’allume <strong>et</strong> j’éteins les lumières (Philips Hue),<br />

tout répond très bien à mes commandes vocales.<br />

Une nouvelle fois, ce n’est pas sur ce point que se<br />

différencient les enceintes embarquant Google<br />

Assistant.<br />

Mini-HiFi pour un rendu sonore des plus<br />

agréables<br />

L’enceinte est mono <strong>et</strong> p<strong>et</strong>ite, il faut avant tout la<br />

prendre pour ce qu’elle est <strong>et</strong> la replacer dans son<br />

contexte. Elle sera idéalement utilisée dans une<br />

cuisine, une chambre, un salon près du canapé.<br />

Il ne faudra pas chercher des niveaux sonores<br />

délirants, qui de toute façon ne lui vont pas. Mais<br />

si on reste sur des écoutes à volume normal, on<br />

peut alors profiter d’une bonne qualité sonore,<br />

bien équilibrée, avec du poids <strong>et</strong> de la rondeur.<br />

L’apport de la caisse en bois se trouve précisément<br />

là. À faible volume, le son est clair <strong>et</strong> bien défini.<br />

L’aigu n’est pas proj<strong>et</strong>é. Le médium n’est pas creusé<br />

<strong>et</strong>, même s’il est légèrement coloré, il est riche en<br />

détails, ce qui rapproche le rendu de c<strong>et</strong>te enceinte<br />

d’une enceinte traditionnelle. Le grave est propre,<br />

sec, pas cotonneux. Cela donne un rendu doux<br />

<strong>et</strong> assez linéaire, un peu écourté aux extrémités<br />

mais agréable à écouter sur la longueur. D’autres<br />

enceintes savent faire bien plus démonstratif,<br />

avec un grave plus percutant <strong>et</strong> des aigus plus<br />

proéminents, ce qui est plus flatteur, mais moins<br />

agréable sur la durée. À vous de voir, <strong>et</strong> surtout<br />

selon vos habitudes musicales.<br />

En conclusion : une enceinte à commandes<br />

vocales polyvalente<br />

Les fonctions vocales fonctionnent aussi bien que<br />

sur d’autres modèles Google Assistant, ce n’est<br />

pas là qu’il faut chercher une différenciation. Ses<br />

concurrentes ont choisi soit le son à 360°, sur la Sony<br />

LF-S50G, soit une scène sonore assez large, sur la<br />

Panasonic SC-GA10. La Onkyo est plus «renfermée»<br />

que ces deux-là, mais elle apporte plus de réalisme<br />

dans la restitution des timbres. L’aigu est précis, le<br />

médium bien présent. Le grave a moins de niveau <strong>et</strong><br />

d’impact que chez les concurrents, mais il est propre<br />

<strong>et</strong> ne bourdonne pas. Du coup, d’autres seront<br />

meilleures pour les musiques électroniques, mais<br />

l’Onkyo VC-GX30 est polyvalente. Elle reste parfaite<br />

sur tous types de musique, toujours intelligible <strong>sans</strong><br />

jamais en faire trop, à volume raisonnable, même<br />

lorsque le grave est soutenu. C’est la différence<br />

entre une enceinte conçue par un spécialiste de la<br />

HiFi <strong>et</strong> celles qui viennent plutôt des acteurs de la<br />

tech.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Type d’enceinte : à suspension acoustique<br />

•Boomer : membrane en pulpe compressée de 80 mm<br />

•Twe<strong>et</strong>er : dôme souple de 20 mm<br />

•Google Assistant, Google Chromecast<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : oui<br />

•WiFi : 5 GHz/2,4 GHz<br />

•Dimensions (l × h × p) : 120 × 165 × 128 mm<br />

•Poids : 1,8 kg<br />

Notre avis<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Équipement<br />

Son


46 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

PANAS<strong>ON</strong>IC<br />

SC-GA10<br />

On connaît Panasonic plus actif dans le domaine de<br />

la vidéo que dans celui de l’audio. Les écrans 4K <strong>et</strong><br />

lecteurs de Blu-ray UHD de la marque sont largement<br />

plébiscités. L’audio est plutôt dévolue à Technics, la<br />

société sœur qui propose toujours sa célèbre platine<br />

vinyle SL1200 <strong>et</strong> de nombreux autres éléments haut de<br />

gamme. Pourtant, le groupe a décidé de développer une<br />

gamme audio multiroom sous la marque Panasonic. Elle<br />

y ajoute aujourd’hui une enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> à commandes<br />

vocales, sous Google Assistant, la SC-GA10.<br />

Alban Amouroux<br />

300 €<br />

Un format rectangulaire, ça change un peu !<br />

La Panasonic SC-GA10 présente un design qui<br />

tranche avec ce que l’on voit d’habitude, des<br />

enceintes aux formes plus compactes, plus<br />

arrondies. Ici, le format carré est original, elle saura<br />

se différencier sur les linéaires. Elle est surtout bien<br />

plus haute que ses concurrentes, <strong>sans</strong> toutefois<br />

délivrer un niveau sonore plus élevé, ce que nous<br />

verrons plus loin. Disponible en gris clair ou en<br />

gris foncé, le coffr<strong>et</strong> se partage en deux parties.<br />

Une base pleine qui occupe un tiers du volume<br />

environ, sur laquelle se raccorde la prise de courant<br />

à l’arrière <strong>et</strong> où l’on trouve une entrée auxiliaire.<br />

C’est l’une des rares dans ce cas, ses concurrentes<br />

directes sous Google Assistant, les Sony LF-S50G <strong>et</strong><br />

Onkyo VC-GX30, n’ont pas de prise pour une source<br />

audio externe.<br />

Les indicateurs Google sous forme de quatre<br />

p<strong>et</strong>ites LEDs sont bien là, mais pour une fois elles<br />

sont rectangulaires, plus en rapport avec la forme<br />

de l’enceinte, logique. Comme sur l’Onkyo GX30,<br />

il y a six LEDs en tout qui perm<strong>et</strong>tent également<br />

de visualiser le niveau du volume. Comme elles<br />

sont situées au bord de l’enceinte, elles sont<br />

visibles lorsque l’on est assis. C’est moins pratique<br />

sur certaines concurrentes quand les LEDs sont<br />

sur le dessus. La face supérieure accueille les<br />

ouvertures visibles des microphones ainsi que les<br />

différentes touches de fonctions sensitives. Elles<br />

sont au nombre de neuf, ce qui est bien supérieur<br />

à la moyenne dans le domaine. Il y a bien sûr le<br />

volume, play/pause en plein centre <strong>et</strong> la coupure<br />

des microphones. Moins classique, une touche on/<br />

off perm<strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre volontairement l’enceinte en<br />

veille. Les concurrentes qui n’ont pas ce bouton<br />

se m<strong>et</strong>tent en veille automatiquement au bout de<br />

quelques minutes. Il y a ensuite quatre touches<br />

qui correspondent aux entrées : Blu<strong>et</strong>ooth, prise<br />

auxiliaire, services audio & webradios, <strong>et</strong> enfin les<br />

serveurs du réseau local. C<strong>et</strong>te dernière fonction<br />

est l’une des différences majeures avec les<br />

concurrentes.<br />

À l’intérieur, Panasonic a positionné un haut-parleur<br />

de 8 cm en face avant, avec une charge bass-reflex,<br />

<strong>et</strong> deux twe<strong>et</strong>ers orientés vers les côtés. Le but est<br />

de créer un semblant de stéréo à partir de c<strong>et</strong>te<br />

enceinte monobloc, ou tout du moins une scène<br />

sonore plus large possible. Ces trois haut-parleurs<br />

sont poussés par un amplificateur de 2 x 20 watts.<br />

Double application mobile pour deux<br />

fonctions : vocale & Chromecast, UPnP/<br />

DLNA & multiroom<br />

L’installation s’effectue depuis l’app Google Home,<br />

comme toutes les enceintes qui embarquent<br />

Google Assistant. La procédure est toujours la<br />

même <strong>et</strong> toujours aussi simple. L’app découvre<br />

automatiquement la nouvelle enceinte <strong>et</strong> propose<br />

de l’installer. On suit les différentes étapes, <strong>sans</strong><br />

même avoir à rentrer le mot de passe du WiFi, <strong>et</strong>


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

47<br />

l’enceinte est <strong>connectée</strong> <strong>et</strong> utilisable en quelques<br />

minutes. Si c’est votre premier assistant vocal,<br />

vous allez prononcer quelques phrases pour que<br />

l’enceinte vous reconnaisse bien. Une fois cela<br />

effectué, on peut commencer à lui parler pour lui<br />

demander la météo, les infos ou tout ce qui vous<br />

passe par la tête. Évidemment, on va lui demander<br />

de lancer un morceau de musique pour bien faire.<br />

La Panasonic SC-GA10 reconnaît aussi bien ma voix<br />

que les concurrentes. Je peux lancer des ordres<br />

domotiques sur mes obj<strong>et</strong>s connectés. De près ou<br />

de loin, voire même de la pièce d’à côté, elle capte<br />

mes commandes vocales <strong>sans</strong> aucun problème.<br />

En termes d’entrées, comme on l’a vu il y a le<br />

Blu<strong>et</strong>ooth, une entrée auxiliaire, mais aussi l’accès à<br />

votre musique partagée sur le réseau local. Google<br />

Home ne perm<strong>et</strong> pas d’accéder à sa musique de<br />

c<strong>et</strong>te façon en réseau, que ce soit des dossiers<br />

partagés ou un partage UPnP/DLNA, pour l’instant<br />

tout du moins. Contrairement à ses concurrentes qui<br />

reposent uniquement sur l’app Google, Panasonic<br />

propose donc une app en complément qui<br />

s’appelle Music Control. Elle a trois fonctions : lister<br />

les serveurs de musique disponibles sur votre réseau<br />

local (PC, Mac, NAS, serveur dédié) pour en écouter<br />

le contenu, paramétrer l’enceinte SC-GA10, <strong>et</strong> faire<br />

du multiroom avec d’autres enceintes Panasonic.<br />

Dans les paramètres de l’enceinte, on peut par<br />

exemple régler l’égaliseur, ce que ne propose pas<br />

l’app Google Home non plus.<br />

La partie multiroom repose sur AllPlay de<br />

Qualcomm, le protocole r<strong>et</strong>enu par Panasonic<br />

pour sa gamme multiroom <strong>et</strong> que l’on trouve<br />

chez quelques autres marques. Je n’avais pas<br />

d’autres enceintes multiroom Panasonic pour<br />

le vérifier. Cependant, j’avais d’autres enceintes<br />

AllPlay d’autres fabricants. Et je peux confirmer<br />

malheureusement que chaque fabricant utilise<br />

AllPlay à sa sauce... Il est dom<strong>mag</strong>e d’avoir créé un<br />

protocole censé être universel pour que chacun le<br />

rende finalement propriétaire !<br />

Une enceinte mono qui cherche à<br />

s’émanciper grâce à un double twe<strong>et</strong>er<br />

Le rendu sonore est assez droit, aucun registre<br />

n’est mis en avant. Le grave est tout à fait correct,<br />

mais il n’y a pas autant d’impact qu’avec certains<br />

autres modèles concurrents, pourtant plus p<strong>et</strong>its<br />

en taille, par exemple les Bang & Olufsen M3 <strong>et</strong><br />

Sonos Play One. Le rendu est assez proche de<br />

ses concurrents Sony <strong>et</strong> Onkyo finalement. Les<br />

haut-parleurs d’aigu sont orientés vers l’extérieur<br />

pour une bonne ouverture <strong>et</strong> éviter que le son ne<br />

reste collé à l’enceinte. Il faut faire attention à ne<br />

pas trop monter dans les tours, car on entendra le<br />

boomer commencer à talonner. Il faut jouer alors de<br />

l’égaliseur, dans l’app Music Control, pour baisser le<br />

grave si nécessaire. C’est d’ailleurs le réglage «flat»<br />

qui est le plus adapté à tous les styles de musique.<br />

Le réglage «rock», qui rajoute du grave sur des<br />

morceaux déjà chargés dans le domaine, est «too<br />

much».<br />

En conclusion : un compromis entre enceinte<br />

à contrôle vocal <strong>et</strong> enceinte HiFi<br />

Les enceintes Google Assistant des spécialistes<br />

de l’audio suivent toutes la même voie : marier les<br />

nouvelles technologies vocales avec un rendu HiFi.<br />

Comme ses concurrents directes, Onkyo <strong>et</strong> Sony,<br />

la Panasonic SC-GA10 répond au challenge, en<br />

créant un compromis. La partie vocale fonctionne<br />

parfaitement bien, les microphones captent de très<br />

loin. La partie audio n’est pas aussi performante que<br />

ce à quoi l’on pourrait s’attendre, surtout venant<br />

de spécialistes de l’audio, mais elle fait le job. Alors<br />

chaque fabricant a ses p<strong>et</strong>its bonus qui le différencie<br />

des autres. Chez Sony, c’est le son à 360°. Chez<br />

Onkyo, c’est la caisse en bois avec une partie grave/<br />

haut-médium très riche. La Panasonic, elle, recrée<br />

une belle ambiance pour une enceinte mono. Enfin,<br />

deux fonctionnalités justifient son tarif plus élevé<br />

que ses concurrentes : l’entrée auxiliaire mini-jack <strong>et</strong><br />

la compatibilité DLNA <strong>et</strong> multiroom AllPlay.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Amplificateur : 2 x 20 watts RMS (Lincs D-Amp / 2<br />

canaux (3e génération))<br />

•Haut-parleurs : boomer de 8 cm en bass-reflex ; 2x<br />

twe<strong>et</strong>ers de 19 mm<br />

•Chromecast : oui<br />

•Google Assistant : oui<br />

•Jumelage stéréo : oui<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : oui (v4.2)<br />

•UPnP/DLNA : oui (via app Panasonic Music Control)<br />

•Entrée auxiliaire : jack 3.5mm<br />

•WiFi : IEEE802.11 ac/a/b/g/n ; 2,4/5 GHz<br />

•Consommation : utilisation normale 11W ;<br />

veille réseau 0,5 W<br />

•Dimensions (L x H x P) : 100 x 284 x 100 mm<br />

•Poids : 1.7 kg<br />

Notre avis<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Équipement<br />

Son


48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

RIVA<br />

270 € 550 €<br />

Arena & Festival<br />

Riva est une marque qui dépend du groupe Audio Design Experts (ADX). Ce groupe développe<br />

des technologies liées au traitement du son <strong>et</strong> utilisées en marque blanche par d’autres sociétés<br />

spécialisées dans l’audio. ADX a parfaitement su m<strong>et</strong>tre en œuvre son savoir-faire dans c<strong>et</strong>te<br />

gamme Riva WAND, comme nous allons le voir. Alban Amouroux<br />

Deux enceintes pour toutes les situations<br />

Comme la plupart des marques d’enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>,<br />

on trouve chez Riva plusieurs modèles. Le but est<br />

de s’adapter aux besoins de l’utilisateur : écoute<br />

à faible ou fort volume, de proximité ou dans une<br />

grande pièce. La Riva Arena (50 Watts) est la plus<br />

p<strong>et</strong>ite. Elle embarque trois haut-parleurs large<br />

bande complétés par trois radiateurs passifs. La<br />

plus grosse, la Riva Festival (200 Watts), a trois<br />

twe<strong>et</strong>ers, trois boomers <strong>et</strong> quatre rdaiateurs passifs.<br />

La construction de l’Arena est assez traditionnelle,<br />

tandis que la Festival bénéficie d’un coffr<strong>et</strong> en bois,<br />

ce qui se vérifie bien lorsqu’on la manipule.<br />

Les fonctions <strong>et</strong> équipements sont assez semblables<br />

entre les deux modèles. Physiquement, on trouve 5<br />

touches de fonctions sur le dessus, un port USB (qui<br />

peut recharger un smartphone), une entrée auxiliaire<br />

sur mini jack 3.5mm. La Festival bénéficie en plus<br />

d’une entrée auxiliaire numérique optique. Les Riva<br />

Arena <strong>et</strong> Festival sont WiFi <strong>et</strong> Blu<strong>et</strong>ooth (pas de<br />

prise Ethern<strong>et</strong>), compatibles AirPlay, Chromecast,<br />

DLNA, Spotify Connect <strong>et</strong> audio Hi-Res 24 bits/192<br />

kHz. L’app Riva WAND se trouve chez iOS comme<br />

chez Android. A cela s’ajoute la technologie<br />

propriétaire Trillium qui a pour but de recréer<br />

une i<strong>mag</strong>e stéréo la plus large possible à partir<br />

d’une seule enceinte. Enfin, les deux modèles sont<br />

disponibles en noir ou en blanc.<br />

La p<strong>et</strong>ite Arena peut être complétée en option par<br />

une batterie. Celle-ci lui offre 20 heures d’autonomie<br />

à un niveau d’écoute moyen de 75 dB. L’autonomie<br />

baissera si vous écoutez plus fort.<br />

L’installation avec, au choix, Google ou Apple<br />

Je ne parle pas ici du choix entre un smartphone<br />

sous Android ou sous iOS. Mais ce sont bien les<br />

technologies d’appairage de Google <strong>et</strong> d’Apple<br />

qui servent à installer les enceintes Riva WAND.<br />

L’application mobile RIVA ne perm<strong>et</strong> pas l’installation<br />

des enceintes. Elle ne perm<strong>et</strong> pas grand-chose par<br />

ailleurs, comme nous le verrons plus loin, mais c’est<br />

moins handicapant que ça ne le paraît.<br />

J’avais donc le choix de passer soit par l’application<br />

Google Home, soit par le menu WiFi de l’iPhone.<br />

J’ai utilisé la première solution pour l’Arena, <strong>et</strong> la<br />

seconde pour la Festival, même si Riva conseille<br />

avant tout de passer par Google.<br />

Avec Google Home, l’installation est identique à<br />

celle d’un lecteur Chromecast Audio. On lance<br />

l’appairage, l’app voit une nouvelle enceinte, on<br />

sélectionne le réseau WiFi sur lequel l’installer, on<br />

entre le mot de passe. Quelques secondes plus tard,<br />

l’enceinte est opérationnelle, prête à reproduire de<br />

la musique.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

49<br />

En AirPlay, on peut utiliser aussi bien un iPad, un<br />

iPhone qu’un Mac. Dans le menu WiFi (ou l’app<br />

AirPlay sur Mac), l’enceinte apparaît comme<br />

disponible pour être installée. On suit les indications<br />

<strong>et</strong> là aussi, en quelques secondes l’enceinte est<br />

prête. Avec un avantage en plus : il n’y a pas besoin<br />

de taper le mot de passe du réseau, l’enceinte le<br />

récupère automatiquement depuis l’appareil Apple.<br />

Dès que l’enceinte est opérationnelle dans Google<br />

Home, elle l’est aussi dans AirPlay. Et vice-versa.<br />

P<strong>et</strong>it tour de l’application Riva WAND<br />

Pourquoi un p<strong>et</strong>it tour ? Parce que c<strong>et</strong>te<br />

application est aujourd’hui très limitée. Elle liste<br />

les enceintes disponibles sur le réseau, elle perm<strong>et</strong><br />

aussi de les paramétrer. Mais pas complètement<br />

puisqu’on ne peut pas changer leur nom par<br />

exemple. Pour cela, il faut aller dans l’app Google<br />

Home. Pour créer un groupe qui rassemble deux<br />

ou plusieurs enceintes, c’est la même chose : il faut<br />

passer par l’app Google Home.<br />

On peut néanmoins sélectionner le type de<br />

reproduction : technologie Trillium, Puissance (pour<br />

plus de grave) <strong>et</strong> créer une paire gauche/droite avec<br />

deux enceintes Arena ou deux enceintes Festival.<br />

On peut également vérifier les paramètres réseau.<br />

Enfin, on peut modifier les paramètres du réseau<br />

WiFi créé par chaque enceinte lorsqu’elles sont<br />

utilisées en mode déconnecté (Away Mode). Cela<br />

perm<strong>et</strong> de réaliser une connexion directe entre son<br />

téléphone <strong>et</strong> l’enceinte.<br />

L’application donne également accès aux différentes<br />

sources : musique stockée sur le smartphone,<br />

serveurs média sur le réseau domestique, stockage<br />

USB via la prise sur les enceintes, entrée auxiliaire<br />

analogique ou numériqe optique (Festival), <strong>et</strong><br />

enfin le Blu<strong>et</strong>ooth. D’ailleurs, lorsque l’on passe<br />

de l’une à l’autre, la LED qui encercle le bouton<br />

play/pause sur les enceintes change de couleur en<br />

correspondance, sympa !<br />

On peut naviguer dans le menu d’une clé USB ou<br />

d’un serveur média, pour chercher un album ou un<br />

morceau en particulier. Mais il n’y a pas de moteur<br />

de recherche ! Quand on possède plusieurs milliers<br />

de morceaux, c’est totalement ingérable.<br />

Même si elle est bien dessinée <strong>et</strong> qu’elle est<br />

agréable à parcourir, c<strong>et</strong>te application fait donc le<br />

minimum. Heureusement, Riva m’a indiqué qu’une<br />

importante mise à jour de l’app était prévue courant<br />

<strong>2018</strong>. A suivre !<br />

A l’écoute des Riva Arena & Festival :<br />

large bande passante <strong>et</strong> dynamique au<br />

rendez-vous<br />

J’ai effectué mes écoutes à partir de fichiers stockés<br />

sur un serveur Synology. J’ai envoyé de la musique<br />

en AirPlay depuis YouTube <strong>et</strong> de la musique en<br />

Chromecast depuis Deezer HiFi.<br />

Dès les premières secondes d’écoute, je note pour<br />

l’Arena une bande passante un peu écourtée dans<br />

le grave mais néanmoins assez linéaire en regard<br />

du format de l’enceinte. Elle n’en fait pas trop <strong>et</strong><br />

c’est bien comme ça. Chaque registre est à sa place.<br />

Le rendu stéréo à partir d’une enceinte, ou tout<br />

du moins la sensation d’espace, est là aussi très<br />

agréable. Je me surprends à pouvoir l’écouter en<br />

monitoring sur le bureau <strong>sans</strong> véritable gêne. Alors<br />

que je trouve que la plupart des p<strong>et</strong>ites enceintes<br />

mono de la concurrence ne sont pas vraiment<br />

adaptées à une écoute de proximité. La réponse se<br />

trouve dans les trois haut-parleurs placés en façade<br />

<strong>et</strong> sur les côtés droit <strong>et</strong> gauche. Forcément, ça joue<br />

sur le rendu. Néanmoins, c’est à partir de 2-3 mètres<br />

que l’écoute sera la plus vivante. En mode Trillium,<br />

on a effectivement une sensation de largeur, mais un<br />

peu moins d’épaisseur. Alors qu’en mode Puissance,<br />

Notre avis (pour les deux)<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son<br />

uuu


50 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

pas compatible avec le multiroom, mais<br />

avec une seule enceinte à la fois. Une<br />

limitation qui à mon avis est liée aux<br />

groupes multiroom dépendant de<br />

l’app Google Home. Peut-être serat-elle<br />

levée lors d’une prochaine mise<br />

à jour.<br />

Une véritable maitrise de l’enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong><br />

chez Riva<br />

c’est le contraire : le son semble un peu plus<br />

proj<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> moins large. Dans tous les cas, on est<br />

dans le haut du panier de la p<strong>et</strong>ite enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>.<br />

Passer à la Festival est une toute autre expérience.<br />

Le volume de la caisse, le diamètre <strong>et</strong> le nombre<br />

de haut-parleurs plus important offre un tout<br />

autre rendu. Il faut là du recul, même si on se rend<br />

compte à proximité qu’il y a de la vie qui veut<br />

sortir de c<strong>et</strong>te grosse boîte. Placé à 2-3 mètres, on<br />

obtient un rendu tout à fait convaincant. Le grave<br />

est bien présent, parfois même avec quelques<br />

premières notes d’infra. Il y a du détail dans le bas<br />

du spectre. Les voix sont plutôt bien reproduites,<br />

même si je ressens une certaine coloration dans le<br />

haut médium. Et l’ambiance est là : la largeur est<br />

un p<strong>et</strong>it peu plus importante que l’enceinte mais<br />

on se rend quand même compte que l’on est face<br />

à une enceinte unique. Cependant, la hauteur <strong>et</strong><br />

la profondeur sont impressionnantes. On a de la<br />

vraie vie, mais réduite en largeur. Un peu comme si<br />

on avait positionné deux bonnes enceintes HiFi en<br />

stéréo, mais presque côte à côte.<br />

Pour le multiroom, j’ai dû créer un groupe dans<br />

Google Home, appelé Maison (par défaut). Ensuite,<br />

depuis Deezer par exemple, aucun problème<br />

pour «caster» la musique vers l’une ou l’autre des<br />

enceintes, ou encore le groupe Maison. Aucun<br />

problème rencontré à l’usage, les deux enceintes<br />

sont parfaitement synchronisées <strong>et</strong> le restent de<br />

longues heures. Lorsqu’on est en multiroom, on<br />

se r<strong>et</strong>rouve finalement avec trois apps présentant<br />

l’information de différentes façons : Deezer<br />

(choix de la musique), Google Home (paramètres<br />

<strong>et</strong> multiroom), Arena Wand (lecture en cours<br />

uniquement).<br />

Il faut donc choisir, <strong>et</strong> c’est celle qui contrôle le<br />

choix de la musique qui tombe naturellement sous<br />

le sens, que ce soit Deezer ou une autre application<br />

compatible Chromecast ou AirPlay.<br />

Enfin, la Hi-Res en 24 bits/192kHz est bien<br />

supportée <strong>et</strong> renforce toutes les qualités vues<br />

précédemment : précision, ouverture, profondeur.<br />

Cependant, il faut noter que ce type de fichier n’est<br />

Mis à part les limitations crispantes de l’app Riva<br />

qui devraient être bientôt corrigées, j’ai un autre<br />

reproche important à faire à ces enceintes, c’est la<br />

gestion de leur volume. Je trouve que le passage<br />

du silence au premier niveau est trop important, <strong>et</strong><br />

que justement, il n’y a pas assez de paliers entre<br />

les différents niveaux de volume. Mais à part ça, j’ai<br />

pu profiter d’agréables heures d’écoute avec ces<br />

enceintes, chacune à leur tour ou en multiroom.<br />

Toutes deux sont vivantes. Le rendu du grave de<br />

la Festival est également très sympathique, parfait<br />

pour compléter les séances home cinema sur un<br />

écran plat, grâce à l’entrée optique disponible, ou<br />

pour agrémenter les soirées entre amis, que ce soit<br />

à niveau modéré ou élevé.<br />

Une belle réussite, encore peu connue, mais<br />

qui a de quoi se battre <strong>sans</strong> problème face à la<br />

concurrence féroce sur le marché de l’enceinte <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong>. Pour conclure, les tarifs des Arena <strong>et</strong> Festival sont<br />

amplement justifiés.<br />

•<br />

Spécifications Riva Festival<br />

•3 twe<strong>et</strong>ers, 3 médiums <strong>et</strong> 4 radiateurs passifs<br />

•Puissance : 200 Watts<br />

•Dimensions (Lxpxh) : 36,5 cm x 7,87 cm x 18 cm<br />

•Poids : 6,44 Kg<br />

•Portée Blu<strong>et</strong>ooth : 10 m<br />

•Codecs audio compatibles : MP3, ALAC, APE, FLAC,<br />

FLAC HD, HLS, WMA Streaming, RTSP and PCM/WAV<br />

•Audio haute résolution : jusqu’à 24-bit/192kHz<br />

•Son stéréophonique ADX Trillium<br />

Spécifications Riva Arena<br />

• 3 haut-parleurs ADX propriétaires <strong>et</strong> 3 radiateurs passifs<br />

• Puissance : 50 Watts<br />

• Dimensions (Lxpxh) : 12,7 cm x 12,38 cm x 18 cm<br />

• Poids : 1,36 Kg<br />

• Portée Blu<strong>et</strong>ooth : 10 m<br />

• Codecs audio compatibles : MP3, ALAC, APE, FLAC,<br />

FLAC HD, HLS, WMA Streaming, RTSP and PCM/WAV<br />

• Audio haute résolution : jusqu’à 24-bit/192kHz<br />

• Son stéréophonique ADX Trillium<br />

• Autonomie batterie : en option l’autonomie, 20 heures<br />

à 75 dB+ (varie en fonction du niveau d’écoute)<br />

•Pack batterie optionnel : 109 €


Le meilleur des deux mondes.<br />

Les ingénieurs Marantz ont puisé dans l’expérience acquise lors du<br />

développement de la gamme Premium pour l’appliquer à ce remarquable<br />

lecteur numérique, premier en son genre. Le ND8006 offre le son<br />

Marantz légendaire à partir de littéralement toutes les sources de musique<br />

disponibles, en passant par les services de streaming en ligne, la technologie<br />

multiroom HEOS, les fichiers audio haute résolution stockés en local, les<br />

CD audio, l’AirPlay, le Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> plus encore.<br />

Because Music Matters.<br />

Lecteur CD réseau audiophile ND8006<br />

« […] un superbe appareil avec<br />

lecteur réseau <strong>et</strong> lecteur CD à la<br />

sonorité chaleureuse ! »<br />

HIGHLIGHT<br />

04/<strong>2018</strong>


52 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

RO<strong>ON</strong><br />

avec le Nucleus<br />

1800 €<br />

Il est vrai qu’un p<strong>et</strong>it boîtier ressemblant à un disque dur réseau, superbement carrossé, mais<br />

<strong>sans</strong> capacité de stockage, vendu à 1800 € <strong>et</strong> auquel il faut ajouter un logiciel à 500 $ pour<br />

le faire tourner... On peut se demander si ce n’est pas un peu se moquer du monde audiophile.<br />

Pourtant, le système Roon <strong>et</strong> son serveur Nucleus se révèlent à l’usage bien plus intéressants<br />

qu’ils n’y paraissent. Pierre Stemmelin<br />

Lorsqu’il est question de produits audio <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong> <strong>et</strong><br />

multiroom, on pense généralement à l’accès aux<br />

services de musique en ligne. On oublie presque<br />

toujours la musique que l’on possède déjà à la<br />

maison, à savoir des fichiers que l’on a téléchargés<br />

ou une collection de CD-Audio que l’on a transférés<br />

sur disque dur. Beaucoup de produits peuvent y<br />

accéder en DLNA, mais les interfaces sont souvent<br />

archaïques, perm<strong>et</strong>tant seulement de parcourir des<br />

arborescences de dossiers <strong>et</strong> fichiers. Roon, dont<br />

on entend de plus en plus parler dans les milieux<br />

audiophiles, lui, propose une approche beaucoup<br />

plus conviviale <strong>et</strong> moderne, digne des meilleurs<br />

services de streaming. Ce système sait gérer les<br />

fichiers audio Hi-Res <strong>et</strong> fonctionner en multiroom.<br />

Il est possible de le faire tourner sur un PC, un<br />

Mac, un gros disque NAS ou, mieux encore, sur un<br />

serveur dédié. C’est c<strong>et</strong>te dernière solution que<br />

nous avons testée avec le serveur Nucleus de la<br />

société Roon Labs (elle-même).<br />

Mais c’est quoi ce serveur Roon Nucleus ?<br />

Comment on le branche <strong>et</strong> que peut-on faire<br />

de ce boîtier mystérieux ?<br />

Le serveur Roon Nucleus n’est pas un lecteur réseau,<br />

ni un disque NAS, ni d’ailleurs un serveur audio au<br />

sens où on l’entend habituellement. Se présentant<br />

dans un p<strong>et</strong>it boîtier bardé d’ail<strong>et</strong>tes, il ne possède<br />

aucune commande en façade (seulement un<br />

bouton d’allu<strong>mag</strong>e <strong>et</strong> de reboot à l’arrière) <strong>et</strong> aucun<br />

connecteur audio classique. Néanmoins, sa mise<br />

en œuvre est toute simple. Il suffit de raccorder l’un<br />

de ses deux ports USB à un disque dur qui contient<br />

vos fichiers de musiques <strong>et</strong> de brancher le Nucleus<br />

au réseau domestique par Ethern<strong>et</strong>. Le pilotage<br />

s’effectue ensuite depuis l’application «Roon<br />

remote» disponible sous Android, iOS, Windows <strong>et</strong><br />

Mac.<br />

Dès le premier lancement de l’appli, le Roon<br />

Nucleus est repéré sur le réseau. On lui demande


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

53<br />

alors de scanner le contenu du disque dur relié<br />

<strong>et</strong> en un clin d’œil, on accède à toute sa musique<br />

classée <strong>et</strong> rangée par genres, albums, artistes...<br />

avec plein d’infos additionnelles. On peut l’écouter<br />

directement depuis sa tabl<strong>et</strong>te, son smartphone ou<br />

son ordinateur, mais ce n’est naturellement pas le<br />

but. On peut surtout la diffuser à partir d’un appareil<br />

Roon Ready (ils sont de plus en plus nombreux)<br />

ou compatible AirPlay. On peut aussi brancher le<br />

Nucleus en audionumérique <strong>fil</strong>aire, à un appareil <strong>Hifi</strong><br />

disposant d’un DAC par le biais de son port USB<br />

ou bien de sa liaison HDMI, rare en <strong>Hifi</strong>, mais très<br />

courante en Home Cinéma.<br />

Roon, un système payant, mais que l’on<br />

peut essayer avant d’ach<strong>et</strong>er <strong>et</strong> acquérir<br />

pour la vie<br />

L’utilisation du service Roon est payante. On peut<br />

l’essayer gratuitement pendant 14 jours, mais il<br />

faut ensuite ach<strong>et</strong>er une licence annuelle qui coûte<br />

120 $ ou perpétuelle (à vie) pour 500 $. Si vous<br />

envisagez d’acquérir un Nucleus, il est donc bien<br />

sûr recommandé d’expérimenter gratuitement le<br />

système avant de vous décider.<br />

Comme on l’a évoqué, Roon peut tourner sur<br />

votre ordinateur Mac ou PC, mais pour que ce soit<br />

vraiment pratique, cela nécessite de le laisser allumé<br />

en permanence. Il est aussi possible de l’installer<br />

sur un disque dur NAS. Les modèles Synology ou<br />

Qnap sont recommandés. Mais d’après les r<strong>et</strong>ours<br />

que nous avons reçus d’utilisateurs, le système Roon<br />

est assez gourmand en ressources, surtout si on lui<br />

demande de la vraie diffusion multiroom avec des<br />

flux de musique différents envoyés vers plusieurs<br />

pièces <strong>et</strong> appareils en même temps. Il est donc<br />

préférable d’installer son «Core» (comme dit Roon<br />

Labs) sur une machine dédiée.<br />

Un serveur dédié <strong>et</strong> totalement optimisé<br />

pour Roon...<br />

Sur ce point, nous apprécions grandement la<br />

franchise de Roon Labs, dont les membres sont<br />

des anciens de la marque haut de gamme Sooloos,<br />

rach<strong>et</strong>ée il y a quelques années par Meridian.<br />

Sur son site web, la marque propose une rec<strong>et</strong>te<br />

complète pour celui qui désire assembler lui-même<br />

un serveur destiné à Roon. Elle indique même<br />

les liens Amazon pour commander le boîtier <strong>et</strong> la<br />

carte mère Intel NUC7i3BNH avec processeur i3,<br />

la mémoire vive de 4 Go, le SSD de 64 Go pour<br />

installer Roon OS dérivé de Linux, ainsi que les<br />

options d’upgrade.<br />

Le Nucleus est exactement réalisé à partir de c<strong>et</strong>te<br />

même plateforme <strong>et</strong> la marque ne s’en cache pas<br />

(bravo !). L’appareil est n<strong>et</strong>tement plus cher que<br />

la version «Do It Yourself» (DIY), mais il est livré<br />

tout monté, configuré, avec les logiciels installés...<br />

bref du clé en main. Il dispose aussi d’un boîtier<br />

beaucoup plus haut de gamme que le kit Intel<br />

de base. Le but a été d’éliminer le ventilateur<br />

pour perm<strong>et</strong>tre un fonctionnement totalement<br />

silencieux, d’éviter toute vibration parasite, tout<br />

en obtenant une température très stable, pour<br />

un fonctionnement optimal des composants.<br />

Le coffr<strong>et</strong> du Roon Nucleus est donc en fonte<br />

d’aluminium massif, disposant de grosses ail<strong>et</strong>tes<br />

de refroidissement. À l’intérieur, le processeur Intel<br />

i3 est plaqué sur un gros plot de liaison thermique<br />

qui appuie légèrement sur la carte mère, fixée par le<br />

biais d’amortisseurs à ressorts, afin de la m<strong>et</strong>tre sous<br />

uuu


54 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

tension mécanique.<br />

Une version Roon Nucleus+ avec processeur<br />

Intel i7 <strong>et</strong> plus de mémoire vive existe aussi. Il est<br />

également possible d’installer un disque dur ou<br />

SSD de 2,5 pouces dans le boîtier afin d’y stocker la<br />

musique directement.<br />

Un coup de cœur <strong>ON</strong>-TopAudio pour le<br />

système Roon<br />

Pour être honnête, nous n’avons pas la certitude<br />

que le Roon Nucleus soit la septième merveille du<br />

monde audiophile en termes de performances.<br />

Pour en être sûr, il faudrait pouvoir le comparer en<br />

direct à des solutions concurrentes <strong>et</strong> il n’en existe<br />

pas beaucoup. Cependant, ce que nous pouvons<br />

affirmer, c’est que nous avons adoré le tester,<br />

l’utiliser, jouer <strong>et</strong> écouter de la musique avec lui. En<br />

ce sens, il mérite un coup de coup de cœur <strong>ON</strong>-<br />

TopAudio.<br />

Lors de nos tests, dès le premier<br />

raccordement au réseau domestique, le<br />

Nucleus a immédiatement été identifié<br />

par les applis Roon sur notre Mac <strong>et</strong> notre<br />

iPhone.<br />

Nous avons connecté à l’un de ses ports<br />

USB un disque dur contenant pêle-mêle<br />

quelques centaines de fichiers audio Hi-<br />

Res très divers (FLAC, DSD, MQA, WAV...)<br />

ainsi qu’une base iTunes regroupant<br />

une grosse partie d’une ancienne CDthèque<br />

codée en Apple Lossless, mais<br />

aussi quelques fichiers en MP3 hasardeux,<br />

glanés aux détours du Web. Nous avons<br />

aussi établi la connexion réseau avec le<br />

dossier «Musique» du disque dur de notre<br />

Freebox, accueillant encore une fois de<br />

nombreux fichiers audio Hi-Res. En tout,<br />

500 Go <strong>et</strong> presque 17 000 morceaux de<br />

musique ont été très rapidement indexés,<br />

reconnus par le système Roon qui les<br />

a enrichis de nombreuses informations<br />

puisées dans sa base de données en ligne.<br />

L’appli Roon est particulièrement agréable<br />

à utiliser <strong>et</strong> invite à un voyage à travers<br />

sa bibliothèque musicale. Il y a bien<br />

quelques «trous» parfois <strong>et</strong> incohérences<br />

dans les informations, mais en règle<br />

générale, l’expérience est réjouissante.<br />

Il est possible de faire des recherches en<br />

tapant une requête ou de naviguer par<br />

artistes, albums, morceaux, compositeurs,<br />

genres... Nous avons beaucoup aimé le<br />

mode «Découverte», qui perm<strong>et</strong> de voir<br />

sa bibliothèque sous différents angles ou encore<br />

le mode «Radio» qui enchaîne automatiquement<br />

les morceaux de façon très pertinente à partir de<br />

ceux que vous avez écoutés précédemment. On<br />

se laisse rapidement porter. Roon est une mine<br />

d’informations. En sélectionnant un artiste, on<br />

r<strong>et</strong>rouve ses albums, ceux auxquels il a participé,<br />

les artistes similaires ou qui l’ont influencé. Roon<br />

propose des liens vers sa page Web, son pro<strong>fil</strong><br />

Facebook, sa page Wikipédia ou son flux Twitter.<br />

Roon donne aussi la possibilité de se connecter à<br />

Tidal, d’avoir plusieurs pro<strong>fil</strong>s d’utilisateurs <strong>et</strong> offre<br />

de très nombreux réglages pour personnaliser<br />

les affichages. Le serveur Nucleus est conçu pour<br />

rester en service en permanence, mais un bouton à<br />

l’arrière de son boîtier - que l’on trouve facilement<br />

à l’aveugle - perm<strong>et</strong> de l’éteindre <strong>et</strong> lorsqu’on en<br />

a besoin, il redémarre en moins de 2 secondes<br />

(véridiquement).<br />

Pendant nos tests, nous disposions de deux


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong> 55<br />

produits Roon Ready : des Dali Callisto 6C avec<br />

leur Sound Hub <strong>et</strong> leur module Bluesound ainsi<br />

qu’un ampli Lyngdorf TDAI-3400. Là encore, ils ont<br />

immédiatement été identifiés sur le réseau par le<br />

système Roon, de même que les périphériques<br />

Airplay ou encore les enceintes actives branchées<br />

en USB à l’ordinateur de test. Pour chacun, on a la<br />

possibilité d’appliquer des traitements DSP ainsi<br />

que des courbes d’égalisation.<br />

Roon Nucleus, un serveur audiophile qui<br />

s’efface devant la musique<br />

Il serait possible de continuer à décrire pendant<br />

des pages les possibilités du système Roon tant<br />

elles sont riches, mais pour finir il est important de<br />

dire quelques mots sur ses performances sonores<br />

<strong>et</strong> celles du Nucleus en particulier. Sur ce point,<br />

pendant les essais, nous avons eu la sensation<br />

permanente que le Nucleus donnait le meilleur de<br />

nos fichiers audio. Avec lui, la restitution est toujours<br />

d’une très grande propr<strong>et</strong>é, pleine de finesse <strong>et</strong><br />

de précision. Nous n’avons noté que de très rares<br />

artefacts <strong>et</strong> coupures. Nous avons aussi <strong>et</strong> surtout<br />

pu écouter certains de nos morceaux en audio<br />

Hi-Res, comme nous ne les avions jamais entendus<br />

auparavant, depuis une liaison réseau, avec une<br />

définition, un sentiment d’aisance <strong>et</strong> de naturel<br />

superbes... En fait, à chaque fois, la restitution nous<br />

a semblée si évidente qu’on ne s’est finalement pas<br />

beaucoup posé de questions sur les performances<br />

sonores. On entendait la signature acoustique<br />

des Dali Callisto 6C, celle des enceintes reliées au<br />

Lyngdorf TDAI-3400, mais absolument pas celle<br />

du Roon Nucleus, qui s’est totalement effacé pour<br />

laisser place à la musique.<br />

Nous avons enfin branché le Roon Nucleus<br />

directement en audionumérique par HDMI sur<br />

l’ampli Lyngdorf <strong>et</strong> en avons tiré le même constat<br />

: nous avons eu la sensation de disposer de la<br />

meilleure source possible.<br />

Conclusion<br />

Spécifications Nucleus<br />

•Configuration : processeur Intel Core i3 (7e génération),<br />

4 Go de RAM, disque SSD pour le système de 64 Go<br />

•Connectique : Ethern<strong>et</strong> (RJ-45 Gigabit), 2x USB 3.0,<br />

HDMI (Thunderbolt 3)<br />

•Boîtier <strong>sans</strong> ventilateur avec emplacement pour disque<br />

dur ou SSD 2,5’’<br />

•Système d’exploitation Roon OS<br />

•Alimentation externe : 19 V, 3,42 A<br />

•Dimensions : 212 x 156 x 74 mm<br />

•Poids : 2,5 kg<br />

Pendant nos essais, nous avons bien remarqué<br />

quelques poch<strong>et</strong>tes d’albums ou photos d’artistes Notre avis<br />

manquantes, ou encore de p<strong>et</strong>ites erreurs<br />

d’indexation dues à des tags erronés. Néanmoins,<br />

Roon est un système bluffant en tous points. Il est Construction<br />

relativement cher dans l’absolu, mais son tarif n’est<br />

pas déraisonnable <strong>et</strong> c’est pour nous un chefd’œuvre<br />

en matière d’interface, de logiciel pour les<br />

Fonctions<br />

mélomanes <strong>et</strong> audiophiles.<br />

•<br />

Equipement<br />

Ergonomie


56 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

SANGEAN<br />

Revery R4<br />

On parle encore peu des postes de radio Intern<strong>et</strong><br />

dans le monde de l’audio alors que de nombreux<br />

acteurs sont très actifs dans le domaine. Ils sont<br />

pourtant aussi bien équipés que les enceintes<br />

<strong>connectée</strong>s actuellement très à la mode. Voire<br />

mieux, avec la présence d’un tuner FM ou DAB<br />

qui offre un accès direct à la musique, même<br />

lorsque la connexion au réseau est coupée. Mais<br />

surtout, contrairement aux enceintes <strong>connectée</strong>s,<br />

les postes de radio Intern<strong>et</strong> sont autonomes, car<br />

équipés d’un écran <strong>et</strong> de boutons qui perm<strong>et</strong>tent<br />

de se passer d’un smartphone. Le poste Sangean<br />

Revery R4 (WFS-58) est le digne représentant de<br />

c<strong>et</strong>te catégorie, avec d’autres fonctionnalités bien<br />

pratiques que nous allons découvrir.<br />

Alban Amouroux<br />

280 €<br />

Un écran couleur <strong>et</strong> des boutons pour un<br />

fonctionnement <strong>sans</strong> smartphone<br />

Le Sangean R4 présente un format vertical assez<br />

proche des p<strong>et</strong>ites enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> actuelles, mais<br />

légèrement supérieur avec près de 24 centimètres<br />

de haut. La grille en métal protège l’unique hautparleur<br />

large bande. Juste au-dessus, un pan coupé<br />

accueille un écran couleur de 5 par 3,8 centimètres.<br />

Dix touches de fonction prennent place sur la face<br />

supérieure, où se trouve également l’antenne<br />

dépliable pour la radio.<br />

Tournons l’enceinte pour découvrir la poignée qui<br />

perm<strong>et</strong> de déplacer l’enceinte. La connectique à<br />

l’arrière se résume à une entrée auxiliaire <strong>et</strong> une<br />

sortie casque sur prises mini-jack. Il y a également<br />

un commutateur pour passer l’enceinte en stéréo<br />

si vous l’utilisez par paire. Et il y en a encore en<br />

dessous la trappe pour les six piles, qui peuvent être<br />

au choix des rechargeables (NiMH) ou des alcalines<br />

classiques. Avec les piles insérées, la R4 pèse 1,6 kg.<br />

Par ailleurs, si vous insérez des piles rechargeables,<br />

l’enceinte fait office de chargeur dès qu’elle est<br />

reliée au courant.<br />

Accès aux radios hertziennes, mais aussi à<br />

Deezer, Spotify, Qobuz, Tidal...<br />

L’installation s’effectue très simplement en utilisant<br />

seulement l’écran <strong>et</strong> les boutons juste au-dessus. La<br />

première étape consiste à connecter l’enceinte au<br />

réseau WiFi. Ensuite, l’enceinte est opérationnelle.<br />

L’écran d’accueil affiche les différentes sources<br />

: les radios intern<strong>et</strong>, les services de musique sur<br />

abonnement, les serveurs du réseau local (NAS), la<br />

radio, le Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> l’entrée auxiliaire mini-jack.<br />

Les services musicaux sont au nombre de cinq :<br />

Napster, Deezer, Qobuz, Tidal <strong>et</strong> Spotify. Bien sûr, il<br />

faudra entrer les informations de son compte pour<br />

profiter d’un ou de plusieurs de ces services.<br />

Pour naviguer dans les menus <strong>et</strong> les différents<br />

choix, il faut utiliser les touches, pas toujours aussi<br />

simples qu’elles en ont l’air. Elles sont à double<br />

fonction pour certaines, ce qui passe encore. Mais<br />

comme elles sont organisées sur deux lignes, il<br />

manque une croix multidirectionnelle qui aurait été<br />

bien plus pratique. Malgré tout, la combinaison<br />

de ces touches <strong>et</strong> de l’écran perm<strong>et</strong> absolument<br />

de tout faire : passer d’une source à l’autre, lancer<br />

une playlist, changer de webradio, rechercher un<br />

artiste ou un morceau précis... L’écran est hyper<br />

informatif avec même l’affichage des jaqu<strong>et</strong>tes. Il<br />

y a également la possibilité d’afficher l’état de la<br />

mémoire tampon pour vérifier qu’il n’y a pas de<br />

problème de connectivité. On r<strong>et</strong>rouve aussi l’état<br />

de recharge des piles affiché en permanence.<br />

Enfin, comme sur les radio-réveils <strong>et</strong> autres postes<br />

à l’ancienne, ce poste tout ce qu’il y a de plus<br />

moderne est équipé d’une alarme <strong>et</strong> d’un mode<br />

veille.<br />

On peut donc se passer de smartphone <strong>et</strong> de<br />

tabl<strong>et</strong>te, même si une application de pilotage<br />

existe. Elle s’appelle Undok <strong>et</strong> donne accès à


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

57<br />

peu près aux mêmes fonctions que l’écran, mais<br />

présentées complètement différemment. Pour<br />

rechercher de la musique dans de longues listes de<br />

morceaux <strong>et</strong> créer des playlists, c’est toutefois plus<br />

simple <strong>et</strong> plus rapide. Undok perm<strong>et</strong> d’accéder à<br />

plusieurs postes de radio Intern<strong>et</strong> simultanément<br />

pour faire du multiroom facilement, sachant<br />

qu’Undok est compatible avec les postes d’autres<br />

fabricants comme ceux de Roberts ou Block par<br />

exemple.<br />

Pour aller plus loin, il est toujours possible<br />

d’utiliser le poste R4 en stéréo en ajoutant un<br />

second exemplaire. Il est prévu pour cela grâce au<br />

commutateur à l’arrière. Alors, enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> ou<br />

poste de radio Intern<strong>et</strong> ? Le Sangean R4 prouve que<br />

c<strong>et</strong>te seconde catégorie a de beaux arguments pour<br />

se battre.<br />

•<br />

Un son toujours très clair pour une utilisation<br />

dans toutes les situations<br />

Rappelons que le poste Sangean R4 n’est doté<br />

que d’un seul haut-parleur large bande qui doit<br />

donc reproduire la totalité du spectre. Dans ce cas<br />

précis, les extrêmes sont écourtés, ce qui se vérifie<br />

à l’écoute. Il n’y a ni l’impact ni la brillance d’une<br />

Sonos Play One. C’est bien plus sage <strong>et</strong> en même<br />

temps beaucoup plus passe-partout. C’est idéal<br />

sur tous types de sources <strong>et</strong> de musiques, pour de<br />

longues heures d’écoutes <strong>sans</strong> aucune fatigue <strong>et</strong><br />

avec toujours une excellente intelligibilité.<br />

On peut aussi pousser le volume <strong>sans</strong> problème<br />

si nécessaire, malgré les seulement 10 watts<br />

de puissance, finalement bien suffisants. C’est<br />

particulièrement utile à l’extérieur pour procurer<br />

là encore un rendu sonore clair <strong>et</strong> propre, sur la<br />

terrasse ou dans le jardin par exemple. La tenue en<br />

puissance est à ce titre excellente. Si l’on écoute<br />

des morceaux plutôt chargés en basse, on veillera à<br />

choisir dans la partie égalisation un mode qui réduit<br />

ces fréquences pour conserver la clarté <strong>et</strong> éviter le<br />

talonnement dans le grave.<br />

En conclusion : un poste de radio équivalent<br />

à une enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, en plus compl<strong>et</strong><br />

Le poste de radio Intern<strong>et</strong> Sangean R4 est<br />

synonyme de compromis réussi. Il possède de<br />

multiples fonctions audio, l’accès aux quatre<br />

services audio sur abonnement les plus courants, la<br />

lecture UPnP/DLNA. Il est doublement autonome<br />

grâce à son écran <strong>et</strong> ses boutons qui éliminent<br />

la nécessité d’utiliser un smartphone, <strong>et</strong> à son<br />

fonctionnement sur batterie. J’ai d’ailleurs réussi à<br />

tenir 6 h 30 en écoute WiFi continue, ce qui est tout<br />

à fait satisfaisant.<br />

Côté son, on est loin de la haute-fidélité, ce n’est<br />

pas ce qu’on lui demande de toute façon. Mais là<br />

aussi, le compromis est une réussite. Le rendu est<br />

toujours clair <strong>et</strong> n<strong>et</strong>, <strong>et</strong> la tenue en puissance est<br />

largement suffisante pour pouvoir sonoriser une<br />

grande terrasse ou un beau morceau de jardin. Le<br />

tout en fonctionnant sur piles. Il suffit le soir de le<br />

rebrancher sur une prise pour le recharger pour le<br />

lendemain, tout en profitant de la musique dans le<br />

salon.<br />

Spécifications<br />

•Webradios / DAB+ (RNT) / FM-RDS<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth A2DP/SBC/AAC/aptX<br />

•Services audio : Deezer, Tidal, Napster, Qobuz, Spotify<br />

•Écran couleur LCD 2.4 pouces<br />

•Amplificateur Class D, haut-parleur large bande de 8 cm<br />

•Fichiers audio : MP3, AAC, WMA, FLAC<br />

•Compatibilité UPnP/DLNA<br />

•Égaliseur : Flat / Jazz / Rock / Movie / Classic / Pop /<br />

News / My EQ<br />

•Veille <strong>et</strong> alarme<br />

•Entrée auxiliaire jack 3.5mm<br />

•Sortie casque jack 3.5mm<br />

•WiFi 2.4/5GHz<br />

•Dimensions (lxhxp) : 134 x 216 x 136 mm<br />

•Poids : 1,65 kg (avec 6 piles installées)<br />

Notre avis<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Équipement<br />

Son


58 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

S<strong>ON</strong>OS<br />

230 €<br />

One (en stéréo)<br />

L’enceinte Sonos One est l’enceinte multiroom <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> iconique par excellence. Proposée par<br />

l’initiateur historique de l’enceinte <strong>connectée</strong>, son format compact a fait des émules chez tous les<br />

acteurs de l’audio <strong>et</strong> de la tech. Si bien que lorsqu’une nouvelle enceinte sort sur le marché, elle<br />

est irrémédiablement comparée à la One. C<strong>et</strong>te dernière version ajoute en plus le contrôle vocal,<br />

<strong>et</strong> très bientôt la compatibilité AirPlay 2, le protocole multiroom d’Apple dans sa nouvelle version.<br />

Pour aller au bout du test, nous avons testé deux Sonos One, en mode stéréo. Alban Amouroux<br />

L’enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> de référence accueille le<br />

contrôle vocal<br />

La One est le plus p<strong>et</strong>it modèle de la gamme Sonos.<br />

Présentée l’an dernier, mais sortie tout récemment<br />

en France chez les revendeurs, elle remplace la<br />

Play:1. Le nom est assez proche, le design tout<br />

autant. Elles sont globalement identiques, c’est sur<br />

la face supérieure que ça se passe. L’ancien modèle<br />

avait trois boutons classiques, la nouvelle possède<br />

cinq touches sensitives. Et des microphones.<br />

La Play One est en eff<strong>et</strong> la première enceinte Sonos<br />

à contrôle vocal. Elle intègre pour l’instant le moteur<br />

Alexa d’Amazon, non disponible en France. Mais<br />

cela ne devrait plus tarder. Plus tard c<strong>et</strong>te année,<br />

Google Assistant sera également accessible. Il faudra<br />

sélectionner son assistant vocal préféré dans les<br />

paramètres. Sonos a prévu c<strong>et</strong>te année de rendre<br />

aussi son enceinte compatible avec Apple AirPlay 2,<br />

elle sera donc pilotable à la voix depuis Siri.<br />

L’arrière de l’enceinte accueille la prise réseau <strong>et</strong><br />

le bouton d’association. La prise de courant se<br />

raccorde sous l’enceinte. Cependant, c<strong>et</strong>te nouvelle<br />

Sonos One perd le pas de vis pour une attache<br />

murale, alors qu’il était sur la version précédente.<br />

Globalement, la Play <strong>ON</strong>E inspire le sérieux<br />

<strong>et</strong> le solide. La finition est exemplaire. Elle est<br />

sensiblement plus lourde que ses concurrentes,<br />

c’est soit qu’il y a des trucs en plus à l’intérieur, soit<br />

que le boîtier est plus lourd <strong>et</strong> plus rigide dans un<br />

but d’améliorer le rendu sonore. C’est visiblement<br />

la seconde solution qui explique son embonpoint,<br />

comme nous le verrons plus loin.<br />

Une égalisation automatique <strong>et</strong> intelligente<br />

pour adapter le son à la pièce<br />

L’installation de la One est identique à celle de tous<br />

les produits Sonos. On télécharge l’application,<br />

on recherche une nouvelle enceinte, celle-ci est<br />

immédiatement trouvée, on appuie sur le bouton<br />

d’association sur l’enceinte <strong>et</strong>... c’est terminé. Enfin,<br />

dans le cas où vous possédez déjà un appareil<br />

Sonos installé. Si c’est le premier, il faudra tout<br />

d’abord le connecter à votre réseau WiFi.<br />

À l’issue de l’installation, l’application demande<br />

si vous souhaitez effectuer un réglage audio<br />

automatique appelé Trueplay. L’enceinte va se<br />

m<strong>et</strong>tre à jouer des fréquences bien spécifiques tout<br />

en vous demandant de vous déplacer dans la pièce<br />

en bougeant votre smartphone (Apple uniquement)<br />

de haut en bas.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

59<br />

Rappelons que pour ce test, j’ai deux enceintes<br />

Sonos Play One. Lorsque j’ai installé la seconde, une<br />

étape supplémentaire est apparue : la possibilité de<br />

l’appairer en stéréo avec la première. Super, c’est<br />

exactement ce que je veux. Mais le réglage Trueplay<br />

est à refaire. En eff<strong>et</strong>, lorsque deux One sont en<br />

stéréo, Trueplay doit être effectué en stéréo.<br />

L’étape suivante est d’ajouter de la musique<br />

accessible depuis l’app. Par défaut, seules les<br />

radios Intern<strong>et</strong> sont accessibles (via Tunein).<br />

Ici, on piochera dans la longue liste de services<br />

disponibles, pour ajouter celui ou ceux pour<br />

lesquels on possède un compte. Sonos est par<br />

ailleurs le fabricant qui intègre le plus de services<br />

audio différents. Enfin, si vous avez déjà de la<br />

musique stockée sur un disque dur en réseau, il<br />

faudra l’ajouter à la bibliothèque du système.<br />

L’application mobile est plutôt simple <strong>et</strong> efficace,<br />

même si je sais que la dernière version en date<br />

divise les utilisateurs. Un menu en bas de l’écran<br />

perm<strong>et</strong> de naviguer dans les favoris, dans les<br />

services musicaux <strong>et</strong> de changer de pièce. Très<br />

pratique, le moteur de recherche r<strong>et</strong>rouve la<br />

musique simultanément dans tous les services<br />

activés ainsi que dans votre bibliothèque<br />

personnelle.<br />

Deux Sonos One pour remplacer la chaîne<br />

HiFi <strong>et</strong> ses enceintes classiques ?<br />

Je commence l’écoute avec une Sonos Play One<br />

seule. Cela me perm<strong>et</strong> de la comparer avec ses<br />

concurrentes. Il est évident dès la première écoute<br />

qu’il se passe quelque chose dans c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite<br />

boite. Le son est très vivant, dynamique. Et surtout,<br />

le grave est bien au rendez-vous. C’est même<br />

étonnant le niveau <strong>et</strong> le côté percussif que l’on peut<br />

obtenir avec la Play One. La p<strong>et</strong>ite enceinte Sonos<br />

est clairement difficile à battre sur ce terrain. L’aigu<br />

est également bien en avant, peut-être un peu<br />

trop, même après le passage du réglage Trueplay.<br />

Mais on peut le calmer de quelques crans dans<br />

les paramètres. Trueplay est très efficace dans le<br />

domaine du grave, en le rendant plus propre, moins<br />

traînant. Finalement, le rendu subjectif forme une<br />

cuv<strong>et</strong>te, avec le médium creusé, <strong>et</strong> une impression<br />

de loudness naturel. Cela fonctionne sur tous<br />

les styles musicaux, avec une préférence sur les<br />

musiques modernes <strong>et</strong> actuelles.<br />

Passons maintenant en stéréo. Je lie les deux Sonos<br />

One <strong>et</strong> je relance le fameux Trueplay en mode<br />

stéréo. J’ai installé les deux Sonos sur mes enceintes<br />

habituelles, en mode HiFi. Comparativement à mon<br />

système HiFi, il n’y a besoin d’aucune électronique,<br />

ni sources, ni préampli, ni ampli. Et puis les Play<br />

One sont vraiment minuscules par rapport à des<br />

enceintes bibliothèques traditionnelles. Si on<br />

compare l’encombrement, les Sonos gagnent haut<br />

la main. Et au niveau musical ?<br />

Effectivement, passer d’une Sonos One seule, en<br />

mono donc, à deux Sonos One en stéréo nous<br />

rapproche d’une chaîne HiFi traditionnelle. L’espace<br />

est bien baigné de musique, la scène sonore s’étend<br />

d’une enceinte à l’autre. On a toujours ce grave très<br />

dynamique <strong>et</strong> ce côté loudness agréable à défaut<br />

d’être totalement respectueux du signal original.<br />

Cependant, sur certains morceaux, j’ai l’impression<br />

que les enceintes jouent chacune dans leur coin :<br />

à gauche ce qui est à gauche, à droite pareil, mais<br />

un manque de liaison au centre. Cela dépend des<br />

pistes, mais plus les morceaux sont détaillés <strong>et</strong> bien<br />

enregistrés, <strong>et</strong> plus c<strong>et</strong>te ultra séparation se fait<br />

ressentir, au détriment de la cohérence de la scène<br />

sonore. Pour r<strong>et</strong>rouver une bonne cohérence, il faut<br />

rapprocher les deux Sonos One. C’est sur ce point<br />

qu’un bon p<strong>et</strong>it système HiFi d’entrée de gamme<br />

sera plus performant <strong>et</strong> reprendra la main.<br />

En conclusion : la Sonos One conserve sa<br />

place de leader<br />

La Sonos One n’a pas volé sa réputation de p<strong>et</strong>ite<br />

enceinte de référence <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. Elle coche toutes<br />

les cases pour plaire au plus grand nombre. Sa<br />

signature sonore n’est pas vraiment hifi, mais elle<br />

sait flatter l’oreille pour que les écoutes soient au<br />

final très agréables. En mode stéréo, elle peut très<br />

bien remplacer tous les éléments d’une chaîne<br />

d’entrée de gamme. Ce qu’elle perd en fidélité, elle<br />

le fait gagner en encombrement, toujours avec c<strong>et</strong>te<br />

écoute dynamique <strong>et</strong> enjouée. Enfin, n’oublions pas<br />

les qualités des produits Sonos en général : accès à<br />

tous les services audio connus, facilité d’installation,<br />

multiroom fonctionnant à la perfection, <strong>et</strong> désormais<br />

l’intégration des assistants vocaux. À part le<br />

Blu<strong>et</strong>ooth, toujours absent chez Sonos, difficile de<br />

trouver plus compl<strong>et</strong>.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Deux amplis numériques en classe D<br />

1x twe<strong>et</strong>er + 1x mid-woofer<br />

•Égalisation grave <strong>et</strong> aiguë, loudness<br />

•Six microphones à grande portée, pour les assistants<br />

vocaux<br />

•WiFi : 802.11b/g 2,4 GHz<br />

•Port Ethern<strong>et</strong> : 10/100 Mbps<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : non<br />

•Dimensions (H x L x P) : 161,45 X 119,7 x 119,7 mm<br />

•Poids : 1,85 kg<br />

•Prix : 230€ pièce, 460€ la paire<br />

Notre avis<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Fonctions<br />

Son


60 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

S<strong>ON</strong>Y<br />

200 €<br />

LF-S50G<br />

Comme tous les acteurs de l’audio, Sony s’est lancé dans le monde de l’enceinte<br />

<strong>connectée</strong> avec assistant vocal. La LF-S50G repose sur Google Assistant. La partie son<br />

est techniquement recherchée afin de tenir compte de la contrainte du volume minimal<br />

disponible. Sony a ajouté d’autres p<strong>et</strong>ites fonctionnalités absentes chez la concurrence <strong>et</strong><br />

qui pourraient vous plaire au moment du choix.<br />

Alban Amouroux<br />

Découverte : Sony vous prend par la main<br />

Lorsque l’on r<strong>et</strong>ire le haut de la boite, on découvre<br />

l’enceinte installée dans un support de calage en<br />

mousse. Une fois ces deux éléments r<strong>et</strong>irés, un<br />

découvre un gros paqu<strong>et</strong> de documentation. Il y<br />

a un manuel de démarrage, un autre d’utilisation,<br />

les garanties <strong>et</strong> licences, <strong>et</strong> enfin un p<strong>et</strong>it dépliant<br />

de prise en main vocale de Google Assistant.<br />

L’alimentation se trouve en-dessous, sous la forme<br />

d’un transformateur 15V.<br />

On note donc deux différences par rapport à la<br />

concurrence. La présence de c<strong>et</strong>te documentation<br />

exhaustive, <strong>et</strong> celle d’un transformateur<br />

d’alimentation. Habituellement, on a une p<strong>et</strong>ite<br />

feuille volante qui demande de télécharger<br />

l’application mobile, <strong>et</strong> éventuellement de se<br />

connecter au site du fabricant pour trouver aide<br />

<strong>et</strong> manuels. Et le plus souvent, l’alimentation est<br />

intégrée à l’enceinte pour qu’un simple câble de<br />

courant suffise. Cela prend moins de place sur une<br />

multiprises. Concernant la documentation, on n’en<br />

attend pas moins d’une multinationale comme Sony<br />

habituée à réaliser cela sur la totalité de ses produits.<br />

L’installation est tout ce qu’il y a de plus classique<br />

pour ceux qui connaissent les produits compatibles<br />

Chromecast <strong>et</strong>/ou Google Assistant. On utilise<br />

l’application mobile Google Home, disponible sur<br />

Android <strong>et</strong> iOS. Dès l’ouverture de l’application,<br />

celle-ci voit qu’une nouvelle enceinte n’est pas<br />

encore associée. Il suffit de suivre les étapes pour<br />

qu’elle se lie à votre compte Google <strong>et</strong> à votre<br />

réseau WiFi. Notez qu’il n’y a pas de prise Ethern<strong>et</strong><br />

sur c<strong>et</strong>te enceinte. Quelques instants plus tard, la<br />

LF-S50G est prête à fonctionner.<br />

Elle est également compatible Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> NFC.<br />

Le bouton d’appairage Blu<strong>et</strong>ooth se trouve en<br />

bas de l’enceinte à l’arrière, à côté de la fiche<br />

d’alimentation. Une p<strong>et</strong>ite LED bleue vient<br />

confirmer l’association. Une zone NFC un peu plus<br />

haut perm<strong>et</strong> l’association <strong>sans</strong> aucune manipulation,<br />

avec un smartphone ou une tabl<strong>et</strong>te compatible,<br />

juste en l’approchant de l’enceinte.<br />

Enfin, à savoir, c<strong>et</strong>te enceinte résiste aux projections<br />

d’eau (IPx3), ce qui perm<strong>et</strong> de l’utiliser <strong>sans</strong> trop de<br />

crainte dans une cuisine ou une salle de bain. Le<br />

cache, noir ou blanc selon le modèle choisi, peut<br />

même se r<strong>et</strong>irer pour être n<strong>et</strong>toyé à l’eau.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

61<br />

Utilisation : triple contrôle via l’app, à la voix<br />

<strong>et</strong> aux gestes<br />

L’enceinte Sony repose exclusivement sur les<br />

protocoles Google Chromecast <strong>et</strong> Google Assistant.<br />

Elle n’a donc pas d’application de diffusion musicale<br />

dédiée. En revanche, elle est compatible avec<br />

toutes les applications compatibles Chromecast.<br />

On va donc utiliser Spotify, Deezer ou YouTube pour<br />

“caster” la musique vers la LF-S50G. Dans chacune<br />

de ces applications, il y a une p<strong>et</strong>ite icône destinée<br />

à sélectionner une enceinte compatible vers<br />

laquelle envoyer le flux audio.<br />

Concernant la diffusion multi pièces, c’est depuis<br />

l’app Google Home que l’on crée des groupes de<br />

pièces. Ces groupes apparaissent alors comme<br />

une seule enceinte dans les listes de lecteurs<br />

compatibles des applications de musique. La LF-<br />

S50G est donc bien compatible multiroom, avec<br />

d’autres LF-S50G ou avec n’importe quelle autre<br />

enceinte Chromecast Audio (Riva, Bang & Olufsen,<br />

<strong>et</strong>c.).<br />

Mais c’est ici que l’on peut profiter du contrôle vocal<br />

pour lancer un morceau en particulier, n’importe<br />

quelle chanson d’un artiste, une radio web, <strong>et</strong>c.<br />

Le fonctionnement est identique à tout appareil<br />

compatible Google Assistant. On commence sa<br />

phrase par “OK Google…”, puis on ajoute “...<br />

joue Uptown Funk”. L’enceinte répond qu’elle va<br />

la chercher sur Deezer, par exemple, <strong>et</strong> la lance<br />

immédiatement.<br />

Comme avec tous les appareils Google Assistant,<br />

on ne va pas vous cacher que la compréhension<br />

n’est pas fiable à 100%. Cela n’a rien à voir avec<br />

Sony, mais on se doute bien que l’assistant de<br />

Google évoluera <strong>et</strong> se fiabilisera avec le temps.<br />

Pour l’instant, on peut poser des questions simples,<br />

jouer à des jeux, ou encore demander la météo des<br />

jours à venir. En dehors des appareils de musique,<br />

on peut également contrôler un certain nombre<br />

d’éléments domotiques pour piloter sa maison à la<br />

voix, comme les éclairages Philips Hue.<br />

Sony ne s’est pas arrêté là <strong>et</strong> a ajouté le contrôle<br />

gestuel. Il est toujours bien d’avoir à sa disposition<br />

quelques touches de fonctions rapides sur<br />

l’appareil. Pas mal de ses concurrentes arborent<br />

des boutons sur le dessus ou le côté. Ici, aucun<br />

bouton physique n’est visible, pour des questions<br />

esthétiques peut-être. Pourtant, on peut modifier<br />

le volume, changer de piste, m<strong>et</strong>tre en pause. Tout<br />

cela s’effectue avec des gestes bien précis. Pour<br />

changer de piste, il faut passer sa main au-dessus<br />

de l’enceinte de la gauche vers la droite. Pour le<br />

volume, il faut dessiner un cercle avec le doigt, à la<br />

façon des premières générations d’iPod.<br />

Cela ne fonctionne pas à tous les coups, surtout<br />

pour le contrôle du volume où il faut s’y reprendre<br />

à plusieurs fois. Mais surtout, on r<strong>et</strong>rouve toujours<br />

le même souci des interfaces gestuelles : il faut<br />

mémoriser les gestes, <strong>et</strong> une personne extérieure<br />

venant chez vous sera incapable de manipuler<br />

l’enceinte <strong>sans</strong> votre aide. Pour le coup, c’est<br />

sympathique si vous vous y habituez, mais on<br />

préférera le contrôle vocal, plus moderne !<br />

A l’écoute : la force tranquille du son à 360°<br />

La LF-S50G ne mesure que 11 centimètres de<br />

diamètre pour 16,2 centimètres de haut. Elle est bien<br />

sûr mono, comme toutes ses concurrentes. Plutôt<br />

que d’avoir positionné les haut-parleur à la verticale,<br />

Sony les a installés à plat. Il y a un haut-parleur de<br />

grave de 53 mm, <strong>et</strong> un médium de 48 mm. Ils sont<br />

positionnés à l’horizontale <strong>et</strong> se font face. Entre les<br />

deux, des diffuseurs expulsent le son à 360°. Le hautparleur<br />

de grave est relié à une charge en labyrinthe<br />

qui augmente les fréquences basses.<br />

J’ai effectué les écoutes à partir de ma playlist de<br />

morceaux de test sur Deezer. J’ai écouté du funk,<br />

de la pop, de l’électro-dance, du jazz… Le rendu<br />

global est écourté dans les extrêmes. Il y a peu de<br />

uuu<br />

Spécifications<br />

•Type d’enceinte : mono<br />

•Dimension des haut-parleurs : boomerde 53 mm,<br />

médium-aigu de 48 mm<br />

•Connectivité WiFi, Chromecast, NFC<br />

•Moteur vocal Google Assistant<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth 4.2 (SBC, A2DP, AVRCP)<br />

•Dimensions (diamètre x hauteur) : 110 mm x 162 mm<br />

•Poids : Environ 750 g<br />

•Consommation électrique : 8W ; 0,5W en veille<br />

Notre avis<br />

Design/finition<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


62 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

sous-grave, <strong>et</strong> peu d’extrême-aigu. La restitution est<br />

centrée sur le médium <strong>et</strong> l’aigu. Celui-ci est tout à<br />

fait correct, propre <strong>et</strong> assez peu coloré finalement.<br />

Le manque dans le grave est général sur ce type<br />

d’enceintes. Très peu savent faire mieux, à part la<br />

Sonos Play One notamment. On n’en tiendra donc<br />

pas rigueur à la Sony LF-S50G. Cependant, il est<br />

dom<strong>mag</strong>e que l’aigu ne <strong>fil</strong>e pas plus haut, pour<br />

plus de précision <strong>et</strong> de détails. Techniquement, cela<br />

s’explique : le médium large bande posé à plat ne<br />

peut pas faire de miracle dans ce domaine.<br />

Cependant, tous ces résultats sont contrebalancés<br />

par une véritable restitution à 360°. On peut tourner<br />

dans la pièce, <strong>et</strong> même passer derrière l’enceinte<br />

: le son est identique où que l’on se trouve. On ne<br />

peut pas en dire autant des concurrentes dont les<br />

haut-parleurs ne diffusent que dans une direction.<br />

Il est vrai que si l’on monte très haut le volume,<br />

même si l’enceinte est directive, le son finira quand<br />

même par remplir la pièce. Justement, la LF-S50G<br />

n’est pas très à l’aise à fort volume. Je conseille de<br />

monter à 75% maximum, pas au-dessus. Cela tombe<br />

bien, car l’affichage de l’heure sur l’enceinte bascule<br />

sur le niveau de volume quand on modifie celui-là,<br />

pratique. Au-delà de 75%, la dynamique commence<br />

à se tasser, <strong>et</strong> l’on entend clairement les hautparleurs<br />

commencer à talonner, à s’embourber pour<br />

tenter de tenir la cadence. Finalement, en restant<br />

dans des niveaux de volume raisonnables, cela<br />

nous donne un son doux <strong>et</strong> agréable, parfaitement<br />

adapté à une écoute d’ambiance.<br />

En conclusion : une enceinte Google<br />

Assistant pratique pour de la diffusion<br />

musicale d’ambiance<br />

La Sony LF-S50G est une enceinte intelligente<br />

pratique avec l’inclusion du Blu<strong>et</strong>ooth. Il ne lui<br />

manque qu’une entrée audio auxiliaire. Elle est<br />

aussi très pratique grâce à son afficheur pour l’heure<br />

<strong>et</strong> le niveau de volume que l’on ne trouve pas<br />

ailleurs. Et bien sûr parce qu’elle se pilote à la voix.<br />

L’afficheur rassurera ceux qui passent d’un système<br />

HiFi classique avec un écran <strong>et</strong> des boutons à leur<br />

première enceinte <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>. L’interface gestuelle part<br />

d’une bonne intention, mais manquant d’efficacité<br />

surtout pour le volume, le contrôle vocal devrait<br />

suffire.<br />

Côté son, elle est limitée en termes de bande<br />

passante <strong>et</strong> en volume sonore, mais elle le<br />

compense par sa diffusion agréable à 360° à<br />

niveau modéré qui devrait satisfaire beaucoup de<br />

personnes. De toute façon, si l’on recherche de la<br />

HiFi, ou même de la sonorisation type boite de nuit,<br />

à partir d’une p<strong>et</strong>ite enceinte mono à 200 €, il faut<br />

clairement revoir ses ambitions.<br />

Si vous n’avez pas pour objectif de sonoriser des<br />

soirées endiablées, mais si vous écoutez plutôt à un<br />

niveau sonore raisonnable, même dans des pièces<br />

de volume correct, <strong>et</strong> que vous souhaitez ajouter un<br />

assistant vocal chez vous, alors la LF-S50G est une<br />

bonne piste à suivre pour votre première enceinte<br />

intelligente.<br />


Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par<br />

<strong>mag</strong>.fr<br />

Plus de<br />

650 TESTS<br />

en ligne


64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

TECHNICS<br />

900 €<br />

Ottava SC-C70<br />

Avec c<strong>et</strong>te grosse station d’écoute, Technics, qui est revenu sur le marché de la <strong>Hifi</strong> en<br />

2014 après plusieurs années d’absence, semble vouloir faire une démonstration de savoirfaire.<br />

Car la Technics Ottava SC-C70 est bien plus qu’une grosse enceinte <strong>connectée</strong>. C’est<br />

une minichaîne <strong>Hifi</strong> moderne, complète <strong>et</strong> luxueuse, comportant tuners radio, lecteur CD<br />

<strong>et</strong> réseau ainsi qu’une section acoustique 2.1 recherchée.<br />

Pierre Stemmelin<br />

Une vraie <strong>et</strong> luxueuse minichaîne <strong>Hifi</strong> au<br />

style presque vintage des années 1990<br />

La Technics Ottava SC-C70 n’est pas totalement<br />

lilliputienne, mais finalement relativement compacte<br />

si l’on considère tout l’équipement qu’elle<br />

embarque. Elle est même assez discrète grâce<br />

à sa hauteur contenue. Surtout son esthétique<br />

intemporelle un peu surannée, évoquant le style<br />

des années 1990, est particulièrement soignée. La<br />

façade noire striée d’ail<strong>et</strong>tes, le dessus constitué<br />

d’une épaisse plaque d’aluminium avec une bordure<br />

de 10 mm, la trappe du lecteur CD en forme de<br />

hublot qui s’ouvre par rotation manuelle... donnent<br />

une apparence luxueuse <strong>et</strong> haut de gamme.<br />

C’est d’autant plus appréciable que ces éléments<br />

de luxe apparent ne cachent aucune indigence<br />

technique, au contraire. Le coffr<strong>et</strong> de c<strong>et</strong>te<br />

minichaîne monobloc est réalisé de façon très<br />

sérieuse, à partir de panneaux de bois, comme celui<br />

d’une enceinte <strong>Hifi</strong>. À l’intérieur, trois compartiments<br />

isolés les uns des autres accueillent les voies gauche<br />

<strong>et</strong> droite en façade, chacune équipée d’un twe<strong>et</strong>er<br />

<strong>et</strong> d’un boomer, ainsi qu’un caisson de grave avec<br />

woofer, placé en-dessous <strong>et</strong> accordé par deux<br />

évents bass-reflex dorsaux.<br />

L’amplification est assurée par des circuits JENO<br />

(Jitter Elimination and Noise-shaping Optimization)<br />

selon une topologie numérique mise au point pour<br />

les amplis <strong>Hifi</strong> haut de gamme de Technics. Elle<br />

développe 2 x 30 watts pour les voies frontales de la<br />

stéréo <strong>et</strong> 40 watts pour le caisson de grave intégré.<br />

Ultra-équipée, ultra-<strong>connectée</strong>, parfois<br />

simple, mais aussi parfois un peu compliquée<br />

En ce qui concerne les fonctions de c<strong>et</strong>te minichaîne<br />

Ottava SC-C70, Technics a, de toute évidence,<br />

cherché à en m<strong>et</strong>tre un maximum, quitte à ce<br />

que cela devienne parfois un peu confus. Il y a<br />

tout d’abord le lecteur de CD-Audio, avec sa<br />

jolie trappe en plexiglas fumé transparent sur le<br />

dessus. Viennent ensuite les tuners radio pour<br />

les émissions analogiques de la FM <strong>et</strong> celles en<br />

numérique hertzien du DAB. À cela s’ajoutent des<br />

entrées pour des sources externes : une mini-jack<br />

pour l’audio analogique, une optique Toslink pour<br />

l’audionumérique, un port USB pour lire les fichiers<br />

d’un périphérique de stockage <strong>et</strong> une liaison <strong>sans</strong>-<strong>fil</strong><br />

Blu<strong>et</strong>ooth comprenant le codec AAC.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

65<br />

La Technics Ottava SC-C70 peut par ailleurs se<br />

connecter au réseau domestique aussi bien en Wi-<br />

Fi que par Ethern<strong>et</strong>. Elle intègre un moteur vTuner<br />

pour recevoir les webradios. Elle est compatible<br />

AirPlay <strong>et</strong> Spotify Connect. Son appli de pilotage,<br />

«Technics Music App», donne accès au service de<br />

musique Tidal (à condition d’y être abonné) ainsi<br />

qu’à plusieurs réglages.<br />

Cela fait donc beaucoup de possibilités d’usages<br />

différents à gérer. Pour certaines, l’ergonomie<br />

est réussie. On apprécie la présence de touches<br />

physiques sur le panneau supérieur en aluminium<br />

pour régler le volume <strong>et</strong> d’un pavé tactile de<br />

commandes. Ces dernières perm<strong>et</strong>tent de lancer<br />

la lecture, arrêter, ou m<strong>et</strong>tre en pause ; de balayer<br />

les pistes, fichiers, stations de radio ou favoris ; de<br />

sélectionner la source ou le service ; de mémoriser<br />

jusqu’à 50 présélections.<br />

La télécommande est également claire. Elle ajoute<br />

un accès direct à certaines sources, mais aussi aux<br />

menus de paramétrage ou de réglage de tonalité<br />

grave, médium <strong>et</strong> aigu. Pour ce qui est des fonctions<br />

<strong>connectée</strong>s, nous avons remarqué que la Technics<br />

Ottava SC-C70 n’aime pas trop les réseaux Wi-Fi<br />

utilisant un protocole de cryptage un peu ancien.<br />

En dehors de ce point, l’AirPlay ne pose pas de<br />

problème, que ce soit pour la connexion initiale au<br />

réseau Wi-Fi ou pour lancer la lecture de musique<br />

depuis n’importe quelle appli sur un iPhone, par<br />

exemple. En revanche, l’appli «Technics Music» est<br />

loin d’être un exemple d’ergonomie <strong>et</strong> d’intuitivité.<br />

Certaines fonctions portent aussi à confusion<br />

comme «Spotify» <strong>et</strong> «Tidal», proposés dans la<br />

sélection des sources, mais qui ne peuvent être<br />

utilisés directement depuis la télécommande ou les<br />

commandes disponibles sur le coffr<strong>et</strong> de la Technics<br />

Ottava SC-C70. Un tour dans le mode d’emploi est<br />

souvent nécessaire pour essayer de comprendre.<br />

Sur le terrain : les ingénieurs japonais de<br />

Technics ne se sont pas pris la tête pour rien<br />

Bien qu’elle soit trop basique <strong>et</strong> aussi trop<br />

compliquée à notre goût, l’appli «Technics Music»<br />

présente tout de même un avantage. Elle propose<br />

un paramétrage acoustique automatique, grâce au<br />

microphone d’un iPhone ou iPad, en fonction de<br />

la pièce <strong>et</strong> de l’emplacement de l’Ottava SC-C70.<br />

Et c<strong>et</strong>te optimisation (baptisée Space Tune), bien<br />

qu’elle s’effectue à partir d’un seul point de mesure<br />

d’écoute optimal, offre plutôt de bons résultats.<br />

D’une manière générale, on peut dire que les<br />

ingénieurs de Technics ont déployé beaucoup de<br />

matière grise pour élaborer la section acoustique de<br />

c<strong>et</strong>te minichaîne. Cela s’entend dès les premières<br />

notes de musique. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique n’est<br />

pas aussi large que celle d’une vraie chaîne <strong>Hifi</strong><br />

utilisant deux enceintes indépendantes. Mais<br />

elle est bien là, offrant une différenciation tout<br />

à fait perceptible des canaux gauche <strong>et</strong> droit <strong>et</strong><br />

même une étonnante sensation d’étagement<br />

en profondeur. Le grave peut avoir un rendu<br />

légèrement pneumatique lorsque l’on pousse fort<br />

le volume. En contrepartie, il est musclé, percutant,<br />

plein de densité même à faible volume, ce qui<br />

ajoute à la sensation d’ampleur de la scène sonore.<br />

Ce grave est en outre bien maîtrisé, comme le reste<br />

du spectre, qui distille beaucoup de détails tout en<br />

conservant de la finesse <strong>et</strong> une certaine douceur.<br />

L’équilibre tonal, légèrement physiologique, est<br />

réussi. On note que les timbres pourraient avoir<br />

un poil plus de naturel <strong>et</strong> d’aération. Néanmoins,<br />

on reste impressionné par l’énergie <strong>et</strong> la puissance<br />

acoustique que délivre c<strong>et</strong>te minichaîne, compte<br />

tenu de sa compacité <strong>et</strong> de son prix finalement très<br />

raisonnable.<br />

Conclusion<br />

Il est vrai que ses commandes sont parfois un peu<br />

agaçantes <strong>et</strong> demandent de l’apprentissage au<br />

début. Malgré tout, nous avons passé de bons<br />

moments à l’écoute de c<strong>et</strong>te minichaîne Technics<br />

Ottava SC-C70 à niveau modéré, moyen ou très<br />

élevé. Elle se montre convaincante sur tous les<br />

styles, que l’on écoute un p<strong>et</strong>it air de musique<br />

Classique ou un morceau de Rap furieux. La<br />

musique passe avec douceur ou énergie, avec de la<br />

consistance <strong>et</strong> de l’équilibre, <strong>sans</strong> que l’on se pose<br />

de question.<br />

•<br />

Spécifications<br />

•Lecteur CD <strong>et</strong> Tuners FM/DAB/DAB+ intégrés<br />

•Puissance : 2 x 30 (1 kHz, sous 6 Ω, à 1 % de DHT) +<br />

40 watts (70 Hz, sous 4 ohms, à 1 % de DHT)<br />

•Haut-parleurs : 2x twe<strong>et</strong>ers de 20 mm, 2x boomers/<br />

médiums de 8 cm, woofer de 12,5 cm<br />

•Connectique : entrées audio analogique sur mini-jack <strong>et</strong><br />

numérique sur optique Toslink, Blu<strong>et</strong>ooth, port USB Host,<br />

•Ethern<strong>et</strong>, Wi-Fi, prise d’antenne FM/DAB<br />

•Protocoles réseau : AirPlay, Spotify Connect, DLNA,<br />

Technics Music App avec Tidal<br />

•Formats acceptés (sur USB ou en DLNA) ; jusqu’en PCM<br />

24 bits/192 kHz <strong>et</strong> DSD 5,6 MHz<br />

•Dimensions : 45 x 14,3 x 28 cm<br />

•Poids : 7,8 kg<br />

Notre avis<br />

Fabrication<br />

Ergonomie<br />

Fonctions<br />

Son


66 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

VSSL<br />

A6<br />

3500 €<br />

Quand on entend multiroom, on pense immédiatement aux enceintes <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> <strong>et</strong> <strong>connectée</strong>s<br />

disponibles aujourd’hui chez de nombreux fabricants. Mais bien avant d’être <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>, le multiroom<br />

existait depuis longtemps en <strong>fil</strong>aire. Ce type de système centralisé distribue la musique vers<br />

chaque pièce de la maison à travers des câbles pour haut-parleurs. Ils existent toujours, même<br />

s’ils ont forcément beaucoup moins de succès qu’avant. VSSL a décidé de s’engouffrer dans c<strong>et</strong>te<br />

voie, tout en innovant pour proposer une centrale multiroom <strong>fil</strong>aire totalement au goût du jour.<br />

Alban Amouroux<br />

Un boîtier de la taille d’un amplificateur<br />

stéréo, mais qui peut sonoriser six pièces de<br />

la maison<br />

La VSSL A.6 présente en eff<strong>et</strong> une taille assez<br />

classique. Elle pourra être installée dans un rack<br />

technique facilement puisqu’elle mesure deux unités<br />

en hauteur <strong>sans</strong> les pieds, soit 88 mm. La face avant<br />

est quasiment vide, si ce n’est la présence d’un<br />

voyant central qui valide la mise sous tension, <strong>et</strong> six<br />

p<strong>et</strong>ite LEDs à droites qui s’allument selon la ou les<br />

zones en fonctionnement. Aucun bouton marche/<br />

arrêt à l’avant n’est présent, il se trouve à l’arrière.<br />

A l’arrière justement, on découvre aussi sur la droite<br />

ce qui correspond aux six zones. On a à chaque<br />

fois une entrée ligne analogique sur prises RCA<br />

<strong>et</strong> un connecteur pour une paire d’enceintes. Ce<br />

connecteur fait appel à un bornier Phoenix à vis<br />

toujours bien pratique. La centrale sera centralisée,<br />

comme son nom l’indique (!), <strong>et</strong> c’est d’elle que<br />

partiront les câbles haut-parleurs vers toutes les<br />

enceintes de la maison. C’est quelque chose à<br />

prévoir au moment de la construction ou de la<br />

rénovation, bien qu’un passage en bagu<strong>et</strong>tes soit<br />

toujours possible. L’avantage est qu‘aucun appareil<br />

ne traîne dans aucune pièce de la maison, il n’y a<br />

que les enceintes (éventuellement encastrées). Et<br />

puis au final, ça ne fait qu’un seul appareil branché<br />

sur le courant.<br />

Sur la gauche, on a la prise réseau Ethern<strong>et</strong>. Juste à<br />

côté, un p<strong>et</strong>it switch perm<strong>et</strong> de choisir si la centrale<br />

est tout le temps allumée ou bien si elle ne s’allume<br />

qu’en présence d’un signal audio.<br />

Enfin, deux paires de prises RCA “BUS” complètent<br />

l’ensemble. Ce sont deux entrées générales,<br />

dénommées BUS1 <strong>et</strong> BUS2 qui pourront être<br />

distribuées vers plusieurs zones simultanément. Par<br />

exemple, on a un lecteur CD que l’on veut raccorder<br />

aux zones 4, 5 <strong>et</strong> 6. Plutôt que d’utiliser des câbles<br />

en Y, il suffit de raccorder le lecteur CD sur l’entrée<br />

BUS1. Dans les menus, on sélectionnera le BUS1<br />

comme source principale pour les zones 4, 5 <strong>et</strong> 6.<br />

Il y a également des sorties BUS OUT. Elles servent<br />

habituellement à chaîner deux centrales. On pourra<br />

ainsi bénéficier des mêmes sources audio sur 12<br />

ou 18 zones avec une ou deux autres VSSL A.6. Le<br />

menu de configuration de la centrale perm<strong>et</strong> même<br />

de sélectionner n’importe laquelle des sources<br />

reliées en entrée des zones 1 à 6 <strong>et</strong> de la renvoyer<br />

sur les BUS OUT.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong><strong>2018</strong><br />

67<br />

Découverte de l’application mobile, simple<br />

d’aspect mais hyper configurable<br />

L’application mobile VSSL n’est pour l’instant<br />

disponible qu’en anglais. Les fonctionnalités sont<br />

assez compréhensibles pour que ce ne soit pas trop<br />

un problème. Elle est compatible iOS <strong>et</strong> Android.<br />

Une fois l’application installée, on tombe<br />

directement sur l’écran principal listant les six zones.<br />

On peut voir si chacune d’elle est en fonction ou<br />

non, quel type de source est en cours d’écoute<br />

<strong>et</strong> régler le volume. Le menu général accessible<br />

en haut à gauche donne accès à trois possibilités:<br />

“statut des zones”, “paramétrage” <strong>et</strong> “éteindre<br />

toutes les zones”.<br />

Le paramétrage offre tout un tas de réglages<br />

qui commencent par le niveau sonore du mode<br />

interphonie (paging). J’y reviens plus loin. Ensuite,<br />

on va pouvoir gérer les zones une par une, ainsi que<br />

les sorties BUS. On peut aussi rem<strong>et</strong>tre la centrale<br />

dans sa version sortie d’usine.<br />

Le statut des zones est un peu équivalent à<br />

l’écran principal, il affiche en vert les zones qui<br />

sont allumées, avec une p<strong>et</strong>ite icône à droite qui<br />

confirme la source en cours : AirPlay, Spotify, <strong>et</strong>c.<br />

Après avoir sélectionné une zone, de nouveaux<br />

paramètres sont disponibles : cacher une zone<br />

inutilisée, renommer la zone, choisir l’une des<br />

entrées analogiques, configurer la sortie en mono,<br />

régler le volume maximum, activer l’égaliseur.<br />

Comme on le voit, on peut personnaliser<br />

entièrement son système, <strong>et</strong> chacune des six zones,<br />

de façon très pointue.<br />

La dernière fonctionnalité accessible depuis la<br />

p<strong>et</strong>ite icône de microphone en haut à droite est un<br />

interphone. On appuie dessus, on sélectionne la<br />

zone voulue <strong>et</strong> on enregistre un message. Une fois<br />

que l’on relâche le doigt, la musique est coupée<br />

dans la zone en question <strong>et</strong> le message est lu. Idéal<br />

pour appeler les enfants à venir à table.<br />

A l’utilisation, la diffusion musicale<br />

dans toute la maison est d’une simplicité<br />

enfantine<br />

La VSSL A.6, de par sa connexion réseau, est<br />

compatible avec Apple AirPlay, Google Chromecast<br />

<strong>et</strong> Spotify Connect. Concrètement, c’est comme<br />

si on avait six bornes AirPlay, ou six Chromecast<br />

Audio, ou encore six lecteurs Spotify. Mais ici, on<br />

a les trois simultanément. Techniquement, c’est la<br />

réalité puisque chaque zone a sa propre adresse IP.<br />

Le mode party qui rassemble toutes les zones a lui<br />

aussi une adresse IP dédiée.<br />

En Apple AirPlay, lorsque l’on appuie sur la p<strong>et</strong>ite<br />

icône de partage, on a bien les six zones <strong>et</strong> le<br />

mode party qui apparaissent comme points de<br />

reproduction sonore. Depuis un smartphone ou une<br />

tabl<strong>et</strong>te, on va pouvoir utiliser Deezer ou YouTube,<br />

par exemple, <strong>et</strong> envoyer la musique dans la pièce<br />

de son choix.<br />

Si on utilise un Mac, le menu «son» dans la barre des<br />

tâches affiche bien les différentes zones disponibles.<br />

Avec Spotify Connect, le principe est le même.<br />

Depuis l’app Spotify, on appuie sur l’icône<br />

de partage audio <strong>et</strong> on r<strong>et</strong>rouve bien les sept<br />

possibilités offertes par la centrale VSSL.<br />

Chromecast fonctionne encore une fois à<br />

Spécifications<br />

•Zones : 6<br />

•Canaux d’amplification : 12<br />

•Puissance : 50 Watts /canal à 8/4 ohms<br />

•Entrées : réseau Ethern<strong>et</strong>, 6 entrées analogiques<br />

locales, 2 entrées analogiques BUS<br />

•Compatible AirPlay, Chromecast, Spotify Connect,<br />

Google Assistant<br />

•Sorties : 2 sorties analogiques BUS<br />

•Egaliseur : 7 bandes graphiques par zone<br />

•Rapport signal/bruit : >101 db<br />

•Réponse en fréquence : 20Hz-20kHz<br />

•Alimentation : 115-230 VAC 60/50 Hz auto switch<br />

•Installation en rack : 2U<br />

•Dimensions (lxhxp) : 432 x 119 x 356 mm<br />

•Poids : 7,9 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son<br />

uuu


68 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Audio <strong>connectée</strong> <strong>2018</strong><br />

l’identique. Toutes les applications qui perm<strong>et</strong>tent<br />

de “caster vers” listent bien toutes les zones <strong>et</strong><br />

le mode party. Il faut ajouter la compatibilité avec<br />

Google Assistant. Depuis l’app Google Home, on<br />

doit associer les zones au contrôle vocal. Ensuite,<br />

il suffit de demander à son assistant vocal Google<br />

l’écoute de tel ou tel morceau dans telle zone pour<br />

que la musique démarre.<br />

Le mode party rassemble les six zones, mais<br />

on peut aussi le personnaliser. On pourra alors<br />

exclure certaines zones. À tout moment, depuis<br />

la page d’accueil de l’app, on a la main sur le<br />

volume général du mode party, mais aussi celui<br />

indépendant de chaque zone concernée par le<br />

mode party.<br />

D’ailleurs, c<strong>et</strong>te centrale est la seule solution à ma<br />

connaissance qui perm<strong>et</strong> de créer des groupes de<br />

zones AirPlay prédéfinis ! Avec tout autre appareil<br />

AirPlay, on ne contrôle qu’une seule zone à la fois.<br />

A ce suj<strong>et</strong>, VSSL attend les spécifications finales<br />

d’AirPlay 2 avant de pouvoir annoncer ou non une<br />

mise à jour possible de la centrale en ce sens.<br />

Le passage d’une source à une autre est par<br />

ailleurs superbement exécuté. La source maître,<br />

c’est l’entrée analogique. Mais vous pouvez très<br />

bien passer à AirPlay, puis à Spotify <strong>et</strong> revenir sur<br />

la source analogique. A chaque fois, quelques<br />

secondes d’attente suffisent pour basculer<br />

automatiquement sur la source suivante ou celle<br />

écoutée précédemment. J’ai fait le test dans<br />

tous les sens, ça marche à tous les coups : à<br />

aucun moment vous n’avez besoin de switcher<br />

manuellement ou dans l’app quoi que ce soit.<br />

Qu’en est-il de l’écoute ? J’ai pu tester la VSSL A.6<br />

sur des enceintes encastrables Bowers & Wilkins<br />

de milieu de gamme. Sans égalisation, le rendu<br />

sonore est plutôt performant, avec de la tenue dans<br />

le grave <strong>et</strong> une belle ambiance sonore. Le son ne<br />

reste pas collé aux enceintes comme avec certaines<br />

autres solutions. L’égalisation 7 bandes perm<strong>et</strong> de<br />

flatter un peu plus l’oreille si nécessaire en ajoutant<br />

un p<strong>et</strong>it côté loudness. C’est amplement suffisant<br />

pour du multiroom <strong>et</strong> vous pourrez <strong>sans</strong> crainte<br />

investir dans des enceintes dédiées de qualité.<br />

En conclusion : la centrale multiroom <strong>fil</strong>aire<br />

nouvelle génération<br />

La centrale VSSL A.6 est l’une des dernières<br />

survivantes d’un marché de plus en plus restreint. Le<br />

multiroom ne rime plus qu’avec p<strong>et</strong>ite enceinte <strong>sans</strong><br />

<strong>fil</strong> désormais. Si on a la chance de pouvoir passer<br />

des câbles haut-parleur un peu partout dans son<br />

habitation, il ne faut pas hésiter ! On peut toujours<br />

utiliser des lecteurs audio comme le proposent<br />

Sonos, Bluesound, Heso ou MusicCast si on a<br />

envie. Il suffit de les empiler à l’endroit centralisé où<br />

arrivent tous les câbles. Mais avec la A.6, on obtient<br />

la même chose, soit six zones dans un seul <strong>et</strong> même<br />

appareil.<br />

Les facilités d’usage au quotidien sont évidentes<br />

avec des moyens de sélection modernes comme<br />

AirPlay, Chromecast <strong>et</strong> Spotify Connect. Cela<br />

perm<strong>et</strong> d’écouter tout ce qui existe en musique<br />

dématérialisée ou streamée. Les services audio<br />

ne sont évidemment pas intégrés à l’app, mais<br />

en contrepartie, ils sont tous compatibles. Si vous<br />

avez encore des sources analogiques comme un<br />

tuner FM, un lecteur CD ou une platine vinyle, vous<br />

pouvez en raccorder jusqu’à six à la centrale.<br />

Et puis il y a c<strong>et</strong>te qualité sonore très agréable qui<br />

saura satisfaire toute personne intéressée par de la<br />

diffusion multiroom, que ce soit avec des enceintes<br />

bibliothèques posées sur des étagères ou des<br />

modèles encastrables dans les murs <strong>et</strong> les plafonds.<br />

Ergonomie, qualité sonore, fonctionnalités<br />

modernes, la VSSL A.6 est pour moi la centrale<br />

multiroom <strong>fil</strong>aire de référence actuellement. Pour<br />

ceux qui ont moins de pièces que ça, une version<br />

A.3, pour 3 zones, sera bientôt proposée.<br />


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...


La Hi-Fi devient <strong>sans</strong> <strong>fil</strong>!<br />

Avec le tout nouveau système d’enceintes DALI CALLISTO, vous pouvez<br />

facilement diffuser <strong>et</strong> contrôler de la musique de presque n’importe quelle<br />

source, tout en profitant de la reproduction incroyablement détaillée <strong>et</strong><br />

transparente de DALI.<br />

Chaque enceinte CALLISTO est pilotée par un amplificateur classe D<br />

signé DALI de 250W <strong>et</strong> dispose d’une connexion <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> haute résolution<br />

au Sound Hub. Il suffit de le brancher <strong>et</strong> d’appuyer sur “Connect”.<br />

Le DALI SOUND HUB est le cerveau derrière votre système d’enceintes<br />

CALLISTO, transférant <strong>sans</strong> <strong>fil</strong> l’audio en haute résolution à vos enceintes<br />

<strong>et</strong> se connecte automatiquement d’une source à l’autre.<br />

Plus d’informations sur DALI CALLISTO sur www.dali-speakers.com

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