Diversités Magazine : Liège Ville Hospitalière
Le Magazine de toutes les diversités à Liège. Numéro spécial consacré à Liège Ville hospitalière : description, coups de projecteurs, ressources...
Le Magazine de toutes les diversités à Liège. Numéro spécial consacré à Liège Ville hospitalière : description, coups de projecteurs, ressources...
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DIVERSITÉS
Magazine
Hors-série
Hors-série - septembre 2018
Liège Hospitalière
Les derniers scrutins organisés dans les pays de l’Union européenne
ont malheureusement confirmé une tendance lourde dans
l’opinion avec la montée en puissance voire l’arrivée au pouvoir
de formations politiques qui prospèrent sur le rejet de l’étranger.
La concurrence des précaires sur fond de problème identitaire.
La crise économique et sociale (s’agit-il toujours d’une crise ou
d’un paradigme?) a conduit à distraire les populations de la réalité
supplantée, elle, par la perception de la réalité souvent induite par
des médias qui raccourcissent le réel au lieu de l’élucider.
Pendant ce temps, les villes et communes placées au bout de la
chaîne des décisions politiques peuvent devenir le théâtre de la
discorde et de l’incompréhension sur des questions qui emportent
des tragédies humaines.
Liège possède une histoire qui la définit comme un carrefour de
diversités tant les nationalités de plus de 160 pays se fondent dans
un statut de « Liégeois ». Nous ne sommes pas à l’abri de velléités
de repli sur soi. Alors depuis plusieurs années, nous avons pris les
devants en affirmant la force d’un service public irriguant tous les
quartiers au bénéfice des populations qui y vivent.
Nos engagements contre toutes les formes de discriminations
s’illustrent dans des rencontres internationales mais aussi sur
le terrain local. Nous entendons mobiliser toutes les ressources
utiles pour « faire société ».
Quand Liège se déclarait récemment « ville hospitalière » dans
la foulée d’une sollicitation d’un collectif d’associations, elle
n’entendait que conforter et enrichir la substance de sa volonté
d’ouverture à l’autre.
Ce numéro spécial est la première séquence d’un film qui connaîtra
des suites car la vigilance doit dépasser la stérile radicalité de
posture.
L’Échevin de la Culture,
de l’Urbanisme et des Relations interculturelles
de la Ville de Liège
Hors-série - septembre 2018
sommaire
4 |
LIÈGE « VILLE HOSPITALIÈRE »
4 | Qu’est-ce que Liège Ville Hospitalière ?
5 | Liège Ville Hospitalière : une tradition et une pratique
6 | Le Collectif Liège hospitalière, une dynamique ardente
par Emmanuelle Vinois, Point d’appui & Laura Lentini, CNCD 11 11 11
8 | Rester une ville hospitalière
par marco Martiniello, directeur du Cedem
9 | une mobilisation citoyenne et communale
PAR Régis Simon, directeur du cripel
10 | Les acteurs de l’Histoire, c’est nous !
par Jacques Smits, directeur des Territoires de la mémoire
12 |
COUPS DE PROJECTEURS
12 | Migration et grossesses précaires : des constats et des solutions
par Robin Blondiaux du Centre Louise Michel et Laetitia Daco, ONE du CHR de Liège
14 | L’atelier séjour précaire
par Gregor Stangherlin, Ville de Liège et Sabine Bogemans, CPAS
15 | MENA : jeunes en danger !
par Gregor Stangherlin, plan de cohésion sociale, ville de liège
16 | Le projet 109 de l’asbl le monde des possibles
17 | Live in Color
18 | La Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés
par Florence THIRY de la Plateforme citoyenne
19 | Devenir propriétaire solidaire - campagne de la ville de liège
20 | DUO FOR a JOB
21 | tempo color
22 | à la Croisée des Cultures
23 | à la Croisée des chemins - coordination générale saint-léonard
24 | Deux questions à l’échevin des relations interculturelles de la Ville de Liège
25 | Les « relations interculturelles » hospitalières de la Ville de Liège
26 |
ressources
Liège « Ville Hospitalière»
Qu’est-ce que Liège Ville
Hospitalière ?
C’est le résultat effectif d‘une
campagne
La dynamique « Liège Ville
hospitalière » trouve sa source dans
la campagne « Rendons notre
Commune hospitalière ». Lancée
au Printemps 2017, en Wallonie
et en région bruxelloise, par le
Centre National de Coopération au
Développement - CNCD-11 11 11 et le
CIRÉ, cette campagne fut ensuite
portée par des associations, des
ONG, des syndicats et des collectifs
citoyens œuvrant dans le cadre
d’une campagne plus large « Pour
une Justice Migratoire ».
Dans un contexte marqué par
la difficulté pour les sociétés
démocratiques occidentales de
développer des discours et des
pratiques positives par rapport
aux phénomènes migratoires, il
s’agissait d’inciter les communes
wallonnes à améliorer l’accueil des
migrants.
C’est le résultat effectif d‘une
interpellation citoyenne
À l’occasion de la séance du
Conseil communal du 2 octobre
2017, le Collectif liégeois Pour
une Justice Migratoire, composé
à l’époque de 52 associations,
interpelle les autorités publiques
liégeoises pour les encourager à
adopter la campagne «Commune
hospitalière».
C’est une motion concertée et
votée
C’est à la faveur d’une concertation
entre le Collectif, les échevinats
et les services communaux
concernés qu’est alors retravaillée
la motion initiale proposée par le
Collectif. Une motion en résulte,
respectueuse tout à la fois des
attentes citoyennes du Collectif,
des actions communales déjà
menées et des compétences
communales effectives. Ainsi,
par exemple, la motion initiale
proposée par le Collectif a fait
l’objet d’un travail d’adaptation
parce qu’elle comportait des
propositions ne relevant pas de
la compétence communale. En
effet, la plupart des règlements
et des dispositifs liés à l’accueil
des migrants sont prescrits par le
gouvernement fédéral. En outre, la
motion finalement adoptée tient
compte du travail déjà déployé au
quotidien par la Ville en matière
d’accueil des migrants.
Une fois ces ajustements effectués,
les autorités communales se
trouvent alors en mesure d’adapter
les pratiques et les moyens mis
en œuvre pour rencontrer les
situations actuelles. Dans la
mouture finale, les propositions
concernent la Police, le service
de l’état civil et de la population,
l’instruction publique, les
établissements culturels et sportifs
ainsi que différents services
du CPAS (tels le SADA-Service
d’Accueil des Demandeurs d’Asile
et le Relais social).
Une fois la motion concertée,
le 27 novembre 2017, le Conseil
communal se déclare à l‘unanimité
« Ville hospitalière responsable,
accueillante et ouverte ».
Ce sont des engagements
Par cette décision, prise à
l’unanimité, la Ville de Liège,
loin d’être déficitaire en matière
d’hospitalité, s’est ainsi engagée
non seulement à asseoir mais aussi
à affiner ses politiques d’accueil et
de séjour, ainsi que ses politiques
de sensibilisation de la population
à cette question.
Liège Ville Hospitalière :
une tradition et une pratique
Liège, une tradition d’hospitalité
Qu’il s’agisse d’actions citoyennes,
associatives ou communales, Liège
n’a pas attendu le vote de la motion
« Liège Ville hospitalière » pour se
vouloir et s’affirmer hospitalière.
Comme l’exprimait à la RTBF, le
jour même du vote de la motion,
un conseiller communal, chargé de
la rédaction de la motion avec le
Collectif, cette motion « est la suite
logique d’une tradition liégeoise de
solidarité ». Sur le travail communal
en la matière, il s’agissait, ajoutaitil,
« surtout de codifier des actions
que la municipalité mène déjà, et
de les amplifier ».
Le texte final de la motion partait
d’ailleurs du fait établi que « certains
objectifs sont d’ores et déjà
rencontrés grâce à l’action de la
Ville de Liège et de son CPAS, mais
qu’il convient néanmoins de redynamiser
certaines de ces actions,
de mieux les faire connaître, de les
approfondir ou d’en initier de nouvelles
». La Ville de Liège a, on le
sait, une histoire et une tradition
très riches en matière d’accueil des
migrants.
Une hybridation accrue des
pratiques et des regards
Forte déjà de collaborations dans
ce domaine d‘action avec le tissu
associatif et des citoyens de la Ville
de Liège, la motion constitue, pour
l’action communale, une occasion
nouvelle d’alimenter ses pratiques
à la faveur de synergies nouvelles
portées par une hybridation encore
accrue de regards croisés.
La méthode annoncée dans la
motion
La motion prévoit que le Collège et
le Conseil communal s’engagent à
coordonner la mise en place, l’implémentation
de la motion, ainsi
qu’à « mettre en place un dispositif
concerté de suivi et d’évaluation
de l’implémentation des mesures
concrètes reprises dans la motion,
en organisant au moins deux rencontres
par an avec des représentants
des associations et organismes
œuvrant pour la défense
des droits des migrants regroupés
au sein du Collectif liégeois pour
une justice migratoire ».
Une méthode concertée
« Liège Ville hospitalière », c’est la
rencontre entre un Collectif d’une
part, des élus et des agents communaux
d’autre part, qui tous partagent
la même volonté d‘œuvrer
en faveur de meilleures conditions
d’accueil et de séjour des migrants.
Si la Ville de Liège collabore depuis
longtemps avec des associations,
et les soutient, la nouvelle dynamique
« Ville hospitalière » tisse
des liens nouveaux pour la défense
de ce qu’on pourrait appeler la
condition migrante.
C’est à la faveur d’échanges en
janvier entre des représentants du
Collectif et des représentants de
la Ville qu’a été dégagée une méthode
s’inscrivant dans un esprit
de coopération et de confiance
mutuelle. En substance, il a été
convenu que les associations communiquent
aux autorités communales
la liste des préoccupations
à envisager prioritairement. Dans
cette perspective, des réunions ont
permis de mettre en lumière différents
constats et besoins, entraînant
des propositions d’actions
concrètes. Des sous-groupes de
travail se sont réunis, dédiés à des
problèmes spécifiques, et constitués
des représentants du Collectif,
de la Commune et d’autres institutions
sollicitées selon les situations
à régler.
Vertu collatérale, un groupe opérationnel
rassemblant des représentants
de différents services a donc
vu le jour pour appréhender mieux
les problématiques soulevées dans
le texte initial. Il fonctionne en configuration
variable. Récemment, un
agent a été engagé pour renforcer
cette dynamique et améliorer la
circulation interne de l’information.
Toujours le pari de l’intelligence
collective.
Un bilan encourageant
En peu de mois, certaines de ces
propositions d’actions se sont
d’ores et déjà concrétisées (dossier
« grossesses précaires », transfert
de l’AMU au Relais social), tandis
que d’autres sont en bonne voie de
concrétisation.
Le Collectif Liège hospitalière,
une dynamique ardente
À Liège, la Campagne « Rendons
notre commune hospitalière » portée
par le CNCD-11 11 11 et le CIRÉ a
été présentée au grand public lors
des Assises citoyennes sur les migrations
du 10 juin 2017. L’organisation
de cet événement avait fédéré
un grand nombre d’associations
actives sur le terrain avec le public
migrant. Lors des réunions préparatoires,
les associations s’étaient
donné pour objectif de présenter
le 10 juin un texte de motion en vue
de motiver les citoyens qui désiraient
s’impliquer concrètement.
C’est ainsi qu’en coulisses, avec
quelques associations quotidiennement
aux prises avec le droit des
migrants, nous avons rédigé un projet
de motion. À ce dernier, inspiré
du canevas proposé par le CNCD-
11 11 11 et le CIRÉ, nous avons ajouté
une « touche liégeoise ». En effet,
depuis des décennies, les acteurs
liégeois engagés pour les migrants
ont l’habitude d’interpeller les élus
communaux. Parallèlement, un petit
groupe porteur s’est créé autour
de la stratégie à adopter pour soumettre
la motion au Conseil Communal.
Une première étape a été de récolter
l’approbation sur le contenu de
la motion : en quelques mois, nous
avons obtenu le soutien de 52 organisations.
Notre Collectif était
né ! Ensuite, forts également du
soutien des Liégeois.es, nous avons
porté une interpellation citoyenne
devant le conseil communal du 2
octobre 2017 en joignant en annexe
la motion validée par les 52 signataires.
Le bourgmestre a décidé de
reporter le vote sur la motion au 27
novembre 2017 afin qu’un « groupe
de travail technique » composé de
représentants des associations, de
l’administration et du politique se
réunisse et s’accorde sur un texte.
La motion résultant de cette négociation
a été adoptée à l’unanimité
lors du conseil communal du
27 novembre 2017.
Le Collectif se réjouit du dialogue
développé avec la Ville depuis le
vote de la motion. Différents sousgroupes
de travail ont été mis
en place, composés de membres
de l’administration, du politique
et de notre Collectif. Les sousgroupes
portent nos revendications
concrètes et sont composés
d’« experts du terrain ». Environ
tous les quatre mois, de son côté,
le Collectif convoque une « assemblée
citoyenne » où sont conviés
tous les signataires et les citoyens
mobilisés. Un compte rendu de
l’avancée des sous-groupes y est
fait, ainsi que la définition des nou-
velles priorités. Par exemple, en vue
des élections communales, nous
préparons une nouvelle interpellation
des politiques. Ainsi, la mobilisation
citoyenne et associative,
permet de renforcer la dynamique
de concertation en maintenant un
ancrage permanent sur les réalités
de terrain.
À l’heure actuelle, nous constatons
que tant l’administration, le politique,
les citoyens que les associations
y gagneraient à mieux appréhender
le contenu de la motion.
Dès lors, un de nos focus consiste à
promouvoir l’intérêt pour chacun.e
à être une « Ville Hospitalière ». Une
nette plus-value de la campagne
d’ores et déjà observée est la mise
en route d’un dialogue constructif
entre une multitude d’acteurs.
Deux rendez-vous festifs
et solidaires autour de Ville
hospitalière, à Liège :
• le 25 septembre 2018 dès
18h à l’espace Tivoli
• le 8 novembre 2018 dès 18h,
à la Brasserie Sauvenière (12
place Xavier Neujean, 4000
Liège)
Depuis l’adoption de la motion,
notre Collectif s’agrandit encore
de mois en mois dès lors qu’il
n’est jamais trop tard pour devenir
membre. Ce n’est que le début
de l’aventure et la route est encore
longue.
Pour le Collectif,
Emmanuelle Vinois, Point d’appui
& Laura Lentini, CNCD 11 11 11
Rester une ville hospitalière
Un atout pour le redéploiement économique et
le rayonnement international de Liège
Liège a depuis sa création été une
ville de passage, d’immigration
et d’émigration caractérisée par
un sens profond de l’hospitalité.
Nombreux sont les étrangers qui
ont notamment pour cette raison,
choisi de s’y installer. On pense aux
réfugiés juifs, aux travailleurs immigrés
du pourtour méditerranéen, à
des artistes, des universitaires, des
industriels et des sportifs en provenance
de différentes régions du
monde.
Pourtant, à Liège comme ailleurs,
le sens de l’hospitalité est
aujourd’hui mis en difficulté dans
la vie quotidienne de la cité par la
vague populiste qui touche toute
l’Europe. Certes, à ce jour le système
politique liégeois a été immunisé
contre les affirmations de
la nouvelle extrême-droite. Mais
la vigilance s’impose car les actes
d’intolérance et de rejet de l’autre
se commettent régulièrement dans
la ville.
Le moment est venu de rappeler
que la prospérité et le rayonne-
ment de Liège ont été par le passé
fortement liés aux apports humains
venus de l’étranger qui ont trouvé
un environnement propice et accueillant
en bord de Meuse.
Le moment est venu d’affirmer
que le redéploiement économique
du grand Liège et son nouveau
rayonnement international seront
aussi liés aux nouvelles immigrations
d’aujourd’hui et de demain
pour autant que la ville garde son
sens historique de l’hospitalité. La
prospérité de Liège demain ne se
construira que si la ville reste ouverte
et accueillante, permettant
ainsi aux nouveaux arrivants de
mettre leurs talents au service de
la ville et de la région et de devenir
des citoyens liégeois à part entière.
Défendre le sens historique de
l’hospitalité liégeoise, affirmer
l’hospitalité comme valeur de la
ville, ne relève pas seulement d’un
engagement en faveur des droits
de l’homme et de la démocratie.
Il s’agit aussi d’un choix rationnel
basé sur un constat. Aujourd’hui,
les villes prospères dans le monde
sont toutes des villes ouvertes et
hospitalières. En revanche, les villes
qui se replient sur elles-mêmes
s’enlisent dans leur déclin. Ce n’est
pas ce que les Liégeois, quelles que
soient leurs origines, veulent.
Marco Martiniello
Université de Liège, Centre
d’études de l’Ethnicité et des
Migrations (CEDEM)
une mobilisation citoyenne et
communale
En adoptant la motion « ville hospitalière
», Liège a répondu à la
mobilisation citoyenne visant à
améliorer l’accueil et le séjour des
personnes migrantes. Cet engagement
est d’autant plus à souligner
que le contexte actuel n’appelle
pas à l’optimisme. L’Europe n’a
jamais été une destination aussi
dangereuse pour les migrants et
l’accueil en Belgique, avec la politique
menée par un Secrétaire
d’Etat à l’Asile et la Migration, Théo
Francken, aussi hostile à l’immigration,
et allant jusqu’à affirmer qu’il
faut « contourner un article de la
Convention Européenne des Droits
de l’Homme » pour « refouler » les
bateaux chargés de migrants vers
les côtes africaines. Et que dire du
renvoi de Soudanais dont on sait
qu’ils pourraient subir des tortures
à leur retour ? Que dire des enfants
détenus derrière les barreaux des
centres fermés ? Que dire des rafles
menées au parc Maximilien ? Face
à toutes ces dérives fascisantes, il
y a des citoyens, des associations
et des communes qui s’engagent
en faveur de plus de dignité, plus
de solidarité et plus de justice à
l’égard des personnes migrantes.
Au-delà de la motion adoptée, le
CRIPEL tient à souligner l’important
engagement contracté par la
Ville de Liège en matière d’ouverture
depuis plus de vingt ans. La
Charte « Liège contre le racisme »
et la Charte pour « l’Egalité Femme-
Homme » ne sont que quelques
exemples qui en attestent. Adopter
une politique humaine impose
aux acteurs citoyens et associatifs
de se serrer les coudes et de raffermir
les liens pour travailler de
manière transversale avec les villes
et communes sur des dispositions
qui peuvent apporter des solutions
pratiques au vide institutionnel et
au déficit de déférence à l’égard de
la souffrance humaine.
Heureusement que les citoyens,
les associations et certains décideurs
politiques ont le courage
d’agir selon leurs convictions pour
combattre les préjugés, maintenir
l’ouverture et « faire société » avec
tous les citoyens du monde quel
que soit leur statut ; là où d’autres
veulent repousser derrière les murs
de l’Europe forteresse ce qu’ils ne
veulent pas voir… Oui, les migrations
sont inéluctables, trouver des
solutions durables et transversales
s’impose, que ce soit en matière
d’emploi, de formation à la langue
véhiculaire, de logement, d’enseignement,
de santé, de culture, de
cohésion sociale, d’émancipation
individuelle des femmes et des
hommes, de sport, etc. Et pour cela,
il faut accepter que des approches
spécifiques ciblent les migrants en
leur qualité d’étrangers, de demandeurs
d’asile ou de personnes en
séjour irrégulier, car cela répond à
de vrais besoins identifiés par les
acteurs sociaux.
Le chantier est vaste, le défi de
taille et les actions à mener nombreuses.
L’interculturalité n’est pas
un vain concept : elle constitue
probablement l’approche la plus
adéquate. Mais elle demande de la
décentration, et surtout des occasions
de rencontre entre citoyens
quelles que soient leurs origines.
Ne dit-on pas, à l’instar de Saint-
Exupéry, que « celui qui diffère de
moi, loin de me léser, m’enrichit » ?
Alors combattons la peur de l’autre
et considérons à leur juste valeur
les richesses qu’apportent les humains
qui diffèrent de nous. Et gageons
qu’à l’instar du colibri, nous
pouvons sortir de l’impuissance en
apportant notre becquée d’eau sur
les flammes de la haine.
Régis Simon, Directeur du CRIPEL
de Liège (Centre Régional pour
l’Intégration des personnes étrangères
ou d’origine étrangère)
Les acteurs de l’Histoire,
c’est nous !
En Europe, de nombreux pays
voient émerger depuis plus de
vingt ans le retour de thèses qui
s’appuient sur la peur et génèrent
la haine et /ou l’exclusion de l’autre.
En Grèce, en Hongrie, en Pologne,
en Autriche, aux Pays-Bas, en
France, en Italie et dans notre
pays, des poussées importantes de
thèses politiques dont les valeurs
sont aux antipodes de celles que
nous prônons sont constatées. Ce
qui se passe n’est pas de nature à
nous rassurer sur l’état de la démocratie
et du respect de la Déclaration
Universelle des Droits de
l’Homme érigée en projet politique
utopique au lendemain de la chute
du nazisme et du fascisme.
Les seuls outils dont nous disposons
s’appellent résistance et éducation.
Ils sont complémentaires.
Résister à la poussée des idées liberticides.
Éduquer à la citoyenneté afin
d’équiper chacune et chacun à
prendre en toute autonomie la responsabilité
qu’il convient d’assumer
individuellement et collectivement.
Ces deux missions nous conduisent
à mettre en action une stratégie
qui porte une attention particulière
à l’intérêt de la chose publique, au
bien commun pour faire barrage à
cette vague effrayante fondée sur
l’égoïsme, l’indifférence et l’exploitation
qui sapent la démocratie,
rendent sourds, muets, aveugles
et aggravent notre sentiment d’impuissance.
Résister aux idées qui menacent
nos libertés fondamentales est un
combat quotidien. En cette période
troublée, face à l’urgence, il est impératif
de redoubler d’effort.
Parce que faire vivre la démocratie,
c’est s’informer, débattre et agir en
citoyens. C’est faire preuve de vigilance
et identifier ces moments où
l’on joue sur nos peurs et où l’on insémine
la haine plutôt que la raison.
S’impliquer dans le processus
démocratique, c’est ne pas laisser
de place aux idées liberticides
s’appuyant souvent sur des thèses
d’extrême droite. C’est intervenir
dans le débat et favoriser les politiques
démocratiques, solidaires et
respectueuses de la diversité.
Aujourd’hui des êtres humains
sont prêts à sacrifier leur vie, en
recherche d’un avenir meilleur symbolisé
par le continent européen.
Alors qu’en réalité, contrairement
aux valeurs qui fondent l’Europe, la
solidarité y semble bien malade…
La question des migrations pour
motif de guerre ou d’extrême pauvreté
relève, à n’en point douter, de
nos idéaux démocratiques. Rappelons
qu’en 1940, fuyant la guerre
et la terreur nazie, en quelques semaines,
des millions de personnes
s’enfuient de Belgique vers le Sud
de la France, emportant avec elles
de maigres bagages.
Au nom des valeurs laïques de
liberté, d’égalité et de solidarité,
l’association « Les Territoires de la
Mémoire » défend une politique qui
accompagne, encadre, garantit les
conditions dignes de cette mobilité.
Il convient absolument de sortir
de notre confort pour simplement
dire non à l’indifférence. Accueillir
l’étranger voyageur relève de
l’éthique.
Et à Liège, il ne s’agit pas de position
abstraite. Il s’agit d’une action
qui se révèle être un acte de fidélité
concrète à notre ville, à son histoire,
à sa population.
Solidaires des migrants et des réfugiés,
nous revendiquons la désobéissance
civile. Elle est éthique et
demeurera dans le temps comme
l’exemple même des combats qui
ont permis à l’humanité de grandir
alors que les noms de ceux qui les
ont méprisés ou réprimés seront
définitivement oubliés. « Les acteurs
de l’histoire, c’est nous ! »
A Liège, où fut érigé le Monument
National à la Résistance au
nazisme, les loups n’entreront pas
dans la ville ! Nous y veillerons.
Bienvenue à Liège, Ville hospitalière,
responsable, accueillante et
ouverte.
Jacques Smits
Directeur
Territoires de la Mémoire asbl – La
Cité Miroir
Centre d’éducation à la résistance
et à la citoyenneté
COUPS DE PROJECTEURS
Migration et grossesses précaires
des constats et des solutions
Dans le cadre et le sillage de la
motion « Liège Ville hospitalière »
votée par le conseil communal de
Liège à l’unanimité le 27 novembre
2017, des réunions et groupes de
travail se tiennent depuis le mois
de janvier.
Des constats et des réunions
À la faveur de la première rencontre,
en janvier 2018, autour la
nouvelle motion, s’est mis en place
un groupe de travail dédié à deux
problématiques que certaines
femmes migrantes cumulent parfois
: grossesses précaires et violences
intrafamiliales.
Une femme migrante à charge de
son conjoint peut, s’ils se séparent,
se retrouver brutalement sans ressources
matérielles, privée de mutuelle,
voire en difficulté d’accès à
l’Aide Médicale Urgente (AMU), en
risque de perte de titre de séjour,
voire sans statut, « sans papiers ».
Si elle est enceinte, le suivi de la
grossesse s’en trouvera souvent insuffisant,
voire inexistant. La situation
se complexifie encore s’il existe
des violences intrafamiliales.
Dans une commune hospitalière,
responsable, accueillante et ouverte
telle que Liège :
• Chaque femme a le droit de
disposer de son corps librement
et doit pouvoir bénéficier
d’un suivi de grossesse et
d’un accouchement de qualité
quelle que soit sa situation
• Chaque parent doit pouvoir accueillir
un nouveau-né dans les
meilleures conditions possibles
• La lutte contre les violences
intrafamiliales est primordiale
Convaincus de ces valeurs, différents
services signataires de la
motion se sont rencontrés afin de
dégager des pistes d’actions. Des
associations féminines (Femmes
Prévoyantes Socialistes et Vie Féminine),
des centres de planning
familial (le Centre Louise Michel
et le Collectif Contraception), le
Collectif contre les Violences Familiales
et l’Exclusion, la Maison
Médicale Saint-Léonard, le service
d’aide aux personnes sans papiers
Point d’Appui, sont en première
ligne pour repérer et accompagner
ce genre de situations.
Des solutions trouvées !
Diverses réunions du groupe de
travail ont permis d’objectiver les
constats, d’identifier les écueils et
de proposer des solutions allant du
repérage à la prise en charge en
réseau.
Le Centre Hospitalier Régional
de Liège et le service prénatal de
l’ONE présent au sein de l’Hôpital
de la Citadelle offrent un parcours
de grossesse identique et adapté à
toutes les patientes, quelle que soit
leur situation sociale, administrative,
familiale ou financière.
Le CHR veut permettre à toutes les
femmes de bénéficier d’un suivi de
grossesse de qualité. Son service social propose aux
futures mamans qui ne sont pas en ordre de mutuelle
et/ou qui ne bénéficient pas de l’AMU (aide médicale
urgente) une analyse sociale complète afin de trouver
des solutions à court et moyen termes. Il travaille
en étroite collaboration avec les travailleurs médicosociaux
(TMS) de l’ONE pour toutes les patientes
dont la situation le nécessite.
La consultation ONE permet à chaque femme qui
confirme sa grossesse auprès d’un gynécologue de
s’inscrire à l’ONE si elle le souhaite. Ensuite, l’ONE
prend en charge financièrement une partie des
consultations gynécologiques. Tout au long de la
grossesse, les patientes pourront bénéficier du suivi
de l’ONE lors des visites à domicile et ce gratuitement.
Les sujets abordés sont variés (explications sur
le suivi médical de la grossesse ; les signes d’alarme
menant à consulter aux urgences ; les maladies
comme la toxoplasmose, le cytomégalovirus ; la demande
de prime de naissance ; la reconnaissance de
paternité ; les signes annonciateurs de la naissance ;
le séjour à la maternité ; le suivi post natal, etc.). Au
suivi universel, s’ajoute une attention particulière
apportée aux femmes qui vivent leur grossesse dans
des conditions de vie difficiles.
Dans une démocratie comme la nôtre, la lutte contre
les violences conjugales et la défense de notre système
de sécurité sociale doivent rester une priorité.
Le financement de ces différentes actions indispensables
pour la population reste un problème majeur
au quotidien !
En tant que commune hospitalière, continuons à
aller de l’avant ! Entretenons cette communication,
ces échanges d’idées, cette collaboration constructive
entre habitants, associations, commerçants, autorités
communales, travailleurs de terrain dans cet
esprit liégeois qui nous caractérise si bien.
Pour le groupe de travail « Grossesses précaires »,
Robin Blondiaux du Centre Louise Michel
Laetitia Daco TMS prénatal ONE du CHR de Liège
Pour plus d’informations
CHR - Liège : www.chrcitadelle.be
ONE : www.one.be
Collectif contre les Violences familiales et l’Exclusion
: www.cvfe.be
Love Attitude, Centres de Planning familial :
www.loveattitude.be
Aide Médicale Urgente : la gestion intégrale
des dossiers désormais assurée par le Relais Santé
À partir du 3 septembre 2018, le Relais Santé du CPAS de Liège assurera la gestion intégrale des dossiers
d’Aides Médicales Urgentes.
Le Relais Santé est un service du CPAS de Liège destiné à toute personne en difficulté d’accès aux soins.
Les Aides Médicales Urgentes sont des aides sociales permettant une prise en charge financière des frais
médicaux des personnes en séjour illégal et SDF.
À partir du 3 septembre 2018, toutes les étapes nécessaires à l’octroi d’une Aide Médicale Urgente seront
désormais assurées au sein du Relais Santé, y compris l’enquête sociale complémentaire et le suivi social
du bénéficiaire, jusqu’alors du ressort du Service d’Accueil des Demandeurs d’Asile (SADA). Le suivi
social dans sa totalité sera donc dorénavant assuré au sein du Relais Santé (examen de la demande et
du besoin médical, compétence). La délivrance des tickets médicaux sera maintenue, comme précédemment,
au Relais Santé.
Outre une réelle simplification administrative, cette réorganisation vise à éviter aux usagers de se déplacer
plusieurs fois entre le Relais Santé et le SADA et ainsi à faciliter les démarches pour ces derniers. Elle
rencontre par ailleurs une préoccupation forte du réseau associatif et se place également dans le cadre
de « Liège, Ville Hospitalière », visant à améliorer davantage encore l’accueil et le séjour des migrants
dans le respect des droits humains.
Aides Médicales Urgentes
Concrètement, dès le 3 septembre 2018, le suivi des Aides Médicales Urgentes se fera exclusivement au
Relais Santé, où les assistants sociaux de référence sont à disposition du public en permanence de quartier
les lundis et mardis de 13h30 à 15h.
Permanences habituelles
Pour introduire une nouvelle demande d’Aide Médicale Urgente, pour une demande de prolongation,
pour la délivrance de tickets médicaux ou pour tout autre renseignement relatif à une aide médicale, les
permanences habituelles du Relais Santé se tiennent :
Les lundis et mardis de 9h à 10h et de 13h30 à 15h
Les mercredis, jeudis et vendredis de 9h à 11h.
Une seule adresse : Place Saint-Jacques, 13 – 4000 Liège
Renseignements : Sara Fassotte, Responsable du Relais Santé – 04/220.58.97
L’atelier séjour précaire
Suite à la création du Service
d’Accueil des Demandeurs d’Asile
(SADA) en 1994, la Ville de Liège et
le CPAS de Liège ont mis en place
« l’atelier séjour précaire ».
L’objectif principal de l’atelier est
d’assurer la communication et la
concertation entre les différents
services publics et le réseau associatif
liégeois. L’atelier est organisé
deux fois par an. Le secrétariat est
assuré par le chef de projet du Plan
de cohésion sociale de la Ville de
Liège et l’animation par la cheffe de
service du SADA.
Au cours des dernières années, la
question des Mineurs Étrangers
Non Accompagnés (MENA) a été
traitée sous différentes facettes
(parcours d’accueil, tutelle, insertion,
accompagnement). L’évolution
rapide de la législation en
matière d’accueil et d’accès sur le
territoire modifie constamment le
travail d’accompagnement des primo-arrivants
sur le territoire communal
et nécessite une information
continue sur l’évolution des procédures
administratives.
Les défis en matière d’accueil et
d’intégration restent nombreux :
accès aux droits, apprentissage de
la langue, inclusion scolaire, insertion
socioprofessionnelle, logement,
santé mentale, création de
liens, etc.
C’est par un dialogue constructif
mais critique concernant les
problèmes concrets vécus par les
migrants, que l’atelier cherche à
dégager des pistes de solution. Il se
veut aussi un lieu d’information et
d’échange entre des personnes et
institutions qui accompagnent les
migrants au quotidien.
L’adoption récente de la motion
Ville Hospitalière a permis de prioriser
les actions à mettre en place
en matière d’accueil et d’intégration
des migrants à Liège.
Pour plus d’informations sur
l’atelier séjour précaire n’hésitez
pas à contacter :
gregor.stangherlin@liege.be ou
sabine.bogemans@cpasdeliege.
be
MENA : jeunes en danger !
L’évolution des flux migratoires
au cours des dernières années a
conduit à l’émergence d’un nouveau
phénomène jusqu’à présent peu
connu : les Mineurs Étrangers
Non Accompagnés (MENA). Leur
arrivée massive en 2005, plus
de 5000 en un an en Belgique,
les a rendus visibles. Grâce à un
arsenal juridique international qui
assure leur protection, ces derniers
bénéficient formellement de
droits spécifiques et d’un accueil
privilégié : parcours adapté dans le
réseau d’accueil de Fedasil, tutelle
organisée par le Service public
Fédéral.
Tout cela semble bien organisé,
mais à y regarder de plus près,
l’accompagnement des MENA
interpelle. Cette problématique
a le mérite de rappeler que nous
vivons dans un monde global et
qu’il faut s’interroger sur les causes
de la non-résolution des conflits
dans certaines régions de notre
planète. Le cas des MENA montre
aussi comment fonctionnent nos
institutions. Le système mis en
place se veut respectueux du
droit international, mais produit
une violence institutionnelle
et des effets pervers multiples
jusqu’à interroger la pertinence
même des dispositifs de tutelle et
d’accueil mis en place : manque
d’accompagnement, déménagements
successifs, classes d’accueil
des élèves primo-arrivants
(DASPA) surpeuplées, non prise en
compte des besoins élémentaires
au niveau psycho-affectif, manque
de préparation à la mise en
autonomie brutale à l’âge de la
majorité.
Heureusement, face au désarroi
vécu par ces enfants et ces jeunes,
la société civile et les citoyens se
sont organisés à l’échelle locale. Il
faut aussi rappeler qu’une armée
d’agents publics tentent de faciliter
l’accès aux droits fondamentaux,
l’apprentissage de la langue, l’accès
à l’enseignement, à la formation et
à l’emploi dans des conditions pas
toujours faciles. Les ressources
et les compétences limitées de
certains jeunes ne facilitent pas la
tâche.
Plus fondamentalement, l’expérience
des MENA doit faire réfléchir
sur notre modèle d’intégration.
Comment se fait-il que des
questions aussi importantes que
le logement, l’insertion sociale et
l’accompagnement ne sont pas, ou
insuffisamment, pensées ? Faut-il
accepter ce traitement discriminatoire
de l’étranger pour satisfaire
des partis politiques et citoyens ouvertement
xénophobes ou racistes
dans notre pays ? Abandonnés à
eux-mêmes dès leur majorité, ces
jeunes ne risquent-ils pas de tomber
dans la délinquance juvénile ?
Notre hospitalité ou notre
inhospitalité dit beaucoup sur
notre société et sur nous en tant
qu’êtres humains. Notre société
doit protéger ses plus faibles, et les
MENA en font partie.
Vidéo sur le parcours des MENA
Gregor STANGHERLIN
Chef de projet
Plan de Cohésion Sociale
Plan de prévention
de la Ville de Liège
Le projet 109
Le projet 109 (« sang neuf »), mené
au sein de l’asbl Le Monde des Possibles
depuis 2016, vise à mettre en
contact des jeunes migrants (18 à
30 ans) et des seniors liégeois. Cet
accompagnement individuel peut
prendre différentes formes : pratique
du français, démarches administratives,
recherche d’emploi, etc.,
dans le but de favoriser l’insertion
socio-professionnelle de ces jeunes
à plus long terme.
En pratique, le parrain et le jeune
s’engagent pour une durée de
6 mois lors desquels ils se rencontrent
à leur convenance. Des
séances collectives sont régulièrement
organisées par le Monde
des Possibles afin de permettre les
échanges et de laisser la place aux
initiatives des participants.
Ce projet s’articule aux autres projets
du Monde des Possibles, une
association qui développe depuis
2001 des initiatives citoyennes sur
le terrain de l’action culturelle, de
la formation, et de la sensibilisation
contre les inégalités et toutes les
formes d’exclusion.
Le Monde des Possibles ASBL
Rue des Champs 97, 4020 Liège
mauricette.mdp@gmail.com
04/232.02.92
Live in Color
le parrainage de jeunes
réfugiés mineurs et
majeurs
Rendre notre cité ardente plus hospitalière,
c’est un objectif que poursuit
l’asbl « Live in Color » sous la
forme d’un accompagnement de
jeunes demandeurs d’asile et réfugiés.
Quitter son pays et prendre la route
de l’exil n’est pas anodin, à plus
forte raison quand est mineur. En
nombre croissant, des mineurs arrivent
ici seuls, sans famille. Et bien
que la loi belge prévoie certaines
mesures relatives à leur encadrement,
ces jeunes demeurent largement
désemparés, perdus voire découragés,
face à la complexité des
démarches administratives, mais
aussi face à nos codes, nos langues
et nos cultures.
Désireuse de soutenir cette jeunesse
exilée et déracinée, notre
association développe, depuis 2015,
un programme de parrainage citoyen/réfugié
: un parrainage, par
des familles volontaires, aussi bien
de « mineurs étrangers non accompagnés
» (MENA) que de « Jeunes
majeurs étrangers non accompagnés
» (JENA) de moins de 21 ans.
Il nous importe de proposer un
accompagnement pour les jeunes
majeurs également. En effet, les difficultés
et les obstacles sont, pour
eux, souvent les mêmes, à 19 ans
comme à 16 ans.
Devenir famille de parrainage, c’est
accorder de son temps à un jeune et
l’accompagner dans son parcours
d’installation ici. C’est aussi s’engager
dans une aventure humaine,
pleine de surprises, de rencontres,
d’échanges et de métissages.
Le programme de parrainage
constitue une action concrète d’accompagnement
d’un jeune fragilisé
en exil, de promotion du mieux
vivre-ensemble, face à une politique
migratoire bien trop souvent
déshumanisante.
Plus d’informations pour devenir
famille de parrainage :
Live in Color ASBL
110 Quai des Ardennes
4031 Angleur
parrainage@lic-org.be
Facebook : Live in Color
association
www.liveincolorassociation.com
VIDEO sur Live in Color réalisée par
la Province
Soirée d’information des
mois de septembre, octobre
et novembre
Inscrivez-vous !
La Plateforme Citoyenne
de Soutien aux Réfugié(e)s
De Bruxelles
à Liège
Désireux d’atteindre l’Angleterre
« vendue » telle un Eldorado,
des réfugiés au péril de leur
vie parcourent des milliers
de kilomètres, traversent la
Méditerranée, passent forcément
par des pays européens dont
la Belgique. Mais empêchés ici
comme à Calais, de passer la
Manche, à la frontière étroitement
surveillée, ils se retrouvent bloqués
ici « en transit », « sans statut »,
piégés par le « Règlement de
Dublin ».
C’est en 2015, lors de l’occupation
par ces réfugiés du parc
Maximilien de Bruxelles, que la
Plateforme Citoyenne de Soutien
aux Réfugiés a vu le jour. En
septembre de la même année,
face à l’inertie du gouvernement, le
camp de fortune situé dans le parc
est démantelé. En 2017, le parc est
à nouveau occupé, mais cette fois,
le gouvernement met en place un
dispositif empêchant les réfugiés
d’y installer un camp : rafles
matinales violentes, confiscations
de matériel (portables, vêtements,
etc.). Tout fut et reste mis en œuvre
pour décourager et humilier ces
personnes totalement démunies,
sans ressources et traumatisées.
La Plateforme de soutien refuse
cette politique répressive du gouvernement
belge ! Elle crée alors
la « Plateforme d’hébergement
citoyen » sur Facebook, en vue
de protéger ces réfugiés des
violences policières, leur permettre
de dormir, se laver et manger…, en
somme de retrouver un peu de
dignité ! En quelques semaines, des
milliers de citoyens trouvent des
places d’hébergement dans des/
leurs habitations : en presque un
an, entre 500 à 800 réfugiés ont
été hébergés à travers la Belgique
avec prise en charge d’autres
aspects de vie (soins médicaux,
transports, etc.), et ce à la faveur
de la création d’un colis-colibri
(collecte de dons). D’autres actions
sont menées : manifestations,
séances d’information sur le cadre
légal, courriers simultanés à nos
élus locaux (contre les « visites
domiciliaires »), participation à des
groupes de travail (sur « Commune
hospitalière ») et de réflexion
avec des responsables de nos
communes.
À Liège, ce sont 3000 citoyens
qui œuvrent dans le cadre de
la Plateforme et orchestrent
l’hébergement de dizaines de
réfugiés. Une association de
fait liégeoise, « Migrations
Libres », a vu le jour et propose
un hébergement collectif de 10
personnes une semaine sur deux.
Nous vous invitons à nous
rejoindre !
Florence THIRY
de la Plateforme citoyenne
Devenir propriétaire solidaire
Pourquoi ?
La Ville de Liège vous invite à devenir
propriétaire solidaire en louant
un ou plusieurs logements à des
personnes accompagnées par des
services publics et privés partenaires
de notre campagne.
Certains publics éprouvent aujourd’hui
une difficulté à trouver un
logement à cause de leur origine,
leur situation sociale ou leur santé.
Nous souhaitons leur en faciliter
l’accès en assurant une médiation
avec le propriétaire.
Face au manque de logements publics,
le parc privé constitue pour
beaucoup de personnes le seul espoir
pour trouver un logement.
Quoi ?
Permettre l’accès au logement à
des personnes en difficulté.
Comment ?
Grâce aux propriétaires solidaires
qui louent un logement salubre, à
un prix abordable à des personnes
qui sont accompagnées par un service
social.
En pratique
1. Le propriétaire manifeste son
intérêt pour participer à la
campagne par courrier ou
téléphone : 0476 66 09 95 ou
proprietairesolidaire@liege.be
2. Vérification de la conformité
du logement et récolte
d’informations sur le logement
3. Visite du logement par un
candidat locataire
4. Signature du bail spécifiant
les modalités de l’accompagnement.
Les partenaires du projet
• L’équipe « Housing First » du
Relais social du Pays de Liège
• Le Centre Public d’Action
sociale de Liège
• L’Intercommunale de soins
spécialisés de Liège
• Le Centre Régional
d’Intégration des personnes
étrangères et d’origine
étrangère (CRIPEL)
• Habitat-Service
• Le Centre Liégeois de Service
Social
• Caritas International
AVANTAGE POUR
LE PROPRIÉTAIRE
Des locataires sélectionnés
par des services sociaux
Un accompagnement des
locataires par des professionnels
D’autres avantages selon le
type de formule : déduction
fiscales, aides, conseils...
DUO FOR a JOB
DUO for a JOB met en contact des
jeunes chercheurs d’emploi issus
de la diversité avec des personnes
de plus de 50 ans, expérimentées,
du même secteur professionnel,
afin que ces dernières les accompagnent
dans leur recherche d’emploi.
Une fois mis en duo, le jeune et son
mentor se rencontrent à raison de
2 heures par semaine pendant 6
mois.
Concrètement, Duo for a Job est
une action participative et citoyenne
qui vise à offrir aux jeunes
d’origine étrangère un coaching,
par des mentors de 50 ans et plus,
afin de les guider dans la définition
de leur projet professionnel et de
leur permettre de prendre part à la
vie sociale et économique de leur
ville.
www.duoforajob.be
L’association « Duo for Job »
vient d’être primée par la Ville
de Liège dans le cadre de l’appel
à projets « Égalité » 2018
tempo color
Le festival urbain TempoColor et sa
18 e édition en 2018 !
« Nous, organisateurs du Tempo-
Color, attachés aux droits humains,
aux valeurs de liberté, d’égalité et
de solidarité invitons à opter pour
une politique basée sur l’hospitalité,
une politique qui est complémentaire
des politiques qui visent
à diminuer les inégalités pour que
chaque être humain puisse vivre
dignement là où il est né, afin de ne
jamais être forcé à migrer. »
Extrait du plaidoyer du TempoColor
2018.
TempoColor 2018 : une nouvelle
formule !
Le samedi 22 septembre 2018, sur
une seule journée, TempoColor
concentrera dans le piétonnier du
Centre-Ville de Liège, un intense
et surprenant programme d’activités
accessible gratuitement à
toutes et tous. Ce festival urbain
incontournable fera vibrer les rues
et places publiques de l’hyper
Centre-Ville de Liège aux rythmes
de propositions artistiques et de
solidarités internationales : petit
déjeuner solidaire, concerts, expositions,
théâtre de rue, projections,
spectacles, ateliers, interpellations,
rencontres, animations, présentations
d’alternatives et de créativités
citoyennes ou associatives … autant
d’invitations conviviales à découvrir
d’autres visions du monde plus
respectueuses des humains et de
leur environnement. Cette année,
le TempoColor propose également
en salles à Liège, du 13 septembre
au 18 octobre, divers rendez-vous
culturels ou artistiques en soirée
(concerts, spectacles, ciné-débat,
etc.). Autant de rencontres, débats,
échanges autour des questions de
société qui alimentent cette édition
: l’accès aux droits humains
fondamentaux !
Le Festival TempoColor est organisé
à Liège par un collectif qui
regroupe : le CNCD-11 11 11 ; les
Chiroux – Centre culturel de Liège ;
les Jeunesses Musicales de la Province
de Liège ; Annoncer la Couleur
; le PAC Liège ; les Ateliers04 ;
« Aux livres Citoyens » (co-organisés
par le CAL, les Territoires de
la Mémoire, Arnesic2, et la Bibliothèque
Centrale) et en partenariat
avec la Ville de Liège, et de nombreuses
associations locales.
Découvrez le programme complet
de l’édition 2018
à la Croisée des Cultures
Culture dans l’assiette...
Mais pas seulement !
Les voyages, la découverte d’une culture commencent dans... l’assiette.
Dommage d’en rester là !
Cette année 2018, comme depuis 2015, la Maison de la Laïcité d’Angleur,
Chênée et Grivegnée propose une croisière gourmande. Gourmande de
goûts, de rencontres, de découvertes d’autres cultures. Un samedi par
mois, nous ferons escale dans un nouveau pays, une nouvelle région. Repas,
musiques, échanges.
À LA CROISÉE DES CULTURES
Depuis 2015, la Maison de la Laïcité d’Angleur, en partenariat avec le CRI-
PEL et l’Echevinat de la Culture de la Ville de Liège, a mis en place ce projet
« A la croisée des cultures » avec la volonté de valoriser le vivre ensemble,
les rencontres et le rapprochement des cultures. Chaque édition met en
avant un pays/une région avec la collaboration d’une association locale.
Après un tour du monde, tous les deux ans, nous proposons un village
rassemblant toutes les associations partenaires pour fêter, ensemble, la
Culture dans une ambiance… liégeoise ! Rejoignez-nous ces 29 et 30 septembre
2018 au « Village de la Croisée des Cultures », Place Andréa Jadoulle
à Angleur !
à la Croisée des chemins
semaine de sensibilisation
au parcours migratoire
À la « Croisée des Chemins » est un projet porté depuis 2016 par les associations
du quartier de Saint-Léonard. L’événement vise à traiter à chaque
fois une facette différente de la thématique migratoire de façon positive
afin de sensibiliser le grand public aux réalités du parcours migratoire.
La thématique privilégiée pour l’édition 2019 serait « le Voyage », et en particulier
les obstacles qui peuvent se dresser lors du trajet pour quitter son
pays. La thématique serait abordée de façon variée : exposition de productions
réalisées par les groupes issus d’associations du quartier, animations
pédagogiques, projections, jeu de pistes, etc.
L’association « Coordination
générale Saint-Léonard » vient
d’être primée par la Ville de
Liège dans le cadre de l’appel
à projets « Égalité » 2018
Le programme complet de cette semaine de sensibilisation sera élaboré
avec les associations partenaires, en majorité établie dans le quartier Saint-
Léonard, et en impliquant leur public. Cette semaine sera l’aboutissement
d’un travail de réflexions et d’échanges mené dans ces associations en
amont de l’événement et visera à mettre en lumière leurs productions afin
d’en partager le résultat avec les habitants du quartier et le grand public.
Coordination générale Saint-Léonard
Deux questions à l’échevin des
relations interculturelles de
la Ville de Liège
Dans quelle mesure l’Échevin en charge des
relations interculturelles est-il concerné par les
recommandations de la motion ?
Notre échevinat se donne pour mission d’illustrer
et de mettre en valeur la diversité culturelle sur le
territoire communal. Nous avons par conséquent
un rôle important à jouer par rapport aux
recommandations qui ont trait à l’amélioration de
l’accès à la culture aux migrants, au soutien au réseau
associatif liégeois, à l’organisation de rencontres
interculturelles, à la mise en place d’actions visant
à lutter contre la discrimination mais également
à la sensibilisation de l’ensemble de la population
liégeoise à la thématique de l’immigration et
l’accueil de l’autre.
Nous ne cessons depuis des années de développer
des actions en lien avec toutes ces questions et cela
explique qu’une bonne partie des recommandations
de la motion sont déjà mises en place. C’est ainsi
qu’en 2015, nous avons fêté le 20e anniversaire
de la Charte « Liège contre le racisme » qui a été
l’occasion de planifier de nombreuses activités
étalées sur trois années consécutives. L’année 2018
est également celle du 10e anniversaire du « Rêve
de Martin » qui constitue le cadre structurant de la
politique des relations interculturelles de la Ville de
Liège. Cet anniversaire a conduit en avril dernier
à l’organisation de la Conférence générale de la
Coalition européenne des villes contre le racisme.
Nous travaillons également à la réalisation d’une
publication mettant en valeur toute une série de
bonnes pratiques en matière d’accueil et de séjour
des migrants.
Quel est précisément le but de toutes ces actions ?
Quelle est l’idée essentielle que vous souhaitez
transmettre à la population ?
La Ville a un devoir de solidarité vis-à-vis des
populations étrangères mais aussi de pédagogie
à l’égard de nos concitoyens, en ces temps où les
passions sur la question de l’immigration débordent
sur la raison et où il est de plus en plus difficile
d’en discuter d’une manière sereine et mesurée. Je
pense que nous vivons dans un pays multiculturel
qui ne s’assume pas toujours et qu’il y a un déficit
de visibilité de certaines composantes de la société.
En outre, l’accroissement des inégalités sociales
amène les personnes plus fragiles et qui vivent des
situations de précarité à se sentir « en concurrence »
avec les migrants. La crise économique que nous
traversons en Europe perturbe profondément les
repères et empêche parfois de poser le bon regard
sur les réalités. En témoignent les derniers scrutins
organisés dans différents pays européens qui ont
vu le renforcement de toute une série de partis
politiques clairement hostiles aux migrants.
L’objectif de notre démarche de sensibilisation
consiste donc à faire passer l’idée essentielle que,
de tout temps, l’homme a voyagé pour trouver
l’endroit le plus propice à son développement
personnel, familial ou communautaire, qu’il s’agit là
d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas nous
soustraire, et qu’on ne peut pas indéfiniment s’arcbouter
sur les frontières de notre territoire.
Fresque en hommage à Nelson
Mandela rue Henri de Dinant
Les « relations interculturelles »
hospitalières de la Ville de Liège
C’est dans une trajectoire dessinée
depuis plus de 20 ans par les
politiques interculturelles de Ville
de Liège que tout récemment, le 27
novembre 2017, la Ville de Liège se
déclare « Ville hospitalière ».
Des politiques interculturelles
hospitalières, la Ville de Liège, loin
d’être déficitaire en la matière, en
mène en effet depuis qu’en 1995,
les « Relations Interculturelles »
sont devenues une nouvelle
compétence de la Ville de Liège.
Très tôt, le 29 mai 1995, la Charte
« Liège contre le Racisme » est
conçue, approuvée par le Conseil
communal, diffusée et affichée
dans les services communaux.
Depuis 2008, c’est autour du
« Rêve de Martin », l’espoir de
Martin Luther King en une égalité
entre toutes et tous, que la Ville
de Liège a décidé de dessiner les
lignes de force de ses politiques
communales interculturelles.
Depuis 1995 des initiatives
soucieuses des diversités, se
sont multipliées, tant au sein des
institutions communales qu’à
destination des citoyens et du
secteur associatif. On pense par
exemple, au Budget communal
octroyé aux associations
interculturelles, aux appels à
projets (à partir de 1996, les appels
à projets annuels « Égalité » et «
Solidarité Liège Monde »), à des
projets (la programmation « Mars
Diversités », « Mandela Days »,
etc.), à des publications (« Le Rêve
de Martin. Morceaux choisis 2008-
2012 », ou encore « Dialogues sur
la Diversité » en collaboration avec
l’Université), à la conception de
capsules vidéos, au site web Liège
Diversités qui accueille notamment
un webzine trimestriel (« Diversités
Magazine ») et un agenda mensuel
dédiés à la réflexion et aux
réalisations autour des diversités
dans notre ville.
On peut également souligner le
soutien apporté à des actions
culturelles prônant l’ouverture et
le dialogue interculturels dans les
champs artistique, pédagogique, et
éducatif au sens large, etc.
Ses pratiques d’hospitalité et
sa lutte contre le racisme ont
aussi valu à la Ville de Liège une
reconnaissance internationale.
Ainsi, en 2006, Liège fut la première
Ville de Wallonie dont l’adhésion
à la Coalition Européenne
des Villes contre le Racisme -
ECCAR fut acceptée. La première
aussi à engager résolument
dans ce processus ses politiques
communales (cf. Plan d’action en
10 points d’ECCAR). Aussi est-ce
significativement à la Ville de Liège
que la Coalition Européenne des
Villes contre le Racisme a confié
la responsabilité d’organiser, les 26
et 27 avril 2018, à la Cité Miroir, une
Conférence Générale Internationale
centrée sur la question : « Culture,
Sports, Diversités : comment faire
société ? ».
En 2007, la Ville de Liège est devenue
la première Ville francophone de
Belgique à obtenir du SPF Emploi,
Travail et Concertation sociale, le
Label « Égalité Diversité ». En 2015,
c’est le Label de « Ville Lumières »
qui lui a été décerné par la section
belge francophone d’Amnesty
International.
En ces temps de rejet, de
xénophobie et d’exclusion, les
« Relations interculturelles » de la
Ville de Liège ne peuvent que se
renforcer des nouvelles rencontres,
des nouveaux liens tissés avec
un Collectif d’associations et de
citoyens dont elle partage l’idéal.
Editeur responsable : Jean Pierre Hupkens, Féronstrée 92, 4000 Liège
LIEGE CONTRE
LE RACISME
“Le Conseil communal de Liège s'oppose à toute forme de discrimination raciale,
ethnique, philosophique ou religieuse et s'engage à garantir un accès égal pour
tous à tous les services de la Ville.”
Signaler une discrimination
Espace Wallonie, Place Saint Michel 86 à 4000 Liège, le mercredi de 13h à 16h30
0479 99 28 21 - liegeverviers@unia.be - www.unia.be
ORGANISÉE PAR LA VILLE DE LIÈGE
Cité Miroir
26 et 27 avril 2018
www.liege.be/culture
Culture, Sports, Diversités :
comment faire société ?
CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE LA
COALITION EUROPÉENNE DES VILLES
CONTRE LE RACISME (ECCAR)
Editeu responsable : Jean Pie re Hupkens - Féronstrée 92 - 4 0 Liège
essources
Livres
LES ENFANTS MIGRANTS ET RÉFUGIÉS
EN BELGIQUE PRENNENT LA PAROLE
Frédéric
CHAMOISEAU
Frères migrants.
Contre la
barbarie, Paris
Seuil, 2017
Mohamed
Mbougar
Sarr, Silence du
choeur, Présence
Africaine, 2017
Fatou DIOMÉ, Le
Ventre de
l’atlantique, Le
Livre de poche,
2013
Osons la
fraternité !
Les écrivains
aux côtés des
migrants, Ed.
Philippe Rey, 2018.
Les enfants
migrants et
réfugiés en
Belgique prennent
la parole, Unicef,
2018.
AMNESTY
Ces questions
qu’on se pose sur
ces personnes qui
sont contraintes
de fuir les conflits
et les persécutions
en quête de protection
à commander gratuitement
en ligne
Jean-Michel
Lafleur et
Abdeslam
Marfouk,
Pourquoi
l’immigration ?,
Academia/
L’Harmattan, 2017
Téléchargeable
Gratuitement
Marco
Martiniello et
Andrea Rea, Une
brève histoire de
l’immigration en
Belgique, 2013.
Téléchargeable
Gratuitement
Revue Esprit,
Le courage de
l’hospitalité,
juillet-août 2018
Michel Agier,
Entre accueil et
rejet : ce que
les villes font
aux migrants,
Éd. Le Passager
Clandestin, janvier
2018
Vidéos
AMNESTY, « 4 Minutes dans les yeux d’un réfugié »
AMNESTY, « Qui sont les réfugiés ? Pourquoi quittentils
leur pays ? Quels sont leurs droits ? »
CNCD 11 11 11 « La Justice migratoire parce que la migration
n’est pas une crise »
CNCD 11 11 11 « L’hébergement de migrants par des
citoyens belges »
Liens
Motion « Liège Ville Hospitalière ouverte et
accueillante », 27 novembre 2017
Campagne CNCD 11 11 11 « Pour la justice
migratoire »
Campagne « Rendons notre commune
hospitalière »
Campagne «Rendons notre Europe :
hospitalière »
Campagne « Rendons notre Université/notre
Haute-École/notre École Supérieure des Arts
hospitalière »
Campagne jevotesolidaire.be du CIRÉ
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femmes
Le rôle des villes
dans la lutte
contre le racisme
homophobie et
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N°5 - juillet-août 2015
tourisme et migrations
: quelle égalité dans
les mobilités
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N°6 - septembre 2015
L’école : un outil de
démocratie ?
N°7 - octobre 2015
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