Message de Fernand Schalbetter, procureur sortant Botschaft von Fernand Schalbetter, scheidender Procureur Coup d’oeil dans le rétroviseur Ein Blick in den Rückspiegel… Fernand Schalbetter, Procureur sortant Vous dire que mes dix ans de Procureur se sont rapidement passés serait d’une banalité affligeante. Je préfère constater que cette période m’a permis de faire la connaissance d’une pléthore de personnes attachantes, chaleureuses, souriantes et, à l’occasion, prêtes à pardonner certains désagréments inhérents à la réalisation de quelques Chapitres. En effet, le choix d’un lieu adéquat pour l’organisation d’une de nos manifestations n’est pas des plus évidents puisque dépendant de trois facteurs, à savoir une salle pour les intronisations, une autre salle pour le repas et, par dessus tout, la présence d’un chef de cuisine de grande réputation. Soyons réalistes: il est tout à fait utopique de croire que les membres de la Confrérie s’inscrivent pour, si ce n’est écouter du moins, entendre une harangue parfois soporifique ou des présentations de vins quelque peu hésitantes: le contenu de l’assiette décide grandement du succès de la rencontre. Quant à la participation aux Chapitres des personnalités ayant accepté d’assumer le haut patronage de la journée, elle apporte une note de plus au caractère officiel que doit aussi revêtir l’Ordre de la Channe. <strong>Le</strong> fait de partager, le temps d’un repas, le quotidien d’un conseiller national, d’un président du Grand Conseil, d’un directeur d’une très importante entreprise ou de quelque autre institution de premier plan, m’a démontré le hiatus entre l’image liée à leur fonction professionnelle et celle de leur vie « hors bureau »: tous ces beaux messieurs et toutes ces belles dames sont des hommes et des femmes comme vous et moi… et c’est rassurant ! Un procureur, tout comme un directeur, est un individu qui se lève le matin en étant conscient qu’il va passer sa journée à résoudre des problèmes et à répondre à des questionnements récurrents. Dès mon entrée en fonction, je me suis attaché à modifier par petites touches le déroulement des Chapitres, par exemple en ajoutant, lors de la cérémonie des intronisations, la promesse que chaque candidat <strong>Chevalier</strong> doit vouloir «servir la cause du vin, le boire avec mesure et en propager le respect ». Autre ajout, les Officiers présentant un vin doivent terminer leur « pensum » librement accepté, par la formule: « <strong>Le</strong> bon vin est ton ami, sois l’ami du bon vin ».Conformément à mon caractère, je n’ai pas désiré révolutionner l’Ordre de la Channe mais j’ai essayé de donner à ses activités une note de joyeuse convivialité et d’humour propres à faire oublier durant quelques heures les affres d’une existence bien morne et conventionnelle (Je sais: j’exagère fortement comme d’habitude… mais c’est pour la bonne cause). Pour atteindre cette légèreté, j’ai pu compter, et je les en remercie, sur la collaboration active, gaie et (surtout) musicale des Chanteurs et des Trompettes de l’Ordre qui ont su adapter leur répertoire à l’ambiance festive qui doit prévaloir lors d’un Chapitre. Que vous dire en conclusion de ma fonction de Procureur, si ce n’est que, comme l’a dit Philippe Geluck: « Quand le vin est tiré, il faut le boire et quand le vin est bu, il faut se tirer ». C’est ce conseil que je vais suivre tout en m’appuyant sur la pensée de Christian Constantin qui a affirmé que « seul le futur dira ce que nous réserve l’avenir ». C’est sur ce pétillant clin d’oeil que je vous adresse, Mesdames et Messieurs les Officiers, Chères et Chers Membres de l’Ordre de la Channe, un ultime et sincère MERCI. <strong>Le</strong> Commandeur Fernand Schalbetter Es wäre banal zu sagen, dass meine 10 Jahre als Procureur wie im Flug vergangen sind. Lieber möchte ich hier an dieser Stelle auf die vielen tiefgreifenden, warmherzigen und fröhlichen Begegnungen zurückblicken, die ich während dieser Zeit machen durfte. Begegnungen mit Menschen, die falls es die Gelegenheit erforderte, auch mal ein Auge zudrückten, wenn bei der Organisation des einen oder anderen Kapitels gewisse Probleme aufgetreten waren. So ist zum Beispiel die Suche nach einem geeigneten Veranstaltungsort nicht immer einfach und an mehrere Bedingungen gebunden. Zum einen brauchen wir einen Saal für die Inthronisation, dann einen anderen Raum für das Bankett und nicht zuletzt einen Küchenchef mit hervorragendem Ruf. Seien wir doch ehrlich: selbst wenn es manchmal vorkommt, dass die Mitglieder der Bruderschaft ausschweifende Ansprachen oder etwas zögerliche Weinpräsentationen über sich ergehen lassen müssen, dann hängt der Erfolg der Veranstaltung doch letztendlich davon ab, was auf dem Teller liegt. Patrick Bérod lors de son intronisation en qualité de procureur par Fernand Schalbetter Der bewusste Wunsch, unsere Kapitel unter die Schirmherrschaft herausragender Persönlichkeiten zu stellen, gibt dem Ordre de la Channe eine ganz eigene und auch offiziellere Note. Wie ich beim Gespräch und gemeinsamen Essen mit Nationalräten, Grossratspräsidenten, Konzernchefs oder anderen Führungspersönlichkeiten erleben durfte, entspricht das offizielle Bild, das wir uns von diesen Damen und Herren machen, nicht immer dem Menschen, der sich dahinter verbirgt und der sich in nichts von uns unterscheidet. Als Führungsperson ist sich der Procureur bewusst, dass sein Tagesablauf darin besteht, Probleme zu lösen und des Öfteren immer wieder die gleichen Fragen zu beantworten. Nach meinem Amtsantritt habe ich behutsam in den Ablauf der Kapitel eingegriffen. So habe ich veranlasst, dass die zukünftigen Ritter bei der Inthronisation zusätzlich das Gelöbnis ablegen, „sich in den Dienst des Weines zu stellen, ihn in Massen zu geniessen und ihm zu gebührender Hochachtung zu verhelfen: «Servir la cause du vin, le boire avec mesure et en propager le respect ». Ein anderer Zusatz besagt, dass die Offiziere, die einen Wein vorstellen, ihr frei gewähltes Pensum mit dem folgenden Satz beenden: « <strong>Le</strong> bon vin est ton ami, sois l’ami du bon vin » Es liegt nicht in meinem Charakter, den Ordre de la Channe revolutionieren zu wollen. Ich habe vielmehr versucht, seinen Aktivitäten eine Note von freudiger Geselligkeit und Humor zu verleihen, die uns für ein paar Stunden unser freudloses und langweiliges Dasein vergessen lassen (man verzeihe mir die starke Übertreibung…) Um diese <strong>Le</strong>ichtigkeit zu erreichen, durfte ich auch auf die aktive, heitere und (vor allem) musikalische Unterstützung der Chanteurs und der Trompettes des Ordens zählen. Sie passten ihr Repertoire an die festliche Atmosphäre an, die während eines Kapitels herrschen muss. Zum Abschluss möchte ich noch Philippe Geluck zitieren, der so schön gesagt hat: « Quand le vin est tiré, il faut le boire et quand le vin est bu, il faut se tirer ». Ich werde diesen Ratschlag befolgen und mich dabei auf Christian Constantin berufen: « seul le futur dira ce que nous réserve l’avenir » (Es wird sich erst in Zukunft zeigen, was die Zukunft bringt). Mit diesem Augenzwinkern möchte ich Ihnen, sehr geehrte Damen und Herren Offiziere und liebe Mitglieder des Ordre de la Channe ein letztes Mal von ganzem Herzen danken. <strong>Le</strong> Commandeur Fernand Schalbetter 4 5